Assimilant votre ordre, vos compagnons restent en retrait, en compagnie des autres soldats. Petit à petit, ils avancent devant les portes de Moloratur et les ennemis commencent véritablement à tomber comme des mouches, que ce soit ces soldats de faction inconnue ou ces contrefaçons de moissonneurs. La bataille suit donc son cours, jusqu'à ce que vous entendez un butarien hurler au loin.
On y est, Elkoss ! Zennar va nous rejoindre au point de ralliement.
C'était satisfaisant. Voire même on ne peut plus satisfaisant. Vous fixez une nouvelle fois votre carte. Une fois la cité passée, il ne restera que très peu de chemin à faire et avec les forces de l'Hégémonie, c'était chose aisée. Et une mission dans la poche, une !
Rapidement, vous tournez la tête jusqu'à l'image renvoyée par la caméra. Votre équipe avance au milieu des autres soldats et si des tirs continuent à fuser ici et là, leur marche exaltée garantissent une arrivée rapide. Qunqem mène toujours le bataillon au devant de la scène. Remontant la pente et traversant les versants glacés, vous recevez une nouvelle notification de Sevrus, qui vous affirme que Zennar ne se trouve pas loin.
Et tout à coup, un son strident vient vous surprendre et vous vous baissez quelque peu. Et ce ne n'est pas que lié à vous mais à toutes les personnes présentes dans le cuirassé qui ont eu exactement le même réflexe. Vous n'entendez plus grand chose.
♦ Sevrus, vous m'entendez ?! ♦ Delan, vous m'entendez ?! ♦ C'est quoi cette merde ?! Est-ce que quelqu'un me reçoit ?
Vous tentez de contacter quelqu'un. N'importe qui. Vos hologrammes ne montrent plus rien. La caméra présente dans le casque de votre chef d'équipe est brouillée. Plus aucun signal de la part de vos compagnons. Au fond de vous, vous saviez que ce ne serait pas aussi simple. Vous êtes tombés sur des moissonneurs, déjà. Des vrais. Et ensuite, cette histoire de Cerberus, d'Invincible et de vous-ne-savez-quoi encore...
Le reste du cuirassé a l'air aussi perdu que vous, sur le principe. Furieux, vous frappez votre console. Jusqu'à ce que vous entendiez une voix.
Y a t-il quel... ? Ici le Comm...
Je répète, Zennar à l'Oma...
La conversation est définitivement brouillée, autant que l'image que vous percevez de l'endroit. Mais au moins, vous avez du son. Et cela semble être un privilège, dans le coin.
♦ Zennar ? Vous m'entendez ? ♦ Zennar ? C'est vous ? Pouvez-vous me dire où est Alpha ?
Suite à votre appel, c'est finalement et étonnement le Commandant qui vous a répondu. Mais sa réponse était vague et il se fait ensuite attendre. Peut-être le temps d'arranger le signal.
Cinq sur ci...
Roh. Merde. Voilà, signal augmenté. Vous êtes Dahl Elkoss, c'est ça ? Je vais être bref. C'est une putain d'embuscade. Une boucherie. Demandez à l'Amiral de bombarder l'endroit.
Vous êtes bredouille.
♦ Mais ça risque de compromettre la mission ! ♦ Mais Zennar ! Où est Alpha ? Ils risquent d'y passer ! ♦ Reçu, Commandant.
Honnêtement, je n'en sais rien, Elkoss. Ils pourraient être morts ou bien en train de combattre... Mais l'ennemi m'empêche d'avancer. Si vous parvenez à dégager la zone, nous avons peut-être une chance. Si on ne figure pas au tableau des victimes.
Voilà qui est plus que fâcheux.
♦ Je regrette, Commandant. Je ne peux pas compromettre la mission. ♦ Bien... reçu, Commandant. Je vais avertir l'Amiral.
A la suite de votre réponse, vous entendez des tirs fuser. Cela a effectivement l'air d'un carnage sans nom. Vous vous ressaisissez et vous interpellez les commandeurs alentours. Tous étant en alerte, ils daignent vous accorder une attention première mais c'est Gorn qui s'approche assez vite.
