| | Je crois que tu l'aimes, ton banc. |
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Tharak Nar'Jamon Membre
| Sujet: Je crois que tu l'aimes, ton banc. Mer 07 Mar 2018, 10:47 | | | ► Intervention MJ : Non █ Date : 5 mars 2203 █ RP Tout public ◄ Tharak Nar’Jamon ♦ Ravi Vertax Je crois que tu l'aimes, ton banc. Il existe des endroits sur Khar’Shan dont personne ne parle. Ces lieux n’ont jamais fait partie des plans de la reconstruction, personne n’aurait voulu y travailler. Berceaux de la souffrance et siège de tous les cauchemars, ces terrains sont la pire tâche dans l’histoire de l’Hégémonie. Dans l’Histoire des butariens. Concept même de l’atroce, théâtre d’un génocide programmé. Il s’agit simplement des camps de moissonnage qui furent utilisés pour créer mes atrocités qui mirent la galaxie à feu et à sang. Désormais ces camps ne sont plus que d’immenses trous dans la mémoire et la structure collective. Abandonnés, tout juste protégés par des barrières et d’innombrables panneaux, ces terrains vagues, ces camps fortifiés sont devenus avec le temps objet d’un oubli volontaire. Toutefois, il n’était pas dans les habitudes de Tharak que d’oublier les évènements, et à peine nommé au poste de Galant’Ark, il avait relancé le débat autour de ces endroits. Certains avaient été complètement rasés, d’autres étaient encore en état et certains arguaient qu’au moins l’un d’entre eux fut transformé en musée, et Tharak avait fini par valider l’idée. Après tout ce n’est pas en oubliant les horreurs du passé que la blessure se referme. Finalement ce fut la grande majorité de ces camps de la mort qui furent mutés en musées, et pour l’avenir, chaque étudiant de l’Hégémonie allait devoir se rendre une fois dans son cursus scolaire dans ces lieux. Un devoir de mémoire vital, et une excellente manière de souder la population autour d’une souffrance commune, plus qu’un adversaire pour l’heure inexistant. C’est donc dans le premier chantier du conservatoire de la Grande Guerre patriotique pour les camps de moissonnage que Tharak décida finalement d’inviter la personne qu’il souhaitait voir. Et le Galant’Ark espérait vraiment que la turienne n’annule pas la rencontre au dernier moment, après tout leur plan d’assassinat d’Argonar Dal’Shan avait totalement échoué lorsque des généraux avaient agis par eux-mêmes pour mettre un terme au règne inique de ce butarien fiévreusement passionné par la fourberie et le commerce dit privée. Un être qui avait vendu au plus offrant toutes les propriétés étatiques, et avait rétrogradé injustement l’un de ses ministres les plus fidèles. Et Ravi Vertax avait de quoi en vouloir à Tharak, après tout ils n’avaient pas communiqué une seule fois depuis ce coup d’état avorté. Dans tous les cas, le Galant’Ark avait expédié une invitation à la seule Spectre qu’il avait eu l’opportunité de rencontrer et désormais il espérait que cette dernière était déjà arrivée. Elle avait reçu des codes à transmettre qui lui autoriserait une escale dans le spatioport de la capitale, puis une escorte avait reçu pour ordre de suivre ses demandes à la lettre pour qu’elle rejoigne le plus vite possible le lieu de rendez-vous. Un véhicule prioritaire avait été spécialement affrété pour cela, et personne n’oserait arrêter un tel véhicule pour quelques non-respects des règles de la route. Pour ce qui était du lieu de rendez-vous, l’endroit était tout ce à quoi un camp de la mort peut ressembler. D’épaisses murailles doublées de barbelés, des miradors servant autant à surveiller l’extérieur que l’intérieur, et des bâtisses totalement ignobles pour y accueillir les individus que l’on mène à l’abattoir. Pour la rencontre, un banc avait été spécialement installé dans la cour intérieure, et un cordon de sécurité veillait à ce que personne n’entre ni ne sort du camp. Les ouvriers avaient tous reçu un jour de congés et renvoyés chez eux. Dans l’enceinte, personne, hormis Tharak, ne se trouvait là pour attendre la Spectre turienne. Le Galant’Ark était d’ailleurs venu largement en avance pour visiter lentement et méthodiquement les lieux. Il avait mené autrefois des assauts contre de tels lieux, lui le meneur de la résistance butarienne sur Camala. C’était l’un des pires cauchemars de son existence, enfin bien