Tout n'étais qu'ombre et poussière, autrefois berceau de la technologie moderne, fer de lance de nombreux projets colossaux, Londres n'était aujourd'hui que l'ombre de ce qu'elle avait jadis été. Des cadavres jonchait les rues désertes, les bâtiments détruits, et par dessus tout, cette odeur de mort flottant dans l'air, cette odeur qui vous retourne l'estomac et qui nous fait souvenir à quel point la vie est courte. Mais pire que tout, les Moissoneurs n'avaient épargnés personne, femmes, enfants, le génocide de l'humanité avait été rapidement mené. Quelques semaines tout au plus et déjà des siècles d'inventions, des progrès scientifiques et technologiques avaient été réduit à néant. Qu'avons nous fait pour mériter ça ? Les rapports de pertes arrivaient les uns après les autres, des millions et des millions de morts et cette fois nous ne pouvions condamner un dictateur fou et sectaire, cette fois, il n'y avait rien à dire, juste essayer de comprendre la logique qui avait pousser ces machines à essayer de nous détruire.

Shepard et Anderson, les deux héros de la guerre étaient mort dans la Citadelle, un coup dur pour l'effort de reconstruction. Mais, l'humanité les idolâtrait déjà et ils le méritaient. Certains rapports, plus optimistes que les autres faisaient état du recul de Cerberus dans tous les secteurs de la galaxie, sans doute avaient-ils eu eux aussi de très lourdes pertes, après tout nous avions un ennemi commun : les Moissonneurs. D'après la nouvelle hiérarchie, ces derniers avaient été proprement et simplement anéanti. Mais nous ne pouvions pas décider du future de l'humanité sans certitude. C'est pourquoi l'Amiral Hackett, avait demandé à tous les soldats de l'Alliance, encore valide de se rendre au poste de commandement provisoire.

Seian n'avait pas été aussi touché qu'on aurait pu le croire, d'un point de vue physique en tout cas, il avait écoper d'un simple bras cassé. Il était juste mal retomber suite à une secousse provoquée par le déplacement de l'un des Moissoneurs. C'est un messager qui vint lui apporter l'ordre de Hackett, comme au bon vieux temps songeait-il, la prochaine étape sera les pigeons voyageurs dans ce cas, et ce n'est pas le messager qui dirait le contraire avec ces joues rougies et son souffle court. Il marchait donc, en repensant aux récents évènements qui étaient survenus.

En sortant de l’Académie Grissom, alors âgé de 18 ans, il devait rentrer à Londres pour retrouver sa famille. Mais les choses ne s'étaient pas très bien passées, à peine arrivé dans l'espace aérien de Londres que la navette que le ramenait de Grissom avait été pris dans un immense rayon rougeoyant. Les avaries multiples avaient eu raison du petit vaisseau qui c'était écrasé un peu plus loin. Le pilote n'avait pas survécu à l'atterrissage d'urgence, mais lui était assez chanceux si l'on peut dire, il ne s'en était sorti qu'avec quelques coupures et commotions. Il avait été secourus de justesse par une unité, alors qu'il essayait de maintenir à distance les zombis qui le chargeaient déjà. l'unité de l'Alliance permit son exfiltration et ils les soldats l'amenèrent devant un certain Anderson. L'amiral eu alors un sourire d'excuse et un regard triste alors qu'il me tendait un fusil et l'armure de l'Alliance.

- Nous avons besoin de tous le monde. Dit-il tristement.

Seian hochait simplement la tête, les mots étaient inutiles, s'il pouvait servir à quelque chose, il n'hésiterait pas et puis il avait eu un entrainement plus qu’adéquat à l’Académie Grissom.

Il avait rapidement apprit sur le tas, les Moissonneurs étaient plus nombreux et mieux organisés, nous avions des problèmes de transmission du à la disparition de certains hauts gradés. C'est dans ce contexte que je rencontrais un nouveau camarade, un certain Adrien Annaz, nous étions souvent ensemble lors de missions d'embuscades. Puis après un certain moment, Shepard était revenu et avait détruit les Moissoneurs. Mais aujourd'hui, la guerre était finie et il fallait reconstruire.

C'est en pensant à tous cela qu'il se rendit dans la tente du commandement improvisé. En soulevant la bâche, il repéra Annaz et le salua rapidement avant de tourner le regard vers la petite estrade où il y avait déjà Hackett, un datapad à la main. Il y avait aussi un autre membre de l'Alliance, arborant le grade de Capitaine. Pourquoi étaient-ils donc tous ici ? Seian pensait que la reconstruction étaient primordiale pour le moment, mais la présence du capitaine montrait bien qu'il allait s'agir d'une mission autrement plus délicate.

Le Capitaine Wynn s'écroula alors qu'un halo rouge le traversait. A côté, les Moissonneurs tombaient. Bien que ce ne fut pas la première fois pour le Marines résistant, il ne croyait pas possible de se réveiller. C'est pourtant ce qui se produisit dans un hôpital de fortune. Des projectiles avaient percées son armure et sa chair essentiellement au niveau des flancs. Les balles ne s'étaient pas logées. D'autres avaient percutées son torse, salvatrice l'armure avait résisté. L'on l'informa de la situation. Les Moissonneurs allaient devenir un lointain souvenir, dérangeant cela dit. Ce n'est pas pour autant que Nefar allait s'en remettre.

