Santiago est né le 21 mai 2161 dans la ville Port-au-Prince à Haïti. Pays le plus pauvre d’Amérique et très largement dévasté par les ouragans et autre cataclysmes, l’île a toujours été largement ignoré du reste de l’humanité et plus particulièrement depuis la conquête spatiale ayant suivi la découverte des ruines prothéennes. « La perle des Antilles » n’était rien et n’avait aucun avenir, à la différence flagrante de la famille Santiago.

En effet la famille dominait la politique locale et contrôlait tout et tous, la police n’agissait que sur leurs ordres, tout comme les mafias, le règne d’une famille impitoyable et démesurément riche alors même que l’ensemble de la population vivait bien en dessous du seuil de pauvreté. Seulement l’histoire ne pouvait être éternelle et un coup d’état particulièrement sanglant de l’armée mit un terme au règne de la famille des « esclavagistes ». Marcus n’avait que 4 ans lorsque cela arriva et ne comprit bien plus tard les raisons et les aboutissants de cette histoire.

Lui le jeune enfant gagna la sécurité de l’île de Cuba avec son oncle et cousins, ses parents eux ne le suivirent jamais, sûrement trop occupé à être pendus sur la plus grande place du pays. Aussi Marcus dut se construire une enfance sur l’île berceau du castrisme et épicentre des changements majeurs que connurent les pays latino-américains. C’est là que le jeune haitien découvrit l’histoire de Castro et des révolutions, et se découvrit une passion dévorante pour la politique.

Alors même que l’humanité évoluait dans l’espace, Marcus gagna de plus en plus d’ampleur au sein de son île d’adoption. Gagnant les meilleures écoles du pays, le jeune homme se prépara un avenir doré, ce qui ne manqua pas d’arriver par ailleurs. Sortant major de sa promo à seulement 21 ans, le jeune Marcus avait tout pour faire une carrière parfaite à Cuba mais ce ne fut pas ce qui attira, contre toute attente, le regard avide du jeune diplômé. Non Marcus Santiago avait senti que le vent allait rapidement tourner vers l’Alliance la rendant bien plus importante que n’importe quel gouvernement terrien.

Aussi, en 2182, à peine les études terminées, le jeune loup gagna les rangs de l’Alliance, seulement l’isolement politique de son île adoptive et la non reconnaissance de ses diplôme à l’étranger termina de mettre un terme aux espoirs de rejoindre directement un groupe politique d’ampleur, ou même secondaire au sein du parlement de l’Alliance. Mais rien ne pouvait arrêter Marcus qui ne dédaigna pas de passer par le chemin le plus long vers la reconnaissance, ni le plus dangereux. Il s’engagea.

Aussi le soldat en devenir observa de loin les actions qui se déroulèrent durant ce moment, comme l’attaque d’Eden Prime puis de la Citadelle par une armée Geth, les attaques terroristes ou d’esclavagistes butariens contre Terra Nova ou la Travée de l’Attique et aussi et surtout le siège au conseil de l’Alliance Interstellaire. Tout ceci conforta Marcus dans sa vision du monde futur, il avait fait le bon choix. Même si sur le moment le tout nouvel sous-officier en doutait quelque peu.

2185, année charnière pour le sous-officier modèle et jugeait par tous ses supérieurs comme de l’étoffe d’un futur officier de haut rang, ce qui n’intéressait nullement l’ambitieux Marcus, qui ne voyait d’intérêt que dans la politique, le pouvoir pour idéal, et aussi parce que le domaine militaire le rebutait. Un code d’honneur désuet, une vision ringarde de la mise en œuvre des forces de l’Alliance et surtout un manque absolu d’ambition, enfin là c’était surtout Hackett et sa clique de généraux toutous.

Mais ce qui plaça surtout cette année comme vitale pour le soldat ce fut sa première mission sur le terrain en dehors du système de l’Alliance. Marcus fut envoyé sur la colonie Watson pour renforcer les défenses en vue d’une attaque probable de soi-disant esclavagistes. Si l’excuse semblait tenir la route avec la précédente attaque de terroristes butariens qui avaient exterminé la colonie deux ans auparavant, quelque chose clochait et ce n’était pas les rumeurs persistantes sur les disparitions soudaines de colons dans toute la Travée qui mirent un terme à cette période de doute.

