C'est sur une planète agitée et controversée que commence cette histoire ou plutôt cette mission tenue secrète. Ce Monde Eden a déjà fait parler de lui et il reste synonyme (bien que les tensions se soient quelque peu apaisées) de cupidité voire d'avarice : plusieurs forces terrestres comme la Chine ou les Etats-Unis revendiquent chaque parcelle de ce Paradis pour servir leur propre dessein ... Voici la version officielle, les deux plus grandes puissances de la Planète Terre font un accord à l'amiable pour le bien de tous patati patata... Vous vous doutez bien que c'est du bidon tout ça. Non, la vérité est bien plus subtile, une personne contrôle ce petit monde grâce son influence. C'est cette même personne qui a permis d'apaiser les tensions entre les forces par des moyens très persuasifs dont il est le seul à en connaître l'existence. Cette personne, cet emblème, est tellement célèbre mais tellement invisible à la fois : le Courtier de l'Ombre.
En parlant de lui, une Navette vient d'atterrir sur Watson, crachant un homme en armure, sur-équipé et prêt à en découdre avec quiconque s'approche trop près de lui. Cet homme est en réalité un Agent du Courtier que l'on surnomme « Le Poing » : allez savoir pourquoi … ? En tout cas, il semblait calme, patient et se dirigeait vers la ville la plus proche : Kervarah.
Pour quoi ? Pour Qui ?...
Kervarah, dans un Bar. Watson Au même moment ...
- Ressers moi un verre, Frank. - Ca fait déjà le 5ème, Boss. - Je t'ai demandé ton avis ? conclut rhétoriquement l'humain en buvant cul sec le whisky qu'on venait de lui servir.
Cet humain ne cessait de se morfondre et de se noyer dans l'alcool alors qu'il y'a peu, il était encore une légende, un symbole, une idéologie. Il était le fer de lance d'une armée toute entière. Il se sentait capable de soulever des montagnes mais la triste vérité lui était retombée en pleine gueule. Même au Bar, il ne lâchait jamais son armure, son bébé qui ironiquement lui rappelait chaque jour son effroyable défaite, son humiliante défaite. Le sigle sur son épaule droite avait été abimé mais on pouvait toujours bien distinguer ces 2 lettres qui suffisaient largement : SK. Puis un autre humain rentra dans le bar, il semblait essoufflé mais heureux.
- Mason ! Je crois que ça va te plaire ! - Qu'est ce que ça peut me foutre ? - Ca le concerne.
Le dénommé Mason changea du tout au tout, brisant son verre d'une main. On pouvait discerner sur sa face ravagée un semblant de bonheur et de joie : la joie de la Vengeance.
- Vassily Varto serait bientôt en partance pour une destination inconnue, en tout cas il devra forcément aller au Spatioport, nous devrions le cueillir là bas. - On est partis.
Spatioport de Kervarah Sur le Vaisseau Vel'Mor
Le Capitaine du Vaisseau reçut un appel de la plus haute importance, le Vel'Mor allait reprendre du service et ce n'était pas pour lui déplaire : Vassily Varto allait sortir enfin de Watson et apparemment accompagné d'un invité de marque …
Affaire à suivre...®S
Dernière édition par Maitre du Jeu le Lun 21 Jan 2013, 18:03, édité 5 fois
" Shhh ... IL n'aime pas être dérangé. " dit le pilote en interrompant son collègue.
La navette filait dans l'espace infini, détaché depuis peu d'une frégate, pour rentrer dans l'atmosphère de Watson. En son ventre métallique, un monstre. Déjà paré de son armure Terminus, modifiée par les soins du Courtier de l'Ombre, Dolmenk consultait diverses données sur un datapad. Les renseignements fournis par son employeur étaient exceptionnels, cela dit l'agent comptait bien plus sur ses capacités et notamment celle d'adaptation pour vaincre. L'armure fredonnait un air d'une ancienne musique classique, les connaisseurs reconnaitraient "l'Ode à la joie" de Beethoven. Cela dit, avec le casque porté, cette magnifique partition prit un air caverneux et dérangeant.
Le co-pilote était nouveau, bien qu'habitué des missions du Courtier, cette première fois pour lui était stressante. Dolmenk était un fantôme, l'on ne le voyait que très peu et il avait pour réputation de ne laisser aucun survivant. Le carnage qu'il engendre est d'ailleurs pour les connaisseurs de son œuvre, le meilleur moyen de l'identifier. Alors qu'il tourna la tête en arrière pour regarder l'objet de ses peurs, l'Agent était déjà debout. Il était entrain de remplir ses différentes cartouchières de munitions. Il prit quelques explosifs et des grenades avant de placer un Carnifex dans son holster puis de saisir son tristement célèbre Blackstorm, le plaçant en bandoulière. Néanmoins sa façon de l'attacher surprit le co-pilote, c'était comme si Dolmenk ne voulait pas qu'il bouge.
