Une cinquantaine de soldats sont réunis dans la cour du siège de l'Alliance interstellaire à Vancouver. Les rayons du soleil les couvrent de gloire alors qu'un petit vent vient tempérer l'idée de chaleur en ce début de printemps. Les officiers inspectent les rangs, quelques soldats jettent des coups d'œil furtifs à leur frères d'armes. La rumeur court comme quoi des forces spéciales participeraient à cette mission. Les Hommes avaient été choisis en fonction des disponibilités et quelques bleus grossissent les rangs.




Les officiers font des signes de la main alors qu'un homme s'avance, au-dessus, sur un balcon. Tous le connaissent, il s'agit de l'Ambassadeur de l'Alliance : Nefar Wynn, fraîchement nommé. Habillé d'un long manteau de pourpre, avec une chemise blanche enrichie de filigrammes en or, l'homme est tel un roi des anciens temps. Il pose ses mains sur la rambarde, parcourant la troupe du regard.





en avant-propos, je tiens à vous saluer avec tout le respect et l'égard que je vous dois. L'Amiral en chef, n'a pu se montrer présent ici pour vous confier à vous, élite de l'Alliance, cet ordre de mission. C'est avec un grand honneur que je m'adresse à vous dès lors.






L'Humanité à toujours su faire relever les défis que l'univers lui a fait face. Il y a sept ans, nous avons dû mener le combat le plus dur de toute notre Histoire. Nous avons vaincu l'envahisseur - jamais nous ne devrons employer le terme « survivre », ce serai un affront à notre propre existence -. Notre passé est écrit dans le sang. Nous nous sommes bien souvent entre-déchirés, et nombre de penseurs ont perdus foi en l'humanité. Cependant, nous avons toujours relever la tête face à l'adversité. Il y a sept ans, nous avons fait face, ensemble. Mais bien plus que cela, nous avons fait face avec la galaxie entière pour lutter contre une menace antique ! Nous avons tous payé le prix fort ! Nous avons sacrifier de nombreuses vies sur l'autel de la liberté et ces morts ne doivent pas être vaines.






Cette union fut éphémère, nous nous éloignèrent les uns des autres pour aller reconstruire notre terre natale. Vous le savez tous, un Conseil « nomade » a été établit sur le Destiny Ascension, mais au final l'esprit était-il là? Non. Nous étions traumatisés, la vision de la galaxie ne pouvait être que apocalyptique. Nous ne pouvons pas blâmer les différents peuples d'être égocentriques. Nous le sommes aussi. Et rappelons nous qu'ils ont eux aussi payés pour nous aider. Mais désormais nous rentrons dans une nouvelle phase de notre existence. Nous avons la possibilité d'écrire une nouvelle page de notre Histoire. Les relations diplomatiques se font plus fréquentes, les peuples s'ouvrent de nouveau aux autres. Nous, Hommes, devons être des acteurs de cette reconstruction galactique !






L'Humanité est capable des pires choses mais même dans l'ombre, une part de lumière se cache. Jamais nous n'avons perdu espoir en la Raison.






Piétas est prête à accueillir un nouveau Conseil et les différentes ambassades subalternes. L'Alliance envoie sa mission diplomatique, comme il le convient. Vous êtes le fleuron de notre armée, en accord avec l'Amiral en Chef, vous nous escorterez sur place. Je ne dois pas préciser que vous servirez de vitrine à l'Humanité. Les éminences de la galaxie vous verrons. Et à travers vos personnes, ils regarderont la race Humaine. Nous nous devons d'être puissants et fiers. J'ai toute confiance en vous. »




L'Ambassadeur ponctue et découpe son discours. Il fait des pauses pour donner plus de poids à ses mots. La rhétorique est un art, et un combat. Le diplomate est content de son discours, il aurai pu se contenter de faire donner les ordres de missions simplement, mais Nefar veut garder un contact avec ses subalternes. Qui plus est pourquoi ne pas les galvaniser dans le moment, tout en leur expliquant l'impact de la mission?




