Lorsque les étoiles sont alignées, les Esprits, Sorcières et autres démons errent dans notre Univers. Ils sont souvent pris pour des biotiques, espèces aliens encore non découvertes ou phénomènes cosmiques, mais ne vous laissez pas avoir! La réalité est parfois bien plus complexe qu'on ne souhaite le croire.
En cette année 2200, c'est le 31 octobre qu'ils viendront pour une journée avant de disparaître comme s'ils n'avaient jamais existé. Entre Esprits farceurs et démons malins, aurez-vous le malheur de croiser la route des plus dangereux ou serez-vous assez chanceux pour rencontrer les moins pires d'entre eux...?
Règles:
En tant que Concours, les événements qui se dérouleront ici n'ont aucun impact avec la trame principale. Dès lors, vous pouvez jouer votre personnage, votre personnage mais avec un caractère différent ou un personnage (voir plusieurs) qui n'est pas le votre A CONDITION qu'il ne s'agisse pas d'un PJ, sauf si vous avez son autorisation. Et pour les PNJ... Amusez vous!
Le poste que vous proposerez devra être d'au minimum 350 mots. Il n'y a cependant pas de mots maximum alors faites-vous plaisir! Il devra s'agir d'un poste One Shot, posté dans le sujet ici présent.
Même s'il s'agit d'Halloween, l'univers devra être respecté... Un peu. Les grandes lignes de l'univers devront êtres présentes (relais, Citadelle, Histoire de Shepard...). Pour le reste, vous avez carte blanche. Qui sait, peut-être croiserez-vous des gens qu'on croyait disparus..?
Vous avez jusqu'au 28 pour poster votre participation. A partir de 28 à minuit, un sondage sera ouvert pour élire celui qui, d'après vous, est le Roi d'Halloween! Les résultats seront indiqués à partir du 31 Octobre. Pour notre part, nous déciderons de ceux qui se sont illustrés dans les catégories suivantes:
* Catégorie Meilleure Idée: Parce que ce qui compte, c'est le fond! * Catégorie Revenants: Après tout, les morts sont toujours avec nous... * Catégorie Sorciers et Sorcières: C'était une biotique... Pitié, dis moi que c'était une biotique!! * Catégorie Monstres: On a découvert une nouvelle espèce? Oh... * Catégorie Horrifique: Tellement de nuits blanches en perspective.... * Catégorie Hors Univers: Parce qu'on avait dit de le respecter, mais en fait non.
Des mentions spéciales pourront vous être attribuées. Lesquelles? Mystère....
Récompenses:
Le Roi d'Halloween se verra attribuer un titre spécial qu'il pourra choisir (ainsi qu'une surprise). Les gagnants de chaque catégorie pourront, s'ils l'acceptent, se voir attribuer un titre spécial. Il ne sera pas possible de le choisir. Ils auront aussi une surprise! Les mentions spéciales recevront des récompenses tout aussi spéciales et mystérieuses!
A vos marques?
Prêts?
RP!
Félicitations à tous nos candidats ! Et voici les trois textes ayant reçus le plus de votes. Pour voir l'intégralité des récompenses, rendez-vous ici !
Dahl Elkoss:
La Porte Secrète
Un volus, un soir imprudent, fut prit en chasse, Par de mauvaises gens, imbibées de vinasse. Courant par les rues, fuyant les cris et les rires, Il approche d'un sort qui pourrait être pire...
Car dans ce quartier, réside une ruelle, Que l'on a oublié, dont nul ne se rappelle. Pourquoi passer par ce quartier chaotique ? Pourquoi fuir vers cette ruelle désertique ?
Le volus perd l'équilibre, trébuche et tombe. La ruelle est face à lui, discrète et sombre. Il relève son regard lentement vers l'ombre.
Les chasseurs se rapprochent, parlant d'une bombe. La ruelle est là, promet la discrétion. Le volus accepte sa disparition.
Le Chemin des Ombres
Le son n'existe plus, le silence règne en maître, Autour du volus qui souhaitait disparaître. Le chemin est sombre, il n'en voit plus les bords, Seul, il ne lui reste que la peur de la mort
Dans l'ombre se devinent des formes fantasques, Des démons, des sorciers, des loups et des masques. Invisibles aux cinq sens mais pas au sixième, Le volus imprudent se sent devenir blême.
Les traditions tribales n'en parlent pas. Ces êtres n'ont ni forme, ni noms, ni visages, Pour le malchanceux volus qui va vers sa cage.
La fin du Chemin est là, le volus la voit, Nimbée d'une lueur orangée, crépuscule et aube enflammés par les damnés qui y brûlent.
Le Pays Sans Retour
Il y fait nuit, forêts où le regard se perd, Sapins épineux et morts, sans touche de vert, Éclairés, animés de couleurs rougeoyantes, Filles des bûchers, ombres des flammes dansantes.
Le volus est arrêté, encerclé de bêtes Qui dansent et qui bavent et qui hurlent, qui font la fête. Orgie sans limites en cette nuit où les mondes Des vivants, des morts et des ombres se confondent.
Le volus danse, pris dans la ronde infernale, Rituel de sorcières et de démons, Dont le volus reçoit la marque sur le front.
Le volus se réveille à une heure matinale, Angoissé, effrayé après son cauchemar, Dans son miroir, il voit d'un démon le regard.
Shannon O'Ryan-T'Siola:
QUAND VIENT L'HEURE...
Spoiler:
Note: appuyez bien sur le bouton "lecture" et pas "youtube" si vous voulez pas casser l'immersion ^^)
Un pas. Deux pas. Non. Un pas. Un autre pas. Puis encore un autre. Will regardait ses pieds, et ne savait comment compter ses pas, comme si cette action pouvait donner une réponse au sens de l'univers. Comme si sa vie en dépendait. C'était le cas, en fait.
Une poutre de métal. Rouge, mais impossible de distinguer cela dans la nuit. Tout était noir. Le ciel, les bâtisses, les cheminées des usines, les rues. Les lampadaires avaient été tous éteints, spécialement pour un événement d'Halloween. Will marchait sur la poutre ; à cent mètres du sol, la seule chose sur laquelle il pouvait se reposer faisait quinze centimètres de large. Et il ne la voyait même pas. Il avançait, plaçant sa confiance en la rectitude froide du métal qui se trouvait sous ses pieds.
Toujours être prudent, malgré tout. Il s'arrêta, droit dans son manteau noir, et osa regarder dans son dos. La lune était là, mais occultée par des nuages sombres. D'où l'impression que tout était noir. Et tout l'était, se répéta-t-il. Il porta son regard de nouveau droit devant lui, sur un point invisible. Il n'avait pas le temps de lambiner.
Quel calme étrange. Will marchait dans le néant ; les griffes du vent, sur son visage, étaient glacées ; mais il avançait tout de même. Maintenant qu'il était monté jusqu'ici, autant continuer. S'il avait été mort de peur, il aurait refusé de redescendre. Alors, si au contraire il arrivait à se maîtriser... Et puis, son Supérieur n'aurait jamais accepté une faiblesse de sa part. Alors...
Un pas. Deux pas. Non. Un pas. Un autre pas. Puis encore un autre. La poutre allait bien avoir une fin. Elle devait s'arrêter juste au bord de la grand-place. Mais comment savoir, avec ces ténèbres ? Le reste de la structure de métal, un ensemble d'échafaudages qui devait mener à la reconstruction de l'hôtel de ville, qui avait brûlé il y avait cinq mois de cela, grinçait, tout branlant. Seul son dans la nuit.
La vérité était que Will aimait les ténèbres. Personne pour l'y voir. Il pouvait s'y mettre à nu, y exprimer tout son être, qu'il fût en rage, joyeux ou attristé. Mais là, en équilibre à une distance folle du sol pour un homme, exposé au vent, il aurait souhaité pouvoir y voir ne fût-ce qu'un peu. Il avait grimpé jusqu'ici. Ce n'était pas le moment d'échouer pour la seule raison qu'il n'y voyait rien.
Peut-être pouvait-on le distinguer, d'en bas. Le peu de lumière émise par la lune laissait peut-être sa silhouette se découper dans le noir. Peut-être un curieux lèverait-il la tête. Beaucoup de « peut-être ». Les chasser de son esprit, continuer à avancer. Il n'était pas là pour se poser des questions. Will, alors que tout était resté silencieux jusque-là, commença d'entendre des clameurs monter depuis la grand-place.
Il allait rater son coup. Un pas, deux pas, non, un pas, puis un autre pas. Il devait se dépêcher. Mais aussi rester prudent ! Son calme n'avait pas disparu ; mais ses projections sur les prochains événements défilaient dans son esprit, et le forçaient à accélérer. Si, son calme avait disparu, mais il ne l'aurait jamais admis.
En bas, les humains déguisés avaient envahi la place. Personne ne se voyait encore clairement. Les enfants étaient couverts de capes et de voiles sombres. Les dames étaient surtout vêtues de robes noires, de gants de dentelle noire, et d'un masque tout aussi noir qui leur couvrait les yeux. Les hommes alignaient les haut-de-formes et les redingotes qui s'accordaient aux tenues de leurs épouses. Qui s'accordaient à l'ambiance. Pas étonnant que personne ne se distinguât.
Will imaginait la scène, à défaut de pouvoir la voir lui aussi. Il imaginait les murmures, les invectives, les injonctions, les cris les commérages, les questions, au travers de ce grand tumulte qui lui parvenait. « Combien de temps devons-nous encore attendre dans le noir ? Le petit va faire des cauchemars, il ne faudra pas s'étonner ! », « Qu'est-ce que le maire a encore bien pu prévoir pour Halloween cette année ? Bien plus sombre que son échange de sucreries de l'an dernier, en tout cas ! », « Mais cela promet ! Quelle ambiance ! »
Et et caetera, et caetera.
Bien plus sombre, oui. Will manqua de glisser ; son pied gauche avait dérapé sur le rebord de la poutre. Il écarta les bras, reprit son équilibre, et continua son chemin, sans desserrer les lèvres. Le Supérieur avait de ces idées, aussi...
Enfin, il parvint à l'extrémité de la poutre. Il calcula chacun de ses gestes afin de pouvoir s'y accroupir sans risque. Il n'avait pas encore le niveau de son maître, et ne l'aurait certainement jamais ; mais il se devait bien de réussir ces simples escalades. Will tira sa capuche sur sa tête, et mit son masque, fait d'un alliage dont on avait refusé de lui expliquer la fabrication.
Il était comme hors de la réalité. Il ne sentait plus le vent, le froid, il n'avait que deux trous pour les yeux, et il n'entendait plus grand-chose. Ainsi, il pouvait se concentrer. Il observa l'obscurité de la grand-place. Il cherchait quelque chose de précis dans l'insondable.
Puis il vit. Un petit point rouge, lumineux, en contrebas. Installé préalablement par son Supérieur. Il ne savait pas comment. Mais il n'était pas là pour poser des questions. Il faisait se poser des questions aux autres.
Soudain, une voix déchira la nuit. Dans un porte-voix, celle du maire devenait nasillarde, ridicule, au point d'enlever toute légitimité à son propriétaire. Légitimité qu'il n'avait déjà plus depuis longtemps, à en croire les journaux. Will aimait se tenir informé.
Le maire souhaitait une bonne soirée à tous les citoyens, les remerciait de leur présence, et leur souhaita un joyeux Halloween. Il leur demanda, en ricanant (une horreur dans le porte-voix), de bien vouloir se munir des citrouilles et des bougies qui avaient dû, si les consignes avaient été bien suivies, être apportées.
Dans le même temps, Will s'organisait mentalement. Cent mètres entre lui et le sol, entre lui et le point lumineux. Il n'avait pas le droit à l'erreur ; c'était en ces termes que son éducation se résumait, mais se rappeler ce presque mantra lui donnait un petit coup d'adrénaline, qui lui donnait envie de réussir. Il croyait en son Supérieur. Il allait y arriver.
Une première lueur apparut sur la place ténébreuse. Puis disparut. Puis revint. Puis disparut. C'était maintenant. Après, ce serait trop tard.
Une lame apparut dans la main de Will. Ses muscles se détendirent ; il sauta. Vif, l'homme pointa la lame vers la lumière rouge ; brillante, elle zébra le néant dans sa chute. Pas de bruit, si ce n'est celui d'une bourrasque. Puis un choc.
Une flamme se mit à crépiter dans toutes les citrouilles, sur toutes les bougies, au grand émerveillement des enfants. Les sourires étaient sur le point d'apparaître sur toutes les lèvres ; mais c'est sur un corps étendu, ensanglanté, le cou percé, que la lumière fut.
Will avait disparu en même temps que sa lame pénétrait la lumière rouge. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était debout sur la poutre de métal, l'arme à la main. L'ensemble de flammes qu'il voyait, en bas, n'avait jamais été, dans ses projections, une célébration d'Halloween ; c'était une veillée funèbre.
Edgar Roth Vaärminen:
Les aléas du développement
« Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. » - Molière
[...]
Par l’étonnant cycle de la vie, la matière microscopique qui me compose au point le plus fondamental vogue quelque part entre l’atmosphère et le vide sidéral, toujours soumise à la gravité d’un astre inconnu à mon entendement. Ce fut un long voyage dont on ne saurait déterminer le départ - et dont il importe bien peu d'en déterminer l'origine à mes yeux s'il en est -, si long que la notion même de temps n'importe que moins. Dès lors que je gravite autour de la planète que je m'apprête à pénétrer, mon périple dévient céleste : le ciel me compte en son sein parmi les poussières diverses. J’ignore tout ce qui m’entoure, je me sens connecté, totalement imprégné à un ensemble plus grand, que je ne soupçonne pas. Mon environnement m’apprend à m’évader, me suggère quelques trajectoires desquelles je suis impuissant. En planant, je rencontre d’autres particules, toutes plus différentes les unes des autres. Certaines me ressemblent peut-être... Qu’en sais-je ? D'ailleurs, qui suis-je ? Que fais-je ici ? Pourquoi ? À quoi bon ? À vrai dire, toutes ces questions, je ne me les pose pas encore. Car à ma découverte, toute une vie pour me satisfaire de réponses... et cela je l’ignore également.
Avec cette nouvelle vie à naître pleinement, m’est donnée une terre de développement, celle où j’ai atterrit nonchalamment. Ce sol, impitoyablement rigide par sa composition même, s’étend sur une surface inégale. Se prolongeant ainsi sans autre limite qu’un horizon inhospitalier d'apparence, il semble ne rien accueillir... Alors pourquoi moi ? Je sais à présent que je ne suis pas destiné à quitter cette terre dont je fais mon origine, mais je m’en contenterai, car je suis un être simple, voué à le rester.
Ma croissance se poursuit, mes premiers membres ont poussé ! De nouveaux font leur apparition, semaines après semaines. Ces drôles d’excroissances prennent individuellement une forme simple, mais tel qu’elles sont disposées sur mon corps, je me sens exister physiquement. Davantage que dans un passé encore proche où je n’étais pas suffisamment évolué pour ressentir ces besoins nouveaux dont je suis tributaire. Le temps qu'il me faudra à m'approprier moi-même dans ces nouvelles conditions sera témoin de mes moindres progrès.
Un an s'est écoulé, me voici adulte. Jeune et encore inexpérimenté, mais bel et bien complet ! Un nouveau stade s'annonce... et de stade en stade, je me découvre tout un autre mode de vie. Dorénavant, jamais je ne saurais être comblé. Il m'en faudra toujours plus, et encore davantage. Cruellement pour les uns, naturellement pour les autres. Les uns étant faits de chair et d'organes, parfois de métal, les autres... indescriptiblement affamés. Ma quête est celle d'un rassasiement que je sais impossible, mes entrailles les coulisses de leur désastre digéré. Mon corps s'adapte et se renforce à mesure que je suis défié par les hommes et les éléments. Les premiers employant les seconds à leur avantage, en tant que cela ne suffit guère à prendre raison de mon corps - partiellement révélé dans les seconds pour les premiers. Je suis glouton de plusieurs rangées de dents. Mes mâchoires impulsives s'agitent autant que mes quatre bras crochus dans une série de mouvements chaotiques que la vermine comestible assimile à la frénésie qu'elle connaît si bien quand je la sens descendre dans mes intestins.
À force d'engloutir les choses qui se présentent dans la nature, je grossis, non sans vieillir. Avoir eu jusque-là cette faculté de survivre, au dépens et au dépit des autres créatures, ne m'a jamais épargné des lois qui régissent le monde tel que je le comprends et du peu que je l'interprète. L'apogée de ma suprématie en tant que prédateur est sur le point d'être révolue. Définitivement, peut-être. Mon dernier contact avec le métal mobile m'a vu courber les multiples échines de mon anatomie singulière, y compris les segments les plus lointains de ma structure.
Les profondeurs de la terre m'accueillent toujours, alors je vis, et pour cela je me prépare à bondir hors de la surface à des fins pulsionnelles, à la réception de quelques imprudentes pulsations. Ce faisant, je souffre à la base de ma colonne vertébrale. Aux vifs frôlements de l'air libre, celle-ci, déjà fragilisée, se fissure dans un bruit intérieur assourdissant. Je hurle à ma façon, tandis qu'un projectile filant transperce mon abdomen, lequel donne alors libre vue à mes plus intimes secrets organiques. Mes flasques composants s'écroulent lentement sur l'argent et le nickel, aux pieds de celles et ceux qui exultent leur victoire.
On a buté le dévoreur ! Escudo em Mãe Terra ! S'exclame l'un d'eux, son fusil levé vers les cieux qui me rappellent mon passé.
Hors à présent, j’agonise. Heureux néanmoins de savoir ma progéniture quelque part dans l'univers, dont je me rapproche plus que jamais.
Dernière édition par Ravilla Aper le Jeu 29 Oct 2015, 00:02, édité 1 fois
Voilà mon histoire. Mise sous spoiler car elle est très longue. Enjoy
Spoiler:
La Citadelle était vraiment un endroit magnifique. Une station spatiale gigantesque à cinq bras, centre du gouvernement concilien. Le présidium demeurait cependant l’endroit le plus agréable de cette station. De la végétation un peu partout, des boutiques, des paysages magnifiques et les représentants de diverses races formaient le milieu de cet endroit. La plupart des gens vaquaient à leurs occupations, plus ou moins dans la bonne humeur. Malgré la diversité, personne n’attirait forcément l’attention sur soi, au milieu de ce gigantesque mélange d’espèces. Il y avait cependant une exception. Cette exception prenant la forme d’un groupe composé de deux geths, deux quariennes et un quarien, à proximité d’une boutique. Ce n’était pas la composition du groupe en lui-même qui était étrange. C’était le fait qu’ils étaient armés, fusil d’assaut, fusil à pompe, pistolet et fusil de précision. De plus, ils ne faisaient rien pour le cacher et les agents du SSC dans les environs n’y réagissaient pas. Évidemment, pour la plupart des gens, c’était très étrange, après tout le port d’armes d’arme de ce genre était formellement interdite sur la Citadelle. Chaque fois qu’une personne s’adressait à un agent du SSC pour demander que la sécurité agisse, la réponse était toujours la même : autorisation spéciale temporaire du Conseil.
Qui pouvait bien être ce groupe? Ni plus ni moins que l’Opérateur du GIP Informateur et son équipe commando. Le commando du GIP demeurait sur ses gardes, à l’entrée de la boutique. Même s’ils restaient sur leur garde et professionnel, le petit groupe s’emmerdait royalement. Trois jours plus tôt, l’ambassadeur de Rannoch, Guilde, avait reçu des lettres de menaces. Apparemment, certaines personnes ne voulaient pas qu’ils témoignent dans une affaire sensible. Du coup, pour la sécurité de l’ambassadeur, le GIP avait dépêché Informateur et son équipe pour assurer sa protection jusqu’à ce que les choses se calment. De plus, le Conseil avait accordé le droit au commando de porter des armes à l’intérieur de la Citadelle, afin de protéger l’ambassadeur. Encore deux jours avant que leur mission prenne fin. Voilà trois jours qu’ils devaient suivre l’ambassadeur, ce dernier ayant une fascination exagérée pour des produits de la culture humaine. Le geth ambassadeur avait une passion énorme pour des petites statuettes à la tête qui hoche en permanence. Cela faisait plus de vingt minutes qu’ils attendaient devant la boutique. Ce fut finalement Mileena qui perdit patience.
-Vous croyez qu’il en a encore pour longtemps à acheter ces objets stupides.
La seconde quarienne, Kitana, regarda sa sœur.
-J’en ai assez moi aussi. Et toi, Killick, t’en pense quoi?
-J’ai juste envie de rentrer dans le magasin et d’y mettre le feu, répondit le quarien.
-On va attendre cet idiot encore longtemps, Informateur?
L’Opérateur regarda la jeune quarienne.
-Probablement plus très longtemps, j’espère. Il est cependant vrai que cette mission est ridi-
Un objet semblant surgir de nulle part interrompit soudainement le geth, alors qu’il percutait un mur à proximité de lui. Aussitôt, le commando leva ses armes, commençant à scruter autour d’eux afin de voir qui pouvait avoir lancé cette attaque. Informateur jeta un regard à l’objet qui était désormais partiellement enfoncé dans le mur. Il n’eut aucun mal à reconnaître l’objet, grâce à sa base de données interne. Killick y jeta aussi un œil.
-C’est quoi ce machin?
-Un carreau d’arbalète. Une arme primitive inventée par les humains. Une arme de guerre destinée à propulser des flèches particulières à grande distance et avec une grande puissance.