Le pilote donna une tape sur la tête de son collègue afin qu'il vérifie quelques données de navigation, puis après quelques minutes, il stabilisa la navette. Le monstre avait continué de s'équiper, cela dit, il venait de revêtir un par-dessus bien étrange. C'était comme une cape, du moins pour un œil novice. Un quelconque sportif extrême ou encore les forces spéciales auraient vu là-dedans un Wingsuit. Il y avait l'habituel sac au-dessus qui contenait le parachute. Alors que les portes de la navette laissaient place Watson, Dolmenk calibrait son Omnitech personnalisé. Une carte apparut avec notamment les coordonnées du point de rendez-vous. Bien il était temps.
Le monstre de métal bascula en avant, tombant dans les airs de Watson avant de rapidement étendre les bras et les jambes permettant à la Wingsuit de le faire planer. C'était une méthode très utilisée dans les anciens temps pour passer sous les couvertures radars. Et avec les progrès de la technologie, ces Wingsuits pouvaient désormais supporter une armure de combat. Dolmenk ne s'émerveilla ni de la vue, ni de la montée d'adrénaline. Il avait déjà beaucoup trop pratiquer, ce n'était qu'une routine, un jeu d'enfant. Tout comme cette mission qui s'annonçait déjà une balade de santé, pour son propre point de vue. Son Omnitech bippa lui indiquant qu'il fallait déployer son parachute maintenant, ce qu'il fit.
En atterrissant, Dolmenk posa lourdement le genou et le poing au sol comme pour signifier à la planète entière que sa némésis arrivait. La Wingsuit et le parachute furent repliés dans le compartiment dorsale de l'Agent, prévu à cet effet. Il desserra les lanières retenant son Blackstorm avant de marcher calmement vers la ville visible au loin, Kervarah. Le Poing arriverai bientôt au spatioport.
ESCORTE MUSCLÉE « ... En route pour l'union des Diables ... »
Kervarah. Ville d'espoir, capitale de la tolérance, étrangeté des Terminus. Loin d'un lieu huppé comme Illium ou dévasté comme Omega, ce nœud central d'une paix utopique représentait encore et toujours l'une des plus belles réussites de l'Ordre. Car outre les divers centres de réarmement relativement secrets, il s'agissait là d'un symbole. Bâtie sur les terres qui avaient autrefois vu se déchirer les Américains et les Chinois, le sérail de Kabyss accueillait toutes races et tout individu susceptible de vouloir s'installer. Tant que ce dernier respectait la règle d'or : ne pas faire du leste.
De toute façon, il était inutile de tenter quoi que ce soit. La milice tenait la ville d'une main de fer. Pas oppressante pour autant, elle préserve une harmonie bien difficile à atteindre en ces temps douteux. Ainsi formée des fidèles de Kabyss et des hommes copieusement sélectionnés par Varto, les surnommés "Soleils de Kervarah" - ou aussi Garde Grise, puisqu’essentiellement formée de turiens - se voulaient imprenables. Bien entendu, ils n'étaient pas invincibles. Mais la sécurité qu'ils offraient demeurait bien supérieure à celles des autres colonies de Watson, gangrénées par les mercenaires et la pauvreté.
De fait, Varto n'avait rien à craindre, ici. Oh, bien entendu, son arrogance ne lui permettait pas de ressentir un tel sentiment. Ou dans des cas rares et extrêmes. Il n'empêchait que certaines personnes voulaient sa peau. Et bien que d'une manière ou d'une autre, ça avait toujours été le cas, mieux valait qu'il soit prudent. Les dangers étaient notables, même s'il était à l'intérieur du quartier général de la milice locale.
"Amirale ?"
Une voix venait de sonner, dans ce même QG. L'appelée, assise confortablement dans un coin en train d'observer l'arène, s'était levé et dirigé d'un pas nonchalant vers le terminal. Elle appuya sur un bouton, accepta la transmission et un hologramme se vit projeter devant elle.
"Général Gravonheart..." salua t-elle son interlocuteur d'un air cordiale. "J'ai appris votre montée en grade. Félicitation." "Merci. Varto est-il là ?"
Elle s'écarta et laissa une libre vue au nouveau général des Soleils Bleus. Il pouvait voir celui qu'il recherchait, en train de combattre le turien qui les avait accompagné depuis Illium, le capitaine Tulius, et son amie et visiblement ex-coéquipière, Mira.
"Je suis à vous dans deux minutes." cria alors Varto.
D'un air un peu essoufflé, il avait freiné le combat et se contenait de contrer les attaques de ses subordonnés. Pour seul arme, ils avaient des tiges d'acier plutôt propice à l'entrainement. Et afin d'équilibrer ce dernier, Varto en avait deux et ses adversaires une seule. Ils démontraient alors une certaine allure et un rythme dans le combat ; Mira et Tulius menait l'offense et leur supérieur se défendait. La plupart du temps, il esquivait et parfois de justesse. Pour cause, le turien avait tenté une découpe plus transversale qui avait forcé Varto à se ranger un peu plus et à attraper le frappeur pour le propulser dans son dos. Sa mainmise semblait s'estomper, tandis que les autres préparaient simultanément leur attaque fatale.
