Vers les étoiles

ORDRE DE PASSAGE : CDO/SELENA/JONATHAN/HARKIN/ARGONAR
(Sachant que vu qu'il y a pour le moment dualité entre SELENA-HARKIN et JONATHAN-ARGONAR, des outrepassements d'ordre de passages peuvent être autorisés si l'on me demande avant.)
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Lieu inconnu. Illyria, capitale


** Début de la procédure en cours. **
Une voix de femme, mécanique, s'éleva grâce aux hauts parleurs intégré dans le bâtiment afin de prévenir les intéressés des actions en cours. Des mécanismes s'activèrent, des bruits fracassants et assourdissants purent être entendus de ceux qui furent seulement dans la même pièce étant donné l'insonorisation par rapport aux pièces annexes. Le bruit s'interrompit, puis des cliquetis mécaniques démontrèrent l'assemblage de composants entre pièces d'acier ou de ferraille ou d'autres matériaux qualifiables qu'avec des néologismes que le commun des mortels n'appréhenderaient pas. L'on entendit uniquement ces bruits suspects et mystérieux pendant près de dix bonnes minutes. Enfin, tout s'arrêta, le travail accompli. L'on entendit juste par des sifflements magnétiques que des appendices mécaniques se retiraient dans leurs emplacements de stockage avant d'abandonner la pièce dans un silence des plus morne.

Un homme se tenait alors en hauteur, derrière des vitres blindées et teintées afin d'éviter tout regard de l'extérieur, et observait le spectacle durant tout le processus. C'était un humain, habillé d'une parure qui mêlait noir, or. Il était dressé droit comme un i, mains dans le dos, avec un regard fixe et déterminé malgré une lueur d'impatience qui faisait frétiller son iris. Quand le travail fut terminé, il poussa avec trois doigts un interrupteur après avoir eu un moment d'hésitation, trahissant comme de l'appréhension face à ce qui allait se produire.

Puis il l'écrasa. En contrebas, il put voir un laser bleu fluo sortir d'un canon prévu à cet effet et qui avait pour cible l'objet tout récemment assemblé. Le laser toucha les parois de l'objet, qui s'illumina, reflétant un effet cristallin en son centre et une aura bleutée éclaircit l'ensemble de la pièce dont les lumières avaient été éteintes pour l'occasion.

L'humain grimaça quelques instants, comme déçu, mais finalement s'autorisa un sourire :
"Nous réussirons."



Résidence de Baen Conhayl, Pic Dune


Un parfum de champagne terrien aérait le hall principal qui avait été pour l'occasion transformé en une salle d'exposition et de réception avec différents compartiments. Si Baen Conhayl, humain de son éthnie, avait eu pour ambition de surpasser le prestige des salons de feu Donovan Hock, il avait tout de même insisté pour garder un certain esprit qui était inspiré de l'organisation des anciens salons qui l'avait honoré par les critiques. "On ne change pas une recette qui a fait ses preuves", pensa-t-il.

Le Hall principal était vraiment plein de monde, suffisamment pour qu'on puisse qualifier la soirée de mondaine, et tout juste afin de pouvoir circuler et observer les œuvres de façon naturelle, non brusque, et ce sans attente quelconque. Le but de Baen Conhayl demeurait de faire en sorte à ce que chacun puisse s'amuser à leur guise. Le premier étage ainsi que l'immense terrasse avait été ouverte au public. Des gardes mystérieux issus d'une milice privée et sûrement entraînée de façon exigeante par Conhayl était disséminés parmi les foules tandis que d'autres patrouillaient en uniforme et en armes. La sécurité, en vue des œuvres exposées et des personnalités de choix présentes, était absolument primordiale pour l'organisation du salon.

La demeure du Directeur du Central Elyséen détenteur de la majorité des entreprises du domaine du BTP et de la fourniture en énergie et en ressources quotidiennes sur Elysium alliait à la fois un esprit d'ancien château et un élan de modernité qui faisait d'ailleurs profiter les invités de nouveaux produits et technologie d'élévation du niveau de vie grâce à des contrats passés avec les laboratoires de recherche et développement d'investisseurs privés ou bien d'organismes publics de nations humaines ou aliens. Construite sur le flanc du Pic Dune, surplombant ainsi sur des kilomètres la Vallée Bleue où l'on pouvait voir en fond les sillons représentatifs de la Capitale Illyria. Baen Conhayl faisait partie de ses personnes qui, tout en profitant d'une allure de gentleman, aidait les gens à sa manière. Les profits réalisés de ce salon irait à des associations caritatives qui sont à l'heure actuelle dévouée à s'occuper des reconstructions et des réfugiés des endroits encore non reconstruits, comme sur la Terre, ou Palaven, ou encore la Citadelle. Il aimait avoir une image de marque, tout en restant modeste en ne se montrant guère en public que par les salons qu'il organise ou bien les voyages d'affaires comme des sommets.

Lors de ce salon, chaque invité devait comme droit d'entrée prêter ou offrir pour ceux qui voulaient s'attirer des contreparties des œuvres d'arts ou technologiques divers alliant ainsi de très nombreux domaines qui étaient répartis au premier étage principalement.

Il jeta un coup d’œil à la foule. Tout le monde semblait se détendre, s'amuser. Peu de personnes le savent, mais Baen Conhayl a investi beaucoup de ressources dans la guerre contre les Moissonneurs. Dans un intérêt égoïste diraient certains, mais il a eu une aide non négligeable dans l'effort de guerre malgré qu'il n'ait pas tenu d'armes pendant cette période d'incertitude quotidienne.

Alors qu'il discutait d'un sujet tout aussi banal que la vue sur la Vallée Bleue qu'offrait la terrasse sur laquelle il se trouvait en compagnie d'un Turien distingué d'une proche colonie Turienne, son comlink discret bipa. Les grands systèmes d'Omnitech pour bras étant pour lui d'un confort et d'un visuel trop provocateur en vue de ses invités :
** Directeur, l'Orateur Bleen est arrivé, il est au poste d'accueil. **
** J'arrive tout de suite. **, répondit-il au tac-au-tac."Veuillez m'excuser je vous prie.", s'excusa-t-il auprès de son interlocuteur duquel il n'attendit aucune réponse en commençant a remonter les escaliers pour traverser le Hall principal pour enfin arriver au poste d'accueil auquel suivait ensuite un long tapis rouge menant à la salle qu'il venait de quitter.

"Directeur Conhayl, je suis ravi de vous voir.", s'annonça poliment le nouvellement arrivé.
"Tout le plaisir est pour moi, Orateur. Que nous avez-vous apporté ?"
Un bac élevé sur propulseurs antigrav s'approcha du concerné. Un petit hublot permettait de voir son contenu. Lors que Conhayl bougea d'un geste du bras la plaque holographique qui teintait le hublot, celui-ci hocha la tête doucement après l'avoir inclinée puis il sourit.
"Ne vous y méprenez pas, Directeur. Ce n'est qu'un prêt le temps du salon."
"Je n'en doutais pas venant de votre part, Orateur. Ma garde va s'en occuper avec le plus grand soin. Je peux vous l'assurer."
"Comprenez que je tiens énormément à cet objet, Directeur Conhayl. Si celui-ci venait à disparaître, vous en paierez les frais."
L'hôte fronça les sourcils tout en fixant son interlocuteur de la même race et questionna.
"Est-ce une menace ?"
"Tant qu'il ne disparaîtra pas de son enclos, je ne vois pas de menace à l'horizon.", conclut-il avec un sourire qui fit naître des frissons qui parcoururent l'échine de Baen Conhayl. L'Orateur Bleen était quelqu'un qui de par sa prestance si singulière et une rhétorique des plus travaillée, pouvait tout autant ressusciter que trancher rien qu'avec ses mots.
"Bien. Bien. Je vous laisse donc profiter de la fête et du Salon. Bienvenue, Orateur Bleen."

Il regarda ce dernier partir, avec une Asari habillée pour l'occasion dans les mêmes teintes que son compagnon. Une parure d'allure impériale modernisée en rouge, noir, et or.


A côté du spatioport d'Illyria


Elle se tenait adossée à une encadrure d'une porte de ce que l'on pourrait appeler un bar. C'était un des plus grand clichés qu'elle eût a confirmer, mais elle suivait les procédures et usages. Les rendez-vous dans des bars demeuraient la plupart du temps le premier pas vers l'aventure. La jeune femme, humaine, d'un bon mètre soixante-quinze, une silhouette élancée, des cheveux noirs à y sonder les ténèbres, des yeux argentés cristallins qui vous évanouissent, et ce malgré des traits fins et sévères qui malgré l'absence de chignon aurait reflété la parfaite femme sérieuse et cartésienne qu'elle aurait pu être si cela ne demeurait entre autre qu'une façade.

