AccueilRechercherDernières imagesConnexionS'enregistrer
Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

Partagez
 

 Dernière ligne

Aller à la page : Précédent  1, 2
Leonardus Seneca
Leonardus Seneca
Membre
Messages : 66

Dernière ligne - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Dernière ligne   Dernière ligne - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Juil 2015, 16:40
Tout était calme de ce côté du champ de bataille, les soldats profitaient du calme avant la tempête alors que le groupe était amputé d’une partie de ces effectifs. Chacun trompait l’ennui à sa façon en restant sur ses gardes ; Nicia déchargeait bruyamment son Phaeton avant de remettre le magasin en place après une vérification du nombre de tirs restant, attendant une occasion de diminuer les munitions qui lui restaient. Léonardus jouait avec le cran de sûreté, bien à l’abri derrière un vieux bloc de béton qui remplissait à merveille son rôle de couverture.

-Docteur Seneca, je préfère vous savoir plus en retrait afin de mieux intervenir pour soigner les éventuels blessés. Vous êtes le seul médecin ici, et il m'est inconcevable de vous perdre.

Et à ses yeux, il paraissait inconcevable de perdre Nicia ; c’était elle qui avait le plus de portée avec l’émetteur-récepteur qu’elle se trimbalait, s’ils devaient négocier du soutien lourd ce serait elle qui aurait le plus de chance d’avoir quelqu’un à l’autre bout des ondes. Certes, c’était utile d’avoir un toubib dans l’équipe, mais s’ils se faisaient submerger, docteur ou pas ils finiraient tous au cimetière.
Ou bien endoctriné, mais c’était la pire option possible.

-En temps normal, je comprends votre réaction, docteur. J'ai tendance à suivre les ordres et à m'y tenir. Mais j'ai vu dans son expression faciale quelque chose d'autre, une chose qui a pris le pas sur son sérieux militaire. Comment réagiriez-vous, dans cette même situation, si votre femme vous appelle à l'aide ? L'auriez-vous laissée ou partiriez-vous tenter de la sauver même si votre mission vous somme de tenir la position ?

Etait-elle en train de lui demander en pleine bataille comment il réagirait à un dilemme Cornélien, était-elle en train de lui demander comment il réagirait si on lui donnait le choix entre la désertion et la vie de sa femme ou la mort de sa conjointe et rester en position. Cette salope pouvait aller se faire foutre avec ses questions à la con !
Comme si ça ne suffisait pas, ce n’était pas comme si Nicia était dans le groupe, mais ça, la pieuvre bleue s’en foutait certainement.

-Allez au diable vous et vos questions ; l’armée nous apprend à ne pas raisonner de cette façon, c’est bien pour éviter ce genre dilemme à la con ! S’emporta Léonardus. On vous apprend quoi quand vous faites vos classes ? De la philo ?

Léonardus se remit sur ses gardes, vérifiant que rien n’arrivait sur eux avant de s’arrêter un instant ; il y avait été fort quand même. L’Asari ne méritait quand même pas de se faire hurler dessus pour une simple question, aussi déplacée soit-elle

-Désolé, mais avec tout ce qui se passe je trouve ça vicieux de demander ça maintenant.

Le calme avant la tempête dura un long moment qui fut mis à profit par le médecin pour vérifier que son équipement était fonctionnel.
Un bruit qu’il avait déjà entendu plutôt dans la matinée l’informa que quelque chose de lourd, de gros et de méchant s’approchait de la position qu’ils occupaient. Un cicosaure arrivait, le Turien fit signe à ses compagnons de se mettre à l’abri avant qu’il ne soit trop tard ; les forces aériennes des moissonneurs n’étaient pas connues pour leur faible puissance de feu, mais bien le contraire.
Puis la bête arriva et se stationna au milieu du carrefour, humant l’air à la recherche d’une créature à détruire. Qu’allaient-ils faire ? Ils étaient tous cachés à prier pour que le géant ne soit pas trop persévérant dans ses fouilles, Nicia était la plus en retrait, en train d’essayer de prévenir le quartier général que du soutien aérien ne serait pas de refus.
Un cri qui vrilla les oreilles du Turien faillit lui faire croire que tout espoir était perdu, mais non.
Finalement le cicosaure s’éleva dans les cieux avant de reprendre sa route, persuadé que personne n’était là ; émergeant des ombres en premier, Nicia s’assura qu’aucune troupe de moissonneur ne les attendait à l’extérieur ou autour du carrefour.
Personne. Les autres soldats suivirent et s’exposèrent avant de reprendre position avec confirmation que le soutien aérien n’arriverait pas avant un long moment.

-C’est tout ? Je veux dire, pas de bataille épique ? demanda le toubib.
-Derrière toi Léo ! lui cria sa femme.

Léonardus se retourna et épaula son arme dans un geste trahissant un professionnalisme certains, prêt à faire feu avant de baisser son Phaeton devant l’immense vague rouge qui leur arrivait dessus.
Une vague de plasma sans doutes à en juger par la gueule que ça avait, le médecin ne se fit pas prier pour se trouver un bloc de béton et s’y cacher derrière en attendant que l’onde leur arrive dessus. Nicia fit de même. A l’armé, quand quelque chose d’inconnu vous arrivait dessus à toute vitesse et que la chose en question semblait impossible à combattre, on apprenait aux soldats à se cacher.
Le courage, ce n’était que la peur qui arrivait avec une minute de retard et la ponctualité chez le docteur était une règle d’or, sa frousse ne faisant pas exception à la règle. Léonardus ferma les yeux, mains sur la tête.
Il attendit un petit moment qui lui parut d’une longueur effroyable.