Il se leva rapidement, arrivé proche d'une fenêtre de fortune, il cria de toute son âme. Avec l'ivresse du combat et sa rage, l'officier n'avait pas pu pleinement intérioriser ce à quoi il assistait. Ses compagnons étaient morts pour la plupart. Bien que sortant de West Point, Nefar n'avait pas été préparé à envoyer ses pairs à la mort. Il le serai désormais, c'est la dure réalité de la vie.

Bien que ses blessures n'aient pas totalement cicatrisées, un autre combat commençait : celui de la reconstruction de la Terre. L'Alliance allait avoir plus que besoin de ses citoyens, toujours dévoué par le patriotisme, Nefar répondrait en premier présent.

" Tu es poussière et à la poussière tu retourneras. " ne put s'empêcher de penser avec cynisme le militaire en regardant les ruines fumantes de Londres.

Une fois arrivé à l'état-major, l'on lui donna deux choses. Une nouvelle armure avec toujours les galons de Capitaine et une convocation. L'Amiral Hackett, lui-même, avait une mission à confier. L'importance était de mise. L'officier avait suivit les ordres d'une autre personnalité, l'Amiral Anderson. En effet, il l'avait escorté de planques en planques jusqu'à Londres. Ses exploits durant cette guerre allait lui assurer une médaille et un avenir glorieux mais il y a toujours un revers à la médaille.

Le Capitaine se présenta en avance dans la tente de commandement où l'Amiral Hackett lui confia les directives ainsi que les données sur sa nouvelle escouade, de fortune. L'officier vint aussi s'assurer aussi près des cartes de la localisation géographique de la cible de cette mission. Après un petit laps de temps, les quatre hommes allant être sous son propre commandement arrivèrent.

" Messieurs. " dit Hackett avant de retourner à la table d'opération stratégique avec ses aides de camps.

" Je suis le Capitaine Wynn et je serai désormais votre nouveau chef d'escouade. " dit Nefar tout en s'approchant des quatre hommes. Il n'en connaissait pas un. Miles avait pourtant survécu, dans ses souvenirs. L'officier avait perdu tout contact avec ses anciens frères d'armes. Néanmoins il s'agissait d'un avantage, l'on pense toujours qu'il est plus simple de sacrifier quelqu'un que l'on ne connait pas. Enfin, cette mission n'était pas sujette à des morts à première vue.

" Première classe Adrien Annaz, Seconde classe Seian Jones, Première classe Henry Miller, Seconde classe James Wolfhart... " dit le militaire tout en passant en revue ses troupes " Je n'ai aucun gradé ... "

La Guerre avait fait des ravages. Beaucoup dont Nefar avaient reçus des promotions suite à la mort du corps officier mais ils restaient des militaires de carrière, de base. L'officier espérait ne pas avoir affaire avec de la bleusaille tout droit venue des colonies mais à des résistants, tout comme lui. Enfin, il verrait plus tard.

" En tombant, un Moissonneur s'est écroulé sur un immeuble bloquant deux de nos escouades dont une mixe. Nous avons pour ordre de les secourir. Pour cela nous grimperons à l'intérieur de l'appareil ennemi pour ensuite créer une brèche de l'intérieur et ouvrir un passage vers les deux escouades. Il est interdit de récolter quoi que ce soit dans l'appareil tout comme il est conseiller de rester prudent. Nous ne sommes pas sûrs des effets du Creuset sur les Moissonneurs. Adrien Annaz, vous porterez les explosifs. Des questions? "

Adrien était en train de se reposer lors qu'il reçu une convocation. La guerre était terminée, les victimes étaient innombrables, et les divers bâtiment qui n'étaient pas détruit étaient presque tous inhabitable. Des années de travail allaient être nécessaires pour tout reconstruire. Le nombre exact de personnes disparues ne serait sans doute jamais connu, bien qu'il sois plus que conséquent. Mais pour l'instant, la galaxie se remettait encore de la guerre.

Allongée dans un abri de fortune, Adrien prenait du repos entre deux gardes. Même si ces gardes n'étaient pas très excitantes, elles n'en étaient que plus éreintantes, et elles étaient surtout nombreuses. Et Adrien n'avait pas tout à fait rattraper de sa fatigue et des coups reçus pendant l'opération Marteau, qui avait été la contre attaque finale contre les Moissonneurs. Lorsque le message arriva, Adrien prit son arme et son armure, et parti dans la direction emprunté par l'homme qui lui avait apporté la convocation.

Lorsqu'il arriva sous la tente de commandement, plusieurs personnes s'y trouvèrent déjà, donc un homme avec les galons de capitaine. Il y avait des chances pour que ce sois lui qui dirige la mission. L'homme en question avait l'air d'avoir dégusté pendant la guerre, mais il était déjà prêt à remettre ça. Pour l'instant, le capitaine était penché sur les cartes de la zone, un subalternes à ses côtes. Adrien prit une chaise et s'installa, attendant la suite des événements.