après la perte de sa femme et de son fils, et la disparition de sa fille. Lorsqu’il arriva à l’intérieur du bâtiment de moissonnage, encore emplis d’innombrables appareils Moissonneurs totalement méconnus, il se rappela avec une facilité déconcertante le moment ou toute la résistance avait frôlé l’extinction dans l’assaut du camp alpha de Camala. Lorsqu’ils s’étaient tous retrouvés submerger par la horde, et qu’un vaisseau Moissonneur avait décidé de venir en personne en terminer. Ce moment était figé à jamais dans l’esprit du butarien. Pourtant ce n’était pas un moment lui donnant des cauchemars ou du chagrin, non en vérité Tharak ne s’était quasiment jamais senti aussi vivant de toute son existence à cet instant précis. Plus de peur, plus de tristesse, rien d’autre qu’une haine farouche, un désir puissant d’emporter un maximum d’adversaires avec eux. Non ce qui était la source de ses cauchemars était ce qu’ils avaient trouvé en passant les murs de ce camp. L’odeur avait été si atroce que nombres avaient dégobillé, et ce fut bien pire lorsqu’ils trouvèrent les individus prisonniers de tout cela, ces enfants, ces vieillards qu’on avait préparé pour leur changement. Ce sont d’ailleurs ces sentiments conflictuels qui emplissaient désormais Tharak, cette haine et de ce dégoût profond lui donnant l’impression qu’il se trouvait une nulle fois au cœur de ce monstre sans cœur qu’était la machine de guerre Moissonneur. Quel esprit détraqué avait bien pu concevoir cette armée mécanique ? Car le Galant’Ark en était sûr, seul un esprit organique pouvait concevoir une telle machinerie de l’horreur, les synthétiques étant bien trop froids et fonctionnels pour produire de telles abominations. Ah que donnerait Tharak pour pouvoir communiquer avec Shepard, les prothéens ou quiconque pouvait se targuer d’en connaitre autant à leur sujet. Pouvoir comprendre était l’apanage de celui qui devient fort, et c’était exactement le but du butarien. Finalement, sa visite enfin terminée, l’ancien gouverneur de Gellix se dirigea lentement vers le banc qu’il avait fait installer et s’y installa dans l’attente de son invitée. Après quelques secondes, Tharak s’affala sans classe et posa sa tête contre le dossier de telle sorte à pouvoir scruter le ciel verdâtre de ce monde qui était celui de sa naissance. Monde qu’il avait pourtant extrêmement peu connu, lui le descendant d’explorateur, lui l’éternel être en voyage, lui qui connaissait tant de planètes alors que certains pouvaient naitre et mourir sur la même. Quel destin cruel et risible, quelle pitié que de ne jamais voir la beauté de l’espace, la beauté unique de chaque monde qui parsème la galaxie. Lui, le butarien à avoir connu l’ambassade butarienne sur la Citadelle, lui à avoir connu la rencontre avec trois nouvelles espèces. Lui, qui avait même eu la chance d’être le premier butarien à rencontrer un peuple. Lui, qui avait enfin la sensation de faire honneur à ses ancêtres. Scrutant avec amour ce ciel dépourvu de tout nuage, Tharak se demandait déjà quel serait le prochain monde à accueillir ses pas. Lui, qui avait déjà eu la chance de visiter tous les mondes appartenant à l’Hégémonie. Son choix se posa finalement sur un monde natal d’une autre espèce, sûrement Turvess. Après tout, il n’avait pas eu la chance de s’y rendre et il était hors de question qu’il rate cela. Ou peut-être Rannoch, il était plus que temps de reprendre contact avec l’Amirauté après tout. Et c’est ainsi que le Galant’Ark passa son temps à attendre la Spectre, en rêvant et en planifiant. |
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Tharak Nar'Jamon Membre
| Sujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc. Mar 13 Mar 2018, 15:38 | | | Lorsque la voix de Ravi résonna dans l’esprit de Tharak, il aurait été présomptueux de déclarer que le Galant’Ark ne fut pas surpris. Non pas qu’il eut ignoré la présence d’une autre personne, assimilant l’information comme lorsqu’on écoute quelqu’un, mais que d’une oreille, mais même conscient de cette présence, il avait ignoré jusqu’à son existence, préférant continuer à se perdre dans ses souvenirs. Aussi il ne put s’empêcher de sursauter, mais suffisamment discrètement pour faire passer cela pour une manière un peu rapide de se redresser.
