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Nefar ne pouvait s'empêcher de regarder le soldat Leguevel en le suivant dans les couloirs du vaisseau. Il se demandait ce que l'Amiral avait bien pu lui chuchoter. Le militaire tourna sa tête vers lui pour vérifier si le diplomate le suivait bien mais ce-dernier put remarquer un sourire en coin. L'Ambassadeur soupira, il ne pouvait qu'imaginer. Et en ce moment, il s'attendait à un détour par le quartier des soldats, l'Amiral l'avait raillé à propos de sa tenue et cette plaisanterie de mauvais goût lui irait bien.

Enfin, Nefar ne s'en préoccupait plus guère, il jeta un coup d'oeil aux couloirs et aux salles voisines. Il était ici comme un symbole mais déjà s'attendait il à rester dans la salle de communication afin de coordonner - rassurer quiconque pourrait entrer en contact avec lui. C'est ce qui était prévue. La Conseillère le pensait capable de prendre une arme et de rejoindre les soldats mais elle se trompait. Nefar en était capable mais ne le ferai pas, ce serai illogique en vu de sa fonction. Néanmoins, il serai le héros qui sauva ses hommes. Cependant, le diplomate avait d'autres choses à faire, ne concernant pas uniquement la mission et c'est là où la salle de communication s'avéra utile. Il devait aussi prendre du temps pour réfléchir.

" Amiral. "

- Et bien je me suis installé dans mes quartiers et j'irai sous peu dans la salle de communication, sauf si vous me l'interdisez, après tout je m'impose déjà dans votre vaisseau.

La dernière partie de sa réponse était un mélange entre courtoisie et brève plaisanterie bien qu'elle ne soit pas destinée à faire rire mais à détendre l'atmosphère. Nefar se savait peu apprécié et était habitué aux comportements militaires, rien ne changerai à moins qu'il n'arrive à briser la glace. La force armée est un atout, il vaut mieux l'avoir pour soi.

L'Ambassadeur sourit avant de s'asseoir pour regarder les plats devant lui. Les hauts-gradés étaient toujours gâtés au niveau de la cuisine, ce qui n'est évidemment pas le cas des soldats de base. Et à première vue, le SSV Mont Blanc et son mess ne dérogeait pas à la règle.

- Oh vous savez, cette affaire à fait beaucoup de bruit sur l'Extranet mais nous n'avons rien ressentit une fois sur Piétas. Il était néanmoins gênant de vous assigner là-bas, c'était du gaspillage de précieuses ressources militaires mais vous savez on ne peut guère aller à l'encontre du Conseil. J'imagine que vous êtes prêt à vous défendre et je tiens à m'excuser d'avoir abordé la possibilité de vous enlever ce droit.

Il fallait établir un contact plus amical afin que les deux hommes instaurent une relation de confiance réciproque. Depuis la rencontre avec un certain Commandant, Nefar se sentait habile dans ce genre de manoeuvre néanmoins il avait commit quelques erreurs avec cet Amiral. Il était temps de les réparer.

Nefar prit ses couverts avant de se couper un quartier de viande et de le plonger dans la sauce. Sa relation avec la Conseillère était propre à des questionnements, ils étaient amis mais il y aurait certainement dans le futur un approfondissement de cette relation, l'affection de la femme portée au diplomate confortait ce sentiment et pour tout dire ne le laissait pas de marbre. Mais tout n'était pas encore joué. Tout deux dans la diplomatie ils se heurtaient à une vie privée réduite, mais au moins ils pouvaient se comprendre. L'Ambassadeur porta le bout de viande à sa bouche. Après quelques coups de mâchoire il l'avala.

- C'est un de ses cadeaux, en effet. Je l'avais prévenu de notre départ via un message mais je ne peux qu'apprécié sa venue sur les quais. Elle était paniquée pensant que j'allais prendre des risques lors de cette mission. Mettons les choses au clair, je ne suis pas un lâche, j'ai combattu sur Terre et j'ai été décoré d'une des plus grandes distinctions des Rangers. Néanmoins, bien que parfois cette vie de danger me manque je suis un diplomate. La peur de se prendre une balle se transforme en la peur qu'une parole, lors d'une discussion diplomatique, soit mal prise ; ou encore qu'un pari risqué s'avère un fiasco. Je n'irai donc pas sur le champs de bataille même si je le dois à ces hommes que j'ai envoyé à la mort.

Nefar regarda la viande, il avait entamé une discussion assez sérieuse qui lui ôtait toute envie de manger autant soit bonne ce plat.

