En 2160, Edgar Otto « Roth » Vaärminen voit le jour sur Terre, dans la froide Finlande où il grandit. Il est le fils de Marja et Anselmi Vaärminen, deux citoyens finlandais. Marja est une artiste, elle puise un grande part de son inspiration dans les travaux de l’ancien peintre allemand Otto Dix. Anselmi travaille comme scientifique spécialisé de la naturopathie, dans une optique d’exploiter des solutions naturelles dans ses recherches. C’est aussi un mode médical qu’il a tendance à prescrire, le jugeant meilleur que les procédés chimique standardisés. Anselmi a toujours eu une multitude de raisons d’aimer Marja, dont leur intérêt commun pour l’art, car il est clairement un fervent lecteur et admirateur du célèbre écrivain américain Edgar Allan Poe. Les deux parents partagent néanmoins une vision différente de la guerre, de la violence en général. Tous deux y voient la même horreur, mais Marja semble avoir appris à « apprécier » cette horreur pour ce que son évocation lui apporte : la lumière qui donne sur la porte des arts. Anselmi lui, pour avoir expérimenté un bref passage à l’armée à l’occasion de son service militaire, diabolise sévèrement toute l’horreur qu’il a pu y constater. Malgré certaines de ces divergences, éventuellement philosophiques, cette petite famille reste unie et semble vivre heureuse.

L’enfance d’Edgar se déroule assez paisiblement, marqué par le quotidien du finlandais qu’il est. Depuis tout petit il chante et danse, toujours selon sa culture baltique.

Tôt dans sa vie, Edgar se découvre une passion pour l’espace et le corps-humain, le cerveau en particulier. Il est élevé dans le respect de la nature et bénéficie d’un suivi psychanalytique dès ses huit ans. Un beau jour, Edgar se fait un ami, un seul : Nestori Ahoninen, un jeune garçon finlandais calme, méthodique et passionné par le ciel, les véhicules volants et le pilotage. C’est un rêveur, comme Edgar, mais lui rêve les yeux grands ouverts et la tête haute. Ils entament une forte relation à la fois amicale et fusionnelle.

La vie défile pour Edgar jusqu’à son majorité, où on lui annonce qu’il est grand tandis qu’il apprend le départ de Nestori qui part prendre les armes par accéder à une formation de pilote militaire. Spirituellement, Edgar ne tient plus debout, comme si le ciel qu’admire Nestori depuis toujours venait s’effondrer sur lui. Sans trop savoir s’il doit se sentir trahi ou juste bête, il est impuissant. Pour Edgar, Nestori est déjà condamné à la mort, dans son cockpit, or Nestori était tout. Sombrement, Edgar, se sentant perdu, ne veut plus que se rendre là où il pourra attendre son ami.

Fort heureusement, la folle tentative est un échec : la corde, de piètre qualité, cède sous le poids d’Edgar qui est blessé dans sa chute, assez sérieusement pour que lui soit imposée une hospitalisation d’urgence. Ses parents, sidérés, restent proches de lui, plus que jamais. Ils apportent à leur fils tout ce dont il a besoin, mais restent conscients qu’ils ne peuvent remplacer un spécialiste dont le centre ne manque pas. Une fois remis sur pied un peu plus tard et dès qu’il le peut, Edgar commence à étudier la psychologie et le fonctionnement du cerveau.

En 2183, Edgar met un terme à ses études suite à l’obtention des titres de neuropsychologue et psychanalyste. Cette même année, il cherche à partir travailler dans l’espace. Cette intention ambitieuse fait l’objet de nombreuses et pointilleuses recherches et amène Edgar à reprendre involontairement contact avec Nestori, devenu pilote et activiste au sein d’ExoTerra : une milice humaine, un groupuscule radical aux valeurs écologistes, ayant la particularité de n’être actif qu’en dehors du cadre terrestre (surement afin de ne pas altérer davantage l’état de la planète) sauf dans le cas où la menace ronge la planète à sa surface même. Sa mission : la protection de l’environnement terrestre par toute méthode jugée nécessaire. ExoTerra est principalement composé de spécialistes, des scientifiques dont une majorité d’experts en écologie pour la plupart. Tout activiste d’ExoTerra doit suivre la formation réglementaire au combat et au maniement des armes, si rudimentaire soit-elle. Ceci est la description que Nestori soumet à Edgar avant de lui proposer une place au sein de l’équipe, car un neuropsychologue serait apparemment le bienvenu. Autant dire qu’Edgar ne se fait pas prier avant d’accepter la captivante proposition de son ami.

