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 Les Deux Salopards

Deruuk Khätk
Deruuk Khätk
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MessageSujet: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeDim 25 Oct 2015, 21:17
Intervention MJ : NonDate : Juin 2200 RP Tout public
Anton ArdakDeruuk Khätk
Les Deux Salopards



Music:

Assis seul à une table, Deruuk sirotait tranquillement sa boisson en admirant la meilleure vue du monde. Il se perdait dans les nuances de bleu qui bougeaient non loin de lui. La lumière rouge du lieu venait directement se jeter sur les peaux, tout en donnait un reflet des plus magnifique, et ces couleurs, accouplées aux formes généreuses des danseuses, amusaient énormément le bâton de joie que possédait le butarien. Bien que ce "bâton" ne soit jamais complètement réveillé, il n'était clairement pas endormi devant telle vue. Mais après tout, c'est pour ça qu'il venait. Afterlife était bien rempli ce soir là, et Deruuk avait réussi à se placer loin de la foule dansante en transe sur le dancefloor. Lui, les pieds sur sa table, profitait d'une asari qu'il avait presque à lui tout seul. C'était l'avantage de ces tables placées proches des danseuse, et loin des danseurs. Après un bon moment de contemplation intensive, il détourna le regard pour observer un peu la foule. La dernier fois qu'il était venu sur Omega sans faire attention aux gens, un batarian lui avait sauté dessus avec une omnilame. Ce souvenir lui fit se gratter l'avant bras gauche. La cicatrice était encore bien présente. Lorsqu'on a une prime sur sa tête, il y a trois règles d'or. Toujours être dos au mur, toujours être armé, et, plus que tout, ne jamais faire confiance aux étrangers. Dernière règle qu'il n'avait que trop de fois oublié. Il jeta un regard à sa gauche, et plissa les yeux pour essayer de retrouver les têtes sûres dans l'énorme pièce. Il ne vit personne à part Malcolm qui draguait ouvertement une turienne autour d'une table. Deruuk essaya d'imaginer rapidement comment un homme comme Baldwin faisait pour garder en attention une turienne. Cette dernière semblait boire ses paroles, et il était probable que l'humain termine sa nuit avec une femme de type turien dans son lit. Merde. S'il réussissait, Deruuk lui devrait cent balles. Pari stupide. Mais malgré ses avances, Mal ne perdait pas de vue l'une de ses fonctions premières. Il croisa le regard de son capitaine, et fit un petit hochement de tête. Après avoir vérifié que Malcolm était bien avec lui, il continua de sonder les alentours. Il attardait son regard sur chaque butarien, et chaque krogan. C'était les deux genre de personnes les plus aptes à tenter de lui mettre un peu de plomb dans la tête. Littéralement. Si l'un deux semblait attarder eux aussi leur attention envers lui, il ferait le nécessaire. Même s'il ne pouvait pas faire feu comme cela avec tous les gardes autour, il n'avait qu'à sortir calmement, emprunter les ruelles, et faire face au problème, si possible avec de l'aide. Mais ce soir, c'était calme apparemment. Il finit donc de scruter les environs, prit une grande gorgée de son alcool et reposa ses yeux sur le spectacle en redirigeant quelques crédits vers la danseuse pour la stimuler un peu. Qui sait, ç'allait peut-être être une bonne nuit pour une fois.
Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeLun 26 Oct 2015, 14:02
Hais, méprisés, rejetés, des termes familiers, telle une seconde nature. Une seconde peau qui avait rendu tout un peuple endurcis, indépendant à la limite de l'isolement mais aussi pourvu d'une volonté inflexible et d'une capacité infinie à prendre leur destin en main. Voila ce qui avait bâti le peuple butarien, ce qui avait construit l'avenir d'une espèce entière.

Et cet héritage était resté en chacun d'eux, se transmettant sans le moindre doute à tous les individus, poussant ce peuple à construire et dominer les habitats qui pouvaient les accueillir. Et rien n'y personne ne pouvait bloquer ce désir vorace de bâtir un monde soumis à la volonté de ses propriétaires, pas l'Alliance Interstellaire qui ne devint le plus grand obstacle de la nation butarienne, mais là ou une partie de l'espèce fut bloqué, le reste connut une croissance sans limite dans un autre éden, L'espace Terminus.

C'est dans cet espace sauvage, violent et insoumis que le peuple butarien croit le plus vite, et sème partout ses plans pour l'avenir. Ayant imposé sa culture et sa langue, l'espèce butarienne s'y multiplia et devint bien vite l'une des plus puissante des Terminus, s'imposa partout à la civilisation le permettait. Mais de nombreux domaines appartiennent encore à d'autres peuples, comme l'espace getho-quarien, les colonies des peuples concilliens mais aussi le plus courtisé des domaines, Oméga.

Mais la station, cœur battant des Terminus était aussi le territoire d'un nombre conséquent de butariens, et un vif désir de régner animait tous les plus grand chefs de guerre locaux, toutefois deux individus particulièrement puissants bloquèrent longtemps tout espoir. Tout d'abord le patriarche, Korgan particulièrement dangereux, puis la dernière en date, la reine asari, Aria T'Loak. Pendant plusieurs centaines d'années, Aria régna sans partage sur Oméga, éliminant quiconque tentait de menacer sa place.

Désormais le pouvoir de la reine ne fait que décroitre, d'abord par une conquête de Cerberus, puis une guerre civile qui avait failli couter à Aria sa place, une tentative avortée d'invasion par le gouvernement butarien et enfin un Blackout mystérieux qui avait mené la station au bord d'une nouvelle guerre civile. Maintenant la reine a plus d'ennemis que jamais auparavant et son pouvoir provient majoritairement d'une force armée particulièrement crainte, les ravageurs.

Et parmi eux, se trouve un butarien, membre fier d'une espèce qui ne l'est pas moins. Ambitieux et féroce, Anton Ardak est un impitoyable guerrier aux désirs sans limites qui étend patiemment sa toile dans le but rêvé, de devenir le maitre absolu d'Oméga. Un rêve à l'heure actuelle inaccessible, mais qui ne cesse de devenir plus pressant. Dans le but de rendre possible ses désirs, le ravageur écume les moindres recoins de la station, et de nombreux mondes, pour parvenir à bâtir le pouvoir qui ferait de lui le nouveau roi.

