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 Une nouvelle Voie

Tharak Nar'Jamon

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Tharak Nar'Jamon
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MessageSujet: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeLun 05 Fév 2018, 18:28
Intervention MJ : NonDate : 5 février 2203 RP Tout public
Tharak Nar’Jamon ♦ Le peuple de l’Hégémonie
Une nouvelle Voie


Scrutant avec une certaine fébrilité la vue sublime qui s’offrait à lui, le prochain Galant’Ark ne faisait plus qu’un avec la nouvelle direction que prenait sa vie. Lui qui avait rêvé d’innombrables fois de renverser le pouvoir autocrate médiocre de son prédécesseur, qui avait même été jusqu’à tenter de recruter une spectre turienne aujourd’hui introuvable, lui qui n’avait eu de cesse de lutter pour sa civilisation, pour son gouvernement, pour son peuple abandonnant sa famille et ses amitiés pour un bien suprême.

Lui qui n’avait jamais réellement imaginé parvenir jusqu’à ce sommet, destiné à ceux qui vivent dans la lumière et non dans l’ombre comme tout D’Yanoi digne de ce nom. Pourtant il aurait dû le pressentir, en devenant ambassadeur provisoire, fâchant terriblement l’ancien technocrate alors au pouvoir, il s’était brusquement extirpé des ténèbres pour devenir l’image d’une certaine vision et le représentant des aspirations d’innombrables individus ne se voyant pas dans la dictature dénuée de butarianité, ne voyant que les chiffres financiers et commerciaux.

Le Galant’Ark de la décennie Dal’Shan, comme ses fidèles avaient tenté de les faire nommer, avait transformé une économie exsangue et solitaire en monstre dévoré par ses ambitions financières mutant la puissance militaire en économie de marché dysfonctionnel et dévorée par la corruption, provenant d’ailleurs en grande partie de son sommet. Car Argonar Dal’Shan avait placé méthodiquement ses pions, bureaucrates fidèles s’enrichissant démesurément par un système inique et corrompu.

Donnant force aux masses marchandes il avait créé un déséquilibre flagrant dans les forces régissant l’Hégémonie et affaiblit sévèrement le contrôle de l’armée sur la société. Malgré ses tentatives futiles de mettre en avant quelques toutous obéissants à des postes hauts gradés, il avait laissé l’armée perdre de son lustre malgré son intervention grandiose sur Turvess. Toutefois l’incapacité à prendre le commandement du secteur Nar’Jamon, et sa mise en avant du principe de libre marché avait hautement retourné l’opinion contre lui. Tout du moins l’opinion des grandes familles des castes supérieures.

Et aujourd’hui, Argonar Dal’Shan était tenu pour mort suite à l’explosion extraordinaire de son véhicule de transport et désormais l’armée tenait fermement les rênes du pouvoir, balayant méticuleusement les quelques fidèles du dirigeant honni. Toutefois, le chaos s’était très vite installé entre les différentes factions en place et la nation avait frôlé la destruction lorsque partisans d’un retour des vieilles nations, xénophobes esclavagistes et progressistes s’étaient déchirés. C’est finalement dans le retour de l’enfant prodige, celui qui avait rencontré la plupart des nations connues, celui qui avait négocié l’achat d’une colonie turienne et enfin celui descendant d’une longue et glorieuse lignée qui venait de donner son nom à un tout nouveau secteur.

Et si Tharak avait longuement hésité à revenir sur le devant de la scène, c’est en voyant le chaos généré par cette déchirure fratricide qu’il avait finalement accepté. La plupart des généraux s’étaient retranchés derrière l’ancien chef des services secrets de l’Hégémonie, tandis que de nombreuses castes appréciaient simplement qu’un butarien bien né et héritier de l’ancienne Hégémonie prenne le poste. Les progressistes eux rechignèrent d’avantage mais reconnurent finalement que Tharak Nar’Jamon portait suffisamment d’idées nouvelles et avait réalisé des choses inaccessibles à un xénophobe.

Bien sûr il y eu tout de même des conflits, et les assassinats durent s’enchainer dans les rangs des partisans de l’esclavagisme ou du retour des vieilles nations pour que le calme revienne à un niveau tolérable. Puis des jours de deuil furent mis en place et Tharak profita de cette période pour reprendre pleinement le contrôle de l’YKS et de l’OKS, du ministère de la propagande et de l’éducation. Très rapidement l’armée mata les dernières poches de résistance des rebelles et l’ordre fut ramené non sans que quelques familles fidèles aux Dal’Shan ou aux esclavagistes ne quittent le système.

L’amiral Heratius Har Shierak fut kidnappé et emprisonné sommairement, et proclamé mort dans un attentat revendiqué par les sécessionnistes, il devint le symbole d’une répression par la force plus que nécessaire dans ces temps troublés. Bien évidemment, les gens aspiraient désormais au calme et à la paix et les troubles se calmaient peu à peu, se bornant à quelques régions encore en reconstruction et tenant plus de la guérilla bas de gamme qu’à la lutte armée. Et voilà maintenant que les jours de deuil arrivaient à leur terme, ne laissant plus guère le choix à Tharak Nar’Jamon pour autre chose qu’un discours retransmis au plus grand nombre, un discours destiné à apaiser les tensions, les accroitre ou lancer le système dans une nouvelle voie incertaine.

Aussi le butarien avait préparé ardemment cette nouvelle déclaration en étudiant minutieusement les discours de son prédécesseur, en esquissant les grandes lignes de son projet à venir et ne plaçant temporairement des fonctionnaires obéissants aux postes clés. Pour l’heure il n’était pas encore temps de récompenser fidèles et adversaires d’un poste. Et puis, il y avait les projets d’une vaste réforme gouvernementale et économique. Ainsi le repos devint secondaire pour un futur Galant’Ark exténué. Ne se laissant que la vieille du discours pour dormir, Nar’Jamon se réveilla que quelques heures avant l’évènement. Laissant ses partisans zélés organiser méticuleusement l’action à venir.

La sécurité avait été drastiquement renforcée autour du palais gouvernemental et des larges drapeaux représentants Argonar Dal’Shan surplombant un vaste symbole de l’Hégémonie souligné d’une couronne de laurier ornaient désormais la bâtisse pour que personne ne put oublier la « terrible » perte qu’ils venaient de subir. Une stèle provisoire ornée des noms du Galant’Ark, de l’amiral Har Shierak et du gouverneur Bom’Semak se trouvait juste en contrebas de la terrasse qui allait accueillir la première allocution du nouveau dirigeant de l’Hégémonie à ses deux côtés se trouvait l’un de ses fameux drapeaux commémoratifs.

Ce discours allait être diffusé sur Hégémonie News, et sur tous les canaux officiels dans toute l’Hégémonie, mais aussi dans chaque vaisseau militaire ou civil et tous les citoyens étaient fortement tenus d’y assister. Toutefois il ne fut pas difficile de convaincre la masse d’agir ainsi, tous les regards étaient suspendus sur cette terrasse pour le moment vide, mais pourtant diffusée pour chaque butarien de cette galaxie. Il y eu même des diffusions sur quelques canaux d’Oméga et sur Anhur l’évènement fut retransmis en direct à toutes les communautés Na’Hesits.

Toutefois, cela ne serait que pour dans quelques longues minutes, et l’esprit bouillonnant de Tharak Nar’Jamon était à cet instant précis tourné vers la tenue qu’il allait porter. Une présentation trop martiale pouvait indiquer que l’armée avait préséance dans ce nouveau monde et effrayer les progressistes, une tenue trop civile allait indiquer l’exact inverse. Il fallait jongler sagement mais strictement entre les deux mondes, chose que Tharak allait devoir affronter régulièrement à partir de ce jour. Néanmoins, habitué aux décisions difficiles et guère du genre à se laisser aller à l’apitoiement ou le doute, aussi le butarien décida de rester fidèle à lui-même et à la représentation que les gens pouvaient se faire de lui, quitte à déplaire fortement à certains de ses détracteurs.

Attrapant sa tenue de D’Yanoi, une tenue d’officiers commissaires politiques ornementée de ses nombreuses médailles militaires et civiles, Tharak enjoignit sa traditionnelle casquette militaire portant fièrement en son centre le symbole de la Nouvelle Hégémonie, attrapa sa lourde et massive cape ornementée, se scruta quelques instants dans les glaces sous les regards attentifs de ses aides. Puis d’un signe de tête, leur indiquant qu’il était satisfait, le prochain Galant’Ark grimpa prestement les marches, longea les couloirs, et fini par atteindre le lieu qui devait être le point névralgiques de ses prochaines semaines de règne.

Arrivé à proximité du balcon, quatre agents de l’OKS se trouvaient déjà à proximité et l’un d’eux, le chef de la sécurité du palais, était déjà en contact avec ses équipes à l’extérieur sûrement pour attendre confirmation qu’aucuns snipers ou menaces n’étaient présentes. Même si la mesure était plus symbolique qu’autre chose, la cour du palais n’offrant aucuns vis-à-vis, n’offrant qu’une magnifique vue sur l’immense place en contrebas et sur les murailles environnantes, il était toujours appréciable d’observer un esprit consciencieux et patriote au travail. Chose qui renforça la motivation pourtant déjà férocement solide de l’ancien gouverneur de Gellix.

An’Rietta aussi attendait déjà devant la terrasse et jeta un regard inquiet et fier à celui qui fut son amant et désormais son fiancé, mais aussi un court étonnement devant la tenue choisie. Pourtant Tharak se contenta d’un simple sourire fugace et continua sur sa lancée, traversant le rideau séparant le couloir du palais de l’extérieur. Immédiatement, l’ancien gouverneur fut frappé par l’immense foule qui s’amassait avec avidité et curiosité devant lui. Ils étaient des milliers, sûrement plus étant donné que le mouvement continuait jusqu’au-delà des murs du palais et des myriades de drones filmaient la scène pour tant d’autres à travers les étoiles. Momentanément, Tharak fut frappé par l’ampleur de la tâche qui l’attendait.

Et à quel point son prédécesseur avait échoué dans sa tâche.

Toutefois, le butarien reprit rapidement ses esprits et s’avança pour être clairement visible de tous et toutes. Puis Tharak leva une main, lentement mais avec une assurance aisément visible sur son visage, diffusé en gros plan sur tous les écrans placés astucieusement sur la place et dans le reste de la galaxie. Le silence se fit total, plein d’une lourdeur captant avec perfection les attentes et espoirs de tous ceux assemblés ici.

« Enfants de l’Hégémonie … »

Laissant trainer sa voix, le nouveau Galant’Ark s’attira immédiatement l’attention totale de tous et toutes, les laissant avides d’écouter la suite, laissant le silence s’instiller de nouveau, pour une courte période car très vite la voix tonitruante de Tharak reprit sa longue marche vers le cœur de son peuple.

« Enfants de l’Hégémonie, nous avons connu une nouvelle tragédie. Une nouvelle souffrance sur la route de notre avenir, et nous pleurons tous et toutes les pertes terribles qui sont les nôtres »

Tharak laissa quelques secondes penser qu’il allait respecter une courte période de silence lié au deuil, mais alors que chacun doutait de la marche à suivre, il reprit abruptement la parole.

« Et pourtant nous nous sommes déjà relevés, nous avons mis à terre les forces du chaos et de l’inertie qui nous menaçaient tous, désireux de stopper la marche vers le progrès. Mais nous n’avons pas baissé la tête de la charge qui était la nôtre, pas plus que nous sommes laissés aller à la tentation de voir dans le passé l’illusion de lendemains qui chantent. Non, non et non. »

Le Galant’Ark serrait son point de manière à ce que tous reconnurent la juste fureur qui l’habitait.

