Pallin avait déjà vécu beaucoup de choses dans sa vie. L'Ancien Executeur du Conseil avec son ascension au sein du défunt C-Sec et des missions qui lui avaient été confiées ainsi que sa promotion au grade d'Executeur a dans son bagage des centaines d'expériences et la moitié d'années de service ardu et fidèle pour le Conseil. De toute sa vie, jamais il n'aurait pensé assister a peut-être la fin de la Citadelle qu'il avait passé tant d'années à protéger et a rendre sûre. Alors qu'il écoutait le Lieutenant et le Vorcha converser, il perdait patience, et il sentait sa Garde Prétorienne monter en tension.
Puis le Lieutenant prit le bras de l'Executeur Pallin avec son Omnitool activé. Et il lançait un dernier ultimatum au Vorcha.
"Vous ne vous attirerez ni son aide ni la mienne. Notre proposition tient toujours... Vivre ou mourir, choisissez. Mais je vous conseille de vite prendre votre choix, car mes Gardes s'impatientent... Et le compte à rebours approche de la minute en ce qui concerne le contre-ordre pour le Bombardier."
Puis il dégaina son Mattock de sa main libre, celui-ci pendant, et sa Garde Prétorienne en firent d'autant instantanément.. Au cas où Sarkass ferait feu le premier.
Presidium - Cour [Infos - MJ]
° RéGénésis tient ferme dans son retranchement dans les Ambassades, cependant, une escouade de quatre hommes part vers les balcons du café situé à l'ouest des Ambassades afin d'avoir un meilleur visuel sur les Turiens.
° Un groupe de Turien est placé à l'Emporium en attente d'ordres. Il s'apprête à faire feu sur les forces de RéGénésis qui viennent d'arriver depuis l'ascenseur Nord-Ouest.
° Un groupe de Turien vient en renfort aux Ambassades arrivant depuis l'Emporium.
° Les forces de RéGénésis venant de l'Ascenseur Nord-Ouest arrivent pour prendre à revers les Turiens qui leur font dos.
° Il y a eu un passage des Chasseurs, mais ceux-ci sont partis suite aux débris tombant trop dangeureux.
° DOMMAGES ENVIRONNEMENTAUX : Il y a toujours une énorme fracture a l'ancienne grosse barricade Ouest, et des blocs de bétons continuent de tomber. -> Un Bloc de béton vient de tomber sur le pont Est, le fragilisant et entamant son délabrement. Il n'est pas encore coupé en deux.
° Sarkass n'a plus la possibilité de discuter : un choix doit être prit.
° Forces du commando de Sarkass : 11.
Presidium - Tour [Tahna]
Tahna était resté silencieux et avait tenté au mieux d'influencer Sarkass vers beaucoup de prudence, mais ce a quoi il s'apprêtait a entreprendre était de la pure folie. Dans moins d'une minute, un bombardier viendrait détruire la Tour du Présidium. Même si Sarkass exagérait sur les conséquences de ce bombardement, il y aurait des dégats uniquement sur le sommet de cette même Tour, car les bombardiers pouvaient être très précis quand ils le voulaient et en avaient la possibilité comme maintenant, imaginait-il. Arme à l'épaule, il avait baissé quelque peu son canon de la mise en joue d'un Garde Prétorien et regardait plutôt Sarkass du coin de l’œil puis l'Omnitool de l'Executeur brandit par le Lieutenant Vissal. Ses méninges remuaient durs.
Sa référence discrète au Courtier de l'Ombre avait fait tilt dans le conscient de Tahna. Des ordres avaient été donnés, des plans construits, des gens manipulés... Et maintenant l'heure était critique et il lui fallait agir. Il regardait les autres membres du Commando : si certains avaient eux aussi l'arme à l'épaule, d'autres trahissaient leur nervosité suite aux informations données par les Turiens et la situation actuelle de danger mortel. Les gens réagissent tout le temps face a la mort que en prévision de la mort.
Tahna se tourna vers Sarkass discrètemet une fois que Pallin ait parlé le dernier :
"Sarkass... Les Turiens ne plaisantent pas avec l'Honneur et ils n'hésiteront pas à se laisser sauter la gueule a cause de leur Bombardier, et je te confirme que ce n'est pas du bluff. Je sais que c'est une mission suicide, mais là les chances non pas de survivre mais de réussir sont très minces, surtout si l'on doit mourir en vain. Il est temps de se faire une raison Sarkass. Et vite !"
C'était fait. Il avait semé la graine de la discorde, du doute et de l'inquiétude au sein du Commando. Peut-être et sûrement que Sarkass y serait insensible, mais la pression diffuse de la réprobation de l'emsemble du Commando arriverait peut-être à le faire changer d'avis...
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Sarkass avait perdu et sa dernière carte avait été joué. Il n'avait désormais plus rien pour se défendre et plus rien pour arriver à son but premier, se venger des auteurs de ce massacre autrement dit, les humains. Le Vortcha ne pouvait pas envoyer ses hommes à une mort certaine et il savait pertinemment que s'il attaquait maintenant les Turiens, ils auraient le temps d'imploser le Panneau et donc, d'anéantir tout espoir de succès.
De plus, Tahna qui avait toujours été fidèle à Sarkass, lui demanda de tout arrêter. Il avait toujours été méfiant vis à vis de l'humain qui obéissait aux ordres du Courtier. Ce revirement de comportement lui fit penser à quelque chose de bien plus subtil, outre le fait qu'il veuille survivre... Et si tout ça n'était que manipulation ? Et si le Courtier de l'Ombre n'avait jamais voulu que Sarkass réussisse sa mission ? Et s'il avait envoyé Tahna uniquement pour avoir une emprise directe sur l'électron libre Vortcha ?
Cependant, le discours de Tahna avait fait son effet sur la troupe qui semblait anéantie après tout ce qu'elle avait vécu, le Vortcha les trouvait méritants et ils n'auraient pas pu faire mieux : ils n'étaient que 30 au départ contre des centaines et ils avaient presque réussi là où personne n'aurait réussi. C'est pourquoi Sarkass décida de prendre une décision contre nature et il se fit violence pour accepter la réalité : celle de la victoire concilienne.
Mais comme disait le dicton, ils avaient peut être gagner une bataille mais pas la Guerre et à partir de ce jour, le Vortcha se jurait de venger ses hommes, tout ceux tombés au combat aujourd'hui et il sera capable de tout jusqu'à son dernier souffle, il en fit serment.
Sarkass baissa donc son arme et s'adressa à Tahna discrètement.
«Toi peut être suivre des ordres en ce moment pour arrêter tout ça, mais Sarkass trouver que ceci être meilleure solution désormais, nous avoir plus aucune chance de gagner. Mais moi vouloir te demander une chose, pour tout ce que nous avoir vécu aujourd'hui, toi protéger les autres et surtout, demande à "lui" de me sortir de ce merdier, lui pouvoir le faire et lui savoir ce dont je suis capable, Sarkass l'avoir démontré aujourd'hui. Aussi, la Galaxie doit savoir qui est responsable et comment nous être battu pour défendre, Sarkass doit devenir célèbre pas pour fierté personnelle, non : pour pouvoir rallier le plus de monde possible une fois sorti de cette merde. Moi te faire confiance Tahna, n'oublie pas. »
Puis il s'écarta de l'agent le plus expérimenté pour s'adresser ensuite aux Turiens.
« Sarkass avouer défaite, trop de morts aujourd'hui, dans nos deux camps. Moi accepter marché, vous épargner mes hommes et moi laisser me rendre à vous. Vous, Turiens, êtes des hommes d'Honneur, si vous bafouer notre accord, Sarkass vous jure qu'il vous le fera payer et très cher. »
Il jeta son arme à terre et demanda à ses troupes d'en faire de même. La bataille de la Citadelle était terminée et la non-réussite de Sarkass signifiait inexorablement la défaite au Secteur 14, il en était responsable et tous les morts par la même occasion.
Le choc était dur pour Sarkass et Dieu seul pouvait savoir s'il en ressortira indemne...
Tahna demeura de marbre, comme à son habitude. Il allait répondre quand Sarkass jeta son arme à terre, comme le fit tous les autres membres du commando mit en échec par les forces conciliennes. Ils avaient perdu. C'était la fin, mais Tahna se dit que l'épilogue restait à être écrit. Il jeta donc sa propre arme sur le sol du sommet de la Tour avant d'écouter la prise de parole du Vorcha. S'il lui restait un discret pistolet sur le flanc de son mollet gauche, il se sentait ainsi désarmé. Après que Sarkass eût parlé a l'Executeur Pallin, Tahna glissa discrètement a Sarkass :
"Je ferais de mon mieux. Mais je ne peux accomplir l'impossible."
Pendant ce temps Pallin s'autorisa un sourire et d'un coup sec tira son bras de l'emprise de son collègue lieutenant. Peut-être que cela terminerait sans bain de sang, finalement. Il fit un moulinet de l'épaule et après avoir regardé Titus du coin de l'oeil qui devait redouter ce qu'allait faire Pallin, s'avança vers le commando maintenant désarmé et dit après avoir regardé les Garde Prétoriens :
"Occupez-vous d'eux. Sauf le Vorcha... Et l'Humain, là." fit-il après avoir fait un geste du bras.
Puis les Garde Prétoriens, exclusivement tous Turiens aux airs sévères et expérimentés, s'approchèrent des personnes formant le Commando. Certains exprimèrent franchement leur désapprobation, d'autres, abasourdis par l'échec de leur mission, se laissèrent passivement mettre des bloques-mains électroniques et désactiver leurs Omnitools. Tandis qu'un autre Humain formant le groupe s'exclama en se débattant violemment :
"Tu pouvais pas faire ça ! Tu pouvais pas nous abando-. *PAN*" puis la voix mourut tandis qu'un des Turiens de la Garde Prétorienne l'avait achevé d'un tir de Carnifex.
Cela convainquit les autres de se rendre sans histoire. Les membres du commando excepté Tahna et Sarkass furent mit à genoux dans un coin du sommet de la Tour, à une cinquantaine de mètres de l'ascenseur, près d'un parterre de verdure qui n'était plus très verte. Titus et Pallin s'étaient donc retournés près du Panneau de Commande tandis que pendant ce temps là Sarkass et Tahna se virent mit de côté pendant que les deux Turiens discutaient :
"On a fait un marché qui a épargné la vie de mes hommes, et peut-être même la notre, Lieutenant. Les autres seront à disposition des forces conciliennes afin qu'ils soient jugés. Mais j'ai promis au Vorcha. Pas aux restants. Si tu veux savoir pourquoi j'ai pris l'Humain, c'est que j'ai quelques soupçons qu'il me faut éclaircir à son sujet. Il n'est pas comme les autres... J'ai déjà vu dans ma carrière d’Exécuteur ce genre de personnes. Son sigle sur son épaule m'a mit la puce à l'oreille : C'est sûrement un agent du Courtier de l'Ombre. Tu sais ce que sa signifie. On ne se met pas à dos le Courtier de l'Ombre. Je les fais extrader. Tu donnes les autres afin qu'ils servent de distraction pour ces deux-là. Je suppose que cela ne te plaît pas. Mais j'ai malgré tout une loi et un désir de ne pas voir ma vie pourrie par le Courtier..."
Puis Tahna et Sarkass furent ramenés aux deux Turiens. Pallin avaient quand même ordonné leur sauvegarde, et ils auraient sûrement un besoin de savoir pourquoi. Titus avait eu pendant ce temps-là le temps d'objecter a Pallin sur le fait de les épargner.