C'est dans cette optique que le Pacificateur se retrouva à l'Afterlife, lieu de débauche traditionnel pour tous les voyageurs en mal de plaisir. Cette fois-ci un individu particulier avait attiré son attention, un capitaine de vaisseau pratiquant de nombreux métiers dont, évidemment, la contrebande. Désireux de rencontrer ce butarien que l'on dit compétent, Anton organisa le saut dans le bar dès qu'il eut connaissance de sa présence.

Accompagné de trois pacificateurs, Aerdris, Jaght'Ei, et Narlon, le chef ravageur mena sa troupe directement au bar. Une fois sur place, ils ne prêtèrent aucune attention aux habitués, danseuses et voyageurs, d'un inintérêt total en ce moment. Le quatuor remarqua rapidement la cible, qui semblait avoir toute son attention retenue par une danseuse asari. Se tournant vers ses subordonnés, l'ancien chasseur de prime donna ses ordres.

"Aerdris et Narlon, vous surveillez la gauche. Je sais qu'il a un problème avec les butariens alors pas de mouvements brusques Narl. Contentez vous de bloquer le passage." Le vortcha et le butarien acquiescèrent et partirent sans attendre pour contourner les tables se trouvant entre eux et la cible. "Jagath'Ei, tu me suis mais restes en retrait, sur ma droite. Tu couvres mes arrières et bloque le passage." Le deuxième butarien sourit, croisa ses bras devant lui et attendit la suite.

Satisfait de la situation, Anton reprit sa marche en direction du capitaine lubrique. Équipés lourdement, et d'une carrure peu discrète, les ravageurs furent rapidement remarqués, et un humain se révéla faire partie de la troupe du capitaine butarien. Toutefois le duo n'eut pas le temps de s'éclipser que déjà la troupe bloquait toutes les sorties. Levant les mains en signe de paix, le sergent pacificateur s'approcha avec un grand sourire de la table ou se trouvait le capitaine.

Attrapant une chaise, Anton s'assit sans le moindre mot, alors que les trois autres ravageurs se plaçaient en éventail. Une fois bien installé, et sans le moindre regard pour la danseuse asari qui tentait tant bien que mal de garder son calme en continuant maladroitement sa danse, le butarien dédaigna enfin à prendre la parole.

"Capitaine Deruuk Khätk." Une simple affirmation ne laissant pas le moindre doute quant au fait que le ravageur connaissait celui qui lui faisait face. "J'ai entendu plusieurs parler de vous. Un travailleur compétent et sérieux, chose particulièrement recherchée par ici." Un large sourire carnassier animait les traits durs du butarien.

"Je me présente, Anton Ardak. Je suis sergent ravageur, aussi il est évident que j'ai les moyens et le droit de vous tuer sans autres formes de procès." Tout sourire avait disparu et le regard d'acier du guerrier se fixa dans droit dans les yeux de son interlocuteur. "Mais je n'en ferais rien. Toutefois je sais que l'Hégémonie veut votre tête, ce qui me chagrine, comment faire confiance en un butarien qui ne respecte même pas son propre gouvernement ?"

Anton avait eut vent d'une sombre histoire de trahison, de crimes impardonnables. Mais tout le monde savait, et particulièrement les butariens, que l'Hégémonie pouvait déclarer n'importe qui traitre et le condamner, ce qui n'était pas une preuve particulière de méfaits. Peut être pouvait-il découvrir la vérité sur ce butarien d'une simple demande. Si la parole d'un traitre pouvait évidemment avoir la moindre importance.

Au final, Anton ne désirait rien de plus que de jauger le butarien qui lui faisait face. Seul moyen de connaître sa valeur avant de discourir plus avant.
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeDim 01 Nov 2015, 15:39
musique!:

Décidément, elle avait un sacré déhanché. Rarement Deruuk avait-il vu d'aussi belles formes sur une simple danseuse. Mais peut-être était-ce l'alcool qui voyait ? Il n'était pas réellement sûr d'être encore tout à fait sobre à se stade. Combien de verre avait-il prit ? Cinq ? Six ? Il avait arrêté de compter, et ce n'était pas forcément une bonne chose. Peut-être devrait-il rentrer ? Pour se bourrer la gueule, il y avait de la booze dans le vaisseau, mais pas de danseuse. Et ce n'était pas Holly qui allait lui accorder ce plaisir. Mais, perdre ses moyens dans un endroit comme Omega ne pouvait signifier qu'une chose. Et cette chose, c'était de se réveiller au fond d'une ruelle sombre, à moitié à poil, avec plus un sou en étant chanceux, et en ayant du mal à s’asseoir ensuite en l'étant moins. Il se dit qu'il allait tout de même terminer ce verre qu'il venait juste de commander, puis il rentrerait. Effectivement, cette soirée était une bonne soirée. C'est ce qu'il se dit. Et c'est une affirmation qu'il regretta amèrement en voyant un groupe de trois butariens le dévisager de loin. Et merde. Il semblait que le vorcha qui était derrière eux était tout aussi armé, et faisait donc parti de la même bande. Il les avait remarqué du coin de l’œil et faisait tout son possible pour qu'ils ne remarquent pas qu'il s'était rendu compte de leur présence. Au final, c'était bien inutile, puisqu'ils ne semblaient pas réellement vouloir faire part d'une quelconque discrétion. Le groupe se sépara en deux, et l'un des butarien et le vorcha sortirent de son champ de vision.
De son coté, Malcolm ne les remarqua qu'au derniers moments. Un butarien armé qui passe près de lui et qui contourne exprès la table de son capitaine, c'était pas bon. Il voulu se lever, mais à peine avait il soulevé les fesses de sa chaise qu'un vorcha se plaça devant lui, posant une main sur son épaule, le rasseyant de force.


-Pas bougé, humain !

