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 Jäger

Arcadia McKnight

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Arcadia McKnight
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MessageSujet: Jäger   Jäger Icon_minitimeJeu 26 Sep 2019, 02:49
► █ Date : 4 Octobre 2204 RP Tout public
Tori Jorunn ♦️ Arcadia McKnight
Jäger




「 Jäger 」
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Tori
Jorunn


Perchée sur un toit, le fantôme observait le groupe depuis l'ombre. Un individu se tenait dissimulé dans l'encadrement d'une porte, attendant les ordres de ravitaillement. A chaque extrémité de la rue, un guetteur, le cou bien droit, contrôlant la présence éventuelle de la milice FIRE. Posséder de la drogue ici n'avait rien d'illégal. En vendre sans l'autorisation de l'autorité en place l'était.
Les caïds des districts étaient correctement armés. Cela ne dérangeait aucunement la milice locale de faire une descente surprise de temps à autre pour récupérer la came chez un petit revendeur. Mais il se gardait bien de trop taper dans la fourmilière. Malgré la toute puissance des FIRE, ces derniers avaient bon ton de reconnaître qu'un bain de sang était inutile. Un avertissement de temps à autre suffisait pour rappeler qui commandait.

« Suricate 1 et 2 en position. Cible 3 ne devrait plus tarder », lui confirma l'opérateur, situé dans un appartement de l'immeuble qui faisait face au gang.

Elle attrapa son casque et l'enfila, camouflant sa chevelure ébène. Les lentilles du casque s'allumèrent, virant rouge sang. À l'intérieur les données s'affichaient et défilaient, le visage de son interlocuteur apparu dans l'angle droit. Ce dernier avait les yeux vissés sur ses jumelles.
Cible 3 apparut au bout de quelques minutes, prenant sa place au sein de cette organisation parfaitement huilée.
Les habitants du quartier changeaient de trottoir, contournant les voyous comme si cela était normal. Avaient-ils vraiment le choix ? Ils les connaissent et devaient faire avec. La silhouette s'agenouilla observant le spectacle désolant.
10h30. Premier client. Le gramme de sable rouge à vingt crédits, la pilule de Bomber-Boy à quatre-vingt. Pas de Kinodeïne, ça attire les toxicos titubants et les emmerdes. Poignée de main entre Cible 3 et son client pour récupérer l'argent. Sans même prendre la peine de se remuer le cul, le dealer effectue un contrôle rapide de ses suricates. Aucun prédateur à l'horizon. Elle sourit face à une telle insouciance. Cible 3 indique à Ravitailleur la quantité souhaitée.
Le Turien disparaît dans l'immeuble abandonné puis en ressort. Une poignée de main pour se dire au revoir et le sachet passe au client. Merci. Bonne journée. Pigeon suivant.

Jäger Line-p10
Elle avait entendu parler de Cible 3 il y a soixante heures de cela. Le conseil avait envoyé des renforts aux membres de l'UCIP sur place, afin de débusquer les dernières planques des revendeurs et détruire définitivement les cachetons survivants du B-B. Elle avait remarqué cette Turienne, maigre à faire peur, sa capuche rabattue à mi visage. Ce qui avait attiré son attention c'était la couleur de sa langue. Grise. Aucun Turien n'avait la langue grise. Et les Turiennes non plus d'ailleurs.
L'alien s'était levée et elle avait vu. La faible opacité qui recouvrait de manière inégale ses yeux et surtout sa plaque frontale, qui dénotait sur cette chitine beige. Rongée sur les extrémités, elle avait viré au brun, noir à certains endroits. La pourriture s'y était installée, bouffant la chair, nécrosant comme un parasite.
Neurodase. Bomber-Boy pour les junkies.
Le fantôme l'avait suivie jusqu'à arriver dans une ruelle plus tranquille. Plus calme. Sans personne. Avant de la taser.

Ça avait été facile de la faire parler. Tout le monde parle quand on prend une tête de psychopathe, une perceuse à la main. Même avec une cécité partielle. La pauvre s'était soulagée sur sa chaise, avouant tout ce qu'elle savait sur ses vendeurs. Elle avait été incroyablement explicite au contact, du foret de dix millimètres sur son genou. Les dernières réserves de B-B se trouvaient dans l'Est et au Nord de Port-Liberté, partagé entre trois caïds. L'ombre se montra clémente. Avec une dextérité malsaine, elle lui déboîta la mâchoire puis l'assomma. Pas de fuite.

Après avoir récolté les informations auprès de son indic et informé ses collègues, il avait fallu vérifier à la source. Les différents agents de l'UCIP avait zoné dans les quartiers, faisant du repérage avant de lancer le nettoyage. La Martienne avait passé tout son temps dehors à jouer le rôle d'une prostitué qui veut simplement sa dose. Le fonctionnement des cibles intégrés, il avait été facile de faire le ménage.
Depuis les Conciliens s'en étaient pris aux employés des patrons, les éliminant consciencieusement, détruisant la marchandise avant de s'effacer. L'objectif était simple, pousser les chefs à faire une erreur, à sortir de leurs forteresses, les neutraliser avec leur stock. Du moins jusqu'à ce qu'un nouveau chimiste en herbe relance la production. Cela n'était pas un gros problème... Tant qu'il n'inondait pas le marché Concilien avec sa merde.

Jäger Line-p10
Le fantôme planta son grappin et descendit en rappel sur le côté du bâtiment, invisible des suricates. Dégainant son M-11, il activa le camouflage tactique de sa combinaison, s'approchant sans bruit et se posta derrière une sky-car. Cible 3 fit une nouvelle vérification alors que le second client passait sa commande. RAS. C'était l'heure. Bonne chasse.

Le fantôme surgit, et d'une balle abat le premier veilleur. Pas un bruit, pas un mouvement, tout dans le furtif. La balle glisse du silencieux comme un pet sur une plaque de verglas. Avant même que le corps ne s'écroule, son homologue recule. Interloqué. Une balle dans le buffet. Cible 3 se lève de son fauteuil alors que le fantôme apparaît. Il n'a même pas le temps de faire deux pas pour fuir qu'une balle lui éclate le talon. Le client reste là, paralysé par la peur. La mort s'avance alors que les gémissements animent la rue. Son pied vient écraser douloureusement les lombaires de Cible 3. Une balle dans la tête, deux dans le torse. Une brume rouge gicla derrière le front du vendeur puis s'évapore aussitôt.
Le ravitailleur dans un élan de courage ou de stupidité sort. Un calibre à la main qu'il n'aura pas le temps de lever. La silhouette s'avance dans le hall, où au milieu se trouvait un sac. Déposant une grenade incendiaire à l'intérieur de celui-ci, elle tourna le dos, son camouflage la recouvrant et elle disparut.

« Beau travail colonel.

- Merci Lieutenant. »

Jäger Line-p10
L'excitation avait été palpable tout du long de sa mission. Cela faisait un an que le colonel n'avait pas réalisé une mission pareille, alors au sein de l'OKS. En nocturne, un pâté d'immeuble entier à nettoyer. Cela ne l'avait jamais autant grisé. Bien sûr, cette réalisation était plus modeste. Avec le fleuron du matériel Concilien face à quatre peignes cul désorganisés, ça n'avait pas le même impact. Mais le fait de s'approcher subrepticement, si près, délivrer la mort en tapinois. Il y avait ce petit truc indéfinissable qui titillait son goût du risque.
Le fantôme entra dans un cabanon abandonné et retira son casque, libérant sa crinière couleur corbeau.

Arcadia avait un peu changé. Sa tignasse blonde couplée à sa peau blanche attirant un peu trop l'attention, elle devait se teindre en noir avant chaque mission et bronzer sa peau avec du maquillage. Lorsque l'on jouait le rôle d'une pute en manque avec un visage d'ange, ça faisait plus tâche qu'autre chose. Alors il avait fallu s'adapter en conséquence : devenir banale. Fort heureusement, il suffisait d'une bonne douche pour faire tomber le subterfuge.
Et Dieu sait à quel point elle en rêvait, près de trois jours sans avoir pu retirer la crasse et la sueur qui s'accumulait sur sa peau et encrassait ses pores. À cela s'ajoutait la chaleur moite de Tortuga dont la faculté à faire couler le make-up n'avait aucun égale.

