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 Crépuscule : Quand la nuit tombe...

Le Conseil
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MessageSujet: Crépuscule : Quand la nuit tombe...   Crépuscule : Quand la nuit tombe... Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2015, 16:47
RP d'intrigueDate : Février 2200 & Début Août 2200RP pouvant se montrer violent
Le Conseil (PNJ) ♦ Lindsay Bolton, Garrus Vakarian, Moryn Thymoris & Jurdon Gorx (PNJ) ♦
Crépuscule : Quand la nuit tombe


Note : Ce sujet fait suite à la mission "Crépuscule". Si vous ne l'avez pas lue, voici un rapide résumé des faits.


CRÉPUSCULE...
FÉVRIER 2200

Citadelle ▬ Salle d'Audience du Conseil

Le Conseil possédait plusieurs suites relativement impressionnantes et parfois d'une teneur plus modeste au sein de l'édifice, toujours conservé malgré de multiples destructions : la Tour du Conseil - qui portait éminemment bien son nom, de surcroît. Chaque jour, à l'intérieur de ces pièces, des dignitaires, des ambassadeurs, des diplomates, des politiciens et parfois des militaires discutaient de l'avenir de lois, décrets, ententes ou directives influençant ne serait-ce qu'une parcelle des destinées de chaque espèces. Néanmoins, il suffisait d'imaginer cela à longueur de journée, en quasi-continuité, toutes les semaines, tous les mois, durant des années... Et on pourrait avoir une idée de l'ampleur des enjeux qui s'encanaillaient sur la Citadelle. Et de temps à autres, le Conseil se montrait. Généralement au complet et rarement en petit comité - ce qui n'était pas non plus fait d'exception - les chefs des lieux tenaient réunions ou audiences selon les dossiers et le contexte qu'il y avait à traiter. Par soucis de transparence, on réglait ça lors d'audiences publiques, sachant que les représentants autorisés à assister à ces audiences étaient tenus à la confidence. C'était ainsi que le visage politique concilien s'exhibait : fleurissant, constamment en éveil, avec autant de jeu sur la scène qu'en coulisses.

Pourtant, une séance aujourd'hui, qui se tenait entre 18h45 et 19h15, demeurait à huit clos. Elle avait été placée là aléatoirement, comme si de rien n'était. Elle n'attirait donc l'attention de personne, si ce n'est de quelques curieux très vite recadrés, ayant vaguement demandés pourquoi une telle arène avait été monopolisée pour une affaire privée. Et pour cause, on avait pas lésiné sur la sécurité : deux gardes du SSC se trouvaient à chaque entrée, les caméras et micros avaient été désactivés au préalable. Personne ne devait savoir ce qu'il y avait à l'intérieur et hormis les convives qui s'y étaient rassemblés, personne n'en saurait jamais rien. Et à regarder à l'intérieur, il n'y avait justement rien d'impressionnant. Uniquement les quatre "têtes couronnées", respectivement côte à côte, placés là où l'usuel veut qu'ils soient. Et devant eux, une jeune femme, munie d'un accoutrement de femme d'affaires simple. En réalité, elle n'avait rien de plus que la moyenne : taille correcte, ethnie caucasienne, cheveux mi-longs tirant sur l'auburn et un teint pâle, commun à chaque voyageur expérimenté. Elle n'avait pas l'air d'être une criminelle en cavale ou d'un Spectre au retour d'une mission. Rien ne justifiait un tel ramdam.

Sauf que les apparences peuvent être bien trompeuses. Si elle n'avait, en effet, rien d'une fugitive ou d'un agent spécial, elle n'était pas d'une importance moindre. Elle était, malgré elle, l'envoyée d'un groupe dont personne ne soupçonnait l'existence. Et qui devrait bientôt rendre des comptes à son plus fervent client.


