Le MSV Katelyn décéléra soudain, et le tunnel de lumière qui l’entourait s’estompa laissant place au spectacle de l’espace interstellaire. Le relais immense et magnifique apparut dans leur champ de vision, malgré la menace qu’avaient représenté les Moissonneurs, leur héritage était réellement une merveille technologique qui restait indispensable à leur mode de vie actuelle, du moins si elle était sous contrôle. C’était aussi l’une des raisons qui avait poussé Tom a organisé ce projet, la Citadelle ne pouvait rester à l’abandon.
La frégate parcouru rapidement le vide sidéral qui séparait le relais de la Terre, en quelques minutes la masse inerte de la fameuse station toujours en orbite de la planète apparut sur le radar, il avait fallu attendre dix ans pour qu’une force concilienne se décide à pacifié l’endroit, mais maintenant le chemin était libre, et la Sheen’Rah avait pris une longueur d’avance pour la suite des événements. Il lui restait cependant à convaincre l’Alliance de participer au projet de façon un peu plus active.
Après quelque recherche le nom du colonel Coats était ressorti plusieurs fois comme l’interlocuteur à privilégier pour cette demande, c’était vers lui que la frégate emmenait Tom. Le gradé était en poste sur un vaisseau stationner non loin de la station. Alors qu’ils dépassaient les derniers bras de la Citadelle, une alerte sonore leur indique une demande de transmission.
- La signature correspond aux fréquences de l’Alliance Monsieur.
Tom sourit, sans doute avait-il été repérer dès leurs entrée dans le système, mais les patrouille avaient attendu de voir leur destination probable avant de prendre contact.
- Et bien ne faisons pas patienter nos hôtes.
La timonière Shen Li Fan approuva d’un mouvement de tête en se retournant vers ses panneaux de contrôle, elle pianota sur quelques touches et un grésillement signala l’ouverture des canaux de transmissions, aussitôt une voie claire et strict se répandit dans le cockpit.
-Ici le SSV El Alamein, chargé de la sécurité de la zone par l’Alliance, veuillez décliner votre matricule et la raison de votre présence.
La voix de la jeune Céline Ashford répondit avec une incroyable assurance, et comme à chaque fois cela surprit Tom, il avait pourtant recruté cette étudiante pour ses grandes capacités de communications, capable de garder son sang-froid quel que soit son interlocuteur ou la gravité de la situation.
- Ici le MSV Katelyn, frégate commerciale de la Sheen’Rah, transportant le PDG Tom Redford. Nous demandons un possible arrimage pour rencontrer le Colonel Coats pour entretien d’affaires urgentes. Attendons la réponse.
Quelques instant de silence suivirent, Tom ne s’inquiétait pas, ce n’était pas de rentrer en contact qui poserait problème mais l’entretien lui-même. Comme pour confirmer ses pensées la voie repris.
- Arrimage autorisé pour une navette, votre vaisseau restera en stand-by durant toute la durée de l’opération.
Tom sourit, l’Alliance dans toute sa splendeur, l’époque où il était dans leur rang lui manqua un peu puis ce que cela lui avait couté se rappela à lui. Il se dirigea vers la soute en chassant ces pensées, et monta dans la navette où son chauffeur c’était installer dès la réception du message de l’Alliance.
- Allons-y, l’avenir s’écrit à l’instant.
Et la navette décolla.
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Le colonel Greyten Coats était un homme à part qui donnait parfois l'impression de posséder une énergie inépuisable ; il s'attelait en effet à un grand nombre de tâches que la plupart des officiers de son rangs auraient d'ordinaire déléguées en plus de ses devoirs classiques. Il était de notoriété commune que s'il était dans sa cabine s'était pour travailler plus que pour dormir, à tel point que plus d'un soldat s'était un jour demandé s'il lui arrivait de se reposer. Bien sûr ce n'était pas les visites régulières de la séduisante furie, la lieutenante Elen Kyle, qui arrangeaient les problèmes de sommeil du colonel ; leur relation exacte demeurait inconnue bien que plus d'un en avait une idée précise. Par respect pour un supérieur hiérarchique apprécié nul ne faisait remarquer trop haut cet apparent manquement au protocole, même lorsque la furie se laissait aller à taquiner Coats.
L'heure n'était cependant pas aux plaisanteries à cet instant et les deux humains discutaient avec sérieux.
" -Donc votre dernière mission c'est bien passée ? -Vous n'avez pas reçu mon rapport colonel ? "
Coats s'enfonça dans son siège, les mains sur les accoudoirs et observa la lieutenante.
" -Je veux votre avis Kyle, comme d'habitude. Je veux savoir ce que vous en avez pensé, ce qui peut être amélioré selon vous, ce qui a capoté et ainsi de suite. -Je vous remercie pour votre sollicitude colonel mais je n'ai rien à ajouter aux informations que vous avez déjà du recevoir. Je ne suis pas la mieux placée pour juger. "
En dépit de ce qu'elle venait de dire elle aimait bien que son avis soit réclamé, comme beaucoup de personnes finalement ; Coats avait compris cela durant la guerre. Qu'importe la situation demander à ses hommes vous attirait leur sympathie et leur dévouement, à condition de faire au moins semblant de vous soucier de leur avis. Greyten Coats éprouvait une réelle curiosité à l'égard de ceux qui combattaient à ses côtés, il aurait pu citer de mémoire les noms des membres de famille les plus importants de chacun de ses soldats et les éventuels problèmes qui allaient avec. Il fallait parfois peu, très peu, pour obtenir le maximum de ses hommes ; la loyauté de Kyle avait jadis été maltraitée et cela avait engendré un rejet mutuel entre l'Alliance et elle jusqu'à très récemment.
