Melany venait d'arriver a Londres, plus précisément dans le camp d'entraînement de l'Alliance de Londres. Il avait pour particularité d'être assez ouvert, pour que les éventuels futurs politiciens hauts placés sachent se défendre en cas d'attaque par exemple. En effet, même si les politiciens sont souvent des politiciens de carrière, dont la plupart sont déjà intégrés a l'Alliance, cela n'empêche pas les politiciens hors Armée d'y participer. Il accueille aussi des soldats tout ce qu'il y a de plus classique.
Elle ne put dissimuler une attitude d'excitation et d'attente. Puis le Colonel de la base arriva, et les deux cents personnes se mirent au garde a vous, dont Melany. Il les briefa rapidement sur la sécurité et la fonction de la base :
" Dans cette école, la fonction principale est d'enseigner des techniques de self-défense, de défense, de maîtrise technologique et biotique sans devoir s'enrôler dans un engagement long. Vous y restez autant que vous voulez. Mais la sécurité est renforcée puisqu'il est moins possible de sermoner. Vous faites cependant partie intégrante de l'Alliance le temps de votre séjour ici et j'ose espérer que vous vous y plairez. Vous serez cinq par instructeur, et toutes classes confondues, qui que vous soyez dans la vie active : politicien, soldat ou même boulanger. Chaque instructeur va venir chercher son groupe selon une liste qui n'est pas alphabétique alors n'en soyez pas étonné. Quant au reste, les instructeurs ont ordre de vous briefer plus en détail sur les conditions de séjour et autres modalités.
Bonne chance Mesdames, bonne chance Messieurs. "
Puis le Colonel laissa les instructeurs chercher leurs groupes. L'instructeur de Melany tarda quelque peu et elle put faire connaissance avec les quatre autres personnes. Deux politiciens de carrière et deux soldats. Et bien elle aiderait a trancher : elle était mi soldate mi politicienne, même si c'était dans une définition plus particulière de ces deux mots.
Puis l'instructeur arriva. Fier, il affichait un sourire froid et des cheveux étrangement gris malgré son âge, qui devait être d'un peu moins que la trentaine. Lorsqu'il s'arrêta devant eux, Melany se mit au garde a vous, tendit sa main vers lui et dit :
" Melany Clémence Rosamund Faith au rapport, Monsieur ! Civile de carrière, je débute en politique mais j'ai des bases militaires. C'est un honneur. "
Ca y est, c'était le bon matin... Le soleil transperçait la fenêtre de sa chambre pour frapper son visage et le tirer de force de son bon sommeil remplit de choses peu catholiques. Et merde... Le voilà revenu sur les bancs de l'école militaire. C'était pas son job de donner des cours à quelques politicards en mal de sensations extrêmes. Pour ça, ils avaient les boîtes de streap-tease... Mais son supérieur lui avait intimement ordonné de prendre place pendant un mois dans cet institut à Londres pour aider les instructeurs à gérer le nombre croissant d'élèves de tous bords qui manquaient de bases militaires. La bataille d'il y a cinq ans avaient décimé une grande partie de la population humaine, si bien que des creux dans les différentes institutions de l'Alliance étaient à plaindre.
Un rapide passage sous la douche et dans la glace, comptant le nombre de cicatrices qui restaient sur son visage et sur son corps à faire disparaître, puis il enfila une veste de l'Alliance et le pantalon militaire avant d'attraper quelques bouquins. Aujourd'hui, il allait attraper un groupe de jeunes de son âge, voir des plus âgés, et jouer les professeurs... Arriver dehors,il passa une main dans ses cheveux humides pour les remettre en place. L'avantage d'avoir un cheveux sur deux qui soit blanc, c'est que ça allait lui donner un air plus vieux... Mais ça ne le rassurait pas la perspective d'avoir les cheveux entièrement blanc dans moins de cinq ans.
Il patientait, assit sur une chaise, pendant que le directeur faisait son petit spitch d'encouragement. Après quoi il se leva pour aller chercher les élèves de son groupe. Les dossiers étaient dans ses bras avec leur photo : des militaires, des politiciens pur jus, et parfois un peu des deux... Mais c'est le groupe qui le trouva! Et l'une d'entre elle se plaça devant lui, et se présenta avec un enthousiasme... Fatiguant! Aimable mais...
Bien... Comme ça au moins, je sais qui est la lèche-cul du groupe. Repos, "soldat". Règle n°1 : comme l'a précisé le Colonel, le temps de votre séjour ici, vous êtes dans l'Alliance. Alors vous ne parlez comme lorsque je vous dirais de parler, et pas avant. Vous prétendez avoir des bases, Miss Faith, vous devriez le savoir...
Marquer son territoire, c'était important, et si les sermons n'étaient pas permit, la grossièreté n'était pas prohibé de la part des instructeurs. Finalement, peut-être que Tobias allait s'épanouir dans ce job... Le jeune homme de 27 ans passa au milieu de ses élèves et leur fit signe de le suivre. Il les emmena à travers le camp, les guidant jusqu'à un bâtiment un peu à l'écart des terrains d'entraînements et des stands de tir; on pouvait entendre l'habituel fond sonore militaire, à savoir les " Une, deux! Une, deux! Une, deux! " et les différents hymnes terriens en fond musicale, tour à tour. A l'intérieur de ce bâtiment, on trouvait plusieurs salles de réunions dans lesquels on se réunissait pour parler des détails d'une mission ou d'une opération. Tobias prit place d'une petite salle, invitant ses cinq élèves à s'asseoir où ça leur plairait, tandis que Tobias s'assit sur le bureau en jetant avec un air nonchalant les dossiers et livres fournis par la base.
Mettons les choses au point : les sermons physiques sont interdis, alors vous n'aurez pas à craindre que je vous mette une trempe au moindre mot de travers. Toutefois, les pompes dans la boue, les tours de terrains avec un sac à dos de vingt kilos sur le dos et les corvées de toilettes, c'est toujours en vigueur.
Tobias allait se faire détester, haïr, animer les soirées entre potes de chambrés pour lui casser du sucre dans le dos... Et c'est tant mieux : la rage, c'était un excellent moteur, et ce ne serait pas de trop pour lui survivre. Tobias passa en revu les visage de ses cinqs futures victimes, et s'arrêta sur celui de cette Melany... Il se leva et se plaça devant elle en croisant les bras.
Mais bon... On est pas non plus vraiment à l'armé, alors vous avez votre mot à dire. Commençons par vous, miss Faith; pourquoi êtes-vous venu dans ce camp? Si vous avez déjà des bases, pourquoi retournez vous torturer dans la boue et sous la pluie.
Personnage RP Faction : Service de Sécurité Concilien Rang : Superviseur
Militaire et politicien : une histoire entraînante
« ... Malgré une froideur ... »
Melany était interloquée;.. Alors comme ça, c'était ça le fameux instructeur ? Elle décida cependant de ne pas porter de jugements hâtifs, elle en savait quelque chose avec son père... Elle le regarda droit dans les yeux, et, d'un ton neutre, prit la parole :
" Les bases que je connais ne me furent pas inculquées par l'Alliance, pas directement, et je n'ai donc pas les bases en ce qui concerne le règlement militaire, en tout cas pas aussi poussé que cela. Je suis venue m'entraîner, m'améliorer. Je suis fille de N4, un père qui m'a apprit les bases des armes a feu, et.... "fille" d'une Asari qui m'a appris la biotique. J'ai participée a la défense d'Eden Prime contre Cerberus, où, sans vouloir me vanter, j'ai été une pionne importante avec ma biotique. J'y ai perdue deux amis. Et je viens m'assurer que je serais en état de faire un carnage si je dois ré-affronter des ennemis un jour. "
Elle laissa couler un moment, pour détailler les quatre autres : ils avaient l'air sympa et compatissant. Mais venant des politicards, ce n'était probablement qu'une facette. Venant des deux soldats en revanche, c'était sûrement plus sincère. Le mot N4 suffisait a leur forcer le respect qu'ils avaient envers Melany.
Elle revint poser son regard dans celui de Tobias et enchaîna :
" Je débute en politique, et je ne cherche pas mon propre profit. J'ai simplement remarquée que les très hauts gradés ne sont que très rarement fiables et qu'ils mentent pour leur propre profit. S'il faut mentir, c'est pour le peuple et non pas contre lui. Mais évidemment, comme la fille du soldat que je suis, je sais que les militaires voient d'un mauvais oeil les planqués. Moi aussi, je partage cet avis. Ils ne valent guère mieux et je veux tenter d'apporter aux peuples ce qui leur manque : un lien solide militaro-politicien. Mon parcours est peu commun il est vrai... "
Elle se passa la main devant la bouche, le pouce d'un côté et les quatre autres doigts de l'autre, comme pour réfléchir, et termina par :
" J'ai participée a la reconstruction d'Eden Prime, j'ai veillée a ce que la planète ne devienne pas un nid de haine et de vengeance. J'ai enseignée aux autres ce que je savais faire de mieux, et je viens ici pour me faire enseigner ce que vous savez faire de mieux. Et en vous voyant, malgré votre air glacial, je sais que j'ai déjà réussie une partie : avoir un bon instructeur. "
Elle finit par poser les mains sur la table. Elle connaissait peu cette froideur et n'était pas psychologue, mais elle l'avait ressentie, ainsi qu'une culpabilité, juste après l'épisode d'Eden Prime contre Cerberus. Ils étaient plus proche qu'ils ne le pensaient. Le fait que son père ait été N4 pouvait jouer en sa faveur comme en défaveur, ne sachant pas son grade ni son nom. Elle reprit brièvement avec un air obéissant :
" Sauf votre respect Monsieur, nous ne connaissons ni votre nom ni votre grade... "
Il fallait maintenant voir sa réaction. Elle ne se faisait cependant pas de soucis, on l'avait plus ou moins ignorée ou jalousée durant son enfance, alors pour une fois qu'on la couve, même pour l'engueuler, elle ne risquait pas de se plaindre.
Elle avait un bon petit pédigré, même si elle parlait un peu trop à son goût. Tobias lui accorda que la défense d'Eden Prime n'avait pas été de tout repos. Son unité n'y avait jamais été envoyé là-bas, et pourtant c'était un lieu symbolique pour l'Alliance... Tobias éviterait de trop lui en faire voir durant son séjour ici. Chose intéressante, elle était une biotique... Tobias n'avait que très rapidement passer ses yeux sur ses dossiers, pour ainsi dire il n'avait presque à chaque fois que regarder les photos. Voir un biotique suivre un entraînement militaire classique, c'était peu courant, car d'ordinaire des programmes spécifiques étaient en place pour eux. Elle devait avoir ses raisons, qu'elle exposa en mettant en avant son père au rang N4. Biotique, fille d'un militaire bien entraîné et qui a du répondant... Finalement, elle lui plaisait de plus en plus.
