Tout le monde s'agitait sur le pont de la frégate. Les officiers de navigations étaient penchés sur leur écrans de contrôle, les soldats couraient partout et dans tous les sens, c'était une vraie cohue de militaires. Parmi eux, des Asaris, des Turiens, même quelques Krogans, et bien sur beaucoup d'humains. Un humain en particulier avait peur. Tous avaient peur, bien entendu, mais lui avait bien plus peur que les autres. Ben Hetfield n'avait que dix neuf ans, et il avait rejoint les rangs de l'armée depuis seulement un an. Il n'était encore qu'un Quartier Maître Seconde Classe qu'on l'envoyait déjà se battre, et pas dans n'importe quelle guerre : il partait pour la Terre, à Londres, pour affronter les Moissonneurs dans le but de libérer le monde des humains.

Les vaisseaux suivaient le Normandy, le vaisseau emblématique du légendaire Commandant Shepard, et ils s'approchaient du relais cosmodésique qui les mèneraient au système Hélios, le système solaire où se trouvait la Terre. Ben regardait par le hublot des quartiers de l'équipage et admirait le reste de la flotte. Shepard avait fait du bon travail : toute la galaxie s'était mobilisée pour donner l'assaut décisif sur Terre et porter un coup fatal aux forces des Moissonneurs. Un coup si puissant que ces immondes machines venues d'un autre temps ne s'en relèveraient pas.

La flotte approcha du relais, puis tous les vaisseaux s'y engagèrent, apparaissant chacun l'un après l'autre dans le système Hélios, face à la Terre, entourée de Moissonneurs et surplombée par la Citadelle. Ben s'assit alors sur sa couchette, joignit ses mains et pencha la tête en fermant les yeux. Il paniquait, son cœur ne cessait d'accélérer ses battements. Il lui fallait se calmer où bien il pourrait sans doute mettre en péril sa mission. Il respira profondément pendant un moment et fut soulager de sentir son cœur se calmer et reprendre un rythme régulier. Il se leva, prit son Carnifex qui ne quittait jamais son oreiller puis se dirigea vers l'armurerie, où il enfila son armure et prit son fusil d'assaut Avenger V.

Après avoir rejoint la masse de soldats rapatriés sur la frégate, ils écoutèrent leur commandant leur faire un briefing sur leur mission imminente.

''Bon, les gars. Je ne vous mentirez pas, mais la plupart d'entre nous risquent d'y passer. Ce n'est pas une guerre que l'on va mener là, mais une action de libération ! Ce que nous allons faire, c'est montrer aux Moissonneurs et aussi à la Galaxie toute entière que nous ne nous laisserons pas faire ! Nous sommes des humains, nous sommes fiers de l'être et jamais nous ne nous rendrons sans combattre. Alors voilà ce que nous allons faire : on va débarquer sur notre belle planète bleue, on va aller voir ses saloperies de machines, et on va leur montrer comment les humains se battent ! On va leur montrer ce que c'est que la rage de vivre, la rage du sang, la rage qui nous anime quand on nous prend nos maisons, nos foyer, notre monde ! Je me suis bien fait comprendre ?!''

En réponse à ce discours de motivation, tous les soldats hurlèrent en choeur et poussèrent des cris de guerre. Même Ben se joignit à la masse, oubliant sa peur et son angoisse, oubliant même qu'il n'avait plus rien sur Terre. Plus personne pour l'attendre, plus de foyer où aller quand la guerre serait finie, comme beaucoup d'humains sur ce vaisseau. Alors que tous se rendaient vers les navettes Kodak, le commandant vint voir Ben. Celui dernier le salua quand il vit que son supérieur venait le voir lui et pas un autre.

''Repos, soldat. Bon, écoute gamin. On va former une petite escouade inter-espèce qui devra s'infiltrer dans les lignes ennemies et saboter leur canons Hadès. C'est une tâche importante, car avec ces foutus canons, de nombreuses navettes vont se faire abattre.
-Pourquoi m'en parler, commandant ?
-Parce que tous tes supérieurs m'ont chaudement recommandé de t'y inclure. Même si t'es une tête brûlée …'' dit le commandant en désignant les cheveux de Ben, qui lui tombaient sur les épaules ''... et même si t'as pas encore fait tes classes, ta formation parle d'elle-même : t'as un sacré potentiel.
-Ce sera avec honneur que je me joindrait à cette équipe, commandant. Je ne vous décevrez pas.''

Ben le salua et le commandant lui ordonna de lui emboîter le pas. Ben le suivit et il ne put s'empêcher de croire qu'il rêvait quand il vit qui se tenait dans la navette : l'Amiral Hackett en personne les attendaient. Ben rejoignit les autres membres de l'escouade, deux humains, un Krogan, un Turien et une Asari. Puis tous le saluèrent, même les non-humains. L’amiral prit la parole :

''Jeunes gens, vous avez été désignés pour accomplir une tâche des plus dangereuse, certes, mais aussi des plus cruciales. Du succès de votre mission dépend le succès de la nôtre, à savoir armer et utiliser le Creuset pour éradiquer les Moissonneurs. Et de cela dépend le sort de la guerre. Car cette guerre va prendre fin aujourd'hui, et sur Terre, d'une façon ou d'une autre. Soyez sans pitié, soyez des lions, soyez des bêtes de guerre. Soyez libres ! Ils peuvent nous ôter la vie, nous prendre nos maisons, nos foyers, nos mondes respectifs, mais jamais ils ne pourront nous prendre notre liberté !''

Les autres applaudirent ou acquiescèrent l'Amiral, puis celui-ci prit congé du petit groupe pour se rendre sur le Normandy. Ben le regarda partir, ne réalisant pas encore qu'il venait de rencontrer une légende vivante. Puis il revint à lui et à l'instant présent lorsque le Krogan lui donna un coup de coude, qu'il sentit passer. Ben se frotta les côtes par dessus son armure, et il le va les yeux vers le Krogan.

''Hey, gamin, reste les deux pieds sur terre. On aura besoin de tout le monde pour mettre fin à cette connerie de guerre !
-Désolé, je m'étais égaré dans mes pensées. Mais je suis prêt à me battre et en découdre avec ces foutus machines ! J'ai un compte à régler avec eux.
-Bien, petit, c'est bien. J'aime entendre ça. Au fait, je m'appelle Urdnot Garn, c'est moi qui commanderait cette petite excursion.
-Hetfield. Ben Hetfield.''