La militaire souleva les lattes au sol et sortit un sac contenant sa précédente tenue civile qui empestait la transpiration. Une moue dubitative se forma sur son visage. Elle n'avait vraiment pas envie de porter ces fringues. Le fait qu'ils soient imbibés par l'humidité n'aidait pas non plus à vrai dire. Néanmoins elle aurait été folle de s'exposer dans les rues bondées avec son armure. Autant porter une pancarte « JE SUIS DE L'UCIP ! SURINEZ MOI ! ». Résignée, elle échangea sa combinaison pour des petites ballerines, une jupe un poil trop courte et une chemise cintrée qui jurait moins avec le décor... De la planète pirate tout du moins.

Le modèle fantôme remballé, la toubib s'en alla, pressée de retrouver la piaule qu'elle avait louée. Elle déambula dans les ruelles, hâtant le pas pour retrouver la sécurité du centre ville. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre les nouvelles des informateurs avant le prochain mouvement.

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Dernière édition par Arcadia McKnight le Sam 28 Sep 2019, 06:41, édité 2 fois
Tori Jorunn

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeJeu 26 Sep 2019, 05:47
Il y avait plusieurs choses qui lui avaient déplu lors de sa mission. La principale était que ces inutiles d'humains se trouvaient là en opération sur son terrain. Il ne fallut pas longtemps pour suspecter une corrélation entre leur action quand elle se rendit compte qu'ils avaient ciblés la même toxicomane comme point d'entrée. Inutile de dire que cela l'agaça doublement de le constater sur les faits, lors qu'elle les vit enlever ce cadavre vivant de turienne. Inutile de dire, qu'en faisant leurs poubelles, elle se rendit compte que la pauvre erre était inutilisable. L'ombre verdâtre pesta.

Elle observa leur assaut, calmement. Agacée, mais calme, un détachement si caractéristique. Presque cynique. Par contre, elle était déçue, parce que ces zouaves-là ne s'attaquaient finalement qu'à un sous-groupe. Frapper, réguler la vente, logique et parfaitement hypocrite. Inutile de dire que cette constatation de volonté politique ne la surprit pas. Ils attendraient le prochain mouvement, forcément, et continueraient leur travail de petite sape. Eh bien, se dit-elle, ils vont être surpris. Elle s'étira avec sa grâce caractéristique et se décrocha lentement du perchoir improbable qu'elle s'était trouvée dans le plafond. Inutile de dire qu'elle était tout simplement indétectable, à moins d'être proche. Très proche. Pour cette mission, l'équipement était de pointe, ce qui couplé à sa nature drelle en faisait le cliché même de l'assassin parfait. Ou presque.

Elle avait suffisamment observé de loin. Facile dans ce milieu dépravé et sombre, grouillant de tout. Ces braves militaires étaient bien perdus au milieu de la masse. Comme elle, après tout, sauf que la drelle était en mission. Un mercenaire en mission, ici, c'est une chose très courante. Tortuga était un environnement agréable. C'est la pensée qui lui traversa l'esprit lorsqu'elle quitta le bâtiment par le toit. Ce soir, elle ne ferait pas comme la silhouette crasseuse qui se faufilait dans les rues. Elle avait du travail. Une mission est une mission.

Le lendemain, la cible suivante pu être trouvée décédée par les militaires. Le travail était propre, un par balle, gros calibre, un tir de sniper probablement, le second la gorge tranchée. Le troisième, eh bien était mort proprement, la colonne vertébrale avait simplement un angle étrange au niveau des cervicales. Cela aurait pu réjouir les infiltrés, une équipe de moins à descendre pour eux, sauf qu'évidemment, toute leur cam avait disparu. Des indices ? À ce stade, impossible à trouver, si ce n'est le modus et la qualité professionnelle des assassinats. La seconde piste donnée par leurs indics donna le même résultat. Cinq morts, la drogue disparue. Pourtant, les indices et analyses pouvaient indiquer qu'elle avait bien été là. La caisse vide semblait narguer la militaire. Laissée ouverte, jetée au milieu du carnage. Un message assurément.

Quel était le but de tout cela ? L'argent. Parce qu'un trafiquant ça a de l'argent, sale, mais en nombre conséquent. Il ne regarde pas au prix, un travail bien fait, discret et un résultat. Tori déposa sa dernière cargaison. "Tout y es, très bien." Elle opina du chef, bien sûr, tout y était. "Je fais le versement." Elle attendit le retour sur son omnitech et le remercia poliment une fois la confirmation reçue.

"Attendez, j'ai encore quelque chose à vous proposer…"

"Vraiment ? Cela ne faisait pas partie de l'arrangement. Par ailleurs, le terrain est miné et nul doute que ces petites affaires que je viens de régler pour vous ne seront pas passées inaperçues."

"Bien sûr, mais hier j'ai un de mes lieutenants qui m'a fait défaut, le problème c'est qu'il a profité de mon soucis avec ces imbéciles qui sollicitait mon attention pour agir dans mon dos. J'ai déjà commencé mon action, mais... il est parti avec quelques informations sensibles. Et ce travail requiert un doigté que mes hommes n'ont pas forcément..." Elle afficha son air blasé le plus profond. Le butarien continua. "Je vous propose le double."

"Hm. C'est de Ren dont on parle ? Le triple."

"Je vous verse déjà le double. Et si vous me le ramenez vivant, la même."

"Le quadruple ?" Elle observa son omnitech. Il était complètement dingue, il devait avoir abusé de B-B lui. Bon, la trahison, il n'y a rien de pire pour vous bousiller votre autorité. Rien de plus détestable dans ce genre de mafia. Elle comprenait, c'était logique. Elle prit congé sur un "si ce n'est pas possible, butez-le et ramenez moi sa tête." Bien sûr, et si possible, que ce soit humiliant. Rien de plus standard.

Sa seule difficulté, c'était que … ce Ren avait filé pour aller avec un deuxième grand groupe et traditionnel rival. Les règlements de compte étaient courants, mais là, c'était plus important. Pourquoi ce monsieur avait-il changé son fusil d'épaule ? Elle avait son idée. Une idée avec une chevelure blonde et épaisse, la fille de son rival. Forcément, cliché à souhait. Évidemment, il y avait certainement du pouvoir et du fric à ajouter à l'équation. Donc, lui reprendre ses infos, le ramener et dans tout ça, éviter les hommes des Damnés, ainsi que cette équipe de flic qui était loin d'être mauvaise. Précisons que le bonhomme en question était un solide combattant, pour ne pas gâcher le tableau déjà compliqué. Elle agita sa collerette.

Le quadruple quand même, elle en référa à ses chefs. La manière de forcer sa main était déplaisante, mais la somme trop affolante pour refuser. Il lui fallait sa tête, dusse-t-elle y laisser sa propre vie, Amonkira lui en soit témoin. Sinon, un prochain prendra sa place jusqu'à ce que mission soit remplie.

Elle s'étira, hm, elle allait faire comme tout le monde à présent. Prendre une bière, voir une prostituée, si elle était assez jolie, elle irait peut-être consommer autre chose que de l'alcool. Après tout, il fallait qu'elle colle à son personnage de mercenaire drell freelance, complètement désabusée après la chute d'Oméga qui tente de se refaire. Elle poussa la porte de l'établissement et fut accueillie par quelques gloussements. "Revoilà Serma !" Elle sourit, et demanda un verre d'emblée. Quelle planète formidable. Elle s'y infiltrait avec aisance. Son omnitech piraté affichait son identité fantôme, ses armes ostensiblement portée, elle s'assit et savoura son verre. Elle avait bien travaillé ces deux jours, mais la suite s'annonçait corsée.

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeSam 28 Sep 2019, 06:38


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Le docteur McKnight était confortablement calée sur le fauteuil miteux de son studio, une tasse de café aussi sombre que l'encre sur la table de nuit, un roman de science fiction entre les mains, c'était ce genre de moment qu'elle affectionnait. Plongée dans sa lecture, elle en oubliait son environnement. Ce trou miteux, Tortuga, la mission, tout disparaissait, s'échappant pour laisser place à un peu de calme et normalité bienvenue.
Bien que proche du centre ville, son quartier demeurait paisible, de journée comme de nuit. Quelques bruits de moteurs sporadiques, une voix de temps à autre mais rien de plus.
Elle avait échangée quelques messages avec Shura dans la matinée pour passer aux nouvelles. Sa moitié avait pointé absente pendant plusieurs jours faisant s'inquiéter le médecin. Finalement elle était revenue, lui assurant que tout allait bien. Rassurée par les informations, le colonel pouvait se recentrer sur sa mission à 100% sans avoir la peur au ventre qu'il soit arrivé quoique ce soit à sa moitié.

