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 Intervention chirurgicale.

Ryan Becker

Personnage RP
Faction : Alliance.
Rang : Caporal-Chef.
Ryan Becker
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MessageSujet: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeJeu 22 Déc 2016, 01:41
Intervention MJ : NonDate : 19 janvier 2198 RP Violent
Ryan Becker ♦ Anton Ardak
Intervention chirurgicale.


Il faisait sombre. Assez sombre pour distinguer une légère lumière bleutée se profilant à l'horizon. C'était une navette de l'Alliance, modèle UT-47A, elle volait en rase-motte au-dessus d'un lagon sur lequel reposait une étendue d'algue. À son bord, il y avait cinq marines de l'Alliance composant ce qui s'appelait l'équipe Bravo. Cette équipe était une unité commando restreinte agissante sous les ordres du Caporal Ryan Becker, elle se devait d''être rapide, discrète et efficace. L'opération "Aube rouge" s'apprêtait à être lancée, elle avait pour but d'exfiltrer un personnel hostile repéré il y a quelques semaines dans la Travée de l'Attique sur Yamm, un ancien de chez Cerberus. La difficulté de la mission en soit n'était pas d'exfiltrer l'ancien agent de chez cerberus mais bien de garder l'opération discrète. Il ne fallait en aucun cas qu'ils ne se fassent repérer, tel étaient les ordres transmis par leur officier de liaison. Sinon... Il ne valait mieux pas imaginer de sinon, à part qu'ils allaient en prendre pour leurs grades. Deux semaines, ça faisait deux semaines que le terrain était déjà préparé à l'avance. À présent, il suffisait juste à l'équipe Bravo de récupérer le colis et de l'exfiltrer jusqu'à la Z.A. C'était un scénario qu'ils avaient reproduit des dizaines de fois au centre de formation, mais cela restait une simulation et non la réalité.

" - T : -3 minutes avant arrivée sur Drop Zone."

En plein vol, la carlingue de la navette tremblait sous le coup de petites secousses, ce n'était rien de bien méchant. Ce n'était juste que l'effet des vents violents qui règnaient sur Yamm. Les seules consignes étaient de bien s'accrocher dans la navette sinon les risques de se retrouver projeter contre l'un de ses caramades étaient... Élevés. Malgré tout, la navette restait calme, pas un mot ni un bruit ne sortaient des soldats de l'Alliance. Ils essayaient de profiter de ces quelques minutes précieuses de sommeil. Ils fallaient qu'ils soient opérationnels et au top de leur forme car la mission s'annonçait ardue. C'était comme retrouver une épingle dans une botte de foin.

Une dernière vérification protocolaire s'imposait avant le saut, chaque biffin vérifiait scrupuleusement une énième fois si son équipement était opérationnel. C'était comme une tradition avant d'être lâcher en pleine mission pour l'équipe Bravo, une tradition qu'avait imposé Ryan pour être sûr de conserver une efficacité ainsi qu'une longueur d'avance sans être interrompu par un élément auxiliaire allié. Quelques secondes plus tards, les marines levèrent leurs pouces les uns après les autres en signe de validation, tout était prêt.

" - Bon, dernier rappel avant notre largage. Notre objectif est Sébastian Chowes, un terrien extrémiste pro-humain né en Australie. Vous avez pu voir son holoportrait lors du briefing. "

Le bras tendu, Ryan s'accrochait fixement à une poignée de maintien et contrairement aux autres, il était debout à la vue de tous. Son regard inspectait chacun des membres du commando, ne s'empêchant aussi de regarder avec un sourire en coin les armures grisées et clinquantes de l'Alliance. Derrière chaque casque, il avait appris à connaître chacun de ses hommes, tous personnellement. Mais Becker apprit aussi avec le temps à les apprécier pour chacune de leurs qualités et de leurs défauts. Il savait aussi pertinemment qu'il avait acquis au cours de leurs missions ensemble leur respect, mais c'était à double tranchant. En acquérant leur respect, il avait aussi la lourde responsabilité de représenter un exemple que ses hommes devaient suivre. Ce qui avait de lourdes conséquences.

Ces hommes dont ils étaient en charge étaient des durs à cuire. La plupart en avait vu du pays avant cette operation, et certains avaient même plus d'expérience que leur caporal au combat - ce qui devait rare de nos jours. Mégane Lapoitier, soldat de première classe, composait à elle seule le corps médical de l'équipe. Les autres quant à eux étaient des simples biffins, ils s'appelaient : Dostelo, Alvarez et Kordan. Les deux premiers étaient des jeunes recrues prodiges sortis il y a quelques mois du centre de formation mais Kordan, c'était un ancien qui avait combattu sur Terre lors de l'attaque des moissonneurs. Il était aussi le seul spécialisé à l'utilisation du lance-grenade de l'équipe. Un vieux de la vielle comme on pourrait dire. Enfin l'heure n'était plus à la nostalgie car le dernier rappel du caporal Becker s'avère crucial pour la mission. Chaque détail comptait et ne devait être oublié.

" - Notre mission est de l'exfiltrer jusqu'à la Z.A. Armes létales autorisées mais seulement avec parcimonie, on est pas là pour reproduire la bataille de Londres. Gardez aussi en tête que ce terroriste est un homme extrêmement dangereux, je ne permettrai en aucun cas un écart de conduite. Des questions ?"

L'équipe ne répondit que par un signe négatif de la tête. Visiblement tout était clarifié pour eux.

" - Bien, je veux que le silence soit plus bruyant que vous à présent. Puis il rajouta en regardant chacun de ses hommes à tour de rôle. Et si quelqu'un se fait attraper, cette opération n'a jamais existé."

Ces mots sonnaient comme un ordre, mais aussi comme une interdiction formelle de se faire attraper. Le caporal ne cessait de le répéter que cette mission devait rester à tout pris secrète. Il n'était pas dans l'objectif de l'Alliance de créer un mouvement de panique car un terroriste résidait sur l'un de ses territoires, cela n'aurait fait qu'aggraver la situation. C'était pour ça que l'équipe Bravo fut choisi pour cette mission, ils étaient renommés au sein de leur régiment pour effectuer des opérations ultraconfidentielles sans laisser la moindre trace de leur passage. De vrais fantômes.

" - Équipe Bravo, nous sommes à 375 m de la zone de largage et les vents sont forts. Il est impossible de sauter sans risques. Je suis obligé de vous déposer ici."

C'était imprévu mais prévisible à la fois. Yamm est une planète connue pour son climat peu enclin à accepter toute forme de vie intelligente, néanmoins elle n'en restait pas moins le parfait endroit pour se cacher de toutes traces de civilisation. Enfin jusqu'au moment où les services de renseignements de l'Alliance repèrent la localisation approximative de l'agent de Cerberus sur la planète, bien entendu. Manque de chance pour lui. Puis ce fut l'heure de l'action, il n'y avait pas une minute à perdre pour les soldats de l'Alliance qui descendirent du Kodiak. Tous formèrent un cercle autour de l'appareil jusqu'à son décollage.

"- Spirit-1 à Équipe Bravo, je ne peux pas rester sur zone, je décroche. Tenez nous au courant de l'avancée, Terminé."

Les ordres étaient donnés, la mission était lancée et la navette ne tarda pas à reprendre son envol. L'équipe Bravo n'avait que quelques heures devant elle pour exfiltrer son objectif au plus vite, les coordonnées G.P.S. indiquaient qu'il se situait à environ deux kilomètres au nord de leur position. Une petite promenade de santé qu'il leur était offerte en guise d'échauffement. À l'horizon, il n'y avait aucune verdure, pas même un arbre, la terre était sèche et il y avait seulement une étendue d'eau non loin. Les marines étaient à découvert et ils ne tardèrent pas à avancer en formation : Un binôme constitué de deux fusilliers couvrait le devant de l'unité pendant que un peu plus en arrière, Becker s'occupait de couvrir la formation avancée du binôme en parallèle de dicter ses ordres au reste de l'équipe. Derrière leur caporal, suivait le reste de l'équipe en colonne en couvrant les côtés ainsi que l'arrière de l'unité. Ni trop éloignés et ni trop proche lors de leur avancée sur le terrain, le but du déplacement était d'anticiper tout événement inconnu et de sécuriser le commando sur tous les azimuts. Une technique basique qui se dénomme "Déplacement en Y". À ce rythme, les deux kilomètres passèrent vite et le tout fut bâcler en un total de vingt minutes et quarante-huit secondes - Un score correct pour un déplacement rapide. Ils s'approchaient du bord d'une falaise, les soldats de l'Alliance n'étaient plus très loin de leur objectif et ils se préparaient à entrer à l'action. L'exfiltration n'allait pas tarder à commencer.
Anton Ardak

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Anton Ardak
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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeVen 23 Déc 2016, 21:56
« J’ai parlé à Elyana tu sais. C’est une femme intelligente, et courageuse aussi, sûrement trop pour sa propre santé je le crains … »

Lâcha d’une voix rauque mais amicale l’individu dans l’ombre tandis qu’un bip régulier, et toujours suivi d’un court éclat lumineux dévoilant dans le même temps une partie de l’individu caché, venait mettre au supplice les nerfs de l’humain menotté à une chaise.

Le visage tuméfié du prisonnier aurait bien été incapable de discerner quoique ce fut, mais s’il n’avait pas eu les yeux complètement masqués par la boursouflure de ses arcades sourcilières et du haut de ses joues, alors il aurait pu apercevoir une armure rouge sang, hétéroclite et ayant indéniablement vécu de nombreux champs de bataille.

Il aurait aussi aperçu les crânes de varrens tenant lieu d’épaulières, ou les innombrables éraflures recouvrant l’armure, donnant un cachet certain au tableau général. Il aurait aussi compris que le bip et la lumière provenaient d’un omni tech, et servaient simplement à signaler un message. Mais en vérité tout cela ne l’aurait pas plus avancé à connaitre l’identité de son tortionnaire qui conservait son visage à l’abri des regards dans l’ombre impénétrable qui découpait impitoyablement la pièce et deux.

L’autre partie baignait dans une lumière blanche trop puissante pour être agréable et pire que tout, ne cessait de se déplacer tandis que la lampe balayait la pièce au rythme de son balancement. Tout cela avait rongé petit à petit la santé mentale de l’humain, et lié aux mises à tabac régulières, il avait été complètement brisé. Enfin pas encore, il ne lui restait plus qu’à donner un nom, un simple et unique nom.

« … P… Pitié … Ne touchez pas à … El… Elyana. Il ne m’a pas dit ou il allait, je vous ai déjà tout dit, il m’a emprunté un véhicule c’est tout. » L’effort demandé pour s’exprimer avait été si intense, que le prisonnier termina sa tirade en crachant des gouttes de sang et salive entremêlées, tout en sanglotant tant le simple fait de parler le faisait souffrir.

« Mais je sais déjà tout cela. Toutefois tu me pardonneras, mais j’ai déjà touché à ta femme, du coup je ne vais pas perdre mon temps à te faire une promesse quelconque. »

Déclama presque avec ennui l’homme de l’ombre tandis que les bips sonores et les flashs lumineux devenaient de plus en plus obsédant. Les sanglots furent très vite remplacés par des râles de colère tandis que l’humain semblait presque sur le point de parvenir à se dresser fièrement sur sa chaise. Néanmoins encore une fois la douleur fut plus forte que la volonté et il retomba finalement dans sa position pathétique.

« … Je je je vous tuerais. Vous n’êtes qu’une abomination … Je … » Soudain le prisonnier se tut, alors que son tortionnaire se levait de sa chaise pour prendre pleinement place dans la lumière, dévoilant ainsi un butarien approchant les deux mètres dix. Dès que les pas du butarien furent entendus par l’humain, ce dernier sanglota à nouveau, essayant ridiculement de s’éloigner de ce dernier en grattant le sol du bout de ses pieds qu’il tentait maladroitement d’agiter.