Ils rejoignirent les autres, puis Garn leur exposa le plan. Ben déglutit devant la dangerosité de cette mission. Ils allaient être largués en plein territoire ennemi, et ils leur faudrait progresser au travers des lignes d'infanteries adverses pour atteindre les canons et y poser des charges explosives. La tâche allait être ardue, mais pas insurmontable. Ils avaient avec eux un Krogan, deux humains bien battis ainsi qu'une Asari. Ben ne l'avait d'ailleurs pas quitté des yeux. Il avait toujours éprouvé une certaines admiration pour les membres de cette race. Quand Garn eu finit le briefing, Ben s'assit sur un siège de la navette, et se rendit compte qu'il était à côté de l'Asari. Il lui adressa un sourire teinté d'angoisse.

''Salut, je m'appelle Ben Hetfield. Et toi ?''

Il attendit la réponse de son interlocutrice à la peau bleue, puis lui demanda comment elle se sentait avant de passer à l'attaque.

''Pas trop stressée ? Moi je suis mort de trouille, c'est la première fois que je vais sur le terrain … J'ai même pas fini mes classes.''

Ils discutèrent un petit moment jusqu'à ce que Garn, qui s'était absenté un peu auparavant, revint dans la navette, annonçant qu'ils allaient décoller sous peu.

''Et c'est parti …'' lâcha Ben, de plus en plus angoissé.

La navette décolla alors, et le cœur de Ben se remit à accélérer, tandis que la navette quittait la baie d'amarrage de la frégate et fonçait droit sur Terre. Le moment de vérité était arrivé.

Et voila, le Wasea est en approche de la plus grande flotte inter-espèce de l'histoire, je fis mon rapport Raylee avant de rejoindre le vaisseau amiral Asari, le Destiny Ascension. Et voila, nous fûmes arrimer dans la soute de se monstre, je me prépara à rentrer dans le Destiny Ascension mais ma main fut saisi par Raylee. Je me retourna, je pouvais la sentir tremblait, ne sachant pas ce qui allait ce produire, elle avait peur, peur pour elle et aussi peur pour moi, je pouvais voir une larme couler de son oeil, avec mon autre main, je pris la joue de Raylee tout en essuyant la larme couler le long de sa joue si douce, elle me regarda. Je lui remontai le visage et la regarda dans ses yeux brillant de tristesse, elle voulait pleurais mais elle essayer de se retenir.

- "Ne t'inquiète pas ma belle, je vais revenir, ne pleure pas." Elle lacha ma main et renifla.
- "Oui mais si il t'arrivais quelqu..." Je la coupa.
-"Il ne m'arrivera rien, je te promet de revenir en vie OK." Elle ce tut pendant quelques seconde.
- "OK." Puis elle renifla et s'essuya les yeux.

Je commença à quitter le Wasea et en chemin je lui lacha.

- "Je te confis mon vaisseau ma belle." Puis le sas ce ferma.

Je fus accueillis par deux Asaris, l'une d'elle me demanda mon nom.

- "Ahsoka T'ano." L'autre me demanda si j'avais une quelconque expérience militaire. Je lui répondis de ne pas s'en faire sur ma formation, l'asari hésita puis elle me dis de la suivre. Le trajet fut un peu long mais j'arrivait devant une autre asari mais avec une armure différente. La soldat Asari murmura à l'oreille de l'asari puis elle se retourne.

- "Bonjour demoiselle, je suis le lieutenant Safia V'aness. Je vois avec joie que vous avez répondus à nôtre appel général, je m'occupe de votre affectation. Suite aux ordres de la matriarche Lidanya, vous êtes affecter dans un commando inter-espèce sur une frégate de l'Aliance." Mais yeux se mirent à grossir.
- "De l'Alliance ?!" Le lieutenant me regarder d'un air imposant.
- "Un problème ?!"
- "Non non, c'est bon."
- "Voici vos ordre de mission, rompé !"

Une soldat Asari me fit signe de la suivre, quelque minute plus tard, je me retrouve devant une navette de l'Alliance, le pilote ainsi qu'un soldat de l'Alliance ce trouver à son bord. Je me suis assise dans un coin de la navette, en passant j'esquivais les salutations des humains. Le soldat ferma la porte latéral du Kodiak et le pilote amorça le départ pour sa frégate, en chemin, je me laissa évanouir dans une sieste avant la guerre puis je reçoit un message sur mon omnitech.

- Le Wasea rejoint la flotte.
- Je te fais confiance Raylee. pensais-je.

Quelque minute plus tard, le navette fut poser dans le hangar de la frégate, je fut réveiller par la voix grave du Krogan Urdnot Garn, j'écouter presque tout son blabla mais j'avais déjà fait mes devoirs. Une fois le discours du Krogan terminé, je sentit une personne s'assoir au côtés de moi, j’entrouvris mes yeux.

- ''Salut, je m'appelle Ben Hetfield. Et toi ?'' Je le regarder d'un œil.
Tu peux m’appelai Ahsoka.

Je refermai mon œil puis rentama ma sieste mais l'humain ne me laissa plus de temps à moi.

- ''Pas trop stressée ? Moi je suis mort de trouille, c'est la première fois que je vais sur le terrain … J'ai même pas fini mes classes.'' Je me redressa, le dos contre le dossier et croisa les jambes.
- "Écoute humain, pour être franche avec toi, je ne suis pas là pour faire la causette avec un humain mais pour te répondre, je camoufle ma peur en pensant à autre cho..."

Puis le Krogan revint couper cours à la discussion.

- "Allez les Pyjaks, c'est l'heure de vérité !!!" Puis il s'assied.
- "Prêt humain ?"

La navette quitta la frégate, zigzagant entre la flotte est les débris de quelques bâtiment détruit en début de jeu.

"Écoute humain, pour être franche avec toi, je ne suis pas là pour faire la causette avec un humain …''

Le reste de la phrase avait été interrompu par Garn qui était entré dans la navette, après s'être absenté un moment, et qui avait hurlé "Allez les Pyjaks, c'est l'heure de vérité !!!" avant de s'asseoir. L'Asari avait alors répondu sur le même temps dédaigneux à Ben ''Prêt, humain ?''. Il semblait que cette Ahsoka n'aimait pas trop les humains. Mais alors que faisait-elle là, engagée dans ce qui était et serait sans doute la plus grande bataille de tous les temps ? Et pour sauver la Terre, berceau des humains, par dessus le marché ! Cela n'avait pas le moindre sens, mais ce n'était pas le moment de se poser des questions de la sorte. Il fallait se concentrer sur la mission : détruire le canon Hadès pour permettre aux navettes du groupe Hammer de se poser et d'aller atteindre le faisceau qui permettait d'accéder à la Citadelle, mise en orbite au-dessus de la Terre il y a peu par les Moissonneurs eux-mêmes.

