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 Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]

Alessa N'Mara

Personnage RP
Faction : Indépendante
Rang : En cavale
Alessa N'Mara
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MessageSujet: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 06 Aoû 2014, 20:27
Intervention MJ : Oui Début août 2199 RP Violent
Alessa N’Mara ♦ Gregor W. Totmann ♦ Zeckus Farien ♦
Le lapin blanc sort de son terrier



Les Chroniques d'Alessa - Chapitre 1

Larson. Joab. Nébuleuse de la Rosette / 24 heures plus tôt.

— Alana, j’aurais besoin de ton aide, un instant. Il n’y en aura pas pour longtemps. Tu veux bien venir voir ? demanda une voix douce dans l’encadrement de la porte. Ça concerne un patient. J’aimerais avoir ton avis sur son diagnostic.

Alessa tourna la tête vers l’entrée et découvrit un visage familier : Lena, l’une de ses collèges. Alana. Le nom que la jeune femme avait employé n’était pas celui d’Alessa ; mais elle l’ignorait. Personne ne se doutait qu’Alana n’avait jamais eu d’existence formelle. Elle n’était rien de plus qu’un nom ; une fausse identité née de l’imaginaire d’Alessa pour se protéger et dissimuler sa véritable identité aux yeux et aux oreilles indiscrètes qui trainaient un peu partout dans la galaxie. Après tout, elle était une fugitive. Elle se devait de taire sa véritable identité au risque de voir débarquer du jour au lendemain les personnes qui étaient à sa recherche. Alana avait fait l’affaire durant douze ans. Elle espérait que ce nom pourrait continuer à la protéger quelques années encore.

— J’arrive dans un instant, Lena. Je termine juste de rédiger ce rapport et je suis à toi.
— OK. Je t’attends dans la salle d’observation n°3. Merci.

Lena s’esquiva en refermant la porte derrière elle. Alessa reporta son attention sur son terminal informatique dans l’optique d’achever – comme elle venait de le dire – la rédaction de son rapport médical. Cependant, la petite lumière qui clignotait dans le coin inférieur droit de son terminal lui indiqua qu’elle venait de recevoir un message. Cela eut le mérite d’attiser sa curiosité. Il était rare en effet qu’elle reçoive des messages via l’extranet. Après les événements survenus durant la Grande Guerre, Joab peinait à se relever et à retrouver sa splendeur passée. La grande majorité des villes de la planète était encore à l’état de ruines – voire de ruines fumantes pour la plupart. Quand bien même Larson faisait partie des quelques villes suffisamment chanceuses pour avoir été recolonisées les premières, les choses en étaient encore à un stade assez précaire. On gagnait son temps à apporter ses messages en personne plutôt que de se servir de l’extranet pour envoyer ne serait-ce qu’un simple e-mail – comme les appellent les Humains. Aussi cette diode luminescente eut-elle le mérite de retenir l’attention de la jeune asari.

Alessa laissa donc de côté son rapport pour le moment et décida d’ouvrir sa messagerie. En effet, un message non lu venait bien d’arriver. Mais la curiosité laissa brusquement place à l’appréhension ; et pour cause : le message en question n’était pas destiné à Alana T’Vasari, la femme qu’elle prétendait être depuis ces douze dernières années, mais à Alessa N’Mara, la femme qu’elle avait été dans ce qui lui semblait être une autre vie – une vie qu’elle s’efforçait cependant d’oublier depuis des années.

Sa main tremblait lorsqu’elle la tendit vers le terminal pour ouvrir le message. Toutes les fibres de son être lui criaient à l’unisson de prendre ses jambes à son cou sans ouvrir ce satané mail ; et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir en découvrir le contenu.



« Alessa,

C’est moi, Tarana. Si tu entends ce message, cela voudra dire que je ne suis plus de ce monde. Je suis retournée au sein de la grande conscience universelle. Je ne fais désormais plus qu’un avec elle. Mais cela importe peu. Ce qui importe, c’est que toi tu es encore en vie. Mais pour combien de temps ? Je ne peux pas te laisser plus d’information à ce sujet dans ce message – au cas où il serait intercepté. Il est important cependant que tu fasses exactement ce que je te dis. Ta vie est en grand danger. Tu ne dois pas rester sur Joab. Ils savent où tu te trouves et ils vont venir pour te chercher. Tu dois t’enfuir sans attendre. Retourne là où tout s’est achevé et où tout à commencé. C’est là-bas que tu trouveras ce que tu cherches. C’est là que tu découvriras la vérité ; les réponses à tes questions. Fais vite.
Avec tout mon amour,


Ta Tarana. »




Alessa demeura sans voix une fois l’enregistrement terminé. Les larmes inondaient son visage, mais à peine s’en rendait-elle compte. Elle était en état de choc. C’était sa voix qu’elle venait d’entendre. La sienne. Celle de sa défunte épouse. Comment était-ce possible ? Elle était morte depuis douze ans, maintenant. Et pourtant, ne venait-elle pas de lui ordonner de quitter Joab ? Comment… ?

— Comment est-ce possible ? demanda l’asari, le souffle court. Comment pouvais-tu savoir ?

Justement, c’était là tout le mystère de la chose. Elle n’aurait pas dû savoir. Elle n’aurait pas pu. Elles n’avaient pas de secrets l’une pour l’autre, mais pas au point de pouvoir anticiper ce qui était advenu douze ans auparavant ; pas au point de deviner qu’Alessa deviendrait une fugitive et que tôt ou tard, elle finirait par trouver refuge sur Joab. Non, c’était impossible. Ce message ne venait pas de Tarana. C’était peut-être sa voix à elle, mais ce n’est pas elle qui l’avait enregistré. Et pourtant…

— Elle a dit vrai. Je ne dois pas rester ici. Ma couverture est grillée. Je ne suis plus en sécurité.

Alessa se déconnecta de son terminal avant de quitter sa chaise de bureau. Elle traversa la pièce, vint se placer devant une armoire dont elle déverrouilla la porte avec la paume de sa main. Un léger bruit étouffé accompagna l’ouverture du meuble et Alessa glissa la main dans le casier. Elle en tira l’arme, un M-5 Phalanx, qu’elle y avait dissimulé afin de toujours avoir une arme à feu à portée de main. Elle risquait d’en avoir besoin sous peu. Le message ne mentait pas sur ce point : si quelqu’un était parvenu à lui transmettre ce message malgré les précautions qu’elle avait prises, elle risquait fort d’avoir de la compagnie incessamment sous peu. Mieux valait se tenir prêt.

Après avoir vérifié le chargeur de son arme et activé la sécurité, elle glissa l’arme à sa ceinture et ses doigts tâtonnèrent de nouveau à l’intérieur de l’armoire avant d’en sortir une trousse. Elle contenait quelques dizaines de milliers de crédits galactiques. Juste le minimum pour pouvoir recommencer sa vie ailleurs. Ce n’était pas beaucoup, mais elle devrait faire avec. Elle n’avait pas le choix. Retourner à son appartement était trop risqué pour elle désormais. Qui sait si elle n’y était pas attendue. Ici aussi, elle n’était pas en sécurité. S’ils avaient pu découvrir où elle vivait, ils n’avaient dû avoir aucun mal à découvrir où elle travaillait. Mieux valait ne pas s’attarder.

Quelques minutes plus tard, voyant que sa collègue ne venait toujours pas, Lena frappa de nouveau à la porte avant d’entrer dans le bureau. Tout ce qu’elle découvrit, c’est une pièce vide et une fenêtre ouverte qui laissait entrer la pluie battante qui tombait sur Larson en ce début de soirée pluvieux.


Station Oméga. Systèmes Terminus / Présent.

Alessa se réveilla brusquement au son d’une voix synthétique qui annonçait :

— Attention. Attention. Arrivée prévue sur la station Oméga dans quinze minutes. Veuillez-vous préparer à l’accostage. Merci de bien vouloir patienter le temps que la navette soit complètement immobilisée. Une hôtesse vous informera dès que vous pourrez quitter votre siège et descendre de l’appareil. Nous vous remercions d’avoir choisi notre compagnie pour voyager et nous vous souhaitons de passer un agréable séjour sur la station Oméga.

Alessa se redressa sur son siège en se frottant les yeux. Elle s’était endormie. Comment avait-elle pu se montrer à ce point imprudente. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. De toute évidence, son séjour sur Joab l’avait changée plus qu’elle ne l’aurait crû. Elle n’avait pas seulement perdu du muscle et de la pratique en matière de combat et de maniement d’arme ; elle avait également perdu le peu de sens commun qu’il lui restait encore depuis la mort de Tarana. Tarana. Le seul fait de penser à son nom raviva la douleur dans la poitrine de la fugitive asari. Elle détourna les yeux et porta son regard vers le hublot et l’océan infini d’étoiles qui s’étendait au-delà.

Tarana. C’est à cause d’elle qu’Alessa se trouvait en ce moment-même à bord de cette navette. Elle, et ce mystérieux individu qui lui avait envoyé cet enregistrement anonyme. Qui pouvait bien être cet homme ? ou cette femme ? Comment avait-il réussi à retrouver sa trace alors qu’elle s’était efforcée depuis ces douze dernières années de rester bien sagement loin de tout. Ce n’était pas pour rien que la Nébuleuse de la Rosette avait retenu son attention. Un secteur en bordure de la galaxie, perdu au fin fond des systèmes Terminus ; un secteur qui par ailleurs possédait un relais cosmodésique encore en mauvais état, assez du moins pour que décider de s’y rendre soit une nécessité et non un voyage d’agrément. Bref, l’endroit rêvé pour disparaître et faire son nid à l’abri des regards indiscrets.

*De toute évidence, cela n’aura pas été suffisant. Mais qui est ce type, bon sang ? Comment savait-il où me trouver et comment me contacter ? Je ne me suis pas donné tout ce mal pour disparaître si ce n’est pour qu’un crétin parvienne à retrouver ma trace au bout de seulement quelques années. Comment s’y est-il pris et pourquoi a-t-il cherché à me contacter ?*

Le regard toujours perdu dans l’immensité obscure et froide de l’univers, Alessa vit soudain la station Oméga entrer dans son champ de vision. La navette s’était suffisamment rapprochée de sa destination à présent pour que l’astéroïde, qui faisait régner le chaos sur cette partie de la galaxie, n’englobe tout le hublot par son immensité et sa corpulence. Pas de doute là-dessus, Oméga en imposait. Mais ce n’est pas à cause de sa taille ni même de sa sombre réputation. Ce n’était là que la partie visible de l’iceberg. Pour y avoir séjourné un temps, Alessa se doutait bien que la véritable menace venait de ce qui se dissimulait dans les entrailles de la station. S’il se dégageait de la vue une certaine beauté et un sentiment de toute-puissance, ce n’était rien en comparaison de ce qu’elle renfermait. Aria. La reine pirate. Elle incarnait à elle seule l’état d’esprit d’Oméga. Elle en était le symbole. Elle était Oméga. Et ce depuis des années. Mais ce n’est pas d’elle dont Alessa se méfiait. Elle se méfiait surtout des groupes mercenaires qui avaient la mainmise sur la station orbitale. Et plus particulièrement, elle se méfiait des membres d’Eclipse, avec lesquels elle avait un passif.

La navette changea légèrement de trajectoire afin de s’insérer dans un couloir d’amarrage. Le quai se dessina droit devant et quelques minutes plus tard, la navette se fut totalement immobilisée. La voix synthétique se répandit une nouvelle fois dans l’habitacle en invitant les passagers à défaire leur ceinture. En même temps qu’une trentaine d’autres individus – tous humains, à l’exception d’elle et d’un Krogan qui servait d’escorte à un homme fortuné venu apporter son soutien à Joab quelques jours auparavant. Difficile donc de se fondre dans la masse avec ces gens-là. La plupart d’entre eux – principalement des jeunes mâles – n’avaient d’yeux que pour elle. Cela la mettait mal à l’aise depuis les événements survenus la nuit passée.

*Sont-ils une menace pour moi ou veulent-ils juste se rincer l’œil ? Dans un cas comme dans l’autre, je dois m’en méfier. Ils risquent d’attirer l’attention sur moi.*

Les portes de la navette s’ouvrirent enfin et une hôtesse invita les passagers à descendre de l’appareil. Alessa ne se fit pas prier. Sans hâte, elle passa devant le groupe de jeunes mâles en leur décochant son plus beau sourire. Avec de la chance, ils s’en contenteraient et arrêteraient de la fixer ainsi du regard. Elle gagna la sortie et descendit sur le quai. Ses yeux balayèrent discrètement les environnements et le doute la saisit soudain. Avait-elle fait le bon choix en revenant sur Oméga ? Seul le temps le dirait. De toutes les façons, il était trop tard maintenant pour revenir en arrière.

Alessa prit une grande inspiration et s’avança vers la foule qui se massait à l’extérieur de la zone de débarquement. Elle se mêla à ces inconnus et fit de son mieux pour se fondre dans la masse.


Dernière édition par Alessa N'Mara le Jeu 09 Oct 2014, 17:38, édité 1 fois
Zeckus Farien

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Zeckus Farien
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 07 Aoû 2014, 13:11
Me voici enfin de retour chez moi, dans la magnifique et crasseuse station Oméga, remplis de paria provenant de tout l'univers... Je verserais presque une larme à ce spectacle mais le moment n'est pas à l'émotion, la contrebande ça remporte peut-être beaucoup de crédit mais ça demande aussi du temps et de la main d'oeuvre, étant trop rapiat sur ce deuxième point, je gérais moi-même les transferts de marchandise sur les quais. Aujourd'hui, l'acheteur était un petit volus avec une grande gueule, il criait sans cesse sur moi hommes et moi même, si bien que le monte charge qui transportait une très lourde caisse de métal commençait à montrer des signes de faiblesses, comme le prouvaient les différents craquements qu'émettaient les supports:

-Allez, encore un peu plus vers moi, descend, voilà...

Tandis que je faisais des grands gestes au conducteur, le rail de métal céda d'un coup, la caisse se ramassa lamentablement sur le sol avec un grand fracas et tout son contenu se répandit sur le sol. Évidemment le moulin à parole monta encore le son d'un cran et se fût le cri de trop pour moi, plutôt que de passer mes nerfs sur ce petit machin, je pris mes armes et mon armure ainsi et fît signe à mon capitaine de venir:

-J'en ais plein le cul, je te laisse gérer le reste, moi, j'vais descendre en ville.

-T'es sur de vouloir y aller seul ?

-Sur, besoin d'être seul, tente de gérer ce bordel sans frapper notre "patron" mais si tu le malmènes un peu, je ne t'en tiendrais pas rigueur...