« L’attente est la plus grande action de celui qui dirige très chère. »
Se contenta de répondre Tharak à cette turienne si particulière. Le butarien avait toujours du mal à comprendre totalement le raisonnement de Ravi, tant elle semblait complètement étrangère à la société butarienne. A moins que ce ne soit le Galant’Ark lui-même qui se trouvait être un alien pour ce monde égoïste et narcissique. De toute manière, et pour être parfaitement honnête, c’était aussi cette étrangeté dans l’être de la turienne qui rendait sa personne attachante. D’ailleurs, Tharak trouvait toujours aussi bête qu’une barrière aussi majeure existait entre les différentes espèces de cette galaxie.
Le butarien était persuadé que Ravi et lui auraient pu être d’excellents amis en d’autres circonstances. Mais rien n’empêchait de ressentir du respect et de la curiosité pour elle, aussi le Galant’Ark s’était autorisé à renouer contact avec cette dernière, quel qu’en soient les dangers ou cet éternel doute qu’elle ne soit une espionne.
« Une attention particulière voyons. Même s’il parait désormais évident qu’ils sont un composant essentiel du futur musée. Il serait dommage après tout que les gens se déchirent pour une vulgaire place alors que tant sont morts pour de véritables raisons. »
Tharak se plaça alors comme à l’origine, sa tête scruta le ciel, le regard perdu dans le vague. Bien sûr il avait noté la tenue vestimentaire de son invitée, un mélange de femme d’affaire et de personnalité modeste, pas dans le prix mais dans la pensée. Un mélange appréciable, et parfaitement adapté à la situation, la rencontre d’un chef d’état d’une nation scrutée avec haine, peur et mépris et la représentante armée d’une coalition sur le déclin. Entre un visionnaire pragmatique et ambitieux et une tueuse d’élite au sens de l’humour irréprochable.
« Nous avions hésité entre le musée sur les camps de la mort et l’opéra. Toutefois nous avons estimé que le thème de la mort collait mieux à l’image fantasmée d’une Spectre de votre talent. Si une telle chose ne vous agrée guère, laissez-nous la chance de nous racheter, nous connaissons un très bon bar qui fait les meilleurs cocktails dextro aminés de la planète. Enfin c’est sûrement parce que c’est le seul, enfin nous supposons. »
La turienne était l’une des seuls à réussir à pousser Tharak à pratiquer l’humour, enfin une version rouillée. Mais même elle n’était pas capable de maintenir le butarien très longtemps loin de la politique.
« Dans tous les cas, nous nous en voudrions de faire perdre du temps à une Spectre en opération. L’invitation concerne un fait très précis. Lors de la pris de pouvoir, nous avons découverts des faits particulièrement douloureux.
Le gouvernement Dal’Shan a pratiqué des activités hautement illégales et plus que douteuses. Mais le pire reste ce partenariat ignoble que nous avons découvert. L’Hégémonie s’est affiliée avec une entreprise criminelle agissant au sein des Terminus et fournissant un nombre plus que conséquent de factions criminelles.
S’il ne s’agissait que de cela, nous aurions sûrement laissé disparaitre cette sombre histoire, mais une révélation bien plus terrible existe. Cette entreprise, qui se proclame Dahl terminus, est une activité d’un volus, Dahl Elkoss, criminel extrêmement recherché qui a volé il y a plusieurs années de nombreuses données de la plus haute importance à la Hiérarchie. Pire, il semble que ce volus se soit lié durant un temps avec un terroriste que la honte nous pousserait à taire le nom. »
Tharak, sans se relever, regarda alors Ravi directement.
« Mais par respect pour notre amitié, nous nous devons de dire toute la vérité. Dahl Elkoss a financé et équipé un terroriste, nous ignorons durant combien de temps, qui se faisait appeler Machiavel. » Lorsqu’il prononça le nom du criminel le plus connu des dernières années, Tharak baissa le ton comme véritablement honteux. « Et tout ça avec l’aide indirecte de l’Hégémonie. Bien évidement nous n’avons jamais financé directement tout cela, mais ils se sont sûrement servis de nos frets et de nos armes pour financer les activités terroristes. Mais le plus douloureux c’est que ce volus a subitement coupé tout contact avec l’Hégémonie dès la mort de mon prédécesseur, nous ne pouvons donc plus remonter sa piste.