« Mademoiselle Bolton... Nous avions compris que votre employeur serait présent. Une présence que nous espérons depuis maintenant plusieurs mois, sans réponse positive. Nous pourrions être amenés à croire qu'il est en fuite et qu'il a définitivement quelque chose à se reprocher. »

L'intéressait ne faillait pas, se contentant de plisser les yeux et d'acquiescer. « Croyez bien que Monsieur Diosys est grandement navré de devoir s'absenter une nouvelle fois. Il ne souhaite pas causer plus d'ennuis que ce qui a déjà été causé... Mais il était dans l'impossibilité formelle de venir. » commenta t-elle, le ton presque acerbe. Hackett, le célèbre conseiller humain, croisa les bras.


« Cela n'a pourtant rien d'une plaisanterie. Il y a des années, malgré nos doutes, nous avons décidé de confier une responsabilité plus que primordiale à votre organisation. Et jusque là, nous étions satisfaits de vos services... Mais ensuite, cette mascarade a lieu et vous vous défilez. »

Bolton baissa les yeux. Au fond, si elle défendait son groupe, elle pouvait - au fond d'elle -difficilement donner tort à ces allégations. « Nous ne défilons pas. Nous avons, nous aussi... essayé de comprendre ce qu'il s'était passé et... » arguait-elle, plus hésitante.


« Et rien. Vous pouvez tenter de vous leurrer autant que vous pouvez mais l'enquête de notre meilleur Superviseur est sans équivoque : au mieux, c'était de la négligence de votre part. Au pire, c'était de l'inconscience. Et voyez le résultat : Kopis a subit de lourds dégâts et l'emplacement du Cimetière a failli être révélé. Nous avons évité le plus grave mais nous sommes désormais dans l'obligation de le délocaliser. »

Comme à son habitude, l'ancien bras dirigeant de la Hiérarchie était plus percutant que ses collègues. Sa façon d'aller droit au but avait presque pris la demoiselle a dépourvu. « Nous en avons bien conscience. Nous avons ouvert une enquête en interne et à chaque avancée, comme il vous a été promis, nous vous avons envoyé une copie du rapport. » La bonne foi. Toujours la bonne foi.


« Sauf votre respect, ce n'est que de la poudre aux yeux. Les pistes et les preuves que vous fournissez sont très minces comparés aux interrogations qui vous font défaut. Et ces questions restent sans réponse : en quoi les Soleils Bleus étaient impliqués ? Comment expliquez-vous la quasi-destruction de Kopis et du cadavre de l'Augure ? Ainsi que la disparition de son cœur ?... »

Des questions auxquelles il valait mieux s'abstenir de répondre, en dépit des soupçons. « Je ne peux malheureusement vous apporter de lumière étant donné que nous n'en savons pas plus... » fit-elle.


« C'est inutile de tergiverser. Tôt ou tard, nous prouverons l'implication de votre groupe et ce jour-là, Diosys aura intérêt à s'être trouvé un taudis au fin fond des Terminus car dans le cas contraire, nous le coincerons et nous le jugerons pour ses méfaits. Ainsi que tous ceux qui ont été impliqués dans cette histoire. »

Bolton était bouche-bée. Elle ne s'attendait sûrement pas à ça, quoique cela était la conséquence logique de cette "mascarade", comme l'ex-Amiral l'avait si bien décrit.


« Nous vous avons prévenu par courtoisie, mademoiselle Bolton. J'espère que vous saurez en tirer les bonnes conclusions et que vous quitterez le bateau avant qu'il ne coule... Mais sachez qu'en aucun cas, un tel fiasco ne peut être laissé sans responsable. »

Sur ces dernières paroles, le Conseil avait congédié leur interlocutrice. Il n'y avait même pas eu matière à débat. Juste un simple jugement, qui laissait la jeune femme esseulée. Elle-même en savait trop. Et ce qu'elle savait, c'est que le bateau avait visiblement sombré avant qu'elle n'ait eu l'occasion de la quitter.