Infos MJ
° Alors que les combats faisaient encore un peu rage dans les Ambassades et auprès de celui-ci, une voix retentit dans les hauts-parleurs situés dans les Ambassades. C'était la voix d'un Turien, grave, prononcée et puissante, d'un Garde Prétorien (connus des forces de Régénésis) : Le conflit est terminé, soldats. Les Forces Conciliennes ont gagné. Le Panneau de Commande est sous bonne garde. Forces rebelles de RéGénésis, rendez-vous et posez les armes ! Sinon, vos vies ne seront pas épargnées, alors faites le bon choix !.
° Suite au discours, les hommes de RéGénésis ont tous posé armes à terre.
° Les Turiens arrivés attendent les ordres de Titus, qui s'est fait bippé sur son Omnitool.
° DOMMAGES ENVIRONNEMENTAUX : Il y a toujours une énorme fracture a l'ancienne grosse barricade Ouest, et des blocs de bétons continuent de tomber.
° Sarkass s'est rendu, mais ce n'est pas la fin encore...
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Titus se contenta d'observer la scène, qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Il ne voulait pas risquer de faire changer d'avis le vortcha, en disant quelque chose qui raviverait son envie de combattre. Il avait du mal à croire que tout était fini, il venait de vaincre le commando de Sarkass, même si les combats en bas de la Tour faisait toujours rage. Le lieutenant se mit à observer les écrans de contrôle quand l'ancien exécuteur du Conseil essaya de lui faire comprendre qu'il devait s'occuper du vortcha et de l'humain personnellement. Titus savait que si il se risquait à refuser, il devrait avoir à faire aux gardes prétoriens de Pallin. Il resta fixer sur les écrans de contrôle lorsqu'il ouvrit enfin la bouche pour répondre à son allié du jour.
« Mes ordres sont clairs, en ce qui concerne d'éventuels prisonniers... Aucun survivant, sauf le chef... Si je désobéi à cet ordre, tu peux être sûr que le Primarque me le fera regretter. Je me fiche de l'humain, même si il fait vraiment parti des agents du Courtier de l'Ombre. Tu veux t'en occuper, grand bien te fasses, d'ailleurs je pense que tu es le plus apte à le faire parler. Mais je ne peux pas te laisser partir avec la personne qui a réussi à unir tout les gangs de la Citadelle pour se lever contre les forces conciliennes... Alors, accepteras tu de te contenter de l'humain ?... »
Titus craignait de perdre la confiance de Pallin, il s'était montré très efficace durant cette bataille, et sans lui la tâche aurait été bien plus dure. Seulement, il ne pouvait accepter le fait de laisser quelqu'un d'autre s'occuper du Vortcha. Lorsque le Vortcha et l'humain arrivèrent près des deux Turiens, Titus s'éloigna un peu, et utilisa son OmniTech pour contacter le bombardier.
// Bombardier, ordre de tir annulée. La situation est réglée, mais restez dans le coin au cas ou... //
// Bien reçu, il était moins une lieutenant, on a failli vous faire rôtir... //
Il se retourna à nouveau pour faire face aux deux prisonniers, lorsqu'il fut une nouvelle fois appelé. Les Turiens qui venaient d'arriver au Présidium attendaient les instructions avec impatience. Titus retourna donc vers les écrans de contrôle pour avoir un aperçu de la situation. Le groupe du sergent Venan commençait à en finir avec les mécas, avec l'aide du capitaine du 40ème bataillon. Maintenant le principal soucis était les forces de Régénésis qui continuaient à combattre, jusqu'à ce que l'un des gardes de Pallin annonce la défaite de Sarkass. Titus attendait de voir si ils allaient capituler, mais il ne pouvait pas faire attendre ses hommes.
// Un groupe de prisonniers va descendre de l'ascenseur, préparez vous à les accueillir... Vous connaissez les ordres du Primarque dans ce genre de cas... //
// Affirmatif, lieutenant. On s'en charge. //
Titus fit un signe de tête à l'autre garde noir, qui comprit aussitôt ce qu'il avait à faire. Il se dirigea vers le groupe de prisonniers, et commença à les amener dans l'ascenseur avec l'aide de quelques gardes prétoriens. Il n'y avait que des prisonniers dans l'ascenseur, et il y avait une bonne raison à cela, aucuns d'entre eux ne sortira en vie de cet ascenseur... Titus détestait devoir donner ce genre d'ordre, mais il n'avait pas le choix, et après tout ils le méritaient selon lui. Il soupira un grand coup avant de retourner auprès de Pallin pour voir si il acceptait de laisser le vortcha aux mains de la Hiérarchie.
Grâce à l'affiliation au Courtier, Sarkass et Tahna avaient une influence et un poids dans les décisions de Pallin qui était vraisemblablement plus pragmatique et logique que son compatriote abruto-Turien. Sarkass semblait anéanti et ne disait plus un mot, mais en réalité il était pensif : il cherchait un moyen de sortir de ce merdier avec ses hommes.
Lorsque la balle fut tirée vers l'humain de son commando, le sang du Vortcha ne fit qu'un tour et cria de rage au nez du Turien.
« Sale pourriture ! Nous avoir un marché, toi épargner mes hommes ! Toi avoir peur du Courtier mais comment toi pouvoir avoir son amitié si tuer mes hommes et donc ses hommes ?! Toi avoir de la chance d'être en position de force pour le moment, mais tu le payeras. »
Il ne pouvait supporter de voir ses hommes mourir bêtement alors qu'ils devaient être épargnés : Sarkass ne comprenait toujours pas pourquoi les Hommes trahissaient toujours leur parole : les Conciliens étaient des pourris c'était clair et net désormais.
Il pouvait voir que les deux Turiens discutaient sérieusement, le Soldat prenait un air grave en lançant des coups d'oeils vers le duo Humano-Vortcha. Cependant Sarkass ne pouvait les entendre et c'était bien dommage.
Puis vint un deuxième appel du Turien, plus bref mais sûrement plus grave. Le Garde noir fit signe à l'autre garde noir d'un signe de tête avant que ce dernier s'engouffre dans l'ascenseur avec les autres. La confiance de Sarkass envers les Turiens était au plus bas. Il ne pourrait supporter d'autres pertes, c'est pour ça qu'avant que les prisonniers rentrent tous dans l'ascenseur, Sarkass s'adressa aux deux Turiens.
«Le Courtier est partout, si vous tuer ces hommes, lui le saura et donc moi ensuite. Nous avoir marché, vous dire '' Les autres seront à disposition des forces conciliennes afin qu'ils soient jugés. '' Vous avoir une politique, des lois à respecter. Pas question que seule la Hiérarchie décide ou l'armée, seul Conseil pouvoir juger les actes de mes frères. Nous avoir un marché vieux Turien, si toi vouloir avoir vie tranquille après cet événement, et si toi vouloir pas courroux du Courtier, toi devoir épargner ces hommes. Sarkass interdire massacre. »
Il se tourna maintenant vers le soldat Turien.
« Toi être vraiment pitoyable, un simple toutou complètement con qui obéit aux ordres. Toi avoir aucune estime pour toi, aucun honneur et maintenant, aucune parole. Toi valoir quoi ? Toi savoir tuer ? C'est tout ? Toi être ridicule, aveugle et sûr que toi faire les bons choix. Si Sarkass avoir bien compris, toi être Lieutenant et Garde Noir ? Cela ne fait pas de toi un mec invincible et si toi toucher aux prisonniers, je reviendrais, je te traquerais et je te tuerais. Et je te jure que je te ferais souffrir, toi et surtout ta famille. Puisqu'après tout, c'est ce que tu es en train de faire aujourd'hui non ? Réfléchis bien, sale merde. Parce que de toutes manières, je vais surement sortir vivant d'ici et je n'aurais qu'un seul objectif : la vengeance. » lui dit il avant de lui cracher dessus.
Quelque chose avait changé en Sarkass, quelque chose avait semblé t'il disparu de lui et croyez le ou non, ce n'était pas bon.
La demande de Titus était inenvisageable pour Pallin. Il en était absolument hors de propos. Pallin était un Turien et l'Honneur et la Dignité prévalent. Les Forces Conciliennes le feront pendre ou le foutront dans un placard ou alors sera-t-il limogé dans le meilleur des cas. Mais Pallin n'eût pas à méditer longtemps : Sarkass et l'humain seront extradés. Que le Lieutenant le veuille ou non. Les Gardes Prétoriens avaient repris leur position initiale près du Panneau alors que les autres s'étaient occupés des prisonniers descendus dans l'ascenseur en direction de la baie.
Sarkass et Tahna étaient donc venu. Sarkass avait parlé aux deux Turiens. Pallin fut d'ailleurs surpris de ne pas voir le Turien l'abattre sur-le-champ vu les propos tenus. Il se félicita de l'emprise qu'il eût à ce moment-là sur la vie du Vorcha. Mais soudain, une crainte naquît en Pallin: si Titus décidait d'abattre le Vorcha de colère, les deux Turiens en viendraient alors aux mains ou armes. Au fond, Sarkass désirait peut-être que l'alliance se brise, tout comme il l'a fait avec Captain. Pallin se confronta alors à un dilemne qui ne pouvait être résolu que par la conciliation de Titus et donc de le laisser partir avec Sarkass et Tahna.
L'ancien Executor se rendit compte que pour accomplir sa tâche, il devra partir aux côtés des deux futurs hypothétiques fugitifs. Cela le répugna.
"Cela n'est plus de mon ressort désormais." fit Pallin en désignant d'un signe de tête les prisonniers du commando parqué dans l'ascenseur dont les portes se refermaient. "Le Lieutenant fait son devoir tout comme vous pensiez faire le votre en tentant de faire exploser cette Station ou qu'en sais-je encore. Tout comme je vais respecter ma parole. Vous serez extradés vers les Terminus. Si je ne peux me résoudre à honorer une de mes promesses, c'est que j'aurais été abattu... Ainsi que ma Garde Prétorienne par la même occasion."
Sarkass, Tahna, Titus et Pallin tournèrent leurs têtes quand une explosion retentit. Elle semblait lointaine donc en réalité assez faible. Mais Titus sentit alors son Omnitech vibrer et une voix en sortir :
"Tango éliminés."
Si Pallin ne put s'empêcher un tic qui fit bouger ses mandibules silencieusement. Sarkass semblait alors fulminer et l'Executor sentit monter la tension en Titus qui n'attendait qu'une seule apparemment: massacrer le Vorcha.
"Bien... Gardes." fit-il en levant une main à l'attention de la Garde Prétorienne. "Faites-les moi monter dans la frégate amarrée au 15C. S'ils bougent d'un poil, vous les incapacitez.. .Vous savez comment ça fonctionne. Une fois fait, appelez-moi sur mon Omnitech. J'ai une dernière chose à régler."
Pallin se dirigea alors vers le Panneau de Commande.
Infos MJ
° Suite au discours, les hommes de RéGénésis ont tous posé armes à terre. Ils attendent l'appréhension par les Turiens.
° Les Turiens arrivés attendent les ordres de Titus, qui s'est fait bippé sur son Omnitool.
° DOMMAGES ENVIRONNEMENTAUX : Il y a toujours une énorme fracture a l'ancienne grosse barricade Ouest, et des blocs de bétons continuent de tomber.
