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 [+18] Mass Effect : Requiem

Thomas Dole
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MessageSujet: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeDim 01 Fév 2015, 01:07
[+18] Mass Effect : Requiem  TXYW

La guerre. La guerre ne change jamais.

L'année 2200 et l'entrée dans le XXIIIe siècle aurait dû être un moment d'espoir, de paix et d'harmonies pour le peuple de la galaxie. Après le sacrifice héroïque du commandant Shepard, les âmes de ce cycle profitaient d'une chance immense : Celle de pouvoir montrer que les moissonneurs avaient tort, et qu'ils pouvaient construire quelque chose de leur monde.

Il n'en fut rien.

Nous sommes en 2206, 20 ans depuis la fin des moissonneurs. Et la galaxie est une poudrière.

En 2200, elle vécut la plus grande crise économique jamais enregistrée dans l'Histoire : Une crise gigantesque, touchant toutes les entreprises, toutes les compagnies, de tous les secteurs des quatre coins de la voie lactée. Pour survivre, les régimes changèrent, avec des effets très différents...

Sur Terre, l'Humanité, celle dont Shepard fut le plus héroïque d'entre-eux, n'a pas retenu les leçons du « Commandant ». Le nouveau chef du gouvernement, Thomas Dole, dirige depuis maintenant 6 ans son cabinet et son peuple d'une main de fer. Après avoir fait d'énormes dépenses dans le secteur de la défense et des investissements publics gigantesques, une politique qu'il a baptisé la « Nouvelle Donne », il peut se vanter d'avoir sous son contrôle l'une des plus grandes puissances militaires, économiques, culturelles et politiques de la galaxie... Mais à un prix. Pour lutter contre la criminalité et renforcer son emprise, il a écrit de nombreuses lois liberticides. L'Alliance, jour après jour, semble devenir une dictature.

La Hiérarchie Turienne apprécie de moins en moins la montée de l'Humanité, qui est maintenant capable de rivaliser, et même de dépasser leur armée. Touchée de plein fouet par la crise, la Hiérarchie a été vite abandonnée par les Volus, qui ont préféré défendre les intérêts de ses entreprises plutôt que son allié turien. Criblée de dette, la Hiérarchie est forcée de rechigner sur ses énormes dépenses militaires. La légitimité d'Orius Malgor est engagée, et des voix d'extrémistes se font entendre. Certains craignent un nouveau conflit, un capable d'être aussi horrible que la guerre de l'unification... Mais pour l'instant, les choses continuent.

Les Républiques Asari ont trop longtemps fait confiance aux entreprises et au commerce. La crise les a pratiquement broyées. Des quartiers de Théssia sont laissés à l'abandon, des magasins ferment, et une nouvelle haine anti-asari fait surface dans la galaxie. Des matriarches commencent à prôner ouvertement un discours de supériorité, exhortant les autres races à l'opposition avec les autres races. En attendant, Tevos ne peut que sourire devant les autres Conseillers, même si elle n'est plus sûre qu'il existe un régime derrière elle.

Mais son allié Galarien est dans le même cas : Les nostalgiques de Nyll Bynare ne se cachent même plus. Les hauts-fonctionnaires de Sur'Kesh sont renvoyés par dizaines. Galak Daarlenk, le chef d’État-major des armées, cherche à faire tout son possible pour renforcer la sécurité et la tranquillité de sa population. Même si pour cela, il faut recourir a des moyens peu éthiques...

Hors de l'espace concillien, les choses ne vont pas mieux. Dans les systèmes Terminus, de nombreux groupes mercenaires et des gangs commencent de violentes batailles et conquêtes pour le pouvoir. Les pirates ont profité du délitement des gouvernements et de la faiblesse économique des mercenaires pour frapper : Aucun vaisseau, aucune colonie n'est à l'abri de ceux qui cherchent à se faire de l'argent bien mal acquis.

Sur Oméga, Aria T'Loak voit ses ennemis redoubler d'efforts et d'alliances pour la faire tomber. De nouvelles organisations naissent et poussent, et il faut composer avec des entreprises semi-légales pour survivre.

Pendant ce temps, sur Tuchanka, Urdnot Wrex devient vieux et malade. Le légendaire chef krogan n'a jamais été aussi faible, aussi bien physiquement que politiquement : De jeunes clans et opposants violents commencent à faire peur à la galaxie, dont certains regrettent la fin du génophage. Urdnot Krusk, le plus fidèle allié de Wrex, parvient à faire maintenir l'ordre d'une façon plus forte que son chef... Mais combien de temps encore avant de voir une nouvelle rébellion kroganne ?

Alors que tout commence à péter, dans le Voile de Persée, Rannoch s'isole lentement. Le reste de la galaxie gravement touchée par la crise, les quariens sont en difficulté. Les geths, qui ne sont pas dépendant d'importations d'autres races et entreprises, deviennent les vrais porteurs du GIP. Des tensions commencent à naître. Certains Geths demandent aux quariens de s'effacer, de les laisser gérer leur union sur la scène galactique « pour le bien commun ». Mais l'amirauté quarienne voit des voix violentes, inspirées de Han'Gerrel se soulever. Tali'Zorah parvient à calmer le jeu, mais nombreux sont les Geths qui eux-mêmes sont inquiets de la recrudescence de la violence chez leurs créateurs. Une qui n'est pas sans rappeler la situation lors de la guerre de l’Éveil...

Et alors que le monde semble aller droit vers la confrontation, les butariens d'Argonar Dal'Shan restent cachés sur leur petite planète. Mine de rien, leur isolation économique a été extrêmement bénéfique. Ils n'ont en effet pas subi la crise, ou du moins uniquement de façon minime. Quelques vaisseaux ont été envoyés dans leurs anciennes colonies, pour commencer un petit peu d'extraction... Une action minime. Mais qui n'est pas sans inquiéter l'Alliance Interstellaire.

Dans ce contexte de paranoïa galactique et de haine, de xénophobie et de racisme, une nouvelle entreprise a vu le jour. « Lazarus Technologies », une grosse corporation née de l'union entre Hahne-Kedar, Ariake Technologies, Elkoss Combine et l'apport gigantesque d'un milliardaire humain inconnu, Adam Greer. Lazarus se spécialise dans la surveillance et la sécurité. Une gigantesque SMP faite de mercenaires, de méchas, mais surtout : de caméras. Ils en vendent partout. La Terre et les colonies humaines sous les ordres de Thomas Dole, les galariens de Daarlenk... Mais également des tas d'entreprises pour leurs locaux, les villes pour leurs rues, les grands groupes, corporations, pouvoirs publics et particuliers... Tous ceux qui cherchent à avoir des caméras pour les protéger ont décidé de payer Lazarus. Et jamais ils n'ont été aussi puissants.

Pour l'instant, la galaxie avance, s'assombrissant. La galaxie est une poudrière. Et tout ce qu'elle demande, c'est une étincelle.

Cette étincelle pourrait bel et bien être la colonie de Shanxi. Cela fait presque un demi-siècle depuis que l'Humanité a découvert qu'elle n'était pas seule dans l'univers. Depuis, elle a dû se battre, pour se faire un nom, une place, pour survivre, pour lutter... L'Humanité a connu l'Alliance, Cerberus, des corporations et des empires illégaux comme les Soleils Bleus.
Aujourd'hui, elle va connaître encore un autre challenge.

La guerre, la guerre ne change jamais.


Mass Effect : Requiem est une fan-fic qui a honteusement volé vos persos pour les diriger dans une galaxie qui n'a plus aucun sens. Si vous trouvez que votre perso n'agit pas selon sa personnalité, veuillez vous plaindre à l'auteur. Néanmoins, il s'en fichera et ne fera rien pour améliorer la qualité de sa bouse.
Oh, il risque aussi d'y avoir du sang et des trucs glauques, alors lisez à vos risques et périls. Je dis ça pour pas finir en prison, peut-être, un jour. On sait jamais, avec ce qui arrive dans le monde.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeDim 01 Fév 2015, 15:00
Prologue26 février 2206 Shanxi, colonie humaine
Lieutenant Adrien Annaz █ Lieutenant Arturo Fermi
11e division de Frontière
Premier Contact


[+18] Mass Effect : Requiem  500px-Shanxi

Température : 29 °C. À l'ombre. Une chaleur atroce pour les humains. Les colons et les soldats stationnés depuis longtemps y étaient, à force, habitués. Mais pour ceux fraîchement débarqués, c'était une torture infâme. Le soleil était haut dans le ciel. Il tapait fort sur les têtes. On voyait des gouttes de sueur perler sur les fronts des mineurs. Les personnes âgées étaient terrées dans leurs maisons, avec les enfants en bas âge. Ceux qui ne bossaient pas mais étaient quand même assez téméraires s'étaient regroupés sur les terrasses pour boire quelque chose de frais, tandis que quelques gamins jouaient à taper dans une balle. C'était un jour de congé, et certains tentaient d'en profiter.

Mais si les civils pouvaient s'amuser, c'était grâce à la vigilance de l'armée de l'Alliance. À plusieurs kilomètres de là, loin dans les montagnes rocailleuses de la planète, un vieil avant-poste militaire tenait. Il n'était pas bien armé. Il n'était pas bien équipé. Mais en même temps, la planète de Shanxi avait vécu une paix relative depuis la fin de la guerre. Pas de pirates, pas de mafieux... Un véritable paradis comparé aux autres.
L'avant-poste portait la dénomination « Williams ». Ce nom avait été pris en grippe par les autorités militaires, celui du seul général humain à s'être jamais rendu face à des aliens. Mais sa fille, Ashley, avait vite été capable de le réhabiliter. « Williams », sans préciser si on parlait du père ou de la Spectre. Chacun prenait celui qui lui plaisait, parce que malgré ses détracteurs, de nombreux historiens avaient paru des ouvrages qui réhabilitaient sa mémoire. Tout comme certains tentaient de réhabiliter Donnel Udina ou l'Homme Trouble... Avec beaucoup, beaucoup moins de succès.

Plus loin de l'avant-poste Williams, il y avait un village fantôme, abandonné. 4 maisons tenaient debout, rien de plus. Personne ne vivait là. Personne ne pourrait. Mais c'était un village historique : C'est là que le caporal Oleg Petrovsky défendu héroïquement le terrain pendant des semaines. Oleg fut plus connu comme général que comme caporal... Il valait mieux ne pas prononcer son nom lorsqu'on se baladait sur Oméga.
Pour l'instant, le village était en paix. Il y avait devant trois véhicules militaires de l'Alliance. Une sorte de jeep inspirée du Mako, avec seulement 4 roues, 6 sièges et une mitrailleuse à la place d'un gigantesque canon de 150. 18 soldats se baladaient dans et autour du village. Il y avait une vue imprenable sur toute la vallée, qui découlait jusqu'aux grandes villes de Shanxi. Parfait pour un poste d'observation. Garder cette position, ça voulait dire pouvoir donner des coordonnées ultra-précises pour l'artillerie ou les vaisseaux en orbite. Même avec les drones et les caméras, l’œil humain restait important.

L'un des soldats qui patrouillait un peu plus loin commençait à en baver. Il se traînait sous le soleil de plomb, fatigué et avec des difficultés à respirer. Il aperçut un rocher, un vieux caillou pourri. Il s'y approcha, s'assit lourdement avant de retirer son casque encombrant. Il sortit une gourde de sa ceinture, l'ouvrit, en versa une rasade sur son crâne bouillant avant d'en boire. Il tétait l'embout de la gourde comme un bébé désespéré de survivre, son fusil sur les jambes. Le fusil M-8 Avenger avait très mal vieilli... Une bonne arme, certes, mais qui manquait sacrément de punch. Elle n'était plus l'arme en dotation dans l'Alliance, mais une division de frontière dans un secteur calme n'était pas prioritaire pour recevoir de nouveaux fusils. Et, en outre, l'Alliance avait des Avengers à la pelle, après tout ce qui avait été manufacturé pendant la guerre...

Une ombre s'installa à côté du jeune soldat. Il eut soudain froid, et le soleil arrêtait de taper. Le militaire eut peur : C'était sûrement un supérieur qui allait l'engueuler. Fermi était quelqu'un de sympathique et agréable... Mais Annaz ? Il n'était pas méchant, pas chiant, mais déjà beaucoup plus sérieux que l'italien. Pas le genre à laisser passer qu'un de ses hommes s'assoit et se mette à boire sa gourde. Oh, mais si Annaz allait lui passer un savon, ce serait sûrement pour son bien... Ou alors le lieutenant serait trop crevé pour lui crier dessus.
Le militaire leva donc la tête, les yeux plissés pour le protéger du soleil, et observa la personne qui lui faisait de l'ombre. Un géant de plus d'un mètre 80, obscurci par le soleil. Il ne voyait pas trop qui cela pouvait être...

L'ombre activa son omni-blade, et l'enfonça dans la gorge du soldat.

Le soldat était apeuré. Il s'agrippa au bras de son agresseur, en poussant des bruits étranglés du fond de sa gorge. Sa main droite attrapa son arme de poing, qu'il déploya avant de le pointer devant lui. Son assaillant lui attrapa la main, la souleva, attirant le marine qui s'empalait un peu plus sur la lame. Il remontait, lentement, tentant de hurler malgré l'obstruction douloureuse et coupante. L'ombre lui déroba son arme. Le sang coulait à flots sur le rocher. Finalement, l'ombre retira violemment la lame, faisant s'écrouler le soldat, qui tombait et roulait pour se retrouver sur le sol. Il sentit un genou posé sur son dos, ses cheveux furent agrippés et souleva, exposant la totalité de con cou. La lame se posa au niveau de sa gorge ensanglantée, et fit un mouvement sec, brutal et profond, qui l'acheva. Et c'est ainsi que le soldat 1ère classe Martin Rinaldo rendu l'âme, sans gloire et sans honneur.

L'ombre était tachetée de sang. Elle se leva, contemplant le pistolet de Martin, avant de s'approcher du village. Mais il y avait un autre soldat qui s'approchait, et qui l'aperçut.

- MARINES ! SUR MOI !

L'ombre tourna les talons et s'enfuit en courant, poursuivi par un militaire humain. Celui sorti son pistolet, et, tout en trottinant, visa en direction de l'ombre fuyante. Il lança un déluge de balles. 6. 3 d'entre elles ratèrent. 2 s'écrasaient dans le bouclier cinétique de la cible. La dernier transperça la tête de l'ombre, qui s'écrasait alors sans mots dire.

- Joli coup Annaz !

Le lieutenant Fermi arrivait en courant, à bout de souffle, vers son collègue. 4 soldats s'approchèrent du cadavre de Martin.

- Il va bien ?!
- Mort, chef !

Fermi ferma les yeux. Putain de guerre. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vécu des pertes. Il s'en serait bien passé.
Annaz, lui, tirait la gueule. Il était autant enragé qu'il était attristé. Sans mot dire, il s'approcha de l'ombre, tandis que d'autres marines s'avançaient, leurs avengers pointés vers le cadavre.
Arrivé à son niveau, Annaz, du bout de la botte, le fit tourner. Malgré la cervelle et le sang bleu, il était possible de distinguer cette figure qui portait une large ''cape'' noire : Un turien. Adrien haussa un sourcil tandis que Fermi s'approchait des autres hommes et donna ses directives.

- Caporal Versailles, notifiez l'avant-poste Williams et ramenez le cadavre de Rinaldo dans les jeeps. Sergent Hart, prenez 3 hommes et déployez-vous à l'ouest, faites gaffe au cas où on ait d'autres hostiles.

Les deux hommes approuvèrent les ordres et se séparèrent. Versailles activa son omni-tool pour faire un rapport oral à Williams, tandis que Hart aboyait à ses troupes de se mettre en marche. Rapidement, Annaz et Fermi étaient seuls face à ce cadavre dont ils ne savaient que faire.

- Putain... J'arrive pas à y croire...
- Moi non plus. C'est quoi ce bordel ?
- Qu'est-ce qu'on va dire à la famille de Rinaldo ?
- Sûrement un bandit...
- Qu'est-ce qu'un bandit viendrait foutre au milieu de nulle part ?

Fermi s'agenouilla pour observer un peu le corps. Il tira la cape, et découvrit dans son dos un fusil d'assaut. Arturo la tira, et la déploya. Il siffla, comme s'il approuvait le choix en artillerie.

- Fusil Phaeston manufacturé sur Palaven avec lunette optique et canon augmenté.
- C'est pas un simple bandit... En tout cas, il doit avoir du soutien dans la Hiérarchie.

Fermi leva les yeux pour les plonger dans ceux d'Adrien, qui restait debout.

- Les turiens nous attaquent ?! La Hiérarchie est en guerre avec l'Alliance ?!
- Ne fais pas l'idiot, tu sais très bien que non. Mais... Tout ce qu'il faudrait, c'est un incident...
- Et tu crois qu'on pourrait être l'incident ?

Annaz s'éloigna, sorti ses jumelles et commença à observer l'horizon.

- Ça se pourrait bien, oui...
- C'est pas rassurant. C'est quoi la durée de vie d'un incident ?

Annaz ne répondit pas. Il avait les yeux rivés au loin, à l'aide de ses jumelles. Que de la poussière. De la poussière et des rochers. Qui irait se battre dans un coin comme ici ? Et dire que le lieutenant pensait que sa mutation dans une division de frontière voulait dire s'éloigner des emmerdes... Elles semblaient lui coller aux basques.

- Tu vois quelque chose ?
- Chut...

Il aperçut des mouvements, au loin. Peut-être était-ce la fatigue, ou bien le soleil qui tapait trop fort. Un mirage, un point provoqué par ses yeux... Mais non, il était sûr d'avoir vu quelque chose. De la poussière qui volait. Des monstres d'aciers qui s'approchaient... Des camions.

- On est attaqués.

Annaz rangea ses jumelles et courra en direction du village. Fermi observa lui aussi.

- FAIT CHIER !

Les 2 officiers dévalaient la position avancée, sous le regard incrédule de leurs hommes.

- Lieutenant Annaz, qu'est ce qu-
- Versailles, déployez vos hommes le long des murs ! Amenez-moi une jeep devant ! Où est Hart ?
- B... Bien reçu ! Hart est partit vers l'ouest !

Alors que Fermi arrivait, Annaz communiqua.

- Sergent ! On est attaqués ! Revenez en direction du bâtiment nord et déployez-vous aux fenêtres !
- Oui, monsieur !

Fermi passa en face de son collègue, vers l'une des jeeps. Il s'empressa de prévenir l'avant-poste.

- Avant-poste Williams, ici unité Zéta ! Nous sommes attaqués ! Plusieurs véhicules terrestres ! Demande assistance !

C'était la panique générale, et les 17 soldats encore en vie n'avaient pas beaucoup de temps pour se préparer.
Oleg Petrovsky avait tenu des semaines. Ils devaient attendre... Peut-être, une heure, avec un peu de chance... C'était compliqué.

Une des jeeps roula pour occuper la rue. Hart et ses 3 hommes se réfugiaient dans un bâtiment à l'ouest. Annaz, Fermi et 11 soldats, eux, étaient déployés autour d'une grande mairie. Une jeep couvrait la plus grande partie, avec un mitrailleur dedans. Les autres formaient un grand cercle entre les vieux murs en ruine.

Les camions fondaient vers le village, se séparant. Hart, réfugié dans un bâtiment, commença à envoyer des coordonnées à l'aide de son omni-tool.

- Secteur sud ! Position A12-47 ! Obus explosif !
- FEU !


Le mortier se positionna, on le déclencha, et l'obus loba dans le ciel, avant de s'écraser un tout petit peu plus loin. Le camion, pulvérisé, vola un peu en l'air, avant de retomber sur ses 4 roues, pivotant, volant, tournant, et de terminer sa course dans un mur, juste à côté de la maison où était Hart.

- Des turiens sortent des camions ! Faites gaffe les mecs !

Un tireur de l'Alliance tira dans la tête d'un des assaillants, qui sortait, les mains sur les yeux. Dès qu'ils virent leur collègue foudroyé, ses camarades se déployèrent rapidement, avant de faire un tir de suppression très fourni sur les troupes du sergent.

- Position A13-54 ! Obus explosif !
- Feu !


Un autre obus arriva, explosant juste à côté du camion. Plusieurs turiens, soulevés par l'effet de choc, s'écrasaient au sol, les débris volant de partout.
Un autre camion s'arrêta juste à côté, laissant son équipage descendre sans problème.

- Merde ! Ici Hart ! On est attaqué de tous les côtés ! On va être submergé !

Annaz et Fermi, un peu plus loin, tentaient de survivre. Deux grands murs faisaient en sorte que l'ennemi ne pouvait se déployer sur deux passages, qu'ils contrôlaient. Ils pouvaient survivre. Peut-être...

- Williams, Williams ! Ici Zeta ! Nous sommes attaqués ! Assistance ! Demandons assistance !

Annaz s'approcha de son opérateur radio.

- Mikal ! T'arrives pas à accrocher Williams ?!
- De la friture ! Mais ils ont des postes bien plus puissant que les nôtres ! C'est possible qu'ils nous reçoivent et pas nous !
- Qu’Allah t'entende, Mikal !

Le bâtiment de Hart était submergé. On jetait des grenades aux fenêtres. Les marines, abasourdis et aveuglés, étaient massacrés sans pouvoir réagir.

Les camions entouraient maintenant le cercle formé entre deux murs. Les camions faisaient des tours, cherchant à pénétrer l'enceinte, bloqués par un mortier et la tourelle du véhicule. Fermi, lui, était sur une caisse, en train de mettre en place quelque chose... Annaz s'approcha pour venir l'aider.

- Depuis quand t'es musulman, Fermi ?
- Je me suis converti à ma dernière permission... Il faut bien croire en quelque chose, non ?
- Bah, c'était pas trop un truc de ma famille, les prêchi-prêcha...

Fermi sorti une mitrailleuse légère, et commença à installer le bouclier balistique, tandis que Annaz préparait les cartouches thermiques.

- Depuis le temps qu'on baroude ensemble, Adrien, je savais que tu allais réagir comme ça, ah !
- Non, non ! Aucun mal ! Ashley Williams était chrétienne ! Je comprends que tu as la foi, mais c'est pas mon genre...

Fermi sourit, tandis qu'un marine s'approcha des deux, le masque éclaté et la tempe dégoulinante de sang.

- Mon lieutenant ! Les cartouches thermiques s'épuisent ! On est finis !
- Ah-ah ! T'as envie de laisser ce bled à 20 ploucs aux gros balais ?! Garde confiance !

Fermi souleva la gigantesque arme qu'il portait. Une mitrailleuse Typhoon. Une arme redoutable, chère et demandant à être maîtrisée. En somme, aucun problème pour le gigantesque Fermi.
Les marines de l'Alliance tombaient les uns après les autres, alors que Fermi s'approchait et déchaînait un tir de suppression terrifiant sur les turiens.

Dans son dos, un d'entre eux s'approcha avec un lance-roquette. Il visa, et envoya un missile dans la jeep. La tourelle explosa, avec le pauvre servant qui était séparé net en 9 gros morceaux. On entendit ce qui semblait être leur chef hurler :

- Joli, coup Vindex ! CHARGEZ !

Le mur sud était envahi. Fermi se retourna, injecta une nouvelle cartouche thermique puis maintint la gâchette pour déchaîner un flux de balles qui firent s'écrouler devant lui une demi-douzaine de ses ennemis.

Reese, Nathaniel, Oman, Al-Shierak... L'un après l'autre, les marines mourraient. Au bout de 20 minutes, ils n'étaient plus que 6 soldats sur 18 à être encore en vie.

- Zéta, Zéta, ici la cavalerie ! Donnez-nous notre position, nous allons tenter un barrage !

Dans le ciel, 2 gunships A-61 traversaient le ciel. Allah les avait bien entendus... Annaz attrapa la radio sur le cadavre encore frais de Mikal.

- Nom de Dieu ! Ici Zéta, on a pris refuge près de l'ancienne mairie ! Le gros bâtiment au nord ! Faites feu tout autour !
- Bien reçu Zéta.

Les 2 gunships s'alignaient et s'approchaient d'un des camions. Les turiens sautaient et courraient loin de l'épave de leur véhicule. Un réflexe qui leur sauva probablement la vie : Les Mantis déchargeaient plusieurs missiles PRK, et faisaient feu de leur mitrailleuse. Le camion en contre-bas sauta très facilement, et une maison qui leur servait de refuge était déchiquetée en deux.

Dans les montagnes, quelques assaillants sortaient de leurs couvertures. 3 roquettes, l'une après l'autre, sortaient des ML-77 des turiens. Deux ratèrent. La dernière déchiqueta l'arrière d'un des Mantis. On le voyait bouger violemment en l'air.

- AH PUTAIN !
- 2-2, vous êtes touché, vous allez bien ?
- 2-1 ! On est sacrément touché, ouais ! Les instruments sont en train de trembler !
- 2-2, vous allez réussir à revenir jusqu'à Williams ?
- Je crois, oui, 2-1, mais on va pas réussir à survivre en restant dans cette... MISSILE, SUD !


Le pilote dût faire une manœuvre sèche pour éviter la 4e roquette.

- Fait chier ! Zéta, ici Super 2-1. Je suis désolé, mais c'est impossible de vous évacuer dans cette zone ! Mais il y a une autre ZA au nord de votre position, 1 kilomètre. Une navette Kodiak peut venir vous chercher.

Le caporal Versailles n'en croyait pas ses oreilles. Il hurla, paniqué.

- Ils se foutent de nous ?! Ça fait une heure qu'on se fait tirer dessus dans cette merde et ils veulent qu'on se casse autre part ?!
- Fermez-la, caporal ! Adrien, il faut qu'on se replie !
- Comment ? Si on part maintenant ces connards vont nous suivre !

Fermi observa derrière lui. Un trou fumant fait par les balles des Mantis.

- Ok... Ok, j'ai une idée ! On se divise en deux ! Prend deux hommes et casse-toi sur la ZA, on va les retenir. Ensuite, tu nous couvriras.
- Tu te fous de moi ? Hors de question qu'on se sépare !
- Si on reste là, on crève tous, Adrien ! Fais ce que je te dis...

Annaz se leva, tirant 2 rafales d'Avenger avant de courir.

- Duval ! Versailles ! Vous restez avec Fermi ! Les autres avec moi !
- FEU DE SUPPRESSION !

Fermi se leva hors de sa couverture, et tira dans tous les sens, aidé des fusils de ses 2 collègues. Annaz se souleva, et commença à sprinter, ne s'arrêtant que pour tirer dans la direction d'autres turiens. Il ne parvenait à en toucher aucun, mais ses rafales suffisaient à les tenir éloignés.

Il fonça vers une petite colline. Presque immédiatement, une navette arriva, ses portes s'ouvrirent, et les 3 marines purent se jeter à l'intérieur.

Les turiens semblaient désintéressés. Tous leurs efforts se concentraient sur Fermi, Versailles et Duval.

- Tout le monde est là ? On se casse !

Le pilote fit décoller sa navette. Annaz ne comprit pas. Il lui fallut quelques secondes pour réagir. Il se mit sur ses jambes et s'approcha de la cabine.

- Attendez ! Où vous allez ?! J'ai encore 3 hommes sur le carreau !
- C'est trop risqué ! J'ai reçu l'ordre de partir !
- REPOSEZ CETTE NAVETTE !
- Je peux pas !