« L’Hégémonie a encore une fois donné une leçon de comportement et d’honneur à une galaxie en pleine perdition. Ceux qui nous donnaient comme perdus au sortir de la Grande Guerre Patriotique se réjouissaient, et se réjouissent encore de l’image que nous renvoyions autrefois. Celle d’une nation divisée, se vautrant dans la satisfaction d’être dans notre bon droit sans ressentir le besoin impérieux de le défendre au prix de notre sang. Celle d’une classe dirigeante aveuglée par les divisions et ignorante des aspirations furieuse d’un peuple dévoué.

Nous avions reculé devant l’Alliance Interstellaire, nous avions reculé devant la lâcheté pourtant évidente du Conseil qui se rangea derrière ses rancunes futiles et mensongères pour punir une nation courageuse et besogneuse qui, elle, ne s’était pas rangée devant le ridicule d’une économie de marché inique et égocentrique bafouant les fruits du travail et de sa valeur. Personne n’a reculé devant cette période terrible, où le bon sens fut érigé comme un fanatisme dangereux, où le patriotisme fut affublé du sobriquet pathétique de terrorisme.

Cela a-t-il détruit l’attachement légendaire du peuple envers sa nation glorieuse ? Bien sûr que non car l’opiniâtreté et le courage ne sont et ne seront jamais de vains mots sur les terres qui sont les nôtres. »


Le regard bienveillant de Tharak fit le tour de la foule l’entourant.

« Et cette loyauté, cette ferveur patriotique, n’est pas l’adage d’un seul monde, d’une seule caste. Dans chaque regard que nous croisons, qu’il provienne d’un ouvrier de Camala, d’un marchand d’Urzbat, d’un mineur d’Adek, d’un survivant d’Arathot, plus encore peut être d’Arathot, d’un pilote de Lorek, d’un soldat de Bekke, d’un artisan d’Anhur ou d’un policier de Khar’Shan, nous percevons ce même honneur, cette même abnégation devant la difficulté, la douleur.

A chaque regard, nous ressentons tous cette fierté sourde, celle d’appartenir à un peuple béni qui transcende la médiocrité et les injustices par une vie dédiée à un avenir meilleur. Nous avons connu les privations, la douleur de devoir vivre en autarcie par le rejet mesquin d’individus cyniques et avares. »


L’ancien gouverneur voyait que son discours touchait les gens indifféremment de leurs origines sociales, mais impossible de juger si c’était en bien ou en mal. Aussi il décida de continuer sur sa lancée, prendre le risque d’être coupé dans son élan était trop dangereux pour se réconforter avec des vivas hypothétiques.

« Mais il est plus que temps de l’annoncer aujourd’hui même, alors que le chagrin de la perte anime encore nos cœurs. L’avenir que rêvait notre glorieux Argonar Dal’Shan se trouve bel et bien devant nous. Le Conseil est décidé à mettre un terme aux conflits passés, et les embargos qui touchent durement notre économie vont rapidement faire partie du passé. Notre première colonie depuis notre mis au ban est sur le point de fournir ses premiers fruits, un nouveau secteur galactique s’est ouvert à nous, dévoilant une nouvelle civilisation fragile mais fraternelle prête à recevoir nos conseils et notre aide.

Nous avons protégé la nation raloise d’un génocide, et nous nous sommes portés en défenseurs d’une réhabilitation de la nation kroganne, qui est sans l’ombre d’un doute une nation sœur de la nôtre. L’Hégémonie rayonne comme jamais, malgré les ambitions territoriales de l’Alliance Interstellaire, malgré les punitions économiques et malgré les atrocités de la Grande Guerre Patriotique, nous sommes de retour sur le devant de la scène galactique. »


Là des vivas et des hourras innombrables firent vibrer la place et allumèrent un brasier de joie et de plaisir dans le cœur du Galant’Ark d’un peuple si glorieux. Quelques longues secondes furent laissées à cette incarnation de la liesse générale, puis le silence revint enfin à la demande d’un Tharak se sentant tel un maestro.

« Le début de notre nouvelle vie est enfin devant nous, et aujourd’hui, encore plus qu’hier c’est avec le cœur léger que nous vous demandons à tous de nous porter ce renouveau avec la force, le courage et l’honneur caractéristiques de la nation butarienne. Ensembles, portons notre destin avec la fierté et la résolution de ceux qui savent aller sur la seule voie qui compte. Ensembles, fermons définitivement les portes du doute et du regret, ensembles avançons d’une seule voix, d’un seul pas et d’un seul regard vers ce début que nous ont bâti ceux qui sont morts. »

Sur ces mots, des souffleurs s’activèrent et firent s’agiter les drapeaux portant le visage du Galant’Ark défunt, puis d’intenses lumières mirent en évidence la stèle portant le nom des victimes du récent chaos.

« Dans ce but, nous, Tharak Nar’Jamon, refusons de reculer devant l’ampleur de la tâche qui nous incombent à tous, et acceptons de tenir le rôle qui sera le nôtre. Nous, Tharak Nar’Jamon acceptons de devenir Galant ‘Ark et de servir humblement et avec zèle dans ce poste dédié à soutenir l’effort commun. »

Trois fonctionnaires arrivèrent alors sur le balcon et se dirigèrent rapidement vers leur nouveau dirigeant. C’est alors que Tharak dégrafa sa cape, qui fut prestement rattrapée par un fonctionnaire, ôta sa casquette de commissaire qu’il donna à un second, et enfin il se sépara de sa cuirasse qui rejoignit les bras du dernier. Ainsi sobrement vêtu, il continua son discours tandis que les trois fonctionnaires disparaissaient très vite.

« Aujourd’hui enfin, nous allons dire adieu aux temps passés, nous allons laisser derrière nous les raisonnements hérités des souffrances, des rancunes, des dissensions et qui ne s’appliquent plus pour cette période qui s’ouvre à nous. Pour se faire, une nouvelle constitution sera bientôt dévoilée et mettra un terme aux initiatives qui n’ont plus lieu d’exister, aux traditions qui nous maintiennent dans le bras de la nostalgie tout en préservant ce qui fait de notre société les garants des valeurs fondamentales de cette galaxie troublée.

Dans ces jours glorieux, la nation retrouvera sa place centrale dans le fonctionnement de notre vie, et de nombreux changements sont à prévoir. Toutefois, nous tenons à rassurer tout le monde, l’ère de l’isolement est terminé, et des initiatives gouvernementales vont bientôt fleurir pour apporter des échanges fructueux pour toutes les parties. Et nous pouvons vous dévoiler dès à présent les premiers projets d’ampleur qui toucheront notre nation. L’ouverture d’enclaves économiques et culturelles sur chaque monde de l’Hégémonie, l’ouverture d’une négociation auprès d’Anhur pour promouvoir le retour de nos enfants dans le giron de sa famille, l’ouverture d’une enclave drell sur notre monde de Camala qui servira à créer des liens puissants entre nos deux peuples et enfin la création d’une université multiculturelle sur Khar’Shan pour accueillir des étudiants de nombreuses civilisations. »


La nouvelle fut accueillie très différemment d’un individu à l’autre, certains affichants une moue dubitative, d’autres de la répulsion et d’autres une joie intense. Toutefois les gens n’osaient pas s’épancher outre mesure.

« Tournons-nous vers l’avenir. Le début tant désiré par mon prédécesseur, Argonar Dal’Shan, est enfin là. Aussi terminons-en avec le chagrin, et laissons la liesse faire son affaire. Nous proclamons en ce jour trois jours de fête nationale pour tous les mondes de l’Hégémonie, avançons dès à présent. »

Sur ces mots les souffleurs cessèrent et le visage d’Argonar Dal’Shan s’effaça de tous les drapeaux laissant la place au visage souriant de Tharak Nar’Jamon, le front auréolé d’une couronne de laurier. Et soudain les trois mêmes fonctionnaires réapparurent, portant chacun un élément vestimentaire. Le premier entreprit de placer une nouvelle cuirasse en or ornementée du symbole de la Nouvelle Hégémonie, le second agrafa une nouvelle cape au épaules du Galant’Ark, d’un blanc immaculé à l’extérieur et d’un violet plutôt sombre à l’intérieur, elle était fait d’un tissu sublime et luxueux. Enfin le troisième et dernier mit un genou à terre lorsque le reste fut fait, et tendit une couronne de laurier au nouveau dirigeant de l’Hégémonie.

Lentement, les caméras retransmettant tout l’évènement en gros plan, Tharak attrapa la couronne végétale, remercia chaleureusement les trois fonctionnaires, qu’il gratifia d’un large sourire et d’un signe de tête étrangement respectueux pour un dirigeant butarien, démontrant son désir d’aller de l’avant au mépris de quelques traditions, et plaça enfin cette couronne sur sa tête. Les gens réagirent encore une fois très différemment à la situation, certains haussant les arcades sourcilières, d’autres battant frénétiquement des yeux, mais la majorité laissa sa joie éclater de posséder un dirigeant de si belle prestance.

Lorsque la main de Tharak se leva à nouveau, le silence se fit rapidement. Fier de son coup, le Galant’Ark apprécia quelques micros secondes son plaisir.

« Nous devenons en ce jour le visage de l’Hégémonie, et ne laisserons plus rien altérer l’image de probité et d’honneur sans honte qui est la nôtre. Nous abandonnons définitivement les aspirations et défauts de Tharak Nar’Jamon pour porter sans fléchir celles de l’Hégémonie dans son entièreté. Des comités de représentation seront formés dans les mois à venir, émanation du peuple, ils porteront à nos oreilles les demandes populaires.

Les comités concerneront toutes les castes, tous les mondes et serviront à bâtir la société idéale qui doit être la nôtre. Pour finir, l’Hégémonie se doit de remercier ceux sans qui rien ne serait possible, ceux qui ne sont certes pas le cœur de notre civilisation mais les crocs et le bouclier de notre société qui ne pourrait exister sans le sacrifice et les efforts constants qu’ils fournissent. L’Hégémonie ne pourra jamais réellement remercier ses soldats qui sont une fierté constante pour ceux qui savent à quel point nous sommes passés près du gouffre.

Pour combler les pertes récentes, des promotions seront organisées rapidement pour récompenser ceux qui présentent avec le plus d’évidences les dons de commandement, de stratégie et de tactique. De plus le budget de la défense sera doublé pour les années à venir, et enfin trois mois de solde vont être versés à nos soldats pour récompenser les réussites récentes, et commémorer dignement cette nouvelle ère. Enfin une revalorisation des salaires sera prochainement étudiée, il est plus que temps que les salaires présentent enfin les avancées réalisé. »


Une promesse compliquée, mais les fortunes confisquées aux familles des laquais d’Argonar allaient servir temporairement à combler cette dépense supplémentaire. Et puis une augmentation des salaires est souvent contrebalancé par les retombées économiques qui suivent, surtout lorsque l’économie est globalement sous contrôle de l’état. D’ailleurs cette augmentation allait permettre de faire passer la pilule des nombreuses nationalisations à venir.

« Profitez de ces trois jours de fête, car demain le travail attend. »

Bien sûr de très nombreuses décisions, certaines populaires, d’autres franchement impopulaires allaient être prises dans les jours à venir, et des débordements allaient avoir lieu durant ces trois jours de fête, mais ils étaient nécessaires pour que la population expulse ses peurs, ses doutes et ses déceptions. Alors que les cris de joie, d’incompréhension, de doutes et de colère jaillissaient d’innombrables gorges, Tharak salua une dernière fois la foule et regagna le palais, l’esprit déjà plongé dans les efforts colossaux à venir.

