Zen’Bodda Nar Qwib Qwib vit le jour en 2168, ou plutôt l’espace dirait-on. Ses parents l’avaient élevé tendrement, lui laissant une marge de manœuvre suffisante pour découvrir au mieux tout ce qui l’entourait et s’en approprier le fonctionnement. Toute son enfance était destinée à se dérouler à bord de l'imposant vaisseau civil qu'était le Qwib Qwib, parmi cinquante-mille autres vaisseaux de tout type qui composaient la Flotte nomade.

La période de sa jeunesse laissa en lui se développer un intérêt grandissant pour le feu, élément pour lequel Zen consacrait une part significative de son temps. Il avait trouvé un objet d'étude, l'objet d'une passion brûlante. Pour ainsi dire.

Son existence se poursuivit ainsi jusqu'à sa majorité, qui vint s'inscrire dans un contexte où le traditionnel pèlerinage était compromis par quelque chose de bien plus grand et dont le sens promettait une nouvelle page de l'histoire quarienne.

Du haut de ses dix-huit ans fraîchement acquis, Zen’Bodda vivait la reconquête de Rannoch avec un fort désir de s'investir dans la lutte, encore naissante. Han et Rena, eux-même actifs dans l'affrontement, n'avaient pas l'esprit tranquille à ce propos : perdre leur fils unique aurait été une peine indescriptible. Néanmoins, ils le connaissaient et comprenaient sa motivation, se faisant à l'idée que l'évènement était historique et d'importance capitale pour tout le peuple quarien.

Il aura fallu attendre trois-cent ans pour cela. Ne cessait-il de songer, avec passion.

Le choix lui revenait donc directement. Zen chercha bien vite à se procurer un lance-flammes... le cadeau parfait pour une célébration enflammée. Cela tombait bien, son anniversaire approchait. S'étant ainsi fait offrir un M-451, chose exceptionnelle mais justifiée par la nature guerrière de l'évènement, sa modeste intervention sur le terrain se révéla finalement plus symbolique qu'autre chose... et son manque d'entrainement ne lui permit pas de ravager les rangs de l'ennemi tel qu'il s'en espérait naïvement capable. Zen parvint tout de même à obtenir son petit moment de gloire en brûlant un Geth isolé, déjà sévèrement amoché, tout le reste de son humble manifestation n'ayant été qu'une vaine tentative d'intimidation, face à des intelligences artificielles qui, face au danger, ne se contentaient que de répliquer violemment, mathématiquement, sans émotions.

Quand l'ordre de cesser le feu fut donné, Zen en fut informé et agit en conséquence. Toute flamme s'abstint, en l'espace d'un laps de temps mémorable. La tournure des évènements, des plus improbables, assurait une trêve bien heureusement orientée vers la paix, tant attendue. D'un coup, d'un seul, par quelque chose qui échappait entièrement à Zen, les Geth devinrent pacifiques. Zen restait méfiant, mais il savait au plus profond de lui-même qu'il n'éprouvait en fait aucune haine envers ces "serviteurs du peuple". En réalité, Zen voulait surtout vivre un grand moment dans l'histoire de son peuple et en tirer une fierté infinie. Quoi qu'il en fut, l'heure était au festoiement, ce qui ne découragea en rien le jeune Quarien dans son choix d'effectuer le traditionnel pèlerinage. Cela ferait comme une promesse de tenue. On lui fit bénéficier d'une petite formation rudimentaire, notamment quant à l'utilisation du lance-flammes, suite à quoi on le vit partir vers de nouveaux horizons, dont il comptait bien rapporter quelques souvenirs.

À compter de là, Zen parcourut la galaxie pendant à peu près un an, en particulier l'espace de l'Alliance interstellaire et la Travée de l'Attique. Il eut la chance d'être bien conseillé, notamment quant à Oméga qu'il évita sagement. En règle générale, il évita les Systèmes Terminus, tout court.

S'il eut à de multiples reprises l'occasion d'expérimenter le phénomène de la discrimination qui touchait son peuple au cours de ses pérégrinations, Zen eut également la chance de croiser le chemin d'une drôle d'organisation, soi-disant bienveillante à l'égard de la Flottille. Lui qui ne s'attendait pas du tout à ce que l'auto-stop lui aussi aussi bénéfique. Ces quelques personnes croisées étaient chargées d'une mission de recyclage : la spécialité de leur entreprise. En les aidant alors comme il put, Zen s'attira leur sympathie et eut même droit à un cadeau en guise de remerciement : une petite dose d'élément zéro. Zen était ravi ! Il avait trouvé le fruit de son excursion. Ce furent d'ailleurs ces mêmes individus qui le raccompagnèrent volontiers sur Rannoch.

À son retour, Zen, nommé dès alors Zen'Bodda Vas Rannoch, fut officiellement reconnu adulte et commença alors à chercher un domaine dans lequel s'épanouir professionnellement. Un travail, en somme. Le secteur pyrotechnique lui vint d'abord à l'esprit, avant d'en sortir immédiatement. Non pas que Zen n'appréciait guère un feu d'artifice de temps à autre, mais de là à en faire son métier...

Pourquoi pas à court terme.

