Melany venait d'entrer dans ce Club. A vrai dire, elle essayait de découvrir une autre facette de Piétas qu'elle avait négligée... Ici, il pouvait y avoir tout ce qu'elle avait désirée : les lieux privés, l'intimité, le secret. Les murs n'ont pas, ou très peu d'oreilles. Alors qu'elle choisit un des salons privés, elle vit une silhouette qui lui rappela vaguement une connaissance
" Amiral McVenner ? Ça alors.... Quelle surprise !! "
Celui ci se retourna, un verre a la main, assit dans un salon privé ouvert, surement en train d'attendre quelqu'un. Elle voulait en savoir plus sur cet homme qui commandait l'Armée de l'Alliance... Elle avait veillée a rester relativement proche des soldats, et, mêlé à sa personnalité, cela avait fait mouche. Le fait qu'elle ne soit pas politicienne de carrière, qu'elle soit relativement honnête, qu'elle n'hésite pas a prêter main forte lui avait suffit pour établir des liens solides. Vilakos, bien que mort, chez les Turiens, ou bien Léonid sur Eden Prime, ou encore actuellement le Lieutenant Tobias Malkovitch.
Il avait l'air décontracté mais semblait maintenant légèrement tendu. Après tout, c'était parfaitement compréhensible : la Conseillère, qui plus est Humaine et donc plus ou moins sa supérieure hiérarchique, traînant dans les mêmes coins que lui...
" Puis-je me joindre a vous, Monsieur McVenner ? "
Elle avait laissée tomber les rangs / grades. Ils n'étaient plus dans la Piétas où il existe une hiérarchie mais dans la Piétas où chacun se ressemble. Elle attendait cependant sa réponse pour s'avancer et éventuellement, à sa demande, fermer la salle.
Cameron attendait depuis une vingtaine de minutes que son Asari chérie daigne se montrer mais de toutes évidences il venait de se prendre un râteau dans les grandes largeurs ... Il devra se contenté d'un bon verre de bière et d'un peu de solitude, un bien rare en ces moment difficiles. Il leva son verre pour reprendre une autre gorgée du breuvage pétillant lorsque une voix l'interpella ...
" Amiral McVenner ? Ça alors.... Quelle surprise !! "
Une voix de crécelle avec des teintes doucereuses et tendres et un je ne sais quoi de séduisant : La conseillère Faith ...
" Puis-je me joindre a vous, Monsieur McVenner ? "
Cameron peusa pendant un bref instant le pour et le contre. D'un coté il avait envie d’être seul et passé son temps libre avec la conseillère n'était pas forcement ce qu'il avait envisagé. Mais d'un autre coté son rendez-vous ne viendrait pas et la conseillère Faith avait vraiment quelques chose d'attirant. Il pensa également qu'il n'était pas vraiemnt de bon aloi de mettre un vent à la Conseillère et après tout sa haute éducation l’empêchait de blesser une lady.
" Je vous en prie Madame "
Elle s'asseya dans la banquette en face de lui et elle lui lança un grand sourire. Cela le mis étrangement mal à l'aise mais ce sentiment lui passa aussi rapidement qu'il était venu. Il lui retourna son sourir meme si il n’était pas forcément aussi sincère que le sien.
" Madame, je suis content de vous voir ici, je crains que mon précédent rendez-vous ne soit tombé à l'eau ... Que faite vous dans un endroit pareil ? "
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Melany s'assit donc et sourit. Il lui rendit son sourire et prit la parole. C'est vrai qu'elle même se surprenait à être dans un tel endroit, mais bon il faut bien connaître chaque face d'une chose pour pouvoir, si besoin est, l'utiliser ou la détruire.
