► Intervention MJ : Non █ Date : 3 mai 2200 █ RP Tout public ◄
Jade S. Ashford ♦ Matthieu Rivard
Anniversaire d'un bâtiment
Usimple dîner avec des proches.
Jade S. Ashford & Matthieu Rivard
Mais qu'est qui traverse l'esprit de mon Oncle ? Je me le demande encore... La Grande Guerre lui aurait-il fait perdre la raison ? Bon d'accord, je suis de sa famille et alors ? Cela ne veut pas dire que je veux l'avoir en permanence dans mes pattes. J'en prends assez dans les dents pendant mes périodes de formation. Parfois, je maudis presque qu'on connaisse mon Oncle... Quand on a de la famille dans l'armée, il n'est jamais simple de choisir une autre voie que celle-ci. Et c'est aussi cette voie que j'emprunte. Contrairement à ce qu'on pourrait le penser, ce n'est pas mon Oncle qui m'a obligée, il ne voulait simplement pas que je ne sois pas capable de me défendre. Surtout avec ma notoriété d'artiste engagée. Mais cela ne me fait pas peur et je reconnais que le monde des artistes est très particulier et à part, tout comme le monde militaire. Sincèrement, je préfère le monde militaire qui est bien plus amusant que celui des artistes. Si tu as envie de la faire la folle, on ne te retient pas. Mais après c'est un choix qui reste personnelle. Assise sur mon lit face au miroir, je reste immobile à fixer le vide. Je ne sais pas si j'ai envie d'y aller ou pas... Cela va peut-être trop vite pour moi et j'ai l'impression que mon Oncle connaît déjà mes résultats de l'année prochaine. Je ferme les yeux en baissant la tête en pensant à ça. Cela me met plus de pression, un truc de dingue. C'est comme si je n'avais pas le droit à l'erreur.... Secouant ma tête encore humide de la douche, je reprends mes esprits avant de me lever vers mon armoire. Comme je suis installée à Vancouver au sein de l’académie, j'ai pu avoir une autorisation pour quitter l'établissement le temps de ma permission. C'est quand même pas mal d'avoir un oncle gradé dans l'armée de l'Alliance mais cela peut rapidement devenir un poids.
Mes camarades de chambrée se pointe et cela commence à parler. Eh voilà, il m'a fallut deux secondes pour oublier ce à quoi je pensais avant l'arrivée des trois filles. Je parle avec elles et je passe du bon temps. Parfois, heureusement qu'elles sont là pour me remonter le moral. L'une d'entre elle balance une blague et je pars en fou rire. Mais tellement que je me couche sur mon lit à rire. N'empêche que c'est bon de rire. Parvenant à me calmer, j'ai le sourire sur le visage et j'apprécie mes camarades de chambrée. Et puis, tout le monde se calme avant que les filles me demandent ce que je fais dans cette tenue. J'étais encore en sous-vêtement. Me redressant, je fixe mon armoire et je lâche un soupir avant de leur dire.
« - Mon Oncle a eu l'idée brillante de m'inviter à un dîner avec un officier général de l'Alliance qui est aussi un ami à lui... Je ne sais pas quoi me mettre... Vous avez pas une idée ? »
Qu'est ce que je n'avais pas dit là ? Les filles commencent à dire que j'ai de la chance et que je vais avoir des avantages à ma sortie de l'école. Je grimace parce je ne sais pas vraiment quelle branche prendre encore et pourtant, je suis à un an et demi des examens finaux. Mais quelle galère, sérieusement... Je lève une de mes mains pour la poser sur mon visage en les écoutant. Décidément, les filles sont de vraies commères, c'est pas possible autrement. Je les regarde donc parler pendant qu'elles me fassent l'éloge de l'occasion qui se présente devant moi et tout, et tout. C'est bien ma veine. Levant les yeux vers l'horloge qui se trouve au dessus de la porte, je lâche un soupire. Il arrive dans une demi-heure et je ne suis toujours pas prête... J'ai l'air de quoi maintenant... Finalement, après cinq minutes, elles se décident à m'aider et elles vont même jusqu'à me prêter des vêtements à elles. Je ne les remercierais jamais assez car même si elles peuvent être de vrais moulins à parole, elles sont toujours comme ça avec moi et cela me fait beaucoup de bien d'être bien entourée. Après plusieurs essais, je finis par opter pour une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que j'ai ma tenue, les filles me proposent de me maquiller et de me coiffer. Je leur montre un sourire et je leur donne mon accord. Du coup, cela m'évitera de passer quarante ans sur quelque chose qui peut se faire très rapidement. Et puis, elles s'y connaissent peut-être mieux que moi vu que je ne me maquille jamais. Du coup, je suis prête en avance et je les remercie chaleureusement en promettant de leur raconter. Mettant mes chaussures à talons, j'entends quelque chose vibrer et j'attrape mon téléphone sur le lit. Observant l'appelant, je remarque que le numéro de mon oncle s'affiche et je décroche rapidement avec le sourire.
