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 MANQUE

Tatanka Stultus

Personnage RP
Faction : Alliance
Rang : Soldat
Tatanka Stultus
Membre
Messages : 33
Crédits : Studio Trigger tmtc

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MessageSujet: MANQUE   MANQUE Icon_minitimeJeu 30 Mai 2019, 03:39
► █ Date : 29 Mai RP Tout public
Tatanka Stultus
Manque



29/05/04 -- Avant-poste ; campagne de Tyr



Encore un autre jour. Encore rien.

Ça fait plus de cinq mois. J’attends désespérément des nouvelles. Des nouvelles de qui que ce soit. Mais ça fait quatre mois et j’ai toujours rien. Je pense que j’aurais juste plus rien à ce stade.

16 janvier 2204 je reçois un message de l’UCIP, déclarant que « ma collaboration » n’était plus nécessaire, et qu’ils me « recontacteraient » s’ils avaient besoin de moi.

De toute évidence ce n’est pas le cas.


Je tente de me gratter l’épaule au travers de mon épaulière, puis écrase un insecte sur mon cou. Assis sur une caisse, je regarde le ciel se rougir en fin de journée. Mon casque est posé à mes côtés, entre nous deux se trouve une tasse de thé chaud. Mon chef de compagnie ne m’aime pas beaucoup. Relégués à faire la garnison sur Tyr, il avait décidé de m’envoyer dans l’un des avant-postes en région rurale. Les vents frais d’avril pouvaient surprendre, mais après la pelée qu’on avait eu en février, on était plutôt contents. J’étais sur place avec trois clampins aussi adorés que moi pendant que le reste de la compagnie était au centre même de la colonie, proche des bars. On avait pas grand-chose à faire de nos journées, rien ne se passait. Pas de problèmes, majeurs, mineurs. Pas de combat, pas de vol, pas d’intrusion, rien. Un grand changement par rapport l’entraînement surénergique auquel j’avais eu le droit sur la station Gargarine.

J’attrape la tasse, souffle doucement sur la surface de la boisson, puis tente une approche timide de mes lèvres.

« ACK- »

La tasse manque de m’échapper des mains. Avec les gants, c’est pas facile de jauger si quelque chose est chaud ou pas.

« Stultus. »

La voix familière m’interpellant venait en fait de Merle Chu, un autre gars qu’on avait envoyé ici pour bien souligner qu’on avait aucune envie de le voir plus longtemps. Il avait l’air de sortir d’une sieste peu agréable. Il avait un visage qu’il décrivait lui-même comme « la moyenne de tous les visages d’hommes de 20 ans nés à Hong Kong, avec quelques kilos en plus. » Il était lucide ce gars-là.

Il continua. « On va faire une partie avec les filles, tu viens ?
-Tout le monde joue ? » Tout le monde c’était lui, moi, et les deux femmes dans la même situation que nous. Julia Prime et Josefa Krakowski, deux soldates tellement au-dessus des capacités de Chu et des miennes qu’on se demandait ce qu’elles avaient pu faire pour se retrouver là. En tout cas, elles restaient inséparables et refusaient d’aborder le sujet. Dans la compagnie, tout le monde les appelle J&J.

« Oui, c’est elles qui ont proposé.
-J’arrive. »

Je souffle, pousse sur mes jambes, et me dirige à l’intérieur de la petite tour où nous résidons, casque sous l’aisselle, tasse à la main. Je m’arrête un instant et contemple le coucher de soleil un instant. C’est marrant comme on se lasse jamais de ces choses là. Alors qu’après tout, c’est tous les mêmes.


À l’intérieur, les deux filles ont déjà préparé la table. Prime, une femme à l’allure jeune et aux cheveux mi-longs colorés, distribue les cartes devant les quatre chaises vides. Avec son visage rond, ses lèvres bouffies et son petit nez, elle a un côté poupée de porcelaine qui peut déstabiliser un peu de prime abord (haha), mais j’ai jamais vu quelqu’un réparer un moteur aussi vite. Mais cette experte en ingénierie et démolition n’est rien bien sûr sans sa compère de toujours : Josefa. Antithèse totale, ses longs cheveux blonds tenus en queue de cheval allongent son visage, déjà bien allongé par un menton en pointe semblant pouvoir vriller n’importe quelle surface. Son regard qui tue vous perce l’âme à la seconde où vous le croisez, surtout si vous vous attardez un peu trop sur l’énorme balafre qui traverse son visage. On se surprend parfois à s’excuser pour rien face à cette spécialiste de l’artillerie lourde. Si Prime est appointée, Josefa elle, est Caporal. Chu et moi, on est juste des soldats. Des soldats et rien de plus.

Josefa dégoupille une bouteille de vodka d’un air décomplexé. « Tu es sûre ? » Je demande peu sûr de moi. « Si Jonas revient- »
Je suis immédiatement interrompu par un énorme coup de poing de la part de Julia sur la table. « Si ce petit fils de PUTE revient aussi TARD comme une FLEUR JE JURE QUE JE- oh non j’ai renversé les cartes. »

Jonas, c’est notre sergent. Régulièrement, il partait « en rapport » rejoindre le reste de la compagnie en ville, ne revenant que quand ça l’arrangeait, disparaissant plusieurs jours durant parfois.