Sirotant son breuvage noir comme l'enfer, elle expira de satisfaction dans cette atmosphère douillette. Qu'il était bon d'être loin des emmerdes pour quelques heures, d'être propre et d'avoir passé une bonne nuit de sommeil. Comble de la chance, la praticienne ne croyait pas une seule seconde au mauvais œil, se permettant donc de penser à ses pauvres collègues qui pataugeaient joyeusement dans les rues de la capitale pirate. Après tout qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver de grave en dix huit heures ? À part des emmerdes ?

*Toc...Toc-Toc...Toc*

Ses bras retombèrent sur ses genoux croisés, le bouquin grand ouvert. C'était le code. Peut-être devait elle accorder un peu plus d'attention à la superstition... Elle attrapa son pistolet, le plaçant dans son dos et s'avança à pas de loup vers la porte. Son œil regarda à travers le judas. De l'autre côté une Asari, un Turien et un Humain. Le début d'une mauvaise blague.
La blonde ouvrit la porte, l'air suspicieuse face au commando qui lui faisait face.

« Qu'est-ce que vous foutez là avec vos gueules d'enterrement ?... Bon ben entrez restez pas à faire les pets dans l'couloir, on a l'impression que vous allez m'chanter une chanson.

- Le groupe de T'Damiani s'est fait voler sa came, balança Karl De Ritter sans préambule.

- Et ? C'est sûrement un caïd plus gourmand qu'un autre qui a profité d'une faiblesse. On passe notre temps à les dépouiller.

- Merci on y avait pas pensé tiens, répondit ironiquement Scaglia Capito en se jetant sur le plumard.

- Le modus operandi ne colle pas Arcadia. Les morts sont trop propres, on est bien loin de l’impressionnisme des gangs. Une balle de gros calibre dans la tête, une gorge tranchée et le dernier a eu la nuque brisée, aucune trace de torture, des caisses vides, résuma Cya'la Vesperini. Oh et aucun indice sur qui a pu faire ça. C'est du travail de pro. On doit tous se rendre à la réunion afin de déterminer la suite.

- Joie. »

Jäger Line-p10
Les troupes de l'UCIP se retrouvait dans le spatioport au sein d'un vieux transporteur moisi apprêté par le Conseil. A l'intérieur, le commandant Lexi T'Damiani était en bout de table, contrôlant un projecteur holographique, avec en première place son équipe suivi du groupe de McKnight. Un superviseur avait du prendre la place suite au départ précipité de Bynare pour une autre mission.
Lorsque Lexi point son stylo vers la première image le silence se fit.

« Voici Karn Sar'fegar dit "Le cruel". Une figure du secteur Nord au sein des Trevanian. Je vous passe l'origine de son surnom, il est mort ce matin, d'une balle dans la tête en pleine rue. Probablement avec un Mattock ou un Viper. Le tireur était très éloigné. C'est quelqu'un qui connaît son métier.

- C'est Lostia qui nous avait refilé les infos sur celui là », précisa un humain du groupe de la présentatrice.

Le superviseur réalisa à ce moment que l'assemblée n'était pas au complet.

« D'ailleurs ou est le lieutenant colonel Lostia?

- Elle ne devrait pas tarder, éluda Vesperini. Lexi on a autre chose ?

- On a retrouvé la bastos par morceaux. Nous n'avons pu que déterminer avec le scanner. Mais aucune correspondance avec une arme connue. Quand au voisinage cela n'a rien donné. En gros, on n'a pas le début de la queue d'un indice. Mais entre nous si on avait flingué que Karn ça ne m'aurait pas vraiment empêché de dormir. »

Elle pointa le stylo vers une autre photo, à terre un humain, la gorge tranchée.

« Malheureusement, quelques heures plus tard c'est Brixh qui y passe. Gorge tranchée. S'il y avait eu un flingue utilisé, on aurait peut-être pu faire la corrélation avec le meurtre précédent. Hélas nous ne pouvons que supposer. Mais cela reste un bon vieux contrat dans les règles de l'art. Pas une trace de lutte. Il n'a rien vu venir. »

A ce moment la porte s'ouvrit, laissant voir le visage de Floriana Lostia. Et comme à son habitude elle n'hésiterait pas à blâmer ses effectifs de l'avoir foutu dedans.

« Désolé, un de mes gars a fait une connerie sur le terrain j'ai du rattraper le coup. »

Elle regarda la salle dans son intégralité.

« Fallait venir avec son équipe ? Je croyais que c'étaient que les chefs... »

Putain qu'elle adorait ce mot et cette situation. Habitués la moitié des effectifs affichèrent un sourire navré, le superviseur préférant faire la sourde oreille.

« Pas de soucis Flo, reprit T'Damiani. On a commencé sans toi vu que tu étais familière avec les événements d'aujourd'hui... Bref, la troisième, Hiel Edoni. Nuque brisée. On a récupéré le corps pour relever un morceau d'ADN, ou même des empreintes, mais là encore que dalle. Notre tueur portait des gants...

- Les trois assassinats restent vraiment clean. Et tous sont suffisamment espacés pour n'être l’œuvre que d'une seule personne. Autrement ils auraient été refroidis en même temps.

- C'est ce que l'on a conclu également Scaglia. Les trois bossaient pour le Trevanian qui se retrouve sans Bomber-Boy. L'équipe McKnight s'est coltinée GKM hier dans l'Est. Les dealers ont été éliminés avec la marchandise, et De Ritter et Vesperini ont détruit la navette qui transportait le reste des cachetons en même temps que leur leader. Ils restent donc les Damnés dans la course. Justine est infiltrée chez eux, elle tient ses informations du second avec qui elle s'est rapprochée. Leurs caisses de B-B qui étaient presque vides viennent miraculeusement de se remplir. »

Floriana Lostia voulut marquer la réunion de sa pertinence.

« Alors champagne ! Vous vous faites flinguer tous vos dealers en une journée. Ça vous met en week-end pile poil à temps.

- Analyse intéressante, merci, mais c'est exactement le contraire, objecta T'Damiani. Trois exécutions propres dans la journée ce n'est pas un hasard. C'est un début de prise de contrôle. Une prise de contrôle qui nous plonge dans la merde. On ne connaît pas les motivations des Damnées, ni qui ils vont placer, ni leurs nouvelles méthodes d'opérations. Ils ne sont pas reconnu pour leur subtilité, ce genre de mort ne leur ressemble pas. Ils ont engagé un ou des assassins qui ont de l'expérience. Justine n'est pas en planque depuis assez longtemps pour être dans les petits secrets. Ils sont plus fort que nous ne le pensions. En conclusion on a plus de questions que de réponses. Retour au point zéro. »

Lostia se sentit très conne mais, habituée à ce sentiment elle ne s'arrêta pas là.

« Attendez. Les meurtres ont visé les Trevanian et se sont déroulés dans leur territoire ? »

Malgré le peu d'espoir, l'audience était en attente de son hypothèse. Elle poursuivit.

« Ma mission est d'éliminer les vendeurs des Damnés. Pourquoi ai-je reçu un message demandant à mon groupe de chercher des informations sur l'assassin alors que ça ne s'est pas déroulé dans mon secteur ? »

Irrité plus que déçu, le superviseur décida de prendre les rênes de la réunion.

« Floriana, notre mission dans son intégralité est liée. On ne va pas dissocier le boulot plus que ça. Mais si la finesse du stratagème vous échappe, on peut en parler dehors. »

Ce qui équivalait à un « ferme ta gueule » que Lostia comprit aussitôt. Arcadia prit la parole pour tempérer l'atmosphère.

« Pour être juste avec tout le monde, je vous propose que mon groupe enquête sur notre tueur. GKM doit être au bord de l'implosion maintenant que leur chef est mort. On a donc le champ libre pour une traque.

- Très bien McKnight, faites le nécessaire. T'Damiani, récupérez autant d'informations que possible sur Trevanian et mettez les hors-jeu. Lostia, dites à Justine de continuer son investigation et débarrassez moi les rues de Revali de ces dealers à la con. »

Jäger Line-p10
Le quatuor était assis à une terrasse, profitant de l'accalmie avant de se plonger dans la tempête de merde. Cela n'enchantait guère la blonde qui n'était pas vraiment une excellente enquêtrice. Heureusement l'équipe comptait deux spécialistes du sujet, en la présence de Vesperini et Scaglia. L'une avait été ancienne chasseresse et officier à la Crim, l'autre avait bossé dans les stups. Leur expérience sur le terrain était essentiel.

« Qu'est-ce qu'elle est conne Lostia. Elle est tellement conne que si tout les cons du monde se donnaient la main, elle donnerait les pieds, râla Scaglia.

- Heureusement elle n'est que dans les troupes temporaires. Imaginez si on devait se la coltiner dans les bureaux, soupira l'Humain.