Elle se tenait bras croisés, un foulard autour du cou avec une veste coupe-vent avec une doublure en synthétique réchauffant accompagné d'un pantalon souple tout ce qu'il y a de plus lambda. Les 8°C qui régnaient sur la surface de la planète en moyenne n'épargnaient pas ce genre d'accoutrement dont elle se serait bien passée car entravant certaines fois la mobilité et la réactivité lors d'actions et de combats. Un discret Paladin était caché dans la doublure de sa veste, la poignée dépassant très légèrement afin que celle-ci puisse la récupérer de la façon des plus aisée.

Cette femme se nommait Psychée. C'était son appellation commune. Elle avait été contacté par le réseau de courtage nommé Hallebarde afin de s'occuper d'une mission de récupération aux ambitions insoupçonnées. Si elle était au courant de tout ce qu'il y avait besoin de savoir la concernant, elle ne devait révéler que le nécessaire aux futurs freelance. Ils étaient au nombre de deux. Une major électron libre de l'Alliance, dénommée Selena Riddle, et, fait plus étonnant, un Prothéen nommé Harkin. Psychée n'aimait pas avoir à collaborer avec le Prothéen car elle ne savait pas exactement comment agir avec lui, le cerner.
Elle doutait même que ses dons psychiques fonctionnent avec lui. Les Prothéens étaient si différents. Les rapports de courtage mentionnent des tas de choses depuis notamment la découverte de Javik avec les données de Liara T'soni, mais personne n'avait pas pu les vérifier. Psychée aimait la curiosité, mais en temps de danger, c'était peu recommandable.

Elle s'était déjà occupé du moyen de transport qui les amèneraient à leur objectif. La demeure de Baen Conhayl. Psychée était assez impatiente, d'autant plus qu'elle reçu un rapport assez inquiétant concernant un de ses anciens camarades alors qu'elle semblait naviguer sur l'Extranet. Les réseaux de courtage ont toujours eu bonne figure. "Tahna", apparut en tête de liste des personnes à retrouver. Fait intéressant, quoi que totalement hors sujet pour la mission.

Elle se frotta les avant-bras avant de les recroiser dans sa position d'origine. Il faisait froid sur ce cailloux. Et la neige commença à tomber...

A côté du spatioport d'Illyria

Selena venait d'arriver sur Elysium. Ce n'était pas la première fois, néanmoins on ne pouvait pas dire qu'elle était familière pour autant avec les lieux. Mais au fond, elle s'en moquait un peu, elle n'était pas venue ici pour faire du tourisme mais pour une mission très précise et utile. Elle comprenait aussi vu le temps pourquoi cela fut facile pour elle de passer au Spatioport d'Illyria, elle qui faisait toujours profil bas et très rarement remarquée aurait pu se promener avec une trompette qu'ils s'en seraient moqués. L'intermédiaire n'avait pas révélé grand chose, juste quelques détails minimes, et elle espérait bien avoir plus de réponses que cela. Elle comprenait la précaution et c'était peut-être pourquoi l'Ordre n'avait pas refusé qu'elle y soit envoyée : il devait s'y passer quelque chose d'important, puisqu'il s'agissait de pénétrer une grande fête. Et qui dit grandes fêtes dit aussi invités riches, et probablement des choses intéressantes à obtenir : aveux, preuves matérielles, objets à voler... La liste était longue et ce n'était pas les possibilités qui manquaient. Elle savait cependant une chose : il y avait un rapport entre la fête et un objet évoqué par l'intermédiaire.

Elle arriva en centre-ville et rabattit sa capuche : elle passait maintenant pour se fondre dans le paysage, plus ou moins en ayant adoptée l'apparence d'une habitante d'Illyria. En même temps, vu la neige qui tombait, qui allait se soucier d'elle ? Elle aurait pu répondre, mais cette réponse venait d'être invalidée : une femme brune, haute, d'environ un mètre quatre vingt selon Selena, la regarda, à demie effacée dans la neige. Cela ressemblait au contact et Selena s'avança alors, sûre d'elle. Oui, impossible de rater ce sérieux. Comment rester sérieux et pensif lorsqu'une neige pareille tombait ? Ou plutôt qu'est ce qui aurait préoccupée cette femme, sinon la même raison que Selena ? Un bar était situé aux environs, et Selena fit alors un court détour au bar, pour pouvoir repartir dans la direction de la femme sans que cela paraisse louche si elle était suivie. Elle se tourna vers elle et tendit un petit papier où était inscrit certaines informations, pour prouver qu'il s'agissait bien de Selena.

Elle demanda alors, d'un ton faible mais audible pour Psychée : « Suis-je seule ou attendons nous d'autres personnes ? » finissait-elle en regardant les alentours, plus précisément l'endroit où se trouvait le bar.

Illyria, près du Pic Dune

La neige tombait sur la capitale Elyséenne baignée par les derniers rayons du soleil plongeant derrière les pics enneigés entourant celle-ci. Une voiture noire perça le rideau blanc avant de s'élever vers l'uns des pics en question et portant le nom de Pic Dune. Une importante soirée s'y déroulait justement dans la résidence de Baen Conhayl. Celle-ci rassemblait de nombreuses personnalités influentes de notre époque autour d'une exposition à laquelle ceux-ci participaient grâce au prêt ou don obligatoire d'un objet pour celle-ci.

La voiture en question se dirigeait justement vers la résidence haut-perchée du riche propriétaire du Central Elyséen à vitesse constante. C'est après une dizaine de minutes qu'elle finit par apparaître aux yeux de tous dans la lumière des lampes de la plateforme se situant devant la villa et servant de parking pour les divers dignitaires présents. Celle-ci amorça sa descente avant de s'arrêter devant les escalier menant à la maison proprement dite. La portière côté conducteur s'ouvrit et un homme en costume en sortit avant d'aller ouvrir la portière arrière, laissant descendre homme et une femme richement vêtus. L'homme observa les environs avant de prendre le bras de sa compagne et de se mettre à gravir les marches sous l'oeil de deux gardes impassibles se situant au pieds de l'escalier.

L'ascension dura quelques minutes et le couple arriva enfin devant la porte de la résidence où un homme armé d'une liste et accompagné par un autre garde leur barrait le chemin avec un sourire des plus aimables et polis avant de déclarer avec une politesse calculée:

- Bonsoir, monsieur et madame... Bienvenue à la résidence du Directeur Conhayl. Puis-je savoir votre nom afin que je regarde si vous êtes sur la liste? Ce n'est qu'une simple formalité bien sûr. Rien de bien méchant.

Le ton et l'hypocrisie de cet homme agaçait le nouveau venu mais il n'en laissa rien entrevoir, rôdé à fréquenter ce genre de personnes depuis le temps. C'est ainsi qu'il répondit sur le même ton aimable et poli, se permettant même un peu d'humour pour le coup:

- Bonsoir ! Merci de votre accueil mais je m'étonne que vous ne m'ayez pas reconnu alors qu'on parle tant de moi en ce moment mais bon, je vous pardonne pour cette fois... Hé bien, vous pouvez dès lors vérifier la présence du nom Welling dans votre liste.

Jonathan sourit à l'homme qui, malgré l'expérience du métier, perdait quelque peu ses moyens face à la petite boutade du PDG de Schimare, l'obligeant à se réfugier derrière sa liste avant que son visage et sa voix ne le trahissent pour de bon...

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Lieu inconnu. Illyria, capitale


** Préparation de l'échantillon en cours. **
Toujours cette même voix, similaire à ce que l'on pourrait suggérer comme une I.A. avec un système audiovisuel identique à une femme. Malgré les diverses tentatives non concluantes de l'étude du dit objet, les intéressés continuaient encore et encore. Comme une obstination, une idée franche derrière la tête qu'il y a bien quelque chose à trouver et où l'important demeurait de savoir comment. Comme tout scientifique qui se respectait, quand l'obsession même de résoudre une énigme lui offrait de nombreux défis qu'il n'arrivait pas à outrepasser, cela l'excitait, renforçant sa détermination et le forçant à dépasser ses limites intellectuelles et de ruse afin de dénicher la clef du problème.

Cependant, la certitude qu'il y ait une finalité à la découverte du potentiel de l'objet demeurait faible voir sujette à des fabulations, mythes et hypothèses. L'homme désireux de voir l'objet se révéler se fiait aux mythes qu'entouraient l'objet si convoité et payait d'ailleurs cher le dit scientifique ainsi que son équipe afin de percer les secrets que la petite entité semblait renfermer.

L'homme en question était encore à son poste d'observation et lisait un rapport du scientifique auquel il relatait ses pensées, le commanditaire avait insisté sur cette procédure car chaque détail pouvait avoir son importance au moment opportun et ce dernier était très pointilleux sur la question :

Scientifique a écrit:

[...]Je ne saisis pas encore bien l'étendue du problème, si tant est qu'il y en ait un. Nous nous basons sur des légendes. Or nous savons bien que les légendes dans la plupart des cas servent à surélever les prix du fait de leur rareté et de leur "potentiel" généralement inexistant. Bien qu'en étudiant de plus près le spécimen depuis quelques semaines maintenant, on remarque qu'il réagit bien à certaines radiations et faisceaux lumineux particulier... Je demeure encore mitigé dans mon rapport hebdomadaire, monsieur, mais nous en saurons plus à l'avenir... La patience est de mise.[...]

