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 Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade

Tori Jorunn

Personnage RP
Faction : Concilienne
Rang : Chasseresse (Enfants d'Amonkira)
Tori Jorunn
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MessageSujet: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeSam 02 Jan 2016, 11:45
Intervention MJ : NonDate : 24 mai 2200 RP potentiellement violent
Tori Jorunn ♦ Deruuk Khätk
Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade


24 mai 2200, 20h00
Cela faisait plusieurs heures qu'elle attendait là, sur ce toit, cachée. Cette mission lui avait été confiée, car elle s'était avérée urgente et aucune équipe n'était disponible à proximité. Elle se trouvait sur Omega pour une autre affaire et les Enfants d'Amonkira lui avaient demandé de s'en occuper. Elle avait beau avoir de l'expérience, elle n'aimait pas ce genre de mission solo. Dans ses rêves les plus fous, Benri, le mercenaire Hanari qui était la source de sa mission se présenterait en personne pour le transport. Elle pourrait alors percer sa tête de mollusque et mettre fin au problème. Cependant, la probabilité était mince, ses hommes de main s'en chargeraient certainement.

Elle savait avec certitude que l'objet volé se trouvait là. Il s'agissait d'une œuvre d'art religieuse drell, une représentation très rare de la déesse Kalahira. Ce vol avait été commis pour la valeur de l'objet, mais aussi pour mettre à mal le symbole qu'il représentait. Benri faisait partie de ces extrémistes qui considérait les drells comme des esclaves et qui désirait leur conversion forcée à la religion des portes flammes. Cela faisait une journée entière qu'elle surveillait l'entrepôt. Elle savait qu'il allait exfiltrer l'objet discrètement sous peu. Elle avait pu entendre une conversation entre deux mercenaires qui avait conforté ses observations à distance.

20h13
Trois silhouettes entrent par la porte principale. Tori ajusta légèrement sa position et vérifia dans son viseur son angle de tir. Elle se redressa légèrement pour observer la vue d'ensemble. Le mouvement de la porte principale attira à nouveau son œil. Pas de mouvements annexes, pas d'autres snipers positionnés en face. Sa position en hauteur était optimale. Ils étaient toujours que trois. L'un deux tenait une mallette noire au milieu. Elle grogna un sifflement entre ses dents. Un drell. Les autres lui semblaient être des humains. Elle ferma les yeux et fit le vide en elle.

Ferme les portes de ton âme, Enfant.
Sois mon arme, ma main, pour le peuple.
Froide efficacité

Le premier visé fut le drell. Le tir l'atteint aux hanches. Elle n'avait pas voulu tirer un coup fatal. Il était l'outil d'un Hanari et quelle qu'en soit la raison, il restait l'habitacle d'une âme du peuple. L'humain de droite leva les yeux dans sa direction, trop bas, au prochain tir il la localiserait. Le second se précipita pour soutenir son camarade drell. Celle fois-ci son tir se porta sur l'humain accroupi au chevet du drell. Il tentait de lui défaire la menotte qui verrouillait son bras à la mallette. Hors de question qu'il parte avec. Un. Deux. Trois. Dos. Hanche. Tête. Il s'effondra. Son bouclier n'avait certainement pas tenu le choc. Recharger.

Une salve de fusil d'assaut percuta le mur du bâtiment où elle était perchée. Elle répliqua par deux tirs. Le premier manqua sa cible qui se déplaçait en courant, le second le toucha. Une caisse vola en éclat à sa gauche. Cachette grillée, elle recula en rampant et parti en courant. Son Viper regagna son emplacement dorsal et elle bondit dans le vide. Elle avait installé une tyrolienne à l'arrière pour gagner le sol en toute rapidité. Sans l'appui d'un binôme tout se compliquait. Elle se plaqua contre le mur en entendant un bruit de course. Elle vit passer dans la rue en contre-bas l'un des humains, mallette sous le coude. Sans réfléchir bien plus, elle se jeta à sa poursuite. Un regard en arrière lui permit de voir que les deux corps étaient toujours dans la rue. C'était donc bien le troisième qu'elle poursuivait.

Point négatif, il aurait le temps d'appeler des renforts. Sa seule chance était qu'elle portait une armure légère et flexible, l'humain était équipé lourdement. Il était plus lent et sa course était vaine. Elle sorti son M-8 Avenger, après avoir suffisamment réduit la distance qui les séparait. Il n'avait aucune chance. Cette arme lui plaisait moins, mais dans ce genre de combat, elle était plus indiquée. Une salve fut adressée au mercenaire qui trébucha. Une seconde plus lointaine percuta le sol devant un groupe de badaud. Un message assez clair : restez en dehors de tout ça.

Elle effectua une roulade pour éviter une réplique à l'arme de poing. Son bouclier énergétique crépita. Trois mètres la séparaient de sa cible, le M-8 cracha une seconde salve. Le bouclier du mercenaire vola en éclat cependant elle ne pouvait pas toucher de point vital, car il tenait la mallette devant lui. Le temps qu'il se reprenne, une omnilame s'enfonça dans la jointure de son armure, au niveau de la clavicule. Un second coup au niveau du cou, jusqu'à ce qu'une gerbe de sang chaud lui indique l'efficacité de cette neutralisation. Elle attrapa la mallette et releva le museau. Les badauds avaient pris la fuite, mais elle ne savait pas combien de temps elle disposait avant l'arrivée de renforts.

21h25
Elle s'était repliée dans le secteur des docks. C'était une chasse au drell qui s'était initiée. Le mercenaire n'était pas des plus influents, mais il disposait tout de même de quelques moyens. Elle soupira. Le bon point était qu'elle avait vérifié le contenu de sa mallette et que c'était la bonne. Elle aurait tout de même pu tomber sur un leurre, malgré ses vérifications. Le mauvais, c'est que ce connard avait réussi à la toucher. Rien de grave à ce qu'elle avait identifié, la balle avait déchiré une partie du tissu musculaire de son épaule gauche. Elle avait appliqué des agrafes et un bandage, une injection avait terminé les soins. Elle ne sentait pas la douleur et son bras n'était que faiblement handicapé.

21h52
Amonkira était avec elle. Planquée entre deux caisses, elle surprit une discussion entre deux individus. L'un d'entre eux s'appelait visiblement Deruuk Khätk et était aux commandes d'un vaisseau cargo. Le second un humain, visiblement un membre de l'équipage se plaignait de leur situation précaire et du manque de contrat. Un bon mercenaire aime être payé. Après avoir vérifié dans sa poche, elle estima pouvoir prodiguer un acompte en espèce suffisamment garant pour louer un service de ce genre d'individu. C'était parfait, il lui fallait une couverture pour quitter Omega sans finir en perçoire.

Elle attendit quelques minutes, écoutant en toute indiscrétion les propos des deux acolytes. Elle effectua également une rapide recherche dans l'extranet et leur fichier, afin de vérifier la réputation de ce monsieur.

22h02
La drelle émergea des caisses et emboita le pas aux mercenaires. Elle les approcha de biais pour éviter de les placer dans une situation de surprise malvenue. Elle était vêtue de sombre, ses jambières étaient maculées de sang séché. Ses deux armes étaient bien rangées dans son dos et elle tenait dans sa main gauche un sac brun. Toujours en état d'alerte, elle semblait apte à se défendre à chaque seconde. Sa méfiance était perceptible, ses yeux parcoururent rapidement le butarien et l'humain. Elle s'adressa à eux sur un ton pausé et poli.

"Bonjour, j'ai un contrat à vous proposer messieurs. Une petite escorte à bord de votre vaisseau à destination de la nébuleuse d'Athéna. Destination pouvant s'adapter. Prix à marchander, acompte en espèce. Intéressé ?"






Deruuk Khätk
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMer 06 Jan 2016, 16:15
-Non.
-Comment ça non ?
-Non, on ne va pas à la Citadelle, Malcolm. Pas après ça.
-Mais...
-J'ai dit non !

Assit au post de copilote, Deruuk ne prenait même pas la peine de regarder Mal dans les yeux. Il préférait rester attentifs aux écrans de commande. Harley, assise non loin au poste de pilotage, un casque sur les oreilles, étant en train de doucement secouer la tête au rythme de sa musique, ne prêtant guère plus d'attention que son capitaine aux doléances de Malcolm.

-Ce n'est pas que pour moi, Capitaine, on est en réel manque de nourriture !
-Il nous reste suffisamment de rations pour tenir quelques jours, le temps de vendre les fusils et de refaire le plein. Mais on ne peut pas se permettre d'aller où que ce soit proche de l'Alliance. Pas d'espace concilien intérieur ou extérieur, et le plus loin possible de l'espace de l'Alliance Interstellaire. Point.

Malcolm hésita à répondre quelque chose mais il préféra se taire. Son capitaine avait raison, et il le savait. Il sorti rapidement en donnant un petit coup d'énervement contre la paroi au passage. Le SSV Providence était un petit vaisseau de cargaison de l'Alliance, qui s'était perdu non loin de Noveria. Échoué dans l'espace pendant plusieurs semaines, l'équipe de Serenity avait pénétré l'intérieur du vaisseau pour en récupérer illégalement la cargaison. Non pas par plaisir, mais par besoin, les travaux se faisant rare, et Deruuk Khätk supportant de moins en moins les demandes d'assassinat. A l'intérieur, ils n'avaient pu récupérer qu'un petit bout de cargo, ayant leur route coupée par le SSV Valiant Sword, une frégate de l'Alliance les prenant la main dans le sac. Le plus gros problème n'était pas l'Alliance en elle-même, mais bien le fils d'en ancien général de celle-ci que le krogan de l'équipe, Graam, avait assassiné par erreur de jugement. Tout le monde recherchait activement les responsables, pour seule piste la signature thermique d'un vaisseau cargo. Un vaisseau comme Serenity. Ainsi le capitaine voulait se faire petit pendant quelques temps. Vendre les fusils récupérés à bord du vaisseau sur le marché noir, et n'accepter que les boulots discrets.

Le problème, c'était deux semaines plus tard. Les fusils n'avaient pas été achetés à prix fort. Et le prix de la ration avait augmenté. Une fois ces deux semaines écoulées sans un seul boulot, Serenity commençait à prendre la poussière sur le port d'Omega. L'équipage se désespérerait peu à peu...

Deruuk descendit du vaisseau accompagné de son mécano, qui n'attendit pas d'être sorti du port pour commencer à l'ouvrir.


-Capitaine. Ça fait deux semaines.
-Bordel Malcolm, ne commence pas avec ça !
-Pourquoi est-ce qu'on dégage pas d'ici pour aller trouver du travail à la Citadelle, il y a moins de concurrence !
-Trop tôt.
-Capitaine ! Ça ne sera pas trop tôt quand on se retrouvera dans la rue à mendier pour une ration !
-Ecoute, Mal, je sais que le travail s'est fait rare, mais c'est pour ça que je sors tous les jours pour essayer d'en trouver, d'accord ?
-Je le sais bien, c'est ça n'est pas suffisant, vous le voyez bien !
-Ecoute Malcolm, je te promets que l'on trouvera du travail. Si jamais je...

Soudain, une masse sortit de l'ombre.


-Bonjour, j'ai un contrat à vous proposer messieurs. Une petit escorte à bord de votre vaisseau à destination de la nébuleuse d'Athéna. Destination pouvant s'adapter. Prix à marchander, acompte en espèce. Intéressé ?

Les deux compères regardèrent la drell sortir de nulle part, avant de se regarder, d'un air étonné.


-Du travail ? demanda Malcolm interloqué.
-Depuis combien de temps nous espionnez-vous ? demanda simplement Deruuk d'un air ferme.