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MessageSujet: Re: Crépuscule : Quand la nuit tombe...   Crépuscule : Quand la nuit tombe... Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2015, 16:47


...QUAND LA NUIT TOMBE
AOÛT 2200

Prison de haute-sécurité ▬ Emplacement inconnu

Adolescente, Lindsay Bolton avait eu tout pour réussir : elle n'était pas dénuée de bon sens et d'intelligence, ni même de courage, ce qui l'avait promis à devenir une brillance scientifique ou un médecin hors-pair. Et pourtant, contre toute attente, sa vie avait pris un revirement plus que radical lorsqu'elle avait suivit son père dans les rangs des Soleils Bleus. La Guerre, la survie, la vision de toute cette horreur l'avait rendu presque insensible et avant même d'avoir eu la possibilité de reconstruire sa vie, elle était enrôlée dans les mercenaires et envoyée accomplir des tâches ingrates.

Comme la plupart des nouveaux barons des Terminus le savaient, les Soleils Bleus avaient connu une ascension particulièrement verticale après l'activation du Creuset, rendant l'ordre sur les mondes oubliés et laissés aux mains d'arrivistes. Et en dépit d'une lutte interne aussi sanglante que trépidante, le groupuscule s'était imposé sous l'égide de Zaeed Massani. Puis, quelques années plus tard, sous le joug du Général Vassily Varto à qui le célèbre chasseur de têtes avait cédé sa place. Le Général avait connu un règne éclair et était surtout célèbre pour son coup d'éclat sur Omega...
Un bombardement qui avait mis fin à bien des terreurs mais qui avait aussi des milliers et des milliers de vies innocentes pour dommage collatéral - mais Bolton le connaissait surtout parce que son père avait été l'un de ses rares amis et que, sans doute en souvenir du bon vieux temps, il l'avait placé près de lui. Mais deux saisons après, le pragmatique dirigeant mourrait sur Illium et laissait pour héritage une organisation divisée, aux multiples failles.

De ce malheureux incident était ressorti deux choses : la première, c'était l'exil du Général Gravonheart, un des fiers bras-droits de Varto qui en avait profité pour prendre du gallon et pour emmener ceux qui lui étaient loyaux hors d'Omega. Quant à la deuxième, il s'agissait d'avoir mis Bolton au chômage. Ou plus exactement, à la mener sur une autre voie. Comme s'il s'agissait d'une balle que l'on se passait, elle avait été forcée de troquer son poste pour devenir l'assistante d'un dénommé Seamus Diosys. Ce turien au nom étrange - qu'il s'était probablement donné - n'était pas un personnage public. Il agissait sur fond d'une organisation privée, voire secrète à bien des égards, partenaire des Soleils Bleus. Sans comprendre toute la teneur du lien qu'il y avait entre Seamus et son ancien employeur, la jeune agente s'était engagée sur une pente glissante.

Ainsi, tout commença à déconner durant le mois d'Août 2199, lorsque deux perturbateurs vinrent s'infiltrer dans l'avant-base, construite sur une lune, en amont du Cimetière des Moissonneurs... Un mythe qui s'avérait être plus que réel. Cette avant-base, c'était Reaperswatch. Et avant que quiconque ne puisse comprendre, Reaperswatch avait été détruit et le Cimetière violé, tuant Gravonheart au passage. C'est à partir de là que Bolton fut mise petit à petit au courant d'où elle avait mis les pieds... Seamus n'avait rien d'un bienfaiteur. Il dirigeait l'un des flux sous-jacents qui rythmait la Galaxie, n'en déplaise à cette dernière et il menait une lutte contre l'une de ces autres flux : le Courtier de l'Ombre. C'est sur cette partie visible de l'iceberg que la petite assistante avait été laissée, tandis que deux forces s'affrontaient sans que personne n'en ait la moindre idée. Depuis, c'était le silence radio. Plus aucune nouvelle du vil turien.