Un petit sourire s'afficha sur nos visages et après avoir regardé une dernière fois si tout était en ordre, je pris la route vers le quai ou une masse non négligeable de personnes de tout types, se déversait sur la ville, ou plutôt la décharge. Je guettais un instant tout ce brouhaha puis, je fîs un petit jeu qui m'amusait, je rangeais les gens par catégorie, par rapport à la race, à la beauté, aux vêtements, aux armes... Il était amusant de constaté que c'était souvent la même chose, des turiens à la gueule cassé en armure, des humains avec des vêtements pauvres... Mais, une chose attira mon attention, une asari avec un pistolet mais des vêtements civils, je rentrais donc cette personne dans "inconsciente qui se balade avec une seule arme". En effet, sur Oméga, soit tu t'équipes en masse pour être sur que personne t'attaque, soit tu prends rien pour te fondre dans la masse un maximum. Avec un peu de chance, elle avait beaucoup de chance et je pourrais la plumer... C'était décidé, je me mis donc en chasse en attendant le meilleur moment pour lui parler seul à seul.
Gregor W. Totmann

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Gregor W. Totmann
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeVen 08 Aoû 2014, 22:19
Aujourd'hui, la clinique était plutôt calme. Ce qui était assez inhabituel sur Oméga, et suffisamment rare pour être souligné. Clara consultait un article sur extranet, et se renseignée sur les derniers événements survenus sur la station via un petit datapad. Elle était assise à l'accueil de la clinique, ses pieds se balançaient dans le vide, montrant que la chaise sur laquelle elle était assise était trop grande pour elle. Tout près, un galarien sifflotait, le dos appuyé contre un mur. La salle d'attente était vide, et personne à l'horizon.

La galarien eut un petit rire amusé :

" Wouah ! On se la coule douce aujourd'hui ! "

La jeune fille regarda le Galarien quelques secondes et acquiesça d'un signe de tête avant de se replonger dans son datapad.

" Toujours aussi loquace à ce que je vois ! "

D'un naturel relativement calme, la jeune fille ne parlait pas beaucoup. La seule personne avec laquelle elle tenait des conversations était son père.

" Bon remarque tu me diras ... Ton père parle pour deux. "

Il éclata d'un rire aigu, plutôt fier de sa plaisanterie, mais cette fois la fillette ne leva même pas les yeux vers lui.

" Oh bon sang ... Je bosse comme médecin dans une clinique d'Oméga, mon patron est sans doute le type le plus dérangé que j'ai jamais vu de ma vie, et sa fille est au moins aussi étrange que lui, wouah ! Quelle vie trépidante ! "


Il eut un large sourire :

" Mais j'adore ça ! "

Au même instant un léger bruit se fit entendre à l'intérieur de la clinique. Un petit bruit à intervalle régulier, comme si quelqu'un tapait sur un mur. A cet instant, Clara sauta de sa chaise, et ouvrit une porte plusieurs mètres plus loin. Elle venait de trouver l'origine du bruit : Une vieille balle rebondissante qui tapait contre le mur de la pièce. Un homme se tenait au centre, assis sur un fauteuil, les pieds sur un bureau. Ce dernier jetait la balle contre un mur, marmonnant des phrases incompréhensibles et à peine audibles. Il n'y avait que très peu de lumière dans la pièce, et la seule chose clairement visible était le bureau au centre. En voyant sa fille à l'entrée, Gregor Wolfgang Totmann enleva les pieds de son bureau, se pencha en arrière et croisa les bras, toujours son masque d'acier sur le visage qui lui valait son surnom, cachant les balafres d'un triste passé. Son haut de forme et son costume qui finissaient de confirmer son excentricité répondaient eux aussi toujours à l'appel.

Gregor tourna la tête vers sa fille :

" Qu'est-ce qui t'arrives ? Le bouffeur de mouches a encore fait quelque chose ? "

Entendant ces mots, le jeune Galarien répliqua presque immédiatement.

" Hey ! C'est quoi ce surnom patron, moi c'est Vet ! Et puis comment ça " encore " ? J'ai rien fais ! Je m'ennuie c'est tout. "


La jeune fille, silencieuse jusqu'à présent se tourna vers le Galarien. Son regard avait quelque chose d'effrayant. Vet le détestait. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait, et pourtant il lui glaçait toujours autant le sang.

" Ne parle pas sur ce ton à Papa. "

Gregor ne dit rien, se leva de son fauteuil et avança lentement vers le Galarien, les mains dans le dos. En passant, il tapota la tête de sa fille.

" Aller, aller, t'inquiètes pas ma grande ! Je suis sûr qu'il s'est simplement un peu trop enflammé, c'est rien ! "

Gregor se concentra de nouveau sur Vet.

" Il te gêne mon surnom ? J'trouve ça cool pourtant ! Et puis hey ! On va pas se mentir vous bouffiez des mouches avant ! "

" Ouais mais ça, c'était avant ! "

" Certes, certes ! En revanche c'est vrai qu'on s'ennuie ! Ils se sont tellement entre tuer qu'il n'y a plus aucun survivant à soigner c'est ça ? "


" On pourrait se poser la question. "

" Bah ! Tiens la boutique alors. On va à la station d'amarrage, j'ai surement reçu ma dernière cargaison de médocs. Et après on se fera un poker ! "


" Un quoi ? "

Sans relever la question du Galarien, Gregor se mit en route, sa fille sur les talons. Il continuait de marmonner, et semblait perdu dans son monde. Le Galarien commençait à connaître son patron. Il se contenta de hausser les épaules et se remit à siffloter.

Par chance, la station n'était pas très loin de la clinique, il fallait simplement marcher un peu. Quelques regards se tournaient régulièrement vers le duo insolite, mais ils n'étaient que très rarement insistant. Le médecin s'était fait une petite réputation dans ce coin de la station, et certaines rumeurs à son sujet n'étaient pas très glorieuses. Derrière se sourire d'acier, se cachait un homme excentrique, et totalement imprévisible.

" Papa, regarde où tu marche, on y est. "

Alors que Gregor était en train de marcher en sifflant, la tête en l'air, la jeune Clara tira sur la manche de son costume pour le sortir de ses rêveries.

" AHAH ! Bien vu gamine ! Je me disais bien que le coin me semblait familier ! "
Alessa N'Mara

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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeSam 09 Aoû 2014, 21:25
Larson. Joab. Nébuleuse de la Rosette / 24 heures plus tôt.

La nuit était tombée depuis un moment déjà lorsqu’Alessa arriva finalement à destination : à savoir le spatioport de Larson. À présent que son identité secrète était éventée, elle ne pouvait pas prendre le risque de s’attarder plus longtemps sur ce monde reculé perdu au fin fond des systèmes Terminus. Il lui fallait à tout prix quitter cette planète et trouver refuge aussi loin que possible de Joab avant qu’on ne lui tombe dessus à l’improviste. Elle ignorait l’identité de celui ou celle qui lui avait fait parvenir ce mystérieux message en se faisant passer pour Tarana ; le fait est cependant que le message la mettait en garde contre des individus lancés à sa poursuite. Réelle ou non, cette menace se devait d’être prise au sérieux. Alessa ne pouvait pas prendre le risque de ne pas en tenir compte ; surtout pas quand on sait que le message lui avait été personnellement adressé : à elle, Alessa, et non pas Alana, sa fausse identité. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. Les coïncidences n’existent pas. Auquel cas, qui que soient ces individus qui la traquaient, s’ils étaient parvenus à retrouver sa trace malgré les précautions qu’elle avait prises, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’ils ne passent à l’offensive. Peu importe leur identité, Alessa ne désirait pas rester là à attendre pour découvrir quelles étaient leurs véritables intentions. Elle devait fuir aussi vite et aussi loin que possible.

C’est la raison pour laquelle elle se retrouva à traverser Larson de nuit sous une pluie battante. Avant de quitter la clinique, elle avait emporté avec elle une vieille parka pour se protéger de la pluie. Mais cela n’avait pas servi à grand-chose. Et c’est trempée des pieds à la tête qu’elle se retrouva devant le guichet du spatioport où une hôtesse l’accueillit jovialement en lui offrant son plus beau sourire.

— Bonsoir, bienvenue au spatioport de Larson. Que puis-je pour vous ?
— Quand part la prochaine navette ? demanda Alessa, sans plus de formalités.
— Malheureusement, vous venez juste de la rater, souffla l’hôtesse en se fendant d’un sourire navré. La dernière navette a quitté le spatioport il y a tout juste quelques minutes.

Cette nouvelle eut le mérite d’ajouter un poids supplémentaire sur les épaules de l’Asari. Encore une bonne nouvelle. D’abord sa couverture était compromise ; ensuite, des traqueurs se trouvaient peut-être déjà à ses trousses, ici même, sur Joab ; et pour couronner le tout, voilà qu’elle était contrainte de demeurer sur cette planète faute de pouvoir embarquer dans une navette.

— Et la prochaine ? insista Alessa en se retenant de toutes ses forces pour ne pas jeter un regard par-dessus son épaule. Quand part la prochaine navette ?
— La prochaine navette en partance pour le relais cosmodésique ne décollera que dans trois heures, répondit la jeune femme en désignant le panneau électronique suspendu au centre du grand hall.

Alessa tourna la tête dans la direction désignée pour découvrir un décompte amorcé depuis peu. Il lui faudrait attendre encore deux heures et cinquante-et-une minutes avant de pouvoir embarquer. Les rotations s’étaient allongées depuis la Grande Guerre. Le Creuset y était pour beaucoup. Certes, sans lui il aurait été impossible de vaincre les Moissonneurs ; malheureusement, son utilisation avait laissé les relais cosmodésiques dans un état de délabrement extrême. Pour l’heure, seuls les relais les plus fréquentés étaient de nouveau pleinement opérationnels. Pour les autres, l’utilisation d’une espèce de transpondeur était nécessaire pour éviter toute erreur de calcul dans la trajectoire et éviter ainsi de finir dans un secteur encore non exploré de la galaxie – ou même pire : en plein cœur d’une étoile. C’est pour cela qu’elle avait d’ailleurs choisi Joab, dans la Nébuleuse de la Rosette, comme refuge. La Nébuleuse de la Rosette était justement l’un de ces secteurs de la galaxie encore mal desservis depuis la remise en état des relais. À moins d’être contraints de s’aventurer dans ce secteur, rares étaient en effet les touristes à se presser dans ce spatioport. Joab n’avait rien d’une station balnéaire ou même d’un port de plaisance. Ce n’était qu’une petite colonie minière sans grand intérêt – si ce n’est pour le minerai en lui-même. C’est ce qui faisait principalement son charme aux yeux d’une fugitive comme Alessa. Hélas, en contrepartie, quitter cette planète s’avérait au final être une véritable gageure. C’est dans ces moments-là qu’avoir sa propre navette aurait été un atout non négligeable.

Le fait est cependant qu’Alessa n’avait pas de navette personnelle. Elle aurait certes pu en voler une ; mais le fait est que rares étaient les navettes à posséder un transpondeur adéquat par ici. Hormis les transporteurs officiels, les seules navettes à être équipées de cette balise appartenaient à des hauts dirigeants ou à des personnalités importantes du gouvernement. Quand bien même sa couverture ne la protégeait plus, Alessa ne pouvait pas prendre le risque de tenter de voler un véhicule ici. D’autant plus que la seule destination qu’elle pouvait atteindre d’ici était Oméga. Oméga. Compte tenu de son passif avec les résidents de cette station, peut-être valait-il mieux pour elle s’y rendre en se fondant dans la masse plutôt qu’en débarquant, seule, à bord d’une navette volée.

— Madame, puis-je faire autre chose pour vous ? s’enquit l’hôtesse.
— Non, répondit distraitement Alessa en revenant à elle. Ce sera tout. Merci.

Elle n’avait pas le choix. Il lui faudrait attendre la prochaine navette, qu’elle le veuille ou non. Les yeux rivés sur le panneau électronique, Alessa regarda les chiffres défiler trop lentement à son goût.


Station Oméga. Systèmes Terminus / Présent.

Alessa retrouva le fil de la réalité en quittant des yeux le panorama qui s’offrait à elle : le spatioport ; le centre névralgique de cette section d’Oméga. La zone d’échange des transports s’étendait sur des kilomètres et des kilomètres, presque à perte de vue. Et ils étaient des centaines de milliers à tenter de se frayer un passage au milieu de cette fourmilière géante aux allures cosmopolites. Oméga était le melting-pot de la galaxie. Le seul endroit où l’on pouvait voir se côtoyer toutes les races pensantes que le Conseil avait répertoriées. Humain, Turien, Asari, Galarien, Volus, Krogan et même Vortcha. En seulement quelques secondes, Alessa avait posé les yeux sur au moins un représentant de chacune de ces races. Elle reconnut aussi au loin le dos voûté et proéminent d’un Elcor ; ainsi que la teinte rose fluorescente d’un Hanari ; et la peau écailleuse aux reflets mordorés d’un Drell passa subrepticement dans son champ de vision avant d’être avalée par le reste de la population qui se pressait sur les quais d’embarquement et de débarquement.

Peu importe, elle n’était pas venue sur Oméga pour faire de la sociologie. D’ailleurs, si cela n’avait tenu qu’à elle, elle n’aurait jamais remis les pieds sur la station-pirate. Mais inutile de ressasser le passé, le temps qu’elle avait passé à attendre sa navette sur Joab lui avait permis de peser le pour et le contre de son retour sur Oméga. Le fait est qu’elle n’avait pas le choix. Le relais à proximité d’Oméga était le seul de la région à être pleinement opérationnel. Contrairement à celui de la Rosette que les navettes ne pouvaient emprunter qu’une fois par heure, celui d’Oméga pouvait être utilisé à volonté. Qui plus est, il pouvait desservir presque tous les secteurs des systèmes Terminus. En d’autres termes : cette station était un point de passage obligé pour Alessa. Elle ne pouvait s’y soustraire.

Quittant des yeux la foule qui la pressait de toutes parts, Alessa gagna l’entrée du spatioport. C’est là qu’elle trouva le panneau indiquant les prochains départs et les prochaines arrivées. La navette sur le point de décoller partait à destination de la Travée de l’Attique. Malheureusement, elle se trouvait à l’autre bout du spatioport et Alessa n’aurait jamais le temps de la rejoindre et d’embarquer avant le décollage. Il lui faudrait donc se rabattre sur un autre vol. Mais aucun autre départ n’était prévu pour dans la demi-heure. Et justement, le premier transport à décoller une fois passé ce délai avait prévu de prendre la direction de la Nébuleuse du Croissant. Illium était sa destination finale.