« - Bonjour Tonton... Ça va parfaitement bien de mon côté et toi ? Entendu, j'arrive. A tout de suite ! »
Je raccroche le téléphone avant de le jeter sur mon lit. Ouvrant l'armoire, j'attrape un sac à main où je mets mes papiers et mon téléphone sans oublier mes autorisations pour quitter la Terre. En effet, mon Oncle m'a dit que son bâtiment d'affectation se trouvait sur la Citadelle et je devais me rendre là-bas. Étant donné que je suis une simple Enseigne encore en formation, je ne pouvais pas quitter la Terre comme ça et mon Oncle me l'avait donné la dernière fois. Une fois prête, je mets une veste et je salue les filles avant de prendre ma carte vu que je risque de rentrer tard. Et comme j'ignore si j'irais dormir chez mon Oncle, je préfère être prévoyante. Avec lui, je m'attends à tout. Refermant la porte derrière moi, je traverse la cour de l'académie avant de donner mes autorisations au concierge de garde qui me laisse alors quitter ce lieu d'enseignement. De loin, j'avais déjà remarquer le véhicule de mon oncle et son homme de main était déjà debout à m'attendre. Arrivant à côté de lui, je le salue avant qu'il ne m'invite à entrer. Me glissant dans le véhicule, je m'installe à ses côtés. Il était en costume cravate donc j'ai bien fait de me mettre quelque chose de plus discret que la tenue officielle. Le véhicule démarre et une longue conversation s'entame entre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et moi. Rien d'alarmant en soi...
Après plusieurs dizaines de minutes et les identités vérifiées, je suis mon Oncle jusqu'à son bâtiment qui s'avère être le SSV Astana. Je suis toujours aussi émerveillée devant les bâtiments de ligne même si ce n'est pas le premier ni le dernier que je verrais. Suivant mon Oncle, je le laisse passer devant. Après tout, il travaille ici, pas moi. On passe par le sas de décontamination et me voilà sur le pont du vaisseau. De là, un officier semblait attendre et mon Oncle se dirige vers lui avec le sourire. Le saluant à l'ancienne, je finis par remarquer son insignes... Oh non... Il est contre-amiral... Je blêmis un peu avant de me secouer la tête et mon Oncle n'y porte aucune attention.
« - Mat', tu nous attendais ? C'est gentil, ça... »
Je me sentais un peu mal à l'aise d'un coup. Apparemment, mon Oncle tutoyait son supérieur. J'ai encore un peu de mal avec tout ça et j'observe la scène avec amusement. C'est presque à croire que mon oncle est resté un éternel enfant. D'un côté, cela ne m'étonne même pas. Puis, j'entends mon oncle m'appeler et je redresse la tête pour l'observer. Il me fait signe d'approcher, chose que je fais à mon aise. Puis arrivant à côté de mon Oncle, j'ai pour seul réflexe de me mettre au garde-à-vous devant le contre-amiral de l'Alliance.
« - Matthieu, je te présente ma nièce. » « - Enseigne Jade Ashford. Ravie de faire votre connaissance, Amiral ! »
Autant dire que je ne savais pas où me mettre et mon Oncle avait toujours le chic de me mettre dans de drôles de condition. C'est comme s'il voulait que je prenne sa place après mon passage à Vancouver. Cela me donne froid dans le dos si c'est le cas.
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Dernière édition par Jade S. Ashford le Dim 10 Mai 2015, 16:59, édité 3 fois
La nuit commençait à peine à tomber sur le SSV Astana … enfin ce qu’on considérait comme un cycle jour-nuit sur un bâtiment de guerre différait légèrement en fonction du système mais la standardisation voulait que les journées à bord d’un navire spatial humain soit régi par le système de vingt-heures standards terriennes, même si celui si ne correspondait en aucun cas aux systèmes horaires des autres systèmes stellaires. Cependant, l’affectation de la IXème escadre au détachement défensif de la Citadelle, et donc en orbite terrestre permettait de réellement parler de soirée lorsque l’horloge de bord affichait vingt heures zéro zéro.