Ben sentit alors une légère secousse : la navette venait de décoller, et maintenant elle devait sans doute se frayer un chemin entre les vaisseaux qui se livraient une bataille sans merci contre les forces des Moissonneurs. Les secousses devenaient en effet de plus en plus violentes à mesure que le temps passait. Lorsque celles-ci devinrent si intense que Ben n'arrivait plus à resté assis stablement sur son siège, il assuma qu'ils venaient d'entrer dans l'atmosphère. C'est alors que la navette fut secouée d'une façon incroyablement violente, ayant pour effet de faire tomber pratiquement tout l'équipage de son siège, hormis Garn qui tenait bon. Ben tomba sur le sol, à plan ventre. Heureusement pour lui, son armure lui évita de se fracasser les côtes, mais il sentit tout de même la dureté du sol lui appuyer sur le thorax. Il se releva, se demandant bien pourquoi la navette avait été secouée de la sorte.

''Bordel, qu'est-ce qui se passe dehors ?'' brailla Garn. ''Vous êtes bourrés ou vous le faites exprès ?
-On a pris un tir sur le flanc gauche, on est salement touchés ! Va falloir atterrir un peu précipitemment !
-Ouais, donc on va se crasher'' répliqua le Krogan.
''On va se poser en catastrophe sur Terre …
-Chez moi, on appelle ça un crash, tête de nœuds'' lança le Krogan, puis il se tourna vers Ben. ''Gamin, retourne sur ton siège et attache ton harnais, ça va secouer !''

Ben s'exécuta. Au bon moment, sembla-t-il, puisqu'à la seconde où il s'était fixé au harnais, la navette heurta le sol, provoquant des secousses d'une ampleur indescriptible. Le crash eu pour effet d'assommer Ben, dont le harnais s'était défait. Il était tombé au sol et avait alors perdu connaissance. Il ne savait pas combien de temps était passé depuis qu'il avait perdu conscience, mais il entendit vaguement des voix au bout de ce qui ne lui parut même pas une seconde. Il entendit Garn vociférer des insultes à l'encontre des Moissonneurs, puis il l'entendit donner un ordre à quelqu'un.

''L'Asari, c'est quoi ton nom déjà ? Ahsoka ? Va réveiller le gamin, et assure toi qu'il aille bien !''

Une fois qu'il eu repris conscience, Ben se frotta la tête. Il avait une sacrée migraine, sans doute due au choc, mais à part ça, il ne sentait pas trop amoché. Il se releva, récupéra son arme et rejoignit Garn et les autres hors de la navette, pour contempler un spectacle qui le hanterait jour et nuit : Londres, la ville qui l'avait vu naître, cette belle cité qui respirait la joie de vivre, n'était plus qu'un champ de ruines où régnait la désolation, la peur et la mort.

''Et ben, on dirait presque Tuchanka, avec du sable et des dévoreurs en moins !'' avait lancé Garn.

Ben ne put se retenir de lâcher une larme, pensant à sa famille, qui avait péri ici, mais aussi en pensant à toutes ses vies détruites. ''Je suis né ici …'' avait-il lâché d'une voix étranglée. Garn, qui l'avait remarqué, lui mit une ''légère'' tape dans le dos, et tentant de le rassurer.

''Je sais que c'est dur, gamin. Mais te laisse pas abattre. Transforme cette tristesse en rage, et sers-t'en pour déglinguer ces saloperies de machines !''

Ben acquiesça d'un mouvement de la tête, ressuyant ses larmes. Son visage, qui affichait une expression de terreur jusque là, parut transformé. Jusqu'alors, Ben avait toujours eu l'air d'un gamin apeuré et timide, ce qu'il était, mais à présent, son regard était plus dur, comme s'il avait soudainement mûrit de dix ans et gagné toute une carrière militaire en un instant. Les Moissonneurs allaient payer.

La descente fut mouvementer jusqu'à une arriver en catastrophe, j'étais surpris de voir que le pilote humain eu réussi de ce poser sans aucun mort, même si la navette pouvait en dire le contraire. Mon harnais resta coincer suite au choc, par la même occasion, je fut sonner pendant quel minute. Une fois mes esprit retrouver, je regarder autour de moi, l'éclairage interne de la navette fut couper par le choc, le soldat Ben était au sol, je ne savais pas si il étais, soit mort, soit sonné... Le Krogan coupa mon harnais et m'ordonna de réveillé l'humain, je pouvais encore ressentir le choc dans ma tête, elle a du tapait contre le dossier du siège ? Je me redressa et m’avança vers Ben, je rapprochais ma tête de celle de Ben et regarda son abdomen, j'avais put voir les léger gonflement de ses poumons et sentis sa respiration contre ma joue, ce qui étais bon signe. Je me mis à genou et frappais contre sa joue.

- C'est pas l'heure de faire la sieste mon gars !

L'humain ce réveilla doucement, prit son arme et ce releva. Il rejoignit le reste de l'escouade et commença à commenter sa visions sur les décombres de la ville, je compatissais.

- Et dire que toute les planètes doivent ressembler à ça.

Le Krogan repris en main Ben et essayer de la transformer en "guerrier", cela avait l'air de fonctionner car l'humain n'avait plus le même trait de visage de soldat apeuré mais plus d'un combattant ! Juste avant de rejoindre l’escouade, je revérifiais mes Carnifex, je concentra mon énergie noir dessus puis les fixais à ma taille, je revérifiais aussi ma biotique en le faisant jaillir une aura de mon corps en faisant léviter des gravats de diverse taille. Une fois cela fais, je rejoignit le groupe pour nous mettre en marche.

Le groupe marchait depuis peu lorsqu'il atteint enfin sa destination : le canon Hadès était là. Gigantesque, dévastateur, il faisait tout trembler à chacun de ses tirs. Ben jeta un rapide coup d’œil au monstre mécanique, puis déglutit, se demandant bien comment s'en approcher. La zone était en effet bien gardée, des dizaines et des dizaines de soldats ennemis patrouillaient en bas. On pouvait y reconnaître des Butariens, des Turiens, des Asaris et des Humains … Tous moissonnés, changés en être immondes, terrifiants, mécaniques.

Ben priait pour que sa famille n'ai pas connu le même sort. Un sort pire que la mort. Et s'il se retrouvait face à eux ? Les humains moissonnés gardaient-ils leurs spécificités physique ? Sentant de nouveau son cœur s'emballer, il chassa ces pensées de son esprit et se concentra sur sa mission : détruire le canon Hadès pour permettre au groupe Marteau de se poser et d'atteindre le faisceau. Cela n'allait pas être facile, mais tous comptait sur eux. Il se tourna alors vers Garn, et fut imité par les autres. Ce dernier leur expliqua comment il comptait s'y prendre.