" Oubliez les galons, l'ami... Et au cas où, c'et Mademoiselle " dit-elle dans un sourire franc. Elle continua :
" Ce que je fais, c'est une excellente question. Pour comprendre la vie, vous devez enconnaître toutes les facettes. De plus, je sais que les soldats et autres aiment bien a s'encanailler dans ce genre d'endroits. Et, malgré mon statt de Conseillère, je suis toujours restée très proche des soldats. Qu'ils soient Seconde Classe ou Amiraux, je les respecte tous autant. Mon père, ancien N4, et son éducation sans nul doute doivent y être pour quelque chose.
Mais je dirais plutôt que je me sens proche des soldats. J'ai risquée ma vie et je me sens plus proche d'eux que je ne le serais jamais d'un politicien corrompu. Cette expérience m'a ... révélée plus ou moins ce que je devais faire. "
Elle se dit qu'elle en disant peut-être trop. Autant ne pas gâcher le plaisir. Elle voyait en l'Amiral un homme sympathique et surtout franc. Cette qualité que peu possèdent en face d'une Conseillère, de peur de déplaire ou d'être mal vus, mal jugés. C'était d'ailleurs ce qui avait valu une intervention de pas mal de dirigeants.... Tout ça pour un pseudo sommet qui tardait.
Elle se demandait cependant quel genre d'homme se cachait derriere un amiral se vantant de pouvoir exposer sa théorie... En tout cas on ne pouvai pas dire que côté liberté d'expression elle était inexistante...
" Et vous.... Vous disiez avoir un rendez vous ? "
Elle avait pris une voix douce et mélodieuse. Elle se permis de déchausser un de ses pieds qui lii faisait un mal de chien a cause du talon. Puis elle le regarda, il avait le regard perdu sur elle. Il est vrai que vêtue d'une robe rouge mi courte, elle était très en beauté. Mais pas plus pourtant que d'habitude.
" Et bien ... Oui, une Asari pour etre franc mais cela fait bien une trentaine de minute qu'elle aurait dû me rejoindre ... Mais ce n'est pas très important. "
Il bu une autre gorgée et reprit. Son laïus sur les vertus militaires lui faisait ni chaud ni froid mais encore une fois elle paraissait sincère. Il bu une autre gorgée et reprit.
" Vous ne prenez rien ?"
l'Amiral apostropha un serveur.
" Votre père était N4 ? Je n'ai pas souvenir d'avoir lu cela dans votre dossier. "
Cameron lâcha volontairement cette information pour voir sa réaction.
" Vous connaissez son lieu d'affectation ? "
Le serveur coupa leur discussion, il lui fit signe de lui servir une deuxième consommation.
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Melany prit alors une coupe de champagne au serveur, puisque l'Amiral proposait gentillement. Elle but deux gorgées puis sourit :
" Une Asari ? Oui c'est vrai, après tous les Asaris sont majoritaires sur Illium et d'autant que leur.... enfin leur vision de penser leur permet de se détacher suffisamment de leur corps matériel et de se donner a tout genre de travail. Mais je ne vous ferais pas l'impolitesse de vous demander le but de ce rendez-vous, je respecte suffisamment les militaires et les hommes qui se cachent derrière.
Comme pour approuver ses dires, elle lui fit un petit clin d'oeil amical. Puis elle étendit ses bras et s'adossa complètement, prenant ses aises. Elle se sentait bien et finalement, la fréquentation de ce genre d'endroit n'en était pas déplaisante. Elle comprenait que certains aient des besoins naturels, mais finalement, tant que cela ne gênait pas celles qui s'en occupaient, cela n'avait rien de choquant.
Elle écouta la question de l'amiral et fronça les sourcils. Elle était persuadée qu'il y figurait. Ne serait-ce qu'en lien complémentaire d'informations. Ce n'était pas le genre de l'Alliance de faire sauter ce type de " détail " lorsqu'on lutte longtemps à son encontre. Elle continua donc :
" Je n'ai pas consultée mon propre dossier. Cela dit... Je peux les comprendre de ne pas l'avoir mis. Ils doivent ne pas avoir appréciés ce que j'ai fais pour lui. "
Elle but une autre gorgée et reprit :
" Shanxi. Devant la stupeur de l'Amiral, elle préféra embrayer directement :
Il faisait partie de la Guerre du Premier Contact. Mais a l'époque... il a désobéit et est allé trouver les Turiens pour négocier une trêve. Aux yeux de l'Alliance il était coupable de trahison. Et vous, qu'en pensez vous ? "
Elle évita soigneusement de donner plus de détails pour voir sa réaction. En effet, si elle en disant trop.... Elle voulait parler avec le vrai Cameron, celui qui est franc, et non celui qui se contente d'acquiescer lorsqu'il se trouve en face d'une charmante jeune femme dans un salon privé.