Quelques minutes plus tard, d'autres personnes entrèrent dans la tente. Adrien reconnut Seian, un autre soldat, avec qui il faisait parfois équipe. Quelqu'un sur qui on pouvait compter en cas de coup dur. Deux autres hommes entrèrent aussi, mais il ne les connaissait pas. Le capitaine releva enfin les yeux de sa carte, et commença le briefing, en faisant l'appel. Adrien apprit que les deux autres hommes s’appelaient Henry Miller et James Wolfhart. Une fois cette formalité terminée, le capitaine entra dans le vif du sujet.

" En tombant, un Moissonneur s'est écroulé sur un immeuble bloquant deux de nos escouades dont une mixe. Nous avons pour ordre de les secourir. Pour cela nous grimperons à l'intérieur de l'appareil ennemi pour ensuite créer une brèche de l'intérieur et ouvrir un passage vers les deux escouades. Il est interdit de récolter quoi que ce soit dans l'appareil tout comme il est conseiller de rester prudent. Nous ne sommes pas sûrs des effets du Creuset sur les Moissonneurs. Adrien Annaz, vous porterez les explosifs. Des questions? "

Adrien regarda autour de lui. Pour l'instant, tout était clair. Malgré tout, il avait une petite inquiétude.

"Est-ce que l'explosion ne risque pas de causer des problèmes inattendu, comme l'écroulement du plafond, ou quelque chose comme ça ? Ce serais bête de se déplacer pour rien."

La question était sans doute idiote, mais il n'avait pas envie de se prendre un morceau de Moissonneur sur la tête en allant secourir d'autres personnes.

" En tombant, un Moissonneur s'est écroulé sur un immeuble bloquant deux de nos escouades dont une mixe. Nous avons pour ordre de les secourir. Pour cela nous grimperons à l'intérieur de l'appareil ennemi pour ensuite créer une brèche de l'intérieur et ouvrir un passage vers les deux escouades. Il est interdit de récolter quoi que ce soit dans l'appareil tout comme il est conseiller de rester prudent. Nous ne sommes pas sûrs des effets du Creuset sur les Moissonneurs. Adrien Annaz, vous porterez les explosifs. Des questions? "

Il était sérieux là ? Traverser un Moissonneur, rien que ça ? Du gâteau mais oui une mission d'une facilité déconcertante, ils allaient véritablement pénétrer dans la gueule de loup et cela ne semblait déranger personne. Il était vrais que les Moissonneurs étaient théoriquement morts mais qui auraient parier sa vie dessus ? Il était en plus fort probable que le Moissonneur en question soit un véritable labyrinthe à l'intérieur, et quoi de plus malin que de faire sauter un bout du Moissonneurs alors que celui-ci était probablement déjà bien endommagé et donc instable. Malgré les incessantes qui tournaient dans sa tête, le visage de Seian ne laissait transparaitre en aucune façon son inquiétude croissante.

Et puis, si le Capitaine ne se posait pas de question, lui, n'avait pas de raison de s'en faire. L'homme en question avait d'ailleurs l'air plus compétent, de l'air de ceux qui savent ce qu'est la véritable guerre. Pas que Seian ne la connaisse pas, mais il y à trois mois il venait juste de quitter l'Académie Grissom, tout cela lui paraissait tellement loin à présent, il avait mûri vite, trop vite pour son jeune âge mais au moins avait-il la satisfaction du devoir accompli.

Soudain l'ordre de Hackett claqua :
- Allez y ! Et ramenez-nous de bonnes nouvelles !

La petite colonne dirigée par le Capitaine Wynn se dirigea d'un bon pas en direction du vaisseau Moissonneur. Ils avaient fait un petit saut par l'armurerie "au cas où". Seian avait opter pour cette mission d'un M-8 Avenger, l'arme de prédilection des soldats de l'Alliance. Il avait également prévu un pistolet Prédator puisque s'il venait à y avoir des échauffourées dans le vaisseaux écrasé, mieux valait prendre une arme maniable et précise, la longueur du tir important peu dans un espace réduit et clos. Peu importe ce qui allait se passer, Seian était prêt.

" Miller, Wolfhart en éclaireurs. " dit Nefar, appuyant la parole d'un geste de la main gauche.

La troupe progressait lentement dans les ruines de Londres. La carte des lieux et la cible avaient été téléchargées sur l'Omnitech de chacun des soldats. Il y a quelques jours encore, les militaires les plus endurcis craignaient les coins sombres d'où pouvaient arriver n'importe quelle immondice des Moissonneurs. Désormais, les nuages s'étaient dissipés et malgré quelques prudents, tout semblait terminé. L'officier quant à lui, après avoir vécu l'intégralité de la guerre sur Terre, ne craignait plus aucune parcelle de la planète, qu'importe ce qui pourrait s'y cacher. Bien que portant son Avenger, il ne pensait guère l'utiliser. Il s'agissait d'une mission de sauvetage après une catastrophe. Certes, la destruction totale des Moissonneurs était encore à vérifier.