Toutefois, le soldat avait beau être un peu rouillé, il avait de bons restes. Il eut alors le réflexe de se baisser et les genoux à porter de tige, il les cogna. Le turien plia sous le coup, mais Mira, plus expérimentée, avait su encaisser. Tout en se relevant, Varto bloqua l'arme de l'indienne avec les siennes, et allongea sa jambe de tout son long, vers l'arrière. Sa cheville percuta la main du turien et son bâton vola. Et avant que Mira n'ait le temps de réagir, il fit un pas vers la gauche. Elle avait pourtant entrepris une contre-attaque, mais un rude coup vint la sonner et lui fit légèrement lâcher prise. Pour la finir, son antagoniste balaya sa jambe. Elle tomba à la renverse. Le match était plié.
Plein de sueur, le gagnant laissa tomber une barre et partit en direction du terminal.
"Alors, James, vous avez réglé cette histoire de traceurs ?" demanda t-il sans vergogne.
Plutôt désintéressé, Gravonheart croisa les bras.
"Oui. On a fait ce qu'il fallait. Doit-on envoyer quelqu'un ?" "Non... Mieux vaut rester dans l'ombre, pour l'instant. " rétorqua Varto. "Des nouvelles d'Omega ?"
Le général acquiesça et se retourna. Une image holographique d'Omega s'afficha à côté de lui, réduisant quelque peu sa taille.
"D'après les récents rapports, c'est toujours en stand-by." soupira t-il. "Espérons que cette histoire soit réglée au plus vite..." ronchonna son interlocuteur. "Mis à part ça, que me vouliez-vous, James ?"
Comme réponse, il ôta l'image d'Omega et en montra une... aussi connue...
"Tuchanka. Il a très vite coupé la transmission du vaisseau de Seamus, mais il a laissé une trace. Et le dernier relais pris et connu allait dans cette direction..." "Ce n'est pas réellement étonnant. Il se rapproche de Kanin. Nous y avons des exploitations et une influence importante. Il veut nous les ôter." "Et qui dirige, là-bas ?" "Aux dernières nouvelles... Wau Gorx. Le frère de Jurdon. C'est un petit tyran qui mériterait qu'on lui arrache tripes et carré pour les montrer au grand public... Mais il fait bien son boulot."
Se penchant vers l'hologramme de Tuchanka, Varto fronça les sourcils. Il réfléchissait à une solution. Tout comme Gravonheart.
"On a des hommes sur Bekenstein, non ? On pourrait..." "Non, trop risqué. Il doit avoir des Urdnot à sa botte. Ce n'est pas trois Soleils Bleus qui vont le dissuader de quoi que ce soit." affirma t-il. "Prévenez Gorx. Qu'il se débrouille. Mais s'il fuit, je le castrerai personnellement." "Compris. Et, Varto... Faites gaffe à votre nouveau bras."
En un mouvement simple, la transmission s'éteignit et laissa court à un silence de fer. Le sourire un peu ahuri de Jim avait en effet rendu le chef perplexe. Il s'était alors mis à fixer sa main. Elle paraissait tout de même assez naturelle. Il n'avait pas voulu faire dans l'extrême ou dans le complexe ; donc pas de bras super-puissant ou d'armes cachés. Juste une prothèse hautement sophistiquée, qui suffirait. Et qui avait déjà fait ses preuves, de toute façon.
"Varto ? A première vue, votre escorte a été repérée."
Kabyss, l'omni-tech sorti, l'avait complètement sorti de ses pensées. Il se retourna vers Mira, qui s'était difficilement relevé.
"Hum... Mira, allez-y. Prenez deux hommes avec vous. Une fois que tout sera clair, on vous rejoindra."
Se frottant le front, elle acquiesça et parti en direction de la seule porte alentour. Le turien, lui donnait des coups dans le vide avec son bâton.
"Quant à nous, Tulius, c'est reparti. Il va falloir vous endurcir un peu si vous voulez rejoindre l'Ordre."
Shadow Killer. Oméga. Bombardement. Destruction. Tous ces mots hantaient Mason depuis ce Deus Ex Machina orchestré par une unique personne, un seul responsable : Vassily Varto. Mason et quelques uns de ses hommes avaient pu fuir à temps la station mais la majeure partie de son équipe et de son clan n'avait pas pu survivre face aux obus des vaisseaux des Soleils Bleus.
Depuis ce jour, il ne vivait que pour un seul but simple mais tellement compliqué à la fois : traquer et tuer Vassily Varto. C'est pourquoi il s'était retrouvé, avec le restant de ses fidèles, sur Watson et en particulier sur Kervarah : « l'arrogant » se montrait officiellement là bas et il ne faisait presque rien pour s'en cacher. L'ancien rebelle avait appris très rapidement que sa cible contrôlait tout ce petit monde et que Kervarah était en réalité sa ville, sa propriété, son territoire. Mais ce qui pouvait s'avérer être un atout ne l'était pas forcément pour Mason qui était bien placé pour le savoir : la trop grande confiance du Chef Soleil Bleu pouvait lui causer sa perte et c'était sur ce point précis que le renégat misait entièrement.
De plus, le temps jouait en sa faveur et il avait donc le temps de préparer un cadeau d'adieu pour ce foutu Varto. Cadeau dont il se souviendra jusque dans sa propre tombe.