''Bon, les Pyjaks. Vous l'aurez surement remarqué, la zone est sacrément bien surveillée. Donc, pour s'approcher, il va falloir créer une diversion. L'ennui, c'est qu'on est pas assez nombreux pour se séparer en deux groupes. Six têtes, c'est déjà peu pour mener une telle opération à bien, inutile de nous affaiblir davantage. Ce que je propose donc, c'est que notre ami Turien aille se poster sur cette corniche, là bas (il pointe un immeuble en ruine offrant une vue imprenable sur la zone), et qu'il en aligne quelques uns. Pendant ce temps, Ahsoka, toi tu va te poster à l'opposé, au sol, et tu les bombardera de décharge biotiques. Ça devrait créer une brèche dans les lignes de défense et nous permettre à moi et aux trois humains de foncer vers le canon, où on y placera les explosifs. C'est un plan foireux, je le concède, mais pas autant que d'envoyer une si petite équipe le faire. Si vous voulez mon avis, j'aurais deux mots à dire à l'Alliance quand on aura changé ce canon en tas de confettis ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?''

Tous acquiescèrent, et ils allèrent se poster là où Garn le leur avait ordonné. Le Turien, un certain Hurall Sarian, attendit le signal de Garn, puis ouvrit le feu avec son fusil de précision, abattant plusieurs Moissonneurs. Ceux-ci se dirigèrent alors vers sa position. Ben pria alors pour qu'Ahsoka fassent son travail. Garn hurla alors aux trois humains de le suivre puis sauta par dessus le bout de roche qui leur servait de couverture, se ruant vers le canon et hurlant des insultes toutes plus recherchées les unes que les autres. Ben peina d'abord à le suivre, ayant du mal à se mettre dans la course sous le coup de la peur, mais son cerveau lui injecta subitement une grande dose d'adrénaline, le propulsant littéralement en direction du canon Hadès.

Ils couraient tous les quatre sans se préoccuper des monstres qui les entouraient. Ahsoka et Hurall avait bien fait leur travail, car une énorme brèche s'était ouverte. Néanmoins, tous ne s'étaient pas rués sur les deux tireurs embusqués, et une bonne partie des ''soldats'' des Moissonneurs recentra son attention sur le petit contingent qui traversait leur zone. Les deux humains furent fauchés tour à tour, mais Garn hurla à Ben de continuer sans se préoccuper du reste. Il fallait d'abord détruire le canon, ce n'est qu'après que l'on pourrait se permettre de pleurer les morts. Cela pouvait paraître barbare et dénué de tout sentiment, mais s'il interrompait la mission maintenant, Ben savait que les autres seraient tous morts en vain.

Ils atteignirent enfin le canon, et Garn sortit les explosifs, puis les posa sur les ''pattes'' du colosse d'acier. Ben le couvrait, abattant tous les ennemis avec un minimum de balles, pour économiser ses munitions. Est-ce sous le coup de la peur qu'il tirait avec tant d'aisance ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais aussi habile fut-il, il ne parvint pas à empêcher une Furie, le nom donnée aux Asaris moissonnées, de le saisir par la gorge et de le soulever à un bon mètre du sol d'une seule main. Son cri déchira les tympans de Ben, qui cru que sa dernière heure était venue. C'est alors que la Furie lâcha prise et se tordit de douleur, tomba au sol inerte. Ben leva les yeux et vit que Garn avait abandonné la pose des explosifs pour le sauver.

''Pourquoi … avez-vous … arrêté de poser … les charges ? La mission doit réussir, peu importe le prix. Je suis prêt à donner … ma vie pour … sauver ma planète …'' réussit à articuler Ben, malgré la douleur qu'il avait à la gorge lorsqu'il parlait.

''Les charges sont posées, maintenant on décampe, on récupère l'Asari et le Turien, on fait péter cet engin et on rentre pour que tu puisse raconter ça à tout le monde !''

Garn le souleva, et voyant que Ben n'arrivait plus à marcher, paralysé par la peur, il le mit sur son dos. ''Si on m'avait dit ce matin que je risquerais ma peau en portant un humain sur le dos, et tout ça sur leur planète, je crois que j'aurais bien rit !'' lâcha-t-il avant de courir dans le sens inverse, vers là d'où ils étaient venus. Garn hurla de sa voix rauque à Ben de bien s'agripper. Le garçon rassembla alors toutes ses forces dans ses bras et s'accrocha du mieux qu'il pouvait au dos du Krogan. Ce dernier n'avait plus d'arme, et donc pour traverser la zone encore infestée d'ennemis, il les bousculait, un peu à la façon d'un footballeur américain. Mais cela ne suffirait pas, les ennemis étaient trop nombreux, et Ben n'avait plus son arme. Il n'aurait de toute façon pas pu s'en servir, ses deux bras étant fortement agrippés au cou du Krogan. Alors que tout semblait fini, un tir de sniper vint leur ouvrir le passage : c'était Hurall, il était encore vivant. Ils retrouvèrent même Ahsoka plus loin. Garn déposa Ben à ses côtés, puis leur ordonna de partir lorsque Karil les rejoignit.

''Attendez, vous allez faire quoi, Garn ?'' demande le Turien.
''On pourra jamais s'échapper comme ça, ils sont trop nombreux et vont se lancer à notre poursuite. Il faut que quelqu'un crée une diversion pour que les autres s'enfuient.
-Vous n'y pensez pas !'' lâcha Ben. ''Vous ne tiendrez pas cinq minutes, ils vont vous mettre en pièces !
-L'important, ce n'est pas de survivre, mais de tenir assez longtemps pour que vous puissiez vous enfuir.
-Vous êtes dingue ! Pas question qu'on vous laisse ici !'' hurla Hurall. ''L'humain a raison, vous ne tiendrez pas assez longtemps !
-Ne sous-estimez pas la force et la combativité d'un Krogan. Maintenant foutez le camp ! On doit tous mourir un jour, alors ici où ailleurs, quelle différence ?''

Il leur hurla encore une fois de partir. Hurall fit signe à Ahsoka qu'ils ne raisonneraient jamais Garn, et il aida alors Ben à se relever. Le jeune humain lâcha un dernier regard plein de tristesse à Garn, qui lui répondit par un sourire et un signe de la main, comme pour dire ''Tout ira bien gamin. On se retrouvera un jour, de l'autre côté.'' Puis il fonça vers les pantins des Moissonneurs, les frappant de toutes ses forces. Les trois autres en profitèrent pour détaler. Ils coururent un bon moment, mais Ben les ralentissaient. Il n'arrivait pas à tenir debout seul, la peur lui paralysait les jambes. C'était tout juste s'il parvenait à respirer. Alors qu'ils fuyaient aussi vite qu'ils le pouvaient, les trois soldats furent stoppés par un Cicosaure qui venait de se poser devant eux, leur barrant donc la route. Leurs chances de survie s'amoindrissaient à chaque secondes, et Ben commençait vraiment à douter de leur survie.