Les officiers s'affairaient à diviser les troupes pour faire un briefing. Les forces spéciales, elles connaissaient déjà tout les détails. L'ordre est simple, escorter les diplomates jusqu'à la planète Piétas dans le système Fortis de l'Espace Concilien Extérieur. Les soldats embarqueront cependant tous dans le SSV SR-2 Corpus Christi, sous commande du N7 Coraan Halcyon, concernant le transport.




[hide=Spoiler]Bien, voici le lancement de la mission diplomatique Humaine en 2194. Tout les soldats peuvent participer à cette mission qui se déroule donc en 2194. Vous êtes donc invités à poster vos réactions, avant d'embarquer dans le vaisseau de Coraan Halcyon et de partir pour Piétas. Je laisses Coraan organiser le temps de transport et poster le premier pour l'arrivée sur Piétas. Je trouve intéressante la possibilité d'attaques pirates, si certains joueurs veulent le faire, merci de prévenir cependant en MP Coraan. Si il n'y a pas d'attaque, autant passer directement à la phase sur Piétas.[/hide]

Enfin, l'heure était venu. Après sept ans d'attente, un nouveau lieu de rencontre avait été choisi, et aujourd'hui, Adrien allais escorter l'Ambassadeur jusque sur Piétas.

Les paroles de ce Nefar Wynn n'avait que peu intéressé Adrien. Tout ça, c'était du pipeau diplomatique que les politiciens se faisaient un plaisir de ressortir à la moindre occasion. Non, ce qui intéressait Adrien, c'était, outre le voyage jusqu'à ce nouveau lieu de rendez-vous galactique, le nom de son Commandant : le N7 Coraan Halcyon.

Il avait entendu parler de lui. On le disait impitoyable, prêt à abandonner des hommes sans faire le moindre geste pour les sauver, et colérique. Mais il était compétent, d'après ce que disais les soldats. Il fallait juste espérer que le voyage serait calme, ce qui n'est jamais évident, avec tout ces pirates et tout ces mercenaires.

Piétas, hein ? Pensais-je.

J'étais à ce moment-là sur la baie d'atterrissage de mon vaisseau, le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], près du sas ouvert et de la rampe d'accès qui était dirigée vers la Cour du Siège de l'Alliance Interstellaire. Habillé de mon uniforme de Commandant, mes trois galons flamboyants avec le soleil de plomb qui tombait sur la Cour. J'observai de mes yeux d'un noir profond l'ensemble du contingent de personnes qui allaient bientôt embarquer sur mon vaisseau. Je sentais d'ailleurs les parties peintes en orange et rouge du Corpus Christi briller par les rayons du soleil. Toujours bras dans le dos, j'attendais patiemment. A défaut de me savoir un peu a cran certaines fois, je savais être patient. J'avais lu le rapport disant au timonier notre direction : Piétas, le nouveau "Monde-Conseil", comme commençaient à l'appeler certains.

Puis vint le discours de l'Ambassadeur habillé comme les Rois. Je ne pus me restreindre de lâcher un bref rictus. Leurs armes sont la plume et la parole, qu'ils disent, mais qu'ils voient alors le bout de mon canon et la plume se range. Je n'appréciais toujours pas les politiciens, car même si leur arme est factice, leur pouvoir rhétorique est, lui, bien réel. La manipulation et la ruse sont leurs principaux atouts, et ce que je n'appréhende pas, je m'en méfie comme de la peste. Des paroles justes, oui. L'Humanité. Oui. Des valeurs et une race à défendre. Oui.
J'adhérais en principe à tout ce qu'il pouvait dire. J'avais beau faire partie d'un groupement spécial de l'Alliance, je me devais de respecter la hiérarchie, même si je n'en pensais pas moi. Comble de malchance, c'est moi qu'on a choisi pour l'escorte de l'Ambassadeur. Ils voulaient exploiter le dispositif furtif, j'imaginais. Et au moins, ça me faisait une bonne figure parmi la masse sociale.