« Il reviendra pas Stultus, pourquoi il reviendrait maintenant ? » continue Josefa d’une voix plus grave mais bien plus calme que sa congénère.
« Parce que c’est son taf ? » Ma réponse fut soldée d’un rire chaleureux de la part de Chu et Josefa.
« Chu, c’est toi qui surveillais la route non ? Eh bien mon bon Chu, n’as-tu rien vu venir ?
-Je n’ai vu que le Soleil poudroyer et l’herbe verdoyer. »

J’ai rien compris, mais en les voyant rire comme ça, je me dis que ça ne coûte rien de m’assoir pour une partie ou deux. Et puis puisqu’il y a un peu à boire…



Aucune surprise là dedans, mais Prime ne tient pas sa boisson. Faut dire que cette vodka est sacrément rude. Même moi je commence à avoir du mal. « C’est à qui de distribuer ? Chu c’est à- »

Le concerné s’écrase sur la table à ma droite. En voyant Julia tanguer à ma gauche je gage que la partie est terminée. Je la dévisage, mais aucun moyen de savoir si Josefa est saoule ou pas. En tout cas elle ne semble pas avoir de mouvements incontrôlés. Oulà. Je devrais pas la dévisager. Sinon elle va… je sais pas. Du coin de l’œil, je vois Julia s’approcher d’elle d’un air étrange, mi-enfantin mi-aguicheur, seulement pour être repoussée nonchalamment d’une main au visage. Et en voyant Prime tomber par terre en rigolant et Josefa tanguer dangereusement, je me rends compte que je suis probablement le moins saoul dans la pièce. Je souris d’un air niais. Je sais même pas pourquoi je suis fier, j’ai juste moins bu que les autres. Josefa, qui s’est fait la moitié de la bouteille à elle toute seule, me fait signe de me taire, ce que je fais sans rien dire (en effet).

Et on reste là.

Un moment.


En silence.



Et lorsque nos yeux commencent doucement à se fermer, un bruit inconnu venant de dehors retentit.

J’étais pas frais quand il a retenti donc je sais même pas exactement ce que c’était. Mais ça nous réveille aussi sec l’un comme l’autre. Dans le hall au rez-de-chaussée de la petite tour, on avait laissé la porte ouverte pour profiter de l’air frais. Dehors, il faisait nuit noire.

Chu est Prime son ko. Après un regard de consensus, je me risque à ouvrir la bouche alors qu’elle se lèvre doucement de sa chaise sans faire le moindre bruit.

« Hého ? Y’a quelqu’un ? »

Aucune réponse. Donc c’est soit un animal sauvage, soit-
Le bruit retentit de nouveau. Plus proche cette fois. On dirait un grattement. Comme une pointe contre du métal. Je me lève plus rapidement et sort immédiatement mon fusil. Communiquant simplement par regards, je me dirige, arme tendue, en même temps que Josefa vers la sortie, tout doucement. Le bruit retentit encore, et l’adrénaline me frappe de plein fouet.

J’imagine une lame contre quelque chose de dur. De là où vient le son, c’est peut-être… non, c’est sûrement les caisses près desquelles j’étais assis tout à l’heure. Je sens une petite goutte de sueur couler sur mon front. Je me cale contre le coin de la porte, pointe mon fusil au sol et allume ma lampe torche. Josefa charge son fusil à pompe. Je souffle, sans pouvoir contrôler le sourire qui se dessine sur mon visage. Enfin un peu d’action ! Le bruit retentit encore. La provenance vient des caisses j’en suis persuadé. J’inspire. Donne un regard vers ma camarade, puis surgit dehors, prêt à presser la détente.


Heureusement, ni Josefa ni moi n’avons la gâchette facile. J’allume les lumières de l’entrée de l’avant-poste, qui révèlent simplement une vache sauvage. Une simple vache sauvage en train de se faire ses cornes sur nos caisses.

Après cinq bonnes minutes passées à la chasser, l’adrénaline redescend et je prends un moment pour m’assoir dehors. Josefa ressort de l’avant-poste et s’allume une cigarette. Elle m’en propose une, je refuse d’un geste de la main.

« Tu les as couchés ?
-Ils dorment, mais ils ne vont pas apprécier le réveil demain. »

Un moment passe.

« Je t’avais sous-estimé Stultus. » Devant mon air interrogatif évident, elle continue. « Je te prenais pour un petit poltron paresseux. Mais là, tout à l’heure… enfin t’aurais dû voir ta gueule. Tu vis pour ça. T’aspire à ça. » Elle conclue en me frappant amicalement l’épaule. « On est de la même trempe, toi et moi.
-Ha. J’aspire à ça ? C’est pas en restant dans ce trou perdu que je vais me rendre utile.
-C’est pas une question de se rendre utile, c’est juste une question d’adrénaline. J’avais l’impression d’être face à un junkie qui vient d’avoir sa came pour la première fois depuis des mois.
-Cinq mois.
-Hein ?
-Rien. Et toi alors ? Si t’es de la même trempe ?
-Moi c’est différent. J’ai appris à l’intérioriser un peu plus. Histoire de pas passer pour une tarée à chaque fois que je risque ma vie. Tu devrais y penser. » Elle pose une dernière fois sa main sur mon épaule et se dirige vers l’intérieur.

Peu importe la question.

La réponse est pas ici.

 

MANQUE

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