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 Je crois que tu l'aimes, ton banc.

Tharak Nar'Jamon

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Tharak Nar'Jamon
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MessageSujet: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeMer 07 Mar 2018, 10:47
Intervention MJ : NonDate : 5 mars 2203 RP Tout public
Tharak Nar’Jamon ♦ Ravi Vertax
Je crois que tu l'aimes, ton banc.


Il existe des endroits sur Khar’Shan dont personne ne parle.

Ces lieux n’ont jamais fait partie des plans de la reconstruction, personne n’aurait voulu y travailler. Berceaux de la souffrance et siège de tous les cauchemars, ces terrains sont la pire tâche dans l’histoire de l’Hégémonie. Dans l’Histoire des butariens. Concept même de l’atroce, théâtre d’un génocide programmé. Il s’agit simplement des camps de moissonnage qui furent utilisés pour créer mes atrocités qui mirent la galaxie à feu et à sang.

Désormais ces camps ne sont plus que d’immenses trous dans la mémoire et la structure collective. Abandonnés, tout juste protégés par des barrières et d’innombrables panneaux, ces terrains vagues, ces camps fortifiés sont devenus avec le temps objet d’un oubli volontaire. Toutefois, il n’était pas dans les habitudes de Tharak que d’oublier les évènements, et à peine nommé au poste de Galant’Ark, il avait relancé le débat autour de ces endroits.

Certains avaient été complètement rasés, d’autres étaient encore en état et certains arguaient qu’au moins l’un d’entre eux fut transformé en musée, et Tharak avait fini par valider l’idée. Après tout ce n’est pas en oubliant les horreurs du passé que la blessure se referme. Finalement ce fut la grande majorité de ces camps de la mort qui furent mutés en musées, et pour l’avenir, chaque étudiant de l’Hégémonie allait devoir se rendre une fois dans son cursus scolaire dans ces lieux. Un devoir de mémoire vital, et une excellente manière de souder la population autour d’une souffrance commune, plus qu’un adversaire pour l’heure inexistant.

C’est donc dans le premier chantier du conservatoire de la Grande Guerre patriotique pour les camps de moissonnage que Tharak décida finalement d’inviter la personne qu’il souhaitait voir. Et le Galant’Ark espérait vraiment que la turienne n’annule pas la rencontre au dernier moment, après tout leur plan d’assassinat d’Argonar Dal’Shan avait totalement échoué lorsque des généraux avaient agis par eux-mêmes pour mettre un terme au règne inique de ce butarien fiévreusement passionné par la fourberie et le commerce dit privée. Un être qui avait vendu au plus offrant toutes les propriétés étatiques, et avait rétrogradé injustement l’un de ses ministres les plus fidèles.

Et Ravi Vertax avait de quoi en vouloir à Tharak, après tout ils n’avaient pas communiqué une seule fois depuis ce coup d’état avorté.

Dans tous les cas, le Galant’Ark avait expédié une invitation à la seule Spectre qu’il avait eu l’opportunité de rencontrer et désormais il espérait que cette dernière était déjà arrivée. Elle avait reçu des codes à transmettre qui lui autoriserait une escale dans le spatioport de la capitale, puis une escorte avait reçu pour ordre de suivre ses demandes à la lettre pour qu’elle rejoigne le plus vite possible le lieu de rendez-vous. Un véhicule prioritaire avait été spécialement affrété pour cela, et personne n’oserait arrêter un tel véhicule pour quelques non-respects des règles de la route.

Pour ce qui était du lieu de rendez-vous, l’endroit était tout ce à quoi un camp de la mort peut ressembler. D’épaisses murailles doublées de barbelés, des miradors servant autant à surveiller l’extérieur que l’intérieur, et des bâtisses totalement ignobles pour y accueillir les individus que l’on mène à l’abattoir. Pour la rencontre, un banc avait été spécialement installé dans la cour intérieure, et un cordon de sécurité veillait à ce que personne n’entre ni ne sort du camp. Les ouvriers avaient tous reçu un jour de congés et renvoyés chez eux. Dans l’enceinte, personne, hormis Tharak, ne se trouvait là pour attendre la Spectre turienne.

Le Galant’Ark était d’ailleurs venu largement en avance pour visiter lentement et méthodiquement les lieux. Il avait mené autrefois des assauts contre de tels lieux, lui le meneur de la résistance butarienne sur Camala. C’était l’un des pires cauchemars de son existence, enfin bien après la perte de sa femme et de son fils, et la disparition de sa fille. Lorsqu’il arriva à l’intérieur du bâtiment de moissonnage, encore emplis d’innombrables appareils Moissonneurs totalement méconnus, il se rappela avec une facilité déconcertante le moment ou toute la résistance avait frôlé l’extinction dans l’assaut du camp alpha de Camala. Lorsqu’ils s’étaient tous retrouvés submerger par la horde, et qu’un vaisseau Moissonneur avait décidé de venir en personne en terminer.

Ce moment était figé à jamais dans l’esprit du butarien. Pourtant ce n’était pas un moment lui donnant des cauchemars ou du chagrin, non en vérité Tharak ne s’était quasiment jamais senti aussi vivant de toute son existence à cet instant précis. Plus de peur, plus de tristesse, rien d’autre qu’une haine farouche, un désir puissant d’emporter un maximum d’adversaires avec eux. Non ce qui était la source de ses cauchemars était ce qu’ils avaient trouvé en passant les murs de ce camp. L’odeur avait été si atroce que nombres avaient dégobillé, et ce fut bien pire lorsqu’ils trouvèrent les individus prisonniers de tout cela, ces enfants, ces vieillards qu’on avait préparé pour leur changement.

Ce sont d’ailleurs ces sentiments conflictuels qui emplissaient désormais Tharak, cette haine et de ce dégoût profond lui donnant l’impression qu’il se trouvait une nulle fois au cœur de ce monstre sans cœur qu’était la machine de guerre Moissonneur. Quel esprit détraqué avait bien pu concevoir cette armée mécanique ? Car le Galant’Ark en était sûr, seul un esprit organique pouvait concevoir une telle machinerie de l’horreur, les synthétiques étant bien trop froids et fonctionnels pour produire de telles abominations. Ah que donnerait Tharak pour pouvoir communiquer avec Shepard, les prothéens ou quiconque pouvait se targuer d’en connaitre autant à leur sujet. Pouvoir comprendre était l’apanage de celui qui devient fort, et c’était exactement le but du butarien.

Finalement, sa visite enfin terminée, l’ancien gouverneur de Gellix se dirigea lentement vers le banc qu’il avait fait installer et s’y installa dans l’attente de son invitée. Après quelques secondes, Tharak s’affala sans classe et posa sa tête contre le dossier de telle sorte à pouvoir scruter le ciel verdâtre de ce monde qui était celui de sa naissance. Monde qu’il avait pourtant extrêmement peu connu, lui le descendant d’explorateur, lui l’éternel être en voyage, lui qui connaissait tant de planètes alors que certains pouvaient naitre et mourir sur la même. Quel destin cruel et risible, quelle pitié que de ne jamais voir la beauté de l’espace, la beauté unique de chaque monde qui parsème la galaxie.