Après avoir lu entièrement le rapport, l'homme se lissa le bouc, pensif tout en ayant le regard fixé sur le datapad qui faisait défiler le rapport. Puis, toujours dans l'introspection, il dit à voix haute :
"Malheureusement, le temps est un luxe que nous n'avons pas."



Résidence de Baen Conhayl, Pic Dune


Baen Conhayl était ravi du déroulement jusqu'à présent de ce salon organisé en vérité "à la hâte". L'emploi du temps chargé du PDG du Centre Elyséen à cause des conséquences de la guerre a profité d'un coup de vent pour souffler et ainsi profiter de temps libre, qu'il décida de mettre au profit des autres comme souvent lui dictait sa nature charitable - si être riche et charitable est seulement compatible -.

L'arrivée de l'Orateur Bleen avait quelque peu troublé le Directeur. Si c'était une personne admirable, il était exigeant envers les personnes de son entourage et il disposait d'une force dont peu disposait outre que l'argent ou le pouvoir : la parole. Ce qui intriguait plus Conhayl, c'était surtout l'objet qu'il avait apporté pour l'exposition. Bien sûr, qu'il serait bien gardé. Cependant, il savait qu'il y aurait quelque chose derrière car il savait Bleen quelqu'un qui n'était pas adepte du matérialisme au contraire de beaucoup de ses invités. Il en conclut que l'objet avait une valeur particulière et exotique si elle n'était sentimentale. Conhayl se permit d'envoyer un message à sa milice privée de jeter un oeil au dit objet, au cas-où et surtout de déléguer un spécialiste afin de lui rédiger une fiche détaillée concernant la nature de l'objet.
Baen Conhayl n'était pas un voleur mais, au contraire de transporteurs anonymes où l'on ouvre jamais le colis, il aimait savoir ce sur quoi exactement il avait garde. Pour des fins techniques et de culture générale. Tout était bon à prendre... Il se détourna du poste de sécurité et alla à la rencontre de nouveaux invités dans le hall principal qu'il n'avait pas vu depuis lors.



Du côté du poste de sécurité, le garde, gêné et soudain silencieux et respectueux, vérifia la liste et sans plus attendre authentifia la venue de Jonathan Welling, PDG du célèbre groupe Schimare. Le garde se rendit compte qu'il était entouré de ce genre de personnes qui pouvaient si elles le désiraient rendre sa vie un enfer quotidien. Une charmante jeune dame de race Asari, en robe noire simple mais élégante avec un collier à trois courbes formé de pierres précieuses qui en auraient fait pâlir plus d'un, située non loin vint s'approcher du couple formé par Jonathan et la femme qui l'accompagnait.
"Soyez la bienvenue, Monsieur Welling. Je me dois de vous demander l'autorisation à ce que nos hommes se chargent de votre œuvre s'il vous plait. D'ailleurs, où est-elle ?", dit-elle alors que deux techniciens vinrent rentrer dans le poste de sécurité et se diriger vers les couloirs annexes d'où venaient les cadeaux ou don faits pour l'exposition. L'un se baladait avec un datapad sur lequel il ne cessait de tapoter même en marchant. Même s'ils étaient payés, nul doute qu'ils ne devaient pas passer leur meilleure soirée...

Derrière, la secrétaire voyait déjà arriver un autre invité. Un Butarien qui se voulait habillé en conséquence avec une parure digne des plus hautes amirautés d'espèces nobles. Néanmoins, elle eût un respect direct de part en premier temps son audace et en second temps car il devait faire partie de ces Butariens qui ne s'étaient pas soumis à l'esclavage ou a la piraterie afin de satisfaire sa cause qui sans nul doute était pour le bien de l'Hégémonie Butarienne, par extension celle des Butariens en général.
D'un signe de tête, elle envoya un garde et un technicien aller à la rencontre du Butarien afin de régler les quelques détails fortuits.




A côté du spatioport d'Illyria


Psychée était restée de marbre, impassible, comme si rien ne pouvait la transcender. C'était là sa marque de fabrique. Elle était la Veuve. Toujours adossée au chambranle de l'entrée du bar, elle observait la neige tomber, et avait repéré cette femme qui semblait correspondre à la description qu'elle en avait reçu du Réseau. Elle s'était alors approchée par une technique afin de tenter de tromper toute filature alors que Psychée était toujours restée bras croisés dans l'attente de se faire aborder.
Quand elle vint. Psychée prit le bout de papier puis d'un air négligé le mit dans un poche de sa veste dont le contenu serait très certainement jeté.
"Non. Un autre freelance doit venir d'ici peu. Je vous ferais un briefing quand il sera arrivé."

Si l'on ne connaissait pas Psychée, on aurait pu croire qu'elle fermait les bras afin de se protéger du froid. Que nenni. Cela l'aidait dans sa concentration. Si elle disposait de dons psychiques redoutables sur les faibles personnes, elle douta de son utilité sur Selena. Elle n'en profita que pour percevoir et non interagir. Elle sentit alors ses sentiments, ses impressions, ses envies. Peu de choses intéressantes en fait, mais c'était là le lot de consolation dont elle ne pouvait que profiter ces derniers temps.

Peu de temps après, elle distingua du coin de l'oeil le Prothéen entrer dans le bar. Elle se jura de ne plus avoir affaire avec des personnes comme lui car la discrétion n'était plus de mise. Quoi qu'il en soit, elle estima qu'elle complètera sa connaissance des Prothéens avec des informations concrètes qui lui rapportera une certaine notoriété disputée. Mais les temps étaient à autres occupations. Les deux cowboys étaient arrivés et tout frais pour l'opération. Elle prit le temps de réfléchir dix bonnes secondes avant d'entamer :
"En effet. La discrétion ne vous connait guère, je vous conseille à l'avenir de vous travestir en humain vu la forme humanoïde de votre espèce. C'est dans votre intérêt.".

Elle observa les deux protagonistes puis finalement décroisa les bras afin de pouvoir se mouvoir plus aisément. Soudain elle ne semblait plus craindre ni la neige ni le vent ni la température. Sa détermination et son esprit lui servait de feu intérieur. Elle sortit du bar en lâchant aux deux personnes :
"Je vais tout vous expliquer. Venez.".
Et elle se dirigea vers le spatioport non loin, une navette louée l'attendait ainsi que les deux freelances. Elle semblait vide d'activité. Et c'était le but voulu par Psychée. Elle désirait la quiétude qu'offrait souvent les locaux loués après avoir neutralisés les caméras espionnes ou encore les micros cachés. Elle s'assit sur une des trois banquettes qui formaient un U en attendant que les deux autres prennent place :
"Si vous êtes là, ça ne doit sûrement pas être pour faire joujou dans la neige... Notre cible se trouve là."
Elle activa un panneau de projection et l'on put voir un simili château moderne monté sur les hauteurs d'un flanc d'une haute montagne nommé Pic Dune. Entre Illyria et le Pic Dune se trouvait la Vallée Bleue, qu'ils auraient à traverser de deux façons possible.
"La demeure du PDG de Central Elyséen Baen Conhayl. Ça ne vous dit rien ?"

A côté du spatioport d'Illyria

Selena regarda Psychée toujours sans connaître son nom. Peu courant comme pratique mais après tout, pour Selena, ce n'était pas sa conscience qui allait la déranger. Elle vit Psychée rentrer le petit mot dans une poche et lui répondre qu'elles attendaient encore un freelance. Selena n'avait pas froid, en fait, c'était sa personne toute entière qui était plus ou moins froide, mais à côté de Psychée, laquelle des deux était réellement froide ? Pouvait-on dire que, parce que Selena avait atteint un certain point avec Varto, elle en était pour autant chaleureuse ? Non, leur relation n'empêchait décidément pas Selena de ne rien ressentir ou du moins de n'être pas affectée.

Pourtant, lorsqu'elle vit arriver un prothéen, elle ne pouvait qu'être fascinée par cette espèce, l'Ordre voudrait d'ailleurs sûrement plus de renseignements et Selena se chargerait de... Elle poussa un juron intérieur : en fait, c'était le Prothéen qui allait travailler avec elles ?! Ca, c'était à la fois une très bonne nouvelle et une moins bonne... Parce qu'elle pourrait glâner des informations, mais il faudrait aussi qu'elle fasse attention à ce prothéen, ignorant presque tout de cette race, ne sachant seulement qu'ils étaient en moyenne supérieurs à ce que les Humains et autres races étaient à ce jour, et donc rien ne garantissait qu'elle en sorte vivante. Mais ça ne ferait que la motiver au lieu de la décourager, le goût du risque et surtout l'indifférence de devoir affronter un prothéen prenant le dessus. C'est pas des pirates minables qui ont eu raisons de moi, c'est pas un prothéen qui me vaincra pensa t-elle, si jamais combat il y avait. Mais d'abord, ne pas juger trop vite, prendre son temps pour se faire une impression : rien n'indiquait qu'il serait hostile, et il pouvait très bien mener la mission sans poser un seul problème.

