Hem. Voilà voilà. Beaucoup de « j'aime ». Passons à autre chose. A vous, très chers ME:Riens.
VOUS ETES FANTASTIQUES. Ça, c'est dit. Et je suis ravie de faire partie de votre « fantastiquitude »... Vous avez fait beaucoup pour moi, beaucoup, beaucoup.

C'est parti de très loin. A 14/15 ans, on est plus fragiles qu'on ne le croit. Dans mon cas, il y avait des problèmes graves dans ma famille depuis quelques années. Je vous les passe. Mais difficile de dire que je vivais pendant cette période. En parallèle, mon année de seconde se passait très mal. J'avais envie de décrocher, j'avais peur de mettre les pieds au lycée, mes notes chutaient. Rire et pleurs alternaient. Je m'étais isolée.

Puis l'année suivante, on a déménagé. J'ai recommencé, dans une filière qui me plaisait, je me suis fait des amis. Comme un nouveau départ. Année de terminale, de même, tout se passe convenablement, même si il y avait encore une espèce de « barrière » entre moi et autrui, vous savez, celle que vous savez exister, que vous voulez briser, mais avec laquelle vous avez du mal, alors que ça ne semble pas si compliqué...

En Janvier, je m'inscris sur Mass Effect : Reborn.

Un univers riche. Un beau forum. Un forum de fous, surtout.

Et c'est ainsi que je vous aime. Vous parlez de tout. Vous riez. Vous êtes adorables. Vous êtes aussi de gros trolls et des boulets, parfois ! Mais ces façons d'être sont ce qu'il y a de mieux. Je n'avais jamais vu des gens aussi... ouverts. J'ai suivi votre mouvement. Même si ce n'était que par écrit. Et ça a fini par se répercuter dans ma vie de tous les jours. J'ai parlé, j'ai travaillé, je me suis amusée. J'ai souri dans « la vraie vie » parce que le forum me faisait sourire, le soir, devant mon ordinateur ; le forum m'a poussée à agir. J'ai souri dans « la vraie vie » et j'ai souri à la vie de nouveau.

Vous êtes des excellents rôlistes. Tous, tous, à votre manière, vous êtes tous excellents. C'est un vrai plaisir de vous lire, en plus lire vos délires sur la Chatbox. Tous vos écrits, c'est votre façon de voir les choses, c'est vous. J'en ai vu des choses sous des angles nouveaux grâce à vous !

Vous êtes les meilleures personnes qui puissent être, et ce n'est pas de vous avoir vus en vrai, pour certains, qui me fera dire le contraire. Et ce n'est pas parce que je ne vous ai jamais vus non plus que je ne le pense pas. Vous êtes là en cas de besoin, vous êtes drôles, vous êtes terriblement malins.

Vous êtes humains, vous avez vos problèmes, vos fatigues, vos joies, vos passions. Vous les partagez, le forum est là, tout va bien ou tout ne va pas bien, mais le néant ne vous accompagne pas.

Vous faites vivre une communauté absolument incroyable. Vous êtes cette communauté. Le monde RP est vivant. Il évolue. Il nous échappe, nous le rattrapons, il nous glisse entre les doigts, et alors il ne meurt pas. La Chatbox, elle, c'est le bar du village. On y est tous à un moment, on y échange. Il y a même de l'alcool et des drogues hallucinogènes qui y circulent, parfois.

Vous êtes motivés et motivants. Vous êtes la motivation même.

Voilà. Je crois que je ne vous avais jamais dit tout ça. Sans vous, je ne sais pas où j'en serais aujourd'hui. J'aurais peut-être guéri, mais plus lentement. Ou pas. On ne saura jamais. J'ai trouvé ME:R, et vous connaissez la suite. Je ne vous avais jamais remerciés. Alors, merci. Je vous aime.

histoire de participer, un petit poème

A l'approche d'un jour que je redoute tant, le froid d'un silence mortel atteint ma chair, mordillant ma peau pourpre en d'âpres caresses. Tous se préparent à célébrer l'instant où ils se sont trouvés, partageant un même chemin, l'arpentant d'un même pas, d'une même foulée. Fleurs et coeurs se succèdent en étreintes et baisers. Et moi, ombre spectatrice, je les vois sourire et s'échanger des regards complices, et parler du bon vieux temps, des anecdotes passées et leurs visions d'avenir. Ils évoquent la possibilité d'un enfant, d'une maison bien à eux, d'un projet à deux pour sceller leur union. Ils semblent heureux, insouciants de tous les dangers qui peuvent les entourer et les faucher à tout moment.