- En tant qu'Amiral, je pense que vous pouvez comprendre ce sentiment. Parfois l'on a l'impression que nous aurions du mourir à la place du soldat envoyé. Après tout n'avait il pas plus le droit que nous de vivre? Le pouvoir, voilà la réponse. Le pouvoir est salvateur et légitime la manipulation. Mais les politiques paraissent tels des planqués derrière leurs institutions. Cependant, il en devient un devoir d'assumer les conséquences de ses actes, qu'elles soient physiques ou morales. Et un haut gradé ne doit pas craquer sous la pression.

Il se décida à recouper un morceau avant de nouveau le mâcher et l'avaler, une routine qui offre le plaisir du goût.

- La Conseillère a parler de fleurs? Vous lui en avez envoyé? Ne seriez pas vous attiré par Melany, des fois que?

-Je ne peux que vous suivre en ce qui concerne les hommes que nous envoyons eu casse-pipe. Je peux vous assurez que durant le voyage qui va nous mener jusqu’à la citadelle je vais penser énormément aux hommes que je vais envoyer. Que ce soit les marines de Patyn ou les pilotes de Suarez. Le souvenir de mon capitaine, Vladimir Kutzov, mort durant le raid sur Torfan me hante souvent. 


Cameron se coupa un morceau de viande  et bu une gorgée de rouge. 


-En ce qui concerne les fleures. 
Cameron sourit


-Sachez que ces fleures étaient un cadeau pour me faire pardonné de mon comportement déplacé durant notre rencontre. Cependant je dois avouer que physiquement elle ne me laisse pas  indifférente. Mais comment dire ... j'ai euh ...
-Je crois que ce que l'amiral essaye de vous dire ambassadeur c'est qu'il a un  faible pour les Asaris.
L'amiral blêmit 
-Ca va se payer Mikhaïl !
-Monsieur !
-Euh pardonner le comportement de mon aide de camp, il ne sais pas vraiment ce qu'il dit ...
Une toux prononcé provint du bureau de l'amiral.
Traître ...

Nefar sourit, la fraternité militaire et leur manière d'être direct, ces liens forts étaient enviables. Il se tourna ensuite vers le vin pour prendre une gorgée. La fermentation avait apportée une touche fruitée, mais l'Ambassadeur n'arriva pas à déterminer le goût exact.

- Belles créatures en effet, il vaut mieux désirer une Asari qu'une Butarienne.

Néanmoins, il est vrai que l'apparence d'Melany était troublante. L'homme se rappela la démonstration de ses pouvoirs biotiques lors de leur promenade, c'était impressionnant. Elle était un charmant mélange d'humaine et d'Asari. Mais il était difficile de savoir ce qu'il y avait entre eux. Nefar chassa ses pensées de son esprit en reprenant un peu de boeuf.

Sarkass les avait enfin, les codes d'accès pour pouvoir parler à l'investigateur de toute cette attaque, l'Ambassadeur Humain. Sarkass était un peu dépité de voir de quelle manière il les avait obtenu : l'Ambassadeur Vortcha l'avait completement ignoré tandis que Cerberus lui avait fourni en un rien de temps... Ce Baron Vorhur était une plaie pour toute sa race et il espère avoir assez de temps pour pouvoir s'en occuper personnellement : il ne perdait rien pour attendre celui là. Sarkass se plaçait donc à l'endroit des holo-transmissions et avait amené avec lui le Lieutenant Benam.

« Ambassade Humaine sur Piétas je vous écoute ? »

« Bonjour humaine, moi être Sarkass chef d'un gang sur Citadelle. Moi vouloir négocier avec Ambassadeur Humain, ceci être urgent : des vies humaines sont en jeu Madame. Vous prendre moi au sérieux, parce que Sarkass ne rigole pas. »

« Euh... Monsieur l'Ambassadeur est actuellement sur le SSV Mont Blanc, je ne peux pas pour le moment le... »
« Vous pas comprendre que moi sérieux ? Négociations n'attendent pas, vous dire que moi avoir Lieutenant Lleyton Benam en otage. Sarkass vouloir Ambassadeur, Maintenant. »
« Très bien je vais voir ce que je peux faire, ne quittez pas monsieur Sarkass ! »

La secrétaire avait jugé bon de donner la parole à ce Sarkass, elle savait très bien ce qui allait se passer bientôt et étant une fervante défenseuse de la paix, elle avait vite fait son choix.