Lui, le butarien à avoir connu l’ambassade butarienne sur la Citadelle, lui à avoir connu la rencontre avec trois nouvelles espèces. Lui, qui avait même eu la chance d’être le premier butarien à rencontrer un peuple. Lui, qui avait enfin la sensation de faire honneur à ses ancêtres.

Scrutant avec amour ce ciel dépourvu de tout nuage, Tharak se demandait déjà quel serait le prochain monde à accueillir ses pas. Lui, qui avait déjà eu la chance de visiter tous les mondes appartenant à l’Hégémonie. Son choix se posa finalement sur un monde natal d’une autre espèce, sûrement Turvess. Après tout, il n’avait pas eu la chance de s’y rendre et il était hors de question qu’il rate cela. Ou peut-être Rannoch, il était plus que temps de reprendre contact avec l’Amirauté après tout. Et c’est ainsi que le Galant’Ark passa son temps à attendre la Spectre, en rêvant et en planifiant.
Ravi Vertax

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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeDim 11 Mar 2018, 12:13
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Elle tournait et se retournait devant son miroir, une moue peu convaincue sur les mandibules. Non, ce n'était pas bon. Trop classique, pas assez marquant, trop peu inhabituel. Avec un claquement de langue, la Turienne s'extirpa de sa tenue pour mieux la balancer en boule sur un lit devenu montagne de feue une garde-robe désormais presque vide. Ne restait à portée de main qu'une armure des plus saillante quoiqu'un peu trop agressive pour un second rendez-vous, une combinaison possible de hauts et de pantalons qui laissaient un goût de « pas assez » sur la bouche et une robe que Ravi aimait surnommer « Les Grands Moyens».

La cabine avait dû être propre avant qu'une véritable furie ne se mette en tête de fouiller minutieusement le moindre placard, papillonnant d'un tiroir à l'autre, laissant derrière elle une trainée de désordre pur. Mais elle avait beau se démener, rien ne la satisfaisait. Elle prenait un haut, l'examinait pour mieux le balancer, extirpait à la va-vite une robe avant de grimacer en la laissant sur une lampe, puis retournait vers le premier haut pour voir si, par hasard, elle ne pouvait pas en faire quelque chose avec ce pantalon ci. Dès qu'elle commençait à entrevoir une piste possible, elle finissait par tout jeter à terre et reprenait un autre chemin, dans l'espoir de finalement déboucher sur quelque chose avec une frustration d'autant plus grandissante qu'à aucun moment elle ne semblait voir le bout du tunnel.

Fallait-il qu'elle marque les esprits à ce point ? Evidemment. Ce n'était pas tout les jours que Tharak Nar'Jamon, explorateur, découvreur d'un nouveau système, investigateur d'un coup d'Etat manqué et désormais Galant'Ark vous envoyait une invitation. Il fallait savoir y répondre avec les formes.

Pour commencer, le « non » était exclu d'office. Aussi la Turienne n'avait pas décliné lorsqu'elle avait reçu un message sur l'Extranet. Un papier cartonné avec des bordures d'or et d'argent aurait aussi fait l'affaire mais elle comprenait qu'il eut préféré passer par sa messagerie pour des soucis de rapidité et de manque d'adresse postale. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour faire passer le mot à l'équipage de sa frégate de se préparer et encore moins pour décoller en direction de Khar'Shan. Mais trouver une tenue saillante et adaptée à leur rencontre, c'était une autre paire de manche.

Elle ne pouvait excluer la possibilité d'un piège, quand bien même les risques étaient minimes. Toutefois, le désormais dirigeant de l'Hégémonie pouvait être frappé de la maladie de son prédécesseur et voir des menaces même dans le tapis de bain le plus innocent qui soit sous prétexte qu'il avait trébuché sur celui-ci. Il fallait donc un vêtement capable de lui permettre de se battre et de fuir si les choses tournaient mal mais elle ne pouvait pas non plus afficher une méfiance ouverte. Pas sûre qu'un Nar'Jamon animé des meilleures intentions qui soient apprécie de voir son invitée en armure lourde.
Dans le même temps, elle ne pouvait pas porter quelque chose de trop décontracté ou de trop libre. Il fallait un minimum de respect envers l'esprit du mémorial formé par les âmes des miliers de Butariens à y avoir trouvé pire que la mort.

Un endroit charmant pour une seconde rencontre, soit dit en passant.

Et finalement, trop formel était ennuyant à mourir.

Avec un râle exagéré de désespoir, la biotique se laissa tomber face la première contre son lit. Pour un peu, elle aurait creusé un tunnel à travers ses effets pour pouvoir se lover sur le matelas. A la place, elle se contenta de se laisser glisser sur le sol, finissant à genoux devant ce qui lui semblait le pire des travail.

Se prenait-elle trop la tête pour rien ? Bien évidemment.

Allait-elle arrêter et se montrer raisonnable, quitte à aboutir à un résultat moyen ?

...

Même pas en rêve.

Elle reprit ses fouilles avec plus de célérité que le pilote venait d'annoncer leur arrivée prochaine.



---------------------------------



Kar'Shan s'ouvrait au monde et à elle-même. Après des années d'isolement et de négations, le nouveau gouvernement avait décidé de regarder les choses en face. Si la politique galactique se dessinait timidement, Tharak Nar'Jamon avait affiché ce qui pouvait s'apparenter le plus (pour un Butarien) à l'envie de relever son peuple et de lui rendre sa gloire passée. A commencer par entretenir le souvenir de son propre passé. Adoucir une éducation despotique, où l'on présentait l'ancien gouvernement comme le centre de tout, pour donner une petite place au peuple et à l'Histoire (mais sans non plus leur laisser le pouvoir.). Enfin, plus ou moins. Ravi surveillerait ce coin de la galaxie afin de déterminer l'intérêt du Conseil dans cette nouvelle prise de pouvoir.
Cette « nouvelle vie » commençait avec l'ouverture du premier musée dédié au devoir de mémoire de la Grande Guerre. Ou plutôt son aménagement et partielle reconstruction.

La première chose qu'on pouvait constater, c'était que l'endroit exaltait une odeur à la limite du soutenable.

Ce n'était pas une vraie odeur, physique, qu'on pouvait chasser par une douche ou un peu de parfum, ou que le vent pouvait emporter et éloigner à tout jamais. C'était l'odeur psychologique d'un souvenir tenace et imbuvable, liée à un lieu précis, qui collait aux vêtements et à la peau, et qu'une brosse ne pouvait pas enlever, même en frottant à s'en faire saigner. Le genre que les jeunes générations ne sentiraient jamais et que même une partie de ceux qui avaient vécus la guerre ignorerait. Le genre, finalement, que les traumatisés ou les croyants sentaient, selon qu'ils se souvenaient ou qu'ils appercevaient l'Esprit du camp, formé de l'âmes des miliers de ceux à avoir connu pire que la mort.