Baldwin regarda en direction de Deruuk. Ce dernier était resté impassible, et n'avait pas bougé d'un pouce. Est-ce qu'il agissait comme s'il ne les avait pas vu exprès ou est-ce qu'il était complètement inconscient de ce qui se passait ? Malcolm, prit de vitesse, était bloqué à sa table. La turienne en face de lui ne semblait pas contentée non plus de cette situation, mais ne dit rien. Habituée, elle savait qui étaient ces hommes, et plus que quiconque, elle savait qu'il valait mieux rester assit, détourner le regard et se boucher les oreilles, tout en priant pour ne pas se prendre une balle perdue.
Deruuk continuait de siroter son verre, mais avait tout de même la main posé sur son pistolet, rangé dans son holster. La lumière sombre de la boîte rendait ce mouvement invisible, et de cette manière, si les choses tournaient au vinaigre, il pourrait réagir rapidement -bien que vu la situation, cela terminerait probablement en fin héroïquement stupide. Cependant, le butarien s'avança en levant les mains en signe supposé de paix. Il prit une chaise en souriant et s'assit sans dire mot. Le capitaine butarien hésita à lancer un commentaire vif, mais préféra garder le silence. Il ne détournait pas les yeux de la danseuse, qui en voyant l'homme s’asseoir, sembla faillir. Elle ne dansait plus avec autant d'amusement qu'avant. Et quand une femme ne s'amuse plus, le salace disparaît comme d'un claquement de doigt.


-Capitaine Deruuk Khätk.

A ce moment-là, Deruuk savait qu'il était clairement dans la merde. Lorsqu'un homme armé venait vers lui avec sa bande, encore plus armée, tout en connaissant son nom et supposément sa profession, c'était soit pour lui faire regretter une quelconque action passée, soit pour ''proposer'' un travail qui lui serait alors très difficile de refuser. D'un coté comme de l'autre, ce n'était jamais une bonne nouvelle.

-J'ai entendu plusieurs parler de vous. Un travailleur compétent et sérieux, chose particulièrement recherchée par ici.

Okay, donc, c'était pour un boulot. Tant mieux. Un travail était bien plus facile à surmonter que la mort. Mais le sourire carnassier de son congénère ne lui plaisait pas du tout. En plus de lui donner une furieuse envie de le frapper directement dans les gencives, Deruuk savait que cela voulait dire que ce butarien était persuadé d'avoir l'avantage complet sur la situation. Et il n'avait pas tort. Pour pouvoir mettre son ''adversaire'' contre le mur en si peu de temps, il devait déjà connaître tous les facteurs du lieu, et du personnage.

-Je me présente, Anton Ardak. Je suis sergent ravageur, aussi il est évident que j'ai les moyens de le droit de vous tuer sans autres formes de procès.

Du bluff. Du simple bluff pour essayer de le faire flancher. A ce moment là, Deruuk se détendit. Le butarien le jugeait. Mais il avait fait une grosse erreur, et ça c'était de poser ses cartes sur la tables aussi tôt dans le jeu. Personne ne fait ça autre que pour tenter de faire flancher quelqu'un.

-Mais je n'en ferais rien. Toutefois je sais que l'Hégémonie veut votre tête, ce qui me chagrine, comment faire confiance en un butarien qui ne respecte même pas son propre gouvernement ?

Intérieurement, Deruuk voulait se frapper la tête contre la table. Non, pas vraiment. Il voulait frapper SA tête contre la table. Mais il devait rester calme. Garder son calme, regarder la danseuse, ne pas lui accorder trop d'attention. Deruuk faisait un sacré lancé de dé en pariant sur le fait que ce que voulait voir Ardak, c'était de le voir perdre ses moyens... et il n'allait sûrement pas lui accorder ce plaisir. Khätk prit une très grande gorgée de sa boisson et regarda l'intérieur du verre, contemplant pendant un instant le reste de liquide qui comatait au fond de la coupe. Il ne se souvenait même plus ce qu'il avait commandé, et c'était peut-être un peu plus fort que dans ses souvenirs. Il ne put s'empêcher de rire de façon mesquine. C'était proche du fou rire en réalité. Il avait beaucoup de mal à se retenir de pouffer et une petite larme coula de l'un de ses yeux inférieurs. Toujours les pieds sur la table, il était complètement détendu, bien loin du stress qu'aurait pu ressentir tout autre personne à sa place. Était-ce la boisson ? Était-ce de l'inconscience ? Ou une simple fatigue dut au fait qu'il avait très peu dormi ces derniers jours ? Peut-être un peu de tout mélangé. Dans tous les cas, le mix le rendait bien trop courageux pour se retenir quelconque commentaire.

-Très beau, vraiment, magistral !

Il parlait fort mais ne criait pas. Anton Ardak pouvait l'entendre, c'était sûr. Peut-être que son gorille devait, lui, tendre un peu l'oreille pour entendre les mots distinctement, la musique ne s'étant après tout, toujours pas calmée.

-C'est bien, tu as appris ça par cœur avant de venir me le réciter gentiment ? Qui est-ce qui t'envoie ? Aria ? Shoran ? Tu devrais retourner leur dire que je ne prends les travaux que si on me les demande en personne. Je n'accepte rien via les sbires ou les serviteurs, encore moins les petits qui ont besoin de trois gorilles pour se sentir supérieur.

Ça, c'était personnel. Il l'avait dit en le regardant directement dans les quatre yeux, et si ça n'avait pas endommagé son égo, ça avait dans tous les cas fait beaucoup de bien à celui de Deruuk.

-Allez, va transmettre. Ravageur ou pas, tu dérange la danseuse.

Et sur ces mots, il se tourna vers l'asari en lui donnant une vingtaine de crédits, tentant de lui donner envie de re-danser de plus belle. Quand au butarien, c'était maintenant un pile ou face. Soit il avait touché un point sensible et le gentil toutou allait retourner la queue entre les jambes auprès de son maître, soit il avait touché un nerf, et là... il y allait probablement avoir du dommage collatéral.
Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeDim 01 Nov 2015, 22:12
Les rapports avaient été clairs, Deruuk était un butarien insubordonné, incontrôlable mais compétent. Seul le dernier terme sauva la vie du capitaine à cette seconde précise. Toutefois le butarien avait son utilité, aussi Anton ne prit guère ombrage des pathétiques tentatives de rébellion de son interlocuteur, seulement le ravageur était guerrier à aimer le respect et les dialogues constructifs.