Presque soixante nuits avaient coulées entre ce moment et sa rencontre avec un Conseil aussi coopératif qu'elle. Elle était alors arrivée à une conclusion : elle devait se débrouiller par elle-même, apprendre ce qui s'était passé et pourquoi diable Seamus en avait eu après le Courtier - et inversement. Elle avait quitté la Citadelle en trombe, déterminant que ce serait sa dernière apparition officielle. Elle se rendait, sans contacts et sans ressources, dans les tréfonds des Terminus pour y découvrir ce qu'elle pouvait. Comme on pourrait s'en douter, ce n'était pas une quête facile. C'en était même devenu fastidieux et difficile, à tel point qu'elle s'était mise dans bien des situations malheureuses. Et en mettant de côté toute la difficulté de ce périple, elle avait réussi à dénicher quelqu'un avec des réponses : un agent anonyme qui lui avait affirmé qu'il était inutile de chercher à retrouver son boss, "surtout en cette période de troubles".

Elle aurait pu s'arrêter là et s'estimer chanceuse d'être encore en un seul morceau pour en témoigner... Excepté que cette phrase, ces paroles si banales avaient résonné dans sa tête, tel un déclic. Il ne s'agissait pas uniquement de son nombril et de ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle en arrive là... Tout partait de travers. Le blackout d'Omega, le bal d'Illium, l'insurrection de Tuchanka, l'assassinat du futur premier ministre de l'Alliance... Et maintenant, une planète presque insignifiante qui partait sur le chemin de la guerre civile : Turvess. En moins d'une année, tant d'évènements aussi chaotiques les uns que les autres s'étaient succédés, toujours avec la même constante : ils étaient aléatoires. Le commun mortel avait pour habitude de chercher une explication, même là où il n'y en a pas... Et pour autant que l'on sache, personne n'avait été capable d'expliquer ne serait-ce qu'un de ses évènements. On avait justifié Omega "parce que c'était Omega", Illium avait été victime d'un terroriste isolé, Tuchanka de la folie soudaine de Jurdon Gorx et l'Alliance refusait de commenter la mort de Thomas Dole, si ce n'est pour exprimer sa profonde "tristesse". Et il était vrai qu'il n'y avait pas de plus d'explication à donner. Mais si tout cela avait un sens et que les coïncidences n'en étaient pas... Jusqu'à présent, le pire avait été évité, à chaque fois de justesse. Mais pour elle, en son fort intérieur, il y avait anguille sous roche.

Et cela expliquait pourquoi elle s'était retrouvée dans cette prison, enchainée dans une salle d'interrogatoire improvisée et à raconter son long récit à un des turiens les plus chevronnés qui soit. « Donc... Vous essayez de me faire croire que tout ce qui se passe mal dans la Galaxie n'est pas due au hasard et quelqu'un ou quelque chose serait derrière tout ça ? » fit-il, dubitatif. Il eut un simple "oui" de la tête pour rétorque. « Et vous vous êtes infiltrés dans l'une des prisons les mieux gardés de l'espace concilien dans l'espoir de... ? » « Je sais qui est enfermé ici. Il pourrait avoir des réponses ou des pistes ou... » Son interlocuteur l'interrompit, se redressant alors qu'il était avachi contre une table non-loin de là. « Ne forcez pas votre chance, "Bolton". Même pour moi, votre histoire est trop... incroyable. » Il baissa les yeux, détournant le regard. Il hésitait à la laisser aux mains des gardes qui seraient sans doute moins doux. Elle avait l'air folle, pas dangereuse.

« Attendez ! » héla t-elle. « Vous devez me croire ! » Le turien haussa ce qui lui servait d'épaules. « Vous êtes Garrus Vakarian. Vous avez sûrement vu des choses que personne n'était prêt à croire. C'était probablement... pire qu'inimaginable. » « C'est différent. A moins que vous n'ayez parlé à une ancienne machine de deux kilomètres de long prête à vous moissonner. » La jeune femme secoua la tête. « Mais si j'avais raison ? » « Pourquoi auriez-vous raison ? » « L'organisation de Seamus... Il y était mêlé. J'en suis certaine. Ils pourraient être derrière tout ça. » Garrus ne répondit pas. Ce qu'elle venait d'avancer lui posait un doute. « Laissez-moi voir Gorx. Je sais qu'il prouvera ce que je dis. Même quelques minutes. Juste... Laissez-moi essayer. » En face, on soupirait. Il était vrai que ce n'était pas le plus banal des turiens. Contrairement à beaucoup, il se fiait à son instinct. Et son instinct lui indiquait qu'il ne devrait pas faire confiance à la demoiselle. Il y avait quelque chose de beaucoup trop lisse là-dedans.