Puis elle vint à lui demander son propre nom, ainsi que son grade dans l'armée... En voilà une question intéressante, mais pour l'instant Tobias voulait savoir un peu plus sur les autres petites têtes qu'il avait en face de lui. Il laissa la question de Melany sans réponses, et se plaça dans la salle pour questionner les quatre autres "étudiants" : les deux militaires, un parcours classique. Après les évènements sur Terre et la guerre contre les moissonneurs, ils ont décidé de s'engager et de participer activement à la reconstruction et la reconquête des différents territoires de l'Alliance. Quant aux politiciens, eux deux voulaient avant tout apprendre le quotidien des militaires, histoire de savoir de quoi ils parlaient lorsqu'un jour ils devront décidé de qui laisser aller au charbon et qui ne pas envoyer. Ambitieux, tous...
Tobias prit une grande inspiration, et alla vers son bureau alors qu'il tapotait sur son OmniTech. En même temps, il allait leur parler... Et se préparait à les mettre dans le bain. Après quelques instants de silence, Tobias activa le tableau holographique du fond pour diffuser une vidéo de son cru. L'image était légèrement brouillée mais on pouvait distinctement discerner l'action : des cris, des ordres lancés par les officiers, et des soldats qui courraient et tiraient sans s'arrêter, repoussant... Des Moissonneurs. En fond de ce théâtre apocalyptique se soulevait une grande tour, une horloge... Big Ben. C'était une vidéo des combats à Londres lors de la grande bataille pour le salut de la galaxie, il y a 5 ans de cela.
La vidéo que vous voyez... A été enregistré par l'I.V de l'armure d'un soldat de la première ligne, lors de la bataille de Londres.
La vidéo se poursuivait, et on pouvait en effet entendre la respiration du dit soldat quand il courait, et ce vers le faisceau... La fameux faisceau qui devait conduire les troupes sur la Citadelle pour ouvrir ses bras. Tobias lui aussi regardait la vidéo, et avec une attention toute particulière... Enfin, le Moissonneur placé derrière le faisceau se mit à tirer sur la horde d'hommes et de femmes qui couraient comme si leur vie en dépendait, retournant les Mako et les Hammerhead comme de vulgaires jouets... Puis la vidéo se coupa, mais juste avant on pu voir l'un des rayons du Moissonneur frappé le sol presque juste devant les pieds du soldat qui filmait.
Celui qui prenait cette vidéo s'appelait... Tobias Malovich, une très récente recrue du N7, tout juste N1 à 22 ans. Après avoir prit ce tir sur le coin de la gueule, il s'évanouir, et un mur s'éffrondra sur lui. Son armure, bien qu'endommagée, lui sauva la vie, et ces décombres furent sa couverture pendant quelques jours... Jusqu'à ce que les sauveteurs arrivent enfin à déblayer les décombres dans son secteur, mais tellement de gravas étaient sur lui que c'était impossible de le repérer. Accablé de fatigue et tout juste à moitié conscient... Il prit son petit doigt, et se le brisa lui-même, comme pour forcer son corps à pousser un hurlement de douleur qui signaliserait sa position, et ça lui a sauvé la vie.
Inconsciemment, assit sur son bureau, Tobias massait machinalement le petit doigt de cette main en question, le regard perdu dans le vague alors qu'il contait cette petite histoire... Ils ne savaient pas encore que c'était de lui qu'il parlait, mais ça n'allait pas tarder...
Il fut retrouvé rapidement après ça, rafistolé et remit sur pieds en quelques semaines. A sa sortie, on la gradua au rang N2, et durant les cinq années qui suivirent, il fut envoyé avec d'autres rescapés conciliens à la poursuite des dernières traces d'artefacts Moissonneurs responsable de l'endoctrinement, ainsi que les derniers employés de Cerberus. Jusqu'à aujourd'hui, où il doit donner des cours à des débutants...
Tobias lâcha un long soupir d'exaspération, avant d'éteindre la vidéo qui s'était stoppé pile au moment du tir du Moissonneur juste devant lui. Ca ne le laissait pas indifférent, d'énumérer toutes ces choses qui l'avaient conduit jusqu'ici, les cheveux grisonnants et des cicatrices encore présentes.
Comprenez une chose. Des ennemis comme les Moissonneurs, il y en a d'autres. Peut-être pas des synthétiques, peut-être pas aussi puissant qu'eux, mais avec la même façon de faire. Lorsqu'ils seront en face de vous, bien décider à vous tuer, ils ne chercheront pas à savoir comment vous vous appelez, ni vos états de services, ni votre âge, ni si vous avez de la famille... Rien! Il vous tuera, point final... Je suis le Lieutenant Tobias Maverick Zacharias Malkovich, intégré au programme N7, actuellement N4. Et faites-moi confiance, vous allez apprendre comment sauver vos miches sur le champ de bataille avec moi.
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Militaire et politicien : une histoire entraînante
« ... Se cache des ressemblances ... »
La vidéo.... Une bataille contre les Moissonneurs. Elle en avait déjà vue... L'Alliance était venu les sortir d'Eden Prime dès qu'Eden Prime fut totalement sécurisée... Et un des vaisseaux avait été touché par des Moissonneurs... Sauf que cette fois, il s'agissait de combats terrestres. Elle reconnut Big Ben, qu'elle avait vu en arrivant à Londres.
Elle vit alors la vidéo avancer, et vit alors ce fameux faisceau dont tout le monde parlait.... Elle détourna momentanément son attention sur son instructeur, curieuse de voir ce qu'il en pensait. Étrangement, il était assez attentif. Melany attribua d'abord cette attention au fait que c'était sans doute la première fois qu'il devait voir la vidéo. Le fait qu'il n'ait pas donné son nom était pourtant étrange...
Puis, la vidéo s'interrompit sur un faisceau proche du soldat. Elle écouta avec attention son instructeur : comment connaissait-il ses détails ? Elle avait la sensation d'une chose : soit ils montraient tous cette vidéo pour sensibiliser, soit... Enfin comment connaissait-il tous ces détails s'il découvrait la vidéo ? Non, il y avait forcément autre chose, un détail qu'il ne disait pas. Elle le vit se masser le petit doigt et comprit que quelque chose ne tournait pas rond : d'habitude, peu enjoignent le geste a la parole pour une affaire comme celle ci...
Il reprit une nouvelle fois la parole et elle comprit qu'elle avait raison. Il ne l'avait pas encore dit, mais plutôt sous entendu : le soldat en question, c'était lui. Sa dernière phrase était plus qu'éloquente : " Jusqu'à aujourd'hui, où il doit donner des cours à des débutants..."
Ayant vécue une expérience similaire, elle pouvait prétendre essayer de comprendre sa froideur. Elle pouvait venir d'une plénitude de facteurs, mais principalement la haine, la vengeance, la colère, la culpabilité, la honte, pour ne citer que ceux qu'avaient ressenties Melany sur Eden Prime. Elle les avait chassés pour la plupart.
Elle se leva et se mit au garde a vous en disant amicalement :
" Je comprends et j'aimerais, si vous le permettez, projeter des images et vidéos de la résistance contre Cerberus... "
Elle vit son instructeur acquiescer et elle programma son Omni Tech pour qu'il projette les images et vidéos. La première photo venait de Vilakos qui avait prit le groupe de prisonnier quelques secondes avant que Melany, sur une position totalement opposée, ne tire avec son fusil de précision. Il y eut ensuite une vidéo où il avait pris Cerberus en ville en train de capturer les civils. Au début, cela pouvait sembler amical, mais alors que ceux capturés étaient emmenés, un refusa et fut abattu de sang froid. Elle dit :
" Au début, les gens n'avaient pas reconnus Cerberus. Ils se laissaient faire, comme l'indiquaient les rapports visualisés par Shepard. Ils promettaient de ne pas faire de mal visiblement. Mais ça... ne s'est pas appliqué a tout le monde.... Regardez "
Elle montra une autre vidéo, cette fois filmée par un soldat de Cerberus... Melany reconnut Lindia et de brèves larmes coulèrent. On pouvait aussi distinguer Melany lançait une singularité, mais la tête du soldat c'était retournée et n'avait donc pas vu Melany qui courait, puis elle disparut de l'écran. Elle décrit brièvement :
" J'ai perdue une bonne amie ce jour la. Comme le disait notre instructeur, certains sont aussi barbares que les Moissonneurs et ne réfléchissent pas. Captures et meurtres reviennent au même pour eux, et si vous tentez de vous échapper, ils n'hésiteront pas a prendre la seconde option. "
Puis elle continua. Les jours avaient passés et les images montraient l'état des résistants : des civils ordinaires ainsi que des militaires retraités pour la plupart, bien que certains militaires comme Vilakos étaient simplement en permission, tous étaient en bonne santé visiblement. Du moins sur les photos des premiers jours. Lorsque vint les photos du mois suivant... Les civils peu entraînés avaient pour certains des blessures, superficielles ou graves.
" Nous étions dans une grotte a l'extérieur de la ville. C'était dans les premiers jours de la résistance.... J'imagine que c'était plus confortable que sur Terre contre les Moissonneurs, mais quel que soit votre ennemi, il faut vous attendre a de rudes conditions. Nous pouvons voir chronologiquement le manque de soins, de fournitures, de nourriture augmentant l'état pâteux des civils. "
Elle avait prit le rôle de l'adjointe de l'instructeur sans faire gaffe... Elle décida de montrer les images de la salle radio....
Des cadavres civils, des membres éparpillés, des corps torturés, lacérés... Une pièce baignant dans du sang.... Voila ce que Cerberus avait fait à certains d'Eden Prime. Elle n'avait pas besoin de parler, ça se passait de commentaires.
Puis, enfin, la bataille finale, vue par des jumelles et depuis une hauteur. On pouvait apercevoir un turien et une humaine sortir d'un côté, marchant vers Cerberus. Melany savait que c'était elle. Ils se faisaient prisonniers mais ce dut être un piège puisque l'humaine fit une barrière biotique entourant aussi le Turien, et les résistants, de l'autre côté attaquèrent. D'une voix lourde d'émotion, elle se crispa et, tout en serrant les poings, balbutia :
" C'était moi...... Et..... J'ai la chance d'être encore en vie. "
En effet, tout le monde put apercevoir la barrière qui finit par lâcher, le Turien blessé et Melany qui le prend a bras le corps pour le couvrir sur le sol. Puis, la vidéo fut accélérée jusqu’à montrer, depuis la hauteur, les pertes. Chez Cerberus elles étaient maximales, mais pas mal de résistants avaient perdus la vie. A peu près un quart dans cet assaut, et un quart par les tortures et exécutions de Cerberus. Puis l'écran s'éteignit et Melany revint a sa place. Elle eut un regard amical pour l'instructeur, avant de détourner la tête pour laisser couler quelques larmes, qu'elle sécha bien vite.
A croire qu'il avait déjà fait bonne figure, vu qu'une de ses élèves était déjà en train d'essayer de l'imiter, racontant sa petite histoire sur Eden Prime. Elle fit défilée pendant quelques minutes plusieurs vidéos des évènements sur Eden Prime... Heureusement que Shepard avait envoyé les données de Cerberus à la résistance lors de son court passage sur la planète, sinon les pertes à déplorer auraient été bien plus grandes. Elle montra certaines vidéos qui la montrait en action, avec plusieurs autres résistants, en train de repousser des membres de Cerberus, ainsi qu'avec son fusil de précision en pleine embuscade... Elle en avait vu des vertes et des pas mures, et si ce n'était pas vraiment possible de comparer avec sa propre expérience à Londres, Tobias la plaignait d'avantages qu'il n'était à plaindre... Pour des raisons encore bien personnelles.