Décidément, le sort semblait s'acharner sur eux. D'abord, un ordre de mission suicidaire, ensuite, des ennemis bien trop nombreux et maintenant, un Cicosaure ? La situation était plus que désespérée. Ahsoka avait la cuisse entaillée jusqu'à la fesse, Ben était paralysé, que ce soit par la peur ou par ses blessures, et Hurall était un tireur d'élite peu habile en combat rapproché, selon ses dires. Autant se jeter sur la créature et espérant la faire fuir de peur, les chances étaient tout aussi élevées.

Ahsoka chargea les armes de ses compagnons en énergie, afin de les rendre plus meurtrières. C'était un début, certes, mais cela allait-il suffire à repousser les forces des Moissonneurs, qui étaient de plus en plus nombreuses, sans compter la présence du Cicosaure ? Ahsoka avait alors proposé de faire diversion pendant que Ben et Hurall tiraient sur la bête. L'idée en soi n'était pas mauvaise, mais sa blessure était trop incapacitante. Elle se ferait tuer dès qu'elle pointerait le bout de son nez hors de leur couverture.

La situation ne pouvait pas être plus désespérée. La mission avait été un échec : Ben avait tenté d'activer les charges, mais la moitié n'avait pas explosé, et le peu qui avait été déclenché n'avait pas suffit à faire davantage de dégâts que quelques éraflures sur les pieds du canon.

Alors que tout espoir semblait perdu, Ben se risqua à jeter un œil en dehors de sa cachette pour analyser le terrain. La plupart des bâtiments qui les entouraient étaient en ruines, et tenaient encore sur leurs fondations simplement par miracle. Le jeune humain eut alors une idée : attirer le Cicosaure dans un de ses bâtiments et faire en sorte que l'édifice s'écroule sur lui. Il lui restait bon nombre de grenades. Il se tourna alors vers ses deux compagnons.

''Combien de grenades vous reste-il ?'' demanda-t-il.

Hurall sortit trois grenades, Ahsoka semblait quant à elle à cours de munitions. Ben leur expliqua alors son idée.

''Ahsoka, tu es beaucoup trop blessée pour pouvoir créer une diversion, quelle qu'elle soit. Avec ta jambe, tu vas trop être ralentie, et tu vas te faire abattre dès que tu quitteras notre couverture. Voilà donc ce que je propose : Je prends toutes les grenades avec moi, j'attire l'attention du Cicosaure et je le mène à l'un de ses bâtiments. Là je lâche les grenades et je les fait sauter pour que le bâtiments s'effondre sur lui. On pourra facilement repousser le reste des forces ennemies à nous trois, il n'y a que des zombies et quelques maraudeurs, rien d'insurmontable. Cela dit, il faudra être prudent. Et quoi qu'il advienne, vous devrez continuer à vous diriger vers le nord.
-Mais après ?'' demanda le Turien. ''On ne sait même pas si quelqu'un viendra nous récupérer.
-C'est toujours mieux que rester ici, à attendre que la mort vienne nous prendre. Je ne me rendrais pas sans combattre. Ils peuvent nous prendre notre monde, nos vies, mais pas notre liberté. Peu importe la façon dont cela se terminera. Et comme l'a dit Garn, on doit tous mourir un jour, alors ici ou ailleurs, quelle différence ?
-Pour moi, ça fait une sacrée différence'', lâcha Hurall, d'un ton plus mélancolique. ''J'ai une femme qui m'attends, chez moi.
-Raison de plus pour ne pas rester ici à ne rien faire.''

Ben prit alors les grenades du Turien, les mis dans sa sacoche puis leur fit signe qu'il était prêt. Hurall lui donna alors le feu vert, et Ben s'élança vers la créature massive. Cette dernière, lorsqu'elle remarqua l'humain courir au milieu du champ de ruines, s'élança à sa poursuite.

Les tirs fusaient dans tous les sens, mais Ben ne s'arrêtait pas pour autant. Il continuait à courir et atteignit enfin le bâtiment qu'il avait ciblé. Il fit alors volte face pour voir où était le Cicosaure, mais il ne s'attendait pas à ce que la créature soit nez à nez avec lui. Il tomba à la renverse, et la bête poussa un hurlement strident. Ben lâcha alors sa sacoche au milieu de la pièce, puis se releva et tira sur la créature avec son fusil. Les munitions qu'Ahsoka lui avait fourni avait l'air efficace, car le Cicosaure reculait. Ben diminua sa cadence de tir, attendit que le monstre synthétique se rue sur lui puis fit une roulade désespérée sous les pattes du monstre pour finalement se retrouver derrière lui. Il prit soin de mettre suffisamment de distance entre lui et le sac de grenade puis visa et fit feu.

La détonation fut si violente que malgré la bonne distance qui le séparait du bâtiment, Ben fut projeté plusieurs mètres en arrière. Il se heurta à des débris, et la douleur du choc lui fit presque perdre connaissance. Il lutta pour rester conscient, et regarda vers le Cicosaure. Le monstre était toujours en vie, l'explosion n'avait pas suffit à le tuer, comme Ben s'y attendait, mais le bâtiment commençait à trembler, et soudain il tomba. Le Cicosaure, qui s'était élancé vers Ben, fut alors aplatit par les tonnes de bétons et de fer qui lui tombèrent dessus. Ben se releva, malgré la douleur et s'éloigna tant bien que mal pour ne pas finir écrasé à son tour.

Il regarda l'amas de débris qu'il venait de créé, puis chercha ses compagnons du regard. Il les vit plus loin, Hurall en train d'aider Ahsoka à marcher. Il les rejoignit en abattant les derniers ennemis qui avaient échappé à l'effondrement. Une fois qu'il eut rejoint le Turien et l'Asari, il ouvrit un canal de communication avec son Omnitech.

''Appel à l'aide, quelqu'un me reçoit ? Ici la mission Anvil ! Est-ce que quelqu'un me reçoit ?
-Mission Anvil, ici l'adjoint Levingstone, que se passe-t-il ?
-Ici le soldat Hetfield de l'Alliance, je suis accompagné d'Ahsoka T'ano et de Hurall Sarian, soldat de la Hiérarchie turienne. La mission Anvil s'est soldée par un échec, ainsi que par les pertes des soldats Herny et Jerrto, ainsi que d'Urdnot Garn. Nous sommes actuellement seuls en plein territoire ennemi, il nous faut une évacuation d'urgence sur navette médicale, l'Asari est gravement blessée.
-Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas envoyer une navette médicale pour trois hommes, elles sont trop précieuses et …
-Bordel mais vous vous foutez de moi ?! Vous nous envoyez au casse-pipe et ensuite vous nous laissez crever sur place ?! Je veux parler à votre supérieur, sur le champ !
-L'amiral n'a pas le temps de …''

L'adjoint Levingstone cessa de parler et une nouvelle voix se fit entendre.