" Première Classe Annaz, pour répondre à votre question. Nos explosifs ne sont pas très puissants, ils perceront un trou à hauteur d'homme, peut-être deux avec de la chance. Nous profitons surtout de passer par l'intérieur et que leur bouclier ne sont plus en état de marcher. " dit, un peu las, le Capitaine. Il reprit cependant après, amusé, contrastant avec ses premiers dires " La structure n'est cependant pas fiable alors si on vient la secouer ... Je vous conseille de vous entraîner au saut en longueur, il faut pas rater votre coup. "

Son sourire clairement affiché sous le béret du Corps des Officiers, Nefar trouvait un peu d'amusement dans la situation. Cette mission n'était pas à négligée, il s'agissait de vies en jeu néanmoins comparé à ce qu'il avait vécu durant plusieurs mois, il s'agissait d'une balade de santé.

" Ce serai bête de mourir à cause d'un Moissonneur, après la fin de cette guerre. "

Puis, le Capitaine vint tourner son attention sur le Seconde Classe Jones. Bien armé, celui-ci faisait sentir sa détermination. Il ne se laisserai pas aller. Un soldat zélé comme l'armée aime. Néanmoins, l'officier se sentait d'humeur taquine et il fallait bien décontracter l'ambiance.

" Et vous, Jones, soyez moins rigide, vous risquez de vous blesser au moment de partir au feu. J'ai aucun gradé mais que des machines de guerre ! Ahah. Enfin, par simple curiosité où étiez-vous affectés avant la bataille de Londres? "

Avant qu'Adrien n'ait sa réponse, l'ordre de départ fut donné. Adrien était déjà prêt, plus par habitude que par réel danger. Maintenant que la guerre était finie, tout le monde aidait à la reconstruction, ce qui était aussi bien pour eux un moyen d'aider que d'oublier le passé encore bien trop récent. Malgré tout, Adrien avait jusqu'ici vécu toute sa vie son Avenger à ses côtés et son armure sur le dos, et les habitudes ne se perdaient pas facilement. Il espérait quand même que son attirail serait inutile.

Le groupe prit donc la route, sans crainte de se faire attaquer à chaque coin de rue. C'était agréable de pouvoir se balader sans être pris pour cible d'entrainement ou un casse croute vivant. Le groupe était presque détendu, le moral à peine touché l'idée de pénétrer dans une carcasse Moissonneur. Sur la route, le capitaine prit le temps de répondre à la question d'Adrien à propos de l'explosion qu'allait causer les explosifs.

" Première Classe Annaz, pour répondre à votre question. Nos explosifs ne sont pas très puissants, ils perceront un trou à hauteur d'homme, peut-être deux avec de la chance. Nous profitons surtout de passer par l'intérieur et que leur bouclier ne sont plus en état de marcher. " Il fit une petite pause, et reprit d'une voix un peu plus joyeuse. " La structure n'est cependant pas fiable alors si on vient la secouer ... Je vous conseille de vous entraîner au saut en longueur, il faut pas rater votre coup. "

Adrien ne doutait pas de la puissance des explosifs, mais se demandait dans quel état se trouvait le Moissonneur. Cela dit, il devait être en bon état, un colosse comme ça ne tombait pas en poussière à la première chute. La réflexion du capitaine sur le saut en hauteur amusa Adrien. Avec une armure sur le dos, un saut d'environ trente centimètres de haut était possible, alors en longueur... Preuve que l’atmosphère était à la détente, le capitaine osa même une blague.

" Ce serai bête de mourir à cause d'un Moissonneur, après la fin de cette guerre. "

Là dessus, Adrien ne pouvait pas lui donner tort. Il imaginait une pierre tombale avec comme inscription posthume "A survécu à l'invasion Moissonneur alors que tant de gens sont mort, est décédé dans un Moissonneur inactif." Assurément, il y avait des moyens plus glorieux de mourir. De toutes façon, Adrien ne comptait pas laisser sa peau là bas, et il en allait sans doute de même pour les autres membres de l'escouade de sauvetage. Vraiment, ce serais dommage de sauver des gens et de mourir là bas.

Quelques pas plus loin, le capitaine reprit la parole, d'un ton toujours calme. Un ton qui contrasté avec les ordres reçu par Adrien encore quelques semaines plus tôt.

" Et vous, Jones, soyez moins rigide, vous risquez de vous blesser au moment de partir au feu. J'ai aucun gradé mais que des machines de guerre ! Ahah. Enfin, par simple curiosité où étiez-vous affectés avant la bataille de Londres? "

Adrien ne s'était pas posé la question jusque là, mais maintenant que le sujet venait sur le tapis, il s'interrogeait aussi. Seian et lui avait fait équipe quelques fois, mais il ne l'avais pas vu depuis un bout de temps. Rien d'anormal en temps de guerre, mais malgré tout, la réponse intéressait Adrien. Avec la guerre, aucune histoire n'était ennuyeuse. Enfin, il fallait aimer les histoires sanglantes.

Certes l'atmosphère semblait détendue mais comment le Capitaine pouvait se permettre se genre de blagues ? Oui les Moissonneurs étaient sans doute mort, oui l'humanité avait survécu, mais à quel prix ? Si les cadavres ne jonchaient pas les rues c'étaient pour l'unique raison que les corbillard avaient fait leur boulot. Alors non Seian, n'arrivait pas à comprendre le ton détaché que prenait le Capitaine. Lui était arrivé alors que le début de l'invasion avait déjà commencé, le Capitaine devait avoir perdu bien plus d'êtres chers que lui et il arrivait à ne pas y penser. Bonne ou mauvaise chose, il ne le savait pas mais le fait est que le chef de l'escouade lui avait posé un question et il décida de résumer rapidement la situation.