Cette dernière se rapprocha de Coats, l'air faussement timide.
" Vous ne pensez pas que l'équipage s'imagine des choses quand je suis ici ? "
Le colonel sentit la sueur perler sur son front alors qu'il approchait d'un terrain à la fois glissant et dangereux, il la connaissait parfaitement et savait que c'était pour elle une sorte de jeu ; la question était de savoir où il s'arrêterait.
" Colonel ! Nous avons Tom Redford, le PDG de la Sheen'Rah en ligne. Il demande à monter à bord du vaisseau pour s'entretenir avec vous à propos, je cite, "d'affaires urgentes ". "
La tension de Coats revint à son niveau normal alors qu'une perche venait de lui être tendue.
" Autorisation accordée. J'arrive tout de suite. "
Il jeta un regard désolé à la lieutenante Kyle, laquelle parla vaguement de briser les jambes du visiteur pour s'être pointé au mauvais moment avant de quitter la pièce, dépitée. Le colonel quitta sa cabine pour se diriger vers le poste d'appontage.
Dernière édition par Maitre du Jeu le Mar 27 Nov 2012, 13:31, édité 1 fois
La navette quitta la soute du MSV Katelyn dans un bruit sourd typique des moteurs à ezo, elle parcourut la distance qui les séparait du vaisseau de l’Alliance à une vitesse vertigineuse, mais l’aspect statique du paysage galactique donnait au trajet une sensation proche d’un arrêt dans le temps. Tom sentit son impatience disparaitre pour laisser place au calme serein qu’il ressentait chaque fois qu’il était sur le point de négocier un contrat.
Un léger à-coup lui signala le ralentissement de la navette, celle-ci abordant sans doute l’entrée de la zone d’appontage du SSV El Alamein. Un petit signe du pilote le prévint de l’atterrissage imminent, Tom ayant passait nombre d’heure parmi la flotte de l’alliance n’y prêta presque pas attention, trop habitué à ses effets.
Une certaine activité avait lieu dans le hangar, partout des soldat et ingénieur s’activaient sur des tâches dont il ignorait tout, cette unité malgré le fait que personne ne savait sur quoi travailler l’autre, était l’un des attraits de l’armée, mais aussi une forme de manque d’indépendance que Tom avait toujours regretté.
Tom vérifia sa tenue, la plupart des gradés de l’Alliance donnaient une grande importance à leur présentation, et il ne voulait pas créer un froid avec le fameux colonel sur une histoire vestimentaire, soudain la prise de conscience d’une inquiétude pour un sujet si anodin le fit sourire, après tout il était civil à présent, et ne devait en aucun cas craindre le reproche d’un supérieur, les habitudes militaire quelles plaies.
Il se redressa quand la porte de la navette s’ouvrit et descendit d’un pas assuré, un homme au regard vif l’attendait. Tom lui sourit en lui tendant la main, il avait vu une photo du colonel en étudiant un peu son potentiel interlocuteur, mais il n’avait pas l’intention de se montrer présomptueux en affichant une trop grande assurance.
- Colonel Greyten Coats je présume? Je me présente, Tom Redford, pardonnez mon arrivée quelques peu impromptue, mais je souhaiterais aborder un sujet d’importance avec vous.
Tom jeta un œil autour de lui.
- En privé si possible.
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Coats avait étudié le dossier de Tom Redford ; détaillant son futur interlocuteur pour parfaire ce qu'il savait à son sujet. PDG de la Sheen'Rah, laquelle avait mis sur pieds la fameuse remplaçante d'AVINA, le projet VPC et tant d'autres activités parfois moins connues du grand public. L'homme était puissant, très puissant ; riche, ambitieux mais également créatif et dur en affaire. Aurait-il mis ses talents au service de causes moins nobles, à supposer qu'il soit blanc officieusement, qu'il aurait pu s'avérer quelqu'un de profondément nuisible. Mais dans le cas présent cela importait peu ; le colonel avait l'habitude de juger et jauger avec ce qui est, non ce qui aurait pu être ; en tout cas pas de cette manière. Il n'hésita donc pas à serrer la main de l'homme d'affaire, répondant à sa bonne humeur par un sourire poli.
" Ne vous en faites pas monsieur ; c'est sur sa capacité d'adaptation qu'un militaire fait ses preuves. " Pour être plus exact il aurait du rajouter la mention : selon moi. Il considérait en effet qu'il s'agissait de la caractéristique primordiale. Prévoir l'imprévisible. Les paroles suivants ajoutèrent sens et sous-entendu à pas mal de choses ; les affaires sérieuses débutaient donc.
" Suivez moi !"
Il refit en sens inverse le chemin parcouru il y a peu de temps, le seul endroit où il était certain qu'aucune source extérieure ne pouvait le surprendre quand il était seul ; à moins qu'il ne l'approuve. Il prit juste la précaution de demander à ne pas être dérangé ; poussant même le vice de mettre sa lieutenante comme sentinelle, ce qu'elle fit de bonne grâce. Lui et Tom Redford entrèrent donc dans le bureau, cabine, du colonel ; un endroit propre et bien soigné quoique totalement dépourvu de fioritures inutiles.
" Je pense qu'il sera difficile de trouvé un endroit plus privé qui me soit accessible monsieur Redford. Je suis donc prêt à vous écouter. " Il indiqua d'un bras son espace.
" Je ne puis en revanche rien vous offrir à boire. "
Dernière édition par Maitre du Jeu le Mar 27 Nov 2012, 13:31, édité 1 fois
Coats se montra des plus aimables à la présentation, ce qui ne manqua pas de surprendre Tom, la plupart des militaires n’aimait pas les visiteurs non-prévu, mais il ne pouvait bien sûr qu’apprécier l’accueil de son hôte.
