► Intervention MJ : Non █ Date : Mai 2202 █ RP Tout public ◄
Blanche Faydal ♦ Laecius Primus
La première fois
La navette militaire s'élançait dans les cieux, à destination de la Citadelle. Blanche, assise à proximité du hublot, regardait la Terre s'éloigner peu à peu, contemplant son paysage s'élargir au fur et à mesure qu'elle prenait de l'altitude. Ce qui était sa base il y a quelques instants c'était transformé en un point s'éloignant, diminuant de plus en plus de taille pour venir se perdre dans l'immensité de bâtiments et de verdures l'entourant. Puis, montagnes et eaux vinrent s'ajouter au tableau tandis que la planète se dévoilait dans son intégralité à ses yeux.
Elle n'avait que trop rarement pu admirer la vue, cette dernière lui faisant alors toujours autant d'effet. Tournant la tête vers la vitre, elle leva la main pour masquer le côté de son visage et ainsi cacher ses yeux rougissant face à la beauté de cette sphère bleue. Elle resta quelques instants encore à l'observer tandis que la navette se rapprochait de la Citadelle. Inspirant profondément pour se reprendre, elle se lève, lissant son uniforme en glissant ses mains dessus. En se levant, elle réajuste sa ceinture, veillant bien à aligner le holster de son arme de service avant de passer sa main dans sa chevelure, ramenant sa mèche blanche en arrière, la gravité laissant ensuite retomber les cheveux vers l'avant.
Debout face à la porte de la navette, elle attend qu'elle s'ouvre, les mains jointes dans le dos, le port droit. Soupirant longuement, elle ferme les yeux alors que la porte s'ouvre, tendant l'oreille pour entendre le bruit des vérins annonçant l'ouverture complète. Après une seconde d'attente, elle ouvre lentement les yeux pour découvrir la station qui s'offrait à elle. Cela faisait une quinzaine d'années qu'elle n'était pas venue ici, et la situation avait alors été bien différente. Là, point de réfugiés, de blessés, de personnes en larmes, terrorisée. La Citadelle était vivante, et non survivante comme elle l'avait connu.
Posant un pied au sol, descendant de la navette, elle observe les environs, marquant alors la scène dans sa mémoire, son retour dans l'espace. Habituée à une environnement majoritairement humain, elle voyait dans la zone de débarquement bien des espèces, dont certaines qu'elle n'avait vu, jusqu'alors, qu'en holo. Turiens, Galariens, Asaris, Volus, Hanaris... Tant de diversité lui donna l'espace d'un instant une sensation étrange, l'impression d'être un élément "en plus". Elle s'avance alors de quelques pas, l'air quelque peu hagard, le temps d'assimiler toutes ces nouvelles informations visuelles.
Debout au milieu du passage, Blanche s'arrête pour regarder autour d'elle, ayant une impression que le monde tourne alors autour de sa personne, comme pour un vertige, mais avec une pointe d'euphorie. Bousculée par des passants, elle revient alors rapidement à elle, se souvenant d'où elle était et surtout, la raison de sa présence ici. Toussant, roulant des épaules, elle lisse une nouvelle fois son uniforme comme pour chasser ses pensées et se concentrer sur sa tâche. On lui avait dit d'aller se présenter au poste du SSC afin de se mettre en règle vis-à-vis des autorités locales.
Repérant un humain aux couleurs de cette police, elle lui demande comment et où procéder pour suivre ces démarches administratives. Ce dernier lui indique alors la localisation du poste du SSC, assez proche, lui recommandant d'aller s'adresser directement à un superviseur, aussi bien pour gagner du temps, que pour s'introduire plus efficacement en tant que membre de l'Alliance. Suivant ses conseils, elle rejoint le bâtiment aux coordonnées indiquées. Après avoir regarder pendant quelques instant la bâtisse depuis l'extérieur, scrutant ses détails, elle se décide enfin à rentrer. Elle se dirige alors vers l'accueil pour s'y présenter, faisant alors face à un galarien.
Prenant sur elle pour avoir l'air le plus normale possible, pourtant toute excitée à l'idée de parler pour la première fois à un représentant de cette espèce, elle se met au garde-à-vous en saluant, se présentant alors. "Bonjour, Lieutenant Blanche Faydal de l'Alliance Interstellaire, je viens me faire enregistrer au-près des autorités de la Citadelle." Sa phrase terminée, elle tend directement un data-pad vers l'accueil, légèrement tendue en attendant la réponse et la réaction de l'agent.
Dernière édition par Blanche Faydal le Sam 06 Mai 2017, 18:25, édité 1 fois
Laecius était affalé négligemment sur le rebord d’une des ouvertures circulaire servant de fenêtre au bureau du SSC. Profitant de la vue, il s’accordait une pause bien méritée après la rédaction d’un rapport avec beaucoup trop de pages à son gout. Surtout pour une enquête qui avait durait si peu de temps. Il avait à peine taper sur le table pendant l’entretien avec le volus que celui-ci avait tout déballé sur ses détournement. Un père qui avait crût pouvoir arnaquer le système et qui avait sans le faire exprès touchait à des comptes secrets du conseil, devenant un ennemi public sans même le savoir. Les volus étaient un peu trop doué avec les chiffres pour leurs propres bien.
Contrairement à ce qu’avait laissé entendre certains pouvoirs au-dessus de lui, il n’en avait pas fait un exemple, sa punition ne dépassant pas celle de n’importe quel détournement de fond, surtout avec la remise de peine pour bonne conduite qu’il obtiendrait sans aucun doute. Non, il n’y avait aucun intérêt pour lui à punir la bêtise avec la même force que la cruauté.
Et la tonne de paperasse avait été sa punition plus ou moins détournée pour sa complaisance. Il en avait l’habitude, ses avis sur la justice différaient souvent avec les hautes instances, mais ses résultats lui permettaient d’éviter les sanctions dépassant les rapports trop épais. Il avait prévu de s’ennuyer ferme ainsi une bonne partie de l’après-midi afin de compenser le temps passé à gratter le papier, quand le son des portes d’entrée s’ouvrant attira son attention.
Il était rare que quelqu’un se présente à ce bureau, la plupart des affaires étant traitées dans ce du secteur concernait. Ces locaux servaient plus à l’administration externe du SSC. Laecius posa son regard sur l’arrivant, enfin, l’arrivante. Une jeune humaine, aux couleurs typique de l’Alliance, les cheveux d’un blanc aussi pur que sa carapace, et surement aussi rare, tranchaient avec la jeunesse de ses traits. Elle ne l’avait visiblement pas vu, la fenêtre se trouvant sur un axe parallèle à l’entrée. Et de toute façon elle n’était pas là pour lui, il n’attendait personne.
Il trouva amusant de voir l’humaine se tenir si droit, stoique, alors qu’elle semblait pourtant débordé d’énergie et d’impatience. Son regard semblait observait tout l’environnement avec la joie de la découverte. Laecius la trouva suffisamment intéressante pour préférer son observation à celle des jardins entourant le SSC. Elle se présenta, très protocolaire, avec le garde à vous de rigueur. Ce qui amusa beaucoup le turien. Au bout de trente secondes à la regarder tenir son datapad tendu vers le galarien qui pianotait sur quatre écrans en même temps sans vraiment la considérer, il haussa les épaules pour lui-même. Après tout, il n’avait rien de mieux à faire.
Il sauta prestement de son perchoir, et se dirigea droit sur l’accueil.
-C’est un bureaucrate, et pas le plus sympa. Hein Sylo.
Le galarien lui jeta à peine un regard.
-Si vous attendez qu’il vous accorde son attention, vous aurez besoin d’un lit de camp. Je peux ?
Sans vraiment attendre de réponse, il s’empara du datapad d’un geste habile. Il en parcouru rapidement le contenu. Une simple déclaration de papier, pour simplifier les voyages stellaires. Une des nouvelles règles établies pour améliorer le suivit de déplacement des troupes concilienne.
-Hum je vois. Une demande de première fois, on va faire ça dans mon bureau, ce sera plus agréable.
Il faillit sourire, mais se retint, trouvant le sous-entendu plus amusant encore dit avec sérieux. Il se détourna en faisant signe à l’humaine de le suivre. Ils marchèrent moins d’une minute pour arriver à son bureau, du moins, celui de ce bâtiment. Il avait une belle vue sur les fontaines, dont il profitait quand il ne regardait pas les jardins depuis l’accueil. Il s’installa confortablement dans son siège, indiquant celui de l’autre côté du bureau à la militaire. Son bureau était tooujours impeccablement rangé, une habitude de militaire qu’il n’avait pas réussi à abandonner. Ce qui l’étonnait vu le bordel constant de son appartement.
-Il y a des jus de fruits levo dans le mini bar si vous avez soif.
Il parcouru plus attentivement les données avant de les poser sur le cotés et de commencer à pianoter sur son ordinateur d’une main distraite en fixant l’humaine.
-Je suis le superviseur Laecius Primus, et je suis ravie de vous accueillir sur la citadelle Lieutenant Faydal. Première affectation hors planète terre, pas trop stressée ?
