Vous choisissez d'intervenir en aidant Epheth, tout en essayant de ne pas laisser Sevrus trop se quereller avec le garde. Mais il ne vous écoute pas. Mieux armé, ce dernier a raison du turien, sans pour autant trop le blesser. Il se contente de le laisser à genoux, de balbutier une insulte et de refermer la porte aussi tôt, avec toute la véhémence du monde. Légèrement vaincu, Sevrus ne se dépite pas et jette un coup d'œil dans votre direction, tandis qu'Epheth vous remercie et s'éloigne.

♦ J'ai essayé de tuer Gorn et il n'a pas apprécié, semble t-il.
♦ Un navrant malentendu avec l'Amiral.
♦ Minute ! Où est Delan ?
♦ Minute ! Vous avez réussi la mission, au moins ?

Le turien croise les bras.

♦ J'ai essayé de tuer Gorn et il n'a pas apprécié, semble t-il.
♦ Un navrant malentendu avec l'Amiral.
♦ Et la mission ? A t-elle réussie ?

Il est dur en affaire, le bougre.

♦ J'ai essayé de passer au-dessus de Gorn et il n'a pas apprécié, semble t-il.
♦ Un navrant malentendu avec l'Amiral.

Votre ligne de défense laisse votre compagnon presque indifférent qui, fatigué, fait sautiller ses mandibules en vous regardant fixement.

Vous le voyez s'éloigner et se trouver une place dans un coin de la prison. Vous tournez la tête pour observer les éléments alentours. Toujours rien, si ce n'est Epheth qui fixe la porte et l'autre prisonnier qui fixe... votre torse ? Vous détournez le regard.

◊ Aller voir Epheth.
◊ Dormir.

Vous êtes maudits ; personne ne veut vous dire ce que la mission a donné. Vous vous approchez d'Epheth, lui demandant des nouvelles. Peut-être sera t-elle plus enclin à vous offrir l'information.

Vous l'entendez soupirer dans son casque, sans qu'elle ne vous réponde. A croire qu'elle est retombée sur les butariens en rut en plein dans le complexe... Ou bien, autre chose. A ce niveau là, vous n'en savez fichtrement rien sur les tenants et aboutissants de la mission. Tout ce que vous savez, c'est que Delan a eu le droit à la suite présidentielle, que Zennar est probablement mort et que Gorn a une dent contre vous. Mais est-ce que Puitrassier est encore en vie ? Impossible de savoir.

♦ Très bien, Epheth. Mais si tu as besoin, je suis là.
♦ Très bien. Continue à déprimer alors.

Exaspéré, vous laissez Epheth à son précieux sommeil. Vous vous faites une place dans un coin de la cellule en essayant de vous installer aussi confortablement que possible. La journée ayant été longue et éprouvante, servie d'un coup dévastateur d'un certain Amiral Orlok, vous ne tardez pas à trouver les bras de Morphée...

***

Les derniers évènements ayant été d'une brusquerie sans égale, c'est avec autant de véhémence que l'on vous réveille. De l'eau froide vient vous percuter de plein fouet, accompagné de cris d'un garde qui en profite vous relever d'une poigne d'enfer. Musclé, le butarien. Sans que l'on vous demande votre avis, il vous passe les fers et vous bouscule pour que vous passiez devant. Vous constatez que Sevrus et Epheth reçoivent un traitement équivalent, quoiqu'ils ont l'air plus coopératifs. Ne comprenant pas tellement ce qu'il se passe, vous n'en saurez pas plus sur la tenue des évènements vu que l'on vous met un sac sur la tête.

On vous prie, ensuite, d'avancer sans broncher. N'ayant pas envie de vous rebeller plus que vous ne l'avez déjà fait, vous vous exécutez. Et pour cause, le voyage est long et lent.

***

Après un passage dans un véhicule - sûrement une navette - et une marche forcée, on vous a arrêté sans raison apparente. Vous entendez une voix rauque parler avec une autre voix rauque. Puis, il retire le sac. Une action suivie d'un "Quelqu'un veut vous parler". Et vous êtes devant une porte. Fermée, qui plus est. Une porte voudrait-elle vous parler ?

Légitimement, non. Le garde qui vous accompagne, qui est d'ailleurs différent de celui qui vous aurez levé aux aurores, ouvre la porte. Celle-ci laisse place à une pièce austère mais plus fréquentable que le dernier lieu que vous avez visité. Dedans se trouve un homme. Juste lui. Constatant votre arrivée, il se déplace vers vous.

Ah, vous voilà !

Enfin, enlevez-lui ces chaines.

Soupirant, le butarien s'exécute sans broncher. L'homme lui fait alors signe de déguerpir. Soupirant de nouveau, il obéit et sort, vous laissant seul avec... vous-ne-savez-qui.

Vous êtes Dahl Elkoss, donc.

Mon nom est Sullivan Horth. J'ignore si vous avez déjà entendu parler de ma piètre personne.

♦ Absolument pas. Qui êtes-vous ?
♦ Oui, vous me dites vaguement quelque chose.
♦ Qu'est-ce que me vous voulez ?
♦ ...