- Soyez heureux on bosse pas pour elle.

- Laissons là de côté pour l'instant. On va se séparer en deux groupes. Scaglia et De Ritter, je vous laisse vous occuper des Damnés. Essayez de savoir s'ils ont embauché des mercenaires ou un assassin. Démarchez les si vous le voulez, on a un stock de Bomber-Boy dans le vaisseau. Sinon trouvez un des leurs et faites le parler. Évitez de trop interférer avec Lostia. Je ne veux pas la voir venir hurler chez moi car on lui pique son boulot. Oh et essayez d'entrer en contact avec Justine. Vesperini et moi on va aller chez les Trevanian. T'Damiani a commencé à cartographier leur QG. On va se servir de ça pour s'infiltrer durant la nuit et récupérer le plus d'informations possibles. Revendeurs, contacts Conciliens et Terminus etc... Et si jamais on trouve la planque de la came je suis certaine que les FIRE se feront un plaisir de se charger de leur élimination. »

Arcadia attrapa sa pinte et l'engloutit en une seule fois sous les yeux ronds de ses collègues. Un puits sans fond disait Shura.

« Allez en avant ! »


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Dernière édition par Arcadia McKnight le Lun 07 Oct 2019, 06:33, édité 1 fois
Tori Jorunn

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeSam 28 Sep 2019, 16:32
On la payait pour éliminer, pas pour balancer qui était un pourri parmi les siens, pas pour remonter les informations qu’elle avait constatées, pas pour donner son avis. C’était très bien ainsi. Pensive, elle observa le butarien, il suintait la vilénie et la nourriture trop grasse. Son ventre distendu en témoignait. Qu’importe, tant que sa bourse était aussi distendue… étonnant d’ailleurs. Il y a plus gros derrière lui, soupira la drelle. Il fallait être idiot pour ne pas le comprendre, cela faisait quelques temps qu’elle opérait ici. Elle n’était pas payée pour comprendre. Elle le notait par sécurité, sa sécurité, mais d’une manière générale, il était plus important de remplir la mission que de sauver sa peau.

Elle le remercia en prenant le datapad de ses mains. Ils se voyaient toujours en comité ultra restreint. Le chef, son bras droit et une clique de gros bras qui devaient être la garde rapprochée. Ce qui, par définition, laissait entendre que ce butarien n’était pas sot. Il savait que ce genre de milieu était gangréné de traîtres. Les données semblaient aussi importantes que la mort de Ren, ce qui était aussi significatif. Elle réfléchit à ce que cela pouvait bien être. Elle remit son casque. Ainsi vêtue, elle aurait pu passer pour n’importe quel humain, si ce n’est que le casque était légèrement plus grand qu’un humain standard, histoire de faire entrer collerette et pointes. Un humain à grosse tête, ça l’avait toujours fait rire. Elle prit donc soins de remettre sa capuche et d’entourer ses épaules de sa longue cape délavée. C’était théâtral, un rien encombrant, mais ainsi, personne ne saurait reconnaître son identité drelle. D’ailleurs, entre sa poitrine plate et ses larges épaules, on la méprenait généralement pour un mâle, ce qui était encore mieux.

Elle se rendit ensuite au statioport. Elle y retrouva un Ecdysis et son Apolysis. Elle salua les siens. « Les Trois vous protègent, merci pour votre venue rapide. Ma situation s’est largement compliquée. Je ne pense pas avoir besoin d’un soutien direct ou autre que de diversion et observation, mais sait-on jamais… »
« Nous étions de toute manière en route pour Tortuga et notre mission peut attendre. C’est un honneur de vous assister, vraiment... » Elle coupa court à l’envolée lyrique bienheureuse d’un geste de la main, la jeune qui l’accompagnait n’avait pas besoin de parler. Il lui semblait voir toute la galaxie dans ses grands yeux tant ils brillaient. Tori devenait parmi les siens une véritable légende vivante et cela avait quelques côtés flatteurs et bien d’autres gênants… Le trio quitta rapidement la zone surpeuplée des docks du statioports où ils s’étaient retrouvés. Elle les briefa sur l’ensemble de la situation, les mis en garde contre la présence d’une équipe de militaire qui infiltrait le milieu. Elle avait confiance en Kirn, c’était un bon combattant, d’expérience, très fiable. Son binôme lui était inconnu, mais elle savait qu’elle était bien formée et capable. Tout ce qui lui manquait, c’était un peu d’expérience, après tout et elle ne quittait jamais son mentor.

Il se passa deux jours où en apparence il ne se passa rien. Si ce n’est une tension étrange et électrique qui n’était pas usuelle dans les gangs. Leur client les pressait d’agir et la drelle pesta. Bien sûr, bien sûr, mais aussi affaiblis soient-ils, les Trevanians restaient nombreux et énervés. Très énervés, n’est-ce pas ?

Elle observa Kirn, le drell lui rendit son regard. « Cela va être une boucherie, n’est-ce pas ? »
Tori soupira. « Ils sont très nombreux et organisés, s’il n’y avait que cet humain à supprimer, ça aurait été simple, mais il me faut ces données. Djanée est douée en informatique, je propose que vous vous occupiez des données. »
« Bien sûr, c’est sa spécialité, elle deviendra une excellente pirate, je n’ai jamais vu un système lui résister, mais elle m’a dit que celui-ci prendra du temps. »
« Pas si elle a un port d'accès direct, et ça m’étonnerait que ces données ait été larguée sur leur réseau privé… Cela concerne quelque chose de plus gros et plus sensible, ce qui permet à ce type de me payer le quadruple du prix sans même sourciller… » Un silence.
« Si nous nous occupons d’infiltrer et récupérer les données… cela veut dire que tu seras seule pour le reste. »
La drelle sourit. « Ils vont avoir la peur de leur vie, ils n’ont jamais vu ce qu’était la colère d’Amonkira, mon ami. » Son compagnon eut un rire discret. Il lui serra la main et quitta sa place. Un geste qui voulait tant dire, on sait toujours quand on part, jamais si on revient. « Soyez prêt, je ne vais pas tarder à lancer l’assaut, plus on attend, plus ce sera compliqué. »

Elle observa ses gants, son armure légère et sa combinaison verdâtre. Le kaki était une couleur qui se confondait bien mieux que le noir au décors urbain, aussi surprenant cela pouvait être. Elle n’avait pas pris son casque. Il était plus gênant qu’autre chose. Sa collerette libre lui offrait des informations sensorielles et auditives du premier ordre. Elle émit une prière silencieuse à son Père. Aujourd’hui, il y avait de forte chance pour qu’elle laisse sa peau de reptile dans cet immeuble pourri qui leur servait de QG. Elle savait que sa cible était à l’intérieur. Si elle réussissait, elle demanderait une prime. Après tout, après une frappe pareille, ce gang en sera plus qu’affaibli. Elle émit un son grave, ouvrant toute sa collerette. Les oreilles humaines et des autres races ne l’entendraient même pas, les capteurs le prendraient pour un bruit de rue des plus banals, moteurs ou autres. Un son filé lui parvint, son message avait trouvé son destinataire. Allons-y ! Sa cervelle surentraînée passa en mode combat et les pensées parasites s’effacèrent.

Elle ouvrit la trappe d’aération et posa son masque à gaz sur ses voies respiratoire. La vitre transparente s’empli légèrement de buée à mesure qu’elle respirait. Ses yeux de reptile sondèrent l’obscurité et elle n’alluma pas sa lampe. Tori avait mémorisé le plan que lui avait donné son client, elle savait exactement l’enchaînement à prendre pour arriver à l’endroit exact. La préparation est essentielle si vous voulez que je réussisse, lui avait-elle rétorqué lorsqu’il avait râlé. Il avait été chercher et trouver ce qu’il fallait.

La suite ne fut qu’une continuation de gauche, droite, grimper, détruire une hélice de ventilation et ainsi de suite. Elle aurait pu refaire sa vie dans l’entretien de la ventilation, tant elle était experte dans ce domaine. Le bâtiment n’était pas de qualité et elle n’eut pas de contremesure trop acrobatique à passer. Pendue à une main, glisser en des angles improbables, l’acrobate estimait que c’était une promenade. Et puisqu’elle était d’une stature parfaitement athlétique, se glisser dans des tubes ridiculement étriquer, ramper misérablement, ne lui causait pas de soucis. De toute manière, elle avait des grappins à ventouse spécialement équipé. Une fois, en restant coincée, elle avait déverrouillé une contremesure de nettoyage pour tuyau bouché. Une plaisanterie qui lui avait coûté un séjour à l’hôpital, sa combinaison n’ayant pas résisté totalement à l’acide.

