► Intervention MJ : Oui █ Date : 31 Janvier 2202 █ RP Tout public◄
Libre - Haut niveau social exigé
L'entre deux ères
L'entre deux ères 31 Janvier 2202
Illium
La tour entière avait été réservée pour le Bal. Une cérémonie exceptionnelle, éclipsant la modeste de l'an 2201 par sa fierté et son apparence intouchable. La tour se permettait même le luxe de rappeler son élitisme, en s'ouvrant à un public plus grand que jamais : les niveaux les plus bas ouverts à tous pour que même les plus miséreux d'Illium puisse admirer la grâce et la puissance de la Doyenne, tandis que chaque étage requérait une invitation plus élitiste et limitative, jusqu'au sommet où seuls les plus grands pouvoirs de la galaxie pouvait accéder à la vue d'ensemble sur la ville de Nos Astra.
Les portes avait ouvert une heure auparavant, et les invités s'étaient répartis au gré de leurs envies et de leurs invitations. Quelques buffets étaient déjà dressés mais encore vides, les alcools et mises-en-bouches circulaient uniquement sur les plateaux des hôtes et hôtesses. À l'extérieur, de nombreuses personnes arrivaient encore. Celles disposant d'invitations plus importantes passaient orgueilleusement devant les autres, tandis que les curieux attendaient en faisant la queue. Toutefois, tous étaient surveillés et désarmés. Une fois entrés au premier niveau, passé le rez-de-chaussé exclusivement réservé à la gestion des arrivants, certains tentaient d'aller plus haut. La plupart se faisaient repousser immédiatement, voir expulser de la fête, mais quelques uns savaient jouer de leurs relations pour obtenir une invitation de dernière minute, profitant des regards envieux alors que les portes s'ouvraient sur l'étage suivant. Les étages intermédiaires voyaient un étalage de belles toilettes, autant chez les hommes que chez les femmes. Tous avaient conscience de leur état, au-delà de la plèbe mais guère mieux par rapport à ceux du dessus. Et tous souhaitaient grimper. Enfin, les étages supérieurs. Ici, le luxe se faisait plus discret : les individus présents n'avaient plus à prouver leur puissance. Ils étaient là pour être vus, pour des échanges importants, pour prendre l'avantage sur leurs rivaux. Et c'était ainsi, avec des enjeux sans cesse plus importants, jusqu'au sommet inaccessible de la tour.
À 21h, au sommet, la maîtresse des lieux pris place sur une estrade au sommet. Aussitôt, des hologrammes prirent vie à chacun des étages, reproduisant la scène à une échelle plus grande que nature. De sa hauteur, la Doyenne de Nos Astra accueillit ses invités qui se faisaient silencieux. « Mesdames, messieurs, permettez moi de vous accueillir en cette occasion très spéciale. Le Bal d'Illium est déjà en soit un événement unique, mais aujourd'hui, nous fêtons davantage que notre présence : nous fêtons notre survie, et notre victoire face à l'adversité. Nous fêtons la fin du terroriste Machiavel, qui avait prétendu s'en prendre à nous il y a de cela deux ans ! Alors buvons, et puisions nous faire de ce soir le symbole d'une nouvelle ère ! »
La vie est pleine d'ironie, vous savez ? La Doyenne d'Illium s'y connaissait en bals somptueux, ça n'était pas un mystère. Et celui de l'an 2202 devait éclipser tous les précédents, montrer Illium invaincue et intouchable, sommet de la force du libéralisme social et économique sur les bien pensants conciliens comme sur les exilés des Terminus. Une belle image, qui se devait d'être parfaite. Et quand on veut la perfection, on s'en donne les moyens. La Doyenne avait contacté plusieurs organisations. Sécurité privée d'élite, techniciens pour les hologrammes et la sécurité informatique, courtiers d'informations pour tout prévoir, traiteurs et barmans de renoms, et ainsi de suite. J'ai remporté tous ces contrats. Au nom de divers groupe, qui n'ont accepté de travailler entre eux que parce que je leur proposait les meilleures opportunités. Et au final, je me suis retrouvé au bal, au sommet de cette orgueilleuse tour, observant l'asari qui se réjouissait de la fin du terroriste, se voyant comme sa première cible à cause de l'attentat raté de 2200. Quelle ironie de ne pas voir à quel point Machiavel avait réussi. En deux ans, une Conseillère était morte, Aria avait été renversée, les krogans et les ralois étaient passés par des guerres civiles, les turiens et les asaris s'étaient fait humiliés. Et moi, j'étais de nouveau là, de nouveau dans ce bal, mais plus en tant que demandeur, désormais en tant que membre des mécènes et organisateurs. Quelle réussite. Et quel ennui, aussi.
Dahl regardait l'asari parler, tout en suivant sur son omnitech les rapports techniques. Même s'il n'avait pas à le faire – après tout, il n'était que prestataire de service, il ne gérait pas lui-même les activités des agents – il s'intéressait quand-même à ce qu'il se passait dans la tour. Qui se présentait, jusqu'où les individus montaient, lesquels faisaient preuve de suffisamment de finesse, lesquels se faisaient déjà remarqués. Il s'intéressait aux détails, aux anecdotes, autant qu'à ce qui semblait être plus important. La vérité était qu'il s'ennuyait. Les affaires marchaient trop bien, en fait. Machiavel avait boosté le marché des armes auprès des civils, partout dans la galaxie, et cette demande commençait seulement à se calmer dans l'espace concilien. Les informations continuaient de circuler à un rythme effréné, la sécurité privée était extrêmement demandée dans la Travée et les Terminus, les échanges commerciaux entre les différentes parties de la galaxie tentaient de rattraper le retard accumulé par les nombreux contrôles encore effectués par les forces armées. En ces conditions, Dahl n'avait quasiment rien à faire d'autre que d'attendre. Même lorsqu'il était allé négocier avec l'Hégémonie, alors qu'il attendait de la part des butariens des tentatives de s'octroyer davantage de bénéfices sur le marché des armes, leur ambassadeur avait tout accepté. Aucun challenge. Et sur cet instant, au sommet de la tour du bal, le volus n'avait donc rien d'autre à faire que d'être présent. Les individus sur place fêtaient la fin du terroriste, se réjouissant de l'action concilienne, de leurs propres manœuvres pour se protéger, ou encore des opportunités qu'ils avaient saisi. Dahl les connaissait déjà toutes. Aussi il s'intéressait aux autres niveaux. Le premier niveau, avec sa population de curieux, ne présentaient quasiment rien d'intéressant. Les niveaux intermédiaires, en revanche, étaient blindés d'ambitieux rêvant de grimper dans la hiérarchie. Même si les enjeux étaient faibles par rapport à ceux des étages supérieurs, ce n'était pas le cas pour ceux qui misaient, et le volus aimait cette fièvre du risque. Par opposition, la plupart des individus des étages supérieurs se montraient prudents, ayant soit trop à perdre pour tenter le coup, soit ayant trop pour que prendre un risque soit réellement un danger. Aussi il restait isolé, contemplant soit le reste de la foule, soit son omnitech braqué sur les étages inférieurs. Et il finit par remarquer Anton Ardak. Le volus laissa échapper un rire devant l'armure flamboyante du Pacificateur. Évidemment, le butarien se devait d'être là, prouvant à la galaxie sa force et son ascension. En fait, il était même plus bas qu'il ne le devrait, mais peut-être était-ce là volontaire. Le voir serait une plaisante occupation, se disait Dahl, prévoyant cela pour plus tard dans la soirée. Et sinon, d'autres individus sortant de l'ordinaire hypocrite et vantard que le volus voyait là finiraient bien par apparaître.