Néanmoins, nous avons réussi à extraire quelque chose de tout ce désastre. Un simple nom, mais celui d’un individu qui connait l’identité du volus, mais qui en plus lui sert de bras droit. Et mieux, ce complice ne se cache pas, et s’exhibe même à la vue de tous, continuant ses ventes d’armes en toute tranquillité. » Tharak serra les poings comme pour montrer l’ampleur de sa colère et de son dégout. « Cette personne se fait appeler Jerata et contrôle désormais Dahl terminus, elle est extrêmement influente sur Oméga et possède même la moitié de l’entreprise des Ressources Raloises. Nous essayons de détruire cet empire financier immonde, mais le volus connait son affaire, il nous maintient dans la nécessité de respecter nos traités vis-à-vis de cette entreprise à l’apparence digne et respectable.
Il faut que quelqu’un agisse pour mettre un terme à toutes ces opérations indignes. Jerata trempe dans le commerce d’esclaves, dans le marché des armes, dans la destruction des ressources naturelles raloises et si l’Hégémonie agit, nous craignons un carnage. Nous sommes pleins d’une juste colère, et lorsque nous frappons c’est rarement dans le grand respect des règles de la guerre courtoise. Mais il est hors de question de sacrifier des ouvriers innocents dans cette affaire.
Nous savons que votre obédience ne concerne que le Conseil, et qu’ils sont les seuls à pouvoir vous donner des missions. Mais nous vous supplions, par respect pour notre entente, par sens de la justice, aidez-nous dans cette affaire. Il faut que quelqu’un mette Dahl Elkoss et Jerata hors service, et si c’est l’Hégémonie s’en charge cela sera un bain de sang. Nous avons besoin d’une force capable de s’infiltrer en milieu hostile, une force capable d’éliminer un individu sans causer un massacre. Et avec de la chance, cette opération pourrait renforcer la confiance du Conseil à l’encontre de la Nouvelle Hégémonie. »
Le Galant’Ark regardait Ravi droit dans les yeux, enfin autant que cela s’avérait possible avec l’unique pair d’yeux de la dame.
« Qu’en dites-vous ? Pensez-vous pouvoir nous aider dans cette affaire ? Nous savons que la précédente entre-aide n’a jamais eu lieu, et que vous pourriez m’estimer responsable de la situation actuelle, ou même douter de mon honnêteté, après tout j’ai fait partie du gouvernement précédent. Mais nous vous assurons que nous étions totalement inconscient de ces échanges, et qu’Argonar Dal’Shan, en plus d’être un lâche et un tyran n’était qu’un paranoïaque narcissique et criminel. Ce monstre continuait à pratiquer l’esclavage en toute décontraction dans les territoires éloignés, manipulant son peuple et son entourage aux grés de ses folies.
Il nous faut balayer les erreurs de nos prédécesseurs, et pour se faire nous en venons à demander directement et sincèrement l’aide des autres peuples. Faites ce que vous estimez juste, mais faites le vite, car à chaque minute qui s’écoule, ces deux criminels s’enrichissent et entérinent leur influence un peu plus profondément dans la trame galactique. Ils doivent mourir. »
Tharak regardait la turienne avec une intensité rare. Il pensait réellement chaque mot, et particulièrement la dernière phrase.
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Tharak Nar'Jamon Membre
| Sujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc. Lun 19 Mar 2018, 21:16 | | | C’est amusant comme une discussion peut changer drastiquement. A l’image de la conscience, instable, changeante, belle, immonde et violente. Et avec turienne, Tharak n’avait jamais perçu aussi précisément la perfection de cette vision, charmeuse voir taquine elle se transforme soudain en Névianar furieux parcourant les flots en pleine tempête, balayant ses proies et toute chose sur son passage. A plusieurs occasions, le Galant’Ark craignit même d’avoir misé trop sur ses compétences, qu’il avait mis en danger sa vie simplement pour avoir l’impression d’être capable de mener même une représentante de l’élite vers ce qu’il désire.
Puis Ravi Vertax déclama exactement ce que Tharak souhaitait construire, et ces mots sonnèrent aux oreilles du butarien comme un orchestre symphonique au son le plus glorieux et chaleureux qu’il n’ait jamais entendu. C’est donc un immense sourire qui naquit sur les lèvres du butarien alors même que son interlocutrice frisait la bestialité la plus profonde.
La seule chose qui laissait le Galant’Ark profondément perplexe était cette étrange ballet que la turienne entamait désormais sous ses yeux. Ravi semblait vouloir frapper le vide, s’imaginant vraisemblablement Machiavel ou Dahl et cognait avec force ce machiavélique vide qui s’offrait à elle, lui permettant surement de canaliser sa fureur, une manière étrange et presque risible de se calmer, mais Tharak n’allait pas prendre la place libre.