-Euh…. Qui peut bien se servir d’une arbalète?
-Là-bas!
Mileena avait repéré quelque chose. Une humaine courait sur la promenade, poursuivie par un humain armé d’une arbalète. Ils ne couraient pas particulièrement dans la direction du commando, mais s’en rapprochaient. L’humaine fuyait en se faufilant entre les passants, alors que l’homme n’hésitait pas à les bousculer. Les agents du SCC n’intervenaient pas, probablement parce qu’ils avaient du mal à analyser la situation. Informateur se devait d’agir, après tout, cette femme était en danger.
-Protéger l’ambassadeur.
Après avoir donné cet ordre à son escouade, le geth commença à courir, fonçant à toute vitesse vers la femme inconnue et son poursuivant. Heureusement, avec l’agitation, les passants commençaient à prendre leurs distances. Informateur atteint enfin un espace libre, ainsi que l’homme et la femme. L’humaine trébucha et tomba au sol. L’agresseur pointa son arbalète vers sa victime. Il était sur le point de décocher, lorsque soudainement Informateur lui sauta dessus. L’homme s’écroula sous le poids de la plateforme geth.
-Vous êtes en état d’arrestation pour agression, monsieur.
-Lâche-moi, tas de boulons. Il faut la tuer avant qu’elle termine son rituel.
-Rituel?
Puis, le geth porta son regard vers l’humaine. Cette dernière avait changé. Son visage était devenu cadavérique. Elle parlait dans une langue incompréhensible, alors qu’une masse d’énergie rouge se formait entre ses mains. De la biotique de couleur rouge? La boule d’énergie grandissait peu à peu. L’homme immobilisé par Informateur parvint à libérer partiellement l’un de ses bras, le pointant vers la femme. Qu’est-ce qu’il tentait de faire? Puis, il y eut un léger bruit de déclic et un petit éclair lumineux. Un léger gargouillis se fit entendre, la femme ayant été atteint à la gorge par une lame. L’homme avait donc une lame dissimuler dans sa manche et de quoi la propulser avec précision. Malgré sa blessure, la femme ricana. Puis, la masse d’énergie rouge s’envola à toute vitesse dans les airs, alors que la femme s’écroulait. L’énergie sembla passer à travers la structure, disparaissant dans l’espace. Qu’est-ce qui venait de se passer?
-Trop tard.
Le geth regarda l’homme. Voilà un individu étrange. Ce n’est qu’après tout cela que des agents du SSC décidèrent enfin d’arriver. L’un d’eux alla voir la femme, elle était morte. Les agents se chargèrent ensuite de l’assassin. Pendant qu’ils l’emmenaient, Informateur put les entendre dire qu’ils allaient le jeter dans une cellule du poste du présidium. Tant mieux, un tel acte de barbarie devait être puni. Le geth retourna auprès de son équipe, leur faisant un bref résumé de ce qui s’était passé. La journée reprit ensuite normalement pour eux. Ils avaient l’expérience des combats et des champs de bataille. Ce n’était pas un meurtre en pleine rue qui allait les déstabiliser. Il n’y eut rien de particulier de tout le reste de la journée. Ce n’est qu’en soirée qu’ils furent enfin relevés par l’équipe de sécurité de l’ambassade.
-Plutôt heureuse d’en avoir fini, pour la journée.
-Moi aussi Kitana. Hé, Killick, on va se prendre un verre tous les trois? Il paraît qu’ils ont de la bonne eau-de-vie turienne dans un bistro du présidium.
-Euh… Qu’est-ce qui se passe avec Séléné?
Le quarien avait le regard fixé vers le ciel, le reste du commando s’intéressa alors à ce qu’il voyait. Étrangement, la lune terrestre était en train de devenir rouge, très lentement. Vision, le second geth du groupe prit la parole.
-Il doit s’agir d’une éclipse lunaire. Phénomène rare arrivant sur les planètes disposant d’un satellite naturel de grande taille.
-Négatif, Vision. Une rapide recherche sur l’extranet m’a permis de découvrir que la dernière éclipse lunaire a eu lieu il y a deux années terrestres. La prochaine n’est pas censée avoir lieu avant 12 années terrestres.
-Alors, comment c’est possible?
Personne ne dit rien. Peut-être s’agissait-il d’un phénomène rare. À moins qu’une technologie soit responsable. Le commando continuait de s’interroger sur la question lorsqu’un cri se fit entendre, attirant leur attention. Un galarien était couché en boule sur le sol, à proximité d’une rambarde de sécurité. Il semblait souffrir énormément et avait même quelques spasmes.
-Il risque de tomber dans le vide.
Alors qu’elle s’écriait sur l’état du galarien, Kitana s’approcha de lui en courant. Alors qu’elle examinait le malheureux, le reste de l’équipe s’approchait. Ils avaient vu de nombreuses choses incroyables au cours de leur carrière et de leurs missions, mais jamais comme ce qui se passa soudainement sous leurs yeux. Le galarien cessa de se tordre de douleur pendant quelques secondes, alors que des poils noirs commençaient à recouvrir tout son corps. Son corps commença également à se déformer, prenant une forme vaguement humaine, alors que ses vêtements se déchiraient. Des crocs et des griffes poussèrent en quelques instants, alors que la tête du malheureux prenait une forme rappelant vaguement celle d’un varren. La créature poilue se jeta sans attendre sur Kitana ses crocs se refermant sur le bras de la quarienne. Elle commença aussitôt à hurler de douleur, alors que les dents transperçaient sa combinaison et perçaient la chaire de son bras. Mileena fut la première à réagir.
-Sœurette!
Elle dégaina son pistolet et tira plusieurs rafales sur la créature, qui refusait de lâcher sa victime. Le reste du commando ouvrit le feu à son tour. Les morceaux de chaire du monstre commençaient à voltiger dans les airs sous l’afflux des tirs et elle lâcha enfin prise. Kitana s’éloigna d’un bond, en tenant son bras blessé, alors que le commando continuait de tirer sur le monstre. Ce dernier s’écroula, puis se releva. Il était possible de voir ses blessures déjà en train de cicatriser. Ce machin avait de puissantes capacités de guérison. Autant adopter une méthode plus radicale. Sans la moindre hésitation, Informateur chargea la créature inconnue et lui mit un puissant coup de pied au niveau de l’épaule droite. Le monstre ne put l’éviter et l’impact l’envoya sur la rambarde et il chuta dans le vide. Le geth s’approcha, voyant la créature tomber et heurter le sol, environ cinquante mètres plus bas. Il put entendre les os se briser lors de l’impact et voir le sang giclé. Une bonne chose de faite. Du moins, c’est ce qu’Informateur croyait. La créature bougeait encore.
-Cette chose est encore en vie. Même un krogan aurait gravement souffert d’une telle chute.
Toutefois, c’était Kitana le sujet de préoccupation du moment. Elle saignait du bras et Mileena s’occupait d’arrêter le saignement. Pendant ce temps, Killick lui administrait des antibiotiques dans l’autre bras.
-Kitana, ça va?
-Oh, Bosh’Teth, ça fait mal. Je crois que ça va aller. Je ne serais pas contre une visite chez le médecin.
-On t’y emmène tout de suite.
Des cris commencèrent à se faire entendre. D’un peu partout cette fois. Informateur s’approcha de nouveau de la rambarde. Ce qu’il vit lui déplu fortement. Il y avait plusieurs autres de ces créatures, qui couraient dans le présidium, pourchassant les passants et les attaquants.
-Oh, Bosh’Teth. Il y en a d’autres. Vite, on va tout de suite au bureau du SSC le plus proche. On y dépose Kitana pour que quelqu’un s’occupe d’elle. On pourra ensuite recueillir des informations auprès des agents et les aider.
Ils se mirent aussitôt en route. Mileena restait près de Kitana pour la soutenir moralement, mais également physiquement si elle en aurait besoin. Informateur estima qu’il leur faudrait au moins cinq minutes pour rejoindre le bureau du SSC, en temps normal. Cependant, avec la menace actuelle, cela prendrait plus de temps. Ils se mirent en route, évitant de se déplacer trop rapidement, chacun prêt à ouvrir le feu à la moindre menace. Ils avaient à peine parcouru une centaine de mètres que soudainement, une des créatures surgit de l’intérieur d’une boutique en hurlant. Elle était cependant différente des autres. En effet, le poil de ce monstre était gris et non noir comme toutes les autres. Elle semblait sur le point de passer à l’attaque.
Puis, Informateur aperçut une très brève langue de feu, avant que la créature inconnue explose. La moitié supérieure du monstre avait été pulvérisé. Les jambes tinrent en place quelques secondes avant de s’écrouler. Un léger rire résonna ensuite. Un krogan surgit alors de la boutique, fièrement armé d’un ML-77 lance-missiles. Il continuait de ricaner lorsqu’une autre créature sauta de l’étage supérieur et atterrit sur le krogan. Il tenta de s’en débarrasser, échappant son arme au sol, puis basculant de la rambarde. Les deux adversaires tombèrent ainsi un étage plus bas. Sans attendre, Informateur ramassa le lance-missiles.
-On a de quoi les tuer maintenant.
Ils continuèrent leur progression, Informateur se montrant prêt à faire feu si un de ces monstre ce mettait sur leur chemin. Leur progression se fit sans problème pendant presque le reste du trajet. Alors qu’il ne leur restait plus qu’environ deux cents mètres à parcourir, de nouvelles détonations se firent entendre. Peu importe qui était en train de tirer, il n’était pas très loin et la puissance du bruit des tirs suggérait que l’individu utilisait une arme de gros calibre. Le tireur finit par se montrer, il s’agissait d’un turien, armé d’un fusil à pompe, type M-11 Éventreur. Il semblait protéger un autre turien qui se précipita derrière lui. Informateur n’eut aucun mal à reconnaitre le turien non-armé, c’était l’un des membres du conseil. Son congénère devait probablement être un spectre. Est-ce que les autres conseillers avaient été tués par ces créatures?
Pas le temps d’y penser, les monstres noirs était nombreux à foncer vers le conseiller et son garde du corps. Ce dernier le tenait en respect, faisant exploser une tête à chacun de ces tirs. Malheureusement pour lui, il fut tout de même submergé. Le spectre repoussant le conseiller, alors que les bêtes, au nombre de six lui sautait dessus. Rapidement, le turien disparu sous la masse monstrueuse. Quelques instants plus tard, il y eut une explosion. Apparemment, le spectre avait des explosifs sur lui et avait tout fait sauter avant que les bêtes n’aient le temps de le tuer. Les monstres avaient été pulvérisé par l’explosion, sauf un qui se relevait. Il n’eut guère le temps de faire quoi que ce soit, car Informateur lui tira une roquette en pleine tête.
-Conseiller, vous allez bien? Où sont les autres conseillers?
-Aucune idée. Notre journée de travail était terminée. Comme les autres, je retournais simplement à mes appartements quand nous avons été attaqués.
-Vous êtes blessé?
-Un de ces trucs m’a mordu, mais ça va.
-Venez avec nous, conseiller. Le SSC a des bureaux de sécurité tout près.
Le conseiller acquiesça et les suivit sans attendre. Il n’avait guère le choix. Heureusement, le reste du déplacement se fit sans encombre. La destination n’avait cependant rien de réjouissant. Les portes de sécurité avaient été enfoncées. Peu de chances qu’il reste quelqu’un à l’intérieur. Ils y entrèrent tout de même. Cela restait tout de même le meilleur endroit pour assurer une position défensive. Le conseiller et Kitana se mirent dans un coin, Mileena s’occupant d’inspecter leurs blessures respectives. L’endroit était défendable, mais le commando n’avait nullement l’intention d’y rester indéfiniment. Le conseiller avait révélé que ce poste d’un SSC disposait d’un passage permettant d’accéder à des quais d’embarquement. Avec un peu de chance, il y aurait un véhicule de disponible. Il serait alors possible d’évacuer le conseiller et Kitana.
-Je vais vérifier s’il reste encore du matériel dans l’armurerie.
Après tout, chaque poste important du GIP disposait d’une armurerie, afin d’armer les agents en cas de menace contre la Citadelle. Heureusement, la porte de l’armurerie était intacte et verrouillée. C’était normal, après tout, la structure de ce genre de salle était toujours renforcé, au cas où elle explosait. Le geth n’eut aucun mal à déverrouiller la porte. Lorsque la porte s’ouvrit, il fut accueilli par un pistolet pointé vers sa tête. C’était l’homme qu’Informateur avait arrêté quelques heures plus tôt.
-Comme on se retrouve boîte de conserve. Heureux de ton œuvre? Après tout, c’est ta faute tout ce merdier.
-Pardon? Expliquez-vous!
-Cette femme était une sorcière. Elle a utilisé ses pouvoirs pour créer cette éclipse lunaire.
-Qu’est-ce qui se passe?
-Nous devrions rejoindre mon équipe.
L’homme baissa son arme et acquiesça. Dès qu’ils furent réunis, l’homme leur parla de la femme et de son sombre rituel de magie noire. Le conseiller fut très sceptique.
-De la magie? C’est des conneries.
-Ok, alors expliquez-moi comment la lune peut être encore en éclipse? Cela n’est pas sensé duré plus que quelques minutes.
Le conseiller garda le silence.
-Au fait, vous savez ce que sont ces monstres?
-Oui, ce sont des loups-garous. Des montres mi-homme mi-loup.
Informateur fit une rapide recherche sur le terme loup.
-Loup. Mammifère terrien, prédateur. Semblable aux varrens. Ils vivent en meute et chasse en meute. Hiérarchie sociale basée autour d’un mâle et d’une femelle alpha.
-Ouais. Cependant, le problème est majeur concernant ces abominations. En fait, il y en a plusieurs. Premièrement, ils sont difficiles à tuer. Il faut absolument de l’argent ou du feu.
-Négatifs, nous en avons éliminé quelques-uns, à coup de lance-missiles.
-Hum… faut dire que ça n’existait pas à l’époque où ils sont apparus, j’en prends note. Autrement, ils peuvent se régénérer très rapidement. Il faut absolument les tuer, autrement ils peuvent guérir de tout. Également, leur puissance est encore plus grande les soirs d’éclipse lunaire. C’est un fait peu connu, car très rare à observer. Il faut que la lune soit totalement en éclipse et qu’aucun nuage ne la dissimule. Bref, cela arrivait si peu souvent sur Terre qu’aucune légende n’a gardé cela en mémoire.
-Autre chose à savoir? D’ailleurs, qui êtes-vous?
-Mon nom est Michel Hellsing, descendant en ligne directe de Van Hellsing, le tueur de monstres. Finalement, évitez de vous faire mordre. Quiconque est mordu finit par devenir un loup-garou.
Le commando porta aussitôt son regard vers Kitana et le conseiller. Ces derniers tombèrent au sol, en poussant des cris de douleur. Mileena troublé s’approcha de sa sœur, terrifiée à l’idée ce qui lui arrivait.
-KITANA!
-Ils sont infectés.
Hellsing pointa son pistolet vers la quarienne, visiblement déterminé à l’abattre. Informateur lui attrapa le bras pour l’empêcher de tirer. Pendant ce temps, les vêtements et l’armure du conseiller tombaient en morceaux sur le sol. Il en allait de même pour la combinaison de Kitana. En quelques secondes, la transformation fut complétée. Deux loups-garous noirs leur faisaient face. Fait étrange, le loup-garou Kitana avait des yeux luisants. Le conseiller loup-garou regardait Mileena. Il fonça vers elle, mais fut violemment percuté par Kitana.
-Ma sœur, elle me protège. Elle…
Mileena s’interrompit en un instant. Au premier abord, on aurait pu croire que Kitana avait gardé le contrôle et avait protégé sa sœur. Rien n’était moins sûr maintenant. Devant eux, le loup-garou Kitana se jeta sur l’autre loup-garou… et commença à s’accoupler avec.
-Wow… même transformée en monstre, elle reste une nymphomane.
-On évacue. Tout de suite!
Informateur ouvrit la porte menant au quai, que le conseiller avait indiqué et ils sortirent, laissant Kitana et son nouvel amant. Ils dévalèrent rapidement l’escalier et ne s’arrêtèrent qu’une fois arrivé au quai. Ce dernier permettait de rejoindre un autre niveau du présidium. À peine furent-ils arrivés qu’Informateur attrapa l’humain et le plaqua contre un mur.
-Si vous menacez encore un de mes amis avec une arme, je vous l’arrache des mains et je vous défonce le crâne avec!
-Tes menaces ne m’effrayent pas.
-Ce ne sont pas des menaces, c’est ce qui va véritablement se passer. Maintenant, s’il y a un moyen de sauver Kitana, dîtes-le-moi. MAITENANT!
-Tout d’abord, on a un temps limité pour le faire. Tant que leur fourrure est noire, ils peuvent être sauvés. Si elle devient grise, ils sont condamnés. Il faut tuer le loup-garou alpha. Si on l’élimine, les loups-garous noirs reprendront leur véritable apparence, alors que les gris mourront et disparaitrons en poussière. Cependant, il faut encore être capable de le trouver cet alpha.
-À quoi le reconnaît-on?
-Euh… Patron, je crois que je l’ai trouvé.
Informateur dirigea son attention sur Killick qui venait de prendre la parole. Le quarien pointait un loup-garou à environ 150 mètres d’eux. Il était deux fois plus grand qu’un loup-garou standard. De plus, sa fourrure était blanche. Sans attendre, Informateur lâcha l’humain et étudia rapidement l’environnement autour d’eux. Ils pouvaient donc prendre un petit chemin et rejoindre un niveau du présidium, ou encore retourné dans le bureau du SSC ou finalement, une dernière porte, qui semblait mener vers des sas d’entretien. Au moins, ils avaient une porte de sortie envisageable. Le geth fit signe à Vision de s’approcher. Il commença ensuite à viser le loup-garou alpha avec son lance missile, l’appuyant sur l’épaule de son confrère geth, offrant plus de stabilité. Puis, il attendit le meilleur moment. Les secondes s’écoulaient, puis Informateur tira enfin. Le missile fila à toute vitesse vers sa cible. Cette dernière se tourna subitement vers eux, justement avant de se prendre le missile en pleine tête. La tête de la créature vola en éclat et elle s’écroula.
-Problème réglé.
Malheureusement, Informateur se trompait. Le loup-garou sans tête se redressa et sous le regard du commando et de l’humain, une nouvelle tête poussa.
-Bordel. On dirait que l’éclipse lunaire à renforcer les capacités de régénération de l’alpha, au-delà des limites habituelles.
-Courez, vers les sas d’entretien.
Ils obéirent sans attendre, alors que le loup-garou alpha hurlait de rage, fonçant vers eux, suivi de plusieurs de ses congénères. La porte s’ouvrit et se referma derrière le petit groupe, Informateur la verrouillant ensuite. Cette porte était normale, donc elle ne résisterait pas très longtemps. Ils descendirent de nouveau un escalier. Ils arrivèrent ainsi à un premier étage, pas grand-chose excepté plusieurs autres portes. À peine furent-ils rentrés qu’une bête grise surgit d’un coin d’ombre, attaquant Killick. Le monstre le mordit à la jambe, puis elle le lâcha et fonça sur Vision. Le geth para l’attaque en laissant la créature lui mordre un bras. Puis, il la transperça au niveau de la gorge avec son omnilame, décapitant la créature sur le coup. La prise des mâchoires se relâcha et la tête roula au sol. Pendant ce temps, Killick arrêtait le saignement de sa jambe en utilisant du médigel.
-Bosh’Teth. Ils m’ont eu.
-Reste avec nous Killick, il faudra plusieurs minutes avant que la transformation. Avec de la chance, on aura éliminé l’alpha avant.
Pour ce qui est de Vision, personne n’y prêta vraiment attention. Après tout, c’était un synthétique, il ne risquait pas de se transformer. Il fallait continuer, la porte ne tiendrait plus très longtemps. Ils continuèrent leur avancée, ouvrant les portes sur leur chemin, les verrouillant derrière eux. Cela faisait à peine deux minutes qu’ils avançaient qu’ils arrivèrent à proximité d’un sas.
-On pourrait sortir par là.
-Mauvaise idée, monsieur Hellsing. Il n’y a pas de vaisseau à proximité et les réserves d’oxygène sont limitées. Je suggère de continuer. Nous arriverons sûrement bientôt au hangar de maintenance.
-Patron! J’ai atrocement mal.
Killick se pliait en deux. La transformation commençait. Apparemment, les morsures de loups-garous noirs transformaient plus rapidement les victimes.
-Transformation en cours, opérateur.
Vision commençait à avoir des poils noirs sur le corps. Bon sang, même les synthétiques pouvaient être contaminés. Sans la moindre hésitation, Vision attrapa Killick, le posa sur son épaule et entra dans le sas et le verrouilla de l’intérieur. Tous deux se transformèrent dès que la porte du sas fut verrouillée. Ils commencèrent aussitôt à tenter de défoncer la prote du sas.
-On continue.
Le groupe n’était désormais plus composé que d’Informateur, Mileena et Hellsing. Ils reprirent leur course. Continuant d’ouvrir et de verrouiller des portes. Quelques portes plus loin, ils trouvèrent enfin ce qu’ils cherchaient, le hangar de maintenance. Une baie vitrée permettait de le voir. Malheureusement, il n’y avait aucune navette ou autre vaisseau.
-On est mal, les gars.
-Vous n’avez pas idée à quel point.
