Le jour J était arrivé et elle avait passé pas mal de temps à préparer ses élèves pour ce voyage. Il faut dire qu’ils quittent très peu  cette station spatiale académique depuis leur arrivée en ce lieu de pédagogie et d’entraide. Cela fait des années qu’elle travaille et Alicia avait pris ses repères depuis bien longtemps. Chevelure longue et détachée, elle se tenait debout tout en portant sa blouse blanche. Dans un des laboratoires de service, elle semblait continuer des recherches simples mais qui permettent de savoir si ses petits protégés toléraient toujours l’élément zéro. C’est un détail qui a son importance car la totalité des pouvoirs des êtres biotiques provient de cet élément. Plus exactement, ce sont des nanites qui leur permettent de contrôler. Qu’on le veuille ou non, elle a l’obligation de rendre des comptes à l’Alliance qui finance ce projet important. Depuis qu’Arthur a repris l’académie, les méthodes de récupération d’information sur les étudiants à changer. Il n’était plus question d’utiliser des aiguilles situées dans le dos. Et puis, depuis la Grande Guerre, tout avait évolué. Cette question fut évoquée en conseil ascendant et l’idée de changer ça venait d’elle-même. Elle avait suffisamment d’expérience mais aussi d’influence dans le projet pour que cela change.

Le but du projet était d’intégrer les biotique au sein de leur camarade humain et non de leur créer du stress supplémentaire. Car oui, ce genre d’examen même médical est toujours une source de stress pour chacun des enfants qu’elle côtoie. Depuis sa reprise, le projet prenait de plus en plus d’ampleur et elle devait suivre la cadence. Assise devant un microscope, elle observe dedans avant d’entendre une  voix. Il s’agissait de l’intelligence artificielle de l’académie. Sa présence dans ce laboratoire ? Rappelez à la responsable du projet « Ascension » que le départ était pour dans très peu de temps. Levant la tête de son appareil, elle sourit à l’I.A en la remerciant. Terminant ce qu’elle faisait, elle notre ce qu’elle venait de faire. Levant les yeux vers l’horloge flottante, elle se dit qu’elle ne peut plus rien faire et qu’elle doit nettoyer tout ça. Comme d’habitude, elle prend soin de son matériel car même si le projet dispose d’un frais illimité, les économies peuvent rapidement s’accumuler et c’est une façon de montrer que l’Alliance a raison de faire confiance à cette académie et à son personnel.

Après plusieurs dizaine de minute, elle finit par terminer son nettoyage et elle se lave les mains. Faisant une dernière vérification, elle finit par retirer sa blouse aussi blanche que la neige en quittant le laboratoire. Bien entendu, elle verrouille le tout et elle confirme ce verrouillage avec sa carte d’accès. Mettant sa blouse où il faut, elle finit par quitter le secteur « Recherche » pour se rendre dans le secteur « Enseignement ». Regardant sa montre, elle se met en marche afin d’aller attendre ses étudiants au point de rendez-vous fixé. Marchant simplement et tranquillement, elle salue le personnel au passage tandis qu’elle attache sa carte d’accès sur sa poitrine comme le veut le règlement intérieur de la station. Arrivant sur place, elle constate qu’aucun de ses étudiants n’étaient encore arrivés. Manifestant un petit sourire, elle se rappelle qu’ils ont encore cours. Finalement, on l’a prévient que le vaisseau FLE Azincourt venait de sortir d’hyperespace. Quittant le point de rendez-vous, elle se rend vers le hangar où elle ordonne au transport intermédiaire de se rendre là-bas afin de faire le plein du matériel,  rations de nourriture… Elle avait vraiment tout préparé. Déployant son communicateur, elle le place sur son oreille afin d’accueillir l’équipage qui arrive alors à proximité de la station spatiale qui servait de refuge aux êtres biotiques.

« - Station Grissom à FLE Azincourt. Ici Alicia McColl. Bienvenue dans le secteur Vetus à vous et à vos hommes, Capitaine. Les navettes de livraisons sont en route vers votre position pour vous ravitailler et j’apprécie votre ponctualité. »

Elle reste dans le hangar où elle était branchée via l’extranet. Aujourd’hui, tout passe par là bien que cela soit l’extranet privé de l’académie. Pour le moment, elle était en communication personnel et leur discussion ne se répété pas dans toute l’académie et heureusement d’ailleurs car les étudiants auraient déboulés pour venir saluer l’immense vaisseau de l’Alliance. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que les élèves soient déjà occupés à regarder à travers les hublots du bâtiment pour observer le vaisseau en approche. Sa voix était plutôt accueillante et chaleureuse. Il faut qu’Alicia est une personne joyeuse malgré qu’elle a vécu la guerre…  Par ailleurs, même dans les haut-parleurs, les personnes pouvait entendre la bonne humeur de la responsable du projet « Ascension ». Par ailleurs, le directeur était actuellement absent et elle devait tout gérer. Heureusement, il rentre dans la journée… Cela lui permet de pouvoir partir avec ses élèves tranquillement. Au pire, il y a des adjoints qui peuvent faire son travail à sa place. Elle ne peut pas toujours être là. Surveillant le hangar et faisant des signes aux pilotes des navettes, elle reste attentive à ce qu’on peut lui dire.