La soirée passait. Lentement. Trop lentement. Au point que Dahl, après quelques discussions insipides avec les individus présents, s'était rabattu sur le buffet, consommant ce qui se présentait devant lui en se demandant pourquoi il n'arrivait pas à s'intéresser aux affaires l'entourant.
Les occasions étaient pourtant présentes, à sa portée. Les invités des étages supérieurs représentaient un gratin, une élite avec laquelle faire des affaires n'était pas une perte de temps. Autour de Dahl s'échangeaient secrets et promesses, possessions et sommes d'argent, au sein d'habiles négociations ou de tables de jeu. Le lendemain, des centaines de personnes travailleraient pour un nouvel individu, ou seraient virées, ou seraient délocalisées, simplement parce qu'un financier de l'énergie voulait s'offrir le luxe de la Favorite sur son vaisseau de croisière stellaire pendant une semaine. Des convois apparemment tranquilles seraient interceptés parce que leur propriétaire légitime avait lâché une information das la mauvaise oreille – à moins qu'il ait lui-même voulu freiner ce convoi et que tout soit donc calculé – et des gens mourraient parmi les pirates et les gardes. Et sur cette dernière colonie de la Travée, avant-poste de courageux turiens avançant plus loin sur une planète encore sauvage, les renforts arriveraient vites, accompagnés de leurs nouveaux chefs près à transformer ces conquêtes en nouvelles exploitations, motivés par l'arrivée d'un nouvel investisseur qui insistait beaucoup sur les bénéfices attendus.
Oui, les occasions ne manquaient pas. Mais pour le volus, elles n'avaient aucun intérêt. Aucun intérêt, car gagnées d'avance. Même s'il ne s'y prenait que dans des mois, il savait qu'il serait dans les temps pour obtenir une part de ces bénéfices. Il savait quels échanges se faisaient en public, quels autres passaient par des canaux plus discrets, et même ceux qui n'étaient pas des échanges mais des investissements et des renvois d'ascenseurs. Il savait quelles seraient les conséquences de chacun, et qu'il pouvait encore tout influencer. Aucun ne résisterait à sa volonté. Ils étaient tous vides, creux, même pas des faire-valoir, à peine des pièces sur un échiquier où les vrais joueurs s'échinaient. Ces joueurs qui n'étaient pas les individus les plus puissants ou les plus influents, non. Ils n'étaient pas forcément visibles. Ils étaient les plus déterminés, ceux qui modifiaient la course de la galaxie par la force de leur volonté. Et enfin, l'un d'eux arrivaient justement.
Appuyé sur la table, légèrement enivré, Dahl observa l'entrée du butarien, à quelques mètres de lui. Anton Ardak, plus glorieux que jamais, dans son armure décorée de crânes de varrens, observé par l'élite de la galaxie avec des regards allant de l'impassibilité au dégoût en passant par le défi et l'intérêt. Oui, le butarien ne laissait personne indifférent. Mais malgré l'air conquérant arboré, le volus ne pouvait s'empêcher de le trouver perdu. La place d'Anton Ardak était sur son foutu trône, ou sur un champ de bataille, ou bien découpé en plusieurs morceaux par ses adversaires. Mais un gala ? Le volus rit. Puis il attrapa un flacon hermétique emplit d'un alcool butarien et le lança au Pacificateur, se moquant de ce qu'il se dirait ensuite. Comme si l'une de ces personnes pouvaient différencier un volus d'un autre. À leurs yeux, l'espèce en combinaison n'était qu'une nébuleuse de marchands.
Dahl attendit un instant, une boisson sous pression en main, que le butarien arrive jusqu'à lui, avant de le saluer. Comme toujours, selon les us et coutumes du peuple à la réputation si agressive. « Pacificateur Ardak. SHHHK. C’est un plaisir. SHHHK. Je suis le dirigeant du syndicat de l'armement concilien. SHHHK. Vous pouvez m'appeler Dahl. » Le lobbyiste s'interrompit, branchant sa boisson aux conduits prévus pour, y buvant une agréable gorgée.
Notes HRP :
Dahl Elkoss : #ffcc00, James Bringtown : #0066ff
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Et voilà, Anton venait d’atteindre le haut du panier.
Enfin un d’un panier bien misérable lorsqu’on prend la galaxie dans son entièreté, mais le haut malgré tout. Toutefois, le seigneur de guerre ne parvenait pas à ressentir la moindre satisfaction devant une telle chose, il fut presque surpris par une intense déception qui manqua de peu de le laisser pantois.
Qu’avait-il réellement gagné à pouvoir se présenter ici ? La réponse était simple, absolument rien. Alors certes il trônait au siège du puissant conseil d’Oméga, sa voix comptait pour des millions d’individus, et mieux il possédait une puissance économique, militaire et politique en constante croissance. Mais rien de tout cela parvenait à remplir sur rôle premier, combler les ambitions du butarien.
Anton ne désirait rien d’autre à cet instant précis que de voir tous ces individus le scrutant s’agenouiller. Certains avec peur, d’autres avec admiration et les derniers par soumission. Mais rien de tout cela était possible, du moins pas à cet instant précis, aussi l’ancien chasseur de prime dû se contenter des regards méprisant de quelques puissants financiers, de matriarches asaris ou d’autres individus tout aussi dénués d’intérêts.
Bien sûr il y avait quelques individus, pour la plupart des turiens, des galariens ou des humains, qui scrutaient avec curiosité ou un franc intérêt le nouveau venu mais ils étaient, malheureusement, pour la plupart dépourvu d’influence en dehors d’une zone très précise, bien loin des ambitions immédiates d’Anton. Aussi le butarien les ignora pour l’instant et déambula au hasard dans l’espace majestueux et richement équipé qu’était le dernier étage.
Puis une chose curieuse se déroula. Un volus, qu’il n’avait pas immédiatement remarqué, lui lança une boisson alcoolisée. D’abord pris au dépourvu par cette action indigne du lieu, Anton comprit bien vite de quoi il en retournait. En effet ce volus trahit involontairement son identité. Tout chez lui transparaissait la confiance, le sentiment de puissance, mais aussi un certain ennuie. Bien sûr ce n’était pas son visage qui le trahissait, puisqu’il ne retirait jamais sa combinaison, mais sa manière d’être, de se tenir, d’ignorer complètement les autres individus pour se concentrer sur celui qu’il visait.