Lorsque Psychée les emmena, elle la suivit et reprit la direction par laquelle était venue Selena : le spatioport. Ils montèrent tous les trois dans une navette puis arrivèrent dans des locaux déserts. Tout semblait avoir été nettoyé et vidé, même l'entrée était plus ou moins fermée, ou semblait du moins inaccessible. Une fois dans la pièce, Selena s'assit au côté opposé de Psychée, autant pour l'avoir en face que pour profiter de l'espace si gentiment offert. Lorsque Psychée eut finit, Selena prit la parole la première, d'une voix posée :

« Vaguement. De ce que je sais, il organise des soirées similaires à ce que faisait Donovan Hock non ? Hormis ça, je ne vois rien qui me vienne à l'esprit... » finissait-elle en regardant la projection holographique. C'était une belle cible qu'ils allaient infiltrer, c'était le moins qu'on puisse dire.

Residence de Baen Conhayl, Pic Dune

- Bien le bonsoir à vous ma chère... Il me semblait bien qu'il manquait une charmante créature pour accueillir les invités. Les garde ne sont pas vraiment agréables à l'oeil on va dire.

Jonathan sourit avant d'incliner légèrement la tête vers l'avant en guise de salut, observant la belle Asari d'un oeil expert. Il ne faisait aucun doute que cette beauté azure dirigeait les opérations d'arrivée des oeuvres ainsi que de l'accueil des invités de part le fait qu'elle n'avait même pas besoin d'ordonner quoi que ce soit pour se faire comprendre par les deux techniciens qui disparurent dans les couloirs annexes, preuve qu'ils connaissaient bien la femme et confirmant le fait au jeune PDG de se méfier de ce bel emballage qui renfermait à coup sûr une personne des plus intelligentes. De plus, qui sait quelles autres opérations dirigeait-elle encore en ce lieu? Une personne à ne pas prendre à la légère donc.

Son regards se porta sur sa compagne et épouse, Eva Welling, et il ne pût s'empêcher de sourire en voyant le regards noir que celle-ci arborait à son encontre alors qu'il observait l'Asari. C'est alors qu'il répondit à celle-ci avec toujours un ton aimable nuancé d'un peu d'humour:

- Mmh.. Mon oeuvre ne devrait pas tarder... Il y a eu du retard au spatioport mais je vous garantit que celle-ci vaut le coup d'attendre. Par contre, je doute que mon épouse veuille patienter plus longtemps sur le porche. Elle a sûrement hâte de découvrir cette exposition et aussi occuper mes yeux grâce aux dons entreposés ici et qui, à mon avis, valent le coup d'oeil...

Jonathan sourit à l'hôtesse avant de suivre son regards vers un autre invité richement vêtu en train de gravir les marches vers le portique. Le PDG était d'hors et déjà certain que ce Butarien n'était pas un simple homme d'affaires comme lui mais bien un politicard et lui accorda un sourire accompagné d'une légère inclinaison de la tête en guise de respect dû au rang de cette personne avant de se retourner à nouveau vers l'Asari qui venait d'envoyer un garde et un technicien à la rencontre du Butarien:

- Alors? Pouvons-nous rentrer à présent ou d'autres détails sont encore à régler? Je n'aimerais par rater le gros de la fête si vous voyez ce que je veux dire.

Il termina en croisant les bras, prenant une légère mine agacée même si il ne l'était point en réalité car il avait tout son temps pour goûter aux différents aspects de cette exposition qui s'avérait déjà comme équivalente à celles de feu Donovan Hock à n'en point douter...

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Lieu inconnu. Illyria, capitale

** Ouverture du rapport du jour numéro 4. Scientifique Halazzi. **
L'homme dont il est question depuis le début de cette histoire était cette fois assit dans son bureau. Un long bureau en arc de cercle avec des courbes convexes aussi bien envers l'extérieur que l’intérieur du meuble encadrait l'humain en question. Celui-ci, jambes croisées face au dit meuble, tenait un datapad dans les mains. Quand il entendit la voix de l'I.A. résonner sur le petit haut-parleur, qui dispensait cependant un son des plus audible même pour quelqu'un se trouvant à l'autre bout de la pièce, des informations s'affichèrent et défilèrent doucement sur le datapad qu'il serrait entre ses doigts entretenus.

Scientifique Halazzi a écrit:

J'ai encore réalisé une batterie de tests sur l'objet. Ce.. cristal, si on peut l'appeler ainsi, est d'une composition si particulière que les faisceaux lumineux ne peuvent le traverser, ce qui lui donne d'ailleurs cet aspect d'un noir profond. J'aimerais pouvoir l'étudier à l'intérieur, mais sa composition fait qu'il est impossible de le sonder avec une force lumineuse, et est plus rigide et dur que du diamant. Autant dire que le "disséquer" en devient absolument hors de question. Si seulement nous pouvions avoir d'autres spécimens... Cependant, monsieur, je sais ce qu'il vous en a coûté pour l'obtenir, donc je vous demande simplement davantage de temps, et si possible, de moyens, financiers et d'information. Le fait que je n'ai réussi à le traverser qu'avec un rayon laser canalisé avec de l'ézo est encourageant... Je ne pourrais vous en dire plus qu'après avoir réalisé de futurs tests.

L'homme laissa s’échapper une bouffée d'air à la lecture de "moyens financiers et d'information" en souriant malicieusement. Il posa délicatement le datapad sur le bureau alors vide de tout autre objet si ce n'était un petit cadre dans lequel une photo pouvait être vue. Lui... ainsi qu'une jeune femme, blonde, un regard innocent mais aimant, un sourire à en faire tomber des tours d'ivoire...

Il releva la tête et dit à l'IA :
"Mets-moi en relation avec le Courtier de l'Ombre, protocole Dominion. Glane-moi tout ce que tu peux sur cet objet. Merci.".





Résidence de Baen Conhayl, Pic Dune

La secrétaire du Directeur Conhayl sourit à la boutade de Jonathan. Elle souriait souvent, mais peu souvent de cette intensité là. Pour les yeux les plus observateurs et attentifs, on aurait pu traduire ça par de la... timidité ? Mais elle se savait femme maître de ses émotions, surtout dans ce genre de soirées. Elle releva la tête et glissa alors de sa voix délicate au couple :
"Vous aurez vite fait d'avoir un torticolis ou bien d'avoir besoin de reposer vos yeux d'ici la fin de la soirée, monsieur Welling. Ce salon se veut à la hauteur des précédents voir même au delà. Et ceci notamment grâce aux invités et non pas à l'instigateur de la soirée. Sur ce, madame, monsieur, je vous souhaite une très bonne soirée. Continuez le long de ce couloir jusqu'au fond, les deux portes à droite et à gauche mènent tout deux au Hall. Aurevoir.", termina-t-elle avec un sourire poli lambda.

Une fois que la secrétaire, qui se nommait Falere X'iins, vit que le couple milliardaire partait sans encombre, elle leva alors un datapad dont elle se rendit seulement compte qu'elle le tenait dans les mains depuis tout à l'heure et l'observa brièvement. Il ne devait plus rester beaucoup d'invités malgré certains désistements et rajouts autorisés de dernière minute. Elle espéra vite que cette passe agaçante se termine afin qu'elle aussi puisse profiter de la soirée, et surtout de retourner auprès du Directeur Conhayl. Finalement, elle releva les yeux, se rappelant du dignitaire Butarien qui avait monté lui aussi les marches quelques secondes plus tôt et qui avait déjà été accosté par ses techniciens. Quelle performante équipe... Elle remarqua enfin que, chez le Directeur Conhayl, tout était performant, ceci étant dû à la grande rigueur quotidienne que vouait Baen Conhayl à toutes ses activités et entreprises.

Elle s'avança auprès du Butarien, les techniciens s'écartant un peu alors qu'il répondait au Butarien :
"Nous ferons tout autant attention à l'objet que vous avez choisi afin d'en faire profiter les autres invités au maximum, soyez-en certain. Je...".
"Bonsoir, Dignitaire Dal'Shan. Nous sommes à la fois étonnés et ravis de voir enfin un représentant de l'Hégémonie sur Elysium. Certes, si les tensions peuvent être encore présentes, la fin de la Grande Guerre a mit au profit la création de nouveaux liens interraciaux, et notamment envers les extraconciliaires comme vous. Quoiqu'il en soit, bienvenue au domaine de Baen Conhayl, je vous souhaite de passer une agréable soirée. Le Hall Principal ainsi que le premier étage sont accessible depuis le fond du couloir en passant l'une des deux portes à droite ou à gauche.".conclut Falere en invitant le Butarien a avancer d'une mouvement gracieux de son bras opposé en direction du corridor, et coupant par la même son technicien. Enfin pourrait-elle souffler un peu et profiter de ce champagne ..!