Marcus y vit l’opportunité qu’il cherchait et profita des doutes qui minaient les hommes en faction pour gagner leur confiance et leur amitié en se faisant porte-parole de ses interrogations. Le sous-officier fit tant de bruit que le gouverneur de la colonie en personne vint le soutenir réclamant une augmentation du nombre de soldats en faction et une augmentation des dotations en matérielles et crédits pour la défense de la colonie. L’affaire ne fit pas grand bruit jusqu’au moment ou un candidat au poste de premier ministre vint en personne se faire le défenseur de la cause, Amul Shastri.

La rencontre fut extrêmement joyeuse et la chance sourit une nouvelle fois au jeune soldat ambitieux. Le candidat Shastri présenta Marcus comme un héros, ce qui mit du coup un terme définitif à sa carrière militaire, qui venait dire tout haut ce que les huiles politiques cachées tout bas. Mais bien entendu cela n’était pas leur faute mais celle d’un premier ministre qui n’avait aucun amour pour les soldats qui suaient pour « défendre patriotiquement l’humanité à l’abri des dangers d’un monde remplis de menaces impitoyables ». Il n’en fallait pas plus pour que la campagne de Shastri décolle, même s’il dominait déjà étonnement les débats grâce aux conseils d’un parfait inconnu, le conseiller Thomas Dole.

Quittant volontairement, mais avec le ferme soutien de ses supérieurs hiérarchiques, Marcus gagna l’équipe politique de Shastri en prenant le poste parfaitement honorifique de conseiller au traitement des colonies humaines. Poste qu’il conserva l’intégralité de la campagne, se bornant à servir de vitrine de l’amour des soldats envers le candidat du parti. De ces quelques mois, Marcus en gardera de mauvais souvenirs, partagé entre son dégoût de la politique menée par son ancien patron et la gestion calamiteuse qu’il usa pour se protéger lors d’une crise frappant son cabinet, virant son chef de campagne sans aucune pitié.

Toutefois il fut proposé au jeune cadre, très apprécié des médias pour son franc parlé, de prendre le ministère aux vétérans de l’Alliance, place encore une fois honorifique et que Marcus prit comme un affront, un de plus. Quittant alors ses fonctions, le natif d’Haiti regagna Cuba pour y lancer son propre parti, le parti des travailleurs cubains, filiale du parti communiste local. La première élection, pour son jeune mais grandissant parti, eut lieu quelques jours avant l’attaque de la Terre par les moissonneurs et vit Marcus accéder au poste de conseiller au ministère de la défense.

Toutefois la guerre frappa nettement plus vite que n’importe quel stratège militaire avait pu ou aurait pu prévoir et vint anéantir 3000 ans d’efforts constants pour atteindre le sommet de l’évolution. Les morts se chiffraient en millions chaque jour, l’équivalent de la population haitienne était moissonnée, heureusement pour le nouveau requin de la politique, ce jour qui aurait pu signer le dernier de sa carrière fut sauvé par une simple visite, et si elle se devait symbolique en devint bien plus à ses yeux.

En effet, Marcus fut envoyé avec une délégation cubaine vers la station Arcturus pour y étudier une proposition de ralliement de Cuba à l’Alliance. Si la proposition avait peu de chance d’être approuvée en l’état, le jeune humain avait été envoyé à l’égard de son passif et surtout pour prouver son entière fidélité à l’état cubain, tout du moins jusqu’à ce jour qui vit la fin de l’existence d’une nation aussi sublime que pleine de vie. Car Cuba fut rayé quelques jours seulement après le début de la guerre laissant une île morne sans vie.

Mais rien ne devait se passer comme prévu et la délégation atterrit au beau milieu de l’attaque de la station Arcturus assistant impuissante à la destruction de l’ensemble du parlement galactique et du premier ministre d’une seule attaque. Une telle aberration fit rouler des larmes de rage à Marcus qui se rappela tout à coup, avec une force tel qu’il se retrouva à genou, à quel point sa vie venait d’être balayée. Un désespoir puissant l’envahit détruisant une partie de sa santé mentale, qu’il ne récupéra jamais totalement par la suite.

La délégation cubaine, avec son vaisseau désuet, était incapable de fuir et bientôt il fut évident qu’ils suivraient le même chemin que la station de l’Alliance, mais heureusement pour eux un croiseur en fuite en profita pour les récupérer. Ainsi commença la partie la plus fondatrice pour Marcus, lui qui passa de jeune idéaliste profita simplement de ce que le destin décidait pour lui à un fanatique belliqueux pour qui rien ne passait avant la victoire finale. L’ancien soldat rempila et participa à quelques opérations dont le sauvetage de civils sur Benning.

