Le climat était rude, une forte tempête de neige faisait rage depuis déjà plusieurs heures alors que Lame noire était en pleine montagne. Un passage obligé pour rejoindre les Terres de Ressel. Il était réputé pour être un des meilleurs assassin du continent. Ses lames avaient tranchées bien des gorges et avaient soudoyées bien des gens.

Malgré ses talents, il était ici égal à tout homme face au froid. Une pèlerine doublée de fourrure pour pallier à ce genre de climat. Une lame pendait à sa ceinture, rangée dans son fourreau elle semblait banale, mais dégainée son acier était noir comme l'âme d'un monstre. Les rumeurs urbaines racontent même que lorsqu'il s'apprête à vous tuer la lame aspire votre esprit et s'en nourrit. Le bretteur s'en fichait, il profitait même de la peur qu'il inspirait pour arriver à ses fins.

En regardant bien sa silhouette on pouvait aussi apercevoir un bâton dépasser, un bâton qui était en fait rien d'autre qu'un arc, pour chasser en cas de manque de nourriture évidemment mais aussi pour frapper ses cibles à distance. Bien qu'il avait une réputation à tenir de bretteur il n'en était pas moins un fou pour qui l'honneur n'était bon que pour les héros, et les héros étaient bon pour le cimetière. Un lieu qu'il préfère éviter.

Deux jours déjà qu'il était dans ces montagnes, au loin il voyait déjà les verts pâturages des terres Resseloises. Un village était installé au bord de la montagne, c'est la bàs qu'il se rendrait en premier. Il y volerait même un cheval le sien étant mort dans le froid. Lame noire avait dû abandonner une parti de ses vivres qu'il ne pouvait transporter lui même.
Quelques lieux plus loin, aux abords du village il décida d'abaisser son capuchon, il serait déjà assez reconnaissable avec. La seule erreur qui pouvait le trahir c'était de dégainer sa fidèle lame.
Cette lame il l'avait eu sur le cadavre d'un des plus grands bretteurs d'Organon lors d'un duel pour l'honneur justement. Lame noire avait fait cocu l'homme et celui ci réclamait justice. Sa seule justice fût d'être six pieds sous terre.

Le village se prénommait Eskadir, ce n'était que quelques chaumières paysannes rassemblées autour d'un petit marché, rien de grand ou d'important. Des champs s'étendaient aux abords du petit hameaux.
Lame noire se dirigea vers l'un des lieu qu'il avait le plus fréquenté, la taverne. Ici il se mit dans un coin et attendit la nuit ne buvant qu'une ou deux choppes d'Hydromel. Les gens du coin comprirent qu'il ne fallait pas venir le voir. Ils n'avaient pas l'habitude de voir des voyageurs, et encore moins des gens armés de façon professionnelles.

Il se reposait tout ne restant eveillé, ce qu'il devait faire ici ? empêcher un messager d'atteindre la capitale de Ressel et rester dans ce pays pour bloquer les communications entre Tholov et Ressel. Organon était en train de conquérir les provinces Tholovienne qui étaient des alliés de Ressel. Mais ce dernier possédait une armée grandiose et si elle attaquait pendant que l'armée Organienne était au front, le pays tomberait. Le but de la manœuvre était que Lame noire se fasse connaître comme assassin Tholovien, envoyé par ces derniers, afin de détourner les inculpations envers l'Organie.

La nuit tombée, Lame noire sorti discrètement de l'auberge ou taverne et se dirigea vers l'habitation du forgerons. Il vérifia que le cheval de ce dernier était bien ferré, et en guise de remerciement il laissa une petite bourse en dédommagement à côté de l'établie de l'homme d'acier. Le cheval était un beau Alezan pas trop maigre qui tiendrait bien la route.
Plusieurs heures de chevauchées plus tard, l'assassin se retrouvait à mis chemin entre la frontière Ressel-Tholov et la Capitale Remmes. Ici il devait tendre l'embuscade. la route était en pleine plaine, difficile de se cacher, c'est pourquoi Lame noire s'éloigna un peu dans les hautes herbes. Il commencait à fatiguer, mais il ne dormirait qu'une fois sa première cible abattue.
Deux heures plus tard un bruit de galop se fit entendre, un homme accompagné de deux cavaliers. Le premier en tête portait probablement une épée courte, mais il était vêtu de façon noble et non guerrière alors que les deux autres étaient en maille, l'un des deux portait une hache de combat et l'autre une épée aussi.

L'assassin encocha une flèche au bout de son arc, il visait principalement le messager. A environ cinquante mètre il décocha le trait mortel et l'homme la reçue en pleine poitrine lâchant les reines du cheval sous le coup de la surprise et passant par dessus sa monture avant de rouler sur le sol s'enfonçant un peu plus la flèche au travers du corps. Toujours caché, Lame noire décocha une deuxième flèche en visant le cheval du porteur de hache, sous la douleur se dernier se cabra désarçonnant son cavalier tombant au sol. Le troisième se mit au galop pour fuir mais après quelques secondes de concentration, le tireur embusqué lâcha son dernier traits mortel qui fit tomber le dernier homme.

Lame noire sorti ainsi de sa cachette et se dirigea vers le porteur de hache s'étant relevé et ayant prit son arme en main.

"Qui es tu ! " hurla l'homme en rage. Sans réponse Lame noire dégaina son arme tristement célèbre. Son adversaire pâlit, non pas en voyant la lame, mais en sentant la présence de son adversaire. Aucune peur, aucune crainte n'émanait de lame noire, aucun doute.Il se jeta en avant avant de faire une roulade sur le côté. Comme prévu le guerrier voulu l'accueillir en faisant virevolter la hache, mais prit dans son mouvement il ne put pas se retourner à temps et la lame lui passait au travers de la gorge. Lame noire se dirigea ensuite de sang froid vers le messager blessé et sans même tenir compte de ses appel à la pitié il lui reserva le même sort tout en mettant le feu au cadavre de se dernier pour qu'il ne reste rien des messages. Lame noire chercha plus loin le troisième, il s'était enfuit mais blessé, des traces de sang avait marquées son passage. Deux minutes plus tard, l'homme en noir retrouvé sa cible adossée à un arbre regardant la mort arriver. Toujours sans pitié, la lame couleur ébène vint arracher la vie du guerrier.


La suite plus tard.