L'Orateur Bleen et le Directeur Conhayl sont parmi la masse, à discuter avec les invités, profiter de la terrasse chauffée avec vue sur l'illuminée Vallée Bleue et la capitale Illyria de nuit, boire des coupes de champagne, et, le plus important, s'amuser...





Navette, Illyria

Psychée écouta les deux protagonistes parler et donner leur avis. De toute façon quoi qu'ils eurent dit, le topo aurait été sensiblement le même car elle avait des directives à suivre. Elle avait sorti un datapad de son sac et le pianotait. L'image du projecteur changea après quelques parasites, dévoilant un bâtiment semi-enterré d'une hauteur comparable à un immeuble de 3 étages mesuré au niveau non enterré et de dimensions entre 150 et 200 mètres en diagonale. A côté réapparu l'image de la demeure où se passait la soirée puis elle rapetissa afin de n'occuper qu'un coin de la projection.

"Bien. Directeur du Central Elyséen varié en activités, Baen Conhayl est vraisemblablement l'homme le plus puissant d'Elysium et ce tant en pouvoirs qu'en réputation politique. C'est sûrement sans conteste l'homme le mieux élu que l'humanité post-charon s'est vu porter. Aussi curieux qu'il est riche actuellement, il a investi de sommes folles dans la reconstruction. Et il a bien fait. Car en plus d'être sollicité maintenant par des contrats extra-élyséens, il est à l'origine de plus de soixante pour-cents des nouvelles structures érigées sur Illyria ou ailleurs sur Elysium, dont son magnifique château sur le flanc du Pic Dune. Je ne vous cache pas que son prix de construction pourrait racheter une planète tant celle-ci a été difficile. Mais j'en viens au fait, ça, c'est un centre d'études scientifiques dirigé actuellement par un certain Porter Bleen appelé par titre honorifique "Orateur". Ce qui demeure le plus intéressant, c'est qu'indirectement c'est Bleen lui-même qui a fait appel à nos services en informations sur ledit objet qu'on a découvert ensuite comme fortement ressemblant à un fragment d'Eridium.
"Je ne vais pas vous faire un exposé des composantes scientifiques du dit fragment, mais on raconte qu'il aurait la possibilité, tel un datapad, de stocker des informations. Bien sûr cela ne demeure qu'une légende. Car l'Eridium ne repose que sur des mythes et légendes. Mais étrangement, tout concorde.

"Ce qui demeure encore plus intéressant, c'est que le propriétaire foncier du centre scientifique de Porter Bleen n'est autre que... Conhayl lui-même. Notre mission est donc double : récupérer les informations concernant l'association Bleen-Conhayl, et authentifier le fragment d'Eridium et auquel cas le récupérer. Tout en sachant que sans les informations, le fragment sera très difficilement voir ne sera pas utilisable.

"Bien sûr, même si nous pensons n'être que très peu au courant ou alors fous d'y croire, nous ne sommes peut-être pas seuls sur ce coup-là. Des imprévus sont à prévoir, justement."

Elle passa d'autres images d'informations, puis apparurent des plans. Des tracés et autres hypothèses, le tout en détaillé afin que ça soit le plus compréhensif possible. Psychée n'était pas des plus pédagogue, mais c'était la plus experte en transmission d'informations.
"Le plan est au choix. Le fragment doit être très certainement à la demeure afin d'être bientôt exposé à la vue de tous mais sous très bonne garde. A moins que Conhayl décide de ne pas l'exposer. Pour le coup cela ne demeure que des hypothèses, nous marcherons à tatillons là-dessus. D'un autre côté, Bleen est trop occupé par sa soirée pour se méfier de son complexe scientifique. Nous pourrions donc nous y infiltrer rapidement, prendre les informations voulues, et partir dans la foulée voler l'artefact et se retrouver au point de findex.

"Il est à noter qu'il existe une passerelle entre le complexe et la demeure. En effet la demeure dispose de petits entrepôts et hangars souterrains qui mènent à un téléphérique reliant les deux installations.

"Le choix vous revient donc dans l'ordre de passage. Prendre l'artefact ainsi que le téléphérique pour ensuite prendre les informations au risque de les perdre et donc de ne pas pouvoir utiliser le fragment ? ou s'occuper rapidement des informations mais au risque d'obtenir le fragment plus difficilement ? Les contreparties sont égales."

Après avoir déblatéré autant de paroles, elle augmenta quelque peu la luminosité des images, et finalement s'adossa à son siège plutôt confortable pour observer tour à tour les deux freelances qui décideraient du chemin à prendre.

A côté du spatioport d'Illyria

Selena écouta attentivement le briefing en regardant les deux bâtiments. L'un était la résidence et l'autre le bâtiment scientifique. Mais cette femme avait oubliée une possibilité :

« Bien sûr, je doute que se séparer soit la meilleure option, néanmoins qu'est ce qui nous empêcherait qu'on s'occupe en même temps des informations et de la pierre ? Ou au moins, ce qu'il faudrait faire, c'est d'abord jeter un coup d'oeil sur les deux lieux, visualiser toutes les issues, toutes les possibilités à utiliser, tous les pièges, toutes les allées et venues des gardes au lieu de se lancer dans l'un puis dans l'autre.

Vous avez dit que vous aviez été contacté par Bleen. Est-ce que d'autres groupes ou personnes vous ont contactés concernant ce même fragment ? Vous n'êtes pas le seul réseau d'informations, mais certainement l'un des plus efficaces, il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'on vous ait contacté. » répondit-elle à Psychée. Elle étudiait attentivement les plans et prendre les informations puis se servir de la foule pour avancer et voler le fragment, qu'il soit d'Eridium ou non, pouvait sembler une alternative intéressante. La réelle question était de savoir ce qui en valait la peine. Elle reprit :

« Nous sommes de toute façon obligés d'utiliser ce téléphérique ? Un téléphérique ferait une proie facile... Si l'objet que vous dites est bien celui-là, le posséder semble d'abord primordial, puisqu'il sera toujours possible d'en faire quelque chose, ou de lancer des recherches dessus, alors qu'avoir les informations mais ne rien pouvoir en faire d'autre qu'éventuellement les vendre à d'autres serait moins intéressant, mais possiblement moins risqué aussi. Même si j'ai bien compris qu'il nous faut absolument les DEUX et pas un seul objectif de rempli.

D'un autre côté, voler les informations et utiliser la foule s'il est exposé pour arriver à subtiliser la pierre peut aussi sembler une alternative intéressante, puisqu'il semble surtout se préoccuper plus de sa soirée que de son laboratoire, cela nous serait peut-être un peu plus dur de voler la pierre mais sûrement moins dur que de voir les mesures de sécurité se renforcer énormément du côté des informations parce que nous posséderons la pierre... Qu'en pensez-vous ? » finissait-elle en se tournant vers le Prothéen, qui écoutait calmement. Quand il fallait parler, elle savait le faire. Mais elle savait aussi se la fermer et rester discrète. Ici, sa présence nécessitait qu'elle parle.

Residence de Baen Conhayl, Pic Dune

Jonathan inclina à nouveau la tête en direction de l'hôtesse avant de passer le cordon de sécurité et d'entrer enfin dans le bâtiment ressemblant à un château mais transpirant la modernité ce qui plaisait au jeune PDG, lui rappelant le château familial désormais en ruines suite à la Grande Guerre. Il ne pût s'empêcher de dire que, une fois les travaux de reconstruction lancés, le résultat final ressemblerait plus à la résidence de ce riche Elyséen qu'à un château du Moyen-Age comme avant.

- Merci de me ridiculiser en public Jona'... Tu me fais passer pour quoi hein?

Le jeune homme fût tiré de ses pensées par cette voix féminine qui l'avait envouté il y a plusieurs années de cela et qui appartenait à sa femme, Eva Welling. Celle-ci ne semblait pas apprécié le comportement dont il avait fait preuve devant l'Asari mais, sérieusement, il n'en avait cure... C'est ainsi qu'il lui sourit avant de déclarer gentiment:

- Mais ce n'est rien ma chérie... Ne t'attarde pas sur des détails comme ça et profite de cette soirée avec moi. Je n'ai nullement envie de me disputer avec toi ici alors ne me fais pas regretter d'être venu avec toi hein...