« Oui bonjour officier, je suis la sécretaire de Monsieur Wynn et j'ai une communication urgente à lui faire passer, voici les coordonnées de l'interlocuteur. Ne perdez pas de temps, ceci est urgent ! »
« Pas de problème Madame. »

Une sonnerie d'annonce retentit dans le SSV Mont Blanc :

« Communication urgente en provenance de la Citadelle pour l'Ambassadeur Wynn, veuillez vous rendre dans votre salle d'holotransmission pour recevoir l'appel. »

« Communication urgente en provenance de la Citadelle pour l'Ambassadeur Wynn, veuillez vous rendre dans votre salle d'holotransmission pour recevoir l'appel. »

Nefar continuait de manger, il semblait attendre cette annonce. Mais pour tout dire, il ne savait pas à l'heure actuelle qu'elle provenait de l'initiative de Sarkass. Non, au contraire, le diplomate pensait recevoir un rapport de la situation. Il prit une gorgée de vin avant de se lever.

" Je vous remercie pour ce repas, Amiral. Le devoir m'appelle, je sais où est la salle de communication mais je comprendrai que vous vouliez m'accompagner. "

Après avoir passé le couloir, il appuya sur le bon bouton. L'ascenseur descendit alors. Après être arrivé au bon étage, Nefar dut traversé d'autres défilés avant d'enfin atteindre la salle des communications. Il fit un signe de la tête à l'officier de com avant d'entrer dans la salle d'holotransmission. Il se plaça sur une petite plate-forme, en réponse le flux s'activa. Les visions holographiques de Sarkass accompagné de Lleyton Benam apparurent dès lors.

Nefar ne put que faire la moue pour cacher sa surprise et son dégoût. Il n'en voulait pas au Lieutenant et à vrai dire n'avait aucune idée de ce qui avait pu se passer mais ce vortcha avait le culot de le contacter ici même. La future discussion était prévisible, ils allaient monnayer la vie du soldat et certainement celles des autres.

" Et bien, parlez. "

Sarkass avait enfin en face de lui l'homme responsable de toute cette opération sur la Citadelle, l'Ambassadeur Nefar Wynn. Le Vortcha le trouvait audacieux de s'aventurer comme ça sur son territoire et celui des autres gangs et son opération était pour le moins culottée... Mais Sarkass savait qu'il n'allait pas s'arrêter là et lorsque la secrétaire avait mentionné le SSV Mont Blanc, il avait tout de suite fait le rapprochement : l'Ambassadeur en personne venait sur la Citadelle accompagné d'une armée. Il fallait qu'il arrête tout ça, sinon l'avenir de sa race n'allait pas être radieux, surtout avec l'Ambassadeur qui se trouvait sur Piétas... Sarkass se tenait bien droit et faisait tout pour pouvoir être pris au sérieux.

« Et bien, parlez. »


« Avec plaisir humain. Moi être poli, moi présenter : Moi être Sarkass, chef d'Ascensus, gang sur Citadelle et défenseur de cette dernière. Moi être responsable de l'arrêt d'offensive de vous, moi et mon gang avoir réussi capturer Lieutenant ici présent.
    Au départ, moi vouloir comprendre, comprendre pourquoi Humain venir sur Citadelle, mais quand Sarkass apprendre qu'un Ambassadeur était à la tête d'opération, moi comprendre tout de suite : vous être ambitieux, vous chercher pouvoir, vous chercher puissance. Mais moi voir autre chose dans cette attaque : l'intolérance. Oui, Sarkass pas être stupide, Sarkass savoir qu'avoir informations être primordiale pour mission réussie.
   Moi voir dans votre tête, quand vous voir que moi avoir Lieutenant, vous penser que moi faire rançon ? Vie de cette homme contre départ de l'armée ? Non. Sarkass pas bête, vous vous foutre totalement vies de vos hommes, c'est pourquoi vous envoyer 50 soldats à mort ! Vous être sans scrupules, sans dignité, c'est pourquoi moi détester vous, vous penser à votre cul avant de penser aux autres. Mais maintenant, moi proposer marché, c'est pourquoi moi être là d'ailleurs et meilleur passage...
   Oh oh oui meilleur passage, parce que moi apprendre que vous faire attaque sans approbation Conseil ? Ou du moins vous mentir Conseil ? Vous essayer de tromper les autres ? Intelligent de votre part, cela prouve que Sarkass avoir raison : chacun pour sa gueule. Conseil pas unifié, Conseil pas soudé. Mais maintenant, vous imaginer suite des évènements. Que pensera Conseil, si Sarkass va leur parler ? Moi avoir preuve de tout ça : moi avoir Lieutenant ici présent. Vous, Ambassadeur, est ce que vous risqueriez conflit politique majeur ? Parce que moi bien penser que Conseil, lorsqu'il apprendra qu'Humains ont décidé capturer Citadelle seuls, ne sera pas du tout du tout content, eux n'aime pas quand on se moque d'eux, eux trop fiers. Vous devenir menteur et confiance déjà si fragile disparaîtra, vous perdre confiance Conseil et donc crédibilité.
   Vous vouloir tant risquer pour si peu ? Moi rappeler que vous pas être venu sur Citadelle depuis 10ans, elle avoir changer. Maintenant uniquement repaire de Gangs, mais Gangs unis : eux feront tout pour sauver leur Maison, leur refuge.
   Si vous repartir sur Piétas, moi savoir être clément. Moi offrir navettes à tous les réfugiés humains qui veulent partir : retour immédiat sur Terre ou autre. Moi être homme de parole, moi bien traiter Lieutenant, moi savoir ce que représente vie d'un Homme, et vous Ambassadeur ? »