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Lorsque le Vortcha eut la mauvaise idée de provoquer une nouvelle fois le lieutenant Turien, ce dernier n'eut que pour seule réaction de se cramponner à son fusil d'assaut. Il était fou de rage, mais il fit tout de même de son mieux pour ne pas céder à ses pulsions, pour une seule et bonne raison. Il commençait à croire que Pallin serait prêt à se retourner contre lui, et ce n'était pas une bonne chose pour lui. Il savait très bien que si il laissait partir ces deux prisonniers n'enchanterait pas le Primarque, mais il savait aussi que si il insistait, alors Pallin et ses hommes se feraient une joie de se débarrasser de lui et de son collègue. A ce moment précis, il eut l'impression de n'avoir été qu'un pion pour l'ancien exécuteur du Conseil, et il détestait ça. Titus n'était plus en état de prendre les bonnes décisions, il était bien trop fatigué par tout ce qui venait de se passer. Il eut même du mal à entendre l'explosion qui lui fit tourner la tête instinctivement. Lorsqu'il entendit le message, il comprit qu'il y eut d'autres morts quelque part non loin du Présidium. Il s'éloigna alors un peu de la position des gardes Prétoriens, et vit son collègue revenir. La situation allait probablement s'empirer suite à ce qui se passerait en bas de la Tour. Le Turien savait ce qui allait se passer, les combats étaient finis, et les derniers survivants de la force ennemie avaient jetés leurs armes. Il ne fallut pas bien longtemps avant que les forces Turiennes ne les encerclèrent. Ce fut à ce moment là qu'il prit à nouveau la parole, il avait le regard vide, on pouvait voir la fatigue dans son regard, ainsi que le désespoir. Le désespoir de ne pas pouvoir donner l'ordre à des dizaines de vies. Il avait ses ordres, et il ne pouvait aller à l'encontre de ça.
« Puisque vous ne comptez pas honorer le marché que j'ai fais avec le Vortcha, je ne vois pas pourquoi je tiendrais parole... Nous sommes tous responsables de ce qui s'est passé ici... »
Même si il pensait vraiment ce qu'il venait de dire, il savait au fond qu'il pouvait tout arrêter, il n'avait qu'un seul ordre à donner, mais c'était une responsabilité qu'il refusait d'assumer. Pour la première fois de sa vie, Titus eut l'impression de faire preuve de lâcheté, une sensation qu'il n'avait éprouvé que le jour de l'attaque des moissonneurs sur Palaven. Il s'arrêta de nouveau, il n'avait fait que dix mètres tout au plus, et il vit Pallin pianoter sur le panneau de commande. Le lieutenant de la Garde Noire se mit donc à parler d'une voix assez forte pour que tout le monde l'entende.
« Pallin... Je regrette de ne pas avoir eut l'occasion de me tenir devant le Conseil à vos côtés, pour leur raconter comment vous avez permis de sauver la Citadelle... »
Il avait espérer que les choses se passent différemment, et pourtant les évènements n'avaient fait que le surprendre depuis le début de cette mission. Désormais, il se devait de le considérer comme un traître au Conseil, et c'est ce qu'il indiquera dans son rapport si jamais il avait la chance de l'écrire.
« Quant à toi Vortcha... Saches que ma famille a été entièrement décimée par les moissonneurs... Tu n'as donc personne à faire souffrir... »
Titus était très loin des écrans de contrôle, mais il pouvait voir que les autres Turiens en bas de la Tour avaient tous obéis aux ordres. Les prisonniers étaient en train d'être massacrés, ceux qui étaient dans l'ascenseur n'avait pas fait long feu, ils s'étaient tous écroulés presque instantanément, quant aux autres de Régénésis, même si certains avaient tentés de s'enfuir, ils furent tous exécuté sommairement. Le spectacle ne dura pas plus d'une minute, mais ce fut probablement une minute bien longue pour ceux chargés d'exécuter les prisonniers. Le lieutenant de la Garde Noir se retourna à nouveau avec son collègue, ils se dirigèrent vers l'ascenseur qui était visiblement en train de remonter. Ils attendirent devant la porte, avec impatience, ils ne voulaient pas rester ici une minute de plus. Titus donna alors ses instructions aux soldats restaient en bas.
// Sergent Venan, veuillez rassembler votre groupe et revenez sécuriser l'entrée de la Tour. Quant aux autres, sécurisez les autres points d'accès au Présidium, je doute que quelqu'un d'autre veuille mettre les pieds ici, mais on ne sait jamais. //
Une fois l'ascenseur arrivé, les deux Turiens s'y engouffrèrent, les cadavres étaient encore présent dans l'ascenseur, et le sang continuait de couler le long des murs. Titus aurait pu donner l'ordre de retirer les corps, mais il tenait à ce que le Vortcha comprenne bien l'erreur qu'il avait commise en s'attaquant à lui, et en le menaçant ouvertement. Le lieutenant envoya alors un message à son Primarque.
// Primarque Vorasen, la mission du Présidium est sur le point de s'achever... Malheureusement, un groupe de Turien mené par l'ancien exécuteur du Conseil, Pallin, est sur le point de tenter d'extrader les deux responsables de cette bataille vers les systèmes Terminus. Je doute que nous arrivions à les empêcher de s'enfuir, les troupes sont épuisés, et ceux qui nous font face sont bien équipées. Cependant j'insiste sur le rôle de ces deux prisonniers, ils sembleraient qu'ils soient affiliés au Courtier de l'Ombre. Nous attendons vos instructions, je recommande tout de même à la Flotte de se tenir prêt, si jamais nous n'arrivons pas à les arrêter, alors il faudra les empêcher de fuir... //
Artérius venait juste de congédier deux de ses soldats qui lui avaient apporté un prisonnier, et venait de repousser une demande révoltante de la part de l'Amiral McVenner lorsqu'il reçu une transmission de la Citadelle. C'était Titus Vissal, le chef de l'opération qui devait déterminer ce qui se passait au Présidium. Il donnait enfin des nouvelles, et elles étaient mi-très bonnes, mi-mauvaises ...
- Primarque Vorasen, la mission du Présidium est sur le point de s'achever... Malheureusement, un groupe de Turien mené par l'ancien exécuteur du Conseil, Pallin, est sur le point de tenter d'extrader les deux responsables de cette bataille vers les systèmes Terminus. Je doute que nous arrivions à les empêcher de s'enfuir, les troupes sont épuisés, et ceux qui nous font face sont bien équipées. Cependant j'insiste sur le rôle de ces deux prisonniers, ils sembleraient qu'ils soient affiliés au Courtier de l'Ombre. Nous attendons vos instructions, je recommande tout de même à la Flotte de se tenir prêt, si jamais nous n'arrivons pas à les arrêter, alors il faudra les empêcher de fuir...
- Lieutenant Vissal, la situation est manifestement sur le point d'évoluer, aussi il vous sera impossible de répondre à toute mes questions. Je n'en poserais donc qu'une seule. Pensez-vous être en mesure de pouvoir récupérer nos deux prisonniers sans risquer la vie de vos hommes, celle de Pallin, ou celles des prisonniers ? Si oui, alors agissez, j'ai toute confiance en vous. Si non, tâchez d'en savoir plus sur l'itinéraire que Pallin souhaite faire prendre à la navette d'extraction des prisonniers, et transmettez nous ça au plus vite afin que l'on intercepte ladite navette. Faites au mieux, et faites au plus vite, Lieutenant.
Sarkass semblait anéanti et vide de toutes ses forces, il avançait tête baissée vers l'inconnu, accompagné de Tahna et de plusieurs membres de la Garde rapprochée de Pallin, des Turiens aguerries, expérimentés : il n'y avait aucunes chances d'échappatoire et Sarkass n'y pensait même pas, il n'en avait plus la volonté.
Il pensait à ses compagnons, ses frères qu'il avait tenté de sauver : il ne savait même pas ce qu'ils étaient devenus et rien que de penser qu'ils se soient fait exécutés faisait monter des larmes de haine et de frustration dans les yeux du Vortcha : jamais il n'avait éprouvé ce sentiment, de tristesse mêlée à de la haine. Il s'était passé beaucoup trop de malheurs pour qu'il puisse le supporter dignement en gros, il craquait complètement. Il regardait Tahna, droit dans les yeux, comme pour lui faire comprendre qu'il voudrait se venger quelqu'en soit le coût, il voulait lui montrer toute sa rancoeur et son envie de rectifier le tir.
Les images défilaient dans sa tête, des visions d'horreurs comme des visions incompréhensibles : les évènements passés l'avaient complètement bouleversés et avaient altéré son comportement. Il n'était plus psychologiquement sain : il était changé.
« Monte. » lui lança un des colosses Turiens.
Le Vortcha ne disait aucun mot et lorsqu'il releva la tête pour regarder en face le Turien, il dévoila un sourire que nul n'avait vu auparavant, un sourire sadique et absolument inquiétant : un sourire qui vous glaçe le sang. Le garde réagit directement en le poussant dans la navette comme un vulgaire prisonnier et l'humain subit le même sort.
Puis ils décollèrent on ne savait où...
Les minutes passèrent péniblement dans cet endroit restreint et peu confortable, les visages des passagers étaient éclairés d'une lumière blafarde et peu accueillante : le voyage se déroule tout en silence puis ils arrivèrent à destination.
Ils débarquèrent sur un quai, alors inconnu par Sarkass puis ils remarchèrent de longues minutes vers quelque chose de bien plus intéressant : son bon de sortie.
Une frégate imposante était sur le départ, le MSV Arbitra à priori en lisant les inscriptions sur l'armature. Il s'agissait d'une belle bête en bonne état et ferait parfaitement l'affaire pour pouvoir s'exfiltrer discrètement. Il fallait en effet qu'il puisse s'en aller sain et sauf et se préparer pour revenir un jour ou l'autre : il avait le temps.
Des Turiens allaient et venaient de la Frégate pour toutes sortes de réparation mais ils s'arrêterent tous au passage du Vortcha. Il pensait à de la curiosité mal placée que de la crainte, les Turiens étaient des êtres courageux : il ne pouvait avoir peur d'un Vortcha. Un second sourire se décrocha des lèvres de Sarkass, lorsqu'il pensa à tous les Turiens, Soldats, Gardes Noirs ou même ceux de ReGénésis qui étaient tombés grâce à lui. Il avait tué des Turiens pour toute une vie, et des plus prestigieux en plus.
Les Gardes Prétoriens ouvrèrent la marche et activèrent les codes pour pouvoir entrer dans le Frégate.
Pallin s'était dirigé vers le Panneau de Commande et le tapotait pendant que Titus lui faisait ses adieux. Des adieux qui tentaient de le pousser aux regrets, à la culpabilité, à modifier ses plans de route, à lui faire voir un avenir meilleur. Alors qu'il tapait sur l'interface haptique sous la forme d'un clavier à touches afin de pouvoir exécuter des programmes, des commandes et autres interactions, il réfléchissait. Titus malgré lui avait semé la graine du doute. Pallin suivait son sens de l'Honneur. Non, le sens de l'Honneur Turien pour lequel il avait voué sa vie et failli mourir plus d'une fois.
Mais il y a de ça onze ans, le Conseil l'avait trahi. Ils ne lui faisaient pas confiance et avaient donc envoyé Bailey l'emprisonner, le capturer; celui-ci alors ravi de pouvoir prendre la place de l’Exécuteur a titre de Commandant. Cela n'était pas gérable pour Pallin qui s'était alors défendu. Ce jour-là, il avait perdu non pas la foi en la force que représentait le Conseil, mais en les Conseillers eux-mêmes. Cependant, autre temps, autres mœurs...
"Et si... Je m'étais trompé ?", avait-il osé penser. Comme une idée qui germe, comme la mauvaise herbe qui pousse, cela vint tarir son esprit normalement si clairvoyant sur la situation. "Le Conseil a changé... Mais l'esprit n'est-il pas resté le même ? Je n'ai plus ma place dans l'Espace Conciliaire. Il est temps d'en finir avec tout ça."