- Et bien j’apprécie cette capacité dont vous faîtes preuve, dommage que certain n’en ai pas la même considération.
Puis le colonel lui demanda de le suivre, l’entrainant dans les dédales du bâtiment, vers les cabines des officiers lui sembla-t-il s’il se referait à sa connaissance des vaisseaux de l’Alliance. Il donna quelques ordres pendant le trajet, indiquant qu’il ne souhaitait pas être déranger, et alla même demander à l’un de ses lieutenant de monter la garde, une belle femme dont le regard plein de désir sur son supérieur indiqua à Tom que les rapports entre soldat étaient toujours aussi complexes qu’à son époque. Ce qui le fit sourire jusqu’au moment où c’est lui qu’elle regarda, avec une froideur excessive comme si il avait involontairement provoqué son courroux. Il la salua et suivit le colonel dans sa cabine, alors que celui-ci lui assuré qu’il n’y avait pas d’endroit plus sûr dans tout le vaisseau.
- J’ai tout à fait confiance, de plus je crois que peu de personne oseraient se confronter à votre sentinelle pour nous espionner dit-il avec un sourire en coin.
Greyten coats lui dit avec un air détaché qu’il n’aurait malheureusement rien à lui offrir, Tom se demanda un instant si sa passion pour les bonnes liqueurs se lisait si aisément sur son visage avant de répondre.
- Et bien nous passerons de breuvage cette fois-ci, mais si tout se passe bien rappelez-moi de vous faire parvenir une ou deux bonne bouteille pour changer cet état de fait.
Ils s’assirent tous les deux de part et d’autre du bureau avant de continué.
- Si je suis venu à vous, c’est pour aborder un sujet précis, vous avez tout comme moi entendu parler de la reprise de la citadelle par une force concilienne, et vos rapports son sans aucun doute bien plus précis que les miens.
Cependant je tiens à garder une certaine priorité sur la suite des événements, ce qui explique ma présence un peu rapide chez vous. Depuis les premières rumeurs sur cette situation, je m’échine en effet à réaliser un avant-projet de reconstruction de la Citadelle, c’est un rêve de grande envergure auquel je souhaite associé une multitude d’espèce. J’ai déjà rencontré les butariens et les quariens qui se font tous une joie d’apporter leur contribution, mais il me reste encore des choses importantes à faire avant de le présenter au conseil, l’une de ses choses est notre rencontre.
Tom s’installa plus confortablement dans son fauteuil en prévision de la discussion qui risquait d’avoir lieu.
- J’ai en effet une offre à faire à l’Alliance, très lucrative certes, mais qui vous demandera certaine concession. Alors colonel êtes-vous prêt à en entendre plus ?
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Le colonel était satisfait, il avait réussi à installer une ambiance détendue qui poussait à la confiance ; la preuve en était la remarque de Redford au sujet de la furie.
" Je vous comprends. Je n'ose imaginer ce qu'elle infligerait à celui qui se mettrait entre elle et son objectif ; au mieux la mort je pense. "
Il aimait à exagérer le caractère de Kyle, comme elle se plaisait à jouer avec les règles du Protocole ; Coats avait toujours considéré que c'était ces petits détails qui faisaient le ciment d'une relation saine entre deux individus. Dans cette optique, il nota mentalement la promesse de l'homme d'affaire ; cela ferait une excellent manière d'engager une prochaine conversation.
Mais la suite se passa sur un ton beaucoup plus sérieux alors que le maître de la Sheen'Rah en dévoilait un peu plus sur les motifs de sa visite. Dès qu'il mentionna la Citadelle le colonel devina la suite : il avait des projets de travaux de grande envergure sur la station ; la seule autre explication aurait été une tentative de corruption pour se rendre clandestinement sur la Citadelle. Redford laissa entrevoir un projet ambitieux, regroupant plusieurs races, le genre de plans qui avaient fait de la Sheen'Rah ce qu'elle était aujourd'hui et de Tom son PDG. Il y aurait de nombreux enjeux : diplomatiques, politiques et scientifiques en plus des inévitables intérêts économiques que cela apporterait. Coats s'adossa à un mur avant de croiser les bras, il réfléchissait. Mais soudain ses sens cessèrent de fonctionner, il ne captait plus rien, son cœur s'arrêta de battre. Moins d'une seconde s'écoula avant que tout ne revienne à la normale. Il eut un discret soupir de soulagement en constatant qu'il n'avait pas eu le temps de tomber et que son interlocuteur parlait encore. Ce n'était tout de même pas passé loin. Redford lui demanda ce qu'il en pensait. L'incident avait duré trop peu de temps pour que Greyten ait pu louper quelque chose d'important, donc :
" J'en pense que ce projet vous tiens à cœur et que vous avez déjà une idée très précise de la manière dont tout cela va se dérouler monsieur Redford. Je ne vais donc pas vous faire attendre plus longtemps : Qu'avez-vous en tête exactement ? "
Une étrange inquiétude s’installa dans l’esprit de Tom, pendant qu’il parlait, il avait cru voir le colonel blêmir l’espace d’un instant à peine plus qu’une crispation de ses trait à vrai dire, un trop court moment pour provoquer une véritable réaction chez lui mais suffisamment pour semer un doute.
Coats avait-il un problème de santé que son dossier ne mentionnait pas ? Sa vue lui avait-elle joué un mauvais tour ? En tout cas son interlocuteur répondit comme-ci de rien était, alors Tom reprit avec la même voix calme et assurée, mais son regard ne quittait plus son interlocuteur à la recherche du moindre signe annonciateur d’un autre moment de faiblesse.