« Avec plaisir humain. Moi être poli, moi présenter : Moi être Sarkass, chef d'Ascensus, gang sur Citadelle et défenseur de cette dernière. Moi être responsable de l'arrêt d'offensive de vous, moi et mon gang avoir réussi capturer Lieutenant ici présent. 
    Au départ, moi vouloir comprendre, comprendre pourquoi Humain venir sur Citadelle, mais quand Sarkass apprendre qu'un Ambassadeur était à la tête d'opération, moi comprendre tout de suite : vous être ambitieux, vous chercher pouvoir, vous chercher puissance. Mais moi voir autre chose dans cette attaque : l'intolérance. Oui, Sarkass pas être stupide, Sarkass savoir qu'avoir informations être primordiale pour mission réussie. 
   Moi voir dans votre tête, quand vous voir que moi avoir Lieutenant, vous penser que moi faire rançon ? Vie de cette homme contre départ de l'armée ? Non. Sarkass pas bête, vous vous foutre totalement vies de vos hommes, c'est pourquoi vous envoyer 50 soldats à mort ! Vous être sans scrupules, sans dignité, c'est pourquoi moi détester vous, vous penser à votre cul avant de penser aux autres. Mais maintenant, moi proposer marché, c'est pourquoi moi être là d'ailleurs et meilleur passage... 
   Oh oh oui meilleur passage, parce que moi apprendre que vous faire attaque sans approbation Conseil ? Ou du moins vous mentir Conseil ? Vous essayer de tromper les autres ? Intelligent de votre part, cela prouve que Sarkass avoir raison : chacun pour sa gueule. Conseil pas unifié, Conseil pas soudé. Mais maintenant, vous imaginer suite des évènements. Que pensera Conseil, si Sarkass va leur parler ? Moi avoir preuve de tout ça : moi avoir Lieutenant ici présent. Vous, Ambassadeur, est ce que vous risqueriez conflit politique majeur ? Parce que moi bien penser que Conseil, lorsqu'il apprendra qu'Humains ont décidé capturer Citadelle seuls, ne sera pas du tout du tout content, eux n'aime pas quand on se moque d'eux, eux trop fiers. Vous devenir menteur et confiance déjà si fragile disparaîtra, vous perdre confiance Conseil et donc crédibilité. 
   Vous vouloir tant risquer pour si peu ? Moi rappeler que vous pas être venu sur Citadelle depuis 10ans, elle avoir changer. Maintenant uniquement repaire de Gangs, mais Gangs unis : eux feront tout pour sauver leur Maison, leur refuge. 
   Si vous repartir sur Piétas, moi savoir être clément. Moi offrir navettes à tous les réfugiés humains qui veulent partir : retour immédiat sur Terre ou autre. Moi être homme de parole, moi bien traiter Lieutenant, moi savoir ce que représente vie d'un Homme, et vous Ambassadeur ? »

Blablabla ... Tout cela n'était qu'un discours semi-articulé d'une race primitive, larbin de la galaxie entière. Voilà ce qu'aurai pu penser l'Ambassadeur si il était un soldat néanmoins ce Sarkass méritait un peu d'estime. Après tout, il parlait bien pour un vortcha et détenait son Lieutenant. Nefar se demandait bien ce qui avait pu se passer là-bas. Sans le vouloir, son interlocuteur lui donnait beaucoup d'indices. Il n'avait dit que détenir Lleyton et non les autres. Soit, le vortcha avait toute la troupe, soit le Lieutenant s'était sacrifié pour eux. Enfin il aurait le temps d'y réfléchir et pour le moment il devait lui répondre.