La bonne nouvelle, c'est qu'il ne s'agissait probablement pas un assassin. Ou du moins, elle ne venait pas pour lui. Autrement, il aurait déjà une balle dans la tête. Les assassins drells n'étaient pas réputés pour leur inefficacité à tuer rapidement et proprement. Il était détendu et apaisé par cette information, mais restait ferme et dur, comme il l'était toujours pendant les discussion et autres marchandages. Il remarqua rapidement le sang sur ses vêtements. Était-ce le sien ? Que s'était-il passé ? Elle avait les mains pleines, et semblait pressée. Deruuk n'aimait pas ça, et il aurait habituellement continué son chemin. Ce genre de boulots étaient trop casse-gueule. Et puis la nébuleuse d'Athéna, c'était non loin de la Citadelle, et non loin de la juridiction de l'Alliance. Cependant... c’était le premier boulot qu'on lui proposait en plusieurs longues semaines. Si elle était prête à payer, alors peut-être que... Un cri le sortit de sa pensée.

-Par là-bas ! Râtissez la zone, elle ne doit pas être loin !

Il regarda la drell pleine de sang avec un air intéressé. Pourchassée, hein ?

-Là, elle est là !
Tori Jorunn

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeJeu 07 Jan 2016, 13:33
L’effet de surprise, bien qu’agréable, eut un effet bref. Un bon mercenaire sait toujours marchander, n’est-ce pas ?

« Vous ne seriez pas en train de disserter sur l’état de vos subsistances sur les docks, si c’était vraiment un secret… »

Badiner, c’est toujours une bonne manière de commencer. Le ton employé était léger, mais pas railleur. Le butarien avait adopté une attitude très fermée et rigide, elle se devait donc de désamorcer le ton méfiant. Elle avait toujours un peu de mal à lire sur eux. Avec quatre yeux ce n’était pas facile à suivre et puis les expressions faciales étaient propres à chaque race. Elle aurait pu s’élancer sur une envolée lyrique des plus subtiles pour l’amener à la raison paisiblement, mais une agitation certaine gagna l’autre bout du quai. La drelle pesta entre ses dents un son sifflé rauque. La tonalité grave de ce dernier eu pour effet de faire gonfler la collerette de sa gorge. Cette histoire allait finir par la contrarier. Elle croisa les regards du butarien, l’intérêt qu’elle y lu la déconcerta. Soit elle venait de gagner un point, soit, elle finissait en dindon ficelé. Elle prit une seconde pour faire le vide en elle, une respiration lui suffisait pour retrouver la paix intérieure. Sa blessure qui avait affecté son corps l’avait légèrement perturbée. Il fallait réharmoniser son esprit.

« Par là-bas ! Ratissez la zone, elle ne doit pas être loin ! »

Quitte ou double, elle décida d’aller droit au but. Elle glissa sa main dans une poche latérale et en sorti quelques billets. Elle l’ouvrit ostensiblement, de manière à ce que le butarien et Malcom puisse apercevoir la liasse épaisse qui y dormait. L’argent termina dans la main du butarien à une vitesse déconcertante, sans que le geste fût agressif. La souplesse et la rapidité faisait partie même de sa nature et elle était dans une situation qui devenait de plus en plus pressante. Elle agissait dans l’urgence, plus besoin de le cacher ou de se prêter à des jeux de faux semblants.

« C’est du vrai et du concret. Un acompte pour me tirer de là. J’ai de quoi rémunérer sur un compte à l’issue de la mission. Maintenant on va la faire en bref : je suis dans la merde. Vous êtes dans la merde. J’ai de l’argent. Vous, un vaisseau. Je me fiche de la destination tant qu’il me sort du Terminus indemne et en possession de mes biens. Si vous ne voulez pas aller plus loin que la traversée de l’Attique, de la nébuleuse du serpent, Ismar ou Minos ça m’ira très bien. »

Elle avait noté les réticences du butarien et n’était pas désireuse de le contrarier. Son seul but était de s’exfiltrer d’Omega et idéalement du Terminus. S’il s’avérait que l’argent avait été remis pour rien, ils se feront un bon restaurant à sa santé et tant pis.

« Là, elle est là ! »

« Ah et le nuisible qui me cause du tort est un minable voleur Hanari, Benri, de bien peu d’envergure, mais en supériorité numérique actuellement. » Se sentit-elle obligée de préciser en plaçant son paquetage dans son accroche dorsale.

Après tout, le butarien avait l’air d’avoir des ennemis assez sérieux et il était sans doute peu désireux de s’en mettre d’autres à dos. Après toutes ces précisions, elle ne pouvait guère faire mieux pour trouver un terrain d’entente. La drelle décrocha deux fumigènes à sa ceinture et lança les petites grenades dans la direction de ses poursuivants. Elle en avait compté cinq et d’autres pouvaient être hors champ. Ces fumigènes inoffensifs étaient des objets dont elle appréciait l’usage, c’était des choses assez facilement constructibles. Si le sol d’Ehra n’était pas riche, il était possible d’obtenir les minéraux nécessaires pour une petite composition artisanale. Elle s’en était procurée auprès du magasinier, quelle riche idée elle avait eu là. En cas de débandade, rien de tel qu’un écran de fumée pour prendre la poudre d’escampette. Saupoudrée d’une petite sommation de M-8 pour faire hésiter la bande de décérébré qui lui collaient aux semelles.

Si elle ne pouvait pas fuir, elle pourrait au moins se trouver une position avantageuse ou plan catastrophe : se défaire des deux acolytes s’ils choisissaient l’option hostile à son égard. Il faudra qu’elle prie avec plus de profondeur Amonkira la prochaine fois, cette mission devenait réellement compliquée.

Deruuk Khätk
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeDim 10 Jan 2016, 12:01
HRP:


La drell jeta une énorme liasse de billets venant d'une de ses poches latérales. Ça devenait intéressant...

-C’est du vrai et du concret. Un acompte pour me tirer de là. J’ai de quoi rémunérer sur un compte à l’issue de la mission. Maintenant on va la faire en bref : je suis dans la merde. Vous êtes dans la merde. J’ai de l’argent. Vous, un vaisseau. Je me fiche de la destination tant qu’il me sort du Terminus indemne et en possession de mes biens. Si vous ne voulez pas aller plus loin que la traversée de l’Attique, de la nébuleuse du serpent, Ismar ou Minos ça m’ira très bien.

Elle n'était plus aussi calme que tout à l'heure. Paniquée, même. Tant mieux, il pouvait pendre les dessus de cette manière-là. Mais quelque chose lui disait que ça n'allait pas être nécessaire. Elle était en réelle détresse, cela se voyait, et ça n'était pas les hommes qui étaient après elle qui diraient le contraire.
Deruuk était réputé pour être un lâche, un couard, qui fuyait dès que la situation tournait. Cela n'était bien sûr qu'une relation lestée par ses ennemis dont il avait échappé. En réalité, Deruuk était plus du type opportuniste. Il savait faire le meilleur de chaque situation. Et très souvent, ce meilleur était la fuite. Mais parfois, il arrivait que ce genre de rencontre adviennent. Et parfois, il arrivait qu'il fasse une folie comme celle-ci.


-Ah et le nuisible qui me cause du tort est un minable voleur Hanari, Benri, de bien peu d’envergure, mais en supériorité numérique actuellement. 

Lorsqu'une femme vous demande de l'aide pour combattre un méchant criminel. Résistez-vous ?

La femme en question n'attendit pas la réponse. Elle lança une fumigène en direction des cris, et tira quelques volées dans le tas. Elle ne s'en allait pas. Elle attendait une réponse. Deruuk était-il réellement sa seule chance. Du coin de l’œil, il pouvait sentir Malcolm dévorer les billets des yeux. Il avait raison. C'était près de la moitié de l'argent qui leur restait, et la somme de ces billets était infime. Acceptait-il pour l'argent ?
L'un des hommes sorti du nuage de fumée. D'un seul mouvement de bras, Deruuk retira son Carnifex du holster et décocha une balle directement dans la gorge de l'homme. Le projectile déchira sa peau et laissa derrière lui une traînée de sang. L'homme se stoppa, lâcha son arme, prit sa gorge à deux mains, et regarda Deruuk d'un air de panique, en tombant à genoux. Son regard se dirigea ensuite vers la drell. Il laissa échapper un son incompréhensible qui se bloqua dans sa gorge. Un flot de liquide rouge s'échappa de la fissure. Il leva la main vers le groupe comme pour appeler à l'aide, mais eut comme un hoquet, et s'écroula sur le sol, sans vie.
Malcolm comprit immédiatement. Il se tourna vers la drell et lui cria.


-Suivez moi, maintenant !

Il se mit à courir en direction du vaisseau, laissant son capitaine tirer dans le tas. Après quelques tirs, il se mit à les suivre en courant. Il posa son doigt son sur son oreille.

-Harley, tout le monde est à bord ?
-*Pardon ? Euh... Oui, je crois... Est-ce que vous êtes en train de courir ?*
-Fais chauffer les moteurs !

Un tir lui passa près du bras, il tira derrière lui par réflexe.

-*Vous courrez et vous tirez, capitaine, il se passe quoi là ?*
-Pas maintenant Harley !

Dans quoi s'engageait-il encore ? Ne pouvait-il pas passer trois mois sans qu'il ne s'entraîne de son propre chef dans des situations impossible. Un hanari, d'accord. Un voleur, d'accord. Mais avec combien d'hommes sous son fief ? Un turien arriva sur sa gauche, il était très proche. Deruuk lui sauta dessus en le frappant au visage avec son arme. Il s'effondra dans un grognement sourd. Par précaution, Khätk décocha un grand coup de pied dans le ventre de son adversaire. Il regarda en direction de ses poursuivants. Par tous les dieux. Ils étaient au moins une bonne vingtaine.
Sans hésiter, il se mit à courir de toutes ses forces alors qu'il entendait les tirs filer autour de lui. Ce n'était pas qu'un « simple » voleur hanari, c'était un véritable chef de gang, oui ! Supériorité numérique mon cul ! Des pensées de haine profonde envers son jugement se firent ressentir. Il appela Harley.


-Est-ce qu'on est prêts à partir ?
-*Presque !*
-Comment ça presque !

Une balle passa très près de son visage. Il senti l'intégralité de son corps suer tout d'un coup. Il tourna à droite. Ce n'était pas le chemin le plus rapide, et il se séparait de Malcolm et de la drell, mais s'il continuait à courir dans une seule direction, ils ne le rateraient pas. Il grimpa des escaliers à toute vitesse et se retrouva sur une sorte de longue passerelle qui surplombait les ports. Il regarda à sa gauche tout en courant. Il y avait une bonne dizaine de vaisseaux, et Serenity était au beau milieux de ceux-là, en train de faire charger les moteurs. Il aperçu deux ombres courir l'une à coté de l'autre en direction du vaisseau. Cela devait être Mal et la drell. Eux aussi avaient un sacré nombre de personnes à leur trousse. Mais comment allait-il arriver là-bas ?

De son coté, Malcolm avait plus ou moins les même pensées. Il était en train de se taper le plus grand sprint de sa vie, et faisait à peine attention à si la drell était toujours derrière lui. Il était complètement essoufflé, mais elle semblait être en excellente forme. Il arriva proche de Serenity, dont les moteurs soufflaient de tous leurs poumons. Graam sorti du vaisseau, sa claymore dans la main, et le mantis de Malcolm dans l'autre. Le krogan jeta le sniper à l'humain d'un mouvement de bras. Ce dernier l'attrapa, se retourna, s'accroupit, et tira. La balle traversa la tête d'un de leurs poursuivants. Graam tira dans le tas, déchirant le bras d'un autre. Ces deux tirs consécutifs firent reculer les assaillants, et ils se mirent à couvert. L'un deux tenta de tirer, mais une balle vint lui traverser la jugulaire, laissant une grande traînée rouge. Le tir qui venait d'être tiré était sonore, assourdissant. Malcolm regarda derrière lui. Holly rechargea son Widow. Elle était à moitié allongée, tentant de se positionner pour que l'énorme recul de l'arme ne lui détruise pas sa jambe fragilisée.