''Ici l'amiral Anderson. Mission Anvil, à vous.
-Amiral Anderson, nous sommes dans une situation plus que périlleuse. Nous avons une blessée grave qui a besoin de soins immédiats. Il nous faut une navette avec équipement médical.
-Envoyez moi vos coordonnées, je vous dépêche un aéronef qui vous emmènera en lieu sur.
-Merci, amiral.
-Anderson, terminé.''

Ben envoya alors les coordonnées de leur position via son Omnitech, puis ils attendirent. Encore, et encore. Le temps leur parut incroyablement long, mais en réalité, seulement une demi-heure s'était écoulée. La navette pointa alors le bout dont son fuselage, et se posa prêt des trois rescapés. Ils embarquèrent à bord. Ahsoka fut immédiatement prise en charge, et Ben put enfin souffler. Ils n'étaient pas encore tirés d'affaires, mais ils avaient fait du beau travail, malgré l'échec cuisant de leur mission. Ben espérait juste que le groupe Marteau saurait s'en sortir.

La navette venait de se poser dans un avant poste, à plusieurs kilomètres de Londres et de son champs de bataille. Lorsque les portes de la navette Kodiak s'ouvrirent, Ben eut droit à un spectacle des plus désolants : des civils, par centaines, se trouvaient là, entassés dans le hall, partout où ils le pouvaient. ''Ils sont trop nombreux … Mais cet avant poste est sans doute le seul à des kilomètres à la ronde'' pensa Ben. Pendant le voyage en navette, le médecin avait déjà annoncé que la plaie d'Ahsoka allait nécessiter une intervention chirurgicale. Il regarda donc les médecins l'emmener à l'infirmerie, pendant que lui et Hurall allait trouver un endroit où se poser.

Lorsque les soldats de l'alliance virent arriver l'humain et son compagnon Turien, ils les conduisirent dans ce qui devait être les restes d'un bar, bien amoché. Là se trouvaient exclusivement des soldats, et Ben et Hurall allèrent s'asseoir à une table au fond. Se pensant enfin en sécurité, Ben lâcha un grand soupir de soulagement. Hurall fit de même et ils essayèrent de somnoler un peu afin de recouvrer leurs forces, mais ils n'en eurent pas le temps. L'alarme de l'avant-poste se mit à retentir et des cris se firent entendre dans le hall : les civils étaient en panique.

Ben et Hurall bondirent immédiatement de leur fauteuil et se ruèrent dans le hall pour contempler l'impensable : un Moissonneur, de classe Sovereign, était en train de détruire l'avant-poste et tirait sur la foule avec son canon.

''Et merde ! Comment on va faire pour se débarrasser de ça ?'' lança Ben.
''J'en ai pas la moindre idée … '' répondit Hurall.

Le moissonneur faisait des ravages et le temps pressait. Il fallait trouver une solution, et rapidement. Comment détruire une machine que même la flotte Turienne n'avait pas réussi à vaincre ? Cette chose avait résisté aux canons Thanix, et Ben se demandait bien comment faire pour percer sa carapace.

''On ne pourra pas lui trouer la carcasse, ça c'est sur, mais on peut toujours le faire tomber. Regarde, le sol sur lequel il est est très marécageux, c'est du aux fortes pluies qu'on a eu. Il suffirait de le faire se décaler ne serait-ce que de quelques mètres, de lui faire perdre l'équilibre et il tombera en plein de la boue et sera piégé de dedans. On pourra ensuite viser son ''œil'' mécanique et lui régler son compte.''

C'était un plan désespéré, mais après la mission à Londres, ça semblait tout à fait faisable. Ben alla donc chercher des explosifs et se dirigea en courant vers les soldats qui étaient tout aussi paniqués que le reste de la foule. Il leur exposa son plan, et devant la mine déconfite de ceux-ci, il leur assura qu'ils pouvaient réussir.

''Il me faut une couverture sur les deux flancs et aussi une diversion pour que je puisse m'approcher sans me faire désintégrer. Je sais que c'est risqué, mais si on ne fait rien, ces gens là vont tous y passer. C'est notre boulot de les protéger, alors on se bouge !''

Il courut alors en direction d'Hurall pour lui donner ses instructions. Il chargea donc le Turien de mettre le plus de civils à l'abri et de les rassurer. Le Turien acquiesça d'un hochement de tête et les deux se séparèrent, Hurall partant vers la foule en panique et Ben vers le Moissonneur. Après tout, comme l'avait si bien dit Garn, il fallait y passer tôt ou tard. Alors si on pouvait mourir en sauvant des vies, il ne fallait pas passer à côté.

Je n'avais même pas le temps de finir mon verre, l'air commençait à sentir une odeur de chair carbonisé. Les civils des baraquements couraient dans tout les sens, quelques soldat s'occuper de l'évacuation des civils. Le monstre de métal n'étais pas le seul qui attaquait l'avant poste, il servait simplement d'artillerie pour les troupes au sol, le moissonneur de classe Sovereign nous attaquait par le flanc nord et les troupes par le sud. Ben et Hurall ce dirigea vers le nord pendant ce temps, je courus en direction du sud pour aider la résistance de l'Alliance. Sur le chemin, le puissant rayon du Moissonneur toucha un Mako qui explosa sous sa puissance, je me trouvais à quelque mètre du véhicule, le souffle me projeta contre un mur, je fus sonné, un soldat humain m'aida à me relever, je continua ma course. En chemin, je croisa un petit groupe de Cannibales, je leurs envoya une projection et ils moururent une fois écraser contre le mur, plus j’avançais et plus j’entendais les tirs d'Avenger de l'Alliance. Comme une idiote, j'avais oublier mes Carnifex dans l'infirmerie et demanda donc une arme à un soldat à proximité.

- Humain... Soldat, tu n'aurais pas une armes en trop ?
L'humain étais en grande paniquer.
- On va tous mourir, je vois que des ruines et des cadavres ! On va tous mou... "ZBAAAFF !!!" Je lui avais coller une baffe, le soldat mis sa main contre sa joue.
- C'est bon, t'es calmer ! Tu pense que ta race à déjà remporter une guerre en pleurant comme une fillette ! Alors relève-toi soldat ! Tes amis ont besoin de toi !

Il ce releva sur ses deux jambes et me fis signe comme un garde à vous.

- Avant que tu parte, il ne reste pas une armes en trop ?

Il me tendit un shuriken, je le pris puis me dirigeai vers la poche de résistance du côtés sud de l'avant poste. Un soldat Turien tira un soldat de l'Alliance mort, d'autre c'était retranché derrière les sacs de sable devant la porte de l'entrée sud. Un sniper Turien c'était poster au sommet d'une mirador et des soldats Humano-Turien sur les murs. L'un des soldats hurla.