Annaz dégaina son Phalanx. Avant même qu'il ne puisse se lever, un autre marine lui attrapa le bras et lui colla un pain. Sûrement pour son bien...

Le lieutenant écrasa sa tête sur le sol du véhicule. Il aperçut une dernière fois une détonation de grenade de la mairie.

- FERMI !

Les portes de la navette se fermaient. 15 marines de l'Alliance avaient été tués sur Shanxi, la même planète où, 49 ans auparavant, bien d'autres avaient été tués.


Dernière édition par Thomas Dole le Mer 04 Fév 2015, 00:31, édité 1 fois
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeDim 01 Fév 2015, 17:36
Acte I, scène 128 février 2206 Présidium, Citadelle
Joshua Gordon █ Orius Malgor
Union sacrée


[+18] Mass Effect : Requiem  6201070_f520

L'information était une chose surprenante. Une chose surprenante, et dangereuse... Dans notre galaxie, les informations allaient et venaient avec une vitesse incroyable.
Aussi, malgré toutes les précautions de l'armée, la fusillade de Shanxi avait été reportée dans la presse très rapidement.

Tout juste une heure après l'évacuation du lieutenant Annaz, la 11e division de Frontière se déployait en force dans le village. Mais les bandits étaient déjà partis en vitesse. Ils avaient abandonné plusieurs de leurs véhicules, ainsi que 24 de leurs hommes, tués. Des tas de véhicules et de drones circulaient dans les airs.

Deux heures post-attaque, des civils, apeurés par le mouvement de troupes, faisaient des photos des mouvements de soldats dans les airs, et les envoyaient sur l'extranet. Le gouverneur de la colonie refusa tout commentaire.

Quatre heures post-attaque, l'administration de Shanxi lança un communiqué : Une patrouille militaire avait belle et bien été attaquée par des turiens, et on conseillait aux colons de rester chez eux.

Six heures post-attaque, Terra Firma faisait une annonce sur un réseau social spécialisé en messages rapides :
« Shanxi attaquée par des turiens. Nouvelle guerre du premier contact ? »

Huit heures post-attaque, le gouverneur de Shanxi fit finalement une conférence de presse. Expédiée en 214 secondes, sans répondre à la moindre question, il se contenta de confirmer l'attaque, d'estimer un nombre de pertes sans préciser les noms, et de déclarer l’état d'urgence sur la colonie.

Quatorze heures post-attaque, une vidéo était lâchée sur l'extranet : Un turien au visage brouillé et à la voix robotisée revendique l'attentat au nom d'une organisation peu connue, « Dimnleir ».

Dix-neuf heures post-attaque, partout dans les territoires de l'Alliance, mais même dans d'autres planètes, des marches silencieuses étaient organisées.
Sur Palaven, des turiens défilaient également. Non seulement en hommage aux victimes humaines, mais également pour dénoncer Dimnleir et assurer la galaxie qu'ils n'ont rien à voir avec les attaques.

Vingt-deux heures post-attaque, le premier ministre Thomas Dole faisait une allocution retransmise en direct grâce à l'ANN. Il confirma l'assaut. Il donna le nom de tous les marines tués au combat, en défendant héroïquement leurs positions. Il confirma également que l'attentat avait été commis par Dimnleir. La voix serrée, il dénonça ce qu'il appelait un acte terroriste, immonde, envers de braves militaires. Il ordonna néanmoins aux humains de ne pas céder à la haine et à la xénophobie. Il fit une grande annonce : Celle d'une marche dans quelques jours, organisée à Londres, là où toutes les espèces ont combattu ensemble, pour commémorer « l'union sacrée ».




Cela faisait maintenant plus de 48 heures depuis l'assaut. Il y avait eu des marches, des discours solennels, une image où on voyait les cadres des principaux partis réunis, mains dans la main. Au même moment, dans Shanxi, une gigantesque chasse à l'homme était organisée pour retrouver les terroristes de Dimnleir. Pour l'instant, seuls 2 avaient été attrapés, dans les montagnes, et tués lorsqu'ils ont résisté.

Steven Hackett décida de réunir en urgence le Conseil de la Citadelle pour une réunion extraordinaire. Et il n'avait pas été le seul à faire le trajet... Orius Malgor, le primarque de Palaven, et Joshua Gordon, le ministre humain de la défense. Logiquement, c'était une affaire qui ne concernait que l'Alliance. Mais bien sûr, Shanxi, les turiens... Terra Firma faisait également des marches de mémoire, mais un gigantesque sentiment anti-turien pouvait être savamment entretenu par le parti, comme il le souhaiterait.

Sur le présidium, le SSC s'activait. Des policiers en équipement complet bloquaient les quais et régulaient la circulation. Les navettes ne pouvaient plus circuler. Quelques hommes équipés de M-55 Argus patrouillaient dans les rues. Ils avaient peur de voir un nouvel attentat.

Les conseillers et plusieurs officiels avaient été réunis autour d'un large bureau. La salle était dans le noir, et au centre, on repassait un extrait du turien brouillé qui revendiquait l'attentat. Tout montrait que c'était un turien : La forme du visage, les mains, les pattes... Simplement, sur le logiciel, toute sa figure était totalement brouillé, cryptée, et sa voix était remplacée par une robotique et manipulée.

« L'Alliance Interstellaire a trahi tout ce pour quoi Shepard a combattu. C'est aujourd'hui un régime pourri, corrompu, qui cherche à imposer sa puissance par tous les moyens possibles, y compris subversifs. Notre attaque n'était pas un assaut complet. C'était un avertissement. Que leurs chefs et leurs militaires comprennent qu'ils ne sont pas la puissance galactique, et que cette vermine est capable d'être écrasée par la puissance turienne lorsque nous le désirerons. »

Gordon jeta un coup d’œil à Malgor. Le primarque avec les yeux grands ouverts, inquiet, terrifié.

« Mais, n'allez surtout pas croire que nous sommes en guerre contre l'Alliance Interstellaire. Nous n'attaquons pas les civils. Nous ne tuerons que ceux qui luttent pour leurs supérieurs putrides et meurtriers ! De plus, ce n'est pas le seul régime qui devra rendre des comptes.
Ce que nous avons fait, est quelque chose que la Hiérarchie aurait dû faire d'elle-même. Orius Malgor est un faible. Il s'est laissé manipulé par le diktat volus-asari. Néanmoins, nous ne sommes pas ennemis contre la Hiérarchie. Au contraire, je lance un appel à tous les turiens de la galaxie : Luttez.
Luttez contre l'hégémonie de l'Alliance. Luttez contre la corruption égoïste des volus. Luttez contre la montée en puissance des krogans. Luttez contre le conseil incapable qui bride ses directives au plus offrant.
Les turiens ont gardé la galaxie en paix pour des siècles. Et aujourd'hui, nous continuons l’œuvre de notre race.
Rejoignez-moi ! Battez-vous pour notre gloire !
Et à tous ceux qui s'y opposent, à tous ceux qui préfèrent les intérêts à ceux de leur propre peuple : Craignez-nous.
Nous sommes Dimnleir. »


Dès que l'enregistrement était terminé, la lumière revint dans la salle. Il y eut un silence pendant quelques secondes, quand Adrien Victus décida de prendre la parole.

- Dimnleir... C'est un esprit turien. Un esprit de la juste colère et de la rétribution. La vengeance méritée...

Il soupira, avant de faire un peu tourner sa chaise pour observer Hackett et Gordon, côtes à côtes.

- Messieurs, au nom de la Hiérarchie turienne et du peuple turien, nous présentons nos condoléances. Et sachez que nous nions toute relation avec Dimnleir : Ce sont des terroristes, et nous n'avons rien à voir avec eux.

Gordon se gratta le menton, circonspect.

- Monsieur Victus, vos condoléances vont droit au cœur de l'Alliance. Néanmoins, je dois demander... Pourquoi Dimnleir nous attaque ? J'ai déjà entendu parler de l'organisation, mais je la croyais limitée, pas avec une telle organisation militaire.
- Elle est assez récente. Dimnleir existe depuis 2202. Au départ, c'était un parti très xénophobe, comme votre Terra Firma. Mais... Ils ont gagné en puissance, installé des cellules. Nous luttons contre eux, mais ils se spécialisent. Ils sont dotés d'une véritable armée paramilitaire également constituée de mercenaires qui existe en parallèle à la Hiérarchie. Nous les suspectons d'avoir des liens avec des entreprises opposées aux volus que nous défendons.

Tevos, la conseillère asari, se permit d'intervenir.

- Est-ce que nous avons des détails sur l'attaque ? Pourquoi auraient-ils fait ça ?

Steven Hackett attrapa un datapad tout en répondant à Tevos.

- La 11e division de frontière faisait souvent des patrouilles là-bas. C'était devenu régulier. Pourtant, nous n'avons jamais eu des raisons de craindre un quelconque assaut... Dimnleir a fait une attaque purement politique.
- Shanxi est une colonie assez multi-culturelle depuis la reconstruction. Elkoss Combine et d'autres corporations ont mis les moyens pour reconstruire et exploiter l'endroit... Nous avons énormément de drones qui patrouillent la zone, et nous avons été capables de localiser des petits groupes de turiens en fuite. Néanmoins, le gros de leur force s'est apparemment repliée en plein dans la colonie. Nous ignorons d'où ils viennent, et d'où ils on put partir...
- Vous allez mener l'enquête seul ?
- Shanxi n'a pas la capacité policière de mener une telle enquête... Et si les turiens ont quitté la colonie, ce qui est possible, nous risquons d'avoir besoin d'une autorité qui dépasse le cadre de l'Alliance. Il serait apprécié d'avoir l'aide des superviseurs pour accompagner nos services anti-terroristes.

C'était... Inattendu. Les autres conseillers s'attendaient à ce que l'Alliance s'occupe toute seule de l'enquête et des interpellations. Mais là... Cela en était presque suspect.

- Bien sûr, c'est tout naturel. Nous allons envoyer des superviseurs pour aider vos services.

Tous les autres conseillers approuvaient.

- Très bien... En attendant, monsieur Hackett, monsieur Gordon, sachez que la Hiérarchie fera tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver les bases arrières de Dimnleir. Nous allons redoubler d'efforts pour traquer leurs cellules et leurs bases.
- Merci, conseiller Victus. Et sachez que l'Alliance acceptera de coopérer avec vous sur ce dossier. De toute façon, si nous nous basons sur leur discours, nous sommes tous des ennemis de Dimnleir. Unis, nous avons été capables d'anéantir les moissonneurs. Nous nous unirons encore une fois pour nous battre contre tous ceux qui menacent la paix et la stabilité de la galaxie.

Hackett avait cette capacité de mettre tout le monde d'accord. Silencieusement, tous firent des mouvements de tête pour acquiescer.

Le reste de la séance fut a peu près la même chose : Tous les services assumèrent leur coopération, le SSC déclara redoubler de mesures... Le GSI et les Spectres promirent d'envoyer leurs services de renseignement enquêter.

Mais pour l'instant, le plus urgent, c'était d'enquêter sur la colonie. Le dossier allait être confié aux superviseurs, et, pour faciliter les relations inter-races, les superviseurs choisis seront humains.
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeLun 02 Fév 2015, 22:30
Acte I, scène 228 février 2206 Citadelle
Agent Lleyton Benam █ Agent Tricia Pearson
Superviseurs de la Citadelle
Protéger et servir


Un stylo vola à travers la pièce, faisant tourner les têtes des fonctionnaires répartis autour des bureaux, des tableaux et de la machine à café.

- Lley ! Putain !
- Connard !

Les policiers n'étaient pas heureux du grabuge que leur collègue, le superviseur Benam, était en train de faire.

- Excusez-moi, excusez-moi !
- Roh...
- Ouais, ouais, je sais...

Lleyton marcha à travers le dédale de bureaux, se pencha, et attrapa le stylo qui était par terre.

- Mais tu fais quoi, bordel ?
- Fléchettes.

Le policier galarien fronça les sourcils tandis que Benam retournait près de son bureau.

- Mec... T'as le conseil en réunion exceptionnelle... Tu devrais pas bosser ?
- Oh ! Oh, j'adorerais bosser ! Si seulement notre très estimée collègue était là !
- Aaah... Tricia est encore en retard ?
- Ça t'étonnes encore ?

Le galarien leva les yeux au ciel, tandis que Benam continua sa route, stylo-fléchette en main, jusqu'à la salle de repos, où plusieurs policiers, certain en uniforme, d'autres non, observaient la télévision. Benam fonça à la machine à café, et pressa l'option pour se couler un café serré. Sur l'écran, on voyait une rediffusion de l'allocution de Thomas Dole.

« Je vous le dis, avec la plus grande fermeté : L'Alliance Interstellaire ne sera pas opprimée par des terroristes. Nous lutterons contre toute forme d'actes subversifs. J'ai déjà chargé l'armée et les services de renseignements, de mettre tout en œuvre pour retrouver les coupables, afin qu'ils soient jugés, et punis, avec la plus haute sévérité.
Néanmoins, je dois le répéter : Je ne veux pas voir naître d'amalgames. Les turiens sont nos alliés. Nous nous sommes battus avec les turiens dans le passé. Ceci n'est pas une deuxième guerre du contact. Les terroristes qui nous ont attaqué sont des extrémistes, une honte envers la Hiérarchie turienne et tout ce pour quoi elle se bat.
Aujourd'hui est un jour de deuil, pour nos forces armées, mais également pour chaque humain de l'univers.
J'appelle au rassemblement, et à l'union. Nous devons montrer au reste de la galaxie que nous n'avons pas peur, que nous ne nous fractionnerons pas, que nous ne serons pas affaiblis, que nous ne céderons pas à la colère, à la haine, ou à la vengeance brute et sans- »

- BENAM !

Lleyton venait de changer la chaîne de télévision. Tous les policiers l'observaient. Celui-ci haussa les épaules.

- Arrêtez, il dit toujours les mêmes choses !
- Un peu de compassion, Lley...
- Je ne manque pas de compassion. J'étais là pour la marche dès que j'ai su qu'une allait être organisée. C'est juste que ça sert à rien de se morfondre en écoutant toujours les mêmes nouvelles. Si vous voulez agir, sortez dehors et tenez un poste. Sinon... Continuez à vivre.

Le discours de Benam aurait pu être intéressant, s'il n'avait pas zappé sur les dessins animés. A la place du premier ministre de l'Alliance se trouvait donc un varren sympathique et ami des enfants, qui prévenait les petits à ne pas courir dans les escaliers.
C'est alors qu'une turienne pointa ses mandibules.

- Benam ? Dans mon bureau.

Elle partit immédiatement, laissant les autres policiers sourire. Benam les regarda avec hargne.

- Quoi ?

- Rien, rien...

Benam pesta, attrapa son gobelet de café chaud, et en prit une courte gorgée avant de partir. Moryn était au bout de la pièce, et grimpa un court escalier. Lleyton la suivit, atteignant le bureau de la turienne alors qu'elle venait juste de s'asseoir. Dès que le superviseur était entré, elle s'enfonça en fermant un peu les yeux.

- Fermez derrière vous, Benam...

Lleyton passa son omni-tool sur la serrure, et la porte se verrouilla. Ensuite, le superviseur, toujours son gobelet dans l'autre main, alla s'asseoir sur une des chaises en face de Moryn. Les 2 organiques s'observèrent silencieusement pendant quelques secondes, quand la turienne leva les bras.

- Où est Tricia ?
- En retard. Comme d'habitude...
- Ce n'était pas le jour pour être en retard ! On a reçu une mission ! Et une dure !
- Ah ?
- Elle vient du Conseil. Très haut.

Benam se gratta le menton.

- Ouhlà... Madame, ne me dites pas que-
- Je vous envoie sur Shanxi.

On toqua à la porte. Moryn sourit, activa son omni-tool pour déverrouiller la large porte qui coulissa. Tricia Pearson entrait, les cheveux en bataille, en portant un costume froissé.

- Madame !

- Tricia... Asseyez-vous.

Elle s'exécuta. Benam tourna un peu le regard pour l'observer.

- Passé une bonne soirée ?


Tricia, qui fouillait dans son sac, ne regarda son collègue qu'en coin.

- Pardon ?

Benam eut un sourire vicieux, alors qu'il faisait tourner ses yeux pour voir sa supérieure. Il haussa la voix :

- Shanxi, donc ?!
- Shanxi. Je ne vais pas vous donner plus de détails que vous ne connaissez déjà. Une base de l'Alliance a été attaquée par un large groupe de... Turiens bien armés. Très bien armés. Ils ont des militaires qui font des recherches partout dans les montagnes de la planète, mais ils craignent que certain d'entre eux ont abandonné de l'équipement et se seraient joints à la population de la ville.
- C'est fâcheux. Vous pensez qu'ils aient pu quitter la planète ?
- La police et l'armée ont bloqué tous les accès. Si certains ont quitté la planète, ce devait être très rapidement après l'attaque. J'ai reçu un rapport il y a 1 heure à peine : Une jeep de l'Alliance a été retrouvée brûlée. Elle appartenait à la section qui patrouillait dans le village.
- Ils ont dû l'utiliser pour s'enfuir...
- Dans tous les cas, je vous envoie vous deux.
- Qu'est-ce qu'on va faire sur la planète ?
- Vous allez rencontrer les services de renseignement de l'Alliance, et tâcher de les aider dans l'enquête, à l'aide de votre flair et votre intelligence supérieure.

Benam poussa un rictus.

- Non, en vrai ?
- Faites les plantes vertes pour faire croire que la Citadelle s'occupe de ce qui arrive aux soldats humains.
- On peut faire ça !
- Vous prendrez votre vaisseau, Benam.
- Cool. T'entends ça, Tricia ? Techniquement, c'est moi le chef, arf arf !

Le policier se leva et s'approcha de la sortie.

- Des questions ?
- Non, madame.
- Nope.
- Alors dans ce cas, je vous donne les accréditations et informations nécessaires. Bonne chance.

Les 2 humains quittèrent le bureau, leurs omni-tools enrichis de toutes les informations nécessaires à l'enquête. C'était fou comme la technologie avait aidé à rendre le travail de police si facile. Alors qu'ils étaient juste sortis, Benam colla une main aux fesses de Tricia.

- Ah, quelle coquine... T'as passé une bonne nuit, donc ?
- Oh, la ferme...
- Je suis sûr que t'as mal à la gorge tellement t'as hurlé.

Benam lui fit un clin d’œil insistant alors qu'ils se dirigeaient tous deux vers l’ascenseur qui allait les conduire vers le CSV Valiant, l'équipage paré à recevoir son chef, Lleyton Benam, à bord. Le Valiant avait reçu rapidement une belle cargaison de nourriture, le plein, et même un petit stock de M-55 Argus. Depuis la montée de la criminalité, le SSC ressemblait de plus en plus à un groupe paramilitaire plutôt qu'une force de police... Le prix de la démocratie.

Les 2 superviseurs, sitôt entrés, furent accueillis par Sara Grayson, et invités à faire place devant le cendre de commandement. Le trajet vers Shanxi était plutôt sûr et rapide.
Pendant ce temps, Bernie MacCarthy, le cuisinier polyvalent, était en train de passer les chiottes à la javel. Ensuite, il entra dans la soute, et s'assura que tout le matériel d'investigation était paré pour la mission.
L'enquête pouvait commencer.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeMar 03 Fév 2015, 01:42
Acte I, scène 328 février 2206 Citadelle
Roy Hanson
L'Homme Troublé


Tricia se roulait dans les couvertures, piégée dans les bras du Spectre qui la poussait contre le lit avant de lui embrasser le cou. Elle lutait à peine, se réfugiant devant la bête excuse du travail, comme d'habitude.

- Lâche-moi... Je vais être en retard...
- Oooh, ouais... Ça bosse tellement au SSC... Combien de PVs tu dois coller, aujourd'hui ?
- Pfff... Arrête...

Il déposa ses lèvres sur la gorge de la jeune femme, qui en contrepartie plaçait ses doigts sur son cuir chevelu.

- Et toi aussi tu dois retourner bosser, il me semble...
- Bau peut attendre un quart d'heure... Il m'a bien fait attendre 8 mois...

Car le truc, c'est qu'il y a un peu plus de 8 mois, Hanson avait disparu au combat. Une opération ratée, qui lui avait valu d'être capturé par le groupe terroriste Dimnleir. C'était un commando spécial de l'Alliance qui l'avait sauvé. Est-ce que les turiens se sont attaqués à une patrouille humaine en revanche ? Roy espérait que non. L'attaque avait eu lieu deux jours avant qu'il soit censé reprendre du service actif.

Tricia, justement, passait son doigt sur les larges traces de coupures qui descendaient le long de son torse, et de ses bras... Il en avait partout. Des cicatrices profondes, des hématomes, des entailles et des sections... Roy ne semblait pas apprécier l'attention qu'elle lui portait. Il se souleva du lit, le regard noir, avant de s'approcher de la penderie. Tricia était gênée.

- Quelque chose ne va pas ?
- Non. T'as raison. Je devrais pas être en retard.

Le téléphone sonna, et quelqu'un y laissa un message.

« Ouais, Tricotte ? Ahem. C'est Benam. Bon, t'es à la bourre... Encore... Et, c'est pas vraiment le jour, tu vois ? Je comprends que t'es avec ton mec et tout, mais... Grouille-toi... Bises. »

Roy sourit.

- Il est sérieux ? Putain, quel looser...
- Il est sympa. En quelque sorte...
- D'ac.

Roy termina d'enfiler son costume, tandis que la superviseure tentait de se remettre en état.

- Tu vas faire quoi au travail ?
- Je sais pas ce que Bau attend de moi... Je pense que ça va être soft...
- Il va te faire passer les tests physiques quand ?
- 2 semaines. Mais je vais bien, t'en fais pas.

Tricia n'était pas convaincue. Elle aurait aimé lui proposer de prendre plus de recul, de pas repartir tout de suite... Mais ce n'était pas le genre d'engueulades qu'elle aimait avoir. Elle s'effaçait presque, évitant la confrontation. Elle n'avait pas la tête à ça.

- Oh. Ok. D'accord.

Roy lui sourit pour la rassurer. Un demi-sourire qui semblait cacher quelque chose. Tricia s'approcha de lui pour lui faire un baiser sur la joue.

- Je sais pas quand je vais revenir... Moryn m'a dit d'être disposée de partir pour-
- Je sais.

Ils s'enlacèrent, terminèrent leurs dernières banalités d'amoureux, puis Roy fut seul dans l'appartement. Quand il fut assuré qu'elle était partie, il s'approcha du balcon pour observer la Citadelle, une clope dans la bouche. Un gros détachement du SSC était déployé. Pas mal de flics patrouillaient les rues. Cela n'annonçait rien de beau.

Roy attrapa son manteau, puis quitta l'appartement. Une petite promenade de santé, à pied, pour le remettre dans le bain.

-----------------------------

L'ancien Spectre marchait au milieu de la rue, les mains dans les poches de son léger manteau. La situation dans les Secteurs était préoccupante. On avait eu la crise, oui... Et il avait fallu rogner sur de nombreux projets. Le Présidium était un endroit génial, attractif, dynamique. Mais les secteurs étaient minés par la criminalité, des tas de maisons à bas prix où s'entassaient les gens qui travaillaient sur le Présidium. Heureusement, le SSC veillait au grain, notamment grâce à Lazarus Technologie.

Lazarus Technologie... Une méga-corporation spécialisée dans les solutions de sécurité et la surveillance. Roy levait les yeux et regardait autour de lui : De gigantesques poteaux truffés de caméras. Des drones qui volaient avec des caméras. Même la tenue réglementaire du simple flic du SSC comprenait une petite caméra. Tout était relié à une gigantesque base de donnée, qui capturait, traitait et envoyait les informations en temps réel aux patrouilles du SSC. Il suffisait que quelqu'un brandisse une arme, pour être identifié, marqué, son visage comparé avec les fichiers de la police, et il y avait déjà 2 navettes allumant leurs gyrophares qui se déployaient. La facilité même.

Roy entrait dans une rue piétonne avec un sacré paquet de monde. Quelques turiens l'espionnaient, un peu plus loin. Le genre patibulaire, comme dirait l'autre... Ils se donnèrent des coups de coudes avant de se mettre en marche. Peut-être étais-ce la paranoïa de Roy, mais il décida de changer de rue. Il marcha un peu, et constata que si les turiens se séparaient, ils le suivaient toujours...

Roy changea encore de rue. Il entra dans une sorte de parc. Ils étaient encore là. Finalement, il se décida à entrer dans une ruelle. Il allait bien falloir tester.

Il commença à marcher dans la ruelle, tête baissée, quand il entendit des bruits de pas derrière lui.

- Hey ! Toi !

Roy se retourna lentement. Les 3 turiens étaient face à lui. L'un d'eux fit craquer ses poings ?

- Qui ? Moi ?
- Nan, ta mère ! Bien sûr que oui je te cause, abruti...

Les turiens commençaient à s'avancer. Roy retira les mains de ses poches.

- J'ai pas d'argent sur moi...
- Ouais ? J'suis pas si sûr, moi... Tu permets qu'on regarde nous-mêmes ?
- HEY !

Les 3 turiens se retournèrent. Deux hommes en uniformes du SSC, un turien et un humain, attendaient.

- Allez voir ailleurs !
- Bien sûr, officier ! On faisait simplement marcher, eh eh !

Les roublards se cassèrent. Les 2 policiers s'approchèrent.

- Ces mecs vous cherchaient des ennuis ?
- Oui. Et d'ailleurs, ils devraient vous remercier.
- Pourquoi ?
- Si vous n'étiez pas venu, ils seraient sur le sol en ce moment même.

Le policier turien sourit, avant de présenter sa main.

- Lieutenant Nimor Kriehk.

- Appelez-moi Roy.

Les deux hommes se serraient la main. Pendant ce temps, l'autre policier, humain, frappa l'arrière du crâne de Roy avec une matraque. Avant-même que le Spectre ne puisse réagir, le flic humain lui attrapa les bras, le fit reculer, permettant à Nimor de lui coller un énorme pain dans la tronche, le faisant s'évanouir.

- Pfiouh... Si on m'avait dit que ce serait si facile de kidnapper un Spectre... Je suis presque déçu, pour tout te dire. Bon, allez, on l'embarque.

-----------------------------

Roy eut du mal à ouvrir les paupières, avec un large œil au beurre noir. Il était sur le sol, ça, c'était sûr, mais il avait du mal à savoir où il était. La lumière lui entrait en plein dans les yeux, et il dû s'assoir lentement en grommelant.

- Aaah... Excuse-moi mec... Je voulais pas te faire ça, mais... Disons que c'était un gain de temps...

Nimor était là. Roy commençait à s'agiter.

- Tout doux ! Lève-toi doucement ! Il y a quelqu'un qui veut te parler...

Nimor l'aida à se lever, tout en lui tapotant le dos.

- Espèce d'enculé...
- Ouais, ouais, je sais. Viens... Calme...