Matthieu regardait donc la vue par la salle d’observation privée qui était réservée aux officiers supérieurs de tout bâtiment de guerre afin de se détendre et prendre un petit verre pour souffler. Le contre-amiral Rivard n’était pas du genre à faire des pauses mais il fallait reconnaître que le travail de commandant d’escadre rattachée au commandement défensif de la Citadelle ressemblait surement à l’affectation la plus reposante et surement la plus inintéressante de ce coin de la galaxie. Il était donc affalé seul sur le canapé, les pieds sur la table situé entre le sofa et la baie d’observation, un verre de vin sur un sous main, et patientait calmement en attendant l’heure de son rendez-vous. Il n’était pas courant qu’un contre-amiral dine avec un simple lieutenant, soit parce que son emploi du temps était surchargé, soit parce que la plupart des officiers généraux, même la nouvelle génération qui ont obtenu leur poste suite à la mort de l’ancienne génération durant la Grande Guerre, était trop snob pour vouloir diner avec leur subordonnées trop bas dans l’échelle. Mais le diner avec Brandon Ashford ne rentrait dans aucune des deux catégories ce soir. Le lieutenant Brandon Ashford, trente-sept ans, n’était pas officiellement dans la chaine de commandement de l’état-major du contre-amiral Rivard, mais il n’en restait pas moins le chef du peloton de marines du SSV Astana. Les marines avaient toujours constituaient un corps à part dans les forces armées de l’Alliance. A la fois force de terrain et force spatial, ils ne servaient que rarement lors des combats entre vaisseaux de guerre qui préféraient jouer avec des armes pouvant créer des trous de plusieurs kilomètres de large à des distances de plusieurs milliers de kilomètres plutôt que la violence et la barbarie du corps à corps. Mais Ashford, encore une fois, était une exception : alors que Matthieu était le capitaine de pavillon du contre-amiral John lors de la reconstruction de la Terre, il dut coopéré et se reposer énormément sur son détachement de marines pour régler des missions de maintien de l’ordre au sol. Avec le temps, les deux officiers devinrent amis. Matthieu aimait échangeait avec le lieutenant : ce dernier connaissait parfaitement les opinions de son contre-amiral concernant la question alien mais il n’en prenait pas ombrage et s’amusait d’ailleurs à débattre avec lui de la question, même si cela tournait parfois à un début de franche engueulade. Le diner de se soir ne s’inscrivait donc que dans la lignée de repas entre amis qui s’apprécie et …
Une sonnerie à la porte de la salle d’observation retentit et fit sortir le contre-amiral de ses réflexions et de la contemplation de la Citadelle.
« Entrez, dit-il tout en soupirant légèrement - Désolé monsieur, mais la navette du lieutenant vient de donner son plan de vol au central de vol et s’amarrera à bord d’ici dix minutes. - Merci Justin, je me rends sur place tout de suite. Assurez vous que tout est prêt pour ce soir s’il vous plait. - Bien sur monsieur » répondit l’officier Justin Balcombe avec tout le professionnalisme dont il savait faire preuve, le secrétaire de Matthieu. Balcombe était un jeune tout juste sorti de l’Académie un an plus tôt, mais qui avait été chaudement recommandé par un autre officier général ami du contre-amiral Rivard. Professionnel, digne des affiches de recrutement, ses yeux bleus et son physique d’athlète avaient du faire chavirer plus d’un cœur d’une aspirante peu méfiante.
Matthieu se mit donc en route vers le hangar d’appontement où la navette de son invité devait arriver. Plus il se rapprochait du hangar, plus Rivard ne pouvait s’empêcher que quelque chose clochait dans cette future entrevue. Brandon n’était pas ce qu’on pouvait appeler un petit plaisantin mais le dernier message qu’il lui avait envoyé pour confirmer leur diner laissait transparaître dans la voie un légère amusement qui lui était étranger. Matthieu ne pensait pas que cela troublerait la soirée, loin de là, mais cela l’intriguait et lorsque le contre-amiral était intrigué, il pouvait pousser l’investigation très loin, même pour quelque chose d’aussi banal qu’une lueur espiègle dans les yeux de son invité.
