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 Balade entre les tombes

Anton Ardak

Personnage RP
Faction : Ravageur
Rang : Pacificateur
Anton Ardak
Empereur-Dieu
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MessageSujet: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeLun 12 Déc 2016, 21:38
Intervention MJ : NonDate : 7 Décembre 2201 RP Diplomatique
Anton Ardak ♦ Jila'Kis nar Lanketh ♦ Deruuk Khätk
Balade entre les tombes


Anhur.

Monde natal d’une communauté unique en son genre mais aussi berceau d’une culture butarienne ancestrale et extrêmement codifiée. Son unicité provient principalement de son histoire mais aussi et surtout de sa population mixte, constituée majoritairement de butariens mais aussi d’humains. La chose, impensable pour la plupart et carrément inenvisageable à certaines périodes avait pourtant réussi à accoucher d’une société plutôt homogène.

Toutefois toute civilisation finit par connaitre la guerre, et celles centrées sur des divergences idéologiques ou raciales sont généralement les pires. Et malheureusement Anhur connut un conflit mêlant les deux problèmes. En effet lorsque des sociétés humaines légalisèrent l’esclavage pour la première dans l’histoire post spatiale humaine, un sanglant conflit idéologique secoua la communauté humaine entraînant répression et massacre.

Mais le pire advint lorsque les factions butariennes, ainsi que le gouvernement central Na’Hesit, intervinrent faisant basculer la révolte en véritable guerre civile teintée d’un racisme longtemps masqué. Et c’est dans ce bouillon infernal qu’Anton était né. Pas la naissance physique, non mais sa renaissance spirituelle. Cela arriva une première fois lorsque son frère ainé mourut au court d’une bataille sanglante, une seconde fois lorsque son père perdit ses deux mains et sombra dans la drogue et l’alcoolisme.

Et enfin l’ultime renaissance, lorsqu’il fut fait prisonnier après une bataille particulièrement violente contre les agents d’Eclipse, qui s’étaient joins à la guerre après que les rebelles eurent financé leur venue. A ce moment, Anton qui était presque brisé par la honte de s’être fait capturé, qui souffrait intensément de la perte de son frère, connu pour la première fois le désespoir. C’est après deux années en prison, que le butarien comprit qu’il n’avait rien à attendre de la vie, et qu’il devait donc le saisir par lui-même.

A son retour, il fut promu au grade de colonel, devint un héros de guerre, son compte de victimes bien que respectable fut carrément monté afin de paraitre extraordinaire, il reçut maintes médailles et dû prendre part à d’innombrables interviews, reportages et eut même un mémorial aux morts fait sur son image. Le jeune butarien devint un outil de propagande auprès d’une nation avide de gloire après une défaite honteuse. Et puis, il sortait des meilleurs écoles militaires, il était connu pour avoir des amis humains, il représentait tout ce qu’Anhur désirait désormais mettre en avant.

Mais l’outil était devenu avide de devenir l’artisan, et bientôt Anhur devint trop petite pour ses ambitions, et les tombes trop présentes pour se remettre du souvenir de son frère mort. Aussi Anton quitta sans se retourner sa planète, pour devenir chasseur de prime puis sa vie s’enchaina en un cycle ininterrompu de violence et d’ambitions. Maintenant il revenait enfin sur le sol natal, et déjà l’ancien chasseur de prime comprenait combien cela lui avait manqué.

Anhur.

Monde éden recouverte en grande partie par une épaisse jungle, et peuplée de plus de deux cent millions d’êtres conscients, était un monde agréable et possédant un patrimoine extraordinaire. Ici depuis des centaines d’années la culture butarienne s’était épanouie pour devenir presque aussi riche que sur le monde natal des butariens, et voyait d’innombrables monuments typiquement butariens parsemer ce monde.

Un dictateur mégalomane lança même la construction d’une cité basée sur l’architecture médiévale, qui ne fut malheureusement jamais terminée, mais qui trône encore au cœur d’une jungle rappel constant que les mondes modernes manquent cruellement d’un charme que seuls les mondes colonisés avant l’ère spatiale peuvent se permettre de posséder. Monument aussi au désir de grandeur que tout butarien possède, mais aussi qu’Anhur est unique dans tout ce qu’elle entreprend.

Maintenant ce monde tente de devenir un lieu économique majeur, souffrant malheureusement de sa sulfureuse histoire, rêvant de concurrencer Illium. Et à l’inverse de tout autre endroit, les butariens et les humains y vivant apprennent à vivre ensembles en paix et même en une fraternité unique en son genre.

Et c’est cette unicité qu’aimait tant Anton, mais aussi le vent de nostalgie et d’amour aussi étonnant que puissant qu’il ressentait à chaque pas. Soudain, le butarien sanguinaire devenait l’enfant d’une patrie, le colonel d’une armée, et le fils d’une mère. Et c’est ainsi avec le visage souriant, dépourvu de toute animosité et de toute hargne que le Pacificateur posa pied sur le sol d’Anhur, un large sourire sincère et d’une grande bonté sur le visage.

Anhur, seule maîtresse de l’esprit d’un tyran.

Le vaisseau transportant l’équipe des Pacificateurs et ses alliés arriva sur Anhur sur le continent le moins peuplé de la planète, une espèce d’île gigantesque largement recouverte d’immenses plaines verdoyantes, possédant une faune nombreuse mais principalement végétarienne. Alors que le vaisseau se rapprochait, une espèce de monastère se révéla à ceux qui observaient par les hublots. De construction moderne, les structures étaient étudiées pour sembler anciennes donnant un air de forteresse médiévale.

L’endroit était entouré d’une enceinte haute de presque trois mètres, et était constitué de cinq bâtisses plutôt massive dont une trônant à presque trente mètres de hauteur. Un large cercle désherbé servit à poser la frégate, puis la majeur partie de l’équipage quitta le navire et apprécia avec un plaisir non feint l’air pur s’offrant à eux.

Un attroupement de locaux se forma rapidement, dévoilant une série de butariens presque tous habillés en bures très simples, noires et blanches. Seuls quatre butariens portaient une armure de combat et d’impressionnantes balafres, alors que la majeure partie des autres étaient soit de jeunes butariens ou des vieillards. Quelques Correiro s’agitaient autour de la piste d’atterrissage. Anton salua de la tête des concitoyens et fit quelques pas un large sourire aux lèvres et donnant l’impression de profiter pleinement du moment.

Anton s’avança ainsi quelques instants, se contentant de déambuler, respirant lentement et avec plaisir chaque bouffée d’oxygène non recyclée, caressant parfois un correiro curieux. Les quelques représentants Na’Hesits, Pacificateurs et autres personnes présentes ne dirent rien, laissant le butarien profiter en silence de ce plaisir trop rare.

Les vétérans Na’Hesits qui faisaient partir du voyage, s’alignèrent rapidement aux côtés de leur supérieur et ami et soudain les quinze butariens s’agenouillèrent et ramassèrent en même temps une poignée de terre puis inclinèrent la tête, touchant leur trouvaille avec leur front. Puis les natifs d’Anhur déclamèrent simultanément une série de courtes phrases en langue butarienne qui pouvaient être traduites ainsi.

« Par cette terre qui m’a vu naitre,
Je clame en ce jour mon retour
Dans le but d’honorer et d’aimer
Ce monde qui dévorera mon corps
Et mon esprit lorsque la fin sera. »


Enfin lorsque les dernières paroles jaillirent, les butariens déposèrent la terre, qu’ils avaient cueillie auparavant, avec une douceur étonnante. Et alors ils se relevèrent et un trio de butariens s’approcha. Ces trois représentants Na’Hesits portaient tous une espèce de bure intégralement blanche, et une pierre se trouvaient incrustée au milieu de leur front.

Anton s’avança à son tour jusqu’à eux, tandis que les vétérans Na’Hesits l’accompagnant posèrent tous un genou à terre et inclinèrent la tête jusqu’à dévoiler leur nuque. Pendant ce temps, le fondateur Pacificateur arriva juste devant les trois butariens en bure et s’agenouilla à son tour devant eux. Aussitôt quatre butariens en armure accoururent jusqu’à lui et entreprirent de le dévêtir de son armure. Lorsqu’Anton ne porta plus que ses sous-vêtements, les soldats portèrent son armure jusqu’à un autre Pacificateur qui ramena tout à l’intérieur du vaisseau. Puis les soldats partirent dévêtir les autres butariens à genou.
Alors seulement un Na’Hesit en bure prit la parole.

« Colonel, nous sommes honorés de votre venue. Toutefois comme la tradition l’exige, le Haut Conseil ne pourra vous recevoir que lorsque le pèlerinage sera terminé. » Clama d’une voix extraordinairement douce le butarien d’un âge avancé avant d’attraper un récipient intégralement en ivoire et de le tendre vers un Anton encore agenouillé.

Aussitôt que cela fut fait, l’ancien chasseur de prime releva sa tête et fixa celui qui lui tendait un récipient.
« C’est un honneur Haut Conseiller, le pèlerinage sera effectué pour l’honneur de notre peuple et je serais nettoyé des impuretés de la vie spatiale. »

Puis quinze butariens en bure, noire celles-ci, s’avancèrent à leur tour en portant chacun une bure grise dans les mains et chaque butarien agenouillé en reçut une. Alors les deux des trois représentants en bure blanche s’éloignèrent pour rejoindre l’entrée d’un bâtiment situé non loin, rapidement suivit des bures noires et des quatre soldats. Seuls restait le Haut Conseiller, qui lâcha soudain un large sourire amical.

« Je suis heureux de vous revoir mon oncle. » Lâcha sobrement Anton tout en s’habillant de la bure grise qui lui avait été remise. « Comment se passe les choses sur Anhur ? Le Haut Conseil parvient-il à tenir les généraux ou la guerre pointe-t-elle aussi ici ? » Continua le butarien avant de jeter un coup d’œil vers la quarienne qui observait la scène depuis tout à l’heure. Il se demanda fugacement ce qu’elle pouvait bien penser de tout ceci mais l’idée disparue rapidement alors que l’oncle d’Anton commença à répondre.

« Les généraux se tiennent encore tranquilles, nous avons dû céder sur les chantiers des vaisseaux du coup nous devons désormais financer un porte chasseur hors de prix mais qu’importe au moins la guerre s’éloigne. Et toi ? Toujours pas rassasié par le pouvoir que tu possèdes ? »

Un petit rire suffit à faire comprendre au vieux butarien ce qu’Anton allait répondre, mais ce dernier continua néanmoins.

« Tu sais bien que je ne serais jamais rassasié. J’inonderais la galaxie dans le sang si je pouvais, mais pour l’instant je me contente d’Oméga. Mais nous discuterons de tout cela avec les autres. Mon oncle une amie m’accompagne, j’aimerai qu’elle entreprenne le pèlerinage. »

Aussitôt l’oncle se tourna pour observer cette fameuse amie, et leva un sourcil d’étonnement devant la quarienne qu’il pouvait voir.

« T’acoquiner avec une quarienne. Tu m’en vois surpris mon neveu, je croyais que mon frère t’avait mieux élevé … » Puis il se rappela qu’il se dirigeait vers un sujet sensible aussi se reprit-il aussitôt alors que le regard de son neveu se durcissait. « Pardon, mais tu dois savoir qu’il a changé. Mais qu’importe j’accepte. Un initié viendra lui donner sa bure. »

Et l’oncle inclina sa tête vers la gauche avant de partir rejoindre le même bâtiment que pour les autres. Alors seulement Anton indiqua à Jila qu’elle pouvait le rejoindre.

« Maintenant tu peux mieux comprendre ce à quoi je pensais en parlant de visites de mondes. Tu verras durant ce voyage tu comprendras vite que tu as fait le meilleur choix en acceptant ma proposition. » Et la meilleure proposition, à la fois pour les Pacificateurs et pour l’ordre Impériens. Mais ça Jila ne pouvait pas encore le savoir.

« Toutefois avant tout, nous allons entreprendre une petite marche, j’espère que respecter les traditions antiques n’est pas pour toi quelque chose d’impossible, bien que cela m’étonnerait étant donné ton ordre.

Un initié va rapidement t’apporter une bure, et ne t’inquiète pas tu n’auras nul besoin de te mettre à nue … Bien que ce ne serait pas la pire idée imaginable. »
Déclama Anton avant d’éclater de rire, la remarque était d’ailleurs en partie grivoise mais découlait aussi surtout de la curiosité de découvrir ce qu’il se cachait derrière le masque.