Le Pacificateur avait décidé de montrer sa bonne volonté en dévoilant les informations importantes dès le départ, mais le capitaine avait jugé de chercher le combat alors soit le combat servirait de première rencontre. D'un signe de main, Aerdris attrapa l'humain à la nuque et lui fracasse la tête contre la table. Braquant son flingue sur la tempe de l'humain, le vorcha ne bougea plus.

Jagaht'Ei s'avança alors à son tour et posa la lame de son couteau droit sur la gorge du capitaine. Le ravageur qui le menaçait sourit à son tour à pleines dents indiquant clairement le plaisir qu'il éprouverait en égorgeant le belliqueux butarien.

Anton qui n'avait jamais quitté du regard Deruuk dégaina son flingue et visa le butarien par dessous la table, tout en ne perdant à aucun moment son sourire carnassier.

"Capitaine, vous me décevez franchement. On m'avait mis en garde contre vos velléités suicidaires et votre propension à haïr vos semblables, mais je ne vous pensez pas idiot pour autant. Je viens à vous en toute amitié, et vous ne trouvez rien de plus intelligent que de m'insulter."

Secouant la tête avec une évidente déception, le Pacificateur jouait évidemment la comédie, mais il aimait ça; jouer avec ses interlocuteurs.

"C'est cela que vous désirez ? Une discussion violente et stérile, se terminant avec votre mort et celle de vos amis, pour la simple raison que vous perdez tout capacité à comprendre qui est ou non un ennemi ? Je ne crois pas. Et si je me trompe, je n'aurais de toute manière aucuns regrets. Alors il serait peut être intéressant que vous connectiez rapidement vos neurones que nos discutions en toute intelligence."

Un claquement de doigt suffit pour que les deux ravageurs lâchent les deux individus, tout en gardant leurs proies à l’œil, et dans le viseur. Pour sa part, Anton ne lâcha aucunement son flingue et continua à sourire froidement à son interlocuteur.

"Et je suis ici en mon nom capitaine. Si vous ignorez qui est votre interlocuteur, je pense qu'il est éminemment plus intelligent de faire preuve de retenue avant de s'amuser à faire preuve d'irrespect. Mais je ne vais pas gâcher plus avant ma salive à éduquer un butarien qui ne semble guère mieux valoir qu'un varren.

Frappant la table d'un coup sec, le butarien attira l'attention d'un serveur qui s'empressa de rejoindre son important client.

"Un verre de ryncol." Le serveur était tellement nerveux qu'il ne put s'empêcher de courir pour aller chercher la commande. Cette dernière ne tarda guère, laissant toutefois le temps à Deruuk de bien peser ses mots pour la réponse. Celle-ci allait décider de la tournure de la discussion, aussi Anton attendait cela avec un grand intérêt.

"Voila monsieur Ardak. Le verre vous est offert." Et le serveur déguerpit laissant les deux butariens tout entier à leur duel de regard.

Deruuk Khätk
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeLun 14 Déc 2015, 01:36
HRP:

Un seul moment d’inattention, et Malcolm regretta de ne pas avoir gardé sa place au vaisseau pour la nuit. L'un des gardes du corps ne lui fit aucun cadeau et frappa violemment sa tête contre la table. Pour tout dire, c'était tellement violent qu'un peu de sang gicla du front de l'humain, qui grogna d'un cri de douleur.

-Ah putain de merde !..

Deruuk n'entendit rien. La musique couvrait tout. Il s'apprêtait à demander un autre verre, mais fut subitement stoppée par un sentiment froid qui lui colla à la gorge. Littéralement. Il senti la lame du ravageur se caler directement sous sa gorge, caressant doucement sa peau de manière presque sadique. Son assaillant se pencha à l'oreille de Deruuk et commença à lui susurrer des mots doux à l'oreille, tout en caressant doucement la partie inférieure du menton du capitaine.

-Une seule raison... Donne-moi une seule raison... Et je me ferai un plaisir de trancher cette jolie peau que tu as là...

Deruuk, lui, relevait le plus possible le menton, tentant d'éviter de trop plier la peau face à l'énorme couteau du butarien ravageur. Par réflexe, Khätk laissa échapper un large sourire nerveux, alors qu'il était doucement, lentement, subtilement, et plus que tout, furtivement, en train de dégainer son arme sous la table. Dans le bruit et l'obscurité, il aurait fallu des sens bioniques pour se rendre compte de l'action du capitaine. Ardak, lui, dégaina à son tour son arme et le pointa lui aussi en direction du capitaine. Si l'un des deux ravageurs n'avaient fait que prendre la peine de regarder en bas, ils auraient peut-être aperçu quelque chose après tout, mais tout le monde semblait vouloir intimider le Khätk en le fixant droit dans les yeux. Au risque de parler dans le vide, Deruuk décida de prendre les devants. Pour se sauver et sauver Baldwin, qui était probablement dans la même situation.

-Allons allons... J'imagine que vous ne venez pas pour me tuer moi et mon partenaire, pas la peine de devenir violents...

Ces mots étaient prononcés dans l'espoir de calmer, non pas Ardak, mais bien le fou qui s'amusait un peu trop avec une lame collée contre sa gorge.

-Capitaine, vous me décevez franchement. On m'avait mis en garde contre vos velléités suicidaires et votre propension à haïr vos semblables, mais je ne vous pensez pas idiot pour autant. Je viens à vous en toute amitié, et vous ne trouvez rien de plus intelligent que de m'insulter.

Il ne savait pas exactement pourquoi, mais Deruuk avait constemment l'impression que son interlocuteur se moquait de lui. Bien qu'il soit en très mauvaise posture, Deruuk ne regrettait pas un seul instant ses actions. Là, il avait en face de lui quelqu'un qui était désormais bien plus sérieux sur ses intentions. Deruuk avait là un homme qui savait tout de lui, qui était puissant, déterminé, et qui n'aimait pas être rabaissé en public. Noté.