Néanmoins, une autre interrogation sema le doute. Comment Sarkass savait-il que le Conseil n'était pas prévenu? Quelque chose se cachait derrière tout cela et le vortcha n'était certainement qu'un pion sur l'échiquier galactique. Nefar croisa les bras, cette immondice osait lui faire du chantage. A lui, Ambassadeur de l'Alliance Interstellaire ! La rage montait peu à peu mais le diplomate prenait bien soin de la dissimuler.

" ... Je ne peux que m'avouer vaincu, Sarkass. Vous avez ce que vouliez n'est-ce pas? Voir un humain plier l'échine face à vous et reconnaître ses erreurs. Néanmoins, je ne vous offrirai pas des regrets quant à cette mission. J'ai voulu jouer, j'ai perdu. Vous êtes le vainqueur de cette bataille physique et morale et j'espère que vous un peu d'honneur. Du moins plus que moi puisque vous me jugez. Permettez à tout les humains qui le veulent de quitter la Citadelle, il n'y aura pas de suite. Je n'ai rien à négocier, je me plie à vos conditions ... "

Il retourna son attention sur Lleyton avant de rajouter pour apporter plus de vrai à sa décision.

" Je compte sur vous Sarkass autrement je viendrai moi-même vous tirer une balle dans la tête. Cette conversation est terminée. "

La communication fut coupée. Nefar partit pressé de la salle d'holotransmission pour s'adresser à un membre d'équipage.

" Je veux voir l'Amiral McVenner tout de suite, menez moi à lui. "

" Mais ... "

" Menez moi à lui, immédiatement. "

Le subalterne s'exécuta sous la pression du haut-gradé. En effet, après avoir contacté plusieurs autres membres il réussit à localiser l'Amiral sur le pont d'entraînement alors que Nefar transmettait un message à l'officier de communication. Ils prirent tout deux l'ascenseur jusqu'au pont désiré. Nefar traversa au pas de course le couloir pour se confronter à Cameron McVenner.

" Amiral, à combien de temps estimez-vous notre arrivée sur la Citadelle? "

On ne négocie pas avec les terroristes.

Sarkass en resta bouche bée : c'était CA le fameux Ambassadeur de l'Humanité ? Celui qui arrivait toujours à ses fins ? Celui qui écrasait les autres au profit de ses idéaux et de ses ambitions ? Celui qui arrivait à faire plier les autres rien que par son éloquence ? Non non non non ! Sarkass ne pouvait pas imaginer que la personne qui était en face de lui pouvait être LE Nefar Wynn ... Les doutes s'installèrent dans l'esprit du Vortcha, que faire ? Comment agir ? Ne pas faire ce que l'Humain lui a dit le ferait passer pour un criminel sans honneur ! Sarkass faisait les cent pas et ruminait : quelque chose ne tournait pas rond. Oh ça non !


« Olein ! Toi me passer ton boss, nous avoir parler, et vite.»


Olein commençait à s'approcher pour lui bander les yeux, Sarkass lui lança un regarde plein de sens : s'il osait s'approcher avec un bandeau, c'est avec une balle dans la tête qu'il repartirait ! L'Humain lança l'holo-transmission, Sarkass était donc en contact avec la Chimère : face à face.


« Sarkass s'excuse d'avance, mais temps presse. Regardez conversation avec l'Ambassadeur Humain, vous mieux connaître lui que moi. » 



Le Vortcha lança la transmission qui s'était passée juste avant...


[...] Je n'ai rien à négocier, je me plie à vos conditions ... "


« Vous croire l'Humain ? Moi pouvoir faire confiance à ses dires ? Sarkass penser que ça pue mensonge de politicien, lui pas être soumis, lui détester que Vortcha menace lui, lui trop fier. »  

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Nefar reprit son souffle, bien si le vortcha l'avait crut, l'évacuation des réfugiés seraient effectués à leur arrivée et alors le pilonnage tactique serai autorisé. Qui plus est, le diplomate aurai le temps de recevoir l'aval du Conseil. Il avait accélérer le processus mais au final, la situation pouvait se révéler favorable. Il avait délibérément joué les vaincus devant Sarkass mais à vrai dire Nefar Wynn ne peut perdre. Voilà tout l'ego de l'homme qui repose en dernier recours sur la ruse. Reste à savoir si son éloquence avait convaincu son interlocuteur, c'était une autre affaire. L'Ambassadeur était prit de court et avait tenter un discours improvisé mais il ne pouvait se reposer dessus.