Le reste de la discussion se déroula tranquillement jusqu’à ce que le fameux initié arrive enfin. Pourtant une bure, le jeune butarien transmit son cadeau à contrecœur lorsqu’il remarqua qu’il était destiné à la quarienne et s’enfuit à toutes jambes après une grimace de dégoût.

« Excuse l’idiotie de la jeunesse, les quariens ont encore mauvaise image dans bien des mondes. Les gens voient encore l’image des voleurs et des nomades pauvres. Mais qu’importe, une longue marche nous attend, du coup nous n’avons pas de temps à perdre. »

Annonça Anton avant de subitement partir d’un pas rapide en direction d’une porte massive qui se trouvait incrustée dans une enceinte cernant la place ou ils se trouvaient. Rapidement l’équipe constituée des quinze vétérans Na’Hesits, de Jila et d’Anton, atteignit la porte et des soldats l’ouvrirent pour laisser passer les pèlerins.

Alors se révéla une longue route au sein d’une plaine sauvage, menant tout droit en direction d’une montagne trônant au milieu du paysage.

« Bien commençons donc. » S’exclama Anton avant de s’élancer dans la longue marche s’annonçant.


Dernière édition par Anton Ardak le Ven 23 Déc 2016, 18:51, édité 1 fois
Jila'Kis Nar Lanketh
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeMer 21 Déc 2016, 00:32

Ordre d'attente


Le voyage ne fut pas des plus longs, à son grand étonnement, Jila trouva quelques personnes avec qui discuter et passer le temps en plus d'Anton. Son équipage reposait vraiment sur la diversité, cela impressionnait la Quarienne qui n'avait pas souvent vu un ensemble de races aussi important cohabiter ensemble depuis la forteresse de Castilla.
Il lui avait fallu un moment pour tout remettre à l'endroit dans sa tête, accepter les évènements récents et prendre consciences des responsabilités qu'elle s'était donnée. Tous les soirs elle passa plusieurs heures à réfléchir, à écrire puis a tout détruire avant de reprendre à zéro. Il lui fallait établir un plan d'action. Elle décida d'attendre de voir la suite des évènements et de commencer par servir Anton afin de prendre la température des évènements, après quoi elle pourrait définir une action s’accommodant avec ses obligations nouvelles envers le Butarien. Dans le pire des cas, elle se dit qu'elle avait retrouvée une activité pour laquelle elle était douée, l'ordre renaîtrait dans le sang, et ce sang, c'est Anton qui le lui apporterait.

Lorsque le vaisseau arriva sur Anhur, comme beaucoup d'autres et par curiosité, Jila jeta un oeil à travers le hublot de ses quartiers ressemblants plus à une petite cellule qu'autre chose, mais une petite cellule confortable, doutant que tout l'équipage dispose de ce dont sa cabine était équipée. Le vaisseau filait à une vitesse hallucinante au dessus du sol, ne pouvant distinguer qu'une masse verdatre informe avec l'avance du vaisseau, la Quarienne attendit que l'appareil soit proche de son lieu d'atterissage. Chose qui arriva bien vite, des étendues sauvages s'étendaient à perte de vue au delà d'une cité dans laquelle leur véhicule semblait se poser.

Débarquée, Jila sembla se douter dès la sortie du vaisseau qu'il faudrait rester à une certaine distance du Butarien, beaucoup de monde s'agitait dans tous les sens et ce qu'avait prit Jila pour une cité commençait furieusement à ressembler à un lieu de culte. L'architecture, les tenues jurant avec le reste et un sentiment étrange l'envahissait, ce sentiment de fouler une terre bénie par certain. Elle n'arrivait pas à ce l'expliquer mais ce lieu était important et la Quarienne se fit la promesse de ne pas dire un mot de travers, restant en seconde ligne des suivants du Butarien. Ce n'est qu'au long de la marche qu'elle remarqua que la grande majorité des hommes d'Anton qui étaient sortis du vaisseau pour le moment, n'étaient que des Butariens, devait-elle venir ? Probablement, on l'aurait renvoyée dans le cas contraire.

Tout le monde sembla se regrouper, Jila laissa faire en restant à l'écart. Une sorte de cérémonie avait lieu sous ses yeux et les Butariens parlèrent dans un langage qui leur était propre que son Omnitech ne traduit pas. Un peu étonnée, elle assista aux coutumes Butariennes, de temps à autre elle sentait quelques regards incompréhensifs se tourner vers elle, se forgeant une carapace instantanée, elle n'en fit pas cas.

A cette distance, la Quarienne ne put comprendre ce que se disait Anton et son interlocuteur mais un grand respect semblait émaner de l'un envers l'autre, à moins que ce ne soit seulement dû à la rigueur apparente de tout ceci. A un moment elle crû voir le Butarien inconnu se pencher et lui jeter un regard, positif ? Négatif ? Que se passait-il ici...

L'atmosphère se détendit et Anton l'appela à son niveau. En marchant avec une étonnante prudence, elle le rejoint.

Jila se sentit obligée de répondre au Butarien, tout ça piquant sa curiosité, la petite touche d'humour grivois d'Anton la surprit, sans raison apparente elle le pensait incapable de légèreté avant ce moment précis. Elle ne répondit qu'en basculant la tête d'un côté l'air exaspérée.

-" Je ne sais pas dans quoi vous m'embarquez Anton, mais rien que par curiosité ce serait presque avec plaisir que je vous accompagne. Cette idée ne serait peut être pas la pire... Mais dans ce cas j'espère que vous aimez les cadavres."

Justement, lorsqu'elle avait comprit qu'il fallait revêtir cet accoutrement, la Quarienne avait eu peur de devoir subir le même sort vestimentaire que les autres... sans préparations cela pouvait lui être fatale, monde inconnus, races non dextro-aminée présentes dans le secteur, tout se profilait pour qu'elle attrape un cancer de l'espace fulgurant.

Un jeune initié arriva à se moment là, Jila ne fit pas cas du regard désapprobateur que ce dernier lui lança.
Vêtue de sa bure qu'elle trouva immédiatement inconfortable par dessus sa combinaison et son casque, elle suivit Anton et les autres, passant l'immense porte donnant sur une étendue sauvage semblant interminable.

Doucement elle parla assez fort pour que seul Anton encore à ses côtés puisse l'entende.

-" Si cela ne vous ennuie pas, je ne cracherai pas sur une ou deux explications, si on doit accomplir une quelconque tâche, j'aimerai être prête." Sa voix pincée sur le moment lui brûla la gorge tant elle avait cherchée à rester discrète.







Feat ...


Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeVen 23 Déc 2016, 18:41
La marche dura un long moment, les heures succédant aux minutes, menant la petite troupe chaudement vêtue le long d’un chemin, traversant la large plaine entourant les structures Na’Hesits, à peine visible. Durant la majeure partie du voyage, Anton garda un comportement mutique, comme l’ensemble des butariens formant la bande des pèlerins.

D’ailleurs, lorsque Jila tenta de se renseigner au tout début du voyage, le butarien répondit simplement par un sourire mystérieux et un signe de la main indiqua les montagnes au loin. Puis, alors que la troupe s’approchait enfin de la base des monts leur faisant face, Anton s’approcha de sa partenaire quarienne et lui indiqua de se rapprocher de lui.

Lorsqu’elle fut enfin au plus près, l’ancien chasseur de prime pointa un doigt en direction d’un escalier de pierre semblant former le seul chemin pour grimper plus haut. L’indication donnée, le butarien fit signe à ses congénères de se rapprocher à leur tour. Une fois la troupe réunit, ils posèrent tous un genou à terre et répétèrent le cérémoniel qu’ils avaient réalisé à leur arrivée sur la planète.

Tout cela terminé, les butariens se relevèrent et un vétéran Na’Hesit attrapa une sacoche qu’il transportait jusque-là. S’y trouvait, en son sein, seize couteaux cérémoniels que le butarien réparti entre tous les natifs d’Anhur. Les lames, dentelées et possédant des crochets sur les plats des lames, et ce afin de déchirer au maximum les chairs des cibles, et si possible rendre les organes touchés inutilisables. Mais le pire restait la longueur de ces lames, pouvant pour certaines approcher vingt centimètres.

Lorsque les seize butariens eurent chacun une lame, le vétéran rangea à nouveau sa sacoche et Anton reprit la tête pour débuter la montée des marches menant plus loin dans les montagnes de ce monde. Les Monts étaient si massifs, que le sommet disparaissait au sein des nuages d’un blanc laiteux parsemant le ciel d’Anhur, et rapidement un froid certain pris peu à peu place.

Heureusement, les bures Na’Hesits avaient l’avantage d’être extrêmement chaudes, aussi la température ne fut pas le plus gros problème. Non le pire se trouvait être la faune locale, et plus particulièrement les prédateurs locaux. Très rapidement, alors que la troupe commençait à se fatiguer, des signes dévoilèrent la présence de quelques bêtes affamées surveillant les pèlerins. Tout commença par quelques rochers chutant, puis des formes floues dans le lointain.

Puis rapidement, des grognements, des bruissements, et du mouvement dans les ombres. Car très rapidement la luminosité commença à décroitre tandis que la nuit menaçait de tomber. Une fois la nuit pleinement tombée, les incursions empirèrent, et un prédateur manqua de peu de s’en prendre à l’un des Na’Hesits.

L’animal, un arthorpode espèce de croisement entre une araignée et un crabe, surgit des ombres alors que sa cible allait se vider. Atteignant presque le mètre de haut, le prédateur jaillit si rapidement que personne n’eut le temps de réagir correctement, et tenta d’agripper sa proie avec l’aide de ses pinces mais heureusement le butarien eut le temps de se jeter en arrière, échappant de peu à une mort certaine.

Dès lors, la troupe se resserra et reprit sa marche sans interruption. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que les pèlerins atteignirent une porte massive engoncée dans la montagne. Dix minutes plus tard, et après qu’un butarien extrêmement âgé leur eut ouvert la porte, la troupe était à table et dégustait avec plaisir un bol de soupe et un morceau de pain. Tout du moins la partie n’étant pas dextro-aminée de la troupe. Jila elle devait se contenter de ses propres rations.

Alors qu’il terminait son repas, et tandis que le reste de la troupe rejoignait une série d’alcôves, encastrées dans les murs de la grotte, pour y dormir, Anton gagna une place située à côté de la quarienne et prit enfin la parole.

« Tu voulais savoir ce que l’on fait ici. C’est un simple pèlerinage pour reprendre contact avec notre monde. C’est quelque chose d’important pour les butariens d’Anhur. Comme nous sommes indépendants, ce monde est notre monde. Nous avons perdu le contact avec Khar’Shan depuis des années maintenant aussi nous tentons comme nous pouvons de rendre cette planète plus proche d’un monde natal.

Le plus gros souci d’une jeune colonie c’est l’absence d’histoire, de culture propre. Aussi nous en créons une, et désormais les traditions d’Anhur sont extrêmement importantes. Même pour un expatrier, peut-être même plus pour nous d’ailleurs. Tu devrais maintenant aller dormir, demain une longue journée nous attend.

Tout d’abord nous nous rendrons au Tur’Korn. C’est le lieu où nous honorons nos morts, et que nous prenons inspirations dans les piliers de la Force. »


Puis Anton s’éclipsa pour rejoindre une pièce située plus profondément dans la grotte. S’y trouvait le très vieux butarien leur ayant ouvert auparavant. Ce dernier était assis et scrutait une sculpture imposante représentant un butarien s’essuyant le front tout en posant sa pioche au sol. Le style rappelait fortement l’art de l’Hégémonie, et était représentante d’une époque où le Monarque Absolu Kor’Vattra régnait encore sur ce monde.

Une époque antérieure à la venue des populations humaines, et qui avait été l’un des rares moments où le monde avait été totalement unifié sous la houlette d’un butarien puissante, intelligent et charismatique. Un autre individu qui a été assassiné par les larbins du Conseil qui craignaient pour leur monopole de l’asservissement des masses. Un autre individu qui avait énormément inspiré Anton.

« Je suis surpris que tu continues à veiller sur cet endroit. Serais-tu réellement immortel comme les superstitieux le prétendent ? » Lâcha sans préambule le Pacificateur tout en attrapant une autre chaise pour se placer à côté du vieillard.

Ce dernier ne broncha même pas, ni ne dévia son regard un seul instant de cette statut qui semblait tant le fasciner.