Lui restait encore à fuir de la Citadelle. Le soucis étant qu'en réalité, il ne le souhaitait pas vraiment. Il désirait rester auprès de cette Station qui lui est chère. Il désirait rassembler les derniers ReGenesis restants, ainsi que quelques de ses Gardes Prétoriens, et il aiderait les forces conciliaires à garder le contrôle. Si cette idée lui plaisait, elle sonnait un tantinet utopique. Comme le sous-entendait le Lieutenant Vissal, il était considéré comme un traître ou un déserteur, et surtout celui qui hypothétiquement aurait permis au chef des forces ennemies de fuir du champ de bataille... Pour des intérêts personnels. "Pour des intérêts personnels ?!" s'entendit-il penser. Sans doute était-il en train de s'imaginer que le Courtier de l'Ombre y avait la patte enfoncée jusqu'au coude, notamment de part la présence d'un de ses agents, si ce n'est plusieurs.
Quoi qu'il en soit, il regarda a travers la lumière orangée de l'interface haptique partir Titus accompagné de son camarade de la Garde Noire.
"La mission demeure un échec. Tant de vies perdues. Tant de temps perdu...", dit-il à voix haute. "Réorganisez le reste des forces de RéGénésis qui se sont rendues. Normalement, les Turiens ne devraient pas insister, dites leur que sous leur égide, ils se confieront à aux forces conciliaires, sous leur commandement. Je ne peux pas tenir ma parole, mais je peux tenter de me rattraper." dit-il finalement à ses deux Gardes Prétoriens qui étaient restés là dans le but premier d'accompagner Pallin en sûreté dans la frégate s'il ne décidait pas de rester.
Alors qu'il donnait les ordres et puis il reçu un bip sur son Omnitech témoignant du succès de la récupération dans l'Arbitra de Sarkass et Tahna. Maintenant, il fallait choisir. Il se retourna alors vers le dernier Garde Prétorien, l'autre étant allé aux écrans annexes de contrôle afin de contacter la Garde Noire, dans la Baie du Présidium.
"Je dois assumer la responsabilité de mes actes. Partez tous les deux rejoindre la frégate. Je vais attendre sagement que le Conseil vienne me chercher ici. Je peux leur proposer mon aide, mais je doute qu'ils me laissent en liberté. Tcharka. C'est à toi que revient le commandement de la Garde Prétorienne. Je t'appellerais très vite. Emmène les deux fugitifs sur Oméga. L'Agent du Courtier de l'Ombre y sera plus aise et pourra alors guider le Vorcha. Ensuite, partez sur Asteria dans le Nexus d'Hadès, sur la colonie Asari. L'Arbitra a les coordonnées du repaire où vous y établirez votre base de repli... Je te laisse la main libre sur tous le reste. Allez. Va." "Nous reviendrons, Executeur. Je vous en fait la promesse.", puis il tourna les talons, accompagné alors de l'autre Garde Prétorien, qui se firent eux aussi prendre par la navette qui les dirigeraient vers la frégate Arbitra.
Pallin resta devant la console de commande. En pleine introspection...
Frégate MSV Arbitra
Les deux prisonniers furent libérés de leurs maillons énergétiques. Mais ils n'en demeuraient pas moins non armés et surveillés par la moitié de la Garde Prétorienne. L'équipage en petit nombre de cette petite frégate s'activa afin de démarrer les moteurs. Ils récupèreraient Pallin en chemin, leur avait-on dit, a bord du dernier voyage de la petite navette qui prenait place dans la soute de l'Arbitra.
De ce qui restait de la Garde Prétorienne, ils avancèrent vers le poste de pilotage. Et réglaient les derniers détails. Puis la frégate, cachée jusqu'ici avec brio puisqu'elle semblait inanimée et inoccupée, s'envola. En faisant un petit détour se rapprochant de la Tour afin de récupérer la navette.
Quand cela fut fait, et les seulement deux Turiens vinrent se poster dans le cockpit avec les autres. Ils donnèrent le plan de Pallin. Et Sarkass et Tahna furent placés dans un endroit surveillé du pont, alors tous les deux assis sur le sol.
La frégate s'envola de l'Anneau et se dirigea progressivement vers une partie du blocus. Ils espéraient tous que cela ne seraient pas un aller simple vers la mort.
Infos MJ
° Les ordres du Garde Prétorien pour RéGénésis donne la possibilité aux Turiens de les utiliser comme futurs soldats afin de défendre la Citadelle des derniers secteurs non pacifiés. A eux de choisir.
° DOMMAGES ENVIRONNEMENTAUX : Il y a toujours une énorme fracture a l'ancienne grosse barricade Ouest, et des blocs de bétons continuent de tomber.
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Lorsque Titus sortit de l'ascenseur, l'escouade de Turiens qui étaient postés là arrivèrent, du moins l'officier en chef. Le lieutenant de la garde noire commença à raconter brièvement la situation, et demanda à son homologue turien de préparer ses hommes, il y avait de fortes chances qu'ils seraient obligés de retourner en haut de la Tour. Ce fut à ce moment là que Titus reçut le message du Primarque Vorasen, la situation était devenue plus calme en bas, mais si ils remontaient en haut de cette tour maudite, il y avait de fortes chances pour que d'autres soldats de la Hiérarchie meurent. Le lieutenant regarda au loin, et vit arriver les derniers membres de la Garde Noire, le sergent Venan ainsi qu'un sniper, le reste de l'escouade avait été décimé.
//Pour être honnête, je ne pense pas que Pallin soit décidé à nous laisser récupérer ces prisonniers aussi facilement... De plus, on a perdu presque toute l'escouade de la Garde Noire, on est plus que quatre maintenant, mais avec le soutien des gars de la 40ème on trouvera le moyen de prendre le dessus...//
Titus ne voulait pas partir du Présidium comme ça, Pallin l'avait mis en échec, et il n'avait clairement pas apprécié. Non pas qu'il voulait se venger, il était juste déçu, lui qui pensait avoir le soutien sans faille de son allié du jour, il s'était visiblement bien trompé. Le lieutenant retourna donc dans l'ascenseur, avec le reste de la Garde Noire, ainsi que quatre autres Turiens du 40ème bataillon d'infanterie. La situation était sur le point de s'aggraver une nouvelle fois, mais le Turien ne pouvait prendre le risque de laisser le panneau de contrôle à quelqu'un d'autre. Depuis le début, il n'a pas arrêté d'entendre que le Vortcha tenterait de s'en emparer pour faire en sorte que la Citadelle s'écrase sur Terre, alors il ne pouvait prendre de risques.
Le sergent Venan appuya sur le bouton de l'ascenseur, pour qu'ils puissent entamer la montée. Les Turiens de la Garde Noire étaient exténués, ils avaient vu leurs frères d'armes mourir sous leurs yeux, sans qu'ils ne puissent rien faire. Ils se connaissaient tous depuis plusieurs années déjà, et il avait suffit que Titus arrive et les fasse tous tuer, lors de sa première mission, il s'en voulait terriblement pour ça, même si personne ne lui en tenait rigueur. Mais c'était loin d'être le seul regret du lieutenant, il avait aussi donner l'ordre d'abattre tout les prisonniers, conformément aux ordres qu'il avait reçu. Décidément cette mission avait été la pire de toutes, et elle n'était pas encore fini.
« Tout ça pour l'Alliance... Et ils sont ou ces foutus humains ?... »
Ces mots vinrent briser le silence pesant qui régnait dans l'ascenseur, et c'était les mots du sniper de la Garde Noire. Titus ne trouva même pas de réponses qui auraient pu calmer son subordonnée, il préféra d'ailleurs rester silencieux. Ils étaient tous à cran, et il est vrai que les humains ne s'étaient pas vraiment montré comme de véritables alliés sur cette mission, étant donné qu'ils n'ont même pas pris la peine de sécuriser le centre de la Citadelle. Titus était loin de se douter qu'autre part sur la Citadelle, d'autres Turiens avaient rencontrés des difficultés à travailler avec les humains. Enfin, ses anciens collègues du 11ème bataillon allaient sûrement tout lui raconter, lorsqu'ils seraient tous rentrés sur l'Invictus.
Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent de nouveau, tout les Turiens en sortir le plus rapidement possible afin de se déployer...
Quelle ne fut pas la stupeur des forces pacificatrices Turiennes lors de leur rentrée dans le sommet de la Tour du Présidium de ne voir qu'une silhouette assombrie par les années de lutte, de combat, de dévouement. Quelle ne fut pas leur seconde stupeur pour les ignorants et anciens servants au Conseil de s'apercevoir qu'il s'agissait-là de...
"... Exécuteur ? ... Exécuteur Pallin ?"
Le concerné avait désactivé son technoblindage. Seule une armure polie et sobre tout en restant classe le protégeait du corps à corps et d'impacts de balles. On pouvait encore voir sur une plaque d'épaule le sigle du Conseil représenté par le sigle de la Citadelle entourée d'un halo autour de ses cinq branches. L'on pouvait voir que l'armure était abîmée, usée par les combats par quelques endroits. Sur l'autre plaque d'épaule, le sigle de la Hiérarchie Turienne. Il avait l'allure d'un général déchu. Ce qui n'était pas si faux, finalement.
Pallin se retourna et fit face à ses opposants. Son Mattock reposait crosse à terre et canon sur le socle du Panneau de Commande. Celui-ci était en veille, confirmant que Pallin n'y touchait pas au moment où les Turiens entraient dans la salle. Il esquissa un sourire qui tira quelques rides, puis dit finalement :
"Je ne suis pas mort, non... C'est ce que le Conseil a tenté de vous faire croire alors que je subissais un coup monté. Bref, je ne suis pas là pour vous raconter mon passé, mais plutôt pour vous écouter sur mon avenir... Je me rends sans conditions. Voyez, je n'ai ni arme, ni munition, ni grenades..." dit-il en levant les bras en l'air perpendiculairement à son corps. Puis il s'avança vers le groupe de Turiens qui s'était dispersé afin de contrôler le périmètre et sécuriser la salle. Finalement, il se tourna vers Titus, celui qu'il avait aidé mais quelque peu déçu peu après.
"Vous aurez besoin de ça." dit-il en jetant aux pieds de Titus son dispositif Omnitool. "C'est désormais l'unique clef de l'utilisation de la plateforme de commande de la Citadelle. Enfin... De ce qu'il en reste, grâce à vous. Il contient aussi toutes les holovids... Du début jusqu'à la fin de cette histoire. Depuis l'entrée du mystérieux commando dans le Présidium. Faites-en bon usage, Lieutenant."
Pallin était sincère dans ses propos: RéGénésis n'existait plus, mit à néant par le commando de Sarkass et par la Garde Noire à cause de la fourberie du commando ennemi. Il tint la tête haute, honorable mais toujours déchu de sa faiblesse a avoir pu contrer l'ennemi. Il ne regrettait pas d'avoir fait s'échapper Sarkass: il avait respecté son contrat, épargnant ainsi la vie de ses hommes, ainsi que celle de Titus et de son partenaire, il n'en était pas a douter. Puis il se plaça devant Titus, attendant sa sentence immédiate, ou bien simplement qu'il lui place des menottes.
Frégate MSV Arbitra
Tcharka avait une mine sombre. Il était le seul a avoir servi aux côtés de Pallin du début jusqu'à la fin, au même temps où il était encore Exécuteur du SSC. Il observait sans lassitude le fond de l'espace, discernant sans difficulté les vaisseaux formant le blocus. Pallin l'avait averti: entre Sarkass et eux, qui réalisaient leur mission suicide ..? Foncer tête baissée dans un blocus, quoi que de plus stupide.
