Étranglée par l’hyper-croissance d'espèces végétales étrangères, Pragia sert à nous rappeler qu'il est impératif de respecter un planning de colonisation mesuré et progressif. Il y a deux siècles, l'industrie agroalimentaire butarienne a fait de Pragia, alors inhabitée, son grenier. Les autorités coloniales y ont implanté des plantes étrangères, génétiquement modifiées, qui ont prospéré dans ce sol volcanique fertile... au point d'entrer en synergie avec les conditions géothermiques naturelles et microbes chimiotrophes de la planète. Le cauchemar venait de commencer : des souches mutantes de plantes toxiques et même carnivores se sont développées jusqu'à recouvrir les colonies en l'espace de quelques jours, provoquant un exode massif de Butariens et de lourdes pertes financières. La faune de la planète étant trop peu développée pour contrebalancer l'évolution de la flore, les écologistes de l'Alliance prévoient l'épuisement du sol d'ici 400 ans.

Du fait de son relatif isolement et son absence de population, Pragia est devenue le repaire régional des pirates, mercenaires, terroristes, espions et autres trafiquants en quête de discrétion.




Autrefois unique grande ville butarienne sur Pragia, Belak Tal Gorlak se voulait de devenir le centre de recherche génétique et de production agroalimentaire le plus avancé de toute l’Hégémonie. Pris au dépourvu par leur propres expériences, ne pouvant arrêter l’incroyable adaptations de leur nouvelles formes de vies transgéniques, les autorités butariennes durent évacuer rapidement la prometteuse Pragia, tout en laissant derrière eux un nombre de victimes impressionnant ainsi que la totalité de leurs complexes, envahis par cette catastrophe écologique.

A présent, les ruines de l’ancienne ville servent d’avantage comme refuge ou point de rendez-vous aux mercenaires, pirates, esclavagistes, assassins ou tout autre personne travaillant dans des organisations peu recommandables. Également un territoire de chasse privilégié des braconniers, Belak Tal Gorlak attire toujours l’attention d’intrépides scientifiques, constamment en quête de technologies ou connaissances biologiques butariennes oubliées.




Endroit panoramique sans équivalent, la Vallée aux Cascades aurait pu devenir un endroit touristique prisé si son occupation actuelle n’était pas aussi dangereuse. Abritée entre deux grandes chaînes montagneuses et s’étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres, la vallée est en effet l’endroit favori des exilés politiques, des criminels en cavales, des assassins recherchés ou des petits groupes mercenaires aimant la discrétion. Bien qu’il s’agisse de l’espace le plus sûr des Systèmes Terminus pour y établir caches temporaires, avant-postes ou même repaires voire bases à long terme, la vallée abrite aussi la plus grande concentration de la faible population animale de Pragia, dont ses prédateurs.

Moins dangereuse que la plupart des autres zones planétaires, la vallée n’est cependant pas une zone paisible : les quelques plantes carnivores et toxiques couplées à des rencontres non désirées avec des habitants locaux peuvent amener à une mort rapide sans la prudence nécessaire.




Petits bourbiers planétaires au cœur de la jungle et éloignés des zones d’altitudes, les marécages de Pragia sont autant inhospitaliers que réputés être infranchissables pour n’importe quel forme vivante évoluée. Ces territoires tropicaux constamment humides ne permettent la survie qu’aux plantes les plus virulentes et vivaces de la planète.

Bien que l’avertissement fût resté longtemps actif sur les marécages, plusieurs mercenaires et explorateurs endurcis s’y rendirent en quête de nouvelles caches ou ressources naturelles à découvrir. Aucun d’entre eux n’en est revenus, augmentant davantage le statut mortel et la réputation quasi mystique des marais de Pragia.




Anciennes installations butariennes d’avant l’exode, les mines abandonnées sont principalement concentrées aux pieds ou dans la haute altitude des chaînes de montagnes de Pragia. Les roches et le sol volcanique de la planète, relativement peu exploités par les derniers colons regorgent toujours de richesses en quantité au sein de ces complexes.

Les groupes mercenaires les plus importants des Systèmes Terminus se disputent toujours le contrôle de ces mines, qu’ils ont pour la plupart réhabilitées. Cependant, les gisements les plus importants, situés en profondeur, sont au grand dam des ces corpuscules concurrents inaccessibles. La colonisation des souterrains brumeux par les plantes carnivores, toxiques et la faune décourage rapidement les organisations d'entreprendre des expéditions, à moins d'y placer de gros moyens de dératissage.




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