" Shanxi. Il faisait partie de la Guerre du Premier Contact. Mais a l'époque... il a désobéit et est allé trouver les Turiens pour négocier une trêve. Aux yeux de l'Alliance il était coupable de trahison. Et vous, qu'en pensez vous ? "
Shanxi ? Oui évidement ... Quel marines de la génération du premier contact n'est pas passé par Shanxi. Cameron prit une poignée de cacahuète que le serveur avait ramené. Son père était donc le dossier n°1549, voila qui devenait intéressant.
" Et bien ... Pour tout vous dires je ne suis absolument pas contre les initiatives personnelles de là part de mes hommes sur le terrain. J'encourage même parfois ce genre de comportement. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai rajeunit la chaîne de commandement, il fallait un peut de sang neuf pour relancer la machine surtout dans en cette période troublée. En ce qui concerne le cas précis de votre père ... "
Il prit une gorgé de champagne que lui avait amené le serveur, une boisson plus en adéquation pour un tête a tête avec une demoiselle et en plus cela pouvait avoir son petit effet. Il fit une pause, le temps de faire monter la pression puis reprit.
" Votre père est, pardonné-moi si je vais être brutale, l'exemple de ce qui ne faut pas faire dans la situation à laquelle il était confronté ... En face d'un ennemi inconnu ... avec une résistance active de force allié et des civils en danger de mort. La priorité n'est pas à la négociation... Surtout que votre père peut s'estimer heureux d'avoir survécu à sa "reddition" auprès des forces turiennes. Certains civils n'ont pas eu cette chance, ils ne s’embarrassaient apparemment pas de prisonnier ... et dire qu'ils osent appelé ça un incident ... "
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" Et bien a vrai dire, si une flotte de reconnaissance, petite, avait été envoyée, au lieu de se précipiter a tout va a coloniser, les civils n'auraient pas été en danger il me semble. Cela dit en globalité vous avez raison, même si je désaprouve la contre attaque humaine.
Mais je ne me permettrais pas de juger ce qui a été fait. Je ne me suis pas trouvée dans cette situation et, plus important, ce qui est fait est fait. Mais en globalité cela fut enrichissant. D'autant qu'un des turiens avec lequel mon père a sympathisé m'a aidée sur Eden Prime.
Enfin je leur en ai fait baver a l'Alliance... J'ai obtenue la réhabilitation post mortem de mon père.
Mais le problème c'était les chefs de l'Alliance. Maintenant ils sont un peu mieux.
Et vous, vous étiez à Shanxi ?
Melany but deux gorgées de champagne puis enleva sa seconde chaussure et s'assit en croisant les jambes sur le siège confortable, à la manière yoga et dit :
" Une flotte de reconnaissance ? Pour quoi faire ? Qui se doutait de ce que nous allions trouver de l'autre coté ? Personne ne pensait trouvé des extraterrestres belliqueux en tout cas. Et puis une flotte de reconnaissance aurais fais quoi mademoiselle ? Elle aurait activé les relais sur son chemin et les les Turiens se seraient encore fais un main plaisir de la détruire ... Après tout attaquer une race qui n'a aucune conscience des prérogatives du Conseil et même de son existence n'a pas l'aire de les gêner plus que ça ... Après de vous à moi, je n'était pas pour cette réhabilitation. Mais quand on voit ce qu'il a donné par la suite, j'aurais tendance à changé d'avis "
Il reprit un son verre et vida ce qui restait d'une traite puis il prit une poignée de cacahuète qu'il porta lentement, ostensiblement, à sa bouche. Il posa ensuite ses coudes sur sa table et posa sa tête entre ses deux mains.