Laecius n’était pas le plus respectueux du protocole, il aimait le respect. Mais il préférait une discussion ouverte, même entre gradé, plutôt qu’un simple échange de phrases réglementaire.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Blanche attendait, le pad tendu vers le Galarien, droite dans ses bottes. Les secondes commençaient à s'écouler tandis qu'elle gardait la pause, la main gauche serrant doucement les doigts pour ensuite les relâcher. Elle commençait à observer en détail l'agent, scrutant ses actions pour découvrir ce qui devait être plus important que l'accueillir. En tout cas, ce premier contact n'était pas vraiment ce qu'elle attendait, elle qui espérait quelque chose d'un peu plus actif et participatif, au moins plus qu'un monologue de sa part.
Elle s’apprêtait à s'éclaircir la gorge pour attirer son attention quand elle entendit quelqu'un arriver. Se tournant vers l'origine du son, elle découvrit alors un Turien s'approcher. Alors qu'il commençait à lui parler, elle ne réalisa pas qu'elle avait garder le bras levé en se tournant, tendant alors le pad vers le nouvel arrivant qui le lui pris des mains. "Oui, ma hiérarchie m'a dit de me présenter au SSC pour débuter, opina-t-elle en lui emboîtant le pas. D'avantage affectée par son premier échange avec un être d'une autre espèce, elle ne relève pas le sous-entendu pourtant évident. Au lieu de ça, elle profite de sa position en retrait pour détailler l'agent Turien, ses espèces de cornes sur la tête, ses "pics" aux genoux...
Ils arrivent rapidement au bureau de l'officier, Blanche remarquant alors la vue apaisante des jardins à fontaines sur lesquels donnait la vue. La pièce était rangée, rien ne traînait, il avait au moins le mérite d'être professionnel sur ce plan là pensa-t-elle. Alors qu'il s'installe, elle attend qu'il lui donne la permission pour en faire de même. Il alors de nouveau la parole :
"Il y a des jus de fruits levo dans le mini bar si vous avez soif. - Oui, pourquoi pas, si vous en prenez vous aussi, lui répond-t-elle, cherchant le mini bar du regard avant de reporter son attention sur lui. - Je suis le superviseur Laecius Primus, et je suis ravie de vous accueillir sur la citadelle Lieutenant Faydal. Première affectation hors planète terre, pas trop stressée ? - Enchantée Superviseur, dit-elle, légèrement décontenancée par le ton assez familier de l'agent avant de se reprendre. Je ne pense pas qu'on puisse parler de stress, mais plus d'appréhension. Vous savez, devoir se montrer à la hauteur de ses nouvelles affectations, ce genre de choses. Et puis, en tant que policier, vous savez ce que c'est, plus on va haut, plus les affaires s'avèrent complexes... Enfin, l'important est de les mener à bien non ?
Se redressant sur le siège, croisant les jambes, elle pose ses mains sur sa cuisse droite, les coudes sur les accoudoirs. "Je dois cependant avouer que découvrir tant d'espèces différentes au même endroit, certaines pour la première fois, a quelque chose de déstabilisant. On comprend les premiers explorateurs, si vous voyez ce que je veux dire."
Prenant le jus posé devant elle, elle en prend une petite gorgée avant de rebaisser le verre, ses yeux azurs scrutant alors Laecius alors qu'il parle, comme pour le sonder, en attendant ses éventuelles questions administratives.
Le turien s’était tranquillement levé pendant que la soldate lui répondait, avec un ton cordial mais très… hum, professionnel. Il chercha dans le mini bar un jus à la convenance de la demoiselle, et à l’étage du dessus, un pour lui. Pomme ? Il ne voyait pas vraiment ce que c’était mais ça conviendrait sans doute. Lui pris un jus d’agoya, un fruit typique de de Palaven. Il posa la petite bouteille devant son invitée et se réinstalla pour ouvrir la sienne, alors que sur son écran s’affichait les champs à remplir pour l’authentification.
-Pour moi le plus important est que justicie soit faite. Si cela passe par l’aboutissement de l’affaire, tant mieux.
Il sourit à l’humaine, sans aller beaucoup plus loin dans le développement de cette nuance, il n’avait pas l’intention de débattre de la morale avec elle, sauf si bien sur elle le cherchait. Il se remémora avec une certaine nostalgie ses premiers temps sur la citadelle.
-Oh je vois très bien, quand j’ai posé le pied sur la station, j’ai eu l’impression d’être le premier à découvrir un nouveau monde. Avez-vous déjà lu Voyage au centre de la terre, de Jules Verne, un terrien mort il y a presque trois siècles. Je me suis senti comme l’un de ses personnages qui rencontre une espèce dont il connait tout, mais sans jamais avoir cru les voir un jour.
Et croyez-moi, je me suis sentit tout petit à cet instant.
Il commença à remplir les cases avec les informations du datapad.
-Il est marqué que vous êtes des affaires internes, c’est exact ? Je ne connais pas bien ce service. Pourriez-vous m’en définir grossièrement les traits ?
C’était plus de la curiosité qu’une réelle nécessité, mais il aimait savoir à quoi correspondait les données qu’il entrait dans le dossier, autant par soif de connaissances que par sens pratique.
-Oh, je ne vois pas encore de date d’affectation officielle, cela signifie-t-il que vous restez un temps sur la citadelle, ou est-ce simplement en suspens ?
La destination des affectations ne le concernaient pas vraiment, mais il savait en général si le gradé était déjà en mission ou simplement disponible au service. Le datapad ne contenait aucunes informations à ce sujet. La réponse orienterait sans doute la suite de leur entretiens, selon si elle avait ou non du temps à perdre avec un superviseur curieux.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
L'écoutant sur sa réponse et sa tirade sur Jules Vernes, elle lui opine doucement. Elle n'avait pas lu grand-chose de cet auteur, hormis quelques brides d'un tour du monde en ballon, donc assez loin d'une aventure vers le centre de la Terre. Mais elle voyait l'idée puisqu'elle le vivait.
-Il est marqué que vous êtes des affaires internes, c’est exact ? Je ne connais pas bien ce service. Pourriez-vous m’en définir grossièrement les traits ?
Blanche prend quelques secondes pour considérer la question afin de formuler une réponse simple et concise. Elle lève alors la main pour venir tapoter avec son index et son majeur sur sa lèvre inférieure, le regard glissant vers le coin supérieur gauche de ses yeux. Se recentrant, elle lui répon alors :
"Eh bien, il s'agit d'une sorte de service de police interne aux troupes de l'Alliance. Notre rôle est de surveiller ses membres, s'assurer que les limites ne soient pas franchies, ou alors à bon escient. Un peu comme vous au SSC j'imagine. "
Reprenant une gorgée de son jus de pomme, elle le regarde finir d’extraire les informations la concernant, reposant ensuite le verre.
Oh, je ne vois pas encore de date d’affectation officielle, cela signifie-t-il que vous restez un temps sur la citadelle, ou est-ce simplement en suspens ?
« Je suis en attente d’attribution d’un vaisseau. Sauf cas particulier, ma juridiction, si on peut dire, sera l’ensemble de l'espace de l'Alliance Interstellaire, comme d’autres agents. Donc, en attendant, je suis « affectée » à la Citadelle, afin de m’habituer aux autres habitants de la galaxie étant donné que je pourrais être amenée à en côtoyer. Il va donc falloir vous habituer à l’éventualité de me recroiser dans les environs. »
Elle marque une pause avec un petit sourire montant sur sa joue gauche avant de reprendre.
« Et puis, cela me permet aussi de surveiller les soldats de l’Alliance qui sont affectée sur la Citadelle, ou ceux en permission ici. Quelques verres de trop dans le mauvais bar et ça peut vite arriver… Avez-vous déjà eu des cas de ce genre ? Enfin, surtout récemment ? »
Lui demande-t-elle en se penchant légèrement en avant, intéressée par sa possible réponse.
Il opina du chef, en effet, les superviseurs avaient souvent la tâche ingrate d’éliminer les mauvaises pousses de leurs services. Le SSC avait connu plusieurs cas de corruptions majeures qui avaient nécessité de gros remaniement, il trouvait donc ce genre de service très utile, malgré la mauvaise réputation que portaient souvent ceux capables d’enquêter sur les leurs.
Elle serait donc un temps sur la citadelle, et sans doute aurait-elle à y repasser parfois. Depuis que la station se trouvait au centre de l’espace de l’Alliance, le nombre d’humains, notamment de soldats y passant avait fortement grimpé, et la paperasse avec. Il fut surpris de sa question suivante, qui bien que dit avec un sourire charmant, était très incisive.
Ses mandibules remuèrent un instant avant que son sourire ne s’agrandisse plus encore. Il avait visiblement affaire à un chien de chasse, reniflant en permanence par quasi instinct, et ne lâchant pas une piste. Il remua la main en l’air comme pour amoindrir l’importance du sujet.
-Des soldats ayant trop bu et dépassant les bornes ? Je suis à peu près certain que cela doit même arrivé en ce moment même dans un secteur ou un autre. La citadelle sert presque autant aux permissions qu’aux affectations, autant dire que les débordements sont réguliers. Mais je pense que la plupart ne valent même pas la peine d’y prêter attention.
Il réfléchit un instant en caressant sa mandibule droite du bout des doigts.
-Je crois savoir que tous les cas d’infractions majeurs sont de toute façon rapporté aux ambassades concernées si vous cherchez quelque dossiers à vous mettre sous la dent. Sinon vous êtes bonne pour télécharger quelques dizaines de terraoctet sur des bagarres d’ivrognes avant de trouver une affaire valant la peine.
