Pour sûr, ces derniers évènements n'annonçaient rien de bon. La venue de l'Alliance, par un message crypté qui plus est, ne pouvait signifier qu'une chose : Eden Prime avait bel et bien été pris d'assaut, et pas seulement par une vulgaire rébellion menée par quelques mercenaires boiteux. Il s'agissait de quelque chose de plus gros, de plus grand... Quelqu'un était forcément derrière tout ça. Quelque part sur la planète, quelqu'un donnait des ordres qui dépassait le seul but diplomatique. Mais même en y réfléchissant, Lleyton ne savait pourquoi. La planète ne renfermait plus de balises prothéennes, ni même de prothéens. Les uniques sites d'excavations avaient été puisés et fouillés de fond en comble. La raison ne pouvait donc pas être archéologique ou géographique... Alors, de quoi s'agissait-il ? Nul ne savait.

Mais il fut vite tirer de ses pensées par une réponse concise et rapide de la part de Waters.

"Ici le Major Waters. Nous nous dirigeons vers le centre de commande des défenses sol-espace, une fois celles-ci désactivées vous pourrez décoller. A moins que vous ne vouliez prendre le risque de partir d'ici immédiatement. Vous avez le choix de partir de ce merdier ou de nous aider. D'autres informations sur la situation?"

Se penchant sur la commande, Lleyton se mit à réfléchir, sous le regard impénitent de Torres. Comme d'habitude, il devrait peser ses mots et ne pas se faire passer pour un aliéner. D'un autre côté, il demeurait assez expérimenté pour pouvoir dire quelques conneries.

"Waters, je ne sais pas ce qui attaque Eden Prime mais ce ne sont pas des amateurs. Ils sont coordonnés, armés et ils agissent vite. Prenez garde. De notre côté, nous allons vous aider du mieux qu'on le pourra. Benam, terminé."

Avant d'utiliser trop de courants - ce qui provoque une indéniable source de chaleur repérable comme une guirlande de Noël en plein hiver - il éteignit la console et se retourna. Un grincement l'avait perturbé. Surtout que ce grincement s'était subitement changé en un cri. Toujours l'arme au poing, il pointa son flingue vers la porte de la salle des archives. Le capitaine Torres avait aussi mis en joug l'ouverture d'où venait le bruit strident. Allen et Naylord se trouvait là-dedans... Et ça, c'était encore moins bon signe. C'est alors que momentanément, le temps se figea. Plus rien ne bougea. Plus aucun son ne se faisait entendre. Lorsque soudainement, on vit apparaître deux silhouettes. Instinctivement, le lieutenant ôta la sécurité et visa l'une des têtes qu'il entrevit. Tenté, il ne tira pas.

Il eut raison. Il s'agissait du caporal et du jeune soldat. L'un venait de projeter l'autre à l'intérieur de la pièce principale avant de se retourner vers on-ne-savait-quoi. Il administra deux balles avant de refermer la porte en catimini. De nouveau, un cri rompu la sérénité de l'endroit. Il dura à peu près une minute - en canon avec les respirations haletantes d'Allen et les gémissements de Naylord. Une fois le calme revenu, Lleyton se tourna vers son caporal, les yeux écarquillés.

"Bordel Allen, c'était quoi ça ?!" hurla t-il en demi-teinte.

Reprenant doucement sa respiration, la main sur le torse, le spécialiste médical se dirigea vers Naylord.

"Si seulement je le savais, Lieutenant... Ça a attaqué Naylord..." murmura t-il.

Lleyton remarqua alors la blessure béante de Naylord. Les saignements demeuraient abondants, malgré la compresse improvisée appliquée par Allen. Le lieutenant remarqua alors une ancienne trousse de secours sur le mur d'en face. Il partit la chercher et revint vers le corps de son jeune apprenti de manière précipitée. Il ouvrit la trousse et en sortit un sédatif. Il datait mais il n'y avait pas de raison que ça ne fonctionne pas. Sans attendre, il piqua le blessé au cou. L'effet fut immédiat. Les gémissements se calmèrent, juste à temps qu'on entende plus qu'un souffle régulier.