-Malcolm ! Cria-t-elle. Où est Deruuk !

Baldwin se figea. Il en avait oublié le capitaine. Et ils ne partiraient clairement pas sans lui... une balle s'écrasa près de lui. Mais ils étaient un peu occupés, pour l'instant.


Deruuk se retrouva bloqué. La passerelle était un cul-de-sac. Des énorme caisses lui bloquaient le passage. Ses poursuivants n'étaient pas loin derrière, il devait faire quelque chose. Il regarda en direction de Serenity, des tirs en émanaient. En dessous de la passerelle, il y avait un vaisseau. Enfin, une aile d'un vaisseau. Et elle était pas juste en dessous, plutôt à un très grand saut de la passerelle. Un tir vint ricocher près de lui. Il n'y avait pas de place à l'hésitation. Il posa un pied sur le rebord, prit une grande inspiration et sauta la plus loin possible.
Il rattrapa la pointe de l'aile d'une main, et resta pendu pendant quelques secondes, avant de trouver la force de se soulever. Il grimpa sur l'aile, et se remit à courir. Le haut du vaisseau était suffisamment plat pour pouvoir marcher dessus sans glisser, mais courir, c'était autre chose. Il passait son temps à trébucher et à manquer de tomber. C'était comme courir sur du verglas. Les tirs venant tenter de se loger dans ses jambes n'aidaient pas. On dirait qu'ils essayaient de le prendre vivant. Tant mieux, ça lui laissait une plus grande marge de survie. Il réussi tant bien que mal à passer de l'autre coté. Une caisse était en dessous, il se laissa tomber dessus et rebondit sur le sol. Il se mit à courir vers Serenity, il y était presque ! Il les voyait tous ! Mal, Graam, la drell ! Il accéléra. Une fois de plus, le Capitaine Deruuk Khätk s'en sortait ! Vivant !
Il ressentit une forte douleur au mollet gauche. C'était très soudain, il ne comprit pas très bien. Sa jambe n'arrivait plus à le supporter, il tomba. Il regarda son mollet pour découvrir un vêtement déchiré. Une balle l'avait atteint. Merde... Si près du but. Il était à une vingtaine de mètres du vaisseau seulement. Bordel ! Il sorti son arme et tira en direction de ses poursuivants. Si personne ne venait le chercher, il arriverait bientôt à court de munitions.
Tori Jorunn

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMar 12 Jan 2016, 00:46
HRP:

Elle apprécia la réponse du butarien. Elle apprécia l’efficacité de son tir. Une mort rapide, hémorragique, peu de souffrance. C’était propre et respectueux. Elle appréciait autant sa manière de tuer, que le message lui étant adressé. Elle emboîta tout de suite le pas à Malcolm. Elle était extrêmement attentive. Elle n’était pas encore tout à fait rassurée sur les intentions des mercenaires. Elle analysait, courant docilement après l’homme. Ils furent rapidement poursuivit par quelques hommes de mains. L’humain était lent et elle le suivait sans peine. Elle avait noté son taux d’essoufflements et s’en inquiétait. Elle avait distribué quelques salves chez leur poursuivant, couvrant les arrières de l’humain. Un. Deux. A gauche. Trois. Reprendre la course. Elle dansait, sautait, tirait. Elle avait peur, très certainement, mais la drelle entraînée avait repris le dessus. Froidement efficace. Quatre.

L’humain récupéra son arme près du vaisseau, bon point. Lorsqu’ils parlèrent du capitaine, la drelle examina les alentours. Elle s’était mise à couvert et observait les différents membres de l’équipage. Chacun avait l’air d’être apte à se défendre. Elle repéra sa silhouette courant sur un vaisseau. Que faisait-il là ? Il avait beaucoup de peine à avancer au vu de la surface et ses assaillants se tenaient en surplomb. Très mauvais. Changeant d’arme elle équipa son Viper. Elle visa les tireurs embusqués qu’elle voyait. Un. Il y en avait beaucoup. Deux. Le capitaine sauta au bas du vaisseau. Il y était presque. Trois. Tête. Manqué. A côté, les coups fusaient des deux côtés. Elle tentait de couvrir de son mieux le capitaine, mais elle avait un mauvais angle. Si elle bougeait, elle laissait les autres l’aligner.

Comme au ralenti, la course du butarien fut stoppée par une balle. Le sang gicla et il s’effondra. Il remua au sol et se retourna contre ses ennemis. Vivants, pour l’instant. Un homme de l’équipage derrière elle cria son nom. La drelle rangea son Viper.

« J’y vais. » Ils ne l’auraient certainement pas laissée aller seule si une salve les avaient tous obligés à se baisser. Elle n'attendit pas de réponses. Ils allaient devoir maintenir le feu de couverture sur le flanc gauche tout en tentant de sauver le capitaine sur le droit. Tori expira, je vais leur montrer ce que c’est un drell qui court. Elle s’élança en sprint, elle était dense et rapide. Sa trajectoire n’était pas droite, elle oscillait, sautait, roulait. Être une cible très mouvante lui garantissait d’éviter la plupart des tirs. Son bouclier amortissait les balles perdues. Deruuk n’était pas tombé si loin, il lui fallut peu de temps pour le rejoindre.


« Je suis là. » Une main sur son épaule, fraiche. Le cracha du M-8 dans les oreilles du capitaine lui confirmait qu’il avait du secours. Entre deux tirs, elle administra une piqure de medikit au butarien blessé. Un pansement compressif adaptable et une bonne dose d’adrénaline. De quoi vous donner un sacré coup de fouet. Il faudrait qu'il serre les dents et avance.

« J’vous couvre ! » Beugla un homme un peu plus loin. Elle aperçut Malcolm du coin de l’œil. Il fallait dégager du terrain à découvert de toute manière. Elle passa sa main sous l’aisselle du butarien et le tira en haut. Elle lui donnait l’impulsion qui manquait à sa jambe blessé. Tenant son bras sur ses épaules, elle l’entraîna d’autorité dans son sillage. Il lui était compliqué de tirer dans cette position, il fallait espérer que son bouclier tienne. « Allez ! » Elle soutenait le capitaine de son mieux. Heureusement, sa constitution et son entraînement lui donnait une certaine puissance musculaire. Bien qu’elle soit plus apte à la vitesse et l’adresse que les travaux lourds. La musculation faisait partie de son entraînement. Cependant, elle sentait son cœur s’accélérer et son souffle encaisser l’effort. Bientôt, elle aurait presque l’air aussi ridicule que Malcolm quand il courait. Ce dernier était d’ailleurs en train de canarder tout ce qu’il voyait bouger derrière eux. Cela devait être une couverture assez efficace, car ils arrièrent entier au vaisseau.

A ce moment-là, les assaillants, surpris par la vigueur de la réponse, hésitaient. Ils n’étaient pas équipés pour ce genre d’assaut et beaucoup d’entre eux étaient tombés. Ils attendaient des renforts et pensaient globalement plus à se cacher pour rester en vie plutôt que de tenter de les ralentir.

La drelle adressa un regard appuyé au butarien. Merci.

Tout avait un prix, mais elle n’aurait pas pu espérer autant. C’était quand même une sacrée débandade. Elle soupira, assez satisfaite d’être en vie. Les mercenaires avaient préparés le vaisseau, c’est donc qu’ils avaient prévus de lever le camp rapidement. C’était une excellente chose. S'il fallait filer, c'était le bon moment. Il fallait profiter de leur désorganisation.

Deruuk Khätk
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeSam 23 Jan 2016, 12:37
La poussée d'adrenaline était la seule chose qui faisait que Deruuk était toujours en train de tirer. Un peu comme du tir de couverture, il se contentait de faire feu dans la direction de ses ennemis, sans réellement viser. Il fouilla dans sa poche intérieure. Merde. Il rechargea. C'était sa dernière recharge. Il tira une, deux fois. Cette fois, il prenait le temps de viser, tentant de toucher quelque chose ou quelqu'un. Il entendit quelqu'un courir dans sa direction. Du coin de l'oeil, il cru reconnaître les vêtements de la drell.

-Je suis là.

La main s'était posée sur son épaule avec fermeté. Elle tira quelques rafales près de son oreille, il en fut quelques peu désorienté. Entre chaque rafales, il sentait une sale douleur à sa jambe. Une piqûre faite avec rapidité et précision calma un peu ces douleurs. Une pression que la blessure lui fit grincer des dents. Il ne voyait pas réellement ce qui se passait, il passait son temps à regarder autour de lui pour savoir si l'un des hommes allaient les rattraper. Soudain, une piqûre fut administrée. Et celle là, il la sentie passer. Une seconde vague d'adrénaline l'immergea. Il serra les dents et poussa un grognement. La drelle le soulevait avec hâte. Puis, elle poussa sur ses jambes, et se mit à courir. Il souffrait à chaque fois qu'il posait le pied par terre, mais il ne s'arrêtait pas. Il tirait au hasard derrière eux avec sa main libre, et arriva très rapidement sans munitions. Il ne savait pas par quel miracle ils arrivèrent entiers au vaisseau. La drell le déposa près du krogan et lui adressa un regard appuyé. Il n'y fit qu'à moitié attention, car il avait bien autre chose à faire. Il se mit à beugler des ordres.

-Malcolm, ferme cette putain de porte ! Graam, monte moi au poste de pilotage !
-Au poste de pilotage ? répliqua le krogan, mais, et votre jambe ? Il faut que Ledra s'en occ...
-Plus tard ! coupa le butarien.

Graam hésita, mais, alors que les grandes portes se refermaient et que les riochets des tirs se faisaient entendre, il souleva son capitaine. Pour lui, c'était tâche aisée, et il eut vite fait de l'amener au poste de pilotage. Il le posa sur le siège de co-pilote, Harley était déjà en train de soulever le vaisseau dans les airs. Au travers de la vitre, on pouvait apercevoir des dizaines d'autres hommes armés se diriger vers eux. Deruuk posa deux doigts sur son oreille.

-Mal ! Monte moi sur cette foutue tourelle et fait des dégâts !

-*Roger !*

Baldwin sprinta jusqu'au poste de la tourelle et l'activa. Ils étaient encore dans le hangar, elle fonctionnera avec merveille. La mitrailleuse Moskov savait faire son travail en atmosphère. Il se mit à tirer des petites rafales en directions des renforts. Les munitions coûtaient cher, ce n'était pas la peine de tout vider ainsi. Sur Omega, obtenir l'autorisation de décoller était plus simple que tout, et ils purent s'enfuir avec grande facilité.

Une fois le décollage effectué, Deruuk se détacha du siège. L'adrenaline était en train de tomber, et il recommença à souffrir. Graam était resté à coté, et lui tendit la main.

-Dis à tout le monde de se réunir dans la baie médicale. La drelle aussi. Mais pas toi Harley, faut qu'on arrive à ce relais le plus vite possible.
-Compris capitaine !

Graam déposa son capitaine sur la table d'opération, où il s'asseya. Ledra le vit arriver et sorti immédiatement ses outils.


-Eh bien eh bien, capitaine, commença le galarien, que vous est-il arrivé cette fois ?
-Longue histoire, doc... longue histoire.

Les membres de l'équipage de Serenity étaient au complet. Le doc était en train d'appliquer nombre de paumades sur la jambe du capitaine.