Vous lui faites part des conclusions de Zennar et de l'idée de nettoyer la zone de manière adéquate. Évidemment, vous connaissez la procédure de l'Hégémonie : il ne s'agit pas de tirs orbitaux barbares mais de l'actions de chasseurs et autres engins bienvenus pour traiter la vermine comme elle se doit. En réaction à votre message, l'Amiral demeure sceptique.
Bombarder la zone ? Ce serait compromettre votre mission. Et jusqu'aux dernières nouvelles, Zennar se portait bien. Qu'est-ce qu'il y a là-bas ? Vous avez des images ?
Vous avez l'intention de lui dire que non mais votre discussion est fortuitement dérangée par une secousse. Et une deuxième. Puis une troisième. Et soudain, un subordonné vient annoncer que la flotte Terminus commence à faire feu.
Je le savais ! Comme si on avait pas assez d'emmerdes. Elkoss, occupez-vous de Zennar. Faites en sorte que la mission réussisse.
Que... Quoi ? Sur ces mots, le responsable des lieux vous quitte, sans vous laisser un quelconque moyen d'aider les hommes du Commandant ou votre propre équipe.
♦ Zennar, l'Omarak est sous le feu ennemi ! ♦ Zennar, retrouvez Alpha !
HUUUF. Dahl. HUUUF. Je m'appelle Dahl, pas Dole ! HUUUF. Abruti de butarien qui confond ses histoires parallèles ! HUUUF. Zennar, nous sommes sous le feu de la flotte Terminus. HUUUF. Retrouvez Alpha!
Vous avez les mains infiniment liées, sans possibilité de venir en aide à Zennar avec des renforts ou à votre équipe - dont vous n'avez toujours pas de nouvelles. Et de l'autre côté du fil, vous sentez que tout part en l'air.
Merde... Vous comprenez que ce n'est pas une coïncidence, Elkoss ?
Vous réagissez en conséquences : que veut-il dire ? Les vaisseaux ennemis travailleraient avec ces créatures moissonneurs recluses ? Ce n'est pas improbable, mais pour quelle raison ?
Durant votre réflexion, vous entendez encore des tirs fuser ici et là. Jusqu'à un moment où une pause s'effectue.
Bon, écoutez : mon rôle est de faire traverser Alpha. Et je dois être à une cinquantaine de mètres du groupe de Qunqem. Je peux les rejoindre mais il me faut un soutien. Vous saisissez ? Il me faut des renforts.
Sans en démordre, il s'arrête un instant.
Les chasseurs de Lorek se tenaient prêts pour un assaut. Ils ne requièrent que l'ordre de l'Amiral. Vous pouvez vous rendre dans sa cabine, où il y a un deuxième centre de commandement.
♦ Je regrette, Commandant. Je ne peux pas faire ça. ♦ Il n'y a pas d'autre choix ? ♦ D'accord. Je vais le faire.
Bien qu'empli de doutes, vous suivez les instructions de Zennar et quittez le centre de commandant pour aller prendre un ascenseur non-loin. D'après le Commandant, l'engin requiert un badge spécifique qui est donné aux grandes pontes. Ne pouvant vous transmettre le sien, vous avez profité de la distraction d'un certain Colonel Urak pour activer l'accès.
Heureusement, cela fonctionne et l'ascenseur vous mène directement aux quartiers de l'Amiral. Les portes s'ouvrent et vous voyez plusieurs portes. Les latérales sont réservés aux seconds du commandant de bord. Celle qui est devant est réservé au plus gradé. Vous vous dirigez vers cette dernière, entrant le long code que l'on vous a filé. "XK7412L12M8". Rien que ça, juste pour entrer dans la chambre de messire Orlok.
Une nouvelle fois, les instructions sont correctes et vous pouvez avancer. Vous vous doutez qu'il ne faut pas trainer alors vous vous dirigez de suite vers ce qui semble servir de terminal d'urgence ou de centre de commandement de fortune. Vous n'avez pas besoin de vous logger ou quoi que ce soit du style puisque le module se connecte automatiquement à l'omni-tool le plus proche, affichant au passage divers dossiers avec des noms qui défilent. Cal Wood, Amon Finasfayr, etc. Le votre doit être quelque part mais ça ne vous intéresse pas.