Ils se retournèrent tous les trois vers la provenance de la voix. Le loup-garou alpha était là, accompagné d’une dizaine de ses congénères. De plus, c’était lui qui venait de parler. Une voix féminine que le geth avait déjà entendue. Il passa rapidement sa mémoire en revue, tentant de savoir à qui cette voix appartenait. La réponse vint rapidement.
-Vous êtes la sorcière.
-Hum… Intéressant, la machine a compris. Peu importe, grâce à mon sortilège, j’ai pu avoir un nouveau corps. Maintenant, j’ai une petite armée qui grandira encore et encore. La Citadelle sera bientôt sous mon contrôle. J’aurai des quantités innombrables de vies et d’âmes sous mon contrôle. Je pourrai m’en servir pour la suite de mes projets.
-Quels projets?
-Cela ne vous regarde en rien. Maintenant, amusons-nous. Je vais me faire un plai…
La sorcière fut interrompue par un tir en plein dans l’œil droit. Mileena ne l’avait pas manqué. Cependant, cela fit à peine réagir le monstre qui poussa simplement un petit hurlement. Du rang des loups-garous, un des leurs, aux yeux luisants, surgit et sauta sur la quarienne, l’entraînant vers son maître. Le loup alpha l’attrapa et la mordit au cou, avant de la relâcher. La transformation se fit presque aussitôt.
-Et voilà l’autre sœur sous mon contrôle. À votre tour.
Informateur donna un violent coup de poing contre le panneau de contrôle, ayant eu le temps de le détailler pendant que la sorcière parlait un peu trop. Il enfonça ainsi un bouton bien particulier. Un mur de sécurité tomba séparant la pièce en deux. D’un côté, les loups-garous. De l’autre le geth et l’humain.
-J’ai peut-être un plan pour nous en sortir, mais j’ai besoin que vous attiriez les petits. Je m’occupe du plus gros. Attendez mon signal et ouvrez le hangar.
-Vous voulez le balancer dans l’espace? Ça ne marchera pas, à cause de sa capacité de guérison.
-J’ai mieux. Alors faites-le.
-Très bien.
Puis, ils reculèrent, prenant le seul accès disponible pour quitter la pièce. Pendant ce temps, le mur se faisait enfoncer par les loups-garous en furie. Informateur et l’humain se séparèrent rapidement. Le geth se dirigeant vers le hangar et l’humain vers les commandes du hangar. Informateur y arriva sans mal et commença à chercher le matériel dont il avait besoin pour mettre son plan en marche. Il parvint à le trouver dans une armoire de rangement, un propulseur, ou jet-pack, comme certains aimaient l’appeler. Le geth commença à le manipuler, le synchronisant à son omnitech. Il eut juste le temps de terminer ses ajustements, lorsque des loups-garous pénétrèrent dans le hangar. L’alpha était là et heureusement, Kitana et Mileena non.
-Te voilà. Hum… Je te laisse en compagnie de mes petits compagnons. Je vais me régaler de ce chasseur.
Hors de question de la laisser partir. Informateur devait trouver rapidement un moyen de l’obliger à demeurer ici. Comment faire? Le geth fouilla sa mémoire et il y trouva une réponse un peu particulière. C’était plutôt étrange, mais semblait fonctionner, du moins dans les médias de divertissement humain.
-Si vous voulez… gros cul.
Alors que la sorcière était sur le point de quitter le hangar, elle s’arrêta net.
-Qu’est-ce que tu as dit?
-Juste que votre derrière est tellement énorme que ce doit être lui qui cause l’éclipse.
Le loup-garou alpha lui jeta un regard noir, plein de furie. C’était donc vrai, les femelles terriennes étaient très susceptibles concernant leur poids. La sorcière fonça vers lui. Gueule grande ouverte pour le mordre. Informateur la frappa au bas de la mâchoire avant qu’elle soit assez près pour mordre. La gueule de la créature se referma aussitôt. Informateur en profita pour la frapper au ventre. Puis, il l’attrapa au niveau du bras et la gorge et parvint à la jeter à terre. Sans hésitation, le geth lui mit le jet-pack sur le dos. Plus précisément, l’enfonça, car l’objet disposait d’un embout au niveau du dos, pour le fixer à une combinaison spatiale.
-HELLSING, MAINTENANT.
Les portes du hangar s’ouvrirent et les champs de protection s’abaissèrent. La dépressurisation fut violente. Le geth s’accrocha en utilisant une rampe au sol probablement destiné à faire des délimitations. Les loups-garous se faisaient aspirer dans l’espace, sauf un. La sorcière était parvenue d’une façon ou d’une autre à s’accrocher à la jambe gauche du geth. Elle était bien déterminée à ne pas le lâcher. Informateur commença à la frapper à la tête avec son autre jambe.
-Libère tes victimes et disparaît à jamais, sorcière.
Le dernier coup de pied fut le bon. La sorcière perdit sa prise et fut aspirée dans l’espace à son tour. Dès qu’elle fut éjectée, les champs de protection se réactivèrent. Informateur put enfin lâcher et se concentrer sur son omnitech. Il activa aussitôt le jetpack et sa direction. Une fois la direction déterminée à distance, il envoya une commande afin que toutes les réserves d’énergie soient utilisées en une unique et puissante poussée. La commande fut acceptée et un diagnostic s’afficha. Ça avait marché. Informateur s’approcha des champs de protection. Il avait un peu de mal à voir le loup-garou alpha, mais heureusement, la traînée du jetpack lui en donnait une petite idée. Il fonçait à grande vitesse vers la Terre.
Le plan pouvait sembler étrange, mais il y avait un but précis : envoyer le loup-garou griller. Ne disposant ni de lance-flamme, ni de navette, il avait fallu y aller de manière plus radicale. Donc, une petite entrée dans l’atmosphère terrestre à grande vitesse. Le geth ajusta ensuite sa vision, effectuant ainsi un grossissement sur la sorcière. Il put à peine la voir, se débâtant, mais surtout, commençant son entrée dans l’atmosphère, commençant à brûler. Il la perdit rapidement de vue. Cependant, il n’avait aucun doute. Il n’en resterait rien. Informateur délaissa le tout, se préoccupant davantage de son équipe et d’Hellsing.
Il quitta le hangar et se dirigea rapidement sur la position de l’humain. Il débarqua donc à proximité de la salle de contrôle auxiliaire, à l’entrée face à la porte verrouillée, Kitana et Mileena étaient étendues sur le sol, complètement nue. Visiblement elles reprenaient connaissance.
-Vous allez bien?
-Euh… Il nous faut tout de suite des combinaisons et des antibiotiques.
La porte s’ouvrit, l’humain jeta deux combinaisons de survie spatiales aux quariennes, détournant le regard par politesse.
-Pas la peine de vous inquiéter pour votre système immunitaire. Déjà réussit à sauver quelques personnes avec le même mal. À chaque fois, elles conservaient les capacités de guérison, pendant une heure ou deux environ.
Les quariennes commencèrent à s’habiller, alors que l’humain refermait la porte pour leur donner un peu d’intimité. Elles pouvaient se rhabiller sans gêne, même si Informateur était toujours là. C’était un geth, alors c’était différent. Du moins, jusqu’à ce que Killick et Vision arrivent à leur tour. Évidemment, le quarien aussi était nu, utilisant cependant ce qui restait de son masque pour se dissimuler un peu. Mileena se cacha aussitôt derrière Informateur. Kitana elle continua de s’habiller, alors que Killick détournait le regard.
-Pas la peine de jouer les puceaux, Killick.
Hellsing fit sortir une autre combinaison pour le quarien et referma de nouveau la porte. Rapidement, les quariens furent tous vêtus. Le problème c’est qu’il s’agissait de combinaison pour turien ou pour humain, dans le cas de Killick. Du coup, il était difficile de bouger avec et elles étaient également un peu trop grandes.
-J’ai l’impression de porter une combinaison de volus grand format.
-Retournons au présidium, avant de retourner à notre ambassade. Vous venez Hellsing.
Aucune réponse. Informateur ouvrit la porte. L’humain n’était pas là. D’une manière ou d’une autre, il était parti. Tant pis. Le commando ne s’en préoccupa pas davantage. Ils quittèrent donc les lieux, faisant le chemin en sens inverse. Ce qu’ils découvrirent au présidium était à la fois étrange et dérangeant. Tout d’abord, Séléné avait retrouvé sa couleur normale. Cependant, ce n’était pas tout. En effet, il y avait une quantité énorme de personnes nues, des deux sexes également. Il y avait des turiens, des asaris, des drells, des humains, des galariens, des krogans et même des elcors.
-EH VOUS!
Un turien s’approchait d’eux, Informateur reconnaissant aussitôt le conseiller turien. Comme tous les autres, il était nu ou presque. En effet, il avait trouvé quelque chose à se nouer autour de la taille. Cependant, le tout était quelque peu comique, car cela ressemblait plus à une couche pour bébé humain. Le conseiller pointait Informateur du doigt.
-Eh, vous, le geth. Vous devez des explications au conseil sur ce qui vient de se passer.
Informateur resta silencieux, plutôt confus, alors qu’une seule question se formait dans ses pensées : Comment est-ce que je vais réussir à expliquer ça?
Il existait une petite planète dans un système frontalier de l'espace concilien. De nombreuses races avaient tenté de s'y installer, sans succès. L'astre n'a reçut le statut de colonie que depuis peu de temps. En effet, la planète était déserte à l'exception de la présence d'un village. C'était un tout petit village qui n'avait que 10 habitants : un humain, un turien, une quarienne, un volus, une turienne, une humaine, un krogan, une asari, un galarien et un geth. Tout se passait bien pour les villageois, ils vivaient leur vie paisiblement chacun aidant l'autre, et collectivement, ils réussirent à se construire un cadre de vie parfait.
Un jour cependant, alors que l'aube se levait, les villageois firent une macabre découverte. En effet, pendant la nuit, l'humaine avait été tuée mais pas de manière conventionnelle, son corps était recouvert de morsures et de traces de crocs. Les villageois endeuillés étaient également apeurés par le phénomène. Après analyse, il s'avéra que les créatures responsables de sa mort était des Varrens Garou au nombre de trois.
«Des Varrens Garou ?!? Mais comment est ce possible ? Nous sommes les seuls êtres vivants sur cette planète ! s'indigna le galarien. Cela ne signifie qu'une chose, déclara la turienne, il y a trois traitres parmi nous. »
Les villageois confus commencèrent à s'échanger des regards angoissés.
« Nous devons enquêter, annonça l'asari, ceux qui seront jugés coupable seront exécutés. Nous ne pouvons pas tuer quelqu'un sans preuves établies, répliqua la quarienne. Alors nous organiserons un vote à la majorité, rétorqua l'humain, le nombre sera sans aucun doute la voie de notre raison. »
Globalement les villageois semblaient confus, mais dans l'absence d'autres options immédiates, ils acceptèrent. La journée fut animée de débats, chacun accusant son voisin sans réelle certitude. Tout à coup, le krogan haussa la parole et s'adressa à l'ensemble du village :
« Écoutez moi tous ! Je vais me dévoiler, mais c'est pour le bien commun, je suis une voyante ! »
Les villageois écarquillèrent les yeux.
« Et je l'ai vu lui, le krogan pointa du doigt le geth, il s'est transformé cette nuit ! Information incorrect, répondit le geth, les synthétiques ne peuvent connaître de transformations biologiques. Je ne mens pas, je t'ai vu, en voici la preuve ! »
Le krogan sortit une boule de cristal de son armure. Désormais convaincus, les villageois votèrent pour éliminer le geth à l'unaminité. Le geth reçut une balle en pleine tête. Une fois mort, le corps du geth se changea en celui d'un varren garou. Les villageois étaient soulagés, ils avaient réussis à en trouver un.
« Si quelqu'un possède des pouvoirs salvateurs, il faut qu'il me protège cette nuit, rétorqua le krogan. Quoi ? Mais tu ne peux pas voir qui sont les autres varrens garou ? S'étonna la quarienne. Non, je ne peux utiliser mes pouvoirs qu'une fois par jour. Bon et bien, bonne chance à tous pour cette nuit ! Déclara le turien. HSSSSK Mais on ne peut pas continuer l'enquête ? Demanda le volus. Non il se fait tard, nous la reprendrons demain. »
Sur ces paroles, les villageois rentrèrent chez eux pour passer la nuit. Cette dernière promettait d'être agitée. La nuit passa et l'aube pointa le bout de son nez. En se levant, les villageois découvrirent que le krogan les avait quitté, son corps était désormais en morceaux.
« Bon sang ! Le salvateur n'a pas fait son travail cette nuit ! S'indigna la turienne. Il aurait pourtant du savoir que le krogan serait leur cible principale, déclara l'humain. »
A quelques mètres de là, les villageois tombèrent sur une autre dépouille... Il s'agissait du galarien qui quant à lui, semblait avoir été empoisonné. Il tenait dans la main une flûte violette.
« Il y a un alchimiste parmi nous HSSSSSK Et il a tué un innocent ! S'exclama le volus. Tant mieux, il me détruisait les neurones avec sa musique, déclara la quarienne. Je suis sur que la quarienne est une varren garou, rétorqua le turien. Quoi ? Comment ca ? Tu n'as aucune preuve, je suis restée chez moi toute la nuit ! Pourquoi es tu autant sur la défensive ? Aurais tu quelque chose à cacher ? C'est pour répondre à ta stupide accusation... Très bien, moi je vote pour éliminer la quarienne. Et moi je vote le turien ! On ne va pas s'en sortir si vous vous comportez tous comme cela, déclara l'humain. Et toi l'asari ? Je te trouve rudement silencieuse, rétorqua la turienne. Je ne fais qu'observer de loin pour avoir le point de vue le plus objectif possible, répondit l'asari. HSSSSK En effet c'est louche HSSSSK Elle essaye de prendre le moins de risques possibles. Mais vous êtes aveugles ma parole ? Je suis innocente, ca crève les yeux ! Moi je vote l'asari, déclara la turienne. »
Lorsque les votes furent clos, l'asari fut celle qui avait le plus de votes contre elle, elle fut donc exécutée de la même manière que le geth. A sa mort, son corps ne changea pas, en revanche on pouvait distinguer la présence de tatouages synonymes de pouvoirs salvateurs.
« C'était la salvatrice, c'est un juste retour des choses, déclara la turienne, elle n'a pas protégé le krogan la nuit précédente. Mais elle était innocente ! S'exclama l'humain. Ca, il est un peu tard pour s'en apercevoir, rétorqua la quarienne. Donc il reste encore deux varrens garou parmi nous, annonça le turien. HSSSSSK Et bien je vous souhaite bonne chance à tous pour cette nuit ! »
Les villageois rentrèrent chez eux pour passer la nuit. Cette dernière fut longue et angoissante. Puis, l'aube se leva. A l'agréable surprise des villageois, il n'y eut aucune victime.
« HSSSSSK L'alchimiste a probablement réussi à préserver l'un d'entre nous. Et je le félicite, avança la turienne. Bon, nous ne sommes plus que cinq, deux d'entre nous sont des varrens garous, nous devons les trouver, rétorqua le turien. La turienne me paraît beaucoup trop calme, de plus elle a provoquée la mort de l'asari, déclara la quarienne. Mais je pensais sincèrement qu'elle n'était pas innocente. Il est vrai que la turienne est suspecte, annonça l'humain. »
La turienne se tourna vers lui et écarquilla les yeux. L'humain affichait un sourire décontracté.
« Je ne sais pas quelle sera votre décision, mais moi je vote pour l'éliminer. HSSSSSSSK J'en suis aussi. MAIS ENFIN RÉFLÉCHISSEZ ! VOUS NE VOYEZ PAS QU'IL VOUS MANIPULE ? Hurla la turienne, folle de rage. Cet accès de colère ne fait que confirmer nos soupçons, rétorqua le turien. »
Au final, la turienne reçut tous les votes à l'unanimité. Elle fut tuée, d'une balle dans la tête. Après sa mort, son corps se transforma en varren garou. Les 4 survivants étaient soulagés.
« Bien joué ! S'exclama la quarienne. Il n'en reste plus qu'un. HSSSSSK Espérons que demain nous le débusquerons à temps. Puissions nous survivre à cette nuit. »
La nuit tomba et les villageois regagnèrent leurs quartiers. La nuit promettait d'être longue. Lorsque l'aube arriva, les villageois sortirent pour appréhender les dégâts. Ils retrouvèrent le cadavre de la quarienne, mise en charpie, des potions dépassaient de son uniforme. Le volus se précipita vers le cadavre.
« HSSSSK Non ma bien aimée ! HSSSSK Je ne puis supporter la vie sans toi ! »
A ces mots, le volus prit son arme et se tira une balle dans la tête. Son corps sans vie s'étala aux côtés des morceaux de la quarienne. Des flèches avec des pointes en forme de cœur, tombèrent de son sac à dos. Au centre du village, ne restait plus désormais que le turien et l'humain.
« Cessons ceci, déclara le turien, nous savons tous les deux qui est le varren garou. En effet, répondit l'humain.
Ce dernier se transforma alors en une bête effroyable, à mi chemin entre l'homme et le meilleur ami du krogan.
« Prépare toi à mourir ! Grogna le varren garou de sa voix rocailleuse. »
Il se jeta sur le turien.
« Pas de chance pour toi, rétorqua le turien, je suis le chasseur. »
Le varren garou arracha la tête du turien qui tira une balle dans la tête du monstre. Les deux créatures tombèrent raides mortes dans une flaque de sang. Le village était désormais vide de toute vie.
« MATCH NUL ! »
La voix de l'IV résonna dans toute la pièce.
« Comment ça match nul ? »
L'humain quitta la plateforme de jeu et pointa l'IV du doigt.
« Dans ces conditions le varren garou devrait forcément être le vainqueur ! »
Le turien quitta la plateforme de jeu et se leva à son tour.
« Tu as fait une erreur en sacrifiant la turienne pour être le seul vainqueur. Pfff Vous avez tous été des incapables dans cette partie, rétorqua l'asari. Comment ca incapables ? »
Le krogan se leva et alla se planter face à l'asari.
« Si tu m'avais protégé la deuxième nuit, on en serait pas arrivés là. Pour te dévoiler au premier tour, tu dois vraiment être un débutant, ma survie était plus importante que la tienne. Je vais te montrer moi !
S'il vous plait, veuillez quitter la salle, d'autres joueurs attendent leur tour, déclara l'IV. »
A l'autre extrémité de la salle, Fadila éclata de rire. Ce jeu semblait vraiment très amusant et il lui tardait de pouvoir l'essayer.
Personnage RP Faction : L'orphelinat des Ombres Rang : Ardat-Yakshi
Je courais vite, très vite, plus vite que je n’a jamais couru et sans savoir pourquoi, je devais juste courir, les couloirs défilaient presque trop vite pour mes petits réflexes, et pourtant sans aucuns problèmes mes mains agrippaient les balustrades pour tourner vers les marches d’escaliers. Je sentais même mes doigts s’enfoncer dans le métal de celles-ci, sans comprendre, plus loin il y avait une petite silhouette postée devant les marches avec ses béquilles. David, J’ai tenté de l’appeler pour qu’il m’aide à m’arrêter car j’allais trop vite, j’avais peur, ce n’est pas ma faute ! Mais sans y parvenir, avant même que le garçon n’ait le temps de se tourner que d’un violent revers de bras, j’avais envoyé celui-ci valser dans les marches avec violence, je l’observai se briser dans la chute chacun de ses membres prenant des angles aigus pour finir en une masse informe après avoir heurté le mur d’en bas. « C’est pas ma faute.. Je suis Eric, je n’ai pas fait exprès, ce n’est pas ma faute. Je suis Eric, je suis juste Eric, et j’obéis.. Non !.. Je suis.. Si ! Je suis Eric, Eric oui ! C’est pas ma faute.. J’obéis. »
Lily trainait les pieds sur le sol froid du long couloir de l’orphelinat ses chaussettes un peu trop grandes et usées émettaient une friction qui résonnait légèrement dans le silence des lieux. Elle serrait contre elle une peluche représentant un Volus qui lui donnait juste assez de courage pour poser doucement un pied devant l’autre. Un instant plus tôt elle avait entendu des sons étranges provenant de l’intérieur du bâtiment comme quelque chose était tombé et aux vues du boucan elle était sure que c’était du côté des escaliers du dortoir. Elle était fatiguée mais n’avait pas réussi à dormir, aussi pensait-elle qu’elle avait juste rêvé éveillée ce qui n’était pas rare parmi eux. Elle le savait chacun d’eux était spécial, malades pour certains. Elle arriva au niveau de la cage d’escaliers ou elle vint se planter droite en haut des marches descendantes pour les examiner l’une après l’autre à haute voix.