*Non, c’est hors de question. Je refuse de mettre les pieds sur Illium. C’est trop risqué.*

Alessa refusait de tenter le diable deux fois de suite. Elle prenait déjà beaucoup de risques en venant là sur Oméga, alors pas question de tenter sa chance en embarquant pour Illium. Cette colonie asari ne valait guère mieux que la station-pirate elle-même. Il était même de notoriété publique qu’Illium n’était rien de moins qu’une version plus luxueuse d’Oméga. Mais ce n’est pas tant ce qui rebutait la jeune Asari. Ce n’est pas tant le danger qui la gênait que le fait que, tout d’abord, Illium se situait aux portes de l’Espace Concilien, or Alessa désirait en restait aussi loin que possible ; mais surtout, Eclipse y avait l’un de ses principaux centres de recrutement, et qui dit centre de recrutement, dit également base des opérations. Alessa préférait s’abstenir de trop tenter la chance. Déjà que sa présence ici sur Oméga risquait fort d’attirer l’attention de ses anciens partenaires de crime, mieux valait s’abstenir de mettre les pieds à proximité d’une autre de leur base. Il lui fallait trouver un système tranquille et ne connaissant qu’une très faible fréquentation à l’année. Un endroit suffisamment éloigné pour qu’elle puisse disparaître une nouvelle fois de la grille et tomber dans l’oubli. Un endroit comme…

*Le Berceau de Siegfried. Sanctum a mauvaise réputation depuis la Grande Guerre. La découverte de ce centre de recherche de Cerberus a porté préjudice à cette planète. Les gens la rejettent et font tout leur possible pour ne pas s’en approcher. La rumeur court que c’est devenu un refuge pour pirates et une zone classée extrêmement dangereuse. C’est sûrement le meilleur endroit pour disparaître des radars le temps que les choses se tassent et que l’on m’oublie.*

Balayant des yeux le panneau d’informations, Alessa ne trouva aucun départ de navette à destination du Berceau de Siegfried. Rien d’étonnant quand on suivait la logique de son précédant raisonnement. Cependant, il devait forcément y avoir un autre moyen de gagner ce secteur. Si des pirates y avaient bel et bien installé une base, Oméga était l’endroit rêvé pour trouver un intermédiaire à même de la transporter sur place. Il suffisait de trouver le bon pilote et de lui donner la bonne motivation pour le convaincre de lui servir de chauffeur. Le tout était de savoir par où commencer les recherches.

Quittant des yeux le panneau d’affichage, Alessa balaya la foule du regard en quête de tous ces petits signes comportementaux qui trahissent la nature profonde de tout individu. La façon de se tenir d’un homme en dit long sur son caractère et ses intentions. Tout comme sa manière de se mouvoir ; ou sa façon de s’exprimer. Mis bout à bout, ces indices imperceptibles peuvent trahir le plus talentueux des espions. Et justement, tandis qu’elle scrutait la foule en s’efforçant d’y repérer un contrebandier, ses yeux se posèrent sur un Turien assez pâle dont les prunelles rouges semblaient rivées sur elle.

À n’en pas douter, il se dégageait de ce Turien une aura qui la mit mal à l’aise. Ce fut comme si tous ses sens se mirent en éveil pour lui intimer l’ordre de prendre la fuite. Elle sentit un frisson sur sa peau ; un tremblement imperceptible qui la poussa à se détourner vivement en vue de prendre la fuite. C’est là que, sans le vouloir, elle manqua bousculer un homme accompagné d’une enfant.

— Désolée, s’excusa-t-elle en dévisageant l’homme qui portait un masque en fer blanc.

Elle demeura pantoise un instant. Cependant, elle se ressaisit très vite en se remémorant la sensation de malaise qu’elle avait éprouvée en croisant le regard du mystérieux Turien. Mieux valait qu’elle ne s’attarde pas trop longtemps au même endroit.

Après s’être excusée une nouvelle fois, elle s’éloigna de l’homme et de l’enfant sans leur accorder la moindre attention. Son regard se porta au-delà d’eux, dans la direction du Turien qui s’était volatilisé. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Alessa préférait ne pas le découvrir. Mieux valait quitter ce secteur de la station avant de finir acculée dans un recoin obscur. Non pas qu’elle craignait de subir une attaque : tout ce qu’elle désirait, c’était éviter d’attirer l’attention des autorités. Elle venait juste de s’en souvenir, mais la reine-pirate avait des yeux et des oreilles partout : ces Ravageurs. Si Alessa attirait l’attention de l’un d’eux, à coup sûr Eclipse en serait également informé. Elle devait disparaître et vite. Pourvu que le Turien ne fut rien d’autre qu’une chimère ; et non pas l’un de ces Ravageurs.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 13 Aoû 2014, 01:19
Il était très difficile de suivre la piste de l'asari que je pourchassais, non seulement il y avait un nombre important de population mais aucun n'allait dans le même sens, pendant un moment il m'arrivait d'être à plusieurs dizaines de mètres de ma cible et l'instant d'après de me trouver devant cette dernière, il était assez difficile de la suivre mais ça me permettait au moins d'être un minimum discret. Elle regardait dans tout les sens, dévisageant chaque personnes autour d'elle, puisque je m'étais déjà trouvé plus d'une fois dans une situation similaire, je connaissais bien ce sentiment, on a l'impression que tous nous veulent du mal, qu'une arme se cache dans le dos de chaque personnes et que sous les rictus normaux des gens, ils sont tous prêts à te sauter dessus... Oui, j'ai bien connu ce sentiment mais maintenant que je pouvais avoir le rôle de la proie, j'allais me faire plaisir, ça oui. J'adoptais  une démarche plus légère, mon expression sur mon visage dégageait le plus de malveillance possible, attendant que ma cible me remarque...

Après une bonne dizaine de minutes à batailler à tour de bras avec la foule, je la vis s'arrêter devant le panneau d'affichage gigantesque de la "gare", je me concentrai sur son visage et elle semblait contrarier par quelque chose, la logique me dit que l'endroit qu'elle cherchait à atteindre n'avait aucune navette avant un moment, ou quelqu'un l'avait reconnu... Ou l'inverse, impossible de savoir, peu de temps après, elle fendit la foule du regard et me regarda droit dans les yeux, s'arrêtant un moment. Il faut dire qu'avec ma carrure et mon équipement, il était dur de rester discret, néanmoins, je lui donnai mon sourire le plus sauvage, carnassier que je pus, j'avais encore envie de m'amuser un peu avec elle... Ensuite, je la vis se précipiter dans la direction opposée, je profitais d'un instant d'inattention provoqué par la bousculade avec un drôle d'oiseau pour me placer juste devant elle, lorsqu'elle me remarqua, elle avant le nez collé à mon armure:

-Salut ma belle, t'es perdue ?

Je laissais ensuite un silence planait entre nous deux, attentif au moindre geste, lorsque je sentais qu'elle allait riposter je levais mes mains en signe de paix:

-Calme toi, déstresse, j'te veux aucun mal pour l'instant ma belle et même si c'était le cas, tu aurais déjà une balle dans le dos ou la face contre terre, tu sembles avoir besoin d'aide et je peux la fournir, à condition de mettre le prix... intéressée ma belle ?
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 13 Aoû 2014, 20:12

Alors que Gregor venait tout juste d'être ramené à la réalité par sa fille, il manqua de peu de se faire percuter par une jeune Asari vraisemblablement pressée. Elle s'excusa rapidement et fila aussitôt sans laisser le temps au Masque d'Acier d'ouvrir la bouche. Celui-ci resta là un instant sans dire un mot, au milieu de la foule. C'est sa fille qui - une nouvelle fois - sortit Gregor de sa torpeur. La jeune Clara était toujours étrangement impassible.

" Papa, l'Asari avait l'air étrangement pressée. Et en plus elle t'a bousculé. "

" Mmmh ... Oui, j'ai remarqué ! "

Pour eux, il était évident que la réaction de l'Asari et sa manière d'agir n'avait pas grand chose de naturel. Soit elle était poursuivie, soit elle était au moins aussi étrange que Gregor. La première option lui semblait tout de même plus probable.

" Les médicaments que tu voulais peuvent attendre ? "

" Evidemment ! On s'ennuyait aujourd'hui, ça tombe bien ! "

" J'ai le droit de ... "

" NON ! "

Gregor coupa sa fille aussi sec, la fusion entre le père et la fille était parfaite, à tel point qu'il n'était pas nécessaire pour eux de développer leurs propos, l'un était capable de comprendre l'autre sans efforts.

" Les ravageurs traînent sans doute dans le coin, attendons d'être sûr. "

" Tu as raison. "

" Héhé ! Je sais ! "

Gregor se frotta les mains, et se mit à suivre l'Asari tranquillement, les mains dans le dos, en sifflotant ce qui lui passait par la tête. Il n'était pas rare pour lui de chercher à s'amuser de la sorte, certains diraient qu'il n'a pas conscience des risques qu'il est en train de prendre, d'autres diraient qu'il est fou, ou encore qu'il ferait mieux de s'occuper de ses affaires. Mais seul Gregor avait la réponse à cette question. Peut-être avait-il un objectif précis derrière cette intervention, peut-être était-ce simplement par plaisir, pour tuer le temps. Peut-être avait-il simplement une furieuse envie de s'amuser.

" Tu as prévu quelque chose pour elle ? "

" Pouah ! Tu as d'autres questions comme ça ? "

" Evidemment ... "

Alors qu'il marchaient - se frayant un chemin dans la foule qui s'écartait généralement  à la vue du duo très spécial - observant les alentours à la recherche d'un quelconque élément perturbateur, Gregor s'arrêta. Il était impossible de voir son visage, et si il en était resté quelque chose, il aurait été intéressant de pouvoir observer ses réactions.

" Hihi, tu vois. Ca va peut-être devenir un peu plus intéressant. "

" Le Turien a l'air collant. "

Tout deux avaient rapidement observés la scène, et après une analyse rapide ce devait être ce Turien que l'Asari souhaitait fuir.

" Bah ! On est sur Oméga ! Elle s'attendait à quoi la p'tite ? "

Gregor se remit à marcher tranquillement, jusqu'à se retrouver dans le dos du Turien qui venait tout juste d'aborder la jeune Asari.

" Hellowwwwww ! Je dérange ? J'imagine que oui ! Qu'est-ce qu'on fait je vous laisse terminer ? Je prends un ticket et je fais la queue ? Y'a pas le feu après tout ! J'ai quelques mots à dire à la jeune demoiselle que voici ! "

Gregor se remit à siffloter, attendant la réponse de ses interlocuteurs.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 14 Aoû 2014, 15:17
Alessa était prise au piège. Ce qu’elle craignait tant venait à l’instant de se réaliser : son poursuivant, le Turien pâle aux yeux rouges remplis de désir et de convoitise, venait de surgir au devant d’elle sans prévenir. Alessa s’était engagée dans la première voie libre qui s’était présentée à elle – chose qu’elle regrettait amèrement à présent car c’était de loin une erreur de débutante. Quand on possédait un minimum de bon sens tactique, on ne se précipitait pas tête baissée dans une ruelle moins fréquentée à seule fin de semer un possible poursuivant. Non, on demeurait dans une zone découverte où il était possible de se fondre dans la masse au milieu de la foule. Alessa n’avait-elle donc rien retenu de son entrainement de chasseresse ? Toutes ces années passées sur Joab à prétendre être une autre femme avaient-elles eu raison de plus de deux siècles et demi de formation militaire intensive ?

Alessa jura en son for intérieur en se retrouvant nez à nez avec son poursuivant. Il se tenait juste là, à moins de deux mètres d’elle, dans une armure rutilante et armé jusqu’aux dents. Qui était-il exacte¬ment, elle l’ignorait. Toujours est-il que sa manière de la dévisager en disait long sur ses intentions à son égard. Il convoitait quelque chose en sa possession ; mais quoi ? Son arme ? Sûrement pas. Celles qu’il exhibait valaient de loin nettement plus que son modeste M-5 Phalanx. Ce n’était donc pas pour s’emparer de son arme qu’il l’avait suivie jusqu’ici. Alors son argent peut-être ? Très certainement. Ou peut-être espérait-il avoir plus : son corps, par exemple. Était-ce cela qu’il convoitait plus que tout ?

Alessa crut entrevoir un début de réponse à cette question quand le Turien lui souffla :

— Salut, ma belle. T’es perdue ?

Ma belle résonna un moment dans la tête d’Alessa. Elle ne savait trop qu’en penser. Avant, elle aurait en un instant cerné le personnage et sut comment l’entretenir et obtenir de lui ce qu’elle désirait. Elle n’aurait eu aucun mal à le séduire – voire à le mettre en fuite en l’effrayant – afin d’éviter ce genre de confrontation qui risquait d’attirer l’attention sur elle. Après tout, c’était son boulot ; ce à quoi elle s’était formée au fil de nombreuses années de service dans la milice asari. Endosser une fausse identité et infiltrer une organisation ; espionner ou descendre une cible en toute discrétion. Elle avait pour ainsi dire un talent inné pour ce genre de choses. Dans pareil métier, avoir l’œil pour cerner le personnage devant soi était un don des plus précieux – don qu’avait possédé Alessa par le passé. Là maintenant, face à ce Turien, Alessa se sentait comme dépossédée de tous ses moyens. Son cœur battait la chamade et ses tripes se nouaient douloureusement dans son ventre. Et ce qu’elle sentait se répandre insidieusement dans ses veines, ce n’était pas simplement l’adrénaline ; c’était la peur. Une peur viscérale.

Alessa jeta un œil par-dessus son épaule. La ruelle était dégagée derrière elle. De toute évidence, son poursuivant désirait se mesurer à elle seul, sans aucun renfort. Douze années s’étaient écoulées sans que l’Asari daigne entretenir son corps et ses aptitudes martiales. Elle s’était littéralement laissée aller et ne pouvait que le regretter à présent. La faute à cette stupide guerre. C’est elle qui avait changé la donne. Comment Alessa avait-elle pu croire que la guerre effacerait ses dettes et ses erreurs. Et c’est à présent qu’elle était ramollie, qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, que son passé décidait de la rattraper. Elle aurait mieux fait d’anticiper cela et de se maintenir à niveau. Encore un regret.

*Tu n’es qu’une idiote, Alessa. Une petite écervelée qui va à présent comprendre toute l’étendue de sa stupidité. Il a beau être seul et sans renfort, il n’en demeure pas moins en meilleure forme physique que toi et il porte une armure complète et est armé jusqu’aux dents. Les chances ne sont pas vraiment de ton côté cette fois. Tu risques de t’en mordre les doigts.*

Mais une part d’elle-même l’assurait de pouvoir prendre le dessus sur un ennemi solitaire – même si elle avait perdu beaucoup tant sur le plan physique que tactique durant son séjour sur Joab. Elle était une guerrière de nature ; une combattante qui avait cela dans le sang. Il lui restait mine de rien tout un tas d’automatismes qui pourraient grandement lui servir si combat il devait y avoir.

Au moment où elle reposait les yeux sur le Turien, Alessa se mit en tête de le prendre par surprise en lui sautant à la gorge. Au corps à corps, l’Asari était une arme des plus mortelles – telle la veuve noire qui charme son partenaire avant de le tuer durant l’acte de reproduction. Elle comptait frapper vite et fort sans laisser le temps à son adversaire de prendre le dessus. Cependant, sa formation militaire en pris un coup une seconde fois quand elle commit une autre erreur impardonnable : elle se stoppa net en voyant le Turien lever les mains en signe de paix. Suspicieuse, elle le laissa néanmoins parler.

— Calme-toi, déstresse. J’te veux aucun mal… pour l’instant, ma belle ; et même si c’était le cas, tu aurais déjà une balle dans le dos ou la face contre terre. Tu sembles avoir besoin d’aide et je peux la fournir ; à condition de mettre le prix… Intéressée, ma belle ?

La réponse d’Alessa ne se fit pas prier. Elle lui rétorqua aussi sec :

— Je n’ai pas besoin de votre aide. Je peux me débrouiller toute seule. (Ce qui était entièrement vrai ; mais la voix de l’Asari tremblait sous le coup de l’émotion. C’était indépendant de sa volonté, mais ça renforçait un peu sa couverture de jeune femme frêle et timide, docteur de son état.) Pourquoi est-ce que vous m’avez suivie ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Je n’ai pas d’argent. Je n’ai rien qui pourrait vous intéresser. Maintenant… laissez-moi tranquille.