Silencieuse, à l'écart, mes doigts se posent instinctivement sur cette brûlure qui a ravagé toute la partie gauche de mon visage. Je ne vois plus le monde que d'un oeil, celui d'un appel à la destruction, d'un déversement de tout mon fiel alimenté par le seul désir de vengeance, de vomir les flammes de ma rage et de ma colère pour ne laisser que les cendres des ordures qui m'ont arraché une partie de mon existence, de ce qui faisait battre mon coeur et réchauffer mon corps.

Ce soir-là, pourtant, je sens inexorablement l'heure des larmes approcher, d'une ode à la mélancolie, d'un amer et douloureux souvenir.

Alors je m'en vais affronter ce que j'ai toujours repoussé avec véhémence. Car mon coeur saigne encore, il continue de brûler depuis ce jour funeste. Il a besoin de comprendre. Je m'éloigne de tout ce bonheur et cette joie, de cet amour et cette fidélité. Je rentre chez moi. Enfin, ce qui était jadis ma véritable maison, celle de feu ma mère. Aujourd'hui appartement en ruines qu'une succession de squatteurs et pilleurs ont achevé de vider et briser. Ma chambre n'a pas été épargnée, vitres brisées, meubles saccagés ou tout bonnement volés, il ne reste plus qu'éclats de verre et silence de mort.

Je ramasse au sol une photo encadrée miraculeusement épargnée par les casseurs. Mon esprit obnubilé par la vengeance m'incite à la jeter violemment contre le mur et crier toute ma haine. Mais ce soir mon coeur veut parler. Il veut se souvenir, se rappeler pourquoi il a tant mal. Alors je finis par la regarder. Pincement de lèvres, long soupir, ma poitrine se contracte, mon poing se serre alors que je fixe cette photo étrangement intacte.

Une photo de nous, Amour. De nous deux, des années avant que les flammes ne t'emportent.

Je m'adosse contre le mur, glisse mon dos jusqu'à m'asseoir à même le sol. Et je laisse finalement mon coeur parler, mes larmes couler.

Tu te rappelles, Amour, de cette nuit de belles étoiles alors que nous sirotions notre cocktail sur la terrasse de l'Indigo ? Le ciel de Thessia était magnifique à observer, et on n'avait rien trouvé de mieux que se taquiner sur qui de nous deux était meilleure que l'autre dans notre binôme. Question idiote s'il en est tellement nous étions en réalité complémentaires. On se trouvait des arguments, chacun de notre côté, mais tu arrivais toujours à t'en sortir pendant que tu faisais tout pour me faire sortir de mes gonds. Tu y arrivais à chaque fois, je tombais toujours dans le panneau. Mais comme toujours, tu trouvais les mots et la manière de me calmer, et même de me rassurer. Saskia avait raison, tu étais la glace qui pouvait atténuer la flamme de ma fougue. Elle avait ce don de dénicher des binômes parfaitement assortis.

Elle n'avait pas pu mieux nous lier, Amour.

Je me souviens de cette gifle que je t'ai administrer avec rage, et de ce sourire que tu décoches en retour, innocent et sincère. De ce regard tendre alors que ta joue s'empourprait de l'impact subi. Tu n'en avais cure de tout ce que je pouvais balancer comme insanités par colère, parce qu'en un geste, tu m'as tout de suite calmée. Je me rappelle de cet instant, comme au premier jour. Tes lèvres doucement posées contre les miennes ont eu l'effet d'une douche froide, me cueillant par surprise. Et toi, ce regard plongé dans le mien, alors que tu éloignais ton visage de quelques centimètres, me laissant coi, tentant d'imprimer ce qui venait de se passer, si je n'avais pas rêvé. Et doucement, tu te remis à m'embrasser, plus longuement, enroulant tes bras autour de ma taille. Mon coeur, soudain, s'était mis à battre si fort que pour la première fois, l'espace d'un instant, j'ai eu peur. La crainte de mal réagir, de ne pas savoir quoi faire dans cette situation qui m'était - il faut bien le dire - totalement nouvelle. Oui, Amour, j'avais peur de détruire ce moment.