De son côté Ivan revenait des toilettes du second étage, il avait cru sentir de multiples vibrations déstructurées, pour sur ce n’était pas lui, il le savait et il en était vraiment sur car ses pieds ne touchaient pas le sol alors qu’il était assis sur les toilettes. C’était une preuve suffisante, oui, ses pieds ne touchaient pas le sol alors ce n’était pas sa faute, il n’avait pas fait trembler les murs. Il marchait avec attention, prenant conscience de bien lever le pied avant de le reposer doucement sans le faire glisser, il ne fallait surtout pas qu’il glisse, il détestait ça, glisser. Il s’arrêta devant les escaliers lorsque ses yeux concentrés sur ses pas se posèrent sur un trait rouge qui lui par contre glissait en silence sur le sol lisse. Mais la ligne rouge était exactement là où il devait poser le pied qu’il laissa en l’air a quelques centimètres au-dessus, que devait-il faire maintenant ? Poser le pied plus loin ? Ou exactement là où il le devait, c’est-à-dire en plein sur la ligne ? Oui, il ne devait surtout pas changer de distance, son pied devrait se poser exactement là où il l’avait décidé ! La ligne mouvante était étrange, elle coulait dans une direction indéterminée et surtout elle était mouillée et tiède, ce n’était pas désagréable en fait, mais d’où venait elle ? Avait-elle décidé d’emménager dans l’orphelinat elle-aussi ? Ou avait-elle été emmenée ici de force, sans lui donner le choix ? Pourquoi ne pas la suivre et voir ou elle se dirigeait ? Oui, c’était une excellente idée, peut-être seraient-ils amis ? Alors Ivan posa lentement pied après pied sur la ligne en lui laissant le temps d’avancer un peu avant d’avancer à son tour.
3eme étage, soixante-douzième marche.. Tien, il y a deux petites taches rouges. 3eme étage, soixante et onzième marche.. Il y a 6 petites taches rouges, certaines forment des gouttes. Lily semblait réciter ces phrases par cœur, elle descendait les marches l’une après l’autre pour mieux observer. Elle penchait légèrement la tête de côté, ses cheveux longs et sombres mal coiffés passant devant ses yeux. 3eme étage.. Non, deuxième étage et demi, soixante-cinquième marche.. Il y a un.. bonjour David, ou ce serait plus logique de dire bonne nuit ? Tu dors ici maintenant ? J’ai trouvé ta chaussure sur la soixante-neuvième marche, je peux te la remettre. Ta jambe est toute tordue, ça doit pas être pratique, c’est toi qui a fait tout ce bruit ? Tu es tout mouillé. Pourquoi as-tu cassé le mur ?
Ma main était enfoncée dans la paroi métallique, je n’aurais jamais pensé que c’était aussi fragile, je n’aimais pas casser les choses, mais maintenant j’avais cassé entre mes doigts le visage d’Elina, l’infirmière, d’autant plus fragile que ce pauvre mur. Quelque chose semblait jubiler, mais ce n’était pas moi, je voulais pleurer pour ces gestes sans y parvenir, elle semblait une marionnette. Un hurlement retentis je n’ai pas réussi à sursauter, pourtant j’ai peur des cris, ils me font sursauter et je cours me cacher. Mais face à Miri l’aide-soignante, encore une fois et bien trop facilement son visage fût violement déformé par ces simples mains meurtries par ces choses incompréhensibles. Une alarme sonnait, je déteste les alarmes, c’est parce qu’il faut vite partir vers les vaisseaux et j’oubliais toujours mon doudou.. Mon doudou ? Ou est-il ?
Lily et Ivan étaient maintenant parmi les autres élèves évacuant l’orphelinat à bord d’un vaisseau de transport. Elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient laissé David dormir dans les escaliers au lieu de le réveiller pour venir avec eux. Ivan lui se sentait mal, il voulait vraiment savoir ou allait la ligne, il ne supportait pas qu’on le coupe dans ses activités, il voudrait vraiment retourner et continuer seul. Aussi pourquoi tout le monde n’était pas à bord du vaisseau ? Etait-ce un voyage scolaire improvisé ? Il n’avait pas pensé à prendre sa brosse à dent, il détestait sentir la saleté sur ses dents. Il leva les yeux vers la cabine du vaisseau un moment, le sous-directeur avait apparemment très mal à la tête, il espérait vraiment que ce ne soit pas sa faute, il n’aimait pas que ce soit sa faute. Mais Eric était gentil il a fait un trou dans la tête du sous-directeur pour calmer ses maux. Eric était gentil il s’était même déguisé avec des tuyaux pour pas qu’ils aient peur. Eric était gentil, il avait dit que c’était pas sa faute.
Personnage RP Faction : Hiérarchie Rang : Lieutenante
Merci à nos participants pour leur participation ^^
Vos textes sont géniaux
Petit rappel pour les autres: le concours prendra fin le 28 à 23:59! Après ce moment, il ne sera plus possible de poster vos oeuvres! Pas d'inquiétudes cependant; il vous reste encore une semaine pour le faire ^^
Passé ce délais, les textes proposés ne seront plus pris en comptes. Cependant, vous pourrez voter pour le Roi (ou la Reine) d'Halloween!
N'hésitez pas à participer! Plongez Mass Effect dans le monde de l'effroi pour ce mois très spécial!
Ceci. Ma contribution. J'espère que vous apprécierez ^^
QUAND VIENT L'HEURE...
Spoiler:
Note: appuyez bien sur le bouton "lecture" et pas "youtube" si vous voulez pas casser l'immersion ^^)
Un pas. Deux pas. Non. Un pas. Un autre pas. Puis encore un autre. Will regardait ses pieds, et ne savait comment compter ses pas, comme si cette action pouvait donner une réponse au sens de l'univers. Comme si sa vie en dépendait. C'était le cas, en fait.
Une poutre de métal. Rouge, mais impossible de distinguer cela dans la nuit. Tout était noir. Le ciel, les bâtisses, les cheminées des usines, les rues. Les lampadaires avaient été tous éteints, spécialement pour un événement d'Halloween. Will marchait sur la poutre ; à cent mètres du sol, la seule chose sur laquelle il pouvait se reposer faisait quinze centimètres de large. Et il ne la voyait même pas. Il avançait, plaçant sa confiance en la rectitude froide du métal qui se trouvait sous ses pieds.
Toujours être prudent, malgré tout. Il s'arrêta, droit dans son manteau noir, et osa regarder dans son dos. La lune était là, mais occultée par des nuages sombres. D'où l'impression que tout était noir. Et tout l'était, se répéta-t-il. Il porta son regard de nouveau droit devant lui, sur un point invisible. Il n'avait pas le temps de lambiner.
Quel calme étrange. Will marchait dans le néant ; les griffes du vent, sur son visage, étaient glacées ; mais il avançait tout de même. Maintenant qu'il était monté jusqu'ici, autant continuer. S'il avait été mort de peur, il aurait refusé de redescendre. Alors, si au contraire il arrivait à se maîtriser... Et puis, son Supérieur n'aurait jamais accepté une faiblesse de sa part. Alors...
Un pas. Deux pas. Non. Un pas. Un autre pas. Puis encore un autre. La poutre allait bien avoir une fin. Elle devait s'arrêter juste au bord de la grand-place. Mais comment savoir, avec ces ténèbres ? Le reste de la structure de métal, un ensemble d'échafaudages qui devait mener à la reconstruction de l'hôtel de ville, qui avait brûlé il y avait cinq mois de cela, grinçait, tout branlant. Seul son dans la nuit.
La vérité était que Will aimait les ténèbres. Personne pour l'y voir. Il pouvait s'y mettre à nu, y exprimer tout son être, qu'il fût en rage, joyeux ou attristé. Mais là, en équilibre à une distance folle du sol pour un homme, exposé au vent, il aurait souhaité pouvoir y voir ne fût-ce qu'un peu. Il avait grimpé jusqu'ici. Ce n'était pas le moment d'échouer pour la seule raison qu'il n'y voyait rien.
Peut-être pouvait-on le distinguer, d'en bas. Le peu de lumière émise par la lune laissait peut-être sa silhouette se découper dans le noir. Peut-être un curieux lèverait-il la tête. Beaucoup de « peut-être ». Les chasser de son esprit, continuer à avancer. Il n'était pas là pour se poser des questions. Will, alors que tout était resté silencieux jusque-là, commença d'entendre des clameurs monter depuis la grand-place.
Il allait rater son coup. Un pas, deux pas, non, un pas, puis un autre pas. Il devait se dépêcher. Mais aussi rester prudent ! Son calme n'avait pas disparu ; mais ses projections sur les prochains événements défilaient dans son esprit, et le forçaient à accélérer. Si, son calme avait disparu, mais il ne l'aurait jamais admis.
En bas, les humains déguisés avaient envahi la place. Personne ne se voyait encore clairement. Les enfants étaient couverts de capes et de voiles sombres. Les dames étaient surtout vêtues de robes noires, de gants de dentelle noire, et d'un masque tout aussi noir qui leur couvrait les yeux. Les hommes alignaient les haut-de-formes et les redingotes qui s'accordaient aux tenues de leurs épouses. Qui s'accordaient à l'ambiance. Pas étonnant que personne ne se distinguât.
Will imaginait la scène, à défaut de pouvoir la voir lui aussi. Il imaginait les murmures, les invectives, les injonctions, les cris les commérages, les questions, au travers de ce grand tumulte qui lui parvenait. « Combien de temps devons-nous encore attendre dans le noir ? Le petit va faire des cauchemars, il ne faudra pas s'étonner ! », « Qu'est-ce que le maire a encore bien pu prévoir pour Halloween cette année ? Bien plus sombre que son échange de sucreries de l'an dernier, en tout cas ! », « Mais cela promet ! Quelle ambiance ! »
Et et caetera, et caetera.
Bien plus sombre, oui. Will manqua de glisser ; son pied gauche avait dérapé sur le rebord de la poutre. Il écarta les bras, reprit son équilibre, et continua son chemin, sans desserrer les lèvres. Le Supérieur avait de ces idées, aussi...
Enfin, il parvint à l'extrémité de la poutre. Il calcula chacun de ses gestes afin de pouvoir s'y accroupir sans risque. Il n'avait pas encore le niveau de son maître, et ne l'aurait certainement jamais ; mais il se devait bien de réussir ces simples escalades. Will tira sa capuche sur sa tête, et mit son masque, fait d'un alliage dont on avait refusé de lui expliquer la fabrication.
Il était comme hors de la réalité. Il ne sentait plus le vent, le froid, il n'avait que deux trous pour les yeux, et il n'entendait plus grand-chose. Ainsi, il pouvait se concentrer. Il observa l'obscurité de la grand-place. Il cherchait quelque chose de précis dans l'insondable.
Puis il vit. Un petit point rouge, lumineux, en contrebas. Installé préalablement par son Supérieur. Il ne savait pas comment. Mais il n'était pas là pour poser des questions. Il faisait se poser des questions aux autres.
Soudain, une voix déchira la nuit. Dans un porte-voix, celle du maire devenait nasillarde, ridicule, au point d'enlever toute légitimité à son propriétaire. Légitimité qu'il n'avait déjà plus depuis longtemps, à en croire les journaux. Will aimait se tenir informé.
Le maire souhaitait une bonne soirée à tous les citoyens, les remerciait de leur présence, et leur souhaita un joyeux Halloween. Il leur demanda, en ricanant (une horreur dans le porte-voix), de bien vouloir se munir des citrouilles et des bougies qui avaient dû, si les consignes avaient été bien suivies, être apportées.
Dans le même temps, Will s'organisait mentalement. Cent mètres entre lui et le sol, entre lui et le point lumineux. Il n'avait pas le droit à l'erreur ; c'était en ces termes que son éducation se résumait, mais se rappeler ce presque mantra lui donnait un petit coup d'adrénaline, qui lui donnait envie de réussir. Il croyait en son Supérieur. Il allait y arriver.
Une première lueur apparut sur la place ténébreuse. Puis disparut. Puis revint. Puis disparut. C'était maintenant. Après, ce serait trop tard.
Une lame apparut dans la main de Will. Ses muscles se détendirent ; il sauta. Vif, l'homme pointa la lame vers la lumière rouge ; brillante, elle zébra le néant dans sa chute. Pas de bruit, si ce n'est celui d'une bourrasque. Puis un choc.
Une flamme se mit à crépiter dans toutes les citrouilles, sur toutes les bougies, au grand émerveillement des enfants. Les sourires étaient sur le point d'apparaître sur toutes les lèvres ; mais c'est sur un corps étendu, ensanglanté, le cou percé, que la lumière fut.
Will avait disparu en même temps que sa lame pénétrait la lumière rouge. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était debout sur la poutre de métal, l'arme à la main. L'ensemble de flammes qu'il voyait, en bas, n'avait jamais été, dans ses projections, une célébration d'Halloween ; c'était une veillée funèbre.
Dernière édition par Shannon O'Ryan-T'Siola le Sam 24 Oct 2015, 19:10, édité 1 fois
Personnage RP Faction : SSC Rang : Agent du SSC à la Cybercriminel
Scana Naevus
Ombres du Passé
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Crédits : Avatar: Davinarfel / Signature: Bayzee / Alice Sharp
Sur la planète en débris, se dressa le turien tel un sauveur avançait dans le paysage chaotique. Alors que les rues autrefois remplies par les bouchons de circulations étaient aujourd'hui vide de vie. L'homme prit son arme et abattu un groupe de deux maraudeurs devant lui. Il passa vers les cadavres et chercha des munitions. Il y avait un ou deux chargeurs, sans plus. Le soldat 1ère classe Velius Denn n'était pas très satisfait de la récolte. Il y avait un Mantis qui était là, mais se n'était pas se qu'il cherchait.
Les ennemis en face de lui étaient ceux qu'il jugeait comme des fautifs pour s'être retrouvé dans les rangs des moissonneurs. Un groupe de 4 maraudeurs vinrent dans sa direction. Il prit le sniper et cibla celui du milieu. Alors que le tire était sur le point de partir, une vague de matière étrange passa et le turien tira dans la tête...
''Tu veux me faire croire que tu viens abattre les gens sans avoir de réponse de leur part? Tu raconte des trucs un peu exagéré.'' Dit Arkan avec un ton de soupire.
''Tu dis ça parce que tu es jaloux. Si tu as un problème avec mes exploits va le dire à ta femme.'' Dit Velius sur son ton de pseudo héro.
Octobre 2200, PFS Voluntatem Palaven:
Dans, la salle de réunion, les quatre turiens discutaient entre eux et Velius semblait sûr de son récit. Au fond, il y avait Varius en train de regarder son omnitech. Devant le frimeur Seviria et Arkan semblaient peut convaincus par l'histoire de leur collègue. L'homme avec la turienne répondit le premier. La femme se mit entre les deux soldats. Arkan ne pu s'empêcher de sauter sur l'insolant, mais il fut bloqué par la supérieure. ''Vous allez pas commencer.'' Elle fixa le raconteur de récit qui était assis sur une chaise. ''Tu es vraiment con.'' Même si l'enragé semblait aller bien, au fond de lui une plaie profonde était encore présente. ''Que voulez vous que je lui dise Sergent Octavis?''
Elle sortit une grimace pour montrer sa colère. ''C'est pas une raison de vous appuyer sur la perte de sa femme. Et vous Vernax, vous n'avez pas à sauter sur ce type.'' Même si Seviria avait envie de voir Denn se faire corriger, elle garda des propos pour maintenir l'équipe un minimum soudée. Varius se rapprocha de l'équipe. ''Tout le monde c'est que tu aime rendre tes histoires plus impressionnantes Velius. Et toi Arkan, rappel toi que tu es en service. Nous sommes une équipe et je vous le redis, on forme un esprit commun. Alors arrêter de vous battre.'' Le turien sur les nerfs était d'accord avec les dire du vétéran de l'équipe. Mais les critiques de Velius n'étaient vraiment pas mesurées.
Alors que l'ambiance était au rétablissement de l'équipe, l'adjudant Ferix arriva dans la pièce. ''Bon, je vois que j'arrive au bon moment.'' La turienne ce tourna. ''Bonjours Adjudant.'' Elle fit signe aux autres et l'équipe se mit en place pour le briefing. L'homme nouvellement arrivée posa des documents et fit le tour de la table. ''Bonjours, je suis l'adjudant Marcus Ferix et c'est moi qui vais vous donner les ordres pour cette mission. Je veux que chacun d'entre vous ce présente.'' La femme donna l'exemple en commençant. ''Sergent Seviria Octavis, spécialiste en armement.'' Puis le turien à sa gauche suivit. ''1ère classe Arkan Vernax, spécialiste en technologie.'' L'homme en face de Arkan continua. ''Velius Denn, tireur d'élite.'' Denn ne semblait pas vouloir donner son grade 1ère classe. Le dernier se présenta. '' Sergent Varius Trevis.'' Il ne donnait pas de spécialité car il savait ce battre et pas besoin de préciser.
Maintenant que l'officier connaissait mieux les gens en face de lui, il alluma le projecteur holographique de la table. ''Donc voilà votre destination Le viator stellas. C'est un cargo qui était disparu depuis un siècle.'' Le vaisseau apparue au centre de la table. ''D'après les premiers rapports, il ne semble pas y avoir de signe de vie. Mais vue l'âge et la dernière mission qu'avait reçu le vaisseau, les supérieurs veulent qu'une équipe contrôle cette épave avant de l'envoyer dans un spatioport.''
Chacun regardait une partie ou une autre du vaisseau ou même les dossiers sur la table. ''D'après les images, une grande partie des hublots sont bouchés!'' L'adjudant regarda Arkan. ''Oui, il y a beaucoup de chose qui montre qu'il y a eut des réparations. La question est de savoir, pourquoi y'a t'il eut des dégâts'' Les 4 turiens semblaient attendre la suite du rapport. ''Adjudant, notre mission sera juste de fouiller le vaisseau?'' L'homme fixa la sergent. ''C'est exact. Comme vous pouvez le voir, il n'y a rien de bien compliqué. Vous rentrez, fouillez et sécurisez. D'autre question?'' Personne ne semblait avoir quelque chose à dire. Mais Seviria fut intriguée. ''C'était quoi la mission?'' L'adjudant regarda la turienne. ''Il testait des appareils. Et c'est pour ça que l'on vous envoi. On ne veut pas de fouineur à bord.'' Il fit un tour de table et au vu du silence il donna la suite de ses instructions. ''Vous partez dans 2 heures.''
Durant le trajet à bord du Kodiak l'ambiance et les habitudes de chacun n'avaient pas changer. Trevis contrôlait son phaeton et tenait un objet spirituel en main. Denn regardait à travers le viseur de sa veuve. Octavis consultait Vernax en regardant les plans du vaisseau une dernière fois. Tout le monde avait sa manière de se préparer, chacun enfilèrent leurs casques au signal du pilote et l'équipe sortit de la navette pour venir contre un sas du cargo. Arkan démonta un panneau et accéda au commande pour ouvrir la porte sous pression. Dès que l'entrée était dégagé, Varius et Seviria ouvrèrent la voie, tout deux avec leurs phaetons en main. La suite de l'équipe suivit leurs collègues après avoir eux le signal.
II Bienvenue à bord
En arrivant à l'intérieur du cargo, l'équipe activa leurs visions nocturnes. ''Trevis, vous voyez du mouvement? Vernax sortez votre drone, il nous faut un scanner'' La voix d'Octavis était passée dans le canal radio. Le spécialiste du groupe lança un drone et exécuta l'ordre de Seviria. Le vétéran était vers le fond du couloir et faisait signe que la voie était libre. Le sas était encore ouvert sur l'espace. Varius ce trouvait à côté de la porte qui menait vers le reste du vaisseau. ''Sergent, le drone n'indique rien.'' La turienne arriva vers un panneau de commande électrique. ''Vous pouvez réactivé des parties du vaisseau depuis ici?''
L'homme vint inspecter le tableau. ''Je peux pas contrôler grand-chose.'' Il regarda l'élément en amont. ''Parcontre, je peux vous remettre le courant.'' Il pointa la manette du disjoncteur. ''Nous ne savons pas ce qu'il y a dans le reste du vaisseau. Je préfère rester méfiante.'' Elle se tourna vers Arkan. ''On ferait mieux de rejoindre les autres et vous ouvrirez les portes au chalumeau.''
L'équipe arriva devant la porte suivante. Arkan remarqua que le sas semble mal fermé. ''Pas besoin de découper. Varius aide moi pour l'ouvrir.'' Les deux hommes commencèrent à ouvrir la porte pendant que la sergent gardait l'arme prête à tirer. Denn se rapprocha de la porte et regarda au travers de l'ouverture. Le turien semblait intrigué. ''Vous entendez ces bruits?'' Il entendait comme un bruit de petit mécanisme. Il pointa sa lampe et là, Un bras dans une combinaison amochée sortit de la porte. ''Lâche moi.'' Vernax et Trevis virent Denn reculer et tomber au sol. Les deux reculèrent d'un pas et braquèrent leurs armes sur l'inconnu. Selon la tenue, c'était un soldat de la hiérarchie. Il passa les bras et le buste en rampant et Octavis avança. ''Qui êtes vous?'' L'homme se leva, et l'ont pouvait voir le casque fissuré et l'entaille sur le torse. ''Je suis votre équipe.'' La voix semblait sortir des abysses.
L'homme retira les fragments de sa visière pour ne laisser que ses yeux visibles. ''QUI ETES VOUS?'' Le turien ne semblait pas normal. Toutes les parts de sont corps qui étaient visible, n'étaient que de l'énergie pur avec une forme turienne. Les quatre membres sentaient comme un froid qui descendait le long de leurs dos. ''Faite moi honneur.'' La voix semblait parler dans la tête de chacun et puis ce fut le noir complet.
III Travail d'équipe
Avec un casque, il n'y a pas d'odeur à part sa propre haleine. Pourtant, Varius sentait le doux parfum du cargo abandonné. Il ouvrit les yeux et se leva direct. Il regarda autour de lui et remarqua que le vaisseau semblait alimenté, que son arme et casque n'étaient pas présent. En se mettant débout, il sentit une légère migraine et remarqua Velius parterre qui était encore inconscient. En faisant le tour, il déduis que ça devait être la soute. Il s'approcha d'une porte pour voir comment l'ouvrir. ''Pourvu que Arkan ne soit pas en train de roupiller.'' Il activa sa radio. ''Trevis pour Vernax.'' Il n'y avait aucune réception.