Toutefois nuls coups ne vinrent frapper le prisonnier, le colosse se contentant de stopper le mouvement de balançoire de la lampe éclairant la pièce. Puis le butarien approcha son visage de sa victime, dévoilant un visage carnassier endémique de son espèce, mais aussi une large balafre lui traversant le côté gauche du visage. Un large sourire malsain vint emplir les traits sauvages du bourreau tandis qu’il reculait à nouveau pour regagner les ombres.

« Je serais presque tenté de te détacher pour te voir essayer, mais j’ai déjà pris bien assez de plaisir avec ta femme. » Lâcha en ricanant un Anton disparaissant petit à petit dans les ténèbres.
Alors l’humain beugla de rage, de désespoir et de chagrin, se secouant tant et si bien qu’il chuta au sol, terminant son beuglement dans un râle muet libérant un flot de bave et se sang sur le sol déjà bien sale de la pièce.

Alors seulement la voix amusée du butarien se fit à nouveau entendre, mais cette fois-ci impossible de juger ou se trouvait la voix, tant les ténèbres ou se trouvait le butarien étaient impénétrables. De plus l’écho léger qu’impliquait une pièce sans mobilier rendait ardue la détection du point d’origine. Ainsi la voix semblait provenir de nulle part et partout en même temps, comme si les ténèbres elles-mêmes intervenaient.

« Tu veux que je te décrive la situation ? » Petit rire. « Non ? Dommage c’est une super histoire, avec beaucoup de neige, et une humaine avide de chaleur. » Soudain Anton réapparait et s’agenouille devant son prisonnier tremblant tellement qu’il semble en pleine crise d’épilepsies. « Mais ne t’inquiète pas, elle est encore en vie pour l’instant. Sûrement que je lui rendrais une petite visite après notre petite discussion habituelle. » Susurra le butarien à l’oreille de sa victime.

C’est cette dernière tirade qui brisé définitivement la volonté du prisonnier. Et qui délia sa langue.

« Yamm. Il est parti pour Yamm, dans une foutue annexe de la capitale, un camp de pêcheurs, le camp 9. Relâche ma femme pourriture de butarien de merde. Je ferais cramer votre monde, l’Humanité en terminera avec vous tous. Foutus aliens vous êtes des parasites, des animaux, tu m’entends des animaux … »

Sanglota et injuria l’humain tout en terminant de gesticuler bêtement. Un petit sourire de plaisir naquit alors sur les lèvres d’un Anton satisfait, puis le butarien attrapa son couteau cérémoniel dentelé et équipé de crochets sur les plats de la lame, et enfonça l’arme dans le cervelet du prisonnier qui se secoua de plus en plus fort tandis que la lame perforait son crâne.

Un filet de bave se transforma en mousse, de plus en plus sanguinolente. Puis les mouvements s’éteignirent petit à petit jusqu’à complètement cesser. Alors seulement le colosse retira sa lame et essuya difficilement le tout sur le corps sans vie de sa victime. La chose terminée, Anton se releva et quitta la pièce sans un regard en arrière et rejoignit les rues crades et bondées de Korlus. Quelques minutes plus tard il atteignait un taudis identique à tous les autres et y pénétra sans se présenter, à l’intérieur il y trouva une femme regardant le vide tout en vapant sur sa cigarette électronique.

« Tu es veuve maintenant, les infos étaient bonnes du coup tu peux considérer que tes dettes sont épongées. Je te donne aussi une prime de 400 crédits. Maintenant tu peux récupérer le corps de son ex-mari dans ton ancien atelier. »

La femme scruta quelques secondes le colosse, puis reprit son observation attentive du vide.

« Je suppose que je peux oublier de te revoir. » Ce n’était pas une question. Aussi nulle réponse ne vint. Elyana leva du coup les épaules et lâcha un râle de lassitude. « Tu seras toujours le bienvenue dans le coin si tu le désires. Maintenant j’ai une affaire à faire tourner. »

Sur ces mots, Anton s’éclipsa sans un mot, laissant son ancienne maîtresse terminer de se questionner sur l’avenir qui lui était réservé. Quelques heures plus tard, le butarien quittait Korlus pour gagner un espace nettement différent, et plus précisément l’étendue Nubienne. Territoire dangereux pour les criminels et les indépendantistes, car massivement envahie par les rats de l’Alliance.

Et quel meilleur endroit pour un cafard que le paradis des rats ?

***

Yamm, abords du camp 9.
49h30 heure locale
Tombée de la nuit


« Tu penses que les robots pensent à des moutons robots pour s’endormir ? » Un jeune humain assis sur un pont en préfabriqué scrutait le ciel tout en lâcha sa question en direction d’un autre de ses congénères tout aussi jeune que le premier.

« N’importe quoi, les robots ça dort pas d’abord. Tu as toujours de ces questions toi. » Lui répondit du tac au tac le deuxième Yammien tout en attrapant un caillou et scrutant la surface de l’eau leur faisant face. Après un magnifique jet et de multiples ricochets, le gamin se rassit satisfait de lui-même.

« C’est parce que je m’intéresse à des trucs, j’aimerais tellement pouvoir m’envoler pour l’espace et rencontre des aliens, combattre des monstres et tout le délire. En plus je serais entouré de pleins d’asaris et tout. »

En entendant les asaris, le deuxième garçon rebondit sur ses pieds et scruta l’espace.

« Ouais ça manque d’asaris dans le coin. Mais t’inquiète bientôt on ira dans l’espace devenir des Shepards. Piotr et Alex les deux Spectres. Ahahaah » Et soudain les deux gosses bondirent pour rejoindre le camp lui-même, le dénommé Piotr lâchant en courant.

« On se fait une partie de OmniWar ? » Le second déclamant son appréciation en beuglant sa joie, très vite les deux compères disparurent dans l’obscurité grandissante tandis qu’une troisième personne gagnait la berge. L’humain, nettement plus âgé que les enfants précédents déambulait avec un plaisir évident le long des quais et scrutait l’endroit ou disparaissaient les deux gosses.

« Aaah les enfants. C’est sûr que ce n’est pas à Yamm que vous croiseriez des monstres ou des asaris. » Souffla avec gentillesse l’humain, lorsque soudain le clapotis de l’eau le fit sursauter. En se retournant, il découvrit une forme colossale de près de deux mètres surgir de l’eau. La forme, en combinaison intégrale ne faisait pas le moindre bruit en dehors des gouttes d’eau chutant de son corps, et représentait à cet instant précis parfaitement l’image de la mort.

Toute capacité à s’exprimer quitta sur le champ l’humain faisant face à cette apparition soudaine, et plus jamais elle ne revient alors qu’une lame lui perforait sans pitié la gorge, et même la couche épaisse de vêtements ne suffit pas à freiner la violence du coup qui manqua de peu de sectionner complètement la tête du pauvre promeneur. Son œuvre de mort accomplie, Anton agrippa la carcasse encore chaude et s’en débarrassa en rejetant le corps à l’eau.

Puis le butarien scruta avec intérêt les environs du camp numéro neuf. En vérité un simple regroupement de maisons en préfabriqué, ainsi que de nombreux quais et bateaux de pêche. Tandis qu’une falaise se trouvait de l’autre côté du camp, mais ce point n’était pas extrêmement intéressant, mauvais point de fuite, et moins intéressant comme point d’entrée qu’une arrivée sous-marine. Aussi le ravageur ne perdit pas plus son temps et reprit sa marche, aussi silencieuse que son arrivée. Normalement aucun danger ne menaçait directement le butarien, mais il s’agissait d’un ancien de Cerberus, et surtout un spécialiste de la survie. Aussi aucun risque n’était à prendre, une approche discrète et indétectable était la meilleure approche, et c’est ainsi que le butarien entendant porter la mort à la raclure qu’il cherchait.
Ryan Becker

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeLun 26 Déc 2016, 22:49
Le claquement des bottes raclait la terre sèche le long de son sillage. Ils ne restaient que quelques mètres qui séparait l'équipe Bravo du rebord de la falaise, rapidité et efficacité étaient les mots-clefs. Le Caporal Becker avait constamment sa main posée sur la radio portative de son casque, il essayait d'établir une transmission sur une fréquence sécurisée de l'Alliance mais rien y faisait, il n'avait aucune réponse. Le réseau était mauvais et le climat naturel de Yamm n'aidait en rien à ce qu'il s'améliore, bien au contraire. Ils arrivèrent bien assez tôt au rebord de la falaise et la liaison radio ne jouait pas en leur faveur bien qu'elle était vitale pour le reste de la mission, sans quoi ils se retrouveraient perdus sur la planète en attente d'ordres. Ils pouvaient néanmoins gagner du temps sur la mission en effectuant du repérage, ce qu'ordonna Becker à deux de ses hommes. Dostelo et Alvarez - c'était leurs surnoms - équipés de leurs jumelles de vision nocturne, s'attelèrent à leur tâche. Ce qui était bien c'est que la hauteur de la falaise leur permettait d'avoir un point de vue parfait pour de la reconnaissance. Au pied de la falaise, il y avait un regroupements d'habitations de la colonie humaine aux abords d'une étendue d'eau, un lac de toute évidence. Le repérage s'avérait fructifiant en données mais ce n'était pas pour autant que la transmission l'était aussi, il ne restait plus que l'option d'établir une liaison sur une fréquence insécurisée pour Becker avec tous les protocoles à rallonge qui suivaient, peut-être aurait-il une réponse.

" - Spirit-1 ici Équipe Bravo à vous."

Toujours aucune réponse.

" - Spirit-1 ici Équipe Bravo à vous."

Il réitérait, c'était un des protocoles de travail transmission. Celle-ci était faite de tel sorte à ce qu'un minimum d'informations soit envoyés pour qu'un maximum d'information soit comprise par un locuteur averti, une procédure créé pour contrer le vol d'informations. Une méthode tout de même efficace quand elle est appliquée pour une transmission non-sécurisé.

" - Spirit-1 à..Equi-i...Bravo...F-faible et grésillante...V-vous."

Faible et grésillante. Comme si que cela devait être étonnant, la communication paraissait déjà difficile à établir de base et cela validait l'hypothèse de la mauvaise connection réseau.

" - Équipe Bravo à Spirit-1, Rép.."

Et la transmission s'interrompit, il avait perdu le signal.

" - Caporal, j'ai du nouveau. "

Becker décrocha sa main de son oreillette en se tournant vers le soldat. C'était Dostelo, il semblait avoir repérer quelque chose d'intéressant avec les jumelles de vision nocturne, elles étaient à la pointe de la technologie de l'Alliance et permettait de voir sur un ou deux kilomètres à son maximum. Il se déplaça vers le marine et s'agenouilla à côté de lui. Dostelo était couché sur le ventre, il regardait à travers les jumelles binoculaires de vision nocturne le camps humain. La luminosité émise par son activité permettait au petit commando d'avoir une meilleure visibilité.

" - Caporal, à 10h. Il y a une parabole au-dessus de l'habitation préfabriquée. Je suppose que c'est ce qui permet la connection de la colonie au réseau Extranet. Ce qui veut dire qu'ils sont reliées au réseau de l'Alliance à travers tout..

- Abrégez Dostelo. "

Le grand défaut de Dostelo c'était qu'il avait tendance à beaucoup parler, voir trop parler.

" - Ce que je veux dire Caporal, c'est qu'en se rapprochant assez du camps, on pourrait se connecter au réseau Extranet local et rétablir une connection sécurisée sur une des fréquences de l'Alliance."

Il n'en restait pas moins d'une grande intelligence.

" - Bien vu Dostelo."

Les ordres de missions avaient changés, enfin partiellement. Le problème avec une transmission coupée est la perte d'informations potentiellement importantes sur la cible ou les objectifs. Ce genre de petites coupures entraînant des pertes informations pouvaient influer sur la mission, l'Alliance n'était pas à l'abri de ses ennemis. Ryan réunit rapidement ses hommes, leur expliquant le prochain objectif de la mission. Dans un premier temps, ils devaient descendre au pied de la falaise en rappel et à partir de là, ils devront se rapprocher du camps rapidement. En suite, ils pourront se connecter au réseau local et établir une liaison radio. Le tout devait ses faire furtivement. Le seul soucis, c'était les éclairages autour du camps, il fallait les éviter au risque d'être visible. Heureusement pour cela, ils avaient les camouflage optiques. Puis Becker dicta les derniers ordres, les pertes civiles ne seraient pas tolérés et tout manquement à l'ordre sera sanctionné. Ce n'était pas dans les moeurs de l'Alliance de sacrifier ses citoyens. Le groupe de marines acquiescèrent, il était temps de repartir.