Tout respirait Dahl Elkoss, le seul volus plus burné qu’un krogan.
Arrivé au contact de ce vieil ennemi, Anton s’arrêta net à quelques pas seulement de l’individu. Ce dernier se présenta d’ailleurs d’une manière fort amusante, dévoilant ainsi qu’il était ici aussi un individu recherché et condamné à ne pas exister par lui-même. Le lot des criminels compétents.
« Je n’aurais pas cru dire ça ici … Dahl, mais je suis heureux de voir qu’il y a des gens intéressants à cet étage. Je craignais de devoir croupir avec ces consanguins à peine capables de différencier une menace d’un bon mot. »
D’un coup d’œil, le seigneur de guerre s’assura que les individus capables d’entendre cette discussion étaient tous des poissons de moindre importance. Et de son œil valide, il fixa une asari un peu trop curieuse qui s’empressa de disparaitre dans la foule nettement moins dense qu’aux étages inférieurs.
« C’est donc tout autant un plaisir pour moi. Car je ne pensais pas rencontrer une telle sommité en ces lieux. Le syndicat de l’armement concilien rien que ça. » Puis les trois yeux froids et implacables d’Anton se fixèrent sur la combinaison de ce dirigeant d’un … syndicat.
« Mais je suis curieux de savoir ce qu’un porte-parole concilien peut bien avoir à discuter avec un seigneur de guerre, je m’en voudrais de porter atteinte à votre image. Chose qui adviendrait sans doute possible si une photo de cette rencontre devait circuler dans les mauvais endroits. »
Tout cela n’était nullement une menace, après tout Dahl connaissait pertinemment la haine d’Anton pour le Conseil et ses larbins. Toutefois, le butarien était sincèrement intrigué par le risque pris par le volus dans cette histoire. Car il était évident que son rôle actuel ne devait guère être connu pour ses longues discussions avec des criminels reconnus. Après tout, un scandale sur un cadeau pouvait mettre un terme à la carrière de bien des hommes puissants.
Enfin, peut être que ce … syndicaliste possédait des amis en haut lieu, et profitait de cette rencontre pour afficher clairement l’idée qu’il était intouchable. Ou alors il profitait des avantages que possédaient son espèce, et ne craignait aucune mauvaise publicité puisque personne ne prouverait qu’il était réellement à cette soirée. Tant de possibilités, tant de travail d’imagination.
Restait simplement le problème d’une discussion rendue difficile par la sur représentation d’espions dans les lieux. Ici point autre chose que des oreilles affutées et entrainées à tout interpréter. Les deux allaient devoir la jouer serré. A moins que le volus ne sorte une petite astuce de derrière les fagots. Très vite, Anton comprit qu’il allait prendre grand plaisir dans cette affaire.
« Que les images circulent. SHHHK. Qui pourrait dire qui je suis ? SHHHK. ». L'un des rares avantages à l'anonymat physique des volus. « Mais au delà de ça, SHHHK, je permet aux peuples de la galaxie de se défendre seuls, SHHHK, en une période où les réseaux terroristes affluent, SHHHK, et où les intentions d'Oméga sont encore floues. SHHHK. Qui donc voudrait voir son droit de porter des armes ne plus être protégé aujourd'hui ? SHHHK. ». Le volus ricana. « D'une certaine façon, SHHHK, je suis votre débiteur. SHHHK. Les Pacificateurs donne bien plus envie de se protéger que les autres gangs, SHHHK, trop connus pour être surprenants. ».
Une curieuse ironie, ou un cercle vertueux : les Pacificateurs créaient un climat bon pour les négociations du volus, et le volus aidait à la progression des Pacificateurs. Après Thessia, d'autres petites missions avait été faites : attaques de cargo, récupération de marchandises, et autres opérations de piraterie permettant à l'Ordre de faire régner ses intérêts. L'occasion aussi pour les Pacificateurs de recevoir crédits et matériel, une source de puissance supplémentaire pour le gang encore en développement. Dans ces conditions, y avait-il vraiment un débiteur ? N'était-ce pas plutôt une association ? Mais Dahl n'exprima pas ces interrogations à voix haute. Il y avait des limites aux scandales que l'on pouvait étouffer.
« Vous avez assez bien cerné la population. SHHHK. Peut-être même plus que vous ne le croyez. SHHHK. Les puissants ont bien trop tendance à se reproduire entre eux. SHHHK. Sauf les bleues qui se tamponnent de la génétique. SHHHK. »
Autour du volus, quelques regards insultés, et des gens qui s'éloignaient. Potentiellement, un peu d'argent de perdu à court terme. Mais avec ses avantages : les gens avaient moins tendance à écouter aux portes quand on parlait d'eux en mal.
« Je n'ai aucun sujet de discussion à vous proposer. SHHHK. ». Le volus bu une nouvelle gorgée. Le syndicat n'avait en effet rien à voir avec les Terminus. « Classiquement professionnel, du moins. SHHHK. Je peux aussi vous apporter des connaissances. SHHHK. Je connais les gens pouvant être utiles, ici, et ceux n'ayant aucune vision. SHHHK. Ma première venue m'a permis d'en apprendre beaucoup sur leur caractère. SHHHK. J'étais là au premier attentat de Machiavel. SHHHK. »
Le volus baissa la voix, pour n'être entendu que d'Anton Ardak.
« Une bombe à gaz. SHHHK. Inutile contre les miens, me laissant le loisir de les observer. SHHHK. beaucoup de bruit, peu d'efficacité, SHHHK, peu aptes à se salir les mains. SHHHK. Si cette bombe avait fonctionné... SHHHK. Je ne l'aurai pas regretté. SHHHK. Mais il est rare de voir tous les gêneurs disparaître si facilement, SHHHK, n'est-ce pas ? »
Notes HRP :
Dahl Elkoss : #ffcc00, James Bringtown : #0066ff
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Tandis que Dahl répondait à Anton, de sa voix malade comme habituellement, ce dernier décida de tuer le temps en observant les alentours. Très rapidement le butarien comprit qu’il était réellement à l’étage des consanguins. Pire que les grandes familles butariennes des castes esclavagistes, la haute société d’Illium ne brillait certes pas par les innombrables preuves du nom brassage génétique, mais tout le reste rappelait fortement à l’ancien colonel de l’armée Na’Hesit ses soirées dans la haute d’Anhur.
Des discussions sans intérêt, des visages ou le mépris et l’hypocrisie forment une espèce de rictus permanent aux contours des lèvres. Mais aussi des rires sonnant plus faux que les excuses de retard de Deruuk, des vantardises faisant passer les histoires de Narlon pour crédibles, des transactions économiques au moins aussi intéressantes que les discours de Shoran au conseil mercenaire. Mais encore des monologues plus interminables que la mission de Kydra pour trouver et capturer Jikew.