Les mandibules de Vertax s'agitèrent alors qu'elle esquissa un début de grimace. Elle savait bien que tout ça était dans sa tête, que c'était le souvenir et non pas la réalité, mais tout de même, elle n'arrivait pas à faire l'impasse. Dans un coin de sa cervelle dansaient des images de charniers, sur Palaven, de corps déformés et partiellement moissonnés, de membres éclatés et de corps ouverts, de traînées de sang bleuâtres et de désolations. Une bien sordide madeleine de Proust.

Derrière elle, le regard pesant de Biy'Re ne quittait pas son dos. C'en était détestable. Depuis qu'elle avait attérit sur Kar'Shan, l'« escorte » dont l'avait gratifié Nar'Jamon ne l'avait pas lâché d'une semelle. Et la Butarienne qui en était à la tête était aussi appréciable qu'une porte de prison. C'était tout juste si elle avait décroché les mâchoires pour lui accorder une salutation, avant de reprendre une moue poliement contrariée. Si elle en avait eu le choix, la Spectre aurait seulement pris le pilote et en avant guingamp. Mais non, les ordres de Tharak faisaient force de loi en ces lieux.

- Madame, le vaisseau restera ici, à votre disposition pour repartir au spatioport. Le Galant'Ark vous attend dans la cour intérieure. Veuillez prendre l'entrée située juste en face afin de vous y rendre.


Elle parlait comme une I.V. Voir même pire qu'une I.V à la réflexion. Mais au moins leur chemin se séparait là pour le moment, et la femme la quitta sans le moindre regret, ni le moindre regard en arrière.

Le camp avait des allures de prison archaïque. Il donnait le sentiment qu'un immense bloc avait été posé là un beau jour, puis grossièrement taillé pour donner un semblant de forme. Il n'y avait presque pas de fenêtres ; à quoi bon éclairer un bétail destiné à se faire massacrer à tour de bras ? Et les Moissonnés n'avaient pas besoin de lumière. Pouvait-on ne serait-ce que ressentir, une fois devenu comme eux ? La globalité de la galaxie le niait fortement, à l'instar d'un fusil qui se fiche d'être au soleil ou dans un coffre.

Ravi avança à pas prudent dans les couloirs éclairés par les néons neufs, comme si elle ne voulait pas réveiller l'Esprit. On avait exposé des objets de disparus et des photos dans le Hall d'entrée, ainsi que des pannonceaux déclinant descriptifs et historique. Ce qui s'apparentait le plus à une stèle commémorative, aussi haute que les plafonds avaient pu le permettre, se trouvait au centre, entourée de cordons pour tenir les futurs visiteurs à une distance respectueuse, et listait de nombreux noms sur ses quatres faces. Sur un mur près d'une porte à double battant avait été placé un plan holographique, conseillant un sens de visite et permettant aux visiteurs perdus de s'y retrouver. La cour, d'après ledit plan, était juste devant.

La lumière artificielle céda place à celle naturelle et l'ambiance feutrée et quasi religieuse de l'intérieur se tranforma en une atmosphère de plénitude. Le ciel, dépourvu du moindre nuage, allié à la cour propre et immaculée, en faisait presque oublié l'endroit où on se trouvait.
Sur les lèvres de la Turienne, un demi sourire s'esquissa lorsqu'elle apperçut qu'on avait placé un banc au milieu de la cour. Banc sur lequel semblait se trouver un dormeur - qui la surprendrait s'il dormait réellement. Elle s'approcha discrètement, sans croire pouvoir le surprendre. Les portes l'avaient sans doute trahies, étant donné le silence, s'il n'était pas sur le qui-vive, à l'affut du moindre bruit. Mais elle n'aurait pas été Ravi si elle n'essayait pas.

Aussi, c'est un Tharak moyennement surpris qui vit entrer dans son champs de vision le visage d'une Turienne radieuse. Penchée en avant, elle fixa un moment le Butarien qui n'avait pas bougé, sa tête toujours vers le ciel.

- Vous m'attendiez, très cher ?

La Turienne laissa glisser un doigt sur le dossier du banc.

- Une attention pour moi, ou un élément décoratif pour votre futur musée ? Si c'est ça, je ne saurais que vous conseiller d'en ajouter d'autres; vos visiteurs risquent d'en venir aux mains pour une place.

Prenant appui sur le dossard, la femme sauta par dessus l'assise pour s'asseoir comme si de rien était, croisant les jambes à la façon d'une dame. Elle avait finalement opté pour une tenue de cérémonie simple, pantalon et haut assorti. Point de robe pour le Galant'Ark. Peut-être au troisième rendez-vous, s'il se montrait sage !

- Votre invitation me fait plaisir, très cher, mais je vous aurais cru plus romantique pour une seconde rencontre.


Elle dévoila ses dents dans un sourire acéré.


Tharak Nar'Jamon

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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeMar 13 Mar 2018, 15:38
Lorsque la voix de Ravi résonna dans l’esprit de Tharak, il aurait été présomptueux de déclarer que le Galant’Ark ne fut pas surpris. Non pas qu’il eut ignoré la présence d’une autre personne, assimilant l’information comme lorsqu’on écoute quelqu’un, mais que d’une oreille, mais même conscient de cette présence, il avait ignoré jusqu’à son existence, préférant continuer à se perdre dans ses souvenirs. Aussi il ne put s’empêcher de sursauter, mais suffisamment discrètement pour faire passer cela pour une manière un peu rapide de se redresser.

« L’attente est la plus grande action de celui qui dirige très chère. »

Se contenta de répondre Tharak à cette turienne si particulière. Le butarien avait toujours du mal à comprendre totalement le raisonnement de Ravi, tant elle semblait complètement étrangère à la société butarienne. A moins que ce ne soit le Galant’Ark lui-même qui se trouvait être un alien pour ce monde égoïste et narcissique. De toute manière, et pour être parfaitement honnête, c’était aussi cette étrangeté dans l’être de la turienne qui rendait sa personne attachante. D’ailleurs, Tharak trouvait toujours aussi bête qu’une barrière aussi majeure existait entre les différentes espèces de cette galaxie.

Le butarien était persuadé que Ravi et lui auraient pu être d’excellents amis en d’autres circonstances. Mais rien n’empêchait de ressentir du respect et de la curiosité pour elle, aussi le Galant’Ark s’était autorisé à renouer contact avec cette dernière, quel qu’en soient les dangers ou cet éternel doute qu’elle ne soit une espionne.