De nouveau ils crapahutaient, l'un après l'autre, ils vérifiaient la stabilité de leur corde en tirant légèrement dessus. Elles étaient opérationnelles. La descente en rappel commença, ils faisaient des bonds les un après les autres de quelques mètres et sous les coups du choc des bottes dévalait de la caillasse, accentuant un peu plus le côté vertigineux de la descente. Ils avaient plus de cent mètres à descendre avant d'arriver au pied la falaise. Un à un, les soldats du commando se réceptionnaient en douceur au sol avant d'avancer en formation. Bien vite, ils entendaient des éclats de rires et des voix humaines, le camps n'était plus très loin.

" - Activez vos camouflages."

Et le visible devint invisible. La magie du camouflage optique opérait à merveille, elle couvrait le déplacement du commando qui longeait les habitations, dommage qu'elle n'en faisait pas autant pour le bruit des bottes. Ils passaient sans difficultés les endroits lumineux, évitant les couche-tards qui pouvaient poser problème. Tout se déroulait selon les plans établis à l'avance, les voici arrivés devant l'habitation qui contenait le terminal Extranet. Les camouflages n'avaient plus d'utilité maintenant, il ne leur restait plus qu'à rentrer. C'était parfait.

Bien trop parfait.

***


" - M'man ?"

Une petite fille marchait à taton dans les rues du camps neuf. À peine haute comme trois pommes, sa démarche et sa petite taille laissait deviner son très jeune âge. Elle déambulait seule, une tutute Shepard à la bouche et traînant à ras du sol un doudou à la forme d'un butarien, elle y semblait fort attachée. La jeune enfant bien que ressemblante plus à un bambin, arpentait une ruelle adjacente sans but précis, la petite fille semblait déjà à son âge être aventureuse. La découverte ne lui faisait aucunement peur, on pourrait la présumer déjà téméraire. Mais une chose lui attirait son attention, ça se déplaçait vite. Décidée, elle se mit à sa poursuite, grimpant par-dessus les caissons avant de sauter dans une flague de gadoue. Elle était toute désignée pour faire le parcours du combattant ! Mais vite, le bruit recommençait, ça se déplaçait et cette fois-ci c'était plus dure. Elle empruntait un chemin beaucoup plus difficile, se hissant par-dessus un petit muret avant de retomber sur son arrière-train. Les larmes lui montaient aux yeux et le bruit disparaissait lentement..

" - Oh.. A pu bruit.."

Sa phrase déformée par sa tutute sonnait comme une défaite en sortant de sa bouche de petite fille. Elle serrait fort son petit doudou butarien, séchant ses larmes à l'aide de celui-ci mais soudainement l'espoir revint. L'invisible devint visible, la voilà qu'elle touchait presque à son but. Son sourire espiègle et enfantin aux lèvres l'aurait presque fait paraître innocente, la petite était malicieuse. Elle se releva, courrait aux éclats de rire vers sa petite victoire et la toucha du bout de ses doigts.

"- Hihi.. Trouvé !"

Et sous ses yeux ébahis, elle se retourna.




Dernière édition par Ryan Becker le Mar 27 Déc 2016, 16:24, édité 1 fois
Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeMar 27 Déc 2016, 15:43
Tandis que la nuit continuait à tomber, avec une lenteur presque irréelle, Anton s’enfonçait toujours plus profondément au sein du camp numéro neuf. Et depuis sa première victime, un vieux pêcheur en vadrouille qui s’était tout simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, plus aucun colon humain ne semblait avoir désiré croiser la route du colosse butarien.

Aussi le ravageur s’enfonçait à travers les rues boueuses, esquivant autant que possible les espaces éclairés, préférant contourner un quartier entier, en passant via de vieilles ruelles guère utilisées autrement que pour entreposer une série de caisses sentant un peu trop fort le poisson et le sel pour n’être que des décorations.

Et alors qu’Anton s’était attendu à ne trouver sur ce camp numéro neuf qu’une petite bourgade, il s’était s’agit d’un assemblage de communauté s’étalant sur plusieurs centaines de mètres, et même si la grande partie de l’endroit semblait n’être qu’une série d’entrepôts servant à ranger les filets, les bateaux et autre outils servant aux pêcheurs, il existait aussi des bâtiments ayant d’autres but.

C’est ainsi que le butarien, tout de noir vêtu, atterrit non loin d’une bâtisse préfabriquée bien plus massive que les autres. Cet endroit donnait immédiatement une impression d’importance dès lors que l’on percevait l’antenne massive trônant fièrement à son sommet, promesse d’une connexion avec le monde extérieur, et centre des informations locales.

C’est ce dernier point qui avait attiré l’ancien chasseur de prime jusqu’à ce lieu, pour finalement découvrir qu’il y avait une sécurité … Enfin quelque s’approchant étant donné que le tout était symbolisé par un agent à moitié endormi, les pieds sur son bureau, le tout au sein d’une cagoulette ridicule servant à surveiller les allées et venues des employés.

Un deuxième garde patrouillait non loin, lampe torche en main et uniforme de l’Alliance. Enfin en partie, car une lourde veste en fourrure couvrait le haut de son corps, masquant l’information s’il était entièrement vêtu de l’armure réglementaire. Partant du principe que si, Anton nota les mouvements du garde, et scruta quelques longues minutes les environs. Il en profita aussi pour ôter son casque qui gênait quelque peu sa vision.

Un grillage entourant le bâtiment, deux gardes dont un en patrouille et équipé d’un pistolet à la ceinture, plus une lampe tactique. Des vitres teintées rendant impossible l’observation de l’intérieur du bâtiment depuis l’extérieur, aussi la meilleure stratégie consistait à grimper directement sur le toit et se connecter au serveur directement via l’antenne relais. Son plan en tête, Anton s’apprêta à prendre le chemin menant à la suite de sa mission, sauf que rien de tout cela ne se déroula comme prévu…

En effet, à peine eu-t-il décidé de reprendre sa marche que de touts petits doigts lui touchèrent le dos, l’alertant sur le champ. Aussitôt le colosse se retourna, pistolet carnifex en main et pointa son agresseur … ou plutôt agresseuse. Il s’agissait en vérité d’une humaine d’un âge extrêmement peu avancé, une enfant d’une toute petite taille.

Cette dernière scrutait avec une surprise touchante le butarien, son regard allant sans cesse de sa peluche vers celui qu’il venait de surprendre. Un simple coup d’œil suffit à faire comprendre à Anton la véritable raison de la surprise de l’enfant, en effet la peluche était une reproduction d’un butarien, chose proprement surprenante pour un humain, et la petite fille cherchait à faire le lien entre son doudou et l’inconnu mystérieux.

C’est finalement Anton qui réagit le premier, et fit signe à la petite de ne pas faire de bruit en plaquant son doigt sur sa bouche, puis il tenta de la rassurer en lâchant un large sourire se voulant rassurant. La chose fonctionna à merveille, et la petite trépigna sur place en agitant son doudou devant les quatre yeux du butarien. Finalement elle lâcha d’une petite voix.

« Trouvé. Toi ami de bubu ? »

Il fallut quelques secondes pour Anton afin de comprendre pleinement la question de la petite, mais dès qu’il l’eu compris, il sut qu’il n’avait plus besoin d’éliminer l’enfant, ce qui le soulagea légèrement. Une perte de temps et un acte emplit d’une grande tristesse, surtout qu’elle avait un doudou butarien.

« Oui. Bubu m’a appelé pour que je chasse un méchant monsieur qui veut te voler bubu. Il se cache quelque part, mais je dois le trouver sans que personne ne sache que je suis là, tu comprends ? »

La petite scruta le colosse quelques secondes avant d’hésiter puis de secouer la tête énergiquement et de répondre avec l’étrange bruit déformé produit par sa tétine.

« Wuoui. Cache-Cache. » Et l’enfant était fier de sa trouvaille, Anton tout autant.

« Maintenant j’ai besoin que tu fasses quelque chose pour bubu. Tu dois aller voir les gentils monsieur de la maison là » Et le butarien indiqua à la petite le grillage et les deux gardes s’y terrant. « Et que tu leur dises que tu es perdue, tu peux faire ça pour bubu ? »

La petite acquiesça aussitôt et après quelques secondes à regarder son doudou, elle partit de la démarche enfantine qui consiste à dodeliner du corps durant la marche, et gagna sans grand mal le grillage. Elle s’arrêta à quelques pas de ce dernier et attendit ainsi près d’une minute avant qu’un garde ne l’aperçoive. Celui qui patrouillait en l’occurrence.

Quelques minutes plus tard, le même garde ouvrait le grillage et emportait la petite, le duo se perdant rapidement dans les ruelles du camp, le tout sans un regard en arrière. De son côté, le second garde se dirigea vers l’intérieur du bâtiment et y disparu. Tout semblait se dérouler sans le moindre accroc, aussi Anton s’apprêta à reprendre sa marche, c’est alors qu’il perçut une tête scruta sa destination avec grand intérêt s’il fallait se fier à la durée avec laquelle cette tête resta en place.

Mais le plus curieux était l’appartenance de cette tête, qui portait sans pouvoir se tromper un casque des forces de l’Alliance. Le butarien se jeta presque au sol dès qu’il aperçut ce soldat observant la bâtisse qu’il visait et cru qu’il avait été découvert par quelques soldats de faction dans le camp. Seulement, l’observation s’éternisait, et le combattant semblait tout autant désirer rester discret que le ravageur.

Puis enfin l’observateur disparu dans l’angle d’une ruelle, laissant une étrange impression dans l’esprit du colosse. Pourquoi des soldats de l’Alliance se seraient-ils infiltrés dans ce camp mineur sans grand intérêt hormis ses ports de pêche ? La chose n’avait aucun sens, et la parfaite synchronisation avec l’arrivée du butarien était bien trop évidente pour laisser libre interprétation à la coïncidence.

Deux idées prirent aussitôt place dans l’esprit d’Anton, Elyana l’avait vendu auprès de l’Alliance qui attendait son arrivée pour le coincer, ou il s’agissait d’un commando ayant un intérêt particulier sur la personne de Sébastian Chowes, l’ancien agent de Cerberus. L’intérêt pouvait être pour l’Alliance, pour un individu influent, ou carrément par des survivants de la faction suprématiste humaine. Dans tous les cas la situation venait de changer du tout au tout en l’espace de quelques secondes. Maintenant une véritable course contre la montre s’engageait. Deux stratégies existaient, mettre à mort le commando humain et s’occuper par la suite du cas Sébastian, ou tenter une course de vitesse pour mettre la main sur cette raclure de fond de bidet en premier.

Le problème, les humains jouaient à domicile, et étaient sûrement en surnombre. Aussi Anton préféra jouer la sécurité, et il rangea son carnifex pour s’équiper de son cher ami Trépanateur. Un fusil harpon kishock hautement mortel. Maintenant, il fallait pister et s’occuper de ce commando imprévu …

Et les choses tournaient bien, puisque l’observateur mystérieux réapparut quelques secondes plus tard, suivit cette fois-ci de plusieurs compagnons. La chasse était lancée, et il semblait que les proies avaient choisi le terrain de chasse, ici le bâtiment ou se trouvait le centre de communication. Un excellent choix, ne put s’empêcher de penser un Anton aussi excité d’un requin à l’odeur du sang.
Ryan Becker

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeMer 28 Déc 2016, 18:45
Devant eux, il y avait leur Saint-Graal, le bâtiment contenant la tour de communication du camps. Elle était entourée par les grillages, sa sécurité était assez importante pour faire fuir les cambrioleurs ou autres voyous mais pas assez pour un personnel expérimenté. Ce jour-là ils avaient de la chance, une personne avait laissé ouvert le grillage, l'entrée principale leur était donc grande ouverte. En douceur, ils pénétraient un par un sans faire le moindre bruit avant de refermer le grillage derrière eux, il serait stupide de laisser une quelconque personne venir les déranger. Désormais ils étaient collé contre le mur adjacent à l'entrée, le marine au bord de l'entrée jeta un léger coup d'oeil par celle-ci. Il y avait un garde dans le couloir et une caméra qui filmait de manière rotative, heureusement il n'avait pas été aperçu. Le soldat se releva brusquement pour éviter d'être vu et se tourna vers son supérieur.