Tobias resta calme et impassible devant les vidéos qui défilaient... C'était une bonne chose qu'elle montre elle-même ses émotions et son expérience. Ca prendrait du temps si tout le monde en faisait de même, mais qu'elle en prenne l'initiative était une bonne chose. Au moins, elle n'était pas passive, et surtout prête à mettre littéralement ses tripes sur le tapis pour montrer de quoi elle était capable. Les images défilaient, les impressions sur les visage de ses étudiants également... Au moins ça le rassurait : il n'était aux commandes d'un groupe de décérébrer qui étaient là juste parce que ça ferait bien sur leur CV.
Tout le monde avait perdu des amis et des membres de sa famille dans cette guerre, Tobias était heureux pour ceux dont ce n'était pas le cas cela dit. Lorsque les larmes coulèrent sur les joues, Tobias se dit qu'il était temps de mettre fin à tout cela. Il fit apparaître son OmniTech et éteignit les vidéos d'un coup, fermant le tableau aussi sec avec de se relever.
Bon, évitons de tomber trop dans le mélodramatique, je pense que tout le monde a pigé l'histoire... Vous êtes là pour prévoir ce genre d'évènements. Que vous soyez en première ligne ou derrière un bureau, vous devrez prendre les armes à un moment donné. Bien... Maintenant, retournez dans vos baraquements, couchez-vous tôt, car demain les choses commenceront vraiment.
Tobias renvoya les jeunes hommes et les jeunes femmes dans les bâtiments qui servaient à les accueillir pour leur séjour dans ce camp. C'est sûr que ça n'allait pas être une mince affaire cette histoire, mais d'une certaine manière, maintenant qu'il avait eu affaire à des éléments comme Melany Faith, les choses pouvaient se montrer très intéressantes à partir de maintenant. Cette séance avait déjà été riche, maintenant voyons si ces énergumènes en avaient autant dans le cœur que dans les bras...
Quelques semaines s'étaient déjà écoulées depuis les premiers jours passés à ce centre d'entraînement de l'Alliance. Les corps se formaient aux situations diverses que rencontraient des soldats normaux, les esprits se forgeaient, des liens toniques se tissaient entre politiciens et militaires... Une bonne entente entre les deux factions étaient désormais importantes; il fallait à tout prix éviter les dissensions entre la main droit et la main gauche. Leurs rangs entamés par la guerre contre les Moissonneurs ne leur permettait pas d'avoir le luxe de faire preuve de snobisme l'un envers l'autre.
Pour ce qui était des petits protégés de Tobias, eux avaient eu leur lot de mesquineries de la part de leur instructeur : situations théoriques en salles face à différents ennemis, et pièges dans ses énoncés qui amenaient directement à une série de vingts pompes, même chose en simulation virtuelle mais en bien plus stressant! Et oui : avoir un Dévoreur qui fonce sur vous, c'était plus impressionnant en simulation virtuelle qu'écrit sur un papier d'énoncé... Entraînement au tir, course d'orientation et d'obstacles, simulation virtuelle que ce soit en situation sur le terrain sauvage qu'en milieu urbain... Tous étaient bien contents de retrouver leur bon lit douillet dans leur baraquement. Mais encore plus leur première permission de leur séjour! Quitter la base quelques temps pour profiter des bons pubs anglais, de la bière et des monuments... Ou ce qu'il en reste.
Pour Tobias, c'était l'heure de rédiger les premières lignes de son rapport d'instruction. C'était la première fois qu'il accomplissait ce genre de jobs, mais c'était pour ainsi dire un passage obligé si l'on visait les grades supérieurs dans la flotte, ce qui était son cas. Le soir des départs de la plupart des pensionnaires, Tobias était resté dans son bureau qui faisait aussi office de chambre, en tain de taper sur son clavier holographiques pour rédiger ses conclusions sur les différents éléments de son "unité", les choses qu'il en tirait, ce qu'il ressentait à la transmission de son savoir et de son expérience, tout ça... C'était un peu un test pour lui, mais étrangement s'épancher sur ce qu'il ressentait était plus facile pour lui qu'on ne l'aurait cru. Il lâchait beaucoup de choses dans son rapports, détaillant nombres d'évènements plus ou moins importants durant les entraînements, les évolutions physiques et mentales de ses cinq protégés... Et ce jusqu'à ce qu'il soit dérangé par un appel en provenance de l'étranger. Un sourire se dessina sur ses lèvres : il se doutait parfaitement de qui cela pouvait être.
Une fois son rapport enregistré, il fit disparaître l'éditeur de texte pour faire apparaître le visiophone, montrant une femme du bel âge aux cheveux noirs aux traits similaires à Tobias...
Bonsoir mère... Ou bonjour. Je ne sais pas quel est le décalage horaire entre ici et la Russie. Si je m'attendais à ton appel.
Commença alors une discussion entre l'instructeur et sa mère qui lui donnait des nouvelles des reconstructions en Europe de l'Est Ses riches parents avaient participé financièrement aux chantiers en Russie principalement, mais aussi en Ukraine, Lituanie, Lettonie, etc... Apparemment son père avait un peu plus le cœur sur la main que ne l'aurait cru Tobias lui-même, mais bon. Sinon, elle lui donnait aussi des nouvelles de la vie quotidienne, de sa sœur qui avait intégré l'Académie Grissom... Tout cela sans se douter qu'il n'était peut-être pas si seul que cela...
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Militaire et politicien : une histoire entraînante
« ... Qui ne trompent pas ... »
Melany s'était portée volontaire pour rester et ne pas profiter de sa permission. Elle voulait en savoir plus sur son instructeur. Plus le temps passait, plus il ressemblait à son défunt père.
Elle était alors restée au lieu de profiter de Londres, ou plutôt de ce qu'il en restait malgré sa reconstruction qui était d'ailleurs encore en cours.
Elle passait donc l'aspirateur dans les chambres bien que la plupart des corvées soient automatisées. Le plaisir de pouvoir penser que toute la propreté nous est dû n'en est que plus important à l'heure où tout, ou presque, est automatisé. Elle s'arrêta deux minutes sur un lit et repensa à tout ce qui venait de se passer ces dernières semaines...
Tobias leur en avait fait voir, même si elle avait l'impression qu'il essayait de l'aider un peu en réduisant sa charge de travail comparé aux quatre autres. Même s'il est vrai qu'il mettait le paquet : simulations théoriques puis virtuelles, des pompes durant ces simulations et de la théorie. Ce qu'elle préférait était la course d'obstacles et d'orientation : elle possédait peut-être moins de muscles que ses congénères masculins, mais sa féminité lui donnaient une agilité et une rapidité supérieure a ceux-ci. Ainsi elle arrivait à semer ses poursuivants en utilisant l'énergie mécanique de course, ne nécessitant moins de muscles qu'à froid, sans élan. Elle s'entendait très bien avec les deux soldats et presque aussi bien avec les politiciens. Cependant elle veillait à ne pas énoncer de promesses ou de paroles qui feraient que plus tard elle se retrouverait en mauvaise posture. Non pas qu'elle n'était pas franche au contraire, c'était justement par honnêteté qu'elle évitait de prêter des serments qu'elle devrait éventuellement briser.
Alors qu'elle venait de finir les chambres, elle entendit du bruit et tendit l'oreille. Il s'agissait de la voix de son instructeur, visiblement en conversation. Elle eut la délicatesse de remettre en route l'aspirateur et de terminer le couloir, afin d'attendre que sa conversation soit fini. Cependant, lorsqu'elle eut rangée tout le matériel, elle alla voir son instructeur. Appuyée sur le rebord de l'embrasure, elle le regarda. Elle finit au bout d'un moment par frapper a sa porte, entrouverte, pour s'annoncer.
Elle dit :
" C'est Melany Faith. Je voudrais vous parler si vous le désirez. "
Elle se mordit la lèvre inférieure... Qu'est ce qui lui avait prit ? Au fond d'elle même, elle le savait parfaitement. Elle voulait parler à Tobias sans les autres. Non pas qu'elle puisse éprouver un quelconque sentiment amoureux, simplement qu'elle le trouvait digne d'intérêt. Il lui ressemblait et ressemblait aussi à Tony et au fond... Cela lui plaisait bien d'avoir un instructeur tel que lui.
Mais elle n'aurait jamais imaginée que la suite se déroulerait de cette manière.
La discussion avec sa mère dura bien une demi-heure. C'était drôle, mais c'est dans ce genre de moment que Tobias se rendait compte d'une chose : il n'avait que vingt-sept ans, c'était un adulte accomplit là où certains finissaient juste leurs études, et donnait des ordres à des personnes qui étaient parfois plus vieux que lui! Mais là, il redevenait un vrai gamin devant sa mère : celle-ci ne se privait pas pour lui demander si il s'en sortait avec ses "élèves", si il dormait bien dans ce camp, etc... Difficile de croire qu'ils étaient d'une famille les plus affluentes de la Terre, même si Tobias avait volontairement changé son nom pour justement n'en plus faire partit.
Après les dernières politesses d'usages entre un mère et son fils, celui-ci coupa la ligne et s'apprêtait à reprendre l'écriture de son rapport lorsqu'une petite voix fluette s'éleva dans son dos pour réclamer son attention. Il éteignait son PC et fit pivoté sa chaise pour faire face à Melany Faith, la seule qui avait désiré rester au camp durant sa permission. Et bien, elle n'avait pas peur d'aller chercher son tortionnaire du moment directement dans son antre; elle jouait à un jeu dangereux, mais ça le fit sourire de voir sa silhouette se dessiner dans l'encadrement de ses appartements. Tobias ricana avant de la regarder.
Déjà que vous voulez rester dans les parages durant votre permission, ces quelques semaines ne vous ont pas suffit et vous voulez me revoir? Je ne vous savais pas aussi masochiste, Faith.
Le cadre militaire en moins, Tobias se montrait déjà un peu moins rigide, mais ça n'allait pas l'empêcher de faire usage de son cynisme et de sa bonne humeur habituelle. Tobias se leva et alla chercher dans un coin de sa chambre une autre chaise qu'il plaça un peu à l'écart de la sienne, avant de la tapoter comme pour l'inviter à y poser ses fesses. Il se demandait certes ce qu'elle pouvait bien lui vouloir, mais ça devait être du au fait qu'elle était seule ce soir et qu'elle avait des questions qui ne pouvaient attendre...
Je vous préviens tout de suite, je ne fais pas dans le récital de contes de fées pour aider mes subordonnées à dormir.