-C'est cela que vous désirez ? Une discussion violente et stérile, se terminant avec votre mort et celle de vos amis, pour la simple raison que vous perdez tout capacité à comprendre qui est ou non un ennemi ? Je ne crois pas. Et si je me trompe, je n'aurais de toute manière aucuns regrets. Alors il serait peut être intéressant que vous connectiez rapidement vos neurones que nos discutions en toute intelligence.

Après un simple claquement de doigt, la lame se releva de son cou et Deruuk se massa la gorge libérée, gardant son arme cachée derrière sa cuisse. Simple précaution. S'il n'aimait pas repartir le queue entre les jambes, il n'aimait pas non plus faire éclater des bains de sang sans raison. Le pistolet n'était pas là pour tirer, mais plus pour dissuader en cas de menaces trop présentes. Il avait une main posée sur la table, restant impassible et calme, empêchant quiconque de comprendre ce qu'il entreprenait avec son arme.

-Et je suis ici en mon nom capitaine. Si vous ignorez qui est votre interlocuteur, je pense qu'il est éminemment plus intelligent de faire preuve de retenue avant de s'amuser à faire preuve d'irrespect. Mais je ne vais pas gâcher plus avant ma salive à éduquer un butarien qui ne semble guère mieux valoir qu'un varren.

Deruuk aurait bien répondu, mais il se doutait que ce n'était pas une bonne idée. Là, le mieux, c'était d'écouter attentivement. Il se contenta donc d'adresser un regard d'attention et de pseudo-respect à son interlocuteur. Pseudo-respect seulement, car même en essayant le plus possible, Deruuk méprisait incroyablement ce genre de personnes. Celles prêtent à utiliser la force brute comme démonstration d'autorité. Non, pour Deruuk, ces gens là ne méritaient pas le respect. Ils méritaient d'être abattus et d'être laissés sur le bord de la route comme les chiens galeux qu'ils étaient. Mais, pour l'instant, Deruuk n'avait pas intérêt à laisser passer une telle pensée. De plus, si l'homme avait un bon travail à proposer, ça ne coûtait rien de l'écouter...
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeJeu 17 Déc 2015, 20:15
Se faire un ennemi, il y a-t-il chose plus aisée sur Oméga ? Un regard, un geste, une action pouvait valoir la même inimité qu’une génération de conflits, et avoir la même finalité, un coup de poignard et un corps retrouvé quelques semaines plus tard dans la décharge locale. Oméga avait toujours été ainsi, et ses résidents avaient fini par s’habituer à cette extrême violence, ou tout du moins à savoir y faire face. De toute manière tout le monde apprenait ce qui arrivait à ceux qui n’arrivaient pas à s’y faire.

Cet état de fait avait fini par installer la violence et la force comme la principale manière de diriger, et formaient, avec la ruse, le pilier de la hiérarchie sociale sur Oméga. Pourtant, malgré cela, nombre avaient encore du mal avec cette manière de faire, et ce capitaine … ce Deruuk semblait en faire partie. Les yeux extrêmement expressifs des butariens trahirent le contrebandier, dévoilant le mépris qu’il pouvait éprouver à l’encontre de son interlocuteur.

Mais est-ce que cela gênait Anton ? Pas le moins du monde, au final cette approche était la seule envisageable dans ce cas de figure. D’après de nombreux informateurs, Deruuk était un farouche ennemi de l’Hégémonie, et une prime avait été placée sur sa tête par cette dernière. La raison, le ravageur s’en moquait éperdument, mais le résultat était tout de même nettement plus gênant, le capitaine évitait désormais tout contact avec ses semblables, ce qui compliquait la situation.

Mais maintenant que la discussion était engagée, et le butarien conscient que son interlocuteur ne rigolait pas, elle pouvait entrer dans le vif du sujet.

« Bien, il semble que l’on se comprenne enfin. » Anton attrapa son verre de ryncol et but une bonne et longue gorgée, suivit d’un râle de soulagement peu discret. « Tu m’as annoncé que tu ne prends les travaux que s’ils sont donnés en personne, et bien c’est chose faite. Je propose un travail en mon nom, et seulement le mien.

J’ai besoin que l’on transporte quelque chose, d’un point A à un point B, sans poser de questions, ni se mêler de ce que cela peut être. Le travail sera très bien payé, et seulement le premier d’une longue série si tout se déroule correctement. »


Une nouvelle gorgée d’alcool brûla la gorge du butarien qui termina alors son verre, qu’il déposa avec douceur sur la table.

« Je sais que cette coopération a très mal démarré, mais l’on m’avait prévenu de votre … inimité avec les membres de votre peuple, aussi il fallait m’assurer que vous preniez le temps de m’écouter. Mais autant être clair dès le départ, je ne travaille pas pour l’Hégémonie, et personne sur Oméga ne s’en prendra à vous à partir du moment où vous travaillez pour moi. Evidemment, en dehors de ce territoire je ne puis rien faire. »

Ce n’était ni des excuses ni une tentative de se dédouaner, mais simplement la vérité la plus crue. De toute manière, Anton n’avait jamais pensé que l’amitié était nécessaire à une alliance, surtout si elle se révélait aussi fugace que le capitaine semblait capable de le décider.

« Dans toutes les opérations que je vous commanderai, vous aurez toutes latitudes pour agir, et je ne demanderai aucun homme à moi sur votre navire. Vous conservez toute votre autonomie et pouvez travailler avec quiconque tant que cela n’empêche pas d’effectuer les missions.