« Dix minutes. » souffla t-il. « Pas une de plus. Et je serais avec vous. »

« Allez Gorx, on se réveille ! » beugla Garrus en frappant sur la cage qui le séparait de l'immonde krogan. Celui-ci était juste en train de méditer juste avant de s'être vu secoué. Balbutiant un grognement, il ouvrit les yeux et son regard de vipère se posa sur son nouveau compagnon de jeu. Il se redressa et se releva, cédant la place à son imposante carrure et un souffle de braise. « Il y a une amie à toi qui veut te voir... » enchaina t-on, en face. De marbre, le renégat ne réagit pas et feinta la surprise. Jusqu'à une silhouette sorte de l'ombre, laissant entrevoir son visage dans la lumière. Soudainement, le vil comprenait.

« C'est une blague, j'espère ? » Le turien trépigna presque. C'était l'une des seules fois où il acceptait de prendre la parole depuis son... arrestation. « Vous me faites languir une invitée de marque et à la place, vous m'amenez un personnage secondaire. Je dois avouer être extrêmement déçu. » Cela aurait pu atteindre l'égo de n'importe qui. Mais pas d'elle. « Un personnage secondaire ? Vous vous êtes vus ? Vous-même, vous surestimez votre importance, Gorx. » La rétorque provoqua une nouvelle fois l'étonnement. L'ex-Amiral n'avait pas imaginé qu'elle s'exprimerait avec tant... d'aplomb. Et le chef krogan non plus. « Et bien... Ça par exemple, c'est intéressant. » répondit-on en se mettant de profil. « Seamus avait mentionné votre audace. A croire qu'il n'avait pas tort. »

Elle avait donc raison. Il y avait un rapport entre le dénommé Seamus et lui. « Vous savez donc qui je suis ? » C'était histoire de bien confirmer qui parlait à qui. « Bien sûr que oui, "Miss" Bolton. Vous êtes comme votre père : intrépide, impertinente et peut-être un peu trop... bornée. » Bolton croisa les bras. « Mais je ne suis pas encore morte. » grinça t-elle, froidement. « Je ne suis pas si sûr que lui aussi soit mort... Enfin, c'est un autre sujet car je suppose que vous n'êtes pas venus pour ça. Alors allez-y. Posez vos questions. » La femme commença à tourner autour de la cage, vérifiant que son interlocuteur était bien captivé. « Où est Seamus ? Et que prépare t-il ? »

Gorx ricana, tandis que Garrus continuait d'observer la scène. Contre toute attente, elle réussissait à le faire parler, quand bien même il ne disait pas grand chose... Mais c'était un début prometteur. « Vous avez l'air d'avoir une théorie intéressante... Dites m'en plus. » Bolton soupira. « Jusqu'à il y a quelques mois, vous étiez le second de Wrex et tout le monde connaissait vos désaccords... Sauf qu'ils se réglaient en diplomates. Et soudainement, vous menez un complot contre lui et vous provoquez une guerre civile sur votre planète ? Il y a forcément quelque chose derrière tout ça ! » Erreur de débutante ; elle allait trop vite en besogne. « Les complots sont souvent soudains, vous savez. Sinon on perd l'effet de surprise. » Il ricana de nouveau, comme s'il était satisfait des bribes qu'il offrait.