« Et toi encore en vie malgré ta folie suicidaire. Je sens que tu traverses une période de doutes, et de nostalgie. » Répondit tout d’abord le butarien sans regarder son interlocuteur. « Serait-ce dû à la perte de ton œil ? A moins que tu ne possèdes pas la détermination que tu sembles afficher habituellement ? » Continua d’un ton monotone mais implacable le mystique.

Un large sourire carnassier éclaira le visage d’un Anton à la fois amusé et intrigué.

« Je remarque que tu n’as perdu ni de ton mordant, ni de ta compréhension des gens. Toutefois je crains que tu confonds doutes et simples interrogations. Comme tu l’as toujours compris, rien ne me rassasie, et je m’interroge. Oméga pourrait-elle réussir là tout aura échoué.

Pour la nostalgie, c’est ainsi. Ce monde hantera éternellement une partie de ma vue, d’autant plus depuis que j’ai perdu cet œil. C’est comme si l’éclat d’Anhur remplaçait désormais mon œil et me condamnait chaque jour à scruter ce que j’ai perdu et n’ai jamais eu. »


Répondit le butarien tout en scrutant sa main, qu’il ouvrait et refermé continuellement, puis Anton regarda le vieillard qui n’avait pas bronché depuis le début de la discussion. Ce vieux soldat qui avait autrefois servi comme général Na’Hesit et qui avait mené la guerre contre les humains et Eclipse. Celui qui avait connu la déchéance tandis qu’Anton connaissait la gloire.

Celui qui avait tout eu, et celui qui désire tout. Dès leur première rencontre, les deux butariens s’étaient énormément appréciés, et nombre de jours avaient vu les deux compères discuter, débattre, s’entrainer côtes à côtes. Toutefois le premier était vieillissant et déshonoré, tandis que le second atteignait son âge d’or et ambitionnait de dévorer la vie.

Dès lors ils se perdirent de vue, Anton perdant dans le même pour la deuxième fois un père, pour la première fois une idole. Et voilà maintenant près de dix années que les deux ne s’étaient pas vu, et n’avaient pas débattu.

« Tu dois d’abord commencer par effacer ces … interrogations Anton. Elles t’affaiblissent et rendent ta vision trouble. Règle sérieusement tes problèmes, concentre toi et bâti cet empire dont j’ai rêvé toute ma vie. Ne devient pas comme moi, ne faiblit pas, ne t’enferme pas dans le confort et ne noie pas tes ambitions dans la satisfaction.

Maintenant va te coucher, demain tu iras rendre visite à ton frère, et après-demain tu iras ma fille. Ils ont bien grandit et tu ne pourras pas éternellement les éviter. »
Clama le vieillard avant de se lever et disparaitre dans les ombres.

A la pensée de son frère, de T’Riss et des deux enfants, ses deux enfants, Anton ressentit des sensations peu communes, la peur, la honte et enfin le chagrin. Mais tout cela fut rapidement balayé, alors que le Pacificateur se levait pour gagner sa propre alcôve et s’y coucher. Il allait s’occuper enfin de tout cela, et peut être même plus, après tout il était plus que temps pour cela.

La nuit se déroula extrêmement vite, et le sommeil d’Anton fut comme toujours emplit de rêves de grandeur et sans soucis. Le lendemain matin fut donc accueillit en pleine forme, et la troupe se forma rapidement pour le départ. Qui ne tarda guère alors que l’absence du vieux butarien indiqua qu’ils étaient attendus directement sur les lieux.

La marche ne fut guère longue, une courte demi-heure de marche se déroula dans les marches des montagnes et mena directement jusqu’au Tur’Korn qui se trouvait être une espèce de plateau situé à flanc de Montagne. L’endroit ressemblait fortement à une immense place, et voyait de nombreux édifices rocheux de facture butarienne s’y déployer. La plupart ressemblait fortement à des crânes d’un animal massif ou à des colonnes vertébrales gigantesques.

Alors que le regard de la troupe scrutait la zone, Anton lâcha discrètement à Jila une explication.

« La zone est étudiée pour ressembler à un cimetière de Neviannar. Un animal marin extrêmement important de Khar’Shan, qui est pour de nombreux butariens l’incarnation de l’esprit de notre espèce. Ils ont tendance à se regrouper à des endroits pour mourir donnant naissance à des Tur’Korn.

C’est un endroit où nous honorons nos morts. Les familles doivent y apporter quatre Ou’Vos, des espèces de pierres représentants des yeux. Ceci afin d’assurer la vision éternelle d’un butarien après la mort. Nous allons nous soumettre au regard de nos ancêtres et y prouver notre attachement à ce monde te ses valeurs. Tu peux observer en retrait si tu le désires.»


Puis Anton s’avança, rapidement suivit des autres butariens. Les pas du Pacificateur le menèrent droit vers une structure encore plus grande que le reste, représentant une tête à quatre yeux. Une fois devant, l’ancien chasseur posa genou à terre et attrapa sa lame cérémonielle, qu’il déposa ensuite au sol devant lui.

Mais avant qu’il ne puisse ajouter quoique ce soit, une voie s’éleva soudain pour interpeller les pèlerins.
« Alors les mochetés continuent à suivre la voix des sauvages. C’est quoi la suite ? Vous frappez deux cailloux pour faire du feu ? Vous allez faire une razzia sur un village pour s’en faire des esclaves ? »

La voix provenait d’un humain assis au sommet d’une structure du Tur’Korn. Ce dernier sauta au sol avec prestance, et scruta avec dégoût la troupe de butariens, ne semblant pas voir la quarienne légèrement en retrait.

« Maintenant que vous avez terminé vos cérémonies à la con, va falloir penser à déguerpir, vos haillons et votre sale gueule empêchent mon employeur de réfléchir. »

Continua l’humain tout en secouant la main pour indiquer aux butariens de se tirer. Puis tandis qu’il s’exprimait une dizaine de ses congénères surgirent soudain, armes aux poings. L’uniforme qu’ils arboraient était aisé à reconnaitre avec son jaune traditionnel, tandis qu’une série de combattants d’Eclipse se dispersaient de manière à couvrir le plus d’angles possible.

Soudain un humain en costard, et avec de petites lunettes rondes sur le bout du nez, surgit à son tour et racla sa gorge tout en s’approchant de l’humain d’Eclipse qui s’était exprimé jusque-là.

« Voyons, je suis sûr qu’il n’est pas utile d’être si dur avec ces pauvres gens. » Déclama tout d’abord l’homme en costard avant de se tourner vers les butariens. « Je me présente, Mufid Abdul’Adl Koury représentant du consortium Rasoloniaina Henayen. Ces terres seront prochainement la propriété de notre société aussi nous vous prions de bien vouloir quitter les lieux. »

Anton se releva alors, baissant ses épaules au maximum, et s’avança lentement, non sans avoir caché son couteau dans la manche de sa bure, tout en boitant vers la troupe qui leva aussitôt ses armes. Mais l’humain qui dirigeait les combattants d’Eclipse leva les mains tout en éclatant de rire.

« Mais … mais. C’est une terre sacré, nous venons prier pour que nos infirmités soient guéries. »

Supplia Anton qui, bien que boitant, intimidait quelque peu le représentant Mufid du haut de ses deux mètres. Ce n’est que lorsque le butarien dévoila son visage, et l’absence de quatre yeux que la méfiance des soldats d’Eclipse et de Mufid s’atténua quelque peu.

Aussi le chef humain d’Eclipse s’avança nonchalamment jusqu’à l’infirme et colla le canon de son flingue contre le torse du butarien.

« Maintenant le crasseux, tu vas me faire le plaisir de dégager dans l’autre sens. Je suis payé pour protéger ce type, ce qui inclut des maladies que les clochards dans ton genre véhiculent. » Puis l’humain commis la pire erreur de sa vie, il tourna la tête pour voir l’hilarité de sa troupe.

Le cadeau était si beau, qu’Anton l’utilisa aussitôt. En effet, le Pacificateur attrapa l’humain d’une main, le soulevant de presque dix centimètres, et enfonça sa lame, droit dans le torse de sa victime. Même protégé de son armure, l’humain ne put rien tandis que la lame s’enfonçait dans son corps, mettant un terme à sa pitoyable vie.

Puis Anton chargea droit devant lui en tenant fermement le corps de sa victime devant lui, et arriva jusqu’au dénommé Mufid qui se contentait pour l’instant de crier sa stupeur de manière fort peu virile. C’est alors que les combattants d’Eclipse se mirent à faire feu vers leur agresseur, la plupart des tirs terminèrent leur course dans le dos de leur ancien chef, d’autres se perdaient dans le vide, mais un tir chanceux parvint à attendre Anton au flanc, qui grogna de douleur sous la surprise.

Les vétérans Na’Hesits eux, plongèrent dès le début de la confrontation derrière des couverts et agrippèrent leurs lames, près à charger. De son côté Anton attrapa Mufid dès qu’il parvint à lui et éjecta son ancien bouclier humain pour un bien meilleur, celui-ci payant les gars d’Eclipse. La chose faite, le butarien bondit derrière un couvert alors qu’une série de déflagration vinrent réduire en pièce la carcasse de sa précédente victime, et l’emplacement où il se trouvait peu de temps auparavant.

La situation devenait merdique. Aussi le fondateur des Pacificateurs activa son omnitech et expédia un message d’urgence à Deruuk qui gardait le vaisseau avec quelques Pacificateurs et mafieux de Korlus.

« Nous sommes sous le feu d’une embuscade. Ramène-toi, tout de suite. »

Maintenant il fallait espérer que Jila avait conservé son équipement, savait tirer et que Deruuk allait bouger son cul rapidement. Un programme plus qu’incertain surtout concernant le dernier point …
Jila'Kis Nar Lanketh
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeVen 23 Déc 2016, 22:06

Ordre d'attente


Au final, Jila était une personne plutôt bavarde et cette marche silencieuse fut une véritable épreuve pour elle. Respectant la tradition des Butariens qu'elle suivait, elle poursuivit elle aussi silencieusement sa route. Le paysage lui paraissait magnifique, profitant de cette marche pour observer la planète. Récemment elle avait passée trop de temps enfermée dans des vaisseaux ou des stations spatiales, fouler un sol naturel, sentir le vent faire trembler ces vêtements était un plaisir physique auquel elle se raccrochait derrière cette seconde peau vitale qu'était sa combinaison.

Une fois à la base du mont qui leur faisait face, toujours en silence on lui désigna un escalier longeant le flanc du roc. La troupe de Butariens procéda au même rituel que précedemment. La Quarienne elle, préféra se retirer en second plan, non pas par manque de respect, c'était tout le contraire. Ne se voyant pas procéder aux rituels Butariens pour ne pas risquer de les offenser en commettant une erreur ou autre, vu comment certains se sentaient presque écœurés de venir lui porter une bure, alors accomplir ce qui semblait être comme un rite serait peut être insupportable pour d'autres.

La route repris rapidement. Le temps passa à nouveau lentement mais la montagne bien que pourvue d'escalier restait un défis à relever, le temps étant passé par là, les marches commençaient à ne faire qu'un avec la roche, retrouvant le côté escarpé du Mont.
La Quarienne s'épuisait à une vitesse alarmante, la chaleur de la bure n'aidant pas le moins du monde, elle étouffait sous sa propre tenue conditionné sous ce lourd tissus et plus d'une fois l'idée de l'enlever lui traversa l'esprit. Par surprise une créature inconnue à ses yeux leur sauta dessus. L'assaut fut de courte durée, presque éclair. Un Butarien prit pour cible réussi à esquiver le bond de la créature presque par miracle. Son attaque ratée et la troupe prête à riposter vu la fuite de la drôle de bestiole.

La journée trouva sa fin dans une grotte aménagée pour les pèlerins, l'entrée de celle ci étant protégée par une lourde porte assurant la sécurité contre n'importe quel animal sauvage. Un début de convivialité avait l'air de ressortir au début du repas et malgré une ou deux tentative pour accrocher la conversation, Jila resta majoritairement seule et muette. Elle avait eu l'étrange impression que certains Butariens l'avaient fixés juste avant qu'elle mange, très certainement pour voir si elle enlèverait son casque ou non. La réponse était négative, contrairement à la nourriture Butarienne qui mettait en appétit la Quarienne, celle-ci dû se contenter de mixture protéinée réduite en bouillis pour pouvoir être aspirée. Bien que la nourriture trônant au milieu de la table fut mortelle pour elle... cette odeur l’enivra.