Puis vint la fin du discours. Et le début du bordel. Je n'attendis pas de nouvelles, sans plus attendre, je grimpais le sas menant au vaisseau, et me fila un coup d'eau sur la figure dans mes quartiers. L'Ambassadeur voudrait sûrement me voir d'ici peu dans le centre tactique. J'y serais.

Une quarantaine de minutes plus tard, j'étais au poste de pilotage.
"Alors, Ripee ?", demandais-je
Une voix féminine répondit :
"R.A.S. mon Commandant, tout est paré. Et l'Ambassadeur vous attends dans le centre tactique."

Oui, oui, mon timonier est une femme. Je n'étais pas mysogine, mais bon, les stéréotypes ont la vie dure, notamment sur les femmes au volant, ou au manche à balai, mais là, c'est une autre histoire.

"Merveilleux, vous pouvez décoller Ripee."

Je quitta le poste de pilotage pour aller vers le Centre Tactique, à la rencontre de l'Ambassadeur, celui était en train d'observer la carte galactique du milieu de la pièce, se divertissant peut-être.

"Bien le bonjour, Ambassadeur. Beau discours.", dis-je d'un ton tout à fait neutre, mais tendant à être froid.

Finalement je tendis une main, attendant sa copine.

La salle était plutôt grande, en forme de cercle. Des platesformes haptiques et numériques étaient disposées tout autour de la salle, qui laissait apparaître encore de gros câbles laissant circuler des terrabits d'informations à haute vitesse. Faiblement chauffée, elle était très peu remplie : quatre à cinq personnes allaient et venaient dans cette pièce. A ce moment-là, avec l'Ambassadeur, nous n'étions que 4 dans la salle. Nous étions positionnés au centre de la pièce, près de l'interface haptique de la carte galactique.

L'Ambassadeur serra ma main et joua la carte de la franchise. J'avoue que je fus un peu désarçonné, j'avais l'habitude d'être mêlé à la masse diplomatique très archétypée à jouer derrière des faux semblants et belles paroles. Je penchai un peu la tête un très bref instant, puis je souris. C'était peut-être une mise en scène, mais l'Ambassadeur avait au moins l'avantage de mettre à l'aise. Il avait l'air chaleureux, compréhensif. Mais quelque part, je discernais une certaine mise en bonne condition notamment en parlant de surqualification et de ma légitimité de commandement à bord. Méfiance, donc.

Je me déplaçai alors près de l'interface de la carte galactique, décrochant mes mains de derrière mon dos pour les poser sur les bords de l'interface. Je le regarda dans les yeux et esquissa un fin sourire.

"Je me doute que vous n'utilisez pas le Corpus Christi par hasard, Ambassadeur.", dis-je, le noir de mes yeux s'obscurcissant davantage. "Cependant, je dois avouer que cela titille ma curiosité, et je serais alors franc avec vous Ambassadeur. Je n'apprécie guère la catégorie politique que vous représentez. Cependant je ne nie pas l'homme que vous êtes. Malgré nos différences sociales, nous demeurons une race qui a souffert et que vous avez tenté de défendre par la plume et moi par l'épée. Alors je vais concrétiser mes paroles."

Je posa mon regard sur l'interface haptique, et plus particulièrement sur Piétas.

"Dans cette situation qui peut encore être appelée d'après-guerre, on doit se serrer les coudes, surtout face aux conflits naissants. C'est pour ça que je ne vous tiendrais pas rigueur de votre position, mais de votre personne en elle-même dans le futur. C'est toujours ce que j'ai fais avec mes hommes, c'est donc ce que je ferais avec vous.", continuai-je toujours le regard sur Piétas, puis finalement reportai mon regard sur Nefar Wynn.