Alessa avait pris soin de dire tout cela en gardant les yeux baissés. Elle n’avait croisé le regard de son interlocuteur qu’à une seule reprise et pour mieux le fuir la seconde d’après. Elle commençait peu à peu à retrouver ses réflexes et ses habitudes. Elle se glissait un peu plus dans son rôle de femme en apparence sans danger et soumise. Sa voix avait continué de trembler et elle avait fait de son mieux pour passer pour la timide écervelée qui s’efforce de se montrer plus brave qu’elle ne l’est réellement.

Elle perçut du coin de l’œil un mouvement du Turien. Par réflexe, elle replia le bras et posa la main sur la poignée de son M-5 Phalanx. Sentir l’arme sous sa peau eut le mérite de lui redonner confiance en elle. Elle était une combattante d’élite ; un soldat parfaitement entraîné. Elle n’avait rien à craindre de ce mercenaire du dimanche sous ses faux airs de brute épaisse. Elle était en position de force. Elle était aux commandes. Il ne tenait qu’à elle pour que cette rencontre vire au bain de sang. Elle avait le dessus sur le Turien quand bien même lui ne s’en était toujours pas rendu compte.

— Ne vous approchez pas de moi ! s’exclama-t-elle en feignant d’être une ingénue. Je vous le répète : je n’ai pas d’argent sur moi. Laissez-moi tranquille. Allez-vous-en !

Le rythme cardiaque de l’Asari ralentit doucement. La peur perdait du terrain. Mais cela ne dura que quelques instants. Une voix masculine s’éleva soudain dans le dos du Turien et une nouvelle vague de peur et d’appréhension saisit la jeune femme. Le Turien n’était pas venu seul. Il avait des renforts.

Tournant la tête pour jeter un rapide coup d’œil au nouveau venu, Alessa reconnut l’étrange individu affublé d’un masque de fer qu’elle avait manqué bousculer quelques minutes auparavant. Que faisait-il ici ? Faisait-il parti intégrante d’un stratagème peu élaboré visant à dépouiller une pauvre innocente de ces quelques crédits ? Était-il de mèche avec le Turien pâle aux yeux rouges ?

— Hellowwwwww ! lança-t-il d’un ton un peu trop jovial au goût d’Alessa. Je dérange ? J’imagine que oui ! Qu’est-ce qu’on fait, je vous laisse terminer ? Je prends un ticket et je fais la queue ? Y’a pas le feu, après tout ! J’ai quelques mots à dire à la jeune demoiselle que voici !

Alessa fronça les sourcils, perplexe. Elle reporta son attention sur le Turien. Son visage était comme un masque difficile à déchiffrer. Mais de toute évidence, il ne semblait pas connaître le nouveau venu qui lui semblait tout aussi étranger qu’à l’Asari. Peut-être n’étaient-ils pas de mèche tous les deux en fin de compte. Mais comment en être sûr ? Peut-être cela faisait-il justement partie intégrante de leur stratagème. Déstabiliser la cible pour mieux la détrousser ensuite. Alessa devait rester sur ses gardes.

La main toujours posée sur la poignée de son arme, prête à dégainer au moindre signe suspect de l’un ou l’autre des deux intervenants, elle dit à l’attention de l’homme de fer :

— Et vous êtes ? Je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître. Mais une chose est sûr, si vous êtes avec lui, vous feriez mieux de partir avant de le regretter.

Une fois encore, Alessa avait fait en sorte de distiller dans sa voix une bravoure feinte. Certes, sa voix tremblait toujours autant indépendamment de sa volonté, mais elle tenait à garder le contrôle de la situation en jouant son rôle de petite Asari ingénue aussi longtemps que possible. Si elle pouvait faire en sorte de régler cette histoire sans alerter les autorités locales, ces satanés Ravageurs, c’était autant de chance d’éviter qu’Eclipse ne rapplique à son tour. Elle devait la jouer en douceur…

— Je ne cherche pas les histoires, souffla-t-elle en feignant d’être mal à l’aise. Laissez-moi partir et je vous promets d’oublier ce qui vient de se passer. Je veux juste rentrer chez moi en paix. S’il vous plait, je vous en prie. Je ne cherche pas à faire d’histoire. Laissez-moi tranquille.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 20 Aoû 2014, 19:15
— Je n’ai pas besoin de votre aide. Je peux me débrouiller toute seule. Pourquoi est-ce que vous m’avez suivie ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Je n’ai pas d’argent. Je n’ai rien qui pourrait vous intéresser. Maintenant… laissez-moi tranquille.

-Pourquoi je vous suis ? Et bien... Heu... C'est vrai ça, pourquoi ?

Je faisais semblant de réfléchir essayant de donner un aspect comique à la situation, je devais la mettre à un plus à l'aise sinon j'allais juste récolter un mort de plus sur les bras, chose qui ne me dérange pas vraiment mais je préférais éviter de me salir disons. Et puis elle semblait pas bien méchante, ça m'embêterait de ravager un visage si joli, je me devais donc de radoucir l'ambiance. Et puis il y avait l'argent, j'aurais aussi pu le prendre sur son cadavre mais ce serai beaucoup trop facile à mon gout, je devais donc maintenir mon offre d'aide, entre autre. Et puis je reconnaissais ce regard, cette façon de fureter, je compatissais donc à sa possible situation même si il est tout à fait raisonnable de penser que ce n'était qu'une voyageuse parmi tant d'autres, néanmoins, mon instinct me poussait à agir pour aider la petite bleue. J'eus donc un sourire qui se voulait "gentil" bien que intérieurement, j'avais toujours la flemme  du désir de meurtre, ce désir qui me quittait jamais, si la situation trainait en longueur, j'allais devenir le pantin de cette pulsion il semblerait.

— Ne vous approchez pas de moi ! Je vous le répète : je n’ai pas d’argent sur moi. Laissez-moi tranquille. Allez-vous-en !


Après un certain temps de réflexion je répondis enfin:

-Allons, ne me prenez pas pour un abruti, vous n'avez pas d'argent sur vous ? Vous arrivés d'une autre planète et vous désirez partir aussitôt, vous ne vivez pas à oméga donc, soit vous comptez payer votre billet en nature, soit vous avez de l'argent sur vous.

C'était un vrai coup de poker, je n'avais aucune preuve de ce que j'avançais, néanmoins, vu sont intérêt pour les horaires de vol, je me doutais bien qu'elle ne voulait pas rester dans les parages:

-Qui plus est, j'ai déjà vu l'attitude que vous avez, cette manière de regarder dans chaque recoins, chaque ombres, vous semblez recherchée. Et ces paroles limite paranoïaque, après tout, je pouvais croire que vous étiez vraiment perdu. Vous avez peur de quelque chose ou de quelqu'un, j'en suis convaincu, et je peux vous aider.

J'eus ensuite la mauvaise nouvelle d'apprendre qu'un homme habillé étrangement avec un masque de fer et accompagné d'une gamine se trouvait derrière moi, je l'avais vu tout à l'heure, il avait bousculé mon interlocutrice. Il faisait peut-être parti des personnes qu'elle tentée de fuir et je dégainai mon arme par reflèxe, si je voulais qu'elle signe ce "contrat" je devais d'abord lui montrer que j'étais apte à la défendre. Néanmoins, le fait que ce potentiel adversaire était accompagné d'une gamine me déconcerté intérieurement mais vu son accoutrement, il semblait pour le moins spécial. J'avais donc en main mon fusil d'assaut, prêt à tirer sur le l'opportun, il parla finalement d'un air jovial:

— Hellowwwwww ! Je dérange ? J’imagine que oui ! Qu’est-ce qu’on fait, je vous laisse terminer ? Je prends un ticket et je fais la queue ? Y’a pas le feu, après tout ! J’ai quelques mots à dire à la jeune demoiselle que voici !

— Et vous êtes ? Je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître. Mais une chose est sûr, si vous êtes avec lui, vous feriez mieux de partir avant de le regretter. Je ne cherche pas les histoires. Laissez-moi partir et je vous promets d’oublier ce qui vient de se passer. Je veux juste rentrer chez moi en paix. S’il vous plait, je vous en prie. Je ne cherche pas à faire d’histoire. Laissez-moi tranquille.

Je chuchotai à l'attention de l'asari pour que le nouvel arrivant ne m'entende pas:

-Je connais pas ce type, et si vous le connaissez pas non plus, c'est un ennemi potentiel autant que pour vous que pour moi... Je parlai ensuite en direction de "masque-de-fer" avec une voix dur. Ecoute, je sais pas ce que tu veux mais si tu pouvais repartir ça m'arrangerait.

Mis à part la menace potentiel, il pouvait aussi faire parti des assaillants de l'asari et je n'avais aucune envie de perdre les crédits que je comptais bien lui soutirer une fois le service rendu, si elle accepte, dans le cas contraire, je laisserais mes pulsions me guider...
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 21 Aoû 2014, 17:49
Gregor fit mine de renifler l'air autour de lui, et resta là quelques secondes sans dire un seul mot. Puis se mit à pouffer de rire après un coup d'oeil rapide vers sa fille qui elle, restait toujours de marbre. Elle fixait du regard la jeune Asari, sans se soucier du Turien qui pointait une arme sur son Père. Vraisemblablement, elle n'était pas plus inquiète que lui de la situation dans laquelle il se trouvait.

Gregor haussa les épaules et soupira bruyamment.

" Aaaahh ... Cette situation est d'une telle banalité pour cette station ... J'en serai presque déçu ... Un mercenaire du Dimanche et une Asari feignant d'être une ingénue ... Quoi qu'il en soit l'un de vous deux suinte la peur par tous les pores. "

La petite Clara détourna la tête de l'Asari, pour dévisager rapidement le Turien.

" Le mercenaire est sans doute trop stupide pour avoir peur de nous. Sous estimer leurs adversaires est monnaie courante dans leur profession. "

Gregor croisa les bras, regarda rapidement sa fille, puis se tourna de nouveau vers le mercenaire et l'Asari.

" Elle apprend tellement vite ... J'en pleurerai presque. Mais bon ! Pas trop d'amalgames on ne sait jamais ! Quoi qu'il en soit, je ne me suis pas présenté ! Quelle honte ! "


Il enleva son haut de forme, et fit la révérence.

" Docteur Gregor Wolfgang Totmann, pour vous servir ! Et voici ma fille, Clara. "

Clara détourna de nouveau son regard du Turien pour fixer l'Asari.

Après s'être redressé et avoir remit son chapeau sur sa tête, Gregor se frotta les mains.

" Bien, bien, bien ... Mettons tout de suite les choses au clair. Vos biens matériels ne m'intéressent pas. Vos crédits, vos armes ... je n'en ai cure. Et je ne suis pas là non plus pour draguer ! C'est plus de mon âge ! "

Gregor mit une main devant sa bouche et chuchota à l'attention du Turien, mais de manière à ce que tout le monde puisse l'entendre.

" Entre nous, t'es pas trop mon type désolé mon grand. "


La situation était d'une telle banalité qu'elle perdait presque tout son intérêt pour Gregor. Il y avait sans doute plus derrière tout ceci, et c'est là qu'il restait quelque chose d'intéressant pour lui. Son instinct le trompait rarement, et la personne qui avait toute son attention ici, c'était cette jeune Asari. Le mercenaire n'était rien de plus qu'un obstacle. Elle n'aurait pas été en mesure de faire des menaces et donner des avertissements dans sa situation en temps normal et si elle était vraiment celle qu'elle prétendait être.

Gregor se mit a ricaner de nouveau.

" En revanche ... Je dois bien admettre que j'ai presque la sensation d'avoir le mauvais rôle ici ! A quoi est-ce que tu t'attends Turien ? Qu'elle te donne ses crédits en échange d'une escorte forcée ? M'est avis qu'elle sait se débrouiller seule. Elle serait déjà morte le cas échéant ... Ah ah ah ! J'adore cette station ! Mais parfois, tout y est tellement prévisible ... C'est vraiment pas drôle. Moi qui espérait pouvoir m'amuser un peu ! "

La petite Clara se mit soudainement à marcher en direction de l'Asari. Elle la fixait toujours du regard. Une fois à moins d'un mètre de la jeune femme, lentement, Clara attrapa la main de l'Asari et toucha sa peau d'un doigt. Comme à la découverte de nouvelles choses. Ceci fait, elle toucha sa propre peau, comme pour faire une comparaison. Elle regarda une nouvelle fois l'Asari dans les yeux, lâcha sa main, et jeta un coup d'oeil vers le Turien. Puis revint encore vers l'Asari.

" Papa est spécial mais il vous veut pas de mal. Les personnes les plus étranges sont sans doute les plus digne de confiance ici. Sa clinique est près de la station d'amarrage. On pourra se revoir ? "

La jeune fille pencha la tête sur le côté, signe d'interrogation. Gregor lui, observait la scène à distance sans rien dire. Il savait se que voulez sa fille, et ce jour là, il était plutôt content d'avoir un masque sur le visage.

" Allez jeune fille ! On y va ! Elle fera son choix comme une grande ! "


Gregor fit de nouveau la révérence, et Clara sautilla jusqu'à son père.

" Avec votre permission mes amis, je vais me retirer. J'ai beau être cinglé je ne suis pas stupide. Et je ne tiens pas à attirer l'attention des ravageurs plus que de raison ! J'en ai croisé quelque uns et ils ne doivent pas être bien loin. Sur ce ... Adios ! "

Gregor tourna les talons, sa fille jeta un dernier regard vers l'Asari, et avant de partir lui lâcha un sourire.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeVen 22 Aoû 2014, 23:48
L’arrivée soudaine du mystérieux individu affublé d’un masque en fer n’eut pas son pareil pour rendre la situation plus précaire encore qu’elle ne l’était déjà. Après tout, qui était cet homme et d’où sortait-il, au juste ? Que voulait-il et pourquoi était-il accompagné d’une petite fille ? Il avait fallu un moment à Alessa pour se rendre compte de la présence de l’enfant.

*Cet endroit n’est pas fait pour les enfants. Pourquoi l’a-t-il amenée ici ? Elle n’est pas en sécurité.*

La vue de la fillette avait manqué faire baisser sa garde à l’Asari. Le fait est que la gamine lui rappelait cet enfant qu’elle n’avait jamais eu et qu’elle regrettait à présent. Néanmoins, l’ancienne chasseresse n’avait pas perdu de vue la menace que représentaient les deux hommes en face d’elle. Le Turien avait dégainé un fusil d’assaut à la vue du nouveau venu. En réaction, Alessa avait tiré son propre pistolet et elle le tenait à présent bien en main et pointé sur la tête du Turien. De temps à autre, l’arme faisait la navette entre le Turien et le Masque de Fer sans savoir vraiment lequel des deux représentait la plus grande menace. Pour le moment, il s’agissait du Turien, vu qu’il était le seul des deux hommes à avoir une arme en main. Mais Alessa n’était pas dupe. L’autre devait avoir un atout dans sa manche ; sinon pourquoi se promener seul avec une enfant dans des rues si peu sûres ?