Le turien se débrouilla pour le poser sur une chaise, juste devant un écran, avant de le lâcher et reculer. Roy regarda tout autour de lui. Il était dans une sorte de salle, peut-être un abri... Difficile à dire. A gauche, il y avait une fenêtre qui donnait sur non pas un secteur pourri de la Citadelle, mais le Présidium. Il n'y avait pas de décorations, mais une caméra dans un coin, des tables, des chaises, et beaucoup de caisses. Il n'y eut aucun bruit pendant quelques secondes. Nimor se colla à un mur et croisa les bras.

D'un coup, une image se projeta en face. Un homme était en train d'être modélisé, lentement, donnant lieu à un grésillement, quelques ajustements, et finalement...

- Thomas Dole...

C'était le même mec qui passait pas mal sur l'extranet ces derniers temps. Roy n'en revenait pas.

- Monsieur Hanson. Je vois que vous n'avez pas massacré le lieutenant...
- Pas encore.

Le flic souriait. Il fit un clin d’œil à Roy avant de se mettre sur ses deux pattes et quitter la pièce. Encore une fois, le silence régna un moment.

- Je suis désolé d'avoir pris des mesures... Drastiques pour vous faire venir ici. Néanmoins, disons que le contexte faisait que je devais vous amener discrètement. Et rapidement.
- Pardonnez-moi, mais... Vous êtes bien « Le » Dole ? Le chef du gouvernement de l'Alliance ?
- Lui-même.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?

Roy avait dit ça avec un ton ébahi. Juste le jour où il était censé retourner au boulot...

- Aah... C'est pour ça que je vous ai choisi, monsieur Hanson. Beaucoup plus direct et zélé que vos collègues.
- Ne me faites pas perdre mon temps. Vous êtes quelqu'un d'occupé, j'imagine... Pourquoi je suis dans ce siège ?

Dole se leva de son fauteuil et sembla s'avancer.

- Nous sommes en guerre. Personne ne peut comprendre mais l'Humanité est en guerre contre les turiens. Pas une guerre ouverte, pas une guerre de gouvernements, mais ça ne saurait tarder.
Vous connaissez Dimnleir. Vous avez été leur prisonnier. La communauté galactique agit comme si cela était nouveau, mais vous et moi connaissons la réalité : Dimnleir a des relations. Des relations enracinées profondément dans la Hiérarchie...
Pendant que vous étiez leur prisonnier, Dimnleir a construit de nombreuses cellules de recrutement. Ils ont des armes, des relations... Ils ont été capables de déployer l'équivalent d'un peloton avec des camions en plein dans une colonie humaine. Qui sait ce qu'ils seront capables de faire demain ? Personne n'est en sécurité face à eux.


Roy sembla montrer les crocs.

- Vous avez des services militaires ? Pleins de braves agents sous vos ordres ? N'est-ce pas leur boulot ?

Dole croisa les bras.

- Je ne suis pas sûr que vous m'ayez compris, monsieur Hanson. M'avez-vous entendu sur l'ANN ? Officiellement, l'Alliance et la Hiérarchie sont totalement alliées, et coopéreront contre la menace terroriste.
- Mais vous pensez qu'ils ont du soutien dans la Hiérarchie ?
- J'en suis sûr. Mais je n'en ai pas la preuve absolue. L'un de mes plus fidèles agents a été capable de faire une enquête, depuis maintenant plusieurs semaines. Il pense qu'un officiel turien enverrait de faux manifestes pour permettre aux forces de Dimnleir de bouger dans l'espace concilien sans risque de contrôle.
- Quel officiel ?
- Sûrement un gradé. Un militaire haut placé. J'ai une liste de noms... 12 suspects. Mais je ne peux pas aller envoyer des agents surveiller chacun de ces 12 militaires. Si un seul de mes hommes serait découvert, cela ferait un incident diplomatique gigantesque.

Roy était en train de comprendre le traquenard du politicien.

- Mais... Un Spectre, ce serait autre chose ?
- Une base de donnée de la Hiérarchie serait capable de confirmer mes dires. Un ordinateur s'occupe de recenser les demandes de documents de certaines personnes. En théorie, rien de plus normal pour un officier de demander des manifestes... Mais en comparant avec les dates que mon agent a retrouvé, je serai capable d'isoler quel est le turien traître.
- Et qu'est-ce que vous lui ferez ?
- Je le mettrais hors d'état de nuire.

Roy se leva de sa chaise à son tour.

- Eh bien, tout un programme. Je vous souhaite bonne chance monsieur Dole.
- J'ai déjà réservé votre billet, de faux documents et un peu d'équipement.

Roy fit un pas vers l'image du politicien.

- Je ne suis pas sûr que vous compreniez... Je ne ferai pas votre boulot.
- Oh que si, monsieur Hanson. Vous me le devez...
- Ah oui ?
- Ce n'est pas le Conseil qui vous a sauvé la vie. C'est un commando de l'Alliance, vous rappelez-vous ? Et devinez quel est le responsable politique qui a autorisé l'intervention ?
Sans moi, vous auriez eu la gorge tranchée par Dimnleir. Ou bien vous seriez toujours en train de pourir en cellule.
De plus, vous êtes un ancien marine. Dimnleir est un groupe ultra dangereux qui a montré sa capacité. Imaginez qu'avec l'officier en place, ils sont capables de frapper n'importe où ! Cela ne vous terrifie pas ?
Imaginez que mademoiselle Pearson soit tuée alors qu'elle est dans une enquête sur un monde quelconque, tout ça à cause d'un stupide document forgé...


Le Spectre passa ses mains sur le visage. Il regrettait ce qu'il allait dire, mais, tant qu'à faire...

- C'est quoi le plan ?

Dole sourit et se rassit.

- J'ai déjà donné les détails au lieutenant. Il vous aidera. Vous n'aurez aucun mal à infiltrer le bâtiment concerné, il vous dira pourquoi...
Monsieur Hanson, au nom de l'Alliance, je vous remercie.

- Ouais... C'est ça.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeMar 03 Fév 2015, 21:08
Acte I, scène 428 février 2206 Station Oméga
Abel Sajko █ Anton Ardak █ Kyreshol Venterra
Ravageurs
Concurrence déloyale


- LA FIN EST PROCHE ! AYEZ PEUR, CAR LA FIN EST PROCHE !

Quelques yeux se tournaient pour observer un humain en robes blanches en train de hurler, debout sur une caisse contenant des holodisks de « Blastfall », le nouveau film de Blasto.

- LE SPECTRE, OUI, LE SPECTRE DE LA GUERRE S'APPROCHE ! IL VOUS PRENDRA PAR LA GORGE ET VOUS FORCERA DANS SES TREFONDS !
TREMBLEZ ! TREMBLEZ DEVANT LE NOUVEAU SIECLE !


Il sauta, et souleva un enfant qui ne faisait que marcher tranquillement, le faisant hurler de peur.

- TA GENERATION EST MAUDITE, PETIT HOMME ! MAUDITE POUR LES 40 GENERATIONS A VENIR !

Un butarien en armure s'approcha et lui posa la main sur l'épaule avant de la presser.

- Fais pas le con, pose le gamin !

Le prêtre lâcha l'enfant, le laissant s'éclater la tête contre le sol, avant de se retourner, les jambes fléchis, les poings en garde.

- Ah ah ! Il faut te battre pour vivre, 4-yeux ! La guerre approche !
- Ah ouais ?
- J'ai tout vu, et je sais tout ! Les gouvernements de la Citadelle vont s'unir et envahir les Terminus ! Nous devons nous unir nous-mêmes pour nous battre face à ces conquérants. Rejoins-moi, frère ! Ensemble, nous tiendrons !
- Eh-eh... Ouais, je te crois.

Le butarien nargua le prêtre et commença à partir. Il s'arrêta quand il se sentit retenu. L'humain était en train de tirer sur sa manche. Le gros molosse butarien se retourna. Il regarda l'humain, puis ses yeux, sa face livide, comme choqué.

- Attend... Je rêve ou tu viens de me toucher ?
- REJOINS-MOI, FRERE !
- Mais t'es ouf, bouffon ? Tu veux crever, c'est ça ?!

Le butarien lui attrapa la main, la leva, et avec son autre, il lui tira un doigt en arrière. L'humain s'écrasa à genoux en hurlant. Le butarien attrapa un autre doigt, et le casse à son tour. Il se prépara à en casser un troisième, quand une asari s'approcha.

- Anton ! On a pas que ça à foutre !
- Il m'a touché ce con.

L'asari se mit dans le dos de l'humain et lui donna un énorme coup de poing dans la nuque. Il s'écrasa au sol en tremblant.

- C'est réglé. On y va maintenant ?

Alors que les 2 recommençaient à marcher, un krogan les applaudis.

- Beau boulot, les mecs ! Heureux que vous maintenez l'ordre !
- Ta gueule connard.
- Oh. Je voulais vous offrir à boire, mais il semblerait-
- Il t'a dit de la fermer.

Anton Ardak sourit très légèrement. Il appréciait énormément sa collègue. Mademoiselle Venterra n'avait été recrutée dans les Ravageurs il n'y a que 2 ans, mais elle était très appréciée pour son zèle. Une addition importante pour la stabilité de la station.
Oméga avait beaucoup changé. Enfin... Non, la station n'avait pas du tout changé. Et c'était peut-être ça le problème.
Avant même la grande crise économique galactique, Oméga avait été frappée lors d'un blackout complet. Des tas de morts et une perte de crédibilité pour la Reine, Aria T'Loak. Cet événement l'avait poussé, pendant un temps, à capitaliser pour tenter de rendre sa station plus puissante et importante.
Non seulement la crise économique était passée, touchant rapidement les Terminus, mais le contexte en avait rajouté une couche. Dahl Elkoss, l'homme le plus riche de la galaxie, celui qui avait réussi à obtenir toute la Hiérarchie turienne dans la poche en leur mettant le couteau sous la gorge avec ses dettes et ses crédits, utilisa son organisation parallèle, Dahl Terminus, pour sucrer tous les investissements que Aria T'Loak aurait pu faire. Plus tard, Thomas Dole, Orius Malgor et Uriaen Cosiris, les « 3 grands », poussèrent le conseil à écrire la Résolution 6504 : Un blocus complet de tous les biens suspectés d'être en provenance de régimes et lieux dis « subversifs », dont Oméga faisait partie. Les vaisseaux humains, turiens et galariens se voyaient pourvus de superviseurs, permettant ainsi aux militaires du Conseil de fouiller tous les vaisseaux cargos qui leur plaisaient. Les biens suspectés de venir d'Oméga étaient confisqués, le vaisseau devait payer une amende, puis on repartait. Le motif de la résolution 6504 était celui de lutter contre le terrorisme, mais surtout lutter contre l'afflux de biens en provenance d'entreprises que le Conseil ne pouvait pas contrôler. Du protectionnisme à l'état brut...
Aria, pour tenter de faire vivre sa station, avait dû contracter des dettes. Mais sitôt qu'elle essaya de les investir qu'elle se confrontait à des douzaines de difficultés : Toutes les entreprises de construction ou d'exploitation étaient sous la coupe de Dahl Terminus, qui faisait pression (Pour ne pas dire carrément du chantage) sur elles. Il y avait aussi le peuple d'Oméga, qui commençait à être récalcitrant : Les embargos et la crise avaient amené la famine, les problèmes sanitaires et, aussi, de sécurité... De nombreux gangs commençaient à se former, les Soleils Bleus refusaient de protéger la station (Sauf pour les parties qui leur rapportaient de l'argent), et les Ravageurs se retrouvaient seuls pour tenter d'imposer la paix. Aujourd'hui, Aria était endettée, et son pouvoir était contesté.
Fort heureusement pour elle, tout ne semblait pas si noir... Beaucoup de planètes, qui n'appartenaient pas aux forces du Conseil, commençaient à commercer avec la reine Asari. C'était une maigre consolation pour elle, mais au point où elle était, elle prenait tout ce qu'elle pouvait.

Bref, Anton Ardak. Quel homme, cet Anton... Pendant longtemps un simple mercenaire parmi tant d'autres, il s'était fait connaître en sauvant personnellement la vie à Shoran lors d'une émeute. Depuis, il était une vraie gloire dans la station. Tout le monde connaissait son nom. Certains le vénéraient en héros, d'autres mettaient des primes sur sa tête. Lui, il en avait un peu rien à foutre. Le plus important, c'était son gros salaire. Kyreshol, elle, était arrivée dans les Ravageurs par les circonstances... Oméga était devenu le bordel, ils recrutaient, et elle était bonne pour casser des enfoirés. Le rêve.
En somme, pendant que le reste de la galaxie sortait les couteaux pour se les foutres sous la gorge, Oméga vivait toujours dans son hub du vice et du crime. La Bible avait eu tort : Sodome et Gomorrhe surpasseront Jérusalem.

- La patronne est toujours avec sa poule ?
- Ça va faire une heure...
- Ils ont vraiment que ça à foutre ? Bande d'obsédés...

Anton et Kyre s'arrêtaient devant ce qui était une sorte de restaurant, très propre. Sûrement très propre car il y avait un krogan dans l'entrée pour assurer la sécurité.

- Je t'offre un truc ?
- Ouais, pourquoi pas.

Anton se décida à entrer le premier, laissant Kyre lui donner une tape amicale aux fesses.

Ce dont les deux énergumènes parlaient, la patronne et sa poule, c'était de Shoran, la meneuse des Ravageurs, et d'Abel Sajko, son nouveau bras droit. Eux aussi étaient devenus proches par les circonstances... Rhys, son homme de main, avait été massacré par une vingtaine de personnes qui portaient des armes blanches. La vengeance des Ravageurs fut horrible : Une gigantesque rafle s'opéra dans les bas-fonds de la station, conduisant à des affrontements armés. Mais une information parvint à la turienne. Jikew, son Drell, avait ordonné le coup après avoir reçu des avances financières d'entreprises... Sajko avait retrouvé le drell alors qu'il s'était enfuit sur la station de Haratar, et l'acheva. Personne n'avait su comment la turienne avait obtenu l'information. Mais en tout cas, Abel venait d'avoir une belle promotion lorsque les sièges étaient vides. Et il avait montré toute sa capacité et son intelligence : En 9 mois, il rétablit l'ordre dans toute la station, qui marchait dans les clous, selon la volonté d'Aria, même si la tension était toujours à son comble. Pour cela, Abel avait utilisé la carotte et la cravache. La carotte, c'était se démerder pour faire revenir la nourriture, de l'eau propre, des médicaments, et un peu de commerce, dans une certaine mesure... La cravache, c'était des hommes comme Anton qui n'hésitaient pas à rafler et exécuter publiquement les dissidents.

Mais là, pour l'instant, c'était d'une autre cravache que Shoran se satisfaisait.

- Ah ! T'aimes ça, mon cochon ?

Shoran posait un de ses genoux sur les reins d'Abel. Celui-ci était allongé sur le ventre, la tête enfoncée dans le matelas. La belle turienne, un large sourire dressé, passait ses griffes placées dans des gants noirs sur le dos de l'homme.

- Hmm ? Je t'entends pas...

Elle leva un peu le dos, avant d'utiliser la petite cravache en cuir qu'elle gardait entre ses jambes. L'empoignant dans sa main gauche, elle prit un peu d'élan avant de le frapper contre les fesses de son humain. Celui-ci trembla et gémit très légèrement.

- Ah-ah... Allez, fait pas chier, retourne-toi...

Elle planta ses griffes dans la nuque d'Abel, qui souleva la tête. Très lentement, elle le fit basculer un peu de côté, décollant son ventre du lit. Elle leva la cravache, puis l’abatis sur les bourses de l'humain, plusieurs fois.

Dans un registre plus intéressant, Anton et Kyre étaient maintenant attablés. Le serveur leur filait de la bonne nourriture, faite de poissons de Lorek. L'Hégémonie avait été méchamment virée de la colonie, une humiliation pour Argonar, qui avait appelé le Conseil pour réagir. En direct, et devant le monde entier, on vit Hackett, Victus, Tevos et Esheel pris d'un fou rire. Ce n'était pas une blague : Les 4 avaient éclaté de rire, pleurant et se tenant les côtes. « L'ambassadeur » butarien fut même menotté sitôt qu'il eut quitté la salle, car il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour terrorisme.
Kyre prenait les couverts de manière élégante, le petit doigt relevé, et touilla dans son assiette comme une duchesse. Anton, lui, attrapa le poisson avec les doigts et se le mit au fond du gosier, comme un phoque grignotant du hareng fumé. Les 2 paraissaient mignons lorsqu'ils se nourrissaient, c'était bien un des rares moments.

- Alors, alors, mon amour... Comment va ta vie ?
- Tout baigne. J'ai repeint les murs de mon appart'.
- Ooh... Il faudra que tu m'y invites un jour ou l'autre... Je pourrais t'aider à faire les draps...

Kyre fit un mouvement saccadé de sourcils. Anton, lui, se contenta de manger son poisson.

- Je sais faire mes draps. J'ai pas 4 ans.

Kyre leva les yeux au ciel. Cela faisait 2 ans qu'elle draguait Anton, mais celui-ci n’avait même pas l'air de réagir.

- Oui... Oui tu sais faire tes draps.

Elle soupira avant de poser ses couverts. Elle s'étira en baillant, et, sous la table, croisa ses jambes avec celles du butarien.

- Ah, tu es tellement mignon, mon chaton... Dis-moi, tu comptes faire quoi ce soir, après le service ?
- Je vais me mater un film. Un bon documentaire sur la vie des Pandas terrestres.
- Ah ?
- J'adore ces petites bêtes, avec leurs gros yeux noirs et leur ventre blanc joufflu. J'ai envie de leur faire des poutous sur le ventre...

Kyre semblait étonnée.

- Hun-hun... Je vois... Chacun son truc.
Moi, tu vois, je pense que je vais aller me faire du shopping. M'acheter une robe et des talons... Tu crois que le noir irait avec mes tentacules ? Je trouve que j'ai grossi en plus... Tu en penses quoi, toi ? Hmm ? Tu trouves que je suis grosse ? Oh, je mange trop ces derniers temps... Tu as entendu parler du bar qui a ouvert ? Ishra y est allée, elle a adoré. Moi je comprends pas trop le problème avec les Elcors, si c'est le canon qui leur gène ils ont qu'à le faire enlever...


Alors que Kyre était en train de saouler Anton, le butarien terminait son assiette. Il observait les autres personnes présentes dans le restaurant, quand il aperçut un vortcha patibulaire...

- Haaan... Tu aurais dû être là. Elle est salope, c'est pas possible... Tsss... Elle cherche toujours à aguicher tout le monde... Son mec, en plus, c'est un vrai fragile. Toujours à chialer et à lui dire des poésies... Ah ! Tu te rends compte ? Quel fragile ce turien... Hmm, plutôt bon ce poisson. Toi tu en penses quoi Anton ? Tu parles pas beaucoup. Je suis allé voir « Intouchables » au cinéma. Et c'est quand même-
- A TERRE ! IL EST ARME !

Anton se leva de sa chaise, et sauta sur Kyre pour la projeter hors de la table. Les balles fusèrent au-dessus d'eux, faisant hurler les autres clients.

- DU SANG ! FAITES COULER LE SANG !

Le vortcha donna un coup de pied dans une asari, la faisant reculer, avant de la viser et de la cribler de balles.
Anton était couché sur Kyre.

- T'as rien ?
- Oh... Anton...

La poitrine de l'ardat-yakshi était écrasée sur le torse musclé et transpirant du butarien. Leurs visages étaient tout proches l'un de l’autre. Leurs yeux s'entre-noyaient et le silence semblait régner tandis que les deux amoureux s'enlaçaient sur le sol.

- Anton...
- Oui ?
- CASSE-TOI PUTAIN !

L'ardat poussa Anton, se leva, et utilisa sa biotique pour projeter le vortcha à travers le restaurant. Celui-ci heurta un autre tueur qui venait d'entrer, et les deux traversèrent la fenêtre pour s'écraser dans la rue.

Un Krogan portant un fusil à pompe vit les 2 vortchas s'écraser. Immédiatement, il injecta un nouveau chargeur thermique dans son arme.

- Trouvez-les. Tuez-les !
- OUI CHEEEF !

Une douzaine de vortchas entouraient le restaurant, leurs canons pointés vers l'intérieur, où plusieurs clients s'échappaient. Ils ne semblaient pas intéressés par eux. Ils étaient là simplement pour Anton et Kyre.

Pendant ce temps, Shonan passait sa main sur le cou d'Abel, et l'étranglait légèrement alors qu'elle faisait des mouvements de hanches au-dessus de lui pour sentir la dague de l'humain.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeMer 04 Fév 2015, 15:44
Acte I, scène 528 février 2206 Station Oméga
Abel Sajko █ Anton Ardak █ Kyreshol Venterra █ J'Ango Garnar █ Liam Harwick
Ravageurs
Domination


- EN AVANT, EN AVANT !
- AAARGH
- CONTINUEZ A POUSSER !
- HOMME A TERRE !
- TUEEEEEEEZ-LEEEEES !


Les vortchas continuaient de pousser à travers la porte. Plus téméraires que courageux, pour le coup... Kyreshol, enragée, en attrapa un avec ses pouvoirs biotiques, avant de le balancer sur ses camarades. L'un d'eux traversa la fenêtre, effectua une roulade, et tira sur l'ardat. Sa barrière biotique résista aux projectiles, après quoi elle manipula l'élément zéro pour le soulever au-dessus du sol, le laissant se débattre.

Anton, lui, prenait un fusil qui était tombé sur le sol : Un M-15 Vindicator. Il aligna le canon vers la tête ridicule du vortcha, pressa la détente, et une rafale de trois balles vint réduire son crâne en bouillie rougie.

- ILS ONT MASSACREEEEE NOS HOMMES !
- ESPECE D'ENFOIRES !


Anton et Kyre se mirent à couvert, chacun derrière une table. L'asari gardait un pistolet, le butarien plaça un nouveau chargeur thermique.

- Putain de vortchas !
- Ça va, Kyre ?
- Ouais, ouais, ça va...
Merci...

- De t'avoir sauvé la vie ? Mais c'est tout naturel, très chère.

Anton cligna avec deux de ses 4 yeux. Kyre leva les siens au ciel. Ils auraient pu continuer à s'amuser, quand quelque chose fut jeté à l'intérieur, et on entendit un roulement métallique. Anton s’allongea pour observer.

- FAIT CHIER ! GRENADE !

Anton se leva, probablement pour courir. Mais Kyre se jeta sur lui. L'explosion fit voler des débris au-dessus d'eux. L'ardat venait de lui sauver la vie en formant une barrière autour d'eux. Après une fraction de secondes à se remettre du choc, elle aida Anton à se relever.

- Putain ! Merci !
- Tout naturel chaton ! Mais ils vont revenir !
- Ok... On se casse par l'arrière-salle.

Anton ouvrit la voie. Le fusil en main, il traversa la salle du restaurant, jonchée de balles, de débris et de quelques cadavres, jusqu'à arriver dans la cuisine. Quand il ouvrit, il découvrit le chef galarien, accroupi en position fœtale avec le reste de son service. Peu importe. Tel un militaire, Anton posa son dos sur le mur adjacent à une porte. Kyre, armée d'un pistolet, visa. Anton décolla son dos, asséna un gigantesque coup de pied à la porte, sans grand effet.

- T'es sérieux ?
- Oh, la ferme...

Anton leva son omni-tool et ouvrit la porte, qui coulissa brusquement. Le butarien fit un pas à l'extérieur, visa à droite, puis à gauche. Ils étaient dans une toute petite salle de stockage. Les deux compères la traversèrent, tandis qu'on entendait des pas rapides de mercenaires vortchas qui approchaient.

- Qu'est-ce qu'ils foutent là ces tarés ?! Qui les payes pour nous buter ?
- C'est pas important. Ce que je veux savoir, c'est si Abel et Shoran sont en sécurité !
- Ouais, ce serait con que les mecs qui signent notre chèque soient bouffés.
- Allons dans un endroit sûr et tentons de les joindre !

Ils arrivèrent vers une autre porte. Encore une fois, ils l'ouvrirent prudemment. Celle-ci donnait vers l'extérieur, dans la rue. Ils commençaient à sprinter, loin du restaurant, quand une navette s'approcha face à eux. Quelques vortchas tarés sautèrent, tandis que le groupe du restaurant arrivait dans leur dos.

- Fait ièch !

Kyre balança des attaques biotiques pour les jeter au loin, tandis que Anton alignait quelques-uns avec son Vindicator. Ils n'avaient pas le temps. Manœuvrant rapidement, ils foncèrent dans une autre ruelle, juste en face, Kyre en tête. Ils traversaient sous les maisons de quelques badauds, les vortchas tarés continuant de les suivre en hurlant. Ils ne portaient pas d'armures, ou de boucliers cinétiques, mais ils étaient tout de même sacrément dangereux. De la brutalité pure... Le plan d'Anton était de les semer. Mais comment pouvait-on semer ce genre de tarés.

L'asari s'arrêta brusquement au bout de la ruelle, quand elle vit autre chose arriver. Un gigantesque Krogan, qui gardait un fusil à pompe dans une main, bien en évidence, accompagné de deux humains gardant des lances-flammes Firestorm.

- Putain de journée, je te dis...

Kyre se retourna, cassa une fenêtre à côté, et se jeta à l'intérieur, tandis que Anton ouvrait le feu sur le Krogan. Celui-ci ne réagit même pas. Les balles étaient bloquées dans son bouclier cinétique, et l'énorme bête ne sourcillait même pas. Au contraire. Sitôt Anton avait traversé la fenêtre pour rejoindre son amie, celui-ci fit deux gestes simples à ses humains. Ils alignèrent leurs lances-flammes sur le bâtiment, et les déchaînèrent.

Anton et Kyre rampaient sous les gigantesques crachats de flammes. Le bâtiment dans lequel ils étaient sembler être une sorte de débarras, avec plein de meubles. Dans tous les cas, les flammes anéantirent les fusibles et les connexions, et d'un coup, toutes les lumières du bâtiment s'éteignirent.

Une fois avoir quitté la pièce, les deux comparses se soulevèrent, et allèrent se cacher derrière un bout de meuble. On frappa à la porte. De grands coups, suivit d'une grosse explosion. Plusieurs personnes entraient, des lampes torches sur leurs pistolets, et éclairaient la pièce. Trois humains, deux turiens, un butarien, quatre vortchas... Tout un tas de personnes aux armes et armures hétéroclites.

- Déploiement !
- Faites gaffe aux flammes les mecs !
- Je passe devant.


Un fusil sembla pointer devant leur couverture. Kyre l'attrapa, le poussa, et se retrouva nez-à-nez avec un des mercenaires.

- Salut sexy...

C'était un turien. Kyre lui fit un clin d’œil tout en continuant à baisser le canon de son arme. Elle posa une main sur la mandibule du jeune homme. Les pupilles de l'asari se dilatèrent, donnant l'impression d'être entièrement noires. Le turien était totalement sous son contrôle.
Anton eut un sourire sadique alors qu'il observait le turien retourner auprès des siens. Les 3 humains se retournèrent quand ils le virent s'approcher un peu bizarrement.

- Qu'est-ce qu'il y a ducon ? T'as trouvé quelque chose ?


