Légende :

- Les zones en gris clair représentent la majeure partie de la ville, elles sont plus ou moins détruites suite à la Grande Guerre et l'Alliance ne sait pas ce qui peut s'y trouver.

- Les zones en orange sont lourdement fortifiées et une forte résistance des rebelles y est attendue.

- Les zones en gris foncé représentent les zones ayant subi les bombardement des forces de l'Amiral Novak depuis deux jours, les bâtiments y sont presque tous détruits.

- Les ovales bleus représentent les forces de l'Amiral Novak, séparées en 3 parties et réparties autour de l'île.

- Les pentagones mauves représentent les positions d'artillerie installées par l'Alliance.

- Les triangles verts représentent les DCA des rebelles.

- Le rectangle jaune représente l'aéroport de la ville, remis en état par les rebelles.

- Les rectangles rouges représentent les ponts mobiles de défense. Ils ont été relevés par les rebelles et doivent donc être abaissés pour permettre le passage des véhicules et des troupes de l'Alliance.

- Les rectangles roses représentent les 2 ponts fixes.

- Les ronds jaunes représentent les postes de contrôle, qui commandent l'ouverture des ponts mobiles. Ces bâtiments et leurs alentours sont indemnes, l'Alliance ayant évité de les bombarder afin de ne pas risquer d'endommager le mécanisme d'ouverture des ponts.


Les forces de l'Amiral Novak comptent environ 500 hommes, 5 brigades de véhicules blindés (M-44 Hammerhead et M35 Mako) et des forces aériennes sont prêtes à décoller non loin (20 minutes de trajet).

Les forces rebelles se composent de nombreux civils (entre 400 et 800 hommes) et de soldats de l'Alliance ayant déserté (200 à 300 hommes, envoyés pacifier la zone il y a 8 ans). Ces derniers possèdent plusieurs chars ainsi que quelques chasseurs venant de l'aéroport de la ville.



Synthèse :

Les rebelles établis à Montréal depuis déjà 10 ans étaient au courant de l'arrivée de l'Amiral Novak. Rien n'indiqua à ce dernier si ils s'étaient préparés, mais toujours est-il que les ponts mobiles furent relevés dès que l'Alliance s'en approcha et que les postes de contrôle, situés trop près des ponts pour être visés à l'arme lourde, étaient gardés. Au sud de l'îlot cependant, les nombreux hommes entourant les ponts fixes prirent la fuite dès que le gros des forces pacificatrices arriva à portée de tir.

Préférant lancer un assaut simultané, l'Amiral ne fit pas traverser les ponts fixes par ses troupes en attendant que les ponts mobiles puissent être franchis de part et d'autre de l'île. Des positions d'artillerie furent donc établies et les environs des ponts furent bombardés durant 2 jours, alors que les stratèges réfléchissaient à un moyen de faire s'abaisser les ponts.

Les forces armées des rebelles de Montréal se composent de nombreux civils, acquis à la cause du gang leader de ville, et des soldats de l'Alliance envoyés pacifier la zone 8 ans auparavant. Nul ne sait pourquoi ces hommes ont ainsi déserté, mais le gain en homme et en équipement fut très important pour les indépendantistes, qui ont bien profité des connaissances militaires de ces nouveaux venus afin de fortifier la ville.

___________________________________________


Agenouillé au bord du vide, Skuld observait le chaos gagner sa ville, à nouveau. Le peu qui avait été reconstruit durant ces 10 dernières années allait être anéanti par les bombardements de l'Alliance, il faudrait tout recommencer...
L'immeuble sur lequel se tenait Skuld était branlant, poussiéreux, il ne comptait plus que quatre étages mais il tenait encore et faisait un bon point de vue. Depuis une décennie déjà, la ville de Montréal vivait dans l'ombre de ces bâtiments dévastés, qui menaçaient de s'écrouler au moindre choc mais qui tenaient bon malgré tout. Quelques immeubles avaient bien été abattus pour la sécurité des habitants, mais certains avaient été préservés, principalement pour perpétrer le souvenir de la Grande Guerre.

- Skuld ? L'Alliance ne devrait pas tarder à passer les ponts fixes... et on a perdu le contact avec le dernier point de contrôle des ponts mobiles. dit un nouvel arrivant, légèrement essoufflé après avoir gravi les escaliers au pas de course.
- Achevez les préparatifs et laissez les gars des ponts mobiles se débrouiller, ils les ralentiront tant qu'ils pourront.
- Bien Skuld, tout sera bientôt prêt.