-La balle a traversée la chair. Vous avez eu de la chance, capitaine, aucun de vos os ou nerfs n'ont été touchés. Vous emprunterez une béquille à mademoiselle Kassowitz, et vous pourrez marcher à nouveau dans une semaine ou deux.
-Bienvenue au club, rigola Holly.

Deruuk observait la drelle. Il ne savait quoi penser d'elle. Il se contenta de lui demander d'avancer.

-Avant toute chose, il me faudrait votre nom.

Il prit un petit temps, puis il continua sans attendre la réponse.

-Je suis Deruuk Khätk, capitaine de ce vaisseau, Serenity.

Puis il désigna chaque membre de l'équipage, comme pour les présenter.

-La femme à la béquille, c'est Harley Kassowitz, mon second. L'humain que vous connaissez déjà est Malcolm Baldwin, mécanicien du vaisseau. Ce grand gaillard est Graam, et voici Neimrin Ledra, notre médecin. Au poste de pilotage, il y a aussi Harley Coulson, qui est en ce moment-même en train de nous emmener au relais le plus proche, pour dégager d'ici. Habituellement je saupoudre tout cela d'une bonne couche de secrets et de mensonges, mais vu votre état et ce qu'il vient de se passer, cela ne sera probablement pas nécessaire. En tant que contrebandier, je n'aime pas trop m'approcher de l'espace concilien, mais on vous amènera le plus proche possible de votre destination, si ce n'est carrément sur place.

Et pourtant, ça, c'était un mensonge. La véritable raison pour laquelle il ne voulait pas s'approcher de l'espace concilien, c'était l'Alliance. Il avait une peur morbide de croiser le chemin du SSV ValiantSword, mais cette drelle venait de lui sauver la vie. Il lui devait bien ça. Eh puis, il n'allait tout de même pas laisser une demoiselle en détresse.

-Maintenant, libre à vous de nous dire ce que vous faites réellement là, mais j'aimerais au moins en savoir plus sur cet hanari.



Au poste de pilotage, Harley avait la musique à fond dans les oreilles, se dirigeant aisément vers le relais. Il serait bientôt en vue, et elle pilotait avec facilité dans ce grand espace vi...
Un son.
Elle n'était pas bien sûre.
Un son.
C'était le même son qui se répétait encore et encore. Elle retira son casque.
Un son.
Elle fit tourner son siège vers le radar de proximité.
Un son.
Oh. C'était pas bon, ça.
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMar 26 Jan 2016, 22:16
Ce qui est admirable avec un équipage, c’est que c’est une petite organisation rodée. Chacun a son rôle et sait quoi faire. Le capitaine, bien que blessé, commandait le toute avec énergie et autorité. Désœuvrée, Tori suivit le mouvement et observa la valse. Jusqu’à ce qu’on lui indique de suivre l’ensemble de l’équipage. Le vaisseau avait déjà pris son envol, la drelle sorti de son repos temporaire pour gagner la baie médicale. Ce faisant, elle étudiait les lieux et ses occupants. Elle resta muette et en retrait le temps que le médecin s’occupait du capitaine. Fort heureusement la blessure ne semblait pas trop grave. Ce dernier ne perdit pas une seconde, une fois cela, fait, fidèle à son efficacité. Elle apprécia qu’il présente l’ensemble de l’équipage. Elle aimait avoir à qui elle avait à faire. Clignement d’yeux, chacun trouva son emprunte dans sa mémoire. Avec les contrebandiers, on n’est jamais très sûr de l’état du vaisseau et de son équipage. Elle était satisfaite de son premier constat. Le vaisseau en lui-même était aussi pittoresque et hétéroclite que son équipage. Étranges, mais plaisant. Ils vont bien ensemble, fut sa conclusion. Le capitaine s’adressa à elle, focalisant l’attention de tous. Clignement d’yeux. De sa voix rocailleuse la drelle répondit posément à ses questions.

« Je me nomme Tori Jorunn. Je suis membre des Enfants d’Amonkira, organisation drelle et j’officie actuellement pour une de leur mission. Le conflit qui m’oppose à l’heure actuelle avec cet hanari se fait autour d’un bout de corne. » Haussement d’épaules, ses lèvres s’étirent sur un rictus amusé. « Une représentation d’une de nos Déesses, Kalahira, loué soit son nom. Cet escroc désire nuire au peuple drell, il fait partie d’une minorité hanari qui ne respectent pas le Synacte et souhaite faire de nous autre des esclaves... Il nous a volé ce bien et je le l'ai récupéré. Sans son accord évidement. »

« En lui-même, cet individu a peu d’envergure, il est marchand, un genre de marchand peu honnête qui vole les biens qui l’intéressent pour les revendre. Spécialisé dans l’art. Au vu de l’urgence de la situation, j’ai dû agir sans étude approfondie préalable, mais de nos fichiers, il n’est pas lourdement armé. Il possède quelques hommes et un vaisseau cargo. C’est plutôt un bureaucrate qui use d’argent sale qu’un réel mercenaire. »

« Cet état de fait n’enlève pas la possibilité d’achat de moyens et d’effectifs temporaires dont je n’ai pas connaissance… »

« Je m’en remets à la vitesse et la discrétion de Serenity. Je vous remercie d’ores et déjà pour votre efficacité et pour le transport. »


Elle n’était plus très loin du but, une fois le relai franchi, ils pourraient respirer. Surtout elle, être dans un vaisseau la positionnait dans un schéma passif qui lui déplaisait. Elle ne se faisait aucun souci quant au coût financier de sa mission, car sa hiérarchie avait été claire. A n’importe quel prix, Raisonnable tout de même, mais, ils avaient débloqué leur réserve. Ce n’était pas un simple bout d’os sculpté, c’était un des rares vestiges qu’ils avaient de leur culture passée. Pour eux, elle avait un prix inestimable. Elle l’avait aperçue brièvement pour vérifier sa prise et elle en était émue profondément. Traits purs, douceur lisse, froide chaleur. Leurs artistes avaient perdu ces savoirs faires si profonds et essentiels. Il était heureux qu’elle ait pu la récupérer. C’était un réel soulagement.

A présent que la petite formalité de présentation était effectuée, elle espérait pouvoir prier et se reposer un peu. Maintenant inactif, son corps lui rappelait qu’elle avait un peu forcé. Elle avait enchaîné les privations de sommeil et la veille ne suffirait bientôt plus. Il faudra qu’elle en prenne soin à la fin de cette mission. Pour l’instant, elle restait attentive aux requêtes du capitaine et de son équipage. Il faudra également qu’elle procède au rétablissement de ses armes.

Amonkira, Dieu Céleste, puisses-tu prêter ta vitesse à ce vaisseau
Que ton souffle porte ses ailes sur un vent de victoire
Que ton agilité l’inspire et lui permette d’éviter les pièges
Parmi les étoiles, permet à ta dévouée de remplir sa mission
Protège mon précieux chargement, éloigne de lui toutes mains impures
Que soit rendue à son peuple et sa terre la Sainte image de Ta Soeur
Inspire-nous, Déesse, insuffle nous ta Force
Protège ce vaisseau, son équipage valeureux
Nous mènerons le combat avec vigueur et t’honorerons




Dernière édition par Tori Jorunn le Lun 19 Sep 2016, 20:17, édité 1 fois
Deruuk Khätk
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeVen 19 Fév 2016, 20:28
HRP:

Deruuk ne put s'empêcher de rire. La drelle était le genre de personne qui lui plaisaient. Sûres d'elles, confidentes, et qui agissent sans hésitation. Un peu trop religieuse, peut-être. Mais après tout, tous les drells étaient comme ça. Tori Jorunn. Au moins c'était un nom facile à retenir.

-Je m'en remets à la vitesse et à la discretion de Serenity. Je vous remercie d'ores et déjà pour votre efficacité et pour le transport.

Khätk tendit la main vers Graam qui lui donna une béquille. Il se releva avec difficulté dans un grognemment sonore, puis appuya tout son poids sur la béquille. Il bomba un peu le torse.

-Pour ça, vous n'avez pas à vous inquiéter. Serenity est rapide, habile, et discrète. Elle ne vous décevra pas.

Il serra la main de la drelle et se tourna vers Malcolm.

-On en a encore quelques heures avant d'arriver sur la nébuleuse. Je pense que l'on va axer notre arrivée sur Thessia.

Thessia, ça allait. L'Alliance ne rodait pas trop dans ces coins là, et il n'avait aucune querelle avec les asaris.

-En cas de problème, on verra. Malcolm va vous montrer vos quartiers, vous pourrez vous y reposer.

Baldwin fit un signe la drelle et l'emmena juste à coté, dans les chambres d'invité. C'était des pièces relativement propres et ordonnées. Ce n'était pas le grand luxe et loin de là, mais c'était probablement déjà mieux que la majorité des habitations d'Oméga, bien que plus petit.

-C'est votre chambre. Laissez-y donc vos affaire cinq minutes, je vais vous montrer les autres endroits... euh... clefs, du vaisseau.

Il l'emmena à l'étage, lui montra la salle de gym, et arriva dans la salle à manger.

-C'est ici que la majorité de la vie commune se passe. Vous n'êtes bien évidemment pas obligé de vous y rendre, mais sachez que l'on sert à manger deux fois par jour à heures fixes. Autrement, et, du moment que vous n'exagérez pas, vous pouvez venir grignoter quelque chose quand vous voulez.

Il laissa un temps de silence.

-C'est tout. Pour vous. Des questions ?


De son coté, Deruuk avait un mal fou à monter les marches de la passerelles. Graam avait proposé son aide par deux fois, mais Khätk avait refusé. Il ne supportait pas d'être considéré comme un estropié. Holly lui passa devant. Elle s'arrêta en haut des marches et le regarda monter avec difficulter en souriant.

-Tu t'y feras, dit elle en rigolant.

Deruuk, lui, ne riait pas du tout.


-Hng. Le temps que je m'y fasse, je n'aurais probablement plus besoin de cette foutue béquille.

Harley arriva en courant.

-Capitaine, j'ai besoin de vous, là, maintenant.

Deruuk souffla fort. Il se tourna vers Graam, l'air désolé.

-Graam ?

Deux minutes plus tard, le krogan installa son capitaine sur le siège en face sur radar. Il compta les points. Un, deux...

-Trois.

Il se massa le front. Trois vaisseaux derrière lui, à pleine vitesse, rattrapant Serenity doucement, mais sûrement.

-Z'êtes sûr que c'est pour nous qu'ils viennent capitaine ? demanda Graam.

C'est vrai qu'ils pouvaient simplement être en chemin vers le relai, eux aussi. Mais si c'était le cas, il était peu probable que trois vaisseaux convergent en même temps à pleine vitesse dessus. Sauf s'ils étaient très très pressés.

-Leur signature ?
-Hm... On dirait un chasseur, et... deux corvettes.

Bordel. S'ils étaient vraiment après eux, ils ne pourraient pas faire grand chose. Un 'bip bip' se fit entendre. On les appelait sur l'appareil de communication.

-Courte portée capitaine, dit Holly. Ça doit venir de l'un des vaisseaux.

Bordel.

-A quel point peut-elle être importante cette foutue relique ?

Il hésita un instant.

-Apportez-moi la drelle ici, et en cinquième vitesse.

La drelle concernée arriva vingt secondes plus tard, et Deruuk lui fit signe de s'assoir hors du champs de vision de la caméra et de rester silencieuse, puis il décrocha. Un batarien apparut derrière l'écran.

-*Enfin. Il vous en faut du temps pour répondre, capitaine Khätk.*
-On se connait ?
-*Moi je vous connais. Et je pense que nous avons une connaissance commune.*
-Si vous voulez un boulot, je suis occupé. Revenez plus tard.

Il essayait de conclure la conversation le plus rapidement possible.

-*Allons, capitaine. A quel point une simple drelle peut-être si importante pour vous ?*

Deruuk se figea. Le butarien remarqua sa réaction et sourit.