"D'ailleurs, je vous signalerais par ailleurs que quelque soit vos projets sur le Corpus Christi, j'entends bien après Piétas à conserver une libre circulation du vaisseau au travers de la Voie Lactée, sauf mission ordinaire ou extraordinaire de votre part. Même si, bien entendu, je demeure à votre disposition si vous le souhaitez."

L'Ambassadeur sourit. Il avait bien cerné grâce à quelques informations le militaire en face de lui. Le passé d'une personne la façonne, et il est impressionnant comme il est simple de cerner l'individu en ne connaissant que quelques informations. Le Commandant se méfiait de la caste politique et Nefar ne pouvait qu'approuver, en toute connaissance de choses. Coraan Halcyon veut le jauger? Il est tout naturel, fraîchement nommé, le diplomate est obligé de faire ses preuves, et cela dans tout les domaines. Le soutient militaire est essentiel.


" Je dois vous détromper, je n'ai jamais tenté de défendre l'Humanité par la plume. Comme je l'ai dis, j'ai été soldat lors de la Grande Guerre. Mais je ne suis pas ici pour discuter de faits d'armes, surtout que cette expérience fut douloureuse. Peut-être aurons nous l'occasion de discuter plus personnellement qui sait? "


Nefar suivit le regard de Coraan avant de se remettre à le fixer, de ses yeux bleus.


" Il est tout naturel quant à jauger mon mérite, Commandant, je ne pouvais pas moins attendre d'un N7. Et je me dois de vous rassurer, cette mission est exceptionnelle. Je vais employer un terme commun, après tout pourquoi tout ces bonniments? Laissons les aux discutions diplomatiques. Vous n'êtes pas mon chauffeur, Commandant. J'ai réquisitionné votre bâtiment et votre équipage, en accord avec l'Amiral en chef. Cependant, si jamais je suis content de vous; après tout, je dois moi aussi vous observer et jauger votre compétence; je pourrai pour d'autres missions d'envergures et exceptionnelles refaire appel à votre bâtiment, Commandant Halcyon. "

Je me surpris en train de froncer les sourcils. Mais pourtant, c'était tellement évident. J'avais déjà intégré le fait que c'était une mise en condition pour se tester mutuellement. J'avais aussi compris le fait qu'il sélectionne le Corpus Christi à des fins diplomatiques. Mais, malgré moi, j'étais le fruit de manipulations politiques. C'était ça que j'abhorrais le plus possible : Qu'on vous annonce que vous n'y pouvez rien mais que vous êtes entraîné dans quelque chose que vous ne contrôlez pas.

Je nourrissais toujours ce profond désir d'en finir avec les règles. De surpasser les protocoles, de passer à la vitesse supérieure. De voir les choses autrement que derrière des règles préétablies. Mais il me fallait m'armer de patience. J'ai failli croire à ce moment-là qu'il m'annoncerait quelques minutes plus tard qu'il me vole mon vaisseau, à cause de l'emploi du terme "réquisition".

Je me sentais comme un gouffre béant dans lequel l'Ambassadeur pouvait tout observer. Il me connaissait, mais moi non. Il arrivait à me déchiffrer sans que j'ai la moindre possibilité de défense. Cependant, il ne fallait que je transforme cette discussion en un combat. Cette fois, je me suis assoupli, et ça, ça ne m'étais pas arrivé depuis longtemps. Je connaissais mon tempérament pragmatique et colérique. Il fallait quelque fois renier sa propre nature. C'était mon avenir dont il se décidait indirectement.

Je me raclai la gorge, puis annonça :

"Très bien, Ambassadeur. Vous m'avez donc annoncé que je demeurais le Commandant de ce vaisseau, mon vaisseau, et finalement vous me dites que vous l'avez réquisitionné le Corpus Christi ainsi que mon équipage. Je suis enclin à l'accepter sans encombres."