Le mercenaire turien tourna alors la tête vers Alessa pour lui murmurer quelque chose. L’Asari eut le plaisir de lire la surprise sur son visage lorsqu’il découvrit l’arme de poing braquée sur sa tête. L’arme fit rapidement la navette entre lui et l’autre homme pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas prendre le risque de perdre l’un ou l’autre de vue. Elle entendit alors le murmure :

— Je connais pas ce type ; et si vous le connaissez pas non plus, c’est un ennemi potentiel autant pour vous que pour moi. (Sur ce point, il avait parfaitement raison. Et comme l’ennemi de mon ennemi est mon ami, Alessa était tentée de faire confiance au Turien. Aussi son arme pivota-t-elle vers le Masque de Fer en tremblant juste assez pour maintenir un semblant d’illusion de faiblesse.) Écoute, je sais pas ce que tu veux, mais si tu pouvais repartir, ça m’arrangerait, reprit le Turien d’une voix dure.

Un ton plus que menaçant ; et Alessa reporta son arme sur le Turien. Elle n’aimait pas du tout ce qu’il venait de dire : « ça m’arrangeait. » On aurait dit qu’il attendait que les passants s’écartent pour faire son « affaire » à l’Asari avant que quelqu’un d’autre ne vienne la réclamer pour sien. Alessa n’était pas un jouet sexuel et encore moins une banque sur pattes. Heureusement pour elle, elle en avait dans la cervelle ; malgré ce qu’elle s’efforçait de faire croire à tout le monde. Il fallait avoir reçu un sacré coup sur la tête pour faire confiance au premier venu rencontré sur Oméga ; surtout quand celui-ci vous avez suivi pour vous coincer dans une allée sombre et exiger de vous tous vos crédits.

La voix du mystérieux individu se fit alors entendre et les propos qu’il tint parurent soudain déplacés en pareille situation. En effet, Alessa l’entendit dire :

— Aaaahh… Cette situation est d’une telle banalité pour cette station. J’en serais presque déçu… Un mercenaire du dimanche et une Asari feignant d’être une ingénue… (Les muscles d’Alessa se tendirent sous le coup de la surprise. Comment avait-il deviné qu’elle jouait la comédie ? En était-il convaincu ou était-ce là un genre de test ?) Quoiqu’il en soit, reprit-il nonchalamment sans se soucier du fusil pointé dans sa direction, l’un de vous deux suinte la peur par tous les pores.

Alessa ne put s’empêcher de penser que cette remarque lui était personnellement adressée. Sans s’en rendre compte, elle pointa de nouveau son arme sur cet étrange individu affublé d’un chapeau étrange ; étrange individu dont elle ne savait absolument rien. Et cette enfant ? Pourquoi la fixait-elle ainsi, presque sans ciller ? Elle avait un regard intense et profond qui avait le don de mettre Alessa quelque peu mal à l’aise.

— Le mercenaire est sans doute trop stupide pour avoir peur de nous, dit-elle alors après avoir jeté un rapide coup d’œil audit mercenaire turien. Sous-estimer leurs adversaires est monnaie courante dans leur profession.

Alessa ne put s’empêcher de poser les yeux sur le mercenaire à ses côtés. Elle ne le menaçait plus pour le moment et se surprit à chercher son regard pour tenter de déchiffrer ses pensées. Était-elle la seule à trouver étrange le comportement de l’enfant ? Pour avoir fréquenté des Humains durant ces douze dernières années, Alessa s’était familiarisée avec leur évolution et leur développement. De toute évidence, la fillette qu’elle avait devant les yeux était bien plus mature que n’en laissait paraître son âge et son apparence physique. C’est ce qui mettait tant mal à l’aise l’Asari qui avait l’impression de voir le regard d’un adulte dans les yeux de l’enfant.

— Elle apprend tellement vite… J’en pleurerais presque, souffla l’énigmatique Masque de Fer. (Était-il le père de l’enfant ? Cela en avait tout l’air ; il transpirait la fierté paternelle.) Mais bon ! reprit-il avec de nouveau cet air un peu trop jovial. Pas trop d’amalgames, on ne sait jamais ! Quoi qu’il en soit, je ne me suis pas présenté, quelle honte ! Docteur Gregor Wolfgang Totmann, pour vous servir, annonça-t-il après s’être délesté de son chapeau et avoir fait une révérence. Et voici ma fille, Clara.

Alessa avait vu juste. Père et fille. Mais quel genre de père emmenait sa fille dans une allée où avait lieu une altercation pouvant virer au drame et au bain de sang ? Alessa en avait rencontré toute sorte d’illuminés dans sa vie ; mais de ce genre là, jamais. Et voilà que l’enfant s’était remise à la fixer, droit dans les yeux. Pourquoi se comportait-elle de la sorte ? Que lui voulait-elle ?

*Il se passe quelque chose d’étrange ici. Que me veux-t-elle, au juste ? se demanda Alessa en accusant le coup de cet examen minutieux sans rechigner. Je n’aime pas la manière qu’elle a de me fixer ainsi ; on dirait qu’elle arrive à lire en moi comme dans un livre ouvert.*

Alessa frissonna et détourna les yeux pour les poser sur le père lorsque ce dernier dit :

— Bien, bien, bien… (Il se frottait les mains avec avidité ou du moins c’est ainsi que se le figura Alessa.) Mettons tout de suite les choses au clair. Vos biens matériels ne m’intéressent pas. Vos crédits, vos armes… je n’en ai cure. Et je ne suis pas là non plus pour draguer ! C’est plus de mon âge ! (Il se tourna vers le mercenaire turien.) Entre nous, t’es pas trop mon type, désolé mon grand.

L’éclat de rire du Masque de Fer eut le mérite de prendre Alessa complètement au dépourvu. Mais qui était donc cet homme ? S’était-il échappé d’un asile, ou avait-il juste pris un mauvais coup sur la tête. Compte tenu de la situation actuelle dans laquelle ils se trouvaient tous les trois, il avait l’air de ne pas souffrir de la moindre appréhension. Il semblait parfaitement détendu et maître de la situation ; là où même Alessa, qui avait pourtant suivi une formation militaire très poussée, demeurait sur ses gardes en ayant le cœur qui battait la chamade au gré des divers retournements de situation. Et cet éclat de rire soudain avait de quoi attiser les craintes de la jeune femme. À quel genre de jeu cet homme plein de mystère jouait-il ? Et pourquoi y mêler une enfant si jeune ? Alessa ne comprenait pas. Et c’est bien la raison pour laquelle elle gardait son M5-Phalanx pointé sur cet hurluberlu, juste au cas où.

Justement, bien lui en prit car soudain, les yeux du Masque de Fer se posèrent sur elle et elle l’entendit dire :

— En revanche, je dois bien admettre que j’ai presque la sensation d’avoir le mauvais rôle ici ! À quoi est-ce que tu t’attends, Turien ? Qu’elle te donne ses crédits en échange d’une escorte forcée ? M’est avis qu’elle sait se débrouiller seule. Elle serait déjà morte le cas échéant… Ah ah ah ! J’adore cette station ! Mais parfois, tout y est tellement prévisible… C’est vraiment pas drôle. Moi qui espérais pouvoir m’amuser un peu !

Alessa sentit ses muscles se pétrifier quand elle vit l’enfant venir à sa rencontre. Cette gamine avait le don de la mettre mal à l’aise. Mais elle n’avait pas l’intention de faire de mal à une enfant. Jamais. Les yeux de la fillette étaient toujours rivés sur l’Asari et l’enfant vint lui prendre la main avant de toucher sa peau comme s’il s’agissait d’une texture qu’elle découvrait pour la toute première fois. Un regard à l’attention du Turien et la fillette refit face à Alessa en disant :

— Papa est spécial, mais il vous veut pas de mal. Les personnes les plus étranges sont sans doute les plus dignes de confiance ici. Sa clinique est près de la station d’amarrage. On pourra se revoir ?

Alessa ne trouva pas les mots. Par le passé, elle avait été confrontée à toutes sortes de situations plus ou moins farfelues, mais là… c’était pour elle une grande première. Elle rendit son regard à la fillette ; sans pour autant lui donner de réponse. Elle demeurait perplexe. Le père était-il un consommateur de sable rouge ? Et l’enfant dans tout cela ? Souffrait-elle de troubles ? Pourquoi agissait-elle ainsi ?

— Allez, jeune fille, on y va ! Elle fera son choix comme une grande ! (Il s’inclina une nouvelle fois et la fillette s’éloigna enfin d’Alessa afin de rejoindre son père.) Avec votre permission, mes amis, je vais me retirer. J’ai beau être cinglé, je ne suis pas stupide. Et je ne tiens pas à attirer l’attention des Ravageurs plus que de raison ! J’en ai croisé quelques-uns et ils ne doivent pas être bien loin. Sur ce… Adios !

Alessa regarda le père et la fille tourner les talons et disparaître au coin de la ruelle en jetant vers elle un ultime regard. Que signifiait donc tout cela ? Elle aurait été bien en peine de donner une réponse à cette interrogation. Mais là n’était pas la question. Maintenant que l’excentrique avait disparu, Alessa ne put s’empêcher de repenser à sa dernière remarque. Il avait parlé des Ravageurs. Elle jeta un coup d’œil inquiet par-dessus son épaule. Rien pour le moment. La menace était-elle donc réelle ou n’était-ce qu’un habile subterfuge pour instiller le doute dans son esprit ? Elle était tendue. Elle n’arrivait pas à se vider la tête. La nuit avait été longue et quand bien même elle avait dormi dans la navette sans le vouloir, elle se sentait encore épuisée et la situation avec le Turien n’arrangerait pas les choses. Si en plus il fallait ajouter à cela des Ravageurs, autant dire qu’elle était condamnée d’avance.

Alessa décida de tirer un trait sur le mystérieux homme au masque de fer. Elle avait des problèmes au combien plus urgents que de se faire du souci pour lui. Qu’il représente ou non une menace, à l’heure qu’il est il était parti. Parti chercher des renforts ?

*Attention, tu commences vraiment à devenir paranoïaque. Si tu te mets à voir le mal partout…*

La faute à ce satané message. Tarana était morte ; alors qui avait bien pu le lui transmettre ? Qui avait voulu se faire passer pour sa défunte épouse ? Beaucoup de questions pour très peu de réponses. Les choses pourraient-elles être pires encore ? Alessa se rappela soudain ne pas être seule dans l’allée. Le Turien était toujours à ses côtés. Il la fixait avec avidité. En avait-il après son corps ou son argent ?

*Je ne dois pas rester là. C’est beaucoup trop à découvert. Je dois à tout prix trouver une navette pour quitter cette station. Mais d’abord, il faut me débarrasser de lui.*

L’Asari se détourna du mercenaire et fit mine de vouloir s’en aller discrètement. Piètre tentative. Une main vola jusqu’à son épaule pour la retenir. Elle se déroba et leva son arme sans trembler.

— C’est ta dernière chance, lança-t-elle en serrant la poignée de l’arme. Je ne cherche pas les histoires. Soit tu me laisses tranquille, soit tout cela va mal se finir. Est-ce que j’ai été suffisamment claire ?

Sans baisser son arme, elle recula encore de quelques pas jusqu’à rencontrer un obstacle qui n’aurait pas dû se trouver là. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Alessa découvrit une armure noire à la surface de laquelle se laissait voir le symbole rouge des Ravageurs. Elle blêmit à vue d’œil.

— Baissez vos armes immédiatement ! la menaça une voix d’homme, turien peut-être. Et toi aussi !

Un second Ravageur surgit de derrière le premier pour mettre en joue le mercenaire. Alessa se rendit compte que si elle tentait quoi que ce soit, elle était perdue. Que faire ? Jouer la carte de la couverture jusqu’au bout ou tenter une évasion au péril de sa vie ? Si seulement elle parvenait à atteindre le quai et à embarquer à bord d’une navette, n’importe laquelle ; voire à en voler une au pire des cas.

Alessa posa les yeux sur le Turien pour anticiper sa réaction à lui. S’il frappait pour se défendre, elle ferait de même. Avec un peu de chance, les Ravageurs seraient trop occupés à le pourchasser lui pour ne serait-ce que s’intéresser à elle. Elle aurait ainsi tout le loisir de quitter la station incognito.

*Allez, attaque !* lui intima silencieusement Alessa en posant les yeux sur le mercenaire turien.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 10 Sep 2014, 23:04
-Aaaahh… Cette situation est d’une telle banalité pour cette station. J’en serais presque déçu… Un mercenaire du dimanche et une Asari feignant d’être une ingénue… Quoiqu’il en soit l’un de vous deux suinte la peur par tous les pores.

Je savais très bien que cette remarque ne m'était nullement adressé, déjà parce que des trois personnes réunis dans la ruelle j'étais surement le mieux armé et même dans le cas contraire j'arborerais la même expression lointaine, comme si je me désintéressais de tout. Le regard vague, je prêtais nullement attention au pistolet que pointait sur moi l'asari, si elle était aussi intelligente que je pensais, elle attendra surement le bon moment, c'est à dire celui ou l'homme tournera le dos et ou elle pourra se débarrasser de nous deux sans risque de riposte. Et si l'inconnu au masque décidé de nous attaquer, je restais son seul allié dans la zone, elle avait donc intérêt à me garder en vie pour l'instant. Mes pensées dérivaient dans mon esprit telle des cailloux jetés dans une rivière, ils disparaissaient aussi rapidement qu'ils étaient apparus, sans aucun moyen de les rattraper. Néanmoins c'est pas parce que je pense que le temps s'arrête et je repris la discussion en cours de route:

-...Trop stupide pour avoir peur de nous, sous-estimer leurs adversaires est monnaie courante dans leur profession.

Je n'étais pas sur mais j'étais persuadé que la gamine parlait de main, ce serait le plus logique, je déclarai donc avec nonchalance:

-Je serais assez con pour penser que je pourrais maitriser un krogan à main nu, alors une gamine qui ne sait pas tenir sa langue et un clown qui se mêle des affaires des autres, ce n'est effectivement pas ma priorité dans ma liste des dangers actuels. Ce serait plutôt l'arme qu'on me plaque contre la tempe.

-En revanche, je dois bien admettre que j’ai presque la sensation d’avoir le mauvais rôle ici ! À quoi est-ce que tu t’attends, Turien ? Qu’elle te donne ses crédits en échange d’une escorte forcée ? M’est avis qu’elle sait se débrouiller seule. Elle serait déjà morte le cas échéant… Ah ah ah ! J’adore cette station ! Mais parfois, tout y est tellement prévisible… C’est vraiment pas drôle. Moi qui espérais pouvoir m’amuser un peu !

-Je ne m'attends à rien, je propose mes services, tout simplement. Je n'ai forcé personne... Pour l'instant du moins, qui sait ce qui va se passer dans quelques minutes, je pourrais être prit d'une envie suicidaire et tous nous faire tuer dans une magnifique explosion ! Imaginez donc ! Ca vaut le coup vous pensez pas ?