« Mais si vous pensez que Seamus y est pour quelque chose, vous avez tort. » Il se donna un ton plus calme, plus posé, revenant aux choses sérieuses. Puis, il recula d'un pas. « Il avait de grandes idées pour notre Galaxie avec son Ordre. Tout comme son fieffé ennemi, notre bon vieux Courtier. Mais ils sont morts. » Il avait annoncé cela, avec la finesse d'un couperet. « Il n'y a plus d'Ordre de l'Accompli ou de Courtier de l'Ombre. Ils ne sont plus là pour nous jouer des tours. Et en réalité, vous l'entendez n'est-ce pas ? » Garrus et Bolton se lancèrent un regard, incertains d'où l'autre voulait en venir. « Le silence... L'absence de murmures dans les ténèbres. Il n'y a plus personne. Plus de Cerberus, plus de Courtier, plus d'Ordre secret, plus de Moissonneurs. Juste le chaos qui ronge vos mondes, petit à petit, sans que vous ne sachiez pourquoi... Et ça vous effraie, n'est-ce pas ? »

Interloqué, le héros turien s'avança. Il n'avait plus entendu ce genre de discours depuis longtemps et franchement, ça ne lui manquait pas. « Vous êtes tarés, Gorx. Je le savais déjà mais là, c'est... pire que ce que j'aurais pu imaginer. » Il avait terminé la phrase sur ton moins sûr, jetant un œil à celle qui lui avait décroché une piste sortie de nulle part. « Vous n'avez encore rien vu, pourtant. » « Où voulez-vous en venir ? » Le krogan s'affaissa, s'asseyant de nouveau au milieu de sa cellule. « Je veux dire... Que vous êtes trop naïfs. Vous pensez que le pire est derrière vous. Mais Saren et les Moissonneurs... C'était facile en fin de compte. » Cela faisait deux fois qu'il faisait allusion à ces destructeurs, ce qui avait tendance à énerver le seul qui les avait vu de trop près. « C'est vrai. Vous aviez Shepard. Et il n'est plus là, aujourd'hui. La prochaine fois qu'un ennemi s'abattra sur vous - si ça arrive... Comment allez-vous faire sans votre ange gardien ? »

Garrus frappa le verre de la cage avec une violence certaine. « Vous délirez. » héla t-il. « J'aurais pu croire votre histoire. Mais vous êtes trop arrogants. Vous vous contentez de réciter n'importe quoi parce qu'au fond, vous avez raté votre coup et vous n'avez plus aucune importance, pas parce que vous servez le chaos ou je ne sais pas quoi. » Il stoppa sa remarque, se tournant vers sa nouvelle alliée. « On y va, Bolton. » N'ayant pas eu les réponses qu'elle escomptait et ne sachant que croire, la jeune femme ne se fit pas prier et recula de quelques pas, avant de détourner le regard et de suivre le turien, abandonnant le krogan à son sort.

« Croyez ce que vous voulez, Vakarian. » cria Gorx, esseulé. « Et transmettez mes salutations à votre Primarque. S'il ne meurt pas avant. »

Bureau du Premier Superviseur ▬ Citadelle

Il était tôt ce matin là lorsque Moryn Thymoris reçut un appel dans son bureau. En train de s'occuper de quelques dossiers, elle activa machinalement le haut-parleur, pensant qu'il s'agissait d'un subordonné quelconque ou de l'un de ses assistants. Mais ce ne fut pas le cas. Il s'agissait d'une voix qu'elle connaissait bien. « Moryn ? » scanda t-il, subrepticement. « Qui d'autre veux-tu que ce soit ? » frémit-elle en continuant à s'occuper de la paperasserie. « On est jamais trop prévoyant. Bon, je vais droit au but : Gorx a parlé. Enfin, on m'a aidé à le faire parler... » Le turien s'arrêta un court instant. « Bref, je pense que j'ai une piste. Dès que je peux, je prends la direction de la Citadelle. Et je serais accompagné. Je pense que tu vas bien l'aimer. » Il marqua de nouveau une pause, durant laquelle Moryn se remit aux aguets. Elle voulut dire quelque chose mais on l'interrompit de suite. « En attendant, sois pruden... »

Brusquement, elle n'entendit plus rien, si ce n'est un râle et un bruit sourd, comme si quelque chose s'était écrasé sur le sol.

« Garrus ? GARRUS ?! »






 

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