Les médias, eux, s’étaient déjà lancé dans une propagande agressive, décortiquant le discours du Galant’Ark pour démontrer les nombreuses et glorieuses propositions du dirigeant. Dans les semaines à venir, le ministère de la Vérité, récemment reconstruit, allaient inonder les ondes de propagande, mais aussi les panneaux d’état dispersés dans les rues, et d’innombrables conférences furent organisées dans les universités, lycées et collèges de toute la nation. La chose fut méthodiquement produite sur toutes les planètes, et dans toutes les strates de la population. Et si de nombreux cas de vandalisme furent recensés, la population se rangeait déjà massivement derrière son dirigeant.

Tharak enchaina pour sa part les visites sur les autres mondes de l’Hégémonie, s’assurant de ne jamais parler de colonies, ce mot fut même banni des termes officiels, puis seulement il s’assura de visiter sérieusement Khar’Shan. Toutefois, à chaque visite, le Galant’Ark entreprenait préalablement de visiter un lieu lié à l’armée, caserne, vaisseau, mémorial ou gradés, puis un lieu lié à l’éducation et enfin il se rendait dans un lieu publique pour y faire un discours. Ces visites furent très appréciées, et l’armée se rangea massivement derrière son dirigeant, ce qui laissa les mains libres à ce dernier pour purger les grades supérieurs et y placer des fidèles, ou simplement des individus extrêmement patriotes. C’est ainsi que se déroula la prise de pouvoir.
Tharak Nar'Jamon

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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeDim 11 Fév 2018, 18:38
Presque six jours s’étaient déjà déroulés depuis l’annonce fatidique du nouveau gouvernement, et des premières esquisses de la nouvelle Voie pour l’Hégémonie. Presque six jours interminables tant les évènements s’étaient enchainés à un rythme presque frénétique. Comme si le peuple butarien dans son entièreté s’était soudain rendu compte qu’il était boulimique d’action. Une série d’attentats avaient étaient déjoués sur Lorek et Bekke, ou de nombreux fidèles du précédent gouvernement se sentaient floués avec l’interdiction totale et non négociable du commerce d’esclaves.

Puis il y avait aussi les trois jours de fête qui avaient déclenchés des émeutes géantes lorsque de jeunes cambrioleurs des castes inférieures avaient été abattus par des militaires zélés. Mais le point d’orgue qui avait failli dégénérer en batailles rangées, ce fut ce fait sordide qui secoua tout l’Hégémonie. Une centaine de survivants d’Arathot, principalement des travailleurs expatriés au moment des faits, furent retrouvés séquestrés et maintenus en esclavage par des familles riches.

Des millions d’anciens esclaves et partisans de l’arrêt de cette tradition marchèrent conjointement contre un quartier des castes supérieures et furent sévèrement réprimés par une force militaire lourdement armée … commandée par un membre des familles visées. L’affaire fit tellement de bruit, que le Galant’Ark lui-même dû intervenir et les familles ayant pratiquées l’esclavage illégal furent dépossédées de tous leurs biens, certains furent condamnés à mort d’autres à des peines de prison lourdes. Le général impliqué fut démis de ses fonctions et immédiatement remplacé. Toutefois, il n’eut aucunes autres répercussions au sein de l’armée.

Toutefois, il eut aussi des faits positifs, comme une grande fête inter castes sur Erzbat, une explosion de la production minière lors des jours qui suivirent sur Adek et Camala où une intense ferveur patriotique envers le nouveau dirigeant dans les rangs de l’armée. Néanmoins, ce qui fit le plus plaisir à Tharak fut les nombreuses demandes de rencontre diplomatiques qui suivirent sa nomination. Suite à cela, les semaines du tout nouveau Galant’Ark allaient être extrêmement chargées et les voyages nombreux. Heureusement, il avait déjà profité de ces six jours pour rencontrer chaque monde faisant partie prenante de l’Hégémonie. Et le premier séjour en dehors des frontières gouvernementales était déjà prévu, Turvess.

Toutefois, avant cela, Tharak avait prévu de rencontrer sur Khar’Shan quelques alliés qu’il estimait digne de représenter ses premiers mouvements politiques sur l’échiquier galactique. Le programme était modeste, et les invitations rapidement rédigées. Ainsi le butarien le plus puissant de la galaxie espérait recevoir prochainement les représentants des Clans Krogans, des Enfants d’Amonkira, du GIP, de la Primauté et des Tribunaux de Dekuuna. Un programme que le Galant’Ark espérait déjà productif et capable de mettre rapidement en chantier ses innombrables projets.

Et il y avait aussi les déplacements à venir. Tout d’abord Turvess, puis Lasjae, ensuite le dirigeant butarien espérait rencontrer le Conseil, et en profiter pour discuter avec un représentant de la Hiérarchie. Bien sûr il y avait aussi les rumeurs autour de l’isolement diplomatique et militaire de l’Union qui intriguait énormément Tharak, aussi il avait dépêché un représentant en direction du gouvernement galarien pour demander une rencontre officieuse. Et tout cela ne représentait qu’une infime faction du travail à venir, car une nouvelle Constitution était en cours d’écriture, une réorganisation sévère du gouvernement à mettre en œuvre et bien d’autres choses.

Aussi, et avant de recevoir la moindre réponse de ses homologues aliens, Tharak Nar’Jamon planifia sa seconde intervention publique sur Erzbat, lors de sa visite planétaire. C’était d’ailleurs le dernier monde qu’il avait à visiter pour sa première visite en tant que dirigeant nouvellement choisi. Bien évidemment, tout avait été savamment orchestré pour que le discours semble fortuit et improvisé, et personne ne s’étonna d’ailleurs qu’un discours fût soudain diffusé sur toutes les chaines et tous les canaux dans la nation, ainsi qu’en accès libre sur certains canaux des Terminus.

C’est ainsi que se présenta Tharak dans sa désormais fameuse tenue ornée de la célèbre couronne de laurier, de l’armure en or et de la cape bien trop cher. Tenue qui plaisait d’ailleurs énormément aux butariens malgré l’effet outrageusement proche des antiques vêtements des dictateurs monarchiques d’antan. Et qui plaisait aussi grâce à cela, flattant le souvenir nostalgique d’une gloire passée devenue ridiculement idolâtrée comme si les erreurs avaient été effacées par la honteuse défaite face à une nation bien plus jeune. Un effet fonctionnant d’ailleurs aussi bien sur les jeunes, les vieux, les castes supérieurs ou inférieures. L’illusion du pouvoir pour repousser les affres du doute et de la peur. L’illusion de la grandeur pour masquer les blessures de l’égo.

La puissance de l’image sur l’acceptation populaire. La puissance de l’image pour créer l’illusion de la compétence.

Et c’est ainsi que se présenta Tharak Nar’Jamon, Galant’Ark de la puissante Hégémonie devant une foule déjà complètement acquise aux propos de cet individu présentant symboliquement toutes les preuves de l’intelligence et de la réussite. Une foule majoritairement composée d’agriculteurs, d’ingénieurs et de fonctionnaires, qui étaient prête à entendre les propos que devaient tenir cet individu si éminemment sage. Aussi le dirigeant ne se fit pas prier.

« Citoyennes et citoyens de l’Hégémonie. Peuples d’Erzsbat, gardiens du grenier de l’Hégémonie, du peuple butarien.

Nous nous présentons face à vous, en ce jour glorieux qui célèbre l’âge de la conscience, car c’est en ce jour précis que notre espèce a pris sa plus sage décision. C’est en ce jour que l’honneur devint valeur et que nous fîmes les premiers pas vers notre élévation. »


Car oui, Tharak avait longuement mûrit la réflexion, et ce des années avant la prise de pouvoir qu’il n’envisageait même pas alors, que ce jour entre tous était le plus à même de permettre de présenter une demande d’importance capitale. Et alors que le butarien dirigeait le Ministère de la Vérité, contrôlant alors la propagande étatique, il avait compris tout le pouvoir de ce jour si particulier dans l’esprit collectif. Ce jour d’une importance majeure dans la mythologie nationale, ce socle immuable et puissant qui faisait rêver tout individu.

Car c’était le jour de la conscience, évènement fondateur qui racontait ce qui fit passer les butariens du stade animal au stade de la conscience.

Naguère, alors que le mot butarien ne résonnait en nul esprit, où seul les instincts et les désirs étaient source de création, un être unique naquit au sein d’un monde sauvage. Poussé par la curiosité, cet être trouva une clairière que faune et flore semblaient éviter. Il trouva soudain une étrange beauté à ce lieu, beauté qui créa subitement une flamme dans le cœur et l’esprit de ce petit être bien solitaire.

L’être ressenti un désir que personne n’avait jamais ressenti, il ressenti l’envie de créer. Et il s’y attela, jours et nuits, attirant toujours plus d’attentions autour de ses travaux. Petit à petit, une structure fut créée, par un empilement anarchique de pierres de toutes tailles, et par un miracle inconnu, la structure ne s’effondra point. C’est lorsque, épuisé et affamé, que le petit être termina son œuvre qu’il ressenti un nouveau besoin impérieux. Celui de se lever. Car sur ses deux pattes il voyait bien mieux l’œuvre qu’il avait bâti.

Un large sourire anima cet être singulier devant sa création, et aussitôt il comprit qu’il devait montrer aux autres ce qu’il venait de bâtir. Aussi l’être se dota de la parole et parvint à convaincre tous et toutes qu’ils devaient venir voir son œuvre. Ainsi les butariens devinrent bipèdes, acquirent la parole et purent enfin comprendre qu’ils étaient en possession de la plus grande force existant dans la nature, la conscience.


Depuis lors, les butariens honorent le jour de la conscience et ce qui est la première création butarienne, les piliers de la force. Qui devinrent par la suite une série de livres décrivant les codes et règles qu’un butarien doit suivre pour respecter le cadeau que la nature lui fit et pour toujours rester honorable. Mais aussi pour continuer à rester au sommet de la chaine alimentaire.

Une mythologie gravée dans l’esprit de tous les butariens.

« Aussi, en ce jour si particulier, il nous semblait d’une importance capitale de clamer haut et fort les changements majeurs à venir au sein de l’Hégémonie. Afin que tous puissent juger de la sagesse et de la sincérité avec laquelle nous présentons à vous tous le résultat de vos efforts. Car c’est au travers de chacune de vos actions, de vos sacrifices et de vos souffrances, c’est à l’aune de tout ceci et de bien plus que nous avons réussi à construire ce qui est notre avenir.

Et bien évidemment, il nous est impossible de présenter tous les changements qui vont survenir, mais tout peuple possédant une fibre patriotique aussi importante que celui du peuple butarien mérite amplement le droit de connaître son avenir. Aussi nous allons présenter promptement et sans emphases les bouleversements gouvernementaux à venir. »


Tharak scruta quelques instants la foule qui semblait encore sous son charme, puis repris avec une voix solennelle les mesures à venir.

« Tout d’abord, l’intégralité des ministères et entreprises d’état vont être amenées à subir une refonte complète qui sera conjuguée à un contrôle complet du respect des normes et règles en cours au sein de l’Hégémonie. Pour se faire, un département anti-corruption sous mon commandement direct sera créé et un ménage total sera réalisé au sein des institutions gouvernementales. De plus, l’Hégémonie va reprendre le contrôle total et direct de toutes les entreprises jugées stratégiques. Englobant pour l’heure les secteurs de l’énergie, de l’armement, miniers et agronomiques.

Un contrôle implacable anti-corruption et contre les mises en œuvres de contrats s’appariant à l’esclavage seront mis en places dans ses structures et ce avant même toute nationalisation à venir. Pour préparer toutes éventuelles arrestations de masse, de nouvelles prisons vont être financées, et un certain nombre seront rénovées. Sachez bien que personne ne sera intouchable durant cette traque complète des corrompus qui gangrènent tous les niveaux de notre nation. »


La foule était perplexe, en vérité la corruption était une tradition presque aussi vieille que l’esclavage au sein de l’Hégémonie. Voir même plus ancienne.