- Lorsque je suis arrivé à Londres par navette, notre vaisseau à été abattu par un Moissonneur, le pilote est mort sur le coup. Les zombis ont commencés à encerclés la navette et je fait ce que j'ai pu pour les repousser avec mon arme de poing. Une escouade de l'Alliance est arrivé et m'a pour ainsi dire sauvé la mise, une minute de plus et j'y passais. Je savais déjà me battre, j'avais été formé pour sans l'Académie Grissom mais tirer sur de véritables cibles même si on sait qu'elles sont dénués d'âmes et de sentiments n'est vraiment pas facile, de toute façon vous voyez ce que je veux dire n'est ce pas ? Après cela, l'unité de l'Alliance m'a amené devant l'amiral Anderson, il ma mit un Avenger dans les mains et ma demandé de défendre ma patrie. Honnêtement, je n'étais et je ne suis pas l'un de ces héros prêt à se dresser seul contre l'envahisseur mais voir que d'autres menaient le même combat que moi était réconfortant. Et puis de toute façon mon cerveau était dans une brume épaisse, trop de question m'empêchaient de réfléchir, à Grissom on était sous cloche, impossible d'avoir des nouvelles de l'extérieur. Réaliser qu'une invasion d'un race inconnue à ma connaissance était en train de détruire purement et simplement chaque parcelle de vie, était semble t-il, un peu trop pour ma conscience. Toujours est-il que Anderson ma intégré rapidement dans une équipe et j'ai rapidement, au fil des raids appris à travailler avec eux. Nous ne menions jamais d'assauts frontaux, les Moissonneurs étaient plus nombreux et mieux armés mais vous le savez aussi bien que moi. Nous essayons aussi de reprendre certains points clés mais au final nous savions tous que cela était une entreprise vouée à l'échec mais comment ne rien faire lorsque le pays qui nous à vu naître est en train de partir en fumée.
Après il y a eu l'opération Marteau, la pire boucherie que j'ai vu de toute ma vie mais aussi un exemple parfait de l'héroisme humain. On nous à transmis un appel de détresse venant d'une unité qui au dire des informations transmises était submergé par des zombis. Nous sommes donc aller sur place à pied, les navettes n'étaient utilisés que pour les batailles de grandes envergures. Nous recevions souvent des appels de détresse mais nous arrivions souvent trop tard. Mais alors que nous accélérions encore la course, des coup de feu se faisaient entendre. Il y avait trois soldats de l'Alliance qui tentaient de repousser une horde de zombis, leurs camarades de l'Alliance gisant à leurs pieds. Nous les avons aider évidement et c'est là que j'ai rencontrer Annaz. Puis Shepard est arrivé et nous avons donner nos dernières forces alors que Shepard traversait le rayon lumineux. Beaucoup de mes camarades sont morts se jour là. Je n'était militaire que depuis trois mois mais moi j'ai eu la chance de m'en sortir.

Seian avait un peu l'impression d'avoir ruiner l'ambiance mais bon, on lui avait poser une question et il y avait répondu en toute franchise.

" Objectif, 500 mètres. " dit Wolfhart alors que l'Omnitech de l'officier s'était automatiquement activé pour laisser filtrer le message.

Nefar ne répondit pas, il n'y en avait nul besoin, les hommes étaient informés qu'ils allaient bientôt pouvoir commencer après tout. L'officier avait écouté le récit de son subalterne, Seian, l'air distrait. Il n'en était pas moins resté attentif malgré ses regards portés sur les environs.

" C'est la rengaine de tout soldats. " finit il par dire.

Toutes les histoires se ressemblaient dans cette foutue guerre. Personne n'était prévenue et tout le monde mourait. Aussi simple que ça, même le plus simplet des hommes aurait compris l'horreur du massacre. Les Marines provenant des colonies avaient été, en partie, épargnés bien qu'ils avaient vécus Marteau ensuite. Même si les deux expériences différaient, chacun s'était battu - à sa manière - et Nefar n'avait aucun ressentiment pour ceux qui étaient dans les cieux alors que lui vivait l'enfer sur Terre.

" Je demandais ça car vous semblez tendu, Seian. On dirait une vierge face à sa première fois. " dit le Capitaine avant de grimper sur un tas de gravas.

L'humour était le premier masque qu'arbora Nefar Wynn. Oui, il avait vu des abominations mais ce serai une défaite que de montrer qu'elles vous ont affectées à vie. Qui plus est, par pure machisme, il faut se montrer au-dessus et faire face pour surmonter l'adversité. Même durant les guerres, les soldats usent de l'humour, seule période de calme avant la tempête. Il s'agit de ne pas perdre la face.

" Nous voilà. " dit il une fois arrivé en bas du tas de gravas. L'épave du Moissonneur leur faisait face, échouée sur un bâtiment. Bien que ne le montrant pas à son escouade, l'officier déglutit. Cette scène lui rappelait un mauvais souvenir où un Moissonneur les avait fixé, lui et son équipe, durant une mission de sauvetage à la Nouvelle-Orléans.