Mais il avait reçu des instructions. Antérieures, mais valables, et il se devait de les tenir. Coûte que coûte. Il se leva alors d'un bond et se dirigea vers les deux rescapés, les invitant à le suivre au travers du petit dédale de couloirs qu'offrait l'Arbitra. Ils descendirent un étage, puis un deuxième, afin de se retrouver dans l'antichambre menant à la soute, donc au hangar où était positionné les navettes. En l’occurrence, l'unique navette. Il incita de nouveau les deux fugitifs à s'asseoir sur deux caissons.
"Mes instructions sont claires: Vous donner le choix. Le choix entre rester sur la Citadelle, ou tenter de passer le blocus. Dans un cas, vous serez terrés comme des rats en tentant d'échapper aux guetteurs du Conseil dans les souterrains et les espaces non pacifiés, de l'autre, nous n'avons pas la moindre idée de nos chances de passer le blocus tout en sachant que c'est seulement possible. Vous avez le choix. Remontez au pont si vous restez, rejoignez la navette si vous partez."
Le Turien étrangement haut croisa les bras et toisa les deux êtres vivants de ses deux-têtes de plus que ses interlocuteurs de son regard sévère.
Infos MJ
° Rester ou Partir ? Sarkass, il faut choisir.
° Pallin est aux mains du Lieutenant Titus.
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Le sergent Venan ainsi que les autres soldats Turiens, qui mettaient les pieds dans la Tour, pour la première fois, furent tous étonnés de voir l'ancien exécuteur du Conseil. Titus aurait pu les prévenir, mais il avait abstraction de ce petit détail. Tout les Turiens étaient en train d'encercler l'ancien exécuteur, Titus fut le seul Turien à regarder tout autour. Quelques minutes auparavant, cette Tour était encore peuplée d'une dizaine de gardes, ainsi que de deux prisonniers, mais tous étaient partis. Le lieutenant de la Garde Noire se fraya un chemin entre les autres soldats, afin de venir se mettre en face de son ancien allié. Il regrettait, vraiment, que les choses en soient arrivés là, il aurait nettement préféré que Pallin soit considéré comme un héro, plutôt qu'un traître.
Le lieutenant Turien préféra rester muet pendant que Pallin parlait, mais il ramassa tout de même l'Omnitool qui avait été jeté à ses pieds, quelques secondes auparavant. Titus ne savait pas quoi faire, il aurait tant aimé pouvoir permettre à Pallin de s'enfuir, après tout ce qu'il avait fait pour faire en sorte qu'il y ait le moins de morts que possible. Il se contenta de fixer un long moment l'Omnitool de Pallin, avant de le lancer au sergent Venan pour qu'il en prenne soin. Il s'avança alors vers le chef de Régénésis.
« Vous avez épargnez la vie de mes gars... Et je vous en remercie. Si il ne tenait qu'à moi vous seriez libre, même si vous m'avez empêché de mettre la main sur deux prisonniers qui auraient fortement intéressés le Primarque Vorasen... D'ailleurs je suis supposé vous demander ou ils sont, mais on sait tout les deux que vous ne me direz rien qui pourrait me permettre de les pourchasser... Alors je propose qu'on gagne du temps... »
Titus tourna les talons, pour appuyer ce qu'il venait tout juste de dire. Pallin n'aurait rien dit, il en était persuadé, et il n'avait pas les moyens de le faire parler assez rapidement pour avoir une chance de poursuivre les prisonniers. Il se dirigeait vers l'ascenseur, tandis que l'un des soldats Turien mit les menottes à Pallin, avant que tout le monde ne se mette à suivre le lieutenant. Avant de mettre un pied dans l'ascenseur, Titus s'adressa alors à l'un de ses subordonnés.
« Sergent, veuillez appeler un taxi, qu'on se tire de là, prendre un bon repas... »
« A vos ordres, j'espère juste qu'il reste de la place au mess de l'Invictus ! »
« Je croyais que la Garde Noire avait une table réservé. »
« En fait oui, mais connaissant la réputation de vos camarades du 11ème, on peut être sûr qu'on les trouvera à notre table, lieutenant. »
Les Turiens de la Garde Noire semblaient se détendre de plus en plus, la mission touchait à sa fin. Maintenant, ce serait aux Turiens du 40ème de s'occuper de défendre. Lorsque tout les Turiens arrivèrent dans l'ascenseur, le sniper de la Garde Noire appuya sur le bouton pour descendre. Une fois arrivé en bas, une navette attendrait Titus et les autres pour leur faire quitter le Présidium, et rejoindre l'Invictus. La journée avait été longue, et nul doute que tout le monde allait pouvoir se reposer un peu, même si il était fort probable que chacun se repasse chacun les évènements, qui se sont déroulés aujourd'hui, dans leurs têtes.
Lorsque les portes s'ouvrirent à nouveau, Titus pouvait observer la navette qui attendait. Les membres de la Garde Noire emmenèrent Pallin dans cette navette, tandis que ceux qui faisaient partis du 40ème se dirigèrent vers leurs supérieurs. Le lieutenant fut le dernier à quitter l'ascenseur, et il fut le dernier à monter dans la navette. Il avait contemplait les dégâts que les combats avaient causés au Présidium, et il trouvait cela dommage. Le Turien monta à bord de la navette, et alla directement s'asseoir en face de Pallin. Il était fatigué, et rien que de penser, qu'il allait devoir tout expliquer au Primarque le fatiguait encore plus.
La Garde Noire en avait enfin fini avec cette mission...
* Mission de routine mon cul... *pensa Titus
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Le Chef Vortcha avait écouté la proposition du Turien avait une semi-attention. Il semblait plutôt perdu dans ses pensées à se ressasser les évènements de la journée : elles le tourmentaient, le sacrifice de nombreux hommes l'avait vraiment affligé et il espérait en tout les cas que le Courtier ferait en sorte que les Vortchas accompagnés par Kaelaz allaient réussir à s'en sortir parce que c'était tout ce qui lui restait... Avec Tahna.
Le Vortcha se releva péniblement et se mit en face du Turien et bien qu'il avait deux têtes de plus, il le défiait du regard. La scène aurait pu être comique s'il ne s'agissait pas de ces circonstances particulières.
« Rester pour quoi ? Vous comprendre autant que moi que Citadelle va bientôt mourir, elle ne peut pas survivre à de tels assauts. Gangs de la Citadelle avoir fait serment de ne pas faire ce que vos amis Turiens ont fait : blesser Citadelle encore plus. Il est clair pour moi qu'elle être foutue et il est une question de temps pour qu'elle s'écrase je ne sais où. »
Il regarda Tahna pour attendre un signe d'approbation.
« Non, nous partir sur Oméga dans un premier temps et pour avoir une garantie, toi devoir nous accompagner. Tu es un Turien de la vieille, toi connaître loyauté et toi être fidèle à Pallin. Toi respecter sa volonté de nous faire sortir de là. Donc nous partir et tout de suite, ne perdons pas de temps. »
Son ordre était sans appel et même si cela ne plaisait pas au Garde, c'est Sarkass qui décidait.
Cependant, une fois que le Garde s'était éloigné, le Vortcha parla à Tahna (le seul humain en qui il avait confiance...)
« Toi pouvoir surement nous aider, tout les deux : tu tiens à la vie comme moi. Il faut que tu demandes l'aide de ton Boss, il pourrait aisément nous laisser passer ce blocus de merde tout comme mes hommes qui sont sur sa frégate. Il faut qu'eux puisse s'en sortir, ceci être capitale. Nous verrons ensuite pour la suite des évènements... »
"La Citadelle est suffisamment grande et encore en état de rester habitable. Mais là n'est pas la question.. Soit, vous avez fait donc votre choix, et moi mon travail."
Puis Tcharka écouta avec le sérieux et la sévérité dont il s'était habillé depuis qu'il avait quitté l'ancien Exécuteur du SSC à la Tour du Présidium. Il se haïssait de l'intérieur: il avait fait un promesse qu'il n'était pas certain de pouvoir tenir... Sans doute que les forces pacificatrices conciliaires l'avait capturé et le ramènerait sur l'Invictus, le cuirassé du Primarque. A cette pensée, son échine frissonna sans trahir quoi que ce soit. La Garde Prétorienne garderait en mémoire le sacrifice de Pallin. A moins... qu'il ne les ait guidé vers leur fin...
"Qu'il en soit ainsi, Vorcha." puis il tourna les talons en passant à travers l'ascenseur. Les deux fugitifs ayant les mains libres, ils étaient libre de tout mouvement au sein du vaisseau, mais il savait que le blocus n'étant pas loin, les manoeuvres d'évasion afin de pénétrer le blocus romprait bien vite ce calme... Comme la brise avant la tourmente. Après la prise de parole du Vorcha, Tahna prit alors à son tour la parole :
"Je crains d'être impuissant, cette fois. Sarkass. Tu ne dois pas te rendre compte de la gravité de la situation. Et même si je l'appelle à l'aide, il ne gaspillerait pas son énergie pour moi qui suit alors compromit. Je suis condamné. Les autres agents potentiels ont du être évacués parmi la masse des civils extradés. On ne peut que se battre pour passer cette muraille d'acier qu'est le blocus. Nous sommes pris au piège. J'ai du mal à l'admettre, mais c'est la fin. Cette frégate ne lui appartient pas et tout cela n'a rien a avoir avec le Courtier, Sarkass.
Il faut accepter l'éventualité de l'échec... Peut-être pourrons-nous tenter une évasion à l'avenir. Mais pour le moment, il nous faut être patient..."
Puis, soudainement, le vaisseau sembla tanguer et bouger comme s'il zigzaguait. C'était fait. L'Arbitra faisait face au blocus conciliaire. Qui allait gagner de la mouche et du lion...?
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Le quartier-maître Chiwalsky avait pris son service il y a de cela une heure lorsqu'une anomalie vint rompre la monotonie de son travail. Au départ cela n'avait été qu'un léger pic d'énergie probablement imputable aux anomalies magnétiques provoquées par les champs de débris présent autour de la Citadelle. Mais depuis une dizaine de minutes ce phénomène sembla se répété de façon récurrente et cela attira l'attention du préposé à la surveillance spatiale du croiseur. Cependant, là encore, ce genre d’interférence pouvait être imputer aux senseurs vétustes du croiseur. Mais dans la demie-seconde où il abandonna de vue cette nuisance le transpondeur d'un vaisseau apparu sur ses écrans à l'endroit même de la dernière anomalie. Le doute n'était plus permis un vaisseau venait de quitter la citadelle.
-Mike-Sierra-Victor quarante-cinquante et un ici le SSV Helsinki de l'Alliance Interstellaire. Vous venez de pénétrer dans une zone de blocus, vous êtes donc sous juridiction martiale. Veuillez-vous identifié et coupé vos moteurs avant de nouvelles instructions.
Aucune réponse ne vint et un silence lourd de sens emplie emplie le casque du sous-officiers. Il réitéra à plusieurs reprises son injonction mais toujours rien. Chiwalsky fit signe au lieutenant à quelques mètres de sa station de contrôle.
-Monsieur, j'ai un bandit sur un vecteur cinq-soixante et un qui ne répond pas à mes communication.
-Réessayé et faite lui comprendre que nous ne sommes pas là pour rigoler ...
-Oui chef. Mike-Sierra-Victor quarante-cinquante et un ici le SSV Helsinki de l'Alliance Interstellaire. Veuillez coupé vos propulseurs pour procédé à un arraisonnement ou nous serions dans l'obligation d'ouvrir le feu.
Le quartier-maître fit signe de la tête qu'il ne recevait toujours aucune réponse et plus grave encore que la véloce frégate venait de quitté la zone de tir du croiseur.
-Continué de le suivre je fais remonter l'information.
Chiwalsky acquiesça de la tête et se remis à son travail inconscient du rôle qu'il venait de prendre dans des éventements d'une importance capitale.