"Sortez l’antihémorragique et l'aiguille. Je vais tenter de refermer la plaie."

Machinalement, Lleyton obéit. Franchement, s'il avait su qu'il quittait la Citadelle pour ça, il serait rester dessus... Au moins, la menace était claire et Sarkass avait l'air plus sympathique que les assaillants...

"Vous avez vu ce que c'était ?"
"C'était gros, hostile et ça ressemblait à un insecte. C'est tout ce que j'ai pu voir de mon viseur."

Il releva la tête, regarda son supérieur dans les yeux pendant quelques secondes et rebaissa cette dernière en soupirant. Lui aussi aurait sûrement préféré la Citadelle à cette mascarade. Des mercenaires qui prennent Eden Prime d'assaut, l'Alliance qui débarque et maintenant ça...

"Je vais vérifier les deux entrées, Lieutenant." annonça Torres, toujours en retrait.

Prudente, elle se dirigea vers la porte de la salle des archives. Peut-être verrait-elle le cadavre de la bête. Mais arrivé à destination, elle jeta un coup d’œil puis fit un "non" pessimiste de la tête à Benam. Elle partit ensuite pour la salle de repos. Silencieuse comme un chat, elle y entra brièvement, pointa son arme à droite et à gauche. Puis elle ressortit et scella la porte.

"Rien à signaler."

Lleyton acquiesça et reporta son attention sur le travail qu'effectuait Allen. Il y était vraisemblablement habitué. Tellement qu'il regardait à peine ce qu'il faisait. En deux temps trois mouvements, il eut presque fini. Mais très vite, quelque chose d'autre titilla notre ouïe. Un bruit de moteur, cette fois. Le lieutenant fit signe à son confrère d'aller voir. Il lui prit l'aiguille et le fil des mains. Autant il n'avait jamais été familier avec ce genre de chose, autant il était encore capable de refermer une plaie.

Trois minutes plus tard, Demetra, Annaz et MacAllister venait de débarquer. L'artilleur jeta un regard interrogatif et inquisiteur en direction de Torres.

"Qui est-ce ? On peut lui faire confiance ?"
"Je suis le Capitaine Torres. J'étais au spatioport..."

Demetra fit une grimace, toujours désinvolte. Mais Lleyton s'était relevé et lui avait un signe de la main, qui l'avait calmé. Il comptait lui expliquer que Torres leur avait probablement sauver la mise là-bas en ayant l'intelligence de sortir un Mako, mais ils furent vite interrompu. A quelques mètres, une chose venait de sortir du sol et l'avait littéralement défoncé. La plupart avait reculé, mais les deux anciens de Cerberus avaient encore de bon réflexe. Sans que la chose puisse dire quelque chose ou attaque qui que ce soit, elle se vit cribler de balles et après une courte lutte, elle s'écrasa, purement et simplement.

L'artilleur et le lieutenant avait reconnu ce dont il s'agissait. Ils en avaient vu sur la Station Haestrom - et plutôt de près. C'était gros, hostile et ça ressemblait à un insecte... C'était une rachni.

Waters se frotta le menton après la réponse du Lieutenant Benam. Sans ce dispositif d'amplification des ondes radio, et ce malgré que le brouilleur ne marche que sur les transmissions longue portée, il serai difficile aux deux groupes de communiquer clairement. La réponse de Lleyton incitait donc, implicitement, au fait que le GIS devrait balayer la zone pour leur permettre la possibilité d'une éventuelle aide. Soit, de toute façon, les N7 s'étaient faits à l'idée d'agir seuls.

" Red, Tic Tac, bougez vous le cul on se casse d'ici ! "

Dès lors les deux se redressèrent avant de dévaler leur colline respective. Tic Tac y prit même un plaisir particulier, exprimant sa joie avec un cri. Puis, les forces spéciales se regroupèrent, tous attendant les directives. Bien entendu, ils étaient impatients d'en découdre - quiconque soit l'opposant ici bas. Boss prit la parole en faisant quelques pas, comme pour rappeler les visées de leur mission.