- Attention !!!

Une Brute avait enfoncer la porte, il fut exploser par des soldat avec des lance missile. Trois soldats avait placé une tourelle derrière les sacs de sables.

- Toi, l'Asari, viens me faire une barrière autour de la tourelle. Un soldats hurla.
- Ennemis en approche !
- OK les gars ! Que rien ne passe cette porte ! Les soldats rétorqua d'un cris de guerre.
- Hooah !!!

La situation était désespérée. Le moissonneur ne se laissait pas approcher, et la diversion qu'avait demandé Ben n'avait pas fonctionné. Le jeune humain se retrouvait ainsi avec un sac d'explosifs qui ne lui serait d'aucun secours. Que faire ? Alors qu'il était caché derrière un débris de béton qui s'était effondré du mur, il entendit le bourdonnement caractéristique des Moissonneurs, signe qu'ils allaient passer à l'attaque et tirer. Ben jeta rapidement un coup d’œil pour réaliser avec horreur que c'était sur lui que le tir allait s'abattre. N'écoutant que son instinct, il courut hors de sa cachette en direction de l'avant-poste, priant pour qu'il puisse y arriver en vie.

Ce qui suivit ne fut pas très clair dans son esprit. Il fut projeté dans les airs et il n'entendait plus rien qu'un sifflement persistant, tout son lui semblait déformé, comme entendu au ralenti. Sans doute le Moissonneur avait manqué de le toucher mais avait atteint un réservoir de carburant pas très loin. Ben avait les yeux ouverts, mais il n'arrivait plus à concevoir là où il était. C'était comme s'il dormais éveillé, il avait l'impression d'être en plein rêve. Mais la dure réalité le ramena vite à lui, quand une brute se rua sur lui.

D'abord incapable de bouger, il fut projeté à plusieurs mètres plus loin. Il atterrit au sol et ressentit une telle douleur qu'il cru que ses yeux allaient être expulsés de leur orbite, tant ils étaient exorbités. Il parvint malgré tout à se relever, et vit que la brute massacrait soldats comme civils. Il vit aussi qu'Ahsoka était de la bataille. Devant toute cette horreur, Ben saisit son sac d'explosifs et attira l'attention de la brute.

''Hey, toi ! Par là, je suis là, tu m'as raté !''

Le monstre synthétique tourna alors la tête en direction du jeune soldat, et se rua de nouveau sur lui, furieux d'avoir manqué son dernier coup. Voyant qu'il avait réussi à attirer le monstre sur lui, Ben se mit à courir vers le Moissonneur. La douleur était intense et se propageait dans tout son corps, mais il se concentra sur son objectif. Une fois suffisamment loin de l'avant-poste, Ben effectua une roulade, puis se réceptionna pour faire demi-tour et jeta le sac d'explosifs sur la brute. Il dégaina ensuite son Carnifex et visa le sac. Lorsque celui-ci fut suffisamment proche de son adversaire, il tira, laissant la déflagration s'échapper et consumer la bête. Il tomba en arrière, poussé par le souffle de l'explosion, mais il avait réussi, la brute était vaincue.

Il entendit alors de nouveau le bourdonnement mécanique du Moissonneur derrière lui, et cru que son heure était venue. Alors qu'il fermait les yeux, attendant la mort à bras ouvert, la terre fut petit à petit remuée par de petites secousses. Il ouvrit les yeux et vit au loin une étrange vague de lumière rouge se diriger vers eux. Il ne savait pas ce qui allait se passer, alors il resta là, debout face au Moissonneur. Lorsque la vague atteignit la monstre de métal, celui-ci fut détruit presque instantanément, laissant toute cible organique indemne, et balayant le reste des forces Moissonneurs.

Tous furent perplexe un long moment, ne sachant que penser. L'ennemi avait été vaincu, mais comment ? Ce n'est que lorsque l'un des chargés de transmission du camp arriva en courant qu'ils comprirent : Shepard avait activé le Creuset et les Moissonneurs avaient été éliminés. Tous se mirent alors à hurler de joie, réalisant la victoire. Et quelle victoire ! Une victoire non pas humaine, mais galactique.

Marchant difficilement à cause de la douleur, Ben traversa la foule en liesse pour tenter de retrouver ses deux compagnons. Il finit alors par les apercevoir au loin. Hurall et Ahsoka étaient tous les deux là. Il essaya de les rejoindre mais il s'écroula de fatigue et de douleur au milieu de la foule. Hurall, qui l'avait vu, se rua et appela Ahsoka pour qu'elle vienne l'aider. Ils le conduisirent alors à l'infirmerie pour qu'il soit soigné.

La bataille avait été rude, mais les Moissonneurs avaient finalement été vaincus. Ben ignorait encore comment, mais il s'en fichait bien : la Terre était sauve, les Moissonneurs avaient perdu, face à la plus grande armée jamais constituée. Toute la galaxie s'était liguée contre ces monstrueuses machines dont le but était de détruire toute vie dans l'univers. C'était une grande victoire, certes, mais pas totale. Peut-être l'était-elle pour la plupart des survivants, mais pour Ben, cette victoire ne serait jamais parfaite. Il y avait eu beaucoup de morts, et chaque mort était un mort de trop. Il y avait perdu des amis - il revit alors le dernier sourire de Garn avant que ce dernier ne se jette dans la bataille pour permettre à ses coéquipiers de s'en tirer - et sa famille. Il n'y avait pas pensé depuis le début de la bataille, mais maintenant qu'il était à tête reposée sur un lit de l'infirmerie, il dut refaire face à la dure et horrible vérité : il était seul. Son père, sa mère, son frère, tous trois étaient morts. Pas d'oncle, pas de cousins, Ben Hetfield était désormais le dernier héritier de sa famille. Et avec son père qui l'ait déshérité, le nom de sa famille allait sombrer dans l'oublie après que Ben eut fait son chemin dans ce monde.

Alors qu'une vague de tristesse, de mélancolie et de regrets s'emparait de lui, il remarqua qu'Ahsoka fut amenée sur un lit voisin. Elle semblait épuisée et assez amochée, mais Ben se rassura lorsque celle-ci pencha la tête vers lui et lui adressa un grand sourire accompagné d'un signe du pouce. Le jeune humain regarda alors en direction de la porte et vit Hurall en pleine discussion avec une Asari en tenue de travail. Elle avait l'air d'une mécanicienne, mais après tout, cela avait peu d'importance ... car il comprit. Sa tristesse s'évapora, la mélancolie fit place à un sentiment de bien-être, il se sentit alors comme accomplit. Oui, la guerre avait été meurtrière. Oui, il avait perdu des amis et sa famille. Bien sur, ils lui manqueront à jamais, mais ils lui ont offert une chance de survivre, et d'aider à reconstruire la galaxie, à lui de ne pas la gâcher. Et surtout, il comprit la chose la plus importante : il n'était plus seul, il avait de nouveaux amis. Il pencha de nouveau la tête vers Ahsoka et lui rendit son signe du pouce.