" Non je n'étais pas à Shanxi mademoiselle, à l'époque j'avais un an, je fais si vieux que ça ? "
L'Amiral rit à la naïveté de sa partenaire.
"Mais vous avez raison, parlons de choses plus heureuses et oui mes hommes vont bien. J'ai aussi un régiment en transite qui doit partir pour Eden Prime, un nouvelle arrivage de femme dans le vaisseau et c'est la panique à bord m'enfin ... "
Il fixa la Conseillère droit dans les yeux, elle avait vraiment un charme insondable. Il se devait de percer ce mystère.
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Melany fronça les sourcils lorsqu'il évoqua le refus mais rougit en comprenant la suite et le sous entendu. Puis elle rigola a la tirade de Cameron sur les femmes et dit :
" Merci pour votre compliment. Meme si je dois avouer que vous jouez avec le feu concernant mon père : on doit respecter les morts. Mais je ne peux vous en vouloir. Et puis ee toute façon j'ai eue gain de cause !" finit elle en riant.
Puis elle répondit : " Des femmes ? En quoi ça vous pose problème ? Vous auriez du mal, vous ou certains de vos hommes, a retenir vos pulsions ?
Elle avait finit dans un grand sourire pour lui faire comprendre la blague, même s'il n'en devrait pas moins répondre a la question posée.
" Des femmes ? En quoi ça vous pose problème ? Vous auriez du mal, vous ou certains de vos hommes, a retenir vos pulsions ? "
Cameron sourit au sous entendu, son premier sourire sincère depuis le début de leur rencontre. Il se rappela à l'ordre mentalement, un tel écart était inacceptable. Il ne pouvait tomber sous le charme si facilement ...
" Personnellement je n'ai pas de problème avec mes pulsions. Mais pour un équipage aussi nombreux ... Avec une poulette pour cinq coq si vous me passez l'expression et bien ... la situation est plus tendu et les exutoires ont leurs limites. Alors quand il y a un nouvel arrivage, même temporaire ... "
Cameron stoppa sa phrase lorsqu'il se rendit compte qu'il venait de piqué un fard devant la conseillère. Il se remit droit brusquement et fit tombé son verre ... décidément cette femme le troublait profondément. Heureusement le verre était vide.
" P ... Pardoné ma mal adresse madame ..."
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" Ce n'est pas grave. Je ne pensais pas vous toucher. Je suis quand meme curieuse de comment cela est possible... Même si les règles de l'Alliance ont des limites, vous même vous ne veillez pas a ce que les relations amoureuses ou les..... galipettes intra équipages soient théoriquement interdites ? Autant faire le ménage dans les lois inutiles et enlever celle ci dans ce cas....
Mais qu'en disent les femmes ? Elles sont toutes d'accord ? C'est un peu... maladroit de ma part mais cela me taraudait l'esprit...
Puis elle sourit a Cameron. Elle ne savait pas vraiment ce qui lui prenait, mais elle avait dans l'idée qu'elle en était la cause. Par ses questions ou sa présence, allez donc savoir...
" Honnêtement le contrôle de ce genre de relation dépend énormément du vaisseau et du capitaine. Sur une frégate, c'est gérable, sur un croiseur un peut moins et sur un cuirassé, autant panser une jambe de bois ... Ensuite il y a deux écoles, certains commandants de vaisseau seront intransigeant d'autres non. C'est une philosophie de commandement et un problème beaucoup plus complexe et sérieux qu'il en a l'aire. Quand à la suppression de l'interdiction, elle est impensable. C'est encore l'armée... "
Cameron fut coupé dans son laïus par un bip sonore venu de son omni-tech.