***
Cameron était accoudé à la embarde qui cerclait l'estrade surplombant le projecteur tactique situé lui même au centre de l’immense passerelle du cuirassé. D'ici il pouvait avoir un œil sur la situation globale et coordonné les manœuvres de son propre navire mais pour l'instant la situation était relativement calme. La mauvaise habitude que ses subordonnés avaient pris de le déranger dans ses moments de quiétude allaient encore une fois avoir raison de ce moment de sérénité. Le duo d'officier atypique en approche semblait préoccupé. Le premier un quadragénaire légèrement enrobé à la figure patricienne en charge de la timonerie du vaisseau était en pleine discussion avec le second ou plutôt la seconde. Une rousse bien faite d'une vingtaine d'année au regard pétillant.
-Messieurs ? L'omission était volontaire.
La jeune femme pris la parole, pas plus troublé que cela et s'activa sur son omnitech avant de prendre la parole. Au même moment la représentation global des opération projeté au centre de la passerelle se concentra sur une zone précise. Le collège de marins et d'officier ss'activant autour de l'hologramme retourna son attention sur ce changement impromptu.
-Il y a de cela quatre minutes le SSV Helsinki nous a signalé la présence d'une frégate non-identifié refusant de répondre à nos injonctions. D'après toute vraisemblance elle tente de forcer le blocus ...
-Il est certain qu'il s'agit bien d'un vaisseau provenant de la Citadelle et pas un transport distrait ?
-Négatif monsieur, nos calculs sur sa trajectoire théorique ont définis son point de départ comme un quai du présidium.
Les dires du Lieutenant furent confirmés dans l'instant par la matérialisation sur la projection de la trajectoire du vaisseau lui même matérialisé par une icône circulaire rouge en mouvement.
-Pulsen, sommes nous à porté pour une interception ?
-Non je le crains, ils ont profités des champs de débris spatiaux pour slalomer entre les patrouilles de chasseur et la première ligne du blocus. La cible va cependant rentrée dans la zone d'action de d’Orléans mais je déconseille cette solution si nous ne voulons pas les pulvériser.
-Effectivement, le peut de transparence des Turiens sur ce qui c'est passé au Presidium sous-tendrais que tout ne c'est pas passé comme prévu. Et l'apparition d'un tel appareil aurait tendance à le confirmer. Nous devons capturé ce vaisseau et ses passagers vivants. Qui avons-nous d'autre ?
Cinq autres figurés circulaires bleus apparurent sur l'hologramme.
-Katana un, deux, trois et quatre escortant claymore deux pour son intervention sur le Presidium comme vous l'aviez ordonné ...
-Je vois …
Cameron pesa le pour et le contre un court instant.
-Très bien, O'Haran faite signifié à Suarez et à Caober leurs nouveaux ordres : Capture prioritaire, destruction en dernière nécessité. Pulsen contactez le Contre-Amiral Vetelini, qu'il contrôle l'accès au relais Charon. Ne prenons pas de risque même s'ils n'atteindrons probablement pas un point de saut SLM. Rompez.
Cameron fit signe à son aide de camp en contre-bas, occupé sur un terminal d'allez lui chercher un café. Il avait vraiment besoins d'un peu de repos …
***
Le capitaine Rivaldo venait tout juste de redécoller avec ses hommes du Nagoya après ravitaillement qu'il avait été rediriger vers Claymore deux pour l'éscorter jusqu'au présidium. Une dizaine de minutes plus tard il était au basque d'une frégate tentant de forcer le blocus et ses ordres avaient été clairs : la capturer à tout prix. Ses trois ailiers et lui formaient un losange dans les six heures de la frégate à bonne distance. Avant d’engagé le combat il voulait donné une dernière chance à la frégate.
-Bandit Mike-Sierra-Bravo veuillez-vous rendre ou nous allons vous engagez ...
A bord de l'UT-47 situé en retrait des chasseurs les soldats se préparaient à un abordage. La mine sombre des Ghost Spotters, le peloton de reconnaissance d'élite du détachement du Mont-Blanc, s'expliquait en grande partie par la mort de Baru quelques heures plus tôt. Dine Caober le N6 qui dirigeait le peloton était le premier à se reprocher la mort du rookie. Les treize commandos entouraient leur leader, chacun s'était réarmée au vue de leur nouvel objectif.
-Bien. Chacun sait ce qu'il a à faire, Cameron nous fait confiance et on va pas le décevoir alors ne tué qu'en cas de menace de mort. Je sais que ces types ont sûrement butés Baru mais ce n'est pas le moment pour une vendetta ...
Tcharka était au cockpit avec le timonier a coordonner les manoeuvres nécessaire à leur possible survie au blocus. Cependant, rien n'était encore fait. Surtout que l'Alliance avait déployé ses griffes avec une aisance déconcertante qui ne permettait plus aucune once d'espoir. Cependant, Tcharka était confiant. Il faisait confiance à Pallin. S'il croyait qu'ils survivraient, ils survivraient. Pallin avait redonné espoir aux siens dans une noble cause. Il leur avait redonné un blason et de la confiance que les autres leur avaient volé. Les vaisseaux de l'Alliance sur le radar laissaient penser à un abordage. Ils voulaient le vaisseau vivant. "Bonne nouvelle.", pensa-t-il. Au moins ne finiraient-ils pas en débris spatiaux avant même d'avoir approché le mur des vaisseaux qui s'amassaient autour d'eux.
Soudain, juste avant qu'ils ne commencent a engager les manoeuvres d'évitement pour tenter de passer le blocus, la commande bipa. Mais le timonier semblait être extrêmement concentré. Trop concentré. Tcharka écarta d'un geste le siège du timonier pour s'approcher de la section de l'interface haptique destinée aux communications et après deux gestes, activa la conversation.
"Tcharka. Me reçois-tu Tcharka ..?" "Nous vous recevons, Exécuteur, quels sont vos ordres ! Mmh. Ils ne reçoivent rien. Améliore-moi le signal !" Après quelques gestes sur l'interface et une petite tape de stress sur le crane au gros épiderme du timonier, Tcharka reprit le contact. "Je vous reçois, Exécuteur. Les forces ennemies nous ont engagé. L'Alliance, a première vue." "Désengagez les manœuvres contre le blocus et dirigez-vous vers le Cuirassé à la signature Invictus aux coordonnées envoyées. Ne répliquez pas aux forces de l'Alliance. On se retrouve sur l'Invictus. Pallin, terminé."
Tcharka sentit ses mandibules bouger silencieusement de stupéfaction pendant deux secondes pendant lesquelles il fut chamboulé. Que diable s'était-il passé. Pallin avait été ramené sur l'Invictus.. et.. ils se jetaient dans la gueule du loup. Peut-être y livrer Sarkass et l'humain. Il ne comprenait plus rien. Comme pris d'un grand stress, il urgea le timonier.
"Vous avez entendu comme moi ! Et que ça saute ! A bâbord toute !"
Esquivant ainsi le mur de l'Alliance dans une manœuvre rapide et impromptue, ils se dirigeaient à pleine vitesse vers l'Invictus... Peu sereins cependant.
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
L’Exécuteur avait accompli sa mission et était maintenant sous bonne garde dans le quartier des invités. Artérius était donc parti au pont de commandement pour superviser l'arrivée de son prisonnier. Il découvrit alors que l'Amiral McVenner avait lancé la chasse, et rattrapait peu à peu la vive frégate. C'était prévisible, et assez peu gênant, tout compte fait. Si le vortcha arrivait jusqu'à l'Invictus, Artérius avait gagné. Si McVenner, dans un geste de rage puérile, l'abattait, Artérius pourrait poursuivre l'Amiral, et ce dernier se serait fait du Courtier un ennemi. Le Primarque gagnait, quoi qu'il arrive.
Cependant, il était bien mieux que le prisonnier arrive vivant jusqu'à l'Invictus. Artérius donna donc une série d'ordres pour que l'on envoie une demi-douzaine de chasseurs pour escorter la frégate de Pallin à bon port, et pour décourager les humains. Il prit aussi la liberté d'envoyer une missive au commandement du Mont-Blanc, pour leur ordonner d'abandonner la poursuite.
Citation :
Je vous saurait gré de cesser la poursuite de la frégate MSV Arbitra, Amiral. Il s'agit d'un auxiliaire allié d'importance dans notre dispositif de blocus qui ramène certaines de nos troupes. Je vous remercie de votre attention.
Un ramassis de paroles obséquieuses, mais on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir fait les choses comme il le fallait.
Si le changement de cap s'était fait assez aisément, quand Tcharka vit la masse des vaisseaux d'abordage de l'Alliance le suivre à la trace, il eût quelques frissons qui lui parcoururent l'échine. Le timonier semblait autant moins tranquille mais plutôt alerte. Le cuirassé du Primarque était en vue et c'est à ce moment-là que Tcharka en profita pour donner les dernières consignes au timonier pour ensuite filer dans la coursive de la frégate. Il était temps qu'il ait une discussion avec Pallin.
Après s'être retranché dans ce qu'on pourrait nommer ses quartiers, il enclencha son Omnitech et entama une nouvelle communication avec l'Exécuteur, situé dans l'énorme bête métallique située à quelques kilomètres en face de son propre navire. Après quelques secondes d'attente, l'intéressé put apercevoir grâce à l'interface haptique de l'Omnitech une projection de Venari Pallin.
"Tcharka ?", demanda-t-il. "Exécuteur.", répondit-il d'un signe de tête distinctif de la formation de la Garde Prétorienne formée par son interlocuteur et dont il était le chef actuel. "Pourquoi ce revirement ? Pourquoi nous jeter dans la gueule du loup ? Votre sacrifice ne doit pas être vain." "Le votre non plus. L'Arbitra ne peut passer ce blocus. J'ai accepté certains termes. Le fait que nous ayons coopéré jouera en notre faveur, Tcharka. Nous pouvons espérer de pas être destinés à être envoyé sur une lune désertique en guise de tombeau.", lâcha-t-il avec un léger soupir "Je l'espère aussi, Exécuteur. Que savez-vous de quoi va-t-il advenir de la Citadelle ? De RéGénésis ?" "RéGénésis n'est plus. Les circonstances ont fait qu'ils tous été décimés sans plus autre vergogne. J'ai ces morts en travers de la gorge, mais nous n'y pouvions rien. La mission demeure un échec sur toute la ligne. Nous n'avons même pas été capable d'arrêter un commando, quoique si de justesse. D'ailleurs, où en sont vos invités ?" "Ils n'ont pas le choix quel que soit le cas, Exécuteur. Je n'ai que peu de confiance envers l'Humain. Mais le Vorcha restera tranquille." "Méfiez-vous de l'Humain, Tcharka. Je ne serais pas étonné qu'il tue son compagnon de voyage, et le Primarque veut le Vorcha vivant.", Pallin fronça les "sourcils". "Compris, Exécuteur. Une dernière chose... Si on arrive à s'en sortir indemne, que fera-t-on ensuite ?" "Il n'est pas impossible que le Primarque en échange d'une rémission nous oblige pendant un certain temps à servir les forces conciliaires ou bien la Hiérarchie. J'essaierais d'en tirer avantage. Mais je n'en dit pas plus, je suis très certainement sur écoute. On se revoit à bord, Tcharka.", dit-il avant de couper la transmission. "A bientôt, Exécuteur."