En fait, il avait beau être froid et antipathique, il sentait parfaitement les choses. Les sensations et les émotions chez ses congénères pour ainsi dire, et il sentait bien que pour Faith ce n'était pas facile de venir ici pour lui parler : elle était tendue, la voix basse, droite comme un "i"... Quelque chose la tracassait et était difficile à aborder. Mais ça le concernait visiblement, sinon elle aurait rejoint ses camarades à la bringue en ville pour en parler et se détendre... Il espérait qu'avec ses petites vannes, ça allait la mettre plus à l'aise.
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« ... Qui ne trompent pas ... »
Melany s'avança et s'assit en souriant timidement. Puis elle le regarda et dit :
" Je n'ai nullement l'intention de souffrir, même si je trouve amusante la façon dont vous vous y prenez. "
Elle eut un clin d'oeil complice et reprit :
" Je sais que dans la façon de faire je suis maladroite mais si je viens vous voir, c'est pour vous parlez. Vous parlez... sans sujet précis. Et aussi de certaines de mes impressions. "
Elle regarda la pièce. Elle était un peu plus spacieuse, étant instructeur, que celles des élèves, mais elles se ressemblaient. Mis a part que cette chambre était aussi son bureau. Puis elle le vit la regarder. Elle ne savait quelle attitude adopter ni ce qu'elle devait faire. Elle prit l'initiative, comme elle l'avait fait le premier jour :
" Pour commencer.... J'ai l'impression que parfois vous m'aidez plus ou moins. Je ne sais pas si c'est à cause du fait que je sois une femme ou si cela n'a aucun rapport mais cela m'a troublée. J'ai aussi l'impression que vous vous montrez plus gentil avec moi. Non pas que je m'en plaigne, au contraire, mais je trouve qu'avec l'impression que vous donnez, qu'elle soit voulue ou non, ça fait un grand contraste.
Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle voulait parler avec lui, c'était tout ce qui importait.
Elle avait visiblement quelques doutes quant à l'intégrité de monsieur l'instructeur ici présent : apparemment, il serait plus délicat avec elle qu'avec les autres pensionnaires de son groupe. Le jeune homme avait le coude posé sur le bureau, la tête dans sa main, la fixant pendant qu'elle lui exposait ses légères interrogations... Marrant! Lorsqu'elle termina... Tobias se mit à rire de bon cœur avant de plaquer sa main sur sa cuisse comme pour essayer de contenir son fou rire qui était on ne peut plus sincère. Mais comment dire si ce rire était flatteur pour Melany ou non...? Allez savoir!
Le rire de Tobias continua pendant une petite minute, avant d'arriver à se calmer pour de bon. Il faut dire que dans son sens, ce qu'elle venait de dire avait quelque chose de vraiment hilarant! Il reprit son souffle avant d'essuyer une larme qui coulait de ses yeux.
Ouah! Et bien, vous n'en manquez pas une dites-moi, Faith! Hahaha...! Alors selon vous, je vous "privilégierais"? Vous avez quitté les bancs de l'université depuis longtemps, vous n'avez plus de professeur qui puisse faire de vous votre chouchou. Très sincèrement... Je n'ai rien fait qui puisse s'approcher du favoritisme dans ce stage, je puis vous l'assurer. Et sans aller jusqu'à dire que vous me connaissez, je pense vous avoir montrer assez de choses sur moi pour que vous vous rendiez compte toute seule à quel point c'est idiot de penser que je puisse faire du favoritisme. Rassurez-vous, que vous ayez une paire de seins ou non, aussi belle soit-elle, ça ne change rien.
Mais aussi catégorique puisse t-il être, il semblerait qu'elle soit sincère sur ce fait : elle avait l'impression que Tobias la "choyait" un peu plus que ses camarades. Alors si elle était persuadée de ce fait, mais que lui ne faisait absolument rien qui aille dans ce sens, la situation devait être prise avec un œil différent. Si ce n'était pas lui qui lui donnait cette impression, c'était donc elle qui était à l'aise avec ce genre de méthodes, plus que les autres. Tobias ignorait un peu tout d'elle, comme de la totalité de ses protégés; il n'avait pas imaginé s'attacher à eux ni même les côtoyer en priver, alors leur histoire de l'intéresser guère... Mais là, elle arrivait à l'intriguer juste assez pour qu'il regrette d'avoir rangé un peu vite ses dossiers.
... Je ne suis pas psychologue, mais je crois que c'est vous qui êtes à l'aise avec mes méthodes. Pourtant elles ne diffèrent pas vraiment des autres instructeurs, même si il serait faux de prétendre que je suis le plus tendre dans ce camp... Ca me fait donc pensé que vous devez avoir dans votre entourage une personne qui était militaire. Un proche qui avait coutume de suivre ce genre d'entraînements, quelque chose qui vous est familié qui vous fait sentir en confiance... Au point d'aller chercher votre instructeur dans ses quartiers toute seule pour lui débiter qu'il est trop tendre avec vous.
C'était donc ça qui l'avait fait rire : faire vivre un calvaire physique à quelqu'un et qu'il vienne dire qu'il vous favorise. Si c'était anodin pour certains, lui ça le faisait particulièrement sourire. C'était quand même pas tous les jours qu'une femme venait lui dire qu'il était trop tendre, et rien que pour ça Melany allait remonter dans son estime!
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Militaire et politicien : une histoire entraînante
« ... Qui ne trompent pas ... »
Melany sourit tout en rougissant. Elle se sentait gênée de s'être trompée. Cependant, le rire de son instructeur... Elle avait du mal a deviner son origine. Elle répliqua cependant :
" Tony Whimatan. N4. C'était.... mon père.... Il est mort en 2177, lorsque j'avais à peine dix ans. Il m'a beaucoup appris et élevé dans une ambiance militaire, assez souple tout en sachant resserrer les vis sur le bord pour éviter que le train ne déraille. "
Elle effaça timidement son sourire et dit :
" Après Eden Prime... Je me suis jurée de ne plus jamais faiblir. Vous avez remarqué la biotique humaine lors de l"assaut final ? Et bien.... Je n'ai pas su tenir la barrière assez longtemps, et mon ami, le Turien Vilakos, en est mort a la suite de ses blessures, a peu près un mois ou deux plus tard. Et Naphelina, ma ... mère ... m'a élevée sur Thessia après mes dix ans. Mon père m'avait enseignée toutes les bases et ma mère continua de me les inculquer, jusqu'a mes 19 ans. Et après Eden Prime... Je me suis entraînée a fond chaque jour, chaque second d'entraînement.
Donc... Oui, j'ai l'habitude d'une telle ... confrontation. "
Elle le regarda attentivement avant de reprendre la parole, presque dans un murmure plutôt doux :
" Mais je sais une chose, vous vous mentez un peu. Je ne sais si vous avez ressentis les mêmes sentiments sur Terre pendant la guerre contre les Moisonneurs que moi sur Eden Prime contre Cerberus, mais si tel est le cas, vous vous mentez à vous même. "
Elle lui sourit et décocha un petit rire d'encouragement pour lui montrer qu'elle avait aussi de l'humour et du culot, et pas qu'un peu !
Elle était donc fille d'un militaire, ça expliquait en fait pas mal de choses... Déjà, son endurance par rapport à nombreux de ses entraînements de par le fait qu'elle avait côtoyé un homme qui postulait pour les hauts rangs de la flotte de l'Alliance. Mais aussi dans sa façon d'être au quotidien : droite, sérieuse, rigoureuse... Et extrêmement dure avec elle-même. Sur ce point là, ils se rejoignaient... En un sens en fait, même si Tobias voyait les choses un peu différemment. C'est surement pour cela qu'elle disait qu'il se mentait à lui-même, vis-à-vis de ce qu'ils avaient tous les deux vécus chacun de leur côté cinq ans plus tôt... Peut-être, mais c'était sa façon de tenir.
Tobias laissa tomber son petite sourire et reprit un visage sérieux, rapprochant sa chaise de la sienne avant de se pencher en avant, comme pour montrer qu'il lui parlait de personne à personne.
Écoutez Faith, je suis sûr d'une chose... Nous n'avons rien ressentit de similaire vous et moi. Dans mon cas, je suis aller au charbon, j'ai fait face aux Moissonneurs face-à-face, affronter l'horreur qu'ils rependaient comme la peste dans nos rangs, transformant nos proches en monstres sans âmes... Mais vous, vous avez subit tout ça. Vous n'avez pas eu le choix comme moi de vous battre, vous DEVIEZ vous battre pour survivre. Avec vos amis vous deviez tenir et affronter la mort alors que vous n'aviez rien demandé à personnes... Et vous avez survécu, et j'ai plus de respect pour ça que j'en ai pour ce que j'ai accomplit sur Terre.
Tobias se leva et passa à côté de Faith pour lui tapoter l'épaule, avant de se diriger vers son armoire qui ressembler à un casier militaire tout ce qu'il y a de plus normale. Il ouvrit la porte à moitié, et ce pour s'y "cacher" de Faith le temps qu'il change le haut de son attirail. Il ôta l'uniforme de l'Alliance pour sortir un débardeur tout blanc qui allait lui servir pour dormir ce soir... Pendant qu'il défaisait les attaches de l'uniforme, il continua de lui parler.
Nous nous ressemblons sur ce point : plutôt que de se concentrer sur les victoires qu'on a accomplit, on reste focaliser sur les défaites du passé en espérant les éviter à l'avenir. Vous n'étiez pas préparée à Eden Prime, vous ne l'avez jamais cherché, mais ça vous ait tombé dessus. C'est comme ça... Les morts sont dus à ceux qui les ont provoqués, pas à ceux qui ont cherché à les éviter. Votre ami Turien, qu'il y ait un paradis ou non, vous engueulerait surement pour vous ronger de l'intérieur à cause de lui. Vous voulez un bon remède à ça? Travailler à ce que personne d'autre n'ait à vivre ce que vous et vos amis avez vécu. Ca marche bien avec moi...
Se dire que ce qu'il enseignait ici pouvait aider ses subordonnés à vivre ne serait-ce qu'une seconde de plus, à leur donner une seconde de plus pour penser à leurs proches, ça l'aidait à oublier ses amis morts pour qu'ils puissent détruire les Moissonneurs. Trouver le sommeil était bien plus simple avec cette pensée là, et donnait significativement moins de cauchemars. Elle, elle était bouffée par ce qui s'était passée, et tentait visiblement de se changer les idées en bossant comme une folle... Mais sans un but précis, elle finirait pas se flinguer un jour tellement elle tomberait dans la dépression. Un but constructif et un entourage solide, c'était ce qu'il fallait à n'importe quel être vivant, aucunes exceptions.
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« ... Et qui mènent a se dévoiler ... »
Melany triturait ses mains mais il ne pouvait pas la voir, caché par la porte qu'il avait ouverte. Il avait raison sur certains points, même si elle ne se reprochait pas leurs morts au sens premier, elle se sentait quand même coupable. Mais il est vrai que cette culpabilité, ressortant sur le moment, avait été peu a peu dépassée. Mais le passé finit toujours par nous rattraper.