Le turien leva l'arme et commença à tirer sur eux, provoquant des hurlements et les faisant partir en courant. Anton fit le tour, profitant de la diversion ainsi effectuée. 2 humains étaient à terre. L'humain restant, l'autre turien, et un vortcha se levèrent pour pouvoir achever leur ancien « collègue ». Ils n'avaient pas vu qu'un butarien venait de les prendre à revers.

- EH LES INFERIEURS ! DEVINEZ QUI EST VOTRE MAÎTRE ?!

Ils bougèrent leurs têtes. Le butarien jeta une grenade puis distribua plusieurs décharges. Tous mourraient en une fraction de seconde. Les derniers survivants, des vortchas, en plein milieu de la salle, se trouvaient maintenant sous le feu d'une ardat-yakshi biotique et d'un mercenaire ultra-compétent.
Inutile de dire qu'ils ne survécurent pas bien longtemps et que Kyre et Anton furent libres de quitter le bâtiment en courant.

Anton profita d'un moment de calme, alors qu'ils sprintaient à travers un marché bondé de monde, pour faire un appel avec son omni-tool.

- A tous les Ravageurs, ici Ardak ! Nous sommes attaqués par des salopes de vortcha ! Je vous envoie ma position !
Le boss est en danger, alors dites-vous que si vous venez, vous allez avoir une belle prime ! Ah-ah !


Kyre poussait les gens qui restaient sur sa route, jusqu'à ce que les comparses se retrouvaient en pleine rue, publique, à s'arrêter deux minutes pour souffler. Ils en avaient bien besoin, après la course effrénée.

- Tu... Tu devrais pas... Appeler Abel ?
- Je vais tenter de le joindre !

Pendant ce temps, dans une chambre d'hôtel d'Oméga, Abel Sajko était menotté au lit, un ball-gag dans la bouche, tandis que Shoran lui griffait le torse tout en étant au-dessus de lui. Abel tremblait, suait, et lâchait des gémissements cachés par la boule entre ses dents. Cela faisait un bout de temps qu'ils étaient là-dedans, et maintenant que Shoran avait... Ahem... Fait son affaire, elle n'avait plus beaucoup d'intérêt.

- Aaah... Je vais prendre une douche. Tu t'enfuis pas, hein ?

Elle lui fit un clin d’œil en ricanant, avant de se soulever, passant sa jambe juste sous le nez de Sajko, puis alla s'enfermer dans la salle de bain. On entendait l'eau couler.
Abel entendit un appareil sonner. Il tourna le regard vers sa droite pour voir un écran, avec un message urgent d'Anton Ardak.

« De : SexyButarienDu50 :
@AbelLeBoss où t'es ?!!!!!?! #Urgence »

C'était la chaîne des Ravageurs. Et avec l'attaque, ça semblait actif.

« De : Les_Serres_Krogannes :
J'arrive les coupines !:DDDDD #AntonAttaqué »
« De : LePro-Liam :
@SexyButarienDu50 Je vais venir les mecs. Préparez le barbeuc. »
« De : GénéralVarto
lol ! Les chiens-chiens d'Aria se font attaquer :') #AntonAttaqué »
« De : Eclipse_Officiel
@AbelLeBoss Alors ça bosse dur sur Oméga ? Ahah ! #AntonAttaqué »
« De : GénéralVarto
@Eclipse_Officiel +1 »
« De : mimiasari
Ooooh nooooon... Kyre-choupette est attaquée :'((((((((( #AntonAttaqué »
« De : Les_Serres_Krogannes :
2 vorcha tuez depui mon arrivé. Tro b1 !:DDDDDDDD #AntonAttaqué »
« De : SexyButarienDu50
@AbelLeBoss Put1 mec t'as des vortchas dans ton hôtel ! Prépare ton fliiiingue ! »
« De : AsariFatale :
Selfie avec SexyButarienDu50, posé en train de tuer des chieurs. [FICHIER JOINT] »
« De : Les_Serres_Krogannes :
Jador le bruit kan ils meurent. LOOOOOOL :DDDDDDDDDDD »

Abel comprit, avec les messages de SexyButarienDu50 Anton Ardak qu'il était en danger. Il commença à hurler, malgré son ball-gag. Mais malheureusement, la turienne ne semblait pas entendre. Possiblement car l'eau était en train de couler. Peut-être tout simplement pour se moquer de lui.
Abel leva la tête pour observer les barreaux auxquels il était accroché. Il donna un coup. Ça allait être dur...

Pendant ce temps, toujours poursuivis, Anton et Kyre fonçaient vers un réseau de transport d'oméga. Pendant l'occupation d'Oleg Petrovsky en 2186, le général avait installé, pour rapidement faire passer ses troupes, des trains attachés de grosses navettes qui traversaient toute la station. Aujourd'hui, ce mode de transport était assez comparable au métro du XXIe siècle. Ça puait, et c'était bondé de monde. On entendait les pas lourds et rapides des divers protagonistes de la bataille faire écho dans la station.

Kyre et Anton sautèrent sur les « rails ». En réalité, c'était juste un trou dans lequel on foutait les navettes... Ils traversèrent, en courant, jusqu'au prochain arrêt, où ils remontèrent. Il y avait quelques escaliers, qui menaient vers la surface. Alors qu'ils commençaient, quatre mercenaires arrivèrent. Ils visèrent le duo, qui se prépara à recevoir des balles, quand...

- DES NOISETTES PUTAAAAAAAAAAAAAAIN !

Ils se retournèrent. Le premier reçu un énorme coup de pied de krogan dans la gueule et fut projeté. L'autre reçu un coup de fusil à pompe. Pas des pellets de fusil à pompe, non ! Le krogan utilisa son arme comme un club de golf pour briser les dents d'un mercenaire humain, qui dévalait alors les marches de l'escalier. Le krogan utilisa alors son arme « normalement » pour anéantir un vortcha à bout portant. Le dernier, qui allait tirer sur l'énorme bête, fut abattu froidement par Anton.

- J'Ango... Putain...
- Salut les amiiiiiish !

J'Ango Garnar. C'était difficile de se dire qu'un sociopathe comme lui pouvait être le chef des serres. Toujours agréable, il semblait être un bon enfant, appréciant le lait chocolaté, les dessins animés et être bordé quand il allait au lit.
Garnar était également le meilleur tueur que les Ravageurs avaient.

- Coucou Kyre-chérie, salut Anton d'amooour !
- Où est Abel ?
- Son hôtel est juste en face ! Dépêchons-nous, j'ai vu du mouvement !

Alors que Kyre et Anton le dépassaient, J'Ango ne les suivit pas.

- Tu fais quoi mec ?
- J'envoie un message.

« De : Les_Serres_Krogannes :
Je suis avec @SexyButarienDu50 et @AsariFatale. On va sauver @AbelLeBoss looool :DDDDDDDDD »

Pendant ce temps, Abel Sajko se démenait pour péter le barreau en fer auquel il était accroché. Il entendait, dans le couloir d'en face, des bruits de bottes. Il ne voulait pas crever comme ça, nu, avec un ball-gag au fond de la bouche. Déchaîné, il arriva, avec assez de force, à faire sauter le barreau.
Le tenant fermement entre ses mains menottées, il se souleva hors du lit et s'approcha de la porte. Celle-ci s'ouvrit, montrant alors un turien dont les yeux furent grands ouverts, surpris de voir... ça.

Abel lui fila un énorme coup avec la barre en fer. Il lui donna un coup de pied dans le ventre, le faisant reculer. Puis, il prépara sa barre comme une lance, et lui enfonça droit dans la bouche, suivant le mouvement. Le turien se trouva empalé. Maintenant dans le couloir, Abel observa à sa gauche, pour voir deux turiens qui le visaient.

Abel tira la barre en arrière, et utilisa le turien comme bouclier humain. Le tueur en devenir était transpercé par ses collègues, tandis que Abel s'écrasait sur le dos, le corps au-dessus de lui.

Un des turiens s'approcha, le fusil bien en évidence. Il se préparait à tuer Abel. Une balle traversa la fenêtre de l'hôtel, et le mercenaire originaire de Palaven s'écrasa à terre. Son collègue n'eut pas le temps de réfléchir que lui-même fut immédiatement tué.

Liam Harwick était allongé sur le toit d'un bâtiment en face de l'hôtel, avec un fusil M-97 Viper dans la main. Lui aussi envoya un message.

« De : LePro-Liam
G sauvé @AbelLeBoss. A quand ma prime ?! »
« De : GénéralVarto
lol les toutous d'Aria se battent pour le nonoss :') »
« De : mimiasari
Gogo team #AriaOméga »

Anton, J'Ango et Kyre se retrouvaient maintenant juste devant la porte du couloir. Ils la défonçaient, et voyaient les 3 corps de turiens allongés sur le sol. L'un d'eux bougea, et un homme en sorti.

- Eh ! Vous ! A terre espèce de... De...Putaaaain...
- Oh Déesse...
- Moi ça me plaît.

Les 3 Ravageurs voyaient leur patron, nu, couvert de sang bleu, un ball-gag dans la bouche. Il faisait des gestes rapides tandis que Anton s'approcha pour lui retirer les liens aux poignées et que Kyre, le visage dégoûté, lui passa un manteau sur les épaules.

- Oh sa race ! Merci les mecs !
- Patron, sauf votre respect... Mettez un pantalon. Vite.
- Heeu... Oui. Oui, bien sûr.

Shoran sorti de la salle de bain, une serviette autour des hanches, en fredonnant. Quand elle aperçu les 3 Ravageurs et Abel juste devant la porte, elle hurla et recula.

- Salut patronne.

Shoran croisa les épaules, et claqua sèchement des mandibules.

- Que... Qu'est-ce que vous faites ici ?!
- Patronne, vous avez pas entendu ? Plein de mecs sortis de nulle part essayent de vous tuer. Maaais... Il semblerait que vous vous amusez...

Abel était en train de refoutre son pantalon, puis attrapa un pistolet.

- Il faut qu'on parte d'ici !

La voix de Liam Harwick résonna sur l'omni-tool d'Anton.

- Hmm... Les gars ? Les renforts sont en train d'arriver. Il semblerait que vos assaillants sont en train de se replier. Ils ont pas de queue... Par contre, je vois celle d'Abel. Eh eh.

Abel tirait la tronche.

- Bon, heeeu... On va vous évacuer. Et vite.
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeMer 04 Fév 2015, 22:12
Acte I, scène 628 février 2206 Shanxi, colonie humaine
Agent Lleyton Benam █ Agent Tricia Pearson █ Lieutenant Adrien Annaz
Superviseurs du SSC / 11e division de frontière
Les experts


C'était l'odeur du café qui le répugnait le plus. Il était au milieu de la luxueuse pièce, grande, debout près d'une fenêtre dans son bel uniforme de cérémonie. Avec lui, deux gigantesques huiles : Le général du IIIe corps, et celui en charge du 11e régiment de frontière et par extension gouverneur de Shanxi.

Adrien Annaz était encore sous le choc de ce qu'il avait vu. Tout se bousculait dans son crâne. L'attaque, le sang, les explosions, le choc, la mort de Fermi... Il ne se rappelait pas de tout ce qui s'était passé entre le moment où il avait été frappé dans la navette et ce matin. Le blackout complet. Comme s'il s'était réveillé d'un profond sommeil.

Arturo Fermi était un jeune homme plein de vie. Il n'avait pas de conjointe, juste un frère cadet et une sœur aînée. C'était un élève officier brillant, l'un des premiers de sa promotion. Toujours souriant, toujours sympathique, il restait quelqu'un d'efficace. Un technicien plus qu'un officier meneur d'homme, quand même... Mais il aurait sans doute était un homme brillant. Un véritable atout pour l'Alliance et pour l'Humanité.
Qu'est-ce qu'il allait dire à la famille de Fermi, putain ? Il avait peur d'affronter leur regard, il craignait qu'on lui demande pourquoi Fermi était en vie et pas lui...
Et les autres ? Et Martin ? Et Versailles ? Et tous les autres...

- Alors, Annaz, vous leur avez mis bien profond, hein ! Je l'avais dit : Avec le 11e, pas d'inquiétude, ils ne se laisseront pas faire !

Annaz restait droit, le regard vite, le torse bombé et les épaules en arrière. Le général posait une main sur l'épaule de son inférieur.

- Vous... Vous saviez ce qui nous attendait, mon général ?

La voix du lieutenant était tremblante. Mais ce ne fut pas lui qui répondit. Ce fut l'autre officier, celui en charge de tout un corps.

- On avait quelques doutes, lieutenant. Ce que mon collègue veut dire, c'est que... La DSRMI nous avait mis en garde d'un afflux de cargos non-contrôlés il y a trois jours...

Annaz était incapable d'observer les deux officiers. Ses yeux commençaient à devenir légèrement humide sous le coup de la colère. Il continuait de regarder droit devant lui, terrifié.

- Alors... Pour...Pourquoi n'ai-je pas été averti ?! Il s'agissait d'une simple patrouille et nous sommes tombés sur un véritable peloton !
- L'information ne nous semblait pas importante à ce moment. Elle n'était pas vérifiée. Nous n'avions aucune raison de croire qu'il était possible de voir un tel déploiement de troupes sur l'un de nos mondes...

Annaz mordait ses dents entre elles. Il était en rage.

- Vous aviez une information extrêmement simple à me faire parvenir ! Nous aurions pu prendre les mesures nécessaires pour nous protéger ! Combien d'hommes auriez-vous pu sauver juste en prenant la peine d'utiliser votre omni-tool ?!
- C'est la guerre, Annaz. On ne fait pas d'omelettes sans casser d’œufs !
- J'étais l'ami d'un de ces œufs, général. Fermi comptait pour moi plus qu'un frère.

Le général posa ses deux mains sur l'épaule du lieutenant.

- Dieu veille sur lui, mon bon Annaz... Nous tenons enfin pour preuve que nous ne pouvons plus faire confiance à tous les turiens à présent... C'est le plus important !
- JE VAIS VOUS MONTRER CE QUI EST IMPORTANT, POUR MOI, TOUT DE SUITE !

Annaz attrapa le général par le col d'une main, et lui assèna un gigantesque pain de l'autre.

-----------------------

La navette du vaisseau se dirigeait lentement mais sûrement vers le petit village perdu dans les montagnes de Shanxi. Le pilote de la navette (Qui était également le cuisinier, le responsable de l'équipement, l'officier de la sécurité et l'agent d'entretien du vaisseau) n'avait pas grand-chose à faire, étant donné que tout son trajet était indiqué sur son tableau de bord. Les superviseurs étaient dirigés par l'armée, tandis que les recherches des turiens assaillants se poursuivaient.

- Agent Benam ? On arrive dans 3 minutes.
- Merci, Bernie.

Puis, Lleyton sourit.

- Eh eh, ça rime. T'en penses quoi Tritri ?

Tricia semblait un peu endormie.

- C'est... Un bon jeu de mot.
- Un peu que c'est un bon jeu de mot ! C'est mieux que tes sous-entendus de culs que tu me sors tout le temps ! Putain, quelle cochonne tu es.

Puisqu'ils étaient ensemble, autant bosser. Il fallait justifier son salaire. Benam alluma son omni-tool et afficha une carte de la planète sur laquelle ils étaient.

- Shanxi, hein ? Putain de symbole. Pas étonnant que Dimnleir a voulu faire une attaque là. Un énorme symbole. Presque un demi-siècle depuis qu'on a été attaqué... Et tu te rends compte ? Crétins d'aliens. Ils sont là depuis des siècles, nous 50 balais, et on est la première puissance de la galaxie.
Tu savais que le père de Dodole, le putain de PM de l'Alliance, a passé l'arme à gauche ici même ? Je me demande si c'est pas une basse vengeance directe en plus...

- Roy a été le prisonnier de Dimnleir... Et je me demande si-
- Roy ?! Mais putain, tu commences à me casser les burnes avec Roy ! Personne en à rien à branler de Roy ! Putain, tu fais chier connasse !

Benam se leva et donna un coup de pied dans son siège.

- Pas vrai ! Sale pute !

La navette commença à descendre, soulevant le sable.

- Agent Benam ? Nous sommes autorisés à nous poser.
- Génial, Bernie-boy. On se revoit plus tard.

Le vaisseau s'écrasa par terre, et les portes s'ouvrirent. Tricia et Lleyton descendaient. Au loin, deux humains étaient en train de les observer.

- C'est les deux agents qu'ils nous envoient ?
- Oui... Malheureusement.
- Agents Benam et Pearson... Oh, je la sens mal...
- Benam est un inepte violent et idiot. Pearson est une nymphomane patentée. Et ils sont le meilleur que la Citadelle puisse offrir.
- Du moment qu'ils restent en arrière, je devrai pouvoir m'arranger. Merci pour tout, commissaire Thrax.


Les deux se serraient la main, et l'un des humains s'éloigna.

Tout autour du village, des tas de policiers et d'experts, équipés de beaux omni-tools d'investigation, triaient, collectaient, et ramassaient autant de preuves et d'informations que possible. Des armes, des chargeurs thermiques, des traces de pneus, de pas, des gouttes de sang...

Pearson et Benam s'approchaient de quelqu'un qui leur faisait dos. Un homme gigantesque. Un humain, c'est sûr... Mais il devait mesure plus de 2 mètres de haut. Lleyton s’avança et s'éclaircit la gorge.

- Agents Benam et Pearson, superviseurs du SSC. Nous avons été envoyés ici pour contribuer à l'enquête.

L'humain se retourna très lentement pour faire face aux deux policiers. Ce qu'ils virent, ils ne s'y attendaient pas.

L'homme portait une armure intégrale bleue-noire, qui lui couvrait toutes les parties de son corps. Il avait un plastron rempli de décorations, d'insignes, et du superbe symbole « N7 ». On ne voyait pas son visage. Il était caché derrière un gigantesque masque à gaz avec un respirateur. Les mots qui sortirent de cet énergumène étaient brouillés, comme la voix d'un turien.

- Je suis le capitaine Avram Marinko, direction de la sécurité et du renseignement militaire interstellaire.

Lley et Tricia se regardèrent mutuellement. Cet homme ne leur inspirait pas confiance. C'était un colosse gigantesque, qui ne dégageait que de la peur. Il pencha lentement la tête de côté.

- Je... Ahem. Capitaine, nous aimerions aider.
- Vous n'avez rien à faire ici.

Avram observa les 2 énergumènes. Un profond dégoût montait en lui à leur vue. Il se retourna et commença à marcher, les mains dans le dos, faisant de grands pas élancés. Les 2 superviseurs étaient silencieux un moment, avant de réaliser comment ils étaient méchamment ignorés. Ils collèrent aux basques du capitaine.

- Monsieur. Le conseil nous a appelé pou-
- C'est une zone de guerre, agent Pearson. Vous ne m'êtes d'aucune utilité.
- Alors faites-nous un rapport, que nous puissions vous aider !

Avram soupira, son souffle audible à travers son masque. Il s'arrêta juste en face des maisons criblées de balles, avant d'allumer son omni-tool. Il transmit automatiquement tous les renseignements aux deux hommes, avant de leur faire un résumé rapide.

- La patrouille des lieutenants Fermi et Annaz avait bien commencé. Puis on a rapporté qu'un des leurs a été pris à part et tué. Après que la menace ait était dispersée, ils ont découvert 4 camions entourant leur base. Les marines se sont retrouvés divisés en deux groupes. L'un a été vite anéanti. L'autre a un peu résisté... Lorsque nos gunships sont arrivés, ils ont été endommagés par des missiles, nous empêchant de massacrer les assaillants. Seuls 3 hommes ont pus être évacués. Tous les autres ont été tués. Enculés de turiens... On aurait dû les laisser crever sur Palaven il y a fort longtemps...

Tricia voulu ramener son grain de sel.

- Vous n'avez pas entendu le premier ministre ? Il ne faut pas faire d'amalgames.
- Ah-ah, c'te blague ! Je suis sûr qu'en ce moment même Dole s'arrange pour infiltrer la Hiérarchie. Mais, qu'importe...
Je n'ai pas besoin de vous.


Benam mit ses mains dans le dos en observant le village.

- Dites-moi, capitaine... Si vous voulez que nous vous aidions, aidez-nous en retour : Quelle est la force estimée du contingent qui a attaqué les militaires ?

Avram se retourna. Il était surpris par la question.

- Ah... Vous voyez, quand vous vous forcez, vous pouvez poser des questions pertinentes.
Nous n'avons pas de moyens clairs et précis pour faire des estimations. Néanmoins, les gunships avaient des caméras sur elles... La DSRMI est en ce moment-même en train de les analyser. Dans tous les cas, les premiers éléments, c'est ça : 4 camions, un peloton de 40-50 turiens bien équipés. Et surtout bien entraînés... Ils ont su parfaitement quand et comment utiliser leurs armes lourdes.

- Combien ont été neutralisés ?
- 24 cadavres tués pendant l'attaque. Ensuite, la purge a plutôt bien été menée. 12 turiens ont été retrouvés et tués pendant qu'ils résistaient à l'arrestation. On continue de faire des recherches à travers la montagne. Grâce à ces mecs derrière moi.

Benam observa les gens que le capitaine pointait. De jeunes hommes en armure.

- Conscrits ?
- Eh ouais.

La réforme militaire de Joshua Gordon, commencée en 2201, avait instauré un système de conscription « d'urgence » basée sur un service militaire. Rien à voir avec le service des turiens. Néanmoins, toutes les planètes devaient financer un service court et régulier d'une partie de sa population, justement pour les situations où on aurait besoin de renflouer les rangs de l'armée. Comme une attaque de pirates, d'une nation étrangère, un acte terroriste, une catastrophe naturelle, ou bien une armée de robots conscients qui veulent moissonner tous les êtres organiques... Gordon avait défendu sa réforme, honteusement impopulaire et coûteuse, en arguant que des millions de vies humaines auraient pu être sauvées ainsi.
Et pour Thomas Dole, cela avait un énorme impact diplomatique : Seul 3,5% de la population humaine servait dans l'armée de l'Alliance, et cela comprenait les troupes d'active, de réserve, et tout le personnel auxiliaire, y compris les gendarmes, policiers et gardes des colonies et États humains qui pouvaient être mobilisés. Mais une seule signature du premier ministre, et l'Alliance devenait automatiquement la première armée de la galaxie en terme d'effectifs. Tout un tas de chair à canon à déployer sur toutes les planètes de l'Alliance... De quoi donner des sueurs froides aux autres gouvernements.

Dans le cas présent, Thomas Dole avait signé un décret de mobilisation partielle. Il n'avait rencontré aucune résistance : De nombreux habitants de Shanxi étaient allés volontairement devant les casernes pour s'équiper. À présent, l'armée avait un bon paquet de troupes pour aller à la recherche des turiens.

- Mais bon, c'est pas les turiens dans les montagnes qui m'inquiètent. On craint que nombre d'entre eux ce sont cassés vers la ville... Il y a une forte concentration de turiens dans le spatio-port. M'enfin. Je vous passe les détails.
- Les soldats survivants, ils ont été interrogés par vos services ?
- Malheureusement, non. L'un d'entre eux est dans le coma. Un autre a son pronostic vital engagé. Et le dernier, le lieutenant Annaz, est en détention pour avoir frappé son général de division.
- Carrément ?
- Ouaip.
- On aimerait aller lui parler.
- Ah ! Bonne chance pour convaincre les huiles. Même moi ils ne veulent pas. Ma foi, si vous y arrivez, vous aurez rendu un grand service...

L'encasqué tapota sur son omni-tool.

- Voilà mon numéro. Gardez le contact avec moi, et je continuerai de vous envoyer des informations.
- Merci, capitaine.
- Ne me dites pas merci. C'est tout naturel, entre enquêteurs...

Difficile de savoir s'il était atrocement ironique, ou honnête. Dans tous les cas, il se barra, laissant les 2 inspecteurs rentrer dans leur navette sans même accéder au village.

Leur nettoyeur des chiottes en chef les attendit.

- Monsieur ?
- On se tire. Amène-nous à l'avant-poste Williams. Et pense à acheter du déo pour les chiottes, j'ai presque été asphyxié quand je suis passé après Tricia...
- Oui monsieur.

-----------------------

Benam et Tricia attendaient tranquillement dans la cour du bâtiment. 3 militaires descendaient les escaliers. Aucun n'était menotté, mais l'un d'eux semblait avoir bien morflé. Il était en bel habit de cérémonie. Ce devait être le lieutenant. La police militaire, par preuve de respect, et peut-être sous les ordres du général, qui était assez conciliant, n'avaient pas voulu le traiter comme un prisonnier.
Benam et Pearson avaient réussi à le convaincre à leur laisser Annaz. Il préférait bosser avec le SSC que les Renseignements Militaires de l'Alliance... Ce qui était assez compréhensible, en sachant à quel point les RMs étaient paranos.

Le lieutenant, sitôt au milieu de la cour, fut salué par les 2 soldats, qui retournèrent dans leur bâtiment.

Tricia et Lleyton s'approchèrent du militaire.

- Lieutenant Annaz ? Agents Pearson et Benam, du SSC. Nous voudrions vous poser quelques questions.

Annaz sorti une cigarette de son costume, la plaça dans sa bouche, et l'alluma à l'aide d'un briquet. Il tira légèrement dessus, avant de la sortir du bec et de souffler.

- Ouais ?
- Vous allez bien ? Je sais que ça doit être dur de perdre des hommes au combat. Moi même j'ai co-
- Passez-moi ces jérémiades. Dites-moi vite ce que vous me voulez.

Il avait au moins le mérite d'être clair.

- Lieutenant Annaz, est-ce que vous pourriez nous faire un rapport de ce que vo-
- Vous savez très bien ce qui m'est arrivé. On s'est fait attaquer, on a perdu des hommes. Moi j'ai une question pour vous : Où sont les fiottes turiennes qui ont osé nous abattre ? Comment ils sont entrés sur Shanxi ? Où est-ce qu'ils on eut leurs flingues ?
- C'est ce que nous essayons de savoir...
- Ah ouais ? En étant ici ? Franchement, vous espérez que je vous dise quoi ?
- Un détail. N'importe quoi qui-
- Putain, c'était une patrouille et on s'est fait trucidé ! Je peux rien vous dire de plus ! Leur nombre ? Je sais pas combien j'en ai butées. Leurs tronches ? Je serai incapable de vous le dire. Leur nom ? Il y en avait pas d'écrit dessus.

Benam soupira.

- Si vous vous souvenez de quoi que ce soit, vo-
- Ne me laissez pas votre numéro de merde. C'est une perte de temps.
Allez. Cassez-vous.


Annaz recommença à tirer sur sa clope, quand Tricia reçut un message du capitaine Marinko.

« De : Capitaine Avram Marinko, DSRMI
Objet : Nouveautés enquête

Agents,

Nous avons trouvé un autre véhicule abandonné par 2 turiens. Nous avons dû les tuer, mais nous avons eu du pot : On a trouvé un datapad avec quelques messages échangés.
D'après ce que nous savons, une partie du groupe serait partie vers la ville, et serait en train d'attendre un cargo pour partir. J'ai les mains liées vu que le spatio-port est civil et que moi je viens de l'armée... Il va me falloir un sacré paquet de temps avant d'obtenir une autorisation.
Mais vous, c'est différent. Amenez-vous là-bas. Le spatio-port est gardé par Elkoss Combine, et ils vous laisseront pas entrer.
Je compte sur vous pour être discrets.