" -Caporal, c'est trop dangereux de passer par l'entrée principale. C'est truffé de caméras et il y a un garde. Il doit sûrement avoir une porte de service par l'arrière. "

Il n'avait pas faux. La plupart des bâtiments de l'Alliance contenaient une seconde sortie, généralement située à l'arrière. Ils s'avançaient en colonne, longeant le mur jusqu'à l'un des côtés, Alvarez était la tête de pont pendant que Kardon en fin de file couvrait leurs arrières. Puis ils  s'arrêtèrent au bord du mur, Alvarez jeta un bref second coup d'oeil. Il n'y avait rien, ils pouvaient avancer sans problème. De nouveau, ils se déplaçaient en se collant presque au mur. Ils avaient de la chance, la pénombre couvrait leur avancée. Puis une fois arrivé au second coup d'oeil, le soldat jeta un dernier coup d'oeil par-dessus le rebord et se retira très vite. Cette fois-ci, ils n'étaient plus seul. Après quelques brefs signes de sa main, Becker comprit vite qu'il y avait un garde et une caméra qui couvrait l'entrée.

Le bruit des bottes commençait, quelque chose s'approchait d'eux. Le marine près du bord s'apprêtait à le recevoir. À peine que sa tête se mit à dépasser le rebord qu'il fut assommé par un coup de crosse dans la volée puis agrippé par le soldat. Il ne voulait pas se faire voir par la caméra. Ils s'étaient occupés de son cas mais il restait cette maudite vidéosurveillance. Ils auraient pus tentés de la pirater à distance mais cela n'était que dans les films. Le garde fut fouillé de fond en comble et ils ne trouvèrent rien d'intéressant à part son pass de sécurité, cela pourrait leur être être utile à l'avenir. Une fois le pass récupéré, Lapoitier plaçait le soldat dos au mur, de manière à faire croire qu'il s'était assoupi.

" - Fait de beaux rêves." fit la médecin.

Ils activèrent leurs camouflages optique, ils allaient passer par la porte de service. L'intérêt était qu'aucun des soldats ne soit identifiés même si la porte s'ouvrait toute seule dans la bande vidéo. Ryan passa le premier, muni de son pass, il marchait accroupi puis quand il arrivait au bord de la porte, il passa le pass devant le scan de vérification puis comme par magie, la porte s'ouvrit. Ils passèrent cette étape en l'espace de quelque seconde, ils étaient maintenant à l'intérieur du complexe. Ils passaient sans problèmes les caméras dans les couloirs ainsi que les caméras puis ils atteignirent la salle du terminal. Un autre problème surgit, il y avait un dernier garde bien installé dans sa chaise de bureau en train de déguster son café. Doucement Becker s'approcha à pas de loups, son camouflage optique se désactivant, il se saisit de son poing qu'il abattit sur la tempe du gars sans qu'il ne puisse réagir. Les gants métalliques de l'Alliance servait aussi bien qu'un poing américain pour assommer quelqu'un. Aussitôt, Dostelo s'avança et commença à établir une fréquence sécurisée avec Spirit-1 ainsi qu'à désactiver les caméras du complexe pour éviter les gênes. Un cliquement sonore indiquait qu'ils étaient désormais connectés en liaison radio au Kodiak.

" - Spirit-1 ici Équipe Bravo à vous."

Il fallut attendre quelque seconde.

" - Spirit-1 à Équipe Bravo, reçu fort et clair à vous."

Tout le monde soufflait, la connexion est enfin rétablie.

" - Spirit-1 ici Équipe Bravo, nous avons du infiltrer la tour de com' du camps. Nous sommes connecté au réseau local sur une fréquence sécurisée. "

" - Bien reçu Équipe Bravo, désormais nous... Attendez."

Attendez ? Cela ne signifiait rien de bon. l'équipe de marines restait sur ses gardes. Depuis des heures ils étaient sur cette opération, si elle capotait à cause d'un élément perturbateur. Cela causerait des pertes financiers pour tous l'argent investit dans cette mission ainsi que des tonnes de rapports à rédiger. Ryan n'aimait pas les rapports.

" - Équipe Bravo ici Spirit-1, nous venons de recevoir de nouvelles informations. L'ex-agent de Cerberus a été aperçu a une soixantaine de mètres de votre position. Je vous envoie les coordonnées. Vous avez peu de temps pour l'interceptez. Je répète l'ag.."

Soudainement des coups de bottes s'entendirent dans les couloirs. Ils avaient été repérés. Très vite, Becker se détourna du terminal extranet et prit son M-77 paladin en main, il était chargé. Dans l'encadrement de la porte, il vit trois gardes de l'Alliance armés pointer lui ainsi que ses hommes. Cette opération tournait au vinaigre et ce n'était pas bon.

" - Posez vos armes et mettez vos mains en évidence !"

Les fusils se pointaient et pourtant ils étaient dans le même camps, ils étaient des alliés. Chaque partie sommait à l'autre de baisser son arme mais personne ne le faisait en aucun cas. La mission était à deux doigts de partir en vrille. Il fallait que quelqu'un réagisse.

La donne avait changée.


Dernière édition par Ryan Becker le Lun 27 Aoû 2018, 05:40, édité 1 fois
Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeDim 15 Jan 2017, 15:08
Cinq.

Voilà le nombre exact que comportait la menace inconnue, le nombre de morts qui devaient être laissé derrière lui si toute la situation partait en couille. Enfin le nombre de soldats, car un autre individu attendait aussi sa mise à mort, et le plus important d’entre tous. Car en vérité la mort des soldats de l’Alliance, aussi tentante fut-elle n’était aucunement importante, ni même intéressante.

Les morts ne posent plus de problèmes, mais les questions qui en découlent si. D’ailleurs la mort des allianceux étaient à éviter autant que possible, comme pour les gardes locaux. Anton était un ravageur désormais, et mener l’œil inquisiteur de l’Alliance Interstellaire sur les affaires de sa faction était loin, très loin d’être une bonne idée.

Aussi lorsque les cinq soldats passèrent pour rejoindra un mur adjacent à l’entrée de la bâtisse, Anton ne fit rien pour les en empêcher, bien que sa main le démangea, et bien que l’idée d’une petite grenade incendiaire lui donna quelques merveilleuses sensations. Au final le butarien se contrôla et observa simplement le commando en action.

D’ailleurs ce dernier avançait avec discipline et un silence absolu, sans la chance qui l’avait poussé à scruter la ruelle jamais Anton n’aurait pu voir venir cette escouade, et il n’était jamais une bonne chose que de se faire surprendre par un commando militaire. Aussi le ravageur remercia sa chance et scruta avec attention un soldat s’occuper calmement mais avec assurance du seul garde encore présent, et ce sans le tuer.
Petites natures, ricana Anton en son for intérieur.

Puis ils devinrent subitement invisible, esquivant ainsi tranquillement la caméra de sécurité, et enfin ils disparurent dans les dédales du centre de communication. Après avoir rééquipé son casque, Anton bondit à son tour jusqu’à l’entrée et gagna la position du garde endormi, tandis que la caméra terminait lentement sa rotation vers un autre cadrant de la zone.

Dès qu’il atteignit l’humain assommé, le butarien dégaina son carnifex, agrémenté d’un silencieux massif, et colla une balle en plein dans la gorge du malheureux. La première partie de son plan accomplit, l’ancien chasseur de prime s’engagea non vers la porte d’entrée, mais à l’intérieur de l’enceinte en contournant le bâtiment pour atteindre l’arrière. Une fois derrière, il aperçut rapidement ce qu’il cherchait. Une échelle menant droit sur le toit.

Arrivant au sommet, Anton prit quelques secondes pour s’assurer qu’il n’y avait aucun garde et fonça ensuite droit vers l’antenne massive trônant fièrement sur le toit. Une fois sur place il activa son omnitech et se brancha directement sur l’antenne. Les quelques années d’entrainement au hacking de son école militaire lui servit alors tandis qu’il balayait les fréquences, peu nombreuses à cette heure avancée de la nuit, puis finalement il tomba sur une fréquence mystérieuse et encodée.

Heureusement, l’antenne n’était pas prévue pour servir à des opérations militaires aussi l’encodage était peu complexe seulement lorsqu’il parvint enfin à craquer le code, Anton ne perçut qu’une fois de communication, bien que largement suffisante.

« … L'ex-agent de Cerberus a été aperçu a une soixantaine de mètres de votre position. Je vous envoie les coordonnées. Vous avez peu de temps pour l'interceptez. Je répète l'ag.."

Un large sourire emplit les traits du butarien tandis qu’il devinait peu à peu ce qu’il était en train de se passer. Les soldats étaient donc là pour lui voler sa proie, et semblaient devoir agir en secret. Les deux informations étaient d’importance mais aussi et surtout extrêmement intéressantes. Ne restait plus maintenant qu’…

« Plus un geste. »
La voix était autoritaire et ne laissait nullement place au doute. L’homme était prêt à faire feu.

« QG, j’ai trouvé un autre intrus. Il se connectait à la tour de communication … Oui très bien … je comprends … Oui je le ramène. »

Toutefois l’humain avait fait une erreur en dispersant son attention sur la discussion en cour plus que sur son prisonnier. En se concentrant il avait légèrement relâcha l’une de ses mains de son fusil d’assaut rendant sa précision en cas de menace urgente faible voire nulle. Aussi Anton fit ce qu’il sait faire de mieux, tuer.

L’action se déroula en quelques secondes, le butarien enclencha son technoblindage puis bondit sur le côté tout en se tournant vers sa cible. En plein saut, le ravageur activa ses omnidards qui vinrent percer avec violence l’armure du soldat. Ce dernier lâcha dans le même temps une rafale non maîtrisée de son fusil, qui atteignit tout de même partiellement sa cible. Heureusement le blindage tint le coup et nulle munition ne vint mettre un terme à la mission du butarien.

Le soldat lui fut moins chanceux et un dard particulièrement chanceux vint lui perforer le cœur le propulsant quelques pas plus loin dans une jolie gerbe de sang. Néanmoins le moment de se réjouir n’était pas arrivé alors qu’une série de rafales venaient éclabousser l’ancienne position d’Anton. Ce dernier se redressa rapidement et bondit en direction de l’échelle qu’il avait empruntée en venant, le tout sous le feu de deux gardes particulièrement en colère.

Quelques tirs chanceux vinrent ricocher contre son technoblindage mais Anton parvint à atteindre sa destination, toutefois avant de redescendre, le butarien plongea vers un couvert proche et attrapa son kishock, qu’il commença immédiatement à charger. De leur côté, les gardes voyant fuir leur adversaire s’imaginaient déjà vainqueurs, et rien ne pouvait non plus leur faire oublier leur désir ardent de vengeance.
Aussi ils chargèrent stupidement sans chercher à se mettre à couvert. La différence entre des gardes et des soldats sûrement.

Le premier tomba sans un cri alors qu’un tir particulièrement précis vint lui perforer la visière de son casque, lui traversant le crâne en passant par l’œil droit. Le second lui compris trop tard le danger et stoppa sa course … pour se rendre compte qu’il était trop de loin du moindre couvert. Aussi il fit ce que toute personne paniquant fait, il vida son chargeur dans le vide en espérant miraculeusement toucher sa cible.