Il reporta son regard sur l’ordinateur et pianota les dernières informations avant de valider, il sortit d’un tiroir une sorte de petit disque de verre transparent large d’une dizaine de centimètres, et le passa devant le scan de son clavier avant de le tendre à la militaire.
-Voilà votre identifiant officiel et actif, portez le simplement sur vous et il sera automatiquement scanné au point de passage, ce qui vous permettra de vous promener tranquillement.
Une idée lui vint soudain pour occuper son après-midi.
-Mais j’y pense, je vous parle d’ambassade et de secteurs comme si cela était naturel. Mais c’est votre première visite. Une petite visite guidée ?
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
« Voilà votre identifiant officiel et actif, portez-le simplement sur vous et il sera automatiquement scanné au point de passage, ce qui vous permettra de vous promener tranquillement. »
Alors qu’il lui tend l’objet, elle se lève pour le prendre. Le remerciant en hochant la tête, elle récupère le petit disque pour le ranger dans une pochette sur sa ceinture. Une fois le contenant refermé, elle tapote machinalement dessus avant de relever la tête tandis qu’il s’adresse de nouveau à elle.
« Mais j’y pense, je vous parle d’ambassade et de secteurs comme si cela était naturel. Mais c’est votre première visite. Une petite visite guidée ? »
Faire un tour de la station avec un de ses agents de police avait ses avantages. Il pourrait lui montrer les points intéressants pour elle, là où trainent les soldats de l’Alliance en général, les points de ravitaillement, les Ambassades, les bonnes adresses pour manger… Mais surtout, ça lui évitera d’avoir à se perdre dès le premier jour ! Et comme dans son métier, les impressions sont importantes, si elle pouvait éviter de demander son chemin à tout va, ça lui sera préférable.
« Volontiers, lui dit-elle. Si vous pensez que certaines zones sont plus importantes que d’autres, n’hésitez pas à me les présenter. »
Déjà debout, elle se décale de la chaise pour se placer près de la porte tandis qu’il se lève pour la rejoindre et la précéder. Avançant un pas derrière lui et sur sa droite, elle marche avec les mains jointes dans le bas du dos, notant mentalement les différents détails et points d’intérêt afin de se dresser une carte de la zone.
Le tour de la zone de débarquement terminé, Blanche lui demande de commencer par le quartier des ambassades. Pouvoir situer un point de repli auprès de l’Alliance est toujours quelque chose d’important. Et puis, si jamais la visite des secteurs débouchait sur des problèmes, elle saurait au moins où aller plutôt que de demander dans l’urgence son chemin.
Alors qu’il lui indique depuis une baie vitrée où se trouve leur prochaine destination, elle lui pose une question qui la taraude depuis le début de la visite.
« Mais du coup, tous les déplacements se font à pieds pour aller d’une zone à l’autre ? Ou vous disposez de services de transport ? »
Afin de reposer légèrement ses jambes, elle se pose contre la baie vitrée, croisant les bras en écoutant sa réponse, prête à repartir ensuite.
Repartit presque aussitôt qu’arrivé, Laecius la précéda pour une courte visite des zones de débarquements avant que la militaire ne lui demande de lui présenter le quartier des ambassades. En approchant d’une baie vitrée pour lui indiquer le présidium au centre de la station, qui serait donc leur prochaine destination, elle lui posa une autre question. Sans se départir de son sourire il se tourna vers elle et indiqua une console non loin.
-Non ce serait de la folie, les secteurs font en moyenne quarante kilomètres de long, ce sur plusieurs étages. La citadelle possède un très bon service de déplacement en navette, il suffit de vous présenter devant une borne de ce type, poser votre main, et le premier véhicule disponible se présentera. Vous pouvez aussi bien sûr posséder votre propre véhicule, il y a d’ailleurs de bon concessionnaire à cet étage, mais je vous conseille d’attendre d’être certaine de passer du temps ici, ça fait beaucoup de paperasse pour un véhicule occasionnel. L’Alliance à sans doute aussi quelques véhicules de fonction.
Il la guida jusqu’à l’une des bornes en question et posa sa main dessus pour l’activé. Moins d’une minute plus tard ils étaient à bord d’une navette qui les menait de manière préprogrammée au présidium.
-La plupart des trajets sont gérés par l’iv de la station, et le mode manuel est limité à certains axes afin d’éviter les détournements.
La navette les déposa au présidium. Les lieux étaient moins habités, mais l’apparence pressée de tous les gens présent compensait allégrement la baisse démagogique. Laecius ne put s’empêcher de profiter un court instant de la vue sur les fontaines, qui lui rappelait fortement une des rencontres les plus étranges de sa vie. Où donc pouvait bien se trouver Ravi à présent ? Il se tourna de nouveau vers blanche.
-En tant que militaire gradée, vous pourrez venir assez simplement au présidium, même par simple envie, mais pour les citoyens sans rangs spéciaux, il faut une autorisation, afin de limiter les risques.
Il la guida devant les ambassades en longeant tranquillement les bassins, un bâtiment à plusieurs étages contenant les bureaux pour chaque espèce de l’espace concilien.
-Et voilà donc les ambassades. Le bureau humain se trouve au deuxième, ils seront les plus à même de vous fournir les informations spécifiques à vos troupes et vos locaux sur la station. Souhaitez-vous y faire un tour ? Sinon je peux vous montrer l’un des fameux bar où les soldats de l’Alliance aiment s’enivrer.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Acheter sa propre navette pourrait être une solution, avec sa paie et les l’argent de sa famille, qui ne manquait pas beaucoup de crédits, ça lui serait aisément possible. Mais serait-ce vraiment utile alors qu’elle ne connait pas la fréquence de ses passages sur la station ni leurs durées ? Le « pas encore » l’emporte alors à la majorité. Surtout qu’elle a la possibilité de demander, comme il l’a indiqué, une navette de fonction.
A bord de la navette, elle a alors une grande vue sur l’intérieur de la station. Un mélange harmonieux de civilisation ou plusieurs cultures s’entrelacent. Elle peut alors voir, ici un quartier d’habitations, là une place commerçante, là-bas des jardins aux statues et fontaines décoratives.
« La plupart des trajets sont gérés par l’iv de la station, et le mode manuel est limité à certains axes afin d’éviter les détournements. »
Lui explique le Turien alors qu’elle observait le trafic des navettes. Elle avait justement remarqué qu’elles suivaient toutes des trajectoires définies, certaines à des vitesses plus rapides que d’autres, mais presque aucune ne semblait s’éloigner des canaux prédéfinis.
Quelques minutes de vol après, la navette arrive enfin au Présidium, les deux descendant alors pour reprendre la visite. Suivant Laecius, elle écoute attentivement ses présentations du quartier des ambassades. L’ambiance semblait beaucoup moins agitée que dans la zone de débarquement. Enfin, il y avait, certes, une population moins dense, mais cette dernière semblait tout autant affairée que l’ensemble de celle du débarcadère.
Après avoir longé de somptueux jardins, ils arrivent devant un immense bâtiment qu’il lui présente comme étant les ambassades. Haut de plusieurs étages et garni de nombreuses fenêtres, il était le point de rassemblement de toutes les espèces concilliennes. Probablement l’endroit où elle sera amenée à travailler le plus souvent en ville, à l’exception des bars et baraquements.
« Et voilà donc les ambassades. Le bureau humain se trouve au deuxième, ils seront les plus à même de vous fournir les informations spécifiques à vos troupes et vos locaux sur la station. Souhaitez-vous y faire un tour ? Sinon je peux vous montrer l’un des fameux bars où les soldats de l’Alliance aiment s’enivrer.
- Oh, maintenant que je sais où se trouve mon « point de chute », je peux très bien y retourner plus tard. Va pour la présentation de ce fameux bar, mais je ne sais pas s’il vaut mieux espérer, ou non, tomber sur des soldats avinés. Entre la satisfaction de commencer ce nouveau travail et l’appréciation des moments calmes, le choix est difficile. »
Lui répond-t-elle en souriant, activant d’elle-même la borne à navette la plus proche, visiblement fière de manipuler par elle-même la technologie de la citadelle, même si elle tente de ne pas trop le montrer.
Dernière édition par Blanche Faydal le Lun 08 Mai 2017, 20:36, édité 1 fois
-Hum de ce que j’en sais, les dernières permissions n’ont été donnée que hier soir, il est encore un peu tôt pour les voir se pointer au bar. Mais qui sait, il y aura peut-être une ou deux personnes plus impatiente que les autres.
Il haussa les épaules en signe d’ignorance. A vrai dire, sauf s’il y avait un blessé, il n’avait pas grand choses à faire des bagarres de soldats aviné. Au sein même de l’armée turienne, beaucoup de tension se réglaient par un simple duel à mains nues, permettant d’éviter des débordements bien plus grave. Il ne voyait là que la version non cadrée qu’avaient les humains de cette méthode.
Ils reprirent donc la direction des navettes mais Laecius fit un détour par le bazar du présidium, un ensemble de vendeur sélectionné pour marchander au présidium, afin de le montrer à Blanche. Cela n’avait d’ailleurs de bazar que le nom, tout était impeccable, personne n’haussait le ton, c’était la version politiquement correcte d’une allée marchande. Mais presque un incontournable pour tous ceux passant régulièrement dans cette partie de la station.