Elle dévissa délicatement la grille et se glissa ensuite dans la chambre qu’elle visait. Il faisait sombre, mais la lueur de la nuit et de la ville éclairait la fenêtre. Elle tira la couverture du couple endormit. L’homme se releva en sursaut. Un canon de Phalanx braqué sur lui, il n’eut pas le temps de crier. La femme se mit à hurler, elle, couverte de sang. Si elle n'avait fait qu'hurler, elle aurait été assommée, mais la voilà qui saisi un pistolet posé sur la table de chevet et eut l'idée de le braquer sur la drelle. Une deuxième cartouche mis fin à ce souci. Un dégât collatéral comme un autre, elle ne prit pas la peine de s'arrêter sur le tableau et actionna son communicateur sur fréquence cryptée en onde courte.

– cible éliminée –
– On pénètre dans la zone concernée, trois cibles éliminées, l’alerte a été donnée. Nous avons besoin de vous pour divertir l’assemblée le temps que nous opérions –
– C’est en cours, j’attends votre signal –

Lorsqu’elle disait que l’assassinat seul aurait été un jeu d’enfant… il aurait suffi qu’elle remonte dans la bouche d’aération, qu’elle la referme et reparte et les morts ne seraient trouvés qu’au petit matin. Elle sectionna le cou d’un coup de lame d’omnitech et plaça la tête dans un sachet hermétique. Le tout fut glissé dans son sac à dos. Morbide, mais c’était le contrat. Elle dormirait sur ses deux oreilles ce soir, elle n’avait fait que son travail. Elle sortit de la chambre et referma la porte. Elle se dirigea vers le panneau électrique de l’étage et le bousilla littéralement. Ils auront un peu plus de peine à sortir de leur chambre ainsi. Elle ouvrit une fenêtre, observa le contrebat et lâcha le sac qui tomba dans des poubelles. Elle irait plus tard la rechercher. La combattante courut ensuite et descendit un étage. Elle savait toujours précisément où elle allait et dans quelle configuration elle allait se trouver.

Elle tua les premiers sans rencontrer de grande résistance. Les plus rudes combattants n'étaient pour la majorité pas ici, mais se concentreraient sur la défense du troisième étage. Détail qui lui laisserait des adversaires un peu moins coriaces, des crapules qui n'hésiteraient pas à la tuer et qui savaient se battre, mais des crapules moins entraînées. Ca compte quand on est seule contre tous. Elle lança une grenade dans la salle centrale qui était plutôt peuplée. Ca y est, c’était la guerre. Les armes à feu crépitèrent de partout. Elle répliquait au minimum, sautant de couvert en couvert. Joua aux quilles à l’aide d’une onde biotique d’une puissance dévastatrice. Le sang pulsait à ses oreilles, elle exultait. La biotique avait cet effet pervers à l’usage. Elle avala un cachet et continua. Une balle siffla et fit crépiter son bouclier, elle dut se planquer derrière un pilier. La voilà prise en tenaille, quelle merde. Elle rangea le pistolet et dégaina son M-96 Mattock. Elle compta les grenades à sa ceinture, il lui en restait une et l’angle était mauvais. Quoiqu’il lui arrive, ses complices étaient dans une zone tranquille et pourraient s’échapper sans problème à la vue et aux sus de tous. La mission serait donc forcément un succès. Inutile de dire qu’ils ne viendraient pas l’aider si elle-même échouait, la mission primait et qu’importe le reste.

La seule inconnue dans cette équation était les flics infiltrés. Leur prise de position, est-ce qu’ils estimeront utile ou non de risquer leur couverture ? Elle rassembla son énergie. Par Amonkira, elle allait leur montrer ce qu’était un combattant drell. Un concentré de puissance musculaire et d’agilité, une perfection. En voie d’extinction, mais une perfection jamais égalée. La biotique déchira une nouvelle fois le ciel, projetant les combattants au sol pour les moins résistant. La salve qui s’en suivit fit des dégâts. Chez elle aussi, mais elle s’était sortie de son piège. Elle appliqua le soin et régula la blessure sur son flanc, rien d’important, une écorchure qui serait vite guérie. Elle se propulsa dans les airs, une hauteur improbable qui surprit toute la salle, les balles lui frôlèrent les pieds.

Le bâtiment faisait en tout et pour tout trois étages. Le premier débouchait après un hall d’attente sur une grande pièce. Une sorte d’immense salle de réception et réfectoire où étaient servis les repas, se tenaient les grandes réunions, etc. Il y avait au rez-de-chaussée, les cuisines, diverses salles de stockage et réunion. Sur les côté, deux escaliers montaient au second étage, lieu où se trouvait les appartements et dortoirs du QG. Le troisième étage, était réservé au boss et à la haute. Ainsi donc, le combat s’était déroulé en premier lieu dans l’escalier, puis les coursives latérales de la grande pièce. Coincée dans un angle, elle avait finalement débouché au milieu, ce qui était une position véritablement inconfortable. Au plafond, un lustre immense au charme désuet éclairait la salle.

Il semblait improbable en bondissant de pouvoir l’atteindre, pourtant, c’est ce que la silhouette fit. Si, c’est possible de voler si haut quand on a des cuissots comme les siens. Elle crocheta sa main libre dans le lustre et interrompit ainsi l’arc de cercle trop prévisible. Son arme cracha une salve au pur hasard, arrosant la salle. Ses pieds explosèrent la grille d’aération centrale et elle s’y glissa en une fraction de seconde. Le tout ne dura que le temps de l’élévation, un instant elle déboulait, et la seconde d’après, elle roulait dans le conduit.
Elle eut allègrement chaud aux fesses, car le mur fut littéralement criblé de balles. Et dû vite choisir une voie sans issue qui l’amena dans un couloir guère éloigné. Elle gagna ainsi le deuxième étage. Qu’importe, ça l’avait sortie de la salle centrale et lui avait permis de regagner un semblant de tranquillité. Elle se choisit une chambre vide pour récupérer brièvement, poussa un meuble dans l’entrée et alla se placer à couvert derrière un mur.

- Combien de temps encore – demanda-t-elle.
- Elle y arrive, on a dû percer plusieurs protocoles, et les données n’étaient pas cachées à un endroit logique. Maintenant, il faut surtout qu’on s’assure qu’il n’y ait pas de copies qui traînent – lui répondit son oreillette.

Bien sûr, ces histoires d’informatique, ça prenait toujours un temps indécent… encore heureux qu’il s’agisse d’un simple gang mafieux et pas d’une organisation plus conséquente. Les tirs n’allaient pas tarder à reprendre. Elle attendrait le signal et prendrait sa porte, enfin fenêtre, d’échappatoire dès qu’elle le pourrait. Il n’y avait guère mieux à faire en infériorité numérique comme elle était. Ce serait pêcher par orgueil que de croire pouvoir leur faire face si longtemps. Maintenant que l’effet de surprise était passé, la discrétion serait sa meilleure alliée. Elle se pencha à la fenêtre, actionna une ventouse et se suspendit dans le vide pour passer à la chambre d’à côté. Déjà on agressait la porte et elle entendit une détonation et le bruit des coups de feu. Ah, dommage qu’ils doivent attendre que la fumée se dissipe pour voir qu’elle n’y était plus. Son camouflage optique activé, elle se glissa dans le couloir, les prenant à revers, et s’éloigna rapidement. Son corps était en état d’alerte maximale et elle réfléchissait à une vitesse démentielle pour sauver ses fesses de ce traquenard. En plus, elle sentait la douleur gentiment s'éveiller sur son flanc. Rien d'insurmontable, mais si le combat se prolongeait trop, ça deviendrait ennuyant. Elle réappliqua un produit pour stopper l’hémorragie et maugréa. Elle écouta, dans le couloir ça s'agitait, mais pour l'instant, sa petite cachette n'avait pas été découverte.

Si elle avait eu plus de temps pour préparer la mission, elle aurait placé de petits explosifs en divers endroit, ça aurait été parfait pour l'effet de diversion. Au lieu de ça, elle se décida à ressortir, lancer ses dards, déchiqueter une cible de plus et tirer une salve dans le couloir. Repartir en courant, se replanquer et tâcher de survivre.

- On s'arrache. –
- Reçu, on se voit plus tard. Terminé –

Elle en aurait pleuré de joie.