Je déconne pas, hein. Vous allez dans le spatio-port en mode silencieux, vous me trouvez un terminal qui enregistre les entrées et les sorties, et vous me ramenez la liste.

Bonne chance.

- Marinko.



Benam et Tricia s'apprêtaient à partir.

- Attendez ! Où que vous allez ?
- Enquête, c'est privé.
- C'est pour retrouver les connards qui ont tué mes hommes ? Je vous suis.

Tricia leva un sourcil.

- Ce n'est pas réglementaire...
- Le règlement ?
- Pourquoi est-ce qu'on voudrait vous avoir dans les pattes, Annaz ?
- Eh ! Pas ce ton avec moi, abruti !
Vous voulez que je me mette à quatre pattes pour vous réclamer ? Je suis un soldat. J'obéis aux ordres. Et je suis super bon à mon boulot.
Alors je vais venir avec vous et je vais vous aider. Capiche ?


Benam sourit.

- Ok, mec. Viens avec nous si ça te plaît. On va tout t'expliquer en route !
- T'es pas sérieux ?
- Tu te rappelles pas sur Illium ? Moryn avait accepté de bosser avec cette petite idiote de turienne qui faisait les courses pour son commandant. On peut bien prendre un badass qui a survécu à un putain de peloton turien...
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeJeu 05 Fév 2015, 22:31
Acte I, scène 728 février 2206 Shanxi, colonie humaine
Agent Lleyton Benam █ Agent Tricia Pearson
Superviseurs du SSC
Longs couteaux


- Sérieux mec ? C'est ça le meilleur plan que tu as eu ?

Benam, Tricia et Annaz terminaient de mettre leurs déguisements. C'était le plan de Lleyton Benam, l'homme spécialisé dans les idées de merde.

- C'est un super plan, je t'interdis de le critiquer.


Tricia soupirait de manière audible. Son déguisement était constitué d'une mini-jupe extra-courte, de talons ultra-hauts et d'un débardeur rouge qui laissait apparaître ses tétons. De plus, elle plaça un chewing-gum dans sa bouche qu'elle mâchait de manière provocatrice, et portait des lunettes de soleil bleu clair sur ses cheveux noirs coupés assez court.

- Le spatio-port est sous le contrôle d'Elkoss Combine, et ces mecs-là nous laisseront jamais entrer et regarder les fichiers sans mandat.
- Même après un putain d'acte terroriste ?!
- Même. Leur excuse, c'est qu'ils contrôlent tous les passagers à l'arrivée. Mais on ne peut exclure que les turiens se soient échappés avant ou utilisé un autre transport.
- Ou qu'ils aient corrompu les autorités...
- Ou qu'ils aient corrompu les autorités. Effectivement.

Adrien Annaz portait l'uniforme d'un agent d'entretien, un que Bernie lui avait prêté, constitué d'un sweat-shirt et d'un survet gris ainsi que d'une casquette.

- Une fois à l'intérieur, Annaz, je te charge d'aller dans le grand bâtiment tout au nord, là où sont les terminaux de bords. Contente-toi d'installer le logiciel que je t'ai donné, et tous les fichiers seront automatiquement piratés.
Pendant ce temps-là Tricia nous servira à distraire la sécurité. Quant à moi... Je vais me faire passer pour un Superviseur du SSC qui cherche à accéder au terminal. Ces imbéciles me donneront toutes les informations que je souhaite...


Tricia et Adrien regardèrent tous les deux Lleyton, les yeux grands ouverts.

- Non je déconne.
En théorie...
En vrai, je vais m'infiltrer dans une annexe et tenter d'accéder au service de surveillance. Il devrait me permettre de te guider jusqu'aux terminaux, mais les documents sont uniquement accessibles directement sur l'ordi.
Bon. Des questions ?

- Oui : Pourquoi on n’attend pas simplement de recevoir un mandat ?

Benam pouffa de rire.

- Non mais vous l'entendez ? Attendre un mandat ! Elle se croit où elle ?
On est des flics putain. Si les flics respectaient les lois, ça se saurait.


Lleyton ouvrit la porte de la navette. Il était juste au-dessus du vide.

- Salut les bleus-bites ! SHAWABUNGA !

Il sauta dans le vide et s'écrasa à travers le toit d'un poulailler. Puis, alors que les volatiles salissaient son costume en le remplissant d'ailes, Lleyton arriva à s’extirper, non sans être mordu (Les poules de Shanxi avaient des dents), lui permettant de foncer en sprintant vers le spatio-port.

- Bon. Bernie, amène-nous devant, on va tenter de s'infiltrer. Adrien ?

Tricia tourna les yeux pour voir Annaz la reluquer en bavant.

- Ok...

-----------------------------

Annaz poussait tranquillement son chariot d'entretien en sifflotant. Devant-lui, deux gardes, un turien et un humain, attendaient, armes à la main. Dès qu'ils virent le nettoyeur, l'un d'eux leva les mains.

- Stop ! Déclinez votre identité !
- Bonjour. Raoul Martin. Le nouvel agent d'entretien.

L'humain vérifia l'omni-tool et les faux-papiers d'Annaz. Puis, il le palpa rapidement les jambes et le torse avant de lui permettre de passer.

- C'est bon.

C'était presque trop facile. Annaz entra dans le gigantesque spatio-port, chariot dans ses mains. Au détour d'un couloir, lorsque personne ne regardait, il sortait quelque chose de son seau d'eau rempli de javel : Un sachet plastique dans lequel était rangé une matraque télescopique qui pouvait être chargée pour générer un courant électrique. Un matériel anti-émeute, très efficace pour péter la gueule à un mec chiant. Annaz leva son sweat, glissa la matraque dans son slip, puis activa son omni-tool.

- Benam ? Ici Annaz. Je suis dans le hall des visiteurs avec mon chariot. C'est... Assez plein. Pas mal d'agents de sécurité défilent avec des armes. Je vais avoir besoin de l'aide de Pearson.
- Bien reçu. Hey, Tricia, t'as entendu ? Fait frétiller tes lèvres. Et je parle pas des lèvres sur ta bouche... Arh-arh.

Lleyton était en train de longer le mur d'une petite station où 3 personnes regardaient des caméras. Dès que Benam était passé par la fenêtre, il toqua sur une table.

- HEY LES MECS ! LIVRAISON DE PIZZA !

Dès qu'un des gardes se leva de sa chaise, Benam lui mit un énorme coup de pied dans le ventre, dégaina son pistolet électrique, en toucha un, avant de coller un pain magistral au 3e. Il déploya un mode de son omni-tool, et électrocuta les 2 toujours actifs, les faisant s'écrouler à terre dans un sommeil profond. Benam eut juste à les menotter avant de s'approcher d'un écran. Il pianota rapidement quelques instants, et...

- Ok. Tricia, je te vois. Le bâtiment que dois rejoindre Annaz est à quelques dizaines de mètres plus loin... Mmh... Pas mal de gardes. À toi de jouer, Pearson.

Tricia s'approcha du bâtiment en question, bougeant les hanches de manière exagérée, ses talons retentissant sur le sol du quai, avant d'approcher d'un des gardes et de prendre la pose. Elle retira ses lunettes et commença à mâchouiller l'embout.

- Vous pouvez m'aider ? Je suis perduuuuuuuuuue...

Elle disait ça avec un ton langoureux.

- Bien sûr mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ?
- On m'avait dit de prendre une correspondance pour Mikaïlovich, mais la navette qui était censée m'amener a été annulée...
- Roh, mais non, mademoiselle, vous avez dû confondre.

Il quitta son poste pour se coller à elle, lui caresse le bras pour lui désigner quelques emplacements sur la carte.

- La navette du quai D2 revient à 14 heures...
- Haaaan... Mais je vais faire quoi, toute seule, pendant 2 heures ?

Un autre des gardes approcha.

- Besoin d'aide ?
- Oui, je vais être toute seule pendant 2 looooongues heures... Et quand je suis seul je suis toute chaude...
Oups.
Je voulais dire toute chose...


Pendant que Tricia servait d'attraction, Annaz en profitait pour entrer, accroupi, dans le bâtiment. Benam le guida à l'aide des caméras.

- 3 gardes dans la pièce à droite.

Annaz effectua une roulade pour qu'ils ne le voient pas traverser devant leur porte ouverte.

- Un mec à ta gauche. Attend... Attend... Ok, il est retourné, vas-y.

Alors que l'agent de sécurité observait par la fenêtre, Adrien longea le mur dans son dos, et arriva finalement jusqu'à une autre salle.

- Les clés doivent être dans le bureau du capitaine. Juste au-dessus de toi, monte les escaliers, et saisis-t’en.
- Personne dans son bureau ? Où est le capitaine ?
- En train de reluquer l'agent Pearson.

Dehors, pas moi de 8 gardes étaient en train « d'aider » la pauvre jeune fille perdue. C'était incroyable comment les gens étaient serviables et sympathiques sur Shanxi.
Annaz parvint à dérober la clé, puis à grimper dans le système de ventilation. Il rampait à l'intérieur, comme Bruce Willis dans le film « Die Hard », qui avait été à mainte reprises élu meilleur film jamais tourné.

Annaz termina par finir dans une pièce où il trouva le joli terminal. Il y passa la clé, téléchargea tout le dossier, et sorti en trombe, à peine d'autres gardes étaient rentrés. Il retraversa tout le putain de conduit de ventilation, et tout le bâtiment, guidé par Benam à travers les caméras. Une superbe équipe.

Annaz sorti, fièrement, et Tricia congédia ses gardes en les remerciant. Elle avait au passage récupéré leurs numéros, au cas où elle voudrait une bonne bourre et qu'elle revenait sur Shanxi. Cette dernière phrase était tout du moins la pensée de Benam qui rigolait doucement.
Jusqu'à ce qu'il entendit les sirènes de police.

Des tas de navettes bleues avec des gyrophares s'arrêtaient devant, et des flics courraient dans tous les sens. Avram Marinko, toujours en armure et en masque à gaz, arriva en brandissant sa carte.

- DSRMI ! On a un mandat !

Les agents de l'Alliance poussèrent les gardes et déboulèrent dans le hall. Marinko s'arrêta net quand il aperçut les 2 cons de tout à l'heure accompagnés d'un agent d'entretien.

- Par la moumoute de Milosevic ! AGENT PEARSON ! POURQUOI VOUS ÊTES HABILLES COMME CELA ?!
- Oh. Capitaine Marinko... Ahem. Je vous présente le lieutenant Adrien Annaz.

Avram posa ses mains sur son casque. Il semblait être en pleine crise de nerf.

Du bureau de la surveillance sortaient un homme en rampant, bâillonné et les mains attachées.

- ET C'EST QUOI CE TRUC ?!
- Bon, écoutez, capitaine... Le plus important, c'est que j'ai les dossiers que vous vouliez télécharger.

Il les donna au capitaine, qui semblait toujours sur le point de tout casser.

- Bande d'enfoirés !
Je vous remercie, mais putain... BANDE D'ENFOIRÉS !
Bref. Regardons-ça !


Il activa son omni-tool pour observer le document d'autre part, et pour contacter ses supérieurs d'autre part. Après de longues minutes à joindre son service et à entrer d'interminables codes de sécurité, il laissa finalement un message.

- Renseignements, faites passer immédiatement un mandat d'arrêt et contactez le bureau des Superviseurs pour suivre à l'échelle de l'espace concilien. Que les vaisseaux suivants soient immédiatement stoppés et leur équipage arrêtés jusqu'à nouvel ordre :
Le Tomahawk, du capitaine Tyrell,
Le Soul Miracle, du capitaine Haygen,
et le Pise Forza, du capitaine Buglier.
Transmettez également l'information : Ces vaisseaux pourraient être remplis de turiens armés et dangereux. Je répète : Armés et dangereux.
Trouvez-moi toutes les informations possibles et tous les dossiers sur toutes ces saloperies de cargos ! Je vous envoie immédiatement le dossier complet des logs du spatio-port.


Il baissa sa main une fois qu'il eut reçu la confirmation.

- Messieurs. Retournez immédiatement sur la Citadelle, auprès de vos supérieurs.
- Et... Moi ?
- Annaz ? Erf... Accompagnez-moi ces abrutis. De toute façon, votre général m'a prévenu que vous étiez mis en congé pour deux semaines. Ça vous fera du bien, lieutenant.
- Hey ! Pourquoi vous êtes sympa avec lui et pas avec nous ?
- Ta gueule ou je te défonce.

Avram parti libérer les pauvres gardes du spatio-port qui avaient été tabassés.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeSam 07 Fév 2015, 15:02
Acte I, scène 81 mars 2206 Station Oméga
Anton Ardak █ Kyreshol Venterra █ J'Ango Garnar
Ravageurs
Dans l’œil du cyclone


Shoran était déchaînée sur son punching-ball. Elle le défonçait en donnant de multiples coups aussi rapidement que possible, puis se jeta dessus, l'entourant de ses jambes, avant d'enfoncer ses griffes et de l'éventrer à l'aide de ses dents, répandant de la mousse partout sur le sol.

Abel était bien en sécurité, derrière une vitre, à observer la scène. Il avait le regard livide.

- Eh bah... Elle à l'air en colère.
- Je me demande pourquoi. C'est nous qui devrions être en colère ! On a tenté de nous tuer !
- Exactement. Non tout ce qu'on a fait c'est voir son amant avec... Oh, ah-ah, c'est vrai que vous êtes là, patron.

Anton sourit. Mais son sourire disparu dès que Abel se retournait, le fusillant du regard.

- Ah-ah, très drôle ! Hurla-t-il sur un ton sarcastique. Sans déconner, Anton, espèce de salope ! Tu vas me faire chier jusqu'à la fin de mes jours avec ça ?! Ok, j'avoue, j'ai des penchants masochistes ! Mais tu sais quoi ? Moi au moins je suis heureux ! J'aime Shoran, et je construis une relation avec elle ! Je suis pas un abruti de butarien frustré de la vie qui a personne pour lui !

Anton resta silencieux. Il se demandait si c'était une vraie insulte. Lui et Kyre se croisèrent le regard.

- Et toi, hein ?! C'est pas une asari qui va me faire la leçon !
- C'est que... On vous a quand même vu nu avec un ball-gag, patron... C'est compliqué de vous prendre au sérieux après ça...
- LA FERME ! Vous avez du boulot, alors, au BOULOT !

Abel s'approcha de son bureau, et alluma plusieurs écrans. On y découvrit des images des tueurs vortchas dans la ville.

- Regardez-moi ça ! Ils avaient du superbe équipement, pas de la mauvaise qualité !
- Ouais... Dommage pour eux, ils sont pas si forts. De la vraie chair à canon.
- 5 de nos Ravageurs ont tout de même été tués. Vous avez eu de la chance que J'Ango soit venu à temps...
- EH ! Comment vous osez nous insulter, boss ?! Sans nous, vous seriez mort la queue à l'air !
- Sans vous ? Ou sans Liam Harwick ?


Abel sourit. Ses employés ne semblaient pas si heureux.

- Shoran m'a demandée de retrouver qui les as payés, et les détruire...
- D'accord. Où qu'on va ?
- Nos hommes ont réussi à prendre l'un de leurs capitaines en vie. J'Ango est en train de l'interroger pour avoir des renseignements.
- Je peux aller l'aider ?
- Bien sûr.

Kyre et Anton quittèrent le bureau après avoir salué leur patron. Sitôt la porte fermée, Shoran rentra, transpirante.

- Tout va bien, ma puce ?
- LA FERME ET BAISE-MOI !

Shoran saisit Abel par le col et l'écrasa sur le bureau avant de lui rouler une pelle gigantesque, ses mandibules s'enfonçant dans le visage de l'humain.

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- Nous savons que vous savez que nous savons. Alors dites-nous ce que vous savez que nous voulons savoir...
- POUR LA DERNIERE FOIS : JE PIGE RIEN À CE QUE VOUS DITES !
- Nous avons des moyens de vous faire parler... Ah. Ah. Ah.

J'Ango donna un autre coup de poing derrière la tête du capitaine humain, qui était attaché à une chaise. Il hurla, alors que le Krogan lui tira les cheveux en arrière et lui donna un coup dans la pomme d'Adam. Il sembla s'étouffer un moment, tandis que J'Ango, en fin interrogateur (Du moins selon ses propres dires), attrapa une chaise et s'assit dessus à l'envers.

- J'ai maté tous les épisodes de 24 heures chrono. Je vais te Jack Baueriser la tronche mon coco.

J'Ango attrapa la gorge du capitaine et commença à l'étrangler.

- DIS MOI CE QUE TU SAIS QUE JE SAIS PAS !
- JE... ARRRGH... VOIS PAS... RRR... CE QUE TU VEUX... DIIIIIIIIRE !

Le krogan leva un sourcil et lui lâcha la gorge. L'humain était en train de paniquer.

- Sérieux mec ! Tu me tabasses mais je sais même pas ce que tu veux me faire dire !
- Attend ? Parce que c'est moi qui suis censé te poser des questions ?

J'Ango croisa les bras et se gratta le menton. Voilà une perspective qu'il n'avait pas prévu.

C'est alors que la porte s'ouvrit et que Kyreshol entra. Elle posa une main sur le bras de la bête furax.

- Va prendre une pause, petit coquin...

Elle lui fit un clin d’œil charmeur. J'Ango, lui, ne comprit aucun sous-entendu.

- YOUPI ! C'EST LA RECRE ! JE VAIS PRENDRE MON CANDY-UP !

Il fit une roue sur les mains hors de la pièce, laissant Kyre seul avec l'humain pissant le sang. Les 2 se regardèrent les yeux dans les yeux.

- Vo... Vous voulez quoi ?
- Faire connaissance...

Avec un léger sourire sadique, Kyre s'approcha du capitaine, à pas de loups, ondulant les hanches, avant de s'asseoir sur les genoux du mec et de lentement lui caresser la joue.

- Oooh... Mon pauvre amour... Tu es tout sale, tout endolori... C'est le méchant Krogan qui t'as fait ça ?

Kyre faisait la moue. Le capitaine toussa, son torse se contractant violemment, et quelques gouttes de sang lui remontant dans la bouche.

- Chuuuut... Calme-toi... C'est quoi ton petit nom ?
- E... Ennio...
- Ennio ? C'est mignon. Moi c'est Kyreshol. Mais tout le monde m'appelle Kyre.

Elle lui attrapa la mâchoire et le força à regarder dans ses yeux.

- Eh. Calme-toi. Tout va bien se passer... Respire...
- Qu'est-ce que vous me voulez, bon sang ?

Il avait un ton larmoyant rempli de sanglots.

- Ennio... Il faut que tu me rassures... Tu n'as quand même pas essayé de me tuer ?
- N...Non...
- Ah ? Non, parce que... On t'a trouvé en train de commander quelques vortchas. Et ces vortchas ont essayé de me tuer.
- C'est... C'est pas ça... On était venus pour tuer Shoran... C'est que, ma petite sœur est malade ! Elle a besoin d'argent ! C'est du mercenariat ! C'était pas personnel ! IL FAUT ME CROIRE !
- Chuuuut... Je te crois... Tout doux...
Qui t'as payé ? T'as pas l'air d'être un affreux mercenaire... Pas comme les chiens de Varto ou les salopes d'Eclipse...

- Non... Je... Je suis freelance...
- Freelance ? Comment t'as été recruté ?
- Il y a 2 jours... Un krogan recrutait... Dans les rues... Il payait d'avance... Il nous a fait quelques tests de tirs... Ils m'ont trouvé bon... J'étais volontaire dans l'Alliance pendant la guerre... Ils m'ont dit : « Je te paye plus si t'es chef de groupe »...
- Où il était, ce krogan ?
- District Zêta...
- Merci.

Elle lui fit un baiser sur le front avant de quitter la pièce. Elle retournait auprès d'Anton et de J'Ango, qui avaient observé la scène derrière la vitre.

- Eh bah. C'était efficace !
- Oui, je sais... Qu'est-ce que vous allez le faire maintenant ?
- LE TUER !
- Oh. Vous pourriez le garder en vie s'il vous plaît ? J'en ai encore besoin...
- Besoin ?
- Des choses d'adultes que vous pouvez pas comprendre. Mais vous inquiétez pas, il ressortira pas de la base vivant.

Anton semblait dégoûté. Peut-être s'imaginait t-il des pratiques sexuelles étranges. Dans tous les cas, Abel Sajko entra dans la salle où il était, en train de reboutonner sa chemise, le torse couvert de morsures et de salives.

- Alors alors, vous l'avez interrogé ?!
- Oui. Apparemment, un krogan faisait du recrutement sur le district Zêta.
- Zêta ? C'est le bordel là-bas. Un véritable Bidonville. Cela fait belle lurette qu'on ne contrôle plus vraiment ce quartier.
- Vous voulez qu'on fasse quoi, patron ?
- Hmm... Il faudrait que vous infiltriez le district, et tentiez de trouver autant d'informations que possible. D'où viennent les armes, leur argent, qui est derrière tout ça... Ne tentez pas de faire quelque chose sans m'avoir informé.
- OUAIS ! ON Y VA !
- Pas toi, J'Ango. J'ai encore besoin de toi ici. L'attaque a provoqué le chaos, et on a beaucoup de pillards un peu partout. Il faut que tu rétablisses l'ordre.
Kyre et Anton, je vous charge de cette mission sensible.

- Hmm... J'adore les choses « sensibles »...
- Tu me dégoûtes, Kyre. Sérieux, je t'aime bien, mais tu me dégoûtes.

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- Hey ! La rousse ! Retourne au boulot !
- O...Oui monsieur...

Shannon O'Ryan-T'Siola était en train de faire le ménage près de la sortie des vaisseaux. Elle était couverte de saleté et de sueur, et travaillait aussi vite qu'elle pouvait, fébrilement. C'était un travail chiant, mais c'était payé. Ce qu'elle n'aimait pas, en revanche, c'était la façon dont les hommes l'observaient... Elle n'avait pas envie de rester proche d'eux, de leurs pulsions à peine retenues... Oméga n'était pas le meilleur endroit pour une femme, surtout une vagabonde.

- On a encore combien de caisses à décharger, putain ?!
- Au moins 4 !
- ARH ! Fait chier ! Quelle merde !


Les hommes, eux, étaient en train de se casser le cul à faire bouger d'énormes blocs blancs sur des machines, qu'ils déplaçaient à la main jusqu'à la grande place. D'autres personnes, en uniformes bleuâtres, écrivaient sur leurs omni-tools des quantités, des chiffres... C'était tout une entreprise.

Shannon, elle, faisait juste le ménage. La serpillière, la javel, le balai.
Mais elle n'était pas connue pour être une femme qui se limite à nettoyer...

- Cette caisse-la faut l'amener dans la 3e navette ! Elle part pour un autre district, pas précisé lequel !
- Ok, je vais trouver des gars ! Bouge pas !


Les 2 responsables se séparaient et partaient chacun de leur côté. C'était le moment. Discrètement, la rouquine commençait à s'éclipser...
La plupart des gens autour du cargo ne semblaient pas trop intéressés. Ils vaquaient à leur travail. La rouquemoute en profitait pour aller dans un endroit qu'elle avait découvert il y a de cela quelques jours. Elle entra dans ce qui servait de toilettes (Bien que le siège ne donnait pas envie de s'y asseoir...), et longea lentement le long d'un vieux mur un peu fissuré...

Elle retira lentement ce qui servait de mur, des sortes de pierres de mauvaise qualité qui devaient avoir des décennies, sinon des siècles d'Histoire. Ce fut compliqué de franchir le passage étriqué, et elle dû écraser son corps pour passer. Il valait mieux ne pas être gros pour y rentrer...
Elle continua de longer ce qui servait de roches et de vielles pierres puantes et humides, loin dans l'obscurité. Un claustrophobe se serait mis à hurler à la mort. Elle continua, encore et encore, jusqu'à pouvoir bouger les épaules, et se traîner jusqu'au bout du tunnel.

Elle était enfin libre. Elle était dans les égouts du district. Le sol était rempli d'eau sale, de merde, de pisse... Shannon avait envie de vomir, mais elle se retenait malgré tout... La récompense était au bout.
Elle marchait, lentement, faisant gaffe de ne pas faire de bruit et de ne pas non plus éclabousser de partout pour se retrouver avec des excréments sur son futal. C'était un voyage de quelques dizaines de mètres. Elle avait déjà remarqué l'endroit, ce n'était pas la première fois où elle s'y rendait. Mais elle était bien décidée à y retourner le jour de la livraison... Et ce jour était arrivé...

Elle grimpa un petit bloc de pierre, et rampa jusqu'à arriver à une sorte de grille posée sur le sol. Elle posa une main sur le barreau et tenta de regarder ce qui se passait dans la pièce en face.

Il y avait un humain, ça elle en était sûr. Elle reconnaissait les jambes d'un humain, recouvertes d'un luxueux tissus noir. Un beau pantalon. Il avait également une troisième patte : Une canne brune. L'humain, elle n'en voyait que les hanches jusqu'aux mollets. Il se tenait droit. À ses côtés, il y avait, semble-t-il, deux gardes du corps en armures bleues. Ils étaient droits, au garde-à-vous, professionnels, comparés aux mercenaires et bandits qu'on avait l'habitude de croiser. En face de lui, des vortchas, des butariens, qui déchargeaient des caisses. C'est alors qu'un Krogan s'approcha, apparemment furax, et se plaça juste devant le riche humain.

- Il nous manque un chargement sur ce que vous aviez prévu !

L'humain qui portait la cane la leva, et toucha la gigantesque bête avec le bout de celle-ci, avant de la reposer sur le sol, en répondant avec une voix calme, distinguée, et hautaine.

- Votre entrain et votre arrogance vous a trompé, mon bon ami... Votre opération contre mademoiselle Shoran n'était pas voulue et vous a attiré énormément d'attention à un moment prématuré.
- Je fais ce que je veux avec vos armes, abruti ! C'était nullement dans notre deal que d'être commandé par un vieux débris d'humain !
- Je vous conseille de baisser votre ton avec moi, Masgarth. Je ne suis pas Aria T'Loak. Je ne suis pas Jurdon Gorx. Je ne suis pas le genre d'homme que vous pouvez terrifier, ou contraindre dans une quelconque situation.
- AH OUAIS ?! Vous croyez que parce que Varto protège votre cul je vais chier de trouille ?! Vous m'avez donné des armes. Grossière erreur ! Maintenant, je vais former une armée terrifiante et m'assurer de renverser cette sale pute d'Aria ! Et alors, Oméga sera à MOI !
- Et je n'attends que ça, Masgarth. Mais vous êtes dépendant de ma logistique. Et du sauf-conduit de monsieur Varto. Aussi... Avec les prérogatives, viennent les ordres.
- Et vous voulez que je fasse quoi, là, tout de suite ?
- Un cargo va arriver dans quelques heures. Le Soul Miracle, commandé par mademoiselle Haygen, avec à son bord un important détachement de turiens. Ils vont arriver à votre nouveau QG, celui que vous avez gracieusement capturé... Vous devez leur donner un accès complet à votre infrastructure et à vos stocks.
- C'est tout ? Bah, considérez que c'est fait, mec.

Un butarien ouvrit la porte et s'approcha, ses pas résonnant dans la pièce. Il se mit au garde-à-vous devant le turien.