Heureusement le turien relatant sa vision d’un monde en paix s’arrêta bien avant que la fille adoptive d’Anton puisse attaquer une colonie humaine. Après il ne devait pas exister assez de mots pour cela. Puis soudain, le butarien remarqua l’arrivée d’une nouvelle personne à cet étage extrêmement chiant. La prénommée Galatéa, toujours aussi belle et mystérieusement connue qu’auparavant. D’ailleurs, l’ancien chasseur se demandait toujours pourquoi il avait préféré s’exercer avec une autre asari alors cette-cil possédait un charme indéniablement supérieur.
Son esprit entièrement à cette interrogation, Anton oublia complètement d’écouter ce que devait dire le volus. Aussi le seigneur de guerre continua à observer Galatéa, scrutant avec amusement voir fondre la prédatrice sur une jeune et jolie asari occupée à travailler. Proche de la terrasse, la jeune n’avait aucune chance et très vite la tornade emporta sa proie vers l’extérieur. Soudain l’illumination fut atteinte par un Anton proche de la transcendance. Le regard carnassier, le sourire hypnotisant, la démarche féline, la voix. Aussitôt Anton éclata de rire, à la grande surprise, ou énervement ou autre sentiment quelconque de Dahl. Après tout impossible de lire sur le visage d’un volus. Le seigneur de guerre remarqua alors que ce dernier le scrutait, sûrement en attente d’une réponse ou peut être d’une explication au rire.
« Vous avez parfaitement raison Dahl. Je vais vous proposez quelque chose, mettons de côté les affaires. En vérité, les Pacificateurs se moquent complètement d’Illium et lorsque je déciderai de le faire, il sera alors trop tard pour nous ignorer. Aussi je vais me divertir d’une manière impossible sur Oméga. »
Et Anton s’en alla pour rejoindre la terrasse qu’avait choisi « Galaté » et sa proie pour se divertir. Arrivé sur place, le butarien ne s’annonça pas et surgit comme une tempête. Tout de suite il comprit son erreur, il ne s’agissait nullement d’une terrasse mais d’un balcon plutôt bien aménagé pour conserver une grande intimité aux individus s’y cachant. Toutefois cela permis à chef des Pacificateurs de trouver immédiatement sa cible.
Les deux asaris étaient en train de faire on ne sait quoi, mais cela importait peu un Anton équipé de son plus beau sourire. La jeune asari fut la première à réagir à cette arrivée impromptue et scruta avec effroi ce butarien colossal accompagné de ses deux magnifiques crânes de varrens.
« Mesdames. » Lâcha sobrement le butarien qui n’était qu’à quelques centimètres des deux amantes, qui elles se trouvaient contre la balustrade du balcon, qui se trouvait à plusieurs centaines de mètres du sol.
« C’est très mesquin de te cacher ma chère Galatéa. » La jeune asari sursauta au nom de sa charmante compagne, croyant sûrement se retrouver au beau milieu d’une scène de ménage. Elle décida d’ailleurs de commencer à parler, bredouillant quelque qu’ignora complètement un Anton fort amusé.
« Pour la peine on va échanger nos rôles quelques instants. »
Et le seigneur de guerre attrapa la pauvre asari par la gorge et la propulsa sans grand effort par-delà la balustrade. Le balcon possédait un isolement phonique formidable. Anton se côté jetait un regard indéchiffrable à l’ancien emplacement de sa victime.
« Hum, J’espère que tu prends plus ton pied. »
Haussement d’épaules et clin d’œil, le butarien fit demi-tour et quitta avec le même grand sourire le balcon. Maintenant de nouvelles questions emplissaient l’esprit d’Anton. Que faisait Dahl ? Prendre une vidéo espionne de cet accident ? Avait-il eu le temps de courir jusqu’ici avec ses petites jambes ? Danser la polka sur une table quelconque ? Qu’est-ce que la polka ? Le volus allait-il s’énerver du comportement erratique d’Anton ? Etait-il déjà reparti discuter affaire ? Galatéa était-elle vraiment la bonne personne ? Et si elle n’était qu’une autre Ardat Yakshi ?
Trop de questions pour si peu d’intérêt. Le butarien allait devoir mieux choisir ses interrogations …
De l'ombre s'agite une silhouette mal dessinée, propice aux fantasmes et illusions cauchemardesques, qui tremble, cassant ses traits, la rendant floue, imperceptible nettement. L'ombre, qu'on eût dit sortie d'un autre monde, se traîna jusqu'à la lumière, centimètre par centimètre, se révélant un peu plus à chaque mouvement sec et désordonné. Une longue main aux longues griffes acérées et mal entretenues surgit dans le halo lumineux, puis une deuxième, et enfin, comme une paupière laissant entrouvrir l'iris, un coffre antédiluvien aux multiples érosions apparu. Le coffre, d'un bois sombre, griffé, torturé par les âmes enfermées dedans, s'entrouvrit, révélant des rangées de dents et des traînées de salive débordant des mâchoires. Le coffre s'ouvrit encore plus, qu'on pût apercevoir des petits yeux furtifs dans le gouffre béant qu'il semblait renfermer, et révéla deux tentacules d'aspect poreuses et dégoulinantes d'une sécrétion non identifiée...
Une nouvelle silhouette s'éleva des profondeurs plus noires que le noir, écarta les tentacules, forçant l'ouverture du coffre comme s'il allait rompre, et s'en extirpa dans un râle de soulagement et de satisfaction...
***
« C'est d'un ennui. » Un soupir. Un deuxième soupir, cette fois-ci plus prononcé, comme s'il était forcé. « C'est d'un ennui mortel, pourquoi on est venu déjà ? Danser ? Pfeuh. » Elle avait beau s'être habillée comme une princesse qui attendait d'être secourue par un prince charmant, elle n'en avait pas l'air moins pathétique quand elle se comportait comme une garce pourrie gâtée. Les années passées a profiter de la richesse et des bonnes occasions, protégée par une famille trop hautaine et riche pour se préoccuper d'une cadette non benjamine, perdue entre les ambitions et promesses de l'aîné héritier et les attentions et la trop étrange joie de vivre qu'émanait de la petite dernière. Comme piégée au milieu de drames familiaux dont elle n'avait que faire, qu'ils concernent les affaires, les entreprises familiales, les mariages et autres ramifications dont sa maison avait la charge et responsabilité, elle avait préféré s'isoler pour ne se concentrer que sur une seule chose : profiter. Profiter de la vie, profiter des privilèges, profiter de tout, tout le temps et à fond jusqu'à en épuiser la moindre parcelle d'intérêt.