Tout en parlant je passais ma main sur ma grenade faisant mime de l'activer, en vérité, je la prenais simplement, prêt à toute éventualité. Puis, la gamine s'approcha de l'asari et commença à la palper, je ne pris pas la peine de lever mon arme, il était peu probable que cette gamine soit un danger, improbable mais pas impossible, je gardais l'oeil alerte.

-Papa est spécial, mais il vous veut pas de mal. Les personnes les plus étranges sont sans doute les plus dignes de confiance ici. Sa clinique est près de la station d’amarrage. On pourra se revoir ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'asari était troublée, pour ma part, j'ai eu mon lot de scènes tordus, que ce soit en spectateur ou en acteur, que ce soit sous effet de stupéfiant ou non.

-Allez, jeune fille, on y va ! Elle fera son choix comme une grande ! Avec votre permission, mes amis, je vais me retirer. J’ai beau être cinglé, je ne suis pas stupide. Et je ne tiens pas à attirer l’attention des Ravageurs plus que de raison ! J’en ai croisé quelques-uns et ils ne doivent pas être bien loin. Sur ce… Adios !

Les ravageurs... Ma langue fit une sortie rapide et mon regard carnassier apparu de nouveau sur mon visage, on allait enfin s'amuser... Et qui sait, dans le feu de l'action, je pourrais peut-être assommer l'asari et la porter de force jusqu'à mon vaisseau, ma foi ce serait pas une première... Je pensais à mille et une manière d'affronter ses ennemis, j'avais envie de me mettre avec une animalité qui ferait prendre la fuite plus d'un mais l'asari, malgré le rôle qu'elle se tenait ne semblait pas particulièrement affecté dans mon faciès, tant mieux, elle fallait qu'elle reste en possession de ses moyens avec les évènements à venir. Je vis ensuite cette dernière tentée de s'eclipser mais je posai simplement une main forte sur son épaule, j'avais du mal à contenir mon excitation et je crus d'abord que j'allais lui briser l'os que j'avais sous la main mais, je réussis tout de même à me maitriser:

-C’est ta dernière chance, je ne cherche pas les histoires. Soit tu me laisses tranquille, soit tout cela va mal se finir. Est-ce que j’ai été suffisamment claire ?

J'eus beaucoup de mal de retenir ma voix fébrile qui lança d'une voix forte qui se réverbéra dans la ruelle:

-Vous n'allez tout de même pas manquer la petite sauterie, ce serait très... Dommage !

Mon regard plongea dans le sien, elle pouvait voir un regard de dément ou toute logique et raisonnement avaient disparus, il n'y avait plus que les pulsions les plus primaires, les plus sauvages... Alors, elle sembla reculer sous le coup de la terreur et ce que je vis, fît faire un rapide à mon système sanguin qui me donna une dose d'adrénaline que j'étais prêt à utiliser un bon escient, néanmoins, il fallait que j'attende que tout les ravageurs se dévoilent, il fallait que je fasse honneur à ces soldats... A ma manière.

-Baissez vos armes immédiatement ! Et toi aussi !

-Vous voulez que je baisse mon arme hein... VOUS VOULEZ, QUE JE BAISSE MON ARME ?!

La fureur s'empara de moi, j'avais levé mon arme des leurs arrivés et les balles fusèrent vers le groupe de 3 personnes, j'espérais que l'asari... Non, je n'espérais rien, rien à part la mort et la destruction ! Après avoir fait surchauffer la cartouche thermique, je pris la grenade que j'avais gardé en main et le lança juste derrière les deux ravageurs. Au son des tirs, la populace avait commencé à se dissiper mais la densité et la panique avait fait que beaucoup de personnes étaient à portés de l'explosion et là... La les cris, les pleurs, le désespoir, tout ces sons et ces émotions se mélangèrent créant un cocktail explosif de douceur à mes oreilles, que du bonheur ! Je pouvais voir les cadavres déchirés, le sang en abondance. Je plantai de nouveau mon regard dans l'asari qui avait manifestement survécu, surement en se baissant quand j'ai commencé à tirer, je lui tins une réplique enjouée qui ne laissant pas place aux choix:

-Suit moi si tu veux vivres !

C'était autant un conseil qu'un avertissement.
Gregor W. Totmann

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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014, 15:28



Le lapin blanc sort de son terrier


"...Une fin bien abrupte..."



A peine Gregor avait-il entamé la route du retour vers sa Clinique, qu'il entendit une explosion. La foule commençait à paniquer, et des cris se faisaient entendre au loin. Un semblant de chaos avait vraisemblablement prit forme. Gregor et Clara eux ne bronchèrent pas. Ils soupirèrent de concert et Gregor s'exclama :

" POURQUOI ?! Pourquoi faut-il qu'ils soient tous aussi prévisible ?! Ils se sont fait passer le mot ou quoi ? C'est pas drôle. Franchement. Je vais finir par démissionner. "


" Depuis quand t'es rémunéré pour te mêler des affaires des autres ? "
Dit Clara à son père avec un sourire.

" Euh ... Mh ... Bah ... BREF ! "

Gregor sortit son Omni-Tech, et chercha quelqu'un de bien précis dans ses contacts.

" Abel ? Saluuuuuuuuuuut ! C'est ton Gregou préféré ! Tu sais quoi ? Pour une fois, j'ai un scoop' ! Et j'ai rien fais de mal ! Promis ! Je t'envoies des coordonnées. Dans celles-ci, tu trouveras le lieu d'une fusillade. Plus précisémment, un Turien qui dézingue tes collègues ! Allez ! Bisous, bisous ! A la prochaiiine ! "


"Une fusillade ? Qu'est-ce que tu me chan... Hey, Doc', attends avant de bouger. J'viens d'accéder à une caméra. Je me charge du Turien, mais tu peux garder un oeil sur l'Asari ? Sa tête me dit quelque chose et je voudrais faire une vérification. Et je la veux vivante."


Abel Sajko

" De ... HEIN ? Et tu veux pas que je te serve le mercenaire sur un plateau aussi ? Je suis médecin cher ami ! Rien de plus ! C'est ... Bah ! Ok j'y vais. Tu me devras au moins une boîte de cookies ! Et pas seulement parce que je passe mon temps à rafistoler des ravageurs ! "

"Moi aussi, j't'aime, Doc'. J'te trouverai même des donuts, si t'as envie."


Abel Sajko

" Ouais c'est ça ! Je les veux au chocolat ! T'as compris ?! " Gregor coupa la communication.

Clara le regarda attentivement, curieuse.

" Et si le mercenaire n'avait pas ouvert le feu sur des ravageurs mais sur l'Asari ? On est sûr de rien. "


" Bah ! Peut importe, Abel la veut vivante, tu vois ! Coup de chance ! Elle l'intéresse. En outre même si j'ai tort, j'ai quand même raison ! Enfin .. J'ai ... Ouais bon t'as compris. "


Sans terminer sa phrase, Gregor fit une nouvelle fois demi tour au pas de course cette fois, sa fille sur les talons. L'asari était-elle toujours en vie ? Le mercenaire l'était-il également ? Etait-ce vraiment les ravageurs qui étaient intervenus ? Il restait bon nombre de question en suspens, mais comme toujours, peut importait à Gregor d'en connaître les réponses.
Se frayant un chemin à travers la foule en panique, Gregor repéra à quelques dizaines de mètres une escouade armée.

" Et bien ! Ils ont fait vite ! C'est pratique d'avoir accès aux caméras du coin tiens ! "


Le petit groupe armé tourna dans une allée. Celle désignée par Gregor un peu plus tôt à Abel. Il fallait faire vite, sinon ils n'hésiteraient probablement pas à faire feu sur tout ce qui bouge une fois les cadavres de leurs alliés découverts. Et l'asari pourrait être tuée tout autant que le mercenaire un peu trop entreprenant.

A son arrivée dans la ruelle, 3 cadavres gisaient au sol, et des ravageurs d'après l'emblème sur leurs armures. Le mercenaire avait commis une erreur ... Gregor aurait sans doute du mal à la rattraper.

" Pose ton flingue ! Tout de suite ! Ou j'te bute ! "
Hurla un ravageur à l'attention du mercenaire, toujours présent avec l'Asari à ses côtés. Gregor comptait 6 ravageurs désormais. Peut-être Abel en avait-il envoyé d'autres ? Dans l'immédiat c'était amplement suffisant, il décida d'intervenir. Passant devant les armes des deux camps, Gregor fit la révérence pour se présenter de nouveau :

" Bien le bonjour chers amis ! Permettez moi de me présenter. Ou de me présenter de nouveau pour certains ! Docteur Gregor Wolfgang Totmann, pour vous servir ! "

" T'es qui toi ?! Fous le camp sinon je t'en colle une aussi ! "

Gregor leva la main après s'être redressé, sans pour autant se déplacer à la demande du ravageur.

" Un instant mon brave ! C'est votre supérieur hiérarchique qui m'envoie ! "

" Qui ça ? Mais t'es ... "

" Doc' Maboul qu'il l'appelle ! "


" Ah ouais ... Ah ah ! Enfin, ça change rien à la situation, bouge de là. "

" Un instant que diable ! Je disais avant d'être interrompu, Abel veut l'Asari vivante ! Après faites comme bon vous semble, moi je dis ça ... C'est vous que ça regarde. Et Abel. "

" Tsss ... "

Contraints d'attendre et d'observer, l'Asari et le Turien se trouvaient dans une drôle de situation. Tout ça pour quelques crédits ? Cela devait sans doute faire partie des journées les plus merdiques de leur existence ! En revanche, Gregor lui avait trouvé de quoi s'occuper. Et il s'amusait.

Gregor se tourna alors vers le Turien.

" C'est ta dernière chance mon ami, ensuite je ne réponds plus de rien. Laisse-là partir, et je demanderai à Abel d'être indulgent ! Bien que je ne puisse te donner aucunes garanties ! Hihi ! "




Feat. Alessa N’Mara, Gregor W. Totmann et Zeckus Farien

Alessa N'Mara

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Alessa N'Mara
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014, 21:56
Sans savoir comment, Alessa se retrouva assise dans le siège qu’elle avait occupé à bord de la navette qui l’avait amenée de Joab à Oméga. L’espace d’un instant, elle se demanda si tout ce qui s’était passé sur la station pirate était vraiment arrivé ou si elle avait tout simplement fait un mauvais rêve.

— Flash info ! s’écria une voix féminine sur le mur où été projeté un holoécran. Nous venons tout juste d’apprendre que le Conseil a entrepris la révision du très célèbre Traité de Farixen. Pour ceux qui n’en auraient pas eu connaissance, ce traité datant d’avant l’intégration de l’Alliance dans l’Espace Concilien vise à réglementer la composition des flottes conciliennes. Suite aux tristes événements survenus sur Shanxi durant la guerre du Premier Contact, le traité a subi quelques modifications de manière hâtive en vue de prendre en considération le potentiel destructeur de nos propres flottes. Maintenant que la Grande Guerre est terminée, nous avons vu apparaître sur la scène politique de nouveaux acteurs qui menacent l’équilibre des forces en présence – citons à titre d’exemple la flotte Getho-Quarienne. Les temps ont changé et l’heure est venue de tenir compte de ces bouleversements en vue de maintenir, au niveau de l’échelle galactique, un équilibre visant à préserver une paix durable.

Alessa quitta des yeux l’holoécran et se rendit compte qu’elle tenait un magazine dans ses mains. Elle ne se souvenait pas avoir lu durant son trajet jusqu’à la station Oméga. Le périodique était ouvert à la dernière page où figurait une caricature humoristique représentant un Geth accompagné d’un Varren. De toute évidence, le Geth souffrait de dépression – comme en témoignait le nuage gris flottant juste au-dessus de sa tête. Quant au Varren… La présence d’une carotte dans la gueule de l’animal aurait dû arracher un sourire à la jeune femme. Pour avoir été amenée à croiser des Varrens au cours de ses différents périples à travers la galaxie, Alessa savait qu’un Varren végétarien, ça n’existait pas. Pourtant, l’Asari demeura de marbre devant la caricature. Quelque chose sonnait faux.

— Avant de clore ce flash info, nous tenons à vous informer que la chanteuse asari répondant au doux nom de Palena se produira très bientôt en concert au Silversun Casino, sur la Citadelle. Les bénéfices de la soirée seront entièrement reversés à des associations de charité dont vous pouvez dès à présent retrouver la liste sur notre site Extranet. C’était Kelly Furthon, pour ANN flash info. Bonne soirée à vous.

L’holoécran se dissipa ; mais la méfiance d’Alessa, elle, persista. Elle se rendit compte alors que toutes les personnes présentes à bord de la navette s’étaient tournées vers elle. Elles la fixaient du regard en retenant leur respiration. Et soudain, d’une même voix, elles hurlèrent :

— Debout ! Réveille-toi !

Alessa ouvrit brusquement les yeux et découvrit une ruelle enfumée qu’on aurait cru tout droit sortie d’une scène post-apocalyptique. Une vive douleur à la tête lui remit contre toute attente les idées en place et les événements survenus quelques minutes auparavant lui revinrent en mémoire.

Elle se souvenait des deux Ravageurs qui s’étaient silencieusement glissés dans la ruelle et qui avaient fini par leur ordonner – à elle et au mercenaire Turien – de baisser leurs armes. Ayant joué la carte de l’ingénue jusqu’au bout, Alessa avait obtempéré en ordonnant silencieusement au Turien de passer à l’offensive. Elle avait espéré que celui-ci arborant une armure intégrale et une panoplie d’armes à feu à même de faire rougir un Foudre de Guerre Krogan, les Ravageurs s’en prendraient prioritairement à lui en lui offrant à elle l’opportunité de s’éclipser discrètement. Hélas, rien ne s’était passé comme elle l’aurait voulu et la situation s’était aggravée plus encore qu’elle ne l’était déjà…

— Baissez vos armes immédiatement ! répéta la voix du Ravageur dans ses souvenirs. Et toi aussi !

Cette dernière remarque avait été adressée à l’attention du Turien. Celui-ci avait alors rétorqué :

— Vous voulez que je baisse mon arme, hein ? VOUS VOULEZ QUE JE BAISSE MON ARME ?!

Il s’était mis à crier et ses yeux s’étaient révulsés sous le coup de la fureur. Un frisson d’appréhension avait couru sur les avant-bras et le long de l’échine de l’Asari, qui avait bondi sur le côté avant que ne fusent les premières balles. L’homme de file reçut la volée en pleine poitrine. Il avait beau avoir activé une barrière cinétique, celle-ci ne tint pas le choc et les balles déchiquetèrent littéralement la poitrine du malheureux. Il n’eut même pas le temps de pousser ne serait-ce qu’un cri d’agonie. Dans sa chute, un mouvement compulsif de son doigt pressa la détente de son arme et celle-ci se déchargea sans que personne ne puisse l’en empêcher. Les balles ricochèrent dans toutes les directions ; mais par chance, elles ne touchèrent personne et se contentèrent de ravager les murs délimitant la ruelle.

Ayant vu son camarade tomber, le second mercenaire présent sur place mit en joue le Turien. Alessa remarqua qu’il ne s’intéressait pas du tout à elle. Elle recula donc lentement et tourna les talons dans la seconde qui suivit. Mais elle avait parcouru un mètre à peine quand un troisième Ravageur apparut soudain devant elle pour lui couper toute retraite.