" Ghost est déjà sur place, au complexe de défense sol-espace. On va aller se faire un malin plaisir de le rattraper. J'ouvre les paris, j'offre un verre à celui qui ramène le plus de morts ! Ne tirez que sur les adversaires menaçants et donc en toute logique armés. Je veux une opération nette et précise. Le premier blessé est de corvée de latrines. "

Tous sourirent, depuis le temps, ils étaient largement habitués. Cependant, un rappel ne fait pas de mal, surtout quand il est aussi bien présenté par le Major Waters. Le GIS était spécialisé dans les missions délicates, dans les frappes chirurgicales. Leur arme est la précision, ils n'ont pas le droit à la bavure. Certes, il y avait des civils parmi les révolutionnaires mais certaines menaces peuvent être écartées. Leur véritable cible était la menace se cachant derrière tout cela. Le Lieutenant Benam avait validé les craintes du Boss. Waters s'approcha une dernière fois de l'amplificateur.

" Benam, on se met en route. Après le premier complexe, nous irons nous occuper du brouilleur. Par contre, on va avoir du mal à communiquer. Vous connaissez notre itinéraire, si vous voulez nous aider vous êtes le bienvenue. Autrement, bonne chance à vous. "

" Je suis d'humeur festive, pas vous? " dit Tic Tac en se tapant les mains, impatient.

" Je lance les paris, Tic Tac sera de corvée de latrines " répliqua Red.

" Trêve de plaisanteries, on a de la route à faire. " coupa court Boss, arborant tout de même un sourire. " Ghost, rapport de situation. "

" Trentaine d'hommes dans ce complexe. Je compte, à première vue, vingt combattants expérimentés et une dizaine de civils armés. Les derniers sont certainement des miliciens révolutionnaires. Aucune présence civile non-menaçante. " murmura presque Ghost tout en gardant un œil dans sa lunette.

" On est sur le chemin pour engagement. "

Déjà les quatre soldats partaient en courant à travers les plaines arides de la colonie agricole. La contre-attaque commencerai sous peu. Elle serai expéditive et inattendue. Quiconque s'en prend à l'Alliance finit par s'en mordre les doigts. Bien que l'affaire ait encore plusieurs parts d'ombre, il semblait indéniable que quelque chose se tramait. Les civils avaient été résistants mais de là à être aussi perfectionnés et mener une attaque synchronisée jusqu'à plonger l'intégralité de la colonie dans le chaos? Non c'était impossible. Au moins, cela faisait l'affaire des N7. Ils n'étaient pas là pour éliminer des civils mais bien ceux qui se cachent derrière ces-derniers.

Romanov patientait dans sa nouvelle forteresse. Le palais gouvernementale avait été remit à niveau grâce à l'effort de Cerberus et de la milice de Vergès - qui trouvait ici une autre utilité. D'ici, le Colonel avait tout contrôle sur la colonie grâce aux relais de commande - tous contrôlés par l'organisation pro-humaine à l'heure actuelle. Un voyant vira au rouge alors qu'un des techniciens s'approcha de son supérieur.

- Un vaisseau ennemi a été repéré en train d'effectuer un tir d'artillerie aux coordonnées 53°N 15°E.

- Avons-nous des troupes en présence là-bas?

- Rien, Colonel. Il bombarde le relief.

- Transmettez l'ordre de faire feu sur ce vaisseau.

Le technicien n'attendit pas une seconde supplémentaire. De son poste de commande, il rentra en contact avec les forces en faction au centre de défense sol-espace. C'était les radars positionnés là-bas qui avaient pu initialement repérés le Khar. Pour ainsi dire, c'était chose simple, un bombardement orbital sur une colonie passée au crible ne passait pas inaperçue. Désormais, les artilleurs en présence là-bas n'attendaient plus qu'un ordre pour faire feu. Et ils l'eurent rapidement.

Les canons pivotèrent dans l'angle et la direction pour cibler le vaisseau ennemi. Ironie du sort, les défenses construite à cause de Saren ou bien de Cerberus allaient servir aux desseins de l'organisation. Après avoir acquis la cible, les batteries sol-espace ouvrirent le feu en direction du Khar.

