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 Oz [Validé]

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MessageSujet: Oz [Validé]   Oz [Validé] Icon_minitimeMar 05 Juin 2012, 21:54
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    Nom : Kerian
    Prénom : Ozenktius
    Âge : 20 ans
    Sexe : Masculin
    Poste : Infanterie
    État : Disparu au combat


 
   ***Déconnexion***      





    Lune de Palaven,
    Année 2186


    Début de la mission. Le vaisseau est parvenu à décoller et file vers son objectif. A son bord : une escouade turienne, ainsi que deux bombes de puissance nucléaire. Sa cible : un Moissonneur.


    Une embardée du vaisseau le plaque dans son siège, mais sa main reste fermement accrochée à son arme. Le reste de l'escouade retient son souffle, dans l'attente. Les rares discussions se font à voix basse et ne durent pas. La coque leur épargne le vacarme des tirs, des explosions, même s'ils pensent encore entendre le sifflement mortel du feu ennemi, malgré l'illusion de sécurité qui leur est offerte.
    N'y songeant pas, il fixe un point devant lui, perturbé. Il brûle de se lever, d'affronter l'un de ses coéquipier et de s'oublier dans le combat. Ou de descendre maintenant et de tirer sur quelques malheureux moissonnés. Ou encore assommer le pilote, prendre les commandes et faire demi-tour, même s'il ne saurait pas piloter un tel vaisseau.
    Tout plutôt que cette situation.

    - Ton mutisme est toujours très expressif, Oz.

    Il se tourne vers le turien à sa gauche, mais ne dit rien. J'ai l'impression d'attendre que l'on m'ampute d'une jambe, a-t-il envie de dire. Les traits si familiers se font souriant.

    - Ton silence m'en dit long. Qu'est-ce qui te dérange ?

    Il offre pour seul réponse de fixer son fusil d'assaut. A quoi bon le dire puisqu'il n'y peut rien ?

    - Tu n'arrêteras pas d'y penser tant que tu n'auras pas vidé ton sac.
    - Ça ne me plait pas.

    Il sait son frère amusé par sa réaction. Lui-même le serait, peut-être, en temps normal, mais la tension qui lui contracte tout le corps le rend on ne peut plus sérieux.

    - Ils ne nous ont jamais séparés.
    - Il n'est jamais trop tard pour grandir.
    - C'est une erreur, insiste-t-il.
    - Il s'agit d'un ordre.

    Et comme tous les ordres, celui-ci ne peut être discuté. Il se tait à nouveau. La séparation de l'escouade en deux ne lui pose pas de problème, mais qu'il ne se trouve pas dans le même groupe que son frère, si. Leur duo fonctionne parfaitement, synchrone avec le reste de l'équipe. Pourquoi ce changement ? Pourquoi maintenant ?
    L'attente le rend d'autant plus nerveux.
    Une tape sur l'épaule attire son attention. L'air jovial et fraternel le calme un peu.

    - Remplis ton objectif, j'en ferais de même. On se retrouve à la zone d'extraction. Et tâches de ne pas te faire trop abîmer en mon absence.

    Il agite ses mandibules, dévoilant un sourire carnassier.

    - De même, frère.
    - Arrivée dans une minute ! annonce le pilote.

    Les deux frères se dévisagent, profitant une dernière fois avant l'assaut de la présence de l'autre.

    - Et pas de vagues, conclut avec un clin d’œil son frère.

    Il hoche la tête, mais ce rappel lui assombrit l'humeur. Combattre sans son frère est une aberration. Tels sont les ordres.



    Le Moissonneur domine l'horizon. Le groupe progresse de cratère en crevasse. Il se concentre sur les cibles qui s'offrent à son viseur, et sur rien d'autre. Malgré cela, la sensation de manque le mine, lui donnant envie de presser ses coéquipiers pour avancer plus vite. Mais la mission est déjà assez périlleuse. Il tire, un corps s'effondre, il avance avec les autres. Un tir du Moissonneur dont ils ne sont pas les cibles les étourdit. Dans un rugissement, il voit un vaisseau touché plonger, à plusieurs kilomètre. Ils continuent encore. Si lent, se désespère-t-il.