Mais surtout, je savais que cette nuit-là avait marqué un tournant magique dans notre relation. Ce contact tendre de nos lèvres venait de pulvériser la barrière intérieure que je m'étais construite, cette carapace dure d'esprit farouche et rebelle. Tout cela balayé d'un coup, et en douceur, comme tu sais si bien faire. Pourtant, l'espace d'une seconde, je m'étais demandé : "qu'arrivera-t-il à notre duo ? Est-ce que ça fonctionnera comme avant ? Qu'est-ce qui va se passer ensuite ?". Tu n'as pas eu besoin de mots pour me répondre, tes yeux l'ont fait à ta place. Ces yeux bleus que j'ai toujours enviés, ce sourire qui m'a toujours apaisé. Et cette nuit-là, la glace s'est fendue, et le feu s'est atténué. Tu as ouvert ton coeur, à moi. J'ai fait de même. Depuis ce jour, j'avais une raison de me battre. Une vraie raison, personnelle, intime. C'est pour cela que je me suis battu corps et âme face aux Moissonneurs. C'était pour toi, Amour. Pour ce que nous vivions, et pour ce que nous pourrions vivre encore.

Où es-tu, Amour ?
M'entends-tu crier ?
Me vois-tu pleurer ?

Tu n'es plus là pour étouffer ce feu dévastateur en moi. Tes bras n'entourent plus ce coeur hurlant de douleur. Ton regard ne me parle plus, mon esprit ne t'entend plus. Ton sourire s'est effacé, mon corps réclame de nouveau du sang.

Pourtant, au milieu de tout cet enfer, je perçois encore ton visage. Peut-être est-ce une manière pour moi de rester en vie. De croire qu'il existe un infime sens à cette existence. Tu as été la meilleure chose qui me soit arrivée. Les meilleurs moments, c'est toi. Mes sourires, mes rires n'ont été que pour toi. Tu m'as écouté, et tu m'as confié ton amour. Le plus beau cadeau que tu m'ais fait, et pourtant tu savais que j'étais loin d'être du genre facile à vitre. Mais tu t'en foutais royalement. Tu m'aimais pour ce que je suis. Nous nous aimions, sincèrement, passionnément. Tu étais le baume à mon coeur, la brise rafraîchissant mon esprit bouillonnant.


Mais tu n'es plus là, Amour. Je ne sens plus ta présence. Je n'arrive plus à me souvenir de la chaleur de ton corps, il fait tellement froid. Ni même de tes rires, je n'entends plus le son de ta voix.

Je t'aime tellement, Amour.
Les larmes de mon coeur te sont dédiées. Puisses-tu reposer en paix.

Tu me manques, Amour. Déesse, que tu me manques.

Replaçons le contexte avant toute chose.

Nous sommes en Mars 2006. Je sors à ce moment avec un homme formidable, avec lequel je suis toujours d'ailleurs. Je suit des cours de droit qui m'intéressent moyennement. J'aime ce que j'y apprend, mais je n'aime pas leur façon de devoir bouffer des cours et des cours pour une note. J'aime juste apprendre.
Je n'ai pas beaucoup d'amis à ce moment. Je suis sans doute un peu trop un OVNI dans ce monde, où la plupart des filles sont en tailleurs comme si elles étaient de grandes avocates, et les mecs en jean et haut de costume. Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude et puis je parle à quelques personnes sur le net. Ça me suffit.

Mon copain habitant loin, je ne le vois qu'un week-end sur deux. J'ai déjà plus de mal. On est ensemble depuis bientôt deux ans.
C'est aussi l'époque où je suis seule. Je n'ai pas de chats à ce moment, pas beaucoup d'amis. J'occupe pas mal de mon temps à jouer. Depuis que j'ai découvert les jeux-vidéos, ils sont un peu mon refuge. Ils m'aideront à surmonter des coups durs jusqu'à maintenant, et il y a fort à parier qu'ils m'aideront encore.