- J’ai en réalité deux choses à négocier avec vous. La première est la plus, hum disons compliquée. Je souhaite que vous autorisiez une de mes équipes de recherche à étudier les restes de l’ascenseur Moissonneur que l’Alliance à récupérer à Londres il y a dix ans, sous surveillance bien entendu.
Ne cherchez pas à savoir comment je suis au courant que vous l’avez, j’ai moi-même participé à sa mise en quarantaine à l’époque. L’important est que je souhaite en construire une version plus massive sur Piétas, connecté en permanence à la citadelle restauré, et ce simplement pour la rendre nettement plus accessible depuis la planète. Votre intérêt, au-delà du simple geste diplomatique, est financier, imaginer que chaque fois qu’une personne empruntera l’ascenseur, l’Alliance touchera un pourcentage sur le cout de son utilisation.
Je n’ai pas encore d’estimations précises à vous donner, mais il s’agirait de plusieurs millions de crédit par mois au minimum. Au-delà de sa je pense qu’il est temps de profiter du seul avantage que nous a fourni la Grande Guerre, la connaissance.
Quand diriez-vous ?
Tom préférait aborder ses demandes séparément, à la fois pour laisser un temps de réflexion au colonel, mais aussi pour juger de l’état de l’homme au fur et à mesure de la conversation. Il ne pouvait s’empêcher de surveiller Coats avec inquiétude.
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Quelque chose avait changé dans le regard de l'homme d'affaire, une lueur de surprise et peut-être même une inquiétude ; il avait donc probablement remarqué son absence. Mais s'il se posait des questions nul doute qu'il les gardait pour lui et c'était aussi bien ainsi, le colonel n'avait pas vraiment envie d'en parler si on pouvait l'éviter. Il choisit donc de se concentrer sur le plus important : le projet que lui avait décrit Tom Redford. Il s'agissait d'une entreprise bien plus ambitieuse que prévue et qui, d'après son jugement, présentait certaines failles ou incertitudes notables et potentiellement gênantes. Il eu un petit sourire quand son interlocuteur lui conseilla de ne pas chercher à savoir comment il connaissait l'existence du mécanisme moissonneur, avant de le révéler par lui même !
" Votre projet ne manque pas d'audace monsieur Redford. "
L'Alliance avait commencé à s'intéresser à cette technologie mais avec la reconstruction et les multiples tâches qu'elle avait à remplir il était évident qu'elle ne pouvait y consacrer toutes ses ressources. Hors il était peu probable que le système puisse trouver une utilité, qui puisse justifier l'investissement, au format actuel ; mais le processus de miniaturisation prendrait un temps important et d'autant plus de moyens. Pour sortir de cette impasse il était clair que l'Alliance aurait à passer par des groupes et entreprises intermédiaires à même de fournir les capitaux. Et Tom Redford le savait sûrement.
" Mais votre idée, pour intéressante qu'elle soit, présente tout de même un certains nombre de points troubles. Imaginons que votre équipe parvienne à remettre ce mécanisme en état ; comment sera-t-il alimenté ? Au vu de l'état dans lequel nous avons trouvé la Citadelle il est presque certain que le dispositif ponctionnait une importante part de ses ressources énergétiques. Nous aurions donc un problème d'importance. " Imaginer qu'on coupe le courant d'un immeuble à chaque fois qu'un ascenseur venait à être utilisé faisait sourire.
" Il y a ensuite toutes les formalités administratives et je ne parle pas justes des mesures de sécurités relatives aux études des artefacts moissonneurs. Si votre projet concerne la Citadelle et toute technologie qui lui est liée vous devrez passer par le Conseil qui pourrait sérieusement ralentir toute cette affaire. Comment votre entreprise compensera-t-elle ces éventuels blocages au niveau financier ? Vous vous apprêtez à investir beaucoup sur un projet risqué, c'est soit un coup de poker soit vous avez une idée pour rattraper l'affaire en cas de pépin. "
Et plus d'une solution venait à l'esprit de Coats, une fois à modèle réduit (et avec une source énergétique viable) cette technologie se vendrait extrêmement bien, hors la Sheen'Rah se retrouverait ainsi avec un monopole quasi-exclusif. Mieux valait être prudent.
Cet homme était loin d’être un idiot, et ce montrait même un peu trop perspicace pour lui faciliter la tâche ce dit Tom, un soldat à l’esprit un peu trop vif pouvait se montrer un danger non négligeable pour les affaires, mais c’était aussi plaisant de faire face à un esprit capable de réfléchir un peu plus loin que le bout de son nez. Le colonel n’avait pas réagi au fait qu’il fût présent lors de la mise en quarantaine de l’ascenseur Moissonneur ainsi sa présence dans l’Alliance à l’époque devait être connu de son interlocuteur.
Il préféra se concentrer sur les possibles gênes que pourraient rencontrer le projet, ce qui rassura Tom, en effet il lui confirmait ainsi une information capitale, l’Alliance n’avait encore rien obtenu en termes de résultats concrets sur cette technologie sans doute bien trop occupée à se redresser depuis la grande guerre pour sacrifier ses ressources dans ce genre de projet incertain, ce qui n’était pas le cas de son entreprise.
La Sheen’Rah possédait de nombreuses ressources, et avait fait une grande partie de sa réputation sur des projets presque aussi ambitieux, mais Tom ne prenait jamais de risque sans être sûr d’en tirer un certain bénéfice, et Greyten Coats semblait être suffisamment réfléchi pour en avoir conscience, au moins en partie. Puisque la discussion se voulait ouverte et intelligente, Tom répondit avec une certaine honnêteté à un homme qui semblait le mérité.