Que les traitres viennent, ils seront bien reçus.

Les gardes rebelles restaient en alerte au cas où. Malgré le chaos et la destruction, ils prenaient le privilège de fumer une petite clope, qu'ils considéraient comme mérité. Ce qui était sûr, c'était que ça allait barder les prochains jours. Certains plans et informations circulaient dans la ville, et pouvaient arriver aux oreilles des soldats de l'Alliance, de l'autre côté des rives. Il s'agissait de faux plans, mais suffisamment convaincants pour que les soldats de l'Alliance puissent penser qu'ils s'agissaient de vrais. En tout cas, leurs armes avaient été vérifiées et revérifiées, les munitions avaient été soigneusement rangées et comptées. Les dissidents se sentaient prêts, mais ils n'étaient pas les seuls à en juger. D'autant que bien des choses étaient connues des dissidents sur l'Alliance, dont des anciens eux même de l'Alliance qui avaient retournées leur veste. Quoi qu'il en était, les rondes se faisaient à intervalles réguliers. Il était évident que l'Alliance n'allait pas s'amuser à faire plonger ses soldats, ils étaient l'infanterie, pas les Navy Seals, néanmoins ils restaient prudents. Ils avaient d'ailleurs quelques dizaines d'hommes chargés de veiller que rien n'arrive par la mer. Quand au reste, les DCA pouvaient se charger des navettes ennemies.

Le moral des dissidents, bien qu'assiégés, était cependant assez positif. Déçus qu'on ne les laisse jamais tranquilles et que, dix ans après une tentative de reconstruction, l'Alliance qui les avait abandonné venait les emmerder, ces crétins qui ne pensaient qu'à eux détruisaient maintenant ce que le peuple, déçu de l'Alliance et ayant préféré l'indépendance, avait mis tant de temps à reconstruire. Et encore, reconstruire était une façon de parler, la ville n'était que l'ombre de l'ancienne Montréal, celle d'avant guerre.

Skuld regarda la nuit tomber : il pouvait maintenant apercevoir les lumières des camps de l'Alliance. Mais à la distance à laquelle ils étaient, une balle de sniper équivaudrait seulement à une piqûre de moustique. Le bâtiment d'où il n'avait toujours pas bougé était bien situé sur le champ, et il avait une vision de deux des trois fronts, devant changer d'étage pour le troisième front. Ces enfoirés se décidaient, dix ans après, à bouger leur gros cul de blanc bec. Et maintenant, après avoir si longtemps été inactifs, ils décidaient d'agir contre la population. Logique quoi... Skuld espérait plusieurs choses mais la plus grande était que d'autres rejoignent leur mouvement. Ils n'auraient peut-être pas trop de problèmes pour repousser momentanément l'Alliance, mais ils reviendront. Il ne fallait pas se leurrer, Skuld savait ce qu'il en était, maintenant que l'Alliance les avait dans le collimateur, jamais cette Alliance ne les lâcherait. Jamais.

« Faites ralentir le rythme des patrouilles, à ce rythme elles risquent de s'épuiser... » ordonnait-il au chef des patrouilles, l'ex Sergent Chef Perkins, qui hocha alors la tête. Pour Skuld, les règles étaient claires : quoi que fasse l'Alliance, il savait certaines choses qui pouvaient les ralentir voir les faire replier. Mais pour le moment il ne pouvait pas le faire, déjà parce que ce n'était pas prêt à proprement parler, et ensuite parce qu'il préférait garder ses atouts dans sa manche, et les utiliser en cas de nécessité pour pouvoir infliger de gros dégâts si besoin était. L'ordre fut transmit avec une certaine vitesse, preuve que les dissidents ne s'étaient pas tournés les pouces. Maintenant, pour les vigiles, place à la surveillance et l'ennui mortel... : l'attente.

Skuld repensa alors à cette fin d'après-midi : l'Alliance n'avait pas arrêtée de pilonner certaines places fortes et avaient traversées les ponts fixes. La lenteur des patrouilles servirait les dissidents puisqu'ils avançaient calmement et surtout assez sereinement entre les différents bâtiments qu'ils connaissaient bien, des lieux familiers dont ils connaissaient les recoins. Un avantage non négligeable en cas de bataille sur ces parcelles.