Evidemment la technique échoua lamentablement et un tir précis du kishock vint frapper son fusil le mettant hors fonction. Puis Anton attrapa son carnifex et chargea. La vision d’un colosse de deux mètres étant déjà quelque chose de terrible, celle d’être désarmée, d’avoir vu ses deux coéquipiers se faire tailler en pièce et en plus de se faire charger par un colosse suffit largement à faire perdre tout moyen au pauvre garde qui se contentant de reculer en cherchant désespérément son arme de poing.

La peur aidant, le garde échoua à s’armer, permettant ainsi à Anton de l’atteindre sans avoir à faire feu. Une fois au contact, le butarien porta un coup magistral au plexus de l’humain qui fut projeté au sol. Complètement sonné, et peinant à respirer, le garde ne fit rien d’autre que se tortiller au sol alors que son bourreau l’agrippait et entreprenait de le tirer vers le rebord le plus proche.

Une fois au bord, le colosse ravageur souleva sa victime et le projeta dans le vide sans le moindre remord. Le garde chuta presque au ralentit tandis que l’adrénaline figeait les environs aux yeux du butariens, puis il percuta finalement le sol. Aussitôt, le casque, et le crâne de l’humain éclatèrent au contact du bitume tandis que le corps se retrouvait agité de spasmes.

Fait amusant, l’escouade humaine surgit du bâtiment au même moment et se retrouva nez à nez avec le corps brisé du garde. S’ils regardaient vers le haut ils pourraient apercevoir un colosse vêtu tout en noir et portant un casque rappelant fugacement un masque à gaz, le tout agrémenté de pointes macabres s’élevant vers des cieux assombris par des nuages menaçants.

C’est à cet instant précis, alors que le regard du chef de l’escouade et du ravageur se croise, qu’un bruit sourd se fit entendre et qu’une pluie puissante et drue s’abattit sur tout le monde, noyant l’univers dans un flot ininterrompu. Une pluie si massive que les gouttes pouvaient donner l’impression de marcher sous une cascade, masquant même la vue de son propre voisin. Ne restait plus donc que les coordonnées pour se retrouver, et miser sur une chance bien capricieuse.

La course pour la proie venait de débuter …
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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeLun 21 Aoû 2017, 12:24
Échec.

La discrétion n’était plus dans le camps du commando militaire, dès cet instant ils avaient failli à leur tâche et perdu un avantage crucial. La mission était compromise, ces gardes de l’Alliance qui étaient pourtant leurs camarades les mettaient en joug autant que les soldats et le temps s’écoulait inexorablement. Le temps, c'était justement ce qu’ils leurs manquaient car leur cible était en train de s'échapper et elle représentait des semaines d’investigations pour le retrouver. Il doit gratter de la taule pour ses méfaits vis-à-vis de l’Alliance, rien n’est gratuit dans la vie, tout se paye un jour où l’autre. La roue tourne un jour pour tout le monde.

“ - Je ne le répèterai pas, posez vos armes immédiatement.”

Les transmissions n'étaient clairement pas une spécialité de l’Alliance. Le groupe de gardes semblaient hésitants, ils effectuaient simplement leur job. Rien de plus. L’un d’eux avaient le doigt au niveau de l’oreillette. Une information semblait transiter jusqu’à son oreille.


“ - Bordel, on est du même camps ! lâchez vos armes.”

La voix du Caporal était cassante, froide.

“ - Ça vient d’en haut, on doit les relâcher. On a rien vu.”

Un “ - Quoi ?!” se fit entendre à la surprise générale de la patrouille. La volonté de dieu avait frappé, c’était presque comparable à un miracle. Malgré les débâcles précédant, la chance avait frappé à leur porte, une directive venant sûrement du commandement a dû leur parvenir. Maintenant, il n’était plus question de la jouer finement. Sébastien Chowes était en cavale. Chaque camps baissait donc les canons de ses armes, des dommages collatéraux en plus seraient vraiment à éviter. Une certaine amertume se sentait dans la voix du garde ayant reçu l’ordre, choper des soldats de l’Alliance en infiltration dans une base humaine n’est pas une mince affaire.

Soudainement, les visages des soldats se sont assombris et leurs index se sont instantanément posées sur leurs oreillettes, le tout était synchronisé. Des grimaces se dessinaient sur leurs visages, quelque chose se tramait et ce n'était visiblement pas quelque chose de joli à entendre. Comme des lapins, ils détalèrent tous les trois dans la seconde vers la cage d'escalier qui menait à l’étage supérieur. Mais le calvaire n’était pas terminé, une rafale de tirs vint leur exploser les tympans et ça provenait de là-haut. Tout ceci n'était pas le problème des soldats de l’Alliance qui prirent la direction vers la sortie du bâtiment, la mission n'était aucunement finie.

Puis quelques chose coupa le groupe dans sa course, le corps d’un garde de l’Alliance se fracassa devant leurs yeux contre le bitume, sa tête nageait vite dans une flaque de sang. Il était mort sur le coup, le choc lui fut fatal ainsi que sans pitié et laissa un corps sans vie comme seule conséquence. La méfiance était de mise, Becker fit quelques signes de sa main à ses hommes, ils indiquaient précisément de sortir avec prudence du bâtiment. Ils devaient à tout pris un nouvel élément perturbateur qui pourrait mettre en péril le reste de la mission. M7 Valkyrie en main, ils s’exfiltrèrent lentement de la tour de communication, la pression montait de plus en plus au sein du groupe de combat. Ils s'apprêtaient à faire face à une menace inconnue. D’un oeil vif, le Caporal distinguait une silhouette perchée en haut du bâtiment, c’était lui. Un échange de regard se fit entre les deux rivaux, sa gorge se serrait un peu plus encore. Les soldats de l’Alliance l’appréhendaient comme une menace, les canons de leurs armes ainsi que leurs organes de visée étaient alignés sur la potentielle menace.

“ - Spirit-1 à Équipe Bravo, l’ex-agent de Cerberus est à une centaine de mètres. Veuillez immédiatement reprendre le cours de la mission à vous.”

La traque n'était pas terminé, l’inconnu se situant plus haut échangeait toujours un duel de regard avec le Caporal. Le ciel grondait de rage et une pluie torentielle vint s’abattre sur les armures des soldats, elle s’écoulait le long de celles-ci en épousant ses formes. En plus d’être totalement imperméable, le casque des soldats de l'Alliance est insonorisé ce qui de biais permet d’avoir une conversation dans qu'elle ne soit entendue à l'extérieur.


“ - Équipe Bravo à Spirit-1, nous avons un individu potentiellement dangereux à vous.”

Ils parlaient de l’homme, sa physionomie butarienne le confondrait quasiment avec celle d'un humain. Au loin, la différence est encore moins flagrante.

“ - Spirit-1 à Équipe Bravo, ceci n'est pas votre problème. Veuillez vous occuper de l’objectif principal, nous transmettons vos informations aux forces locales à vous.”

Un problème de moins à régler, les renforts allaient arriver sous peu mais malgré tout l’instinct de Ryan lui recommandait la plus grande prudence envers celui qui restait une inconnue dans l’équation, le Caporal voudrait éviter que tout cela ne tourne au vinaigre. Ne jamais tourner le dos à une menace potentielle était pour lui une des premières règles de survie mais les ordres étaient les ordres. L’heure du repli avait sonné, un objectif bien plus important les attendaient. Son regard soutenait celui de l’individu, il surveillait le moindre de des faits et gestes.


“ - Reçu Spirit-1, ici Équipe Bravo nous y allons à vous.”

Des pas, c'est ce que le mercenaire pouvait entendre derrière lui. De l’ombre, un garde surgit de l’ombre arme en main. C’était le dernier d’entre-eux. Il était encore en vie, le doigt sur la détente libère une rafale de tir sur l’homme en armure. Aucun de ses tirs ne l’atteignait et dans un élan de désespoir, il charge.

“ - Spirit-1 à Équipe Bravo, Terminé.”

C’est la parade rêvée pour le Caporal Becker. Tout de suite, ils prennent la piste du terroriste en activant leurs camouflages optique. Au risque de se faire prendre, ils ont préférés jouer la carte de la sûreté. Le radar affiché sur leur H.U.D indiquent que la cible est en approche . À 50 mètres, les voilà en train de longer les murs avec rapidité. La distance diminue, ils se rapprochent de l’objectif en toute discrétion, leurs coeurs battent la chamade à cent à l’heure mais une question turlupinent dans leurs têtes. Sont-ils les traqueurs ou les traqués ? La milice locale a été averti de sa présence par l’Officier de Communication mais parviendront-ils à en venir à bout ? Ils en doutent. Le radar clignote, la cible est proche à moins de quinze mètres. Lapoitier est collée au rebord d’un mur délabré, le HUD indique clairement qu’il est à deux pâtés de maison. Au loin il est reconnaissable, deux hommes armés qui l’accompagnent s’enfoncent dans une petite ruelle. Le Caporal indique à son équipe de les suivre de loin, pas question de les perdre de vue. Ils sont à l'entrée d’une maison, l’un des deux gardes ouvre la porte et tous ensemble, ils pénètrent dans l’habitation pré-fabriqué. C’est une occasion en or pour les marines.

Le commando de soldat échafaude vite fait un plan sous le commandement du Caporal, Kordan subordonné de Alvarez du côté droit de la porte et Dostelo puis Lapoitier avec lui du côté gauche. Un combat de haute intensité s’annonce, côté droit Alvarez prépare dans son gantelet droit une fumigène pendant que Kordan se tient prêt à enfoncer la porte à coup de botte amplifié par la puissance de l’exosquelette, juste assez de quoi abîmer la porte. Côté gauche, ils se tiennent prêt à intervenir, Dostelo se prépare à rentrer le premier. Le stress est présent et l’adrénaline monte dans les veines, le Caporal Becker tient son arme à une main s’aidant de l’épaule de Dostelo pour y appuyer le garde-main de son arme. Lapoitier garde un contact physique avec Ryan en le collant au coude à coude, elle sera la dernière à rentrer. Le schéma est déjà préparé à l’avance. Chacun active sa lampe-torche personnelle sur son arme. L’interception sera rapide, précise et efficace.

L’interpellation s’annonce musclée.
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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeLun 28 Aoû 2017, 12:25
Avant que la pluie ne vienne tout masquer dans sa folle course vers les contrebas, Anton eut le temps d’appréhender la seule véritable menace présente. Un commando humain de l’Alliance dirigeait par un officier à l’allure pleinement martiale. Un varren alpha menant sa meute là son instinct le guide. Et c’est précisément ce point qui n’avait jamais cessé de faire sourire le butarien. Animaux se taxant d’être des dieux, les humains n’avaient jamais compris que l’obéissance aveugle à une cause supérieure n’était jamais un substitut suffisant au véritable instinct du chasseur.

Non, il ne faisait que remplacer la véritable saveur de la domination par une croyance vulgaire d’un bien commun. Quelle pitié, alors que cet humain sans nom, celui qui regardait fixement son rival sans laisser transparaitre doutes ou peurs, avait indubitablement le potentiel de régner sur son propre domaine. Encore un crime à ajouter au Conseil et aux gouvernements affiliés. Dans le royaume des gens de bien, la force, qu’elle soit physique ou intellectuelle, est remplacée par des notions arbitraires permettant aux descendances consanguines des élites de se pavaner au sommet de la chaine alimentaire sans craindre un seul instant les prédateurs piégés dans la toile d’une moralité douteuse.

Elever l’espèce par l’abrutissement de masse. Faire des prédateurs des outils enchainés au service d’un idéal désuet.

Rien que pour ça, cette équipe humaine méritait que l’on mette un terme à leurs souffrances. Rien n’est plus laid qu’un animal en cage après tout.

Soudain des bruits de pas se firent entendre, et Anton dû se projeter de côté dans une magnifique roulade, pour esquiver une rafale hésitante d’un garde encore en vie. Se redressant à la suite de sa cascade, le butarien eut tout juste le temps d’apercevoir la charge désespérée de son adversaire. Courageux, mais suicidaire. Idiot. Réceptionnant son assaillant d’un coup de pied dans le visage, l’assassin ravageur projeta le garde au sol tout en reprenant en terminant son mouvement martial d’un demi-tour extrêmement gracieux pour sa masse de colosse.