Il appuya ses dires avec un regard lourd de sens à l'encontre de son épouse qui soupira avant de se taire alors qu'ils pénétraient dans le Hall principal où une masse d'invités se trouvait déjà là. Ils se fondirent dans la masse et, bientôt, furent abordés par diverses personnalités plus ou moins importantes ayant reconnu le visage du PDG de Schimare. Celui-ci tâcha de retenir chaque nom et profession au cas où il en aurait besoin et répondit de manière courtoise avec une nuance d'humour qui faisait sa marque de fabrique aux différentes questions posées par ces personnalités. Il observa également quelques pièces en exposition avec grand plaisir, un verre de champagne dans la main, jusqu'à tomber sur la personne qu'il espérait voir de tous coeur en cette soirée :

- Une bien belle soirée que vous avez organisé là, Directeur Conhayl. Espérons qu'aucun évènement perturbateur ne viennent la gâcher avant sa clôture...

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Lieu inconnu. Illyria, capitale d'Elysium

** Ouverture du rapport du jour numéro 8. Scientifique Halazzi. **
Chaque semaine, chaque jour, l'administrateur débutait un petit rituel qu'il avait acquis de part son obsession croissante pour l'artefact éridien. Aux yeux des scientifiques présents autour du projet d'étude, cet intérêt était à la fois ravissant et dangereux. Harrison Halazzi, scientifique en chef responsable de la direction de l'étude du cristal, se posait régulièrement la question de savoir ce qu'ils découvriraient car cela le fascinait, mais il était d'autant plus inquiet en se demandant alors que ferait-il des découvertes qui découleraient de l'étude du cristal alien. Il mourrait d'envie de savoir ce qu'elles ambitions trottaient dans l'esprit de l'administrateur à l'origine de la récupération de l'antique objet.
Il était alors assit sur son confortable fauteuil, jambes croisés et bras positionnés sur les accoudoirs de la chaise agréablement rembourrée pour le plus grand confort de son utilisateur. Il faisait alors face à son bureau en arc de cercle, face à une baie vitrée qui donnait sur un petit pan de la Vallée Bleue. Cette fois-ci, il appuya sur un simple bouton qui fit coulisser une plaque de son bureau, révélant ainsi un projecteur holographique qui s'alluma. Celui-ci dévoila alors en images de synthèse une interface haptique de commande sur lequel il tapota le clavier et ensuite l'écran. Enfin, le rapport demandé s'était exécuté et défilait, en lettres bien visibles, avec même des dossiers de pièces jointes.

Scientifique Halazzi a écrit:

Les tests avancent, mais je crains qu'il ne nous faut trouver un autre moyen pour pénétrer le cristal. J'ai réalisé avec l'aide d'un collègue un schéma d'un plan d'un objet qui pourrait nous aider à résoudre les énigmes que nous a offert depuis le début l'étude de l'artefact éridien. Cependant, je crains qu'il ne nous faille aussi de nouveaux matériaux afin de le concevoir : des matériaux lourds, de l'ézo, et... une personne adepte de la biotique. Vous comprendrez ma demande en lisant l'explicatif situé en pièce jointe.
J'ai ouïe-dire que vous participerez au salon d'exposition dui PDG Conhayl... Vous comptez y exposer l'éridium ?

L'administrateur, après avoir relu une seconde fois le rapport, fut songeur, alors perdu dans ses réflexions et pensées. Il tapota de nouveau le clavier et enclencha l'I.A et dit :
"Réunis les informations récupérées auprès du Courtier de l'Ombre, et aussi, fait une recherche pour le dossier 426. La cible n'a pas été appréhendée et est possiblement hostile. Je veux qu'on me la rapporte le plus vite possible, c'est urgent.".



Résidence de Baen Conhayl, Pic Dune

L'Orateur Bleen, de son prénom Porter, était en train de discuter coupe de champagne à la main, avec un voyageur des lointaines colonies humaine dans la Travée de l'Attique. Celui-ci, tout comme Bleen, s'était illustré par le don qu'il lui a été accordé de pouvoir user d'une rhétorique maîtrisée. Il pouvait alors user de la parole comme d'autres utiliseraient l'épée dans la même situation. Porter Bleen était ravi d'avoir quelqu'un à qui se mesurer. Il fut quelque peu déçu cependant de l'amateurisme qui dégageait de l'aura de son interlocuteur. Quelque peu ennuyé, il baladait de temps en temps son regard dans la salle, cherchant nouvelle proie à "étudier" par ses scalpels, autrement dit son verbe.

Il n'eût alors aucun mal à repérer le dignitaire Butarien présent ce soir-là, ce qui était chose rare de ses jours, surtout dans une telle exposition ET sur Elysium. Trop de coïncidences étant suspectes, cela titilla la curiosité de l'Orateur. En même temps, qui pouvait rater le Butarien à ce moment-là : habillé d'attraits semblables à de défunts empereurs immémoriaux, il dégageait une aura presque pédante et agressive pour les yeux alors que tous étaient habillés comme il était de coutume de bienséance dans ce genre de rassemblements. Bleen remarqua, après avoir entamé la façon la plus mielleuse de se débarrasser de son interlocuteur, que le Butarien avait attiré les foules et discutaient dans un coin du Hall où avaient été disposés des sofas et fauteuils tout destinés à ce genre de réunions. Tous parlaient de sujets vastes mais orientés.

Bleen ne put succomber au charme d'une telle occasion et, après avoir d'un ton sec annoncé qu'il prenait congé de son interlocuteur sous l'impatience croissante d'aller à la rencontre de cette parlote, se dirigea de la façon la plus naturelle possible vers ce petit rassemblement. Il n'avait aucun geste pédant ni exagéré ou forcé, c'était un gentlemen comme l'humanité faisait de mieux. Cependant, son goût pour la rhétorique tout comme son talent révélaient chez lui certaines fois de l'arrogance ou encore de l'orgueil, malgré lui. Il s'était avancé et installé dans un des fauteuils entourant une petite table basse où reposaient verres et quelques babioles. Puis il écouta, attendant le moment propice pour intervenir ...

Le Directeur du Central Elyséen Baen Conhayl lui était sur la terrasse chauffée qui donnait vue sur la Vallée Bleue. Ce soir-ci, ils avaient beaucoup de chance : malgré la nuit, l'éclairage dû à la lune ainsi qu'à la couleur blanche qu'offrait la planète Elysium répandait un film lumineux agréable sur la Vallée, permettant ainsi de l'observer alors que la nuit était déjà tombée. Alors qu'il contemplait ce spectacle qu'il avait payé si cher afin de l'avoir en se levant le matin quotidiennement, il entendit des pas s'approcher de lui, ainsi qu'une voix s'élever tandis qu'il levait sa coupe de champagne à ses lèvres. Il écouta sans bouger la tête, puis après avoir avalé sa gorgée de champagne, il dit à Jonathan, toujours sans broncher comme s'il était enraciné dans le sol et yeux accrochés au sublime paysage.

"Je vois mal ce qui pourrait troubler cette soirée pour le moment. Les moyens investis sont de taille afin de pouvoir embrasser la sécurité que les gens venant dans ma demeure exigent en contrepartie de leur présence.", il porta à nouveau sa coupe de champagne à ses lèvres. "Je vois mal, oui, ce qui pourrait nous empêcher de pouvoir observer ce rare paysage. Je suppose que vous me connaissez, mais malgré mon côté physionomiste, je n'arrive pas à vous identifier, à qui ai-je l'honneur ?", demanda-t-il finalement, cette fois-ci en se retournant simplement vers le couple nouvellement arrivé.



Navette, Illyria

Psychée écouta sans broncher les deux freelance déblatérer sur la façon de procéder. Bien que la jeune major de l'Alliance serait plus favorable à prendre les informations d'abord, le Prothéen était lui plus orienté vers l'objet. Les raisonnements demeurant ce qu'ils étaient, Psychée aurait donc à arbitrer. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle prit le temps de réfléchir, au moins cinq bonnes secondes, et prit la parole :

"Vous préférez donc prendre l'artefact en premier. Soit. En tout cas, le travail accompli par Bleen ne pourra être répété avec la même efficacité puisqu'il y a employé des sommes folles qu'il nous en faudrait au moins cinq fois plus de temps pour arriver à leur stade d'étude concernant l'objet. Ne considérez donc pas l'obtention de la pierre comme un accomplissement.

"J'ai réfléchi concernant les hangars se situant aux niveaux inférieurs à la demeure. C'est une possibilité que nous ne devrons pas écarter malgré que la demeure ne sera pas notre point de chute avant exfiltration. Il faudra donc agir méthodiquement et ce parfaitement. Je doute qu'une erreur soit réparable. Conhayl étant malin mais pas suffisamment au point de savoir contrôler ne serait-ce que la confidentialité de ses invités, j'ai réussi à me procurer un plan. Malheureusement, il ne contient que les parties "publiques", concernant le Hall Principal et l'étage supérieur. Nous pouvons seulement supposer que les étages supérieurs soient ressemblants et que les tours du château aient été construites symétriquement.