- Messieurs c'est un honneur de vous rencontrer, dit Nefar avant de leur serrer la main, désolé que ce soit avec cette apparence pressée. Et bien, le Lieutenant Benam a été prit en otage et son détenteur voulait me parler. L'avenir nous le dira mais j'ai feinté notre retraite, il m'a promit l'évacuation de tout les humains qui le désiraient. Seulement, nous ne pouvons pas nous baser sur sa propre parole comme il ne le peut sur la mienne. Je tenais à vous mettre au courant, vous êtes tous plus ou moins concernés.

Nous avons donc le temps de recevoir des nouvelles de la part des rescapés si la promesse a été tenue. Si elle l'a été, tout va pour le mieux, autrement il faudrait réfléchir quant à un changement au niveau du plan d'action. Nous ne pouvons donc pas plus en parler pour le moment.

Nefar écoutait attentivement le plan d'action, il n'avait rien à redire. La citation de Sun Tzu le troubla néanmoins, en effet mise à part la prise d'otage tout se déroulait comme prévu malgré les différentes accélérations de processus stratégique. L'homme ne comptait plus les dommages collatéraux, malgré un petit speech à ce propos avec l'Amiral lors du dîner, il ne devait plus le faire. Certes, il était franc mais il faut parfois mettre de côté ses émotions pour arriver à ses fins. Machiavel dit "La fin justifie les moyens en fonction des circonstances", les machiavéliques disent "La fin justifie les moyens". Encore faudrait-il savoir de quel courant est Nefar. S'excusant d'un geste, il regarda son omnitech : une réponse de son message communiqué à l'officier responsable du SSV Mont-Blanc. Nefar sourit avant de prendre la parole.

" Nous avons encore le temps de recevoir des nouvelles des hommes là-bas, si j'ai réussit à convaincre le vortcha de notre retraite ou non. J'aimerai cependant ajouter que le Conseil soutient cette opération. J'aimerai cependant rappeler les enjeux de cette opération : il s'agit d'une mission de sauvetage mais tout autant de pacification mineure. Pourrez-vous sécuriser un secteur pour établir un avant-poste puissant dans la Citadelle en attendant les renforts et les troupes d'invasion? Nous devons éviter les pertes civiles néanmoins si vous veniez à juger l'utilisation de l'artillerie nécessaire ..."

Il avait vu Cameron se retourner lorsqu'il évoquait la possibilité de sacrifier le Lieutenant, Nefar n'avait pas répondu bien que la réponse puisse s'esquisser dans cette tirade, à savoir si l'Amiral la décélérai ou non. Le Lieutenant Benam était conscient des dangers et s'est sacrifié pour pouvoir sauver ses hommes, il est conscient des risques.

" Nous avons affaire à un certain Sarkass, chef du gang Ascensus qui détient selon les renseignements le Secteur 14. Néanmoins, sa présence dans le Secteur 7 peut nous informer quant à la complicité d'autres gangs. Etant donné que c'est lui qui détient le Lieutenant nous sommes à penser qu'il est plus influent que nous pouvions savoir. Au dernier rapport, la situation du SSV Valiant était inconnue et une escouade de reconnaissance fut détaché par mon autorisation. Le Lieutenant était encore dans la clinique. Je n'ai plus de nouvelles depuis. Nous devons espérer en recevoir quant à leur évacuation sur la Terre mais vous en devez vous douter, les Vortchas n'ont bien souvent aucune parole. "

Il avait oublier volontairement de dire que Sarkass avait eut accès à des renseignements dont il n'aurait jamais pu avoir connaissance sans une aide précieuse. Nefar ne connaissait pas cependant la nature de son complice mais quel qu'il soit, il ne pouvait pas faire le poids stratégiquement.

Nefar avait croisé les bras passant sa main au niveau de sa bouche, posture attentive mais tout cela n'était qu'une mise en scène. C'était devenu une habitude pour lui de jouer sur les apparences et même quand il ne s'agit que de petits gestes. Bien, maintenant il fallait attendre leur arrivée, tout a été dit et plus rien ne pouvait être fait de plus à l'heure actuelle.

" A moins que vous ne le vouliez, non merci Amiral. "

L'Ambassadeur se retourna pour se diriger vers l'ascenseur afin de le ramener au niveau de ses quartiers. Il avait besoin de calme et de repos.