C'est donc confiant et regonflé à bloc que le « Chef SK » sortit du Bar puis il demanda à son adjoint de rameuter le restant de ses troupes, qui avaient tous vécus l'enfer Oméga, pour mettre en place son plan. L'attente ne fut pas longue étant donné que la moitié l'avait accompagné au Bar et lorsque tout le monde était enfin rassemblé, la troupe partit en direction du Spatioport …
Dolmenk s'avançait lentement à travers le paysage de Watson, son Blackstorm bien en main. La visière de son casque perfectionné servait à lui transmettre toutes les informations dont il avait besoin. Ce Vassily Varto, ses aides connues du Courtier, les rapports de différents évènements. Imperturbable l'Agent avançait tout en vérifiant les derniers renseignements. Si bien qu'il ne vit pas le temps passer et se trouva devant les portes de Kervarah.
Bien que psychologiquement instable et d'une nature violente, le Poing savait pertinemment qu'il devait respecter son employeur et ne causer des dommages collatéraux que lors du champs d'action de sa mission. Il reprit son Blackstorm en bandoulière face aux miliciens, continuant sa route solitaire tranquillement.
Le spatioport était sa cible. Une fois là-bas, il devait rejoindre le Vel'Mor d'où il servirai d'escorte au dénommé Vassily Varto. Si le Courtier l'avait dépêché lui pour cette tâche c'est que cet homme devait avoir une certaine importance à ses yeux. Les raisons? Dolmenk s'en foutait bien, bien que identifiables au loin. Ce Varto n'était qu'un paquet à livrer, l'Agent le ferai avec brio et cela même si tout l'équipage du Vel'Mor devait y perdre la vie.
C'est toujours inflexible que l'armure arriva au spatioport de Kervarah. Le quai du Vel'Mor avait déjà été indiqué, cela dit ce n'est pas pour autant qu'il s'y rendit immédiatement. Dolmenk était certes brutal, néanmoins c'était un Agent du Courtier de l'Ombre professionnel. Il y avait des règles de sécurité à respecter. Ce n'était pas une escorte basique. L'on n'envoie pas le Poing pour une mission de routine. Il se rendit donc à la cantina du spatioport commandant une boisson par prétexte avant de s'y installer. De là, il pouvait être attentif à des mouvements suspects. Il pourrait tout autant être contacté par les intermédiaires du "paquet".
ESCORTE MUSCLÉE « ... En route pour l'union des Diables ... »
MIRA ▬
Mira, après avoir essuyé une défaite bien amère, avait suivit les ordres à la lettre. Elle avait pris deux miliciens avec elle - deux turiens, évidemment - et s'était ardemment précipité à l'intérieur de la ville. Elle devait "repéré" la cible. Et de ce qu'elle en savait, le bonhomme avait logiquement du se diriger vers le spatioport. En prenant en compte cela, l'assassine et ses accompagnateurs s'y étaient très vite retrouvé.
Mais impossible de mettre la main sur le contact. Cherchant plus la rapidité au défi, elle avait demandé à l'un de ses subordonnés de vérifier les vidéos de surveillance alentours. Très vite, elle repéra un homme à la carrure et à l'équipement conforme à la description qui entrait dans la cantina. Sans attendre, elle y pénétra ; laissant les turiens à l'extérieur. Il était positionné à une table non-loin du bar et le vitre. Stratégiquement intéressant. Quoiqu'il était quelque peu repérable. Cela importait peu, elle se dirigea vers lui et s’assit à sa table sans rien demander.
"Bienvenue sur Watson."
Ils s'étaient compris. Nul besoin de sortir des phrases codées ou de faire des salutations militaires interminables. Mira préférait l'approche directe. Attendant qu'il réponde, elle tourna la tête vers l'extérieur. La cantina était placé entre la rue et les quais. On avait donc une vue relativement aisée sur l'extérieur et sur l'entrée. C'est ce qui était perturbant. Portant la main à son omni-tech, elle l'alluma.
"On a un... problème ici."
D'un œil toujours attentif sur la rue, elle dégaina son Phalanx et le posa sur la table, histoire de l'avoir réellement à portée de main en cas de besoin.
"J'espère que vous savez aussi bien manier votre arme qu'on le prétend."
VARTO ▬
"On a un... problème ici."
Alors qu'il était en train de foutre une énième raclée à Tulius, l'omni-tool de Varto avait sonné de plus belle. Mira se voulait dérangeante par moment. Répondant à l'appel, il avait évité un coup presque fatal. Et de son nouveau bras, il asséna un coup de poing relativement méchant à son adversaire. Le turien, bien que persévérant, s'éloigna de deux mètres tandis que Varto avait ressenti une douleur qu'il aurait préféré oublier.
Tant pis.
"Quel problème ?" souffla t-il.
Se massant l'épaule droite, il jeta son bâton à terre. Il avait entendu une voix assourdie, mais elle ne parlait probablement pas à lui. Elle ne lui répondit qu'après ; ce qui avait créé quelques tensions au QG. Mais ce qu'elle avait annoncé en avait probablement créé plus.
"Mason."
Tulius ignorait peut-être l'existence de cet énergumène, mais Varto et Kabyss s'étaient échangé un regard étonné.
"Mason est ici." répéta t-elle.