Le vétéran regarda le panneau à côté de la porte. ''Par les esprits, comment je vais me demerder?'' Il entendit une personne courir. Il se rapprocha du lieu d'origine et vit une petite turienne courir dans une salle à côté. ''Attend.'' Il lui courra après et arriva dans la pièce. ''Je ne te veux pas de mal, on vient vous sauver.'' Il se rapprocha de la fillette au capuchon qui lui montrait son dos. ''J'ai pas besoin de vous pour me sauver.'' Dit elle avec une voix que Trevis connaissait. Il posa sa main sur l'épaule de la fille et la tourna gentiment. ''Helvia!'' Elle n'était que d'énergie et regardait celui qui était son père. ''Papa, tu m'as manquée.''
L'homme qui était d'habitude immunisé à la psychologie se posa à genou devant l'esprit de sa fille. ''Pourquoi une telle torture?'' Il ne put retenir ses larmes. ''Chaque jour je pris pour que ton esprit puisse rejoindre un lieu meilleur. Jamais un père devrait assister au funérailles de sa propre fille.'' Il leva un bras pour vouloir caresser la turienne. ''Pourquoi me torturer ainsi.'' La main toucha des vêtements froid et sans vie. ''Une torture? Non Trevis.'' La voix Abyssale venait dans sa tête. ''Je te propose un marché. Donne moi une vie et tu pourra retrouver ta fille.'' Le père chercha l'origine de la voix. ''Vous voulez me faire croire ça? Je ne vous crois pas. Elle est morte et j'ai fait mon deuil, mon objectif est de sauver mon équipe.'' Il ne semblait pas y avoir d'origine fixe quand à son lieu d'émission. Varius regarda devant lui. La fille n'était plus là, mais sur la main qu'il avait tendue, ce trouvait le cadeau qu'il avait donné à sa fille avant de la perdre, le collier de sa femme. ''Réfléchit bien à mon offre.'' La voix disparu et l'homme inspecta le collier.
Tout comme une matinée après une soirée bien arrosée, Denn ce leva pour s'appuyer sur ses genoux. Devant lui ce trouvait Trevis avec son objet spirituel en main. ''Tu croyais que j'étais mort?'' Le vétéran fixa le bleu. ''Non, je pensais que tu avais juste le sommeil profonds.'' Varius tendis la main à Velius. ''On est que les deux sans armes ni casques.'' L'autre accepta l'aide. ''Tu as appelé les autres?'' L'ancien les amena jusqu'à la porte. ''Rien ne passe niveau radio. On est seul pour le moment.'' le 1ère classe regarda le bricolage de son collègue. ''J'ai bien fait de demander l'astuce à Arkan pour les serrures.'' L'autre croisa les bras. ''Je suis contant de ne pas l'avoir ici. Ce type est un bon à rien et il est chiant.'' Le plus ancien montra sa désapprobation. ''Tu as déjà subis ce qu'il a subit?'' Le tireur leva la tête en l'aire. ''Ça change rien, si sa femme est morte, c'est pas une raison pour devenir chiant.'' Le bricoleur s'arrêta. ''Tu as peut être jamais eut de problème dans ta vie, mais pour les gens qui en ont, c'est pas toujours facile.''
La porte s'ouvrit et le vétéran avança. Le second le suivit de près. Le long de ce couloir, il y avait des portes sur le côté. Certaines étaient fermées, d'autres défoncées et le reste ouvert. Dans l'une de ces pièces avec la porte ouverte, ce trouvait un mantis. Trevis ne fit pas attention et continua. Alors que Denn fit le détour. La pièce donnait une vue sur un hublot et était remplit de caisse. Le turien se dépêcha d'arriver vers l'arme. Il tourna la tête à cause d'un bruit venant du couloir et retourna la tête sur son objectif. Au moment où il posa cette dernière sur le sniper, une autre ce posa sur la sienne.
La porte se ferma et le regard de Velius remonta le long du bras du turien en face de lui. ''N.. Non non. Tu es mort.'' L'esprit le fixa. ''C'est comme ça que tu me dis bonjours frero?'' Il attrapa Denn par les épaules. ''Denn, je lis en toi comme dans un livre. Je peux te donner ce que tu veux.'' Le turien chercha à se libérer mais sans succès. ''Si tu me donne une vie, je te donnerais ta récompense.'' L'esprit du frère lâcha Denn, qui lui recula. ''Qui êtes vous? Et que voulez vous?''
Soudain, Varius avait l'impression de ne plus avoir son collègue derrière lui. ''Velius?'' Il remarqua la porte se fermer plus loin et accourra pour aller sortir son binôme. ''Fermée!'' Il ouvrit le panneau et commença l'ouverture. Avant qu'il ne se mette à toucher aux câbles, la porte s'ouvrit et Trevis regarda l'intérieur de la pièce. ''Velius tu fous quoi?'' L'autre ce tourna et regarda le vétéran. ''J'ai trouvé un couteau de combat.'' Le supérieur le fixa. ''Ok, mais là, il va falloir que l'on avance pas le temps de tout fouiller.''
IV Chacun ses problèmes
La zone était large et confortable. Arkan ouvrit les yeux et remarqua le manquant de certaines choses. A première vue, il était dans la cabine du capitaine couché sur le lit avec Seviria. Vernax se leva en regardant si la turienne ne semblait pas blessée. Il tenta de contrôler le canal radio mais rien ne passait. Le spécialiste se leva et regarda si il trouvait quelque chose d'utile. Puis au bout d'un moment, il entendit une douche dans la salle de bain juste devant lui. Il ouvrit la porte et resta figé un instant. ''Scana?'' La turienne sous la douche lui fit signe. ''Aller rejoint moi.'' La femme en culotte lui tira la langue. ''Aller c'est pour aujourd'hui ou pour demain?'' La encore la voix abyssale vint s'immiscer dans la relation entre Arkan et l'esprit de sa copine. ''Mmh, je vois ta tourmente, je sens ton cœur qui bat plus fort qu'avant et j'entends ton esprit la pleurer à nouveau.'' L'homme arriva vers l'esprit et colla son front à celui de Scana. ''Je peux te la faire revivre donne moi une vie et elle serra à nouveau dans tes bras.''
Un long moment de silence passa, Arkan fixa la turienne. ''J'admets que c'est-ce que j'aurais voulu. Seulement, nous avons fait la promesse de continuer à vivre. Même si elle n'est plus, je continu d'avancer pour elle.'' La femme colla son front sur celui de Vernax. ''Tu pense tenir sans elle? Tu es prêt à renoncer pour pouvoir sauver ton équipe? J'ai des doutes.'' Naevus pointa le bord du lavabo. ''Fait attention à toi.'' Il regarda dans le lieu montré et trouva le Carnifex qu'il avait toujours sur la hanche de sa copine décédée.
Pendant ce temps, la sergent commençait à ce lever. Elle fit le même constat que Arkan. Elle remarqua les traces de son collègue et se tint la tête. ''Tu semble vide. Pas de regret?'' La turienne suivit les premières marques. ''Que voulez vous?'' Elle s'appuya contre le bureau à cause de la migraine. ''Je veux ta rage... Je veux trouver se que...'' La voix des abysses ce mit à rire. ''Tu te cache.. JE T'AI TROUVEE.'' La femme leva la tête et vit l'esprit de son père recouvert de blessure. ''Tu es la descendante d'un déshonoré. Persécution, rabaissement, humiliation ont fait parties de ton quotidien. Que cherche tu?'' Octavis regarda son père. ''Si vous savez ça, pourquoi me montrer mon père?'' L'homme posa un Carnifex sur le bureau. ''Tu te bats pour la même Hiérarchie qui a détruit ton père de l'intérieur.'' Elle voulut prendre l'arme, mais une force l'empêchait. ''Laissez le.'' Elle commença à avoir un pique de stress. ''Un esprit brisé par une communauté qui l'a poussée au suicide. Donne une vie et je te donne les moyens de te venger des tournantes que vous avez subis.''
Pendant un instant, l'esprit était devant elle et après un clignement d'œil, plus rien. En ce rapprochant, elle vit le Carnifex de son père et le prit. En avançant, elle arriva vers Arkan. ''ça va? Tu sais où son les autres?'' Il regarda la femme et prit l'arme qu'il avait reçu. ''Je pense que niveau état ça devrait aller. Mais du côté de Varius et Velius, je ne sais pas du tout.'' Le binôme ce mit en route et avança en direction de la passerelle de commandement.
V L'épreuve
Une pièce de plus et un cette fois si, il y avait des casiers de l'équipage. Varius regarda ce qui était ouvert. ''Par ici papa.'' Il rejoignit le lieu d'où lui semblait sortir la voix de sa fille. C'était un casier avec une serrure défoncée. Il ouvra la porte et trouva un Paladin. ''Qu'attends tu pour revoir ta fille?'' Il se mit a répondre en murmurant. ''Je ne céderais pas.'' Il se tourna et regarda Denn qui fouillait une pile de caisse. ''Tu ne vas peu être pas céder, mais rappel toi que vous êtes deux.''
De l'autre côté de la pièce, Velius cherchait à trouver une arme de distance. Il regardait de temps en temps ce que faisait son collègue. Il était encore sur les nerfs depuis que son frère était revenu le hanté. Le turien trouva un chargeur pour pistolet et continua de chercher. ''L'adrénaline monte Denn? Tu as peur ?'' La voix était impossible à contrôler. ''Silence c'est moi qui décide.'' Après un tel hurlement Trevis ce tourna. ''A qui tu parle?'' Le plus jeune regarda l'autre sans répondre.
Soudain, un bruit vint depuis une armoire. ''C'est quoi?'' Varius dégaina son Paladin. La porte s'ouvrit et une armure lourde en sortit. L'inconnu commença utiliser un lance flamme en direction du duo. ''A couvert.'' Le vétéran se mit derrière des casiers renversés et le 1ère classe arriva à sortir de la portée de l'arme et commença à chercher un moyen d'ouvrir la porte.
Pendant ce temps, La sergent et le spécialiste étaient arrivés dans la salle de sécurité. Arkan regarda le sol fait de matière conductrice. ''Faite attention si on touche un objet sous tension on est foutu.'' La turienne regarda l'intérieur de la pièce et il ne semblait pas y avoir de choses dangereuses. Les deux regardèrent l'écran sur lequel on pouvait voir le combat de l'autre binôme. ''Là, ils sont coincés. Arkan ouvre leur la porte.'' Vernax courra vers la console et s'empressa de sauver ses équipiers. Retrouver la bonne commande ce n'était pas aussi facile surtout quand on ne connait pas les lieux. ''Arkan tu as une occasion de me livrer deux vies. Il te suffit de mentir, si tu n'ouvre pas cette porte, Scana sera là pour toi.'' Le turien ne semblait pas écouter la voix abyssale et continua sa recherche.
Voir les siens se faire attaquer à travers un écran était plus que frustrant. Octavis ne voulait pas perdre un homme comme ça. Même si elle voulait que l'ouverture ce face plus vite, elle savait que d'engueuler Vernax ne servirait à rien. Il suffisait d'attendre. ''Seviria, tu pourrais profiter de cette occasion pour venger ton père. Libère toi des chaines qui t'ont marquées. Montre à la Hiérarchie qui domine.'' Elle rangea son Carnifex et fit comprendre qu'elle restait sur son but.
Alors que Denn cherchait à ouvrir le panneau de commande, la porte s'ouvrit. Il regarda un instant l'ennemi et il passa son regard sur le vétéran. Velius ferma la porte et ferma le verrouillage manuel. Trevis tira deux coups dans la bombonne de l'arme et courra en direction de la porte. ''Ouvre avant qu'il vienne.'' . ''Je dois faire mon devoir.'' . ''Quel devoir?'' Le tireur sentait comme une drôle de sensation. ''Je sauve le plus grand nombre.'' Il venait de condamner Varius en l'enfermant avec l'ennemi dans la pièce.
Derrière le moniteur, le duo regarda Varius qui semblait perdu pendant un court instant. Soudain le vétéran courra sur le colosse. Une balle partit sur la caméra et il n'y avait plus de signal. ''Velius va finir en cours martiale.'' La sergent lâcha sa colère en serrant les poings. ''Vous voulez continuer la route jusqu'à la passerelle?'' Seviria fixa son collègue. ''Ca reste notre objectif. Néanmoins, je veux que le traître soit ramené et jugé.'' Le femme partit de la pièce et du attendre Arkan. ''Vous voulez une invitation?'' Le turien arriva quelques minutes après. ''J'ai juste profité des ressources pour préparer la suite.'' La turienne hocha la tête en signe d'approbation.
VI Retrouvailles
Après être arrivée à une certaine distance de la passerelle, Denn du faire un arrêt. ''Velius, tu as sacrifié ton formateur pour avoir son savoir. Je ne pensais pas que tu serais capable de le faire.'' Le turien s'appuya contre un mur. ''Et pourquoi pas, j'avais besoin de lui pour devenir meilleurs.'' Les images du meurtre de son frère revinrent en flash. Les souvenir semblait plus vrai que la réalité même.
Lors de la répartition des biens de la famille de haute fortune, Velius se voyait privée d'une partie des biens. Le couteau militaire en main, il attendu le bon moment et ce débarrassa de l'héritier gênant. Il y eut un sourire sur son visage. ''Cet acte t'a plus. Désormais, je sais qui tu es vraiment.'' Velius fouilla un cadavre qui n'avait plus que sa tenue et les os. ''Alors donne moi ce qu'il me faut et je t'en rapporterais d'autres.'' Sous les restes du membre d'équipage ce trouvait un pistolet un peu poussiéreux mais il semblait fonctionnel.
De leur côté la sergent et le spécialiste arrivait à la passerelle du vaisseau. Le long du couloir, il y avait des restes de barricade et des cadavres. ''C'est de la folie, il y a eut une mutinerie?'' La turienne ramassa les plaques militaires de ces squelettes qui auraient pu être leurs ancêtres. Elle ce leva et regarda Arkan. ''Difficile à dire. Ils se sont battus, mais contre qui, c'est une bonne question.'' L'homme tourna la tête et vie Scana et un turien qui les fixaient. ''Sergent, Je vais paraître fou, mais je vois ma femme et un type sur notre gauche.'' Elle regarda sur la gauche et vit son père et la femme de Vernax. ''Comment... Vous aussi la voix vous a..'' Elle tendit son arme pour viser la tête de Arkan. ''Suivez les Vernax et on va avoir une petite discussion sur la passerelle.'' Les deux esprits avancèrent et le spécialiste avança tel un prisonnier avec une arme dans le dos.
C'était plus perturbant qu'avant. Alors que cette voix abyssal poussait Seviria à abattre quelqu'un pour avoir une récompense, la turienne pensait que si l'esprit de la femme de son collègue était là, c'était surement pour le faire craquer. Le turien était un homme de confiance et il se dévouait pour sa tâche. Mais sous cette pression, elle pensait qu'il pourrait ne pas tenir. Il venait de perdre sa femme depuis quelque mois, il était encore fragile et assez facilement perturbé pour se détourner de l'objectif. C'était son avis et elle ne voulait pas prendre de risque.
Passerelle de commandement:
Maintenant qu'ils y étaient, le duo découvrit une autre surprise. ''C'est quoi ce truc.'' Au milieu de la pièce se trouvait une sorte d'engin. Il ressemblait à une balise, mais ça ne semblait pas être un objet prothéen. Les deux esprits ce mirent à côté de l'objet inconnu. Et un autre esprit sortit de la balise entièrement vêtu de son armure. Le duo entra dans la pièce et la porte ce ferma derrière eux. ''Je suis contant de voir que vous êtes arrivés ensemble jusqu'ici.'' Le turien leva la tête. ''C'était vous? Je ne vois pas tout ça comme une réussite.'' L'homme fait d'énergie regarda le binôme. ''Dès que vous serrez au complet vous comprendrez mieux.''
Une porte ouverte et personne en vue, Denn était contant de voir qu'il était le premier... Soudain il entendit la voix des abysse et Arkan qui semblait causer ensemble. Le turien mit son camouflage et rentra discrètement dans la salle. Visiblement Octavis et Vernax étaient en vie. L'esprit qui semblait être celui qui avait tout dirigé avait cessez de parler. Velius regarda les deux ex collègues, c'était une occasion idéal pour les avoir sans qu'ils ne soient sur leurs gardes.
Il visa et prit le temps de cibler la tête de Seviria, dans cette situation, elle était plus dangereuse que Arkan. Pas de vent pas d'attention, pas de mouvement et surtout une récompense à la clé. D'un coup il sentit quelque chose lui faire perdre sa concentration. En baissant la tête, il vit une jeune turienne en armure de recrue. ''Lâche moi salope.'' Le camouflage se désactiva et il ouvra le feu sur la sergent. Le premier tire loupa et le second était dans la trajectoire parfaite. La balle allait toucher un point sensible et Seviria serait loin.
La recrue détourna l'attention du tireur et il entendit un cri. ''MEEEEERDE.'' Denn se mit à couvert et eut le temps de voir le blessé. ''Arkan, arrête de me faire gaspiller des balles.'' Le spécialiste c'était mit devant Octavis et il semblait l'avoir ramassé dans le point faible qui était prévu pour la sergent. L'esprit d'une turienne qui se trouvait près de l'objet courue vers la barricade du duo. Velius entendît un bruit de pas peu discret dans le couloir et se décala plus loin en restant à couvert.
Alors que les deux camps étaient à couvert, l'esprit du frère de Denn rentra dans la pièce en trainant le corps de Varius. L'esprit sans casque regarda son tueur. ''Que vengeance soit faite.'' Il sortit de la pièce et referma derrière lui. Etre surveillé par des morts pendant une bataille, c'était bizarre. Arkan donna son Carnifex à la sergent. ''Tue ce traitre.'' En voyant le turien qui tentait de se soigner en restant les yeux rivés sur la femme décédée, elle se rendait compte que la mort de Velius était prioritaire. Elle regarda un court instant son père qui semblait sourire en la voyant.
Alors que la femme regardait le première emplacement du traitre, Denn avait changé de position et se préparait à tirer. La turienne était à l'étroit, personne de pouvait bloquer son tire et elle n'était pas sur ses gardes. Les conditions idéales. Soudain, il sentit ses forces partir le froid qui l'envahissait. Il tourna la tête et vu Trevis avec l'arme encore pointé contre lui. Le vétéran rempat jusqu'aux autres survivants. Denn venait de s'effondré, Arkan commençait à tourner de l'œil et Seviria rejoignit l'esprit inconnu. ''Ramenez les, ils se sont battus dignement. Je ne peux pas les laisser mourir comme ça.'' L'esprit regarda la turienne. ''L'ambitieux a sacrifier l'équipe pour ses intérêts et j'en suis navré.'' Octavis ce mit hausser le ton. ''Vous nous avez monté les un contre les autres pour une récompense.'' L'esprit pointa Arkan. ''Le sacrifice de sa propre vie mérite une récompense...'' Il se tourna vers Varius. ''Abattre le corrompu est aussi une chose digne. Ce sont des combattants...'' . ''Alors ramenez à la vie.'' Seviria rangea son arme. ''Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Mais leurs souhaits sont accomplis.''
La sergent ce tourna et vit la femme de Vernax en vie qui tentait de soigner Arkan. Et de l'autre côté, Varius qui était en train de regarder la recrue qui était sa fille. Les deux nouvelles venues discutèrent avec ceux qu'elles avaient connus. Elles semblaient comprendre que ceux qu'elles avaient aimées c'étaient sacrifiés pour elles. La sergent ne ce sentait pas bien après avoir perdue son équipe. ''Seviria, tu n'es pas fautive de tout ça.'' L'homme au casque réagit à son tour. ''Vous savez, même moi, je me suis fait avoir par un traitre.'' L'homme enleva son casque et Octavis se frotta les yeux. Elle n'arrivait pas à croire que c'était l'esprit de Nihilus qui là soutenait.
L'équipe qui allait revenir était bien spécial. Une recrue en pleine formation, une pilote et elle sergent et dernière survivante de son équipe. Le père tendit le casque à Seviria et Arkan donna son dernier cadeau. ''Sergent j'ai trouvé l'emplacement d'une navette dans le hangar. Scana pourra vous piloter ce vieille ferraille.'' Les trois survivantes suivirent le chemin pour prendre leur dernière chance de partir. En arrivant dans la navette, la recrue prit l'objet que lui avait donné son père.
Les esprits des deux turiens regardaient la navette. Vernax regarda Kryik. ''Que faisons nous?'' L'ancien spectre regarda les deux hommes. ''Venez avec moi, les meilleurs hommes et femmes de la hiérarchie sont dans votre nouvelle affectation.'' Trevis semblait perturbé. ''Quel affectation?'' Nihilus se tourna. ''Le peloton zéro. Celui où les esprits les plus déterminés continuent leurs services.'' Les trois turiens passèrent à travers la balise. Puis il n'y eut plus rien, seul le silence de l'espace était présent.