" Vous avez raison sur le point que je veuille éviter un autre Eden Prime. Mais pour moi, Eden Prime ne fut pas une défaite. C'était plutôt le fait d'avoir perdu autant de personnes pour la reconquérir qui l'était, et c'est ça que je veux éviter le plus possible. Quitte a engendrer des morts, autant qu'elles ne soient pas infligées a des civils innocents qui n'ont rien demandés. "
Elle s'arreta de parler un instant. Il venait de refermer la porte et était maintenant en t-shirt blanc. Les muscles ressortaient bien du t-shirt et cela troubla Melany quelques secondes mais elle se reprit et dit :
" Venant de votre part, j'apprécie énormément ce que vous me dites, sur la survie sur Eden Prime. Même si selon moi je pense l'inverse, a savoir avoir moins souffert que ceux sur Terre. L'important finalement, ce n'est pas qui a enduré le plus, mais plutôt ce que chacun en a retenu comme leçon, n'est-ce pas ? Parce que ce fut une sacré expérience. Et pour être franche, si courageuse que je sois et que mes actions m'honorent, j'avais.... La frousse. La salle radio... J'étais tombér dans la salle des tortures et.... "
Elle ne put finir sa phrase, trop d'émotion. Son émotion pouvait s'entendre sur la fin et elle avait paralysée la gorge de Melany. Elle n'en était pas a pleurer, mais ce n'en était pas loin. Puis, d'un coup, elle se lacha et pleura toutes les larmes de son corps, bien qu'elle se soit résolue a ne pas fondre en larmes... Objectif raté. Pourtant elle savait que c'était parfaitement humain et ne se reint donc plus. Apres un peit moment, elle s'arreta et reprit la parole :
" Désolée pour ce moment d'égarement, mais il fallait que ça sorte..."
Elle espérait qu'il comprendrais mais ne se faisait pas de soucis : il a prouvé, par ses phrases, qu'il a aussi un coeur.
Elle le remercia pour toutes ces choses qu'il lui avait dit, même si ce n'était pas vraiment grand chose. Tobias vivait avec la pensée qu'il avait fait ce qu'il fallait pour sauver et protéger le maximum de gens sur Terre à ce moment là, que sans cela les choses auraient été bien pire. Il avait fait son possible... Oui, ce n'était qu'un homme après tout, il n'était pas Dieu! Celui qui se prenait la tête en se disant qu'il aurait pu sauver plus de monde s'exposait à la dépression.
Vous avez vu des horreurs, mais vous ne devez pas oublier ce genre de choses mais l'utiliser pour défendre vos amis encore en vie, et...
Tobias avait finit d'enfiler son débardeur blanc, et referma la porte de son placard pour tomber sur une demoiselle en train de pleurer sur sa chaise. Ca l'avait coupé net! Mince, qu'est-ce qu'il avait encore fait? Tobias commença d'un coup à paniquer et à réfléchir sur ce qu'il avait bien pu faire pour mettre la demoiselle dans un tel état! Tobias grimaça un peu, avant de chercher un paquet de mouchoirs dans son bureau qu'il tendit rapidement à Melany, avant de se rasseoir en face d'elle. Mais qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire maintenant...?
Eh, calmez-vous Faith! Enfin... Ne vous laissez pas aller comme ça. On a tous notre moment d'égarement tôt ou tard. Je comprends que vous ayez besoin de vous lâcher un peu...
En période de permission, il n'était pas vraiment habileté à donner des ordres affectifs, ni à donner des ordres tout court. Certes elle lui devait encore le respect, mais n'était plus tenue de respecter certaines règles. Là rien ne l'empêchait de laisser couler les larmes de sa détresse, de se montrer sensible pour une fois. Pourquoi devant lui? Pourquoi à ce moment? C'était surement de la figure d'autorité dont elle avait besoin... Tobias soupira et posa sa main sur l'épaule de Faith pour la tapoter, ne sachant trop quoi faire d'autres en réalité. Mais il n'était pas homme à laisser une femme pleurer dans sa chambre sans rien faire.
... Vous devriez rejoindre vos camarades vous savez. Vous avez besoin de voir du monde, d'accord? Je ne pense pas que ma compagnie aidera vraiment à vous sentir mieux...
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« ... Et qui mènent a se dévoiler ... »
Melany prit un mouchoir et se moucha doucement. Puis elle l'écouta et sentit Tobias lui tapoter l'épaule. Puis lui disant d'aller rejoindre les autres, elle rétorque, tout en le regardant franchement :
" Je doute pouvoir sortir dans cet état. Voir du monde ne m'aide pas tellement, du moins pas la quantité de foule. La ou les personnes avec qui je voudrais me trouver.... Je préfère rester ici, avec ou sans vous. Mais si je puis me permettre un élan d'audace.... Je préfèrerai avec vous... N'y voyez aucun sous entendu hein... "
Elle se calma, se passa les mains dans les cheveux et dit :
" Vous me rappelez mon père. "
Puis elle se calma totalement. Elle était sur la chaise, enfin silencieuse, sans saccades. Elle avait fermée les yeux et lorsqu'elle les rouvrit, il était proche et souriant légèrement. Elle lui rendit son sourire. Elle aimait bien cet homme qui avait plus en commun qu'on ne pouvait le penser.
Elle tenait cependant a préciser :
" Je vous remercie en tout cas, ce qu'il se passe depuis que je suis entrée ici compte beaucoup pour moi.
L'entraînement. Vous aviez dit qu'il fallait s'inspirer de nos erreurs pour éviter que d'autres les subissent et je suis totalement d'accord. Simplement...
Pour vous donner un exemple précis, Lindia, comme vous avez pu le voir, fut tuée parce que j'ai parlée a voix haute de ce qu'il se passait, du fait que Cerberus débarquait. Et elle était trop curieuse, c'était son pire défaut et je le savais. Même si c'est ce salaud de soldat qui l'a tuée, je me demande au fond de moi même pourquoi j'éprouve du remord alors que je n'ai techniquement rien a me reprocher. Vous n'êtes pas psychologue et c'est justement ça qui m'aide, je ne veux justement pas être jugée ou observée par un professionnel dans ce domaine.
Maintenant... Il fallait attendre de savoir ce qu'il allait dire. Elle aimerait bien le connaître plus, mais cela ne dépendrait que de lui. Mais au fond, peut-être le moment n'était-il pas approprié et qu'ils auraient l'occasion d'approfondir la relation amicale a un autre moment ?....
Enfin elle se calmait... Ouf! Tobias n'aurait jamais été capable de gérer une crise de larmes venant d'une jeune femme, il n'avait pas été entraîné à cela. Il pouvait traverser un champ de mines, passer de cachettes en cachettes à travers un terrain couvert par les tirs des ennemis, désarmorcer une bombe... Mais se défaire d'une femme qui était assaillie par le doute et les remords, c'était totalement hors de ses compétences! En tout cas, elle avait bien raisons en précisant vouloir rester avec lui seulement, en tout bien tout honneur : pas que cela n'aurait pas été flatteur dans un autre contexte, mais les relations dans le milieu professionnel, c'était un vrai nid à emmerdes. Et encore, c'était un bel euphémisme...
Les larmes séchés sur le mouchoir salvateur, elle reprit son calme rapidement après lui avoir fait l'aveu qu'il ressemblait apparemment à Faith senior. Il ignorait tout de cet homme, mais vu comment elle le disait, c'était très probablement un compliment. Et elle commença à reparler d'Eden Prime et d'une de ses amies qui a été victime d'une curiosité trop importante... C'était avant tout la faute du soldat de Cerberus, c'est sûr, mais aussi un peu de la jeune femme qui avait fourré son nez là où il ne le fallait pas. C'était idiot... On ne devait pas penser cela des morts, mais il fallait être honnête quand même.
Elle attendait... Son avis? Tobias ne rendait pas compte à quel point cette jeune femme qui avait fait sa forte depuis le début était fragile en réalité... Celui-ci soupira avant de s'asseoir sur son lit, passant sa main sur son visage. Décidément, commander et diriger, ce n'était pas son truc... Mais les mots lui vinrent pourtant tout seul.
Faith... Vous n'êtes pas Dieu. Se reprocher une conséquence directe de ses actions est normale, mais là vous vous infligez des peines inutiles pour quelque chose que jamais vous n'auriez pu prévoir. Vous vous dites que vous auriez du le prévoir, mais c'était totalement impossible de prédire que votre amie réagirait de cette manière, comment les soldats de Cerberus agiraient, comment ils comptaient attaquer... Vous n'êtes qu'une humaine, qui a du faire face à une chose lui est tombé dessus comme la misère sur le pauvre monde, une chose qui aurait fait craqué même un militaire accomplit. Vous n'êtes pas Dieu...
Tobias était le premier pourtant à avoir ce genre de défaut : vouloir tout prévoir, tout calculer, tout anticiper... C'était comme ça jusqu'à la guerre des Moissonneurs. Relâcher la bribe, compter sur les autres et accepter que les choses ne se passaient pas toujours comme on le prévoyait... Ou on finissait par devenir dingue. Tobias soupirait après avoir finit de parler, et prit une décision.
C'est pour ça que vous ne devez pas rester seule... Mais si vous ne vous sentez pas d'humeur à faire la bringue... Je suppose que vous pouvez toujours trouver un sac de couchage et vous trouvez une place dans le coin. Ce ne sera pas le grand luxe, mais si ça peut vous aider.
Il n'était vraiment pas doué dans ce genre de moments, vraiment vraiment pas... Et on voyait bien qu'il n'était pas à l'aise. Ce n'était pas interdit, mais ça risquait de jaser si on la voyait sortir de là demain matin. Même si les "qu'en dira t-on" lui passait au dessus de la tête... Enfin, il n'était pas sûr que l'idée lui plaise, mais puisque visiblement c'était sa compagnie qu'elle recherchait, il ne pouvait rien lui proposer de mieux à moins d'être désappés.
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« ... ... »
Les paroles de Tobias réconfortaient Melany et son idée qu'elle commençait a se faire sur sa fausse culpabilité.
Elle lui sourit, un sourire plus que franc, se leva et dit : " Vous avez raison. Je ne me sens pas du tout d'humeur pour faire la fête... Mais... je ne voudrais pas non plus vous déranger... "
Tobias lui fit signe qu'elle ne le gênerait pas en restant dormir.
" Très bien... Je reviens vite alors. "
Elle se changea, prit de nouveaux habits de jour pour le lendemain, se mit en short de nuit et t-shirt ample. Elle se brossa les dents et vint chercher un sac de couchage. Puis, elle réapparut devant Tobias. Il lui indiqua un endroit qui n'était pas trop mal, et se mis dans le sac de couchage. Il vint éteindre la lumière et se mis lui aussi au lit. Puis, peu a peu, le sommeil les engloutis.
Quelques jours plus tard
Melany regardait le ciel, le soleil était à son zénith. L'heure d'aller au mess. Elle avait marché jusqu’à celui ci et venait de prendre son plateau et s'avançait. Elle prit un boeuf bourguignon et une salade de riz avec dedans des tomates, du surimi, du riz, du jaune d'oeuf et une pincée de sel. Elle avait vu son instructeur assit, éloigné et isolé. Elle se sentait tirée de son côté et s'assit en face de lui. Elle lui sourit et dit :
" Je voulais vous remercier pour la nuit de perm'. Ça a beaucoup compté pour moi. J'espère que ça ne vous a pas gêné.....