« Une attention particulière voyons. Même s’il parait désormais évident qu’ils sont un composant essentiel du futur musée. Il serait dommage après tout que les gens se déchirent pour une vulgaire place alors que tant sont morts pour de véritables raisons. »

Tharak se plaça alors comme à l’origine, sa tête scruta le ciel, le regard perdu dans le vague. Bien sûr il avait noté la tenue vestimentaire de son invitée, un mélange de femme d’affaire et de personnalité modeste, pas dans le prix mais dans la pensée. Un mélange appréciable, et parfaitement adapté à la situation, la rencontre d’un chef d’état d’une nation scrutée avec haine, peur et mépris et la représentante armée d’une coalition sur le déclin. Entre un visionnaire pragmatique et ambitieux et une tueuse d’élite au sens de l’humour irréprochable.

« Nous avions hésité entre le musée sur les camps de la mort et l’opéra. Toutefois nous avons estimé que le thème de la mort collait mieux à l’image fantasmée d’une Spectre de votre talent. Si une telle chose ne vous agrée guère, laissez-nous la chance de nous racheter, nous connaissons un très bon bar qui fait les meilleurs cocktails dextro aminés de la planète. Enfin c’est sûrement parce que c’est le seul, enfin nous supposons. »

La turienne était l’une des seuls à réussir à pousser Tharak à pratiquer l’humour, enfin une version rouillée. Mais même elle n’était pas capable de maintenir le butarien très longtemps loin de la politique.

« Dans tous les cas, nous nous en voudrions de faire perdre du temps à une Spectre en opération. L’invitation concerne un fait très précis. Lors de la pris de pouvoir, nous avons découverts des faits particulièrement douloureux.

Le gouvernement Dal’Shan a pratiqué des activités hautement illégales et plus que douteuses. Mais le pire reste ce partenariat ignoble que nous avons découvert. L’Hégémonie s’est affiliée avec une entreprise criminelle agissant au sein des Terminus et fournissant un nombre plus que conséquent de factions criminelles.

S’il ne s’agissait que de cela, nous aurions sûrement laissé disparaitre cette sombre histoire, mais une révélation bien plus terrible existe. Cette entreprise, qui se proclame Dahl terminus, est une activité d’un volus, Dahl Elkoss, criminel extrêmement recherché qui a volé il y a plusieurs années de nombreuses données de la plus haute importance à la Hiérarchie. Pire, il semble que ce volus se soit lié durant un temps avec un terroriste que la honte nous pousserait à taire le nom. »


Tharak, sans se relever, regarda alors Ravi directement.

« Mais par respect pour notre amitié, nous nous devons de dire toute la vérité. Dahl Elkoss a financé et équipé un terroriste, nous ignorons durant combien de temps, qui se faisait appeler Machiavel. » Lorsqu’il prononça le nom du criminel le plus connu des dernières années, Tharak baissa le ton comme véritablement honteux. « Et tout ça avec l’aide indirecte de l’Hégémonie. Bien évidement nous n’avons jamais financé directement tout cela, mais ils se sont sûrement servis de nos frets et de nos armes pour financer les activités terroristes. Mais le plus douloureux c’est que ce volus a subitement coupé tout contact avec l’Hégémonie dès la mort de mon prédécesseur, nous ne pouvons donc plus remonter sa piste.

Néanmoins, nous avons réussi à extraire quelque chose de tout ce désastre. Un simple nom, mais celui d’un individu qui connait l’identité du volus, mais qui en plus lui sert de bras droit. Et mieux, ce complice ne se cache pas, et s’exhibe même à la vue de tous, continuant ses ventes d’armes en toute tranquillité. »
Tharak serra les poings comme pour montrer l’ampleur de sa colère et de son dégout. « Cette personne se fait appeler Jerata et contrôle désormais Dahl terminus, elle est extrêmement influente sur Oméga et possède même la moitié de l’entreprise des Ressources Raloises. Nous essayons de détruire cet empire financier immonde, mais le volus connait son affaire, il nous maintient dans la nécessité de respecter nos traités vis-à-vis de cette entreprise à l’apparence digne et respectable.

Il faut que quelqu’un agisse pour mettre un terme à toutes ces opérations indignes. Jerata trempe dans le commerce d’esclaves, dans le marché des armes, dans la destruction des ressources naturelles raloises et si l’Hégémonie agit, nous craignons un carnage. Nous sommes pleins d’une juste colère, et lorsque nous frappons c’est rarement dans le grand respect des règles de la guerre courtoise. Mais il est hors de question de sacrifier des ouvriers innocents dans cette affaire.

Nous savons que votre obédience ne concerne que le Conseil, et qu’ils sont les seuls à pouvoir vous donner des missions. Mais nous vous supplions, par respect pour notre entente, par sens de la justice, aidez-nous dans cette affaire. Il faut que quelqu’un mette Dahl Elkoss et Jerata hors service, et si c’est l’Hégémonie s’en charge cela sera un bain de sang. Nous avons besoin d’une force capable de s’infiltrer en milieu hostile, une force capable d’éliminer un individu sans causer un massacre. Et avec de la chance, cette opération pourrait renforcer la confiance du Conseil à l’encontre de la Nouvelle Hégémonie. »


Le Galant’Ark regardait Ravi droit dans les yeux, enfin autant que cela s’avérait possible avec l’unique pair d’yeux de la dame.

« Qu’en dites-vous ? Pensez-vous pouvoir nous aider dans cette affaire ? Nous savons que la précédente entre-aide n’a jamais eu lieu, et que vous pourriez m’estimer responsable de la situation actuelle, ou même douter de mon honnêteté, après tout j’ai fait partie du gouvernement précédent. Mais nous vous assurons que nous étions totalement inconscient de ces échanges, et qu’Argonar Dal’Shan, en plus d’être un lâche et un tyran n’était qu’un paranoïaque narcissique et criminel. Ce monstre continuait à pratiquer l’esclavage en toute décontraction dans les territoires éloignés, manipulant son peuple et son entourage aux grés de ses folies.

Il nous faut balayer les erreurs de nos prédécesseurs, et pour se faire nous en venons à demander directement et sincèrement l’aide des autres peuples. Faites ce que vous estimez juste, mais faites le vite, car à chaque minute qui s’écoule, ces deux criminels s’enrichissent et entérinent leur influence un peu plus profondément dans la trame galactique. Ils doivent mourir. »


Tharak regardait la turienne avec une intensité rare. Il pensait réellement chaque mot, et particulièrement la dernière phrase.
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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeLun 19 Mar 2018, 19:33
Je crois que tu l'aimes, ton banc.
Ravi se laissa aller à une pose que d'aucun qualifierait de « lassive »; les pieds sur le banc, presque sous elle, elle laissa un bras pendre mollement derrière le dossard alors que le second se trouvait posé sur ses genoux. La posture de dame avait été suffisante pour le premier contact ; maintenant, elle prenait celle d'une Reine. Une façon de récupérer un peu d'espace sur cette terre étrangère, dont le Galant'Ark était le maître. Mais aussi, avouons le franchement, de se donner des airs. Un moment durant, la Turienne regretta de ne pas avoir finalement opté pour cette robe ; l'effet n'en aurait été que renforcé.