Cette décision lui apporta une jouissance sans équivoque... pendant les premières années. Quelque soit le domaine, les soirées sans lendemain, les aventures sexuelles, les drogues, les achats superficiels et impulsifs, le moindre de ses désirs et intérêts étaient accompli, fouillés, chaque soif prétendument inextinguible, réduite à l'état de lobby, comme une case cochée dans une liste à rallonge de choses a faire dont elle n'en avait absolument rien à faire.
Le summum du désintérêt vital.
Ce soir là, Elisabeth, que sa famille appelaient Elise alors que ses compères d'intérêts temporaire préféraient le pseudonyme Beth, fut traînée par un ami à elle, Hugh. Hugh, qui n'était ni plus ni moins que le doyen d'une importante académie de sciences architecturales basée sur Illium, académie reconnue dans les systèmes asaris, alors qu'il s'agissait lui aussi d'un humain. Il ne se doutait probablement pas qu'il avait attiré comme clientèle le même genre de personnes que Beth, avec le charme et le manque de goût Asari en plus. Mais c'était ainsi qu'il avait fait fortune tout en se bâtissant une confortable réputation.
« Laissez-vous tenter par les vagabonds en costume qui traînent aux différents étages... », lança-t-il, un verre d'un liquide non identifié bien enserré dans la paume de sa main à la peau parfaite, qu'on aurait crue dessinée ex nihilo. « Trouvez-vous un intérêt dans les histoires de ces gens. Qui sait, ils pourraient peut-être vous apporter quelque chose que vous n'avez pas encore. Des amis, par exemple. » « Taisez-vous donc et faites moi danser. », répondit-elle sèchement au tac-au-tac, mi-figue mi-raisin.
Hugh posa donc son verre sur le premier homme de service venu, presque surpris par le geste vif et appuyé de l'architecte que le plateau tenu sur cinq doigts se pencha fortement. Tout en contraste, aussi fortement qu'il eût posé son verre, il vint délicatement s'emparer des mains de Beth, et la fit tournoyer tout en grâce et élégance. Hugh et Beth n'exprimaient en revanche aucune émotion. Beth remarqua cependant d'un bref regard opportun l'arme de poing cachée dans la couture du gilet, au dos de son danseur, lui-même caché derrière un blazer de haute couture.
Hugh, lui, avait les idées bien ailleurs... notamment lorsqu'il remarqua un butarien en grande armure, ornée de deux crânes de Varren...
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Décidément elle n'avait pas grand choses à foutre ici, au mieux elle aurait posé quelques bombes histoire de refaire l'économie des terminus et apprécier le feu d'artifices. Ou elle pouvait rester la à contempler tout ce troupeau de cons se foutre de tout et de rien, vanter leurs possessions, leur réputation, ou étaler leur stupidité aux yeux d'autre débiles. Elle pouvait rester la et emmagasiner la haine et le mépris qu'elle pourrait déverser un jour sur leurs grandes gueules pour son simple et pur plaisir. Ou alors.. Elle pouvait simplement baiser cette gamine, fille à papa riche et pas moins con que les autres, lui bouffer le cerveau et ne laisser qu'un cadavre pour papa en guise de merci. Mépriser le monde en usant d'un don détestable contre des gens détestés simplement pour leur rappeler qu'au final, ils ne sont rien de plus que de simples proies pour d'autres prédateurs plus discrets et pas moins déterminés.
Et dire qu'elle était plus très loin du but, le lieu était caché, le balcon était dans un recoin du bâtiment déjà immense, a moins d'un sacré coup de chance, ou de pas d'bol personne ne pourrait les trouver de si tôt. Ou du moins c'est ce qu'elle avait osé espérer. Leur petite entrevue se passait pour le mieux, le charme d'une Ardat-Yakshi de son expérience était difficilement refoulable, tout particulièrement lorsque la proie est jeune et dans la période de fougue. Anton juste à ce moment la était sortit du rideau comme dans un cirque, lui, ses grands mots, ses gros bras et... La grande chute.
Kyre regarda en bas, il avait osé !? Oui ! Elle éclata de rire, les yeux écarquillés par la stupidité improbable de l'instant tout juste vécu. Elle se redressa vers lui mais l'idiot était déjà partit, raison de plus à ses yeux pour se marrer. Elle s'extirpa du balcon un large sourire aux lèvres, joyeuse, bien que frustrée, la petite était mignonne et éduquée, sérieuse et timide, probablement inexpérimentée. C'était un met rare qui lui était passé littéralement sous le nez grâce à ce mauvais pote trop apprécié. Elle se retint fort de ne pas balancer le premier truc qui passait à côté d'elle, en l’occurrence un serveur avec un plateau vide plutôt pressé, à la figure d'Anton. Oh et puis pourquoi pas, Kyre percuta soudainement le serveur et trébucha soudainement, bousculant un autre serveur portant un plateau plein a craquer de verres pleins d'alcool asari, lui même s’effondra de tout son poids avec son plateau sur Anton.
Le premier serveur se plia en quatre pour s'excuser au prés de Galatéa pour cet affront tandis que le second tremblait comme une feuille face à un Anton et sa nouvelle armure trempée d'alcool asari. Kyre soupira d’agacement et congédia le serveur d'un geste de la main avant de rejoindre Nas attendant patiemment au bar, la turienne scannait toute la populace de ses yeux perçants. La turienne noire l'observa un instant, claquant les mandibules, visiblement se retenant de rire.
Une bonne soirée pour vous ?
On ne peut mieux!
Kyre commanda un verre, en précisant qu'elle voulait exactement le même alcool que celui ayant été déversé sur l'armure d'Anton, lorsque celui-ci croisa son regard, elle leva légèrement son verre en signe d'amitié vers lui tout en esquissant un petit clin d’œil. Son sourire s'étira en pointe, enfin il l'avait reconnue et son expression de loin était inoubliable. La pagaille régnait autour du Butarien alors que les serveurs tamponnait son armure avec des petites serviettes blanches.