La dernière étape est arrivée : contacter la milice de Lorek. Chose faite, vous vous contentez de demander du renfort pour l'assaut des Glaciers. Quelques secondes passent avant que le butarien que vous avez à l'autre bout ne confirme votre ordre. Il ne s'agit que de chasseurs, pas d'ogives nucléaires donc les sécurités sont moindres. Mais vous soupirez. Vous savez, pertinemment, que vous venez d'enfreindre plusieurs lois de l'Hégémonie. Et désormais, vous devez attendre que les renforts arrivent pour que Zennar ait une chance de s'en sortir et accessoirement une chance de sortir votre équipe de là. Et les minutes passent, presque par dizaines...
Elkoss ? Elkoss ?! J'ai retrouvé Alpha. Ils ont des blessures mais ils sont en vie.
Suite à cette bonne nouvelle, vous constatez qu'un contact vidéo veut s'établir. Vous usez alors du terminal de l'Amiral pour afficher l'image. C'est le Commandant qui se charge de remettre en route vos yeux et vos oreilles sur le casque de Sevrus - vous supposez - pendant qu'Epheth et Delan nettoient un peu la zone. Ce que vous constatez en premier lieu, c'est le nombre de corps à terre... Mais il semble y en avoir dans les deux camps.
Les chasseurs font le ménage et on peut continuer. Vous avez bien fait.
Une fois le tout opérationnel, le butarien reprend son fusil et crie à vos compagnons d'aller de l'avant. Ensemble et devant une ligne droite sans ennemis - quoiqu'embrumée par un étrange blizzard - ils parcourent le champ de bataille. Jusqu'à ce qu'une ombre apparaisse. Une ombre peu rassurante.
Le chaos vous emportera, quoiqu'il advienne.
Qu'est-ce que... ? Une Brute qui parle ? Mais à qui s'adresse t-elle ? Est-ce elle, l'Invincible dont parlait le fantôme ? Dans tous les cas, elle se trouve sur le chemin.
♦ Engagez l'ennemi ! ♦ Contournez l'ennemi, vous n'avez pas le temps !
En essayant de demeurer réaliste, vos compagnons suivent les instructions de Zennar pour passer l'ennemi dans cette brume indescriptible. Il faut dire qu'éviter la mastodonte n'est pas chose aisée. Le fait est que le meilleur moyen de le passer en mettant un combat de côté, c'est d'opérer une diversion. Et ça, votre allié en est bien conscient. Pendant que Sevrus et compagnie se mettent en route, les armes à la main et la prudence de mise, le butarien en profite pour recharger son fusil à pompe.
Lorsque votre chef d'équipe jette un œil, l'évidence le frappe. Il tente de parler mais Zennar le coupe.
Dégagez de là. Je m'occupe d'elle.
Hésitant, vous confirmez l'ordre du Commandant. Pas de prise de risques inutiles. S'il veut se sacrifier pour la bonne cause, qu'il le fasse. Et pour le bien de la mission, votre courageux turien n'a guère le choix. Il en profite donc pour déguerpir, emportant le reste du commando avec lui. Vous entendez évidemment des tirs suivis de cris peu encourageants au loin mais il ne faut pas se retourner.
Sans vergogne, votre commando s'éloigne du champ de bataille sans personne pour les arrêter. La marche est longue et compliquée mais ils finissent par atterrir près d'un complexe. LE complexe. Cette fois, l'image se dirige vers la tempête auxquels vos compagnons ont échappé. Ce que vous voyez est... indescriptible. Si l'Hégémonie ne perd pas la face, sans doute grâce aux instructions que vous avez donné à la place de l'Amiral, vous voyez que les soldats se font encore décimés. Un par un. La terreur est réelle mais il faut l'oublier. Distinctement, vous percevez le soupir du turien.
Elkoss. On y est.
Concis, mais pour de bonnes raisons. Il regarde Delan, qui vérifie son équipement et Epheth, un peu essoufflée par la course. Ils en ont bavé et rien n'indique que la fin sera plus amusante. Mais ils sont robustes. Plus que robustes.
♦ Fouillez le complexe à la recherche de toutes les informations que vous pourrez sur ce que faisait Puitrassier. Puis récupérez-le. ♦ Récupérez le Professeur et terminez-en.