" Pardonnez-moi j'en ai pour quelques secondes "
Le message ne semblait pas urgent mais il se faisait un point d'honneur à répondre le plus rapidement possible à ce genre de communication. Il rédigea rapidement une réponse et revint vers la conseillère.
" Hum ... Où en étions-nous déjà ? Ah oui ... En ce qui concerne les femmes et bien évidement qu'elle sont partis prenantes de ce genre de relation, dans le cas contraire c'est évidement un tour par la case tribunal militaire. Heureusement ce genre d'incident est relativement rare même si il y a toujours deux trois lourdeaux dans le lot. "
Cameron desserra son col.
" Il fait drôlement chaud non ? Vous ne trouez pas ? Ça ne vous dérange pas ci ? "
Il retira sa veste d'uniforme, dévoilant un T-shirt blanc classique avec me symbole de l'Alliance au coté. Puis il chercha du regard un radiateur ou un autre système de chauffage mais fis choux blanc.
" Bref assez parlé de ça, vous avez de la famille à part votre père ? "
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Melany sourit lorsqu'il évoqua la rigueur de l'Armée. Elle connaissait suffisamment ce milieu pour le savoir.
Elle le vit écrire un message en s'éloignant, après s'être excusé. Lorsqu'il revint, il desserra son col. Melany préféra éviter de penser aux quelques idées plus farfelues les unes que les autres de cette signification, elle était plutôt coincée lorsqu'il s'agissait d'elle même.
Puis il retira sa veste, et la questionna sur sa famille.
Elle lui répondit :
" Ma mère. Mais les mauvaises langues ne font que critiquer mon origine. Elle est Asari, moi Humaine. Je vous laisse donc deviner comment une telle chose a pu se produire... Mais j'ai héritée de quelques gênes Asari, ce qui m'a valu, en partie, la biotique "naturelle", sans implants.
Et vous, de la famille ?
Elle prit son verre de champagne, le finit, puis demanda un pichet d'eau au serveur.
Cameron déglutit. Ça explique deux trois choses ...
" Quant à moi et bien ... Un père professeur de physique nucléaire au MIT et une mère bibliothécaire à Providence. Ils étaient en expédition dans les Blue Ridges Mountain lors de l'invasion. Ils ont eu de la chance ... Ils passent leur retraite dans une résidence isolé dans le Maine. Rien de bien palpitant en somme, une famille normale. Et puis ... Non en fait c'est tout ... "
Le visage de Cameron s'assombrit et se referma. Il se passa une main dans les cheveux et s'enfonça dans la banquette.
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Melany vit l'Amiral devenir plus fermé. Elle s'en demandait la cause, si elle avait gaffée, ou si des images étaient apparues dans l'esprit de Cameron sur sa famille "normale", faisant rapport a des tensions entre père et fils ou mère et fils par exemple
" Elle est toujours Asari. Pourquoi employer le passé ? Nous restons en relations mais c'est plutôt au regard des autres que ma naissance posait problème, pas a son regard ni au mien.
Le serveur arriva avec le pichet qu'elle prit, et elle se remplit le verre, puis en but deux gorgées et continua :
" Vous allez bien ? J'ai dis une maladresse ou abordée un sujet qu'il ne fallait pas ? Parce que je vous trouve bizarre....
Puis elle le regarda attentivement et écouta sa réponse avec intérêt.
Cameron laissa un blanc de quelques secondes, pas volontairement mais il n'avait pas encore réalisé que la Conseillère lu parlait. Il sortit de sa torpeur avant qu'elle ne termine sa phrase.
" Eh bien ... C'est à dire que ... Parler de ma famille fait remonter certains fantômes. Et pardonnez moi si l'usage du passé vous à heurtez, ce n'était même pas volontaire. Je peux ?"
Elle lui fit signe que oui et il prit brusquement le verre d'eau et le but d'une traite. Cela sembla désarçonnée la Conseillère. Il ferma les yeux et se massa les tempes.
" Excusez-moi mademoiselle ... Je fatigue un peut ..."
