"Présentez armes!
Armez.
Feu..."

L'hymne funèbre, les tirs dans le ciel. Ontarom pleurait ses morts. L'ambiance était pesante, oppressante même. Tout le personnel de la base était présent pour rendre un dernier hommage aux camarades qui ont donné leur vie lors de l'attaque terroriste. Des civils, famille de militaire ou simple habitant des alentours saluant le courage des soldats de l'Alliance, avaient été autorisé à assister à la cérémonie. Des politiques, députés, ou autre col blanc, étaient présents également. Rien qu'à voir le regard que lançaient la plupart des militaires on deviné que leur présence n'était pas souhaité.

Quel gâchis. Les politiques s'étaient empressés de tourner l'affaire vers eux -leur présence en attestait- chacun tenant chacun à saluer la dévotion et le courage exemplaire des soldats de l'Alliance de la base d'Ontarom, véritables anges gardiens du secteur face aux pirates. L'un d'eux, un membre du gouvernement de l'Alliance, avait tenu à remercier sous l’œil des caméras la Section C, celle la même qui était allé au cœur du complexe pour empêcher la lune , Thonal, de s'écraser sur la planète. En réalité aucun d'eux n'en avait quoi que ce soit à faire de ce que pouvais ressentir les militaires. Une petite poignée de main, quelques décorations, un jolie discours et le tout était réglé. Rien qu'à voir ce balais d'hypocrite le sous-lieutenant avait autant envie de leur en flanquer une qu'un volus voulant faire du profit.
Même si la section avait été salué il était souvent omis de préciser que deux spectres avaient participé au sauvetage. Le Conseil et l'Alliance s'étaient mis d'accord pour considérer que seul l'implication de l'Alliance avait permis le sauvetage face au pire terroriste que la galaxie ait connu.
Baptist misait sur le fait que les politiques ou les gradés avaient manœuvré pour sauver leurs fesses pour qu'on ne les pointe pas du doigt pour incompétence. Des erreurs grossières de renseignement et de sécurité avaient permis la prise des installations de Thonal par Caelus. Toujours est t-il que cette erreur avait coûté la vie à de nombreux soldats.

Enfoiré d'Emile, le sous-lieutenant ne réalisait toujours pas la mort de son subordonné. Sur son cercueil était épinglé la médaille du courage ainsi que des galons de major, promotion à titre posthume. Ce vieux briscard qui avait survécu à la Grande Guerre était tombé, tué par le turien à la peau feutré lui même.
Le vide qu'il laissait dans le cœur de la section C était immense. Anna n'était pas présente, les médecins s'acharnaient pour lui faire retrouver la motricité de son bras, mis en piéce lors d'une attaque biotique. De toute la section c'était celle la plus affectée par la mort d'Emile. "Tonton" comme il était surnommé, n'avait pas hésité une seconde à protéger de son corps la jeune femme quand le chef des terroristes lança des attaques biotiques. Son devoir de chef lui dictait d'allé la voir, mais il savait mieux que quiconque ce que pouvait éprouver une personne perdant un camarade au combat. Il devait lui laisser plus de temps.
Tout le reste du groupe était présent, le visage grave.

Lorsque les discours et hymnes funèbres cessèrent tout les chefs de sections - dont il faisait parti - firent une véritable haie d'honneur pour le cortége de cercueils, se dirigeant au rythme des porteurs, vers le vaisseau affrétés spécialement pour l'occasion. La plupart allaient retrouvé leur famille sur Terre pour y suivre les rites de chacun.
Quand le dernier cercueil fut déposé le vaisseau décolla dans un silence de plomb

[ En cours...]