TSF Parvornus à quais. La cale sèche allait bientôt prendre fin et c'est non sans un soupçon de nostalgie que le Lieutenant-Commandant et son équipage allait bientôt quitter la bulle locale. La cale sèche lui avait permis de rendre visite à son père qui se faisait maintenant vieux mais qui gardait tout de même une certaine dynamique en continuant à servir le SSC. Alors que l'expert technique qu'elle avait engagé s'occupait de checker tout les systèmes de la frégate, Tanisia s'afférait dans sa cabine a consulter son prochain ordre d'affectation. On l'a rappelait dans la Crête Apienne elle et son équipage. En buvant son café dextro-aminé spécialement breveté made in Palaven, elle parcourait ensuite sur son datapad les différents messages qu'elle avait recu sur son terminal privé. Un en particulier attira son attention, celui de Tehlius Sharkan, un turien avec qui elle avait sympathiser sur Palaven durant la guerre. Il fallait avouer qu'elle avait été surprise il y a quelque jours d'apprendre qu'il résidait maintenant à la Citadelle. Elle n'avait cependant pas hésité à le contacter pour pouvoir lui proposer des retrouvailles plus qu'urgente. La turienne n'avait pas tardé à lui envoyer un message tout droit expédié sur son terminal privé avec le contenu suivant.

Citation :

De : Tanisia Surtis.

Sharkan,

Quelle joie de vous savoir à la Citadelle. Ca fait un bail depuis que nous avons combattu ensemble sur Palaven. Je serais curieuse de savoir ce que vous êtes devenu depuis. Je ne pense pas que parler par canal privé soit la meilleure des choses. Que diriez-vous si je vous invitais sur mon bâtiment pour qu'on puisse se souvenir de nos moments passés ensemble à massacrer du moissonneur ? Le TSF Parvornus est actuellement en cale sèche. Il stationne au quai E25. N'hésitez pas à passer.

Au plaisir de vous revoir.

Tanisia.

Le message avait été vite envoyé. La réponse n'avait pas tardé à suivre quelques jours plus tard. En ouvrant le message, Sharkan indiquait qu'il passerait aujourd'hui. Parfait. Après tout, le départ était prévu pour demain et elle n'avait rien d'autre à faire. Finissant son café, elle posa le datapad sur son bureau avant d'être interrompu par son enseigne Fulvia Balsus qui s'exprimait sur les hauts-parleurs.

«Lieutenant-Commandant, le Lieutenant-Commandant Sharkan demande à vous voir, dois-je le faire monter ?»

Il était plutôt rapide en effet. Tanisia n'avait pas eu le temps d'enfiler quelque chose de plus élégant.Elle se retrouvait donc avec ses habits civils de fonction. Le temps pour elle de ranger un peu le bordel qui s’amassait sur son bureau. Quitte a recevoir des invités, autant le faire dans une cabine rangée.

«Faites, Balsus, je vous rejoins.» Elle sortit donc de sa cabine, traversant le pont supérieur pou arriver au centre de commandement. Là, elle vit la porte du SAS d'entrée s'ouvrir, l'enseigne était suivi par le Lieutenant-Commandant. En le détaillant un peu, elle pouvait remarquer que le Turien avait prit de l'âge. Il était loin le temps de leur fougue et de leur jeunesse à combattre les moissonneurs sur Palaven. Il faut dire qu'ils ne s'étaient pas revus depuis à peu près 15 ans. Le voir là faisait s'agiter légèrement ses mandibules. S'approchant. elle tendit la main à son compatriote. «Sharkan, quelle joie de vous revoir.»

Le temps était long, terriblement long, voilà ce que se disait le Turien depuis déjà deux heures, lui et ses équipages venaient d'escorter jusqu'au quais un vaisseau ayant une panne de propulseurs, il n'en restait qu'un en état de marche et ils avaient dû lui donner des angles de corrections de directions toutes les trois secondes pour éviter qu'il n'aille percuter les bras d'amarrages de la Citadelle. Il était loin le temps des combats tiens... Maintenant il passait son temps à jouer la police et à scanner tous les vaisseaux souhaitant amarrer. Le moindre appareil disposant d'un brouilleur était immédiatement placé en état d'arrestation. Souvent c'était une erreur de la part des occupants du vaisseau marchands, mais parfois nous tombions sur quelques trafiquants d'armes.. drogue etc... Une fois, une opération avait dû être menée pour déloger les occupants d'une petite frégate, leur appareil c'était retrouvé dans l'impossibilité de fuir car au milieu de la flotte, et si il tentait quoi que ce soit nous ouvrions le feu. Ne voulant pas amarrer sur la station, un commando fut envoyé et les contrebandiers liquidés. Ce genre d'affaire ne faisaient pas grands bruits sur la Citadelle, depuis qu'elle était à nouveau en marche, les autorités souhaitaient que le calme soit préservé et toutes ces opérations étaient classées secrètes, pour ne pas créer une sentiment d'insécurité parmi les habitants.