Seulement le Quarien s'intéressait plus volontiers à quelque chose de viable sur le long terme. En poursuivant ses recherches, il envisagea de rejoindre la caserne locale pour y devenir sapeur-pompier. Une façon comme une autre de rester au contact de son élément fétiche. Ce fut ainsi qu'il se voyait servir la communauté de Khaley’Sephä, où il vivait désormais. Lui et ses camarades formaient une petite équipe, mixte et soudée. Chaque sapeur-pompier avait un parcours différent et tous ressentaient ce même intérêt pour l'action. Zen fut le bienvenu, le plus naturellement du monde. Il n'eut heureusement droit à aucune forme de bizutage, une telle pratique n'étant pas coutume dans la culture khélique, culture dans laquelle esprit d'équipe et solidarité sont deux mots-clefs et deux grandes valeurs chèrement représentées.

Cette vie, rythmée d'interventions diverses, devenant de moins en moins palpitantes, était celle que menait Zen un moment durant. Lassé, il ressassait sur son passé de pèlerin, celui-ci lui évoquait de nombreux souvenirs, bons pour la plupart. En une phrase : Le voyage lui manquait. Un beau jour de l'année 2196, Cette nostalgie trouva un terme avec la naissance d'un espoir quand Zen, en naviguant sur le réseau extranet local, tomba sur l'annonce d'un dénommé Roth.

Bonsoir Madame, Monsieur. Je m’appelle Edgar Vaärminen, alias Roth, et je travaille pour l'organisation non-gouvernementale ExoTerra. Actuellement au commandement d’une corvette, je vous informe que mon équipage peut encore accueillir d'éventuel-le-s volontaires. Toute forme de compétence est la bienvenue. Si vous êtes intéressé-e ou si vous désirez simplement avoir quelques précisions, je vous invite à me rejoindre à l’emplacement qui s’affiche sur votre OmniTech. Cela ne vous engage à rien. Madame, Monsieur, je vous remercie pour votre attention et vous souhaite une agréable soirée.

Une évidente opportunité se présentait. De plus, "ExoTerra", ce nom lui disait quelque chose... Ce fut en allant à la rencontre de ce fameux Roth que lui revint la mémoire. L'Humain lui fournit tous les renseignements nécessaires à propos du groupuscule : ses ambitions, ses idéaux, son intérêt pour l'environnement, sa philosophie des symbioses. Cette description plut à Zen, que séduisait la théorie d'un équilibre à préserver. Il n'en fallut pas plus pour que le Quarien embarque à bord du Nestori et se renomme volontairement Zen'Bodda Vas Nestori.

Par la suite, Zen rejoignit les rangs de l'organisation écologiste et obtint le titre d'activiste. Dès lors, Zen et Roth devinrent acolytes, et amis.

Comme tout Quarien avisé, Zen’Bodda porte toujours sur lui sa combinaison aseptique. Celle-ci n'est pas des plus colorées mais fait honorablement son office.

Physiquement, Zen n’est pas très grand. Il n'est pas petit pour autant, du haut de son modeste mètre soixante-treize. Sans être maigre, Zen est svelte. Sa carrure est assez équilibrée, dans la norme pour un Quarien.

Très rares sont les personnes à connaître sa véritable apparence, le plus souvent cachée derrière son accoutrement vital. Son casque dissimule un visage aux traits fins, une peau grisâtre qui tend très légèrement vers le mauve, une chevelure noire et deux yeux lumineux dont on peut déjà apercevoir la lueur à travers sa visière, sombrement teintée.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Zen’Bodda n’a pas peur de l’inconnu et aime jouer avec le feu, peut-être à tort d’ailleurs...

Il se peut bien que son goût pour l’aventure trouve son origine dans une éducation l’ayant encouragé à découvrir le monde, à le comprendre et à le savourer pour ce qu’il a de meilleur à offrir. On peut dire que ses parents lui ont laissé toucher à beaucoup de choses, mais toujours dans la limite du raisonnable. Le monde reste dangereux, et Zen’Bodda en est bien conscient.

S’il semble à première vue un peu distant et, comme qui dirait, tête en l’air ou encore "dans son monde", Zen est avant tout quelqu’un d’intelligent, moins par ses connaissances et sa culture générale que par sa réflexion et sa capacité à remettre les choses en question, et à les conceptualiser. Ceci-dit, Zen ne méprise pas la connaissance, loin de là. Il considère simplement que celle-ci n’a d’intérêt que si elle est exploitée.

En soi, contrairement à ce que pourrait laisser croire son intérêt prononcé pour le feu, Zen’Bodda n’a pas un tempérament chaud, si ce n’est une petite part d’impulsivité qui, à son raisonnable degré, ne fait pas de lui quelqu’un d’explosif. À sa façon, Zen'Bodda fait souvent preuve d'opportunisme, quitte à contourner légèrement la loi, si aucune autre option ne se présente.

Équipement

Équipement : Fantôme, technologique intermédiaire
Armes : Fusil à pompe M-27 Cimeterre, pistolet M-3 Predator, poignard
Armurerie : Lance-flammes M-451 Firestorm, extincteur portatif

Compétences

Militaire : maîtrise lourde (combat à distance) / combattant moyen (corps-à-corps)
Biotique : Non
Technologie : [...]

Signe(s) distinctif(s) : Combinaison aseptique quarienne monochrome
Relations avec les autres : Variables, rarement intimes
Des liens prédéfinis ? Edgar Roth Vaärminen

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : C'est de la fumée
Comment avez-vous connu le forum ? J'ai tapé "bière butarienne" sur Google :p
Est-ce un double compte ? Affirmatif
Des remarques ? « Un extincteur ? Pourquoi faire ? »