-*Nous pouvons vous offrir le triple de ce qu'elle vous propose.*

Le triple ?

-*Et avec votre jambe dans un tel état, vous devriez repenser à tout ça. Il est probable que vous arriviez au relai d'ici une bonne heure. Ainsi, je vais vous laisser une petite demie-heure de réflexion. Si au bout de cette demi-heure je n'ai pas eu de réponse, vous aurez un dernier avertissement.*
-Et si je n'écoute pas votre dernier avertissement ? demanda Deruuk, connaissant déjà la réponse.
-*J'ai cru comprendre que votre vaisseau n'était pas équipé de canon, n'est-ce pas ?*

Et après un dernier sourire, il coupa la communication, laissant Deruuk devant l'écran noir, se demandant bien ce qu'il allait faire. Il se tourna vers la drelle.

-Je crois que nous avons un problème...
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeVen 18 Mar 2016, 12:24
    Le capitaine est fier de son navire, c’est normal et à la fois touchant. Elle lui rend sa poignée de main avec sincérité. Elle hocha de la tête, la suite lui convenait et un peu de repos lui ferait le plus grand bien. Elle suivit Malcom jusqu’à une chambre, petite mais fonctionnelle. Elle appréciait qu’on la traite avec bienséance et lui prévoit un endroit où elle pourrait avoir un peu d’intimité. Poser ses affaires ? Tout était resté sur oméga et elle ne comptait pas se défaire de sa tenue. Elle ne se formalisa pas et emboita le pas à l’humain qui poursuivait sa visite. Dormir l’intéressait plus que faire du sport, mais, c’était un équipement intéressant, manger semblait une bonne idée également. Elle en avait un peu marre des kits énergisants de combat et mangerait bien un morceau, même si ce devait être de la nourriture aseptisée de vaisseau. Son programme de délassement fut malheureusement vite interrompu. Alors qu’elle s’apprêtait à profiter d’une petite sieste, on frappa à la porte de sa temporairement chambre. Le capitaine la faisait mander en urgence. Et cela devait être vraiment urgent, car on s’y rendit au pas de course. On lui expliqua laconiquement qu’on les suivait et qu’une prise de contact radio allait avoir lieu. Silencieuse, elle prit la place que le capitaine lui désigna.

    L’échange n’était pas plaisant. L’option de sous-traitant se vérifiait visiblement. Elle n’aimait pas avoir raison, c’était une chose vraiment désagréable et l’espace d’un instant, elle se sentit réellement fatiguée. L’âge sans doute. Le triple ça faisait beaucoup, ce mec bluffait à mille à l’heure… comment aurait-il pu avoir idée d’un montant qui n’a même pas été évoqué précisément. Intox’

    Un problème ? S’il était unique cela simplifierait les choses, l’équation se présentait sous une complexité bien plus agaçante.

    « Visiblement. »
    Le butarien ne se satisferait pas de cette réponse, certainement. « Une bonne dose de menace, sur une tartine de mensonge… tant qu’il a les canons pour argumenter je suppose que ça se tient. Je ne connais pas votre vaisseau, capitaine, c’est votre domaine. Si on parlait de bataille sur terrain ferme, je pourrais vous dérouler plusieurs tactiques efficientes… »

    « Il y a deux possibilités initiales : le Serenity peut ou ne peut pas les semer. La fuite reste une des options les moins couteuses. »

    « Deuxièmement, l’armement du vaisseau, ou non ? »

    « Troisièmement, si ces deux premières options nous sont défavorables, il reste la ruse. »


    Elle respira profondément.

    « Ce vilain ne pourra jamais vous offrir ce que mon institution peut… le service rendu sera généreusement financé, mais vous serez toujours le bienvenu sur Erha. Avoir un pied à terre sûr, c’est toujours un luxe, une petite lune paumée aux mains de drells très regardant sur leur indépendance et autonomes militairement. La location à prix avantageux de mains d’œuvres expertes et ainsi de suite. Nos miliciens peuvent être affectés à des missions tierces. Ajoutons à cela que nous venons de vivre un combat assez intense apte à renforcer des liens, j’espère que vous éluderez la reddition comme option. Toutefois, si vous décidiez de me livrer, j’attends de vous honnêteté afin de me préparer. »

    « Après, il y a beaucoup d’autres options de tromperies qui s’offrent à nous. Je suis prête à y participer activement au besoin. Peut-être pourrions-nous effectuer un leurre, leur larguer un coffre en leur faisant croire que la statue est à l’intérieur. Leur laissant le choix entre prendre le risque de la perdre dans l’espace ou nous avoiner ? »


    Elle sourit brièvement. Le capitaine était celui qui avait toute les clés en main, il savait ce dont son vaisseau était capable ou non. Quoiqu’il décide, elle composerait en fonction. S’il acceptait de la livrer, elle n’aurait qu’une option qui la gênait beaucoup. Leur laisser la statuette en espérant qu’ils feraient le voyage jusqu’à Erha. Cette option catastrophique lui fit peur, trop d’inconnue, de non maîtrise, d’échec… Perdre sa vie était de loin celle qui lui inspirait le moins de crainte.

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeLun 27 Juin 2016, 00:53
-...je suis prête à y participer activement au besoin.

Deruuk eut un sourire.

-C'est ce que je voulais entendre.

Il écouta rapidement ce qu'elle avait à dire ensuite, mais désapprouva. Son plan n'était pas bon. Il y avait plus d'un vaisseau, et ces gars-là semblaient bien déterminés à récupérer cette statuette, ils en enverraient un pour vérifier, et garderaient Serenity sous leurs yeux attentifs.

-Ne vous inquiétez pas, j'ai un plan pour nous sortir de cette situation drastique.

Comme toujours. Il n'était jamais à court d'idée pour s'en tirer. Des idées folles souvent, et il s'en tirait parfois d'un cheveu, mais il s'en tirait. Son équipe était habituée à effectuer de telles actions, et il avait vu son nouveau membre, Ledra, à la tâche. Ils étaient capables. Est-ce que la drelle serait capable de tenir le rythme ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

-Mais il ne va probablement pas vous plaire.

Il poussa sur sa canne pour se relever.

-Nous avons devant nous deux corvettes et un chasseur. Le chasseur n'est pas un vrai problème.

Sauf s'il était équipé de lance-missiles...

-Mais les corvettes nous en posent un gros. Vous avez du le remarquer, Serenity n'est pas équipé de canon autre qu'une mitrailleuse moskov. Nos caisses de munitions sont bien remplies, mais ça ne sera clairement pas suffisant. Ces deux corvettes nous annihileraient en un instant si nous tentions quoique ce soit d'un peu téméraire. Donc, ce qu'il nous faut...

Il se caressa le menton.

-C'est le plan le plus téméraire auquel nous pourrions penser. Quelque chose de tellement impensable, qu'ils ne s'imagineraient même pas que l'on tente quelque chose de similaire.

Il eut un sourire nerveux. C'était de la folie. Il se racla la gorge.

-Je vais rappeler notre cher correspondant. Et je vais accepter son deal. Mais à une condition. Je lui donne l'idole. Et je vous garde. Je trouverai une raison. De cette manière, je l'inviterai à mon bord. Pendant ce temps-là, vous entrez en jeu. Vous irez avec Malcolm.

Baldwin fit un pas en avant en se grattant le nez. Qu'est-ce que le capitaine avait en tête cette fois-ci ?

-Il y a une trappe au sommet du vaisseau. Invisible pour ceux qui ne savent pas qu'elle est là. Vous enfilerez une combinaison spatiale chacun, et vous flotterez jusqu'à la corvette amarrée à nous. Harley lancera alors la sonde de brouillage sur l'autre corvette.. A partir de là, vous aurez seulement quelques minutes pour en prendre le contrôle, et nous sortir de là. Une fois que le brouillage se lèvera, ils seront libre de nous obliterer en quelques rafales seulement. D'ici, je me dis que la meilleure technique serait de prendre le contrôle du pont, et de détruire la seconde corvette à l'aide des canons de celle-ci, avant de faire sauter le vaisseau restant à l'aide d'explosifs. Pour le chasseur, nous nous adapterons.

En disant ça, il avait l'impression de raconter un plan de film d'action stupide écrit par des enfants.

-Vous irez tous les deux, seuls. Si vous êtes suffisamment efficaces, vous aurez l'effet de surprise. Malcolm sait faire. Et vous avez l'air de vous débrouiller. Je vous achèterai un maximum de temps. Je sais baratiner. Et...

Il y eut un nouveau 'bip bip'. Deruuk se retourna. Il y avait déjà un nouvel appel. Il fit signe à la drell de se décaler pour qu'on ne puisse pas la voir. Il décrocha. L'homme de tout à l'heure apparut à nouveau.

-*Capitaine Khätk ! Vous avez votre réponse ?*
-Vous aviez dit une demie-heure, je vois que vous n'avez pas de montre par chez vous.

L'homme eut un petit rire sincère.

-*Voyons, capitaine, nous n'avons pas de temps à perdre. Une demie-heure c'est long. Je vous ai laissé dix grosses minutes, de combien de temps avez vous besoin pour faire le choix évident ?*

Deruuk souffla.

-J'ai fait mon choix depuis longtemps.
-*Ah ?*
-Mais j'ai une condition.
-*Il y en a toujours une.*
-C'est la statuette que vous voulez n'est-ce pas ?
-*Et ?*
-Laissez-moi la drelle. Elle m'a menti sur le travail qu'elle m'a donné, et a donc trahi ma confiance. Dans mon travail, on a une certaine manière de... s'occuper, des traîtres.

L'homme rit à nouveau.

-*Très bien, j'accepte. Très franchement je n'en ai pas grand chose à faire. Une fois la statuette en main, je me remettrai en chemin.*
-Parfait ! Je vous invite alors à mon bord. J'aurai la statuette préparée, j'espère que l'argent le sera de votre coté.
-*Le triple capitaine Khätk, nous en discuterons une fois à vos cotés.*

Et sans un mot de plus, il ferma la communication.

Sur le radar, l'un des trois points se rapprocha doucement. Deruuk se tourna vers la drelle.


-Le temps passe. Choississez maintenant. La combinaison, ou les menottes. Peu importe lequel, il va falloir enfiler quelque chose.

Dans tous les cas il lui faudra la véritable statuette en main. Sans elle, il ne pourra pas gagner de temps. Il la demandera à la drelle une fois qu'elle aura fait son choix, de gré ou de force.
HRP:
Tori Jorunn

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeJeu 14 Juil 2016, 23:00
Klonk. Sa mâchoire craqua légèrement tant elle la crispa.

Elle regretta presque d’avoir enfilé la combinaison.

Elle aurait presque pu se mettre à pleurer (de rage), tant cela lui coutait. Elle mit la main à sa ceinture et sortit d’une sacoche un petit paquet ovale. La petite statue était enroulée d’un tissus et soigneusement ficelée. Le regard reptilien s'était refermé en une fente sombre et les narines soufflèrent un air sifflé. Elle ne pouvait pas cacher que cela lui coûtait. C'était également une preuve qu'elle jouerait son rôle avec grande conviction.

« Je vous fait confiance. »

Elle se promit que si le butarien la trahissait, elle remuerait tout l’univers pour le retrouver et lui ferait passer la pire heure de sa vie, avant d’abréger son existence. L’idée la rassura un peu.

« Allons-y. » Ce fut tout ce qu’elle dit à Malcolm.