J'ai ramené ma 360 dans mon nouvel appart. C'est encore l'époque où je n'ai qu'une télé et une console, posée sur un carton avec quelques jeux par-ci, par-là.
Mais ça ne m'empêche pas de m'ennuyer. A vrai dire, l'ennui est sans doute une constante chez moi. Il n'y a pas grand chose qui m'intéresse, et même si je trouve un domaine qui m'amuse, je finis vite par l'abandonner au bout d'un moment. Soit que je n'avance pas assez vite et que ça m'ennuie à terme, soit que la magie des premiers instants n'est plus là.
J'ai du mal à trouver quelque chose qui capte mon attention. Je me laisse un peu porter, je me sens paumée. Pas grave. J'ai l'habitude. Ça ira mieux un jour.

En tout cas, j'ai ma console et ça tombe bien; un weekend qu'il vient, Très Cher me dit que Mass Effect 3 est sorti et qu'il l'attend désespérément. Il voudrait y jouer sur ma console, pas grave s'il s'agit de la partie "de base". Il rejouera avec ses sauvegardes quand il sera sur sa base. Pas de soucis, je lui concède.

Je ne connais pas la licence, et à vrai dire je m'en fous bien. Le Space-Opéra, très peu pour moi. Je préfère les RPG méd'fan, et tout ce qui touche au fantastique. Alors, lorsqu'il achète le jeu, je crois que je ne jette même pas vraiment un regard à la boîte. Tout au plus à la jaquette, qu'on peut changer pour avoir FShep devant, qui m'amuse et me ravit.
Je m'occupe à autre chose pendant qu'il joue. Et puis, à un moment, je passe devant la télé et stop net. Garrus est apparu à l'écran. Directement, j'aime sa voix que je trouve apaisante et assez charmante. Et son desgin aussi. Très cher ne m'a pas menti, quand il me disait que les Turiens avaient un peu un aspect de chat.
Il m'a d'ailleurs un peu parlé du système, notamment des romances. Ma première question sera de lui demandé si lui, là, ce "Garrus", l'est. Il me répond que oui.

Il me ramènera les deux premiers la prochaine fois, et le troisième s'il l'a finit d'ici-là. C'est chose faites.

Je commence le premier, émerveillée quoiqu'un peu agacée par certains points. Je pleure un peu quand je découvre que non, Garrus n'est pas romançable. Je décide de rester célibataire jusqu'au deux. Jouant la gentille absolue, je ne me rends pas compte que par moment, je drague mes collègues. Si je ferais mourir Kaidan pour le bien de mon célibat, c'est Liara qui finira par m'avoir dans la cabine. Je pleure un peu, mais ce n'est pas grave.
Je m'attaque au deux. Mes études sont largement de côtés depuis un moment, mon envie frénétique d'en découvrir plus ne les dérange donc pas. C'est sans surprise que je raterais ma seconde année de fac. Mais à côté, je découvre les évolutions du jeu, qui me séduisent, Garrus, que je peux enfin romancer (ET ME TAPER UNE FICHE SCÈNE DE TÊTE A TÊTE, LITTÉRALEMENT! FOIS DEUX!), les nouveaux compagnons, les nouvelles armes, les nouveaux décors... J'accroche! A vrai dire, pour y avoir rejouer récemment, je découvre encore de nouvelles choses.
Le deux fini, toujours en suivant la voie de l'ultra conciliation, je me rue sur le 3. J'en suis un peu déçue, et je comprends mieux pourquoi Très Cher me disait qu'il en attendait plus et que le résultat lui avait laissé un goût amer. Mais si on enlève la fin... Qu'elle histoire! Elle me brise le coeur et même si je trouverais pleins de défauts avec le recul, je pleure sur le coup. Je rage aussi un peu de voir que, finalement, nos trois choix sont presque les mêmes et ne nous laissent pas une grande différence.
Mais avoir peur pour ses compagnons, pour les races que l'ont veut tellement protéger, voir la guerre, destructrice et stupide, faire des ravages d'innocents, ces enfoirés de Cerberus qui n'ont pas mieux qu'à rajouter du chaos dans un temps déjà assez bordélique comme ça... J'accroche! J'adore, même si le jeu fini me laisse déprimer (et en colère à l'idée de devoir me taper 15/30 mn de marche lente emmerdante).