Psychée se leva et se dirigea vers l'avant de la petite navette qui leur avait servie de salle de briefing. Elle s'installa au cockpit et alluma l'ordinateur de bord ainsi que d'autres consoles. Il semblait d'ailleurs trop y en avoir.

"Comme nous ne pouvons nous faire passer pour des invités, nous n'aurons d'autres choix que de passer par les complexes souterrains en nous faisant passer pour des livreurs d'un cadeau d'un invité. Il faudra nous faire passer pour de la sécurité ensuite et se mettre en quête de l'artefact qui doit sûrement être dans les niveaux supérieurs."

Puis, Psychée tourna le fauteuil sur axe coulissable vers Harkin, et le regarda en réfléchissant.

"Il faudra vous trouver une autre utilité que cette première idée, en tout cas. Vous étiez peut-être contre une séparation, mais on ne pourra pas aller là-haut avec vous. Il faut que nous trouvions une solution utile, pertinente et si possible qui puisse nous faire gagner du temps. Car je pense qu'une fois le cristal récupéré, le temps jouera contre nous si on ne veut pas perdre les informations."

Une fois ceci dit, le fauteuil tourna de nouveau, puis elle fit démarrer la navette qui s'éleva de ses propulseurs dans l'espace aérien d'Illyria, puis elle s'élança vers la Vallée Bleue, direction le Pic Dune.

Navette

Selena écouta Psychée mais répliqua calmement juste après :

« Je n'ai pas encore dis ce que j'avais choisi, je ne faisais qu'énoncer des évidences. Et j'étais partante pour les informations, mais la pierre me convient de toute manière. Surtout si nous devons nous séparer, il serait peut-être plus judicieux de le faire dès le départ non ? Il faudrait se synchroniser si c'est le cas. »

Elle laissa couler un silence, et reprit :

« Comme je le disais, pour sa pierre, la sécurité est déjà largement renforcée, alors qu'elle l'est vraisemblablement moins pour les informations. Voler la pierre renforcerait beaucoup les mesures pour la pierre, alors que voler les informations renforcera un peu plus la pierre. Mais la pierre étant déjà dure à obtenir, je pense qu'on ne serait pas à ça près.

Tout dépend de la façon de regarder, choisir la facilité de la sécurité des informations puis la dureté quasi absolue de la sécurité de la pierre ou bien choisir la dureté de la sécurité de la pierre puis la dureté de la sécurité des informations. Je dois admettre que l'une ou l'autre se valent.

Ce qu'il faudrait, c'est que celui qui a la pierre s'occupe aussi des informations pendant que l'autre s'occupera de créer une diversion, mais une diversion efficace afin de pouvoir aussi rentrer dans le complexe et venir en aide à l'autre s'il venait à avoir besoin d'aide. En désignant le porteur de la pierre comme celui qui fait diversion, nous risquons de paumer la pierre ou de la perdre. Mais si le porteur s'occupe des informations et qu'il se fait prendre, nous perdons tout si nous ne pouvons pas l'aider... » finissait-elle dans un regard mi souriant mi vicieux.

Residence de Baen Conhayl, Pic Dune

Jonathan observa également le paysage magnifique qu'offrait la vallée en contrebas éclairée par la Lune. Un fin manteau de neige tombait avec lenteur vers celle-ci, accentuant la beauté de l'ensemble pour le plus grand plaisir des invités. Mais le jeune homme n'était pas là pour admirer le paysage et c'est ainsi qu'il finit par reporter son regards vers l'organisateur du salon qui l'observait également, une coupe de champagne dans la main. Un sourire poli se dessinna sur les lèvre du jeune PDG alors que Baen Conhayl lui demandait son nom. Après tout, il était logique que, avec toutes les personnalités que croisait celui-ci, il ne retienne plus les noms de tout le monde et c'est sur un ton aimable qu'il répondit:

- Vous êtes entièrement pardonné! Cela m'arrive également et plus souvent qu'on ne le croit malgré ma jeunesse par rapport à certains de mes confrères. Je me présente: Jonathan Welling, heureux propriétaire de la corporation Schimare ainsi que ma ravissante épouse: Eva. J'imagine que l'évocation de Schimare vous inspire déjà plus n'est-ce pas? Surtout avec les dernière nouvelles concernant celle-ci et l'adhésion de l'entreprise de feu Donovan Hock au sein de ma corporation il y a peu.

Jonathan marqua un temps de pause dont il mit à profit pour choper une coupe de champagne sur la plateau d'une hôtesse asari des plus exquises à laquelle il accorda un clin d'oeil malicieux lorsqu'il croisa son regards ce qui eu l'effet de déstabiliser légèrement celle-ci qui disparût en hâte dans la cohue que formait les invités.

Une fois cette épisode passé, le jeune homme reprit la discussion sur un ton toujours aussi aimable qu'avant:

- Hé bien, je ne peux que féliciter l'organisation exemplaire et la splendeur de votre petit salon qui, ma foi, pourrait égaliser ceux de feu Donovan Hock à n'en pas douter. Espérons que cela dure jusqu'au bout même si, comme vous l'avez dis, je doute que quoi que ce soit puisse perturber le bon déroulement de la soirée. Mais, nous ne sommes jamais trop prudents n'est-ce pas? Surtout lorsqu'on accueille d'aussi belles oeuvres venant des quatre coins de la Galaxie dans un même endroit.

Le PDG trempa ses lèvres dans son verre de champagne avec lenteur, savourant le délicieux nectar avec plaisir tout en profitant de ce moment pour observer son interlocuteur de manière plus attentive comme il avait l'habitude de faire en attendant une réplique de celui-ci...

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Lieu inconnu. Illyria, capitale d'Elysium

** Ouverture du rapport du jour numéro 14. Scientifique Halazzi. **

Scientifique Halazzi a écrit:

Ça y est. Nous avons reçu le sujet la semaine passée. C'est un bon spécimen, je dirais même plus : c'est exactement ce qu'il nous fallait. Nous avons déjà entamé le processus de récupération et le prototype est déjà en phase Bêta et les premiers tests ont apporté des résultats très prometteurs, même si nous n'avons pas encore réussi a déverrouiller la protection qui entoure l'Eridium. Le cristal recèle tant de nouveautés sur l'inscription physique des données et leur protection... Il y a de quoi révolutionner la technologie moderne ! Je suppose que maintenant que nous recourrons à ce genre de pratique pour aller a la découverte scientifique, toute éthique personnelle est outrepassée. Permettez-moi alors de vous demander ce que vous comptez faire des découvertes sur l'Eridium ?

L'administrateur se tourna vers l'I.A. matérialisée sur son bureau :
"Qu'a donné les recherches auprès de notre ami le Courtier ?".
"Pas grand chose, monsieur. Des légendes et mythes principalement.".
"Les as-tu seulement analysée comme je te l'avais demandé ?".
"Bien sûr. Ce ne sont que des rumeurs, j'ose vous le rappeler monsieur. L'étude s'est faite en recoupant les légendes et formant ainsi le cœur de celle qui a découlé sur toutes les variantes entendues ou répertoriées. Selon la légende principale, il y aurait six cristaux de cette typologie-là disséminés dans la Voie Lactée. Ils peuvent être de différentes formes mais ils restent à base atomique d'Eridium. Et, là encore selon la légende, les cristaux mèneraient à un pouvoir dépassant la compréhension psychique des êtres vivants ordinaires. C'est là l'essentiel de la légende formatrice."
"M'as-tu fait un dossier comportant les autres ?"
"Tout est à votre disposition sur votre ordinateur, monsieur."
"Parfait..."


Résidence de Baen Conhayl, Pic Dune

Porter Bleen sourit à la remarque du Turien. Habile rentrée en instance. Malgré la remarque faite par ce qui semblait être un ambassadeur Butarien, le précédent sujet intéressait tout particulièrement l'Orateur. D'ailleurs Bleen faisait partie des personnes qui avaient financé la réplique commerciale contre l'ancien gouvernement Butarien par un embargo. Pur esprit de vengeance... Et de compétitivité : tout le monde savait comment la main d’œuvre Butarienne était sous payée et offrait ainsi une concurrence déloyale sur les produits. Heureusement, le manque de confiance en la production Butarienne faisait que leurs produits n'étaient pas populaires, donc peu vendus. Mis à part les armes, il fallait le reconnaître.

"Avez-vous entendu parler des évènements récents passés dans les Systèmes Terminus ? Il paraîtrait que le Conseil aurait été mobilisé. Voilà quelque chose qui n'était pas arrivé depuis Sovereign...".

Il était vrai que Porter était intéressé de près à cette histoire-là. Vassily Varto l'intriguait : l'Orateur sous-entendait qu'il désirait autre chose que de simplement répandre la mort. Il voulait se faire entendre. Mais dans quel but ? Pourquoi les Soleils Bleus ? Il savait certains détails précieux grâce au Réseau si couteux du Courtier de l'Ombre, mais il aimait lancer des pavés dans la mare. Juste afin de voir le résultat. Surtout avec un Butarien a l'assemblée... Eux si désireux de conquête. Et c'est pas non plus comme si étrangement ils avaient mobilisé une flotte dans les Terminus, soit disant pour protéger leurs colonies...