La Vice-Directrice avait le sourire sur le visage et elle avait tout organisé. En effet, elle sait ce que sont des biotiques vu qu’elle en est elle-même une et l’ensemble du personnel de cette académie le sait. Même les élèves… Il faut dire que cela n’aurait pas été logique qu’un enseignant ne puisse pas l’être alors qu’il sera en danger permanent en ce lieu. C’est alors qu’une sonnerie retenti dans l’ensemble du bâtiment dédié à l’enseignement et aux recherches. C’était la sonnerie de fin de cours. Elle reste souriante et elle se rend au point de rendez-vous qu’elle avait fixé au petit groupe. Marchant calmement, elle garde ce sourire tout en conservant son communicateur allumé. Après tout, elle veillait à ce que tout soit livré avant leur arrivée sur le vaisseau de transport. Bien qu’elle ne soit plus en contact avec le vaisseau, elle le reste avec le hangar. En moins de trente minutes, le chargement était embarqué et elle allait pouvoir s’occuper de ses élèves. Par ailleurs, en se rendant au point de rendez-vous, elle aperçoit un de ses étudiants venir vers elle en courant. Elle arque alors un sourcil et s’approche d’elle avec cet air inquiet. En général, ce n’était jamais bon signe. S’arrêtant à ses côtés, celui-ci lui annonce qu’un membre du groupe a péter un plomb et que les autres sont en train de se défendre. Levant les yeux vers les murs, elle déclenche une alerte précise dans l’académie. Pour tout le monde, c’était clair qu’un élève avait péter les plombs. Prenant son arme à la cuisse, elle le met en mode paralysant avant de se diriger en pressant le pas vers le lieu de rendez-vous.

Rapidement, elle entend des cris mais aussi des bruits caractéristiques de combat biotique. Arme à la main, elle se montre prudente et elle avance vers le regroupement. Arrivant derrière l’élève instable, elle fait signe à ses étudiants de se taire. Elle prend le temps de se placer avant de tirer sur celui-ci à deux reprises. Pourquoi deux ? Le premier pour le calmer et le second pour l’assommer le temps du transport vers l’infirmerie où il sera soigné. Elle n’aime pas particulièrement faire ça mais pour le bien de tout le monde, elle n’a pas le choix que de s’en servir. Et puis, il est en mode paralysant alors cela ne tuera pas son élève. Celui-ci s’effondre sur le sol et elle range son arme pour s’en approche rapidement. Portant la main à son oreille, elle réclame une équipe médicale tandis qu’elle porte la main à la gorge du jeune garçon assommer et c’est avec un soupir de soulagement qu’elle constate qu’il est encore en vie. Attendant l’équipe médicale, elle relève la tête vers ses autres membres du groupe en leur demandant ce qui s’est passé. Les écoutants les uns après les autres, elle se dit qu’elle va devoir le retirer de la sortie. Elle ne peut pas prendre le risque d’emmener un instable avec eux. Une fois qu’il a été pris en charge, elle dit aux autres de prendre leur affaire et de se rendre au hangar afin d’être emmené sur le vaisseau qui va les transporter jusqu’à Thessia. Les laissant se diriger vers le hangar, elle se dirige vers ses quartiers pour aller chercher ses affaires.

La route fut courte mais elle se demande encore ce qui s’est passé pour le jeune qui se trouve aujourd’hui à l’infirmerie. Elle va donc devoir envoyé un mail à son supérieur afin qu’il s’occupe de ça. Elle n’avait pas vraiment besoin de ça maintenant et encore, elle s’estime heureuse que cela se soit produit avant le départ et pas pendant le voyage. Fermant les yeux et soupirante, elle se dit qu’elle ne peut rien faire d’autre et elle en saura probablement plus à son retour de la petite expédition. Mais elle ne doit pas se leurrer car elle va devoir s’occuper de l’élève en rentrant. Arrivant dans ses quartiers, elle prend ses affaires déjà prêtes qu’elle met sur son dos avant de fermer ses quartiers avec l’aide de sa carte d’accès. Il n’y a qu’elle qui peut entrer ici mais elle ferme toujours par précaution. Retournant au hangar, elle rejoint les élèves et elle embarque dans la dernière navette. Arrivant dans le bâtiment volant, elle regroupe ses élèves et elle donne les dernières instructions au pilote qui repart en direction de l’académie. C’est au moment du décollage de la navette qu’elle fait avancer son petit groupe désormais composé de six étudiants ainsi que sa propre personne comme personnel encadrant. Elle se met à chercher autour d’elle et remarque les personnes présentes. Elle fait signe aux enfants de se déplacer vers eux.

Arrivant près du Capitaine et des hommes, les enfants se mettent en rang avant de faire un salut typiquement militaire. Elle aussi, elle fait la même chose. Bien entendu, elle garde son sourire et elle s’incline légèrement avant de se présenter. Quand on travaille pour le même camp, on sait être poli et respectueux. Sur le coup, cela pourrait en surprendre plus d’un qu’ils se soient mis au garde-à-vous mais ils sont tous de parents militaires ou sont destiné à intégrer l’académie militaire dès qu’ils seront en âge. Ce n’est pas elle qui décide de leur avenir mais bel et bien l’état-major de l’Alliance Interstellaire.

« - Capitaine ! Merci de vous accueillir sur votre vaisseau et d’assurer le voyage jusqu’à Thessia. Lieutenant ! Je suis Alicia McColl, ravie de faire votre connaissance ! »

Les enfants s’inclinèrent et se présentèrent à leur tour avant de recevoir le signe de leur professeur. Il ne reste plus qu’à accompagner les enfants jusqu’au dortoir où ils déposeront leur affaires. Ils avaient des consignes et elle ne s’était pas privée de leur rappeler les règles du jeu. Ils sont invités sur un vaisseau de l’Alliance et ils doivent le respect aux personnels et à l’équipage présent. C’est une obligation. Les enfants finirent par se regrouper et à s’éloigner tandis que leur enseignante restent auprès de l’équipage présent. Surveillant du coin de l’œil ses protégés, elle reprend la parole.

« - Un de mes élèves ne nous accompagnera pas. Nous sommes donc au complet. »