Il finit par déboucher devant le sas du hangar où deux marines attendait de chaque coté de la porte, droit comme des i, dignes de la parade. Matthieu tira sur son une uniforme et tenta d’ne enlever les quelques plis. Il n’avait pas opté pour une tenue civile car bien que son emploi du temps soit presque vide ces derniers temps, il n’en restait pas moins sen service … et il aimait porté son uniforme, il faut bien l’avouer. Vanité, confiance en soi ou simple confort du vêtement, Matthieu ne préférait pas se poser la question et se contentait de porter son uniforme comme une de ses tenues préférées.
Le voyant au dessus du sas d’étanchéité passa au rouge, signe que quelqu’un se trouvait dans le sas, puis repassa au vert au moment même où celui ci s’ouvrit, et à la grande surprise de Matthieu, non pas une mais deux personnes en sortirent, dont une semblait très jeune, surement la moitié de l’âge du contre-amiral. Il s’attarda légèrement sur sa tenue et sur sa façon de se tenir : sa tenue blanche et son expression de léger stress la faisait passer pour une jeune première de la classe, qui va pour la première dans le bureau du directeur s’en trop savoir pourquoi, mais son examen s’arrêta là lorsque Brandon se dirigea vers lui.
« Mat', tu nous attendais ? C'est gentil, ça... - Un hôte poli se doit toujours de recevoir personnellement ses invités … et puis je n’avais surtout rien à faire entre mon dernier briefing et notre diner alors tu sais. » Il serra la main de son invité et constata sa tenue civil. « On voit qui est en permission et qui bosse dis donc. » dit-il avec un petit sourire en coin. Son invité se tourna vers la jeune fille derrière lui qui approcha timidement - Matthieu, je te présente ma nièce. - Enseigne Jade Ashford. Ravie de faire votre connaissance, Amiral ! »
Désormais plus près de lui, Matthieu put détailler la jeune femme de manière plus précise. Bien qu’à première vue il semblait évident que son oncle avait jouer de la même malice avec qu’elle qu’avec le contre-amiral, vu la surprise de la jeune femme à la présence d’un contre-amiral, sa présentation dénotait néanmoins un regain de confiance en soi que Matthieu appréciait. Même si elle était consciente du rang de son interlocuteur, ce que tout enseigne digne de ce nom ferait, elle n’avait néanmoins pas l’intention de se laisser ratatiner ou jouer les plantes vertes durant le repas. C’était un bon point.
"Ravie de vous rencontre enseigne Ashford. Votre oncle m’a beaucoup parlé de vous, dit-il en adressant un regard au lieutenant. Vous étudiez à l’académie navale de Vancouver je crois. Toutes mes félicitations. Surement la meilleure académie de l’Alliance. Je vous avoue que je fais parti de l’ancienne génération de l’Académie et que mes souvenirs de celle-ci remontent à avant la Grande Guerre, donc je suppose que les choses ont du un peu changer. Je serai très intéressé dans écouter votre exposé durant le diner, enseigne. Cela nous rappellera des souvenirs à votre oncle et à moi. Bon sur ceux, mon secrétaire doit nous attendre, donc si vous voulez bien me suivre."
Le petit groupe fit route vers l’ascenseur qui menait la salle à manger privé des officiers tandis que Matthieu et Brandon entamaient une conversation sur les derniers évènements de l’actualité.
L’ascenseur déboucha sur une coursive que le petit groupe emprunta et qui donna sur un large sas double qui s’ouvrit en laisser apparaître une salle à manger digne d’un diner d’Etat. Celle-ci ne valait pas les salles de réception des cuirassés mais elle était suffisantes pour l’ensemble de l’Etat-major et pour les capitaines et seconds de l’escadre. Un jeune homme se tenait déjà près de la table, une serviette sur le bras, avec trois verres de vins et une bouteille encore fermée. Matthieu se dirigea vers lui, l’officier lui présenta la bouteille et Matthieu fit un petit signe de la tête, montrant qu’il approuvait la décision de son secrétaire, qui remplit de suite les verres des invités, et qui en tendit un à chaque convive.
« J’espère que le choix de vin de Justin vous plaira, mais je lui fais toute confiance personnellement. Alors, dit-il en se tournant vers l’enseigne Ashford, à quoi souhaitez vous trinquer ? »
![Anniversaire d'un bâtiment [Matthieu Rivard] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif){kind=icon}
Ven 01 Mai 2015, 11:22