Edgar dit alors adieu à sa famille, après quoi il lève son encre à la force de ses espérances. Il rejoint « Oversight Callisto », le quartier général d’ExoTerra, situé sur le satellite naturel de Jupiter du même nom. Les procédures standards d’admission ont lieu et ne représentent pas un réel obstacle pour Edgar. Le voici devenu une part de l’entreprise aux grandes ambitions écologistes.

Comme pour tous ses nouveaux collègues, l’entrainement réglementaire d’ExoTerra s’impose à Edgar, qui se révèle être un bon tireur. Ses compétences en la matière sont particulièrement valorisées, sans parler de sa formation en neuropsychologie qui demeure un atout non négligeable pour l’ensemble de l’équipe.

Ce qui semble être un temps introductif pour Edgar est bientôt perturbé par un attentat terroriste, dont la surface terrienne est la scène d’action. Cela faisait bien longtemps qu’ExoTerra n’avait pas eu à prendre les armes directement sur « Mère la Terre », comme dit souvent Edgar, mais la situation fait plus que l’imposer. C’est l’occasion pour Edgar d’être mobilisé en tant que tireur isolé, une grande première en somme. Edgar est à la fois très fier et très anxieux.

Voici un bon nombre d’équipes en déploiements, ExoTerra à l’action. L’opération se déroule méthodiquement, chacun occupe un rôle bien précis avec des instructions non moins spécifiques. Edgar, lui, appartient à un binôme. Il n’a pas la chance de pouvoir directement coopérer avec Nestori que les cieux occupent déjà. Son binôme tient un rôle d’observateur, et lui-même celui de tireur. Du vacarme se laisse entendre de loin et une fine fumée domine les lieux. Quelques moments de calme se font apprécier, avant que les sons divers de la violence ne ressurgissent à nouveau par intervalles aussi irréguliers qu’imprévisibles. « Imprévisible » est d’ailleurs le seul mot qui résonne dans l’esprit d’Edgar, exerçant de gros efforts pour ne pas trembler. Il se tient allongé, immobile, dans une position qui donnerait des crampes à n’importe qui. Son observateur est accroupi, il doit régulièrement se mettre à plat ventre pour ne pas trop s’exposer. Les sons se rapprochent.

Alors qu’il s’apprêtait à tirer à nouveau, Edgar constate avec horreur qu’un explosif artisanal vient d’atterrir juste à sa gauche ! D’abord sidéré, Edgar saisit l’explosif de la main gauche et, sans réfléchir, tente de le renvoyer au loin, ce dont il n’a cruellement pas le temps. D’abord, un très bref tonnerre de décibels assourdissant... et s’en suit une immense confusion, si forte qu’elle place Edgar dans les limbes.

Quand Edgar reprend connaissance, il est allongé sur un lit, dans une autre tenue, entouré de médecins et de chirurgiens. Son bras gauche lui inflige des maux indescriptibles, il ne peut rien en faire. Quant à son œil droit, il ne le sent plus. Il se trouve en fait que l’explosion a déchiqueté son bras gauche tandis qu’un débris aurait été projeté dans son œil droit, le rendant obsolète. Son œil droit a d’ailleurs été prélevé, retiré de son visage car trop abimé pour qu’il soit possible d’en faire quoi que ce soit. Edgar prend plaisir à respirer de nouveau, dans la plus grande frustration qu’est celle de se sentir incomplet. Il est maintenu en convalescence jusqu’à nouvel ordre. Nestori lui rend souvent visite, en fidèle ami qu’il est pour Edgar. Le pilote prend peine à observer son camarade ainsi décomposé, il aimerait récoler chaque morceau, ce pour quoi il va œuvrer sans relâche. Nestori connait le potentiel médical et technologique d’ExoTerra, il envisage des solutions telles que le remplacement des organes manquants de son ami par des pièces cybernétiques, projet qui ne tardera pas à être lancé par l’organisation.

Plusieurs opérations ont lieu, le projet est un succès ! Cependant, il faut un petit temps de réadaptation au neuropsychologue, maintenant doté de deux prothèses : un bras gauche métallique fonctionnel, reprenant donc les mécanismes d’un avant-bras standard humain, et une autre, plus développée, devant remplacer et améliorer son œil droit. Cette seconde prothèse est ce que l’on pourrait appeler un ensemble cybernétique, comprenant un élément optique - qui se trouve en fait être un œil de Geth recyclé - et un port permettant d’installer et désinstaller à souhait jusqu’à trois améliorations maximum à tout l’ensemble cybernétique.

Une courte rééducation s’impose. Celle-ci révèle certaines conséquences des changements opérés sur Roth (car ainsi est surnommé Edgar par l’organisation désormais) : son agressivité accrue et une plus forte difficulté à maîtriser ses émotions. Dorénavant, Roth et Nestori agiront en binôme. Nestori possède un vaisseau : l’ESV Mantaray CMS1, tandis que le CMS2 est déjà en préparation. C’est un petit vaisseau agile et polyvalent à bord duquel Roth occupera le rôle de copilote artilleur. ExoTerra laisse aux deux confrères une assez grande marge de manœuvre. Un simple rapport régulier est attendu.