« Vous avez parfaitement raison Dahl. Je vais vous proposez quelque chose, mettons de côté les affaires. En vérité, les Pacificateurs se moquent complètement d’Illium et lorsque je déciderai de le faire, il sera alors trop tard pour nous ignorer. Aussi je vais me divertir d’une manière impossible sur Oméga. » . Le butarien parti vers une autre occupation. Dahl répondit à voix haute, pour lui seul. « Vous n'en avez rien à foutre, surtout. SHHHK. »
Qu'allait faire le Pacificateur ? Le volus le suivit sur les caméras de sécurité, par curiosité. Il l'observa rejoindre un duo d'asari, attraper la plus jeune pour la lancer par dessus le balcon, s'éloigner tandis que la seconde riait avant de s'arranger pour lui faire renverser de l'alcool dessus. Un duo d'enfants dans un magasin de jouets. Qui était la bleue ? D'après son omnitech, une dénommée Galaéta, membre d'une entreprise de haute technologie basée sur Illium. Mais visiblement, aussi une connaissance – assez proche, même – d'Anton Ardak. Peu d'asari pouvait se dire proche du chef des Pacificateurs, éliminant vite les possibilités. Kyreshorl Venterra, la violente comparse qui régnait sur le Wonderland d'Oméga. Ce n'était donc plus un duo d'enfants dans un magasin de jouets, mais un duo d'enfants jouant à allumer un feu dans une salle marquée d’écriteaux ''inflammables et explosifs''. Le volus soupira. Les deux individus avaient été vus par le système de surveillance, donc les gardes n'allaient pas tarder à intervenir et les mettre aux arrêts. Ce qui entraînerait sans doute des coups, des blessures, peut-être d'autres morts, et tout ça achèverait de gâcher cette soirée bien assez ennuyeuse. Ce qui n'était peut-être pas plus mal. D'un autre côté, il était simple de faire passer ça pour un accident, et de satisfaire la Maîtresse d'Illium en gardant une soirée allant jusqu'au bout malgré quelques agitations. Le duo de mercenaires donnait de l'animation, pas très embêtant tant que les excès mortels étaient rares et discrets. Et voir quelques camouflets se distribuer au visage de quelques imbéciles fréquentant cet étage ravissant le volus. Dahl prit contact avec ses hommes, responsables de la sécurité.
« SHHHK. Il y a eu un malheureux accident sur le balcon, SHHHK, une asari a basculé par dessus dans une étreinte trop poignante. SHHHK. Ne dérangez pas les invités avec cette histoire. SHHHK. Mais faites porter aux barmans et barmaids des somnifères, au cas où. SHHHK. Et soyez prêts à intervenir si nécessaire, SHHHK, ou si je le demande. SHHHK. Ah, et allez voir en bas du balcon, SHHHK, peut-être a-t-elle survécu en tombant sur la foule. SHHHK.»
Le volus aurait bien dit ''l'ennuyeuse bande de rapace bavant sur les étages supérieurs en espérant s'en faire remarquer'', mais c'était trop long pour son souffle. Les gardes sauraient quoi faire. Et maintenant ? Continuer de boire ? S'octroyer une danse ? Retourner voir les mercenaires d'Oméga ?
Notes HRP :
Dahl Elkoss : #ffcc00, James Bringtown : #0066ff
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Il était désormais évident que l’asari lui faisant un large sourire bien évidemment accompagné du revanchard clin d’œil. Mais le plus plaisant, et le plus drôle, était sans doute cette coupe d’alcool soulevée en direction du seigneur de guerre. Une belle déclaration de vengeance dûment accomplie. Toutefois, Kyre avait sous-estimé le profond ennui, et surtout l’immense désir de s’amuser qui habitait désormais un Anton à cet instant prêt à sombrer dans l’immaturité.
Une soupape bienvenue avant une plongée prochaine dans la violence et la guerre.
Aussi, tandis qu’un larbin quelconque s’occupait à nettoyer pathétiquement l’armure du seigneur de guerre, Anton lança son esprit à plein régime pour se dégoter une réponse rapide et adaptée. Le meurtre cérémonielle, le lance flamme, l’explosif, la Franche bagarre, un plaquage surprise, tout cela était inenvisageable, après tout la police d’Illium était encore insensible à l’influence d’un seigneur de guerre secondaire d’Oméga.
Une idée simple, peut-être même simpliste, vint soudain à l’esprit du butarien. Les Asaris aimaient énormément les rumeurs, et surtout les rumeurs concernant les coucheries d’autrui. Après tout, Sang Pure, demi butarienne, sont des remarques acerbes voir insultantes couramment utilisées dans la société moderne de ce peuple superficiel. Aussi, une fois le plan en tête, Anton s’avança d’une démarche exagérément fière vers une Galatéa en pleine dégustation.
« Pourquoi ? L’arène que je bâti pour toi n’est pas suffisant ? Tu t’en vas ainsi sans un mot, sans un regard. Je ne suis point assez riche ? La célèbre Galatéa se lasse donc si vite de ses … amants ? »
Le ton assez haut pour être entendu aisément des oreilles indiscrètes, mais sans crier, Anton utilisait un ton théâtral. Pour agrémenter le spectacle, il posa une main légèrement tremblante sur son front, et s’empressa d’ajouter quelques mots afin de clore la scène.
« Deux années ensemble et c’est ici que je te retrouve. » La voix de stentor du butarien devint lasse, et ce dernier s’avança presque au contact avec l’asari à l’apparence éternellement jeune.
« J’ai besoin de boire, mon gosier est bien la seule chose au sec chez moi. » Et Anton attrapa le verre de sa vieille amie, qu’il porta rapidement à sa bouche pour descendre cul sec le restant du contenu. Puis il fit signe au barman le plus proche d’en remettre deux.
Assuré d’avoir été compris, l’ancien chasseur de prime se pencha jusqu’à pouvoir susurrer à l’oreille de Kyre quelques mots.
« Lequel des deux est ton vrai nom ? »
Puis il se retira et réceptionna les deux verres qui venaient d’être servis. Faisant glisser l’un vers Kyre, Anton attrapa un siège et s’installant juste à côté de la reine du territoire des rêves. Ainsi confortablement installé, le butarien entreprit de chercher des yeux Dahl afin de voir ou le fourbe volus pouvait s’être réfugié. Heureusement, le riche PDG fut rapide à repérer, se cachant sobrement derrière un couple de danseurs bien propres sur eux, fils de sans aucun doute, et sans grand intérêt. Finalement, Dahl semblait quelque peu perdu, et aussitôt Anton eut envie de rejoindre le milliardaire miniature. Toutefois il n’était pas envisageable de le faire sans présenter au volus la compagne d’amusement de cette soirée, la charmante et explosive Kyreshorl.
Aussi Anton se tourna-t-il une nouvelle fois vers Galatéa, puisque tel était son patronyme pour la soirée.
« Une danse très chère ? »
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Lâchez deux sales gosses dans un jardin d'enfant et ils en feront leur territoire, ils deviendront Roi et Reine et régneront sur les autres d'une main de fer pour ensuite les mener à la guerre. Lâchez deux sales gosses dans une grande école et ils deviendront le duo d'idoles, ceux que l'on craint et que l'on suit ou ceux que l'on évite. Ceux qui se feront offrir a boire ou s’offriront le dessert des plus soumis.
Maintenant lâchez deux sales gosses dans un bal et ils en feront un jardin d'enfants ou ils se feront offrir a boire et volerait le dessert des autres, ils mépriseront la totalité du personnel et deviendront le duo d'idoles ou d'enfoirés qui profiteront de la vie comme personne ne l'avait imaginé au milieu de ceux dont le balai était enfoncé jusqu’à la brosse dans leurs cul.