Finalement, toujours en fixant le regard de mon interlocuteur, je continuai :

"Cependant... J'ai une... Demande à vous faire parvenir. Je voudrais en échange, ou en grande amabilité de votre part, de glisser mon nom auprès de ce qu'il reste du Bureau des Affaires Spéciales et Tactiques de Reconnaissance. Évidemment, vous aurez tout le temps de vous faire une idée de ma personne pendant ce voyage et à Piétas même et d'en décider si bon vous semble. Mais, vous connaissez mes compétences, et ce qui me bride. Et vous savez très bien quelle utilité je pourrais alors représenter à l'avenir pour vous."

Et enfin, j'esquissai un sourire franc et honnête, ce qui était relativement rare, à l'Ambassadeur. J'étais toujours mes deux bras appuyés contre le bord de l'interface haptique, coudes bloqués.

Nefar Wynn sourit aux dires de Coraan avant d'échapper un petit rire. Un simple mot l'avait offusqué, le Commandant est donc très attaché à son vaisseau. A dire vrai, c'est tout à fait normal. Néanmoins, il juge sa réaction un peu hâtive et d'un petit signe de la main l'Ambassadeur chasse ses craintes.


" Vous êtes aussi sensible qu'un diplomate, Commandant, haha. Ne vous en faites pas, j'ai peut être utilisé un mauvais mot cette fois. Vous m'excuserez, ce n'était certainement pas fait exprès. Vous pouvez me croire, vous êtes seul maître à bord. J'ai tout simplement demandé à ce que vous soyez mon escorte. Je ne prend pas commande du Corpus Christi, comme je l'ai déjà dis. "


Néanmoins, il était temps de laisser place à des discussions un peu plus sérieuses.


" Non content d'être un des meilleurs soldats de l'Alliance, vous voulez accéder à l'élite de la Galaxie? Mais en échange de quoi? Pourquoi devrais-je le faire, Commandant Halcyon? A dire vrai, il est de votre devoir de m'escorter, autrement vous désobéiriez à votre hiérarchie militaire. Je ne vous dois donc rien. "


Le diplomate tente de capter son regard, lui même accusateur. Puis d'un coup, son visage se détend et à nouveau l'Ambassadeur échappe un rire.


" Ahah je plaisantes voyons. Je vous trouve intéressant, Commandant, et j'apprécie votre culot. Je ne connais de vous que ce qu'en disent les rapports mais je crois avec ferveur qu'ils disent vrais et que rien n'a changer depuis vos précédentes missions. Néanmoins, vous pactisez avec le diable. Vous rentreriez dans un calcul politique et diplomatique pour atteindre votre objectif? C'est intéressant, mais je ne désires pas que vous perdiez ce en quoi vous croyez. Ne changez rien, Commandant, et je ferai jouer mon pouvoir en votre faveur. Cependant, pour jouer la carte de la franchise, en effet j'ai beaucoup à gagner à vous voir Spectre. Mais j'ai encore plus à gagner si j'obtiens votre confiance. "


Le Commandant Coraan Halcyon s'est livré sur un plateau, mais pour tout dire, il est aussi gagnant dans cette histoire.

Le Commandant décide de relancer la discussion soit. La question n'en est pas vraiment une, simple méthode rhétorique pour amener le sujet. Néanmoins l'Ambassadeur est content de cette relance. Mais quelques éléments sont à préciser, cette discussion -tout comme l'autre- est prometteuse et le diplomate s'en réjouis.