Je rejouerais à Mass au moins une vingtaine de fois au final. Moi qui n'aimait pas les Spaces-Opéra, il me les a fait découvrir et adorer. J'ai ouvert mon univers de jeux-vidéos à un pan que j'ai trop longtemps ignoré, à défaut de m'y intéresser.
Au final d'ailleurs, c'est moi qui aura plus accroché à cet univers que celui qui me l'a fait découvrir. Lequel, d'ailleurs, sera toujours stupéfait que je fasse toutes mes parties en Ultra-Conciliante, en romançant Garrus.
Il ne peut pas comprendre de toute façon
(Bon, et j'ai du mal à jouer Pragma aussi. Mais ça va, je me soigne sur ma dernière partie).

Tout ça pour dire que je t'aime, licence de mon coeur. Oh, tu n'es pas la première, à cause du 3, et ta suite me fait un peu peur. Maiiiiiis je t'aime. Tu es dans mon top préféré et si je devais choisir une série de jeux auquel je pourrais uniquement jouer, tu en ferais sans aucun doute partie. J'ai encore tellement à découvrir! Les conséquences du Pragma, les autres romances, tous ces coins que je n'ai pas découvert, ces missions que je n'ai pas fini, ces objets à trouver, toutes ces planètes à scanner...

Tu as encore pas mal de secret à me faire découvrir. Et j'ai envie de les préserver, de peur qu'une fois que je te connaîtrais par coeur, je finisse par m'ennuyer avec toi.
Croisons les doigts pour que ça n'arrive pas!

(Et pour que MEA ne me déçoive pas. Sérieux, je t'avoue que tu me fais un peu flipper. Mais bon sang que je t'attends toi!)

Là, le contexte est différent.
Nous sommes en Octobre 2014. Je sors d'un BTS Notariat qui m'a tabassé, au sens propre, le mental. J'ai eu un soucis, mais là encore les jeux-vidéos m'ont aidé. Désolée Mass Effect, ce n'était pas toi au moment le plus dur. J'aurais eu du mal à t'apprécier à vrai dire. (Je t'aime quand même. Appelles-moi. Bisous).
Je l'ai fini, non sans larmes et peurs et, si j'ai profité des premiers instants pour me reposer, le fait de ne pas trouver de boulot m'a fait me demander que faire.
Finalement, j'opte pour des études de l'allemand, en vue de passer le C1, afin d'intégrer une école de Kiné en Allemagne. Je finirais par abandonner l'idée, me rendant compte que mes études m'ennuient et que je veux travailler.

En attendant, les cours commencent pour moi en Février. Et je m'ennuie. Comme d'habitude.

J'ai moins de raisons pourtant. Depuis cet été, j'ai rencontré une communauté de rolistes formidables! Ce sont des joueurs sur table, avec qui j'ai fait des nuits blanches, désertant le lit conjugal pour incarner une voleuse bonne vivante à D&D. Ils m'initieront aussi au GN, auquel j'accroche depuis, et Très Cher qui ne voulait pourtant pas tester, finira même par devenir MJ de deux tables de Star Wars. Couple de geek jusqu'au bout.
En parlant de lui d'ailleurs, on a emménagé ensemble. L'été d'avant d'ailleurs et petit à petit, on a commencé à meubler. On a désormais deux télé, nos 360 respectives. Je crois qu'à ce moment, j'ai ramené ma PS2, lui une Saturne. J'avais déjà un Nes, acheté entre temps. On achètera ensemble une Gcube et une 64, puis la One avant de se faire offrir la PS4. Quand je vous disais qu'on était Geek....

Malgré tout ça, je m'ennuie. Depuis que l'été est terminé, il y a tout de même moins de parties. Les jeux-vidéos, je ne fais que ça et au bout d'un moment, plus de 6 mois sans rien faire, ça porte sur les nerfs. Je tourne comme un lion en cage.

Alors, pour passer le temps, je vais notamment sur le net, dont FB. A ce moment, un de mes amis et ancien Admin d'un de mes fo (lequel a coulé, RIP) a rejoint MEF, pour qui il traduit des articles afin d'améliorer son anglais. Par soutien, j'ai suivi la page aussi. Mais honnêtement, je m'en fous. Je ne me sens pas appartenir à une communauté. Ils mettent des trucs sympa quand même. Mais sinon, sérieusement... Pffff....
(Oui, ça a bien changé depuis )