- Il faudra mettre une petite plaque devant dans ce cas. Quelque chose comme « Ici s'asseya le grand Galant'Ark Tharak Nar'Jamon, conquérant des étoiles, explorateur de Lasjae, étoile dans la nuit, flambeau des Butariens... Et une Turienne quelconque ».

Pour une fois, elle garda dans sa langue la proposition, indécente au vu de l'endroit, de vendre des souvenirs à son effigie. Comme il l'avait si bien rappelé, d'autres étaient morts et avaient même souhaité la mort plutôt que la transformation en ce lieu. Et même si l'Esprit était moins présent dans la cour, il rôdait aux alentours, passant dans les couloirs comme une ombre éphémère.
Mais lorsqu'il parla d'un bar dextro sur la planète, son verbe fouetta bien avant qu'elle envisage de le retenir.

- Un bar dextro sur Khar'Shan ? Je ne savais pas que vous aviez légalisé le suicide. Il y a des moyens plus propres vous savez ? Enfin, il doit y avoir de l'embauche dans le secteur du nettoyage grâce à lui.

Son sourire était particulièrement acéré. Et encore, elle ne l'avait pas enchaîné sur ce qui la faisait tiquer depuis qu'il avait commencé à parler.

Tharak étant Tharak, à savoir un politicien jusqu'au tréfond de son petit coeur, celui-ci reprit son chemin vers les raisons qui l'avaient poussé à la convoquer l'air de rien. Elle répliqua d'un tirement de langue. Il morderait à l'hameçon la prochaine fois se promit-elle.

En attendant, la femme renversa elle aussi la tête vers l'arrière pour fixer les nuages. Elle se demandait à quoi ce blabla allait les mener si ce n'était une nouvelle proposition d'alliance et à des missions. Un jour, un politicien viendrait la voir pour son charme incommensurable et non pas pour sa position de tueuse d'élite. Juste pour le plaisir de le rembarrer.
Elle émettait parfois des petits « Mmh » pour indiquer au Butarien qu'elle l'écoutait toujours. Une entreprise des Terminus hein ? Elle sentait bien que cette simple alliance avec l'ancien gouvernement de Khar'Shan n'était pas si simple que ça. Elle se contenta de prendre un air grave lorsqu'il lui révéla qu'il s'agissait de Dahl Terminus. Le dossier était connu, et pas d'une bonne façon. Mais le Volus à sa tête semblait insaisissable. Même Abbadon, pourtant famillier du secteur, n'arrivait pas à lui mettre la main dessus.

- Pire, il semble que ce volus se soit lié durant un temps avec un terroriste que la honte nous pousserait à taire le nom.


Le cœur de la biotique manqua un battement. Sur son visage, ce fut tout juste si ses pupilles s'écartèrent légèrement.
Non. Il devait parler d'autre chose. Après tout, les terroristes Butariens étaient légions et c'était logique que l'Hégémonie porte la honte des actes d'un de leur peuple.

Ce ne pouvait être que ça.

Quand bien même il n'y avait pas eu de terroristes Butariens notables depuis la Grande Guerre.

Elle sentait le regard de Tharak sur elle. Qu'attendait-il pour cracher le morceau ? Il voulait la perturber ? Qu'il aille au diable. Elle resta stoïque, continuant de fixer un nuage en forme de mouton qui défilait dans le ciel.

- Mais par respect pour notre amitié, nous nous devons de dire toute la vérité. Dahl Elkoss a financé et équipé un terroriste, nous ignorons durant combien de temps, qui se faisait appeler Machiavel.

Si Ravi n'avait pas eu ses années d'entraînement et si elle n'était pas un membre d'élite, malgré son caractère inhabituellement affable, elle aurait sans doute explosé. Au sens propre. Elle aurait libéré sa biotique, rugit, hurlé, saisit violemment Tharak pour exiger qu'il lui dise tout ce qu'il savait alors que sa conscience, choquée, n'aurait pas sût retenir son corps. Elle l'aurait frappé, planté ses griffes dans sa chaire pour mieux le lacérer, réduit ses globes oculaires à l'état de purée, l'un après l'autre, jusqu'à ce qu'il crache tout ce que son petit cerveau sanglant savait. Elle lui aurait fait avouer la couleur de ses sous-vêtements actuellement, l'aurait fait chanté et danser jusqu'à ce qu'il ne l'intéresse plus et qu'elle ait obtenue tout ce qu'elle attendait de lui.

Heureusement, la Spectre avait un minimum de contrôle de soit. Elle n'alla pas plus loin qu'enfoncer ses ongles dans la paume de sa propre main. Sur son visage, ses dents se dévoilèrent méchamment.

- Ah, se contenta-t-elle de lâcher.

Abbadon avait des infos sur Dahl. Il fallait le contacter. Apprendre tout ce que lui savait. Elle pourrait aller dans les Terminus lui donner un coup de main. Cette saloperie de Volus avait beau être riche et pouvoir se payer les meilleurs mercenaires de la galaxie, elle n'allait pas laisser ce détail l'arrêter. Oui. Elle pouvait partir dès ce soir. Elle contacterait son ... complice... collègue pour le prévenir de son arrivée soudaine. Elle trouverait une planque, quitte à dormir dans des conduits pendant un temps. Dahl Terminus vendait toujours. Il y avait bien ... vue de tous... encore quelque part dans ce putain d'univers une piste qui mènerait à un contact qui mènerait à une cache qui mènerait à un fournisseur qui mènerait ... Jerata et contrôle désormais... à une usine qui mènerait à cette saloperie de boule qui allait se prendre son foutu poing propulsé biotique bien profondément dans le...

- ... Jerata trempe dans le commerce d’esclaves, dans le marché des armes, dans la destruction des ressources naturelles raloises et si l’Hégémonie agit, nous craignons un carnage. Nous sommes pleins d’une juste colère, et lorsque nous frappons c’est rarement dans le grand respect des règles de la guerre courtoise. Mais il est hors de question de sacrifier des ouvriers innocents dans cette affaire.


Le cerveau de la femme, encore en ébullition, tenta de rattraper les bribes de conversation qu'elle avait capté au vol. Jerata, complice, dirigeante, première piste. C'était bien ça. Et l'Hégémonie, après avoir aider à créer un monstre, salit un homme à qui l'oubli et l’abime s'offrait à lui, se retirait bien gentiment, la bouche en cœur sous prétexte que « Bah on va quand même pas faire du mal à des innocents hein ? Quand même, ça serait ballot ».