    C'est avec un profond soulagement qu'il voit la bombe être mise en place, enclenchée. Le rythme s'accélère alors, plus question de tarder. Il sent l'impatiente le gagner, le faire courir plus vite qu'il ne devrait, tirant sur le moindre zombis à portée. Un tire, deux, on continue. Arrêt, tire de barrage, l'ennemi l'effondre. Quelle distance parcourent-ils ? Il ne le sait, ne sent que les pulsations de son cœur, n'entend que les coups de feu. Que le Moissonneur tombe, que les zombis meurent, qu'ils arrivent ! Enfin !
    Un hurlement lugubre les arrête. Surgissant, une brute, fusion contre-nature de turien et de krogan, les charge. A peine a-t-il le temps de se jeter sur le côté qu'elle percute l'un des siens. Les tirs n'ont que peu d'effet sur les plaques métalliques couvrant son dos. Il vide son chargeur. Il entend le turien pris au piège hurler tandis qu'elle l'écrase. Il lance une grenade.
    L'explosion l'étourdit, ainsi que la brute. Il sent alors qu'on le saisie par derrière. Faisant volte-face, il tire dans la figure du zombi, qui lâche prise. Mais d'autres arrivent. La brute s'est reprise et a déjà renversé  trois autres membres de l'escouade, que s'empressent d'ensevelir des moissonnés. Il tire dans le tas.

    - Retraite ! entend-t-il crier.

    Il ne voit que le tas de corps devant lui, les tentatives de plus en plus faibles des siens pour se libérer de la masse. Il s'approche des plus proches, donnent des coups de crosse, frappe sans discontinuer, tentant d'atteindre le turien pris au piège.

    - Lèves-toi ! crie-t-il.
    - Soldat Kerian, battez en retraite ! Soldat Kerian !

    Ils veulent les laisser là... Le sang pulse dans ses tempes. Battez-vous !

    - Soldat Kerian !

    Il est brusquement tiré en arrière. Retourné, il se retrouve nez à nez avec un visage turien non amical. Puis un poing. La douleur lui explose au visage.

    - Kerian, bougez-vous le cul, c'est un ordre ! beugle le sergent Parrius.

    Il retrouve ses esprits et un semblant de lucidité. Les autres derrière lui sont morts. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir une furieuse envie de frapper le sergent en retour. « Pas de vagues » a dit son frère. Il s'élance derrière Parrius.
    La brute a fini pas être abattue, mais le nombre d'ennemi est en constante augmentation, au contraire de leurs cartouches thermiques. Ils rejoignent le groupe de survivants.



    La zone d'extraction est proche, mais d'autres sont tombés au cours de leur progression. Il guette maintenant alentour, cherchant l'autre groupe des yeux. Dépèches-toi mon frère. Un tir cannibale le manque, il réplique. Le reste de l'escouade continue d'avancer. Sa réserve de cartouches thermiques s'amenuise, mais il traîne, s'attarde. Soudain, d'autres tirs se font entendre. Il braque son regard dans leur direction, et voit un groupe restreint de turien qui tente d'avancer. Il reconnaît son frère. Délaissant son escouade, il s'élance vers eux.

    - Soldat Kerian !

    Une explosion l'aveugle un instant, le temps d'un battement de paupière.
    Quand il ouvre les yeux, les turiens sont à terre. Et les zombis sont sur eux.

    Il charge plusieurs d'entre-eux, les jette à terre d'un revers avant de les achever de quelques balles. Certains turiens tentent de se relever. Il tire une salve sur les ennemis et atteint son frère. Celui-ci, exsangue, git inerte. Une partie de son plastron est détruit, la chair mise à nue révélant de graves blessures. Il n'en tient pas compte et active son omni-tech.

    - La bombe... On n'a pas... Pu l'armer...

    Il tire à nouveau, espérant un bref répit. Il n'a que faire de la bombe.

    - Laisses-moi le temps de t'administrer un peu d'omni-gel.
    - Oz … Tires-toi...

    La déflagration le projette à plusieurs mètres, sonné. Son crâne bourdonne encore mais la panique l'aiguillonne, il se redresse vite. Où est son frère ?
    Il voit un corps non loin. Son sang se glace.

    - Edenktius !

    Il se précipite vers lui.

    - Il faut partir mon frère !

    Mais peu importe ses appels, il le savait avant même de voir ce qu'il restait de la tête d'Edenktius. L'explosion lui a ravagé le visage, et son crâne a heurté un rocher au moment de sa chute. Il n'est plus qu'un cadavre de plus, anonyme.
    Son frère était mort. La mission était un échec. Le reste de l'escouade se faisait décimer.
    Pourquoi ne m'as-tu pas écouté mon frère ? Il était trop tard maintenant, pour lui, pour la mission. Ordres à la con.
    Les moissonnés se rapprochent, le temps lui est compté. Il lance une grenade. Que son ouïe tienne le coup ou non. Adieu mon frère.