La perte temporaire de l’objet sacré et la situation la tendait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre. Il y avait aussi, dans une partie de son esprit, le souvenir d’une mission similaire qui avait très mal terminé. Elle ferma les yeux et souffla doucement. Elle avait décidément bien de la peine à trouver l’état d’esprit nécessaire à cette mission. Elle grimpa à la suite de Malcolm. Elle était au moins satisfaite de son coéquipier, il était compétent. Ils arrivèrent rapidement à la trappe. La drelle n’eut pas à réfléchir pour cette première partie. L’homme du capitaine ouvrait la voie. Elle jeta un œil en arrière. Se jeter dans le vide est toujours un peu inquiétant.

Elle ferma les yeux et bondit. Les sensations de flottement étaient grisantes.

Sous le voile de poussière j’étends les bras sans pouvoir Vous toucher.
Mères Célestes, mon cœur ému vous glorifie à la vue si absolue,
Les étoiles irradient en une chatoyante danse, volutes et arabesques.
Si lointaines et pourtant si proche. Main tendue, je frôle un rêve.
Illusion.

Malcolm en avance et plus volumineux, arriva avant elle à la corvette. Il avait déjà commencé à forcer un sas d’ouverture d’urgence. Dans l’urgence, il n’y avait pas tant d’autres solutions. Ils leurs manquaient un expert en piratage pour masque l’alarme de maintenance qui allait forcément se déclencher suite à leur passage.

Cette fois, elle se glissa en premier dans la corvette. Il fallait faire vite. L’infiltration était heureusement sa spécialité. Sa seconde qualité était sa mémoire parfaite. Elle avait reconnu le modèle de la corvette et puisé dans ses souvenirs un vaisseau similaire. Pas besoin de plans.

« On va directement au centre de pilotage. On supprime ce qu’il faut. Tu flingues l’autre vaisseau… et moi je m’occupe des nuisibles. »

Elle ne laissa pas à Malcolm le loisir de discuter. Elle se trouva bien aimable d’avoir pris le temps de lui parler. D’ailleurs, le pauvre homme allait une drelle rapide. Le technicien qui venait probablement pour leur alarme fut accueilli d’une balle en pleine tête. Elle était en colère, chier. Ils croisèrent peut d’homme sur le chemin, à dire vrai. Des obstacles qui furent éliminés sans grande difficulté. Quelques minutes, c’était peu. Sa blessure la fit grincer des dents, elle était encore douloureuse… Elle aurait le temps de se reposer plus tard. S’ils voulaient vraiment agir en quelques minutes, Malcolm allait devoir suivre. Qu’il le fasse ou non, elle fila.

Omnilame d’une main, pistolet de l’autre… sur mon chemin de cendre, je suis la flamme qui tue... la flamme qui vit… alors qu’ils gagnaient la passerelle, l’alarme générale retenti. Elle était étonnée d’avoir eu la chance qu’elle arrive aussi tardivement. Une chance, car le pilote et ses auxiliaires n’eurent pas le temps de verrouiller leurs portes. Les coups de feu déchiraient l’air aseptisé avec fureur. Malcolm, décidément plein de ressource, avait réussi à la suivre et arrosait tout aussi généreusement qu’elle. La drelle aussi douée fut-elle, n’avait guère de notion de pilotage. Encore moins d’artilleuse. L’équation de compétence n’avait pas été difficile à résoudre, le pirate serait bien plus efficace qu’elle aux commandes.

« Vas-y, je te couvre ! »


Elle se positionna derrière une table, un angle de vue parfait sur l’entrée. N’importe qu’elle personne posant un pied là recevrait une bonne salve de fusil d’assaut dans le buffet.

Il ne restait plus qu’à espérer que Malcolm soit assez rapide à agir et que le capitaine assez loquace. Quoiqu’elle ne se fasse strictement aucune inquiétude sur ses talents de baratineurs.

Les Déesses soient avec nous !

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMar 20 Sep 2016, 00:59
-Je vous fais confiance.

« Ha, pauvre folle. » pensa Deruuk en prenant le paquet dans les mains. Malcolm était en train de vérifier que ses chargeurs étaient bien pleins.

-Ça va aller ?

Pour toute réponse, l'humain s'étira un grand coup avant de caler son fusil contre son dos.

-Ça devrait.
-Bon. Ne traînez pas.

La drelle acquiesça d'un « Allons-y », incitant Malcolm à emprunter l'échelle. De son coté, Deruuk en profita pour jeter un petit coup d'oeil à la statuette. Eh bien. Elle ne payait pas de mine décidément. Tout ça pour ça. Enfin... il allait avoir du pain sur la planche. Mais bon. Baratiner, c'est ce qu'il savait faire de mieux. Bien évidemment, cela ne coûtait rien de prendre une petite assurance...

Malcolm se retrouva, une fois de plus, dans le grand rien de l'espace. Pour une raison inconnue, il adorait ça. Cette sensation de flottement, de liberté... il aimait tellement ça qu'il pouvait se perdre dans le panorama majestueux du noir tacheté. Mais cette fois, le panorama était bel et bien pourri par deux énormes vaisseaux bien hostiles. Quelle horreur, l'idée même d'être oblitéré par l'un d'eux le glaça sur place. Bon, pas de temps à perdre ! Le capitaine allait gagner un peu de temps, mais très certainement pas assez pour prendre le café. Il marcha sur quelques mètres, puis, après une grande inspiration, bondit vers la corvette ennemie. Comme d'habitude, son calcul était parfait. Il atterit contre un sas d'urgence. A peine amarré, il commença à la forcer. Pas le temps de faire mieux. Un peu de bruit ne sera pas dérangeant, mais ils se devaient d'être rapides !


-Capitaine Khätk ! Quel plaisir de vous voir enfin face à face !

Deux secondes. Cela faisait à peine deux secondes que ce maudit humain avait posé les pieds sur Serenity, et Deruuk voulait déjà lui foutre du plomb entre les deux yeux.

-Plaisir partagé, « humain ». Ah ! Mais où sont donc mes manières ? Ce n'est pas comme ça que j'ai été élevé hahaha, votre nom, humain?

Aaah, l'art de meubler. Souvent imité, rarement égalé.

-Ken Sanaga. Mais par pitié capitaine, ne perdons pas de temps. Où est la statuette ?

Deruuk serra les dents. Le salaud était bon. Seul, face à l'humain et ses deux gorilles, Khäkt se tenait sur sa canne de fortune.

-La statuette. Hm, oui, bien sûr. Pensez-vous, Sanaga, j'ai cru comprendre que vous autres les humains étaient friands de petits plaisirs. Alors j'ai pris la liberté de vous en offrir un ou deux... en tant que témoignage de ma bonne volonté.

Il fit signe de la main à Holly, qui, sans sa canne, quelques secondes plus tard, sorti de l'ombre accompagné d'un plateau. Sur ce plateau, une cruche, et quatre verres vides. Elle posa le plateau sur une caisse et se retira immédiatement. Le butarien s'approcha et rempli les quatre verres, sans dire mot. Il prit un verre, le leva, et prit une longue gorgée.

-Hm. Très bon scotch. Vous en voulez ? demanda-t-il, accompagné d'un sourire des plus commerciaux.
-Capitaine, coupa Sanaga, cessez votre petit jeu. Où se trouve la statuette.

Le capitaine serra du poing. Tant pis, le tout pour le tout. Mais par pitié, Malcolm. Dépêche-toi.


La drelle avait pris les devants. Malcolm, lui, suivait, efficacement. Il supprimait tout ce qui passait à portée. La drelle n'eut pas à se plaindre. Très vite, ils arrivèrent au poste de pilotage. La drelle, plus meurtrière que jamais, nettoya presque la salle à elle seule. Impressionné, Mal prit un instant pour acquiescer. Puis il se jeta sur les commandes. Il fallait faire vite. Il hacka les canons du vaisseau pour les repositionner sur l'autre corvette. De toute évidence, le brouillage était un franc succès ! Ce dernier n'avait pas bougé d'un poil malgré tout le bazar provoqué dans l'autre vaisseau. D'ici quelques secondes, ils pourraient faire feu. D'ici quelques secondes, ils seraient presque sauvés. Ils avaient juste besoin de quelques secondes de plus...


Deruuk présenta le colis aux trois hommes. Il était très proche d'eux désormais. Peut-être à trois ou quatre pas.

-Voilà. Les crédits je vous prie ?
-Disons le double co--
-Le triple, très cher ami, le triple.

Sanaga eut comme un hoquet intérieur.

-Et à combien cela remonte, je vous prie ?
-Hm... Un million cinq cent milles crédits si je ne m'abuse.
-Un mill-- Capitaine Khätk, je ne trouve pas cette badinerie très amusante.
-Badinerie ? Qui a parlé de badinerie ? Il me semble bien que vous aviez dit le triple, Sanaga. Et le triple de cinq cent milles crédits, c'est un million cinq cent milles.
-Mai--
-Ne me dites pas que vous n'avez pas l'argent, Sanaga.
-... Non. Je n'ai pas autant d'argent à vous donner, Khätk.

Gagné. Les négociations étant belles et bien foutues, maintenant, c'était libre court à l'instinct. Le mensonge fonctionne toujours. La preuve ci-dessus.

-J'ai cependant deux corvettes prêtes à vous envoyer directement dans l'autre monde. Ainsi je vous conseillerai de ne pas trop faire le malin, Khätk. Disons vingt milles crédits et je vous laisse la vie sauve.

Deruuk eut comme un sursaut. Ma foi, cette proposition n'était pas si mal ! Vingt milles crédits ! Il faudrait être fou pour refuser une telle offre. Avec ça, il répare son vaisseau et prend des vacances sur une île isolée de Virmire ! Il ria un coup.

-Bien évidemment ! Hahaha, suis-je bête ! Ma foi, cher ami, tenez !

Il tendit le colis vers Sanaga. L'ambiance se détendit tout d'un coup. Ken prit l'objet dans ses mains.

-Merci bien cher capitaine hahaha.

Sanaga commença à déplier le colis tendit que Deruuk se reculait, fouillant dans sa poche.

-Bien évidemment, il faudrait être fou pour refuser une telle offre !

Sanaga se figea lorsqu'il découvrit simplement un vulgaire caillou à la place de la statuette attendue.

-Mais !

Deruuk sorti la statuette de sa poche et la posa délicatement sur la caisse, près du plateau.

-Mais il faudrait être un imbécile pour briser un contrat comme celui-ci.
-Khätk ! Expliquez-vous !
-C'est vraiment peu de chose, hm ? dit Deruuk en regardant la statuette de plus près. Je suis sûr que cette petite chose insignifiante ne représente même pas quelque chose d'important pour vous. Pour moi non plus d'ailleurs. Mais, pour cet hanari ? Vous pensez qu'il sera fou de rage lorsqu'il apprendra que vous avez échoué malgré tous ces moyens employé ?
-Capitaine, voulez vous vraiment que je déclenche l'enfer sur vous ?!
-Mais bien sûr, déclenchez donc l'enfer sur moi, je vous en prie ! Je serai ravi de faire de même !

Un son de chargement se fit entendre au dessus de Sanaga et de ses deux hommes de mains. Graam, Claymore à la main, visait pile là où il fallait pour exploser d'une seule balle les trois têtes d'un coup.

-Voyez-vous, Sanaga... il y a quelque chose que vous autres, petits criminels ne parvenez pas à comprendre. La vie, c'est comme le poker. Si on dévoile toutes ses cartes d'un coup, on est sûr de perdre. Faites croire à tout le monde que vous êtes un lâche, puis exécutez le plan le plus stupidement téméraire jamais conçu par le cerveau butarien. Et vous obtenez la victoire assurée.

Il prit une petite gorgée de scotch avant de dégainer un carnifex et de le pointer vers Sanaga.

-Combien, disiez-vous ? Ah, oui. Trente mille.

On pouvait sentir Sanaga bouillonner d'ici. On pouvait espérer que Malcolm avait fini le travail.