Puis, Anton bondit sur l’imbécile et l’enchaina d’une série de trois coups du plat de sa main, toutes dirigeaient vers le torse de l’humain, qui encaissa tout, l’empêchant de se redresser. Puis une balle de carnifex mis à terme aux tentatives pathétique du garde de mettre la main sur son propre pistolet. Toutefois ce temps perdu laissait largement le temps au commando de l’Alliance pour s’en aller récupérer le potentiel transfuge de Cerberus. Un temps précieux perdu, mais une nouvelle opportunité d’emporter quelques soldats de l’Alliance, pour le plaisir de l’acte.

Aussi, l’ancien chasseur de prime quitta précipitamment le toit du bâtiment, suivant le même chemin que pour la précédente grimpette, et profita de l’intense pluie pour esquiver toute patrouille éventuelle. Quelques longues minutes plus tard, le butarien avait gagné la bâtisse indiquée comme la demeure de l’agent de Cerberus. Malheureusement, le commando adverse était déjà en position et menaçait de pénétrer les lieux à tout instant. D’ailleurs, la troupe dévoila une nouvelle fois ses aptitudes guerrières en agissant de concert dans une parfaite maîtrise des techniques d’assaut d’une demeure cible.

Néanmoins, la troupe faisait preuve d’une assurance bien trop développée, et elle semblait ne pas prendre en compte la présence d’un ennemi en dehors de la maison qui pourrait les prendre par surprise. Aussi le prénommé Kordan, qui s’apprêtait à défoncer la porte fut le premier à comprendre l’erreur commise. En effet, Anton lâcha un magistral tir percussif qui frappa sa cible en plein dans le dos. Le tir envoya le soldat s’encastrer dans la porte, la défonçant dans le même coup. Toutefois, cela était insuffisant pour éliminer réellement l’humain, qui pouvait encore s’en sortir avec une bonne douleur dorsale.

Pour compléter son assaut, le butarien ajoutant une grenade incendiaire à son attaque. Cette dernière atterrit contre Dostelo qui prit instantanément feu. Si le soldat à l’idée de se rouler au sol sous la pluie battante, sa survie est possible … même s’il en gardera des séquelles sévères sans une bonne greffe. Dans tous les cas, le combattant est totalement hors course pour la suite des évènements.

Se sachant en danger seul contre une escouade complète de soldats réellement entrainés, Anton profita du chaos ambiant pour se jeter à couvert dans une autre maison, en défonçant la porte d’un bon coup d’omni-poing. Une fois à l’intérieur, le butarien se dirigea le plus vite possible vers l’étage tandis qu’une rafale de tirs vaporisait son ancienne position. Une fois en haut, une porte s’ouvrit violemment laissant apercevoir un humain d’une cinquantaine d’année, la tronche enfarinée et l’air un peu hagard.

« S’passe quoi ici, bordel de … »

Un coup de tête d’Anton plus tard, l’humain gémissait pitoyablement à même le sol, s’agitant mollement tandis qu’il crachait sang et dents. Ignorant les mimiques ridicules de sa dernière victime, Anton aperçut enfin ce qu’il cherchait, une vitre donnant sur l’extérieur. Deux tirs de Carnifex, et une roulade plus tard, l’assassin ravageur se retrouva à nouveau sous la pluie, et s’empressa de faire le tour d’une autre maison, pour finalement faire face à l’arrière de la demeure de l’ancien de Cerberus.

Restait à découvrir ce qu’avaient réalisé les membres du commando de l’Alliance maintenant que l’un des leurs est hors course, et un second en sale état. La chasse venait enfin de faire couler le sang des prédateurs. Maintenant l’affrontement entre la meute et la bête allait enfin atteindre son paroxysme.
Ryan Becker

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeMer 30 Aoû 2017, 18:34
Go !

Un geste de main du Caporal ordonne à Kordan de rentrer en action, l’adrénaline monte dans les veines des soldats de l’Alliance. Une interpellation de ce genre ne pouvait que se jouer à pile ou face mais le hasard n'était pas permis dans ce type de situation et le commando comptait bien mettre toutes ses chances de côté. Le militaire aguerri par ses années d'expérience au combat s’apprêtait précipitamment à se tourner de dos pour par la suite enfoncer la porte. Ils avaient toutes les chances de réussir, l’avantage de la surprise était de leur côté. Enfin, c’est ce qu’ils pensaient. Sous les yeux ébahis du groupe, un tir percussif provenant d’une position encore non-déterminée vint s’abattre dans le dos de Kordan. L’impact fut sec puis l'énergie cinétique du tir le projeta contre la porte qu’il encastre et défonce sous le poids de son corps.

“ - Contact à l'arrière !”

Kordan était à terre et le temps jouait contre eux. La mission tournait au vinaigre mais il n'était pas question de donner l'occasion au terroriste de s’échapper et laisser l’un de ses hommes à l’intérieur était bien trop dangereux. L’excitation du combat laissait place à la panique, l’heure n’était plus à l’objectif mais à la survie car un ennemi inconnu frappait par derrière dans l’ombre. Une vingtaine de seconde tout au plus, c’est le moment qu’il lui suffisait pour ouvrir un canal de communication sécurisé d’urgence. Dans le même temps, Becker dictait au reste de l’équipe Bravo de rentrer à l’intérieur de la maison dans laquelle ils pourraient se réfugier. Alvarez entrait le premier suivit de près par Mégane qui s'en suivit des premiers tirs qui fusèrent.

“ - Équipe Bravo à Spirit-1, on se fait prendre dans un guet-apens. On a un blessé, je demande une EVASA..”

Le caporal fut soudainement coupé dans sa phrase par des hurlements de douleur. En un quart de seconde, les flammes s'étaient emparées du marsouin qui dans une tentative de désespoir sauta à terre sous la pluie battante en roulant sur lui-même pour se libérer de l’emprise du feu. L'instant suivant, Alvarez prit la parole, sa voix à moitié atténuée par les coups de feu. ” - Ils sont là Caporal, on les t..” Soudain, c'est un coup de feu suivit d’un cri d’agonie qui étouffent la transmission. “ - Kordan est à terre ! Ils viennent de l'abattre !”

La mission était un total fiasco, tout venait de foirer à cause d’une seule personne. Celle qui avec coïncidence venait d'être perçu au loin par l.’H.U.D, des mouvements détectés par les capteurs du casque de Becker. À coup sûr c'était lui, Ryan n’avait qu’un seul angle de tir qu’il ne pouvait pas se permettre de louper. Une fois la crosse de son fusil d’assaut épaulée , il inspire puis bloqué sa respiration. Lorsque les organes de visée de son N7 Valkyrie alignés sur l’objectif, il pose son index sur la détente qu’il presse doucement. Une flamme sort bruyamment du canon et le tir s'abat non-loin de la cible en mouvement. Plusieurs fois, il réitère la même manoeuvre mais rien y fait. À chaque coup, il loupe de très peu sa cible. Les tir du militaire viennent talonner l’être humanoïde sans qu’ils ne parviennent à le toucher.

“ - Collationnez Équipe Bravo.”

La menace est parvenue à s'échapper de la vue du militaire. Un grognement de colère s’entendait à travers le casque du soldat. Pendant ce temps-là, Dostelo gisait désormais à terre, les flammes avaient visiblement eu raison de lui. Ryan ne répondit pas tout de suite, l’humain se connectant via son omnitech au canal privé du groupe.

“ - Lapoitier, occupez-vous de Dostelo ! Alvarez, Rapport !” Il aboyait ses instructions à à travers le micro intégré dans le casque. L’état de la mission et de ses hommes lui importait beaucoup qu’autre chose. La médecin confirma l’ordre d’un bref “ Reçu.”

“ - Équipe Bravo, on ne vous reçoit pas. Veuillez répondre. “

Il n’écoutait toujours pas et restait sur le canal privé de la section.

“ - On tient le V.I.P, il est menotté et les deux gardes sont neutralisés mais..”Il prend son inspiration. “...Kordan est mort Caporal. On a rien pu faire.”

“ -Mh, scannez les deux corps et transférez les données à l’Alliance.” Dit Ryan d’une voix agacée. La tête légèrement penchée sur la gauche, il appuyait son index au niveau des transmissions. Son oreillette lui enjoignait de répondre. “ - Équipe Bravo à Spirit-1, on vient de se faire prendre en guet-apens. On a un mort..” Il s’était tourné vers Lapoitier qui prenait le poul de Dostelo, elle fit un geste de la main vers le Caporal. Il n’a pas survécu. “.. Correction, deux morts. On détient le V.I.P et on est prêt à l’extrader mais on est prit au piège. Il y a quelque chose de pas net qui nous a pris par surprise…” Un flashblack lui revient à l'esprit, l’individu qu’il avait regardé à travers la pluie. Son instinct avait dit vrai, c'était bien lui. “ ...On se fait traqué. C’est la même personne qui était au relais. On a besoin d’une EVASAN d’urgence. Je répète, on a besoin d’une EVASAN.” Dans le même moment, il montrait avec le bout du canon de son arme à Lapoitier le V.I.P afin qu'elle le sorte de la pièce pour préparer l’extraction, elle acquiesça d’un simple hochement brief de son casque.

“- Restez sur zone Équipe Bravo, une seconde équipe est en route pour l'exfiltration. Tenez-le coup durant dix minutes. Spirit-1 Terminé.”

La mission n'était pas finie, le soldat Alvarez scannait les corps pour récupérer le maximum d’informations possible. C’était le protocole, le scanner indiquait que les deux hommes n’étaient pas fichés dans la base de données de l’Alliance mais leurs armes n'étaient ni plus ni moins que du matériel militaire volé aux humains. Leurs matricules étaient fichés dans la dite base de donnée. Elles faisaient partie d’une cargaison qui avait été pillé par des pirates lors de son transport. C’était une élément intéressant que le soldat transmit tout de suite via son omnitech à la base de donnée. À peine la tête relevé qu’il perçu au loin ce qui semblait être une ombre qui s’était déplacé très vite.


“ - Qu’est-ce-que..”

Il tressaillit puis vint épauler son arme plus de peur que par réflexe. Deux de ses camarades étaient morts plus tôt, il ne souhaitait certainement pas être le troisième de la liste. Avec son viseur, il inspectait chaise recoin de la pièce jusqu'au moment où une main vint s'appuyer sur son épaule.

“ - Alvarez, on évacue. On bouge.”

C’était encore loin d’être terminé.
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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeMar 05 Sep 2017, 20:09
La différence majeure entre deux prédateurs est très souvent liée à son mode de vie. Sociable, solitaire, territorial, voyageur, tout cela est un indice extrêmement important pour jauger de la dangerosité d’un chasseur. Bien sûr, la valeur d’un individu est souvent intrinsèquement liée à sa formation, mais cela a toujours ses limites. Le plus grand maître théoricien peut être supplanté par le plus banal des prédateurs.

Et l’expérience d’un traqueur est indubitablement connectée à son mode de vie. Après tout, il est impossible de devenir un caméléon si le béton est le seul environnement que tu connais, et tu auras beau être le summum de la chaine alimentaire dans ton système environnemental, tu ne deviendras qu’un petit poisson dès lors que tu seras déraciné.

Alors bien sûr, la plupart des forces armées tente de pallier l’enracinement de ses soldats en multipliant les terrains d’entrainement, mais cela ne reste qu’un entrainement pas une véritable situation de combat. Et c’est en cela que provenait la différence majeure entre le commando de l’Alliance et son assaillant mystère. Prédateurs de meute, ils peuvent vaincre la plupart des menaces sans grande difficulté, voir supplanter une bête sur son propre terrain.

Mais dès lors que la meute sans l’odeur de son propre sang, elle se délite. Elle rompt et l’individualité prend le dessus, transformant la masse invincible en multiples prédateurs sans réelles capacités. Bien sûr, comme toujours dans cette situation, des individus sortent du lot et se révèlent bien plus mortels que le statut de membre de la meute peut révéler. C’est dans ces situations que la meute trouve son véritable maître, son alpha.