    Les cartouches thermiques du défunt le servent bien. Il évite les poches de cannibales en train de se nourrir des cadavres de leurs semblables, tue ceux qu'il croise et fracasse le crâne de tout zombi l'approchant d'un coup violent de crosse. Il a besoin de ça. Sa douleur nourrit sa rage, et celle-ci le pousse de l'avant.
    Parmi le vacarme incessant du champ de bataille, il croit reconnaître le bruit de tirs turiens. Son ouïe n'allait pas si mal, semblait-il. Il se rapproche.

    Le sergent Parrius était replié derrière un pic de roche, et tenait en respect tant bien que mal le groupe de moissonnés qui progressait vers lui. Mais Oz se doutait qu'il serait bientôt à cours de cartouche. Et la zone qui était si proche...
    Il tire à son tour. Aiguillonné par cet aide inattendue, Parrius fait feu. Pris entre deux tirs, les ennemis ne tiennent pas longtemps. Une dernière grenade met fin à leur résistance. Il rejoint le sergent.

    - Kerian ?

    Celui-ci semble surpris. Peut-être ne s'attendait-il pas à ce que ce soit Oz qui survive, plutôt que les autres.

    - Besoin d'aide sergent ? dit Oz en jetant un regard éloquent aux blessures de son supérieur.
    - D'autres survivants ?
    - Aucuns.

    Il vit l'abattement peser sur les épaules de Parrius. La mort de toute son escouade pèserait sur lui longtemps,mais les Turiens avaient le sacrifice dans le sang. Oz lui tendit la main pour l'aider à se lever.

    - Tant de vie donnée pour cette mission, soupira le sergent.

    Levant la tête vers l'immense silhouette qui les dominait, il ajouta :

    - J'espère que ce monstre dégustera.
    - Une bombe ne suffira pas.

    Oz regretta ses paroles dès qu'elles eurent franchi la sécurité de ses mandibules. Le sergent le dévisagea.

    - Que dis-tu ?
    - La deuxième bombe n'a pas été armée.
    - Quoi !?

    Il voulait avancer, sachant d'avance que la discussion ne mènerait à rien de bon. Là, maintenant, l'envie d'atteindre le vaisseau qui les ferait quitter cet endroit était plus forte que son désir de frapper son supérieur.

    - Il faut y retourner !

    Ça ne pouvait pas manquer.

    - On mourra.
    - La mission n'est pas fini, soldat ! Elle doit être menée à son terme !

    Et ainsi mourir de manière absurde.

    - Non.
    - C'est un ordre !

    Ordres de con. Il en avait assez de ces ordres qu'on lui imposait, sans qu'il ait son mot à dire. Il lâcha le sergent. Celui-ci pouvait tenir seul sur ses jambes, mais Oz vit bien la douleur qui se peignit sur ses traits. Il s'éloigna, le cœur froid. La zone d'extraction n'était plus très loin après tout.

    - Vous faites honte à Edenktius.

    Les mots de Parrius lui firent l'effet d'un coup de poignard. Il revint sur ses pas et fixa les yeux de son supérieur. Celui-ci ne savait pas à quel point il aurait mieux fait de se taire.

    - Mon frère est mort.

    Parrius ne vit pas le coup venir. Oz entendit un craquement quand sa nuque se brisa. Il avait mis toute sa force, toute sa rage dans son geste. Il regarda le corps tomber au sol.



    C'est en attendant l'arrivée du vaisseau que l'idée le frappa. L'idée que plus rien ne le retenait. Sa dernière famille n'était plus, son lien avec la hiérarchie était brisé. Et il n'était plus qu'un cadavre anonyme.
    Caressant du doigt les lettres sur sa plaque, il monta à bord du vaisseau. Elle le désignait comme étant Edenktius Kerian. On retrouverait la plaque d'Ozenktius Kerian sur un corps mutilé. A moins qu'elle ne soit tout simplement perdue.




    Profitant du chaos de la guerre, Oz quitta l'armée turienne, ainsi que l'espace concilien, préférant éviter d'être en contact avec toute forme de hiérarchie. Mercenaire on ne peut plus efficace, il reste néanmoins très sensible quand un ordre ne lui convient pas. Et il n'hésite pas à le faire comprendre.





NOTE : Mon expérience des RP est ... Nulle. Mais il faut bien commencer un jour.
 

Oz [Validé]

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