Deux jours plus tard :

Ben s'était plus ou moins remis de ses blessures. Bien qu'encore grandement affaiblit, il parvenait à se déplacer avec une béquille. Et c'est avec cette même béquille qu'il marcha vers une navette qui retournait à Londres. Nombreux étaient ceux qui voulaient rentrer, espérant retrouver leur maison encore debout, intacte. Ben ne faisait pas partie de ceux là, il ne chercher pas à retrouver sa maison. Il cherchait à retrouver sa famille.

Alors qu'il montait dans la navette, il fut interpellé par une voix qu'il connaissait. Il fit volte)face et vit qu'Hurall et Ahsoka l'avait suivi jusqu'à l'air d'embarquement.

"Tu ne pensais pas partir sans nous, non ?" lui lança Hurall.
- Je ne pensais pas que vous voudriez venir, je pensais que vous voudriez rentrer chez vous.
- Bien sur que je vais rentrer chez moi, mais ma famille est en lieu sur. Qui plus est, je n'ai jamais vu la Terre avant. j'ai envie de voir du pays."

Hurall aida Ahsoka à se hisser dans la navette, puis s'assit en face de son ami humain, tandis qu'Ahsoka prit place à la droite de Ben.

"Si tu veux pouvoir admirer les paysages terriens, il faudra revenir quand tout sera reconstruit, Hurall." répondit Ben, l'air dépité.
"Je m'en doute bien, mais les Moissonneurs n'ont pas pu tout détruire non plus. Tu en penses quoi, Ahsoka ?"

Ils continuèrent leur conversation tout au long du voyage, et enfin ils arrivèrent à Londres. Des cadavres encore fumant de quelques Moissonneurs gisait de ça et là, ayant plus ou moins "résisté" à la déflagration du Creuset, activé par le noble et héroïque sacrifice de Shepard. Ben prit alors la direction du quartier de son enfance, et finit par atteindre la rue ou se trouvait autrefois sa maison natale. Mais sa maison n'était pas son objectif. D'ailleurs, celle-ci avait été à moitié détruite. Il s'attarda tout de même un instant et entra dans les décombres. Il trouva à l'intérieur encore certains meubles, une table par-ci, une étagère par là … la bibliothèque avait entièrement brûlé. une des seules pièces encore en bon état était … l'ancienne chambre de Ben. Il y retrouve certains de ses posters de ses groupes favoris, des vinyles éparpillés au sol. Il ramassa ce qu'il pu et les fourra dans son sac, afin de garder des souvenirs.

"Je suis désolé pour ta maison, Ben" dit Hurall d'un ton compatissant.
"Ne t'en fais pas, je ne vivais plus ici depuis des années. Je n'ai qu'un seul regret, c'est de ne pas avoir pu revoir ma famille une dernière fois."

Ils quittèrent la maison en ruines et continuèrent plus bas dans la rue, pour finalement atteindre le cimetière, qui avait été miraculeusement épargné par la folie destructrice des Moissonneurs. Ben entra et marcha dans les allées, suivit par ses deux compagnons. Après un petit moment, Ben alla s'agenouiller devant trois tombes, sur lesquelles on pouvait lire respectivement les inscriptions suivantes :

"Ci-gît James Théodore Hetfield, mari et père aimant"
"Ci-gît Rosa Hetfield, marie et mère aimante"
"Ci-gît Alexandre Hetfield, fils aimant"

Les larmes coulèrent alors sur les joues de Ben. Il leur dit adieu une dernière fois, puis se releva et offrit à ses deux amis de leur faire découvrir les merveilles de la Terre qui n'avaient pas été anéanties par la guerre.

Il n'y avait plus rien à craindre, plus rien de quoi avoir peur. La Galaxie venait de faire face à la plus grande menace qu'elle ait jamais connue, et elle était sortie triomphante du plus grand combat de son histoire. C'était à la limite de l'utopie : presque toutes les races connues s'étaient unies sous un même pavillon et ensemble, elles avaient triomphé d'un ennemi jugé invincible dans un combat qui semblait pourtant perdu d'avance. La douleur était encore présente en chacun, car la guerre venait de se finir. Mais pour Ben, la douleur faisait peu à peu place au soulagement. Le souvenir de sa famille dors et déjà loin de ce monde et le regret de n'avoir pu les voir une tout dernière fois le hantait encore, mais il n'était plus seul. Pour la première fois depuis qu'il avait quitté son foyer, il ne se sentait plus seul : il avait des amis sur qui compter, des amis pour l'aider.

Alors qu'il parcourait les décombres de Londres avec ses nouveaux amis, il leva les yeux au ciel. Pour la première fois depuis bien longtemps, les nuages noirs et sombres se dissipèrent, laissant filtrer quelques rayons lumineux encore timides, mais présent, qui illuminaient petit à petit le champ de ruines qu'était devenu Londres, révélant ainsi le désastre et l'enfer de cette guerre fraîchement terminée. Fraîchement gagnée. Mais parmi ces décombres, au milieu de cet enfer, de ce champ de mort et de désolation, se dressa encore des monuments qui avaient échappé au massacre, tel les piliers du monde, la fondation soutenant l'espoir des hommes et des aliens quant à la victoire contre les Moissonneurs. Et cet espoir, qui avait semblait fou, irréel quelques jours plus tôt, s'était muté en une vérité des plus éclatantes et radieuses. Hurall, Ahsoka et Ben traversèrent ainsi toute la ville et ses alentours durant la journée, à la recherche de petites zones qui auraient été épargnées par les combats. Elles étaient très rares, mais pas inexistantes.

En fin de journée, alors que le soleil rasait l'horizon, se glissant sous cette ligne lointaine inaccessible et imaginaire comme on se glisserait sous une couverture avant de s'endormir, les amis de Ben durent rejoindre leur transports respectifs. Hurall allait retourner sur Palaven, et Ahsoka devait retourner sur son propre vaisseau. Ben leur dit au revoir, espérant les revoir un jour, puis regarda les vaisseaux décoller et quitter la planète. Désormais seul sur Terre, il ne savait pas vraiment quoi faire. Il leva les yeux et contempla au loin la silhouette de la Citadelle, détruite par l'utilisation du Creuset. Tant était à reconstruire … et pas seulement matériellement parlant. Il lui faudrait aussi reconstruire sa vie, repartir de zéro, faire le deuil de sa famille. Mais ça, il savait qu'il en était capable. La seule question qui se posait, c'était combien de temps cela prendrait.