« Evidemment, le département anti-corruption sera dissout une fois sa tâche achevée, mais pourra être convoqué si la situation le nécessite.

Il y aura aussi une refondation drastique du gouvernement qui trouvera une forme nouvelle pour mieux s’adapter aux missions qui sont les siennes. Un organigramme du nouveau gouvernement sera disponible sur tous les sites gouvernementaux et accessibles à tous dès la fin de ce discours. Nous sommes sûrs que tous et toutes s’empresseront de se tenir au courant des changements nationaux qui impacteront, positivement, nos vies à tous dès leurs mises en place. »


Déjà la foule s’en allait aux murmures sur leurs hypothèses et théories concernant ses fameux changements mais aussi et surtout sur les raisons ayant menées à la création d’un département anti-corruption. Les ennemis politiques du Galant’Ark allaient sûrement s’empresser de raconter partout qu’il s’agissait d’un tribunal de ses ennemis politiques, de faire valoir que l’armée et la police étaient exemptées de ces procès, mais aussi raconter que Tharak était un membre de quatre gouvernements distincts sans qu’il ne fut particulièrement connu pour ses positions anti-corruption. Des déclarations qui seront rapidement noyés sous la propagande et l’amour populaire se créant autour de ce dirigeant à la poigne d’acier et au courage inflexible.

Toute une image.

« Et enfin, les comités de représentation sont déjà en cours de création et nous allons donc dévoiler les moyens d’en être membres. Au cours des semaines à venir, les individus qui parviendrons à agir pour la société sans que cela ne découle d’une quelconque demande serons invités à appartenir à ces véritables représentations populaires qui porteront le souffle d’un vent nouveau. Qui porteront les voix et les aspirations d’un peuple tout entier à ceux qui sont chargés de coordonner les innombrables efforts qu’il produit.

Nous allons d’ailleurs vous présenter le premier membre du comité de représentation de Cholis, un ouvrier qui fait la fierté de son peuple, et qui fait la plus grande fierté de son gouvernement. »


Tharak se tourna vers les gens l’entourant et fit signe à un butarien musculeux mais maladroit de s’avancer. Ce dernier était visiblement nerveux et semblait ne pas comprendre pleinement la raison de sa présence.

« Alk Ullanor est un ouvrier de Cholis qui a travaillé durant les trois jours de fête que nous avions tous mérité. Ce faisant, il a mérité le plus grand respect. Mais ce n’est pas pour ça que le gouvernement a retenu le nom et les actions de ce butarien. Non il l’a fait parce que cet individu le mérite chaque jour qui passe. Alk a dépassé les quotas qui lui étaient attribués pas seulement durant ces trois jours, mais aussi durant les trois qui ont suivi, suivant sans sourciller les efforts de ses collègues pourtant bien plus reposés que lui.

Alk Ullanor est ce que tout butarien rêve d’être. Un individu patriote, honorable et besogneux qui fait en sorte que non seulement sa famille puisse se nourrir mais aussi que toute sa nation sorte du marasme qui a été la nôtre durant les cinquante années précédentes. Alors il sera le symbole de cette nouvelle Voie. Il sera le premier représentant de son monde, et des aspirations populaires. Il inaugure donc le comité Ullanor. »


La foule applaudit chaleureusement l’ouvrier qui devint cramoisi et baissa rapidement les yeux, supportant difficilement les attentions de tant d’individus, surtout d’individus d’une caste pouvant aisément faire de sa vie un enfer. Mais sa plus grande gêne, et surprise, survint lorsque Tharak Nar’Jamon s’approcha de lui et le salua d’un profond signe de la tête sur la gauche, symbole d’un véritable respect. L’ouvrier en devint muet et se contenta de singer son congénère qui s’en amusa grandement. Ce simple moment venait de choquer nombres de butariens des castes supérieures, mais venait de souder définitivement son rôle de dirigeant prenant des décisions fortes et agissant sans craindre quiconque. Un bon dirigeant butarien.

Le reste du discours fut adressé à la population d’Erzsbat et les modifications à venir sur l’économie locale, les quotas agricoles et sur l’application d’avantages autrefois uniquement destinés aux butariens de Khar’Shan. Chose que Tharak avait méticuleusement mis en place sur toutes les planètes de l’Hégémonie lui valant une réputation extraordinaire sur ces mondes autrefois relégués au second plan, et quelques rancunes au sein des privilégiés de Khar’Shan. Tout se déroula heureusement pour le mieux, et Tharak quitta le monde agricole sous les vivats d’une foule entièrement acquise à sa cause, les contestataires ne l’ayant pas accompagnés jusqu’au spatioport.

Revenu sur Khar’Shan, au palais gouvernement, connaissant déjà de nombreux changements avec la disparition de certains bustes, et avec la rénovation complète de l’aile réservée au Galant’Ark. Tous les objets appartenant au précédent dirigeant avaient été vendus aux enchères et l’argent promptement réinvesti pour meubler l’endroit. Tharak s’y sentait déjà comme chez lui, tandis qu’il scrutait la liste des mondes appartenant à l’Hégémonie, une liste à la fois courte, par la faible présence de mondes véritablement viables, et longue, par les innombrables efforts à produire pour parvenir à unifier correctement le tout étant donné la dispersion des planètes au travers de la galaxie.

Khar’Shan, le monde joyau si fier de son architecture grandiose, mais bouffi de corruption et de criminalité.

Adek, le monde magnifique mais mortel pour toute forme de vie étrangère forçant la population à se terrer sous des dômes, prisons de verre.

Camala, le berceau économique de l’Hégémonie fournissant ézo et minéraux à profusion, mais milieu désertique n’attirant guère les visiteurs.

Cholis, monde glacial et invivable toutefois riche en minerais.

Erszbat, monde agricole fournissant la grande majorité de la production nutritive de l’Hégémonie. Monde d’une importance majeure et heureusement profondément fidèle.

Ramlat et Vana, les petites sœurs riches de Camala néanmoins invivable

Logasiri, le monde peuplé uniquement d’anciens esclaves respectant son appartenance à l’Hégémonie mais maintenant une autonomie douteuse.

Lorek et Bekke, les mondes difficilement contrôlables et tentant de se dispenser de l’interdiction de l’esclavage dès que l’Hégémonie tourne le dos. Des mondes regrettant fortement la disparition de l’ancien dirigeant, et suspectant fortement un coup d’état. Toutefois très sensibles à la récente visite de Tharak et aisées à se mettre dans la poche.

Une liste laissant l’impression d’être en présence de maîtresses qu’il faut conserver en faisant très régulièrement la cour. Une tâche que Tharak allait entreprendre avec grand plaisir. Toutefois, une autre tâche nécessitait pour l’heure l’attention du Galant’Ark, car les réponses de ses homologues commençaient déjà tomber …

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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeLun 12 Fév 2018, 11:23
Voilà deux jours de plus.

Le temps semblait s’écouler avec une douceur infinie, mais pourtant Tharak avait l’amère impression que rien n’avançait. Son projet de réforme gouvernemental échoppait encore auprès de quelques anciens ministres et généraux ambitieux, des troubles et des tentatives d’attentats étaient encore stoppés mais parfois avec une grande difficulté. Les anciennes familles étaient au bord de l’implosion tant les actions du Galant’Ark donnaient des réactions disproportionnés chez elles. Heureusement, la population dans son immense majorité, et toutes les castes jugées inférieures par quelques vieilles traditions immuables, suivaient désormais sagement leur nouveau chef.

Enfin hormis les individus faisant partie des mouvances sécessionnistes ou pro esclavagisme. Mais ceux-là faisaient désormais face à la toute puissante police de la sécurité intérieure et les arrestations et disparitions s’enchainaient dans leurs rangs. Mais cela n’était que le moindre des soucis, car les plus grands ennemis et menaces au sein d’une nation sont les problèmes matériels. Et malgré l’accroissement de la production et les premiers rapports exceptionnels en provenance de Gellix, l’économie de l’Hégémonie n’était pas très glorieuse. Les privatisations d’Argonar Dal’Shan avait amoché sévèrement le tissu économique de la nation et de nombreux rapaces préférés détruire leurs usines que de permettre les nationalisations nécessaires.

Pire, les patrons et familles fortunés s’étant trouvés un ennemi commun et entretenaient désormais des relations troubles et Tharak les soupçonnait fortement de saboter volontairement la production venant du milieu privé. Aussi les services de l’YKS étaient désormais pleinement tournés vers cette menace prévisible. Menace arrangeant extrêmement le Galant’Ark sur le long terme, mais étant dangereux pour la stabilisation de son pouvoir. Car Argonar Dal’Shan, en affaiblissant l’indépendance financière et économique du gouvernement avait favorisé l’apparition d’une classe extrêmement fortunée et ambitieuse qui possédait de nombreux liens au sein des hauts gradés de l’armée.

Une situation complexe qui pouvait mener Tharak à subir le même sort que son prédécesseur.

Mais à vivre dans la peur, l’on finit par ne plus rien accomplir et à précipiter la fin annoncée. Pour survivre, le Galant’Ark avait besoin de se placer comme le seul individu capable de cimenter la nation en une structure cohérente, mais aussi l’individu providentiel capable de mener l’Hégémonie de nouveau au sommet de la chaine alimentaire. Toutefois il y avait d’autres menaces et problèmes à régler, aussi le butarien délaissa quelques instants de ses réflexions pour s’intéresser au problème du jour.

Une demande bien singulière était parvenue jusqu’au dirigeant, et l’amusait au plus haut point. Des journalistes en provenance de l’espace concilien avait fait une demande d’interview à la suite des deux discours proclamés dans les jours précédents. Bien sûr, Tharak avait été légèrement déçu de ne pas voir Jarod faire cette demande, mais il perçut immédiatement les gains et les dangers d’une telle proposition et décida que les gains étaient supérieurs aux pertes. Aussi le Galant’Ark donna son aval et l’entrevue fut programmé entre celle auprès du gouverneur de Thunawuroo et des Enfants d’Aminkira. Le lieu fut aussi aisé à choisir, et Tharak décida rapidement qu’un musée d’histoire naturelle était parfait.

L’endroit était déconnecté de toute idéologie martiale, montrait toute la biodiversité de l’Hégémonie. Possédant l’une des plus grandes collections d’animaux conservés par la main d’une espèce consciente, il était grandiose, à l’architecture sublime et symbolique de l’art butarien. Un endroit parfait pour accueillir la propagande concilienne, et une bonne excuse pour Tharak de visiter l’endroit une nouvelle fois, lui qui n’avait eu l’opportunité de le faire que deux fois dans toute sa vie, et une seule et unique fois avec sa défunte femme.

***

Musée de l’Histoire naturelle, ancien palais d’un monarque butarien.
Heure du rendez-vous.



Bien évidemment, les journalistes furent directement déposés au musée sans qu’ils soient seuls une seule seconde une fois qu’ils eurent atteint l’espace de l’Hégémonie. Des agents du département de la répression s’occupèrent de leur transport et les firent se déplacer dans les rues de la capitale dans des véhicules aux vitres teintées tant pour l’extérieur que pour l’intérieur, et le retour se ferait de la même manière.

Il n’était pas ici réellement question de contrôler l’image que de montrer que l’ouverture n’était pas encore à destination de l’espace concilien. Bien sûr pour les représentants qui viendraient prochainement ou seraient déjà venus, la chose serait très différente. Et ces derniers pourront voyager quasi librement dans toute la ville et connaitront de nombreux raffinements offerts par la ville, et la culture butarienne. Mais cela ne concernait pas les chiens du Conseil.