Enfin Anton revennait à la charge dans un grand air théatral et autant elle redoutait légèrement ce qu'il allait faire, autant elle était complètement impatiente de voir ce qu'il allait se passer, ce jeu d'enfants avait don de l'exciter comme une puce. Elle reprit le ton théatral de son ami, il était temps qu'elle entre également en scène.
Mais enfin Antoine ! Ne saviez-vous ? Cela n'est point la taille de votre arène ou de votre porte monnaie qui m'ennuie, mais bien la "taille du reste" très cher ! Comment suis-je sensée survivre ainsi traitée ?
Kyre se fit voler son verre que le butarien s'empressa de lui engloutir d'une traite. Elle répondit d'un air hautain et faussement distrait.
« J’ai besoin de boire, mon gosier est bien la seule chose au sec chez moi. »
Si vous saviez tout ce qui est sec chez moi...
« Lequel des deux est ton vrai nom ? »
Officieusement ou officiellement ? Ou plutôt lequel n'est pas réellement mon nom ? Ou encore sont-ils tout deux réellement mes noms ? Et si pour réponse je te disait que tout les noms sont miens ? mh ?
Elle attrapa entre deux doigts délicats le verre que le butarien fit glisser vers elle, son sourire en pointe inébranlable scotché aux lèvres elle observait Anton s'installer et observer les gens, visiblement à la recherche de quelqu'un, probablement la boule de gaz. Jusqu'au moment ou soudainement il se leva pour lui proposer une danse.
Mon bon seigneur, mais que voila une excellente idée.
Exagérant juste assez elle se leva de sa chaise tel une reine, apposant ses doigts en douceur dans la paume du butarien qui l’entraîna vers la piste sans grande délicatesse et pourtant, c'est un Tango flamenco qui commença et pour ainsi dire.. Kyre était une experte.
Le tango est comme une bataille qui se danse à deux, vous qui avez tant d'exploits de guerre.. Saurez-vous vous battre avec une femme en tête à tête sans l'aide de vos armes ?
Elle élargit son sourire et lâcha sa main pour reculer d'un pas, elle ouvrit sa robe jusqu'en haut de sa cuisse du côté fendu de celle-ci. Elle lança alors la dance dans un mouvement de danse précis et poser ses mains sur ses épaules, elle ondulait son corps et se laissait mener par le Butarien qui en tant que mâle n'avait que peu à faire d'autre que de la diriger et laisser sa partenaire tourner avec sensualité et faire rougir de honte toutes humaines pensant savoir danser. Rien ne pouvait battre plus de 650 années d'expériences tout particulièrement lorsque cette experience vient d'une Ardat-Yakshi. Tout les regards étaient tournés vers eux, la Robe rouge de Kyre volant tel un rideau dans le vent en accordance avec le rouge de l'armure d'Anton.
En voila une surprise très cher.. Vos exploits de guerres c'est un fait, mais vous savez bouger ailleurs que sur le champs de bataille.
Personnage RP Faction : Ravageur Rang : Pacificateur
Antoine. Quel nom typiquement humain, sans saveur sur la langue, sans résonnance, une excellente répartie quoiqu’un poil trop facile. Le début d’une guerre verbale sans pitié.
« Un … reste qui vous alliez si bien pourtant durant ces longs mois très chère. »
Faire un grand sourire faussement triste, alors qu’en vérité l’on est extrêmement enjoué. Puis rebondir sur les allusions cocasses. Les règles inévitables d’une joute théâtrale.
« Un peu de sport règlerait rapidement ce problème de sècheresse. »
Puis « Antoine » se leva et tout en attirant son amie avec vigueur et empressement, une fois les deux corps proches l’un de l’autre, nouveaux murmures.
« Qu’importe l’officiel ou l’officieux. Tu serais donc la célèbre Kyreshorl Galatéa Venterra T’Flora. Il est vrai que je suis quelque peu surpris. C’est à mourir d’ennui tant c’est long.»
Et commença dès lors une longue danse, miroir de ce que voulait créer Anton en organisant ces scènes théâtrales. Une parade pour envoûter les étrangers dans cette histoire artificielle. Toutefois, et sans rancœur de la part du butarien, dans la danse c’était clairement Kyre qui était la meilleur illusionniste. Tant d’ailleurs que même l’ancien chasseur de prime fut partiellement envouté par la prestation et ne dut le fait de ne pas être ridicule qu’à des automatismes assimilés des années auparavant.
Car en vérité, Anton est un excellent danseur, restes tenaces d’une vie antérieurs aujourd’hui oubliée. En effet, le seigneur de guerre n’avait pas toujours été un criminel ambitieux, autrefois il avait connu une vie simple et classique sur un monde partagé entre la culture humaine et butarienne. Ainsi Anton avait appris l’art de la danse pour séduire, pour impressionner et pour se vanter. Par amour pour une humaine il avait appris, par amour pour la mère de ses deux enfants il avait repris, et par amour pour une butarienne de Korlus il avait continué.
Bien que cela commence à remonter, le fait de danser ici maintenant, fit l’effet d’un flash si puissant que son esprit retrouva instinctivement ses habitudes. Une bonne chose étant donné que le reste était plus occupé à apprécier la vue qu’autre chose. Puis la première danse se termina.
« J’essaye d’être à la hauteur de mes ambitions Galatéa. Que ce soit en amour ou sur un champ de bataille. Toutefois je crains de n’avoir que peu eu l’occasion de présenter mon entrainement en l’espace d’une seule danse. »
Soudain les notes d’une secondes chanson commencèrent à résonner, et « Antoine » attira à nouveau sa partenaire contre lui, jusqu’à se retrouver séparés que par l’épaisseur d’une feuille.
« Dommage que l’occasion ne me laisse peu le droit de me dévêtir. Car pour le tango comme pour la bataille, plus mon adversaire brille, plus ma passion se déchaine. »
Et une nouvelle danse débuta, portant cette fois la bataille dans un duel plus équitable. Cette fois-ci Anton était fin prêt, et laissa libre court à l’étendue de son répertoire, forçant sa partenaire à suivre le rythme qu’il avait lui-même définit. Si évidemment l’asari conserva le dessus par sa maîtrise proprement hallucinante de son corps et de sa gestuelle, le butarien parvint à ne pas se faire distancer, et sûrement pas humilié.
Pour ce faire, Anton dut batailler plus rudement que jamais, enchainant les mouvements avec une souplesse rendue rude par la lourde armure. Finalement la chanson arriva à son terme, et le duo se figea enfin dans une pause à la sensualité indéniablement gâchée par l’équipement guerrier du butarien. Et juste avant qu’ils se séparent, le seigneur de guerre susurra une dernière phrase à l’oreille de Kyre.
« Ce n’est pas d’une arène dont j’aurais dû te faire cadeau. »
Clin d’œil et séparation, Anton gagna à nouveau le bar pour récupérer les deux nouveaux verres ayant été commandés. Après un nouveau cul sec, le butarien attrapa le second et se dirigea d’un pas décida vers un Dahl toujours vissé à sa position initialement repérée. Non sans lancer d’un air taquin à sa comparse asari.