Le récit de Seian avait jeté un froid sur le groupe. Rien de tel qu'une bonne histoire macabre pour détruire le moral des troupes, et l'histoire du soldat était de qualité, dans ce registre. Cela dit, tout le monde avait une histoire de ce genre à raconter, et même si la fin était joyeuse, personne ne pouvait s'en réjouir à l'heure actuelle. D'autant plus que le groupe partait en direction de l'un des monstres qui avait crée cette histoire, et même si le monstre en question était mort, il était possible qu'il ai emporté encore des soldats dans sa tombe.

L'escouade marcha plusieurs minutes dans le silence, repensant à leur propre histoire, supposa Adrien. Eux aussi enterraient encore leurs morts, et revivaient leurs combats. Tous se savaient chanceux d'être là, alors que tant d'autres soldats, de toutes races et de tout grades, étaient morts. Adrien espéra que les deux escouades qu'ils allaient chercher n'était pas mort, et qu'ils ne s'ajouteraient pas à la liste de décès.

Son Omnitech résonna de la voix de l'un des soldats, Wolfahrt, qui servait d'éclaireur. Le groupe n'était plus qu'à 500 mètres de la zone cible, ils l'auraient donc bientôt en visuel. Adrien se demandait à quoi ressemblait un Moissonneur de près. Les seuls qu'il avait vu étaient assez loin pour qu'il ne voie que la forme du monstre, et le laser rouge mortel. Maintenant qu'il était désactivé, Adrien allait enfin pouvoir en approcher un sans risque.

" Nous voilà. " dit enfin le capitaine.

En effet, ils avaient le bâtiment qui servait de prison aux deux escouades et l'épave de Moissonneur en vue. Le bâtiment avait méchant pris lors de la chute du Moissonneur, et celui ci semblait encore intacte. A voir ça, Adrien se dit que c'était vraiment un miracle qu'ils aient gagnés la guerre face à ces monstres. La bête faisait environ cinq cent mètres de long, de quoi remplir largement le champ de vision d'Adrien. Les escouades coincées dans le bâtiment avaient eu de la chance de ne pas se faire simplement écraser par le Moissonneur lors de la chute de celui-ci.

L'escouade observa encore quelques instants le cadavre du Moissonneur, avant de se remettre en marche en direction de celui-ci. Ils avaient des soldats à sauver, et même si ils ne risquaient pas de partir voir ailleurs, ils avaient sans doute guère envie de rester dans le bâtiment à demi écroulé plus longtemps que nécessaire.

Seian avait bien conscience d'avoir pourri l'ambiance, la guerre était la guerre et il ne comptait pas se relâcher alors qu'ils vivaient probablement leurs premiers jours de paix relative. La mission avait un double objectif, secourir les camarades bien sur, mais aussi un objectif plus officieux, vérifier que les Moissonneurs ne faisaient définitivement plus partis de ce monde.

Un silence, régnait sur la petite escouade, chacun réfléchissant à sa propre histoire, à son propre chemin. Alors que l'unité montait une petite butte, le Capitaine qui avait prit un peu d'avance lança :

" Nous voilà. "

Le vaisseau était incroyablement long, bien plus que n'importe quel cuirassier de l'Alliance. Et si le vaisseau paraissait être en très bon état de loin, quelques brèches étaient visible sur la coque de près. La paroi du vaisseau légèrement mauve ne semble plus aussi scintillante qu'elle avait du l'être lors des premiers affrontements.

Le vaisseau semblait être encastré dans le bâtiment, si bien qu'il leur faudrait parcourir au moins une centaine de mètre dans le vaisseau avant de ne pouvoir poser la charge et espérer sauver les rescapés. Seulement une centaine de mètre, mais l'intérieur du Moissonneur devait être un véritable labyrinthe et Seian se doutait à tort ou a raison que le vaisseau restait dangereux. Les Moissonneurs semblait bel et bien mort mais peut être avait-ils d'autres bêtes ou joujoux encore actifs dans le vaisseau ? Un genre de protection automatique qui s’activerait, dans le cas invraisemblable ou le vaisseau n'arriverait pas à se défendre seul.

Le petit groupe repéra une brèche dans la coque, assez large pour laisser passer un homme de front. Ils se dirigèrent vers le trou une dizaine de mètre sur la gauche, en s'approchant, ils virent que la brèche semblait ouverte sur un couloir un petit peu plus bas. Il suffirait donc d'un petit saut pour atterrir dans le Moissonneur. De la brèche, ils ne pouvaient voir qu'un mètre ou deux du couloir, le reste étant plongé dans une étrange noirceur.

- Bon, il est temps d'y aller ! S'exclama Seian, le ton un peu forcé.

Nefar évitait de contempler cette épave. A sa première vue, trop de mauvais souvenirs surgissaient. L'officier devait les enterrer, pour son bien-être et celui de la mission. Il avait à charge non pas une compagnie, cette fois, mais une escouade. Peu importe, cela restait des vies humaines ... ou plutôt des ressources bougées sur un échiquier de guerre. Les soldats n'étaient rien d'autres que des pions. Les membranes inférieures de la machine, alias tentacules avaient été écrasées lors de l'impact laissant à la vue le noyau énergétique du Moissonneur, cette arme de mort.