Presque comme si il avait attendu la fin de sa compotée, Anton vint se placer quelques instants à côté d'elle pour échanger quelques mots et notamment, lui donner des précisions sur toute cette journée.
La discussion ne traine pas en longueur et le Butarien lui sembla pressé, sûrement quelques tâches à accomplir avant de terminer la journée. Jila le remercia poliment avant d'elle même prendre congé des autres qui partaient aussi se coucher. La salle semblant reservée à passer la nuit était assez grande pour accueillir deux fois plus de pèlerins que leur petite troupe, ainsi Jila se choisit une alvéole assez éloignée des autres.
A peine couchée la fatigue lui tomba dessus comme un draps. Elle lutta quelques instants lisant quelques données sur son Omni-tech tout en préparant ses plans. Elle cherchait des informations sur certaines personnes qu'elle connaissait bien et qui pouvaient toujours être en vie et l'aider. Les amis désintéressés.. elle n'en avait pas beaucoup et ce serait un vrai don des esprits si ils étaient encore de ce monde. Ces pensées l'accompagnèrent jusque dans son sommeil un peu troublé.

Le lendemain démarra en beauté par une courte mais puissante marche forcée qui eut le mérite de réveiller tout le monde. Le groupe arriva sur un plateau offrant une vue déstabilisante pour les nons habitués. D'énormes ossements parsemaient l'horizon et il fallut quelques instants à la Quarienne pour réaliser qu'ils étaient fictifs. C'est la voix d'Anton lui expliquant ce qu'ils voyaient qui la tira de ses interrogations.
Comme toujours elle le remercia poliment.
Encore une fois, elle laissa aussi les Butariens procéder à leurs rites en restant à l'écart, ces journées plongées dans le silence commençaient à être un calvaire pour elle et elle remercia le pèlerinage Quarien de ne porter que le nom de pèlerinage... Elle se serait tirer une balle avant de l'avoir terminé sinon.. quoiqu'elle ne l'avait jamais terminée.

La situation évolua de manière improbable, des propos haineux retentirent stoppant tout le monde dans cette ambiance pieuse qui venait d'éclater. Un Humain sauta d'une des structure. Ni une ni deux, son allégeance était marquée du logo des mercenaires d'Eclipse. Le sang de ces hommes avait déjà coulé des mains de la Quarienne par le passé.
La situation s'envenima plus rapidement que prévu quand d'autres mercenaires surgirent mené par ce qui semblait être un homme d'affaire. Jila n'entendis rien de la conversation, elle resta sur le qui vive en voyant Anton s'approcher dangereusement de la formation humaine.
Evidemment... le sang jaillis sur ce sol sacré pour les Butariens. L'homme d'affaire mourut rapidement ainsi que le soldat qui tenait en joue le Butarien à trois yeux.
Des tirs se firent entendre immédiatement et les autres pèlerins se replièrent immédiatement à couvert. Ni une ni deux, Jila sortie son arme de poing en hurlant le nom du Butarien.

-"ANTON ! " C'est avec un puissant cris qu'elle lui lança l'arme tournant sur elle même dans les airs avant de trouver les mains du Butarien.

La chasseuse de prime dégaina de son dos un fusil fournis quelques jours plus tôt par les Pacificateurs, elle eu du mal à le sortir de sous la bure qu'elle abandonna par la même occasion en se réfugiant debout, collée contre une fausse vertèbre géante. Son cris et les premiers tirs quelle initia attirèrent l'attention sur elle, étant la seule menace distante actuelle pour les hommes d'Eclipse. Sa première rafale, courte et précise vint toucher un mercenaire dont le sang vint teinté le blanc pur de son plastron. Les assaillants, mieux placés que les pèlerins forcèrent Jila à tourner autour de sa couverture pour ne pas être prise sur les flancs. Ouvrir le feu devenait compliqué pour elle, il y avait toujours un viseur pointé sur elle et les Butariens ne pouvaient se permettre de sortir de leurs couverts sans prendre une rafale de fusil.
La situation était... horrible. Les bords de son couvert commençaient à se ronger à force d'être percutés par les projectiles, elle n'avait aucune idée de la situation des autres ne pouvant les observer sans risquer de prendre un tir. Qui plus es... ils n'avaient pas d'armures, pas de comlink.. aucuns moyens de communiquer sans être à portée d'oreille.

Jila profita d'une brève accalmie dans les rafales, à cause des rechargement probablement pour se montrer et accuser deux tirs qui se fracassèrent sur ses déflecteurs qui ne supporteraient pas beaucoup plus de tirs. Elle enchaina deux nouveaux tirs d'une justesse exemplaire abattant sur le coup un mercenaire qui faisait feu sur une position Butarienne et un autre qui la prenait elle pour cible. Le premier Mercenaire abattu vit son arme glisser le long de la structure sur laquelle il se tenait. L'arme se retrouva à quelques pas à peine d'une position occupée par deux pèlerins.

Un des deux Butarien se jeta au centre de la zone de feu et attrapa le fusil avant de retourner à couvert, Jila voyant la scène tenta de couvrir son allié de fortune au sacrifice de son bouclier, la dernière balle de la rafale venant se loger dans son bras droit.

C'est le moment qu'elle choisit pour prendre connaissance de la situation d'Anton tout en retenant un léger tique dû à la douleur surprise.








Feat ...


Anton Ardak

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Anton Ardak
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeSam 24 Déc 2016, 09:50
La situation était critique, mais hautement amusante, tout du moins du point de vue d’un Anton aussi heureux qu’un Correiro dans une mare. Les tirs fusaient, les balles frappaient tels les grêles tout autour du colosse, mais lui-même ne ressentait aucune peur, à la différence évidente de son otage Mufid, représentant d’un Consortium humain d’Anhur.

Et le plaisir évident du butarien cru encore lorsque Jila parvint à lui expédier une arme droit vers lui, arme qu’il parvint à attraper du premier coup avec une chance proprement stupéfiante. Dans le reste de la zone, les choses étaient nettement moins roses. Déjà un vétéran butarien avait été abattu comme un chien après qu’une asari biotique et un humain au fusil à pompe l’eurent encerclé.

Toutefois la chance tourna du tout au tout lorsque le combattant d’Eclipse au pompe manqua de munition et dû commencer à recharger. C’est alors que trois pèlerins surgirent et chargèrent l’individu désarmé. Le premier butarien expédia sa lame en direction de leur cible, mais ne parvint nullement à le blesser tant la lame était lourde et inadaptée au lancé, toutefois il parvint à toucher l’arme du mercenaire, qui lâcha le chargeur thermique qu’il s’apprêtait à charger.

Etonné et déstabilisé, le gars d’Eclipse commis sa première et dernière erreur, il chercha du regard un allié plutôt que de continuer à recharger, laissant ainsi le temps aux deux autres Assaillants de parvenir jusqu’à lui. Le premier vétéran se jeta littéralement sur le mercenaire et le plaqua au sol dans une charge digne des meilleurs joueurs de Trash Ball, tandis que le deuxième butarien mit genou au sol et entreprit de planter méthodiquement sa lame à de multiples reprises dans les côtes de l’humain tandis que son partenaire assénait d’innombrables coups de poings dans le visage du mercenaire.

Dans un autre endroit, un pèlerin effectua une roulade magnifique pour récupérer l’armement d’un cadavre d’Eclipse, soldat abattu quelques secondes plus tôt par une Jila en forme. Sa mission effectuée, le Na’Hesits décida de ne pas se remettre à couvert immédiatement, et préféra vider intégralement son arme en direction de la biotique asari lui faisant face. La rafale fit un bruit d’enfer tandis que le butarien beuglait sa détermination, et vint cueillir l’asari depuis sa tête jusqu’à son genou gauche …

Mais la barrière de la biotique tint bon suffisamment longtemps pour encaisser le gros des tirs, qui ne furent efficaces qu’à partir du bas ventre de la mercenaire. Toutefois lorsque son bassin commença à être perforé par les tirs, et lorsque son genou explosa en pulpe sanguinolente, l’envie de se battre de l’asari disparut rapidement pour n’être remplacé que par des cris d’agonie, de rage et de douleur, qui accompagnèrent quelques temps la suite des combats.

Malheureusement le tireur efficace n’eut guère le temps de se réjouir d’avoir éliminé l’ennemi le plus dangereux que déjà un drone surgissait face à lui et avant qu’il ne puisse réagir, une langue de feu l’enveloppa entièrement, faisant brûler comme du petit bois le butarien et sa tenue. Ce dernier commença à hurler, mais le cri se noya rapidement dans les gargouillis, puis seul le bruit du feu consumant la carcasse put être encore entendu.

Néanmoins, la mort du vétéran fut promptement vengée tandis qu’Anton surgissait tel un héros des anciennes légendes, ignorant le déluge de tir accompagnant sa charge héroïque mais cette fois-ci le manquant complètement, ainsi que l’humain gémissant qui se trouvait porté en bouclier par un Pacificateur furieux de voir ses alliés se faire ainsi abattre. Le colosse surgit tout près de sa cible, c’est-à-dire un ingénieur galarien semblait grandement apprécier le spectacle de mort que son drone lui offrait. Toutefois la joie du galarien se mua rapidement en terreur alors qu’un butarien de plus de deux mètres apparut à quelques pas de lui. Il n’eut rien le temps de faire, hormis lâcher un petit cri, que déjà Anton lui collait un monumental coup de pied l’envoyant bouler quelques pas plus loin.

De son côté, le drone, détectant le danger, se rua pour protéger son créateur. Toutefois deux balles suffirent à le faire disparaitre, et le chef des Pacificateurs lui transmis ses amitiés avec une nonchalance certaine, ne regardant même pas sa cible alors qu’il lâchait les deux tirs fatals. Puis seulement il saute sur le galarien et lui colla le canon de son pistolet contre l’œil.

« Ça c’est pour le plaisir. »

Et le doigt du butarien actionna la gâchette, projetant la balle mortelle droit dans le crâne du galarien … qui explosa littéralement, projetant des esquilles de cartilage et de cervelle tout autour de lui.

Heureusement pour Anton, les pèlerins et Jila occupèrent assez les quelques survivants pour laisser le temps au butarien de faire tout ceci sans se faire bêtement abattre dans le dos. Toutefois, et alors que deux des leurs tombèrent sous les assauts furieux des Na’Hesits et de l’Impérienne, leur moral flancha et ils commencèrent à se replier. Enfin c’est ce que pensa Anton en les voyant courir comme des dératés. Mais c’était sans compter sur la persévérance d’Eclipse.

Alors que les trois derniers mercenaires atteignaient le rebord du plateau, deux navettes surgirent depuis le dessous, et ouvrirent leurs portes libérant pour l’une un mécha YMIR flambant neuf, qui activa ses armes et fit un premier pas menaçant en direction des pèlerins. La seconde ouvrit sa porte et dévoila une magnifique mais mortelle gatling qui commença à faire tourner son canon, prêt à libérer un déluge de feu sur les menaces.

Quelques méchas LOKI et FENRIS qui entreprirent d’avancer implacablement en direction des ennemis de leurs maitres. Les soldats d’Eclipses survivants se replièrent derrière le YMIR et lâchèrent un sourire de satisfaction. De son côté, Anton se replia pour rejoindre ses soldats, et tous se regroupèrent derrière une structure imitant une colonne vertébrale.

« Bon les gars, la situation est partie méchamment en vrille. Nous voilà repartis lors de la guerre civile. Je veux une formation d’environnement. Ker’O, tu me tiens le flanc gauche. Jila je te laisse en charge du flanc droit. Je m’occupe du YMIR. Maintenant on se fait ces humains d’Eclipse comme à Kher-Hops. »

Les vétérans lâchèrent un petit sourire narquois à l’évocation de la plus fameuse victoire Na’Hesits contre Eclipse, au sol tout du moins. Puis les unités se séparèrent. Ker’O, le butarien portant la sacoche, mena trois vétérans sur la gauche, tandis que Jila en prenait autant avec elle pour aller sur la droite. Les cinq derniers se regroupèrent autour de leur chef et se préparèrent à recevoir les assaillants.

Tous étaient désormais armés, en pillant les mercenaires ils avaient récupérés de quoi se défendre. Mais ils étaient en majorité armés de pistolets légers, aussi ils ne seraient pas d’une grande utilité contre le mécha YMIR mais qu’importe, une nouvelle défaite contre Eclipse était foutrement inenvisageable. Du coup il fallait espérer une arrivée rapide de Deruuk, et avec une puissance de feu suffisante …
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeDim 25 Déc 2016, 02:54
-Rien à signaler.