Le miraculé d'Omega était sur Watson ? A cette annonce, l'ex-général ne trouva pas les mots adéquats. Il se contenta d'un sourire idiot. Il ne l'avait rencontré qu'une fois mais il fallait avouer que c'était un bon soldat. Peu importe ce qu'il comptait faire, il avait très peu de chance de faire quoi que ce soit. D'un autre côté, il avait très peu de chance de sortir indemne du bombardement... Alors, la suite promettait d'être... intéressante.
Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Ou moins con dans le cas de Mason. Il est vrai qu'en prenant du recul, le chef SK n'avait pas fait dans la dentelle et dans la finesse lors de son séjour à Oméga et c'était surement ce qui lui avait causé sa perte. Mais bon, il avait su tirer des leçons de son passé et bien qu'un peu sous l'effet de l'alcool encore trop présent dans son sang, il essaya de prendre certaines précautions pour éviter de se faire avoir encore une fois.
La localisation du Spatioport et ses alentours étaient en réalité propice à une embuscade : une fois perché au bon endroit, l'endroit était à découvert et il était donc aisé de nettoyer l'endroit à coup de lance– grenades. Ah oui, peut être que Mason la joue un peu plus finaude maintenant, ce n'est pas pour autant qu'un bon nettoyage à la grenade est proscrit : que voulez vous, les habitudes sont souvent tenaces !
C'est pourquoi le groupe mercenaire avait tenté de se faire discret en arrivant au Spatioport, des hommes déguisés en civil composaient le flot humain continue pour avoir une certaine proximité avec la cible puis d'autres comme Mason s'étaient positionnés sur les hauteurs : 2 lance-grenades et un Sniper qu'affectionnait particulièrement le Boss.
Mason avait trouvé la planque idéale pour se positionner : il s'était calé sur le toit du Spatioport et avait trouvé un bon couvert pour avoir une bonne vision d'ensemble de l'endroit tout en pouvant intervenir rapidement s'il y'avait un problème. Il observait désormais à travers sa lunette chaque individus, en quête d'un indice lui permettant de prévoir l'arrivée du « Paquet ».
Bien qu'arrogante, l'humain pensait bien que sa cible n'allait pas venir seule sans avoir sécurisé un tant soit peu l'endroit par le biais de ses toutous bien dressés. Soudain, un de ses hommes le contacta dans son oreillette.
- Boss, j'ai peut être un truc : y'a un mec super louche avec une putain d'armure qui semble attendre depuis notre arrivée, je pense que … - C'est Varto ? - Euh … Bah non mais … - Si c'est pas Varto j'en ai rien à carrer, continue à le chercher. - Oh attendez ! Y'a une nana qui le rejoint et … elle est quand même canon ! Ca semble être un rendez-vous ou une rencontre. Le mec est quand même super flippant merde ! - Crétin, contacte moi uniquement quand c'est utile !
Le Sniper parcourait le lieu à travers sa lunette, il était prêt à appuyer sur la détente et attendait impatiemment le moment où il verrait la sale tête de ce merdeux qui lui avait pourri sa vie pour lui loger une bastos dans les dents.
- Excusez moi mais là je pense avoir quelque chose ! - Si tu me parles de cette nana... - Ouais mais elle semble bien plus soucieuse qu'avant, elle regarde partout aux alentours et a même sorti un p'tain de Phalanx, vous l'savez comme moi, c'est pas du matos de tarlouze !
Ca sentait pas vraiment bon pour la suite des évènements. Pas bon du tout.
Dolmenk resta de marbre face au contact. Il la jaugeait du regard mais très vite, la pauvre Mira ne fit que très mauvaise impression auprès de l'agent d'élite. Encore pire, le fait de poser son arme sur la table, une incompétente certainement trop impulsive. Lui-même par sa silhouette n'était guère discret mais savait pourtant tempérer ses ardeurs pour rester professionnel. La dernière phrase qui lui fut attribué acheva d'irriter complètement Dolmenk. Par pur orgueil, il aurai été capable de descendre le contact. Il pouvait encore le faire cela dit, le Poing arriva à calmer son ego.
" Maintenant que vous avez fait suffisamment d'erreurs d'appréciation, vous allez m'écouter. Si vous ne bougez ne serai-ce la moindre partie du corps, je vous exécute ici-même. " sortit la voix caverneuse de l'Agent en guise d'introduction.
" Vous n'avez pas engagé n'importe qui. Pour votre bien, il faut que je trouve du plaisir à me charger du paquet. D'ailleurs je hais l'incompétence ainsi votre vie et celle de vos alliés ne m'intéresse pas. Je dois m'assurer la survie du paquet uniquement, je serai loyal à la tâche mais si vous devenez trop encombrants alors je vous éliminerai. Vous n'avez pas cependant la même possibilité a moins de vouloir vous faire un ennemi important, plus que votre employeur. "
L'armure croisa les bras pour regarder les réactions de Mira, cependant, il ne lui laissa pas le temps de continuer.
" Maintenant que les modalités sont fixées, nous pouvons commencer. Vu ma présence ici, le paquet a des ennemis qui lui en veulent. Rien que dans le spatioport, il pourrait se faire abattre par un tireur isolé caché dans la foule au pré-alable. Autrement, même si vous n'avez pas le droit de bouger, je vous ferai remarquer que le toit serai un bon angle d'observation et de tir pour un tireur d'élite ou plusieurs. Dès lors, nous pourrions être déjà dans la lunette d'un fusil de précision, qui sait? "
Dolmenk se permit de rire à la fin de sa tirade, rire fortement déformé à la fois horrible et tout autant parodié.