— Aidez-moi ! s’écria Alessa en feignant brusquement l’hystérie. Ce Turien a essayé de me violer. Et il a tenté de m’arracher mes vêtements. Par la Déesse… à l’aide !!!

Mais le Ravageur ne tomba pas dans le panneau. Il avait remarqué l’arme qu’Alessa tentait, tant bien que mal, de dissimuler dans son dos. Il leva donc son fusil et demanda à la jeune femme de reculer ; ce qu’elle fit lentement sans quitter son adversaire des yeux. Lorsqu’elle le vit lever le regard au-dessus de sa tête pour voir comment s’en tirait son camarade, Alessa frappa à la vitesse de l’éclair.

Vitesse et précision. Ruse et agilité. Tels étaient les mots d’ordre d’une combattante asari hors pair. À première vue, elles paraissaient sans défense et démunies ; mais dès lors qu’elles frappaient, la donne changeait du tout au tout. Du moment que le combat ne s’éternisait pas et qu’elle prenait garde à ne pas se faire acculer dans un coin, une Asari pouvait mettre hors d’état de nuire quasiment n’importe quel adversaire. Le tout était de trouver le point faible de celui-ci et de s’en servir à bon escient avant qu'il puisse contre-attaquer.

Face à un elle, un Humain. Un coup bien placé à l’entrejambe aurait pu suffire, mais leurs armures ne souffraient hélas d’aucune faiblesse à ce niveau de leur anatomie. Alessa passa donc sous l’arme à feu de son ennemi avant de lui décocher un coup de pied au niveau de l’articulation du genou droit. Dans la foulée, elle profita que son adversaire était déstabilisé pour lui grimper sur le dos et passer un bras autour de son cou. Tuer n’était pas sa priorité. Désormais, tant qu’elle pouvait l’éviter, elle se refusait à prendre une vie. Aussi chercha-t-elle simplement à priver le Ravageur d’air.

C’est alors qu’elle entendit le bruit d’une grenade qu’on dégoupille. Ce n’est pas le genre de son qu’on entendait tous les jours, mais Alessa en avait gardé un souvenir plus ou moins… cuisant d’une mission passée. Elle releva les yeux juste à temps pour voir un Turien quasi possédé faire rouler au sol un petit objet rond qu’Alessa identifia comme étant sur le point d’exploser. Ni une ni deux, elle plongea sur le côté pour tenter d’échapper au souffle de l’explosion. Hélas, ce ne fut pas suffisamment. Elle fut prise au milieu de la déflagration et violemment projetée contre un mur par l’onde de choc. L’idée d’ériger une barrière biotique ne lui était même pas venu à l’esprit. Tout s’était passé tellement vite. Elle était encore un peu rouillée et ses anciens réflexes s’étaient en grande partie érodés.

Ayant recouvré ses esprits, Alessa se rendit compte que sa tête avait cogné contre le mur et que c’est la raison pour laquelle elle avait perdu connaissance. Les images de la navette qui avaient envahi son esprit… une vulgaire hallucination. Elle était demeurée inconsciente quelques secondes ; une à deux minutes, tout au plus. Ses oreilles sifflaient et elle peinait à garder la tête droite. Le monde devant elle tanguait dangereusement dans tous les sens. Le souffle de l’explosion avait dû lui ravager les tympans ; et de ce fait, son oreille interne avait été touchée elle aussi, et son équilibre par la même occasion. Ce qu’elle ne manqua pas de vérifier dans l’instant lorsqu’elle tenta de se redresser. En vain, cependant. C’est à peine si elle put demeurer quelques secondes en équilibre sur son bras. Elle retomba de suite au sol.

Malgré sa soudaine surdité, Alessa aurait juré entendre au loin des cris apeurés. Des pleurs aussi ; cela ne l’aurait pas étonné. La ruelle avait contenu la majeure partie de la déflagration, mais des passants, à l’entrée du passage avaient dû être touchés également. Alessa tourna la tête dans cette direction. À l’entrée de la ruelle, un nuage de fumée lui bloquait la vue ; mais elle repéra au sol des débris de mur. Une partie du mur s’était effondrée. Alessa n’en revenait pas.

*Mais quel genre d’arme il utilise, ce malade ?* se demanda-t-elle en secouant la tête pour tâcher de retrouver un maximum de ses facultés. Mais de toute évidence, elle était partie pour rester sourde un bon moment. Et cette douleur dans sa tête… Quelle migraine !

Une silhouette sombre se dressa alors juste devant l’Asari. Elle venait seulement de la remarquer. Un Turien au vu de la forme de son corps. Le mercenaire ? Alessa tenta de reculer en voyant une main se tendre vers elle. Elle refusait qu’il la touche. Après ce qu’il venait de faire – manquer la tuer en voulant se débarrasser des deux derniers Ravageurs – ce n’est pas l’envie de lui planter son couteau dans l’œil qui lui manquait. Mais elle ne savait pas ce qui la retenait de passer à l’acte.

— Tu as failli me tuer, deux fois, espèce de tête de Varren ! On ne t’a donc jamais appris à viser ?
— Suis-moi, si tu veux vivre ! fut la seule réponse que l’Asari obtint du Turien.

D’ordinaire, elle lui aurait dit d’aller se faire voir et de la laisser tranquille. Cependant, compte tenu du désastre qui venait d’avoir lieu, nul doute que les autorités allaient débarquer d’un instant à l’autre. Et si combat il devait encore y avoir, avoir un allié pour assurer ses arrières ne serait pas de trop. Tout du moins, le temps qu’elle retrouve toutes ses facultés. Après, ce serait chacun pour soit.

Alessa se redressa en titubant tout en prenant appui sur un container tout proche. Ses genoux étaient comme de la gélatine sous elle. Ils tremblaient et menaçaient de se dérober à tout moment. Son arme gisait non loin. Elle alla la ramasser en traînant la patte. Tout son corps était endolori.

*Faites confiance à un Turien…* se dit Alessa en fusillant du regard le mercenaire qui partait déjà.

Elle tenta de lui emboîter le pas ; mais elle eut à peine le temps de parcourir une quinzaine de mètres que déjà surgissait une nouvelle menace à l’autre extrémité de la ruelle. Ça ne s’arrêtait donc jamais ? Six autres Ravageurs venaient de faire irruption dans la ruelle. Ils brandissaient déjà leurs armes.

— Pose ton flingue ! Tout de suite ! Ou j’te bute ! hurla l’un d’eux, sûrement le chef.

La remarque était adressée au Turien ; c’est lui que le nouveau venu pointait du bout de son fusil. Elle pour sa part se contenta de dissimuler son arme dans son dos. Peine perdue. Deux Ravageurs firent le tour pour se mettre dans le dos du Turien et de l’Asari et s’assurer ainsi qu’ils ne tenteraient pas de fuir. De fait, l’un d’eux remarqua d’emblée l’armée maladroitement dissimulée. Il fit signe à Alessa de la lâcher, ce qu’elle fit à contrecœur. Mais avait-elle vraiment le choix ? Bien sûr que non…

*Espèce de crétin !* hurla-t-elle intérieurement à l’attention du Turien. *Une grenade, vraiment ?!*

Alessa secoua la tête. Ses oreilles sifflaient toujours aussi fort. C’était particulièrement énervant. Mais elle cessa soudain de se préoccuper de son audition quand elle reconnut la silhouette affublée de cet horrible haut de forme qui fendit la foule et vint se planter entre les Ravageurs et les fugitifs. Lui ? Ici ? Mais que faisait-il là ? Et pourquoi était-il venu se placer entre les deux camps hostiles ?

Alessa n'entendait pratiquement rien. Mais de toute évidence, Gregor dut s’expliquer, car elle remarqua que le chef des Ravageurs avait l’air pensif. Ses lèvres s’agitèrent et elle comprit vaguement :

— Qui ça ? Mais t’es…
— Doc’ Maboul, qu’il l’appelle, intervint un subalterne.

« Il » ? De qui parlaient-ils ? Et pourquoi le visage du chef était-il soudain tendu à ce point ? On aurait dit qu’il hésitait entre devoir suivre ce que lui dictait son instinct et suivre les ordres de son supérieur. Était-ce à lui que renvoyait le « il » ? Au supérieur en question ? Alessa secoua de nouveau la tête, en espérant faire disparaître les sifflements. Le hasard fit que son ouïe revint à l’instant même où Gregor lançait sur un ton calme et posé :

— Un instant, que diable ! Je disais avant d’être interrompu : Abel veut l’Asari vivante ! Après…

Alessa ne prit pas la peine d’écouter la suite. Quand bien même elle l’aurait voulu, elle n’aurait pas pu. Abel. Ce nom avait soudain retenu toute son attention. Et pour cause : elle connaissait ce nom. Et peut-être même connaissait-elle l’homme qui se trouvait être le chef de tous les Ravageurs. Après tout, dans un passé pas si lointain que ça, elle avait connu un dénommé Abel. Elle avait fait sa connaissance ici-même, sur Oméga. Quelles étaient les probabilités pour qu’il s’agisse du même homme ? C’était il y a environ une vingtaine d’années. Le Abel qu’elle avait connu à cette époque-là ne pouvait plus être de ce monde. Pas après la Grande Guerre et tout ce qui en avait découlé. Impossible !

Perdue dans ses pensées, Alessa retrouva le fil de la réalité en entendant Gregor dire :

— C’est ta dernière chance, mon ami, ensuite je ne réponds plus de rien. (Il s’adressait au mercenaire Turien.) Laisse-la partir et je demanderai à Abel d’être indulgent. (Le masque dissimulait son véritable visage, mais Alessa sut au son de sa voix qu’il souriait lorsqu’il ajouta : ) Bien que je ne puisse te donner aucunes garanties ! Hihi !

Alessa observa longuement Gregor en silence. Qui était donc ce mystérieux individu ? Un médecin ? Il s’était pourtant présenté comme tel. Mais un médecin irait-il fricoter avec des individus malhonnêtes comme les Ravageurs ? Qu’importe qu’ils soient à la solde de la reine pirate, elle-même ne valait guère mieux que le reste de la racaille pullulant sur cette station.

Au moment où le Turien s’apprêtait à prendre la parole pour répondre, Alessa lui coupa l’herbe sous le pied sans vergogne et interpella Gregor :

— Abel ? (Elle marqua une pause.) Abel Sajko ?

La réponse ne se fit pas attendre. La nouvelle tomba comme un couperet. Alessa demeura stupéfaite.
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeDim 05 Oct 2014, 21:57



Le lapin blanc sort de son terrier


"...This is the end, my friend..."


Celius était un Ravageur, tout ce qu'il y avait de plus commun. Il avait rejoint le groupe lors de leur montée en puissance, profitant de leur influence grandissante et du respect teinté de peur qu'ils inspiraient au fur et à mesure que le groupe grandissait. Entre l'assurance d'être dans une bande avec les reins solides et la promesse de toujours plus d'action, le Turien au passé de mercenaire avait trouvé son bonheur parmi ceux qui faisaient la loi sur Oméga. Les chiens d'Aria et de Shoran. La plupart pouvait dire qu'ils étaient trop brutaux, trop expéditifs, trop barbares, qu'ils n'étaient qu'un gang qu'Aria avait paré de lettres de noblesses le temps qu'elle les trouvait utiles. Mais force était de constater qu'Oméga s'en sortait plutôt bien depuis qu'ils étaient là.
Mais, bien entendu, un incident est vite arrivé.

Celius se trouvait en compagnie de cinq frères Ravageurs, dans un bar, en train d'arroser sans véritable raison, mis à part celle de boire un verre entre amis, quand l'explosion retentit. Le sol trembla et l'un des Ravageurs en tomba même de son tabouret. Ni une, ni deux, les mercenaires avaient empoigné leurs armes et avaient été voir ce qui se passait -sans régler l'addition, vous pensez bien-. Pour tomber sur 3 Ravageurs morts, des civils refroidis ou plus ou moins affreusement blessés et un Turien et une Asari désorientés, avec sur leurs visages écrit "COUPABLES".

L'ordre était donné : l'arme à terre, ou c'en était fini d'eux. L'Asari obtempéra rapidement, après avoir tenté de jouer la maligne, mais le Turien fut plus récalcitrant. Un coup de pied dans son fusil acheva de le désarmer. De toute manière, comment aurait-il pu en être autrement ? Avec six armes pointées dans sa direction, aucune chance qu'il s'en sorte seul. Alors que Gregor arrivait pour expliquer la situation aux Ravageurs, Abel contacta Celius.

- Bons réflexes, mon grand.
- Merci, Abel, déclara-t-il d'un ton neutre, toujours méfiant envers cet Humain aux compétences... Particulières. Pourtant, il ne s'était jamais montré violent envers un bon Ravageur. Seuls les traitres avaient à faire à lui. Mais son apparente détente face à ses actes avait de quoi faire frisonner, même ses prétendus alliés.
- Fais-moi plaisir, et obtempère à la demande de Totmann. Il m'a refilé le tuyau sur ce qui se passait dans votre coin et j'ai envoyé deux escouades d'assaut.

Deux escouades pour un seul type... Il doit vraiment l'avoir mauvaise...

Celius acquiesça et écouta la question de l'Asari que voulait Abel. Intrigué par la réaction de la belle bleue, il répondit :

- C'est un Ravageur. Un sourire vorace étira ses lèvres. J'espère pour toi que vous êtes amis. Autrement, tu risques de passer un putain de sale quart d'heure.

Il ne mentait pas. Si Sajko semblait incapable de ressentir une émotion, il était connu qu'il n'appréciait pas les traitres. D'un mouvement de fusil, il intima à l'Asari de bouger son derrière.

- Toi, tu vas avec Totmann. Et vous dégagez d'ici, j'veux plus vous voir dans le coin.

Il se concentra alors sur le Turien à moitié fou. Pour s'attaquer aux Ravageurs, il fallait au moins ça. Ou alors, il fallait juste être de passage dans les Systèmes Terminus. Ou une très bonne assurance derrière. Or, ça ne semblait pas être le cas du bonhomme en face de lui. Celius pouvait le sentir.

- Toi, tu arrêtes de faire le con. On va te faire passer un sale quart d'heure, mon gr....

Un craquement.
Le Ravageur porta son regard sur la gauche.
Il se trouve que le bâtiment était un bâtiment qui avait déjà été fragilisé durant le bombardement d'Oméga, et personne n'avait soupçonné cette faille dans sa structure. Après tout, la station avait été relativement calme depuis, au moins dans ce coin là. Ce ne fut qu'à cause de l'explosion de la grenade qu'il commença à s'effondrer, engendrant avec lui un nuage de pierre et de poussières. Celius, qui était à l'entrée de la ruelle, n'eut qu'à reculer un peu, mais ses deux frères Ravageurs furent ensevelis sous les éboulis. Morts ? C'était une bonne question à laquelle il ne pouvait répondre à l'instant. En revanche, ce dont il fut sûr, c'est d'être percuté par le Turien, dont il parvint à distinguer les traits passant juste devant lui. Une vilaine mandale dans la mâchoire et il vacilla, laissant au Turien le luxe de prendre quelques mètres d'avance sur lui. Celius commença à sprinter, son arme à la main, laissant les autres Ravageurs aidant ceux qui avaient été enfoui sous les décombres.