- Le souci de l’alimentation n’est pas à compter parmi nos problèmes les plus insurmontables, si le projet vient à avoir lieu et que la citadelle est restaurée son noyau d’ezo le sera lui aussi, et nous savons tous les deux je pense que si nous parvenons à cela nous n’aurons aucun mal à en tirer l’énergie suffisante pour alimenter à la fois la station et l’ascenseur pour les millénaire à venir, à condition bien sûr d’avoir pu percer les secrets de cette technologie, ce que vous êtes le seul à pouvoir m’autoriser de faire.
Tom surveillait son interlocuteur du regard, avait-il vraiment rêvé la crise d’il y a quelques instants ?
- Je ne me soucie que bien peu de la paperasse, j’ai découvert avec les années que beaucoup de choses pouvaient être nettement accélérer et rendue plus facile si l’on avait les bonnes cartes en mains. Par exemple dans notre cas j’ai bon espoir que la présentation d’un projet viable soutenu officiellement par plusieurs races majeures dont certaines elles-mêmes membres du conseil charger de le validé est un avantage certain dans sa potentiel réussite. Imaginez l’impact d’un refus à un niveau diplomatique, le conseil refusant l’aide volontaire d’autres espèces.
Dit ainsi, le projet semblait un peu forcer la main du conseil, mais un peu de pression ne faisait jamais de mal, et Tom était un homme d’affaire, pas un simple idéaliste. De plus peu de personnes pourraient leur présenter un contrat aussi satisfaisant et intéressant pour tous les partis et aucune ne le ferait aussi vite que lui. Il sourit décidant de satisfaire une partie de la curiosité de Coats.
- Mais vous savez bien que je ne suis pas le genre d’homme à tout risquer pour un projet unique sans espérer en retirer de nombreux autres bénéfices, je ne serais pas à ma place sinon. Vous avez certainement déjà envisagé certaine de mes idées, comme le développement d’un monopole de ce mode de déplacement si nous parvenons à le maitriser ainsi que son alimentation, sachant que l’Alliance et nous même en serions les seuls dépositaires. Mais ce que nous offre cette technologie va bien plus loin que son aspect premier, à savoir un ascenseur interstellaire.
Non, tout comme une balise prothèene nous a offert l’effet de masse et un bond de deux siècle en avant, cette relique nous offre un potentiel technologique énorme, imaginez-nous possédant la maitrise du déplacement instantané de la matière.
Le terme était dit, et si l’on envisageait la technologie de ce point de vue, les possibilités s’agrandissaient de façon exponentielle. Transports, communications, armements, pas un seul domaine n’échapperait à l’impact d’une telle découverte. Le moyen à long terme de changer radicalement le visage galactique à lui seul. Tom reprit un ton plus posé.
- Il faudra sans doute des décennies pour en retirer toute sa valeur, mais son potentiel à lui seul mérite de prendre des risques.
Voilà ce qu’il promettait en partie à l’Alliance, la possibilité d’être l’instigateur d’une technologie nouvelle si elle laissait à la Sheen’Rah les moyens de réaliser leurs souhaits. Il fallait simplement espérer que l’interlocuteur qu’il avait choisi en prendrait conscience.
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Tom Redford était un adversaire intéressant dans ce genre de joutes verbales ; son discours avait subtilement changé, devenu plus complexe et plus concret. Coats soupçonnait intérieurement son interlocuteur de l'avoir sous-estimé ; il ne pouvait lui en vouloir cela dit. Il attendit patiemment la fin de l'argumentation de Redford, laquelle comportait toujours des failles ou des imprécisions qui faisaient tiquer un perfectionniste dans son genre. Tout n'était pas encore résolu.
" Contrairement à ce que vous semblez croire je ne suis pas aussi optimiste quant à la capacité du noyau d'ezo de la Citadelle a pouvoir alimenter la station et cet ascenseur dont la consommation énergétique demeure inconnue pour le moment. Mais pour que vous en soyez aussi certains je pense que les chercheurs de votre entreprise ont déjà du formuler bon nombre d'évaluation de sa capacité énergétique ; j'apprécierai de les consulter pour porter un jugement plus précis. "
Savoir si c'était possible était de peu d'importance finalement ; en revanche savoir si la Sheen'Rah en avait conscience était déjà beaucoup plus intéressant. L'entreprise se lançant dans un projet destiné à échoué avec la bénédiction de l'Alliance afin de bénéficier d'un passe-droit pour l'étude d'une technologie inconnue sous couvert de service à rendre pour la galaxie. Il doutait que cela soit l'idée de Redford mais prudence est mère de sûreté lui avait-on répété maintes fois.
" Vous seriez cela dit bien surpris par les bizarreries de l’administratif, un projet peut parfois échouer simplement parce que le mauvais nom est prononcé en face de la mauvaise personne. De bonnes idées sont ainsi remises au placard à cause de ce genre de choses. "
Il pensait notamment aux premières accusations portées contre Saren, refusées au motif, et d'autres, que le colonel Anderson y était lié de près.
" Mais je dois admettre que cette technologie reste intéressante à la manière des relais cosmodésique ; le tout est donc de faire une offre plus alléchante que la concurrence car c'est là tout le sel du commerce n'est-ce pas ? La concurrence stimule créativité, marchandage et tellement plus encore. "
Il s'assit à son tour dans un fauteuil et regarda son interlocuteur.
" Aussi je vais être clair, sous réserve des rapports d'étude sur le noyau d'ézo et des hypothèses déjà formulées sur notre ascenseur, je pense que l'Alliance est prête à vous soutenir si nous y mettons quelques conditions. Tout d'abord l'aval concilien bien entendu, nous ne bougerons pas le petit doigt autrement ; nous sommes prêts à aider si le Conseil le permet mais cela s'arrête là. Ensuite la totalité des travaux de recherches réalisés par vos scientifiques et ingénieurs sur cette technologie devront être fournis en copie à l'Alliance mais ça je pense que vous vous en doutiez. Enfin, et peut-être le point le plus délicat, le droit de véto sur le développement de toute technologie civile ou militaire à partir de ce que vous obtiendrez. " Ce qui pouvez aussi se traduire par : nous cherchons l'arbre mais je sélectionne les fruits. Une mesure drastique certes mais Coats ne voulait pas voir se développer des laboratoires clandestins, mettant au point une technologie potentiellement dangereuse, aux quatre coins de la galaxie.