Sur le petit écran de contrôle, la corvette se tordit dans tous les sens avant de finir réduite en miette. Mais Malcolm n'avait pas pris le temps d'observer le spectacle. Une véritable armée tentait d'entrer dans la salle de contrôle pour éliminer les deux intrus. Et il était presque sûr qu'il arrivait à court de munitions.

-J'espère que la tourelle a bientôt fini ! cria-t-il à la drelle entre deux tirs.

Il se leva, couru jusqu'au panneau de contrôle pour admirer la vue de la corvette disparue. Il glissa jusqu'à sa couverture initiale, près de la drelle, encore apparemment pleine de ressources.

-La corvette n'est plus là, on devrait pouvoir retourner jusqu'au vai--

Un énorme tremblement se fit ressentir. Qu'est-ce qu-- encore un. Malcolm renouvela ses jongleries jusqu'au tableau de contrôle. Le chasseur ! Il avait oublié le chasseur ! Pourquoi fallait-il qu'il oublie toujours le plus important ? Une autre secousse le fit tomber à terre. Bordel !


Deruuk manqua de tomber. Sanaga fit les yeux ronds. De toute évidence, le chasseur de prime l'accompagnant pour cette mission était également là pour nettoyer la zone en cas d'éventuel échec. Ça, ça n'était pas prévu du tout du tout. Si personne ne s'occupait du chasseur, les deux vaisseaux allaient probablement finir en pâté pour étoile très bientôt.
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMar 20 Sep 2016, 19:04
Les douilles pleuvaient comme un compte à rebours inéluctable. Changement d’arme, son fusil d’assaut était vide. Chier. Un bruit attira son regard. Dig, tk dinging. Clignotement rouge. Grenade. Un Viper peut servir de club de golf, c’est assez efficace pour les grenades en tout cas. L’objet de mort n’ayant pas eu le temps d’achever son compte à rebours explosa plus loin au niveau de leurs assaillants. Par les Trois, heureusement que l’imbécile qu’il l’a lancée n’avait pas pris le temps d’attendre un tout petit peu plus, vu l’espace restreint. Sinon, elle leur aurait péter au nez et ça aurait causé une belle boucherie. Son bouclier céda sous le crépissage de balle et elle ne put éviter toutes les balles alors qu’elle regagnait son couvert. Heureusement, son armure lui avait évité une blessure létale… mais pas les dégâts et la douleur. Jouer au golf avec une grenade n’est pas indiqué pour éviter les balles. Malheureusement, la vie réelle n’était pas comme dans les films, esquiver une balle d’une pirouette ça ne marche qu’avec de la chance. Son acte héroïque et un peu désespéré leur évitait temporairement une mort certaine, mais lui causa des dommages supplémentaires. Les Trois soient loués, son équipement était de bonne qualité.

L’arrivée de Malcom lui permit de faire une légère pause et d’appliquer un medikit qui lui redonna un coup de fouet bienvenu et salvateur. Elle n’eut pas le loisir de souffler longuement, car un bruit sourd et un choc survinrent. Malcom retourna au panneau de contrôle et Tori reprit sa place. A peine le temps de respirer !

« Quoi ? Qu’est-ce qu’il se… » Une rafale lui coupa la parole.

Aux secousses du vaisseau, elle comprit avant que l’humain lui réponde qu’ils avaient un petit souci. Un gros souci. Les hommes de mains qui semblaient assez déterminer à reprendre leur poste de pilotage en était aussi un. La pluie de douille était un signe assez peu encourageant du peu d’issue qu’il leur restait aux deux. Hors de question de crever là, chier. La drelle rangea son pistolet. Souffla. Se concentra.

Elle effectua une figure énergique, aboutissant sur une position accroupie, les deux mains au sol devant elle. L’énergie biotique déferla avec violence. Quand on voit sa mort se profiler, c’est là que votre corps et votre âme sont au maximum de leur synchronisation. L’instinct décuple vos compétences. L’onde de choc se déversa dans le couloir et heurta l’escalier où se tenaient leurs assaillants. Vu l’angle, elle ne put atteindre personne, mais le but était de jouer dans l’intimidation. Ils n’avaient pas besoin de savoir qu’elle n’était pas assez puissante pour les renverser véritablement. Tant mieux si les cloisons grincèrent et si l’énergie explosa sans causer de dommage réelle pour l’ennemi. Ça fait peur aux non-initiés, c’est gratuit, c’est comme brandir un énorme fusil. Ça promet le pire sans le garantir.

« Il suffit ! Le premier qui ramène ses couilles je le réduits en pâtée ! Têtes de squams !!! »

Elle se tint prête à envoyer une projection bien sentie. Curieusement, un silence plana. L’apparition d’une drelle, collerette déployée, sifflant de colère, pouvait induire de la peur. Le silence fut déchiré par un bruit sourd et une nouvelle secousse qui manqua de la projeter au sol.

« On est attaqué et si vous continuez à nous emmerder, on va tous finir en purée dans l’espace céleste. Abandonnez le vaisseau. Alarme C345 déclenchée, niveau d’oxygène en chute ! Vous avez une minute pour gagner les capsules d’évacuations ! »

L’appareil bipait et clignotait de partout, mais elle n’avait aucune idée de ce que signifiait ces alarmes. En face non plus. Une chose était sûre, c’est que son petit mensonge sembla avoir un effet positif. Englué dans un affrontement sans issue, les hommes de mains peu envieux de mourir pour leur paie refluèrent. C’était assez logique, quel intérêt de mourir quand on peut fuir. C’est ce qu’elle en déduisit au bruit de course et aux cris alarmés qui suivirent. Après tout, ce n’était qu’une bande de vautour. Il n’y a que les fanatiques pour se battre jusqu’à la mort sans songer à fuir. Les gens comme elle, les fous. Elle s’avança tout de même prudemment pour vérifier que la débandade était effective. Puis elle retourna vers Malcom et son tableau des commandes.

« Qu’est-ce qu’on fait ? Tu peux gérer … ? »

Sa respiration était lourde, difficile. La collerette s’était rétractée, mais s’agitait parfois d’un léger spasme. Délivrer une si grande quantité d’énergie biotique si rapidement lui avait beaucoup coûté. Elle mordit dans une barre protéinée. Perchée par-dessus l’épaule de Malcolm elle observait.

Sur le tableau de bord, une goutte de sang tomba. Elle n'échapperait pas à l'hospitalisation, cette fois.

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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeSam 01 Oct 2016, 04:04
Sanaga s'écrasa violemment contre le sol, Deruuk l'attrapa par le col, hurlant contre l'humain désorienté.

-Comment ça « nettoyer » ?!
-Je-je-je crois que c'est ça ! Ce chasseur, c'est Ben- Mon employeur, c'est lui qui a tenu à ce qu'il nous accompagne ! Je-je-j'ai voulu refuser mais--

Deruuk secoua l'homme.

-Ok, ok ! Epargne-nous les détails inutiles. C'est quel type de chasseur ?
-Comment ça quel type ? J'y connais rien en chasseurs moi !
-Espèce de petit-- il est armé comment ce chasseur ?
-Bien armé !
-Bien armé ? Bien armé comment !
-Suffisamment armé pour tous nous envoyer dans l'autre monde !

Khätk poussa Sanaga contre le sol avant de se relever. L'adrénaline coulait dans ses veines, il en oubliait complètement sa canne. Graam, toujours le fusil pointé vers les hommes de mains, tourna son regard vers son capitaine.

-On fait quoi alors ?

Deruuk se massa le front. Une nouvelle secousse fit trembler tout le monde. Il se devait de trouver une solution, et vite. Serenity n'était pas armée pour se battre dans l'espace. Par contre... Il posa deux doigts à son oreille.


Malcolm était en train de se battre avec son omni-tool, tentant désespérément d'appliquer les premiers soins à la drelle, perdant doucement mais sûrement du sang. Un son bipa dans son oreille. Il y posa deux doigt.

-Malcolm.
-*Mal, vous en êtes où ?*
-Euh...

Il y eut une énorme secousse. Le chasseur venait de toucher un point sensible du vaisseau.

-On fait avec, vous ?
-*Tu peux voir le chasseur de là où tu es ?*

Malcolm fit signe à la drelle de tenir bon, puis se tourna vers le tableau de commande. Apparemment, le chasseur venait tout juste de se tourner vers les capsules de secours tentant désespéremment d'abandonner le navire. Pas de doute, il était bien là pour faire le ménage. Pas de survivants. Apparemment, si l'hanari ne pouvait pas avoir la statuette, il jugeait bon que personne ne puisse l'obtenir non plus.


Holly arriva, s'appuyant sur sa canne.


-Deruuk ! Qu'est-ce qui se passe ?

Le butarien fit signe à l'humaine de lui donner un instant de silence.

-*Je pense qu'on a encore quelques minutes. Le chasseur s'occupe des capsules de secours.*
-Vous avez quoi comme type d'armement ?
-*Euuh...*
-Rien, s'exprima une voix derrière Deruuk. Sanaga se releva doucement. Rien qui puisse abattre un chasseur.

Deruuk se tourna vers l'humain. Il s'approcha de lui, pour se retrouver face à face.

-Vous n'allez pas me faire croire que votre corvette n'est pas équipée pour s'occuper de chasseurs.
-Sur celle-ci, non. Tout les canons prévus à cet effets se trouvaient sur l'autre corvette. Que vous avez, apparemment, oblitéré.

Les deux capitaines se regardaient droit dans les yeux. Il n'y avait dans leurs regards que de la haine envers l'autre. L'un ne supportait pas la vue d'un capitaine aussi médiocre, et l'autre éprouvait une émotion forte envers les butariens. Holly intervint.

-Des armes.

Les deux la regardèrent intrigués.

-Est-ce que vous avez des armes lourdes sur votre corvette.
-Euh... des... armes lourdes ?

Deruuk comprit, et secoura Sanaga un bon coup pour qu'il se réveille enfin.

-Oui ! Des armes ! M-100, ML-77, ou même un M-920 si les dieux humains le veulent ! Juste quelque chose !

Sanaga béguéya. Il n'avait rien comprit. Deruuk poussa violemment Sanaga.

-Bordel, un lance-roquette ! Est-ce que vous avez un lance-roquette !

L'humain sembla réfléchir un instant. L'un des garde du corps éleva la voix.

-On en a un, mais on ne sait pas s'il fonctionne.

Le butarien se tourna vers l'homme qui venait de parler. Il s'avança frénétiquement dans sa direction.

-Vous ne savez pas s'il fonctionne ?
-On l'a « confisqué » à un gars des soleils bleus, mais on a pas encore pu l'utiliser. Mais je sais qu'on en a un. Dans cette corvette.

Sans attendre, Deruuk rappela Malcolm.

-Mal !
-*Oui chef ?*
-Ces gars-là ont apparemment un ML-77 quelque part.

Khätk se tourna vers le garde du corps, comme pour lui poser la question implicitement.

-Dans la cale, c'est là qu'on garde les armes !
-Dans la cale ! Dans la cale Mal, c'est là qu'il devrait être.


Malcolm soupira.

-Compris.

Dans la cale. Terminer un chasseur avec un lance-roquette. Le capitaine regardait trop de films. C'était un tir aveugle. Il faudrait se relayer sur le système à tête chercheuse. Enfin, c'était déjà mieux que d'essayer de l'abattre avec un fusil de précision. Le seul problème... Il se tourna vers la drelle. Elle semblait en moins bon état qu'elle ne voulait l'admettre.

-Vous avez entendu le plan. C'est un plan stupide, mais c'est tout ce qu'on a. J'imagine que ça ne changera pas de nos habitudes. Je pourrais facilement courir jusqu'à la cale, chercher ce canon, monter là-haut et m'occuper du chasseur -ou du moins essayer- sans trop m'occuper de si la corvette se fait bazarder. La question... c'est de savoir si vous allez réussir à tenir le rythme.