Ils décollèrent ensuite vers les secteurs, et Laecius décida de l’emmener vers l’une des zones qu’ils savaient les plus fréquentée par les soldats, de toutes espèces. Mais pas par les gradé, non, ceux là fréquenter des lieux plus uppé. Non là ils allaient dans un bar de première classe et de bleusailles, le genre d’endroit où la musique est forte et l’alcool abordable. Vu leur les danseuses asaris ne serait pas encore là pour le premier service, ce qui éviterait que leur ballade devienne gênante.
La navette se posa à quai, et ils marchèrent une dizaine de minutes pour arriver devant une enseigne clignotante rouge. Laecius couvrit l’endroit d’un geste ample du bras.
-Lieutenant Faydal, bienvenue au Nostromo, l’un des bars les plus fréquenté de la station.
Il allait poussé la porte avant de tourner son visage vers elle avec un sourire.
-Même si vous voyez des chosesqui vous déplaisent. J’apprécierais un peu de retenue de votre part pour cette fois. J’ai besoin que les gens m’apprécient pour obtenir des informations, alors je ne voudrais pas être celui qui à déclencher une inspection des affaires internes, si vous voyez ce que je veux dire.
Ils pénétrèrent dans le bar, et Laecius souffla d’un certain soulagement en voyant que les lieux étaient en grande partie vide. Deux Krogans discutaient avec le barman, et dans un coins, cinq humains rigolaient entre eux. Pas de trop gros risques donc.
-Un autre jus de fruit ?
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Le bazar du Présidium était un endroit particulièrement intéressant. En plus des marchands proposant de l’équipement de qualité, il y en avait d’autres mettant en vente d’autres produits de gammes plus larges, comme cet hanari vendant des objets à l’effigie des Portes-Flammes, ou ces asaris vendant diverses décorations. Blanche s’approcha volontiers de leur étal, et tandis que Laecius lui dressait une rapide liste des produits et services disponibles ici, elle ne pouvait s’empêcher d’observer les objets en vente, notamment un drapé décoratif de Thessia. Notant mentalement la position de ce magasin, elle se promis de repasser ici à la première occasion pour quelques achats afin de pouvoir personnaliser un minimum sa cabine.
La navette arrivant enfin, ils se dirigèrent vers la station. Alors qu’ils remontaient dans le vaisseau en direction des secteurs, Blanche passa encore une partie du trajet à observer la station depuis la fenêtre. Elle se rendait compte qu’elle portait beaucoup moins d’intérêt à son guide, ce qui n’était pas des plus polie, mais sa curiosité quant à la découverte de la Citadelle, l’emportait sur ses bonnes manières. Et puis, une fois dans le bar, elle pourra probablement reporter son attention sur lui pour corriger cela, à moins que des faits inattendus ne l’en empêche.
Ils arrivèrent enfin dans les secteurs, et là où ils atterrirent, l’ambiance était bien différente de celle du Présidium. Dans le Présidium, on sentait les gens « importants », tous habillés avec élégance pour la plupart. Dans la zone, les gens semblaient plus opter pour l’utile. Beaucoup de soldats de races différentes marchaient dans les rues, en groupes ou seuls. Parmi les soldats de l’Alliance qu’elle voyait, il ne semblait n’y avoir que des hommes du rang, très peu de sous-officiers et encore moins d’officiers. Ainsi certains la regardaient avec étonnement avant de se raidir et la saluer en croisant son regard et son insigne. Pour les autres races, elle ne saurait dire ce qu’il en était. Mais le plus souvent, les soldats la regardaient avec indifférence, comme une humaine de plus, de toutes façons.
Après plusieurs minutes de marches, ils arrivèrent devant un bar à l’enseigne rouge que Laecius présenta comme étant le Nostromo, un des bars les plus fréquentés de la station. Alors qu’il allait lui ouvrir, il lui demanda de bien vouloir fermer l’œil pour cette fois si elle voyait des choses qu’il ne fallait pas.
« Eh bien, mon affectation ici n’étant pas encore complète à cent pour cent, tant que je n’ai pas été faire le point avec mes supérieurs sur la station, je suis donc ici partiellement en « touriste ». Je n’ai donc pas intérêt à agir, sauf si je veux remplir le double de paperasse. Qui plus est, je m’occupe d’avantage des crimes que des délits. Pour un combat de bar, ce ne sera pas vraiment pour moi, à moins que les conséquences ne soient dramatiques. Donc, ne vous en faites pas pour vos informations. »
Lui répond-t-elle en lui rendant son sourire avant d’entrer dans le bar. Afin d’accorder ses paroles à son attitude, elle libère ses mains de derrière son dos pour prendre une attitude plus libre, donnant alors l’impression d’une permission. Elle ensuite lève la main gauche pour venir gratter son bras droit et ainsi masquer l’insigne du BAI le temps d’aller s’installer à une table. Voyant la population présente, elle en sélectionne une assez loin des cinq soldats, veillant à ne pas être trop visible par eux. Tandis que son regard s’attarde sur les deux krogans qu’elle inspecte en détails, le Turien lui propose un autre jus.
« Volontiers, lui répond-t-elle. Si vous pensez qu’ils peuvent avoir de la goyave, je vous en serais grée, ajoute-t-elle en souriant. »
Elle s’étire brièvement pour ensuite poser les deux coudes sur les tables, joignant les mains et posant son menton sur ses pouces, contre ses index. Son regard quitte alors les krogans pour se poser sur Laecius, ses yeux perçants plongeant sur lui. Après une courte pause, elle prend la parole.
« Vous allez peut-être trouver ma demande étrange, mais pouvez-vous me présenter la race turienne, depuis votre point de vue ? »
Blanche avait au moins la bonne logique, ce qu’il apprécia, avec un peu de temps et de détente, elle s’intégrerait parfaitement sur la citadelle. Il se demanda si elle lui montrait sa personnalité, ou seulement sa fonction. Il était difficile de connaître un soldat au-delà de son grade, et la jeune humaine ne faisait pas exception à cette règle. Elle semblait quelque peu rigide, mais ses yeux émerveillés parcourant la citadelle étaient la preuve qu’un esprit libre et aventureux se cachait derrière ses mains croisées et ce dos trop droit.
Ils se dirigèrent donc vers une table, et Faydal prit l’initiative de les éloigner des soldats de son peuple, ce qu’il apprécia. Ils passeraient une meilleure soirée s’ils ne voyaient pas un gradé les observer, et eux-mêmes pourraient discuter avec plus de tranquillité. Il leur commanda donc à chacun une boisson non alcoolisée, même s’il n’avait aucune foutue idée de ce qu’était de la goyave, en tout cas le parfum était agréable. Même s'il ne pourrait jamais y goûter.
Il se mit à réfléchir un instant à la question de Blanche, c’est une question simple. Pour une réponse bien plus compliquée. Le sujet était si large et sujet à interprétation qu’il dut prendre parti et simplement fournir son point de vue sur la question. En essayant tout de même de le faire comprendre à la jeune femme.
- Hum. Imaginez que l’armée ne soit pas un métier comme chez vous, mais plus l’équivalent d’un mode de vie. Nous ne choisissons pas de faire une carrière militaire, nous le sommes à la naissance. L’armée nous éduque et nous unit, elle est liée à notre société aussi profondément que les liens du sang. Nous possédons deux valeurs majeures, l’honneur, et la famille. L’honneur doit vous être assez familier, bien que plus rigide, il ressemble à votre vision de ce mot. La famille en revanche est bien différente de votre notion. Chez nous les morts sont plus importants encore que les vivants. Nos ancêtres sont nos guides, nos exemples, leurs ballades nous éduquent, et forment notre mentalité. Nous les nommons esprits, mais il ne s’agit pas que d’être de chair et de sang disparu. Non un esprit peut être lié à un lieu, un drapeau, une bataille. Nous pourrions les définir comme des leçons.
Il but dans son verre avant de poursuivre.
- La notion du bien et du mal varie aussi de votre vision. Nous ne croyons pas foncièrement à cela. Ce ne sont que des conséquences liées au choix que fait chaque turien dans leur vie. Ceux qui ont des conséquences néfastes entrainent une critique de nos pairs, mais pas un jugement moral. Ce qui fait que le mensonge est aussi bien moins présent que chez vous.
Il leva les mains en signe de paix.
N'y voyait aucune critique. Ce sont juste des habitudes. Un Turien commettant un crime ne le niera pas, même s'il en a honte. Bien sûr, si vous ne lui demandiez pas, il ne le criera pas non plus sur les toits de son plein gré. Laecius pouffa. Le mensonge par omission, une grande spécialité turienne.
- Avez-vous d’autres questions ou demande de précision ? Dans le cas contraire, j’aimerais à mon tour avoir votre point de vue sur les vôtres. Bien que je vois régulièrement des humains, je n’ai pas si souvent que cela la chance de discuter de leur peuple.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Après un bref instant de réflexion, elle porte son verre à ses lèvres afin de boire un peu de son contenu.