Loin des aléas du rang, loin des errements de la hiérarchie forcée, la troupe se crée réellement au travers d’une domination bestiale.

Et c’est cet alpha qu’Anton traquait désormais. Afin de mettre définitivement à terre cet autre prédateur lui faisant face. Lui, le monstre solitaire et implacable qui combat son pendant sociable. La créature des Terminus face au soldat patriote concilien. Le sauvage contre le civilisé, l’être en phase avec son statut de prédateur face à celui qui maquille les traits de la bestialité de peur de s’y retrouver, ou pire de s’y complaire.

Et ce déchainement, cet affrontement menait le butarien à se surpasser, à ressentir puissamment chaque secousse, chaque vibration, chaque palpitation et chaque mouvement musculaire. Il devenait le prédateur que l’armée avait fait de lui. Le tueur que la pègre avait fait de lui. Le chasseur qu’Oméga avait fait de lui. L’assassin que les ravageurs avaient fait de lui. Il ressentait chacune de ses précédentes vies comme une marche supplémentaire pour atteindre cet instant, cette extase guerrière et meurtrière. Il aimait tuer, il aimait vaincre et surtout il aimait dominer. Et cela, les petits soldats de plomb de l’Alliance allaient le comprendre.

Aussi, Anton s’enfonça sans réellement réfléchir à l’arrière de la bâtisse du transfuge de Cerberus, pénétrant l’arme à la main dans la planque. Le butarien avait d’ailleurs attrapé son kishock durant le trajet, et s’était obstiné à maintenir la gachette de tir enfoncée pour charger le cristal s’y trouvant. Lorsque son doigt lâcherait la « balle », une vie serait ôtée et une autre jouissance serait atteinte. Celle du sang versé, celle du plaisir coupable.

Soudain, un soldat tout sage de l’Alliance apparut dans une pièce, et épaula avec une vitesse surprenante sa petite arme. Lâchant un grand sourire, entièrement masqué par son casque, Anton était au comble de la joie. Mais voilà déjà qu’un second combattant entrait dans la danse, et que l’ancien chasseur de prime devait disparaître dans une autre pièce. La chance semblait être avec le butarien puisque le premier soldat semblait n’avoir pas remarqué le passage du tueur. Toutefois il était inconsidéré de prendre cela pour acquis, aussi Anton attrapa sa dernière grenade incendiaire et la propulsa dans la direction ou se trouvaient les deux soldats.

Malheureusement l’angle était un poil complexe, aussi la grenade atterrît un peu trop juste, se contentant de faire flamber avec gentillesse l’emplacement qui séparait autrefois les deux groupes. Néanmoins, cela était une diversion plus que bienvenue pour le ravageur, qui arriva à l’escalier menant aux étages. Pile au moment où une autre équipe de l’Alliance apparaissait en compagnie d’un prisonnier. Sûrement le gars de Cerberus. Levant son arme pour abattre sa cible, Anton dût cependant rapidement plonger en arrière alors que les membres du commando de l’Alliance réagissaient avec une rapidité toute respectable.

Activant son techno-blindage, le ravageur dégaina son carnifex dans une main, tout en maintenant le tir du kishock de l’autre. Manœuvre le rendant tout à fait sensible à une attaque de flanc. Toutefois le feu de la grenade incendiaire devait normalement parvenir à repousser les ardeurs bellicistes de la deuxième troupe de l’Alliance. Aussi Anton lâcha quelques tirs au hasard vers la position des soldats, sans entendre le moindre cri de douleur en contrepartie. Déçu mais peu surpris, le ravageur aperçut soudain une fenêtre sur sa gauche, y cala quelques tirs, rangea son carnifex et s’éclipsa par cette dernière.

Mais alors qu’il sautait par la fenêtre, un tir particulièrement chanceux, ou bien placé, vint l’atteindre dans le dos, lui labourant férocement les côtés. Atterrissant au sol, dans un discret râle de douleur, le butarien appliqua aussitôt un coup de médi-gel pour combler le trou qui s’était ouvert et arrêter tout saignement intempestif. Finalement la meute n’était pas si incapable après tout, se surpris à penser tout sourire un Anton au comble du bonheur.

Puis le ravageur disparut à l’angle d’un bâtiment, apercevant fugacement le commando en train de sortir de la bâtisse. Quelques longues minutes plus tard, le butarien parvint enfin à retrouver la piste des soldats, et à se positionner en position de tir. Il devenait évident que le commando se dirigeait vers un endroit en particulier, sûrement un point de replis ou carrément une zone d’évacuation. Il devenait urgent de faire taire l’agent de Cerberus, aussi Anton s’installa confortablement, prépara son kishock … et lâcha un tir particulièrement bien placé … dans la mauvaise personne.

Un foutu soldat de l’Alliance s’était placé au tout dernier moment sur la trajectoire et reçu le tir mortel à la place du prisonnier. Heureusement, le soldat était mort sur le coup, ce qui atténua légèrement la déception du tireur, toutefois il devenait évident que la situation était devenu critique. D’ici une heure grand maximum la troupe aurait disparu. Enfin s’il ne restait tout bonnement pas quelques minutes avant l’évacuation. Restait à trouver quoi faire, parce que là ça devenait assez acrobatique.
Ryan Becker

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeLun 27 Aoû 2018, 05:38
Le sang -froid était de mise. L’objectif restait sauf mais au dépit de la troupe, la mission tournait au véritable désastre, les cadavres des deux humains jonchaient à même le sol, c’était un véritable carnage. Un massacre qui n’était pas nécessaire aux yeux du chef d’équipe. Il n’y avait plus aucun doute, le caporal et ses hommes étaient traqués par un prédateur dangereux et depuis le début, ils n’étaient que des proies prises au sein d’un traquenard qui les dépassait. A la vue des victimes, c’est un étrange sentiment qui envahit la troupe, une sensation glaciale de vide envahissait le cœur des hommes, elle n’était nul autre que l’expression la plus primitive qu’est la peur. Pour la première fois depuis le début de la mission, le groupe se sentait dépassé. Une partie de chasse avait commencé et la survie de chacun d’entre eux dépendait désormais que de deux options guidées par leurs instincts d’humains : se battre ou fuir.

« - Alvarez, Lapoitier à moi. On s’exfiltre de ce foutoir avec le pax. » Ordonnait le caporal au travers de l’intercom avant de marquer une courte pause, il ne parvenait pas à détourner son regard du cadavres de ses hommes, des marines. Pour dire, il ne pouvait même pas ramener les dépouilles de ses frères d’arme. Comment avait-il pu merder à ce point ? Par sa faute, ils n’étaient plus que trois. Un sentiment de culpabilité le tiraillait, il se sentait responsable de leurs morts.

Et le présent le rappela très vite. La perte de lucidité de Becker se laissait comprendre par un long grésillement qu’émettait le micro intégré à son casque. « - Caporal ? Vos ordres ? » l’interpella la jeune femme aguerrie d’un regard appuyé.

Elle l’extirpa de ses pensées qui le parasitaient et il reprit la parole. «  - Lapoitier, tu es GV de tête, Alvarez je te veux en GV de queue. 3 m entre les pax, est-ce que c’est bien pris ? »

Le temps leur était compté, désormais ils jouaient contre la montre. Coûte que coûte, ils devaient tenir face au traqueur, un sentiment d’insécurité envenimait au fur et à mesure des secondes passées la cohésion qui semblait pourtant insécable entre les hommes, ses hommes. On dit que c’est dans ce genre de situation qu’on différencie un soldat d’une autre personne, dans son dévouement, dans sa capacité à se dépasser dans chaque moment ou en d’autres mots son courage. Voilà en quoi se résume la valeur du soldat, sans quoi il n’est rien. C’est le grand défi, qu’ils avaient à prouver à présent.

« - Reçu.. Caporal. » Fit Alvarez d’une voix hésitante, son chef de groupe désarçonné ne lui inspirait guère confiance. Un mauvais présentiment l’envahissait, il se sentait observé dans l’ombre et son instinct lui dictait que le meurtrier rôdait dans les parages.

La médecin vrille son arme sur la droite et tire son levier d’armement en arrière avant de répondre. « - Bien pris Caporal. » puis de prendre la tête de la colonne. Le captif quant à lui fut prier de rejoindre le cortège sous la pression de la prise de soumission qu’exerçait Becker sur son crâne, arme au poing dans la main forte. « - On y va. »  L’extraction allait pouvoir débuter.

Enfin c’est ce qu’ils croyaient.

Prise de stupeur, la soldat n’eut pas le temps de réagir quand elle vit la grenade. Le souffle de l’explosion fit tressaillir le groupe sous la chaleur et leur porte de sortie fut prise par les flammes et elles se répandaient vite dans l’habitacle. Les fumées envahissaient la pièce et l’inhalation du monoxyde de carbone par le détenu le fit toussoter à son tour. Près des escaliers, la tête de queue s’aperçu d’une silhouette armée, le canon pointé sur eux. « - Contact arrière ! » s’écria Alvarez en répliquant avec son fusil. « - Boule de feu sur le pax hostile ! »  réagit le chef qui fit feu avec le commando sur le butarien.

Les tirs ennemis touchaient au ras des pieds de Bravo, la fumée de plus en plus opaque ne facilitait pas la précision au désavantage de chacun. Le prédateur devait faire face à l’attaque de la troupe enragée qui l’avait pris pour proie, le voilà prit à son propre piège. « - On ne lâche pas la pression !» hurlait Becker aux marines dans la tentative du meurtrier de fuir par la fenêtre. Les organes de visée alignés sur l’objectif, Ryan presse la queue de détente et fait feu sur l’assassin avant qu’il ne s’y dérobe. Le tir le touche d’un coup chanceux dans le dos avant qu’il ne s’échappe du combat.

« - Touché enfoiré. » s’excitait Lapoitier à travers la communication. Ca sonnait comme une première victoire aux oreilles de  l’équipe Bravo, toutefois ce n’était pas fini, le captif toussait comme un dératé. Il y avait une fenêtre sur le côté droit de la bâtisse qui donnait sur une ruelle, il était temps de partir. « - Bravo à moi. Par la fenêtre. » Ni une ni deux, ils brisent la fenêtre et enjambent celle-ci.

Une odeur de pisse mélangée à une senteur fécale flottait dans l’air, ça empestait toute l’allée où s’amenuisait les poubelles les unes sur les autres. En d’autres termes, c’était affreusement dégueulasse. Le pas rasant le sol, Lapoitier se rapprochait du coin du mur pour jeter un rapide coup d’œil. L’allée était vide, il n’y avait pas un rat. « - RAS Caporal. » informa-t-elle à Ryan. Il lui fit signe d’attendre et de guetter la rue, une communication rentrait sur la fréquence du groupe. « - Ici Spirit-1 à Bravo, Golf arrive sur zone dans 3 minutes, une liaison sera établie à vous. » ce à quoi acquiesça Becker avant de répondre « - Bravo à Spirit-1, bien pris à vous. » Alvarez conservait un œil sur le captif le long de l’écoute, celui-ci n’exprimait aucune résistance et restait drôlement sage. Après tout, il était déjà un homme mort. « -  Ici Spirit-1 à Bravo, rapport de situation ? A vous.» Le regard rétrospectif sur la ruelle, le caporal assurait ses arrière avant de continuer la conversation.   « - Ici Bravo à Spirit-1, on a identifié l’individu. Il est de type humanoïde avec une armure noire. Il y a eu un contact avec le pax hostile. Aucun blessé. A vous.» La soirée était silencieuse, le quartier semblait mort comme ci qu’il était inhabité. C’était pour dire, la plupart des appartements étaient insalubre, les murs rafistolés à la taule. « - Spirit-1 à Bravo, c’est bien pris. Terminé. »

La mission allait reprendre son cours.





***

Opération Aube Rouge
Etendue nubienne,
Yamm, 21h42.
Golf, groupe d’exfiltration.