« Je crains qu’il n’y ait pas d’alcool pour deux. »
Maintenant restait à observer les réactions du volus, et attendre les inévitables réactions de Kyre. Une guerre était en court après tout…
Le butarien et l'asari dansaient. Rudement bien, d'ailleurs. Si cela n'avait rien d'étonnant venant de l'asari, leur espérance de vie associée à leur grâce naturelle aidant grandement dans ce genre de tâche, c'était plus surprenant venant du puissant butarien en armure. Adossé à la table, Dahl admirait la scène, se rappelant la vie sur Irune. Les cours, les traditions familiales, les habituels traquenards commerciaux, les mariages arrangés. Les rencontres codifiés, les cérémonies quasiment religieuses, les rituels de mariage. C'était d'un barbant. Pire même, le volus en était dégoûté rien que d'être invité aux mariages des autres membres de son clan. Au point qu'il avait choisi de partir dans l'espace, là où le commerce surplombait n'importe quel autre raison clanique.
Ça n'était pas la seule raison, bien sûr. Mais il ne pouvait prétendre que ça n'avait pas joué.
Mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier les belles choses, et le duo qui dansait se montrait largement à la hauteur. Du glamour, de la sensualité, de la bestialité, et une inévitable touche de violence, visible sur le butarien en armure lourde, mais aussi dans l'air de prédatrice de sa compagne. À moins que Dahl n'extrapole sur ce qu'il savait d'elle ?
Quoiqu'il en soit, le duo de criminels se faisait cœur de toute l'attention.
Mais la musique prit fin, et avec elle la danse. Le butarien rejoignit le bar, deux verres... et en vida un. Le duo n'avait visiblement pour objectif que de se taquiner. Puis le butarien prit tranquillement la direction du volus. Visiblement, Dahl était mêlé à leurs jeux.
« Je crains qu'il n'y ait pas d'alcool pour deux. »
Le volus sourit derrière son masque. Ainsi soit-il. Il claqua des doigts et s'empara d'une boisson pressurisée sur le plateau du serveur arrivé comme par magie, avant de se tourner vers l'asari. Dahl se lança alors dans une révérence typique de Thessia, caricaturant les habitudes élitistes que la criminelle adoptait ici.
« SHHHK. Dame Galaëta. SHHHK. Voici donc l'origine de toutes les cicatrices du Pacificateur. SHHHK. On vous attribue un tempérament explosif. ». Le volus leva son verre, buvant une gorgée. « On vous attribue aussi le titre de Reine du pays des Merveilles, SHHHK, et le pouvoir de divertir comme personne. SHHHK. Ce dernier point ne semble pas exagéré, SHHHK, jamais je n'aurai cru prendre tant plaisir un regarder un butarien danser. SHHHK. Et je m'attendais encore moins à autant de grâce. ». Nouveau verre levé, vers le Pacificateur, nouvelle gorgée dans le gosier. « SHHHK. Je suis Dahl. ». Un silence. « SHHHK, lobbyiste de l'armement concilien. SHHHK. Enchanté. SHHHK. »
Notes HRP :
Dahl Elkoss : #ffcc00, James Bringtown : #0066ff
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Kyreshorl riait intérieurement, leur joute vocal et à la fois physique était probablement le meilleur moment qu'elle ait vécu de sa semaine. Se lancer des piques avec Anton était une habitude remontant à longtemps, tout deux s'étaient toujours entendus comme cochons et ces insultes amicales demeurait depuis lors. La joute physique à coup de danse par contre était une première et une des choses qui l'avait le plus amusée de la soirée. D’ailleurs elle fût étonnée que le butarien en redemande, alors qu'une seconde venait de démarrer, la seconde dans avait été plus sportive et plus intense encore, malgré l'armure lourde Anton tenait bon.
« Ce n’est pas d’une arène dont j’aurais dû te faire cadeau. »
Qu'avait pu penser Anton en lui murmurant cela ? Kyre dut réflechir un moment sans vraiment trouver la bonne réponse bien que beaucoup d'idées stupides avaient traversé son esprit tordu. Remarque des deux il était pas si aisé de dire qui était le ou la plus tordue finnalement bien que Kyre ait une réputation connue dans ce sens la sur Omega ce qui en faisait une bonne raison d'éviter de l'emmerder. Suite a quoi elle observa Anton récuperer les deux verres, en engloutir un et garder le second en s'éloignant vers Dahl. L'asari ne put empècher un rire amusé par l'anti galance du butarien qui était probablement son ami exactement pour ce genre de choses la. Elle approcha également du Volus qui lui offrit une révérence des plus traditionnelle à laquelle elle répondit d'une révérence féminine et respectueuse, son éternel souririe en coin étiré en une fine pointe.
Quelles douces paroles, je dois admettre ma surprise quant aux compétences en danse de notre ami Mr Ardak. C'est une joie de rencontrer enfin Le Grand Dahl.
Alors elle fit signe à un serveur d'approcher avec un plateau sur lequel il restait trois verre d'un alcool bleuté qu'elle reconnut pour être un fameux asari. Le jeune homme approcha et présenta le plateau avec respect, plateau que Kyre lui prit des mains avec un petit sourire et un clin d’œil.
Merci jeune homme.
Elle leva son verre et but une longue gorgée avant de reprendre. Effectivement l'on me donne beaucoup de titres plus fantaisistes les uns que les autres, peut être pour une bonne raison qui sait, mais je ne me vanterai pas d'être a l'origine de toutes les cicatrices d'Anton.. Dit-elle d'un ton amusé non sans laisser échapper un léger rire, suite à quoi elle termina son premier verre. Il fallait dire qu'ils n'était pas très remplis, elle prit alors un second sur le plateau qu'elle tenait sur ses doigts dans la direction opposée d'Anton.
Ceci dit j'ai bien envie de dire que ce bal est un peu stérile et mérite grandement d'un peu d'excitation.. Ces gens ne savent pas danser pour apprécier leur corps bouger, mais pour faire semblant d'être ouverts, offrir une danse politique afin de créer une quelconque alliance ou simplement tenter de séduire maladroitement la fille d'un grand financier. Vous comme moi savez que tout ceci n'est qu'une image terne qui mériterait d'être plus sincèrement embellie.
Elle se tourna un instant vers le reste du bal, nombreux étaient ceux qui avaient gardés un œil sur Anton et elle-même, intéressés ou vaniteux, outre cela la piste de danse se remplissait de nouveau lentement ou rare étaient les couples méritant un coup d’œil ou de danseur méritant un intérêt quelconque. A ses yeux tout ceci n'était qu'un tableau d’hypocrites et mensonger, rien n'était sincère, tout n'était que couverture et c'était la raison pour laquelle elle voulait remuer du pied dans la sauce.