" Je ne suis pas en mesure de voir d'ici s'il y a des tireurs d'élite, cela dit c'est une méthode prévisible. La technique du tireur isolé l'est moins. Vu que la vie du paquet doit valoir, nous n'allons pas prendre de risques. Vous allez prévenir vos hommes et les infiltrer dans le spatioport et notamment sur le toit afin de nettoyer la zone et de nous offrir un périmètre de sécurité. Il en faudra parmi la foule afin de guetter des mouvements anormaux qui pourraient indiquer un tireur isolé. Enfin, il y a une dernière précaution de possible à prendre, celle de déguiser un de vos hommes en le paquet. Il faut leurrer l'ennemi. "
Le Poing s'arrêta une nouvelle fois. Il aimait avoir le dessus et c'était bien sûr la condition nécessaire à son emploi. Après tout, à première vue, cette femme n'était qu'une incompétente trop poussée par son impulsivité et son ego. Sans une once de professionnalisme et de talent pur, le paquet perdrait la vie.
" Maintenant jouons à être devin. Est-ce que l'ennemi peut déjà nous voir? Je vous laisse le choix. Si vous pensez que oui, dégainez votre Phalanx et visez moi. Tout en me visant, adressez moi des paroles improvisées avant de partir lentement, ma personne toujours en mire. Si vous pensez que non, alors partez faire ce que je viens de vous indiquer. Ce que je vais faire maintenant ne vous sera pas connu. "
ESCORTE MUSCLÉE « ... En route pour l'union des Diables ... »
MIRA ▬
Devant les dires hautains de son nouvel interlocuteur, Mira s'était simplement figée. Elle ne s'attendait pas à ça. Rares étaient ceux qui s'en prenaient à elle et d'autant plus rares étaient ceux qui avaient à faire à l'Ordre. Peut-être n'était-il pas au courant de toute l'affaire. Peu importait de toute façon. Même si son ton était inacceptable et plutôt irrespectueux, il fallait faire le job. Et il n'avait pas complètement tort, dans le fond.
Toutefois, elle devait remettre les points sur les i. Pour cette raison, elle se pencha vers lui.
"Vous êtes impertinent, agent Dolmenk." dit-elle à voix basse. "Vous semblez oublier qui donne les ordres, ici. Nous avons accepté les conditions de votre employeur uniquement par concession. Nous n'avons pas besoin de vous pour protéger le "paquet", comme vous dites."
Elle tenta de capter un regard. C'était visiblement chose impossible. L'attention suffirait.
"Mais nous entretuer ne servirait à rien et ne ferait que déclencher une guerre que ni moi ni vous ne voulons." ajouta t-elle donc. "Cela dit, je ne peux vous donner tort. L'ennemi nous observe. J'en ai repéré deux assis au bar. Je vais les attirer et leur régler leur compte. Ensuite, nous nous occuperons du reste. Vous, faites ce que vous voulez. Soyez juste sûr de nous retrouver au vaisseau."
Par "nous", elle entendait elle et la milice. Elle l'avait dit : elle n'avait pas besoin de lui pour faire son travail et inversement, cela semblait être pareil. Pas la peine d’échafauder un quelconque plan. Elle allait se débrouiller. Elle avait l'habitude. Et pour cause, elle poussa le phalanx vers Dolmenk.
"Bien sûr, ça, c'est pour vous."
Elle se leva de suite et inspira un grand coup.
"Maintenant, laisses-moi tranquille ! T'as eu ce que tu voulais !" cria t-elle à voix haute.
Voilà la diversion improvisée qu'elle avait choisi. L'éternel coup du couple - d'amour ou d'affaire, peu importe - dont les négoces finissent légèrement mal. Mais c'était aussi un excellent moyen de ne plus éveiller les soupçons. Toutefois, si les hommes de Mason étaient consciencieux, ou bien trop naïfs, ils vérifieraient que ce n'était pas une agente.
De fait, elle laissa l'homme du Courtier avec un phalanx déchargé, qui ferait donc office d'une belle décoration. Et elle prit l'initiative de lancer un regard insistant sur les infiltrés qu'elle avait repéré. Histoire que de les attirer d'autant plus. Le piège était mis en place. Et il fonctionna plutôt bien... A peine avait-elle eut le temps de charger le pas vers les toilettes que l'un d'eux s'était levé. Sans tarder, elle avait pénétré à l'intérieur de la salle qui marquerait leur défunt destin.
"Hé, toi !" héla son poursuivant qui venait tout juste d'entrer. "Dis moi ce que tu sais à propos de Varto !"
Elle se retourna, calmement. Il avait pointé une arme vers elle. Un semblant de Carnifex. Une arme de seconde main qui ne ferait pas long feu, de toute façon. Et elle n'avait pas le temps d'improviser une diversion.
"Et bien, il te souhaite bonne nuit."