« Je pense que le point de départ assez important, est la diversité des humains. Il sera beaucoup plus facile de trouver deux personnes avec des idées complètement différentes que deux personnes semblables. La famille par exemple, prend différents sens selon les origines d’un humain, et chacun la défendra différemment. Ainsi, si on prend en exemple une civilisation donnée, comme certaines venant d’Europe, une des régions de la Terre, la famille se limitera le plus souvent aux cercles directes de parentés, les parents, leurs parents, les oncles et tantes, les enfants. Si les ancêtres sont honorés, cela ne représente qu’une infime partie du quotidien, voir même cela peut aussi être délaissé entièrement par les générations actuelles. Là où, dans d’autres régions du monde, les ancêtres et leurs esprits font partis du quotidien. Leur approbation pouvant être recherché pour certains actes quand les autres se tournent d’abord vers l’avenir. »
Elle marque une courte pause afin de reprendre une gorgée de son jus de goyave, passant ensuite sa langue sur ses lèvres pour en récupérer les quelques gouttes présentes avant de reprendre.
« De même, l’honneur prendra bien des formes pour être défendu d’autant de manières. Si pendant des années, jusqu’à il y a quelques siècles, des guerres se déclenchaient pour des questions d’honneur, que ce soit pour une femme s’étant enfuie auprès d’un autre ou un peuple se sentant humilié par ses voisins, les mentalités humaines ont peu à peu changé. L’honneur se fait plus individualiste, devant se confronter au « bien commun » pour pouvoir être invoqué. Bref, nous avons une forte diversité, ce qui est une force mais aussi une faiblesse. Ce mélange de culture, quand il est réussi, permet de grandes avancées sur différents plans, mais la peur de l’inconnu ou de l’autre peut aussi bloquer et faire échouer cela. Cela aurait pu être le cas lors du Premier Contact d’après ce que j’ai pu lire. »
Lui souriant, elle lui rend son expression en levant les mains à son tour.
« Mais ne vous en faites pas, on s’adapte rapidement à l’inconnu, même aux choses en général. Je pense que c’est peut-être même l’atout majeur de l’Humanité, son adaptabilité. Ce qui motive l’humain, en général, c’est son ambition, et pour atteindre son but il s’en donnera toujours les moyens, quels qu’ils soient, s’adaptant à son environnement pour en tirer le meilleur. »
Se posant contre le dossier de sa banquette, croisant les jambes, elle le regarde en lui adressant un grand sourire.
« Enfin, avec tout cela, je ne sais pas si j’ai bien répondu à votre question ? »
Les êtres humains étaient décidément bien compliqué, à la fois incroyablement fort en termes de simple individu, mais bien vite fragile une fois réunis. Presque à l’inverse des turiens. Il était si dur de sortir des carcans établis par leur éducation que la plupart des turiens finissaient soit soldats dans une force quelconque, soit pirate, l’entre deux étant destiné à une infime partie de la population. Chez les humains, les envies étaient variée, à un tel point qu’on ne pouvait bien souvent définir le métier de l’un d’entre eux qu’en le lui demandant ou en le voyant en situation. C’était perturbant. Et exaltant.
Quitté l’armée pour rejoindre le SSC avait été une vraie scission avec le reste des siens, souvent très critiquée, et cela lui avait semblé naturel. Puis il avait rencontré beaucoup d’humain, énormément même, et chacun, même les plus faibles, faisaient des choix pour eux même avec un naturel déconcertant, sans même envisager être jugé par leurs pairs. Ils appelaient cela le libre arbitre, un droit fondamentalement humain. Il aimait ça.
- Je pense que pour vous comme pour moi, c’est une réponse impossible à donner avec certitude. Mais je vous remercie de ce point de vue, ma foi, fort intéressant.
Il caressa doucement sa mandibule d’un doigt songeur.
- Je dois bien admettre que votre variété, autant de personnalité que d’apparence est une chose fascinante pour moi. Parfois inquiétante, souvent dérangeant, mais oui, fascinante. Cela doit être une des raisons pour laquelle je fréquente plus ce genre de bar que ceux du présidium. Un soldat ressemblera bien souvent à soldat, quel que soit son espèce, c’était une zone dans laquelle je me sens à l’aise si vous voyez ce que je veux dire.
Un bruit de verre brisé se fit entendre derrière eux. L’un des humains avaient rejoint le bar et percuté un des krogans en titubant. Un banal accident, mais le verre de la massive créature était tombé, et plutôt que de s’excuser, l’être humain, sans doute déjà ivre vu son parler peu assuré, invectivé la « victime ».
Laecius bondit de son siège tout juste assez vite pour intercepter le point du Krogan, ou plutôt le détourner afin qu’il finisse sur la bar et pas dans le visage du jeune idiot qui n’avait même pas vu le coup partir. Le coup laissa une trace arrondie sur le métal du bar. Le krogan leva les yeux vers lui agacé, mais son regard se détendit.
-Moarff ! Lala, t’es toujours là pour m’empêcher de m’amuser. Ce gringalet avait juste besoin de dessaouler un peu.
Laecius remercia silencieusement sa chance de connaître le krogan en question.
-Prako, tu sais que je t’évite surtout de finir ta petite fête au poste, une fois de plus. Et puis ta main tient bien mieux ta choppe qu’elle ne colle des poings.
Le krogan pouffa et lui mis une tape dans le dos avant de retourner à son verre nouvellement servit. Pour lui une bagarre de bar était presque aussi banal que d’aller pisser un coup, mais le gamin aurait surement finit droit à l’hôpital. Celui-ci d’ailleurs s’était fait encercler par deux de ses amis plus frais qui tentait de le calmer alors qu’il se débattait comme un beau diable, ayant compris qu’on venait de l’agresser, mais sans percevoir la menace. L’un de ses camarades chuchota à son oreille, et Laecius le vit tourner son regard vers Faydal, avant de devenir blanc comme un linge. Il se calma enfin en bredouillant une excuse, et ils retournèrent à leur table.
Le turien revint lui aussi à la sienne et se rassit en soupirant.
- Même si je vous l’accorde, les soldats ne sont pas toujours une bonne fréquentation.
Il rit et but une grande gorgée de son verre.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Opinant, écoutant avec attention, son regard se détourne légèrement de lui pour se porter vers le comptoir, suivant des yeux un des soldats qui venait de se lever. Alors qu’il venait repasser commande en titubant, il heurta un des Krogans, faisant tomber son verre au sol. L’alcool prenant probablement le pas sur la raison, il commença à les invectiver, les accusant de s’être jetés devant lui. Elle ne voyait pas l’utilité d’agir en cet instant quand, instinctivement se dit-elle, Laecius se leva et se précipita pour bloquer le poing levé d’un des deux colosses, réorientant sa frappe vers le meuble.
Le heurtant dans un bruit sourd, elle devina facilement la bosse qui se formait, et au vu de la réaction du barman qui soupirait, ça n’était pas la première fois que cela arrivait. Tandis que le Turien discutait avec les Krogans, les autres soldats se précipitèrent pour aller chercher leur collègue. Regardant les réactions des autres clients, peut-être pour trouver une cible sur laquelle passer leurs nerfs après cette déconvenue, ils portèrent leur regard sur Blanche. Assise, droite, les regardant les mains jointes sous le menton, elle porte une main à sa manche droite, réajustant le symbole sur son uniforme pour le rendre visible pour le groupe. Elle les fixe alors quelques instants, sans aucune émotion ni expression de visible, leur laissant réaliser leur situation.
Comprenant alors sa fonction et ce qu’elle pouvait représenter pour eux, ils s’excusent alors rapidement avant de retourner prestement à leur place, le soldat ivre se prenant quelques tapes derrière la tête par ses autres collègues. Elle se repose les mains sur la table alors que Laecius la rejoint.
« Tout dépend des soldats je pense, en mettant de côté la différence de grade et d’éducation qui va avec. Je pense que les spécialités des militaires influent en grande partie sur leur comportement, et vice-versa. Si on va dans le stéréotype par exemple, les membres des équipes d’interventions seront le plus souvent des casse-cous, là où ceux du génie sont plus généralement calmes et posés. Et je ne parlerais pas des unités de démolition. » Dit-elle avec un petit sourire amusé.
« Tenez, vous, par exemple, quel est votre spécialité ? »
Visiblement les affaires internes avaient grosse réputation au sein de l’Alliance. Le changement d’attitude des gaillards face à la vision de Blanche était pour le moins brutale, mais agréable. Laecius écouta l’humaine tout en réfléchissant à ses paroles. Il est vrai que la catégorie des soldats pouvait influé grandement sur la base de leur comportement et sur leur réaction à chaud. A sa question, le turien revit Irune, les camps, les purges, les morts. L’équivalent d’un sourire triste s’agita sur son visage de pierre blanche.
- Dans l’armée je faisais partie des tueurs de masses.
Il le dit sans honte, ni réel regret, juste avec le dépit de la nécessité. Les turiens avaient eu besoin de chef capable de donner et d’exécuter ces ordres salissant pour l’honneur. La survie primait sur l’honneur lorsque l’on parlait de la plus grande guerre de l’histoire connue.
- Au sens plus large je faisais parties des forces d’incursions de première ligne, juste après les saboteurs. La pointe de la lance en somme. Sans aucun doute des têtes brûlée dans les bars.
Il rit.
-Mais je vous assure que j’ai pris de la maturité avec la fonction ! Enfin au moins un peu je suppose. Heureusement, ce n’est pas au jus de fruit qu’on vérifiera cela.