- Pardonnez-moi, monsieur Masgarth, mais il y a un problème !
- Quoi encore ?
- Le butarien et l'asari qui bossent pour Shoran sont arrivés sur le district ! Nous les avons repérés, mais ils on fuit !
- Ah ! Les fous ! Très bien. Envoyez la phalange pour les briser.
Quant à vous, humain, je vous conseille de retourner à votre vaisseau. Et ne revenez plus en personne sur Oméga... Pour votre bien.

- Je ne suis pas venu sur Oméga pour vous, Masgarth. Je me suis rendu ici pour mettre les choses au clair.

L'humain et ses gardes en bleu partirent par une porte, tandis que Masgarth et ses camarades sortaient par une autre. Shannon venait de voir ce que des dizaines de personnes tueraient pour que ça ne se sache pas... Et alternativement, un énorme moyen de pression qu'elle pouvait vendre. Bien mieux que de nettoyer le sol.
Elle ne repartirait pas dans la merde et à travers le chemin étriqué des chiottes. Bien trop compliqué. Bien trop risqué.
Elle suivit l'évacuation des chiottes dans le noir. C'était un trajet long, épuisant, puant. Mais il y avait l'argent au bout du tunnel...
Elle continuait, longuement, longuement, à naviguer dans son océan de pisse et de chiasse, dormant d'un demi-sommeil, luttant pour ne pas glisser.
Et, c'était la libération : Une sorte de petite échelle. Elle s'y agrippa. Elle la monta, jusqu'à arriver à une bouche qu'elle déverrouilla. Elle grimpa, et retrouvait l'air de la station. C'était pas plus propre, mais c'était mieux que tout à l'heure.

- Hey, mais... PUTAIN ! QU'EST-CE QUE TU FOUS LA ?!

Ou pas, d'ailleurs.

Shannon se retournait rapidement pour voir le butarien qui lui servait de chef. Il s'approcha d'elle en hurlant.

- SALOPE ! QU'EST-CE QUE TU FOUTAIS DANS LES EGOUTS ?!
T'ESPIONNAIS QUELQU'UN ?!
TU VAS PAYER !

- Non, attendez ! Lâchez-moi ! NON !

Le butarien lui attrapa ses cheveux et la traîna au sol en lui maintenant la main sur ses longues tresses rousses. Il la traînait, vers un autre humain qui commençait à descendre sa braguette.

- TU VAS PAYER SALOPE ! TU VAS VOIR !

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La porte de la grande navette s'ouvrait, permettant à la masse qui y était concentrée de descendre dans le district Zêta. Depuis le blackout et la crise, ce district était laissé à l'abandon par Aria, mais toujours très attractif pour le grand nombre de « commerçants » qui y allaient. Pour les plus pauvres d'Oméga, le district Zêta était le meilleur endroit pour trouver un travail (Pas très gratifiant) et un logement (pas très confortable).

Kyreshol Venterra et Anton Ardak n'étaient pas venus dans de grosses armures de Ravageurs, mais dans des vêtements civils. Ils ne portaient qu'un léger plastron et quelques protections discrètes sous leurs épais costumes, avec quelques batteries de bouclier. Pas de quoi survivre bien longtemps en cas de combat... Il allait falloir être discrets. Pour Kyre, pas de problème. Pour Anton, légende noire de la station, c'était plus compliqué... Heureusement pour lui, tous les connards de butariens se ressemblaient, et il se contentait d'une large capuche sur son crâne.

Kyre et Anton s'étaient infiltrés dans la masse de la populace, et suivaient le mouvement hors du quai. Ils marchaient, calmement, jusqu'à arriver au fin fond du district, rempli de mendiants et de mecs bourrés qui hurlaient dans tous les sens.

- Charmant. Bon, mon chaton, on fait quoi maintenant ?
- Tu te rends compte que j'ai dû annuler une soirée tranquille devant ma télé à cause d'eux ? Ils vont payer.
- Et moi qui avais un rendez-vous galant... Je pensais pouvoir m'amuser cette soirée...
- Pourquoi tu me présentes jamais tes rencards ? Sérieux, on dirait qu'ils disparaissent du jour au lendemain. T'as de l'herpès ? Une maladie de la vulve grave dég qui fait que personne ne veut te recontacter ?

Kyre croisa les bras et le fusilla du regard. Quel connard qu'il était, cet Anton.

- T'as peut-être envie qu'on aille au lit ? Tu pourras me voir en personne.
- Nan Kyre. T'es comme une sœur pour moi. Jamais je pourrais coucher avec toi.
- Oh.
- Bon, allez, tâchons de trouver des informations. Et si Abel m'a appris un truc c'es-
- Que tu devais avoir un ball-gag pour bander ?
- Ah ah ah ! Nope. Il m'a appris que le meilleur endroit pour trouver des informations, c'est dans un bar !

Kyre n'y croyait pas trop. Malgré tout, elle décida de le coller aux basques à travers la ruche en mauvais état. Au bout du chemin, l'asari décida de se coller au butarien, et de lui mettre la main aux fesses.

- Tu fous quoi ?
- Je fais croire qu'on est en couple, pour mieux s'infiltrer.
- Tu crois vraiment que les gens en ont quelque chose à foutre, sérieux ?

Elle le lâcha, aussitôt.

Les deux comparses s'approchaient d'un gigantesque bar aux fenêtres pétées, et où devant, un petit groupe de vortcha jouait de l’accordéon en chantant fort mal. Ils se faisaient appeler les « Gipsies Kings », et étaient plutôt bien en rythme :

« C'est une façon de voir la vie ! Un peu plus grand qu'un pays ! Un destin un REGAAAAAAARD ! C'est de la musique et des CRIIIIIIS ! Un pour tous et tous REUNIS ! UN CHEMIN UNE HISTOOOOOOIRE !
RAFILA ! MI AMOUR ! MI FETA ! COLOR MIRAONOON !
Ma raison ! Mes valeurs ! Mon vaisseau ! Ma colour ! COLOR VARTOOOO !
COLONEL VARTOOOO ! Y COLONEL MI TAO !
MI VARTOOOO !
LE COEUR QUI BAT SOUS MA PEAU !
COLONEL VARTO ! EL COLONEL DES MISARO ! »

- Varto c'est une pute et si j'entends encore ce nom je vous défonce !

Anton, enragé, donna un énorme coup dans l'entre-jambe du guitariste, avant de se jeter sur le chanteur et lui arracher un œil avec les dents. Le reste fuyait en hurlant.

- Anton, Déesse ! Qu'est-ce que Varto a fait pour qu'il t'enrage à ce point ?
- SES CHEVEUX ! TU AS DEJA VU SES CHEVEUX ? C'EST INHUMAIN D'AVOIR UNE COUPE COMME CA !

Il se termina de défoncer le vortcha avec ses godasses, lui donnant des coups répétés sur le crâne, comme dans le film « Driver » qui était son film préféré. D'ailleurs, anéantir le cerveau de quelqu'un avec ses chaussures était devenue sa méthode d'exécution préférée avec le temps. Jusqu'au jour où cet enfoiré d'Abel décida de le copier. Anton en avait pleuré tellement c'était du plagiat. Quel enculé cet Abel.

Les hommes du bar l'avaient vu, et certains d'entre eux se cassaient en voyant Kyre et Anton. Les 2 s'approchèrent du bar et y posèrent leurs culs, avant de commander à boire.

- On trinque ?
- À quoi ?
- A la mort lente et douloureuse de Varto.
- A Shoran et Abel.
- Putain me mets pas d'images dans la tête... J'ose pas savoir ce qu'ils sont en train de faire ces deux-là...

Effectivement, à 5 kilomètres de là, tandis que J'Ango était en train d'attraper un pillard et de lui arracher la tête avec sa bouche, Abel coordonnait les efforts des Ravageurs à la radio. Alors que le cher Abel, très efficace et intelligent, donnait des ordres tactiques à ces hommes, il lui arrivait de trembler et de pousser quelques gémissements. Les Ravageurs qui se battaient sur le terrain pensaient qu'il était blessé. En réalité, Shoran était à genoux sous le bureau, sortait sa langue et enfonçait ses longues dents acérées comme des rasoirs tout le long du membre imposant du-

- Santé.

Anton et Kyre trinquèrent et burent leurs verres cul-secs. C'est alors qu'un butarien s'approcha d'eux.

- Eh bah, vous avez l'air d'être costauds les mecs ! Incroyable ce que vous avez fait à ses péquenots de vortchas !
- Ooh, tu nous flattes mon chéri.
- En fait, voyez-vous, je recrute des freelancers pour un assaut sur un district. Et j'ai besoin de bons gars, vous voyez...
- C'est mignon, mais, voyez-vous, on n’a pas énormément d'artillerie sur nous... A part...

Elle fit agiter ses seins en rigolant. Le butarien fronça.

- Mooouaais...
Enfin bref, ce que je veux dire, c'est qu'on vous offre des armes. Et du pognon. On peut même vous payer une partie d'avance.

- Vous devez tuer des gens ?
- Juste une offensive généralisée. Vous pourrez piller et détruire tout ce que vous voulez.
- Ça me botte ! Où doit-on aller ?

Le butarien utilisa son omni-tool.

- Voilà une autorisation pour entrer dans la baie d'amarrage du district. Vous pourrez vous présenter et on vous armera.
- Merci chéri.

Il se cassait. Anton leva les yeux de son verre en pestant.

- Putain, mais c'est trop facile en fait ! Tellement facile que j'en suis déçu !
- M'en parle pas... Moi qui m'attendait à une longue enquête...

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- Une fois que le 3e groupe sera rentré grâce à la frégate, vous serez tous libres de faire un assaut direct dans le casino et dans les commerces ! Tuez quiconque vous trouvez, prenez le pognon que vous voulez, vous êtes libres !

Anton et Kyre étaient avec une douzaine d'autres freelances. À présent, ils avaient des flingues et de grosses armures. Perdus en plein dans la baie d'amarrage du district Zêta, ils prenaient discrètement des photos et des enregistrements vocaux des discussions des différents mecs.

La place était entourée de krogans pas contents, et remplies à craquer des vortchas qui faisaient du travail manuel.
Au bout d'un moment, ils s'éloignèrent de l'abrutis qui donnait les instructions. Ils faisaient gaffe de ne pas se faire voir.

- Putain. C'est toute une armée qu'ils ont là !
- Je me demande où ces abrutis ont trouvé des crédits...

Ils étaient bien dans le décor. Ils passaient devant d'autres groupes en train de se préparer, d'autres personnes en train d'être armées, jusqu'à arriver devant un checkpoint tenu par un garde.

Kyre s'approcha et montra son omni-tool pour l'autorisation. Elle passa aussitôt. Anton s'approcha et montra son omni-tool pour l'autorisation.
Le garde regarda le butarien. Les 2 hommes restèrent fixes. Puis, finalement, il accepta et laissa Anton passer.
Dès que les deux étaient partis, le garde s'approcha de sa console et activa l'alarme silencieuse. Il avait reconnu Anton Ardak.

- C'était encore plus facile que je ne le pensais.
- C'est sûr. Bon, on rentre, on prévient Abel et c'est bon.

Ils marchaient tranquillement, plutôt heureux, quand dans leur dos, plusieurs Vortchas armés de M-8 Avengers les visèrent.

- STOP !


Les 2 comparses se retournèrent.

- ARRÊTEZ-VOUS ! VOUS ÊTES SOUS NOTRE CAPTURE !
- ALL YOUR BASE ARE BELONG TO US !
- Fait ièch.

Kyre lança une attaque biotique pour les pousser, et les 2 amis se cassèrent en courant du plus vite qu'ils pouvaient, jusqu'à tomber dans une sorte de petit couloir où se trouvaient 2 humains et un butarien en train de tirer les cheveux d'une pauvre rousse.

- LÂCHEZ-MOI !
- AH-AH, ON VA BIEN S'AMUSER, SALOPE !

Ils la mirent sur une caisse, et l'un d'eux commença à baisser le pantalon couvert de merde de la jeune fille. C'est alors qu'il leva les yeux pour apercevoir Anton et l'asari juste devant lui.

- Oh putain ! NON, PAS EUX !

Le trio s'échappa en courant utilisa sa biotique pour en jeter un à travers la fenêtre, provoquant un hurlement le long de sa chute. Anton visa avec un beau fusil d'assaut Revenant que ses ennemis venaient de lui donner, et massacra les 2 derniers, avec de courtes rafales ans leur dos.

- Pourquoi ils fuient ?
- Je crois qu'ils ont peur de nous.
- C'est pas drôle dans ce cas.

Les 2 s'approchèrent de la rouquine qui était en train de nettoyer ses sanglots.

- Merci...
- De rien m'dame.

Anton commença à partir, quand Shannon se leva.

- Attendez !
- Quoi ?
- Vous pouvez pas me laisser ici !
- Ben... Si, en fait.

Il recommença à partir, quand Shannon recommença à crier.

- Je sais qui a envoyé des armes ici !
- Hein ?
- Je me suis infiltrée dans les égouts ! J'ai vu pleins de choses ! Des hommes en armures bleues, Varto, Masgarth, une histoire de ventes d'armes de chez-
- VARTO ?! VARTOOOOOOOO ?!

Anton attrapa Shannon par le bras.

- ON TE RAMENE CHEZ NOUS MA COCOTTE ! SI TU SAIS OU CETTE PUTE DE VARTO EST, TU VAS NOUS AIDER !

Kyre franchit le couloir la première pour ouvrir la voie. Elle ouvrit une porte, qui donnait en plein dans le district, où dans le ciel, un gigantesque amas de navettes volaient.
C'est alors que les écrans du districts changeaient, pour montrer des images d'une caméra de surveillance, qui affichaient les visages de Kyre en train de lécher le visage d'un Krogan et d'Anton en train de défoncer un volus avec ses bottes.
Un son strident sortait des micros.

- A TOUS LES HABITANTS DU DISTRICT ZÊTA ! CECI EST UNE OFFRE EXCEPTIONNELLE ! 500000 CREDITS POUR RAMENER LES CORPS D'ANTON ARDAK, LE CHIEN DE SHORAN, ET SA PETITE AMIE ASARI !
- Eh ! C'est pas ma petite amie !

Au milieu du district, les gens voyaient Kyre, Anton et leur petite rouquine qui se cachait derrière eux. Ils avaient l'air patibulaire.

- Eh ? Qu'est-ce que vous comptez faire maintenant ?

Tous sortaient des armes.

- OH putain ! Bande de putes !

Anton visa et maintint la détente de son Revenant appuyée, crachant un jet de balles sur la foule. Kyre attrapa Shannon par le bras et la fit courir dans une ruelle. Anton les rejoignit très rapidement, courant pour sa vie, alors que derrière lui, une foule immense d'aliens et de mercenaires les pourchassaient.

Devant eux, arriva vite un gigantesque Krogan. Kyre se jeta sur lui, lui entoura le bassin avec ses jambes, lui posa les mains sur ses yeux, et lui lécha le crâne. Vingt secondes plus tard, le Krogan était sous son contrôle. Le titan utilisa son fusil à pompe pour massacrer la foule qui les pourchassaient, permettant au trio de continuer sa fuite.

Ils arrivèrent près du bar de tout à l'heure, d'où on pouvait voir quelques hommes armés en sortir. Anton balança une grenade incendiaire à l'intérieur. L'explosion anéantis une bonne partie du bâtiment, des tueurs du dimanche et les pauvres Gipsies Kings qui donnaient une représentation à l'intérieur.

Ils fuyaient, encore et toujours, apeurés. Au détour, d'une rue, ils voyaient que le Krogan possédé, couvert de sangs, les suivaient toujours.

- Putain, t'es coriace toi !
- BISOU ! JE VEUX UN BISOU !

Kyre soupira, grimpa sur le Krogan, et lui roula une pelle. Shannon observait la scène, choquée, et mouillait un peu.
Le Krogan reparti en avant de plus belle, fonçant à travers une foule de lyncheurs, et fit place nette.

- Eh bah, Kyre... Je suis content d'être de ton côté.
- Moi aussi...
- Tu sais utiliser une arme, rouquine ?
- Heu... Oui.

Anton sorti un pistolet Exécuteur et 3 chargeurs thermiques qu'il lui fila.

- Essaye de tuer sur les gros méchants qui portent des fusils.

Il se leva sur ses deux jambes, rechargea son Revenant, et fit un tir de suppression sur un toit où se tenaient quelques vortchas. Le reste du groupe fuyait jusqu'à une navette au bout d'un garage. Kyre se mit au volant tandis que Shannon se plaqua sur la banquette arrière. La navette s'alluma, vola, et l'ardat fonça hors du garage, juste devant Anton.

- FONCE, MEC !

Le butarien se retourna, sauta sur le toit de la navette, retomba sur le dos, et utilisa son Revenant pour massacrer les quelques mercenaires qui restaient. La navette recevait un tir extrêmement nourri. Elle se souleva dans l'air, Anton se retourna sur le ventre, rechargea sa mitrailleuse, et exécuta un autre tir pour forcer d'autres mecs, a couvert derrière une rambarde, à rester la tête baissée.

Finalement, la navette repartis de plus belle, pourchassée par d'autres véhicules. Heureusement pour eux, ils arriveraient bientôt au district des Ravageurs, et J'Ango pourra tranquillement les massacrer...
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeDim 08 Fév 2015, 23:10
Acte I, scène 91 mars 2206 Digeris, planète turienne
Roy Hanson █ Nimor Kriehk
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- Arrête de trembler, mec, on dirait un 3-semaines.
- 3 semaines ?

Nimor terminait de faire enfiler à Roy l'équipement nécessaire pour l'infiltration du bâtiment de la colonie. Malgré le fait que l'opération devait à tout prix rester discrète et n'aurait aucun suivi d'un quelconque service, la DSRMI avait fourni pas mal d'objets utiles au duo.

- T'as jamais entendu cette expression ? « Les 3 semaines » ? En cas de levée en masse d'une classe, on redonne 3 semaines d'entraînement pour familiariser et optimiser la force des troupes turiennes. Ensuite, ils sont, en théorie, tout équipés et envoyés direct au front.
Les 3 semaines, c'est comme ça qu'on appelle la bleusaille. Parce que 3 semaines, ça suffit pas. Ils faisaient pas de vieux os, si tu vois ce que je veux dire...


L'armure que Nimor donnait à Roy était une armure très fine, noire, équipée avec un camouflage optique complet et des boucliers cinétiques légers. Une armure faite spécialement pour être cachée sous des vêtements civils. L'outil le plus efficace pour s'infiltrer, il fallait bien ça pour un Spectre, même s'il n'agissait pas avec l'aval du Conseil.

- Pfeuh. Les classes ou les muscles... Ça a aucune importance en fait. Quand on fait le premier combat... Ça, ça vous change un homme.
Digeris c'est rien, hein. Ce que vous voyez, autour, cette planète, c'est un peu le trou du cul de la Crête Apienne. Un petit morceau de roches et de verdure au milieu de nulle part. Mais pour pas mal de gars, c'était le terminus...


Eh bah, Nimor transpirait vraiment la joie de vivre. Pour autant, Roy se gardait de tout commentaire. Il fit quelques pas, maintenant qu'il avait sa bonne armure, et s'approcha de la fenêtre pour observer le gigantesque bâtiment devant lui.

- Cet endroit, c'était une caserne avec un camp d'entraînement avant la guerre. C'était les locaux de la 12e Légion pendant longtemps. Puis c'est passé à la 16e en 2180... Après la guerre, on l'a reconstruit en base pour l'état-major. Pas parce que l'endroit était stratégique... Mais parce que la 16e avait été tellement massacrée qu'il y avait trop de dortoirs pour le peu de soldats qu'il y avait. Ouaip. On a souffert en masse pour votre Terre chérie. J'espère qu'elle valait le coup.
- Elle le valait, lieutenant Kriehk.
- Vous êtes sûr ? Avec des mecs comme ceux de Dimnleir qui cherche à recréer une guerre interstellaire ? J'espère que vous allez retrouver le sale traître dans la Hiérarchie, Hanson.

Nimor sorti de sa poche des jumelles, et il commença à prendre des clichés de l'entrée.

- Actuellement, ce bâtiment vit ses dernières heures comme nid douillet des huiles. Normalement, ils étaient censés bouger plus tôt, mais, la crise, tout ça... Mais bon, Elkoss Combine a tout réglé et leur a offert une toute nouvelle base ultra-technologique pour commander leurs flottes. Ce qui fait que ce bâtiment va être reconverti en musée, je sais plus trop quoi. Ils sont en train de faire une réception. Les différentes Légions de la Hiérarchie amènent une petite délégation.
- Et les dossiers sont toujours là ?
- Les dossiers dont la DSRMI a besoin, oui. Ils veulent voir des logs d'entrées et de demandes de certains manifestes d'officiers et les croiser avec les rapports de ceux suspectés...
- Ça ne vous terrifie pas ? Que les renseignements militaires de l'Alliance aient une liste des vas-et-vient d'une douzaine de hauts-officiers turiens ?
- Si. Ça me fout grave les jetons. Mais c'est un criminel qu'on va chercher, non ?

Nimor s'approcha de la table de leur chambre d'hôtel, qui se trouvait juste en face de l'énorme bâtiment. Il ouvrit une petite valise qu'il y avait sur la table, et y montra plusieurs gadgets et équipements qui pouvaient être utiles...

- En plus de vos divers mods d'omni-tools, la DSRMI a décidé de vous offrir un peu de matériel à côté, au cas où vous en auriez besoin...
Voilà 5 brouilleurs. Ils agissent un peu comme des grenades, avec un impact très limité et seulement temporaire, mais ils vous permettront de surcharger tout système informatique pour désactiver les caméras, les tourelles et d'autres technologies de ce genre... C'est pas vraiment du sabotage, ça désactive juste, hein. Alors allez pas me dire que c'est du plagiat de votre omni-tool, parce qu'il y en a qui me gavent avec ça.
Sinon, or cela... Nous vous offrons une petite matraque télescopique électrique, du genre qu'on a dans le SSC. Mais de la bonne qualité, pas celle de base qu'on donne aux troupes anti-émeutes.
On vous offre aussi des câbles pour descendre en rappel.
Oh, et un tout dernier cadeau pour vous, mais j'espère que vous n'aurez pas à l'utiliser... Un pistolet M-11 silencieux, avec un système de trauma crânienne et un viseur. Si vous êtes un bon tireur, vous devriez être capable d'éliminer n'importe qui...
Mais, fort heureusement, les Esprits feront que vous ne dégainerez même pas cette arme. Juste une précaution qu'on m'a forcé de vous donner.


Roy s'approcha de la table et termina son équipement. Les deux hommes quittèrent alors la chambre d'hôtel et parlaient sur le trajet jusqu'au parking.

- Bon... Comment vous comptez me faire rentrer à l'intérieur ?
- Ça a été compliquer de trouver un moyen... Mais Dimnleir nous en a fourni une bonne avec leur attentat sur Shanxi. Officiellement, vous êtes un Major de l'état-major de l'Alliance. En civil, parce que vous êtes en retraite. Vétéran de Shanxi, vous avez combattu avec des turiens.
- J'ai pas l'air trop jeune pour faire un Major ?
- Promotion prise sur le terrain et plus honorifique qu'autre chose. Vous avez reçu une décharge militaire honorable pour votre conduite exceptionnelle lors de la résistance sur Terre et à cause de nombreuses blessures, la dernière lors de l'assaut des vortchas sur la Citadelle.
- Mon nom ?
- Bart S. Connover.
- Vous auriez pas pu choisir mieux ?
- Eh... C'est pas moi qui ai choisi.
- Marié ?
- Veuf. Et vos deux enfants sont morts. J'ai entendu dire que c'était le meilleur moyen de draguer, ça, « veuf »... Après un certain âge, « célibataire », ça le fait pas, ça fait vieux garçon immature. Divorcé, ça fait pas propre, mec qui a des problèmes. Mais « veuf » ? C'est parfait. En plus, ça attire la pitié.
- Mouuaaais...
- Vous avez été invité parce que vous avez combattu avec les turiens pendant la bataille de Londres, et vous avez participé à beaucoup d'opérations d'entraînement jointes avant et après-guerre.
- Je serai toujours étonné d'à quel point c'est facile de créer une vie à partir de rien...
- On pourrait croire qu'avec toutes les informations, les numéros de sécurité sociale, les images, les photos, les rapports, c'est dur... Mais en fait, c'est tout l'inverse. Extrêmement simple d'inventer une vie.

Les deux hommes étaient arrivés devant une simple navette noire.

- Qu'est-ce que je fais sur Digéris ?
- Ami personnel d'un commandant. Mais le-dit commandant n'a pas pu venir car sa fille était malade. Et pour le coup, ce commandant existe réellement.
- Si quelqu'un le connaît, ce commandant, ça ne risque pas d'être chaud ?
- Allons, Roy ! Contentez-vous de limiter le plus possible les discussions ! En plus, on a pris spécialement un commandant avec peu de relations sociales, très éloigné, un mec solitaire.
- J'espère. Pour vous. Si je me fais capturer, je ne me gênerais pas pour tout dire, hein.
- Je comprend. Je comprend. Allez, pendant que vous faites votre opération, je vous guiderais.
- Comment ?
- Votre combinaison dispose d'une caméra. Je verrais la même chose que vous. Mais moi, j'ai plein d'infos sur le bâtiment et sur les gens à l'intérieur.
- Très bien alors... Tâchez de bien me guider.

Les 2 se firent une poignée de main. Ils se détestaient, mais il fallait bosser ensemble si c'était pour le bien commun. Roy s'enfonça dans une navette qui démarra et s'engagea sur la route pour le conduire vers le lieu de la réception, tandis que Nimor alla se réfugier dans un bureau connecté à l'extranet, d'où il pourrait suivre la progression de l'humain.

Commander un Spectre... Le monde devenait de plus en plus étrange ces derniers temps.

La navette ne mit pas énormément de temps à aller près de la caserne militaire. Grâce à son terminal posé sur son tableau de bord, Roy donna les autorisations fabriquées, et il fut autorisé à venir se poser sur un parking spécialement prévu pour. Roy descendit de la navette une fois qu'il était posé, et traversa la grande cour du terrain militaire. Il voyait des turiens faire des pompes, d'autres courir en marche, deux d'entre eux mettre en place un drapeau... Bref, le genre de choses qu'on voyait normalement sur un terrain militaire.

Roy s'approcha d'un grand bâtiment qui servait pour la réception. Une armoire à glace l'arrêta avec un petit geste.

- Excusez-moi, monsieur. Je vais devoir vous demander vos papiers.

Roy s'exécuta.

- Très bien. Merci major. Vous êtes autorisé à rentrer dans le bâtiment et dans le terrain alentour. Néanmoins, je vous demanderais de rester éloigné des installations et des infrastructures militaires. Elles sont encore actives.
- Oh... Ce ne serait pas dans mon intérêt que d'aller fouiller dans vos dossiers...
- Eh-eh ! Non, effectivement monsieur.