" Je me demande si il reste de l'énergie à l'intérieur. Si oui et que les explosifs endommagent trop la structure, nous serons dans un sacré merdier. " dit Nefar, en plaçant son Avenger contre son épaule, pour ensuite faire craquer sa nuque.

Le Capitaine se tourna ensuite vers ses hommes, déjà partis en quête d'une ouverture dans l'estomac du monstre de fer. L'officier vint ensuite les rejoindre. Ils avaient trouvés une petite embouchure donnant sur un couloir en contre-bas. Néanmoins, les militaires semblaient réticents.

" Bon, il est temps d'y aller ! " s'exclama Seian, tentant de remotiver les hommes.

" J'ouvre la voie. Wolfhart, Miller en derniers. " répondit presque au tac au tact Nefar.

Le meneur rengaina son Avenger pour l'emboiter dans un compartiment dorsal de son armure prévue à cet effet. Puis, plaçant son pied fort sur la tôle, il regarda un instant le couloir avant de prendre l'impulsion pour sauter. Nefar atterrit en pliant les genoux, ce qui lui fit ressortir la douleur de ses blessures encore ouvertes. Il eut une grimace avant de saisir son Prédateur et d'allumer sa torche.

" Aller, sautez, nous ne devons pas trainer. " dit il avant de s'engager, déjà, dans le dédale obscur. Ils devaient trouver un moyen d'aller dans les étages supérieurs du Moissonneur.

Après plusieurs minutes de marche dans l'obscurité, la troupe aperçut une passerelle les dépassant. Il fallait l'atteindre. Quelques coups d'oeils plus tard, une petite échelle était repérée. Elle menait à une voie intermédiaire donnant accès à la passerelle supérieure. Cependant, la chute avait provoquée l'effondrement du milieu de la première. Il faudrait donc sauter pour accéder au pan supérieur.

Nefar grimpa lentement les échelons de l'échelle afin de vérifier qu'aucun n'était endommagé. Pour le moment, ils semblaient tous stables. Il s'agissait d'une bonne nouvelle. C'est alors que l'officier fut devant la voie intermédiaire et son trou béant. Un saut raté et vous tombez dans un abysse obscure. En réalité, ce n'était pas si haut que ça, à leur altitude, mais cela restait néanmoins mortel. Prenant son souffle, le Capitaine prit son élan avant d'effectuer le grand saut. Il vint écraser son torse contre le reste de voie avant de quelque peu glisser. Avec une traction, Nefar se stabilisa et bascula sa jambe contre la voie afin de pouvoir ensuite grimper. L'exploit était réussit mais non sans mal. L'officier ne devait pas le montrer mais il souffrait réellement de ses anciennes blessures.

" Vous pouvez y aller, je vous rattraperai ! "

De plus près, le Moissonneur était encore plus imposant que lors du premier aperçu, quelques minutes plus tôt. De là où Adrien était, il pouvait voir de nombreux trous dans la coque du vaisseau, trous qui étaient autant de point d'entrée pour l'escouade de sauvetage. Le groupe remonta le plus possible la carcasse, afin d'être au plus près du bâtiment dans lequel les deux escouades étaient piégées.

Ils entrèrent enfin dans le vaisseau. Ou plutôt, ils sautèrent dans le vaisseau. Le trou donnait sur une passerelle quelques mètres en contrebas. Le capitaine passa en premier, suivi par Seian, puis Adrien sauta, l'armure encaissant la majorité du choc. Wolfhart et Miller passèrent en dernier. Une fois que tout le monde eu pris pied dans le Moissonneur, ils continuèrent leur remontée jusqu'au bâtiment cible.

Après plusieurs minutes de marche, à un bon rythme, une échelle se présenta devant eux, les emmenant à l'étage supérieur. Encore une fois, le capitaine ouvrit la marche, et grimpa jusqu'à la passerelle supérieure. Une fois tout le monde là haut, ils purent constater le trou devant eux. Pas très large, mais assez profond pour être mortel. Le capitaine se lança le premier, après avoir pris un peu d'élan, sauta jusqu'à l'autre plate-forme. Il glissa un peu, mais réussi à se stabiliser.

" Vous pouvez y aller, je vous rattraperai ! "

Adrien se prépara. Il prit lui aussi quelques pas d'élan, puis couru le plus vite possible vers l'autre plate-forme. Il attendit le plus longtemps possible avant de sauter, son armure l'alourdissant, et l’empêchant de sauter aussi loin qu'il le voudrait. En l'air, Adrien battit des pieds, à la recherche d'une prise. Il n'en rencontra évidemment aucune. Et il n’atteint pas l'autre coté de la passerelle aussi élégamment que le capitaine, mais réussi à attraper le bord de la passerelle. Cependant, le poids de son armure l'attirait vers le bas, et il se sentait lâcher prise, jusqu'au moment où le capitaine le hissa sur la passerelle. Adrien remercia d'un signe le tête le capitaine, et attendit que le reste du groupe les rejoignent.