Tom sourit, Coats avait clairement raté sa vocation, un tel esprit n’avait rien à faire dans l’armée, le secteur privé lui aurait offert richesse et liberté, loin de ce que vivait généralement un militaire. Si il n’avait pas besoin de tel contact dans l’Alliance il aurait sans doute fais une offre d’emploi au colonel. Cependant bien qu’ayant l’esprit vif l’homme manqué de recul et de connaissance technique, mais quoi de plus naturel pour un soldat et pas un scientifique ?
S’il avait connu la capacité énergétique du noyau de l’ancienne citadelle, la question de savoir s’il serait suffisant pour alimenter à la fois la station et l’ascenseur l’aurait fait rire aux éclats. Sans doute pour permettre l’activation du creuset, ce noyau avait la puissance nécessaire pour faire fonctionner plusieurs citadelles pendant des millions d’années, les Moissonneurs étaient prévoyants. Rester à savoir ce qu’il en restait à présent, et ce qu’il faudrait raviver.
- Ne vous inquiétez pas, je vous ferais parvenir toutes les estimations auxquelles nous sommes parvenue, mais il est évident qu’elles ne restent que des hypothèses tant que nous n’aurons pas étudié les reste du noyau.
Tom n’avait pas l’envie de discutait des méandres de l’administration, il lui paraissait évident qu’une fois devant le conseil, si il obtenait leur aval, tout irait très vite, et si jamais la paperasse venait à le ralentir il disposait de certaine méthodes pouvant accélérer les choses, mais ce n’étaient pas le genre de moyens dont il pouvait discuter avec un membre de l’Alliance.
- Laissez-moi m’occuper de la paperasse colonel, quoi qu’il arrive l’Alliance n’y perdra pas le moindre centime puisque le contrat ne deviendra actif qu’une fois le projet officiellement accepté.
Son sourire s’agrandit quand Coats parla du plaisir du commerce, venant confirmer son idée qu’il n’était pas à sa place ici, mais qu’il rendait au moins l’armée plus intéressante. Mais la suite l’amusa nettement moins, le colonel n’avait peut-être pas conscience de ce qu’il demandait, mais cela restait extravagant pour une entreprise tel que la Sheen’Rah. De toute façon il ne s’était pas attendu à une négociation simple.
- L’importance de la validation du conseil ne m’échappe pas, et me semble tout aussi nécessaire qu’à vous. Mais les restes de vos conditions exigent un refus de ma part, du moins en partie, la Sheen’Rah a prouvé son sérieux et sa compétence dans l’étude des technologies sensibles bien avant que nous, humains, ne rejoignons le conseil, et accepter qu’un gouvernement ou une organisation lui dicte sa conduite même sur une unique technologie viendrait à remettre en cause cette crédibilité durement acquise et réduirait sa liberté de mouvement, ce qui est clairement bien trop mauvais pour ses affaires.
La chose était dites, son entreprise n’avait plus à faire ses preuves depuis bien longtemps, et personne pas même l’Alliance ne pouvait se permettre d’en exiger autant d’elle.
- Je vous propose donc la chose suivante, l’Alliance aura une copie de toutes les données concernant la duplication et la maîtrise de l’ascenseur Moissonneur, et uniquement de ce projet-ci, ce que nous ferons ensuite de la technologie elle-même ne regarde que la Sheen’Rah, cependant je comprends votre inquiétude concernant l’avenir militaire que nous pourrions lui donner, alors une proposition simple me vient à l’esprit.
Mon entreprise n’est pas militarisée, ses recherches et productions en armements sont donc principalement faites d’en la cadre de contrat avec des gouvernements ou autre groupuscule armé. Nous pourrions donc favorisait l’Alliance pour tout contrat concernant les armes utilisant cette technologie, vous seriez ainsi les premiers à voir nos résultats et à pouvoir en profiter, je ne vous offre donc pas le droit de veto que vous vouliez, mais au moins un droit de regard et une possibilité de partenariat sur cette technologie.
C’était déjà une offre non négligeable que lui faisait Tom, pouvoir compter sur un avantage technologique de cette importance était des plus alléchants pour un gouvernement, mais cela ne correspondait pas à sa demande. S’il se montrait raisonnable, il verrait les avantages non négligeables de son offre, s’il s’entêtait dans ses demandes extrêmes, il rendrait la suite de la négociation bien plus houleuse, et au final les deux partis risquaient de se retrouver privés de ce qui les intéressait.
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Tom Redford était un homme assez conciliant dans sa manière de faire les choses, il accepta sans trop de difficultés ce que Coats lui demandait pour un éventuel contrat ; sauf bien entendu la partie la plus délicate et, de fait, la plus intéressante. Pour autant la vision de l'homme d'affaire lui semblait naïve et face à une personne moins importante, il aurait pu pu en rire ; dans le cas présent c'est une part de méfiance qui germait. Il secoua la tête, la proposition de Tom ne lui plaisait guère, il fallait clarifier un peu les choses :
" Au risque de me montrer simpliste je me permets de vous rappeler que vous venez me demander de donner accès à votre entreprise à une technologie Moissonneur actuellement sous quarantaine. La seule chose que vous m'offrez en retour ce sont les résultats de vos recherches et un partenariat privilégié. "
Le colonel se releva et fit quelques pas pour se dégourdir les jambes.