---------------------------

Lancer de dés (parce que c'est quand même vachement plus simple de laisser le Hasard décider des choses ) :
- Réussite : Zeckus parvient à s'enfuir, mais il est blessé à la jambe gravement, entrainant un handicap à la locomotion pour trois mois.
- Echec : Zeckus ne parvient pas à s'enfuir et finit dans la prison des Ravageurs. Paix à son âme et son corps.

---------------------------

Après plusieurs minutes de course-poursuite, quelques civils bousculés, quelques coups de feu et un combat acharné au sol, Celius parvint à maitriser Zeckus. Donnant sa position à l'une des escouades en route, du renfort arriva et ils embarquèrent le mercenaire qui avait pété un câble.
Ce qui allait lui arriver ?
Dieu seul savait quoi, mais ça n'allait sûrement pas être agréable. Dans le véhicule, l'arcade sourcilière encore en sang, Celius s'alluma une clope et se détendit enfin. Avec ça, il méritait bien une prime, nan ?




Feat. Alessa N’Mara, Gregor W. Totmann et Zeckus Farien



Spoiler:


Dernière édition par Maitre du Jeu le Dim 05 Oct 2014, 22:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeDim 05 Oct 2014, 21:57
Le membre 'Maitre du Jeu' a effectué l'action suivante : Jeu de hasard

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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeMer 08 Oct 2014, 15:10



Le lapin blanc sort de son terrier


"...Une fin bien abrupte..."



Gregor haussa les épaules après avoir assisté à la scène, il se tourna vers sa fille. D'un seul rire père et fille s'étaient compris. Et il y avait de quoi. La pire erreur que les adversaires de Gregor puissent faire, s'était bien souvent de le sous estimer. Tel un Galarien, Gregor était rarement prit au sérieux par ses opposants. D'une part à cause de son excentricité évidente, et d'autre part à cause de son comportement pour le moins énigmatique. Le comprendre était chose difficile, et entrevoir ne serait-ce qu'une partie de ses objectifs - Si il en avait réellement - relevait tout simplement de l'exploit. Alors oui, il y avait de quoi rire. Le mercenaire n'était que le suivant sur une liste déjà longue. Trop longue.

Il se tourna ensuite vers l'Asari et fit quelques pas dans sa direction, les bras dans le dos. Il semblait toujours aussi décontracté, et les évènements alentour ne semblaient pas l'avoir perturbé plus avant.

" Et si on commençait par se présenter mh ? Je sais je l'ai déjà fait, mais faisons cela dans les règles de l'art ! Et ensuite je vous conduirai à ma clinique. Nous contacterons Abel de là-bas, il voudra vous voir. "

Gregor fit une nouvelle fois la révérence en enlevant son chapeau. Cette fois, sa fille en fit de même.

" Docteur Gregor Wolfgang Totmann, pour vous servir ! "

" Clara Totmann. Et vous ? " Interrogea la jeune fille avec un regard empli de curiosité.

Gregor soupira. Il jeta un oeil autour de lui, comme si il étudiait la manière dont avait évoluée son environnement. Comme si il n'y avait pas prêté attention jusqu'à présent. Ce qui pouvait paraitre étrange étant donné la panique que l'effondrement avait provoqué, en plus des explosions provoquée par le mercenaire. Toujours aussi calme, détendu et excentrique. Cela pourrait presque être prit pour de la froideur, voir une indifférence totale. Ce qui n'était pas le cas. Pas tout à fait du moins.

" En revanche si je peux me permettre un conseil, ce serait celui-ci : Vous semblez jouer sur les apparences et je vous tire mon chapeau pour ça !  Mais n'oubliez pas que nous sommes sur Oméga, vous imposer par tout les moyens est votre meilleure chance de réussite. L'innocence ne paye pas ici, vous venez d'en faire les frais. Les forts vivent, les faibles meurent. C'est la dure vérité de cette station, aussi sombre soit-elle. "


Après avoir donné son petit conseil, Gregor se redressa, soupira de nouveau, et se mit à siffloter. Sa fille avait reprit une façade neutre, et se tenait toujours près de son père.

" On y va ? " Dit-il à l'attention d'Alessa sur un ton enjoué.

Sans réellement attendre une réponse de la part de l'Asari, Gregor se mit lentement en route, sa fille sur les talons, qui ne semblait pas plus perturbée que son père des événements. Gregor ne s'était même pas intéressé au sort du Turien. Cet homme était soit une véritable énigme, soit il était totalement dérangé. Peut-être y avait-il un peut des deux ?



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MessageSujet: Re: Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]   Le lapin blanc sort de son terrier [terminé] Icon_minitimeJeu 09 Oct 2014, 17:27
Alessa demeura sans voix un long moment. Abel… Un Ravageur ? Beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts depuis son dernier séjour sur Oméga. Quand elle avait été contrainte de fuir la station pirate du jour au lendemain, Alessa avait laissé derrière elle un Abel encore mercenaire ; freelance de son état, comme on dit dans le métier. Se pouvait-il qu’il s’agisse du même homme ? Aucun doute là-dessus. À l’époque déjà le jeune homme faisait montre d’une détermination et d’une force de caractère à toute épreuve. Ainsi donc, s’il avait décidé de rejoindre une organisation paramilitaire, c’est sans mal qu’il y serait parvenu et en aurait gravi les échelons. Alors Abel, Ravageur ? Cela n’étonnait guère Alessa.

— J’espère pour toi que vous êtes amis, a ajouté le Turien en armure, à la solde d’Aria – et d’Abel, de toute évidence. Autrement, tu risques de passer un putain de sale quart d’heure.

Le Turien était loin de se douter à quel point il disait vrai. Les Ravageurs étaient les chiens de garde de cette satanée reine pirate. Mais n’avait-elle pas aussi la mainmise sur les autres gangs faisant régner le chaos sur la station ? Un chaos très organisé, certes ; mais un chaos tout de même. Ainsi, Aria n’avait-elle pas une certaine emprise sur Éclipse, les Berserkers et autres Serres ? Depuis la tentative de coup d’état fomentée par les Soleils Bleus, Alessa doutait qu’ils osent encore s’approcher de la station. Mais c’est tout particulièrement le cas d’Éclipse qui mettait la fugitive asari mal à l’aise.

Après tout, Aria tolérait – plus qu’elle n’acceptait – la présence de ces groupes mercenaires. Elle tirait profit de leur entente cordiale en touchant un pourcentage sur les activités de ces différents groupes. Tant qu’ils remplissaient leur part du marché et respectaient le statu quo, la reine d’Oméga fermait les yeux et les laissait agir à leur guise. Mais si elle décidait du jour au lendemain d'accroître sa mainmise sur l’un ou l’autre de ces groupuscules ? Et si elle détenait sans le savoir la clé pour s’attirer les bonnes grâces d’Éclipse et s'assurer de leur loyauté sans avoir à se salir les mains ? Tomber entre les mains des Ravageurs, c’était prendre le risque d’offrir à Aria l’opportunité de la refourguer à Éclipse. Alessa refusait de prendre ce risque.

Hélas, elle n’était pas en état à l’heure actuelle de prendre la fuite pour sauver sa peau. Les Ravageurs la cernaient de toutes parts et elle était seule contre cinq. Elle n’était plus la milicienne d’autrefois, et ses capacités physiques avaient décru depuis la fin de la Grande Guerre. Choisir d’affronter seule tous ces mercenaires, c’était signer son arrêt de mort. Même en comptant sur l’aide de l’autre Turien, elle n’était pas sûre de pouvoir s’en tirer vivante. Mieux valait faire profil bas pour le moment et attendre qu'une opportunité se présent d'elle-même.

Perdue dans ses pensées, Alessa reprit contact avec la réalité en entendant le Turien lui dire :

— Toi, tu vas avec Totmann. Et vous dégagez d’ici, j’veux plus vous voir dans le coin.

Il accompagna la parole d’un mouvement de fusil plus qu’éloquent. Alessa jeta un œil à l’autre Turien, celui qui avait fait sauter la ruelle et causé toute cette agitation. De toute évidence, sa situation n’était pas des plus enviables. Il était dans de beaux draps et risquait fort de passer un sale quart d’heure en compagnie de ces Ravageurs. Mais qu’importe ? Ce n’était pas son problème. Étant toujours en fuite, Alessa devait penser d’abord à elle. Il en allait de sa propre survie. Et puis de toute manière, le Turien n’avait fait que lui apporter des problèmes depuis qu’il s’était mis en tête de la détrousser de tous ses crédits. Qu’il se débrouille tout seul, cela lui servirait de bonne leçon. Aussi la jeune femme s’éloigna-t-elle de lui pour rejoindre le dénommé Gregor qui était une fois encore accompagné de sa petite fille.

— Toi, tu arrêtes de faire le con, dit le Turien Ravageur à son homologue mercenaire. Mais Alessa n’en entendit pas plus. Elle avait suivi Gregor et sa fille un peu plus loin. Ils s’étaient éloignés pour être sûrs de ne plus traîner dans les pattes des Ravageurs. Ce qu’il advint alors du Turien : elle ne le sut jamais. Mais ayant perçu quelques cris et coups de feu, Alessa se douta qu’il avait tenté de fuir. Quelle témérité…

Un mouvement du côté de Gregor attira l’attention de l’Asari. Le mystérieux individu portant toujours ce masque de fer blanc s’était avancé dans sa direction, les bras dans le dos.

— Et si on commençait par se présenter, hum ? demanda-t-il. Je sais, je l’ai déjà fait, mais faisons cela dans les règles de l’art ! Et ensuite, je vous conduirai à ma clinique. Nous contacterons Abel de là-bas, il voudra vous voir.

*Me voir ?* répéta pensivement Alessa. *Mais pourquoi ? Que me veut-il exactement ?*

De nouveau, elle imagina le pire des scénarii possibles : celui où elle finissait entre les mains d’Éclipse. Elle faisait une fixation sur cette éventualité. Elle la redoutait depuis si longtemps que le seul fait de se trouver actuellement sur Oméga décuplait sa paranoïa en lui faisant craindre le pire. Et pour cause : il ne s’était pas passé un seul jour depuis ces quinze dernières années sans qu’elle craigne de voir surgir à tout moment un commando d’Éclipse venu pour assouvir la vengeance de Jona Sederis. Vivre ainsi dans une angoisse perpétuelle, à toujours regarder par-dessus son épaule pour être sûr d’être en sécurité, ce n’était pas une vie. N’importe qui finirait par perdre la tête. Était-ce justement son cas ?

Gregor se fendit soudain d’une révérence en ôtant son chapeau. Près de lui, sa fille fit de même.

— Docteur Gregor Wolfgang Totmann, pour vous servir !
— Clara Totmann, ajouta la petite fille en imitant le ton cérémonieux de son père. Et vous ?

Alessa demeura sans voix. Que répondre à cette question ? Elle était tentée de dire la vérité pour une fois. Ne serait-ce que pour changer, elle qui avait vécu dans le mensonge si longtemps. Mais une petite voix dans sa tête lui fit remarquer que si elle avait survécu aussi longtemps, c’était justement en faisant en sorte de taire la vérité et de dissimuler sa véritable identité. C’est donc tout naturellement qu’elle répondit finalement :

— Alana. Alana T’Vasari. (Le nom d’emprunt qu’elle avait utilisé ces douze dernières années.)

Elle n’avait pas pu se résigner à faire autrement. Son instinct de conservation avait pris le pas sur toute forme de bon sens. Après tout, le docteur ne lui était-il pas venu en aide ? Certes, mais il était aussi de mèche avec les Ravageurs. C’était suffisant pour qu’Alessa demeure méfiante, sur ses gardes.

Gregor soupira. Alessa se demanda pourquoi. Avait-il deviné d’une manière ou d’une autre qu’elle ne disait pas la vérité ? S’était-il rendu compte qu’elle persistait à vouloir dissimuler sa véritable identité ? C’est alors qu’elle le vit jeter un œil autour de lui. À croire qu’il prenait seulement conscience de l’étendue des dégâts causés par la folie du mercenaire turien. Il finit par reporter son attention sur la fugitive.

— En revanche, si je peux me permettre un conseil, ce serait celui-ci : vous semblez jouer sur les apparences et je vous tire mon chapeau pour ça ! Mais n’oubliez pas que nous sommes sur Oméga. Vous imposer par tous les moyens est votre meilleure chance de réussite. L’innocence ne paye pas ici ; vous venez d’en faire les frais. Les forts vivent, les faibles meurent. C’est la dure vérité de cette station, aussi sombre soit-elle.

Il observa un moment Alessa. Il se doutait effectivement de quelque chose. Il voyait clair dans son jeu. Alessa avait perdu la main durant son long séjour sur Joab. Elle avait baissé sa garde et pris pour argent comptant l’absence de méfiance des colons de Larson. Joab était plutôt tranquille, la méfiance n’avait donc pas lieu d’être. Or, sur Oméga, se montrer méfiant était une qualité indispensable pour espérer survivre ici. Alessa n’était plus au niveau. Quelle naïveté d'avoir cru qu’elle pourrait passer inaperçue sur la station le temps de transiter vers une autre destination. Comme elle s’en voulait à présent de sa stupidité. Elle s’était surestimée. Cela allait-il lui coûter sa liberté, sa vie ?

— On y va ? demanda alors Gregor à Alessa.

L’Asari était sur le point de lui demander « où ? » quand soudain elle se souvint qu’il avait fait mention de sa clinique juste avant. C’est là qu’il comptait la conduire. Le suivre était-il une bonne idée ? Elle ne pouvait décemment pas faire autrement. Cet homme était lié d’une manière ou d’une autre à ces satanés Ravageurs et ces derniers pullulaient un peu partout dans le secteur. Si elle prenait la poudre d’escampette là maintenant, elle les aurait tous sur le dos en moins de quelques minutes. Elle refusait également de prendre ce risque. Elle devait la jouer fine et attendre que les choses se tassent.

Et puis, elle était endolorie de partout. Un petit séjour dans une clinique ne lui ferait sûrement pas de mal. Et avoir l’avis d’un médecin ne serait pas trop ; son épaule la lançait horriblement et elle sentait planer sur elle l’odeur du sang. Elle devait être blessée, mais l’adrénaline qui courait encore dans son système lui masquait toute douleur. Suivre Gregor semblait être la chose la plus intelligente à faire. Et pour être franc, le fait qu’il connaisse Abel et avait l’intention de la mettre en contact avec lui avait le don d’attiser sa curiosité. Après tout, Alessa savait qu’elle pouvait faire confiance à Abel. C’était un homme de parole. Il pourrait sûrement l’aider à quitter cette station sans attirer l’attention d’Éclipse. Mais jusqu’où serait-il prêt à aller pour l’aider avant que sa loyauté envers les Ravageurs et Aria ne se retourne contre elle ? Il n’y avait qu’un moyen de la savoir.

Résignée, Alessa emboîta le pas à Gregor et Clara, et ensemble, ils prirent la direction de leur clinique.

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Le lapin blanc sort de son terrier [terminé]

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