Il se servit un verre d'eau ainsi qu'à la conseillère et prit une gorgée.
" Je suis vraiment dessolez mademoiselle, vous étés charmante et votre compagnie m'est très agréable ... "
Elle est vraiment mignone ..
" Bref je ne devrais pas vous ennuyez avec ça. "
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Oula.... S'il commence a y avoir de l'attirance, ce n'est pas bon signe....
Elle rougit un peu et dit :
" Euh... Merci beaucoup. Cela dit.... J'espère que je ne vous inspire pas du désir, parce que je m'interdis toute relation avec mes hommes. Sauf amicales bien sûr...
Elle but une nouvelle gorgée. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il cachait quelque chose. Il paraissait mal a l'aise, d'autant que pour oser demander a boire dans le même verre qu'elle, il fallait, soit un certain culot, soit une gêne impressionnante pour avoir une envie urgente d'ingurgiter de l'eau.
Elle reprit cependant, dans un sourire :
" Si ma présence vous gêne je peux cependant partir. Ou me vêtir de manière à ce que vous me trouveriez hideuse " finit-elle en rigolant
" Nan ! Nan ! Restez. Je ne veux pas que vous partiez. Comme je vous l'ai dit je suis bien avec vous et pour être franc ce n'était pas ce à quoi je m’attendais. "
Cameron baissa les yeux. Il se fit violence pour une telle erreur, qu'est ce qui n'allait pas chez lui ? Certes elle avait du charme, certes elle avait touché une corde sensible. Mais elle était humaine. Ce genre de faiblesse était inacceptable.
" J'ai lu les rumeurs sur vous et je sais que ... Enfin je ne sais pas si elles sont vrais mais en tout les cas je ne ressens pas d’attirance ni de sentiment amoureux. Ci c'est que vous insinuez. "
Il sentit un poids lui peser sur l'estomac. Cela accentua son malaise. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était totalement désorienté, une goutte de sueur perla sur son front. Il avait de plus en plus chaud et encore une fois il scruta la salle à la recherche d'un chauffage d'appoint. Il vida encore une fois son verre pour se rafraîchir et réhydrater sa bouche de plus en plus sèche.
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Melany sourit a la réplique de Cameron, mais ne put s'empêcher de froncer les sourcils a l'évocation de rumeurs. Elle avait plus ou moins entendue toutes les rumeurs qui pouvaient se dire et ne voyait pas énormément où il voulait en venir. Elle lui répondit :
" Il y a énormément de rumeurs, certaines sont vraies d'autres infondées. Mais je ne vois pas de laquelle vous voulez parler...."
Elle vit Cameron transpirer et zyeuter le salon. Il paraissait de plus en plus bizarre, au point que Melany finit par dire, d'un air inquiet pour lui :
" Vous êtes sûr que ça va ? Vous transpirez.... Vous avez trop chaud ?
Elle sortit alors deux objets : un petit appareil, souvent futile mais utile dans ce cas : un mini vaporisateur, qu'elle tendit à Cameron, et le second objet étant une espèce de ventilateur personnel, s'accrochant où l'on voulait, qu'elle posa sur la table et orienta vers Cameron.
Puis elle dit :
" Vous allez mieux ? Vous pouvez sortir sinon, vous rafraichir, vous détendre ou vous reposer... Mais dans cet état...
Elle le regarde en souriant, mais avec un air attentif.
Melany rougit fortement et baissa les yeux. Ainsi, c'est de cette "rumeur" qu'il voulait parler... Elle bégaya et balbutia, prise au dépourvue :
" Je.... Enfin ... mais...."
Elle était trop gênée pour pouvoir dire autre chose et la seule chose qu'elle put prononcer par la suite fut :
" Si le balcon est privé et si nous y serons tranquilles, alors je vous suis.