" Vous avancez l'excellente réputation de la Sheen'Rah pour justifier cette proposition mais nous savons tout deux que Saren était un spectre irréprochable jusqu'à ce qu'il manipule de trop près la technologie des Moissonneurs. J'ai tendance à toujours garder un œil sur quelqu'un qui joue avec des explosifs, même s'il a une excellente raison et je ne peux pas permettre qu'une organisation non gouvernementale déroge à la règle. "
Il était certes peu probable que cet "ascenseur" contienne un quelconque piège de nature à nuire mais Coats n'avait pas envie d'attendre le dernier moment pour s'en apercevoir. Il avait bien d'autres sujets d'inquiétude et la réputation de la Sheen'Rah ne signifiait rien pour lui ; on trouvait du bon comme du mauvais partout et les Moissonneurs savaient comment l'exploiter à profit. Cela dit il savait également qu'il faudrait mettre un peu d'eau dans son vin pour parvenir à autre chose qu'une discussion stérile ; sa proposition avait été volontairement extrême.
" On ne peut pas se permettre de ne pas prendre de sécurité face à ce genre de technologies mais je sais qu'un contrôle aussi restreignant peut vous paraître exagéré. Aussi voilà ce que je vous propose : régulièrement une commission se réunira, elle sera composée à part égale de délégués du Conseil et de membres de votre conseil d'administration, son rôle sera de contrôlé l'avancée du projet et de décider ce qui sera fait des fruits obtenus. Ce principe durera aussi longtemps que votre entreprise étudiera cet "ascenseur" mais ne concernera que cette branche. "
Ainsi les deux parties auraient leur mot à dire dans l'histoire et une forme de contrôle serait maintenue ; la Sheen'Rah pourrait créer ce qu'elle voudrait à condition que la majorité ait validé les bases servant à cette construction, et comme une partie des votants serait dans leur camp...
Coats n’avait pas forcément conscience de l’importance de l’image d’une entreprise, beaucoup de plus gros contrat qui avait été signé se basé uniquement sur la crédibilité d’une entreprise, mais le soldat était loin de ces considérations dont il n’avait sans doute même pas réellement conscience, il exigeait donc de garanties plus terre à terre.
Tom écouta en silence les arguments de colonel pour expliquer son appréhension quant à l’utilisation de cette technologie tout en se déplaçant dans la pièce ayant apparemment besoin d’activer ses muscles après avoir passé du temps assis. La crainte des Moissonneurs semblait avoir laissé une empreinte indélébile qui, ajoutait à sa méfiance naturelle le rendait extrêmement pointilleux sur le sujet. Il finit par lui signifier clairement que ses conditions ne lui convenaient pas, et il lui présenta sa contre-proposition.
Bien plus humble que la précédente, celle-ci prouva que Coats avait simplement pratiqué le jeu de la surenchère commerciale, chacun partant d’un extrême pour finir par obtenir un accord convenant aux deux partis. Cette fois-ci Tom réfléchi sérieusement à la proposition, celle-ci bien plus envisageable que les précédentes. Mais il décida que certaine choses méritaient d’être retravaillé pour en venir à un meilleurs compromis.
- L’offre me semble plus acceptable colonel, mais certains points me dérangent, voici comment je vois la chose.
Tom se redressa bien droit avant de continuer.
- Je maintiens que le choix des possibilités de recherches doit rester entre les mains de mes équipes scientifiques, qui sont plus à même d’exploiter au mieux le potentiel de cette technologie. Pour assurer la sécurité des projets et de mes équipes, celles-ci seront régulièrement soumise à des examens effectués par des équipes médicales choisies par le conseil ou sa commission pour détecter toute trace d’un potentiel endoctrinement ou autre effets néfastes.
Quand les projets que mes équipes auront considéré comme viable auront atteint le stade de prototype en ayant subi tous les tests en laboratoire, celui-ci sera présenter devant une commission concilienne qui décidera si oui ou non la production commerciale est autorisée. Pour prouver ma bonne foi, cet aval s’appliquera sur toute la galaxie, et pas seulement dans l’espace concilien empêchant toute vente sans le consentement officiel du conseil sur cette technologie même en dehors de leurs frontières.
Le prototype pourra subir tous les scans et études que la commission considérera comme nécessaire, en respectant bien entendu des clauses de non-divulgation et de non-reproduction, tout notre intérêt tiens à notre exclusivité sur ces recherches.
Tom souffla après cette longue tirade, le compromis lui semblait valable, laissant à ses chercheurs leur grande marge manœuvre, et laissant le conseil choisir ce qui verrait ou non le jour de manière définitive sur ce domaine technologique.
- Cette alternative vous satisferait-elle ? Je garderais bien sûr le choix de mes clients sur les produits ayant obtenu validation.
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
Coats se frotta le menton, pensif, alors qu'il réfléchissait à tout ce que ce nouvel accord impliquerait exactement ; il ne pouvait pas prétendre être entièrement satisfait mais la négociation demandait aux deux partis de faire des efforts.
" Je pense qu'ainsi nous pourrons nous entendre ; pour peu que vous obteniez l'aval du Conseil bien entendu."
Il faudra bien entendu faire un rapport complet à l'Alliance pour les tenir au courant de toute cette affaire, beaucoup de paperasses en perspective, mais l'essentiel était fait. Encore que Redford avait parlé de deux choses à négocier, certes la plus délicate venait de se conclure mais...
" Vous souhaitiez me parler d'autre chose si je me rappelle bien.