- Tharak, très cher. Je vous apprécie beaucoup, croyez moi. Mais laissez moi traduire ce que vous venez de dire en des termes clairs et concrets :

Vous voulez vous barrer la queue entre les jambes.


D'un bond elle quitta le banc. Elle avait besoin de bouger. Elle s'étira en se penchant d'un côté, puis de l'autre. Elle fit rouler ses épaules, décontractant ses muscles, envoya un ou deux coups de poing dans les airs.

Peu de sujet avaient le don de la faire sortir de ses gonds comme celui de Machiavel. Le Galant'Ark avait d'ailleurs beaucoup de chance qu'elle soit de bonne humeur. Ce n'aurait pas été dans l'air qu'elle aurait balancé sa main.

Encore que, même le cas Caelus était un peu léger pour la faire provoquer une guerre diplomatique.

- Je comprends
, reprit-elle alors qu'elle continuait son combat contre un adversaire invisible, que ce soit l'ancien gouvernement qui soit responsable de cette merde. Sincèrement, je ne vous pose pas d'étiquette de coupable sur la gueule. Mais très cher, ce mot était plus acide qu'il n'aurait dû l'être, votre merde, VOUS l'avez créé. VOUS. Les Butariens.
On balance bien aux Galariens qu'ils sont responsables du Génophage, alors je ne vois pas pourquoi soudainement, seul deux connards de chez vous seraient désignés. «C'est pas lui c'est moi», ça ne marche pas même dans les cours d'écoles.


Ravi se retourna. La Turienne n'était maintenant plus si affable que ça. Il voulait une tueuse d'élite ? Il l'avait sous les yeux. Une femme pour qui la mission et la cause pouvaient bien tout excuser. Une dont le regard n'était plus si rieur que ça mais qui jugeait, captait, cherchait la moindre ouverture possible, le moindre geste un peu trop suspect. Ses bras ne s'agitaient plus mais ils restaient tendus, prêts à saisir ou désarmer; ses jambes à sauter ou balayer.
En plus, Tharak souriait. S'il voulait la mettre un peu plus en rogne, il venait de gagner.

- JE ne suis pas votre jouet, Tharak Nar'Jamon. JE ne suis pas la chienne qu'on peut sonner et envoyer contre l'ennemi, pour ensuite la flatter et lui dire que c'est une bonne fifille. JE ne suis pas votre roue de secours pour réparer VOS conneries.

Vous voulez prouvez votre bonne foi ?

BIEN ! Très bien oui. Allez-y, filez moi un de vos gars. Le moins prompt à tuer tout ce qui vit devant lui, si vous voulez vraiment éviter le massacre comme vous dites.
Filez lui des ressources, crédits, armes, armure. Filez lui l'ordre d'accompagner les Spectres, et si vous voulez vous faire plaisir, de ramasser des petits bonus pour les vôtres, dans la confusion, on sait jamais, ça peut marcher.
Qu'il tue cette Jerata si vous voulez, mais j'exige qu'il me laisse le Volus.

Montrez que l'Hégémonie sait agir autrement qu'en se planquant derrière quelqu'un d'autre et en filant tout juste quelques informations.

Montre que vous êtes capables d'assumer VOS conneries.

Et arrêtez de nous prendre pour une conne, Nar'Jamon.


Un sourire éclaira ses mandibules. S'il comprenait pourquoi elle venait de balancer ce « nous », tant mieux.


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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeLun 19 Mar 2018, 21:16
C’est amusant comme une discussion peut changer drastiquement. A l’image de la conscience, instable, changeante, belle, immonde et violente. Et avec turienne, Tharak n’avait jamais perçu aussi précisément la perfection de cette vision, charmeuse voir taquine elle se transforme soudain en Névianar furieux parcourant les flots en pleine tempête, balayant ses proies et toute chose sur son passage. A plusieurs occasions, le Galant’Ark craignit même d’avoir misé trop sur ses compétences, qu’il avait mis en danger sa vie simplement pour avoir l’impression d’être capable de mener même une représentante de l’élite vers ce qu’il désire.

Puis Ravi Vertax déclama exactement ce que Tharak souhaitait construire, et ces mots sonnèrent aux oreilles du butarien comme un orchestre symphonique au son le plus glorieux et chaleureux qu’il n’ait jamais entendu. C’est donc un immense sourire qui naquit sur les lèvres du butarien alors même que son interlocutrice frisait la bestialité la plus profonde.

La seule chose qui laissait le Galant’Ark profondément perplexe était cette étrange ballet que la turienne entamait désormais sous ses yeux. Ravi semblait vouloir frapper le vide, s’imaginant vraisemblablement Machiavel ou Dahl et cognait avec force ce machiavélique vide qui s’offrait à elle, lui permettant surement de canaliser sa fureur, une manière étrange et presque risible de se calmer, mais Tharak n’allait pas prendre la place libre.

L’ancien gouverneur et ambassadeur hésita quelques instants à rebondir sur les interventions à but humoristique de son interlocutrice mais il était hautement risqué de miser une seconde fois sur la maîtrise de la Spectre, aussi le butarien résista à la tentation et reprit son sérieux, effaçant le sourire de ses lèvres.

« Bien sûr que non. Nous passons peut être pour un dirigeant bon, et certains classifient une telle chose de faiblesse, mais sachez très chère que nous restons butarien bien avant d’être Galant’Ark. Et s’il est une chose qui n’a jamais été faux à notre sujet, c’est notre appétit guerrier, notre soif de conquête et notre passion de la rancune et de la vengeance. L’Hégémonie n’oublie jamais rien, et paye toujours ses dettes.

Dahl terminus nous a insulté, Dahl Elkoss nous a insulté, Jerata nous a insulté. Si nous nous écoutions, nous aurions noyé ce petit monde dans le sang, et nous aurions eu tout à gagner que d’agir ainsi. Personne n’aurait eu conscience des actes commis par l’Hégémonie, bien que ça reste indirect, et nous serions restés propres.

Mais nous avons parlé vous et moi, et j’ai compris que même si le Conseil a des problèmes et n’est pas chose parfaite, il n’en est pas moins un pilier pour la stabilité de cette galaxie. Machiavel a fait énormément de mal à vos nations, bien plus que Jerata à la nôtre. Alors la chose est simple, partageons la vengeance. »


Tharak ignorait globalement les accusations et les déclarations de la turienne, il avait sa propre feuille de route et s’y tiendrait, que cela plaise ou non à Ravi.

« Vous souhaitez une entre-aide, c’est parfait, nous avions envisagé une telle demande et nous avons déjà une équipe prête à vous soutenir dans l’opération. Enfin un seul individu vous accompagnera, le reste, ils sont des agents infiltrés ou des professionnels qui s’occuperont du soutien tactique pour notre agent.