Personnage RP Faction : Hiérarchie Rang : Lieutenante
Une lumière aveuglante transperça les paupières du dernier Quarien présent dans la navette qui l'emmenait vers le village Tarek. Kori ouvrit difficilement les yeux, sa vue brouillée se réadaptant lentement au monde qui l'entourait. Le voyage était long, et la navette traversait un nombres incalculable d'endroit désert. La navette se stoppa le temps d'un arrêt. Le Quarien observa la nuit noire et accablante qui perçait par le hublot. Des rochers à perte de vue, voilà ce qui caractérisait la grande majorité de la planète mère des Quariens. Un brouillard fumant planait au ras du sol, baignant la nuit dans un amas poisseux et grisâtre. Kori observa son omnitech, la lumière orange de l'appareil se reflétant sur la visière de son casque. 23H59. Il fatiguait, il ne savait ni où il se trouvait exactement, ni à l'heure à laquelle il atteindrait enfin son lit pour se reposer après ce long trajet. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas quitté Khaley'Sephä pour retourner dans son petit village d'origine où sa famille et lui s'était installé après la réunification, plus depuis le décès de ses parents, autant dire jamais. Il ne gardait, de toute façon, que peu de souvenir de cet endroit, ni même des années écoulées avant l'emménagement à la capitale quelques années plus tard. Et pourtant, des bribes de souvenirs éparses, images floues et brumeuses, tâches colorées rassemblées en formes indistinctes et inconnues...
Un projectile atteignit en plein casque le Quarien perdu dans ses pensées.
- Aïe ! S'exclama-t-il plus de stupeur que de réelle douleur.
Kori attrapa l'arme du crime. Un jouet pour enfant. Vieux jouet rouillé aux peintures arrachées par endroit.
- C'est à moi m'sieur. Déclara une voix fluette à sa gauche.
Kori détourna le regard de l'antiquité qu'il tenait dans ses mains pour le fixe sur le Quarien miniature qui se tenait à ses cotés. Petit bout d'être d'un mètre de haut, une combinaison verte l'habillant de toute part à la mode caractéristique des Quariens.
“Et moi qui pensait être l'unique Quarien avec une combinaison si voyante...Pauvre gosse.“ pensa Kori.
Il tendit l'objet à son petit compagnon.
- Tiens, prend-le ton jouet.
La navette se stoppa net, poussant Kori jusqu'au siège avant qu'il embrassa plus passionnément qu'il n'avait jamais été donné de faire. Un nouveau cri de surprise et Kori se caressa machinalement la visière à l'endroit où elle était rentrée en contact avec le siège. Il ramassa une nouvelle fois le jouet tomber au sol et le donna au gamin. Malheureusement, plus aucun Quarien miniature n'occupait les lieux, seul dominait le vide dans le petit couloir qui menait à la sortie. Kori se dressa de toute sa hauteur, espérant apercevoir le mioche à cause de qui sa cavité intellectuelle avait été mise à mal deux fois de suite. Rien, aucun Quarien vert en vue. Un mouvement attira son regard par la fenêtre, l'ombre furtive de quelqu'un courant dans la nuit à l'assaut d'un chemin sinueux pénétrant dans les montagnes. Le mioche.
- Attends ! Cria Kori en se levant précipitamment de son siège, le jouet serré dans sa main gauche.
Le Quarien mis pied à terre en dehors de la navette, scrutant la nuit noire dans laquelle le petit s'était engouffrée sans aucune hésitation. Le chemin courait sur plusieurs mètres parmi la broussailles avant de se laisser dévorer par l'imposante masse de pierre. Un panneau métallique à l'entrée du sentier se dressait seul face au vent : Pan'Ephiä.
“Pan'Ephiä“ songea le Quarien.
Il haussa les épaules, tous les noms de villes se ressemblaient dans le coin, sûrement en avait-il déjà entendu parler quand il vivait dans les parages. Un léger suintement métallique parvint à ses oreilles, son cœur manqua un battement lorsqu'il comprit ce que signifiait ce son bien connu. Il se retourna, les yeux hagard, la bouche ouverte. Ses membres parvinrent difficilement à reprendre le dessus sur son esprit, mais bien trop tard. Alors qu'il se mit à courir en gesticulant et criant à la mort, la navette filait droit, loin de lui, le laissant seul sur place, sans affaire, sans carte, rien qu'un jouet nostalgique d'une époque révolu fourrée dans sa main serrée. Il hurla, une injures que lui même ne pensait pas un jour sortir avec autant de sincérité.
Un bourrasque fit naître un bruissement inquiétant. Kori se tourna vers le chemin de terre, à son bout, une faible lueurs semblait combattre la nuit. Pan'Ephiä...Toujours cette impression familière...Une nouvelle destination à ajoutée à sa feuille de route se dit le Quarien en s'engageant, méfiant, sur le sentier obscur.
***
Kori avançait lentement vers la demeure qu'il avait entraperçut quelques minutes plus tôt, son omnitech jetant sa lumière orange habituelle, étalant les ombres plus qu'elle ne les chassait, contribuant un peu plus à l'ambiance glauque qui régnait sur les lieux. Kori pensa l'éteindre, mais une lumière au milieu de l'obscurité était toujours rassurante, aussi morbide soit-elle. Le Quarien s'arrêta finalement devant le portail métallique de la bâtisse. Enorme sanctuaire écrasant de sa masse, le nuit soulignant son aspect délabré. Il s'en échappait des sons las crées par le vent, les soupirs d'une agonie trop longue. L'écart entre les barreaux laissant apparaître une construction grise d'une autre époque, celle de la réunification. Malgré la flore peu luxuriante de Rannoch, l'endroit grouillait de branches et mousse en tout genre, donnant un aspect inhabité au lieu. Pourtant, Kori percevait nettement la faible lumière derrière l'un des carreau. Pas d'interrupteur, pas de commandes vocales. Kori découvrit néanmoins un boitier noyé dans la verdure du mur à cotés. Il appuya sur l'interrupteur.
- Bonjour ? Demanda-t-il hésitant. Il y a quelqu'un ?
Aucune réponse. Kori doutait du bon fonctionnement de l'engin vu son état. Il réitéra malgré tout son essai.
- S'il-vous-plait ? La navette m'a laissé en plan sur le bord de la route, j'ai vu un petit courir jusqu'ici, vous pourriez me dire si d'autres navettes passe par ici cette nuit ?
“Quelle bonne idée, dire que tu as suivi un petit garçon dans le noir t'offrira toutes les chances d'aide dont tu as besoin...“
- Euh...Tenta le Quarien. J'ai ramené le jouet qu'il a oublié.
“De mieux en mieux...“ pensa-t-il en se frappant la visière.
- S'il-vous-plait ? Je veux juste...
Un grincement aiguë surpris le Quarien qui se retourna à la hâte, le jouet pitoyablement brandit devant lui en guise de défense. Le portail était entrouvert, laissant un espace à peine assez grand pour permettre au Quarien de se faufiler à l'intérieur. Kori s'approcha à pas feutré de l'interstice, passant sa terre par delà le portail lui offrant une vue sur une grande cour intérieur, sur la droite, plusieurs éléments de jeux pour enfant créaient un espèce de parc, transformé en lieu horrifique par la faible lumière de la lune et la suprême domination de la végétation. En face de lui, la bâtisse de plusieurs étages se paraît d'une immense porte centrale assombrie par le perron. Il se tenait là. Le Quarien miniature. Sa combinaison verte ternies par la nuit.
- Euh...Coucou toi...Bégaya un Kori inquiet.
L'enfant ne bougeait pas, se contentant de rester planté devant la porte. Kori engagea un pied dans la cour, puis l'autre, les bras levé en signe d'amitié, le jouet mis en évidence dans sa main gauche.
- Je...Je t'ai rapporté ton jouet...Repris le Quarien troublé par l'absence de réponse de son homologue. Est-ce qu'il y a un adulte avec toi ?
Silence. Il s'approcha de plus belle, à présent à découvert au milieu de la cour, en proie aux rafales de vent. Le petit Quarien se raidit, soudain prit par ce qui ressemblait à de la peur. Il se tourna à une vitesse étonnante, la porte s'ouvrit et le petit s'engouffra rapidement dans la demeure sans lumière.
- Non, attends ! Cria une nouvelle fois Kori qui se précipita à sa suite.
L'antique maison le happa littéralement en son sein. Kori eut l'impression désagréable d'être avalé tout cru par un monstre de ciment et d'acier. Idée qui se concrétisa lorsque la porte se referma derrière lui, aussi rapidement qu'elle s'était ouverte. Le Quarien hurla, surpris par la nuit sui s'enroulait autour de lui. La lumière de l'omnitech jeta à nouveau sa pâle lueurs sur les murs. Eclairant près de lui un visage blême. Kori hurla à la mort, ses jambes s'entrechoquant, son corps entier s'affalant entre les meubles usées. Ses cris résonnait dans entre les murs miteux.
[color=#669933]- Fais moins de bruit...
La petite voix fluette stoppa les hurlements pitoyables du Quarien. Le mioche...Encore lui...
- Ca va pas de me faire peur comme ça ! S'indigna Kori le souffle court. - Tais-toi ! S'il t'entend, il va venir ! Chuchota le petit Quarien. - Qui va venir ? Demanda Kori incrédule. - Tu sais bien qui !
À l'étage, un craquement sinistre résonna longuement, suivi de coup. Des coups contre le sol, faisant tournoyer la poussières à la lumière de son omnitech, des bruits durs, lentement espacés.
- Il est là...Murmura le petit Quarien effrayé. - Mais qui est là ??? Cria Kori dont la panique commençait à vibrer dans ses veines. - Il faut se cacher ! - Se cacher où ?? Non ! Attends-moi !
Le petit Quarien courut sans attendre à travers la salle, traversant les espaces d'une course rapide de qui savait où se diriger en cas de danger. Kori se redressa tant bien que mal, faisant valser la moitié des objets sur son passage, et toujours ces coups incessants qui faisait trembler la bâtisse qui peinait à retenir la créature qu'elle enfermait.
- Petit ! Cria doucement le Quarien. Me laisse pas tomber !
La peur grimpait au creux de son ventre, paralysant son esprit, l'adrénaline submergeant son cerveau sans plus lui donner le choix de ces actes. Une seule chose comptait : Fuir. Fuir cette chose qui les poursuivait, cette abominables créatures qui le suivait depuis si longtemps.
Une porte claqua face à lui. Le gamin ! Kori s'écrasa violemment contre le battant, frappant de toutes ses forces dans l'espoir qu'on lui ouvrirait, implorant à qui pouvait l'entendre qu'on le laisse entrer. Les coups se rapprochaient, les murs tremblaient, le sol vibrer sous ses pieds risquant de le faire flancher à chacune de ses secousses.
- Hey ! Supplia le pauvre Quarien tambourinant à la porte. Ouvrez-moi !
Et la porte s'ouvrit enfin, le propulsant au sol sans aucun ménagement dans une pièce encore plus sombre que l'endroit qu'il venait de quitter. Kori se recroquevilla sur lui même, incapable de bouger dans ce lieu isolé de toute lumière. La porte s'était refermée d'elle même. Le Quarien n'attendait qu'une chose, voire celle-ci voler en éclat et libérer la bête qui viendrait lui arracher les entrailles, se délectant de sa chair et de sa peur. Un choc sourd explosa les tympans de Kori, puis un râle, horrible râle de frustration et de haine. Et la créature disparut, ne laissant derrière elle q'une porte bombée par la violence du choc et des murs fissurés. Le Quarien reprit peu à peu ses esprits, respirant par saccade, les genoux collés à son torse, misérablement assis par terre.
- Tu es venu nous aider ? Demanda le petit Quarien en vert
Kori hurla, se jetant sur le coté, balançant son poing à tout va, conscient que ce geste insignifiant ne le sauverait pas.
- C'est un flipette celui là ! Remarqua un autre enfant. - Il arrivera jamais à nous aider...Déclara une petite Quarienne en pleurant.
L'obscurité se fit moins dense, ou les yeux de Kori s'en habituèrent. De part et d'autre de ce qui ressemblait à une chambre d'enfant, plusieurs couchette renversée offraient un décor pitoyable, les murs étaient parés de dessins depuis longtemps oubliés.
- Vous êtes qui vous ? Murmura Kori, la voix craquelée par la peur.
L'un des enfant s'approcha, un petit Quarien en combinaison noire, à peine visible dans l'obscurité opaque, six ou sept ans, tout au plus.
- Il te ressemble un peu on dirait... - Il a l'air nul ! S'écria la petite Quarienne en pleurant de plus belle.
Le Quarien miniature rencontré dans la navette la pris dans ses bras, étouffant ses pleurs sur son épaules.
- Il se passe quoi ici ? Demanda Kori dont la peur mélangée à l'incompréhension faisait hausser la voix. Qu'est-ce qu'une bande de mioche fait là, hein ? Et c'est quoi cette chose qui vient d'exploser un mur en brique rien qu'en fonçant dedans ? - C'est le Gagabouc...Annonça le Quarien noir d'une voix aussi sombre et profonde que sa combinaison. - Le Gaga quoi ? Répéta Kori de plus en plus perplexe. - Le Gagabouc...Murmura le mioche de la navette que Kori nommait Vert. Il faut que tu l'arrêtes. - En faisant quoi ? Demanda Kori inquiet.
Le Quarien avait pitié de ces pauvres enfants qui vivaient ici, seuls avec une espèce de monstres. D'ailleurs, que faisaient-ils tous là ? Sans adultes, perdus dans une baraque abandonnée depuis longtemps ? Soudain, Kori eut une révélation.
- Un Krogan ! C'est un Krogan, c'est ça ? Qu'est-ce qu'un Krogan fout ici ??
Les petits soupirèrent, et la Quarienne en blanc, Blanche, se remit à sangloter de plus belle. Un tremblement dévastateur vint secouer une nouvelle fois le bâtiment.
- Il revient ! Gémit Noir d'une voix faible, la gorge nouée par une terreur qui n'en finissait pas. - On s'en va ! Cria Vert.
Et le petit groupe s'en alla à nouveau par une porte dérobée à l'opposé de celle par laquelle Kori avait pénétré dans la pièce. Le quarien se releva rapidement, poursuivant les mioches sans leur laisser le temps de partir.
La nouvelle porte donnait sur un long couloir percé de fenêtre d'où ne filtrait que l'épais brouillard qui semblait avoir pris plus d'ampleur. Les enfants filaient silencieusement à travers le couloir, puis disparurent dans la noirceur ambiante. Kori les suivant, ses semblables à des coups de marteau bruyant. Le sol tremblait toujours, rendant la course du Quarien plus que fastidieuse. À chaque nouvelle secousse, Kori devait se soutenir contre un mur pour éviter la chute. Le sol hurlait de douleur, les craquements incessant crissaient aux oreilles du Quarien. Une ultime secousse déchira le plancher sous ses pied, précipitant le pauvre ère dans les entrailles toujours plus profondes de la demeure. Et toujours aussi seul.
***
La vie reprit violemment place au sein du Quarien allongé sur le parquet humide. Des morceaux de bois dur lui écrasaient les côtes, lui arrachant des râles de douleur lorsqu'il décida de s'extirper de la masse encombrante de bois et de pierre. Les murs de pierres sombres formaient le seul décor, un bureau miteux tentait de survivre au aléa du temps, plus de chaise, si ce n'était le fantôme de siège gisant sur le coté. Kori décela une porte dans la pale lueur orangée. Il se redressa, pour mieux s'écrouler sur la frêle poignée. Rien à faire, la porte refusait de bouger et le Quarien n'osait s'acharner sur elle de peur d'être entendu par la créature qui rôdait toujours dans les parages. La tombeau dans lequel il gisait à présent ne comportait aucune fenêtre, rien que cette porte infranchissable. Kori se sentit chavirer, mourir enfermé, ou mourir déchiqueté. Son attention se porta sur le bureau, un épaisse couche de poussières tapissait le peu de matériel qu'il contenait, de quoi écrire, une pendule éteinte à jamais et les vestiges d'un datapad d'un autre siècle. Kori tapota l'écran de celui-ci, peut être arriverait-il à en tirer quelque chose, un message, une alerte quelconque, quoique ce soit qui pourrait amener quelqu'un à le retrouver ici. Contre toute attente, une lumière illumina la surface plane et froide de l'appareil. Kori attendit patiemment le chargement d'une page, chaque son lui infligeant une peur incontrôlable, presque primaire. L'écran s'ouvrit enfin, une page figée dans le temps s'afficha, un article, de ce que pouvait en voir le Quarien. Il en traversa rapidement les grandes lignes, une histoire horrible, un orphelinat perdu, un massacre...Le propriétaire, Amil'Gaga Nar Obouk, suicidé après la tuerie qu'il avait orchestré. Les enfants...
- Tu lui ressemble, tu sais ?
Kori hurla à plein poumon, il remarqua soudain qu'il brandissait toujours le vieux jouet comme une arme puissante. Il fourra l'objet dans sa poche, la petite Blanche se tenait devant lui. Rien à craindre.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Par où es-tu entrée ? Demanda précipitamment le Quarien.
Elle parut réfléchir à la question.
- Je crois que c'est toi qui m'as fait venir. Déclara-t-elle de sa voix enfantine.
Le Quarien pencha la tête sur le coté, un air interrogatif venant se coller à son visage déjà crispé par l'angoisse.
- Comment tu t'appelles ? Demanda la petite Quarienne blanche. - Je...Je m'appelle Kori. Et toi ? Retorqua-t-il après un temps. - Kori...
Elle soupira longuement, s'approchant silencieusement du bureau sur lequel trônait le datapad. Dans l'obscurité opressante, Kori ne parvenait pas à distinguer ses mouvement.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demanda Kori la voix étranglée par le stress.
Blanche caressa l'appareil du bout des doigts, l'aura cadavérique de l'engin se reflétait sur son masque.
- Il se passe, ça...Annonça-t-elle doucement.
Kori ne comprenait pas, à vrai dire, qu'aurait pu dire cette petite fille qui aurait permis au Quarien de comprendre quoi que ce soir à cette histoire ?
- Est-ce que tu as une sœur Kori ? Demanda subitement la petite. - Une...Non, non j'ai pas de sœur. Pourquoi tu me demandes ça ?
Blanche continuait de poser son regard sur le datapad et son article de la mort, sa main glissant sur les touches sont jamais sembler les toucher.
- J'ai un frère, moi. Il a la même combinaison que toi...On est orphelin nous aussi, comme toi.
Kori sentait une vague de malaise poindre en lui. La tête lui tournait, tambourinant dans sa boite crânienne comme si quelque chose souhaitait en sortir pour éclater au grand jour. Un détail, à la périphérie de sa mémoire, peinait à refaire surface.
- Je n'ai pas...Je n'ai pas de sœur...Répéta la Quarien. Je suis désolé...Je...
La petite Quarienne posa un regard impénétrable sur son homologue perdu. Un regard plein de tristesse, de peur et de désespoir si grand qu'il n'eut pas besoin d'être vu par le Quarien pour le ressentir. Un regard qu'il connaissait bien, une posture habituelle, un visage, à travers le masque qu'il ne pouvait pas oublier. Le sien. Kori tomba à genoux, sa main cherchant vainement un point d'appui.
- Tu...Tu es...
Blanche détourna ses yeux, incapable de supporter davantage cet oubli.
- Na...Naki ? Articula le Quarien comme une incantation venue du fond des âges. Un mot au pouvoir extraordinaire qu'il ne comprenait pas.
Elle acquiesça. Kori parut être sur le point de perdre la tête. Un souvenir puissant remontait le long de son âme, déchirant tout sur son passage. Les enfants, la maison, cette petite...Un micmac d'images se bousculaient dans sa tête, chacune d'elle tentant d'imposer sa suprématie.
- Attends...Attends, bégaya le Quarien. Ton frère ? C'est le petit gars en verre que j'ai vu dans la navette c'est ça ?
Nouvel hochement de tête. Le Quarien s'effondra de plus belle, le osl parut une nouvelle fois se déchirer sous son corps.
- Non...Criait-t-il pitoyable. Non...Je suis pas...
Un grognement intense percuta les murs de la petite salle. Le sol ne s'effondrait pas, il tremblait, plus fort que ce qu'avait pu voir le Quarien jusqu'à présent. La porte vola en éclat, réduite à néant par une force incommensurable venu le dévorer.
- Kori ! Tu dois l'arrêter ! Supplia la petite Quarienne en reculant. Souviens-toi ! Je t'en supplie !
Une main gigantesque, griffues, enveloppée de ténèbres traversa la salle à une vitesse folle, le peur volait dans son sillage, étouffante, ne laissant que le néant sur son passage. La petite Quarienne disparut entre ses griffes, arrachées à la vie par le souffle de la haine comme une vulgaire poussière. Son dernier cri déchira l'âme du Quarien, souvenir insoutenable qui s'était égaré dans un coin de son esprit au fil des années. Kori hurla à s'en briser la voix.
- Naki !