Du coin de l’œil il aperçut Prako jetant plusieurs regards dans la direction de leur table. Et visiblement, les regards ne lui étaient pas destinés. Il se souvint d’une discussion arrosé où le mastodonte lui avait avoué avoir un faible pour les humaines, et pour leur hanches molles mais étroite. Il faillit avaler sa gorgée de travers en étouffant son rire, et prit sur lui de ne pas révéler ce détails à la jeune humaine.
Il n’y avait pas beaucoup de femme venant dans ce bar, du moins pas aussi féminine que blanche, et les danseuses asaris étaient des employé, aucune chance d’en inviter une ou presque. Alors pour un intéressé, l’humaine devait ressemblait à un cadeau divin rayonnant dans ce bar sombre.
- Et vous, avez-vous toujours était dans les affaires internes ? Ou doit-on y rentrer après un service militaire commun ?
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Un autre ancien ‘’tueur de masse’’, comme il s’est présenté. Elle avait pu en croiser certains, et malheureusement, c’était le plus souvent dans le cadre de son travail. Certains qui avaient craqué et franchis la mauvaise limite… Mais s’ils étaient bien accompagnés avant ça, ils pouvaient s’en sortir avec une vie ‘’normale’’. Elle avait d’ailleurs pu accompagner quelques vétérans pendant sa thèse qui avaient vécu l’enfer des moissonneurs, ils allaient mieux quand elle les avait quittés, elle espérait que ça continuait ainsi. Elle se fit un mémo mental pour penser à prendre de leurs nouvelles quand elle aura du temps libre.
Après sa déclaration, elle le voit manquer de s’étouffer avec son verre. Elle le regarde un instant, levant un sourcil, suspicieuse. « Il y a-t-il un souci ? » Elle avait peut-être quelque chose sur le visage qu’elle n’a pas remarqué. Blanche sort alors un petit miroir de poche règlementaire frappé du symbole de l’Alliance sur son dos pour se regarder discrètement et ne rien constater de choquant visuellement. Elle relève la tête pour regarder autour d’elle et voit un des krogans la fixer pour ensuite lui faire un petit coucou en agitant les doigts de sa main. Blanche reste, quelques instants, bloquée à regarder cette scène surréaliste avant de reporter son attention sur Laecius, son expression restant neutre mais le haut de ses oreilles rougissant légèrement, unique témoin de sa petite gêne. Elle tousse un peu en portant son poing devant sa bouche, fermant les yeux pour se recentrer alors qu’il lui pose une nouvelle question.
« Eh bien, je les ai rejointes dès la fin de mes classes pour devenir officier. Certains les rejoignent après coup, d’autre directement, cela dépend des cas. Enfin, on ne rejoint pas vraiment directement, on postule puis notre dossier est examiné attentivement. Il s’agit surtout de vérifier que rien ne nous empêchera, dans nos antécédents, de faire un travail correct. Une fois que nous sommes acceptés, nous avons une nouvelle formation, un mélange de théorie pour apprendre le travail d’un membre du Bureau des Affaires Internes, mais aussi de la pratique pour pouvoir agir lorsqu’il le faut. Nos membres sont d’avantages préparés à certains types de missions que d’autres, il s’agit essentiellement d’infiltrations, d’arrestations, d’exfiltrations, intervenir en cas de prises d’otages… Beaucoup d’interventions avec un caractère policier en sommes, on sera moins efficaces que d’autres pour tenir une ligne, défendre une tranchée ou ce genre de choses. »
Dit-elle avec un petit sourire. Puis son regard se porte vers le Krogan qui ne cesse de la fixer. Elle détourne rapidement son attention, évitant de le regarder trop longtemps. Blanche se penche alors légèrement vers Laecius pour lui murmurer discrètement.
A en écouter la description, les agents du calibre de blanche faisaient plus penser à des espions ou autres agent spéciaux qu’à une simple police militaire. Ce qui à son goût la rendait plus intéressante. Elle était bien jeune pour l’imaginer comme une baroudeuse, surtout en sachant qu’il s’agissait de sa première affectation hors atmosphère terrestre, cependant elle devenait tout de même plus intriguante qu’une gratte papier ordinaire. Laecius en avait trop connu à travers sa carrière, des personnes ne percevant les missions et les soldats qu’à travers les chiffres et les dossiers sans jamais percevoir la tension du terrain, la réalité de l’action.
Ici, sur la citadelle, plus qu’ailleurs encore, les bureaucrates pulluler, telle une maladie incurable. Il était critique, même si il savait ce genre d’esprit nécessaire, cela lui refroidissait la carapace que de savoir la vie de tant de monde entre les mains de telles personnes. Il reporta son regard sur sa collègue quand elle lui fit part de son questionnement, visiblement Prako avait décidé de se montrer suffisamment insistant pour se faire repérer de la donzelle. Son regard glissa à plusieurs reprises entre les deux individus, et ses mandibules remuèrent sans bruit.
- Ce qu’il vous veut ? Vous, tout simplement. Mais je pense qu’il est suffisamment malin pour d’abord proposer un repas en face à face.
Laecius pouffa avant de reprendre.
- Vous découvrirez vite que sur la citadelle, les frontières entre les espèces se brouillent bien plus vite qu’ailleurs, et dans bien des domaines. Il y a tant de variété et de personnalités, que le concept de relation inter espèce à vite une nature ordinaire. A vous de voir ce que vous en pensez, c’est un choix tout à fait personnel. Je comprends que cela puisse perturber une personne n’ayant vécu presque que parmi les siens.
Laecius haussa ses arcades en constatant qu’il présumait énormément de la personnalité de la jeune femme. Il se reprit aussi tôt.
- Veuillez m’excuser, je prétends connaître votre point de vue sur le sujet uniquement en me basant sur ce que j’ai lu dans votre dossier. Et c’est exactement ce que je n’aime pas dans le comportement des certains bureaucrates. Je n’ai aucune fichue idée de votre vie passée sur Terre.
Il but une gorgée.
-Pour en revenir à vôtre « deuxième » prétendant de la journée. Prako, c’est son nom, est plutôt agréable en conversation, je l’ai rencontré dans une bibliothèque avec une bonne pile de livre sur la philosophie près de lui. Mais dans un bar il est décidément très… Krogan.
Il fit un signe de tête au fameux Krogan, qui pouffa en se tournant sur son verre.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Blanche se figea lentement en entendant ses explications. Elle ne s’attendait pas à ce genre de choses, du moins, pas dès son premier jour sur la Citadelle. Se redressant, elle porte son poing à sa bouche pour éternuer deux petites fois en fermant les yeux. Elle les rouvre ensuite pour regarder le Turien.
« Vous m’excuserez, mais je pense ne pas encore avoir l’esprit suffisamment ouvert pour penser envisager ce genre de relations avec des non humains. »
Elle tente un sourire poli quoiqu’un peu gêné. Elle ne partageait pas les pensées de certains mouvements pro-terriens mais sa vie sur Terre et la quasi-absence de fréquentation d’autres races ne sont pas le genre de choses qui incitent à l’ouverture. Elle correspondait donc à la vision qu’il semblait se faire d’elle. Enfin, n’éprouvait pas d’aversion à l’égard des autres races, seulement un subtil mélange de curiosité, d’intérêt intellectuel et une légère appréhension. Si à l’Académie militaire on leur apprenait à situer les points faibles des autres races, cela devait bien avoir un but, mais surtout une raison.
« Mon passé sur Terre a été des plus classique, enfin, pour bon nombre de ma génération. Une enfance paisible jusqu’à l’arrivée des Moissonneurs, ce qui a entraîné un exode sur la Citadelle. »
Elle se penche en avant pour sourire et lui dire sur le ton de la confidence.
« C’est donc mon deuxième passage ici pour dire vrai ! Mais il fut d’une courte durée avant que mes parents ne rejoignent les chantiers du Creuset, et je ne saurais pas dire si notre présence avait été officialisée… »
Prenant son verre en main en se redressant, elle constate qu’il est alors vide, se demandant alors intérieurement si elle ferait mieux d’en recommander un, voire même de passer à autre chose. L’avantage de ne pas encore avoir été affectée est que l’on est rarement en service.
« Puis, une fois la guerre terminée, le retour sur Terre. Comme beaucoup de jeunes, j’ai suivi le mouvement du ‘’plus jamais ça’’ pour m’engager. On avait perdu beaucoup de héros et nombreux étaient ceux à vouloir prendre leur place. Je me suis dit qu’il en faudrait aussi pour les canaliser d’où les affaires internes. Du coup, pour améliorer mes possibilités, j’ai effectué une thèse en psychologie en parallèle. »
Blanche regarde le fond de son verre qu’elle fait tourner, faisant alors glisser contre la paroi la dernière goutte de son liquide.
« Ça m’a permis de me confronter à certaines des horreurs de la guerre, mais au travers des yeux des soldats, tout en m’aidant à mieux appréhender la psychologie des combattants. Enfin, ça m’a aussi permis d’obtenir un titre de Docteur, même si je serais incapable de vous donner plus que les premiers soins d’urgence ! »
Ajoute-t-elle avec un petit rire en reposant son verre à plat sur la table, son index se glissant à l’intérieur pour venir tourner sur les bords.
« Et depuis ma sortie de l’Académie, je sers donc au sein du Bureau, pour, après quelques années de services, pouvoir quitter la Terre et m’attaquer au reste de la galaxie. Pouvez-vous en dire autant ? »
Lui demande Blanche, ses autres doigts tapotant doucement sur le verre.