Arcadia McKnight

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeJeu 03 Oct 2019, 20:35


「 Jäger 」
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Tori
Jorunn


C'était marrant de planquer. Surtout les cinq premières minutes. Mais bizarrement ça avait l'air beaucoup plus intéressant dans la série « Code 93 » que dans le monde réel. Passé ce court temps, et la procédure enregistrée, cela devenait rapidement lassant. Chiant même. Les activités restaient les mêmes en tout temps et toute heure. Se répétant encore et encore. Et encore.
Si cela s'arrêtait ici à la limite pourquoi pas ? Mais non ! Il fallait en plus se coltiner une piaule pourrave puant le renfermé, des tâches suspectes sur la moquette et les murs. Un bonheur pour toute personne qui appréciait un minimum d'ordre de rigueur.

Arcadia n'aimait pas la crasse. Mais alors vraiment pas. Elle avait passé les deux premières à rendre ce lieu de vie acceptable ainsi qu'à réparer le conduit d'eau chaude, laissant T'Damiani et Vespirini installer le matériel supplémentaire. La tâcha accomplie, elle ressentit cette vive satisfaction d'opérer dans un lieu propre, sain et ordonné. Le fait de travailler dans un environnement désorganisé restait un mystère pour la toubib, qui ne se rappelait que trop bien du bordel monstre régnant dans le bureau d'une Quarienne du nom de Namida. Le sol, le plafond et les murs étaient clean. Mais putain quand elle avait vu ce que soutenaient les bureaux, elle avait failli faire un arrêt.

L'appartement avait été occupé par trois autre collègues, que le crasse ne semblait pas avoir dérangé. Un détail que, curieusement, les gradés ne partageaient pas vraiment. Depuis leur nid, le trio observait le Q.G des Trevanian. L'UCIP avait réussit à pirater le système interne du gang, se connectant avec succès au réseau de surveillance, leur permettant de profiter en temps réel des événements se déroulant à l'intérieur de l'immeuble.
L'équipe de surveillance avait disposé une caméra devant la fenêtre qui filmait la moindre activité extérieure, et disposant de plusieurs modes de visions. Réutilisant la méthode du démarchage, l'un des agents de T'Damiani avait réussi l'exploit de lâcher une poignée de micro-drones qui faisaient office de micro et de caméra pour les zones non couvertes. Il fallait aussi compter du matos informatique haut de gamme dont le fonctionnement échappait quelque peu à la toubib, mais certainement pas à Vesperini.

L'ambiance n'était pas au beau fixe chez les hors la loi. Après avoir perdu trois dealers et la totalité de son Bomber-Boy, le Trevanian redevenait un gang comme les autres. Leur chef était d'une humeur massacrante, insultant ses collaborateurs, menaçant et malmenant quiconque osait remettre son avis en doute. Un chic type quoi. Le genre de personne que l'on rêve de présenter à ses parents.
T'Damiani restait près de la fenêtre, jumelles à la main, épiant le moindre mouvement. Arcadia était assise près du transcripteur, dictant la moindre action, l'heure etc... Près de 48h s'étaient écoulées et elle crevait d'ennui.
Son équipe aidait celle de T'Damiani à faire imploser le Trevanian. Là ou GKM avait été une partie de rigolade à cause de sa petite taille, ce clan là était bien mieux organisé. Il fallait donc observer avant d'agir inconsciemment.

De Ritter opérait de son côté avec Scaglia, s'alliant aux Damnés. Le moins que l'on puisse dire fut qu'ils étaient productifs. Grâce à leur tact et un gros échantillon de B-B, le binôme avait réussi à obtenir un nom "Serma", ainsi qu'une description physique. Épiderme vert aux tâches bleutées, un profil athlétique. Celle qui avait perpétré ces actions était une Drelle. Ils avaient fait suivre au siège de l'Unité, puis jusqu'au Conseil. Le résultat avait était sans appel. C'était un prénom d'une grande rareté. Deux personnes portaient ce nom au sein de la population Drell. L'une venait de fêter ses deux ans et portait encore des couches culottes, la seconde approchait les quatre vingt ans, était dans un établissement pour personnes âgées et portait aussi des couches.
Fort de cette information, le commando en déduisit de manière unanime que cela était sans aucun doute un nom d'emprunt. La seule chose sûre, c'est qu'il s'agissait d'une Drelle.

Jäger Line-p10
Le deuxième soir, Arcadia s'apprêtait à retrouver le superviseur afin d'élaborer un plan d'infiltration et de destruction de la place forte du Trevanian. Dans sa combinaison de motarde intégrale, casque à la main, Hurricane à la ceinture, elle était prête à partir.

« Je vous laisse. Je reviens dans deux bonnes heures.

- Lexi ? Tu vois quelque chose dans la rue ?

- Non. Je devrais ?

- Le sonar vient de s'affoler subitement. Comme si quelque chose de gros venait de passer.

- Il doit déconner...

- Peu probable. Tiens le voilà qui recommence ! »

Arcadia était retournée à l'intérieur de la pièce, et vint prendre le contrôle de la caméra. Vesperini balança en holo-projection celle de vidéo-surveillance, profitant au passage d'un meilleur angle de vue. Quelques patrouilles ici et là, deux trois guignols qui jouaient aux cartes, le reste des hommes dormaient.
Les secondes s'écoulaient lentement, avant de se transformer péniblement en une longue minute, puis une autre. La situation était terriblement calme, créant une frustration malvenue. La toubib aurait aimé qu'il se passe n'importe quoi. Même une baston entre deux gros bras histoire d'animer sa morne soirée. Non. Rien. Rien à part l'ennui qui continue à se creuser inlassablement.

« J'ai du mouvement ! »

Les deux autres visages pivotèrent vers la projection ou l'on voyait deux Drells se défaire des gardes avec une facilité déconcertante.

« J'en ai une troisième, sur le micro drone numéro trois. Éxécu... »

L'Asari n'eut pas le temps de terminer sa phrase que deux détonations apparurent. Propre. Net. Sans bavure. Aucun doute, c'était elle l'assassin que l'UCIP recherchait. Suite à cela la tueuse détacha la tête du corps du Butarien avant de l'emballer et de la jeter par la fenêtre.
Du point de vue du médecin chirurgien, la décapitation était tout sauf pro. Un grossier coup d'omnilame, qui arrachait et déchirait plus qu'autre chose. Cela laissait des traces peu soignées donnant l'impression qu'un apprenti boucher était passé par là. Alors que le laser, ça coupe proprement. Et ça ne coûtait pas plus cher.

L'Humaine ne décrochait pas l'écran du regard, suivant la Drelle des yeux. Elle observait la démarche prédatrice, le professionnalisme, la froideur. Un frisson lui parcourut l'échine. Une onde biotique s'éleva, charclant les hors la loi. Nouveau frisson. La biotique progressait, ne laissant rien d'autre que des cadavres derrière elle. Du sang et de la sueur. La réputation de cette race n'était pas volée. Des vraies machines de guerre.
T'Damiani et Vesperini parlaient, dictant chaque action qui se déroulait avec précision. Le colonel n'entendait rien, parfaitement concentrée sur l'alien, fascinée par la grâce mortelle. Quel dommage que l'UCIP se soit enlisé dans son obscurantisme, refusant toutes autres races ne siégeant pas au Conseil.
Certes les Krogans ne tarderaient pas à arriver, mais le mouvement était avant tout politique. Se priver de tels talents était d'une incroyable stupidité. Ou comme l'enquête des Amiraux sur Shura, après son intervention pour la libérer en Écosse, qui était considérée comme non réglementaire. C'était un sujet sensible pour la noble, qui y voyait là sa faute de par son imprudence. Une erreur que sa petite amie devait subir à cause d'elle. Dans un geste réflexe, elle porta la main à son cou, cherchant du bout des doigts l'anneau de son collier et y glissa son index. Une habitude qu'elle avait prise depuis quelques mois quand un certain visage malicieux se matérialisait dans son esprit. Agir. Maintenant.

« Continuez l'observation, je descends. »

Sans laisser le temps à ses collègues de dire quoique ce soit, la duchesse enfila le casque sur sa crinière noire, en chopant un second au passage. Dévalant les escaliers quatre à quatre, il ne lui fallut que peu de temps pour accéder au garage. Arcadia enfourcha le bolide, son objectif était clair : récupérer le sac qui lui permettrait alors de récupérer la Drelle.
Une fois cela fait, elle allait devoir la jouer fine. Serma ou qui que ce soit devait avoir une chiée d'informations sur les Damnés. Informations qui pourraient être d'une grande utilité pour démanteler le gang.