Car L’Hégémonie n’était pas à vendre, et jamais elle ne baisserait les yeux devant le Conseil. Les échanges seront ouverts lorsque la réciproque sera vraie. Pas avant.

Dans tous les cas, les journalistes étaient en route et ne tarderaient pas à arriver au musée, aussi Tharak en profita pour définir avec ses conseillers la meilleure pièce et sa tenue. Les détails réglés, les innombrables gardes du corps et conseillers disparurent dans les coursives réservées aux employés et seuls deux prétoriens restèrent pour se poster silencieusement aux deux sorties comportant la pièce choisie pour l’interview.

Cette dernière était une pièce plutôt petite pour la structure générale, et ne contenait nuls titans provenant des mers, ou colosses des terres mais plutôt une magnifique exposition sur les animaux de compagnie butariens. La collection n’était en vérité pas très étendue, car la relation s’était souvent centrée sur la chasse, aussi les Correiros et les varrens prenaient la plus grande place, mais quelques espèces de mammifères affichaient des poses amicales ou détendues, pour certaines malheureusement éteintes depuis lors. Comme la vorace loutre troglodyte d’Arathot.

Pour le mobilier de la pièce, il n’y avait que deux bancs sans dossier se faisant face à quelques mètres l’un de l’autre. Et hormis les plaques donnant le nom et l’histoire des espèces présentes, il n’y avait rien d’autre pouvant servir d’une quelconque autre manière. Aussi après une longue et curieuse inspection de l’endroit, Tharak alla se placer l’un des bancs, se plaçant dos au Correiro préservé, espèce préférée des butariens de l’Hégémonie, car moins agressive et plus fidèle que les varrens.

Se plaçant pile au milieu du banc, Tharak scruta sa tenue, nettement plus modeste qu’à l’accoutumé, qui se constituait d’une tenue civile plutôt classique s’il n’y avait ce sigle, symbole de l’Hégémonie, brodé au niveau du cœur. De couleur blanche, d’un blanc immaculé, la tenue s’approchait globalement de celles portées par Argonar Dal’Shan. La principale différence, hormis la couleur, tenant principalement sur l’allure de modestie que cela donnait à Tharak.

Désormais, le Galant’Ark n’avait plus qu’à attendre l’arrivée de ses invités.
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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeDim 04 Mar 2018, 00:11

Sarah souffle. Elle piétine frénétiquement sur quelques mètres. Elle fulmine. À peine a-t-elle tiré une dernière longue bouffée sur sa cigarette qu’un nouveau « cancer portable », comme ses amis l’appelle, se glisse entre ses lèvres. Elle l’allume et retire longuement dessus, les yeux dans le vide, littéralement presque. Dans sa tête résonne encore le claquement vrillant de la porte en verre, qui avait menacé de se briser sous le choc. Sarah est là, devant ce bâtiment en béton décrépi, mal entretenu. Des lettres noires, presque grises maintenant, tiennent entre deux fenêtres éclairées. « The Daily Diplomat ».
Il fait froid ce matin, elle porte un simple chemisier mais ne semble pas s’en rendre compte outre mesure. Le ciel est gris, tout parait terne. Le visage de Sarah est terni lui-aussi par la nouvelle qu’elle vient d’apprendre. Sarah, c’est une journaliste de terrain, un bout de jeune femme dans la trentaine au visage angélique mais au caractère dur, une femme qui sait ce qu’elle veut, que ça plaise ou non. Elle possède de magnifiques cheveux roux qui tombent en cascade, comme animés d’eux-mêmes, sur ses frêles épaules. Assez talentueuse, elle s’est passionnée très jeune pour les relations galactiques et l’écriture. Son esprit vif et ses analyses poussées, rehaussés par sa plume exquise et précise, lui ont permis de décrocher une place de choix dans ce journal prisé. Sa vie ne fut pas toujours aussi bien rangée qu’elle l’est actuellement. C’était il y a six ans. Sarah voit encore parfois, durant des cauchemars, les images défiler dans sa tête. Elle y repense là, alors que le froid mordant s’immisce sur sa peau comme des piqûres gelées. Un frisson descend le long de son dos. Ce n’est pas le froid.

Oméga, six ans plus tôt… Le reportage avait été annoncé comme « potentiellement dangereux ». Ils s’étaient fourvoyés, lourdement même. De « potentiellement dangereux » à « mortel » en une petite heure. Elle revoyait les lettres en gras sur le dossier. « La vie des expatriés de l’Alliance ». Ceux qui avaient déserté, en somme. Mais le dire ainsi aurait été trop choquant pour leurs lecteurs qui, pour la plupart, ne juraient que par la sainte organisation militaire humaine. Ils en avaient retrouvé sur Oméga, la station pirate. Pendant leur interview, ils furent attaqués. Les odeurs, l’ambiance, la lumière, les lieux… Tout revint rapidement. La jeune femme ne pourra sans doute jamais l’oublier. Le veut-elle seulement ? Une horde de Butariens démonta la porte d’entrée, braquant leurs armes et leurs quatre yeux sur le petit groupe. L’explosion fut assourdissante. Les occupants reçurent des éclats lancés à la vitesse de petites aiguilles. Personne n’eut le temps de réagir. Les ex-soldats furent tués, leurs souffrances s’estompèrent dans un gargouillement rauque, le sang giclant de leur gorge tranchée. Ce fut une bataille contre la peur. Une heure. Il fallut une heure pour que les journalistes prouvent leur identité. C’était une question de vie ou de mort. Un soupir de soulagement, lancé trop tôt, quand les Butariens leur rendirent leur liberté. L’un deux, sans prévenir, attrapa l’une de ses collègues, une amie. Sans ambages, il la tua elle-aussi. « C’est pour le dérangement. » éructa-t-il en riant.

Depuis, Sarah ne s’est jamais résolue à leur pardonner. Les Butariens ne sont pour elle qu’une gangrène galactique. Elle vous aurait dit, au détour d’une conversation endiablée, que le géonophage n’avait pas été inoculé à la bonne espèce. La réalité reprend consistance autour d’elle. Le froid se fait plus insistant et elle pousse une nouvelle fois la porte des locaux. Celle qui avait claqué une quinzaine de minutes auparavant. Elle passe en trombe devant la secrétaire décontenancée, toujours guidée par une sourde colère.

« Nous avons un nouveau dossier » lui avait négligemment dit le rédacteur en chef, avant qu’elle ne sorte en furie. « Un dossier… que tu risques de ne pas apprécier mais tu es là seule à pouvoir le gérer. » avait-il ajouté. Dès ces premiers mots, elle sentit le malaise s’installer. Son oeil gauche se leva au ciel pour exprimer son exaspération. L’autre lui, resta vissé sur le visage du rédacteur. Ce n’est même pas un œil, c’était une simple substitution en verre qui passait facilement inaperçue. En voilà un autre, de souvenir. Un souvenir qui alimentait mieux que du papier le feu de son ressenti envers les Butariens. Les éclats de l’explosion avaient entamé son œil. On lui avait proposé une opération qui coutait un bras. La jeune femme n’avait pas pu la payer, elle avait refusé et opté pour ce choix. « Nous avons une superbe opportunité ! Rencontrer le nouveau chef de l’Hégémonie Butarienne ». Il avait tenté d’être enthousiaste, une façade peu convaincante qui eut le don d’énerver un peu plus Sarah. « Tu penses… que je suis la plus qualifiée ? La plus qualifiée pour aller voir un de ces putains de Butariens ? Séri… Sérieusement ? ». Elle n’avait pas pu le retenir plus longtemps. Elle n’avait pas voulu non plus.
Finalement, bon gré mal gré, elle obtempère. La peur la prend au ventre. Aussi dégoûtant les Butariens sont-ils pour elle, elle les craint de tout son être, de toute son âme.

Sarah est maintenant assise dans la navette, environ une semaine plus tard. Elle croise et décroise ses jambes avec anxiété. Sur une tablette, devant elle, se trouvent plusieurs datapads rayés, retranscriptions des récents discours de Tharak Nar’Jamon, présenté comme l’actuel leader de l’Hégémonie Butarienne. La journaliste note, annote, surligne, souligne et gribouille sur les écrans. Sa main est fébrile, peu assurée et son œil fuyant. Il semble que plus le voyage avance, plus son visage soit pâle. Elle garde les yeux rivés quelques minutes sur le petit écran de navigation devant elle. C’était une navette bas de gamme. Pas de chambres luxueuses, pas de mobilier rare. Non, simplement des sièges. Un inconfort grandissant se fait sentir : le long voyage et la situation dans laquelle elle se trouve. La jeune femme a l’impression que le trajet s’étend, s’étire, qu’elle est piégée dans ce petit espace depuis trop de temps. D’un douloureux mouvement du cou, elle tourne la tête vers un hublot. Il n’y a rien à voir à l’extérieur, seulement des stries blanches qui donnent un air psychédélique confus. Elle regrette. Elle regrette amèrement d’avoir accepté « pour le bien du journal ». Sa bouche est pâteuse et l’eau minérale qu’elle ingurgite ne parvient que partiellement à effacer cette sensation. Que fera-t-elle devant ce Butarien ? Perdra-t-elle ses moyens ? Lui fera-t-il du mal ? Peut-être n’en reviendra-t-elle pas vivante… Le petit écran affiche une ligne sur laquelle se déplace un point, la ligne représentant la totalité du trajet et le point, la navette. Il arrive bientôt à l’extrémité de celle-ci. L’angoisse monte. À bord, ses camarades paraissent plus détendus, trop pour elle. Pour l’un, c’était « le scoop de sa vie », pour l’autre c’était « une opportunité inestimable ». Pour elle, c’était un lot indicible de souvenirs lancinants et d’émotions négatives.

L’angoisse se peint à nouveau sur le visage de Sarah alors qu’ils touchent le sol. Tout paraît calculé, millimétré à tel point que ç’en est presque étouffant. Leur visite a été acceptée mais… est-elle seulement la bienvenue ? La journaliste sait pertinemment que c’est une simple manœuvre de l’Hégémonie, une guerre de l’image et qu’elle en est l’outil, pas plus. Elle n’a pas l’occasion de voir grand chose. Leur « protection rapprochée » ne les lâche pas d’une semelle, les vitres des véhicules sont teintées, ils n’ont pas une seule minute à eux. Le groupe ne sait rien de la destination ni du lieu dans lequel ils ont rendez-vous. Sarah jette un coup d’œil vers ses comparses. Ils ne sont plus autant enjoués, une certaine anxiété traverse leur visage, plus crispé. Les Butariens ne pipent mot, murés dans un silence dont ils ont probablement reçu l’ordre. Ils auraient sans doute pu bander les yeux de la petite compagnie que l’effet aurait été le même. La jeune femme cale ses mains sous ses cuisses, assise sur ce siège, pour en cacher les légers tremblements. Dans sa petite besace, qui a été fouillée bien sûr, se trouve deux datapads avec les préparatifs. Les gardes n’ont pas manqué de lire leur contenu mais ont au moins eu la décence de ne rien modifier, de ne pratiquer aucune censure.

Le trajet ne dure pas très longtemps, une quinzaine de minutes tout au plus. Seul le ronronnement crachotant du moteur vient briser le silence pesant. Ils arrivent devant un musée. Peu commun mais soit, après tout, le choix ne leur appartient pas. Ils sont toujours bien entourés, leur liberté de vision et de gestes largement diminuée. Le Galant’Ark souhaite-t-il s’attirer des faveurs ou bien l’opprobre publique ? Malgré tout, son peuple lui était déjà acquis. Mais pourquoi ce culte du secret ?
Alors qu’on les mène vers le Butarien, Sarah est de plus en plus perplexe. Elle tente pourtant d’afficher un air résolu, calme. Elle veut inspirer la confiance. Ils entrent dans cette pièce, leur hôte est déjà assis. Le groupe de journalistes s’incline respectueusement, sans mot dire. Il n’y a que deux bancs, face à face et des espèces dont elle n’a plus le nom autour. Ils y prennent place et les gardes s’éloignent mais restent bien visibles. Les journalistes laissent un moment de silence, si le Butarien désire se présenter puis Sarah enchaine.