Il n'avait pas eu le temps de réagir qu'elle avait frappé un grand coup sur son poignet. Elle l'agrippa d'une force qui lui fit perdre le contrôle de son flingue et devant l'avantage qu'elle avait, elle en profita pour lui asséner un violent coup de paume au larynx. Cela eut pour effet de le faire reculer. Mais pas de l'entrainement le plus médiocre, il en profita pour rétorquer. Mira évita le premier coup, mais se prit le deuxième dans la joue gauche. Furieuse envers ce goujat, elle fit grimper sa jambe droite à son cou - décidément pauvre victime - et très vite, il fut bloquer contre le mur. Sachant que ce blocage ne tiendrait pas longtemps, cela malgré sa souplesse légendaire, elle s'était abaissée pour rattraper son poignard confortablement ranger dans sa botte. Sa botte secrète en somme.
Une fois le couteau en main, elle lâcha prise. Au même moment, l'adversaire la repoussait de toute cette force. Il voulut donner un coup sur le genou de Mira, mais cette dernière, dans son mouvement, avait pu attraper sa main une seconde fois. Par réflexe, elle planta sa lame dans cette paume baladeuse. Il eut, pour seule réaction, un cri étouffé car elle lui écrasa très vite la pomme d’Adam. Sachant qu'il était déjà mal en point avec sa pomme écrasée, elle fut éprise d'une pitié. Sans attendre, elle reprit le poignard à pleine main et l'égorgea. La coupure fut tellement chirurgicale que le sang ne versa pas beaucoup. Son corps tomba et l'assassine ne perdit pas de temps. Elle fit sonner son omni-tech et sonda celui du cadavre. Elle récupéra autant d'informations qu'elle pouvait, mais une chose l'intéressait : le canal de transmission.
VARTO ▬
"Varto, j'ai un cadeau pour vous." avait-elle affirmé dans le micro.
Mira était du genre brillante quand elle le voulait. Autrement, c'était une arme redoutable. Dans le cas présent, elle lui avait envoyé le canal d'écoute qui servait visiblement de communication entre Mason et ses... Shadow Killers.
"Et bien, bon boulot." souffla t-il. "Merci. Je vais avertir la milice qu'il faut vérifier les hauteurs. Le compagnon de ma victime ne devrait plus tarder à se poser des questions."
Varto haussa les épaules. C'était un détail.
"Inutile. J'ai entendu les réflexions de ton nouvel ami et j'ai d'ors et déjà ordonné une vérification." corrigea le supérieur. "Quant à l'homme de Mason, tiens toi prête à l'accueillir. Ou ordonne à des gardes de le descendre. Peu importe."
Il en profita pour jeter un coup d’œil aux caméras de la cantina. Dolmenk ne bronchait pas et les quelques hommes assis au bar ne paraissaient pas des plus inquiets. Peut-être était-il déjà parti.
"Au passage, règles tes courtoisies avec l'agent. Je ne voudrai pas me sentir obligé de l'étriper lui et notre potentiel allié parce qu'il aurait osé te toucher. De plus, il m'a l'air tout à fait charmant et compétent. Je suis sûr que vous pourriez vous entendre à merveille."
Suite à cette phrase d'un ton moqueur, il coupa court à la discussion et se focalisa sur le chemin qu'il suivait. Il se dirigeait vers le spatioport. Mais en tenue civile. Pour ainsi dire, veste de bon marché sur le dos et bonnet grisé sur la tête, il était méconnaissable. Il avait néanmoins prit soin de garder l'excellent Paladin doré qui avait appartenu à son défunt ami turien. D'autant plus, des gardes le suivaient évidemment à la trace. Ordre de Kabyss.
Mais lui préférait ne pas utiliser la manière forte. Dès lors, il avait entreprit une autre technique : la discussion. Mason avait été un dommage collatéral sur Omega ; il jouait là un rôle tout autre. Toujours son omni-tech en pleine configuration, il pirata les quelques défenses des coordonnées données par Mira et s'inséra plutôt vite sur le canal de ses futurs adversaires. Tous vraisemblablement dirigés vers une seule et unique personne : le chef.
Satisfait, il avait rallumer son micro et s'était assis sur un banc près du spatioport - parce que oui, ça existait encore. Et d'un ton grave, il commença un dialogue inattendu.
Cela faisait déjà une dizaine de minutes que le Chef rebelle était positionné '' confortablement '' sur son perchoir, un Mantis à la main et en joue : il vit à travers sa lunette que 2 de ses hommes avaient interpelé une personne sans son autorisation, leur incompétence l'énervait au plus haut point et il redoutait que l'histoire ne recommence. Pire encore, l'un d'entre eux avait suivi la dite personne hors champ de vision et ne donnait plus signe de vie. Il s'empressa alors de contacter l'autre.
« P'tain Jo, retire toi de cette cantina sans te faire repérer, j'ai perdu le contact avec l'autre timbré ! »
Incompétence, échec, désillusion, déception : Mort. Chacun de ces mots sonnait malheureusement familier aux oreilles de l'humain qui avait, un jour, rêvé de gloire et de puissance. Même si ses soldats étaient fidèles, ils étaient encore plus abrutis et inconscients que lui et la prouesse n'était pas des moindres ! Bref. Il fallait passer à autre chose, l'absence brutale du malheureux prouvait qu'il était sur une bonne piste : c'était au moins ça.