L'horrible main se saisit de lui, l'emportant sans scrupule à travers l'encadrement de ce qui était autrefois la porte. Kori tentait de se maintenir aux meubles mais la force de la créature était telle que rien ne pouvait lui résister. Son corps fut éjecter en dehors de la pièce, valsant dans les airs, réduit à l'état de vulgaire bout de viande. La douleur lui coupa la respiration quand il vint s'écraser contre l'un des murs de la salle principale. Il était là, sa présence écrasante aspirait toute vie à ses cotés. Gagabouc. Le Quarien cria de douleur, il sentait l'horrible monstre s'approcher à pas lent, prêt à en finir avec ce petit bout d'homme. Kori tenta de se relever, sans résultat, la douleur était bien trop grande et l'abandon tellement simple. Il n'avait rien à voir avec tout ça, rien à voir avec cette histoire de fou ! En retombant, sa main vint buter sur un objet. Le jouet usé. Sûrement sorti de sa poche pendant que son corps parcourait la salle. La peinture écaillée laissait apparaître plusieurs profondes rayures réalisant un mot gravé à même le métal. KORI Il se saisit de l'objet, le serrant de toutes ses forces. L'orphelinat, le massacre, Naki, sa sœur jumelle partit rejoindre leurs parents peu après leur mort. Arrachées à la vie bien trop tôt par ce mondre de Gagabouc ! Le Quarien usa de ses dernières ressources pour soulevait l'objet, le brandissant face au monstres. Lui était vivant, les autres enfant avaient péris dans cet endroit, mais lui, lui était resté en vie malgré tout. Kori pressa la détente de l'arme usée par le temps qu'il tenait fermement dans la main. Plus de jouet, rien que le souvenir de la fin tragique de cette histoire malheureuse. L'arme qu'il avait trouvée à la fin de ce massacre. Bien trop tard. Gagabouc rugit, la gueule ouverte sur des crocs meurtriers, ses grand yeux blancs livides le fixait sans ciller. Il tira, une unique balle remonta aux tréfonds de son être et de sa mémoire. Celle qui mit fin au carnage de Pan'Ephiä. Son orphelinat.
***
Le Quarien titubait dans l'allée terreuse qui menait à la rue principale, le sang maculant sa combinaison commençait déjà à s'effriter, disparaissant en poudre rougeâtre éparse qui s'envolait au vent. Ses membres le faisait souffrir, sa tête n'était plus qu'un lambeaux de chair inactif, son âme une coquille vide. Arrivé au bout du sentier de l'enfer, la navette l'attendait. Elle l'attendait depuis toujours. Il grimpa dedans, incapable de saluer le conducteur qui semblait perdu dans la contemplation de la route. Kori s'affala dans son siège, celui qu'il avait quitté quelques heures plutôt. Ses mains étaient vides, l'arme avait disparu, sa combinaison et sa veste avait retrouvée leur couleur d'origine, seul subsistait de ce cauchemar les images qui lui revenaient à présent et le jouet usé à jamais gravé de son nom, sa madeleine à lui infernale. Par la fenêtre, à la lumière de la lune, un petit Quarien marchait en traînant vers lui, une arme de poing serrée dans ses deux petites mains, la visière et la combinaison recouverte d'un sang qui n'était pas le sien. Son regard posa sur son autre lui, confortablement assis dans la navette. Un regard plein de gratitude, de soulagement, libre enfin de disparaître à tout jamais de cette maison. Le petit Quarien en vert s'écroula au sol, agenouillé au milieu du chemin de terre. Un bourrasque balaya les derniers souvenirs, emportant à tout jamais le petit Kori et son passé bien trop douloureux pour être contenu dans un esprit aussi jeune.
- Merci...Souffla une voix enfantine.
La navette démarra, emportant avec elle le corps d'un homme, les démons de son enfance semblant plus supportable à son âme d'adulte. Laissant à présent derrière lui tout ce qu'il refoulait depuis tant d'années.
Paul essuya le sol terreux et poussiéreux de la ruine. Ce symbole circulaire, la tête de panthère, il n'y avait pas de doute... Il l'avait trouvé.
« Henry ! » cria-t-il, « Viens donc voir par là ! »
Des fourrés sorti un vieil homme en chemise hawaïenne et en short, il ronchonna un coup avant de se craquer le dos.
« Quoi, quoi ? On peut plus chier en paix ici ? » Il ronchonnait, mais son expression changea lorsqu'il aperçu le symbole gravé dans la pierre au sol. Il tapota l'épaule de son ami en riant. « Bien joué, Paul, bien joué. »
Cela faisait des semaines, si ce n'est des mois, qu'ils cherchaient et traquaient sans relâche ces symboles, répartis un peu partout dans l'Amérique Latine. Les deux vieux amis avaient rencontrés de nombreux cul-de-sacs, mais à chaque fois que Paul Hart semblait perdre espoir, Henry DeVere était toujours là pour le remettre sur le chemin. Et ici, en pleine jungle amazonienne, ils arrivaient à leur dernier indice, leur toute dernière piste. S'ils ne trouvaient rien là, ils repartiraient bredouilles après des mois et des mois de recherches. Mais ça, Paul n'y comptait pas.
« Et maintenant ? » demanda Henry en regardant rapidement autour de lui. « Tu as une idée ? » « Hmm... » fut tout ce que Paul répondit. Il caressa la pierre, la poussa un peu, puis prit un morceau de caillou avant de frapper violemment sur le symbole incrusté. Très vite, il posa son oreille contre la pierre. « Henry, vois si tu peux me trouve un gros rocher. Mais, euh, pas trop gros quand même, histoire qu'on puisse le déplacer. » « Ça marche! »
Après une courte recherche, ils revinrent avec une grande pierre qu'ils devaient porter à deux afin de la soulever du sol. Avec difficulté, ils parvinrent malgré tout à la ramener au dessus du symbole de la panthère.
« Hng, tu es sûr de ce que tu es en train de faire ? » demanda Henry au dernier moment. « Y'a hng, pas trente façons de le savoir... »
Et ensemble, ils lâchèrent la pierre directement sur le symbole, qui se détruisit dans un son de roche brisée. Devant eux venait de se former un trou noir et sombre. Ils se regardèrent, puis haussèrent les épaules d'un air contenté. Paul sorti une corde de son sac. Il ne le quittait jamais, et transportait à peu près tout ce qui pouvait être utile à l'intérieur, tout en faisant de son mieux pour le garder le plus léger possible. Il n'était pas réellement habillé d'une manière spéciale, un simple t-shirt avec un pantalon, et un simple holster d'épaule, où était rangé un pistolet 9mm. Après tout, on était jamais trop prudent. Il sorti une pique qu'il planta dans le sol. De cette pique, il attacha la corde, et la laissa tomber dans le trou qu'ils venaient de créer. Henry, par précaution, prit un petit caillou et le laissa tomber, avant d'écouter attentivement le son qui allait suivre. Ce son vint rapidement, et était un son clair de deux pierres de frappant entre elles.
« La descente ne devrait pas être très difficile. » conclue-t-il.
A ces mots, Paul agrippa la corde et le laissa glisser à l'intérieur. Effectivement, la corde était un peu plus longue que la descente, ce qui lui permit d’atterrir assez docilement sur le sol. Il faisait extrêmement sombre, et il ne voyait absolument rien à plus d'un mètre ou deux, et encore. Sans attendre, il alluma la lampe qu'il portait à sa ceinture, qui éclairait clairement d'une lumière blanche, loin devant lui. Il regarda rapidement autour avant de se tourner vers le trou lumineux qui se trouvait au dessus de sa tête.
« C'est bon ! »
Une minute plus tard, Henry atterrit, lui aussi sans difficulté, près de son jeune ami. Suivant l'exemple de son camarade, il alluma sa lampe. Il regardèrent autour d'eux pour essayer de se repérer rapidement. Une grande pièce quelques peu sphérique, ressemblant plus à une cavité naturelle qu'autre chose, les entourait. Henry repéra ce qui ressemblait à une porte et s'y dirigea. Il se trouva nez à nez à une sorte de porte à barreaux qui semblait fermée de chez fermée. Il agrippa les barreaux et les secoua un peu. Bien qu'ils soient complètement vieux et rouillés, ils semblaient être bien solides, et Henry sentait que s'il essayait d'enfoncer la porte de ce coté, il s'en sortirait avec un pied ou une épaule cassée au mieux. Plutôt que de suivre ce chemin dangereux, Paul appela son ami, déclarant avoir trouvé un autre chemin. Effectivement, la cavité se prolongeait dans un couloir quelques peu étroit, mais suffisamment grand pour pouvoir laisser passer environ quatre personnes côte à côte. Les deux compères empruntèrent alors le chemin en marchant calmement, lampes allumées.
« Tu penses qu'on va trouver quoi que ce soit ici ? » demanda Henry d'un air interrogatif. « Que ça soit un indice ou l'idole, il nous faut quelque chose. » répondit Paul. « Sinon, la piste s'arrête ici. »
Après une minute de marche silencieuse dans ce couloir sans fin, qui semblait les faire descendre petit à petit, Paul s'arrêta.
« Un problème ? » demanda Henry. « Quelque chose ne va pas. » répondit Paul. « On avance à l'aveugle, qui sait s'il n'y a pas des pièges plus loin. » « Des pièges ! » s'exclama Henry en riant chaudement, sans s'arrêter de marcher. « Allons, Paul, ce n'est pas Indiana J... »
Il se coupa tout d'un coup et manqua de tomber. Il venait de trébucher sur quelque chose, et il éclaira le sol. Une sorte de petite cordelette coupée était tout ce qu'il parvenait à distinguer. Il la prit dans ses doigts et l'observa. Cela ressemblait tout à fait à un fil de détente.
« Han. Ça peut pas être bon, ça. »
Sans rien dire, Paul se retourna, éclairant l'extrémité du couloir d'où ils venaient. Il lui semblait entendre un son étrange qui paraissait se rapprocher... Au loin, il vit une énorme pierre ronde rouler en leur direction. Elle roulait, prenait l'intégralité du diamètre du couloir, et semblait foncer de plus en plus vite vers eux. Il prit une expression horrifiée, puis se retourna pour se mettre à courir, en attrapant le bras d'Henry au passage.
« Cours ! » cria-t-il pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas traîner.
Il ne s'arrêtaient pas, mais sentaient la pierre se rapprocher dangereusement. Et eux, ils ne pouvaient rien faire d'autre que d'avancer en ligne droite.
« Bordel de merde Henry tu peux pas faire un peu attention où tu marches ? » « Ferme-la et cours ! »
Paul regarda au dessus de sa tête. Il y avait bon nombre de stalactites, et ces derniers se cassaient et se brisaient au passage de la pierre, la ralentissant un petit peu à chaque fois, l'empêchant de les rattraper. Il fit, tout en courant, un très grand remerciement interne à la science et à la friction pour lui sauver ainsi la vie. Etant devant son vieil ami, il fut le premier à voir le grand trou devant eux. Et il sauta par dessus en criant « Saute ! » à son camarade. Paul y arriva sans trop de gêne, mais Henry, qui avait mal sauté, s'écrasa contre le rebord de l'autre coté, et commença à glisser dangereusement en direction de l'énorme précipice qui se trouvait désormais sous ses pieds. La pierre, elle, fini par se stopper, un peu avant le trou, se bloquant dans une petite dépression du couloir se trouvant un peu avant. Si les stalactites ne l'avait par ralentie avant, Henry DeVere serait, à ce moment là, devenu une belle flaque de gelée rouge. Paul se jeta à terre pour rattraper son ami et l'aider à remonter à l'abri. Une fois fait, les deux amis se laissèrent tomber par terre et respiraient comme deux personnes épuisées.
« Plus de donuts pour toi. » laissa échapper Paul.
Quelques secondes plus tard, les deux compères explosèrent de rire et remercièrent les dieux pour encore être en vie. Après une longue minute, Paul aida Henry à se relever.
« Désolé gamin, mais ces vieux os ne sont plus ce qu'ils étaient. Je t'en dois une belle. » dit il en se relevant, avant de se rendre compte que sa lampe s'était brisée sous le choc. « Et merde. » « Reste près de moi. » conclue Paul.
Henry s’exécuta et suivit son jeune ami de près. Ensemble, ils continuèrent le couloir, ne pouvant désormais plus rebrousser le chemin, la pierre bloquant tout accès. Rapidement, ils se retrouvèrent dans une salle, une vraie salle cette fois-ci, faite de pierres, de pavés, de murs, et même d'un plafond. Cependant, cette salle, était complètement délabrée. Qui sait combien de temps cette salle était restée sans visite ? Paul observa un peu la salle autour de lui. A nouveau circulaire, la salle semblait posséder plusieurs piliers, la moitié à terre, complètement détruits ou en ruine. Malgré tout assez petite, la pièce ne semblait donner aucun autre chemin direct.
« Eh, tu as pas un t-shirt en rab' ? » demanda Henry interrompant Paul dans ses pensées. « Un t-shirt ? Si bien sûr. » Il chercha rapidement dans son sac et lui tendit un t-shirt bleu. « Merci. » Et aussitôt, Henry l'enroula autour d'une torche éteinte qu'il avait trouvé sur un socle mural et l'alluma à l'aide d'une allumette. « Hey ! J'aimais bien ce t-shirt ! » objecta Paul. « Oh, arrête un peu de gémir... » répondit mesquinement Henry en allumant un cigare avec la torche qui éclairait désormais très efficacement la pièce. « et trouve nous donc un moyen de sortir d'ici. »
Paul grommela un peu avant d'éclairer un peu autour de lui. Il ne voyait rien. Pas de chemin, pas de spécificité dans la pierre, pas de symbole...
« Ça serait un cul-de-sac.. ? » demanda-t-il alarmé.
Henry poussa un énorme soupir en s'asseyant sur une pierre qui dépassait du sol.
« Et dans le journal, il n'y a rien qui... »
Une fois de plus, il fut interrompu par un événement inattendu. La pierre s'enfonça brutalement dans le sol dans un bruit sourd. Derrière lui, trois rangées de pierres se soulevèrent pour faire une ouverture, ressemblant beaucoup à une porte. Au delà de cette porte, un chemin. Paul manqua de rire, mais il se retint. Comment faisait-il ? Par tous les dieux mais comment faisait-il ? Il releva son camarade et lui posa amicalement une main sur l'épaule.
« Je ne regrette pas de t'avoir emmené. » dit-il avant de continuer sur le chemin. « Comment ça ''m'avoir emmené'' ? Va bien te faire foutre petit con ! » lui cria-t-il d'un ton légèrement sarcastique. Il se craqua à nouveau le dos. « Je me suis fait super mal en plus... » Il suivit alors son partenaire avant de l'arrêter un peu plus loin. « Paul, eh... Tu veux pas prendre la torche plutôt ? C'est fatiguant de la garder à la main. » « Pauvre chou. » répondit Paul mesquinement en lui échangeant la torche contre la lampe. « Allez viens, j'ai un bon feeling pour la suite. » « J'aimerais surtout arrêter de risquer mes vieux os, oui. »
Un peu plus loin, ils arrivèrent dans une salle en demi-cercle, assez similaire à la précédente, moins les piliers. Cette fois, la plus petite salle encore possédait plusieurs symboles reconnaissables. Il y avait une demie-dizaine de pierres circulaires dépassant du mur, possédant toutes le symbole de la panthère dessus.
« Ah ! » s'écria Henry. « Voilà qui est réconfortant ! »
Paul observa les alentours et se creusa la tête. Quelque chose lui semblait familier. Il posa son sac à terre et fouilla rapidement dedans pour en sortir un petit journal qui consulta.
Le journal de Roman Navarro était la base même de leurs recherches. C'est à l'intérieur qu'ils trouvèrent les symboles de la panthère, les lieux, les indices, presque tout. Roman Navarro semblait avoir trouvé une idole en or massif ayant une valeur supposée inestimable. De nombreux dessins ornaient le carnet, la plupart d'entre eux donnaient de nombreux indices sur les démarches à entreprendre pour passer la plupart des épreuves que Navarro avait déjà passé. Vers la fin du journal, il trouva le croquis d'une pièce similaire, avec cinq croix, numérotées de un à cinq. Il semblait évident que cela avait quelque chose à voir avec ces pierres, et Paul se tourna vers la première.
« Henry, viens m'aider. » « Aider à quoi ? » répondit-il en s'approchant.
Paul ne répondit pas mais observa longuement la pierre dépassant de la paroi. Il tendit la torche à Henry, puis agrippa la dite pierre et essaya de la sortir... Non. Il tenta de la pousser... Non plus. Il observa le symbole. Il semblait un peu penché vers la droite, non ? Il agrippa à nouveau la pierre, tentant de la tourner vers la gauche, dans l'optique de remettre le symbole à droit... Oui ! Il la sentait bouger ! Il tira de toutes ses forces et parvint à la faire tourner, jusqu'à ce qu'elle se bloqua et qu'elle s'enfonça d'elle même, le symbole à l'endroit.
« J'ai trouvé Henry ! »
Le reste fut d'une facilité déconcertante. Il suffisait de suivre l'ordre inscrit sur le carnet et de forcer un peu la pierre. C'était presque trop facile, d'après Paul, quand la porte de pierre s'ouvrit. Ils empruntèrent le chemin qui s'offrait à eux.
« Il reste des choses utiles dans le carnet ? » demanda Henry tout en avançant tranquillement. « Hm, c'était l'avant dernière page en réalité. » répondit Paul en feuilletant le journal. « Sur la dernière page, il y a le fameux texte dont je t'ai parlé. » « Quel texte ? »
Paul soupira longuement avant de se racler la gorge pour lire les mots inscrits sur le vieux papier.
« Une fois les étapes passées et les panthères trouvées, le chemin s'ouvrira. Celui qui saura l'emprunter avec humilité et sacrifice pourra alors faire face à ses gardiens. Car l'idole ne supporterait pas l'affront de l'avarice et de la cupidité. » « C'est tout ? » demanda Henry. « C'est tout. » « Ça fait très du charabia pour moi. » « Je me doute, Henry, je me doute. »
Soudain, le chemin tourna radicalement à gauche. Et une fois tourné, ils découvrirent un très grande salle de pierre, en bien meilleur état que les autres. La première chose qu'Henry remarqua, ce fut une seconde ouverture, cette fois bien en évidence. Cela ressemblait presque à une entrée en réalité. Paul, lui, avait les yeux rivés sur le centre de la salle. Car au centre de cette salle, il y avait une pierre. Et sur cette pierre, il y avait un socle. Et sur ce socle, il y avait l'idole. L'idole de la panthère. Il se coupa net. Elle était là. Devant lui. Il l'avait enfin trouvée. Après des mois et des mois de recherches, il l'avait enfin trouvé. Il avança assez rapidement, mais tout de même prudemment en cas de piège, jusqu'à l'idole. Rien ne se passa. Pas de piège, rien. Elle était là. Un rayon de lumière tombait directement sur le socle, et éclairait magistralement la dorure de cette statuette qui reluisait d'un jaune massif. Il la prit dans ses mains, et la souleva.
Oups:
Soudain, il entendit un petit 'clic'. Non. Le socle sembla tourner sur lui même. Non. Le socle commença à s'enfoncer dans la pierre. Non ! Paul posa très rapidement l'idole au sol et tenta d'empêcher le socle de s'enfoncer. Non ! Le socle tomba violemment dans la pierre et un son sourd se fit entendre, retentit partout, faisant trembler la pierre. Non non non ! Comment avait-il pu être aussi stupide ? Comment avait-il pu être aussi abruti et prendre l'idole comme cela !
« Qu'est-ce qui se passe ? » cria Henry. « Je ne sais pas, je... Je ne sais pas ! »
Paul se recula, oubliant complètement l'idole. Il venait d'entre quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout.
« C'était quoi ça putain ? » demanda Henry d'un air affolé.
''Ça, c'était un hurlement'', pensa Paul. Un hurlement qui ne lui était pas du tout familier. Ça ne paraissait pas humain, mais ce n'était pas non plus animal... Qu'est-ce que c'était que ça ? Paul leva la torche pour essayer de voir autour de lui. Quelque chose le bouscula violemment, le faisant trébucher dos au sol, faisant tomber et éteindre la torche.
« Paul ? »
Sans pouvoir répondre ce même quelque chose lui sauta dessus. Paul se retrouva plaqué au sol avec quelque chose qu'il ne pouvait pas de voir sur lui. Tout ce qu'il savait, c'est que ça avait une peau, des poils, et que ça bavait. Fort. Il essaya de contenir ce qui essayait apparemment désespérément de lui bouffer le visage. Il recevait des bouts de bave sur ses joues et il sentait que la chose était bien plus puissante que lui, chaque minute, il semblait faiblir, et cette chose semblait prendre du terrain. Soudain, une lumière blanche éclaira dans sa direction. Il vit la moitié du visage de cette... chose. Ce n'était pas humain, ça, c'était sûr. Une sorte d'horreur avec des crocs énormes et un long visage, qui ressemblait un peu à un museau, mais la chose possédait également des sortes de narines, comme un serpent. Il ne voyait pas d'oreille, et il ne voyait pas de pupille sur ces grands yeux blancs qui ne semblaient fixer nulle part. La peau était en lambeaux, et là où il n'y avait pas de fourrure ou du brûlures, on pouvait voir ce qui ressemblait aux muscles et aux os de la créature. Sans prendre attention à la lumière, elle avança le visage pour essayer de lacérer le visage de Paul de ses longs crocs. La seule chose qu'il put faire, c'est mettre rapidement son avant bras au niveau du cou de la chose pour la bloquer, résultant en une petite flaque de bave visqueuse lui tombant directement sur le front. Soudain, il y eu une énorme détonation. Sonné, presque aveuglé, il eut du mal à se relever et ce fut Henry qui l'aida à se remettre sur pied. Ce dernier avait dans sa main un énorme revolver.
« Tu peux remercier Smith and Wesson, Paul. Ils viennent de te sauver la vie. »
A peine avait-il finit sa phrase qu'il se mit à courir dans l'entrée qu'il avait remarqué plus tôt, qui au final menait à une long couloir sombre.