Ce n'était guère malin de se signaler ainsi. Romanov ne pouvait plus qu'envisager un renfort pour les résistants éventuels de la colonie. Néanmoins, l'identité de ce vaisseau restait inconnue. Il était probable qu'il s'agisse de l'Alliance mais aucune possibilités n'est à écarter. Puis, le Colonel s'approcha d'un de ses aide de camps.

- Envoyez la milice de Vergès là-bas pour quadriller la zone. Je veux tirer les choses au clair.

- A vos ordres, Colonel !

Non, ce n'était pas bien malin.

Les N7 après plusieurs minutes arrivèrent en vue de l'énorme complexe de défense sol-espace. En plus de canons, se trouvaient des radars afin d'acquérir les cibles pour ces destructeurs de vaisseaux. Leur tireur d'élite était placé comme prévu sur la colline, couché, à observer continuellement les mouvements adverses.

" Ghost on arrive derrière toi ! "

C'est alors que la batterie de canons commença à pivoter en leur direction dans un fort bruit métallique. Waters donna l'ordre de continuer à courir, les membres de l'équipe n'ayant pu cachés un étonnement premier. Tic Tac avait même lâché une insanité. Les ennemis avaient donc repérés une cible et s'apprêtaient à faire feu. Le GIS entier ne pouvait que s'inquiéter pour le SSV Mogadiscio. Néanmoins, une incohérence se présentait. La frégate était dotée de systèmes furtifs perfectionnés. Enfin, à leur connaissance il ne s'agissait que du seul bâtiment en orbite.

" Ghost, engage les cibles dès que les canons commenceront à tirer. "

L'ordre était ingénieux. Le bruit couvrirait les détonations du fusil de type Veuve du tireur d'élite. Qui plus est, Speirs avait largement eut le temps d'identifier les adversaires et leur routines. Dès lors, il savait qui engager pour au total comptabiliser plus de pertes avant d'être repérer.

Les canons ouvrirent le feu dans de lourds tremblement, avec un rythme régulier. L'attaque pouvait commencée. Une sentinelle fumant sa cigarette tomba au sol, le crâne perforé par une balle. Le tireur d'élite rechargea son arme avant d'acquérir une nouvelle cible : un autre garde s'étant tourné vers les batteries sol-espace. Le projectile le cloua au muret, le pénétrant par le bassin. La douille de la cartouche fut à nouveau expulsée pour être remplacée. Il ne restait plus qu'une dernière cible avant que ses collègues au sol ne puissent pénétrer le complexe.

Waters et les autres s'étaient regroupés au niveau d'un talus, en attendant l'élimination des sentinelles pour pouvoir nettoyer la zone. Cependant, la dernière cible était trop proche du poste de garde. Son exécution les ferai remarquer et pourrait ainsi leur faire perdre l'avantage surprise. Ghost jeta un coup d'oeil aux batteries. La canonnade allait bientôt cesser et il fallait agir vite. Le tireur d'élite prit sa décision : il exécuta d'une balle dans la tête le garde qui s'écroula au sol.

Dès l'action réalisée, les N7 s'approchèrent des murs du complexe. Tic Tac lança une grenade, visant le poste de sécurité, au-dessus d'eux. Les gardes concernés eurent le temps de sonner l'alarme avant d'être souffler par l'explosion inattendue. Sans pour autant en être déconcentré, Red lança son grappin pour que tour à tour, les forces spéciales puissent grimper sur les "remparts" du complexe.

La sirène alerta comme convenu les autres gardes, qui se dirigèrent vers la direction présumée de leur agresseurs - sans connaître pour le moment la vérité sur ceux-ci. Un d'entre-eux s'écroula sous un tir de Veuve. Boss et ses hommes allaient devoir se heurter à une forte résistance, néanmoins, leur mission n'était pas de prendre le complexe, seulement de le saboter.

" Tic Tac, j'en suis à 4. "

"Est-ce que c'est bien un Rachni ? Comment cette bête a fait pour survivre aussi longtemps ici ?"

Les sourcils froncés, Lleyton se retourna vers le soldat qui venait d'apparaître comme si de rien n'était. Quelques secondes plus tôt, il avait demandé à ce que Naylord soit conduit sur le Valiant... Ce qui n'était pas une si mauvaise idée que ça, après tout. Le chef des lieux avait fait un signe à MacAllister, qui s'était empressé d'emporter le corps avec l'aide d'Allen. Ils sortirent tous deux de la pièce, assez rapidement.