-C’est bon, tu peux te lever, elle est passée.

La vague rouge était passée ? Le Turien se releva et tenta d’adopter une pose martiale, toutefois le résultat en était plus une parodie qu’autre chose.

-Alors quoi ? La guerre est finie ? demanda le toubib.

Il n’arrivait pas vraiment à y croire.
Quelle fin de merde ! Un rayon rouge arrivait et ça y est, tout était fini. Même si le médecin ne croyait pas vraiment à une fin glorieuse, il s’attendait à autre chose que cela, c’était nul. Que diraient les livres d’histoire ? D’où provenait ce rayon ? Pourquoi ne les moissonneurs mouraient sur le coup à cause d’une simple onde ?
A la limite, une IEM aurait semblé valable ; après tout, avec les amas de câbles et d’électroniques qu’il y avait dans le corps les endoctrinés n’auraient pas tenu le coup.

-Je ne sais pas, j’écoute les communications et oui, à ce qui parait les moissonneurs sont morts.
-Et les geths ?
-En forme.

Même pas une IEM ? Les scientifiques allaient s’arracher les cheveux à comprendre le pourquoi du comment.

-On attend nos déserteurs avant de partir au QG ? demanda Nicia.

Un ton acerbe, acide qui ne donnait en aucun envie de dire oui, toutefois Léonardus se contenta de lui lancer un petit « hélas ». Il avait une promesse à tenir, de plus ce n’était même pas dit que la situation ne risquait pas de prendre une tournure catastrophique. Si ça se trouve, ils avaient tous été irradiés.
Contrairement à certains dans son groupe, le toubib était rentré au quartier général tendu et un peu inquiet pour la suite des évènements.


***



S’asseoir sur une ruine, savourer la victoire, pouvoir dire que l’on avait combattu dans la guerre la plus importante de la galaxie. En bon toubib, Léonardus gardait un œil sur les autres soldats aux alentours, plus par conscience professionnelle qu’autre chose ; la guerre était finie, les gens allaient pouvoir rentrer chez eux et l’ambiance était aux retrouvailles.
Toutefois, tout ne semblait ; pas rose chez tout le monde, Scana et son père semblait avoir une discussion assez vive et connaissant le tempérament de l’armurière, le Turien jugea utile de voir de plus près ce qui se passait.

-Tu en subiras les conséquences et sache jeune fille que tu n'auras aucun moyen d'en échapper.

Super, à peine ils s’étaient retrouvés que le père commençait déjà à lui hurler dessus. Voir la fille s’en aller fût le signal d’alerte pour le médecin ; il y allait avoir une discussion mouvementée et la relation entre les deux concernés pourraient bien être irrémédiablement changée si l’un y allait trop fort.

-Allez-y mollo par les esprits ! Elle est encore jeune, elle a besoin d’un père, pas d’un supérieur…

Le père de Scana continua son chemin.
Léonardus trouva d’un coup un paquet de similitude entre l’homme et la mère de ses enfants ; tous les deux haïssaient les déserteurs par exemple. Nicia s’invita et incita son mari à observer d’un peu plus près la confrontation.

-Bordel, c’est une déserteuse, tant mieux si cette expérience la marque.
-Mais ce n’est pas une raison pour la traumatiser, ils sont bien partis pour ne plus jamais se parler ! S’emporta le docteur devant la froideur de sa femme.
-Tu viens d'une famille de combattant. Entendirent les deux.

Quand on y réfléchissait cette phrase était stupide ; le service militaire était une étape obligatoire dans la vie d’un Turien,
Léonardus n’avait pas la carrure et la force nécessaire à intégrer la légion Armiger malgré des talents en médecine qui seraient fort utiles à l’unité, Nicia était trop indiscipliné et colérique pour intégrer une unité spécialisée dans les transmissions et l’interception de communications. Scana n’avait juste pas l’esprit pour devenir une soldate de première ligne, elle avait des talents indéniables qui pourraient sauver bien des vies de par son génie.

-Chacun a ses limites, nous avons tous une résistance différente à la pression et ce quels que soient nos gènes.

Le père de Scana continua encore un petit peu sa réprimande avant de s’en aller, laissant sa fille en larmes dans les bras de Nicia qui ne savait que faire. Voir l’armurière dans un tel état de faiblesse alors qu’elle avait déserté quelques minutes auparavant.
Chacun avait ses limites comme disait Léonardus qui était déjà en train de partir voir l’unique parent de la jeune fille alors que la spécialiste se demandait ce qu’elle allait dire. Elle n’aurait pas dit non à ce que les rôles soient échangés, mais ce n’était pas possible.

-Ça lui passera, ça passe toujours chez les hommes… se contenta de dire la spécialiste en passant un bras dans le dos de sa camarade dans une tentative assez maladroite de lui rendre son étreinte.

Pendant ce temps, le médecin rattrapait le père de la jeune fille qui était déjà loin ; le toubib avait plus que l’impression de voir une famille se déchirer en direct et s’il pouvait empêcher cela il se devait de la faire. Il était père de deux enfants et la dernière chose qu’il voulait voir était la destruction de l’unité familiale.

-Eh, EH ! S’alarma Léonardus. Bordel, vous n’y êtes pas allé de mainmorte. Pitié, dites-moi au moins que vous comptez la revoir…
 

Dernière ligne

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» Ligne rouge
» Jeu de société en ligne
» Une dernière virée [Partie I : Goodbye Oméga]
» Émulateur jeux GBA en ligne

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mass Effect Reborn :: Voie Lactée [RP] :: L'espace de l'Alliance interstellaire :: Bulle locale :: Planète Terre-