Les voici partis en mission contre les Geths, considérés comme une menace potentielle pour la Terre. Nous sommes en 2184. Une fois arrivé sur place, le binôme rencontre bientôt - pour la toute première fois - un groupe de Quariens. Roth et Nestori ont déjà entendu parler des Quariens et s’attendaient à en rencontrer tôt ou tard, l’approche se veut donc pacifique, ce qui permet un premier contact amical. De chaque côté, c’est une occasion toute indiquée d’en apprendre plus sur la culture de l’autre. Roth y tient et prête beaucoup d’attention à tout ce que les Quariens sont en mesure de lui dire. Au fil du palabre, les Quariens entament le chapitre concernant la création des Geths, puis la perte de leur planète natale, Rannoch, de laquelle ils furent chassés par ces derniers. Sachant cela, Roth pourrait en vouloir aux Quariens pour avoir lâché les Geths sur la galaxie, ce n’est pas le cas. Il préfère croire à une simple erreur, comme il en fait lui-même quelques fois, mais dont les conséquences sont justes plus lourdes et plus chères à payer.

Cette expérience donne à Roth la certitude que les Quariens savent de quoi ils parlent et sont clairement des génies dans leur domaine. En l’occurrence, ce petit groupe est composé de trois Quariens, dont deux en pèlerinage depuis maintenant presque une demi-année terrestre.

La mission se poursuit et s’achève. Au terme de celle-ci, Roth, s’intéressant maintenant de bien plus près à la cause quarienne, annonce aux Quariens que « si l’un d’entre eux est intéressé, il est le bienvenu à bord du Mantaray ». Nestori approuve. Les deux pèlerins répondent positivement à cette proposition, le troisième Quarien lui possède déjà son propre vaisseau, posé un peu plus loin. L’un des pèlerins précise que « son compagnon de route et lui-même ont trouvé ce qu’ils cherchaient et aimeraient à présent regagner la Flottille », et c’est ce qui va donner à Roth et Nestori l’occasion de voir la Flotte nomade de très près.

Voilà les deux Quariens déposés sur le Rayya. Désireux de les soutenir dans leur lutte, Roth informe Nestori qu’il aimerait leur envoyer quelques ressources à l’avenir. « Là encore vieux, faut voir avec l’organisation. C’est surement jouable, mais contacte-les tout de même avant de faire quoi que ce soit. Ils apprécieront. » Lui répond sagement Nestori dont le conseil est non moins sagement suivi dans la minute qui suit.

ExoTerra entretenait déjà de bons liens avec la Flotte nomade : il est d’ailleurs courant que l’organisation écologiste aide quelques fois des Quariens dans leur pèlerinage tel l’ont fait Roth et Nestori. Il se trouve aussi qu’un lien commercial est tissé entre ExoTerra et la Flotte nomade.

Le temps s’écoule jusqu’en 2187, année tragique pour Roth et son ami d’enfance.

Lors d’une mission d’extraction de ressources non loin d’Eden Prime, le Mantaray est posé au sol tandis que Roth tente, tant bien que mal, d’effectuer quelques réparations au niveau du moteur. Pour une fois, Nestori décide de prendre l’air.

Ses outils entre les mains, Roth sursaute au bruit indésiré d’un coup de feu retentissant. Il lâche alors ses outils, se précipite dans la salle de tir située à l’avant du vaisseau et ouvre le feu sur une dizaine de Geths sortis de nulle part. La fusillade ne dure qu’une poignée de seconde. Une fois le dernier Geth tombé, Roth quitte le Mantaray et découvre le corps de son ami, mourant. On lui a tiré dans la gorge. De celle-ci s’écoule lentement son sang, mêlé à une substance dont la texture rappelle à Roth du ferrofluide. Pris de panique, Roth pose vite sa paume droite sur la gorge transpercée de Nestori et lui supplie de tenir bon. L’initiative est vaine, son compte est bon. Un nouvel enfer commence pour Roth que ses émotions dépassent alors. Il reste à genoux, près du cadavre. Roth ne sent plus, ainsi prononce-t-il : « Le ciel a toujours murmuré à ton oreille... » Et hurle enfin : « ... mais c’est la terre qui te recueille finalement ! » Roth, sanglotant avec colère, pris par le pire des désarrois, hurle toute sa douleur dans un finnois enragé, puis s’apaise progressivement. Quand il redevient calme, Roth part à la recherche de l’arme responsable du désastre. Il enjambe quelques corps de Geths avant de trouver un étrange fusil d’où s’échappe un liquide dont la nature est non moins questionnable. Qu’importe, Roth s’empare de l’arme. On dirait un fusil de précision, tant mieux.