« Je me présente, je suis Sarah Bensham. Voici Dan, Hélène et Patrick. Nous sommes envoyés par le Daily Diplomat. Tout d’abord, nous sommes ravis que vous ayez accepté notre proposition et c’est pour nous un honneur. »

Elle prend sur elle pour prononcer ces paroles. Elle ne le trahit pas mais l’effort est important. Elle fouille nerveusement dans sa besace pour en sortir un datapad qu’elle sort de veille avec un mouvement de l’index. Il émet un bip sonore léger. Elle incline la tête.

« Si vous le voulez bien, nous pouvons passer directement aux questions à moins que vous n’ayez des précisions à faire. » continue-t-elle d’un ton qu’elle espère respectueux. Elle plonge ses yeux dans le datapad, pendant quelques instants, pensive, puis relève la tête vers les yeux du Galant’Ark qui la suivent de près.

« J’aimerai… ». La jeune Sarah prend le temps. Elle prend le temps de réfléchir, de choisir ses mots, de sculpter ses phrases. Elle articule avec un soin particulier.

« J’aimerai reprend-t-elle, commencer par des questions ou remarques sur la politique intérieure puis, ensuite nous orienter vers la politique extérieure. Vous êtes, bien sûr, libre de ne pas répondre à certaines d’entre elles ou bien, de donner une réponse dite « off-record », c’est-à-dire qu’elle ne sera pas reproduite dans l’interview finale. Même si mes questions peuvent paraître parfois franches et osées, elles ne sont jamais teinté d’un réel jugement autre que celui d’une analyse politique. Les questions porteront sur les deux discours que vous avez dernièrement prononcé, le premier étant l’annonce de votre nouveau gouvernement et le second prenant place six jours après.»

Donc, pour commencer, vous avez annoncé une nouvelle organisation gouvernementale, tenue par différents ministères, et la création de comités de représentations. Ce sont de louables initiatives. Toutefois, elles soulèvent certaines interrogations qui seront au centre des remarques suivantes. D’abord, au regard de l’organisation, serez-vous le seul à qui répondront tous les ministères ? Est-ce système centralisé ? […] De même, nous notons le « Bureau de la Propagande » au sein du Ministère de la Vérité. Qu’entendez-vous par cela ? Envisagez-vous de contrôler un mouvement idéologique précis ? […] Si, à travers vos paroles, les comités de représentations permettent une ouverture politique à la population de l’Hégémonie, quel sera exactement leur poids face à cette même politique ? Quelle sera leur marge de manœuvre et, enfin, auront-ils une place décisionnelle ou bien s’agira-t-il simplement de suggestion dont vous pourrez faire abstraction ? […] Ensuite, vous évoquez le « patriotisme » butarien. Nous sommes d’accord que chaque peuple a le droit d’être fier de son origine. Toutefois, quels seront les tenants et aboutissements de ce patriotisme ? Cela influera-t-il sur votre politique à court et long terme ? […] Enfin, une question plus personnelle : quelles étaient vos relations avec Argona Dal’Shan ? Partagez-vous ses idées ? Voilà qui conclut la politique intérieure. Je vous remercie de votre patience. »


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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeLun 05 Mar 2018, 15:43
Tharak avait longuement hésité lors du choix de ce premier média qui recevrait l’autorisation de l’interviewer. Enfin plus exactement le premier média de propagande concillien qui aurait l’opportunité de réaliser une chose extrêmement rare dans l’histoire des médias non affiliés à l’Hégémonie. Pour certaines raisons, Jarod avait été mis de côté, une trop grande relation ne pouvant mener qu’à des soupçons et des retombées nettement moindre que le but initial. Aussi le Ministère de la Vérité porta finalement son attention sur un média qui n’avait guère l’habitude de se contenir sur ses propos concernant l’Hégémonie.

C’est d’ailleurs avec un amusement non feint que le Galant’Ark découvrit l’identité de la journaliste désignée pour mener à bien la rencontre et l’interview, une humaine prénommée Sarah qui avait survécu à une attaque de butariens sur la station Oméga. Des séquelles corporelles étaient d’ailleurs encore visibles sur son visage et dans ses écrits. Pourtant il était difficile de jauger si l’humaine était devenue complètement xénophobe ou simplement heurtées par la gestion de l’Hégémonie, dans les deux cas cela n’avait aucune importance. Dans tous les cas, c’était un excellent moyen de parvenir là ou Tharak voulait en venir.

Soit il parvenait à se faire comprendre, soit l’inimité de la journaliste transparaissait et montrait simplement l’impartialité et la discrimination dont font régulièrement preuves les médias concilliens. Dans tous les cas, une excellente situation pour le Galant’Ark, et pour toute l’Hégémonie. Enfin il restait aussi la possibilité d’une mauvaise communication, mais cette idée n’effleurait que peu un Tharak très sûr de lui en ce jour un peu particulier. Restait donc à dérouler le discours, en espérant que l’humaine laisserait transparaitre une haine, ou reste parfaitement professionnelle.

Mais d’abord, la présentation. Aussi Tharak se leva et fit signe à ses invités de prendre place sur le second laissé libre. Le Galant’Ark n’oublia pas non plus d’incliner sa tête sur la droite, mais avec une légèreté indiquant qu’il ne tentait pas le geste par provocation ou insulte. Simplement il indiquait sans fausse modestie que sa position était indubitablement supérieure à celle de la journaliste et de son équipe. Que les médias concilliens en fassent leurs choux gras, le butarien avait un rôle à tenir.

« Voici donc les représentants du journal. Nous sommes honorés de recevoir les premiers journalistes étrangers sur les terres de l’Hégémonie. Nous sommes le Galant’Ark Tharak Nar’Jamon et c’est un plaisir de que nous entretenir avec ceux que l’on nous a présenté comme professionnels et expérimentés. Prenez donc place. »

Désormais le ballet était officiellement lancé, une guerre des mots, des regards et des expressions allaient avoir lieu. Et pour être totalement franc, Tharak prenait déjà un immense plaisir à cette représentation théâtrale.

Le Galant’Ark écouta donc avec une infinie patience la journaliste énoncer ses interrogations, et conservant tout du long de l’interview un masque de bienveillance paternaliste doté d’un léger sourire et dodelina fugacement de la tête à chaque bon mot, se laissant aller parfois à un sourire éclatant lorsque un terme particulier paraissait. Propagande, patriotisme, comités étaient ces mots clés, tandis qu’à l’évocation de feu Argonar Dal’Shan, il se créa un masque de tristesse complètement feint. Et Tharak conserva ses mimiques pour la première partie de l’interview.

« Il n’y aura pas de réponses cachées, madame Bensham, vous pouvez conserver tout ce qui sera dit ici. »

Débuta modestement Tharak tout en assurance.

« Pour une nation basant ses valeurs sur l’honneur et le courage, il serait hautement dommageable que nous reculions devant ce que certains politicien de carrière appelleraient des pièges, mais ce n’est pas le cas dans l’Hégémonie. Les gens qui représentant la nation sont des individus qui doivent leur place à une carrière respectable ou l’influence d’une famille puissante, et ces derniers n’auraient ni le courage ni l’honneur de faire face à leurs responsabilités. Et de tels individus n’ont plus leur place dans la Nouvelle Hégémonie que nous bâtissons.

Posez vos questions, osées ou franches et laissons les lecteurs comprendre par eux-mêmes ce qu’ils veulent en déduire. »


Le ton était amical mais n’élargisse pas le faible sourire qui armait pour l’instant les lèvres du dirigeant de l’Hégémonie. Puis enfin le questionnaire commença. Il se déroula en une série de questions auxquelles le Galant’Ark eut le temps de répondre avant que la suivante ne soit lâchée. La première discussion sembla ainsi quelque peu indépendante, testant sûrement l’honnêteté ou le franc parlé du butarien avant de se servir de ses propos.

« Le nouveau système de l’Hégémonie est bâti dans une logique de fonctionnalité et, oui, de centralisation. Toutefois, chaque ministère est construit de tel sorte qu’il soit capable de s'autogérer pour la plus grande partie de ses activités, mais dans le même temps, il a la nécessité de collaborer avec les autres pour certaines missions. Ainsi, le Ministère de la Vérité n’a nul besoin d’autres ministères pour mener à bien sa promotion du patrimoine culturel, mais a la nécessité de travailler de concert avec le Ministère de la Répartition pour la gestion des musées et des bibliothèques.

Exemple très simple, ce lieu est la propriété du Ministère de la Répartition qui s’assure de son entretien, tandis que les œuvres s’y trouvant, comme ce varren conservé »
Tharak pointa du doigt un varren alpha regardant, avec ses yeux reptiliens, dans leur direction. « Les agents du Ministère de la Vérité travaillent donc en collaboration avec leurs homologues de la Répartition. Et dans ce ballet harmonieux, le Galant’Ark n’est qu’un chef d’orchestre qui n’intervient que lorsque la situation le nécessite, ou lorsque un problème national se trouve à régler.

Nous pourrions appeler cela une centralisation, mais nous préférons y voir un travail collaboratif sous le contrôle d’un individu qui peut prendre les décisions qui s’imposent en cas de blocage, de rivalité mal placé ou de mesures exceptionnelles. Donc oui, les organisations répondent à nous seul, et cela pour maintenir un fonctionnement optimal. Car c’est avec la vision d’un être fort et indépendant qu’une nation s’épanouit. »


Grand sourire, puis la discussion reprit.

« C’est une grande source d’amusement au sein de l’Hégémonie que de voir le Conseil et ses affiliés s’outrer, de choquer devant des termes extrêmement simples et d’une grande honnêteté intellectuelle. » Sourire très large. « Voyez-vous, dans l’Hégémonie nous avons très vite compris que toute communication est source de propagande. Lorsque l’on proclame une information, elle est déjà modifiée en comparaison de sa forme initiale.

Nous pouvons parler d’une attaque terroriste sur une colonie, nous pouvons parler d’une vengeance armée, d’une attaque pirate, d’un raid esclavagiste. Chaque choix de mot, de phrase est une décision complexe qui possède un sens profond. Nous pouvons prendre un exemple très simple, la crise de la Bordure Skylienne. Exemple frappant s’il en est, l’Hégémonie qualifiant ce conflit d’agression et de vol, tandis que l’Alliance proclame qu’elle s’est contentée de coloniser des mondes vierges et qu’elle s’est retrouvée forcer à se défendre. Dans les cas la situation est décrite avec une profonde maitrise des codes de la propagande. Et c’est ainsi pour tout ce qui sort des forges intellectuelles des médias privés ou d’état. L’Hégémonie a simplement accepté cette réalité et nous utilisons donc ce mot pour décrire ce que nous faisons. Ce que tous les médias font.

Pour ce qui est de contrôler un élément précis, même si nous sommes parfaitement clairs sur l’usage du terme propagande, il n’est plus question d’une stupide description erronée d’une situation qui n’arrange pas notre vision. Les médias étatiques dévoileront donc strictement ce que nous observons, et surtout ce que nous ressentirons devant les situations. Nous ne travestirons pas nos pensées pour convenir à des simulations de politiquement correct. Le conflit de la Bordure Skylienne et la destruction d’Arathot, et tout ce qui arrivera par la suite, seront expliqués mais tel que l’Hégémonie le ressent. Les agressions, même justifiées par la nécessité, seront appelés ainsi. »


La suite de l’interview fut plus surprenante pour Tharak, le cas des comités.