Il vous regarde, la mine un peu déconcertée. Puis il lâche un léger rictus.

♦ Mais quel est votre intérêt là-dedans ?
♦ Ah, la mission a été un succès ? Vous êtes le premier à me le dire.
♦ Vous êtes contre Gorn ? J'en suis !
♦ Comment je suis supposé savoir que ce n'est pas un piège ? Vous êtes humain, qui plus est.
♦ ...

Horth croise les bras, inspirant un peu d'air et expirant tout aussi bruyamment.

♦ Et comment je suis supposé savoir que ce n'est pas un piège ? Vous êtes humain, qui plus est.
♦ Et donc, la mission a été un succès ? Vous êtes le premier à me le dire.
♦ Bon. Si vous êtes vraiment contre Gorn, j'en suis.
♦ ...

Vous finissez par céder, plus ou moins convaincu.

Bien, nous n'avons plus beaucoup de temps alors je vais tacher de faire vite. Votre cas va être jugé par l'Arashtaat en personne puisque c'est l'Amiral qui mène l'accusation. Vous auriez été butarien, votre sentence aurait pu être proclamé par ce dernier mais étant un réfugié, les règles changent. Et en l'occurrence, vous pourrez vous défendre.

C'est une bonne nouvelle. Même dans un régime aussi peu démocratique, il y a une lueur d'espoir... Ou pas.

Mais ne vous faites pas d'illusion. L'Arashtaat ne se prononce que très rarement en faveur de la défense, qu'il y ait des preuves ou non. Ce qui compte, c'est ce que seule la vérité sorte de votre bouche. Soyez honnête et confrontez Gorn, sans tenter de l'humilier. Le reste suivra.

Une question avant que je ne vous relâche ?

♦ Dois-je savoir autre chose sur l'Arashtaat ?
♦ Que se passe t-il si je mens ?
♦ Juste une : qui êtes-vous, au juste ?
♦ Aucune.

Avec un petit sourire, il vous tend une main.

◊ Lui serrer la main.
◊ Ne pas lui serrer la main.

Horth semble apprécier que vous acceptiez de lui serrer la main. Avec un dernier regard bienveillant, il passe derrière vous et se retourne, pour vous dire un dernier mot.

Sans ajouter quoique ce soit, il toque à la porte. Cette dernière s'ouvre dans la seconde et l'humain sort, laissant place à un garde butarien lambda qui s'empresse de vous remettre vos chaines et de vous emmener loin de cet endroit paisible.

***

On a vous a cordialement remis un sac sur la tête, ce qui fait que le chemin ne vous est pas connu. Mais au vu du rythme des pas qui ralentit, vous estimez que vous êtes bientôt arrivés. Et justement, on daigne vous rendre la vue une seconde après cette pensée.

Vous vous empressez de prendre le plus d'informations possibles. Vous êtes visiblement au centre d'une piège majestueuse, aux couleurs étincelantes et à la lumière surprenante. Cela vous brûle presque la rétine. Vous jetez un œil derrière vous. Sevrus et Epheth sont là, la tête baissée et les mains liés, tout comme vous. Et sur votre gauche, vous le voyez. Cet énergumène qui vous accuse. L'Amiral Orlok. Il vous ignore cordialement, regardant fixement devant lui.

Et soudainement, un son strident est donné - comme un coup de trompette. Et vous voyez débarquer, par une immense porte, un nouveau personnage. Celui-ci est accompagné de deux gardes d'une taille démesurée et vient s'asseoir sur ce qui doit faire office de siège pour le juge. Néanmoins, vous restez bouche bée par les formes particulières de l'individu.

Bien. Commençons.

Sans précédent, l'Amiral s'incline.

Dame Arashtaat, nous sommes ici pour juger ces trois serviteurs : la quarienne Epheth, le turien Sevrus Diosys et le volus Dahl Elkoss. Ils sont accusés de tentative de meurtre sur ma personne, d'insubordination, d'usurpation d'identité, de ventes d'informations confidentielles à une force ennemie et enfin de traitrise envers l'Hégémonie.

Naturellement, je demande la peine de mort immédiate.

Mais ! Vous n'avez jamais tenté de le tuer ! Pourtant, la juge détourne son regard vers votre personne. Et de cette manière, il semble que ses yeux vous transpercent. Il est certain que vous avez entendu parler de l'Arashtaat, ce héros qui aura succéder à Dal'Shan. Mais vous n'imaginiez pas qu'il... ou elle ressemblait à ça. Et encore moins que vous auriez à la rencontrer.

Ce sont des charges d'une extrême gravité. Qu'avez-vous à y répondre, Dahl Elkoss ?

♦ Dame Arashtaat, nous sommes innocents.
♦ Dame Arashtaat, toutes ces charges sont infondées. Je me suis rendu à l'Amiral et je n'ai jamais tenté de le tuer.
♦ Dame Arashtaat... Tout ceci n'est qu'un vulgaire malentendu.
♦ Dame Arashtaat, relâchez mon équipe. J'ai agi seul.

Sceptique, l'Arashtaat fait quelques mouvements sur son trône et continue à vous inspecter.