Le moteur ronfla bruyamment dans l'espace confiné, emplissant le sous-sol, noyant le grésillement des néons sous celui de la mécanique brute. La moto sortit, roulant au pas dans les rues de Tortuga, un autre fauve venait de sortir.
La militaire luttait contre cette monture qui l'appelait à libérer sa toute puissance, à étouffer ce glouglou pour libérer un rugissement primaire. Les vibrations grimpaient sur son corps, douces et sulfureuses, lui envoyant des flashs de plaisir à l'idée de rompre les chaînes de son sang froid, à obéir à ses pulsions.
La chercheuse tint bon.

Elle arriva près de la poubelle ou était tombé le sac, le récupéra et l'accrocha au châssis. Suite à quoi elle attendit. Arcadia voulait savoir. Savoir si l'assassin était capable de s'en sortir seule ou non. Les deux autres qui l'accompagnaient ne l'intéressait guère. L'un savait peut-être de quoi il parlait mais la seconde était trop inexpérimentée. La troisième en revanche, aucun doute sur elle. Elle n'était pas là pour enfiler des perles.
Il s'écoula quelques minutes avant que des bruits de combat ne se fassent entendre. Elle était encore en vie. Cela fit sourire la Martienne qui alluma les gaz.

Une fenêtre éclata, laissant passer une silhouette sombre, se réceptionnant avec habileté. Une autre forme apparut dans l'encadrement. Canon visible, deux éclairs strient la nuit. Le bouclier biotique s'illumina. Bien visé. Mais peut mieux faire.
Une main se lève, la détente résonne. Une fois, une seule fois. L'Hurricane crache la mort. En cinq secondes le compteur passe de cinquante à zéro. Bien que peu précise à longue distance, l'on pouvait aisément se targuer qu'à trois mètres près, le tireur effectuait une frappe chirurgicale. Mais le nombre avait eu raison, la cible n'était plu. Le magnétisme happa la SMG tandis que la pilote se portait à hauteur de la meurtrière, lui tendant un casque.

Ses yeux camouflés par la visière fumé lui offraient un court répit. Peu de choses pouvaient échapper à la vision des Drells. Même avec les implants oculaires, la conductrice faisait difficilement le poids. Sous l'effet de l'adrénaline, McKnight ne ressentait que l'excitation, sans craindre une seule seconde celle qui avait martyrisé un gang à elle seule. Des pulsions primales, une ivresse bestiale malgré le danger proche. Une ébullition animale écrasant la peur.
Elle put noter la blessure au flanc. Rien de très grave à vue d’œil. Un peu de couture, un adhésif chirurgical et hop, la carrosserie serait comme neuve. Connasse finie ou non, cela ne changeait rien. Serment de médecin avant tout. Elle s'en cognait les ovaires que cela soit prit pour de l'hypocrisie.
Après une seconde d'hésitation, "Serma" enfila la protection et grimpa à l'arrière.

Le monstre se réveilla aussitôt. Un bruit de cuirassé au décollage résonna dans le district Est, un son capable de réveiller les morts. Les dealers eurent à peine le temps de s'approcher des fenêtres que la moto disparaissait dans la nuit. Malgré ses ailes pour la tenir au sol, la bête se cabrait de manière intempestive à la moindre accélération en grand. Elles n'étaient pas trop de deux pour la maintenir à terre. Toute la concentration du médecin était focalisée sur sa conduite alors qu'elle venait de dépasser allègrement les 300km/h.
Elle décéléra subitement pour prendre un visage serré, le vrombissement caractéristique des ailettes du compresseur se firent entendre alors que l'air passait le mur du son. La manette s'abaissa, le compresseur reprend du poil de la bête avalant quelques centaines de litre d'oxygène pour les balancer dans sa mécanique.

Lorsqu'elle fut suffisamment éloignée du QG des Trevanian, la quadragénaire ralentit l'allure, se perdant dans les ruelles de Port Liberté avant de trouver ce qu'elle cherchait. Le véhicule pénétra dans un sous sol béant, éclairé par un simple néon qui pendait lamentablement. Arcadia coupa le moteur puis stabilisa sa bécane, avant d'enlever son casque.

Maintenant il s'agissait de ne pas jouer aux cons.


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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeVen 04 Oct 2019, 00:48
Elle posa pied à terre et s’écarta du véhicule d’un mouvement souple et rapide. Elle n’avait pas même attendu qu’elle s’arrête tout à fait. L’anticipation, la sépara d’une poignée de mètres de l’humaine qu’elle scruta attentivement après avoir jeté un bref coup d’œil aux alentours. Tori parmi les siens était ce qu’on appelait une force de la nature. Il existait des drells bien plus costaud, évidemment, mais cela restait en comparaison avec un humain, un être d’allure très sportive. Le poids que l’humaine avait pu ressentir à l’arrière de son véhicule lui confirmait l’impression visuelle. Pourtant le corps restait élancé et mince. La musculature bien que présente, n’était pas outrancièrement massive. L’armure très proche du corps et disposant du strict minimum de coque, épousait les formes de la créature reptilienne. Les doubles paupières clignèrent deux fois, puis la collerette s’agita d’une onde louvoyante, avant de se rétracter contre son cou. Sa peau était bien composée d’une nuance de verts ombragés d’un bleu chaud. Des nuances pourpres coloraient son cou et donc l’intérieur de sa collerette. Le reste du corps était couvert d’un équipement d’une excellente qualité. Il semblait avoir été adapté sur mesure, mais était globalement conçu pour un humain, la militaire pouvait donc en trouver des références comparables parmi ses connaissances. Une qualité que le premier mercenaire ou quidam ne peut pas s'offrir. Il n’y avait guère que les gants qui avaient dus être transformés significativement. Inutile de préciser que l’humaine eut raison de ne pas bouger et d’attendre. L’adrénaline survoltait encore son corps et le sang ruisselait encore doucement de ses vêtements. Elle était une arme prête à faire feu, un être d'instinct. Une confirmation de sortie saine et sauve arriva à ses oreilles. Ses acolytes avaient atteint une zone sûre sans être suivis. Sa parfaite diversion avait donc doublement fonctionné, que ce soit avec ces brutes de trafiquants ou ces… flics, militaires… ou que sais-je.

« La seule raison pour laquelle je suis montée, c’est que tu as quelque chose qui m’appartient. »
Sa main aux quatres doigts pointa le sac, toujours accroché au châssis. Enfin, le sac était à elle, le contenu était à son commanditaire.

« Puisque nous n’en sommes pas venues directement aux mains, je supposes que nous allons pouvoir nous entendre comme deux personnes sensées. »
Ou pas. Hypothèse que voilà, cela lui tira un sourire macabre. Elle n’avait pas sorti d’armes, inutile. Tori connaissait des milliers de manières de tuer à main nue. L’entier de la zone était scanné, mémorisé, analysé, alors qu’elle continua à parler. Un ton très calme qui rendait la voix grave et légèrement rocailleuse envoutante. Le timbre et la tessiture pouvait sembler à un humain très masculine.

« Je sais que tu sais… »
Elle sourit à la formulation vraiment bancale et quelque peu théâtrale. «…que je viens de mettre à mort une vingtaine de personnes ce soir, sous contrat évidemment, et que toi, tu n’en fais pas partie. Tant que tu es sensée, n’est-ce pas ? » Question rhétorique, elle ne la laissa pas répondre et continua.

« Comme je le suis aussi, je sais que tu voudras y poser des conditions. Et comme je sais que tu n’es pas une habitante de cette formidable planète… que j’ai bien noté votre petite surveillance… jouons carte sur table. Mon sac, mon contrat rempli et ensuite, on envisage de ce que je dirais ou non sur ces personnes. »

« Bien sûr, en admettant que tu sois assez raisonnable pour comprendre qu’un contrat s’accompagne d’une clause de confidentialité. Sinon, eh… pauvres mercenaires, nous serions bien vite au chômage et le chômage, ce n’est pas une chose positive. Comme je suis quelqu’un de positif… je sais que tu comprendras ce détail. »

Elle sorti un patch de medigel de sa sacoche et l’appliqua sur son flanc. Par les cornes de vipère, qu’est-ce que ça lui faisait mal. Connerie de connerie. L’armure avait été légèrement endommagée, cela ne lui permettait pas de voir à quelle profondeur la plaie s’étendait. Dans tous les cas, il lui faudra un support médical plus approfondi. Cela ne l’affolait pas le moins du monde. Tori avait été blessée un nombre de fois incalculable et son corps était habitué à analyser ce genre de stimuli. La douleur était une information disséquée avec lassitude. Elle savait aussi qu'elle ne défaillirait pas prochainement. Tout était en ordre, elle était parfaitement fonctionnelle. Après tout, elle avait chuté du deuxième étage, s'était réceptionnée comme l'acrobate qu'elle était, sans que cela ne pose de problème à son corps.