« Les comités Ullanor sont des cas extrêmement simples. Nul besoin d’aller chercher du côté de la vulgarité d’une société républicaine se taxant d’une organisation démocratique, imaginez plutôt un forum de discussion centré sur les problèmes et les interrogations que se posent réellement le peuple. Les prix des produits de base, de l’ézo, des logements. Des problèmes de corruption dans une annexe du gouvernement, des cas flagrants de pratique de l’esclavage. Ces forums seront des exutoires pour ceux qui se sentent délaissés, des moyens de se faire entendre lorsque le sommet semble être désespérément loin. Il s’agit d’un vrai moment démocratique, pas d’une élection plus proche de la prostitution, de la foire aux mensonges ou de la magouille de castes tentant de conserver le pouvoir.

Et bien évidemment, le Galant’Ark et ses ministères sont totalement libres d’ignorer ou de refuser ces demandes, car seul l’idiot, ou le naïf s’imagine que la masse porte la vérité universelle. Toutefois, le gouvernement se doit et se fera un devoir de réfléchir, de comprendre et de porter les demandes du peuple lorsque celui-ci participe au fonctionnement de la nation sans se laisser porter par ses réflexes égoïstes et communautaires. C’est dans l’espoir que les bonnes propositions fleurissent, et c’est avec une confiance immense que nous avons eu l’idée de ces comités, aussi nous attendrons avec impatience les premiers fruits de cette ouverture. »


La discussion s’enchainait avec une rapidité toute relative, mais cela n’entamait pas le moins du monde l’entrain de Tharak.

« Tout d’abord, il ne faut surtout pas confondre patriotisme et nationalisme. La fierté nationale est une chose essentielle pour toute nation si elle désire se construire sur des fondations solides. C’est lorsqu’un individu peut se dire fier de sa nation, de son peuple, qu’il envisage sereinement de bâtir son avenir. Si tous les citoyens de l’Hégémonie sont des patriotes convaincus alors ils travailleront d’autant plus, ils n’hésiteront pas à avoir des enfants puisque l’avenir ne leur sera pas effrayant, ils se créeront des plans sur le long terme.

Le patriotisme c’est un écosystème de loyauté et de respect mutuel qui pousse nation et citoyens à se pousser mutuellement plus loin. Alors oui ce patriotisme influera le fonctionnement de la nation, mais pas de la manière donc les gens le conçoivent. Par contre, le nationalisme xénophobe n’a plus sa place au sein de l’Hégémonie, et les preuves seront flagrantes pour tous dans les années à venir. Nous avons conçu une université multi-espèce, la première dans son genre dans toute la galaxie, et nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Des espèces se joindront dans les années à venir aux communautés qui peuplent les mondes de l’Hégémonie et ces dernières gagneront la nationalité de l’Hégémonie et auront les mêmes droits que tout butarien.

L’Hégémonie butarienne n’existe plus. Nous sommes à l’aube de la Nouvelle Hégémonie, multi culturelle, multi-espèce mais aussi et surtout indépendante et capable de se défendre de toute agression. Et chaque citoyen de l’Hégémonie apprendre que le patriotisme n’est pas un mal ou un réflexe communautaire mais la plus grande récompense qu’une nation est capable de recevoir de la part de son peuple, de ses peuples. »


Puis vint la question concernant Argonar Dal’Shan. Le masque de tristesse bien en place, le Galant’Ark reprit la parole.

« Nos relations personnelles vis-à-vis de notre prédécesseur étaient professionnels tout simplement. Nous avons connu un profond et dur chagrin lorsque le Galant’Ark Dal’Shan nous quitta, non par sympathie mais par profond respect des grands chantiers que ce visionnaire avait mis en place. Et si nous ne partagions pas tout ce qu’il a apporté comme changements, nous savons reconnaitre l’œuvre d’un être qui a porté toutes ses capacités, toute sa volonté sur une œuvre qui le dépasse.

C’est donc avec une grande humilité, et fierté que nous continuons ses deux œuvres majeures, l’abolition de l’esclavage et le retour des mondes butariens au sein de la nation mère. Pour le reste, il n’est pas digne ni honorable que de critiquer les créations d’un homme a tenté. Toutefois, au-delà de tout, nous espérons qu’il a trouvé la paix dans la mort, et que nous parviendrons à faire de l’Hégémonie quelque chose d’aussi ambitieux que ce qu’il y voyait. »


La série de questions était terminée, restait à savoir si les journalistes en avaient d’autres ou si tout était déjà terminé. En attendant, Tharak reprit la parole pour une courte phrase.

« C’est plutôt nous qui vous remercions de votre patience, même si nous avons tenté de faire concis. »
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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeSam 17 Mar 2018, 03:03

Le Butarien est un vrai moulin à paroles. Les spectateurs et lecteurs pourront même s’endormir devant ! Cette idée traverse l’esprit de Sarah avec amusement. Elle est toujours assise sur ce banc, peu confortable, en face de lui. Elle a pris le temps de le détailler. Il dégage une certaine stature, un certain charisme que seuls les leaders peuvent parfois avoir. Il paraît extérieurement calme. Le protagoniste est très bien dans son rôle et ponctue ses phrases par une gestuelle précise. Pour un Butarien, il a une éloquence qu’elle n’aurait pas soupçonné, il est vrai. Tout ceci est pourtant loin de suffire pour espérer apaiser le ressentiment qu’elle éprouve pour cette race. Elle reste malgré tout particulièrement attentive et à l’écoute.

Elle n’est pas là pour juger les paroles mais certaines retiennent toutefois son attention. Son interlocuteur élude discrètement plusieurs questions ou répond de manière détournée, un processus couramment utilisé dans la politique. Elle continue pourtant d’acquiescer, de prendre des notes et de vérifier que l’enregistrement s’effectue correctement. Quelquefois, elle pointe un point à éclaircir. De temps à autre, elle marque une pause pour prendre le temps d’ingérer le flot du discours ou de consigner une possible question future. Force est pour elle de constater que le dirigeant a bien en main toutes les notions qu’il développe avec aisance.

Sarah constate néanmoins que le Butarien ne semble pas maîtriser la définition de « propagande ». Bien dommage lorsque l’on parle « d’honnêteté intellectuelle ». La propagande se définit, dans les grandes lignes, par l’utilisation de techniques de persuasion pour développer une opinion ou une idéologie voire même l’adoption de comportements spécifiques au sein d’une population. S’il a bien raison sur la subjectivité de toute source informative, elles ne tendent cependant pas forcément vers la modification des pensées ou des comportements de manière active ce qui est le cas pour la propagande, l’objectif étant alors de contrôler la représentation que le public-cible se fait d’un événement et les actions qui en découlent. Le Galant’Ark s’est donc peut-être simplement trompé dans l’utilisation de ce mot pour décrire son ministre… ou peut-être pas. La journaliste ne le relèvera pas devant lui ; elle sait que beaucoup d’analystes se pencheront sur cette interview pour en décortiquer les points névralgiques. Il restera alors à voir s’ils seront de bonne ou de mauvaise augure pour le Galant’Ark si sûr de lui. Il fait bien plus que défendre son propre point de vue, s’agissant de ses paroles véhémentes sur le Conseil – malheureusement malvenues puisqu’elle ne dépend pas de lui – ou sur les « sociétés républicaines ».

Lorsqu’il eut fini, elle s’excuse poliment et sort une petite bouteille d’eau. Ces gorgées rafraichissantes viennent calmer ses cordes vocales éprouvées. Les données, auparavant bien arrangées sur son datapad sont maintenant un entremêlement de traits et de notations compréhensibles uniquement pour la concernée. Sarah en profite pour faire le point. En plus de l’enregistrement, elle a retranscrit les informations importantes et a marginé quelques questions supplémentaires. La reporter se tortille légèrement et décroise ses jambes endolories et ankylosées, passe rapidement sa main devant sa bouche pour étouffer un raclement de gorge léger puis reprend alors la parole.


« Parfait, tout est en ordre, merci pour ses réponses détaillées ! Je vais rebondir sur certains de vos propos puis engager mes questions vers la politique extérieure, si cela vous convient. Comme précédemment, vous pouvez demander le « off-record » ou bien décider de ne pas répondre à certaines d’entre elles. Allons-y. – se force-t-elle à dire d’un ton léger.

En premier lieu, vous dites « le Galant’Ark n’est qu’un chef d’orchestre qui n’intervient que lorsque la situation le nécessite » mais l’interrogation suivante se pose : quand est-ce que la situation le nécessite ? Est-ce vous-même qui décidez de la nécessité ou non d’intervenir en raison de la centralisation ? […] Par la suite, vous insistez sur la différence entre patriotisme et nationalisme. Ce denier a pour but de légitimer un Etat-nation, n’est-ce pas ce que vous êtes en train de faire ? […] Je reviens vers les comités. Vous exposez, je cite : « Ces forums seront des exutoires pour ceux qui se sentent délaissés, des moyens de se faire entendre lorsque le sommet semble être désespérément loin » puis « ces forums seront des exutoires pour ceux qui se sentent délaissés » pourtant, s’ils ne sont pas forcément écoutés, en fonction du jugement des instances dirigeantes que vous représentez, est-ce que ce sentiment changera ou bien pourrait-il s’exacerber dans le sens où leur utilité apparaît, telle que vous la décrivez, comme toute relative ? […] Vous énoncez alors un peu plus loin que vous ne vous laisserez pas porter par les remarques égoïstes et communautaires, s’impose alors de demander quelles remarques valent-elle le coup de s’attarder dessus ? »

Elle reprend son souffle, jette une nouvelle fois un œil à son datapad et à l’enregistrement et se frotte la joue avant de continuer :

« Au sujet maintenant de votre politique extérieure. Je voudrais de prime abord rebondir sur l’une de vos déclarations puis étendre mon questionnement vers trois questions plus générales, détachées de vos discours. »

Elle hésite un regard vers sa montre, à son poignet. Déjà bien trop longtemps qu’ils sont ici au goût de Sarah et elle force pour ne pas faire ressentir son empressement. Elle reprend :

« Vous annoncez « le ridicule d’une économie de marché inique et égocentrique bafouant les fruits de travail et sa valeur », envisagez-vous des réglementations spécifiques sur l’import et l’export ? Envisagez-vous également une législation plus stricte sur les politiques sociales à faire de faire respecter la valeur du travail que vous défendez ? […] Quelles sont précisement, selon vous et à l’heure actuelle, les relations entre le Conseil et l’Hégémonie ? […] Au regard de votre dernière réponse, est-ce l’Hégémonie et vous-même considérez déjà des démarches que vous seriez prêt à engager ? Militez-vous pour une ouverture du dialogue avec toutes les espèces conciliennes et le Conseil lui-même ? […] Enfin, l’Hégémonie pourrait-elle sérieusement examiner la possibilité de l’installation d’une ambassade sur la Citadelle ? Si oui, qu’elles en seraient les conditions ? Je vous remercie une nouvelle fois de votre patience. »

Fatiguée mais appliquée, elle serre un peu plus le datapad dans ses mains et se prépare à l’arrivée des nouvelles informations.

Tharak Nar'Jamon

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MessageSujet: Re: Une nouvelle Voie   Une nouvelle Voie Icon_minitimeDim 18 Mar 2018, 13:11
Tharak sentait une espèce de résistance de la part de la journaliste humaine, mais il était presque impossible de définir exactement la raison, une dés-appréciation des propos ou une haine latente de la personne ou de l’espèce. Dans tous les cas, peu importait en vérité, car la journaliste n’était qu’un vaisseau pour porter un message, et ce n’était pas elle la tête pensante qui déciderait de manipuler ou non l’image et les propos.