***
Tahna observait depuis l'un des champs d'observation le blocus et les tentatives des vaisseaux à aborder L'Arbitra. S'il ne dit mot par rapport au juste revirement, c'est qu'il avait en fait tout deviné. Soit Tcharka ou le timonier s'était rendu compte que le blocus était trop imposant pour être outrepassé, soit ces mêmes personnes avaient reçu un ordre quelconque de reddition ou de changement de plan. S'il avait opté pour la deuxième solution en premier temps, le fait qu'il tomba nez à nez avec L'Invictus, le cuirassé du Primarque Vorasen, le fit changer d'avis. Il plissa un coin de ses lèvres de questionnement. Bras dans le dos, il fixait du regard silencieusement le vaisseau lointain qui grossissait à vue d’œil. A cet instant précis, il se savait compromis. Jamais il ne serait racheté, et son titre d’Oeil du Courtier serait légué à un plus compétent, plus prudent, plus efficace.
Car était cela, il avait fait preuve d'incompétence. Il n'osa même pas rallumer son Omnitech laissé en stand-by depuis peu. Il ne voulait plus affronter son employeur de toujours. Il frissonna rien qu'à l'idée d'être confrontée à la Veuve, Celle qui Châtie. Psychée.
En cet instant précis, il espéra même qu'on l'envoie paître sur une lune perdue et loin de toute civilisation. Il pensa alors a Sarkass, qui ne devait pas être dans la même salle que lui car il ne sentait pas sa présence agitée malgré qu'elle fut morne, déçue, rattrapée par une réalité implacable. Tahna comme Sarkass devait accepter la réalité. Il releva la tête et étudia du regard la bête cuirassée du Primarque Vorasen qui devenait de plus en plus grande...
"C'est la fin, je crois."
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PASSAGE : CDO/(SARKASS)/MCV/ARTERIUS
feat [MJ]IVIA.Sarkass.Courtier de l'Ombre.Titus Vissal
Sarkass s'était réfugié dans une pièce à l'écart. Assis, dos au mur, il se ressassait son histoire et sa vie. Les noms apparaissent comme des flashs : Zalek, Thunder, Thorkal, le Baron … Tous avaient disparus par sa faute, morts au combat, sacrifiés pour défendre une cause qui leur semblait juste et légitime.
Sarkass était un Vortcha qui avait certaines priorités différentes de celles de ses congénères, celle de la survie de ses frères en était une fondamentale. Les savoir tous mort désormais, il ne savait pas si sa santé mentale allait le supporter et il sentait que quelque chose, quelqu'un commençait à lui murmurer des choses dans les oreilles : l'esprit vengeur de ses amis mort pour lui ? Il n'en savait rien mais ce qu'il voulait par dessus tout, c'était fuir cet endroit pour pouvoir récupérer et à l'avenir, crier vengeance. Il se foutait des blocus, des flottes entières qui lui faisaient barrage, tout ce qu'il voulait : Fuir.
Il se balançait nerveusement en regardant par le hublot de son refuge improvisé, la première vague des chasseurs faisait son apparition et il pouvait voir avec horreur qu'il s'agissait d'humains : les Humains ! Une rage, une haine profonde lui remontait de l'estomac, il avait le souffle court, commençait à perdre peu à peu sa raison : s'il avait pu sortir du Vaisseau pour affronter lui seul les chasseurs il l'aurait fait ! Là il n'éprouvait que frustration mais les manoeuvres du timonier le rassurait, même s'il était Turien il savait se débrouiller. D'ailleurs il repensa à Week … Il ne savait pas ce qui lui était arrivé à lui aussi, il espérait tout simplement qu'il puisse s'enfuir avec la foule comme tous les Vortchas d'Ascensus encore vivants... Aussi peu soient ils.
Sarkass était frustré, impuissant mais il ne pouvait imaginer ce que c'était pour son " fidèle " ami Tahna, dans l'adversité la plus totale et par le plus grand des paradoxes, c'était à lui qu'il faisait le plus confiance pour le moment : un Humain. Il n'avait jamais contredit les ordres du Vortcha, l'avait sauvé à plusieurs reprises et risqua sa vie continuellement mais maintenant qu'il s'était fait prendre comme Sarkass : quel était son avenir ? Le Courtier de l'Ombre pourrait le pardonner ? Il n'osa pas aller lui parler, sonder le terrain, ressentir les émotions de l'humain et l'aider : il était bien trop perturbé pour le moment, bien trop " ailleurs "…
Mais l'illusion, l'espoir de pouvoir tourner une page à ce chapitre funeste avait été de courte durée et l'enfer continuait …
« Putain... »
C'était les seuls mots qui sortirent de la bouche du jeune chef, il comprit immédiatement que dès que l'Arbitra virait de direction, vers un autre vaisseau, ils s'éloignaient du Relais et sa " Fuite " n'était plus qu'un triste songe, un simple rêve désormais irréalisable...
Le Vortcha s'était levé mais ses jambes tremblaient de frustration voir de panique, ils fermaient les poings alors posés contre la paroi de la vitre. Il ne pouvait tirer qu'une unique conclusion, Pallin les avait trahi : Grave erreur, surtout vu l'état psychologique et mental du Vortcha.
L'Alliance l'avait trahi, la Hiérarchie aussi. Pourquoi Vortcha était toujours trahi ? Pour sa race ? Pour ses idéaux ? Parce qu'on le sous estimait ? Assez. Assez de toutes ces tromperies non sanctionnés, sans représailles. Assez de ce foutage de gueule permanent : Assez.
Il sortit déterminé de sa " cachette " tout en se voulant discret, il ne voulait pas avertir les autres Gardes qui étaient alors tous occupés aux manoeuvres avec un autre Vaisseau bien plus imposant, bien plus classe : loin d'être ordinaire en tout cas.
Il avait reconnu Tcharka, le second de Pallin et donc l'homme le plus important de ce Vaisseau pensa t'il et si ce n'était pas le cas, celui qui tenait le plus à ce sale traître...
Il rasa les murs à la poursuite de Tcharka qui arrêta sa course dans les quartiers de l'équipage et rentra dans sa cabine... Il s'approcha du dit endroit et pouvait assister à la conversation et lorsqu'on parlait du loup... C'était avec Pallin qu'il discutait : il l'avait donc bien lancé dans la gueule du loup pour sauver son cul mais ce qui le fit sourire était que sa destination était le vaisseau du Primarque soit l'un des personnages les plus importants de la Hiérarchie, la même qui était responsable de la vie de nombreux de ses hommes …
"Il n'est pas impossible que le Primarque en échange d'une rémission nous oblige pendant un certain temps à servir les forces conciliaires ou bien la Hiérarchie. J'essaierais d'en tirer avantage. Mais je n'en dit pas plus, je suis très certainement sur écoute. On se revoit à bord, Tcharka." "A bientôt, Exécuteur."
" Oh oui bien sur petit Turien, « à bientôt » " pensa le Vortcha malsain.
Tcharka se frotta le visage, épuisé de sa journée et de ce qui devait s'ensuivre, il ne se doutait pas que quelqu'un se trouvait derrière lui, pour lui faire du mal, pour assouvir un désir de vengeance si fort, si violent qu'il n'en ressortirait pas indemne.
Le Vortcha prit la première chose lourde à portée de main et se glissa dans le dos du Turien pour lui asséner un coup plein de frustration et de haine : n'ayant plus de casque, il s'évanouit immédiatement.
Le Vortcha prit la précaution de l'accompagner dans sa chute pour éviter tout bruit puis le posa délicatement sur le lit, près du hublot puis il prit l'arme du Turien et un couteau qu'il portait également sur lui : bien qu'il puisse servir pour se défendre, Sarkass pensait plutôt qu'il s'agissait d'un souvenir mais bon il s'en foutait après tout.
Il enleva avec prudence l'armure du Turien et le laissa dans le plus simple appareil et commença son travail '' d'artiste ''.
La porte étant désormais fermée et verrouillée, il pouvait achever sa création avant l'atterrissage.
Les minutes passèrent et l'inspiration folle du Vortcha pouvait s'exprimer pleinement, en plus de se défouler, il pouvait exulter toute sa rage intérieure, la même qui lui dévorait les entrailles et en réalité, il se sentait plus libre qu'il ne l'avait jamais été.
Sarkass regardait par le hublot de la chambre : ils s'étaient arrêtés. C'était sous le Vaisseau du Chef des Turiens que Sarkass avait achevé son oeuvre, sa vengeance, l'expression pure de sa Sauvagerie. Il respira un grand coup, le corps recouvert du sang de sa victime, sacrifiée pour tout ce qui lui avait été infligé aujourd'hui. Il s'assit calmement, le dos contre le lit en face de la porte, un sourire purement sadique dessiné sur sa bouche.
Au dessus de lui, l'ancien Tcharka (ou ce qu'il en restait), jambes écartées, éventré, le Canon de son Carnifex enfoncé dans sa bouche. Au dessus du cadavre ? Juste deux mots, peints en gros avec le sang de la victime. Deux mots qui voulaient tout dire :
La frégate MSV Arbitra se mit à quai quelques minutes seulement après que les force de l'Alliance aient cessé la chasse. Le pont avait été vidé de tout les vaisseaux, et ne demeurait plus que quelques Turiens qui accomplissaient diverses taches de ci, de là. Une fois la frégate posée, la grande porte du hangar se ferma, coupant toute possibilité de fuite aux hommes de Pallin. Dans la foulée, une trentaine d'hommes en armes firent irruption au pas de course, et firent signe au travailleurs encore présent d'évacuer. Une fois ces derniers sortis, les soldats verrouillent les portes. A présent, seul quelqu'un à l'extérieur de l'immense pièce vide pourrait l'ouvrir.
Le vaisseau de la Garde Prétorienne s'étant enfin immobilisé complètement, le commando au grand complet attendait que la soute s'ouvre. Tous étaient prêts à une éventuelle agression, et leurs armes étaient parées pour cracher leur feu meurtrier. La lourde porte de métal mit un temps fou à s'abaisser, mais sitôt que celle-ci eut touché le sol, les Turiens s'élancèrent dans le vaisseau, en maîtrisant les gardes. Ceux-ci avaient visiblement reçu des consignes, puisqu'il ne résistèrent que très peu. Pour chaque garde appréhendé, deux membres du commando restaient avec lui, le faisant s'agenouiller, et le surveillant pour le reste de l'opération. Les soldats progressaient bien, et c'est un groupe de cinq qui atteignit la chambre de Tcharka.
Ils furent tout d'abord alertés par du sang, qui avait coulé sous la porte. Ils ouvrirent la porte avec précaution, et virent en jetant un bref coup d'oeil du sang et des viscères maculant la pièce, les restes d'un Turien, et un vortcha, assit en face d'eux, l'air serein, mais avec un sourire plus que dérangeant. Sur quoi étaient-ils tombés ? Deux des soldats sortirent leur pistolet tranquillisant, et tirèrent sur le tueur. Celui-ci s'affaissa, agité de soubresauts, mais ne perdit pas son sourire effrayant. Les cinq Turiens approchèrent précautionneusement, et l'un d'eux sorti trois paires de menottes. Il lia les mains et les pieds du vortcha, et attacha les deux paires de menottes avec la troisième.
- Monsieur, nous avons notre cible. L'humain du Courtier est aussi sous bonne garde. J'ai également un mort ici, probablement le second de Pallin, et vraisemblablement tué par la cible.
- Parfait. Gardez un oeil sur les Prétoriens, mais sans brutalité, et ramenez-moi le vortcha. Je vous ouvre les accès. Je vais envoyer nos infirmiers récupérer le corps.
Les cinq soldats se dirigèrent vers la sortie de la frégate, poussant, tirant le vortcha, qui, malgré les deux coups de pistolets tranquillisant, ne semblait avoir perdu qu'un tout petit peu de sa vigueur. Il le menèrent à l'unique porte déverrouillée, où les attendaient Artérius, Tyclan et deux membres de la Garde Noire.