Le navigateur agitait sous l’œil attentif de Deruuk, un petit pad récapitulant les données récupérées par les sondes, observant minutieusement le ciel d'Anhur. C'était un butarien bourru qui régissait au nom d'Udhienel. Il n'appréciait de tout évidence pas de recevoir des ordres d'un confrère butarien dont la réputation ne flattait guère.

-Bien. Allez-donc me refaire une petite sonde près du relais.

-Mais... ça fait trois fois déjà, il n'y a rien je vous l'ai déjà dit.

Cette réponse fut simplement soldée d'un regard insistant de la part du capitaine temporaire. Après un soupir d'énervement, le navigateur reprit le pad et s'en retourna faire une analyse, encore une fois. Khätk ne put s'empêcher d'esquisser un rictus de plaisir. Il aimait martyriser un peu ce butarien borné, et n'aimait pas l'avoir dans ses pattes. Mais il prenait sa tâche très au sérieux, et il était important de vérifier que rien ne vienne sortir du relais sans qu'ils ne le sachent auparavant. Alors autant allier l'utile à l'agréable.

Le Tempest Kor'Vattra était un excellent vaisseau, il est vrai. Mais son équipage ne semblait pas pouvoir retirer ce foutu balais de leur postérieur. Tous semblaient sur les nerfs, à la limite de la crise d'angoisse, à l'idée de se retrouver dirigés par... par Deruuk. Deruuk Khätk. Le mouton noir. Le butarien n'ayant rien fait pour la cause que de trahir, manquer à sa tâche, et disparaître pendant des mois au fin fond d'une prison de la Citadelle. Forcément, cette idée ne les calmait guère.

Celui qui était parfaitement calme par contre, c'est Graam. L'énorme bête ronflait comme à son habitude, les pieds posés sur la table dans des quartiers qui ne lui appartenaient même pas. Et depuis que l'un des membres de l'équipage avait fait l'erreur presque mortelle de réveiller le krogan pendant l'une de ses interminables siestes, peu osaient pénétrer la pièce dans laquelle il avait décidé de s'installer.

Malcolm, lui, au grand désespoir des mécaniciens, s'amusait à rerégler tous les contrôles dans la salle des machines à ses préférences, rendant complètement fous les autres membres de l'équipage, étant obligés de constamment rerégler derrière lui et à revérifier cent cinquante fois si la manipulation qu'ils s'apprêtaient à effectuer n'allaient pas faire imploser le réacteur de manière catastrophique.

Ledra, lui, semblait être le seul à respecter réellement son nouvel environnement et ses nouveaux membres d'équipage. A l'écoute, il se familiarisait doucement avec les outils qui étaient à sa disposition dans la baie médicale, et tentait de retenir le nom de tous les membres de l'équipage, en commençant par les médecins, puis les officiers, jusqu'aux marins. Le seul avec qui il avait du mal était Urn'Gar, trouvant ses techniques « barbares ». Mais il clamait qu'il avait travaillé avec bien pire, et ne se parlait jamais dans son dos. Le concerné se moquait bien de ce que pensait le nouveau médecin, bien qu'il reconnaisse que ses connaissances théoriques soient effectivement parmi les plus développées.

Karn lui, supportaient à peine Harley. Il ne parvenait pas à percevoir en elle le pilote que Deruuk lui trouvait. Pour lui, elle n'était qu'une gamine incapable de travailler sous le feu de l'action, et qui ne pilotera jamais aussi bien que lui. Mais tant que Deruuk était aux commandes, c'était elle qui pilotait.

Deruuk pénétra dans les quartiers du capitaine, Anton. A sa place, Holly s'y était installé. Sans même lui accorder un regard, Deruuk alla ouvrir le petit frigidaire dans lequel il avait soigneusement placé quelques bières de conception humaines pour le voyage. Il prit une bouteille, l'ouvrit, et en dégusta une gorgée. Rafraîchissant.


-Comment vont les autres ? Demanda Holly, à moitié endormie sur le sofa.
-Bien. Je crois. En tout cas, aucune alarme n'a été déclenchée et aucun mort n'a été signalé. Du moment que ça dure, le reste m'importe peu.
-Eh bien eh bien, quel capitaine modèle ! Badina-t-elle.
-Ris donc, je ne te vois pas te plaindre de te reposer sur le canapé du vrai capitaine.
-Hm, c'est vrai. Mais je me demande quand même ce que je fais là.
-Ce que tu fais là ?
-Malcolm ou Graam, je comprends. Harley encore plus. Ledra je peux imaginer, mais... j'ai du mal à comprendre ce qu'Anton peut trouver d'utile à une handicapée dans mon genre. Je me suis posé la question pendant tout le voyage.
-C'est moi qui lui ait demandé que vous soyez tous là. Ça faisait des mois que je ne vous avez pas vu, je n'allait pas rater une occasion de passer un peu de temps avec vous, surtout pour une telle promenade.
-Je vois que tu prends toujours ton travail très au sérieux Deruuk.
-Je le prend au sérieux, vraiment. Mais il faut quand même avouer qu'avec un vaisseau pareil, n'importe quel problème que l'on pourrait rencontrer se terminerait en à peine quelques coups de canon.

Orgie de blindages et de boucliers, torpilles, mitrailleuses, système de défense hi-tech... un véritable overkill en comparaison avec feu Serenity.

-Elle ne te manque pas ?
-Qui donc ?
-Serenity.

Deruuk hésita. Il posa doucement la main sur le métal de la cabine.

-Un peu.

Le navigateur déboula dans la pièce, un pad à la main.

-Ah, Khätk, vous voilà enfin, je vous ai cherché partout.
-Vous pénétrez toujours sans permission, Udhienel ?
-Je vous apporte l'énième rapport des sondes venant du relais, dit-il en ignorant simplement le commentaire mesquin du butarien, rien à signaler, comme toujours.
-Très bien, posez-le sur le bureau.

Udhienel déposa le pad rapidement, puis dévisagea Deruuk avec véhémence, comme s'il attendait une autre demande de sonde du foutu relais.

-Disposez, dit simplement le capitaine temporaire du Tempest.

Le navigateur hésita un instant, comme pour être sûr que ce n'était pas une simple blague du butarien, puis se dépêcha jusqu'au pont, ignorant du sourire moqueur de son supérieur. Holly esquissa un sourire, puis se prélassa encore plus.

-Du nouveau de la part d'Anton ?
-Non, rien du tout. Soit tout se passe à merveille, soit il est mort. Vu le concerné, je pense qu'il s'agirait de la première option.
-Et s'il s'agit de la deuxième ?
-Eh bien à ce moment là, on se retrouve au chômage, toi et moi.

Ils se mirent à rire ensemble, complètement inconscients du mousse courant dans les couloirs du Tempest à la recherche du chemin le plus rapide pour rejoindre la cabine du capitaine.

Il déboula sans toquer.


-Et sinon c'est une habitude d'être mal élevés chez vous ? Badina Deruuk.
-Monsieu—Capitaine !
-Hm ?
-C'est le Capitaine !

Deruuk leva les yeux au ciel.

-Que se passe-t-il encore.

Pour toute réponse, le mousse lui tendit un petit pad dans lequel était inscrit les mots simples d'un butarien des plus énervés.

« Nous sommes sous le feu d'une embuscade. Ramène toi, tout de suite. »

Deruuk se figea un instant. Lui et sa grande gueule.

Il courut jusqu'au poste de pilotage. Aucun de ces imbéciles n'étaient prêts à prendre les choses en main et tout devait passer par lui apparemment. Il ravisa cette pensée, bien évidemment, c'était lui le capitaine. Quel crétin il était de s'être prélassé dans la cabine quand il aurait du être près du pont avec ses hommes. Débile profond ! Il surgit à l'intérieur du poste de pilotage, et retira lui même le casque des oreilles d'Harley, qui sursauta de peur et de surprise.


-Harley, on démarre, illico, allez !
-Hein ? Quoi, qu'est-ce qui se passe ?
-On fonce en atmosphère.
-En atmosphère ?
-Anton est sous une embu-- veux tu bien arrêter de poser des questions et de te mettre au boulot ?

Harley travaillait toujours un peu moins bien sous la pression, bien qu'elle semble passer sa vie à faire de même. Néanmoins, elle fit toutes les manipulations nécessaires pour que le Tempest se retrouve à foncer à toute vitesse en direction de l'emplacement originel du message envoyé par Ardak. Udhienel se pencha vers le butarien.

-Ne serait-il pas plus sûr de simplement envoyer la navette restante avec quelques hommes armés ? Nous consommons beaucoup de carburant, et sortir de l'atmosphère ne fera que nous en faire consommer d'avantage, de plus nous avons tout à fait l'armement nécessaire pour traiter de nombreux types de menaces. Et puis la navette sera plus rapide pour entrer en atmosphère.
-Fallait le dire tout de suite bon sang, va me chercher Mal'.
-M... Mal' ?
-Oui, Mal'.

Deruuk se tapa le front.

-Oh bon sang. Baldwin ! Malcolm Baldwin ! Va me le chercher ! Harley, on se stoppe, prépare toi juste en cas de problème ! Je descend aux navettes, Udhienel, tu prends le contrôle du navire.
-Mais, vous n'avez rien à faire là--
-Jusqu'à ce que je quitte le vaisseau, tu es encore sous mes ordres, alors tu te la boucle et tu suis mes instructions.

Udhienel hésita, puis se ravisa.

-Et Baldwin ?
-Envoie-le moi au hangar, et briefe le aussi pendant que tu y es.

Cinq minutes plus tard, Deruuk, Malcolm finissaient d'enflier leurs armures. Avec eux, Karn, Zaekael, Ledra, Aedris, Graam, et bien évidemment, Urn'Gar, refusant de rater une bonne occasion de massacrer quelqu'un. Une équipe des plus hétéroclite, avec laquelle Deruuk n'avait pas l'habitude de travailler. Mais la situation oblige, pensa-t-il. Ils entrèrent tous dans la navette, pilotée par Gernlo. A l'intérieur, Deruuk en profita pour faire un petit speech à ces six soldats.

-Bien. Messieurs, c'est notre première mission ensemble. Vous vous connaissez tous pour la plupart, c'est tant mieux. Au cas où certains d'entre vous n'auraient pas eu le temps de rencontrer les trois hommes devant vous, vous avez Malcolm, Graam, et Ledra. Vous aurez quelques secondes pour les saluer avant d'entrer sur le champ de bataille, profitez-en. On vient d'avoir les visuels sur l'ennemi. On a affaire à des mercenaires, et pas mal de mechs. Dont un de classe Ymir. En clair, soyez prudents, mais vous pouvez dire au revoir à la moindre forme de pitié qui restait en vous. Le capitaine est dans de beaux draps, c'est à nous de l'en sortir. Je ne sais pas comment vous aviez l'habitude d'opérer, mais sous mon commandement, on ne laisse personne derrière. On se fait confiance, et, par dessus tout, on se couvre les uns les autres. Même si la confiance ne reigne pas, on règle nos comptes après, pas avant, et surtout pas pendant une mission. Compris ?

Aucune réponse orale, mais quelques signes de têtes et regards approbateurs eurent raison de ce discours des plus officieux. Alors qu'Aedris, avec une voix déraillée, en profitait pour se présenter à l'énorme et imposant krogan, Deruuk revoyait rapidement la situation au sol. Anton et son équipe manquaient clairement d'armement, en prévision, il prit un fusil supplémentaire sur lui, et demanda aux autres de faire de même. La voix de Karn résonna dans la navette.

-Messieurs, c'est l'heure, accrochez-vous !

Tous se levèrent.

La situation telle qu'elle était semblait perdue d'avance pour Anton. Sans réel armement ni défenses, ils devaient repousser une véritable petite armée de mechs et de mercenaires leur fonçant dessus. A peine arrivé, la navette envoya un missile en plein dans le mille du Ymir, avant de déposer en ultime vitesse l'intégralité des soldats de la navette sur le sol près du groupe d'Anton. Graam fut le premier à tirer.


-Pas de soucis mon chou, la cavalerie est arrivée ! Hahahahahaha !

Zaekel, Aedris et Urn'Gar furent immédiatement enflammés à l'idée de se faire doubler par un vulgaire krogan, et se mirent eux aussi, à vider comme des fous leur chargeur, faisant tomber les mechs à une vitesse folle. Un tir du Ymir les calma aussitôt, et tous se mirent à couvert.