" De ma trempe? Et qu'entendez-vous par là, Commandant? Sachez, cela dit, que je fonde beaucoup d'espoirs en elle et à ce que j'ai pu lire ou voir sur sa personne, je suis ravi de travailler avec elle pour le bien de l'Alliance et donc de l'Humanité. Néanmoins, on ne peut qu'esquisser la personnalité d'une personne avec ce peu d'informations. Certes, il est possible de se baser sur ses propres connaissances sur un thème pour avoir une idée un peu plus précise. Mais, comme nous l'avons évoqué, nous ne pouvons pas juger quelqu'un aussi rapidement. Il faut le rencontrer et réagir sur ses actes et paroles. Je suis confiant en le fait, qu'elle soit à la hauteur du poste et que je puisse avoir avec elle des discussions intéressantes et fructueuses. Cela va de soit, je privilégie des débats intenses et utiles que longs et futiles. 


Néanmoins, c'est une relation réciproque, la Conseillère Melany Faith va tout autant me juger. Et ce dès notre arrivée sur Piétas. J'espère de tout coeur, lui convenir et être à la hauteur de mes fonctions d'Ambassadeur de l'Alliance. Je tiens à vous prévenir, par contre Commandant Halcyon, elle vous jaugera aussi, faute de pouvoir vous juger. Vous, et tout les représentants militaires de cette mission diplomatique. Qui plus est, vous qui êtes ambitieux, il faudra être dans ses bonnes grâces pour accéder au rang de Spectre. Avez-vous déjà un parrain d'ailleurs? Je doute que vous vouliez discuter avec la Conseillère, mais si vous le méritez je n'hésiterai pas à lui parler de vous. "


Cette discussion, pour Coraan, a un tout autre but que passer le temps. Et Nefar l'a remarqué. Il s'agit d'en apprendre plus sur ses propres opinions et sur sa personnalité. Ce Commandant devient de plus en plus intéressant. Bien que l'Ambassadeur connaisse déjà la future réponse à la question, il se permet par politesse :


" Et vous? "

" Déjà? Le voyage se sera donc dérouler sans encombres. Enfin, il ne faut jamais parler trop tôt. Mais si vous voulez mon avis, Commandant, je ne pensais pas réellement que le Corpus Christi serai attaqué. Les pirates ne sont pas assez fous pour attaquer un bâtiment aussi perfectionné. Cependant je n'écartais pas la possibilité de séparatistes. Vous savez, ils grossissent en nombre. La peur féconde le pouvoir et la haine ne peut y amener que des despotes. "


L'Ambassadeur parle, il pèse ses mots mais au final cette discussion est intéressante et crée du lien. Il faut amener plusieurs sujets pour avoir des visées plus précises sur son interlocuteur. Nefar posa sa main droite sur son menton, croisant le bras gauche. Simple posture réflexive et analytique. Et il est bien plus à l'aise, à son tour. Oui, l'homme avait accéder à des renseignements sur cette Melany Faith. Il doit l'avouer, le diplomate avait été surprit d'apprendre sa nomination. Une femme, les préjugés sont récurrents pourtant dans l'Alliance. Néanmoins, les femmes de l'Histoire au pouvoir avaient une apparence proche du masculin. La nouvelle Conseillère a cependant un visage appréciable. Mais l'erreur aurai été de juger sur l'apparence et le sexe. Il ne faut jamais sous-estimer son interlocuteur autrement l'on serai amener à amener des failles dans son discours et son apparence. L'Ambassadeur après avoir bien regardé l'holovid reporte son attention sur le Commandant.


" Nous pouvons faire confiance au Conseil et à l'Alliance quant aux choix représentatifs. Les intérêts de l'Alliance seront toujours préservés tant que les caste diplomatique et militaire s'entendront dans une cohésion politique. "


Le Commandant n'a pas répondu à la relance, concernant son ambition. Intéressant, après tout il ne fallait pas s'étaler sur le sujet. Coraan avait prit des risques à s'exposer ainsi, bien que pour le moment le jeu en vaut la chandelle. Néanmoins, le futur lui donnera raison ou non.


" Je suis désolé d'écourter cette discussion, Commandant, je me dois de retourner auprès du Corps Diplomatique pour les derniers détails de cette mission. J'ai apprécié néanmoins cet échange. "