L’Hégémonie assume pleinement ses actions, toutefois ne poussez pas trop loin vos leçons de morale Ravi. Machiavel est un ancien de la Hiérarchie, Dahl est un ancien du Protectorat qui a dérobé des plans de la Hiérarchie, la nation la plus concernée par les erreurs n’est pas forcément celle qui pratique le plus l’autocritique.

Maintenant plutôt que de faire porter à autrui les erreurs, allons plutôt faire cracher la vérité à ceux qui fleurissent dans le purin que nos nations respectives ont épandu avec tant d’aveuglement. Maintenant cessez donc de vous battre avec un ennemi invisible et regardez sous le banc. »


Tharak reposa sa tâte contre le dossier, laissant son interlocutrice découvrir sa petit « surprise ». Non une plaque, mais une petite bosse située au milieu, et sur cette bosse une sculpture représentant un butarien et une turienne assis sur un banc.

Après tout, il n’est pas toujours vital d’être dépourvu d’humour, et d’un esprit enfantin pour devenir l’être le plus puissant de toute son espèce.
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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeLun 19 Mar 2018, 23:15
Je crois que tu l'aimes, ton banc.
Par les Esprits... Elle venait de se faire avoir. Et en beauté en plus. Tharak n'avait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'elle le sache; l'immense air satisfait que son visage affichait parlait pour lui. Bordel. Quand bien même il n'avait eu aucune idée de la réaction de la Turienne face au nom « Machiavel », elle avait suivi le chemin qu'il avait voulu la faire suivre. Elle l'avait même couru, dévalé quatre à quatre, emprunté à vitesse Mach 20 en Mako pour aller droit à son but. Peut-être même que le Butarien s'était attendu à une dure et âpre joute verbale, qui allait prendre des heures et des heures et qu'il avait prévu de l'inviter à ce foutu bar pour tenter d'acheter son accord avec de l'alcool. Voir c'était l'unique raison pour laquelle un bar dextro pouvait exister sur Khar'Shan. A moins que ça aussi ne soit qu'un plan de sa part pour l’hameçonner.

La Spectre resta là, regardant le Butarien d'un air presque outré. Elle l'écouta se fendre d'un « oh, puisque vous insistez, on pourra peut-être vous fournir quelqu'un » empli du ton mieleux de celui qui se régale. Et elle était sûre qu'il venait de caser une référence obscure à une série télévisée, quelque part parmi tout ce fatras de mot, mais elle était encore un peu trop sidérée pour capter lequel.

L'espèce de petit bâtard.

Elle allait le tuer. Au sens métaphorique en tout cas.

- L’Hégémonie assume pleinement ses actions, toutefois ne poussez pas trop loin vos leçons de morale Ravi. Machiavel est un ancien de la Hiérarchie, Dahl est un ancien du Protectorat qui a dérobé des plans de la Hiérarchie, la nation la plus concernée par les erreurs n’est pas forcément celle qui pratique le plus l’autocritique.

Elle allait le tuer. Pas au sens métaphorique en tout cas.

Elle bouillonnait sur place, sifflant entre ses mandibules comme un chat enragé. Il avait raison. C'était ça le pire. Mais la Hiérarchie n'avait pas créé Machiavel. Caelus... Machiavel s'était créé tout seul. Le chaos n'avait jamais été de la Hiérarchie. Son vrai lui, celui qui était un citoyen, un soldat, une Cabale, un frère... Il était mort il y a bien longtemps.

Le hurlement que la biotique poussa l'étonna elle-même. Elle ne se rendit compte de son rugissement qu'une fois que celui-ci se transforma en borborygmes au fond de sa gorge.
La rage avait depuis bien longtemps tarie les larmes. Ne pas avoir pu tuer Machiavel de ses mains n'avait fait que l'augmenter.

Elle allait les tuer. Cette Jerata. Ce Dahl. Les mercenaires. Les empêcheurs d'enquêter en rond. Tout ceux qui se mettraient en travers de sa route.

Sans pitié. Ils n'en avaient eu aucune.

Sans pardon. Pas pour les traitres.

Sans délicatesse. Elle repeindrait le monde couleur sang.

Non. Respirer. Se calmer. Enfermer la bête. Celle qui tournait et retournait dans sa cage, se fracassait contre les barreaux, sortait ses griffes pour déchirer le sol à la recherche d'une sortie.

Respirer. Se calmer. Remettre les fers.

La bête serait libérée assez tôt.

La femme se laissa tomber lourdement sur le banc, la tête entre ses mains. Quel spectacle elle venait de donner. Heureusement que Tharak ne lui avait pas sorti un « Au passage je sais qui a tué votre mari, ça vous intéresse ? » sorti de n'importe où. Il n'y aurait pas survécu.
Elle grommela alors qu'un Galant'Ark stoïque venait de finir de parler.

- Je vous hais, Nar'Jamon, grogna-t-elle tout en venant tâter le dessous du banc, se penchant légèrement dans le processus. Sans doute un datapad scotché sous l'assise, comme dans un de ces vieux films d'espion bien kitsch dont le Butarien raffolait. Loin de trouver la surface lisse d'une tablette, ses doigts heurtèrent une forme vaguement rectangulaire, tout en bosses et en relief. Amovible, vu la façon dont elle arrivait à la faire tourner entre ses doigts.
Un sourcil se haussa alors que son regard se posa sur le gouverneur. Si c'était une sorte de truc bizarre typique du pays, il allait pouvoir se le ...

La sculpture en forme de Galan't Ark avait l'air aussi moqueur que l'original. Sa représentation à elle n'était pas trop mal. Bien moins sexy que l'original, bien évidemment mais... pas mal du tout.

Un mince sourire dévoila ses dents. Tharak, bordel. Petit enfoiré.

- Hé... héhé... ahaha.. AHAh... AHAHAHAHA ... !

Elle était incroyable, hein ? Passer de la joie à la colère, de l'ire la plus sacrée au rire le plus nerveux.

Cette histoire lui foutait vraiment les nerfs en pelotes. Elle ne pouvait pas s'empêcher de rire, le visage dans une main alors que l'autre bras, dont le coude reposait sur sa cuisse, tenait encore la figurine. Elle y déchargeait toute sa frustration, son envie de meurtre, toute sa haine au passage par ce fou-rire métallique aux accents forcés et réels à la fois.

Par les Esprits. Tout ça était ridicule.

Une fois qu'elle se fut calmer, la femme se laissa partir en arrière, s'avachissant sur le banc d'une façon inélégante. Que l'élégance et la sagesse aille se faire foutre. Elle savait quand reconnaître une défaite. Sous ses yeux posé vers le ciel, les nuages continuaient leur course dans le vent, ignorant ce qui se passait à des milliers de mètres en dessous d'eux.

- Vous m'avez eu, Ô Suprême leader. Vous aviez tout prévu depuis le début et je vous ai tout offert sur un plateau d'argent.

Je hais les politiciens. Pas d'offenses. Mais vous êtes des putains de vicieux.