« Toujours aucun attrait pour les déclarations cachées, lancez-vous donc. »

Répondit sobrement Tharak, tout en se perdant dans l’observation d’une espèce de crabe endémique de Camala, servant d’animal de compagnie extrêmement apprécié des individus à la fortune conséquente. L’attrait de cette espèce tenant principalement au fait qu’il pouvait changer sa pigmentions de manière proprement impressionnante, les nouveaux riches s’amusant souvent à leur faire prendre la teinte de l’or ou du platine.

« Nous allons préciser le rôle du Galant’Ark. Le dirigeant de l’Hégémonie a un rôle de gestionnaire, il s’assure que tous les ministères travaillent de concert et ne se laissent pas aller à des rivalités de mauvais aloi, que personne ne tente de supplanter ses responsabilités et n’abuse de son rôle. C’est aussi le maitre d’œuvres des décisions d’importance, comme la nomination d’un Commandeur ou d’un général, de la mise en œuvre de chantiers supra ministériels comme la mise en chantier d’une politique de peuplement d’un monde particulier, ou, et c’est vous qui aurez l’information en exclusivité. » Grand sourire de Tharak. « Le lancement d’un projet extrêmement important qui se trouve être la remise en état des ruines prothéennes de Bira, la lune de Khar’Shan, afin de pouvoir récupérer tous les artefacts perdus et si possible parvenir à sauver des données jugées comme perdues. »

Tharak lâcha le crabe du regard et replongea dans celui de la journaliste.

« Et oui, c’est le Galant’Ark qui prend, seul, la décision d’intervenir car son rôle n’est pas de se maintenir loin de toute action pour faire plaisir aux théoriciens du complot et laisser les adeptes de l’oligarchie se complaire dans l’inaction du maitre d’œuvre. L’Hégémonie est une nation qui base son fonctionnement sur le respect des institutions plus que des individus, et cela à son importance. Le Galant’Ark est une institution à lui seul, le représentant solitaire d’une nation plurielle, et seuls les individus jugés dignes sont à même de tenir ce rôle peuvent le devenir.

Et s’il échoue, alors l’Hégémonie a sa propre manière de régler les problèmes. »


Le sous-entendu était clairement peu discret mais peu importait. Les assassinats des dirigeants étaient un secret de polichinelle depuis des siècles.

« Pour les comités, vous prenez le problème à l’envers, est-ce qu’un individu se sent délaissé s’il juge ses propos jugés comme erronés ou s’il juge que personne ne l’écoutera quoiqu’il dise ? Jusqu’à récemment, les castes jugées inférieures et les anciens esclaves étaient très clairement ignorés voir ostracisés, et c’était un problème, la criminalité est explosive dans les territoires délaissés et cela a été un frein immense dans le développement de la nation.

La sensation d’être écouté, même si l’on se retrouve sermonné est une sensation à nulle autre pareil, lorsque nous étions conseiller du grand et grandiose premier Galant’Ark, Balak, nous avons eu cette sensation exceptionnelle, et même si tous nos conseils ne devenaient pas réalité, nous avions cette confiance que demain la chose serait peut être différente. Les citoyens de l’Hégémonie ne sont pas des butors sourds à leurs erreurs, ils ont accepté la fin de l’esclavage par exemple, et sauront que toutes leurs idées ne sont pas les bonnes, et même si la frustration peut naître d’une telle situation, nous faisons confiance à notre peuple pour ne pas se perdre dans la rancune et l’aveuglement. Et c’est aussi le rôle d’un dirigeant que de savoir faire confiance à son peuple, à ne pas le voir comme un éternel enfant en quête de protection et de confort, quitte à sombrer dans l’invention d’un monstre imaginaire. Un peuple peut se bâtir sans s’inventer un ennemi, mais sur un projet commun. »


Les questions de la journaliste amusaient franchement le Galant’Ark qui percevait toute l’ignorance de la véritable démocratie, s’imaginant la chose comme une illusion de pouvoir transmis à une quelconque assemblée d’élus professionnels vivant des carrières autour d’un mensonge pieux, celui de représenter quelqu’un, comme si une minorité pouvait comprendre et mettre en œuvre les rêves d’une majorité à l’intérieur d’un système construit pour favoriser les privilégiés ignorant tous des réalités de la plupart.

Au moins l’Hégémonie n’est pas un immonde état hypocrite, il est le prototype de la dictature, mêlé à un soupçon de démocratie, un hybride terrifiant, mais fonctionnel. Et chacun avait sa manière de faire bouger les lignes, rajouter de la démocratie dans un système dysfonctionnel et inique était pour les humains la bonne situation, mais pour les butariens, ils préfèrent partir d’un état puissant, tout puissant, et ajouter petit à petit, sans se presser une représentativité personnelle.

Qui a raison, qui a tort ? La chose est complexe et ne possède pas de réponse universelle et seul l’avenir allait pouvoir répondre de qui à le moins échoué à mener à bien sa mission. C’était ça pour Tharak la sombre réalité de notre monde, il n’y a pas de bons choix, simplement une myriade d’erreurs à éviter pour ne pas sombrer dans l’échec le plus total. Et c’était une chose que l’Hégémonie avait raté à mettre en œuvre un nombre de fois presque impressionnant.

« Cela est extrêmement simple, toutes les remarques méritent que l’on s’attarde dessus, mais pas forcément que l’on y réponde positivement. Si une quantité conséquente d’individus font remonter une demande xénophobe, c’est que nous aurons échoué à mettre en œuvre une éducation basée sur la pensée plus que la sensation, sur la compréhension plus que sur le doute. Alors c’est une réforme du centre de la pensée patriote qui devra être menée, mais aussi une action plus sérieuse au sein des communautés qui se sentent en danger. Renforcement de la police de proximité, créations de forums de débat entre les belligérants, une série de mesures qui n’iront pas dans le sens désiré par les protestataires mais qui règleront les différends.

Il ne faut pas imaginer que l’Hégémonie balayera les demandes basées sur la haine, l’incompréhension et la peur sous le tapis comme la plupart des nations ont tendance à le pratiquer. Cela serait contreproductif et dangereux pour les fondations d’une nation destinée à s’ancrer dans le temps. Mais les remarques qui attireront le plus l’intérêt du gouvernement seront celles qui se basent sur deux critères centraux, l’amélioration du fonctionnement étatique, et sur la stabilité nationale. Tout ce qui entrera dans ces deux points, extrêmement étendus seront toujours pris au sérieux et étudiés par les ministères adéquats.
Pour le reste, il faudra aux demandeurs une patience respectueuse pour voir les demandes aboutir. Car toutes les demandes seront traitées, mais dans un ordre d’importance et de logique. »


Tharak stoppa son discours là, laissant la journaliste changer de sujet pour la suite. C’était parti pour la dernière partie de l’interview, la partie politique internationale.

« Notre politique concernant le commerce extérieur est extrêmement simple, et se met d’ailleurs déjà en place à l’heure actuelle. Toute production nationale sera commercialisée à l’extérieur via des enclaves économiques spéciales qui seront mises en place sur plusieurs mondes de l’Hégémonie. Toutefois pour qu’une entreprise étrangère puisse s’y implanter et y commercer des règles très simples sont à respecter.

Pour commercer avec l’Hégémonie, une entreprise doit en faire la demande auprès du Ministère de la Répartition, et fonder une société au sein d’une enclave. Cette société devra être possédée à 51% par une société d’état de l’Hégémonie mais ne payera aucun impôt durant les cinq premières années d’implantation. Les règles dans les enclaves sont spécifiques à ces endroits, et seront indépendantes des lois conciliennes, mais seront soumises à une surveillance d’une police spéciale, basée sur le fonctionnement du SSC, qui mêlera des agents de sécurité des sociétés d’état et des entreprises implantées.

Les sociétés qui s’inscrivent pour une implantation dans les enclaves le feront pour un produit particulier, comme le minage, les produits manufacturés, produits alimentaires, l’ézo, et toutes autres activités et se verront attribuer des licences à acheter. Chaque licence supplémentaire doit être achetée indépendamment selon des frais croissants.

Dernière règle, chaque entreprise devra avoir soixante pourcent d’employés butariens, et au moins cinquante pourcent de cadres butariens. Ces enclaves sont soumises à leur propre code du travail et règlementations, aussi l’Hégémonie n’imposera nullement ses décisions et idéologies sur place. Nos règles sont pour les citoyens de l’Hégémonie. Dernière précision, chaque monde n’est pas ouvert aux mêmes marchés, certaines nations possèdent des droits exclusifs et d’autres seront simplement fermés. »


Puis vint le sujet du Conseil.

« A l’heure actuelle, il est inutile d’édulcorer la situation, le Conseil et l’Hégémonie sont dans un état de méfiance, chacun craignant que l’autre ne sombre dans ses vieux démons. Pourtant, nous avons l’espoir que tout ceci évolue avec la disparition progressive des embargos qui maintiennent ridiculement notre nation dans un état d’isolement hérité d’une rancune désuète. Aussi, nous pensons pouvoir dire sans trop nous tromper que les relations sont à une amélioration progressive et bienvenue. »

Et l’éternel sujet de l’ouverture.

« Les démarches envisagées sont sur la table depuis de nombreux mois, nous étudions avec minutie chaque possibilité et chaque conséquence à envisager. Malgré notre désir d’ouverture sincère, de nombreuses rancunes sont encore à l’œuvre dans cette galaxie, il n’est pas totalement malhonnête que de dire qu’une forte xénophobie à l’égard des butariens sévit dans de nombreux gouvernements de l’espace concilien et que cela ne ternit pas les relations. Et il est vrai qu’une forte rhétorique de rancune sévit encore au sein de l’Hégémonie après la destruction d’Aratoht et la spoliation des territoires butariens de la Bordure Skylienne.

Mais chacun travail à améliorer la situation, et la naissance de la colonie de Gellix est le plus bel exemple des avancées qui sont possibles. La Hiérarchie a pris la décision de laisser une chance à l’hégémonie et pour ça, elle mérite notre respect et notre reconnaissance éternelle, et nous allons utiliser cette main tendue pour tenter de faire évoluer les choses avec plus de force. Nous avons d’ailleurs des ambitions fortes vis-à-vis de l’Alliance Interstellaire, et nous espérons que l’humanité est prête à faire ce pas avec nous. »


Et évidemment le sujet classique de l’ambassade.

« L’Hégémonie recommence modestement à bâtir des ambassades pour renouer des contacts avec les autres espèces, et c’est déjà la plus belle chose qui puisse être. Nous avons noué des contrats et des contacts avec les Tribunaux de Dekuuna, avec la Hiérarchie et le Protectorat, avec les Clans et avec le Vol Ralois, c’est déjà une avancée proprement pleine d’espoir. Pour ce qui est de l’ambassade sur la Citadelle, la situation est encore en cours d’étude, les règles liées à une telle décision sont pour l’heure bien trop restrictives et il serait précipité que de faire une telle demande.

Les conditions pour parvenir à un tel évènement sont extrêmement simples, l’Hégémonie ne désire et n’appliquera jamais les lois conciliennes sur son territoire national, aussi nous demandons le droit de fonder notre ambassade en ignorant cette prérogative héritée d’un autre âge. C’est la seule demande. »


Tharak se leva soudainement et lâcha son plus beau sourire.

« Je pense que nous parvenons au terme de notre rencontre, malheureusement le temps nous manque pour continuer plus avant. Mais nous sommes persuadés qu’une future rencontre pourra être envisagée à l’avenir. Nos équipes vont vous aider à rejoindre le spatioport, en espérant un bon voyage. »

Et Tharak inclina sa tête sur la gauche et quitta la pièce, laissant les équipes soutenir les journalistes pour leur voyage de retour.
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