Laecius avait écouté avec attention la jeune femme. Son parcours, et même son idéologie étaient à l’opposé des siens, et pourtant ils semblaient partager une vision assez proche du bien commun. Une étrange constatation qu’il se devrait surement d’étudier. Ainsi donc ses parents avaient travaillés sur le creuset, c’était surprenant, même si pour avoir étudié cette période, il savait pertinemment que bon nombre de contributeur non consignés avaient participé à ce projet. La paperasserie n’était pas le sujet le plus important lorsqu’on voulait sauver la galaxie. Et encore plus lorsque certaines participations devaient garder un certain anonymat.
- Eh bien, prenez votre vie, et inversez la, et vous aurez la mienne.
Il rit doucement.
- Toute ma jeunesse, comme celle de beaucoup d’autres turiens, n’a été destinée qu’à faire de moi un soldat. L’armée était ma vie avant même de faire mes classes. Protéger le peuple, et détruire ses opposants. Et c’est la guerre qui m’a fait la quitter.
Il fixait le fond de son verre sans vraiment le voir, son regard en réalité posé sur une autre époque, pleine de sang et de mort.
- Comprenez bien, je n’ai pas peur du conflit. J’estime simplement que j’ai fait la part qui me revenait dans celui-ci. Je ne dois plus rien à mon peuple à part mon amour, et je ne souhaite plus être celui qui doit établir l’importance des vies à sauver ou non dans un conflit. J’ai rejoints le SSC et les superviseurs pour prévenir les menaces avant que d’autre n’ait à les affronter. Je veux faire le bien, et non plus éliminer le mal.
Il leva les yeux vers blanche.
-Bon j’admets que dit ainsi ça a un sens un peu étrange. Mais j’ai rencontré une femme à l’époque. Une asari superviseure. Et j’ai vu en elle tout ce qu’un soldat ne sera jamais. Les armes et les armées n’ont d’utilité que pour la bataille, elles perpétuent les guerres, car elles sont nécessaires à leurs existences. A travers elle, j’ai cru apercevoir un autre avenir, et cela m’a convaincu de quitter l’armée pour tenter de l’atteindre.
Il jeta un coup d’œil à leurs verres vides puis revint sur la jeune femme assise face à lui.
- Que diriez-vous de passer à une boisson un peu plus corsée ? Mon service finit dans quelques minutes, et je crois avoir bu assez de jus de fruit pour aujourd'hui. C’est moi qui régale, pour fêter votre premier jour en tant que citoyenne officielle de la citadelle.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
« Donc, même chez les Turiens, il suffit d’une femme pour faire complètement changer un homme, enfin, un turien. C’est à croire que l’influence féminine va bien au-delà des races ! »
Elle s’esclaffa d’un rire claire à sa plaisanterie tandis qu’il lui proposait de passer à quelque chose de plus alcoolisé que leurs simples jus. Elle marqua un petit instant de réflexion. Elle ne comptait pas s’enivrer, surtout avec des soldats dans les environs, ça ne serait pas des plus positifs pour l’image d’un officier, d’autant plus quand elle porte l’insigne des Affaires Internes. Mais dans le pire des cas, en étant accompagnée par un membre de la police local, cela avait l’avantage de diminuer drastiquement les probabilités qu’elle puisse finir en dégrisement si cela allait trop loin en terme de quantités. Elle le regarda alors en opinant à sa proposition.
« Eh bien, pourquoi pas oui…. Mais dites-moi, j’ai vu que vous preniez des jus différents des miens en terme de composition, cette histoire d’acides aminés, cela concerne aussi les alcools ? Ou alors vous pouvez profiter des mêmes que les humains ? »
Pendant qu’il lui répondait, elle fit un signe de main vers le barman pour qu’il vienne prendre leur commande. Dans les bars qu’elle avait pu avoir l’habitude de visiter, elle s’était habituée à un certain standing, avec des serveurs venant prendre commande et la servant directement à leur table. Ça ne semblait pas être le cas de cet établissement constata-t-elle au regard que lui adressait le patron. Essuyant son uniforme d’un revers de la main pour le lisser, elle se décale sur sa banquette pour pouvoir se lever et quitter la table. Une fois debout, elle se tourne vers Laecius.
« Que prendrez-vous ? Je vais aller chercher les commandes au bar en précisant de mettre ça sur votre compte. » Dit-elle en souriant avant de rajouter. « Si c’est pour fêter quelque chose, je vous aurais conseillé de prendre une boisson humaine qui vient de mon pays, le champagne, mais là je ne sais pas quoi vous proposer. D’ailleurs, je ne suis pas certaine qu’ils aient de cela ici… »
Prenant sa commande, elle s’éloigne quelques instants pour rejoindre le bar et aller discuter avec le barman. Elle revient quelques minutes après pour déposer les deux verres sur la table, les répartissant avec attention.
« Une personne tout à fait charmante si on passe outre les premiers abords. »
Dit Blanche en désignant le patron du bar avec un petit sourire.
Il sourit à la remarque de la jeune femme sur le pouvoir potentiel de la gente féminine. C’était triste à admettre, mais elle avait quand même raison. Les mâles étaient faible face à leurs conjointes, et lui-même ne pouvait se dire totalement innocent de ce genre d’idée. Après il n’allait pas approuvé non plus et crier sur les toits la faiblesse de son sexe. Un peu trop d’égo pour cela. Il répondit à la jeune femme, en ayant tout de même pris le temps de réfléchir.
-De ce que j’en sais, les acides levogyre sont présent dans la majorité de vos aliments et boissons, même au simple niveau bactérien, et parfaitement mortel pour moi. Je pourrais sans doute boire de l’eau sur terre au besoin, mais pour éviter tout risque avec votre « champagne », prenez moi plutôt un cryal, c’est notre boisson d’événement à nous les turiens. Ce serait dommage que je finisse à quatre pattes dans mon propre sang par curiosité scientifique.
Il la regarda s’éloigner et en profita pour admiré son déhanché, qu’elle avait bien plus marqué que ne le laissait paraître son attitude mesurée. Une vue pas désagréable ma foi, au contraire. Ses mandibules cliquetèrent et il détourna les yeux quand elle reprit la route de la table en tenant leurs verres. Les deux boissons avaient un aspect assez similaire, un liquide à bulle coloré. A ceci près que celui de Laecius semblait pulser d’une lumière rose diffuse, comme une sorte de phosphorescence. Une fois qu’elle se fut rassise il leva son verre.
- A votre nouveau départ, puisse-t-il être fructueux et plein de nouveautés.
Ils trinquèrent et burent une bonne gorgée chacun. Si le champagne avait la même intensité que le cryal, elle devait avoir la gorge aussi brûlante que lui. Mais c’était agréable, une chaleur qui se diffusait rapidement dans son corps, lui chatouillant le bout des doigts.
- Croyez-le ou non, mais le patron à deux filles asaris, toutes jeunes, vingt ou vingt-cinq ans à peine, et il devient un vrai papa poule quand elles sont là. C’est très amusant à voir quand on a l’habitude du visage renfrogné dont il se pare actuellement. Avez-vous des envies ou projets durant votre passage sur la citadelle, ou rien d’écrit encore ? C’est vrai que vous n’êtes là que depuis quelques heures, mais peut être aviez-vous déjà des aspirations avant votre départ de la terre ?
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
Blanche trinque avec le Turien avant de porter la coupe à ses lèvres et de boire une gorgée de son champagne. Le patron lui avait dit que c’était sa seule bouteille, et vu le caractère volatile des bulles, si elle voulait en reprendre elle serait la bienvenue, sans quoi il devrait probablement jeter la bouteille d’ici une semaine. Peut être pourra-t-elle jouer sur cet argument pour obtenir un prix moins élevé, enfin, si c’est elle qui paye la suivante, étant donné que là, c’était pour Laecius ! Le champagne, avec son côté gazeux, avait tendance à plus rapidement monter à la tête que les autres boissons pour Blanche, quelques gorgées suffisaient à donner une impression de joie et d’euphorie, et plus on en ajoutait, plus les barrières de ses inhibitions se levaient. Ce n’était de toutes façons pas son genre de boire jusqu’à l’ivresse, encore moins dans un bar, et surtout pas avec du champagne. Elle avait encore en mémoire les lendemains de cuites avec cette boisson et le mal de tête si particulier qu’elle apportait.
Enfin, là, elle comptait rester raisonnable, une coupe de la part de Laecius pour lui fêter sa bienvenue, une autre de la sienne pour l’en remercier, cela devrait normalement suffire.
“ Merci pour votre accueil en tout cas, et j’espère que cette nouvelle affectation m’offrira des perspectives intéressantes, oui.”
Lui répond-t-elle en souriant en levant de nouveau son verre pour ensuite en reprendre une nouvelle gorgée. Il commença à lui parler du patron et de ses filles asaris puis de la questionner sur ses projets pendant que son regard glissait vers ses mandibules qui s’agitaient alors qu’il discutait.
“ Des projets...hmm...Pas encore. Enfin, il y a l’habituelle incorporation au sein du bureau local des Affaires Internes, rencontrer tous mes prochains officiers et collègues, mais ça reste le classique professionnel. Au niveau personnel, il sera sûrement question de visites, de trouver un logement et de découvrir les autres cultures de la station, ce qui sera surement plus amusant accompagnée que seule.”