Observant le cadavre rachni de plus près, le lieutenant s'accroupi. La bête était relativement grosse, la peau visqueuse et le sang encore très chaud. Une odeur plus ou moins néfaste émanait de ses restes et une espèce de sève coulait de ses tentacules aliénées.

"Je n'en ai pas beaucoup rencontré, mais je dirai que cette rachni provient d'un nid. Elle ne semblait pas déshydratée ou affamée et une rachni attaque rarement seule. Sauf les sentinelles, qui défendent la ruche..."

Le Capitaine Torres se rapprocha. Elle n'avait probablement jamais vu d'espèce aussi exotique que cette dernière. C'était une évidence. Car même si la surprise et la terreur noyait encore son visage, elle était fascinée par la beauté et l'étrangeté de ce corps si particulier. Et puis, contrairement aux autres, l'odeur ne la gênait pas... Elle était réellement captivée.

Lleyton, lui, se contenta de continuer à analyser l'ennemi. Intrigué par le liquide jaunâtre qui parsemaient les prolongements, il tourna la tête une fois, deux fois, avant de se décider à en prendre du bout des doigts. Le frottement ne produisait aucune fumée ou aucune réaction, ce qui prouvait qu'il ne s'agissait pas d'un acide. Au contraire, la semence était douce mais assez collante... Elle était aussi très peu odorante. De la sève, rien de plus normal.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda Torres.
"On dirait de l'orchidée des roches." répondait le lieutenant d'un air détaché.

Il se releva aussitôt et essuya ses mains, bien qu'il était toujours protégé par ses gants blindés. Et avant que quelqu'un commente ses surprenantes connaissances en botanique, une lueur orange brilla sur la console et un message en sortit.

"Benam, on se met en route. Après le premier complexe, nous irons nous occuper du brouilleur. Par contre, on va avoir du mal à communiquer. Vous connaissez notre itinéraire, si vous voulez nous aider vous êtes le bienvenue. Autrement, bonne chance à vous."

Au moins, ils étaient prévenu. Demetra s'avança alors et lui chuchota quelque chose à l'oreille. L'air perplexe, Benam se mit à se caresser le menton. Elle venait de lui livrer une information non-négligeable. Mais encore une fois, il n'eut pas le temps d'y réfléchir étant donné qu'Allen venait de revenir... Et pas seul. Un commando l'accompagnait. A sa tête : Anton Ardak.

"Regardez ce que j'ai trouvé, Lieutenant. Le butarien dit qu'il vous connait."
"Il est Spectre, Allen. Un peu de respect." corrigea Benam en acquiesçant.

Il s'approcha très vite vers le fameux spectre et lui serra hâtivement la main. Il lui présenta très vite son équipage improvisé et la scène : la rachni morte, la trou béant dans le sol et le sang de Naylord qui frimait encore à même le sol. Il se dirigea ensuite vers le trou et observa la hauteur. C'était profond mais pas inaccessible.

"Notre entrevue risque de ne pas se passer comme prévu, Ardak. Toutefois, vous pourriez être utile."

Lleyton avait dit ça de manière tellement nonchalante que ça aurait pu choquer. Mais pour le coup, à bas les protocoles.

"Vu la situation, nous n'avons pas énormément de choix... Waters, un major de l'Alliance, est en train de neutraliser des forces adverses. Il serait bien de lui prêter main-forte."

Les mains sur les hanches, le Lieutenant réfléchissait à ce qui serait le meilleur plan.

"Et Anton, vous m'avez l'air d'être l'homme de la situation. Torres et Demetra, vous pourriez vous rapprocher de la capitale. Vu l'ampleur de l'attaque, ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit aussi prise d'assaut. Avoir un commando là-bas nous sera utile." dit-il en une traite. "Et Annaz... Vous avez un don pour survivre, ce qui est utile. Vous allez m'accompagner... S'il y a bel et bien un nid rachni qui nous menace, il faut prendre les devants. Allen, vous viendrez aussi. On aura grand besoin de soins..."