Roy franchit la double porte et entra dans ce qui semblait être le début de ce qui sera bientôt un musée. Il y avait pas mal de monde. Mais ce n'était pas une réception comme les humains ou les asari faisaient... Cette réception turienne ressemblait plus, pour le coup, en une passe d'arme. Il y avait énormément de drapeaux et d'hommes en uniforme. Pour le coup, Roy faisait vraiment tâche dans le décor, et semblait un peu attirer l'attention.

- Un-deux, un-deux... Test, test... Putain, me dis pas que ça marche pas...
- Tout fonctionne, Nimor. Maintenant je sais pas où aller.
- D'accord... Heu... Aaaah... Ok... Ok, ok... Selon les documents que j'ai, heu... Il faut, heu... Un pass spécial pour accéder à l'infrastructure militaire, et, heu... Ils tirent à vue. Tu devrais pouvoir faire une copie du pass avec le logiciel que je t'ai donné, mais pour ça, il faut que tu le voles à quelqu'un...
- Une idée ?
- Hmm... Je cherche, je cherche... Mon mec qui bosse à l'intérieur de la base n'a pas accédé à énormément de dossiers... Heu...
- J'arrête pas de vous entendre hésiter. Vous faites quoi ?
- Putain, du calme ! Ne commence pas à me stresser, sinon je fais des conneries !
Donc, j'ai peut-être quelqu'un de bas niveau à qui tu peux copier le code. Le lieutenant Deculia Calpdas. Ouais... Ouais, ça pourrait le faire.

- Informations ?
- C'est une turienne.

Roy soupira.

- J'aurai pu deviner que c'était une turienne. Est-ce que vous avez la moindre idée de combien de turiennes il y a dans cette pièce ?!
- Ok. Calme. Calmos. Je... Je vais chercher. Laissez-moi accéder à son dossier...

En attendant, Hanson arpenta la pièce, tâchant de trouver quelques turiennes qui devaient ressortir. Lieutenant, donc officiers... Sûrement avec les délégations. Il en vit une qui était derrière une table, les bras croisés, à discuter avec deux mecs.

- 26e Légion... C'est elle ?
- Hmm... Tournez la caméra ?
Err...
Je la reconnais. Ravilla Aper. Ouais, c'est bien, c'est une lieutenant, mais c'est pas du tout elle.
- Vous la connaissez de nom ?
- Elle est assez connue, oui. Jamais entendu parler de la bataille de Gellix ? Révolte dans une prison, on déploie la 26e pour défendre les colons. Tout un tas de combats arrivent, ils se retrouvent séparés de leur vaisseau... Aper et ses hommes se regroupent le long d'une colline et déploient des snipers. Pendant 17 jours, sans aucun renfort, et sans aucune aide de quiconque, perdus sur leur rocher, ils ont tenu à l'écart toute une masse de prisonniers échappés et sauvé des dizaines de milliers de colons.
- Pas mal.
- Médaillée et tout. Il paraît qu'ils vont faire un film sur cette bataille.
- La classe.
- Bon, tu vas continuer à la mater ou tu comptes faire ton boulot ?
- Donnez-moi un nom.

Il continuait d'arpenter la pièce, cherchant des turiennes qui devaient être au centre d'un groupe. C'était compliqué à trouver, mine de rien, quand toute la pièce était faite de soldats... Il s'arrêta subitement quand il vit une autre.

- Tiens, elle... Hmmm... Son visage me dit quelque chose...
- Hein ?
- La turienne, là. Je suis sûr que je l'ai déjà vue. Sûrement à la télé, ou quelque part...
- Hmm... Oui... Oui je crois que je la connais. Azhareen Datran. Vétéran de la guerre.
- D'où je peux la connaître ?
- Je sais pas. Heu... Elle est importante pour Armax Arsenal.
- Armax Arsenal ne me dis rien. Mais je l'ai déjà vue quelque part.
- C'est la femme de Thomas Dole.

Roy eut un léger rictus.

- Quoi ?
- Rien, ça me fait juste rire...
- Quoi qui te fait rire ?
- Ben, ça. Dole. Enfin, je ne veux pas manquer de respects à vos femmes, mais... Je me demande comment quiconque peut vouloir épouser... Enfin, « ça ».
- Quoi ? Elle te plaît pas ?
- C'est squelettique, rugueux... Moche, tout simplement. Immonde cette turienne.
- C'est ma sœur, espèce d'enculé.

L'humain resta silencieux un moment.

- Oh. Je suppose que ça explique comment Thomas Dole vous connaît...
- Thomas apprécie ma discrétion et mon efficacité.
- « Thomas » ? Et genre, vous le rencontrez en privé ? Sérieux, votre beau-frère... Je suis sûr que vous devez lui dire tout ce qui se passe dans le SSC, j'ai pas tort ?
- Bien sûr.
- Cool. Vous me trouvez la turienne, alors ?
- Ça risque d'être dur si vous stalkez toutes les filles de cette salle. Il va me falloir accéder aux caméras, c'est plus simple.
Rendez-vous au sous-sol et installez un virus, que j'en prenne le contrôle.


Le chemin n'était ni très dur ni très gardé. Grâce aux directives de Nimor, Roy put facilement trouver un chemin qui le mena dans une petite pièce. Il devait juste passer par les toilettes, qui n'étaient pas occuper, puis traverser un couloir de service. Sans turien derrière lui, il accéda à une console et utilisa son omni-tool pour permettre à Nimor d'accéder au système.

- Parfait, je suis dedans.
Je vais la chercher. Retourne au milieu de la salle.


Roy s'exécuta comme un petit chien. En même temps, il n'avait pas beaucoup le choix... Nimor regardait sur les caméras les différents visages, pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'il trouve quelqu'un.

- Booon. J'ai notre turienne. J'envoie sa position.

Elle était en train de quitter le bâtiment. Roy pressa un peu le pas pour la suivre. Elle sortit. Elle fit quelques pas, jusqu'à s'arrêter devant un mécanicien.

- Faites en sorte que le camion soit réparé avant l'heure.
- Madame, les gardes refusent de me laisser entrer.

Elle pianota sur son omni-tool.

- Voilà votre accréditation. Au boulot maintenant.
- Bien madame.

Le mécanicien parti d'un côté, tandis que la turienne continuait un moment. Roy se décida à l'interpeller.

- Mademoiselle ! Excusez-moi !

Elle se retourna subitement, intriguée de voir un humain.

- Oui ? Que faites vous-là ?

- Pardonnez-moi, mais l'un de mes amis m'a demandé d'aller chercher son porte-feuille dans sa navette... Il me semble qu'il est garé dans le terrain militaire.
- Oui. Mais c'est fermé si vous n'avez pas d'autorisation.
- Je sais, mais sauriez-vous où il est placé précisément ?

La turienne se tourna pour le diriger. Roy activa immédiatement et commença à la pirater, juste dans son dos.

- Comme vous le voyez, il faut emprunter ce chemin un peu plus loin, et passer le checkpoint au nord. Ensuite, le garage peut être accédé facilement devant l'ascenseur, là, la colonne que vous voyez... C'est bon ?
- C'est tout bon, merci.

Dès qu'elle regardait à nouveau Roy, il coupait son omni-tool.

- Pardonnez-moi, mais... Est-ce que je vous ai déjà rencontré ?
- Major Connover. Je suis un invité ici.
- Oh. Vous n'avez pas d'uniforme ?
- Non madame, malheureusement. Mais je n'en ai plus vraiment besoin.
- Je vois... Je vois... Pardonnez-moi une nouvelle fois, mais je dois retourner auprès de mes hommes.
- Mais c'est tout naturel.

Madame Calpdas se barrait dans un autre sens, permettant à Roy de prendre en filature le petit mécanicien. Il fit quelques dizaines de mètres, jusqu'à arriver devant un checkpoint. Le mécano présenta son omni-tool et passa sans plus de problème. Apparemment, ce lieu ne semblait pas assez sécurisé pour demander une fouille au corps complète... Le terminal dont il avait besoin devait être encore plus profond dans la base.

- Salut Arctus.
- Encore un problème avec ce foutu camion ?
- Je sais pas ce qui arrive. Il arrête pas de merder.
- Mouais... Je vais voir ce que je peux faire.

Il entrait sans problème. Après 1 minute d'attente, le major le suivit.

- Monsieur.
- Soldat.

Le voilà maintenant dans un garage militaire. Il contacta Nimor.

- Bon... Est-ce que vous suivez toujours ma progression ?
- Ouais... Mais votre objectif est un peu plus loin dans la base...

Le dénommé Arctus était en train de bosser sur un gros camion qui transportait des caisses à l'arrière. Roy s'accroupit, et, discrètement, ouvrit la navette avant d'entrer à l'intérieur.

5 minutes plus tard, Arctus grimpait à l'intérieur, l'activait, et le voilà parti pour le centre militaire de la caserne. Caché au milieu des caisses, Roy resta accroupi juste derrière, quand le véhicule s'arrêta. Sans attendre le moindre avertissement, il entre-ouvrit la porte et sauta du véhicule, puis sprinta vers un sac de sable posté devant un sac de sable. Il rampait, alors que juste au-dessus de lui il y avait quelques soldats turiens. Heureusement, les situations tendues, c'était son dada.

Alors que le camion partait, Roy se relevait, et allait près d'un mur. Il retira sa veste et sa chemise civile pour révéler son armure cachée sous ses vêtements. Il plaça d'épais gants noirs, qui chauffèrent pour lui permettre d'escalader le mur, laissant quelques légères marques derrière. Une fois tout en haut, il sauta, lui permettant de s'écraser tout en bas.

- Heeu... Tout va bien ?

- Ça va ! Ça va ! Je suis dans l'enceinte. Aucune idée d'où je suis.
- Les bases militaires se ressemblent toutes... Tentez de rester silencieux et de trouver le bâtiment des officiers.
- C'est facile à dire quand on pionce dans une chambre d'hôtel. Il y a des gardes partout.
- Baah... Faites pas votre fi-fille, Roy. Vous devriez reconnaître le bâtiment s'il y a des navettes civiles garées devant, et pas dans un garage miteux.
- Bon conseil. Enfin... Je prends ce que je peux.

Des voitures garées devant un bâtiment... Roy tentait de naviguer calmement et discrètement, en restant accroupi, en piquant des sprints, en rampant... Il tentait de faire ce qu'il pouvait, arpentant la base, faisant gaffes aux sentinelles turiennes et aux divers visiteurs qui étaient concentrés sur leur travail.

Il arriva finalement devant ce qui pourrait être une base de commandement, avec un peu de chance. Une grande bâtisse de 6 étages, avec pas mal de drapeaux dessus. Maintenant, il fallait encore trouver dans quel coin le terminal se trouvait...

- Hmm... Je me demande si tu pourrais pas accéder aux serveurs du bâtiment...
- Où ça se trouve, ça ?
- Sous-sol. Vous pourriez déjà tenter d'accéder au toit, ça c'est simple...
- Vous pourriez essayer d'être encore moins utile, vous savez.
- Da-da-da ! Je fais ce que je peux ! Tu crois que ça m'amuse, moi ?

Roy trouva une tour radio. Avec les mêmes gants que tout à l'heure, il arriva à grimper dessus, pour se retrouver à une hauteur convenable. Il déploya un fusil pour lancer des cordes. Le tir fut calculé, légèrement au-dessus, puis il pressa la détente pour voir projetée une énorme corde qui alla se fixer sur le bâtiment. Roy se sangla, et se jeta pour franchir le précipice en tyrolienne, jusqu'à arriver au bout de la corde et achever sa descente par une roulade sur le toit.
Il continua sa route, le dos légèrement voûté, jusqu'à arriver devant une porte qu'il pirata. Il entra, et commença à dévaler les escaliers. Un escalier de service, tout simple, duquel il dévala les premiers étages, jusqu'à entendre une porte s'ouvrir. Il se plaqua au mur et vit 2 turiens traverser la porte. Plutôt chanceux pour le coup, ils descendaient plutôt que monter...
Trop risqué néanmoins. Il s'approcha de la cage d'escalier, et utilisa son omni-tool pour faire ouvrir les portes. Il observa en haut : L'ascenseur était là. Il observa en bas : Il n'y avait que du vide. C'était risqué.
Il planta un morceau de fer dans le sol et fit descendre une corde de rappel. Grâce à ça, il commença à descendre les derniers étages, quand l'ascenseur se mit en marche et commença à descendre.

- T'es dans la merde, mec !

Roy dégoupilla une grenade et la jeta en l'air. Elle explosa, créant un arc qui brouilla tout le bordel. L'ascenseur s'arrêtait net, juste au-dessus de la tête du Spectre, qui pouvait alors terminer sa descente jusqu'au sous-sol.
Là encore, il ouvrit les portes, et voilà qu'il se retrouvait dans le centre des communications de la flotte turienne basée sur Digeris. Mais pour le coup, le sous-sol semblait gardé... À défaut par des turiens, par tout un tas de lasers et de caméras.

Le trajet aller fut extrêmement compliqué. Heureusement, Roy avait maté Ocean's Twelve. Il décida donc de faire un immonde plagiat et de copier ce qu'il avait vu pour traverser le couloir.

https://youtu.be/mr834Cs9ncs?t=16s

Après avoir rentabilisé ses cours de Capoeira, Roy, aussi surnommé « La copie ultra-clichée de James Bond », au point où on se demandait comment quelqu'un pouvait être aussi cliché, arriva devant un terminal. Il plaça alors le petit virus qu'on lui avait donné, et Nimor commença son calcul d'algorithmes.

Ce fut long. Très long. Assez long pour que Roy se mette à jouer avec une chaise, quand finalement, Nimor reporta quelque chose.

- J'ai un nom !
- Dis-moi tout.
- Le commandant Fera à fait de nombreuses demandes de manifestes ces derniers temps. Et il voyage énormément dans des lieux un peu crégnos...
- C'est suffisant pour justifier sa mort ?
- Dole ira pas chercher plus loin. Mais... Si ça peut vous conforter... Fera à fait une demande de congé. Si j'en crois sa boîte mail pro, il a un rendez-vous avec un administrateur turien... Peut-être un contact de Dimnleir ?
- Quand le rendez-vous aura lieu ?
- Demain matin, dans la capitale de Digeris. Vous pensez que ça peut valoir le coup d'aller voir ? Son omni-tool personnel a peut-être plus d'information qu'une boîte mail pro...
- Si ça vous dérange pas.
- Eh... Faut juste que je prévienne la DSRMI. Mais, ma foi, allons-y.

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Roy sauta d'un des toits de la ville, retombant ainsi plus bas dans l'allée. Il tentait de suivre Fera, qui se retrouvait maintenant en plein dans la foule. Un jour de marché sur Apparitus, donc pas forcément le meilleur moment pour suivre quelqu'un.

Fera était seul. Il était sorti de son appartement tôt, avait fait un trajet en taxi où Nimor l'avait pris en filature, avant de lâcher Roy et de lui permettre de continuer à pied. Le commandant traître devait être un peu stressé, parce que ça faisait un moment qu'il prenait des détours, rendant très compliquée la course effrénée du Spectre. Il se retrouvait à sauter de toits en toits, à emprunter des escaliers de service et à descendre d'échelles.

- Il s'arrête jamais ?! On peut pas juste dire qu'il est coupable et lui foutre une balle dans le crâne ?

Fera entra finalement dans un bâtiment. Roy s'allongea sur le toit d'un appartement qui se trouvait en face. Il sortit les jumelles, et prit des relevés de la zone.

- C'est quoi cet endroit ?
- Hôtel.
- Il a fait tout ce chemin pour venir à un putain d'hôtel ?
- Je vais me mettre dans une position où je peux le traquer. Toi essayes de voir ce qu'il trafique.
- Prend moi pour un coursier putain...

Roy planta sa dernière corde de rappel qu'il avait encore. Il descendit de la façade de l'appartement et termina le chemin en courant jusqu'à l'hôtel. Il arrivait devant la porte dégoulinant de sueur tandis qu'il arrivait devant la réception.

- Trop de turiens... Des turiens partout... En plus vous vous ressemblez tous comme deux gouttes d'eau...
- Vous les humains vous êtes tous racistes ! C'est pas vrai !

Roy trouva une place à une table, et croisa Fera du coin de l’œil. Le commandant alla sur une autre table, et parla avec un mec pendant de longues minutes. Roy ne pouvait pas enregistrer la conversation... Il y avait trop de monde, il était exposé. Il se contentait de lire tranquillement le journal sur son datapad.

Les titres étaient les mêmes. Marche en préparation. La bourse qui stagnait. Chômage en hausse. Attaque de pirates sur un convoi qui était dans les Terminus. Le GIP qui continuait de réclamer de l'aide et déclarait qu'ils étaient bons pour investir des crédits.

Fera quitta son client après une longue discussion et emprunta l'ascenseur. Alors qu'il sortait du restaurant, Roy lui colla un traqueur discrètement, permettant à Nimor dans sa bagnole de le suivre. Ce fut chose faite après un bon quart d'heure.

- Chambre 306.

Il emprunta l'escalier pour aller jusqu'au 3e étage. Une fois arrivé, il aperçut qu'un gigantesque garde du corps gardait la porte du commandant. Il préféra sortir par la fenêtre. Il longea les murs à l'extérieur, jusqu'à arriver devant la fenêtre du commandant Fera. Il perça un trou dedans, et entra par effraction. L'eau était en train de couler, donc il prenait sa douche. Roy s'approcha du terminal portable de Fera, qui semblait avoir reçu de nouveaux messages. Il infiltra un virus, et Nimor commença à trier ses mails et autres. Roy lançait des coups d’œils paniqués vers la douche.

- Hmmm... Hanson ? Ce que vous avez trouvé, c'est pas bon... J'ai de la correspondance privée de Fera... Le commandant a pas commandé les manifestes pour lui. Il les files à un type qui s'appelle « Vigile ».
- Vigile ?
- C'est comme ça que tous les messages sont signés. Vigile. Je pige pas trop... C'est Vigile qui a demandé les manifestes, et il semble menacer Fera... Et c'est pas la première fois.
Hanson, cassez-vous de là.

- Ouaip.

La douche s'ouvrit. Mais ce n'était pas Fera qui en sorti, mais un humain, entièrement habillé et équipé d'une armure de combat.

- Grossière erreur, mec !

Roy dégaina son M-11 silencieux. Mais avant même qu'il ne puisse viser, l'humain se jeta sur lui, lui bloqua le bras et l'obligea à le lever, avant de lui donner un coup de coude dans le visage. Roy lutta, avant de lui coller une beigne au visage puis un coup derrière le genou. L'agresseur tomba, mais pas avant d'asséner un bon uppercut dans l'entre-jambe du Spectre, qui s'écroula en hurlant. L'assaillant attrapa Hanson par la gorge, lui donna un coup de boule, avant de le jeter à terre. Il attrapa l'ordinateur portable avant de se casser en courant.

Le garde du corps turien entra dans la pièce. Roy se leva, visa avec son M-11, et tira une balle entre les 2 yeux du mec qui s'écroula en arrière.

- Hanson ?! Pourquoi le téléchargement s'est arrêté ? On a prit à peine 1% des fichiers !
- Putain ! On m'a volé le putain de portable ! Un connard d'humain fuit avec !
- Fils de !

Roy se leva et enjamba le cadavre, avant de poursuivre l'humain. Celui-ci était au bout du couloir. Le Spectre visa et tira, mais l'enfoiré parvint à éviter les balles.
Une course-poursuite s'engagea, jusqu'à la cage d'escalier, où les deux s'échangèrent quelques coups de feu. L'alarme retentissait dans l'hôtel, et les 2 humains se retrouvaient dans la rue, quand une navette s'arrêta pour prendre le voleur.

Roy se retrouvait paumé au milieu de la rue, alors qu'on entendait des sirènes de polices et des hurlements. C'est alors qu'un autre véhicule se posa à côté.

- Viens mec ! On doit récupérer le putain de portable !

Le Spectre fonça avec lui dans la navette, et les deux se poursuivaient au-dessus de la ville, tandis que les flics commençaient à se réveiller. Dans pas longtemps, ce serait le bordel.
Nimor, qui n'avait pas de temps à perdre, s'amusait à accélérer et embouter la navette. Il fit cela plusieurs fois, malgré les plaintes de Roy, jusqu'au moment où il arriva à faire perdre le contrôle au conducteur, qui alla s'écraser dans un magasin de jouet en contrebas.

- Putain ! Imagine qu'il y a des civils là-dedans !
- Bah, c'est pas comme s'il y avait le ministre de la défense de l'Alliance dedans.

(Tout le monde ne comprendra pas cette blague. Si vous demandez sur la CB, je jure devant Dieu, Allah et Bouddha que votre personnage sera violé et tué dans d'atroces souffrances).

Nimor fit se poser la navette, et les deux hommes courraient pour voir l'épave. Un turien ensanglanté en sorti le premier, avec un fusil à pompe. Il visa et tira. Les deux comparses le tuèrent sans problème.
L'humain en sorti saignant également, mais avec un pistolet-mitrailleur en main. Il s'écrasa à terre et déchargea une rafale, faisant partir derrière une couverture les deux hommes.

- Tu le poursuis ! Je vais occuper les flics et te rejoindre en navette !
- Faisons ça, ouais ! Connard...

Hanson se retrouva donc à poursuivre l'humain à travers la ville, une situation un peu chaude vu le nombre de civils. On les entendait hurler et crier. Mais pour l'instant, pas de dommages collatéraux, c'était déjà ça... Vu la merde diplomatique que l'opération avait causé.

L'humain commençait à tituber, et s'arrêta devant une passerelle. Il l'enjamba, attendit qu'un train arrive, et se jeta dessus. Roy eut juste le temps de sprinter et de plonger, avant de s'écraser le ventre dessus pour le rejoindre.

Les deux hommes se pourchassaient maintenant sur le toit d'un train. On aura tout vu bordel de merde. Ce fut une longue et chiante poursuite, à la fois sur le toit et dans les wagons, jusqu'à ce que les deux hommes, après moult tumultes, se retrouvent à se battre à main nues sur la locomotive de tête. Une simple navette vola au-dessus d'eux.

- Roy ! Tu vas rentrer dans un tunnel ! Je vais juste tenter un tir de sniper ! Mais j'aurai qu'une chance, alors maîtrise-le !

Roy et l'homme se collaient des beignes, des crochets, des uppercuts. Ils se bloquaient, esquivaient, donnaient des coups bas, très bas même parfois... Ils utilisaient leurs jambes et leurs mains, et luttaient de leurs corps suants et musclés. Ils s'approchaient du tunnel, tandis que Nimor, avec son fusil, avait le doigt tremblant sur la détente.

- Putaiiiiin... C'est fou ce que les humains se ressemblent... Lequel est lequel ?!

Il avait l’œil sur le viseur, mais ils bougeaient trop. Impossible de faire mouche précisément. Et le tunnel était déjà là.

- FAIT CHIER !

Un coup retentit. Les deux humains s'arrêtent brusquement. Ils reculèrent tous les deux, abasourdis.
Le voleur tenait l'ordinateur d'une main, et se passait l'autre sur le corps. Il avait le visage livide.

- Roy ?!

Mais en face de lui, le Spectre avait la chemise ensanglantée.

- ROY ?!

Le Spectre eut juste le temps de réaliser le rêve de sa vie : Il utilisa son omni-tool pour avoir la musique « Skyfall ».

- ROOOOOOY !!!

Le Spectre tomba à la renverse et alla s'écraser dans le lac, tandis que l'autre humain, l'ordinateur en main, s'échappait dans un long tunnel noir.
Thomas Dole
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[+18] Mass Effect : Requiem  Empty
MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeLun 09 Fév 2015, 14:07
Acte I, scène 101 mars 2206 Station Oméga
Kyreshorl Venterra █ Anton Ardak █ Abel Sajko
Ravageurs
Repos dominical


- Pour la dernière fois : Je vous ai dit tout ce que je savais !
- Je veux bien vous croire, Shannon. Mais vous ne rendez pas les choses faciles pour moi...
- Mais vous voulez que je vous dise quoi ?! C'est tout ce que je sais ! Il y avait un vioc et un Krogan qui se faisait appeler Masgarth !
- Et Varto ? Pourquoi me parlez-vous de Varto ?

Shannon baissa la tête et se couvrit le visage avec les mains. Elle était seule depuis maintenant 2 heures, seule avec Abel Sajko qui restait devant elle, assis sur une table, un datapad entre les mains. La rousse commençait à craquer et sanglotait légèrement, sans apitoyer le bras droit de Shoran.

- Je... Je sais pas...
- Vous ne savez pas ?
- Je les ai entendus parler de lui... Je vous jure... C'est tout ce que je sais !
- Qu'est-ce qui me prouve que vous n'êtes pas payée pour commencer une guerre des gangs ?
- JE VOUS DIS LA VERITE !
- Masgarth ne vis plus sur Oméga.
- Alors il est revenu ! Je sais pas ! Il faut me croire !
- Et le Soul Miracle ?

Shannon resta silencieuse.

- Le Soul Miracle ? C'est quoi ce vaisseau ?


Elle était terrifiée par l'homme et n'osait plus dire un mot.

- Shannon... C'est pas bien de ne pas parler... Tu sais qu'on pourrait mal le prendre ?
- Je vous ai dit tout ce que je savais !

Abel posa son datapad sur la table, et s'approcha de la jeune fille. Il plongeait son regard dans ses yeux injectés de larme, avant de tendre sa main et de passer ses doigts à travers ses tresses rousses.

- Hmm... Je pourrais très mal le prendre...
- Pitié...
- Tu es sûre que tu m'as tout dis ?

La porte s'ouvrit, et Abel lâcha la pauvre fille. J'Ango était entré dans la pièce, et se mit au garde-à-vous.

- Monsieur !
- J'Ango.
- Il faut que je vous parle.
- Bien. Raccompagnez la prisonnière dans sa cellule.

Il lui attrapa la gorge.

- Ma mignonne... Si j’apprends que tu m'as menti... Je vais te détruire. Je vais te montrer pourquoi on nous appelle les « Ravageurs »... T'en pleureras et t'en trembleras... Et le pire ? C'est que je suis sûr qu'après tu ramperas vers moi en redemandant...
Pigé ?
Hmm ?
J'entends rien.
T'AS PIGE OUI OU MERDE ?!

- Oui !
- Bien.

Il la lâcha et la laissa aux gardes, qui furent heureux de la prendre pour la ramener dans sa cellule. Abel, lui, suivit le Krogan qui semblait concerné. Les 2 hommes s'éloignèrent de la cellule pour aller quelque part de plus privé.

- Dis-moi tout J'Ango.

- 2 de mes gars ont suivi une navette-camion qui sortait du district Zêta. Ils sont restés dans un entrepôt un moment, puis ils sont partis. J'ai pris la liberté d'attaquer la navette, elle était totalement vide, mais son conducteur m'as bel et bien confirmé qu'ils ont déchargé des armes.
- C'est une piste.
- On attaque ?
- Surtout pas. C'est peut-être un piège... Envoie-moi Anton et Kyre.
- Heeu... Patron, c'est leur jour de congé aujourd'hui...
- Rien à foutre ! Qu'est-ce qu'ils ont de plus urgents que sauver la station des putains de Berserkers ?! Demande-leur de revenir ici.

Il commença à s'éloigner, quand J'Ango lui posa une autre question.

- Où est Shoran ?