Je pense que c’est un contrat fort avantageux pour vous. »
Le regard du ravageur se fixa sur celui de son interlocuteur. « Mais prenez donc le temps de réfléchir, j’ai tout mon temps. »

Un large sourire déforma les traits sombres d’Anton, mais loin de réconforter les gens, ce dernier avait plus l’habitude de terroriser les autres, par sa froideur et son allure carnassière. Au final, le capitaine recevait une offre fort respectable, et un paiement aussi régulier que conséquent, c’était une excellente offre tout simplement. Il ne restait plus qu’à savoir si sa paranoïa, et son mépris serait plus fort ou non que son appât du gain …
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeDim 20 Déc 2015, 19:30

Ce n'était pas le premier que Deruuk rencontrait. C'était le problème du métier. Traiter dans les affaires illégales résultait forcément à croiser des hommes et femmes violents, sans scrupules, et surtout, bien trop imbus d'eux même. Rien que la manière qu'Ardak avait de boire son alcool irritait le Capitaine. Si l'autre n'avait pas eu ses larbins à coté, rien n'aurait empêché Deruuk de tirer deux balles dans le crâne de ce maudit butarien. Il parlait, parlait, parlait... Et il paraissait si fier. Deruuk en conclua que son interloquteur commençait à peine à gagner de l'influence dans le grand jeu de la Galaxie. Depuis combien devait-il jouer ? Un an ? Deux ans, tout au plus. Alors qu'il écoutait, Khätk faisait de son mieux pour analyser le ravageur. Ce n'était pas tâche aisée. Les flashs de lumières, les sons, tout était là pour le déconcentrer. Ce que parvenait à dicerner Deruuk l'étonnait fortement. Il paraissait tellement... jeune. Une quarantaine d'année peut-être ? Cinquante, tout au plus. Pour un butarien, ça n'était rien du tout, leur durée de vie étant généralement dans les 200 ans. C'est comme si un humain de 25 ans voulait devenir caïd de la mafia. C'était inimaginable. Et pourtant, ce gars-là avait déjà des larbins prêts à tuer pour lui, et il devait en avoir bien plus. Fils de ? Frère de ? Si ce n'était pas le cas, alors ce butarien méritait le respect malgré tout.

Alors qu'Ardak parlait, l'ambiance se détendait doucement. Le batarien ne quittait pas son arme, toujours pointée vers Deruuk, mais le ravageur avait apparemment quitté sa posture aggressive. Ce que voyait le Capitaine desormais était plutôt un homme empli de sentiment de supériorité. Tant mieux. On peut discuter avec un homme calme. Même si on n'en a pas envie. Même si... Même si quelque chose nous gêne. Quelque chose gênait Khätk. Il ne savait pas encore exactement quoi, mais il ne pouvait pas continuer sans savoir quoi.
Il leva la main gauche qu'il avait laissé posée sur la table jusqu'à présent, en signe de paix pour être sûr qu'aucun des hommes du ravageur ne réagirait de manière violente ou irréfléchie. Deruuk sorti son arme qu'il cachait jusqu'ici. Il la leva, la montra à Anton, la déchargea, et la posa doucement sur la table.


-On est jamais trop prudents, dit-il simplement, avec un sourire un peu mesquin, fier que sa petite cachoterie soit restée invisible aux yeux de tous. Mais dites moi...

Il prit son verre vide et regarda l'intérieur d'un air de convoitise. Il avait soif.

-La dernière fois... commença-t-il en reposant son verre, qu'un butarien est venu vers moi, connaissant mon nom, ma profession -ma vraie, profession, j'entends- et un bon nombre d'informations concernant mon attitude générale, je me suis retrouvé avec une omni-lame dans l'avant-bras.

Il parlait lentement, distinctement, et avec assurance. Il ne criait pas, mais faisait en sorte qu'Anton puisse clairement l'entendre.

-Et vous, vous venez avec...quoi, un boulot stable ? Non, j'achète pas. Y'a quelque chose en plus. Vous voulez quelque chose de plus. Ça se voit. Vous êtes habile, manipulateur, réfléchi. Vous ne prenez pas de décisions rapides. Vous pensez au long terme. Qu'est-ce que vous cherchez excactement ?


Il jouait un jeu un peu dangereux de poser autant de questions, mais le plus grand risque qu'il encourait était de perdre une opportunité, rien de bien grand... mais il voulait en savoir plus. Et il était prêt à prendre ce risque.
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeDim 20 Déc 2015, 20:17
Combien de contrebandiers Anton avait-il tué ? De mémoire, aucun, ces individus étaient presque une espèce à part. N'existant pour personne d’honnête, alors même qu'ils pullulent dans tous les espaces existants, même le grandiose espace concillien ne pouvait rien à cette horde de commerçant illégaux, et en abattre ou capturer un signifier en rater neuf autres. Et les guerres n'étaient nullement un moyen de mettre un terme à cette engeance, les conflits étaient le véritable lit de leurs activités. Ils n'avaient aucune affiliation, aucune loyauté si ce n'est l'argent et sur Oméga, ils étaient le socle de tous les marchés locaux, sans eux pas de commerce.

Et Anton le savait, tout comme son interlocuteur. Aussi le capitaine ne semblait guère terrorisé par la menace qui lui faisait face, se sentant sûrement protégé par ses clients réguliers, ou par tout autre chose, au final cela importait peu, le ravageur pouvait l'éliminer sans craindre de représailles, mais ça le butarien ne semblait pas le comprendre, ou s'en moquait, et c'est le deuxième cas qu'Anton espérait. Un capitaine qui pouvait se maîtriser à ce point était un allié intéressant, et il y avait moins de risques de le voir raconter tout ce qu'il pouvait savoir au premier venu. Dans l'autre cas, sa survie n'en serait que plus courte.

Toutefois, tout semblait indiquer qu'il s'agissait bien d'un courage, et d'un bonne dose de folie qui animait bel et bien le capitaine alors qu'il dévoilait l'arme qu'il tenait sous la table depuis quelques temps déjà. Si Anton s'imaginait bien l'emplacement de la main et pourquoi elle n’apparaissait nullement, il en fut tout de même surpris lorsque Deruuk décida de dévoiler son jeu et de se rendre complètement à ses ... interlocuteurs. Décidément, le butarien plaisait de plus en plus au ravageur, qui fit signe à ses acolytes de s'assoir. Puis Anton leva aussi son pistolet qu'il gardait sous la table et le rangea. De son côté, Deruuk lança un regard désespéré à son verre vide, cela n'échappa nullement au Pacificateur qui se tourna vers Aerdris.

"Ramène nous deux verres de ryncol. Et veille à payer cette fois."