Elle posa son plateau et se prépara a attaquer la salade de fruits. J'espère cependant que je ne vous gêne pas, j'ai vu que vous aviez l'habitude d'être solitaire le midi. Quoi qu'il en soit.... Bon appétit ! "
Elle commença a avaler la salade de fruits, qui était si délicieuse... Le jus dans sa bouche rendait le goût encore meilleur. Mais elle se sentait épiée par les quatre autres élèves de Tobias.
Et puis merde, ils n'avaient qu'à venir les rejoindre s'ils n'étaient pas content que Melany soit seule avec lui au mess... Quelle idée aussi de laisser son instructeur tout seul... Peut-être est-il froid mais c'est pour notre survie, et c'est surtout un humain, avec un coeur....
Certaines choses étaient à faire pour l'heure : les entraînements à coordonner avec les autres instructeurs, gérer les différents problèmes innoppinés qui sont intervenus dans la matinée, le matériel à louer, les corvés pour ce soir... On avait beau être midi, le repas du Lieutenant Junior Malkovich n'avait pas vraiment quelque chose de reposant à vrai dire. Mais ces tâches, ce n'était rien de bien fatiguant : pendant qu'il pianotait sur son Datapad d'une main, il usait de son autre main pour déguster son steak. Être officier avait de bons avantages culinaires... Et il n'allait pas s'en priver.
Alors qu'il envoyait son planning pour l'après-midi au Sergent-Major en charge de ce camp, il vit une des nombreuses chaises vide autour de lui émettre un raclement au sol, signe que quelqu'un tirait la chaise. Melany Faith... Décidément le jeune homme croisait un peu trop souvent la demoiselle à son goût. Si ça ne l'avait pas gêné, la nuit de permission? Franchement c'était mal évalué la situation : les choses auraient pu dégénérer pour leur réputation à tous les deux. Heureusement que les pensionnaires étaient tous partis faire la fête en ville à ce moment là, ça évitait d'avoir à faire attention le lendemain lorsqu'elle sortirait de sa chambre...
Tobias la fixait de son air neutre alors qu'il pianotait toujours sur sa tablette, puis il s'interrompit pour l'éteindre et manger avec plus d'intérêt son repas qui paraissait luxueux devant celui qu'on réservait aux soldats communs du camp.
Ne vous en faites pas pour mon appétit, inquiétez vous plutôt pour ce que je vous réserve cet après-midi, Faith. Quant au fait que vous ayez dormit dans ma chambre la dernière fois, j'aimerais très sincèrement qu'on évite d'y faire allusion à partir de maintenant.
Il était quelque peu froid quand il disait cela, mais à raison : plus le temps passait, plus il se disait que cela avait été loin d'être une bonne idée que de la faire dormir dans sa chambre cette nuit là. Certes elle s'était sentie mieux, mais lui ça l'avait quelque peu dérangé et perturbé. Il ne se laissait pas approcher souvent par les gens, et là il avait laissé cette femme dormir dans sa chambre : soit c'était rien, soit c'était la totale. C'était un peu perturbant pour lui, rien qui puisse lui faire perdre sa contenance, mais il serait sage d'éviter de trop la fréquenter à partir de maintenant... Ou en tout cas pas plus que nécessaire.
Je ne pense pas que j'ai besoin de préciser pourquoi. Ca ne fera pas très bien sur votre dossier si l'on pense que vous fricotiez avec votre instructeur.
Et que dire de son dossier à lui... Il était peut-être déjà Lieutenant dans le flotte de l'Alliance, mais étant militaire, les relations étaient "vivement déconseillés". Bref, cette histoire épineuse lui resterait dans le pied jusqu'à ce que les dernières semaines d'entraînements ne passent.
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« ... ... »
Melany le regarda et entendit son instructeur parler d'une voix froide. Une voix qui glaçait les os de Melany. L'ambiance était glaciale. Mais Melany, bien que partiellement timide, en avait vu d'autres et ce n'était pas ça qui allais l'arrêter. Elle répondit :
" Je comprends, Chef. Mais quoi qu'il advienne cet aprèm, rien ne me fera changer d'avis. Je ne reste que jusqu'à fin 2193. Et je n'ai pas l'intention de vous draguer. Je n'ai rien à me reprocher je ne fais rien de mal. Rien n'interdit d'être proche avec son instructeur, tout en étant capable d'éviter d'en être TROP proche. "
Elle entama son boeuf bourguignon et enchaîna :
" Soyons clairs. Vous souhaitez que j'arrête de prendre des initiatives de venir vous voir et parler avec vous ? Pourtant... C'est instructif et riche..."
Elle le regarda pour signifier qu'ils ne faisaient rien d'autre que d'évoquer de possibles expériences ou d'avoir des discussions d'homme à femme enrichissante et importante. Et reprit :
" C'est vous le Chef. Mais rien ne vous interdit de conseiller vos élèves. Ce qui ne veut pas dire que vous devez le faire, mais bon... "
Elle lui fit signe que, s'il désirait, elle s'en allait.
Sa petite mise au point avait comme qui dirait jeté un froid sur leur conversation, mais Tobias en avait bien conscience. Melany lui aussi se mit à lui parler à cœur ouvert en défendant l'attitude qu'elle avait eu jusque là comme une personne qu'on accusait d'avoir commit un crime. Ca n'allait pas jusque là, elle n'avait rien fait de mal... Visiblement cette petite tête de mule n'aimait pas qu'on lui mette des bâtons dans les roues quand elle avait projeté de faire quelque chose... Et ça le fit sourire doucement, avant qu'il ne se mette à ricanner ouvertement. Tobias coupa un bout de son steak qu'il trempa dans une noisette de tartare au bord de l'assiette.
Vous êtes vraiment un cas, vous savez! Vous admettrez déjà qu'entre conseiller un subordonné et le laisser dormir dans sa chambre, il y a une marge... Ensuite, c'est comme ça : tant que vous serez un simple soldat au sein de ce camp, contentez-vous à partir de maintenant des formules de politesses à mon égard. et considérez que c'est un ordre.
Les choses étaient dites et bien dites, et Tobias étaient sincèrement bien décider à ne pas revenir dessus. Tant qu'elle serait simplement un soldat, elle n'aurait pas le droit de s'adresser à lui à moins qu'il ne lui en donne la permission, comme au premier jour de leur programme d'entraînement... Tant qu'elle serait soldat.
Il espérait qu'elle retiendrait bien cette formule pour cet après-midi, car bien que ce soit un secret pour les pensionnaires, cet après-midi allait être des plus spéciales pour la hiérarchie. Mais ça, ils ne le sauront que sur le moment. D'une certaine manière, il espérait bien que ce soit cette demoiselle qui saura se distinguée de son groupe...
... Préparez-vous bien pour cet après-midi. Et ça, c'est un conseil que vous devriez suivre, soldat...
Après quoi, il se leva et alla posé son plateau vide devant les soldats en charge de la cantine pour qu'ils la lavent, laissant Melany toute seule pour le coup. Son Datapad sous le bras, il souriait en imaginant les têtes qu'allaient faire son groupe en voyant ce qu'il allait leur mettre en place... Une bonne heure passa, mettant fin au déjeuner et à la pause, forçant les pensionnaires à devoir se rendre aux lieux indiqués par leurs instructeurs. Tobias et son groupe passait en premier aujourd'hui... Et celui-ci était dans une des salles accueillant les machines pour les simulations virtuelles : des sièges bardés de capteurs et d’électrodes pour capturer chaque pensée des utilisateurs afin de retranscrire au mieux les impressions d'une mission.
Tobias était accompagné des militaires-techniciens qui se chargeaient de vérifier que toutes les valeurs de la machine étaient au top. Tobias vit enfin arrivé ses cinq traîne-savates favoris, posant son Datapad sur la tour du super-ordinateur avant de regarder les futures victimes...
Garde à vous... Repos. Je pense que vous vous demandez ce qui va bien pouvoir vous arriver aujourd'hui... Je vais essayer de résumer au plus simple. Lors de l'heure qui va venir, vous allez tout simplement vous sortir les doigts du cul et me montrer que vous êtes plus burnés qu'un Krogan! Une simulation d'une heure, non-stop, des vagues d'ennemis qui arriveront sans s'arrêter durant ce laps de temps, et vous devrez tenir le plus longtemps possible. Faites vous toucher, et la machine vous récompensera avec un électrochoc plus fournit que lors de nos sessions précédentes.
Entraînement virtuelle, mais même sans bouger ils se dépensaient physiquement. Et le simulateur de douleur était nécessaire pour que les truffions retiennent mieux leurs erreurs.
Que ce soit le terrain ou le type d'ennemis, rien ne vous sera révélé. Vous serez livrez à vous-même et devrez vous adapter très vite. Aucunes aides ne vous sera offertes... Et celui ou celle qui aura su au mieux mettre ses tripes sur la table sera gradé Première Classe... Rappelez-vous que vous n'êtes pas là pour faire vos classes. Vous êtes ici pour devenir les meilleurs! Vous apprendre à gérer une escouade vous donnera de bonnes bases pour le commandement, que vous soyez de vrais soldats ou des politiciens. Finit les cours stratégiques et les tours de terrains inutiles, maintenant vous donnez ce que vous avez, et ceux qui tiennent moins d'une demi-heure prendront mon bien au cul ainsi que le triple de corvées, est-ce que c'est comprit?!
Tobias parlait avec autorité et force : les choses sérieuses commençaient, et il ne rigolait pas. Dire qu'il allait leur mettre un coup bien placé dans les miches étaient un euphémisme. Celui qui oserait le décevoir allait littéralement en chier à l'avenir si il voulait rester dans ce camp! Et il espérait au moins avoir droit à une réponse tout aussi puissante de la part de ses subordonnés.
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« ... ... »
Melany écouta l'instructeur et se souvenait de ses paroles. Elle aimait la difficulté et sentait qu'en plus du fait de réussir a réapprocher Tobias et construire une relation amicale, l'après-midi lui fournirait un bon challenge. Il appuya lui même ses dires en lui conseillant de se préparer.
Ce qu'elle fit. Elle passa donc l'heure restante à se préparer physiquement et mentalement à ce qui pourrait lui tomber sur le coin de la figure. Bien lui en prit : une fois arrivée, elle comprit le challenge. Rester au moins une demi heure pour éviter d'être rabaissée aux yeux de l'instructeur, et tenir fermement debout jusqu'à rester la seule si elle voulait être bien vue. Au fond, elle s'en fichait, l'instructeur pourrait penser ce qu'il voulait, Melany pensait à autre chose. Le regard perdu, elle pensait aux paroles échangées durant la nuit. Elle repensait à Eden Prime. Aux "défaites" ou plutôt objectifs qu'elle s'était fixée de corriger. Et la, on lui offrait une occasion en or. On lui offrait de quoi prouver que, non seulement son entraînement intra-Alliance mais aussi extra-Alliance lui servirait, mais qu'en plus elle saurait l'utiliser a bon escient.