Le groupe marchait d'un bon pas dans le vaisseau, et Seian observait avec curiosité des sortes de tuyaux qui s'entrelaçaient dans d'étranges motifs. Nous ne pouvions avancé qu'à la lumière de nos lampes fixées sur nos fusils, la lumière se réverbérant sur les murs et créant ainsi une atmosphère glauque, presque surréel.

Rien ne semblait vivant la dedans, au moins un bon point, n'empêche que l'atmosphère était carrément flippante. Seian serra instinctivement son Avenger contre son épaule. Alors qu'il continuait à scruter les lieux, le Capitaine prit un peu d'avance et grimpa sur une échelle et Seian le rejoignis prestement. Il monta les barreaux deux à deux et rejoignit Adrien et le chef de groupe sur une passerelle à peu près stable. Mais, devant la passerelle il y avait un gros trou dont la chute dans celui-ci serait sans doute mortelle.

Le Capitaine se lança en premier et il se réceptionna plus ou moins souplement de l'autre côté. Le bougre avait quand même une bonne allonge ! Vint ensuite le tour d'Adrien qui fit un saut un peu court mais le Capitaine le sauva d'une mort certaine. Seian bien qu’extrêmement angoissé fit le saut au dernier moment et parvint à s'écraser sur la plateforme opposée, son corps formant un angle droit et ces jambes pendant dans le vide. Il se releva assez rapidement avec l'aide d'Adrien et du Capitaine qui le soulevèrent en lui prenant chacun un bras. Wolfhart et Miller sautèrent eux aussi et ils arrivèrent à traverser avec l'aide providentielle de leurs camarades.

Le périple pouvait continué et la petite troupe avançait encore rapidement, bifurquant lorsqu'un péril trop mortel planait sur eux. Ils durent encore faire deux sauts aussi difficile que le premier mais tout le monde traversa sans encombre. Le temps passait, impossible à évalué, des minutes, des heures, des jours ? Toujours, ils continuaient et jamais ils ne s'arrêtaient. Le foutu vaisseau était un vrai labyrinthe et ils durent faire demi tour à de multiples reprise. Mais alors que l'espoir de secourir leurs camarades coincés dans l'immeuble commençait à diminuer, ils virent qu'ils se trouvaient face à l'enveloppe extérieur du Moissonneur, et d'après leur position, les soldats de l'Alliance devaient se trouver juste derrière cette paroi.

- Enfin ! Fait nous un beau feu d'artifice Annaz ! S'exclama Seian avec entrain, il n'était vraiment pas fâché de voir la mission prendre fin.

Après Adrien, Seian prit l'initiative de sauter le trou. Le saut de Seian fut à peine trop court, et il s’agrippa au rebord, rapidement aidé par le Capitaine et Adrien. Wolfhart et Miller sautèrent en dernier, eux aussi aidés par leurs prédécesseurs. Une fois que toute l'escouade fut remise de leurs émotions, ils repartirent d'un bon pied dans le ventre de la bête, en direction de leurs collègue en détresse.

En ligne, Adrien parcourait l'intérieur du vaisseau presque tranquillement. Bien sur, il avait son arme sorti et regardait dans les coins sombres, mais dans l'ensemble, il n'était pas inquiet plus que ça. D'après ce qu'il avait vu et entendu, il n'y avait plus eu aucun signe de "vie" autour des vaisseaux Moissonneur, et les vaisseaux en eux mêmes étaient immobilisés depuis plusieurs jours, sans avoir fait le moindre mouvement. Depuis ce moment là, Adrien se permettait de se relâcher un peu après toute la tension accumulés depuis le début de la guerre.

Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent enfin au lieu où ils devez poser les explosifs. Rien ne distinguait l'endroit d'un autre dans le vaisseau, mais leurs omni-tech étaient programmés pour servir de GPS. Adrien se défit des explosifs qu'il portait sur son dos, et les étala par terre.

"Enfin ! Fait nous un beau feu d'artifice Annaz !"

Adrien sourit. Apparemment, Seian avait hâte de voir la fin de l'opération de sauvetage. Comme Adrien, d'ailleurs. Et il n'allait pas faire durer le suspens plus longtemps. Plaçant les explosifs là ou son omni-tech lui indiquait, Adrien commença à plastiquer le mur. Il ne lui fallut pas longtemps pour tout mettre en place, et une fois fait, il s'écarta.

"Vous devriez éviter de vous mettre trop prêt du mur si vous voulez resté en un seul morceau." dit Adrien

Lui-même recula encore, de façon à ne presque plus voir le mur en question. Il ne connaissait pas la force des explosifs, et il ne voulait pas le découvrir de manière trop brusque. Il attendit que tout le monde s'éloigne suffisamment et s'accroupisse pour faire exploser le mur qui empêchait les deux escouades emprisonnées de sortir.

Une fois sur de la sécurité de ses équipiers, Adrien enclencha les explosifs. Le bruit détona dans la pièce où ils étaient, et le débris volèrent sur plusieurs mètres. Heureusement, le plafond ne leur tomba pas sur la figure, comme l'avait craint Adrien. Le groupe attendit que la poussière soit retombé avant de s'engouffrer dans le passage nouvellement créé. Adrien espéra que les deux escouades coincées allaient bien.