« Son gardien, Henry, ce truc c'était le gardien de l'idole ! » s'exclama Paul tout en courant. « Super, je viens de lui tirer une balle dans la tête. Maintenant il est mort. »
Le hurlement provenant de derrière eux semblait vouloir dire le contraire.
« Vraiment ? » cria Henry. « Vraiment ? Une balle de 44. dans la tête et cette saloperie est toujours debout ? »
Paul sembla entendre quelque chose courir derrière lui. Il ne réfléchit pas deux fois, il sorti son pistolet de son holster et se mit à tirer derrière lui sans s'arrêter de courir. Il entendait le son des balles ricochant sur les murs. Et parfois, il entendait une balle pénétrer la chair de la créature, mais cette dernière ne semblait pas s'arrêter pour autant, on avait l'impression qu'elle accélérait à chaque balle qu'elle se prenait. Paul finit par entendre le 'clic clic clic' de son arme, qui le fit extrêmement paniquer. Il jeta son arme vide dans le noir, et entendit quasiment instantanément le pistolet entrer en contact avec la créature, qui se jeta sur lui. Il manqua de tomber à nouveau, mais réussi à l'esquiver. Il tenta de prendre les devant en la plaquant contre le mur, mais la créature se mit sur ses pattes arrière et Paul senti se qui ressemblait à des griffes se planter au travers des lanières de son sac et pénétrer ses épaules. Il poussa un cri de douleur et se retrouva plaqué contre le mur derrière lui. Encore une fois il tenta de se battre contre la créature, mais la douleur était insupportable, et il manqua très rapidement de laisser la créature gagner à plusieurs reprises. Soudain, Henry poussa un cri de guerre et planta la côte de la créature avec quelque chose, pour la dégager de Paul, et la mettre à terre. La créature poussa des hurlements abominables. Henry, sans attendre, il reprit son arme et tira une, deux, trois, quatre balles dans le crâne de la créature. Chaque balle résonnant comme un coup de canon, éclairant le couloir et faisant à moitié trembler les murs par la puissance de ses coups. Paul enleva son sac et constata ses blessures. Il saignait, mais pas de manière dangereuses, son sac lui ayant, une fois de plus, sauvé la vie. Éclairée par la lampe d'Henry, la créature semblait morte. La gueule ouverte, elle saignait abondamment. Paul remarqua qu'elle semblait déjà bien amochée. Il était probable que plusieurs aient tentés de se mesurer au gardien dans l'espoir de récupérer l'idole, et il était encore plus probable que Paul et Henry soient les premiers à s'en tirer vivants.
« Où-est-ce que tu as trouvé une hallebarde espagnole ? » demanda Paul, essoufflé.
Henry pointa un peu plus loin dans le couloir, où Paul put apercevoir le cadavre de ce qui ressemblait à un garde espagnol datant du XVIe siècle. Sa théorie se confirmait donc. Ce n'étaient pas les premiers à arriver ici, mais probablement les premiers à y arriver vivants.
« Il semblerait que le gardien était prêt à tout pour protéger l'idole. » conclue Paul.
Des hurlements se firent soudainement entendre. Des hurlements. Cela semblait être des centaines, et des centaines d'hurlements, tous similaires à celui de la créature qui était désormais morte à leur pieds. Ces hurlements semblaient lointains, mais Paul était prêt à parier qu'ils ne le seraient plus longtemps.
« Le gardien... ou les gardiens ? » dit Henry en regardant Paul d'un air apeuré. « Où est l'idole ? » demanda Paul. « Je ne sais pas, là où tu la laissé ? » « Bien. Elle ne doit jamais sortir d'ici. Mais nous, on se tire. »
Il se mit à courir dans le couloir en direction de ce qu'il espérait être la sortie. Très rapidement, il se retrouva face à la porte aux barreaux qu'Henry avait vu plus tôt. Il remarqua un verrou très rouillé de leur coté de la porte.
« Recule. » dit Henry en sortant son arme.
Il se plaça sur le coté, et tira à bout portant sur le verrou, qui explosa, et libéra la porte. Henry l'ouvrit, et commença à grimper à la corde qui pendait encore. Paul attendit que son ami grimpe un peu avant de commencer à faire de même. Il semblait déjà pouvoir entendre les hurlements se rapprocher.
« Bordel, mais pourquoi on a pas prit une échelle plutôt ? » grommela Henry tout en grimpant. « C'est bientôt fini, serre les fesses et arrête donc un peu de te plaindre. » répondit Paul. « Je préfère pas, gamin. » « Pourquoi ? » « Hémorroïdes... » « Ohhh... » conclue Paul d'un air dégoûté.
Il avait dit tout ça, mais intérieurement, il aurait bien voulu se plaindre. Ses épaules lui faisaient un mal de chien et il commençait à avoir du mal à monter. Assez vite, Henry arriva tout en haut.
« Henry, tu peux m'aider à monter ? Mes épaules me font vraiment trop mal ! »
Pas de réponse.
« Henry ? »
N'ayant toujours aucun signe de son partenaire, Paul termina sa grimpe en grommelant. Mais lorsqu'il arriva tout en haut, une surprise l'attendait. Et ça, c'était un canon pointé directement à sa tempe droite.
« Moves, morres. »
Cette menace prononcée en portugais ne lui suggérait rien de bon. Deux hommes le soulevèrent et l'emmenèrent un peu plus loin, où Henry était à coté d'un groupe d'hommes armés et d'un autre homme en costume blanc. Paul se fit pousser à coté de son compagnon et jugea bon d'imiter son comportement. Ainsi, il leva les mains en l'air sans rien dire. L'homme en costume blanc tenait l'idole dans ses mains et semblait la jauger et apprécier son poids.
« Henry, qu'est-ce que... » « Il semblerait que tu saches d'entourer, DeVere. » coupa l'homme au costume blanc. « Vu que vous me semblez très désorienté jeune homme, je vais vous faire un rapide résumé. Ce très cher DeVere ici présent me doit une somme. Une simple somme. Et plutôt que de payer cette maigre somme d'un million de dollars, il décide de s'enfuir en Amazonie. Je le retrouve ici. Avec ceci dans la poche. »
Alors que l'homme montrait l'idole, Paul dévisageait Henry d'un air incroyablement déçu.
« Désolé Paul... J'avais pas le choix. » « Hahahahahaha, allons, DeVere, si tu pense que cette statuette va couvrir tout l'argent, tu rêves très cher. Mais, cette statuette, m'appartenant désormais, est un beau cadeau, je l'admet. Je te donne un mois en plus. Avec intérêts, bien sûr. »
Les hurlements se firent entendre.
« Qu'est-ce que c'était que ça ? » s'exclama l'homme en se tournant vers ses hommes armés, puis vers Henry. « Oh, c'est rien » répondit Henry, « simplement mon estomac qui en fait des siennes hahaha... »
L'homme s'approcha d'Henry calmement.
« Il y a peu de choses que je hais dans ce monde, monsieur DeVere... » il frappa violemment Henry dans le ventre. « Être pris pour un imbécile est l'une d'elle. » « Ça, » reprit Paul, « c'est la raison exacte pour laquelle je vous conseille de jeter la statuette dans le trou d'où nous venons et de refermer l'entrée. »
Soudain, un cri vint de derrière eux. L'un des hommes armés se fit tirer à l'intérieur du trou par quelque chose et tomba en criant à la mort. Une créature, bien plus imposante que la précédente, et surtout en bien meilleur état, sorti du trou et se jeta sur le premier homme qu'elle vit. Une autre sortie, fit de même. Puis une autre, et encore une autre. En voyant ça, l'homme en blanc sembla paniquer. Il rangea l'idole dans son costume et se tourna vers l'un de ses hommes armés qui était près de lui.
« A mon hélicoptère, vite ! »
L'homme à qui il s'était adressé fit signe à un autre qui emmena Henry vers paroi montagneuse qu'il y avait un peu plus loin. Il devait y avoir une bonne trentaine d'hommes armés, dont les trois quarts étaient en train de se battre avec les créatures qui n'arrêtaient pas de sortir du trou. Il devait y avoir désormais une bonne dizaine d'entre elles à l'air libre, et on ne pouvait pas voir de fin à leur arrivée. Paul n'hésita pas et en profita. Il attrapa le fusil du seul garde qui faisait encore attention à lui et lui décocha une droite magistrale. Il enchaîna par un magnifique coup de crosse pour achever l'homme et le mettre à terre. Il jeta le fusil pour prendre le pistolet que possédait l'homme et le ranger dans son holster. Il se mit ensuite à courir en direction d'Henry, refusant de regarder derrière lui, ne pouvant entendre que les cris de douleurs des hommes mélangés aux hurlements des créatures. Il passait entre les fourrés et arriva rapidement à la paroi rocheuse d'où descendait une échelle. L'un des hommes était encore en train d'y monter et sembla apercevoir Paul. Il cria à l'aide. Sans vraiment pouvoir faire autrement, Paul lui tira dessus. L'homme se prit la balle dans la jambe et tomba en hurlant, s'écrasant violemment près de Paul, qui tenta d'ignorer les cris agonisants de l'homme et commença à grimper. A mi-chemin, un garde regarda en bas et commença à le viser alors qu'il était en train de monter. Ayant peur de subir le même sort que son ennemi, il dégaina son arme et tira sur l'homme avant que lui n'ait le temps de tirer. Une balle entra directement dans sa tête et il tomba en arrière. Paul se dépêcha de continuer à monter. Depuis le début, il entendait le bruit des palmes d'un hélicoptère, mais alors qu'il s'apprêtait à arriver en haut, il pouvait entendre des gens crier.
« Je n'ai plus d'hommes, mais vous me devez encore de l'argent, DeVere ! » « Et qu'est-ce que ça peut me faire ? » « Je sais conduire un hélicoptère, mais pas vous, ne tentez rien et j'annule votre dette ! »
Il était presque en haut. Soudain, l'échelle sembla faiblir. Elle sembla bouger de manière peu contrôlable. Quelqu'un était en train de saboter l'échelle !
« Mais qu'est-ce que vous faites ! » « Je me débarrasse d'un dernier problème, ne bougez pas, ça ne prendra qu'un instant ! » « Non ! »
Paul entendit des coups, des cris, et vit une grande masse passer au dessus de sa tête en hurlant. Il regarda en bas pour voir s'il s'agissait de son ami, mais il fut soulagé de voir qu'il ne s'agissait que de l'autre homme. Il fut cependant beaucoup moins soulagé de voir que les créatures en avait apparemment fini avec les gardes armés, et qu'il y en avait environ une cinquantaine en bas en train hurler, certaines en train de dévorer les deux corps qui se trouvaient au pied de la paroi, d'autres déjà en train de grimper à l'échelle ! Paul commença à grimper le plus vite possible, et une main se tendit vers lui. Il agrippa l'avant-bras de son ami et se laissa hisser vers le haut. En voyant son jeune ami sain et sauf, Henry l'enlaça dans une accolade de soulagement, puis sorti l'idole de sa poche.
« Henry, non ! »
Henry coupa la dernière corde de l'échelle.
« Paul, on peut se faire un paquet de fric ! Je sais que tu peux piloter cet engin et nous faire dégager d'ici ! » « Henry. » dit Paul en posant une main sur l'épaule de son ami, et une autre sur l'idole.
Henry sembla avoir un dur conflit intérieur et hésita longuement, se tordant le visage. Des mois et des mois de recherches... Même sa dette 'effacée', il avait du mal à abandonner le résultat de sa quête. Il fini par lâcher l'idole, détournant la tête. Paul ne perdit pas une seule seconde, il jeta l'idole le plus loin possible, avant de regarder en bas. Les créatures étaient en train de grimper, sans échelle ni rien, et en était déjà à la moitié de la paroi. Horrifié, il couru jusqu'à l'hélicoptère et commença à le faire démarrer. Henry s'installa à coté de lui et mit un casque.
« Dégage-nous d'ici gamin ! » cria-t-il.
L'hélicoptère se souleva, et Paul tenta du mieux qu'il pu de les dégager le plus vite possible. L'engin se secoua tout d'un coup, et manqua de faire tomber Henry. Ce dernier découvrit avec horreur que l'une des créatures était accrochée à l'un des pieds de l'hélicoptère.
« Oh bordel ! »
Il regarda très rapidement autour de lui, et vit, à son très grand soulagement, un énorme fusil-à-pompe rangé juste derrière lui. Il l'attrapa et le pointa directement sur la bestiole.
« Bouffe-ça, salope ! »
Et il vida l'intégralité du chargeur sur la créature qui tomba dans un hurlement sinistre. Henry lâcha l'arme dans le vide et se laissa tomber sur son siège. Il venait, en une seule journée, de tuer un multi-milliardaire, et deux créatures de l'enfer. Il éclata d'un rire chaud et une larme coula de son œil. Qu'ils viennent avec leurs dettes ! Il était prêt.
Personnage RP Faction : Hiérarchie Rang : Lieutenante
Vous avez jusqu'à 23h59 pour poster vos créations Et comme je suis gentille, je vous autorise à poster jusqu'à minuit GRAND MAXIMUM! A partir de 0:01 c'est trop tard
NB : Par soucis d'impartialité, ma participation n'est pas prise en compte pour les récompenses données par le staff (les bannières de catégories). Bonne lecture
La Porte Secrète
Un volus, un soir imprudent, fut prit en chasse, Par de mauvaises gens, imbibées de vinasse. Courant par les rues, fuyant les cris et les rires, Il approche d'un sort qui pourrait être pire...
Car dans ce quartier, réside une ruelle, Que l'on a oublié, dont nul ne se rappelle. Pourquoi passer par ce quartier chaotique ? Pourquoi fuir vers cette ruelle désertique ?
Le volus perd l'équilibre, trébuche et tombe. La ruelle est face à lui, discrète et sombre. Il relève son regard lentement vers l'ombre.
Les chasseurs se rapprochent, parlant d'une bombe. La ruelle est là, promet la discrétion. Le volus accepte sa disparition.
Le Chemin des Ombres
Le son n'existe plus, le silence règne en maître, Autour du volus qui souhaitait disparaître. Le chemin est sombre, il n'en voit plus les bords, Seul, il ne lui reste que la peur de la mort
Dans l'ombre se devinent des formes fantasques, Des démons, des sorciers, des loups et des masques. Invisibles aux cinq sens mais pas au sixième, Le volus imprudent se sent devenir blême.
Les traditions tribales n'en parlent pas. Ces êtres n'ont ni forme, ni noms, ni visages, Pour le malchanceux volus qui va vers sa cage.
La fin du Chemin est là, le volus la voit, Nimbée d'une lueur orangée, crépuscule et aube enflammés par les damnés qui y brûlent.
Le Pays Sans Retour
Il y fait nuit, forêts où le regard se perd, Sapins épineux et morts, sans touche de vert, Éclairés, animés de couleurs rougeoyantes, Filles des bûchers, ombres des flammes dansantes.
Le volus est arrêté, encerclé de bêtes Qui dansent et qui bavent et qui hurlent, qui font la fête. Orgie sans limites en cette nuit où les mondes Des vivants, des morts et des ombres se confondent.
Le volus danse, pris dans la ronde infernale, Rituel de sorcières et de démons, Dont le volus reçoit la marque sur le front.
Le volus se réveille à une heure matinale, Angoissé, effrayé après son cauchemar, Dans son miroir, il voit d'un démon le regard.
Personnage RP Faction : Citadelle/Pacificateurs Rang : Vétéran/Lieutenant
« Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. » - Molière
[...]
Par l’étonnant cycle de la vie, la matière microscopique qui me compose au point le plus fondamental vogue quelque part entre l’atmosphère et le vide sidéral, toujours soumise à la gravité d’un astre inconnu à mon entendement. Ce fut un long voyage dont on ne saurait déterminer le départ - et dont il importe bien peu d'en déterminer l'origine à mes yeux s'il en est -, si long que la notion même de temps n'importe que moins. Dès lors que je gravite autour de la planète que je m'apprête à pénétrer, mon périple dévient céleste : le ciel me compte en son sein parmi les poussières diverses. J’ignore tout ce qui m’entoure, je me sens connecté, totalement imprégné à un ensemble plus grand, que je ne soupçonne pas. Mon environnement m’apprend à m’évader, me suggère quelques trajectoires desquelles je suis impuissant. En planant, je rencontre d’autres particules, toutes plus différentes les unes des autres. Certaines me ressemblent peut-être... Qu’en sais-je ? D'ailleurs, qui suis-je ? Que fais-je ici ? Pourquoi ? À quoi bon ? À vrai dire, toutes ces questions, je ne me les pose pas encore. Car à ma découverte, toute une vie pour me satisfaire de réponses... et cela je l’ignore également.
Avec cette nouvelle vie à naître pleinement, m’est donnée une terre de développement, celle où j’ai atterrit nonchalamment. Ce sol, impitoyablement rigide par sa composition même, s’étend sur une surface inégale. Se prolongeant ainsi sans autre limite qu’un horizon inhospitalier d'apparence, il semble ne rien accueillir... Alors pourquoi moi ? Je sais à présent que je ne suis pas destiné à quitter cette terre dont je fais mon origine, mais je m’en contenterai, car je suis un être simple, voué à le rester.
Ma croissance se poursuit, mes premiers membres ont poussé ! De nouveaux font leur apparition, semaines après semaines. Ces drôles d’excroissances prennent individuellement une forme simple, mais tel qu’elles sont disposées sur mon corps, je me sens exister physiquement. Davantage que dans un passé encore proche où je n’étais pas suffisamment évolué pour ressentir ces besoins nouveaux dont je suis tributaire. Le temps qu'il me faudra à m'approprier moi-même dans ces nouvelles conditions sera témoin de mes moindres progrès.
Un an s'est écoulé, me voici adulte. Jeune et encore inexpérimenté, mais bel et bien complet ! Un nouveau stade s'annonce... et de stade en stade, je me découvre tout un autre mode de vie. Dorénavant, jamais je ne saurais être comblé. Il m'en faudra toujours plus, et encore davantage. Cruellement pour les uns, naturellement pour les autres. Les uns étant faits de chair et d'organes, parfois de métal, les autres... indescriptiblement affamés. Ma quête est celle d'un rassasiement que je sais impossible, mes entrailles les coulisses de leur désastre digéré. Mon corps s'adapte et se renforce à mesure que je suis défié par les hommes et les éléments. Les premiers employant les seconds à leur avantage, en tant que cela ne suffit guère à prendre raison de mon corps - partiellement révélé dans les seconds pour les premiers. Je suis glouton de plusieurs rangées de dents. Mes mâchoires impulsives s'agitent autant que mes quatre bras crochus dans une série de mouvements chaotiques que la vermine comestible assimile à la frénésie qu'elle connaît si bien quand je la sens descendre dans mes intestins.
À force d'engloutir les choses qui se présentent dans la nature, je grossis, non sans vieillir. Avoir eu jusque-là cette faculté de survivre, au dépens et au dépit des autres créatures, ne m'a jamais épargné des lois qui régissent le monde tel que je le comprends et du peu que je l'interprète. L'apogée de ma suprématie en tant que prédateur est sur le point d'être révolue. Définitivement, peut-être. Mon dernier contact avec le métal mobile m'a vu courber les multiples échines de mon anatomie singulière, y compris les segments les plus lointains de ma structure.
Les profondeurs de la terre m'accueillent toujours, alors je vis, et pour cela je me prépare à bondir hors de la surface à des fins pulsionnelles, à la réception de quelques imprudentes pulsations. Ce faisant, je souffre à la base de ma colonne vertébrale. Aux vifs frôlements de l'air libre, celle-ci, déjà fragilisée, se fissure dans un bruit intérieur assourdissant. Je hurle à ma façon, tandis qu'un projectile filant transperce mon abdomen, lequel donne alors libre vue à mes plus intimes secrets organiques. Mes flasques composants s'écroulent lentement sur l'argent et le nickel, aux pieds de celles et ceux qui exultent leur victoire.
On a buté le dévoreur ! Escudo em Mãe Terra ! S'exclame l'un d'eux, son fusil levé vers les cieux qui me rappellent mon passé.
Hors à présent, j’agonise. Heureux néanmoins de savoir ma progéniture quelque part dans l'univers, dont je me rapproche plus que jamais.
Personnage RP Faction : Hiérarchie Rang : Lieutenante
Catégorie Sorcière - Le titre "De la Magie de l'air"
✗Informateur
Catégorie Revenant - Le titre "Ombres du Passé"
✗Scana Naevus
Catégorie Meilleure Idée - Le titre "Inspiration Divine"
✗Kori'Penyo Nar Tarek
Monstres - Le titre "Dévoreur"
✗Edgar Roth Vaärminen
Horrifique - Le titre "Nuit Blanche"
✗Kyreshorl Venterra
Hors-Univers - Le titre "Entre ici et ailleurs"
✗Shannon O'Ryan-T'Siola
Tous les participants remportent la bannière suivante:
Si le titre ne vous plaît pas, vous avez possibilité de le changer. Cependant, il doit être lié à la catégorie que vous avez remporté. Ainsi, il ne vous est pas possible de mettre un titre comme "Roi du Binaire" pour une Catégorie Sorcière, un "Petite Rousse Sauvage" pour le Hors Univers, etc, etc.... Vous avez la possibilité de refuser le titre totalement. Merci de bien vouloir nous MP pour nous dire si vous acceptez votre titre, si vous le refusez ou si vous voulez le modifier.