Les lumières artificielles du village trahissaient leurs présences, la troupe progressait rapidement dans les rues, ils n’étaient qu’à une vingtaine de mètres de leur objectif. Leur nombre était bien plus conséquent, ils étaient rien qu’une dizaine de marines déployés pour rapatrier leurs pairs. L’échec n’était pas envisageable. Au commandement de la troupe, le Sergent Haron appuyé par le caporal-chef Jonas et ses chef d’équipes les caporaux Yira et Diego. Un genou à terre, le sous-officier s’apprêtait à communiquer. « - Golf à Spirit-1, on est sur zone à vous. »

La rue séparait le groupe de combat de son objectif, la tête de la colonne checkait du rebord de son mur l’allée principale. « - Bien pris Golf, établissez une liaison avec Bravo. Spirit-1 Terminé. » La communication terminée, il se connectait à son tour à l’intercom de Bravo. « Bravo ici Golf, on est de l’autre côté de la rue. On couvre votre déplacement jusqu’à notre position. A vous. » Et la réponse de Bravo ne se fit pas attendre. « - Ici Bravo à Golf, bien pris on vous rejoint. A vous» L’effectif couvrait tout les angles de tir depuis les bords, le dispositif était prêt à accueillir leurs camarades. « - Golf à Bravo, bien pris. Golf terminé. »

Une silhouette sortait de l’ombre d’une ruelle suivit d’une deuxième en compagnie du prisonnier puis d’une troisième, l’équipe partiellement au complet traversait la route en courant. Ils étaient à découvert, un tir ne manqua pas de leurs rappeler et toucha de plein fouet avec précision la tête le soldat de queue. Le choc fut terrible et atteint mortellement Alvarez.

« - Homme à terre ! » Le groupe ouvrit le feu dans la direction du tireur embusqué, couvrant la course effrénée des survivants. Ils leurs en fallu de peu pour rejoindre les rangs de l’autre côté. « - Sergent, on doit rejoindre le point d’extraction. » fit Becker en interpellant le chef du groupe. « - Vous avez de la merde dans les yeux Caporal ? On a un insurgé qui vient d’abattre un de vos hommes. Et ce mec, je le veux mort. » ce à quoi il répondit « - Sous votre respect Sergent, on.. » Non loin de la discussion qui s’éternisait, un marine suivit d’un deuxième marine succombèrent sous les échanges de feu entre les deux partis. « - Bordel, on s’exfiltre. »

Ni une ni deux, le groupe se repliait dans les ruelles pour semer leur adversaire, la zone d’extraction était à 200 m du village soit prêt de 400 m à parcourir avant de rejoindre le Kodiak. Le temps jouait contre eux.
Anton Ardak

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MessageSujet: Re: Intervention chirurgicale.   Intervention chirurgicale. Icon_minitimeMar 28 Aoû 2018, 18:47
Un déluge de feu vint balayer l’emplacement ou se trouvait anciennement Anton, réduisant le béton en pulpe grisâtre qui éclaboussa les alentours avec mollesse. Il était plus qu’évident que des renforts venaient de rejoindre l’unité que le Pacificateur s’amusait encore à traquer et exterminer il n’y a que quelques minutes auparavant. Désormais, la situation était diamétralement différente, les humains semblaient sur le point de parvenir à s’enfuir avec le prisonnier, et pire, le butarien était dans une position plus que précaire.

Après tout, aussi compétent pouvait-il être, il n’était qu’un guerrier solitaire face à la horde. Parfois de petits prédateurs peuvent surpasser les plus gros, et cela bien des combattants l’avaient appris à leurs dépens, mais pas Anton, et surtout pas aujourd’hui. Et même s’il devait laisser s’enfuir ce sale cafard de Cerberus, il allait enseigner cette leçon élémentaire à ces soldats humains. Certains prédateurs sont tout simplement trop hauts dans la chaine alimentaire pour être pris en chasse.

Ignorant les trois fuyards, dans la raison originelle de sa présence, l’ancien chasseur de prime butarien se lança dans une course éperdue contre le déluge de feu martial des chiens de chasse de l’Alliance. Il y parvint d’ailleurs avec ce que certains pourraient nommer une chance insolente, mais pour les connaisseurs, un sens du timing d’exception, enchainant roulades, sprints soudains et mouvements en zigzagues, Anton était parvenu à sortir du champ de tir improvisé par ses adversaires et rejoignait déjà les ténèbres qui étaient pour l’heure ses meilleures alliées.

A peine caché derrière un préfabriqué tout ce qu’il y a de plus banal, le Pacificateur vérifia son kishok et arma rapidement son tir dès qu’il eut la certification que le trépanateur était au summum de ses capacités. Alors que le colosse tueur s’apprêtait à surgir de son couvert, une pluie intense et brutale s’abattit à nouveau sur les belligérants de cette histoire violente, brisant le maigre champ de vision que chacun pouvait se targuer de posséder. Amusé et agacé par la situation, Anton s’élança alors courageusement en direction de ses ennemis qui ne le virent pas arriver, s’imaginant sûrement un insurgé guérilleros qui tenterait de s’enfuir maintenant qu’il était couvert.

Traversant les ruelles avec aisance, l’assassin tomba presque nez à nez avec un soldat de l’Alliance qui s’avançait avec une quasi nonchalance qui révéla rapidement que l’idée était peut être parfaitement juste. Toutefois, l’idée de nonchalance disparue aussi vite qu’imaginée alors que l’humain se révéla en vérité être en train de communiquer via son omnitech. Ce détail ne changeait néanmoins rien à ce qui allait suivre, tandis que le kishok frappait mollement le casque de la future victime, lui faisant tourner la tête avec surprise tandis que le trait cristallin de l’arme terminait sa modeste course en perforant protection, peau, os, cervelle avec une égale grâce.

Le corps chuta dès lors avec la lenteur caractéristique de la surproduction d’adrénaline tandis que le butarien attrapait déjà sa lame cérémonielle Na’Hesit et se jeta sur un second combattant qui semblait désireux de communiquer avec la première victime. Frappant du pied le fusil d’assaut, qui vida son chargeur dans un préfabriqué, et dans le sol, Anton continua son assaut d’un coup transversal qui entailla à peine l’armure de son porteur mais forçant tout de même l’individu à exercer une gestuelle instinctive, celle de toucher l’hypothétique blessure.

Profitant des réflexes de son adversaire, le colosse lâcha son couteau et attrapa son carnifex avec une vitesse hallucinante et lâcha deux tirs uniques dans le gorgerin de son ennemi puis se propulsa en direction du sol, pour effectuer une roulade servant deux buts. Le premier, récupérer la lame, le second, esquiver la rafale de mitrailleuse qui dévasta son ancienne position. Retrouvant une position debout, Anton se jeta par-dessus un muret, qui accueillit à son tour les émanations de rage en provenance des rangs désormais clairsemés de l’Alliance.

Rampant le long de son muret protecteur, l’assassin riait avec plaisir de cette situation qui lui correspondait tellement. Bien évidemment il était rageant et frustrant d’imaginer la raclure de xénophobe humaine s’enfuir pour s’installer bien au chaud dans un domaine généreusement offert par le gouvernement humain, mais il l’était nettement plus de fuir pareille combat. Aussi le Pacificateur ignorait ses doutes et laissait sa joie d’un affrontement mortel l’envahir. Heureusement la pluie couvrait aisément les rires diaboliques émanant du butarien.

Rangeant son kishok, Anton serra son carnifex d’une main, et sa lame de l’autre et bondit à nouveau par-dessus son ancien couvert. Les secondes qui suivirent furent décisives.

Quatre soldats de l’Alliance étaient dispersés dans une espèce de petite cour, deux tentaient de tirer le corps d’un dès leur à couvert tandis que les deux autres surveillaient le long mur ou se terrait autrefois leur adversaire. Dès que le colosse apparut, les deux tourelles humaines se tournèrent tel un seul être vers la menace. Un tir de carnifex atteignit le bouclier du premier des deux, le second le troisième et le quatrième terminèrent de briser la modeste défense ainsi que l’armure se terrant derrière, du sang et des râles d’agonies fusèrent dans un concert harmonieux. Dans l’exact même temps, le deuxième allianceux déversa son chargeur en direction de l’assaillant mystère.

Les trois premiers tirs dévastèrent le muret, les deux suivants bloquèrent au bouclier, les trois suivant se fracassèrent contre le blindage renforcé mais les deux dernières passèrent et percutèrent l’épaule et le lobe d’oreille d’Anton qui chuta lourdement au sol non sans une petite réception pour atténuer les risques. La pluie décida alors, ironie du sort ou chance folle, de s’accentuer et de détruire le peu de visibilité laissée aux protagonistes. Le butarien en profita alors pour s’éclipser de la zone, rencontrant soudain un nouvel adversaire qui semblait désireux de contourner la zone, sûrement pour prendre l’ennemi à revers.

Les deux se percutèrent presque, l’ancien chasseur de prime ne profitant que de ses réflexes surbutariens pour agir en premier. Frappant de toutes ses forces, à l’aide de sa lame, dans le gorgerin de sa victime, l’actuel Ravageur perça aisément les défenses et égorgea salement le pauvre humain qui ne put rien faire d’autre que de faire profiter à tous ses alliés de ses gargouillis de douleur et de peur tandis qu’il se noyait dans son propre sang, crachant un flot de sang à l’intérieur de son casque. Retirant difficilement sa lame, Anton remarqua alors un point de détail, il ne parvenait presque plus à mouvoir son bras droit. Rangeant maladroitement son couteau et récupérant le carnifex de la bonne main, le colosse comprit que la situation devenait critique. Et pire, la pluie cessait quasiment.

Seul, blessé et privé d’un bras, il devait abattre au minimum trois soldats de l’Alliance s’il voulait gagner cette lutte à mort. Rageur, l’ancien Na’Hesit refusait de perdre une bataille de plus. Aussi fallait-il devenir la pire des pourritures pour survivre, alors il allait le devenir. Attrapant une mine, la seule de son équipement, normalement destinée à saboter un éventuel véhicule de transport, le butarien l’arma et la plaça sous le cadavre de l’humain qu’il venait d’éliminer puis s’éloigna de la zone. Quelques longues secondes plus tard, quatre allianceux surgir et l’un d’eux se pencha vers leur ami qu’ils supposaient mort. A peine ils touchèrent la victime qu’une détonation se fit entendre et des débris de cadavre s’éparpillèrent en tous sens.

C’est ce moment qu’utilisa Anton pour surgir à son tour. Ce qui devait être un ultime combat fut en vérité plus une boucherie qu’autre chose, en vérité les quatre soldats étaient privés de boucliers, l’un d’eux avaient une jambe sectionnée au niveau du genou, tandis qu’un autre avait les deux bras en charpies. Ignorant les blessés graves, l’assassin mystérieux lâcha un tir en direction du crâne d’un membre du binôme intact, puis trois tirs qui atteignirent successivement au genou, au coude et à l’avant-bras du dernier individu autrefois valide. Satisfait, le butarien exécuta sommairement les deux blessés graves puis se dirigea vers l’unique survivant.

« Bordel, tu es qui toi ? » Le survivant crachait du sang tout scruta son probable meurtrier. « Tu ne peux pas être un putain d’insurgé. »

Ce n’était cette fois-ci pas une question. Amusé, Anton attrapa l’humain et lui ôta avec délicatesse son casque, qu’il agrippa fermement et abattit à une dizaine de reprises sur le visage de l’ancien sergent Haron des forces de l’Alliance. L’humain mort, le crâne défoncé et réduit en pulpe, le Pacificateur attrapa ses holoplaques qu’il rangea tendrement dans ses affaires. C’est alors que le bruit d’une navette se fit entendre, révélant vraisemblablement le moyen de transport qui allait emmener la vermine bien au chaud.

Foutu Alliance.

Anton eut une dernière pensée pour ce type de l’Alliance qui avait eu une chance inouïe. Il était rare que le colosse échoue dans une mission, et plus rare encore que la personne ayant réalisé cette exploit en sorte en un seul morceau. Puis le butarien quitta les lieux.
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