-Oh merde, il déconne pas celui-là ! Hurla Graam.

Deruuk se mit à couvert juste à coté d'Anton, et lui tendit un fusil Vindicator pour qu'il puisse mieux se défendre.

-On a reçu ton message un peu en retard, on est venus aussi vite que possible. Tu t'es encore foutu dans la merde dis-moi !

Le langage familier n'avait rien à voir avec le message que Deruuk essayait de passer.

-On est là maintenant, dit-il tout près de son supérieur. On te laisse plus tomber !

Et sur ces mots, il dégoupilla une grenade, et l'envoya à l'aveugle au milieu des mechs, qui explosèrent en mille morceaux.

Ah, comme il était bon de travailler avec du bon équipement de nouveau !


Dernière édition par Deruuk Khätk le Ven 06 Jan 2017, 23:39, édité 1 fois
Jila'Kis Nar Lanketh
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeLun 26 Déc 2016, 21:44

Ordre d'attente


La situation tourna rapidement à l'avantage des pèlerins. Quelques tirs bien placés et une précision dans les mouvements virent la défaite d'Eclipse. Jila cru pouvoir souffler un instant de son côté avant qu'un bruit sourd n'attire son attention ainsi que celle des autres. Les survivants parmi les mercenaires s'étaient repliés mais la chance tourna. Deux navettes arrivaient tel un salut pour ces hommes, rapidement des méchas se déployèrent sur la zone, couverte par le feu meurtrier d'une automatique gros calibre montée sur la navette.
Toute la petite troupe d'Anton prit ce qu'elle pu sur les cadavres environnant avant de se replier derrière ce qu'il pouvait bien plus en arrière.

A couvert, Anton donna ses ordres, Jila voulait montrer qu'elle ne décevrait pas son nouvel associé mais son regard restait paré par une visière insondable. L'équipe improvisée de Jila partie sur la droite, se réfugiant derrière plusieurs éléments sculptés par les Butariens des années auparavant. Une inquiétude traversa la Quarienne, les armes de taille humaine ne perçaient/détruisaient pas ces structures, mais si l'on observait avec quelle force elle s'était effritée en accusant plusieurs tirs.. le Mécha lourd risquait de faire voler en éclat les couverts.
D'un œil Jila regarda l'avancée ennemi. Une rafale bien sentie vint labourer la terre tout autour de la position de la Quarienne et "ses" hommes forçant tout le monde à se baisser.
Regardant a nouveau la scène, Jila aperçu le modèle YMIR s'avancer, faisant profiter aux hommes d'éclipses et aux droides bons marchés Loki d'une couverture de balles non négligeable. Le premier qui se montrait était automatique ciblé par une salve dévastatrice, cette même salve qui força Jila à s'allonger pour ne pas littéralement exploser comme le bloc sculpté qui lui servait de couverture complète cinq secondes auparavant.

La Situation devenait un problème, et les problèmes se résolvaient toujours avec un grand boom qui retentit, venant de nulle part. Un Kodiak apparemment allié décrocha un missile en plein sur le Mécha d'assaut qui vacilla pour ne pas s'écrouler à la force de l'impact. La coque du mécha de combat noircie en son centre et sa tête semblait décochée de son entre. Frénétiquement le châssis de l'YMIR tournait sur lui même tirant au hasard des rafales plus ou moins longues et précises, touchant le vide et ses alliés qui n'étaient pas à couvert. Deux hommes d'éclipses terminèrent leur vie, hachés par le calibre imposant de la machine et un groupe de LOKI furent décomposé par ses rafales meurtrières qui n'intimidèrent pas les nouveaux alliés des pèlerins sortis en trombe de la navette pour prêter leur assistance.

Tout cela se déroula en quelques secondes, quelques secondes que choisit le mitrailleur d'Eclipse pour arroser la nouvelle navette d'une pluie de balles qui mirent à mal un des ses moteurs. Le pilote fit un effort surhumain pour ne pas retourner son véhicule en plein vol stationnaire et réussit à se crasher doucement quelques mètres plus loin n'abimant que la carrosserie.

Jila choisit ce moment pour se montrer, imitée par les hommes de son flanc, elle prit un très court instant pour viser l'YMIR , son but, l'oeil ballant du Droïde chancelant. Elle tira coups par coups avec une justesse appréciable, aidée d'un compère, l' YMIR durement touché par le Kodiak, tomba, vidant la fin de son chargeur dans le sol à proximité de lui.

L'assaut d'Eclipse commença alors à perdre en ferveur, la totalité des chiens de combats mécaniques étaient hors services, les Loki se faisant démanteler et le peu d'hommes d'Eclipse restant s'étaient mit à couvert. Seul le Kodiak monté d'une mitrailleuse harassante présentait encore une menace importante.

C'est en reprenant son souffle que la chasseuse prit la décision de retenter le coup avec le mitrailleur. Lorsqu'elle appuya sur la détente, elle vit son tir faire mouche mais stoppé par la lueur de son bouclier. Une salve vint directement balayer tout le flanc droit du champ de bataille. Jila ne fut pas touchée directement mais ce fut des éclats de balles et de pierres qui volèrent avec assez de puissance pour venir s'implanter dans son épaule déjà touchée, déchirant un peu plus les protections de sa combinaison à cet endroit.
Elle ne parlait plus, adossée contre ce qu'il restait de son bloc de pierre, elle s'occupa de sa blessure, vérifiant bien que ce n'était pas si grave. Autour d'elle, le combat perdait en intensité et aucuns moyens d'achever leur adversaire ne sauta aux yeux de la Quarienne. Un mouvement chez ses alliés semblait indiquer une offensive, tentant encore une fois de passer son regard par dessus le couvert, Jila comprit ce qu'il se passait. Eclipse se repliait encore une fois, couvert par leur navette.




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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeMer 28 Déc 2016, 21:16
L’un des points les plus excitant et amusant des batailles était le fait irréfutable que tout peut changer en l’espace de quelques secondes. Et un nouveau coup du sort s’effectua sur ce champ de bataille, le troisième déjà depuis le début de l’escarmouche. En effet, et alors qu’Eclipse possédait une supériorité matérielle et numérique flagrante, tout se renversant dans le plus pur esprit rebelle.

Des renforts Pacificateurs débarquèrent subitement, et changèrent une bataille à sens unique en un affrontement équitable. Maintenant les pèlerins étaient armés, et soutenus par des renforts très bien équipés. Anton récupéra d’ailleurs un fusil Vindicator, armement qu’il n’appréciait guère mais restait toujours meilleur que ses mains nues.

Mais le plus grand changement fut la destruction du mécha d’assaut YMIR, magnifiquement abattu par un tir d’une grande précision. Le butarien se promit intérieurement de féliciter le tireur s’il survivait au combat. Maintenant il fallait surtout s’occuper des deux navettes d’Eclipses. Il était vital d’empêcher les mercenaires jaunes de fuir d’une quelconque façon pour prévenir leurs supérieurs.

Aussi Anton ne prit qu’un court instant pour répondre à son acolyte, l’inimitable Deruuk, capitaine de navire, contrebandier d’élite et soutien aléatoire.

« Ce n’est sûrement pas la merde ça mon ami. C’est ce qui se rapproche le plus du plaisir. » Puis le colosse butarien effectua l’un de ses mouvements les plus risqué de toute sa vie, il quitta sans prévenir son couvert et chargea droit vers la navette d’Eclipse qui transportait la gatling.

Aerdris et Zaekael ne se firent pas attendre et les deux Pacificateurs de la première heure ruèrent à la suite de leur chef sans peu ni reproche. La charge héroïque se déroula de la meilleur des manières en grande partie du fait de deux évènements indépendants, le premier fut le repli temporaire des combattants d’Eclipse lorsqu’une grenade éclata au milieu des mécha Fenris, le second la surchauffe de la gatling qui arriva durant la course effrénée des trois combattants.

Cette accalmie temporaire rendit possible cette chevauchée sauvage, et les trois purent se jeter au sol derrière un nouveau couvert alors que la gatling trouvait seulement un fonctionnement normal. Désormais à couvert, les trois Pacificateurs purent observer quelques instants la position de leurs alliés se faire mitrailler aux munitions lourdes, et voir ainsi deux autres Na’Hesits succomber. La perte de ces vétérans enragea d’autant plus Anton qu’il se savait responsable de l’affrontement en court.

Mais aussi et surtout car c’était contre l’ennemi ancestral, ces raclures mercenaires d’Eclipse. Ainsi énervé, Anton devenait un adversaire mortel mais aussi, et surtout, extrêmement sadique.

« Aerdris. Tu attends que le canon cesse de tirer et tu cours aussi vite que tu peux par la gauche. Peu importe jusqu’où tu vas, l’important c’est que tu y ailles. Zaekael, tu me balances toutes tes grenades incendiaires par-dessus notre couvert. »

Maintenant l’attente, Puis à l’instant même où le canon gatling se taisait enfin, le vorcha bondit presque à quatre pattes et fonça à vive allure, tandis que le Lysthenis balançait ses trois grenades par-dessus le sommet du couvert. Par chance, l’une des incendiaires atterrit juste aux pieds d’un soldat d’Eclipse qui prit instantanément feu et termina sa danse en chutant longuement du plateau, sans que ses alliés des navettes ne puissent rien y faire.

Ne restait plus donc, au sol, que deux d’Eclipse, trois mécha LOKI et un mécha Fenris. Le principal problème était donc les deux navettes. Il fallait agir vite, et frapper fort, c’est là qu’Anton entrait en scène. Le corps du butarien était bâti, de même que son esprit, pour ce genre de chose. Tout en muscle, grâce à un entrainement régulier et intense, et modelé pour la guerre, le colosse avait vécu toute sa vie pour porter la mort, et c’est ce qu’il s’apprêtait à faire.

Aussi, alors que les deux Pacificateurs tenaient leur rôle à la perfection, et tandis que les vétérans Na’Hesits avançaient implacablement de couverts en couverts, faisant feu continuellement vers les quelques survivants proches de la rupture. La situation parfaite pour jouer le héros.

Ainsi Anton se leva, ferma quelques micros secondes les yeux, puis activa son technoblindage, et enfin se rua sans un regard en arrière, ni à ses alliés, droit vers les navettes d’Eclipse. Immédiatement quelques tirs de pistolet ricochèrent contre son armure numérique, mais plus rien ne pouvait désormais ralentir un butarien en pleine charge, surtout un butarien militaire de deux mètres.

Néanmoins, les soldats d’Eclipse survivant tentèrent malgré tout de le faire, les mécha eux ne pouvant plus rien tant les tirs de soutien des alliés d’Anton les avaient taillé en pièces. Toutefois, aussi déterminés furent-ils, les mercenaires n’étaient pas de taille, trop inexpérimentés, trop faibles moralement. Un simple regard d’Anton suffit à briser la volonté du premier, un humain, qui détala après deux tirs, le second abandonné après qu’une rafale de dards tirée par le butarien lui eut perforé le torse, l’envoyant se vider de son sang sur le sol rocheux.

Puis la charge du Pacificateur l’emporta jusqu’au bord du plateau, tout droit vers les deux navettes d’Eclipse volant encore sur place. Aussitôt qu’ils comprirent l’intention du colosse, les pilotes essayèrent de s’éloigner de la zone, mais il était trop tard, la course avait été trop rapide, l’élan trop important pour qu’un dégagement de dernière seconde puisse suffire, et le bond d’Anton l’emporta dans un saut magnifique qui survola pendant quelques courtes secondes le vide. La chute aurait été indéniablement mortelle, aussi l’arrivée sur le sol de la navette peinte en jaune fit grandement plaisir au butarien qui se réceptionna élégamment.

Enfin au départ. Car la navette, dans sa tentative de fuir l’attaque, plongea violemment vers le bas et fit s’écraser l’ancien soldat Na’Hesit contre les sièges arrières. Puis la porte séparant le cockpit et l’arrière s’ouvrit sans prévenir, laissant apparaitre le pilote qui arrosa sans réellement regarder tout ce qu’il pouvait arroser. Le Technoblindage céda sous le feu nourrit et explosa, laissant passer les deux derniers tirs adverses qui vinrent se ficher dans l’épaule et l’avant-bras d’Anton.