L’ancien gouverneur et ambassadeur hésita quelques instants à rebondir sur les interventions à but humoristique de son interlocutrice mais il était hautement risqué de miser une seconde fois sur la maîtrise de la Spectre, aussi le butarien résista à la tentation et reprit son sérieux, effaçant le sourire de ses lèvres.
« Bien sûr que non. Nous passons peut être pour un dirigeant bon, et certains classifient une telle chose de faiblesse, mais sachez très chère que nous restons butarien bien avant d’être Galant’Ark. Et s’il est une chose qui n’a jamais été faux à notre sujet, c’est notre appétit guerrier, notre soif de conquête et notre passion de la rancune et de la vengeance. L’Hégémonie n’oublie jamais rien, et paye toujours ses dettes.
Dahl terminus nous a insulté, Dahl Elkoss nous a insulté, Jerata nous a insulté. Si nous nous écoutions, nous aurions noyé ce petit monde dans le sang, et nous aurions eu tout à gagner que d’agir ainsi. Personne n’aurait eu conscience des actes commis par l’Hégémonie, bien que ça reste indirect, et nous serions restés propres.
Mais nous avons parlé vous et moi, et j’ai compris que même si le Conseil a des problèmes et n’est pas chose parfaite, il n’en est pas moins un pilier pour la stabilité de cette galaxie. Machiavel a fait énormément de mal à vos nations, bien plus que Jerata à la nôtre. Alors la chose est simple, partageons la vengeance. »
Tharak ignorait globalement les accusations et les déclarations de la turienne, il avait sa propre feuille de route et s’y tiendrait, que cela plaise ou non à Ravi.
« Vous souhaitez une entre-aide, c’est parfait, nous avions envisagé une telle demande et nous avons déjà une équipe prête à vous soutenir dans l’opération. Enfin un seul individu vous accompagnera, le reste, ils sont des agents infiltrés ou des professionnels qui s’occuperont du soutien tactique pour notre agent.
L’Hégémonie assume pleinement ses actions, toutefois ne poussez pas trop loin vos leçons de morale Ravi. Machiavel est un ancien de la Hiérarchie, Dahl est un ancien du Protectorat qui a dérobé des plans de la Hiérarchie, la nation la plus concernée par les erreurs n’est pas forcément celle qui pratique le plus l’autocritique.
Maintenant plutôt que de faire porter à autrui les erreurs, allons plutôt faire cracher la vérité à ceux qui fleurissent dans le purin que nos nations respectives ont épandu avec tant d’aveuglement. Maintenant cessez donc de vous battre avec un ennemi invisible et regardez sous le banc. »
Tharak reposa sa tâte contre le dossier, laissant son interlocutrice découvrir sa petit « surprise ». Non une plaque, mais une petite bosse située au milieu, et sur cette bosse une sculpture représentant un butarien et une turienne assis sur un banc.
Après tout, il n’est pas toujours vital d’être dépourvu d’humour, et d’un esprit enfantin pour devenir l’être le plus puissant de toute son espèce.
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Tharak Nar'Jamon Membre
| Sujet: Re: Je crois que tu l'aimes, ton banc. Mar 20 Mar 2018, 13:55 | | | Victoire !
Lorsque Ravi Vertax, Spectre et turienne aux expressions faciales liées à la colère les plus nombreuses de cette galaxie, posa ses mains griffues sur la petite sculpture magnétisée au banc, c’est là que Tharak sut qu’il avait gagné cette bataille.
Quelle jouissance que de maîtriser une discussion de bout en bout, de faire venir l’autre à proposer exactement ce que l’on souhaite placer. De sentir la résistance d’autrui se dresser comme une barrière, balayant la raison et le doute pour attraper la première bouée de passage afin d’éviter de se noyer dans la contradiction, et quelle plaisir lorsque cette bouée est celle que nous avons-nous même construit de nos petites paroles mesurées et timides.
Mais le plus plaisant dans cette histoire ? Ce moment où l’adversaire se rend compte qu’il a perdu et surtout lorsqu’il comprend la finalité de toute cette histoire. Ah ce plaisir fugace et rare lorsqu’on est l’être le plus puissant de toute une nation, difficile de débattre lorsque l’autre dis oui à tout ce que tu demandes. C’était aussi ce plaisir qui avait poussé Tharak, tout puissant butarien de la police politique à prendre le poste d’ambassadeur il y a quelques années de cela, lui qui aime trouver des détracteurs et les combattre verbalement.