Le PDG du Central Elyséen sourit aux remarques de Mr. Welling, PDG de Schimare. Une fois le nom de la société énoncé, tout de suite il se souvint avoir lu ça dans un magazine économique galactique. La référence à Donovan Hock tiqua pour Conhayl, qui aimait qu'on lui rappelle que son objectif avait été atteint. S'étant alors tourné vers le couple, appuyé contre la barrière qui empêchait l'accès à une terrasse jardinée surplombant le vide, il dit :

"Oh, vous savez, nous croisons de drôles d'oiseaux ces derniers temps, surtout après la fin de la guerre... Sinon oui... Schimare. Je me souviens... C'est vous qui aviez racheté la HAC. Fâcheux. Et qu'avez-vous fait de son si magnifique domaine sur Bekenstein ? Je participais régulièrement à ses réceptions. J'étais même-là le jour où il fut tué.", il porta à nouveau sa coupe de champagne à ses lèvres qui n'avait pas encore été terminée. Mais il était de nature a apprécier les choses simples telles qu'un verre de délicieux alcool qui inspirait le luxe. "Sinon, qu'avez-vous amené pour enjoliver l'exposition de cette soirée ?", termina-t-il avec un sourire.



Navette, Illyria

Psychée avait écouté silencieusement de son regard de fer si caractéristique de son personnage. Elle avait croisé les jambes alors qu'elle pilotait.

"Le temps passe et nous déblatérons. Il est temps d'agir. Mettez ce brassard autour de votre avant-bras gauche., dit-elle en pointant du doigt sur le siège à côté d'elle. Il permettra de vous identifier comme membre d'une milice privée - qui a existé mais a été démantelée -. Nous improviserons lorsque nous arriverons à passer déjà la phase de la fausse livraison."

L'on pouvait voir au loin la demeure illuminée dans la nuit de claire de la lune d'Elysium du PDG Conhayl. La conduite était parfaite et maîtrisée, comme si la détermination de Psychée se ressentait dans la navette même.

"Vous... Vous nous servirez de diversion. En fonction de comment va se dérouler la livraison, vous resterez aux niveaux inférieurs et poserez des détonateurs sur des endroits stratégiques de votre convenance. Mais faut que ça pète en alertant la sécurité mais sans causer la panique aux étages "festifs". Reçu ? Ne les faites péter que si nous avons été repérés. Au cas contraire nous retournerons au téléphérique souterrain jusqu'aux installations souterraines de la ville., Psychée soupira. "Mais déjà, faudrait-il que nous l'atteignons, ce fichu caillou."

Ils arrivaient maintenant proche du hangar de réception des marchandises et colis. Psychée fit un atterrissage en douceur sur le tarmac prévu à cet effet en un clin d’œil. Quelques techniciens approchaient tandis que deux-trois miliciens de Conhayl surveillaient depuis leur emplacement plus loin. Après avoir répondu au transpondeur par un code valable, la porte de leur navette s'ouvrit

"Allons-y. Et le Prothéen, vous restez caché..."

Navette

Selena écouta Psychée, elle enfila le brassard et murmura juste :

« Vous avez parfaitement raison. »

Elle laissa Psychée reprendre la parole et acquiesça. Le brassard était mis, Selena était sereine et pas du tout stressée. Lorsque la porte s'ouvrit, elle sourit un bon coup et se leva pour aller à la rencontre du personnel, son brassard fièrement arboré sur son bras. Elle se contentait de suivre Psychée et la regarda, lui signifiant qu'elle était prête. Le personnel vint à leur rencontre lorsque Selena descendit de la navette, saluant chaleureusement les gardes :

« Bonjour ! J'ai un petit cadeau pour un m'sieur qui l'a commandé y'a pas longtemps... » dit-elle en souriant, toutes dents dehors. Elle avait préparée sa fausse carte d'identité aussi, au cas où ils auraient besoin de vérifier son identité. Mélodie Harpiet, voila sa " nouvelle " identité, pendant la mission. Bien évidemment, la carte n'indiquait pas le travail, mais elle pourrait sans mal mentir sur sa récente activité. Elle espérait juste que Psychée saurait l'aider en cas de besoin, parce que Psychée avait un peu speedé le briefing au goût de Selena, qui elle, aimait prendre son temps pour tout analyser. Elle n'aimait pas la façon dont la mission était organisée, mais en tout cas c'était un problème qu'elle n'avait pas pu régler, tant pis, il fallait faire avec désormais. Tant que cette femme était là, Selena serait assez contente. Servir de diversion ? Faire la joyeuse luron devrait faire l'affaire en tout cas.

Hangars de la Residence Conhayl, Pic Dune

Un véhicule imposant perça le voile blanc que formaient les flocons de neige tombant par millier sur le ciel crépusculaire. Il se dirigea rapidement vers les hangars aménagés spécialement par le propriétaire des lieux pour y recevoir les oeuvres des invités. Un groupe composé de quatre gardes ainsi que de deux techniciens arrivèrent à l'encontre d'un homme chauve et aux allures slaves qui sortait du véhicule en compagnie de deux autres personnes vêtues de noir qui se dirigèrent sans un mot vers l'arrière. Pendant ce temps-là, le contingent était parvenu à la rencontre du chauve et l'uns des techniciens s'avança avant de déclarer:

- J'imagine que vous êtes en train de décharger une oeuvre de l'uns des invités c'est ça?

Le colosse baissa la tête vers son interlocuteur, impassible, et déclara sur un ton neutre et professionnel:

- C'est exact. Il s'agit de la contribution de M. Welling.

Au même moment, les deux humains ayant disparus à l'arrière du fourgon réapparurent avec une table métallique flottant au ras du sol grâce à des petits modules antigrav placés sous celle-ci. Un robot high tech reposait, inerte, sur la table. Celui-ci mesurait dans les deux mètres et était fin et élancé. Six yeux étaient visibles alors qu'un fusil d'assaut doté d'une lunette était posé à son côté. Les techniciens observèrent d'abords la bête sans un mot, sûrement épatés par cet amas de technologies et aussi par la crainte qu'inspirait la fonction militaire de l'engin. Ils s'apprêtèrent à examiner le robot quand le cahuve interposa son bras et déclara sur un ton neutre mais sans équivoque:

- Faites attention avec cette pièce. Mon employeur aimerait qu'elle lui soit restitué intacte après le salon. Est-ce clair?

Les deux techniciens se regardèrent avant de répondre d'une même voix:

- On ne peut plus clair, monsieur! Mais avant, nous allons procéder à quelques vérifications pour voir si il ne présente aucun danger pour les invités ou pour M. Conhayl.

- Faîtes...

Le colosse se recula avant de s'appuyer contre le fourgon, observant les deux compères à l'oeuvre sur le robot. Cela dura plusieurs minutes avant que, finalement, ils n'éteignent leurs scanns et qu'ils ne déclarent que le robot était inactif et donc sans danger pour les invités et le personnel. Le seul bémol fût que l'arme devrait être placée derrière une plaque en verre et séparée de l'engin.

Une fois les derniers détails réglés, les techniciens repartirent avec la table en direction des lieux d'exposition tandis que le fourgon noir décollait pour disparaître à nouveau dans le manteau blanc qui tombait sur Elysium. A l'intérieur, le cahuve qui n'était autre que le chef de la sécurité de Schimare ouvrit un portable qui ne tarda pas à afficher diverses fenêtres qui firent sourire celui-ci. Sans attendre, il établit la liaison avec l'oreillette de son employeur et déclara:

- Monsieur? Votre colis a été livré.


Residence Conhayl, Pic Dune

Jonathan observa son interlocuteur avec un sourire poli avant de recevoir entre temps la confirmation de l'arrivée de sa "contribution" grâce à son oreillette. Toutefois, il n'en laissa rien paraître et poursuivit donc la discussion :

- Hé bien, je respecte la mémoire de cette grande figure qui est morte bien trop tôt et conserve sa villa avec le plus grand soin. Mais bon, je pense plutôt avoir sauver son entreprise en la rachetant, lui donnant une seconde jeunesse et évitant qu'elle ne se perde dans l'oubli. Pour ce qui est de mon oeuvre, je pense qu'elle ne devrait pas tardé et je pense vous surprendre à bien des niveaux.. D'ailleurs, vous pourriez vérifier si elle n'est pas encore arrivée car son retard m'inquiète légèrement...

Le jeune homme termina son verre d'une traite avant d'en piquer un autre sur le plateau d'une serveuse passant par ici tout en posant celui vide à sa place. Pendant que le directeur vérifiait, le PDG observa le manteau de neige de plus en plus drû tomber sur la cité en contrebas, pensif...