Grognant de douleur, le Pacificateur se propulsa en avant en poussant de toutes ses forces sur ses jambes, et bondit sur le pilote qui était plus occupé à redresser son appareil qu’à recharger son arme. Arrivé à son niveau, Anton désarma l’humain sans grande difficulté, ne lui frappant à plusieurs reprises le bras porteur de l’arme. Puis le colosse plaqua son pied dans la tronche du mercenaire, et activa son omnipoing. La charge de l’arme terminée, il ficha un monumental coup de poing dans le dos du pilote qui cracha un flot de sang impressionnant tandis que ses organes internes explosaient sous le choc.

Alors seulement, le butarien éjecta sans pitié la carcasse agonisante de l’humain et prit sa place. Toutefois la situation était plus compliquée que prévu, car la navette tombait désormais à pique et se rapprochait de plus en plus du sol. Il fallait rapidement redresser sinon cela allait être le dernier rodéo d’un seigneur de guerre …
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeMar 03 Jan 2017, 00:50
Anton quitta sa couverture en sprintant en avant, droit dans la mêlée. A cette vue, le sang de Deruuk ne fit qu'un tour. Il tendit la main pour l'attraper et l'en empêcher, mais un tir, traversant son bouclier cinétique lui racla violemment l'avant bras, le projetant dans un grognement de douleur derrière le rocher d'où il avait tenté de s'extirper. Un petit flot de sang coulait le long de son bras, et, le tenant fermement pour limiter l’hémorragie, observait fou de rage Ardak courir vers une mort certaine. Ledra se jeta à ses cotés alors que la navette qui les avait déposé s'écrasa brutalement au sol.

-Capitaine !

Il analysa rapidement la blessure du butarien et commença directement à appliquer du medigel sur sa blessure.

-Ça va, ça va ! déclara Deruuk, tentant de ne pas perdre son supérieur des yeux.
-Une minute capitaine, répliqua le galarien, vous ne valez rien avec une ouverture de se type dans votre bras.
-C'est une simple égratignure, Ledra, laissez moi--

Et c'est à ce moment que le cœur de Deruuk s'arrêta. Anton, techno-blindage activé, fonçait hors de couverture au plus profond des lignes ennemies. Karn surgit hors de la navette pour assister Malcolm, déjà en train de réparer la navette, bien heureusement encore en un seul morceau. Les deux se mirent à travailler de concert afin de trouver le meilleur moyen de la refaire décoller. Pour Baldwin, de concert voulait dire crier sur l'autre, plus fort que l'autre en trifouillant le panel extérieur, et ce jusqu'à ce qu'un consensus puisse être trouvé, avant de finalement s'accorder sur les connaissances en mécaniques de chacun. C'est exactement ce qui se passa, et après avoir hurlé pendant quelques longues secondes, les deux hochèrent la tête avant de se mettre efficacement au travail.

Mais Deruuk avait autre chose occupant son esprit en ce moment même. A peine Ledra eut terminé de refermer la plaie qu'il se leva alors que son bouclier cinétique se remettait en place, presque en bousculant son coéquipier, attrapa son propre fusil Vindicator et marcha d'un air énervé vers Anton, faisant attention à ne pas se pendre une balle perdue. Il passa près de Graam, toujours en train de tirer, jamais à court de munitions. Mais en voyant Anton grimper dans une navette alors que celle-ci s'éleva dans les airs, il se stoppa net. Et il ne fut pas le seul. Parmi les combattants qui restaient et qui finissaient de nettoyer le terrain, un bon tiers d'entre eux regardèrent, bouche-bée la navette partir, croyant à peine à ce qu'ils étaient en train d'observer. Graam, en avançant vers Deruuk tira une dernière cartouche qui explosa la tête d'un mercenaire restant, avant de jeter un coup d’œil à la navette en train de détaler haut dans le ciel.


-Eh ben merde... laissa échapper le krogan.

Deruuk lui manqua de lâcher son fusil au sol. Bordel de merde. Il se tourna vers la navette que Malcolm et Karn étaient en train de triturer. Il passa près d'Urn'Gar en remettant son fusil dans son dos.

-Prenez Ledra avec vous et faites le tour des blessés.

Urn'Gar acquiesça sans dire un mot et se mit au travail. Khätk arriva aux cotés de Malcolm.

-Combien de temps avant que cette navette vole ?
-Environ cinq minutes ! répondit Karn.
-Faites la décoller en deux.

Karn et Malcolm acquiescèrent et se replongèrent dans leurs réparations. Le butarien jeta un coup d’œil aux navettes virevoltant dans les airs, Anton volant d'une à l'autre en plein air.

-S'il survit à ça je le tue.

Puis il remarqua la quarienne qui était venue à bord du Tempest. Bien évidemment, son nom ne lui revint pas, les quariens et leurs noms à rallonge ne facilitaient pas la tâche déjà ardue de se souvenir des noms des gens. Ne pouvant rien faire d'utile pour aider la situation de son chef, et tentant désespérément de s'occuper l'esprit jusqu'à ce que la situation se meut, il s'approcha d'elle et attira son attention.

-Qu'est-ce qui s'est passé au juste ?
-Capitaine ! coupa une voix rocailleuse.

Graam avait hurlé pour être sûr que son supérieur l'entende, pointant de son doigt l'une des navettes, fonçant droit sur le sol. C'était probablement dans celle-là qu'Anton se trouvait. Et si le combat précédent était un plaisir, ça, c'était la merde.
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeVen 27 Jan 2017, 01:15

Ordre d'attente


Le combat se poursuivit, les renforts arrivés mirent en déroute le reste des hommes d'Eclipses se repliant à une vitesse hallucinante. Dans un premier temps Jila pensait que le combat touchait à sa fin. Le calme revint un instant et se relevant, elle fut rejoint par un des Butarien fraîchement débarqué.
Personne n'avait pu le mettre au courant, au moment ou la Quarienne voulu lui expliquer la montée en tension de la situation, un homme s'écria, souhaitant attirer l'attention des survivants de la bataille.

Un butarien, non. Anton lui même courait comme un Varren enragé, ce fut à peine croyable ce qu'il se passait sous leurs yeux. Un tel acte était idiot, mais comme c'était Anton, cela semblait réalisable. Le Butarien s'éleva dans les airs avant d'atterrir au sein de la navette. D'ici la situation devint brouillonne et nul ne pouvait dire ce qu'il se passait à bord.

Jila regardait autour d'elle, d'ici il n'y avait rien à faire. Son regard se posa sur la navette Pacificateur écrasée non loin.

Hé toi ! Combien de temps pour réparer ce Kodiak ? il faut le rejoindre au plus vite. On ne peut rien tenter, il est seul maître de son destin à présent. Tentons de le rejoindre.

Elle s'était adressée au Butarien qui avait tenté d'en apprendre plus sur la situation.
Une fois sa réponse obtenue, quelques images du combat firent surface dans l'esprit de la femme.
Le combat terminé, il fallait s'occuper des Hommes, au moins vérifier leur état. L'image d'une incendiaire lui revint en tête, elle se dirigea rapidement vers un corps inerte qui avait brûlé.
Le Butarien était en position fœtal, les vêtements cramoisis et la peau brûlée. Contre toute attente il semblait en vie, son corps tremblait, ses nerfs dans tous leurs états. Une odeur immonde émanait du Butarien miraculé.
La Quarienne agita les mains au dessus de l'homme frénétiquement ne sachant que faire pour ne pas aggraver son cas.

-" Vous m'entendez ?"

Elle crût un instant que le guerrier avait perdu l'usage de l'ouïe mais un très léger signe de la tête voulu dire "oui".
Elle fut rejointe par un autre pèlerin qui manifesta sa surprise en découvrant son frère d'arme encore en vie.
Les deux combattant partirent trouver une civière sur le site du crash pour tenter de mettre en sécurité le Butarien au sol. Prenant exemple sur eux, quelques hommes recherchèrent aussi des survivants parmi les blessés et ce, même chez les hommes d'Eclipse. Un prisonnier pourrait toujours servir ! Jila ne donnait quand même pas cher de la peau de l'homme qui aurait la malchance d'être encore en vie.

Jila tenta de se rendre utile et répondis aux questions qu'on voulait bien lui poser, elle attendait juste que la navette soit réparée, après quoi elle pourrait accompagner l'équipe qui prendrait la navette sur le lieu du crash d'Anton. Elle n'était pas folle, cet homme allait s'écraser, elle priait pour qu'il arrive à limiter les dégâts, mais si on étudiait la courbe de sa navette couplée à sa vitesse. Remonter l'assiette pour ne pas attraper le sol serait un exploit, un coup de chance c'est tout.





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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeLun 30 Jan 2017, 19:25
… Le néant semblait aspirer de toutes ses forces Anton et son véhicule d’urgence, la navette chutant toujours plus vite, se rapprochant dangereusement du sol, tout en tournoyant. Si le butarien avait été un individu moins attaché à la vie, ou moins ambitieux, sûrement que la gravité l’aurait vaincu. A moins que ce n’ait été la pulsion agressive qui venait frapper à rythme régulier le cerveau du seigneur de guerre.

Dans tous les cas, Anton manqua de peu de perdre connaissance, toutefois alors même que son esprit abandonnait peu à peu la lutte contre la nature, une pensée soudaine vint le frapper. Il était encore bien trop tôt pour lui de mourir. Cette pensée permis à l’esprit du butarien de se recentrer et les mains puissantes du Pacificateur agrippèrent le tableau de commande du véhicule et enchaînèrent avec une dextérité qu’il ignorait lui-même les manœuvres nécessaires à une reprise correcte du commandement.

Finalement, à quelques mètres seulement du sol, la navette se stabilisa et Anton comprit qu’il avait la vie sauve. Toutefois il n’était pas encore temps de se reposer, la seconde navette, équipée elle d’une tourelle d’assaut n’était nullement hors-jeu, et semblait se décider à quitter les lieux pour chercher des renforts, ou simplement avertir quelqu’un. La chose était inenvisageable, aussi le seigneur de guerre mis les gaz et fonça à toute vitesse vers sa cible qui semblait encore grandement hésitante sur la marche à suivre.

La charge fut féroce, violente, et la navette d’Eclipse fut presque sectionnée en deux lorsque celle pilotée par Anton la percuta de plein fouet, par le dessous. Les deux véhicules furent violemment repoussés, celui du butarien allant s’écraser sur le plateau rocheux, celle d’Eclipse terminant sa course dans une série d’affleurement rocheux qui bordait le chemin montant de la montagne. Les débris des survivants d’Eclipses explosèrent quelques instants plus tard, emportant définitivement ceux qui se tenaient en son bord.

Anton lui réussit in extremis à quitter son véhicule et s’allongea tranquillement sur le sol sableux du plateau. Durant plusieurs minutes, le butarien scruta le ciel sans le moindre nuage se profilant au-dessus de lui et réfléchit à l’idiotie de son action. Puis un sourire rauque commença à jaillir des lèvres rugueuses de l’ancien chasseur de prime. En effet, malgré tous les risques encourus Anton avait profondément apprécié l’évènement.

Puis un Na’Hesit en tenue de pèlerin se porta jusqu’à lui et s’assit. Le butarien ne lâcha pas un mot, et n’en eut de toute manière pas besoin. Les deux frères d’arme se scrutèrent et partagèrent un sourire, le combat avait été plaisant, et surtout l’ennemi juré venait de subir une déculottée sévère. Le reste avait peu d’importance. Finalement deux autres pèlerins appelèrent Anton et ce dernier se releva enfin, avec l’aide plus que bienvenue du frère muet se trouvant à ses côtés.

« Nous avons deux prisonniers. »

Voilà ce qui avait poussé les butariens à réclamer la présence de leur supérieur. Car en effet, deux soldats d’Eclipse, un humain et un galarien avaient survécu à leurs blessures et s’étaient rendu. Le galarien semblait dans un état encore correct mais l’humain semblait clairement n’avoir aucun espoir de survie. Anton fit signe aux pèlerins d’emmener les prisonniers et de le suivre. Une fois proche du bord du plateau, le butarien fit signe qu’on lui amène l’humain.

« Vous avez pris notre monde, notre honneur et notre argent. Maintenant je t’offre notre terre. » Lança en souriant Anton tout en agrippant le soldat par le bras et en le tirant jusqu’au rebord. Une fois juste à côté du vide, tout en terminant sa tirade, le butarien poussa le blessé d’un coup de pied dans le torse. L’humain cria bien peu de temps et chuta jusqu’au sol. Une longue chute, de plusieurs minutes, qui se termina subitement et sans un bruit.