Sa main vint porter la figurine à sa vue. Elle était bien faite, il fallait le reconnaître. Son armure noire lui seyait bien et ils avaient réussi à lui peindre des peintures faciales pas trop dégueulasse. Si elle voulait vraiment emmerder le monde, elle ferait remarquer que les signes n'étaient pas tout à fait exacts et que la couleur tirait un peu trop sur le « bleu glacier » que le «bleu anthracite». Tharak avait presque l'air beau quant à lui.

Elle reposa la figurine à côté d'elle dans un soupir.

- Bon, me couvrir de ridicule, c'est fait. Allez, achève moi tant que tu as quelque chose à proposer. Mon égo n'y survivra pas. Je vais être obligée de me faire renommer Ravio et d'exploiter un magasin de raviolis dans les recoins les plus reculés des secteurs.

Elle tira la langue à ce jeu de mot si moisi.

- Oh merde, même moi j'aurais jamais pensé la sortir un jour celle-là... Tharak Nar'Jamon, Galant'Ark de Khar'Shan, rendez-vous compte du monstre que vous me faites devenir...

La blague était en demi teinte.


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MessageSujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc.   Je crois que tu l'aimes, ton banc. Icon_minitimeMar 20 Mar 2018, 13:55
Victoire !

Lorsque Ravi Vertax, Spectre et turienne aux expressions faciales liées à la colère les plus nombreuses de cette galaxie, posa ses mains griffues sur la petite sculpture magnétisée au banc, c’est là que Tharak sut qu’il avait gagné cette bataille.

Quelle jouissance que de maîtriser une discussion de bout en bout, de faire venir l’autre à proposer exactement ce que l’on souhaite placer. De sentir la résistance d’autrui se dresser comme une barrière, balayant la raison et le doute pour attraper la première bouée de passage afin d’éviter de se noyer dans la contradiction, et quelle plaisir lorsque cette bouée est celle que nous avons-nous même construit de nos petites paroles mesurées et timides.

Mais le plus plaisant dans cette histoire ? Ce moment où l’adversaire se rend compte qu’il a perdu et surtout lorsqu’il comprend la finalité de toute cette histoire. Ah ce plaisir fugace et rare lorsqu’on est l’être le plus puissant de toute une nation, difficile de débattre lorsque l’autre dis oui à tout ce que tu demandes. C’était aussi ce plaisir qui avait poussé Tharak, tout puissant butarien de la police politique à prendre le poste d’ambassadeur il y a quelques années de cela, lui qui aime trouver des détracteurs et les combattre verbalement.

« Il n’y a pas d’offenses, nous pouvons être les pires vicieux que ce monde ait porté. Et non, nous n’avions pas tout prévu. » Petit mensonge pieux pour calmer l’éventuel problème d’égo de la Spectre. « Mais nous espérions sincèrement que vous proposeriez un partenariat pour mettre un terme à cette histoire. »

Puis la turienne tenta un très douteux traits d’humour qui laissa tout d’abord le Galant’Ark perplexe, puis le terme ravioli trouva enfin son sens lorsque le butarien se souvint d’un obscur plat humain qu’il avait testé dans une boutique traditionnelle sur la Citadelle. Sûrement un jeu de mot qu’on avait déjà fait à la Spectre, dommage qu’elle se trouvait obligé de le ressortir à cet instant, la nullité de la blague réduisait un peu l’aura de victoire de cette affaire.

« Ce n’est pas un problème, sur ce sujet c’est de la part monstrueuse de la Spectre dont nous avons tous besoin. Si Ravi reste celle qui nous avons entrevu lors de la mission sur Lasjae, alors cette histoire ne pourra connaître une bonne fin.

Vous voulez une autre proposition ? Notre agent est l’un des meilleurs combattants de l’Hégémonie, il a accompli un très grand nombre de missions, a connu la Grande Guerre Patriotique au premier rang et c’est un biotique très entrainé. Il aura des consignes simples, vous assister du mieux possible et de ne laisser aucun prisonnier ou adversaire en vie.

Si vous avez des problèmes à exécuter froidement une femme, un prisonnier désarmé, il s’en occupera. Bien évidemment, si vous avez des envies particulières, vous pourrez voir avec lui. Nous avons toute confiance en lui pour porter les intérêts de l’Hégémonie dans cette affaire, alors acceptez tout ce qu’il fera ou dira comme une décision collective, nul besoin de contacter un supérieur pour se plaindre de ses actions. »


Bien évidemment, le butarien désigné pour cette mission n’était pas encore au fait de la situation mais avait était choisi plusieurs jours auparavant. Pas un membre de l’YKS, mais un dévoué officier de l’OKS, la branche militaire des forces spéciales, et un patriote dévoué.

« L’officier n’est pas encore au courant de son affectation et attend pour l’heure sa prochaine mission dans une frégate de la Première flotte. Vous préférez qu’il se joigne à votre équipage, que vous vous installiez dans notre vaisseau ou que chaque voyage séparément ? Dans tous les cas, nous comprendrons vos réticences, doutes ou préférences. Après tout, il est difficile de se lier à quelqu’un qu’on nous impose. »

Le dernier mot avait été prononcé avec une certaine ironie et moquerie.

« Au retour de cette mission, nous pourrions nous y rendre, dans ce bar empoisonné. D’ailleurs, pour la petite histoire, ce bar a été construit par d’anciens esclaves turiens qui n’arrivaient pas à quitter Khar’Shan, après tout ils étaient nés esclave sur cette terre, et s’y trouve chez eux. Ils sont peu à avoir pris cette décision lorsque nous avons aboli l’esclavage, mais ils existent et la plupart sont désormais des citoyens de l’Hégémonie qui vivent dans les communautés construites par les affranchis.

Ce sont de belles communautés, éprises d’un désir profond d’être considérés comme des citoyens. C’est sûrement la partie de la population auquel j’aspire le plus à me sentir proche. »


Ce petit discours sonnait avec l’accent de la confession, d’autant plus étant donné la posture avachie du Galant’Ark. A eux deux, la Spectre et le dirigeant, ils formaient un sacré duo là sur leur banc.

« Restons donc silencieux quelques instants. » Tharak ne le reste que bien peu de temps en vérité. « Je vous aime bien Ravi Vertax. »

Puis Tharak se leva et se dirigea vers la sortie, tandis qu’une escorte paraissait rapidement sur les lieux.

« Ils vont vous escorter jusqu’à votre navette. Les coordonnées de votre futur meilleur ami sont contenues dans le message que nous nous apprêtons à vous envoyer. Bon amusement. »

Et le Galant’Ark disparu à la vue de la turienne, continuant son chemin jusqu’à son véhicule et sa prochaine destination, un orphelinat clamant être dépourvu de moyens. N’est pas héros capable de massacrer tout le monde qui veut après tout.
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Je crois que tu l'aimes, ton banc.

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