Sa tête chauffait tellement que ça lui faisait mal. Il réfléchissait à toutes les opportunités car il avait appris que foncer tête baissée avec du gros matos ne faisait pas toujours l'affaire (surtout quand le gros matos était des Vortchas !) mais sa transe intellectuelle s'interrompit dès l'annonce glaciale de son prénom :
"Bonjour, Mason."
Cette voix, il pouvait la reconnaître entre milles : nul doute possible, c'était Vassily Varto, la personne qu'il détestait le plus au Monde, la personne qu'il voulait tuer à tout prix. Sur le moment, il resta bêta en réalisant ce qui lui arrivait : Varto avait encore eu un tour d'avance sur lui. Après tout, la ville était sa demeure mais se faire repérer aussi rapidement et facilement !
Il serra le poing pour se contrôler et n'arrêtait pas de se dire qu'il ne fallait pas qu'il craque, pas maintenant : il y'avait bien trop d'enjeu.
Mais la frustration se ressentait dans sa voix lorsqu'il lui répondit :
« Vassily Varto, comme on se retrouve. Tu comprends bien que si je suis ici, ce n'est pas pour faire du tourisme mais bien pour te trouver, comme je te l'avais promis sur Oméga. Tu m'as humilié, tu as détruit ma vie et je ne désire qu'à te revoir, en face à face. »
Pendant qu'il parlait, il vissa un silencieux sur son Mantis, une idée déjà bien derrière la tête.
« Je ne sais pas comment tu as su pour mon arrivée, j'ai fais en sorte d'être des plus discrets mais ce que je sais par contre, c'est que si tu connaissais ma position, je serais déjà cueilli par tes gentils toutous. Donc faisons un jeu : je vais buter chacun de tes gardes jusqu'à ce que tu te montres, où que tu sois. Prêt ? »
Puis il tira sur la gâchette sans sommation, un patrouilleur se prit une balle en pleine tête et s'écroula sur le sol.
Un moment de silence pour que la foule et son partenaire se rendent compte de la chose puis …
Le chaos. Voilà tout ce qu'attendait Dolmenk, bien qu'il préfère en être généralement l'investigateur. A défaut d'avoir rater cette opportunité, il en profiterai comme un fanatique. Peu importait ce qu'était en train de faire cette Mira, l'Agent avait désormais bien à faire. De son poste d'observation il avait pu voir le patrouilleur mais surtout sa façon de tomber. Certes, il lui aurai fallu la trace d'impact pour déterminer la trajectoire de tir. Hors, Dolmenk ne le pouvait pas. Il devrait donc utiliser son intuition. L'agent d'élite avait déjà fait la supposition du toit, n'ayant rien à faire dans une foule paniquée ... Dolmenk disparut.
Malgré son armure originale, le Poing savait utiliser un atout lorsque l'on lui donnait. Un escalier de maintenance donnait accès au toit du spatioport. Il était cependant gardé par deux hommes en faction, ce qui confirmait les pensées de l'agent du Courtier. Ses cibles, peu importe leur identité, se trouvaient sur le toit. Le ménage serai vite fait.
Le premier garde s'écroula violemment sur les marches, dévié quelque peu sur le côté à cause d'une visée oblique. Le deuxième prit de stupeur leva son Vindicator tentant d'identifier l'agresseur. C'est alors que se servant du mur pour se cacher, Dolmenk apparut. De son avant-bras il bloqua le fusil d'assaut tout en le poussant. Dans ce même mouvement, il tira de son Carnifex dans le ventre du dernier garde qui vint rejoindre ad patres son collègue sur les marches. La voie était libre.
L'agent d'élite grimpa rapidement avant de se placer dans l'encadrement de la porte afin d'avoir un couvert et donc observer le toit - circulaire - en discrétion. Bien aidé par son casque et la technologie optique, Dolmenk identifia trois cibles. Deux lances-grenades et un sniper. Néanmoins il disposait d'un angle mort, l'agent présuma une quatrième cible. S'armant de son Blackstorm, le Poing se mit à genoux avant de s'avancer vers la rambarde du toit, ce qu'il lui offrirait une couverture de fortune. Il la suivit sur le côté pour finalement déboucher dans le dos d'un lance-grenade. Quelques balles dans la tête, mort expéditive.
Néanmoins, le Poing venait de se découvrir. Il saisit le lance-grenade avant de presque se coucher contre la rambarde. Un sniper l'avait cependant dans sa ligne de mire. Visant approximativement, Dolmenk ouvrit le feu. Le projectile vient exploser contre le mur derrière sa cible. La déflagration la projeta au sol mais ne la tua certainement pas. L'Agent se redressa alors pour tirer sur l'autre lance-grenade. Cette fois il fit mouche et il ne resta pas grand chose de son ennemi. Il se replaça ensuite à couvert accusant toutefois un tir qui vint faire sauter ses boucliers.
Le chaos s'était élevé de la terre aux cieux mais cette rixe n'était pas finit, Dolmenk avait encore à faire face à deux tireurs d'élite dont un qui se révèlerai être le chef des misérables.
Mar 11 Déc 2012, 22:11