Le galarien regarda tout ceci avec un grand intérêt, et lorsque le regard d’Anton se posa finalement sur lui, il s’exclama avec la rapidité de parole endémique à son espèce.

« Je n’étais pas dans Eclipse lorsque la Guerre eut lieu. Et je ne connais pas votre identité, laissez-moi partir et je parlerais de bandits, ou d’humains, je suis sûr que nous pouvons nous entendre. »

Et il semblait capable de continuer à discourir des heures durant, toutefois un coup de crosse d’un pèlerin suffit à le faire taire. Anton s’approcha alors de lui et se plaça en tailleur juste en face du batracien.

« En effet tu n’étais pas là. Et il est tout à fait possible de s’entendre tu as raison. » L’espoir emplit les traits du galarien qui secoua énergiquement la tête en un signe affirmatif. « Mais je n’ai pas envie. » L’incompréhension d’abord, puis la peur, et enfin … la mort. Tandis que la poigne d’acier d’Anton agrippait le coup frêle de l’agent d’Eclipse, la vie quitta peu à peu le batracien qui s’agita futilement pendant que mort le prenait avec elle. Après quelques secondes, et une pression toujours croissante, la langue du galarien cessa de s’agiter alors même que ses yeux se révulsaient.

Puis le butarien souleva la carcasse de sa victime et la propulsa à son tour dans le vide. Soudain, Anton scruta les alentours et clama d’une voix péremptoire.

« Ou se trouve Deruuk ? »
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeMar 21 Fév 2017, 00:18
A la vue de son supérieur étendu sur le sol, Deruuk se précipita en sa direction. Il se pencha vers lui.

-Anton! Est-ce que ça va!?
-Excellemment bien, répondit-il. Maintenant occupe toi des blessés, je veux un inventaire de l'armement qu'on va récupérer.

Crispation. Anton avait fait si peur à Deruuk que ce dernier manqua de la frapper au sol par pure énervement. A la place, il se passa simplement la main sur le front, en souriant, adoptant un petit rire jaune et nerveux. Relachement. Il se tourna vers le krogan et lui lança les mêmes ordres que venait de lui donner son supérieur hiérarchique.


-Les blessés !
dit-il simplement.

Puis il tendit une main à Anton pour l'aider à se relever.


-Pas question, continua-t-il en souriant. J'ai failli te perdre deux fois en moins de vingt minutes, et je compte bien t'empêcher de te lancer dans une troisième action suicidaire.

Le regard d'Anton sembla se crisper sérieusement quelques secondes lorsque les premiers mots de Deruuk furent prononcés, mais la suite eut l'air de le calmer doucement.

-Néanmoins lorsque je donne tes ordres, j'attends précisément qu'ils soient suivis.
-Et ils le seront, répliqua Deruuk en saisissant le bras d'Anton pour le forcer à se relever via l'aide de son confrère. J'ai tout autant confiance en les capacités de mes hommes que toi.

En le relevant, Khätk remarqua les blessure d'Ardak. Il se tourna vers le groupe restant et cria un "MEDIC!" du plus profond de ses poumons.

-Voilà, je m'occupe des blessés, dit-t-il d'un air mesquin à Anton.

Cette mesquinerie fit sourire Anton qui ne laissa pas le temps au médic de se porter jusqu'à lui, préférant rejoindre ceux qui l'appelaient concernant les prisonniers.

En le voyant partir telle une fusée, Deruuk souffla. Au moins cela voulait dire qu'il n'allait pas si mal. Urn'Gar arriva à ses cotés.


-Laisse le faire ce qu'il a à faire, puis reviens le soigner. Il a une blessure au bras et à l'épaule.

Le galarien hocha de la tête avant de repartir s'occuper d'autres blessés. Le butarien de son coté, retourna aux coté de la quarienne.

-Nous disions donc, sourit-il.

Il s'arrêta un instant pour regarder l'hécatombe qui les entouraient.

-Drôle de pélerinage.

Il jeta un coup d'oeil aux restes de l'atlas écrasé sur le sol.

-Joli tir en tout cas.
HRP:
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeMar 07 Mar 2017, 16:11

Ordre d'attente


La Quarienne, qui commençait à s'occuper de ses blessures légères en attendant à côté de leur véhicule toujours en réparation leva la tête en entendant une présence approcher. Elle vit le Butarien qui l'avait accostée un peu plus tôt, avant qu'Anton ne se découvre des ailes et ne risque sa vie de manière assez... téméraire ou idiote.

En regardant le Butarien approcher, la scène qui le précédait peignait une véritable scène de guerre. Le sang et la chaire jonchais le sol par endroit, un fin filet de fumée s'échappait de la plupart des mechas détruits et surtout, une forte odeur de brûlé et de mort convergeait dans sa direction à cause d'un vent que Jila devinait, ne pouvant le sentir directement sur sa peau.

Son attention se reporta sur le Butarien, elle ne le connaissait pas ni lui, ni son importance au sein de l'organisation d'Anton alors le mieux, serait d'éviter de faire une bourde. Après l'action qui lui laissait encore quelques reflexes animal, elle devait se calmer et reprendre ses esprits. Elle se rappela qu'il lui avait posée une question un peu plus tot mais la conversation avait coupée court, pourtant la Quarienne ne parvenait pas à se souvenir ce qu'il lui voulait.

- Bonne question, je ne sais plus. Et merci. Jila s'arrêta une seconde, terminant d'appliquer une dose de gel sur sa blessure, il lui faudrait réparer au plus vite sa combinaison au niveau de l'épaule.

- Oui, drôle de pèlerinage. Si j'ai bien comprit, les terres sur lesquelles nous marchons devaient être rachetée et elles allaient être détruites. ça n'a pas beaucoup plus, tout a été très vite mais bon, la suite vous la connaissait.

Jila rendit brièvement son sourire au Butarien en se remémorant son arrivée.

- Sauf votre respect, à l'image d'Anton, vous venez de prendre un gros risque dans votre manière de faire. Dit elle en désignant la navette en réparation. Ils auraient pu tous y passer en deux secondes avec l'armement d'Eclipse à ce moment là du combat.



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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeLun 20 Mar 2017, 17:33
Tout c'était passé si vite. Trop vite sûrement pour ne pas complétement regretter ce qu'il s'était passé. Au final qu'avaient-ils accompli ? Hormis le très plaisant massacre de larbins d'Eclipse et d'un représentant d'une société humaine sans grand intérêt ? Absolument rien. Le terrain n'avait pas été sauvé, l'inévitable seulement retardé, et Eclipse allait chercher à trouver coute que coute l'ennemi nouveau.

Néanmoins, malgré tout cela Anton n'arrivait pas à s'en vouloir. Pas même les pertes subis ne parvenaient à effacer ce sourire béat animant le visage habituellement carnassier du seigneur de guerre. Le plaisir de se vider l'esprit, de broyer les ennemis jurés d'antan parvenaient pleinement à rendre le butarien quasi euphorique. Aussi il balaya vite les soucis qu'il pouvait avoir causé et centra son esprit sur le présent.

"Deruuk, Jila, je veux la navette prête pour hier. Les autres on se dépêche, récupérez les corps des nôtres, jetez du plateau les carcasses de la vermine. Je veux un inventaire de tout ce qu'on récupère."

Puis Anton scruta plus sérieusement, non sans conserver ce large sourire de plaisir qu'il arborait jusqu'alors, les alentours. Les corps sans vie des pèlerins, des mercenaires et des méchas jonchaient la scène mais n'arrivaient pas à masquer la sérénité des lieux, ni sa grandeur. D’ailleurs le contraire était même envisageable si l’on prenait la situation sous le bon angle. Chose que l’ancien chasseur de prime comprenait sans ambiguïté.

Une bonne heure plus tard, Anton comprit que la navette avait terminé d’être réparée, aussi les différents survivants entreprirent de hiérarchiser les priorités. D’abord les blessés et les plus fatigués retourneront à la frégate, puis un deuxième passage achèvera de ramener tout le monde au bercail. La chose faite, la troupe prendra la direction de la capitale planétaire afin de s’y restaurer, et de rencontrer enfin les dirigeants locaux.

Mais tout cela était une autre histoire. Aussi le butarien préféra mener la situation actuelle à son terme avant d’envisager plus précisément les plans à venir. Ainsi durant les minutes suivantes, les gagnants au premier rapatriement furent désignés. Deruuk pour qu’il s’occupe déjà de la frégate et du départ imminent, et une grande partie des pélerins. Plus tard, la navette revient et récupéra le reste.

« Une balade entre les tombes à réitérer. » Murmura pour lui-même Anton, se moquant éperdument de qui pouvait bien l’entendre …
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MessageSujet: Re: Balade entre les tombes   Balade entre les tombes Icon_minitimeSam 01 Avr 2017, 21:37
La grande partie de la conversation se passa sans accroc. Le sourire de Deruuk était principalement du à un soulagement de la situation désastreuse dans laquelle ils s'étaient enfoncés un peu plus tôt. Mais vint malgré tout le moment où Deruuk n'avait plus envie de sourire, plus du tout même.

-Sauf votre respect, à l'image d'Anton, vous venez de prendre un gros risque dans votre manière de faire.

Pour une raison qu'il ne comprenait qu'à moitié, cette remarque crispa grandement le butarien, et le blessa profondément.

-Sachez que je ne prends jamais de risque inutile. Et j'espère que vous n'oublierez pas qui vient de vous sauver la peau, quarienne.

Il fixait son masque, discernant à peine ses yeux reluisant derrière sa visière colorée. Puis, sans savoir ce qui lui prit, il fit un pas dominant vers l'avant pour s'approcher de son interlocutrice.

-Et tant que vous serez sous mon commandement, vous n'aurez rien à craindre.

Il prit un seconde pour réfléchir à ce qu'il venait de dire, puis fit un pas en arrière.

-Sous le mien ou celui d'Anton.

Ce dernier passa non loin et jeta ses ordres. Après les avoir reçu d'un « Tout de suite ! », il accorda un dernier regard d'insistance à la quarienne avant de partir s'occuper des cadavres des différentes personnes tombées au combat. Il eut comme un frisson. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Il n'était plus capitaine, ça n'était plus son vrai rôle. Il devait se calmer, la fermer, et surtout, suivre les ordres. Il se secoua la tête et se mit au travail.

Quelques longues dizaines de minutes plus tard, la navette pouvait enfin repartir sans risquer de s'oblitérer sans raison dans l'espace séparant la planète du Tempest. Le butarien appela la frégate. Le vieux navigateur répondit presque immédiatement.

-Udhienel.
-Ici Khätk.
-Ah, comment s'est passé le combat ?
-Tout le monde est en vie. Ou presque.
-Presque ? demanda le butarien alarmé.
-Anton va bien, son amie aussi.
-Bon, dit simplement le butarien soulagé. Nous serons ravis de le revoir à bord.
-Je reviens le premier.
-Parfait, j'ai hâte de sonder ce foutu relais. Fin de transmission.

Deruuk grimpa dans la navette en entendant ces mots, le faisant doucement sourire. Udhienel était présent lorsque la porte de la navette s'ouvrit. A sa vue, Deruuk leva les yeux au ciel.

-Que puis-je, cher ami, lança-t-il d'un ton sarcastique.

Pour toute réponse, le navigateur lui tendit un pad en souriant.

-Le rapport des sondes, capitaine.

Deruuk se stoppa un instant, puis explosa dans un rire chaleureux. Il attrapa le pad et donna une petite tape sur l'épaule d'Udhienel.

-Joli, camarade. Joli.

Sans se changer, il alla faire un tour du coté du pont, afin d'apprécier ce respect réservé aux capitaines qu'on lui offrait avant le retour d'Anton. Il activa la communication interne du vaisseau puis, finalement détendu et attendrit par la blague de son navigateur, annonça, le sourire au lèvres :

-Capitaine Khätk à l'équipage du Tempest, notre bien aimé Anton Ardak va bientôt revenir sur ce magnifique tas de ferraille, alors soyez prêts à l'accueillir.

Voyant quelques membres d'équipage doucement rire à ces mots, il leur lança :

-Soulignez bien à quel point je suis un bon capitaine hein ?

Puis il sorti se changer, avant de retourner dans le hangar, habillé de ses frasques habituelles, pile à temps pour la seconde arrivée de la navette. Aux cotés d'Udhienel, il allait désormais accueillir son capitaine.
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