La semaine qui avait précédé, il avait plu tout le temps sur la capitale.

Maintenant le soleil était radieux, le ciel était vide de tout nuage.

Mais l'amiral s'en moquait complètement. Il n'avait que faire de ceci. des affaires importantes l'attendaient dont une qui était restée en suspens depuis trop longtemps. Les papiers s'entassaient sur le bureau dans la baie vitrée. Heratius se demanda s'il ne partirait pas dans l'espace un moment pour reléguer ces dossiers aux administratifs, il en avait marre de devoir agir comme eux.

L'Omnitech s'activa, annonça la sécurisation de la voie et le Butarien commença. Le message était court mais il savait que son destinataire le comprendrait. ensuite il partit là où était le centre d'intérêt du projet. Il ne sous-estimait pas les gens mais il n'avait pas confiance, pas en ce moment.

Une fois arrivé, il attendit et se promena observant l'activité aux alentours. Puis l'intéressé arriva, tranquille.

Une heure avait passé.

La tenue impeccable, L'allure droite, Heratius marchait dans le port, observant les vaisseaux qui décollaient et arrivaient.

Il admirait l'une des raisons pour lesquelles il était ceci. Ces astronefs qui partaient dans toute la galaxie, qui allaient n'importe où, qui ne subissaient aucun désagrément et qui affrontaient les pires dangers. Mais ceux qu'il estimait le plus étaient tout simplement ceux qui combattaient pour leur patrie, qui se sacrifiaient comme dix ans auparavant même si le drame des Butariens les avait conduits à un échec.

Sur tout le long il avait continué à penser sans se rendre compte du grabuge autour. ce n'est qu'une fois qu'il eut atteint le hangar qu'il se rendit compte de la situation.

Une navette, certainement luxueuse, était littéralement explosée par terre. Un atterrissage forcé ?
Puis plusieurs gardes complètement affolés foncèrent vers lui, bafouillant des morceaux de phrases incompréhensibles. S'avançant, il vit un individu obèse paniqué par la situation et de l'état du transport. Il commença lui à ne plus savoir ce qu'il disait devant l'amiral qui avait les yeux grands ouverts. Puis, en entrant, il le vit, tranquille et posé, fasciné ce qu'était devenu sa frégate.

Il remarqua l'officier statique et dit :

"Hé c'est vraiment pas de la bouse, votre truc ! Ca donne quoi en plein vol ?"

En entendant la phrase de Swank et en serrant la main du dénommé Zaphod, l'amiral sourit. Ils allaient conclure cette affaire.

"Bien. Voici l'équipage que nous mettons à votre disposition le temps que vous vous entourez d'amis. Je vous présente le commandant Shaar Turd. Il sera mon représentant auprès de vous. Il sera à vos ordres mais il aura aussi les miens. Vous êtes assez libre de faire ce que vous voulez mais ne commettez pas d'impairs, vous devez pouvoir partir en mission immédiatement que l'ordre sera donné."

Le mercenaire hocha la tête. Le soldat en face de lui ressemblait quelque peu à l'officier qui les avait présentés mais avec moins d'intérêt, parce qu'il n'était encore que commandant. Ce dernier s'approcha et tendit la main au mercenaire.

"Bonjour, commandant Shaar Turd, à vos ordres."

Ark avait régi de même. Pendant ce temps, Des détails furent réglés puis l'amiral annonça :

"Si vous êtes prêts, nous y allons maintenant. Sinon, départ programmé dans quatre heures, cela vous laissera une marge. Alors ?"

Ark sera la main du commandant Shaar Turd fermement, voulant lui montrer d'entrée qui était le patron ici.

" Enchanté. "

Répondit tout simplement Ark avec un petit sourire narquois.
C'était évident pensa t-il, l'armée n'allait pas lui laisser l'un de leur vaisseau et une petite troupe gratuitement sans le surveiller, il fallait qu'ils envoient l'un de leur espion.
"Il sera mon représentant auprès de vous. Il sera à vos ordres mais il aura aussi les miens. "... c'est ça. Dite plutôt que ce Shaar machin est là pour me surveiller et vous rapporter tous mes faits et geste... se dit automatiquement l'esprit du butarien.
A peine avait-il rencontré le commandant qu'il ne lui accordait déjà aucune confiance. Ark n'aimait pas ça d'avoir quelqu'un dans les pattes, mais bon ça se comprenait, le mercenaire était apparemment de la plus haute importance pour l'état major de l'hégémonie. Et de toute façon, du moment qu'ils lui payaient les 2 millions promis...

L'amiral régla quelques détails puis revint.

" Si vous êtes prêts, nous y allons maintenant. Sinon, départ programmé dans quatre heures, cela vous laissera une marge. Alors ? "

Ark se retourna vers Zaphod, lui retournant la question de l'amiral d'un simple regard.

" Euh.. bah j'aurais peut être des choses à faire moi... "

Ark se retourna alors vers l'amiral qui s'en tenir compte de ce que venait de dire son ami répondit :

" Nous sommes prêt, on part tout de suite. "

Faisant fi aussi de la remarque de Zaphod, l'amiral ordonna aux hommes de monter à bord tout l'équipement restant. Pendant ce temps, les deux personnages parlèrent de la mission, le Butarien obèse à leurs côtés.

Une heure après, le vaisseau démarrait doucement, le commando s'occuperait bien du navire aux commandes du mercenaire Ark et de son ami Zaphod. Les moteurs crépitèrent, et bientôt s'enflammèrent. La frégate s'envola dans les cieux de Kar'Shan, une communication fut prévue à l'arrivée, dans la Nébuleuse du Titan.

L'amiral vit le point s'éloigner dans l'espace et s'en alla, il avait du travail. un officier logistique se précipita à sa rencontre, visiblement essouflé. Il s'arrêta devant l'amiral et s'expliqua :

" Monsieur des ordres de l'Amirauté !

- Faites voir, je vous prie. "

Il tendit le rapport à l'officier qui le lut sans perdre de temps. Une fois qu'il eut fini de lire, il ordonna :

" Bien, faites décoller une navette, que les vaisseaux soient prêts à partir.

- Oui, monsieur. "

_________

A bord du BHS Arshan, dans la salle des communications, Heratius programma un message à l'intention d'Arkanan Swank du commandant Shaar Turd. Il prit une grande inspiration et commença :

" Bonjour,

Pour commencer, je vais devoir partir dans une importante mobilisation de nos vaisseaux. Mais votre mission est inchangée. Je vous envoie ce message pour vous prévenir, vous le recevrez à votre arrivée, d'ici là, n'hésitez pas à me contacter, je vous expliquerai la suite.

Message terminé. "

Il s'adressa à l'officier de communication et lui donna l'autorisation d'envoyer le message. Au pont de commandement, l'amiral s'appuya à la barrière de la passerelle et demanda :

" Tous les navires sont-ils prêts ?

- Oui, monsieur.

- Alors ordonnez le saut à toute la flotte. "

Et bientôt, des dizaines de vaisseaux partirent, passant d'une dizaine de milliers de k/h pour un nombre de fois incalculable. En observant ce spectacle, l'amiral pensait aux évènements à venir...