Tous se mirent au garde a vous. Et Melany prit la parole, comme si elle avait été choisie, avec la même force d'intonation que son chef :
" Parée Chef. On va leur mettre une raclée. "
Les autres reprirent ces dires avec une moindre conviction cependant. Puis, les cinq élèves s'assirent sur les sièges. On leur attacha les jambes et bras, mais en laissant quand même des liens assez souples, pour éviter la mauvaise circulation, voir la non circulation de sang. On leur fit les dernières recommandations d'usages : en cas de malaise ou d'envie de quitter, presser cinq fois l'Omni-Tech contre le sol pour tirer une fusée éclairante.
Puis, les cinq élèves se regardèrent tour à tour. Ils ne savaient pas ce qui les attendaient ni même où ils allaient atterrir. Ils ne savaient même pas la topographie. De vrais soldats d'élites auraient des plans ou au moins une idée de l'endroit, mais pas eux. Puis, chacun signifia qu'il était prêt. Jusqu'à Melany, regardant dans un air de défi amical son instructeur, l'air de dire "Regarder bien, quoi qu'il arrive, j'y arriverais ".
Puis, lentement, la barre de sécurité pour protéger le cou et le corps et éviter qu'il tombe se rabattit. Les élèves plongèrent subtilement dans l'environnement.
Comme à la manière d'un rêve, les cinq participants se relevèrent et observèrent les alentours : ils étaient sur une colline d'où ils pouvaient voir que le simulateur possédait deux caractéristiques : il pouvait recréer n'importe quel environnement réel mais surtout les coller les uns à la suite... Si bien qu'en quelques mètres on pouvait passer d'une zone chaude et ensoleillée à un désert glacial. Il était à prévoir que ce simulateur leur réservait bien des surprises.
Non loin d'eux se trouvait un arsenal. Les politiciens prirent des grosses mitrailleuses et des fusils d'assaut. Evidemment.... Pour certains, sans réflexion, ce qui est gros et rapide est toujours le plus efficace, mais Melany savait que maniées par des novices, les armes étaient toutes aussi inefficaces les unes que les autres. Elle avait la chance de savoir quelles armes elle maîtrisait assez. Fusil a pompe a proscrire en tout cas. Le pistolet... Peut toujours servir.... Le réel dilemme était en fait : fusil d'assaut ou de précision ? Elle maniait mieux le fusil de précision, mais elle avait besoin d'être en retrait. Or, elle ne connaissait rien de ce qui les attendaient. Les ennemis pourraient très bien les encercler et elle serait plus vulnérable.
Finalement, elle choisit le fusil de précision. Elle en profita pour prendre une minute avec ses collègues pour scruter les différentes caisses de munitions. Il y en avait très peu. Soudain retentit un horrible vacarme poussant le groupe à descendre de la position et à s'aventurer dans l'antre du simulateur....
Le timer venait d'être déclenché, ils allaient devoir tenir une heure non stop. Sans prévenir, une explosion les força a courir droit devant, puis des Moissonneurs surgirent. Les politiciens installèrent leurs mitrailleuses et tiraient en longues rafales alors que les deux autres soldats protégaient leurs côtés. Melany protégeait l'arrière et elle avait fort a faire : une vingtaine de zombis a peu près, arrivant à 200 mètres. Elle se cala sur le sol et posa son fusil de précision sur une borne. Un des tirs fit une double victime. Il ne restait plus que deux zombis a quinze mètres quand un des politiciens fut blessé, et un des soldats se tournant vers lui aperçut les deux zombis fonçant sur Melany. Il tira d'instinct et les tua.
" Dans quel état est-il ? " demanda Melany, ce à quoi on lui répondit : " HS... Soit on doit le transporter jusqu'à la fin, soit on le signale.. Mais c'est un simulateur, à l'heure qu'il est il est en train d'être fortement secoué par les sensations des secousses électiques et psychiques des électrodes.... "
" Je ne suis pas sadique mais cela lui apprendra à ne jamais refaire cette erreur. Il n'y a pas de deuxième chance dans la vraie vie. On le déconnectera une fois cette vague d'ennemis terminée ! " répliqua Melany. Les autres approuvèrent et ils finirent leur job. Pour ce faire, ils battierent momentanément en retraire pour se caller sur une position plus élevée. Le staccato de la mitrailleuse du second politicien ouvrait le feu sur tout ce qui se présentait. Ce qui fut une erreur : une diaaine de ciils apparueent et il les tua tous, sans hésiter. L'un des soldats tapota le politicien, mais celui ci poussa le soldat qui, en se relevant, assena un joli coup de poing en plein dans la face, alors que Melany et le second soldat finissaient les Maraudeurs qui osaient approcher. Apres quelques intenses minutes de lutte, la zone redevint calme et ils déconnectèrent le politicien grièvement blessé virtuellement parlant et Melany prit le fusil d'assaut de celui-ci en murmurant : ça peut toujours servir...
Ils arrivèrent dans la seconde zone. Enneigée et assez nocturne. Ils laissaient des traces dans la neige mais restaient totalement silencieux grâce aux signes de mains entre les soldats et Melany. Celle ci, par son charisme, avait su obtenir sans rien demander le rôle de chef de groupe. Le politicien, jaloux, râla dans un murmure. Tous les memes ces crevards.... Melany hésitait entre devoir le melacer, tenter de le raisonner, le suivre ou bien s'en foutre. Les deux autres soldats eux mêmes étaient partagés. Quelque chose décida Melany a le suivre : un assassin, n'ayant vu que le politicien, s'approchait de lui par derrière. Melany utilisa une bulle de stase pour le coincer pendant que les soldats mettaient en joue. Le politicien se retourna et prit de panique il se mis à courir. Mal lui en pris : un tir de sniper le traversa en pleine tête. Il fut déconnecté automatiquement. Elle en connaissait deux qui allaient passer de sales moments.... Elle planta la lame de son Omni-Tech dans la chair de l'assassin qui mourut sur le coup. Elle entra par où il étai sortit et se figea.
Ils s'étaient " amusés " à recréer une base de Cerberus. L'énorme logo orangé trônait fièrement au centre de la pièce, sur un hologramme. Elle regarda son timer : il indiquait vingt cinq minutes. Ils avaient donc mis tout ce temps ? Pourtant, dans le simulateur, le temps ne semblait plus avoir la même valeur ni la même saveur. Il n'avait que le goût amer du temps à tenir. Et pourtant, en revoyant cet ennemi, elle comprit : ils avaient cernés les mauvaises expériences. Les Moissonneurs pour les politiciens et les soldats, et... Cerberus pour elle.... Le simulateur n'était pas seulement capable de combler le temps de Melany, il était aussi capable de la faire retourner cinq années auparavant. Cinq longues années pour en revenir à ce point, et pourtant...
Elle savait qu'ils réussiraient. Elle avait l'expérience et connaissait l'ennemi. Elle l'avait combattue vaillament, avait vu sa stratégie, et elle avait un besoin de haine farouche. Ce besoin qui lui rappelait de ne surtout pas céder et d'organiser son " équipe " de manière à réussir. De ne pas oublier que tout ensemble, ils étaient une équipe. Un symbole.
Elle intima aux soldats de la suivre, fusil d'assaut en joue. Ils fouillèrent les baraques les unes après les autres. Melany savait ce qui se passait, elle avait l'impression de se retrouver cinq ans plus tôt. Quand brutalement, l'alarme retentit. Les navettes décollaient en tout sens mais Melany ne savait pas s'il s'agissait d'une alerte ayant pour cause une intrusion ou au contraire d'un ennemi extérieur. Elle scruta l'horizon et aperçut des vaisseaux mercenaires. Ils n'étaient certainement pas la pour eux. Il restait encore trois navettes Kodiak cerberusiennes lorsqu'un des gardes l'aperçut. Il tira et les deux soldats répliquèrent, sauvant Melany. Celle-ci se précipita sur le pilote de la navette se trouvant a vingt mètres et le projetta au dehor. Les deux soldats eurent bien plus de mal : ils devaient lutter contre environ trentre hommes de Cerberus. Melany sortit de la navette par l'autre côté et, avec son fusil de précision, tira dans le tas. Les hommes ne s'attendaient pasà être pris en tenailles sur le côté et reculèrent. Un des collègues de Melany lança une grenade, provoquant la fuite des soldats cerberusiens. Mais des renforts avec bouclier frontal arrivaient et il fallait faire vite. Melany et les deux soldats montèrent dans la navette et Melany prit la place de pilote, fermant les portes latérales. Puis la navette décolla alors que Melany, toute aussi attentive, vérifia son timer. Trentee trois minutes et vingt quatre secondes. Ils venaient de dépasser les corvées et Melany en fut soulagée, tout en se rappelant que son instructeur devait les regarder.
Son discours pour essayer de les mettre en conditions marcha merveilleusement bien sur Melany, ainsi que sur les deux soldats qui étaient habitués à ces spitch virils et matchos pour galvaniser les troupes. Par contre l'enthousiasme était de rigueur chez ses politiciens. Qu'importe... Ils allaient avoir droit à leurs punitions individuelles si ils venaient à le décevoir tout à l'heure...
Les cinq membres de sa petite escouade prirent place dans les sièges qui étaient des interfaces vers le virtuel, et Tobias se plaça derrière le technicien qui surveillait ce qui se passait au niveau des variables de chaque "joueurs", espérant anticiper le moindre problème qui pourrait survenir. Une fois son aval donné, Tobias lança le départ de la simulation, les laissant plonger dans une simulation totalement inconnue.
Les situations se succédèrent, les types d'ennemis également, les terrains... Bref, rien ne leur était épargné, et comme Tobias s'y attendait, il du répéter haut et fort à deux têtes brulées qui n'avaient pas passés les trente minutes ce qu'il voulait dire par "coup de pied au cul" et "triple corvées". Les deux furent envoyés en armure dehors faire cinquante pompes avec un sac de dix kilos sur le dos. Ca allait leur faire les pieds... Mais la suite des évènements ravis le Lieutenant.
Enfin ils décidèrent d'agir de concert et de prendre des positions facilement défendable... Tobias souriait en voyant qu'il arrivaient à s'organiser pour résister face à des ennemis lambda... Maintenant il fallait augmenter la difficulté, et Tobias savait parfaitement comment pimenter la "partie".
Héhé... Prépare-moi un module, Hammer. On va voir ce qu'ils valent vraiment.
Et ben ça va écourter la séance...
Tobias enleva le haut de son uniforme et enfila un t-shirt, ce qui serait plus confortable que son sa chemise avec galons quand il devra s'allonger. Les capteurs se refermèrent sur ses membres, ses yeux couvert par un scaphandre et son esprit fut projeté dans la réalité virtuelle de l'ordinateur... Là, il apparu vêtu comme dans la réalité, puis son armure fétiche se dessina autour de lui. Il leva les yeux et vit la navette voleté au loin contenant ses protégés... Le Lieutenant monta sur un point élevé pour avoir un point de vue idéal, et le technicien lui envoya l'arme qu'il avait demandé : un fusil anti-matériel Veuve. Avec cette arme imposante, Tobias visa les stabilisateurs à l'arrière de leur Kodiak et fit un tir bien sonore qui fit mouche sur le stabilisateur gauche, ce qui allait grandement accélérer la chute de leur transporteur...