Quoi qu'il en soit, la journée touchait à sa fin et le turien s'imaginait le ciel fictif de La Citadelle en train de virer au coucher de soleil tandis qu'eux dans l'espace, n'avaient que la fatigue physique pour se rendre compte de l'heure actuelle.
La frégate se mit stationna non loin de la station et Telhius prit une navette avec d'autres soldats qui finissaient eux aussi leur service. Le petit vaisseau de transport allait faire plusieurs aller-retour pendant encore une demi heure le temps de déposer tout le monde. Le lieutenant-Commandant avait établis un ordre très clair de qui partait quand pour éviter un bordel sans nom.

Allongé sur son lit et regardant un film pour se détendre, l'omni-tech du soldat se mit à scintiller. Telhius avait dirigé les envois de mail directement sur lui plutôt que d'être obligé de consulter à chaque fois le terminal de sa cabine à bord du vaisseau. C'était un message de Tanisia... Tanisia Surtis. Le turien l'avait jointe il y a peu, il avait apprit qu'elle était dans le coin part sa promotion. Visiblement elle était la supérieure d'une de ses connaissances dans la quatrième flotte et cet homme n'avait pas tarit d'éloge sur son nouveau L-C. Après quelques recherches de dates, Telhius s'était vu confirmé qu'il s'agissait bien de la même turienne avec qui il avait guerroyé sur Palaven au cours de la Grande Guerre.

Après ces pensées il se décida à parcourir le message. Décidément elle semblait enjouée mais le turien tiqua un peu à l'évocation des moissonneurs. Il n'arrivait pas à plaisanter sur ce sujet, jamais il ne s'était senti aussi bestiale et sans conscience qu'a cette époque.

Quai E25 nota il dans sa tête. "Ce n'est pas si loin" pensait-il.

C'est rapidement que le soldat prit soin de libérer un peu de temps libre pour répondre à son invitation en personne. Il se déplaça jusqu'au quais indiqué par la Turienne et en effet, le vaisseau se trouvait bien là. Rien de bien nouveau, c'était un vaisseau Turien et hormis les matricules, c'était le même que celui utilisé par Telhius. Ce dernier n'avait pas prit le temps de se changer ou de mettre quelque chose de plus agréable que son armure. A la manière de l'autre jour, il sortait juste du boulot, une journée encore bien calme ou le scanner avait chauffé. Un Predator pendait à sa ceinture tandis que son fusil était resté dans sa cabine. Il soupira un coup et se décida à appeler la passerelle du vaisseau. Quelques secondes plus tard un message positif lui parvint et il pu entrer, passant avant par le sas de décontamination, rituel obligatoire et ô combien énérvant.

Un jeune turien me reçut et directement, m'emboita le pas pour m'amener à son supérieur. Il n'eu pas à se donner grande peine, à en juger par la démarche, elle arrivait déjà. Telhius pensa qu'il n'aurait pas reconnu Tanisia si il ne savait pas que c'était elle. Elle ne s'était pas métamorphosée non plus et même si nous n'étions pas non plus de vieux briscards, à l'époque nous étions à peine en train de sortir de l'adolescence.
Le guerrier attrapa vivement la main tendue de son homologue.

-" Sentiment partagée mademoiselle. Je ne pensais pas vous revoir un jour je crois. Et, mes félicitations." Terminait-il en désignant du regard les galons sur l'épaule de la femme.

Ne sachant que trop faire et essayant de capter l'ambiance du vaisseau, Telhius balaya la pièce du regard.
Centre de commandement... Tout le monde affairé sur son terminal à pianoter sur les écrans. Il était presque sûr que tout le monde ne travaillait pas. Un vaisseau en cale-sèche n'avait pas grande mission à accomplir.