Dit-elle avec un sourire en laissant nonchalamment glisser sa main sur sa coupe avant de regarder pendant une fraction de seconde le patron du bar.
“ Deux filles asaris ? Vingt et vingt-cinq ? Pour cet âge là, je ne saurais dire si elles sont jeunes ou non… Je veux dire, j’en ai vingt-six, et je suis déjà au quart de mon espérance de vie. Elles ont le même âge que moi, et pourtant.... Enfin…”
Elle sourit à sa propre remarque, peut être légèrement influencée par l’alcool qui commençait à couler dans ses veines et réchauffait l’intérieur de son corps d’une chaleur réconfortante.
“ A propos de famille, vous en avez une ? Enfin, je veux dire, bien sur que vous en avez une puisque vous êtes en vie grâce à vos parents et tout, mais je veux dire, une famille qui part de vous ? “
L’heure avançait doucement, leurs quelques voyages en navette ajoutés à leurs discussions avaient permis à la journée d’avaler les heures plus vite qu’il ne l’aurait cru. Alors qu’ils discutaient autour d’un verre, le bar commençait doucement à se remplir, par petit groupes dispersés qui s’installaient un peu partout dans la salle sombre. Le premier groupe de danseuse était aussi passer, et deux d’entre elles avaient fait un petit signe à Laecius, ce qu’il aurait préféré éviter face à blanche, mais en même temps, il avait de lui-même avouer fréquenter ce bar parfois. Il reprit une gorgée de son verre. Il sentait son sang se réchauffait à chaque gorgée, comme une douce exposition à un ciel d’été sur Palaven. Cela faisait du bien de se détendre, et ce en bonne compagnie. Car en effet, à sa surprise Blanche en était une, sa rigidité première laissant doucement place à une jeune femme plus volubile et curieuse et la rendant alors nettement plus intéressante à faire converser. Il agita son verre en direction de barman lui signalant qu’il allait pouvoir leur remettre la même chose d’ici peu, celui-ci lui fit un signe de tête grognon mais servit les boissons. Le nombre d’inspections sanitaires qu’il lui avait évité suffisait à Laecius pour au moins se faire servir à table.
- C’est plus amusant en effet de découvrir la station et sa vie quotidienne en étant accompagnée, surtout au début. Les excursions solo peuvent vous apporter de bonnes comme de mauvaise surprises, mais un camarade rend tout cela plus agréable. Trouver un appartement ne sera pas trop difficile, malgré son aspect quelque peu intemporel, la citadelle ne cesse de s’agrandir. Ce sera plus une question de budget que de place en réalité. Mais les gradés peuvent facilement obtenir un soutien financier pour leur achat ici, le conseil encourage grandement l’installation des militaires gradés de chaque espèce, afin de renforcer son image de mixité gouvernementale.
Lui-même trouvait que c’était une bonne idée, de la parade certes, mais cela fonctionnait sur l’esprit de beaucoup, l’esbrouffe était une grande part de la stratégie qu’elle soit militaire ou politique. Il pouffa encore à la remarque sur son âge, décidément ça lui arrivait beaucoup ces temps-ci. Blanche n’avait rien à envier aux jeunes asaris, ni même aux danseuses à la féminité plus assuée qui avaient franchi la salle un peu plus tôt.
-Oui la nuance d’âge des asaris ou des krogans est quelque peu perturbante au début, surtout qu’ils ont une apparence adulte aussi rapidement que nous. Mais là où à 26 ans on vous considère comme indépendante et mature, elles ne sont même pas autorisées à sortir sans chaperons. Et surtout n’allait pas abordé le sujet de la maturité sexuelle de ses filles avec le barman, c’est risqué, peu en sont revenu.
Il laissa le barman déposer deux nouvelles coupes devant eux avant de répondre à la question de blanche. Il avait dit que les verres seraient pour lui, à voir si elle en consommerait beaucoup ou non.
- Et bien non, pas de descendance en vue, mais ce n’est pas faute d’essayer.
Il faillit rire de sa propre blague, mais se demanda tout de même si elle était vraiment de bon goût. Malgré la détente qui semblait les gagner, Blanche n’était pas une amie, et n’apprécierait peut être pas trop de familiarité ? Bref c’était dit de toute façon. Il enchaina.
- Je pense que je n’ai pas encore l’esprit suffisamment disponible pour une vie de famille, du moins MA famille disons. Je suis encore trop un jeune turien en quête d’aventure sans doute, même si on ne reste jamais jeune très longtemps n’est-ce pas ? C’est une décision importante que je repousse pour le moment. Mais expériences familiales ne sont pas vraiment un argument en faveur de la fondation de ma propre descendance. Et toi ? Y a t’il un monsieur ou une madame Faydal qui t’attends avec une Blanche Junior sur Terre ?
Il était passé au tutoiement, après tout son service était finit, et il ne partageait plus la compagnie de l’humaine par obligation professionnelle.
Feat. Blanche Faydal
Personnage RP Faction : Alliance Rang : Lieutenant
L’alcool aidant probablement, au vu de sa coupe vide bientôt remplacée par une autre pleine par le patron venu en personne réapprovisionner la table, Blanche ne réalisa pas immédiatement la teneur des propos de Laecius au sujet de ses nombreux essais, ses pensées davantage tournées vers les danseuses qui faisaient quelques signes de salut au Turien. Il semblait en connaître plusieurs et avoir un certain succès auprès d’elles. Mais elle ne se sentait pas de lui demander s’il était coutumier de leurs danses, encore moins après avoir compris le sous-entendu de ses paroles. A moins qu’il s’agisse ici d’un trait d’humour et non de quelque chose à prendre au mot… Enfin, boire un verre avait suffit à la désinhiber suffisamment pour qu’elle ne s’attarde pas davantage sur ce point, pour l’instant sa soirée se passait bien et le Turien n’était pas de mauvaise compagnie en fin de compte, malgré ce qu’elle avait pu entendre sur sa race et son austérité, alors autant en profiter.
Tandis que Laecius lui retournait sa question quant à sa famille, elle rit aux éclats avant de lui répondre entre deux gorgées de sa boisson à bulles.
“ Non, monsieur et madame Faydal ce sont mes parents ! Et je pense être comme vous, pas encore prête à fonder une famille. Tant que je serais dans les unités d’intervention des Affaires Internes, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, surtout que je pense être encore assez jeune pour vouloir profiter de la vie !“
Décidément, au vu du ton jovial qu’elle employa en fin de phrase et de ses joues rougissant au niveau de ses pommettes, le champagne commençait à se faire sentir de plus en plus. Et elle le ressentait aussi avec cette pointe d’euphorie et de chaleur qui montait en elle. Soupirant doucement elle reprit une gorgée de sa boisson en cherchant à se rafraîchir et s’éventa rapidement avec la main.
Les clients avaient un peu changé autour d’eux depuis leur arrivée, certains, comme le groupe de soldats de l’Alliance, étaient partis, et peu d’autre de leurs semblables semblaient présents, comme s’ils avaient été avertis d’éviter ce bar pour la soirée, laissant leur place à d’autres groupes. Elle n’avait pas réellement relevé le passage au tutoiement, son attention principalement attirée par un binôme de turiens fraichements entrés dans le bar et installés non loin d’eux, dans son axe de vue. Blanche ne pu s’empêcher de comparer son interlocuteur au duo. Elle nota la différence de taille avec Laecius, mais surtout la blancheur de sa carapace. Incontestablement le détail qui lui plaisait le plus chez lui, car cela lui rappelait ses propres cheveux blancs, leur donnant une sorte de point commun, ce qui la fit sourire. Et probablement pour cette raison, mais elle trancha sur le fait qu’il était bien plus avenant que les autres congénères de sa race présent, ses quelques cicatrices visibles augmentant son charme.
Son deuxième verre se vidait peu à peu tandis qu’elle poursuivait sa comparaison, attribuant chaque point à Laecius face aux deux autres. Sa boisson épuisée, elle reposa le récipient vide sur la table et réajusta ses manches repliées pour poser ses coudes sur la tables en croisant les bras en caressant ses avant-bras nus, elle se pencha un peu en avant. Regardant longuement le Turien dans les yeux et entrouvrant les lèvres, elle s’apprêtait à parler quand ses yeux s’illuminèrent tandis que son regard glissait sur quelque chose derrière lui.
“ On dirait un karaoké !”
S’exclama-t-elle d’une voix guillerette, se redressant alors. L’appareil clignotait de multiples couleurs à son attention, comme pour l'appeler à chanter, personne ne semblant encore s’y risquer. C’était sa chance de laisser ses talents au chant se dévoiler ! Voyant la place libre, elle se leva rapidement en souriant à Laecius.
“ Tu chantes ? “
Lui demanda-t-elle sur un ton jovial en posant sa main sur son épaule avant de reculer en le regardant, comme pour l’inviter à la suivre. Elle se retourna juste à temps pour éviter une serveuse et son plateau et poursuivi son avancée jusqu’au micro en se glissant entre deux danseuses. Passant devant le bar, elle récupère un verre avant d’aller choisir sa prochain interprétation, jetant quelques coups d’œils en souriant vers Laecius pour voir s’il allait l’accompagner au chant ou plutôt simplement l’écouter.