- Partie faire un rapport à Aria... La Reine s'inquiète.
- Et toi t'as envie de lui ramener un entrepôt rempli d'armes pour la rassurer ?
- Oh, je suis sûr qu'elle serait ravie que je trouve des armes qui serviraient à payer des tueurs qui nous traquent.
- Tu devrais faire gaffe Abel. Je te dis ça comme je le dirais à un pote : Les Serres commencent à détester Shoran. Elle est au pouvoir depuis trop longtemps, elle a perdu ses meilleurs cadres... Les mecs comme toi ou Anton ? La station les respecte. Mais Aria ? Shoran ? Une femme a pas les épaules pour tenir la station. Ou en tout cas plus maintenant.

Abel était en rage. Il se retourna, et s'approcha très lentement du Krogan, faisant craquer ses doigts.

- J'Ango... Que les choses soient claires entre nous... Qu'est-ce que t'essayes de me dire ?
- Mais rien Abel. Rien. Juste que c'est pas un hasard qu'une trentaine de freelances ont pu infiltrer ton district, s'armer juste sous ton nez, et attaquer l'hôtel où précisément tu étais caché...
- C'est une menace ?
- Un avertissement, Abel. Je sais que tu bandes quand t'es son soumis... Mais la turienne va pas faire long feu. Tout ce qui compte, Sajko, c'est de savoir de quel côté tu seras quand la merde arrivera.
Enfin, Abel, putain... Je t'ai déjà connu mieux que ça. Tu me déçois, pour tout te dire.

- Shoran était une Serre. Les Serres obéiront.
- Oh, mais ils obéissent. Mais dès que les soldats commencent à grogner, tu dois te dire que quelque chose ne va pas.
Moi, mes Serres, ils me suivent.

- Et toi ? Est-ce que tu me suis ?
- Toi, Abel ? Je te suivrais n'importe où. Même jusque dans l'anus d'un Elcor incontinent.
- Mais pas Shoran ?
- Tu connais la réponse à cette question.

J'Ango haussa les épaules et parti. Est-ce que c'était du bluff ? Ou bien était-il sérieux ? Abel commençait à douter. De lui, de sa maîtresse... Et de ses hommes.
Mais dans tous les cas, ce n'était pas le problème pour l'instant. Pour l'instant, il fallait rappeler Anton Ardak et Kyreshorl Venterra, qui vaquaient à leurs occupations pour leur jour de congé.

---------------------------

Anton était crevé. Courir à travers un bidonville à tirer partout n'était pas de tout repos. Mais il allait pouvoir enfin profiter du repos d'une agréable soirée.
Il se prépara un agréable plateau repas constitué de chips, de petites olives et d'une bière. Il vivait dans un luxueux appartement. Du moins, le plus luxueux qu'on puisse trouver sur Oméga... Il s'approcha de son canapé, et s'enfonça devant sa télévision, qu'il alluma aussitôt.

C'était une sitcom très populaire qu'il regardait tout en dévorant de la matière grasse.

La série « Normandy 0 » suivait l'histoire comique de l'équipage du Normandy 0, un vaisseau rival à celui de Shepard, bien destiné à égaler la gloire du commandant.

Dans la scène que Anton regardait, on voyait l'ingénieur du vaisseau, un volus, qui tentait de draguer la responsable de l'équipement, une Elcor.

- Allez poupée... HUUFFFFFFFFFFFFFF... Je sais que tu as envie de... HUFFFFFFFFFFFF... Me sentir passer sous ta peau tout en... HUUUUUUUUUUFFFFFFFFFFFFFF...
- VISIBLEMENT DESINTERESSE : JE DOIS RETOURNER A MON TRAVAIL.
- Tu ne comprends... HUUUUFFFFFFFFFFFFF... Pas ? Que puis-je faire pour... HUFFFFFFFFFF... Te donner du plaisir ?
- CHANGEANT DE SUJET : TU POURRAIS FAIRE MA QUÊTE DE LOYAUTE.
- Ah ? Quelle quête ? HUFFFFFFFFFFFFF.
- STRESSE, CHERCHANT UNE EXCUSE : TROUVES-MOI LE GODE D'URDNOT WREAV !

[AH-AH-AH-AH-AH-AH-AH]

Anton hurla de rire en unisson avec les rires pré-enregistrés du sitcom, quand il reçut un message sur son omni-tool.

« De : L'Ange_de_KharShan
@SexyButarienDu50 hey bb tu vas bien ? Dure journée ? J'ai envie de te remonter le moral ;) <3 »

C'était Adonne Gabseba, son plan cul butarienne. Une jeune fille agréable, sympathique, et puis oui, grave bonne. Mais Anton n'étais pas d'humeur à prendre sa navette pour aller jusqu'à elle...

« De : SexyButarienDu50
@L'Ange_de_KharShan Non dsl tro fatigué. Taf chiant. On se voit demain ? :X Tu me manques ma coquine <3 »
« De : L'Ange_de_KharShan
@SexyButarienDu50 On passe en cam ? ;) »

Oh. Voilà qui était plus intéressant que de regarder une sitcom. Il passa sur Skipe, de façon à pouvoir observer sa butarienne. Alors que son omni-tool se chargeait, il posa son plateau repas sur la table basse devant lui et s'allongea. Il voyait sur la vidéo Adonne dans le noir, cachée dans sa chambre, en tenue légère, une large couverture autour de ses épaules.
Anton retira lentement son pantalon, avant d'afficher sa saucisse devant l'écran. Il se caressait lentement alors que sa compagne se déshabillait et passait sa main le long de sa poitrine et de son ventre.
Les deux s'amusaient par écrans interposés, gémissant avec de longues râles tout en observant leurs anatomies respectives.
Et alors qu'Anton allait finir son travail, il reçut un appel urgent.

- Oh putain... Pas ce soir...
Désolé Adonne, attends.


Il se leva du canapé, mit la fenêtre d'Adonne en attente et souleva son bras pour que la caméra ne montre que son visage, avant d'accepter l'appel. Il vit alors J'Ango assis tranquillement devant son ordi, tandis que sur une autre fenêtre juste à côté, Adonne continuait de faire tourner ses doigts en poussant de petits cris. Doucement, Anton continuait de se branler, peu choqué par la vue du gigantesque Krogan.

- Anton !
- Monsieur Garnar... Que puis-je faire pour vous ?
- J'ai besoin de vous immédiatement au QG ! On a trouvé quelque chose et Abel vous veut déployer d'ici à ce soir !
- Quoi ?! Mais c'est mon jour de congé !
- Exécution, Anton, et... Et... Est-ce que vous êtes en train de vous branler ?
- …
...
...
Non ?

- Je ne savais pas que je vous faisais cet effet, Anton.
- Quoi ?!
- Vous pourriez au moins demander la permission avant de faire vos cochonneries !
- Non non non ! C'est pas ce que tu crois, J'Ango !
- Ouais, ouais, c'est ça... Termine ton affaire et ramène ton cul au QG.

La fenêtre disparu. Anton pouvait se concentrer sur la butarienne qui agitait ses doigts aussi vite qu'elle pouvait, en hurlant. Anton baissait sa caméra pour à nouveau montrer son membre, et termina son affaire en s'excitant aussi vite qu'il pouvait, prenant juste des serviettes au départ prévue pour sa bouffe de façon à nettoyer.

Puis, il dit au revoir à son ange, fonça sous la douche qu'il prit très froide, avant de prendre des vêtements propres.

Le voilà paré à affronter le monde...

---------------------------

- ISHOUUUUUUUUTE ! JE SUIS RENTREE !

Kyre revenait de sa folle soirée au district Zêta. Elle s'approcha de son fauteuil et tomba à la renverse dans celui-ci, ses longues jambes sur un accoudoir.

- Pfiou ! Je suis crevée !

Ishra T'Cyalii, sa petite servante asari, arrivait dans le salon. Elle portait un long costume très fin et transparent, ressemblant aux chitons grecs, avec un collier autour du coup.

- Coucou Kyre...
- Oh, Ish, Ish... Tu m'as manquée, tu sais ? Je suis toute fatiguée ! J'ai tellement couru !
- Tu veux que je te masse les pieds ?
- Mais bonne idée ma Ishounette !

Ishra retira les bottes de sa maîtresse, et commença à appliquer ses doigts pour lui masser la plante des pieds. Elle enfonçait son bras, faisant ronronner Kyreshorl qui regardait des trucs drôles sur l'extranet.

- Oooh, Ish... Va me servir une boisson, tu veux ?
- Oui Kyre.

Elle alla chercher une bonne bouteille de vin, une qui lui avait été offerte par un industriel humain extrêmement riche. D'ailleurs, on ne le voyait plus cet industriel... Abel avait payé Kyre pour qu'elle le tue, mais c'était bizarre, il avait juste disparu après une nuit à l'hôtel avec elle. M'enfin, tout ce qui comptait, pour Abel, c'était le résultat.

Ishra servi un verre et le donna à Kyre, avant de retourner masser entre les doigts de pieds. Kyre sirotait le vin tout en continuant de regarder ses conneries. Il y avait le site « Mass Effect Troll », qui était un site fort mauvais fait de ragecomics pathétiques en rapport avec les événements de la galaxie. Par exemple, on voyait Aria faire une « pokerface » quand elle apprenait que le Général Varto faisait un barrage d'artillerie en mode « Deal With It ». Il fallait se demander qui était assez dérangé au fond de son cerveau pour trouver ce genre de conneries amusantes. Sérieux, il fallait avoir un grain.

- Oh, Ish... Je suis toute sale... On va prendre une douche ?
- Je pourrais te savonner ?
- Non pas que tu peux. Tu DOIS me savonner.
- Oooh oui.

Kyre se leva et prit Ishra par la main. Elle l'amena dans une douche italienne. Leur salle de bain avait une fenêtre, et pour le coup, Kyre réglait les paramètres pour que tous les gens en fasse puissent voir ce qui se tramait à l'intérieur. Elle adorait être observée, et d'ailleurs, quelques gens se rameutaient.

Les deux asari se mirent sous la douche chaude et s'appliquaient du gel douche Ushuaïa fait d'extraits de roches glaciales de Novéria. Pendant ce temps, les turiens qui habitaient juste en face bleuissaient en les observant se toucher et se laver.

C'est alors que sur la table de la salle de bain, l'omni-tool de Kyre s'alluma. L'ardat l'activa mais retourna sous la douche avec Ishra.

- Kyreshorl !
- Woohoou, J'Angoooooooooooo !
- Tu dois !...
Attend...
Tu fais quoi là ?


Le pauvre krogan, qui n'avait rien demandé à personne, voyait directement les 2 asari faire des trucs pas bien sous la douche.

- Par le spectre d'Urdnot Wrex ! Vous faites quoi ?!
- Ooh, J'Angoooo... Il reste encore de la place sous la douche... Tu sais que je t'ai toujours trouvé mignon ?
- Ah oui ? Enfin, je veux dire...
RAMENE TES PETITES FESSES ICI !

- Tu aimes mes petites fesses ?
- QUOI ?!
NON, C'EST PAS CE QUE JE VOULAIS DIRE !

- Je suis en congé, J'Ango... Si tu en as tellement envie... C'est toi qui dois venir ici.
- ORDRE D'ABEL ! RAMENE-TOI ! MAINTENANT !

J'Ango, qui se débrouillait mal sous la pression, coupa immédiatement son application Skipe. Il en avait assez vu.

---------------------------

- Vous étiez vraiment obligés de venir nous appeler un jour de congé ?!
- J'étais occupée !
- Ouais, moi aussi !
- Oooh, la ferme ! C'est moi le patron, et il est temps que vous compreniez ! Vous avez pas de syndicat, à ce que je sache !
- Si vous êtes en colère pour ce qu'on vous a vu faire à Shoran, c'est pas grave. Chacun ses goûts...
- Oh, la ferme avec ça, abruti d'Anton ! Espèce de raclure de chiotte !
- Sajko, vous allez bien ?

Abel attrapa le butarien par le col et le souleva. Kyre se leva de sa chaise et tenta de les séparer.

- Tu crois que j'en ai pas marre de supporter ta sale gueule ?!
- Abel ! Calme-toi !
- Ouais, qu'est-ce qui te prends ?
- Je suis obligé de te supporter ! Tout le temps ! Toujours après mes basques ! Tu m'as déjà vu faire une erreur ? Tu m'as déjà vu supporter un échec ?!
Des mecs ont essayé de me buter. Ils vont PAYER !

- Je sais, je sais ! Calme-toi maintenant !

Abel le lâcha violemment avant d'afficher sur une carte interactive derrière lui l'adresse de l'entrepôt que J'Ango avait trouvé.

- Cet entrepôt est une plaque tournante du trafic d'arme des connards qui nous ont attaqué ! Je vous donne l'ordre d'enquêter, d'y entrer, et de me faire un rapport de tout ce que vous trouverez !
- Et après on est en congé ?
- Peut-être ! On verra !

Les deux comparses le quittèrent pour aller dans la salle d'équipement. Ils traversèrent quelques escaliers, passèrent devant les Ravageurs en entraînement, devant la salle de repos, jusqu'à aller dans un hangar gigantesque rempli à craquer d'armures et de flingues.

- Il est taré ou quoi ?! Qu'est-ce que je lui ai fait ?
- Abel a besoin de se détendre... Peut-être que je pourrais l'aider avec ça...
- T'es pas son genre, apparemment.
- Le mec a toujours eu des problèmes. On fera avec.

Kyre décida de prendre une armure composite faite de pièces diverses, notamment celles construites par Rosenkov ou Serrice, avec comme seule arme un M-9 Tempest.
Anton, en revanche, décida de prendre un paquet de grenades incendiaires, le M-76 Revenant piqué au district Zêta, un Carnifex, et une armure faite par Batarian State Arms, faite pour refroidir les armes (Et ainsi tirer plus longtemps) et augmenter leur vélocité. Une fois qu'ils étaient équipés, ils arrivèrent dans le garage de la base et empruntèrent une des nombreuses navettes achetées ou volées par les Ravageurs. Le véhicule parti alors pour s'enfoncer dans le ciel de la station.

---------------------------

La navette passa au-dessus de l'entrepôt. Les deux mercenaires baissaient le regard pour l'observer. Un gigantesque bâtiment, duquel un véhicule venait juste de partir. Kyre, qui pilotait, abaissa le manche pour venir doucement se poser sur le toit d'un restaurant. Le propriétaire n'allait sûrement pas gueuler sur les forces de coercition d'Aria...

- Je passe devant.
- Si ça te fait plaisir...

Les portes de la navette s'ouvraient, et les 2 hommes déployaient leurs armes. Ils s'approchèrent du bout du toit et sautèrent pour se retrouver un peu plus bas. Ils continuaient, en groupe, alternant entre une personne qui couvre et une personne qui marche. Ils empruntèrent un escalier, pour arriver devant un grillage. Anton utilisa son omni-tool pour couper dedans, avant de tirer violemment pour faire un joli trou dans lequel les Ravageurs passèrent rapidement.
Anton sorti ses jumelles pour observer. L'entrepôt se tenait devant eux, mais pour y accéder, il fallait passer par un pont. 3 gardes croisaient les bras devant l'entrée, et semblaient ne pas laisser quiconque passer.

- Hmm... Il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de gardes...
- On peut forcer l'entrée ?
- J'adorerais à peu près autant que toi... Mais j'ai pas envie de me retrouver attaqué de partout par des mercenaires. On va essayer d'être discret.
- Une idée ?
- On va être obligé de faire le tour par les habitations...
- Je te suis.

Anton rangea ses jumelles et s'approcha d'une échelle. Il plaça ses jambes de chaque côté, et glissa tout en bas. Après quoi, son fusil en main et l’œil dans le viseur, il commença à longer. Juste en dessous de lui, il n'y avait que du vide... Il valait mieux ne pas avoir le vertige.
Kyre le rejoignit bientôt. Les 2 comparses longeaient, lentement, jusqu'à arriver devant la terrasse de quelqu'un. Ils prirent de l'élan et sautèrent, avant de venir éclater la baie vitrée des proprios.

- Restez calme ! Ne sortez pas de votre appart ! On est pas venu pour vous !

Il y eut des hurlements. Anton ne perdit même pas son temps à voir à qui appartenait la maison. Il allait devant la porte d'entrée et lui donna un énorme coup de pied dedans, l'éclatant. Il se retourna vers Kyre.

- Tu vois ? Ça a marché cette fois-ci.

Les 2 hommes allèrent maintenant dans le couloir. Ils étaient dans un appartement, un qui faisait le lien entre le restaurant où était leur navette, le vide, et l'entrepôt, sans avoir à passer par le pont gardé.
Une fois arrivés au bout du couloir, Anton éclata une fenêtre et y passa prudemment à travers. Il grimpa sur une rambarde, fit un léger saut, avant de monter sur un escalier de service. L'asari ne peina pas à le suivre.
Ils firent quelques pas jusqu'à enfin arriver à leur objectif : Juste devant l'entrepôt. Il fallait maintenant être un peu plus discret.
Anton d'abord, Kyre juste derrière. Ignorant les 3 gardes du pont, ils s'approchèrent de l'arrière du bâtiment. Encore une fois, Anton fit un trou dans le grillage avec son omni-tool. Il tira le grillage, laissant Kyre passer devant alors qu'il se remettait sur ses genoux. Un turien sorti du bâtiment en sifflotant. Approchant dans son dos, Kyre lui donna un coup derrière le genou, lui agrippa le cou, l'étrangla légèrement, puis lui brisa la nuque d'un mouvement sec. Pendant ce temps, le butarien la dépassa et continua son avancée, longeant le gros mur du gigantesque entrepôt. Il y avait des trous faits pour garer les camions, mais aucun n'était occupé.
À l'aide de brefs mouvements de mains, il parvint à se coordonner avec l'asari. Ils foncèrent et grimpèrent pour s'approcher d'une de ses entrées. Ils firent une entrée tactique. Ou du moins, ce qui s'en rapprochait sur Oméga... Kyre sorti une grenade aveuglante. Anton cassa la serrure de la porte, la fit coulisser violemment, laissant l'asari la jeter. La grenade explosa, et les deux se ruèrent à l'intérieur, en observant bien chaque angle, chaque couverture de la pièce.

Il n'y avait rien.

- Eh bah... Je suis déçue.

Rien. Toute la pièce, faite d'échelles et d'échafaudages était vide. Il n'y avait qu'une demi-douzaine de misérables caisses devant lesquelles ils s'approchèrent. Anton pirata le mécanisme de la caisse pour l'ouvrir, révélant quelques fusils M-8 Avenger. Loin, bien loin de pouvoir armer toute une milice.
Anton alluma son omni-tool pour parler à Abel, tandis que Kyre arpentait calmement la pièce, fouillant un peu.

- Commandement ? Ici Juliette. Déjà, je dois vous dire que j'ai envie de changer mon nom de code. Ensuite, mauvaise nouvelle : On a que dalle. Juste 3 pauvres caisses dans un gigantesque bâtiment vide.
- Bien reçu, Juliette. Est-ce que vous pouvez trouver un Terminal avec des informations ?
- On va essayer commandement. Juliette terminé.

Kyre continuait de fouiller, tandis qu'Anton grimpa les escaliers de l'entrepôt pour aller dans un vieux bâtiment duquel on pouvait observer toute la pièce. Il y avait, sur le mur, bien l'emplacement d'un terminal... Mais il avait été arraché.
Alors que le butarien cherchait dans les papiers, Kyre vint le rejoindre bientôt. Elle regardait par la fenêtre, pensive.

- Tu comptes m'aider à fouiller ou tu vas rester là ?

- Mate-ça.

Dehors, les 3 gardes du pont avaient filé.

- Ils sont partis où ?
- Pas mon problème.

Une voix sortit du pantalon de Kyre.

« Lancier ! Lancier ! Répondez putain ! Lancier, vous êtes où ?

Anton observa l'asari, qui sorti de sa poche une petite radio.

- Je l'ai prise sur le cadavre du turien.

La radio continua à nouveau.

« Central, ici Lancier. L'un de mes hommes ne répond pas, mais nous avons évacué le bâtiment. À vous ?
-Bien reçu Lancier. Restez éloignés, l'opération va commencer. »


Les Ravageurs se regardèrent mutuellement. Ils étaient silencieux. Ils venaient de tomber dans un piège.

Des navettes venues du ciel foncèrent vers l'entrepôt, dans un tonnerre gigantesque. Anton et Kyre se mirent à couvert sous les fenêtres de la pièce. Plusieurs véhicules de tout type se posèrent et encerclaient le bâtiment. Des hommes armés de toutes les races en sortirent.

L'un d'eux était un Krogan. Il fit quelques pas, s'approchant du bâtiment, quand un de ses hommes, un humain, s'approcha et lui fila un porte-voix dans lequel il hurla.

- Vous êtes cernés comme des rats ! Vous ne sortiez pas du bâtiment vivant ! A vous de faire le choix : Vous voulez en sortir vivant ou les pieds devant ?

Anton leva la tête pour voir le butarien.

- Oh putain...

Ce Krogan gigantesque, en armure rouge-sang faite de têtes de morts était balafré.

- C'est J'Ango Garnar !

Le Krogan tapa du pied avant de hurler à nouveau.

- Vous avec 10 secondes pour obéir ! Après je ne répond plus de rien !
10 !
9!
8!
7!
6!
5!
4!
3!
2!
1!


Il y eut un silence dans les rangs. J'Ango soupira.

- Bon. Très bien. D'un côté ça m'arrange. Ça rend les choses plus amusantes.

Il jeta son porte-voix au loin et fit un signe de la main. 2 groupes d'une douzaine de vortchas quittèrent leurs véhicules pour s'approcher de l'entrepôt, chacun entourant plusieurs entrées. Ça allait faire mal...

Il y eut des hurlements de bêtes sauvages. Les portes furent enfoncées, des grenades explosèrent, et ils furent libres d'entrer à l'intérieur comme des fous.

Les lumières de l'entrepôt étaient soudain coupées. Les vortchas se trouvaient plongés dans le noir.

- PREND LE GROUPE A GAUCHE !

Un projecteur s'alluma et aveugla un petit groupe de vortchas. Anton les visa avec son Revenant, et fit un tir de suppression pour les massacrer.

- Tirez sur les projecteurs !

Les vortchas semblaient plus intelligents que prévu. Ils levèrent leurs canons et tiraient sur le projo et l'ombre qui leur ouvrait le feu dessus. Anton recula, apparemment touché, avant que la pièce soit de nouveau plongée dans le noir.

Quelques aliens montèrent les escaliers en courant. Kyre surgit juste devant eux, et fit une impulsion biotique pour les faire s’exploser la tronche en bas. Anton balança une grenade sur eux. Ils hurlèrent en brûlant alors qu'ils rampaient au loin.

Anton restait en haut, à faire un tir de suppression sur les ennemis qui tiraient. Kyre, elle, se jeta dans le vide, utilisant ses pouvoirs biotiques pour ralentir la chute. Une fois au sol, elle pouvait se déchaîner comme elle voulait. Elle chargeait les ennemis, les massacrant avec sa biotique, tandis que Anton, en l'air, fusillait tous ceux qui se soulevaient de leur couverture. Un duo parfait.

Dehors, J'Ango semblait agacé.

- Booon... Ma chair à canon est pas capable de se débarrasser d'eux. Tant pis. Passons à la vitesse supérieure.

La lumière retourna dans le bâtiment. Kyre et Anton étaient maintenant parfaitement visibles. Les derniers vortchas étaient tués, et les deux se regroupèrent au milieu de l'entrepôt.

- Commandement ! Ici Juliette ! On est encerclés ! On va avoir besoin d'aide !
- Bien reçu Juliette, je vais voir ce que je peux faire.

Il y eut des explosions de grenade, à nouveau. Et une masse de mercenaires fonçaient. Mais ce n'étaient pas des vortchas sous-armés et complètement tarés... C'était des humains, des turiens, et même un galarien et un krogan. Ils étaient très bien armés, pilonnèrent Kyre et anéantirent le bouclier cinétique d'Anton qui dû s'écraser à terre, touché.

- ANTON !
- JE VAIS BIEN ! COUVRE MOI !

Kyre forma un bouclier biotique. Anton se leva et maintint son doigt appuyé sur la détente, tirant sur la masse de mercenaires devant eux. Mais cela n'eut pas grand effet. Ils ripostèrent violemment, touchant la sphère biotique, affaiblissant Kyre.
Ils tenaient bon un moment. Anton arriva à tuer un humain et à blesser un turien. Ce turien là était immédiatement tiré et évacué par des collègues. C'était... étrange. D'habitude, les mercenaires en avaient rien à foutre des pertes collatérales, mais là... Ils agissaient vraiment comme un groupe.

Anton dégoupilla une grenade et la balança.

- Oh merde !
- A terre !


Ils se poussaient, ils se couchèrent. On aurait dit de vrais soldats.

- Ils se battent bien !
- Trop bien ! Prenons pas de risques ! On se replie !


Ils firent un dernier tir de suppression. L'un d'eux s'approcha du cadavre de l'humain et le tira par le bras pour le faire sortir. De plus en plus bizarre.

Dans tous les cas, Kyre et Anton se retrouvaient à nouveau seuls. Anton vit que l'asari était fatiguée.

- Ça va ?
- Ouais... ça va... Mais bon sang, c'est pas de la chair à canon ces mecs !
- Ils vont revenir... Il faut qu'on trouve un moyen de se casser !

J'Ango, dehors, venait de sortir un lance-missile Hydra. Les lances-missiles Hydra étaient des armes simples, faciles à utiliser. Malgré tout, certains soldats turiens étaient connus pour hésiter énormément à faire feu avec, au point où certains négligeaient même de les sortir alors qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Mais pas eux.

J'Ango et ses collègues visèrent avec leurs missiles. Puis, ils firent feu sur le bâtiment.

L'explosion agita la structure. De gigantesques plaque de tôle ou des blocs de brique s'écrasaient. Les échafaudages tombaient. Le bâtiment était en proie aux flammes. Anton et Kyre se cassaient, tentaient de grimper, d'arpenter des pièces... Mais tout était en train d'être ruinés.

J'Ango voulait tester de l'artillerie plus lourd. Il avait sorti un gigantesque M-920 Caïn, un putain de lance-missiles atomiques. Un gigantesque sourire aux lèvres, il chargeait son fusil, sous le regard apeuré de Kyre et Anton.

- Kyre ?

- Quoi ?
- Je t'aime.

Anton roula une pelle à l'asari tandis que J'Ango ouvrit le feu. L'entrepôt fut illuminé d'une gigantesque explosion qui le déchira en deux. Tout le reste était en flammes.

- Eh bah ! Vous pouvez appeler Masgarth et lui dire que ses armes ont été testées et sont prêtes à être utilisées ! Eh eh !
Allez ! On se casse !


Les hommes remontaient dans leurs navettes et quittèrent l'entrepôt, tandis qu'une foule de curieux s'approchaient pour regarder les décombres.
Thomas Dole
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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeLun 09 Fév 2015, 17:37
Qui survivra à l'explosion ?

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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitimeLun 09 Fév 2015, 17:37
Le membre 'Thomas Dole' a effectué l'action suivante : Jeu de hasard

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MessageSujet: Re: [+18] Mass Effect : Requiem    [+18] Mass Effect : Requiem  Icon_minitime
 

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