Sans aucune raison apparente, le signal se met à se brouiller de nouveau et vous n'entendez plus rien. L'image en fait de même. Il n'y a pourtant pas eu d'interventions extérieurs incongrue comme la dernière fois. Oh, ça sent mauvais pour Sevrus et compagnie.
Et tout à coup, vous entendez le doux son de la porte qui s'ouvre. Oh bordel... Ça sent de plus en plus mauvais. Résigné, vous vous retournez.
Justement, je vous cherchais.
Vous sentez son mauvais regard se poser sur vous.
Franchement, j'espérais que vous feriez une chose aussi conne que de vouloir trahir l'Hégémonie pendant la mission. Et tu vas payer pour ça, sale raclure de banquier.
Sans possibilité d'échappatoire, vous regardez autour de vous. Vous remarquez qu'à portée de bras, un Phalanx est posé là.
◊ Tenter d'atteindre le Phalanx. ◊ Tenter de lui expliquer la situation. ◊ Ne rien faire.
HUUUF. J'ai sauvé la situation, butarien. HUUUF. Mais peut être n'était ce pas votre objectif ? HUUUF. Peut être ne comptiez vous pas sur la réussite de l'assaut ?
Vous avez choisi la voie de la discussion, plutôt que d'essayer inutilement de le tuer. Surtout qu'un Amiral comme lui doit avoir de meilleur réflexe que vous. Et devant votre tentative de justification, il croise les bras et émet un petit rire presque machiavélique.
Bien tenté. Mais vous expliquerez ça à votre procès, traitre.
Comme s'il vous avait tendu une embuscade, deux soldats arrivent derrière vous, fusil d'assaut dans les bras. Ils se placent derrière vous et sans que vous ne compreniez pourquoi, tout devient soudainement noir.
Acte 1 : Sous les glaciers de Lorek - Epilogue (1/3)
Hé, princesse ? On se réveille...
Lourdement, vous ouvrez les yeux. Et ce que vous voyez en premier lieu ne vous rassure pas : un butarien se trouve au-dessus de vous. Il a l'air relativement... sale. Mais votre premier réflexe est de vous éloigner de l'étranger, en reculant autant que vous le pouvez. Vous remarquez ainsi que vous êtes allongés et pas nettement en meilleur état que lui. Et votre vue se réveillant également, vous constatez que vous êtes dans une pièce manquant de lumière, légèrement humide et fermée.
♦ Vous êtes qui, bordel ? ♦ Où est-ce que je suis, bon sang ? ♦ ... [Ne rien dire]
Acte 1 : Sous les glaciers de Lorek - Epilogue (2/3)
Il hausse les épaules.
Ouais. En prison. Et ça fait des heures qu'tu roupilles.
Ils ont réussi à vous assommer, les bougres.
Et toi d'abord. T'fous quoi ici ? C'pas courant un volus.
♦ J'ai tenté de tuer cette enflure de Gorn. ♦ J'ai eu comme un quiproquo avec l'Amiral... ♦ Je t'ai posé une question. En premier. ♦ ... [Ne rien dire]
Acte 1 : Sous les glaciers de Lorek - Epilogue (3/3)
Pour sûr, le prisonnier est un peu abasourdi suite à votre réponse.
Et bah. Moi, j'ai vendu des infos sur l'vaisseau. A un type. Qui m'a pas payé.
Ok. 1-1 niveau loose, pour le coup. Bien que vous avez le mérite d'avoir voulu tuer un Amiral. Lui avait juste trahi l'Hégémonie pour quelques crédits qu'il n'a même pas eu. Et vous sentez toute la déception dans sa voix. D'une violence sans nom.
Vous auriez bien aimé continuer votre conversation mais la porte s'ouvre. Peut-être un maigre espoir de libération ? Vous voyez entrer une quarienne, relativement brusquement... Puisiqu'elle est poussée. Vous la reconnaissez bien. Un turien la suit, lui aussi un peu forcé. Mais sa robustesse lui permet de tenir le coup et il en vient même jusqu'à se quereller avec le garde. Il a la rébellion dans le sang, le petit.
◊ Intervenir pour protéger Epheth. ◊ Intervenir pour protéger Sevrus. ◊ Ne rien faire.