Roth prend du temps à se remettre de cette terrible perte, qui fait bien entendu l’objet d’un rapport à ExoTerra. On demande alors à Roth de prendre la main, sa mission continue. Le Mantaray est un petit vaisseau auquel Roth ne met pas trop longtemps à s’habituer, même en tant que pilote principal. Par la suite, Edgar développe une attitude quasi alcoolique et manque de peu une accoutumance.

Tandis que les temps restent durs pour Roth, il se réjouit bientôt en apprenant la victoire quarienne sur Rannoch. Dès lors, il prend spécialement soin de rester informé quant à l’évolution de Rannoch et de cette nouvelle entente getho-quarienne.

La suite de sa vie est rythmée par les activités d’ExoTerra et son intérêt pour tout ce qui tourne autour des Quariens. Roth prend rapidement contact avec le GIP : cela pour témoigner de son intérêt à collaborer, mais également pour obtenir des précisions sur sa trouvaille-serveuse-de-mort, précieusement conservée. Le Groupement Intergouvernemental du bras de la Persée accueille Roth à qui on apprend ce qu’il y a à savoir sur le fusil en question, ou le « Javelot » comme le surnomme l’Alliance.

Roth mesure très précisément un mètre et quatre-vingt-neuf centimètres. Il possède une carrure plutôt athlétique, une peau très claire, des yeux bleus et il porte le catogan : de long cheveux châtains très clairs, presque blonds cendrés. Il arrive parfois que Roth se rase de près, le reste du temps il faut s'attendre à une « barbe de trois jours » quelque peu négligée. Une sorte de « poche » se trouve sous son œil gauche, comme si un cerne l'avait habité. On le voit rarement dans un accoutrement civil. Roth préfère le plus souvent à cela une tenue composée d'une paire de rangers, cirées, d'une combinaison - d’un vert kaki assez foncé - aux bordures noires par-dessus laquelle est précautionneusement installé un plastron, protégeant son torse dans son intégralité ainsi que ses parties intimes, lui-même recouvert par un long manteau en cuir brun. Roth dispose de deux greffons cybernétiques visibles : un bras gauche métallique fonctionnel et un « œil de Geth » (au sens propre du terme) issu du recyclage. Si le bras métallique est souvent recouvert par le manteau en cuir ou simplement par la combinaison, l'œil cybernétique lui n'est pratiquement jamais camouflé (il n'est d'ailleurs pas rare que Roth soit pris pour un biotique).

Il est à noter que Roth a connu d'importants bouleversements émotionnelles directement dus à la pose de ses greffons : s'il s'est toujours montré un peu cynique et particulièrement lunatique - voire imprévisible -, les modifications que son intégrité a subi ont drôlement stimulé son agressivité et lui rendent la tâche plus difficile lorsqu’il lui faut maîtriser ses émotions, quelles qu'elles soient. À l’origine, Roth est déjà quelqu'un d'émotif bien que dur d'apparence, comme s’il cherchait à dissimuler ses sentiments, chose plus difficile depuis ses transplantations. Cette forme de refoulement lui vaut une légère névrose, qui heureusement ne compromet en rien sa capacité à ne pas toujours se prendre au sérieux ni son sens de l'humour, souvent cynique certes, mais bien présent. Quelque part, Roth a quelque chose de mystique : un rapport quasi-religieux à sa planète d'origine, la Terre, qu'il surnomme parfois avec affection « Mère la Terre » ou encore la « Terre-Mère ». Roth éprouve une relative antipathie envers l'humanité - à laquelle il appartient lui-même, d’où une ambivalence - mais ressent en revanche une étonnante sympathie pour les Quariens, et les Geths par extensions. Peut-être reconnait-il en eux une part significative de lui-même ?

• Technicien d'Infiltration
• Agent "Invisible"
• Combattant Pugiliste
• Spécialiste Chevronné
• Maîtrise du Pistolet (M-6 Carnifex)
• Maîtrise du Fusil de Précision (Veuve dans un premier temps, puis Javelot à la place)

Signe(s) distinctif(s) : Deux greffons (un bras gauche métallique et un œil droit cybernétique), et un reste de vieille cerne sous l’œil gauche
Relations avec les autres : Relatives à ces "autres"
Des liens prédéfinis ? En bons termes avec la Flotte nomade

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : ---
Comment avez-vous connu le forum ? Par hasard, par le biais de recherches sur internet en lien avec l'univers de Mass Effect
Est-ce un double compte ? Non
Des remarques ? Sincères félicitations pour tout le travail accompli par les membres de ce forum, qu'ils soient modérateurs ou non