Le Vorcha acquiesça et s'en alla pour s'acquitter de sa tâche. Une fois assuré que le ravageur effectuait correctement sa mission, Anton fixa à nouveau le regard de son interlocuteur, qui s'intéressait un peu trop aux plans de son potentiel employeur ... ou meurtrier.

"Si je désirais votre mort capitaine, je ne me serais nullement ennuyé à demander votre aide pour ma tâche, il existe un grand nombre de contrebandiers par ici et un certain nombre sont largement capables d'accomplir ce que je demande.

La raison pour laquelle je vous ais choisi, vous, c'est parce que vos capacités sont parvenues jusqu'à mes oreilles, et cela me suffit amplement. Pour le reste, bien que la curiosité soit généralement une erreur par ici, je vais faire l'effort de m'ouvrir quelque peu.

Ce que je recherche est on ne peut plus simple, du changement, et un petit coup de pouce pour organiser ce changement. La stagnation rouille cette station jour après jour, il faut un peu de sang neuf, et vous êtes une partie de ce sang capitaine."


La réponse était un peu trop éloquente, mais ne dévoilait évidemment pas tout. L'ambition était de toute manière la première des énergie sur Oméga, et quiconque s'imaginait trouver la soumission sur cette station courrait à sa perte. Anton dévoilait simplement qu'il était un digne fils d'Oméga.

"De plus capitaine, contrairement à vous, j'aime m'entourer de membres de mon peuple, car je sais qu'il s'y trouve les graines de la grandeur, bien que nous l'ayons en grande partie gâchée. Je vous offre là bien plus qu'une série de missions, mais un avenir. Pouvoir vous déplacer dans les Terminus sans craindre les assassins ou les mercenaires.

Évidemment, je connais les habitudes de votre métier, et je ne vous ferez l'affront d'une offre d'emploi qui vous oblige à rester à mon seul service. Vous n'avez guère à y perdre et tout à y gagner capitaine, réfléchissez bien cette offre sera unique. Toutefois, par respect, si vous refusez, je ne vous tuerais pas, et aucune prime ne sera ajoutée sur votre tête."


Aerdris réapparut alors et déposa deux verres devant les deux individus en pleine négociation. En vérité, cette dernière ne durerait nullement plus longtemps, mais tout acte pouvait invariablement peser dans la balance, aussi Anton attrapa l'un des verres et le déposa devant Deruuk, et leva le second vers Narlon qui comprit immédiatement la demande. Le butarien l'attrapa et le déposa devant l'humain qui secondait le contrebandier.

Une fois assuré que tout se déroulait correctement, Anton croisa les bras et scruta avec intérêt le visage de Deruuk. Le capitaine avait peut être encore de nombreuses interrogations, et doutes, et le ravageur était prêt à répondre à tout ce qui pouvait bien lui passer par la tête.
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeJeu 24 Déc 2015, 03:04
La musique d'Afterlife ne s'arrête jamais, ouais?:

Deruuk considéra le verre qui venait de se poser devant ses yeux. Du ryncol. Pas sa boisson préférée, mais elle ferait l'affaire. Il but une petite gorgée et laissa l'alcool lui brûler la gorge avant de laisser échapper un petit rire. ''Du sang neuf''.

-Et vous pensez qu'un ex-flic apporterait du sang neuf dans votre petit réseau criminel ?

Il dévisagea Anton d'un air dubitatif, puis réfléchit. Du changement... Il réfléchit à haute voix.

-Ce serait plus comme un tigre dans un repaire de singes...

Cette comparaison le mettait en valeur, mais ce n'était pas le point. Si Deruuk était réputé pour faire un travail plutôt convenable et discret, il avait aussi la mauvaise réputation d'avoir sa voie tracée sur une série de principes dont il ne pouvait pas se détacher. Des erreurs avaient été commises et des obligations s'étaient présentées, mais d'une manière générale, il n'était pas réputé pour son pragmatisme. Il se demanda ce qui avait poussé Anton à se dire que le Capitaine Khätk était du bon matériau pour du ''sang neuf''. Mais après tout... du changement sur Oméga. C'était... bien, non ? Cela ne pouvait pas être pire que la situation actuelle. Son train de pensée fut soudainement stoppé. Il posa la paume de la main sur son front et fronça les yeux. Puis, sans un mot de plus, il se leva doucement, attrapa son verre, et se dirigea vers la table de Malcolm. Il jeta au passage un regard vers le butarien ravageur qui aiguisait tranquillement sa lame, assit, dans l'ombre. Il se dressa devant la turienne qui n'avait pas bougé depuis un bon moment, encore choquée par ce qui venait de se produire. Deruuk regarda Malcolm. Il se tenait le front et regardait son capitaine d'un air consterné. Ce dernier posa une main sur la table et adressa un petit sourire vers la demoiselle qui était en face de son compagnon.


-Vous permettez ?

Elle resta un moment dans le vide, comprit, se leva, puis s'esquiva vers la sortie, heureuse de s'en sortir indemne. Deruuk s'assit à sa place.


-Bordel, Capitaine, dit Baldwin en rigolant, vous auriez au moins pu attendre que je récupère ses coordonnées.

Malcolm Baldwin était un peu le baroudeur de l'équipe. Il en avait vu des dures, et cette situation était loin de l'effrayer. Il était détendu, et ne ressentait absolument aucun stress. S'il n'avait pas entendu la conversation, il avait comprit que le danger était passé.


-Malcolm.

Le ton sérieux de Deruuk reprit Baldwin qui coupa son sourire immédiatement. Doucement, distinctement, le Capitaine expliqua la situation à son mécano. Ce dernier écouta attentivement chaque mot, réfléchissant à ce que cela voulait dire, projetant le futur sur chaque phrase. Lorsque Deruuk eut terminé son récit, il y eut une pause. Ça allait effectivement être un sacré changement. Bien plus que ce qu'Anton voulait admettre. Ses ennemis deviendraient leurs ennemis. Et seuls les dieux pouvaient savoir combien d'ennemis cet homme allait amasser.