- Et bien vortcha, tu es célèbre à présent. Tu devais être si fier de toi, avec ton beau plan ... Un plan de génie, n'est-ce pas ? Mais ne dit-on pas que les plus grands génies ne sont reconnus comme tel qu'après leur décès ? Nous verrons bien cela ... Allez, emmenez-le en cellule de haute sécurité.
Le Primarque se retourna, et parti annoncer à Pallin la mort de son second. Fâcheux, vraiment ...
Tahna avait vu la frégate pénétrer dans l'aire d'influence de l'Invictus. Il vit le cuirassé Turien grandissant à travers la vitre d'observation qu'offrait l'Arbitra. Une fois le vaisseau rentré dans l'immense hangar qui allait accueillir le vaisseau de Pallin, il se posa sur le tarmac et ce fut un silence qu'on put qualifier de mortel. La rampe fut ouverte et il put entendre les pas de soldats consignés débouler à l'intérieur de la coursive partis pour appréhender tout être étant dans la frégate.
Quand il fut découvert par deux gardes Turiens, il était mains dans le dos, le regard observant les soldats en contrebas grâce à la baie vitrée. Ces deux derniers s'étaient approchés tranquillement et contrôlèrent l'agent du Courtier sans difficulté puisque Tahna n'offrit aucune contestation. Ils le conduirent alors en dehors de la frégate. Il vit déjà les Gardes Prétoriens à genoux et surveillés chacun par deux autres soldats. Entre temps, il était passé devant les quartiers de Tcharka. Du sang était répandu dans la pièce et il avait entraperçu les inscriptions faites en lettres de sang.
Cela n'étonna pas Tahna malgré la violence de l'acte. Il avait bien décelé chez Sarkass la haine et l'incompréhension qui montait en lui alors qu'il voyait son monde s'effondrer. Son idéal, ses amis, son clan, ses alliés temporaires. Tous ont cédé. Quand un être vivant est désespéré, c'est là qu'il est le plus dangereux, et Tcharka l'a payé de sa vie.
Tahna devait aller voir Pallin au plus vite. Il craint cependant qu'il n'ait le temps ni seulement la possibilité de le voir. Il y aura sûrement un procès, en douce peut-être si Pallin et le Primarque trouvent un accord afin de régler cette histoire à l'amiable. Cependant pour Sarkass il n'y aurait alors aucune pitié. Les Forces Conciliennes n'auront absolument aucune pitié envers lui et Tahna devina qu'il voulait devenir un martyr s'il devait aller à la mort.
Tahna lui fut amené par les deux soldats en dehors du hangar vers l'unique porte déverrouillée où s'était tenu le Primarque ainsi que Tyclan et des Gardes Noir. Il dévisagea un Garde Noir avant de s'adresser à Tyclan : "Aurais-je possibilité de parler au Primarque ?"
Il n'eût aucune réponse immédiate, ce qui ne l'étonna pas.
Pallin faisait toujours les cents pas dans ses quartiers attribués par le Primarque. Pallin avait suivi depuis la vision que les appartements lui permettait de l'espace l'arrivée de l'Arbitra dans un hangar du cuirassé du Primarque. On aurait pu croire qu'il était invité, mais il ressemblait davantage à un prisonnier qu'à un invité d'honneur. Il espéra que tout se passe bien, car sinon ils finiraient tous sur une lune paumée dans les Abysses Gritchtèques ou pire, au peloton d'exécution comme il était coutume chez les Turiens. Pallin aurait pu espérer être régi par les règles conciliaires, cependant c'était rendre sa capture officielle. Traiter officieusement avec le Primarque lui permettait encore d'être en vie, mais s'il faillit à sa mission, il n'y aurait aucune rémission et finirait sûrement exécuté.
C'est alors que la porte s'ouvrit soudainement, laissant apparaître deux soldats armés : "Le Primarque désire vous voir."
Comme prévu, Sarkass ne fut pas accueilli chaleureusement, après tout il avait dépecer à vif un de leur confrère, bien qu'il ne soit pas de leur camp : la solidarité raciale prévalait toujours...
Il fut rapidement neutralisé, menotté de toute part telle une bête qu'on craignait, que l'on redoutait et dont on avait peur.
Bref, il fut amené vers l'un des principal acteur de la destruction de sa vie nouvelle, de la destruction de tout espoir de renouveau pour lui et pour sa famille. Le Primarque se tenait fièrement devant le prisonnier, le dominant pour montrer qui était supérieur ici bas... Sarkass ne pouvait que le fixer droit dans les yeux, un regard empli de haine et de frustration. Il savait que le Turien n'allait pas être déstabilisé, des hommes comme lui il en avait sûrement rencontrer des tas dans le passé.
Après qu'il ait fini sa phrase et avant de se faire transporter dans sa cellule, le Vortcha voulait s'adresser personnellement à son nouveau ravisseur, il ravala sa colère et prit un ton des plus calme, des plus froid.
« Vous trompez Primarque vous. Sarkass n'être pas un génie et pourquoi ? Parce que j'arriverai à sortir vivant ici, d'une façon ou d'une autre. Moi vous conseiller de ne pas me sous-estimer, comme tous vos petits amis avant vous : votre Garde noire, j'en ai fait mon p'tit déj. Ce qui nous différencie cher Primarque, c'est que moi n'avoir jamais trahi ma parole : tout le contraire de vous, vous avec votre Honneur. Vous voilez la face, vous n'êtes pas plus honorables que les Humains. »
Puis il s'esclaffa devant l'éminent Vorasen et continua de plus belle lorsque les gardes l'emmenèrent dans les profondeurs du vaisseau ...
La "prise" de l'Arbitra avait été une vraie réussite : aucune perte à déplorer, pas même un blessé. Seule ombre au tableau, la mort du second de Pallin. Mais cela n'était absolument pas imputable à la Hiérarchie, c'était seulement le fait de l'incompétence des soldats de l'Exécuteur. Malgré leur bonne volonté et leur loyauté tout à fait admirable, il ne semblait plus avoir la rigueur propre aux Turiens de la Hiérarchie. Depuis quand laissait-on un ancien ennemi déambuler sans surveillance dans son vaisseau ? L'éventré l'avait payé de sa vie. Mais qu'importe, après tout ?
Artérius avait tenu quelque phrase, daignant s'adresser au vortcha vaincu, mais n'avait pas pris la peine d'écouter la réponse de ce dernier, trop occupé qu'il était à tenter de prévoir les prochaines actions de Pallin, de l'agent du Courtier qui n'allait certainement pas se laisser faire. Il repartit ensuite en direction des salles de réunion, où il fit appeler Pallin. L'intéressé pénétra peut après dans la pièce, escorté par deux gardes.
- Asseyez-vous, Exécuteur. Bien. J'ai tout d'abord le regret de vous annoncer la mort d'un de vos hommes, votre second selon toute logique. Il a été brutalement tué par le vortcha, qui a eu la délicatesse d'expliquer son geste en lettre de sang par un explicite "Pallin : Traître". Je ne saurais que trop vous conseiller d'être plus prudent, à l'avenir. Mais passons maintenant aux choses sérieuses. Je vous ai accordé la possibilité de fuir. Et je suis un homme de parole. Dès la fin de cet entretien, vous serez libre de partir avec vos hommes, votre vaisseau, et votre cher Agent du Courtier. Cependant, il faut garder à l'esprit une chose. Je vais être obligé, comme mes hommes, de faire un rapport sur ce qui s'est passé sur la Citadelle. Et je crains que votre nom ne doive apparaître. Mais, car il y a un mais, je pense être en mesure de pouvoir oublier, et faire oublier à mes subalternes, votre présence ici si vous m'accordez une faveur. Donnez-moi la fréquence de votre OmniTech personnel, et, un jour, il se pourrait que je vous contacte pour faire appel à vos services. Alors, mon ami, qu'en dîtes-vous ?
Pendant ce temps, dans le hangar qui abritait l'Arbitra, tous attendait la fin d'un dialogue que peu soupçonnaient. Les Prétoriens devaient attendre qu'un Turien sans coeur vienne donner l'ordre de tous les exécuter, sans doute ... Mais l'Agent du Courtier, lui, ne semblait pas vouloir attendre. Alors qu'il était amené à l'écart du groupe, il prit la parole et demanda à parler au Primarque. Intrigué, mais finalement assez peu surpris, Tyclan le dévisagea, avant de répondre :
- Dîtes-moi d'abord ce que vous voulez lui dire, et je déciderais si cela vaut la peine de le déranger.
Tyclan riva son regard inquisiteur sur l'humain, attendant sa réponse.
Tahna, toujours menotté par un module Omnitech, plongea son regard dans celui de Tyclan. Un regard soutenu dura pendant quelques secondes entre les deux personnes dans un silence qui n'avait rien de naturel. Tahna ne voulait pas se faire marcher dessus, surtout alors qu'il avait déjà été humilié et sûrement renié par son premier employeur avec qui il avait tout apprit. Il avait envie de se venger sur les responsables. Si Tyclan n'était pas le premier responsable, il se devait d'une certaine façon se montrer digne et respectable.
Après quelques autres secondes, Tahna lâcha finalement :
"Je crois que nous avons tous droit à une dernière parole. Et celle-ci est trop importante pour pouvoir vous être adressée, je le crains."
Et il soutint de nouveau le regard du Turien qui devait faire un peu plus d'une tête que lui. Mais Tahna était fier de ce qu'il était et de ce qu'il avait vécu. Il devait peut-être même en avoir fait plus que Tyclan. Tahna se dit que s'il venait à en sortir vivant, il ferait une recherche sur son interlocuteur geôlier. Il se tenait normalement, tête légèrement relevée pour ne pas avoir à trop lever les yeux afin de fixer le visage écaillé du Turien et suffisamment droit afin de ne pas faire paraître la fatigue et l'épuisement qu'il avait accumulé depuis le début de cette histoire où il n'avait pu prendre ne serait-ce qu'une minute de sommeil.
***
Pallin
Pallin fut amené devant le Primarque Vorasen accompagné des deux gardes de devant ses appartements jusqu'à une salle de réunion semblable à celle où il avait été interrogé plus tôt. L'Exécuteur était resté debout, le Primarque aussi. Afin d'ajouter au dialogue à la fois le sérieux qu'il méritait et la rapide prise de décision qu'il devait nécessiter. Après avoir écouté la prise de parole du Primarque, Pallin enchaîna :
"La mort de Tcharka ne m'étonne pas. Ce Vorcha transpire la haine et la colère inextinguible. La solution de facilité serait la mort rapide, mais il mérite l'exil sur une planète lunaire. Soit il se fera marcher dessus, soit c'est les conditions de vie qui le feront souffrir jour et nuit. J'opte plutôt pour la seconde solution."
La mort de Tcharka avait quelque peu remué Pallin, il était vrai. Il était tout désigné comme l'avenir de la Garde Prétorienne, mais il en fut décidé autrement. C'était là l'oeuvre d'une cause désespérée renvoyée au néant. Il s'en remettrait, ce n'était pas la première fois qu'on lui infligeait un revers lourd et il arriverait toujours à se relever. Malgré son vieil âge...
"En ce qui concerne la fréquence Omnitech. Soit. Je vous le dois bien et, en fonction, ça sera un plaisir de pouvoir resservir la Hiérarchie temporairement. Cependant, sachez, Primarque Vorasen, que je ne vous pardonne pas la mort des innocents de RéGénésis que vous avez froidement tué alors qu'ils étaient désarmés et qu'ils s'étaient rendus."
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Il termina alors ainsi, attendant de pouvoir retourner à son vaisseau.