Enfin un accord qui semblait leurs convenir à tout deux, du moins dans les grandes lignes, la négociation s’était avérer rude, mais quoi de plus normal vu le sujet ? C’est avec un certain soulagement qu’il aborda le second sujet, sur lequel il avait nettement moins de contraintes ou d’espoirs, une simple proposition en somme.
- Oui en effet un autre point de discussion est à abordé aujourd’hui, comme vous le savez, des milliers de réfugiés sont encore actuellement présent sur la citadelle, ce qui bien sûr ne pourra être le cas si la reconstruction à lieu. Le déplacement de cette population sur des colonies d’accueil éloigné couterait un prix faramineux, alors que la Terre se trouve juste au-dessous.
Ce que je souhaite, c’est établir des camps d’accueil dans les terres mortes, mais comme je vous l’ai dit mon entreprise ne possède pas de force armée conséquente et ne pourra assurer l’ordre dans ces zones, du moins pas seule. Un détachement de l’Alliance sur place serait donc nécessaire pour palier à notre incapacité.
Vous n’en retirez aucun bénéfice matériel, du moins directement, votre seul gain sera de valoriser votre réputation et de vous fournir l’opportunité de sécuriser une partie des terres mortes sous un prétexte plus avantageux qu’une intervention musclé.
Tom s’arrêta sur ces paroles, il n’y avait pas grand-chose de plus à en dire pour l’instant sans un premier avis de son interlocuteur.
- Qu’en pensez-vous Colonel ?
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
Un projet humanitaire, voilà qui était surprenant de la part du PDG d'une entreprise aussi importante ; à moins qu'il ne s'agisse de cet aspect caritatif et altruiste dont semblait devoir se doter chaque compagnie d'importance. Pour autant cela n'enlevait pas cet aspect simple : certains désœuvrés en profiteraient.
" J'en pense que je suis d'accord avec vous ; on ne pourra pas ignorer ad vitae eternam ces malheureux, ne serait-ce pour ceux qui souhaiteraient rebâtir la Citadelle. Aussi je suis moralement prêt à vous prêter assistance. "
Il se mit à réfléchir.
" Je ne peux pas mobiliser des troupes spécialement pour ça mais il sera très difficile pour moi de refuser cela aux volontaires. "
Entre les ceux souhaitant une affectation tranquille, les altruistes et ceux qui lui en devaient une... il y avait de quoi remplir les quotas demandés sans problème.
" Donc à priori ça peut le faire. Cela dit étant donné que plusieurs créatures Moissonneurs ont été repérées récemment au sein de la Citadelle il faudra faire passer un scanner à tout le monde. Ça compliquera la tâche mais c'est ce qu'exigera l'Alliance quoi qu'il arrive ; si je le néglige je risque d'en prendre pour mon grade. "
Coats hocha la tête pour lui même, il avait déjà quelques idées en tête.
Des créatures Moissonneurs encore active, c’était là un détail des plus intéressant, Tom archiva cette donnée dans une partie de son esprit pour pouvoir y revenir plus tard. Coats avait un esprit vif et se questionnait surement déjà sur ce que Tom pouvait obtenir d’un tel acte.
- Bien entendu nous organiserons un système de douane sur la zone d’embarquement, pour lister les réfugiés et leur faire quelque test. Nous ne voudrions pas que des criminels ou autres personnes dangereuses passent nos sécurités.
Il espérait aussi trouver des gens utiles pour le projet de la citadelle en lui-même, voir autre chose. Mais au moins le Colonel trouvait la chose faisable, il ne resterait qu’à voir si l’Alliance et la Hiérarchie qui se trouvait déjà sur place parviendraient à trouver une entente sur qui ferait quoi, mais ce n’était pas son souci à lui.
- Et bien il me semble que nous sommes arrivés à une entente à peu près convenable Colonel, dès que les contrats seront prêt je vous en ferais parvenir une copie pour signature, bien entendu il sera précisé qu’ils ne deviendront valable qu’une fois validé par le Conseil.
Cela vous convient-il ?
Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
Les choses s'étaient passées plutôt correctement et les négociations semblaient devoir s'arrêter là ; Coats avait un peu de pain sur la planche pour préparer le nécessaire mais cela ne lui déplaisait pas.
" Cela me convient et cela me conviendra d'autant plus si vous parvenez à faire acceptez tout cela au Conseil bien entendu. "
Il rouvrit les communications entrantes et s'apprêta à sortir
" A moins que vous n'ayez quelque chose à ajouter je crois que nous pouvons clore cet entretien. "
Oui, cela lui convenait, et ouvrait même certaines possibilités qu’il n’avait à l’origine pas envisagées, mais qu’il se ferait un plaisir d’envisager sous peu. Il se releva en répondant.
- En effet nous avons fait le tour, il ne reste qu’à passer à l’acte à présent.
Il serra la main de l’homme et sortit à sa suite, il fit un sourire provocateur à la sentinelle qui le regardait toujours aussi froidement. Coats le raccompagna à sa navette, et alors qu’il s’apprêtait à monter Tom stoppa, se rappelant une promesse faites au début de la rencontre. Il pressa une touche dans l’habitacle, et un petit tiroir sortit de la paroi, rapidement Tom y sélectionna deux bouteilles qui plairait sans doute au colonel. Il revint vers lui et lui tendit.
- Je sais que ce n’est pas très protocolaire, mais après tout je suis un civil, savourez les, elles sont rares. Ah et sachez qu’elles sont plus appréciable si on les partage, peut être qu’un de vos lieutenant… finit-il sur un clin d’œil.
Au revoir Colonel Coats, se fut un moment agréable.
Et Tom quitta le SSV El Alamein, se demandant si il ne devrait pas envoyer une proposition d’embauche à son hôte, il était dommage de perdre tant de talent. Mais au moins la citadelle avançait-elle.
Sam 24 Nov 2012, 21:41