-Si je te dis tout ça, Malcolm, c'est parce que je n'ai pas encore décidé. Il semblerait que nous ayons un choix, une opportunité. J'aimerais entendre ton avis. Toi.
-Moi Capitaine ? Pourquoi pas Ho...
-Parce qu'Holly me dirait de suivre mon instinct. Toi, grande gueule que tu es, tu dois avoir une opinion. Un avis. Quelque chose.

Malcolm prit quelques secondes pour réfléchir.

-C'est bien beau cette histoire. Mais quelque chose me taraude, moi, personnellement, Capitaine. Et c'est important.
-Parle.
-Vous savez que je vous suivrez toujours. Vous m'avez sauvé d'une situation impossible, et je vous en serai toujours reconnaissant. Seulement...

Il accorda un regard vers Anton, puis se rapprocha de Deruuk.

-La dernière fois que j'ai servi dans le crime organisé, tout ce que j'ai été, c'est... je ne sais pas. Je n'était pas un homme à leurs yeux. Juste un... un pion.

Deruuk comprit immédiatement le problème que posait Malcolm. Accepter ce travail, c'était beau, mais, une fois dedans, qui sait ? Est-ce qu'Anton ne les abandonnerait pas au premier problème venu ? Est-ce qu'il ne les utilisera pas comme de la chair à canon ? Un tigre dans un repaire de singes. Deruuk avait l'habitude de travailler dans une politique humanitaire. On n'abandonne personne. Est-ce qu'Anton travaillait dans la même optique ? Ou fallait-il d'abord faire ses preuves ? Et quelles genres de preuves ?
Deruuk acquiesça, puis se releva. Il se dirigea vers Anton, et resta une ou deux secondes à regarder la danseuse. Il but son verre cul-sec après l'avoir gardé dans la main pendant plusieurs longues minutes. Le ryncol lui brûla sauvagement la gorge, et une petite larme coula de son œil supérieur droit. Il l'essuya d'un doigt, puis reposa violemment le verre sur la table.


-J'accepte, cria-t-il.

Il se tourna vers Ardak. Et lui tendit la main, comme pour la serrer.

-Mais je refuse d'être un simple pion dans votre échiquier.

Ces mots avaient été prononcés avec assurance, déterminisme et une façon des plus inébranlable.

Ces mots voulaient tout dire.
Ces mots signifiaient qu'au moindre doute, qu'au moindre sentiment d'être utilisé, il se retirerait.
Ces mots signifiaient surtout que Deruuk allait entrer dans le jeu dangereux du crime organisé.

Et qu'il n'en ressortirait peut-être jamais.
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MessageSujet: Re: Les Deux Salopards   Les Deux Salopards Icon_minitimeSam 26 Déc 2015, 18:01
Indéniablement, ce Deruuk était le butarien de la situation, armé d’un sang-froid admirable, d’une répartie appréciable et d’un courage certain, le capitaine contrebandier serait un allié utile, restait simplement à le convaincre, mais aussi et nettement plis important à le fidéliser pour gagner sa loyauté à long terme.

Toutefois, pour cela, Anton devait faire oublier le début calamiteux qui avait rendu toute cette discussion possible, et cela commençait par laisser Deruuk se sentir libre de ses mouvements et de ses choix, à commencer par la possibilité de communiquer avec son acolyte. Aussi le Pacificateur n’exécuta pas le moindre mouvement lorsque le capitaine se leva pour rejoindre l’humain qu’il semblait tenir en haute estime étant donné les propos qu’il lui teint, en tout cas les quelques bribes que le ravageur put capter.

Puis de la discussion sortit enfin la seule réponse qu’attendait Anton, un accord à la proposition, tout se déroulait donc à merveille.

« Capitaine, si je cherchais un simple pion, un élément que je sacrifierais ou un béni oui oui, croyez-vous ne serait-ce qu’une seconde que je vous aurais choisi vous ? Vous êtes une grande gueule désobéissante, un libre marchand qui possède de nombreux principes.

Non, indéniablement non. Je parle ici de changement, et celui-ci passe par des individus capables de l’organiser, non de simples pions incapables d’agir par eux-mêmes. Vous faites partie d’un plan plus large, et c’est de butariens comme vous dont j’ai besoin pour que celui-ci réussisse.

Mais la confiance ne s’acquière non pas par les paroles mais par les actes, aussi je vous démontrerai que votre position au sein de mon organisation n’est pas celle d’un pion mais bel et bien celle d’un joueur. Et ce que je vous demande est on ne peut plus simple, c’est de jouer avec moi. »


Anton n’avait jamais ressenti de grands attraits pour la tromperie, le mensonge mais n’en avait pour autant aucuns scrupules à les utiliser lorsque cela devenait nécessaire, mais ici ils n’étaient qu’un fardeau, l’honnêteté pouvant valoir bien plus qu’un millier de mensonges en certaines occasions.

Et puis, si Deruuk rejoignait les rangs des fidèles alors Anton serait plus proche que jamais du lancement de ses plans, ne manquait plus qu’à trouver le financier adéquat pour parfaire totalement les forces du Pacificateur, et potentiellement lancer l’opération. Mais cela prendrait encore plusieurs mois voir années dans le meilleur des cas, mais le butarien pouvait être patient.

« Maintenant, pour sceller définitivement tout accord, je vais vous confier la première mission. Transportez ce paquet vers Korlus. » Et Jagaht’Ei attrapa une espèce de mallette métallisée qu’il déposa sur la table devant Anton. « Une fois sur la planète, rejoignez le hangar 99 de la capitale, et attendez y, donnez la mallette à un certain Arlan, un galarien. Ensuite vous pouvez faire ce que vous voulez, je reprendrais contact la semaine prochaine. »

Et Anton se releva, fit signe aux autres Pacificateurs que la discussion était close. Puis la petite troupe s’éloigna pour laisser les contrebandiers prendre leur décision définitive. Mais le ravageur changea soudain d’avis se figeant immédiatement avant de se retourner vers les deux compères.

« Dans une semaine nous reprendrons contact et discuterons bien plus avant de ce changement. Vous n’aurez ni la place, ni les informations d’un pion. »

Et les Pacificateurs quittèrent le bar, laissant les clients reprendre peu à peu le contrôle des lieux, et le barman se remettre de ses émotions.
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