« Il n’y a pas d’offenses, nous pouvons être les pires vicieux que ce monde ait porté. Et non, nous n’avions pas tout prévu. » Petit mensonge pieux pour calmer l’éventuel problème d’égo de la Spectre. « Mais nous espérions sincèrement que vous proposeriez un partenariat pour mettre un terme à cette histoire. »
Puis la turienne tenta un très douteux traits d’humour qui laissa tout d’abord le Galant’Ark perplexe, puis le terme ravioli trouva enfin son sens lorsque le butarien se souvint d’un obscur plat humain qu’il avait testé dans une boutique traditionnelle sur la Citadelle. Sûrement un jeu de mot qu’on avait déjà fait à la Spectre, dommage qu’elle se trouvait obligé de le ressortir à cet instant, la nullité de la blague réduisait un peu l’aura de victoire de cette affaire.
« Ce n’est pas un problème, sur ce sujet c’est de la part monstrueuse de la Spectre dont nous avons tous besoin. Si Ravi reste celle qui nous avons entrevu lors de la mission sur Lasjae, alors cette histoire ne pourra connaître une bonne fin.
Vous voulez une autre proposition ? Notre agent est l’un des meilleurs combattants de l’Hégémonie, il a accompli un très grand nombre de missions, a connu la Grande Guerre Patriotique au premier rang et c’est un biotique très entrainé. Il aura des consignes simples, vous assister du mieux possible et de ne laisser aucun prisonnier ou adversaire en vie.
Si vous avez des problèmes à exécuter froidement une femme, un prisonnier désarmé, il s’en occupera. Bien évidemment, si vous avez des envies particulières, vous pourrez voir avec lui. Nous avons toute confiance en lui pour porter les intérêts de l’Hégémonie dans cette affaire, alors acceptez tout ce qu’il fera ou dira comme une décision collective, nul besoin de contacter un supérieur pour se plaindre de ses actions. »
Bien évidemment, le butarien désigné pour cette mission n’était pas encore au fait de la situation mais avait était choisi plusieurs jours auparavant. Pas un membre de l’YKS, mais un dévoué officier de l’OKS, la branche militaire des forces spéciales, et un patriote dévoué.
« L’officier n’est pas encore au courant de son affectation et attend pour l’heure sa prochaine mission dans une frégate de la Première flotte. Vous préférez qu’il se joigne à votre équipage, que vous vous installiez dans notre vaisseau ou que chaque voyage séparément ? Dans tous les cas, nous comprendrons vos réticences, doutes ou préférences. Après tout, il est difficile de se lier à quelqu’un qu’on nous impose. »
Le dernier mot avait été prononcé avec une certaine ironie et moquerie.
« Au retour de cette mission, nous pourrions nous y rendre, dans ce bar empoisonné. D’ailleurs, pour la petite histoire, ce bar a été construit par d’anciens esclaves turiens qui n’arrivaient pas à quitter Khar’Shan, après tout ils étaient nés esclave sur cette terre, et s’y trouve chez eux. Ils sont peu à avoir pris cette décision lorsque nous avons aboli l’esclavage, mais ils existent et la plupart sont désormais des citoyens de l’Hégémonie qui vivent dans les communautés construites par les affranchis.
Ce sont de belles communautés, éprises d’un désir profond d’être considérés comme des citoyens. C’est sûrement la partie de la population auquel j’aspire le plus à me sentir proche. »
Ce petit discours sonnait avec l’accent de la confession, d’autant plus étant donné la posture avachie du Galant’Ark. A eux deux, la Spectre et le dirigeant, ils formaient un sacré duo là sur leur banc.
« Restons donc silencieux quelques instants. » Tharak ne le reste que bien peu de temps en vérité. « Je vous aime bien Ravi Vertax. »
Puis Tharak se leva et se dirigea vers la sortie, tandis qu’une escorte paraissait rapidement sur les lieux.
« Ils vont vous escorter jusqu’à votre navette. Les coordonnées de votre futur meilleur ami sont contenues dans le message que nous nous apprêtons à vous envoyer. Bon amusement. »
Et le Galant’Ark disparu à la vue de la turienne, continuant son chemin jusqu’à son véhicule et sa prochaine destination, un orphelinat clamant être dépourvu de moyens. N’est pas héros capable de massacrer tout le monde qui veut après tout.
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