Puis elle se leva et releva les yeux sur lui : il la dévorait presque des yeux... Elle baissa de nouveau la tête, mais la releva aussi tout et lui sourit en disant :
" En tout bien tout honneur votre regard est envoûtant mademoiselle "
Cameron se leva, la conseillère à sa suite. Il lui ouvrir la porte puis la suivit. Le balcon offrait un panorama impressionnant sur toute la ville. Le balcon était petit mais très confortable, deux Fauteuils et une petite table. Il y avait également une petite fontaine, le clapotis de l'eau donnait une ambiane paisible et romantique malgré l'agitation de la ville. Ils s'asseyerent tout les deux.
" La vue est magnifique, je ne regrette vraiment pas d'être venue ! Regardez on voit l'académie de biotique d'ici et là haut l'astroport ! Vous voyez ce vaisseau qui d'école c'est un ... un ... "
Il resta tétanisé, telle une statue, pointant du doigt un lieu invisible. Le vaisseau, l'astroport, sa famille. Tout faisait pour le lui rappellé ...
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Melany regarda l'Amiral avec stupeur : il était paralysé. Que se passait-il pour qu'il fait des instants d'incroyable faiblesse ? Melany faisait tout pour éviter le contact physique mais il bascula en arrière et elle se précipita. Malgré ses soins, elle ne put éviter le contact et le rattrapa avec une main sur son cou, l'autre main sur son dos. Puis elle l'emmena dedans a nouveau, sur le divan, et l'étendit dessus. Elle s'assit a côté et lui répondit :
" Vous m'avez fait peur. Vous devriez vous reposer, Amiral. Votre santé n'est pas à prendre à la légère. Il n'y a qu'en bonne santé qu'on peut accomplir de bonnes choses.
J'aimerais cependant que vous m'expliquiez ce qui vous est arrivé, sans vous manquer de respect. Je suis soucieuse de la vie de chaque homme qui est sous ma responsabilité, qu'ils soient soldats ou amiraux.
" Je vais bien mademoiselle, je vais bien et je ne suis pas votre subordonné. "
Cameron se remit d'aplomb et s'assit au bord de la banquette. Il passa ses mains sur son visage et se retourna vers la conseillère qui était assit à coté de lui.
" Je ... je suppose que je peux vous en parlez, après tout vous êtes quelqu'un de confiance. Mais avant toutes choses, ce que je vais vous dire restera entre nous. Je ne l'ai dit qu'à une ou deux personnes avant vous et je ne tiens pas à ce que cela s'ébruite. J'ai fait en sorte que cela ne soit pas consigné dans mon dossier et ce n'est pas pour rien ..."
Il se servit un verre d'eau et l'ingurgita cul sec.
" J'ai ... Comment dire ? Un traumatisme, enfin c'est ce que m'ont dit les médecins et cet incapable de psy ... Bref, je ne vous ai pas tout dit à propos de ma Famille. J'ai, j'avais un frère, un frère aîné. Il est mort, la veille de son anniversaire ..."
Cameron posa un coude sur la table et passa sa main dans ses cheveux et sourit.
" Je n'ai pas toujours été comme ça mademoiselle, sûr de moi, autoritaire, franc à la limite de l'arrogance. Cet épisode de ma vie m'a marqué durablement, enfant j'étais timide, introverti et brillant. Au moins on peut dire que j'ai gardé la meilleure des trois ... "
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Melany écouta attentivement d'un air neutre et répondit :
" Nous sommes dans un salon privé. Je considère que tout ce qui est dit dans ces murs entre vous et moi, doit rester entre vous et moi. Que ce soit dans ces murs ou à l'extérieur.
Je vous présente mes condoléances tardives mais sincères pour votre frère. "
Elle se leva et se rassit en face, de sorte à ne plus être gênée par la proximité de l'Amiral.
Elle continua :
" Nous avons tous des expériences qui nous changent. Moi ce fut Eden Prime. Les visions d'horreurs et les actions que j'ai du faire, et que j'ai vu effectuées...
Vous préférez différer la discussion ? Je comprendrais que vous ayez besoin de rester seul un petit moment suite à ça..."
Ven 06 Juil 2012, 21:33