Un sourire aux lèvres, Tobias baissa son arme et activa son camouflage pour changer de position à l'insu de la vision des survivants au crash... Voyons combien de temps ils tiendront face à des tirs venant de nul part...
Personnage RP Faction : Service de Sécurité Concilien Rang : Superviseur
Militaire et politicien : une histoire entraînante
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Melany sentit la navette perdre rapidement de la vitesse et de l'altitude.
" Bordel c'était quoi ça ? !!.... .... .... ... Oh je vois ! Ils ont touchés le stabilisateur. Accrocher vous les gars ça va secouer !! "
Elle coupa les moteurs, la navette ne volait presque plus et tombait. Au dernier moment elle cabra fortement et activa les moteurs en mode "SLM", décélérant fortement la vitesse de chute. La navette se posa néanmoins avec de gros dommages, mais presque en douceur. Les deux soldats étaient un peu secoués mais reprirent leurs esprits en quelques secondes. Melany ouvrit la porte latérale gauche et les soldats sortirent. Melany sortit et observa les dégats. Elle dit :
" Impossible de réparer ou de repartir. Il faudra partir à pieds. " dit-elle d'un ton neutre. Les soldats acquiescèrent et prirent leurs armes. Un fusil d'assaut pour les deux soldats ainsi qu'un pistolet, et un fusil de précision pour Melany ainsi qu'un pistolet. Elle regarda son timer : trente cinq minutes. Encore vingt cinq à tenir... Le temps paraissait à la fois si long et si rapide.
Quand soudain, un ennemi arriva. Des soldats normaux et des fantômes. Heureusement, le sol était jonché de débris derrière lesquels les soldats s'abritèrent. Melany tira sur les soldats mais elle vit qu'ils étaient biotiquement protégés. Et visiblement, on leur tirait dessus par l'arrière. Elle se rappela d'une chose et, roulant a terre, sauta pour se vautrer, à l'abri, dans la navette de Cerberus. Elle activa un bouton et une mitrailleuse sortit latéralement. Melany s'y précipita et tira sur les soldats et fantômes. Ceux-ci, pris au dépourvus, se replièrent du mieux qu'ils purent mais essuyèrent de nombreuses pertes. Plus des trois quart des soldats étaient morts ainsi qu'un tiers des fantômes. Cependant ceux-là se regroupaient pour former une barrière résistant aux tirs de la mitrailleuse. Il fallait trouver une autre technique, et vite.
Ce fut un des collègues qui, en sautant pour aller voir Melany, lui donna la solution. Il lui montra plusieurs grenades sorties d'on ne sait où. Melany venait d'avoir une idée pendant que le soldat en avait une autre. Il lui expliqua que les grenades pouvaient entrer dans le bouclier sans être repoussées et causer de sérieux dégats. Ce à quoi Melany répondit :
" Gardez m'en une ou deux sous la main, on va faire sauter la navette en se repliant. L'explosion devrait bloquer le passage puisque nous nous trouvons dans une sorte de passage coudé en T. "
Le plan sur le papier aurait été inefficace, mais ici, en situation réelle, il fonctionnerait. C'était toute la beauté du simulateur : montrer que le papier n'est qu'une partie et que si en principe, c'est juste ou faux sur le papier, cela ne veut pas dire que cela soit respectivement juste ou faux en réalité.
Le soldat se mis a la mitrailleuse pendant que le second soldat, plus en avant, se fit rejoindre de Melany.
" A trois, tu balances et je te couvre ! Un....... Deux....... * elle regarda précipitamment le second soldat à la mitrailleuse et fit un O avec l'index et le pouce. En signe de plongée, ça voulait dire que tout était correct. * TROIS !!! " Melany et le soldat sortirent de leur cachette. Il balança deux grenades qui firent un carnage. Les fantômes s'enfuyaient lâchement alors que les soldats, fidèles à leur réputation, chargèrent. Ils se firent tirer comme des lapins mais parvinrent à blesser un des deux collègues de Melany. Le soldat était trop blessé pour pouvoir continuer. Melany dût le déconnecter et ils devraient donc avancer a deux. Elle regarda son timer : quarante deux minutes et cinquante six secondes. Melany et le soldat restant se précipitèrent sur les armes pour recharger. Ils n'avaient même pas eu besoin de détruire la navette. Melany se mis à couvert dans la navette en scrutant les horizons pendant que son collègue ramenait toutes les armes. Melany ferma la porte et ils en profitèrent pour évaluer la situation.
Même si ses protégés eurent à déplorer une perte par blessure dans leurs rangs, Tobias pouvait se montrer quand même assez fier d'eux. Même face à une vague d'ennemis largement plus supérieur en nombres par rapport à eux, ils usèrent de stratégies devant un surnombre d'ennemis pour prendre le dessus et les mettre totalement en déroute. Une grosse tourelle, c'était toujours pratique dans ce genre de moments... Qui a dit que la taille ne comptait pas?
Tobias observait la scène de loin à travers la lunette de son fusil, s'étant placé sur le plus haut toit du campement assiégé, attendant sadiquement que ses élèves se croient en sécurité pour préparer une série d'attaques furtives dont il avait le secret... Les soldats de Cerberus firent marche-arrière, Tobias eut alors tout le loisirs d'agir à sa guise... Celui-ci fit apparaître son OmniTech, à travers lequel il communiqua avec le technicien-militaire, lui disant d'arrêter l'apparition de nouveaux ennemis. C'était désormais du un contre deux...
Il trifouilla sa lunette de visée, ajoutant un mod au bout qui constituait en une vision thermique. Avec, il put détecter les deux survivants planqués dans la navette qui prenait un peu de repos. Le simulateur reproduisait la sensation de fatigue, bien qu'il était réel également, même si leurs vrais corps étaient allongés. Tobias ne pouvait cependant pas distingué qui était qui dans la navette : les silhouettes dans son viseur n'étaient pas forcément très nettes. En même temps, la distance qui les séparait était grande... Il prit alors une grande inspiration, et tira, une balle qui fit presque mouche! La puisse de feu du tir enfonça le blindage du Kodiak dépourvu de bouclier, et il ne suffit que d'un second tir pour le transpercer et frapper le soldat à la tête, tombant inanimé au sol avant de retourner dans le monde réel. L'avantage, c'est que techniquement il n'avait pas eu le temps de souffrir, donc le simulateur ne retransmettrait aucun électrochoc.
Sniper de profession et presque de religion, Tobias se releva illico, enclenchant son camouflage avant de courir d'un pas agile vers une nouvelle position. Il sauta par-dessus les conduites d'aération qui se dressait sur son chemin, glissait habilement sous débris avant de ramper jusque l'autre côté, grimpait, sautait... Il se déplaçait avec un taux de furtivité avancé, jusqu'à trouver une position de tir presque à l'opposé de la précédente, préparant son arme... Même si elle restait cloitré dans le Kodiak, il finirait bien par la toucher... Ce serait trop facile. Le jeune homme réfléchit, et décida alors de laisser son arme de côté, descendant doucement par l'échelle pour s'approcher de Melany, désactivant son camouflage au passage.
Bon, inutile de t'envoyer une nouvelle vague... On a déjà établit que vous savez vous organiser face à ce genre d'ennemis. Maintenant, nouvelle situation : face à face avec un soldat parfaitement entraîné.
Il ôta alors les pièces qui composaient son armure, et ce pour se retrouver avec juste ses poings et ses pieds comme arme. Oh, et aussi biensûr son OmniTech. L'armure jeté au sol s'évapora tandis qu'il se mettait en garde, attendant que Melany en face de même... Ou n'essaye de lui tirer dessus. Après tout, il n'a pas précisé que c'était obligatoire pour elle de se défaire de ses armes.
Personnage RP Faction : Service de Sécurité Concilien Rang : Superviseur
Militaire et politicien : une histoire entraînante
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Melany vit le soldat mourir instantanément et comprit de suite qu'ils étaient vulnérables. Elle se préparait à subir le même sort mais la balle ne vint pas.
Elle regarda au fusil de précision et vit tout d'un coup.... et murmura :
Elle le regarda se désarmer et vit l'inventaire. En regardant quelques objets il lui vint une idée. Elle attacha brièvement la goupille à une caisse qui sortait presque de la navette avec un morceau de tissu qu'elle arracha du corps du soldat mort et cala la grenade dans un coin, le genre de coin où devrait être situé, à quelques centimètres, un réservoir de carburant. Elle avait peut-être un peu d'expérience sur les navettes de Cerberus, mais n'avait pas eu la connaissance technologique de l'engin. Ensuite, elle se prépara brièvement au close combat et garda son armure. Elle serait plus lente, mais mieux protégée à ce qui l'attendait. Il lui restait encore deux grenades. Elle n'en prit qu'une et mis les mains derrière sa tête, comme une prisonnière.
" JE ME RENDS !! " cria t-elle. Evidemment, elle savait que l'instructeur n'en serait pas dupe, mais il ne pouvait pas, du moins elle l'espérait, deviner ce qu'elle avait cachée. Il suffisait qu'elle attire biotiquement la caisse pour faire exploser la navette, et il lui restait aussi la grenade qu'elle avait dans les mains, derrière la tête. Elle sortit et prit un air de défi contre Tobias. Elle s'approcha lentement. Ils devaient être séparés d'environ dix mètres, lorsque qu'elle dégoupilla subtilement la grenade, attendit un peu et la jeta en se précipitant sur la droite, pour éviter que Tobias s'y déplace aussi. Elle devait bien manier parce qu'il devait se trouver dos a la navette et face à elle pour que sa ruse fonctionne.
Il avait cependant plus ou moins subodoré que quelque chose était faussé et s'était jeté à terre lorsqu'elle lança la grenade. Mais contrairement à Melany, il fut légèrement blessé par les débris puisque sans armure.
" Bon... Je suppose que c'est une sorte de duel ? N'espérez pas que je vous laisse gagner parce que vous êtes mon supérieur. Vous allez vous en mordre les doigts. " dit-elle sur un ton neutre, faisant partie de la situation.
Elle se mis en posture de close combat, les jambes légèrement écartées de façon à avoir son centre de gravité bien ancré au sol. Elle attendait que l'instructeur ouvre le bal, bien qu'elle espérait qu'il mordrait a l'hameçon en se rapprochant davantage de la navette.Après le coup de la première grenade il devrait surement se méfier et se rapprocher de débris concrets ou de gros objets, comme la navette. C'était ce qu'elle avait espérée avec la première grenade : qu'il prenne la précaution de se rapprocher d'objets pour pouvoir se protéger au cas où. Et si elle avait la possibilité de le faire avec la navette, ça allait faire un carton. Il ne serait pas HS mais probablement bien amoché. Assez pour que Melany puisse espérer avoir le dessus. Dans le cas contraire, elle fera ce qu'elle pourra.
Lun 02 Juil 2012, 00:06