Seulement ce qui devait finir par un sacrifice héroïque sur un monde quelconque en combattant les moissonneurs prit un chemin totalement différent. En effet Marcus se retrouva pour une opération sous les ordres de son ancien officier qui l’avait placé sur Watson quelques années auparavant. Ce dernier avait pris de plein fouet les choix carriéristes de son sous-officier et sa carrière avait été détruite. Aussi la haine guidant ses actes, l’officier qui comprenait le désir suicidaire du soldat décida de le placer bien loin de ce qu’il attendait.

Marcus fut placé en soutien de la branche civile de gestion du flux des réfugiés. Mais la situation fut loin de briser le jeune homme qui trouva enfin un mentor en la présence d’une fugace connaissance passé, Thomas Dole le nouveau secrétaire général des affaires civiles et politiques aux ordres de l’amiral Hackett. Très vite Santiago fut fasciné par cet homme qui ne payait pas de mine mais savait gérer son univers avec une efficacité tenant du génie. L’homme, plus vieux, avait connu une vie bien loin du faste qu’il méritait et sans la reconnaissance qu’il aurait dû connaître, trop maintenu dans l’ombre des autres, par des incompétents qui ne devaient leur place, ou plutôt avaient dû, qu’au travail de l’ombre d’un requin particulièrement vorace.

Aussi Marcus décida de suivre du mieux qu’il put les ordres et décisions de Dole, le soutenant dans l’ombre ou franchement, gagnant petit à petit l’attention de cet homme. Par lui l’ambition regagna le cœur du cubain d’adoption et son amour pour la politique avec. Toutefois Marcus surprit tout le monde, y compris Dole, par sa première prise de poste en prenant le très difficile poste de gestion du flux de réfugiés butariens. Un travail harassant et extrêmement mal perçu débuta alors pour celui qui n’avait encore jamais rencontré le moindre non humain auparavant.

Mais le devoir et sa volonté fit des merveilles pour ce qui était prévu comme impossible devint réalité et une coordination butaro-humaine vit enfin le jour. Marcus parcourait inlassablement les camps de réfugiés butariens se faisant petit à petit accepter par le peuple le plus renfermé de la galaxie. Bien entendu le tout eut ses limites mais Marcus devint rapidement irremplaçable et récolta enfin les fruits de son travail lorsque les vaisseaux survivants de l’Hégémonie se joignirent aux forces galactiques pour la défense de la Terre.

En effet Marcus devint agent de liaison entre les deux forces et gagna ainsi fortement en respect de la part des gradés de l’Alliance et surtout des civiles des colonies ayant accueilli les réfugiés butariens. Mais ce fut surtout une de ses anciennes facilités qui lui valut l’intérêt de la communauté humaine galactique, sa facilité avec les médias. Marcus fut de tous les journaux même les plus locaux, parlant partout et tout le temps du mérite du gouvernement civil provisoire de gestion et du travail acharné qu’ils produisaient pour mener à la victoire finale.

Peu à peu, le nom de Thomas Dole fut sur toutes les lèvres et le gouvernement civil avait le respect de tous. Puis vint la victoire et avec elle l’oubli. La destruction avait été si terrible et tant de gens avaient péris que seul l’armée récolta les fruits de la glorieuse victoire. Hackett devint tout puissant et les civils n’avaient plus guère d’attraits à ses yeux, il les mit sur le banc de touche et décida seul de tout ce qui devait se passer. Marcus disparut des écrans et se contenta de suivre Dole dans l’ombre du grand amiral. Le jeune humain devint un conseiller du secrétaire général et continua son travail avec les réfugiés butarien jusqu’à leur extradition totale en 2195.

Une fois son travail terminé, avec un soutien extrêmement fort des colonies humaines à la périphérie de l'espace butarien, Marcus décida de suivre les traces de son mentor politique et gagna son cabinet ministériel que ce dernier dirigeait pour le Premier Ministre. Fondant dès lors son propre parti, le parti des travailleurs, surfant sur les nombreux soutiens qu’il possédait au sein des colonies humaines, Marcus devint responsable de cabinet et œuvre depuis directement sous les ordres de Dole. Depuis qu'il a rejoins ce nouveau poste à responsabilité, dont officiellement personne ne connait l'utilité, le cubain a abandonné la présidence de son parti, majoritaire sur Terra Nova et deuxième sur Elysium et Benning, pour se recentrer sur ses activités en cour.