Et puis un jour que je scroll, une annonce attire mon attention. De la part de MEF justement. Un petit bout de rp, avec un certain Kori et Pietor, qui invite ensuite à rejoindre le forum parce que c'est trop sympa et tout.
Je ne lis pas le rp, mais je regarde quand même l'annonce. Je n'ai pas rp depuis 2 ans et, maintenant que j'y pense, ça me manque un peu. Et puis au moins, ça m'occupera les journées où il n'y a pas de tables (de JdR).
Je commence par regarder le forum en tant qu'invité. Il est beau, complet, il y a des fiches sur les espèces... Mon esprit va à mes premiers amours mass-effectiens, à savoir les Turiens. Ils sont jouables. Ok, vendu. Au pire, je ferais comme d'habitude.
Si ça ne me plaît pas, je partirais. Sans un au-revoir souvent, disparaissant pour ne jamais revenir (oui, j'en suis pas forcément fière. Chut).

Je cherche sur wikipédia des noms romains. Ravilla me plaît bien, Aper aussi. Vendu. Ravilla Aper, la Turienne. Ça rend bien. J'ai déjà une idée de son BG. J'aime les personnages avec un mental complexe, une évolution possible. Je me dis que ça ne passera pas ou que pire, comme d'habitude, vouloir jouer un traumatisé de guerre me renverra à la case "Kikoulol, mon perso il est dark". Là aussi, j'ai l'habitude. A moi de prouver que je suis capable de les incarner et de jouer sur le spectre de cette psyché particulière.

Je m'inscris, je poste.

Et bordel que je vous ai aimé. Et que je vous aime toujours. Vous m'avez aidé à un moment où je m'ennuyais, ou je me sentais paumée. Vous m'avez redonné le goût au RP, même si mes premiers n'étaient vraiment pas bons. Vous m'avez permise de me refaire à l'idée d'être sur un forum.

Alors oui, j'ai eu mes coups de gueules, passés depuis, mes affrontements et mes colères, dû à un mauvais caractère. Mes doutes et mes envies de tout foutre en l'air, à cause de ce fichu perfectionnisme. Vous m'avez permis de le soigner en partie d'ailleurs. Bon, j'ai toujours du mal, mais je commence à accepter l'idée que ça ne soit pas parfait et que je fasse ça pour m'amuser.
Vous m'avez permis de redécouvrir les beautés du net, et de ces amitiés qu'on tisse grâce à lui, bien au-delà de nos frontières ou nos proximités. Vous avez aussi étendu mon cercle de personnes pour qui je m'inquiète. Laaargement. Vous avez repoussé les limites, vous faisant une place au fur et à mesure que vous êtes arrivés, revenus et surtout restés. Même ceux à qui je ne parle pas trop, ou qui pensent que je ne les apprécie pas parce que je ne leur file pas des points au Puzzle (s'il lit ça, l'intéressé va possiblement se reconnaître ).

Il y a eu les moments de calme, d'inquiétude, les légères crises du forum. J'ai lvl up, grâce à votre confiance, jusqu'au rang de Modératrice. Mais ça, vous le savez.
Avant ça, il y a eu l'IRL bien évidemment! Bon sang, que j'ai été ravie (Ahah, Ravie/Ravi... Oui, ce jeu de mot étant l'un des rares, il ne sera jamais épuisable ) de vous accueillir chez moi. Je l'ai déjà dit, mais je le redit et signe: Je n'ai jamais été aussi inquiète à propos de trains que je ne devais pas prendre
Avec vous, je me sens comme une Maman-Poule couvant ses poussins. Je m'inquiète un peu trop, je sais. Avec l'ennui (maintenant bien moins présent), c'est l'une de mes constantes. A croire que je marche au stress!

Je fais au mieux, j'espère toujours que ce que je vous fais (et ce que je vous prépare, mais chut, surprise!) vous plaise. Vu la plupart des retours, je crois que oui. Tant mieux.

Je vous aime les gars. Vraiment, du fond du coeur. Après tout, vous avez fait partis des premiers à savoir pour mon mariage, et je suis toujours aussi sérieuse quand je parle de vous inviter à celui Med'Fan que je ferais.
Moi qui était du genre à me barrer sans mot dire, je ne m'imagine même pas partir du forum. J'ai plus peur qu'il finisse par cesser que moi de partir à vrai dire!

Il continuera encore de belles et longues années, je le pense. Avec vous à son bord, ça ne peut faire que durer.

Joyeuse Saint-Valentin à vous, mes poussins!


(Et oui, je sais. Je cause trop )