Dans son état, il faudrait qu'elle ait une sacrée détermination. Mais bon. Tout était possible.
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeLun 17 Oct 2016, 17:02
Si Mal’ avait soupiré, c’est qu’il devait être ravi de devoir se carapater jusqu’à la cale dans un vaisseau non-sécurisé. Ce ML-77 pouvait leur sauver la vie, c’était sûr. C’était un peu désespéré, mais si c’était la seule solution envisageable, il fallait essayer. La drelle rendit un sourire sinistre à l’humain et s’assit aux commandes.

« Je vais tâcher de nous éviter de trop gros dégâts et de distraire notre chasseur. Je ne serais pas efficiente pour un déplacement rapide. »

Savoir connaître ses faiblesses, c’est faire preuve d’une grande force. C’est ce qu’on dit. Ils le savaient tous les deux. Heureusement que la technologie avait vu naître les medikits et les shoots d’adrénaline. Plus de saignements abondant et la douleur était résorbée par la dose qu’elle s’était administrée. Elle était à peu près opérationnelle. Elle réactiva les commandes du vaisseau. Ses notions étaient aléatoires en manière de manche de direction… et de lumières qui clignotent partout… bon, tant que la coque conserve son intégrité, c’est ce qui compte, non ? Le vaisseau hoqueta et se mit à valdinguer. On aurait presque pu croire qu’un pilote génial s’évertuait à éviter les tirs et répliquer, mais… dans la cabine, la gestion était plus qu’approximative. Une alarme incendie lui cassait les oreilles et elle tentait de la quittancer pour que le bipement strident cesse. Son ouïe fine en pâtissait et sa patience était épuisée.

Malcom ne rencontra pas beaucoup de résistance, soit pour des raisons de décès, soit de débandade. L’équipage tentait de quitter le vaisseau et certains avaient réussi à s’éjecter avant que le chasseur ne détruise toutes les capsules. Sa route fut rendue un peu compliquée par les à-coups et les circonvolutions du vaisseau qui l’envoyaient régulièrement valdinguer contre une paroi. Le plus drôle fut de revenir chargé du lance-roquette. Non, ce ne fut pas plus drôle. Surtout que les craquements sinistres et les bruits d’explosions, d’impacts, n’étaient pas du tout rassurant.

En haut, Tori essayait de calibrer un peu le système de visée et de créer un port de connexion pour armement annexe. Si le réseau du vaisseau voulait bien ne pas tomber en rade ! Quel crétin incompétent d’informaticien a créé un système aussi fragile ! Bon, elle ne comprenait pas grand-chose à la ligne de code et aux messages de bugs qui s’affichaient. Elle aurait pu éventuellement réussir avec un temps et un peu de calme. Le piratage étant de loin sa plus faible compétence d’infiltration. Une visée manuelle allait vraiment être scabreuse…

Le chasseur fut distrait par le vaisseau du capitaine butarien, auquel il s’attaqua également. Peut-être lassé de ce vaisseau hoquetant. Elle repassa en pilote automatique et le vaisseau se stabilisa doucement. Elle se leva, prit une seconde pour souffler et partit à la rencontre de Malcom. Ils ne seraient pas trop de deux pour armer et détruire ce chasseur avec une arme pareille. Les armes lourdes n’étaient pas non plus son fort. Elle préférait l’élégance fine des instruments de précisions. Malcom avait cependant l’air de tout à fait savoir ce qu’il faisait. La drelle suivit donc, au mieux, ses instructions. Tant qu’elle se mouvait, ça allait. C’est pour repartir d’un arrêt qu’elle devait se faire violence. Ce n’était pas souvent qu’elle devait tirer au plus profond de ses forces et de son mental. Tu vieillis, Tori, pour trouver cela inconfortable et pénible. Il fut un temps où tu aurais agis, sans même y penser. La douleur pourtant était trop lancinante pour qu’elle puisse tout à fait la mettre de côté. C’était une petit alarme agaçante dans un coin de sa cervelle qui lui reprochait d’agir comme si de rien était et de faire les gros bras.

Lutter contre son instinct de survie, c’est toujours compliqué.

Des profondeurs de mon âme, j’observe ma vie se débattre.
Un pas après l’autre, la souffrance pour compagne.
J’accepte Vos épreuves, je suis Votre servante.
Disposez.


Dernière édition par Tori Jorunn le Dim 08 Jan 2017, 13:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeMar 03 Jan 2017, 22:57
Trébuchant, titubant, vacillant, courir à l'intérieur d'un vaisseau sous feu ennemi n'était pas tâche aisée. Mais, l'adrénaline faisant bien les choses, Malcolm Baldwin parvint à ramener en très peu de temps le lance-missile du cargo, ainsi que quelques munitions en cas d'échec. Il retrouva la drelle et lui tendit les deux roquettes qu'il avait ramené.

-Par pitié ne les laissez pas tomber.

Puis, toujours en courant, il se dépêcha de revenir à leur point d'entrée. Une fois dans l'espace, il joua avec la gravité afin de se retrouver perpendiculaire au vaisseau, armant son arme le plus rapidement et le plus précisément possible. Il cherchait des yeux le chasseur. De là où il était il pouvait voir Serenity, le chasseur ne pouvait pas être loin. Il resta plusieurs longues secondes sans bouger, à scruter le moindre mouvement qui-- Là !

Il tira la roquette en une demie-seconde, sans même douter ni réfléchir. Le chasseur fit une petite pirouette et esquiva habile le missile tiré vers sa direction. Toucher le pilote sera tâche ardue. Puis, Malcolm eut une idée folle. Il récupéra un autre missile et le chargea rapidement avant de poser le lance-missile sur son épaule. Il sortit sont arme de poing, et se mit à tirer en direction du chasseur pour attirer définitivement son attention et le pousser à réagir. Le chasseur fit une autre pirouette et se dirigea vers le vaisseau, droit sur Malcolm. Ce dernier attendit le dernier moment, il ne bougea pas, même lorsque le chasseur commença à tirer dans sa direction, et il finit par tirer le missile droit dans la direction du chasseur. Ce dernier n'eut pas le temps de réagir. Il tenta de virer de bord, mais le missile explosa directement dans le cockpit, réduisant le vaisseau en une petite charpie en à peine quelques instants. Les célébrations furent rapidement coupée courtes, le vaisseau sur lequel Malcolm et la drelle se trouvaient n'allait clairement plus tenir très longtemps.


Deruuk lui, ne put s'empêcher d'esquisser un sourire losque les tremblements s'arrêtèrents. Il se tourna vers Sanaga en ouvrant les bras d'un air sympathique.


-Eh bien eh bien ! Il semblerait que tout soit réglé !

En réalité il était soulagé, mais faisait tout son possible pour ne pas le montrer. Il se relaxa enfin et s'assit doucement sur une caisse derrière lui. Graam pointait toujours son fusil vers les trois hommes afin de bien les garder en place. Sanaga ne se sentait pas bien du tout.

-Et maintenant... demanda-t-il timidement, que se passe-t-il ?
-Si ça ne relevait que de moi, je vous aurait probablement déjà balancé par le sas extérieur.

Ce mensonge fit doucement rire le krogan, mais pas du tout les trois prisonniers, qui laissèrent échapper une goutte de sueur apparente.

-Mais, continua-t-il simplement, ce n'est pas après moi que vous étiez. Et ce n'est pas à moi que vous répondrez.

Quelques temps plus tard, les trois hommes étaient assis au sol devant la drelle. Deruuk pointa de sa canne le garde du corps de tout à l'heure, un peu à l'écart des autres.

-Celui-ci nous a plus ou moins sauvé d'une sale situation.

Il pointa Sanaga.

-Celui-ci est leur pseudo-chef, si on peut appeler ça un chef. Il ne répond même pas directement à celui qui vous voulais morte.

Puis il tendit la statuette vers la drelle.

-Et ça, c'est à vous. On arrive à destination dans trois heure. Jusque là, vous êtes dans vos quartiers, faites ce que vous voulez d'eux. Prévenez moi juste quand vous avez... fini.

Et sur ces mots il sortit, laissant la drelle seule chef de son jugement.
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MessageSujet: Re: Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade   Un vol, un mercenaire et une sacrée débandade Icon_minitimeVen 28 Avr 2017, 14:14
Une balle dans la tête de chacun et une évacuation par le sas fut sélectionnée sans hésitation aucune par la drelle. Plus propre et nécessaire. Une conclusion parfaite. La drelle observa très brièvement la porte du sas qui venait de se refermer. Elle soupira et laissa le poids de sa mission légèrement s'alléger. Une bonne chose de faite. Il ne restait plus qu'à attendre la fin du trajet, ce qu'elle fit dans sa petite cabine, la statuette serrée contre elle. Elle dormit profondément, harassée par la violence subie par son corps. Il fallait qu'elle récupère. Elle avait tout de même pris le temps d'avertir de son arrivée sur Thessia afin que son organisation puisse éventuellement lui favoriser son retour depuis-là.

Les adieux ne furent ni long, ni sentimentalistes. La drelle effectua le versement comme promis, un mercenaire payé est un mercenaire heureux. Elle les remercia chaleureusement, Malcom et son capitaine eurent le droit à une poignée de main spécialement énergique. Elle s'assura également de certifier au capitaine et à ses membres qu'ils pouvaient trouver en la petite lune d'Ehra un refuge accueillant et en leur organisation un soutien potentiel. Après tout, il est toujours pratique d'avoir une bande de drell militarisés comme ami. Elle quitta sans plus de formalité le Serenity. Elle se promit de répondre présente à la moindre requête du capitaine, tant elle s’estimait redevable.

Heureusement l'un des leurs se trouvait sur Thessia et il la réceptionna. Elle n'eut donc pas à s'inquiéter des formalités et de gérer la suite du transport. Vu son état, il était également important d'avoir un collègue apte à la défense de l'objet sacré.

La suite du voyage fut tranquille et comateux. A dire vrai, elle n’en gardait aucun souvenir.

De retour chez elle, Tori écopa d'un solide séjour à l'hôpital. De félicitations aussi.
La seule chose importante était la réussite de sa mission.
L'hôpital ne fut pas drôle, même pénible. Elle détestait être inactive, mais elle n'eut pas le choix.

Rubert Effran la regardait de son œil sévère, comme lorsqu’elle avait commis un impair à l’école.

« Tu dois faire plus attention à toi, Tori. Nous avons besoin de toi vivante et opérationnelle. Tu ne dois pas prendre autant de risque. Une mission aussi importante soit-elle ne vaut pas le prix d’une vie. Le sang drell est précieux, bien plus qu’un artefact. Que les félicitations ne te montent pas à la tête. J’espère que ta convalescence te permettra d’y réfléchir. »

Il conclut en déposant un baiser sur son front. Depuis 2176, alors qu’il avait pris la main de l’enfant de 7 ans qu’elle était, il était devenu une figure paternelle bienveillante. Comme celle de tant d’autres enfants qui gagnaient les rangs de l’internat. De ces années de labeur enfantin, elle en gardait un souvenir ému et tendre. Elle n’avait pas été malheureuse, même loin de sa mère. Elle avait dépassé la trentaine d’année et ce vieux Rubert lui faisait encore des sermons comme si elle était toujours cette enfant de 7 ans qu’il avait recueilli.
Sa mère vint la visiter également, mais ce fut moins chaleureux. Elle commença à regretter son immobilisation, cette impossibilité de fuir ce lit et l’imposition de ces visites.

Il fallut plus de quatre mois à la drelle pour récupérer. Si les blessures physiques guérirent toutes, il restait à son âme quelques accrocs amers.

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