Début 2200, Marcus réapparait peu à peu dans la vie publique et reprend petit à petit ses habitudes avec les médias, et principalement les branches coloniales de l'ANN et via quelques meeting savamment choisis par les cadre de son parti. Depuis peu l'ambitieux homme politique a quelques soucis avec les orientations politiques de son mentor et particulièrement son rapprochement avec le mouvement libéral, parti qu'il exècre et dont le parti des travailleurs est en très forte concurrence sur Shanxi. Pourtant aucun conflit ne semble secouer l'alliance entre les deux hommes politiques et ce même si leurs partis respectifs semblent peu à peu parvenir au point de rupture.

De carrure ni exceptionnelle ni ordinaire, Marcus est un homme bien bâti et tout en muscle qui ne se lasse jamais d'entretenir son corps par de nombreux entraînements quotidien et une vie saine. Mesurant approximativement un mètre quatre vingt, et chauve, le plus si jeune homme présente bien et possède toujours un sourire radieux et enjôleur sur son visage, l'une des caractéristique qui fait de lui le chouchou des médias politiques.

Marcus a un fort accent français qui en a vite fait de lui la cible de nombreuses moqueries mais aussi une forte côte de popularité auprès des anglophones qui le trouve absolument craquant. Le politicien profita de cette popularité bienvenue et ne fait aucun effort pour en changer, jouant à fond la carte de l'homme accessible avec des défauts et proche du peuple, ce qu'il est au final.

Le jeune politicien est à l'image de son mentor, toujours présentable quelque soit le moment, toujours avec de superbes costumes fournis par son supérieur. Marcus est clairement l'atout charme de l'équipe à Thomas Dole et le sait très bien aussi en joue-t-il au maximum afin d'attirer le publique jeune pour gagner leurs voix.

Marcus est un homme brisé par le destin mais dont la force morale suffit encore à le maintenir à flot.

N'ayant quasiment pas connu ses parents, ayant été ignoré par sa famille et ayant vécu de manière solitaire quasiment toute sa vie, Marcus tenta toute sa vie de gagner l'affection de ceux qui l'entouraient, il fut aimé mais jamais de la manière qu'il désirait, c'est à dire réciproquement.

Car si le cubain avait un amour sincère et réel de ses idées et du peuple en général, il lui manquait quelque chose au plus profond de lui, une figure paternelle capable de lui faire ressentir la fierté d'évoluer d'atteindre un but. En bref l'histoire toute simple d'un homme en manque d'amour et d'un père. S'il ne trouva jamais une femme qu'il supporta plus de quelques jours, Marcus trouva finalement cette figure d’autorité, ce mentor spirituel qu'il avait toujours désiré, en la personne de Thomas Dole.

Depuis cette rencontre, Marcus subit quasiment un dédoublement de la personnalité vivant publiquement la vie qu'il avait toujours connu, celle d'un homme de lutte aimant son prochain et capable de se sacrifier pour ses idéaux. Mais lorsqu'il côtoie son ami et mentor le jeune devient quasiment dépourvu de sentiment, capable de tout faire même les pires choses pour aider et faire gagner le camp de Dole, pour ne serait-ce qu'une simple félicitation de sa part.

De part son passif dans l'armée, Marcus a gardé un esprit martial et rigoureux qu'il exerce strictement sur lui et sa vie. Son passif lui permet aussi de posséder un certain capital sympathie du corps militaire, sauf chez les gradés envers qui il entretient un fort ressentiment pour le mépris qu'ils exercent vis à vis des simples soldats. exception faite de Hackett qu'il déteste pour sa gestion calamiteuse de la politique lors de l'après Guerre. Aucun militaire ne devrait exercer le moindre pouvoir sur la politique.

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Équipement :

Armure : Titan de Rosenkov Materiel,armure moyenne.
Armes : un M5-Phalanx, cadeau du gouverneur de Terra Nova pour ses efforts acharnés envers les colons et surtout l'aide au financement du mémorial aux ingénieurs abattus lors de l'assaut de Balak.

Compétences :

Militaire : maîtrise avancée des armes à feu / combattant moyen
Biotique : Non
Technologie : Omni-tech simple

Signe(s) distinctif(s) :
Relations avec les autres : Marcus est un personnage ouvert d'esprit et plutôt sympathique avec les étrangers, il ne ressent aucune haine ni peur envers les non humains mais peut faire preuve d'un esprit extrêmement dur si sa mission le doit.
Des liens prédéfinis : Marcus éprouve une grande fascination pour Thomas Dole qu'il considère comme son grand frère ou même la figure paternelle qui lui a toujours manqué. Il fera presque tout pour le soutenir quitte à trahir ses propres idéaux. Une faiblesse qui risque de le mener à sa perte si jamais la face sombre du politique était mise à jour.

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