« Pour la suite de tes informations… tout dépendra de ton prix. Comme je disais, j’ai un emploi du temps assez chargé, des histoires de rendements… tu paies mieux, je t’écoute. Et ça ne te fera pas plaisir de savoir que ces pauvres âmes damnées ont une quantité indécente de fric. Ah. Voilà, c’était l’information gratuite, en guise de bonne foi. Tu vois…»
Elle leva ses mains, à hauteur d’épaule.

« Évidemment, je ne me suis pas intéressée à savoir qui… Cela ne faisait pas partie de mon contrat, de savoir qui contrôle le trafic de B-B, tout ça, c’est ton problème, pas le mien. Et si c'est tout autre chose, j'écoute, mais fais-vite, je suis plutôt pressée.»

Elle revint vers le véhicule et s’approcha du sac. Inutile de préciser que ce faisant, l’humaine n’est pas quittée des yeux. Toute la prédation admirée à l’écran se trouve soudainement face à elle. Un animal, un fauve prêt à bondir et déchiqueter. Serait-elle plus rapide ? L’aura et l’apparence suffisent en général à intimider la plupart des gens sans qu’elle ait besoin de sur jouer quoique ce soit. Ce n’était bien sûr pas un jeu, au moindre geste interprété comme menaçant, la machine de guerre s’activerait. Cela ne faisait aucun doute. Les yeux étaient trop sombres pour y distinguer une pupille, les deux étendues noires ne cillaient plus. La main qui se posa sur le sac et le décrocha d’un geste rapide le fit tandis que l’autre était prête, la tension biotique était prête à exploser. Si Arcadia décidait de s’opposer à elle, il ne faisait aucun doute que l’une d’entre elle finirait dans le même état que le propriétaire de la tête qui se trouvait dans l’objet de sa convoitise... ou en tout cas, dans un état très similaire.

Elle avait décidé d’être très honnête avec celle qui avait avancé une carte osée en venant la récupérer. Un geste gratuit et très intéressé, elle le savait pertinemment. Quelle que soit son affiliation, il n’était pas possible de douter sur la nature de leur enquête. Elle les avait remarqué pour certains aller à la pêche aux informations chez les dealers ou toxicomane. Une mission louable, Tori ne mettait pas cela en cause. Son raisonnement était bien plus pragmatique. L’offre et la demande, une question d’économie très basique somme toute. Elle n’était pas certaine d’avoir envie d’un contrat pour ces personnes, mais après tout, rien ne lui en coûtait de l’écouter. Pour avoir observé le trajet et les lieux, elle savait que la femme l’avait conduite dans un endroit neutre. Tout se jouait donc entre elles deux, raison pour laquelle Tori avait d’emblée prit la parole. Poser ses conditions, camper sur ses positions, intimider pour forcer l’autre à estimer les choix qui lui sont offerts. Si cela marchait, tant mieux, elle préférait que tout ceci se règle à l’amiable sans faire couler plus de sang.

Les apparences pouvaient être trompeuses, mais Tori n’était pas une personne violente ou qui aimait particulièrement faire couler le sang. Les choses étaient ainsi par nécessité ou pragmatisme, simplement par la volonté d’un autre. Son âme était gardée pure et intact, fruit de l’endoctrinement et du partitionnement strict de ses actes. Ce n’est pas elle qui avait voulu ces actes, c’était les damnés les seuls responsables. Dans tous les cas, les prochaines secondes et la réponse de l'humaine seraient décisives.

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeDim 06 Oct 2019, 06:24


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Rictus amusé. Elle l'amuse. Beaucoup. Pourtant la situation n'a rien de drôle. Mais Arcadia sourit, goguenarde. Elle avait appréhendé cette rencontre. Une inconnue, des missions dont elle n'avait pas l'habitude, un monde qu'elle connaissait peu, elle était plongée dedans jusqu'au cou.
Elle prenait conscience qu'il n'y avait que peu de différences avec son quotidien habituel. Les événements et personnes prenaient des masques différents mais dessous ils restaient les mêmes.

Le casque posé sur le réservoir, ses bras croisés par dessus, la militaire observait la Drelle. Sa manière d'être, d'essayer de s'imposer, d'intimider, de dominer. Cela aurait pu fonctionner sur une Arcadia plus jeune, plus insouciante, plus fragile. Mais aujourd'hui il lui en fallait plus. Elle avait le même modèle à la maison, en beaucoup plus sauvage et classe. L'amour rendait peut-être aveugle, mais cela lui importait peu, ce n'était qu'au fond une raison de plus pour vivre et survivre.
Alors que l'assassin parlait, la toubib détaillait son interlocutrice de ses augmétiques, du même regard que lorsqu'elle opérait un patient.
Une attitude animale, un corps bien sculpté, une confiance en soi un peu trop prononcée et toujours cette vilaine blessure au flanc. Son armure était de bonne facture et était principalement portée par l'Alliance, voir les Républiques. Elle pouvait aussi bien l'avoir volé qu'obtenu chez un revendeur, ou offerte. Bien que cela lui fasse mal, la toubib penchait pour la seconde ou troisième option. Il était indéniable qu'elle connaissait son métier.

C'était la première fois qu'elle se retrouvait à négocier avec une tueuse. Ou mercenaire. Ou quelque soit sa profession. Bien qu'elle ressentait la tension qu'essayait d'installer l'alien, la toubib ne se sentait pas en danger. Elle l'avait si bien dit. L'une comme l'autre n'étaient pas stupides. Quand bien même le fait qu'un sbire essaie de faire passer sa morale à deux crédits pour de la conscience professionnelle... La duchesse ne laissa pas transparaître son agacement, le dissimulant derrière son stoïcisme habituel. Elle avait affronté l'Énergie Noire allant jusqu'à se foutre sur la gueule avec un Élu Krogan à mains nues. Elle avait survécu à Aileas et au clan McKnight. Ce n'était pas pour faire cagar dans son froc face une inconnue.

Les deux pieds bottés vinrent se retrouver du même côté de la bécane alors que l'Humaine se relevait de toute sa hauteur. Prenant le luxe de retirer ses gants, elle glissa une mèche noire derrière son oreille. Rien ne pressait pour elle. Ses objectifs avaient été atteints rapidement, aujourd'hui elle ne faisait que filer un coup de main à des collègues. À sa manière il s'entendait. Arcadia n'aimait pas s'encombrer du protocole, pas plus que des règles. Surtout depuis quelques mois... La faute à l'influence d'une certaine N7. Après tout, son grade, ses faits d'armes, ses contributions, tout cela le lui permettait. Et si quelqu'un trouvait à redire... Tant pis ? Les résultats avaient toujours été là.
De plus elle doutait très fortement que les employeurs de Serma soient heureux de la voir débarquer à une heure aussi tardive, pour leur montrer une tête. Comme petit déjeuner au réveil on faisait difficilement pire.

La toubib hésitait sur la manière de se lancer, elle n'avait pas vraiment envie de se lancer dans le sarcasme. Et dieu savait à quel point cela la démangeait que de ramener sur terre Madame j'ai buté vingt personnes. Le fait de l'avoir aidé à s'échapper était certes intéressé afin de la rencontrer plus facilement, néanmoins celle à la crinière corbeau se demandait s'il arrivait aux stipendiés de dire merci. Ça devait être fatiguant d'être désagréable.

« Original. Une porte-flingue perspicace. »

Quelques pas les séparaient. Une distance risible. Un clignement de paupières et l'une pourrait se retrouver à gnaquer l'autre. La Martienne jouait avec le feu alors qu'elle poussait la provocation comme un raz de marée. Ses veines de glace insensibles au brasier qui lui faisait face. Elle marchait sur le fil du rasoir et elle aimait ça.

« Je reconnais mon ignorance sur la rémunération du mercenariat, tout comme quantifier une quantité indécente de fric. Donner un prix me sera difficile. En revanche, cette annonce est tombée il y a peu. »

Arcadia activa son omnitech, projetant deux visages bien connus. Ucram Rar'both et Vey'ra T'mese, respectivement leader des Damnées et du Trevanian, en dessous d'eux une coquette prime pour les troubles des derniers jours. Les Conciliens s'étaient débrouillés pour faire passer les différents pour des règlements de compte, la Drelle n'avait fait que renforcer ce scénario.
Au total c'était prêt de un million de crédits proposé pour la tête de ces deux barons de la drogue. Un prix raisonnable pour débarrasser Port-Liberté de cette racaille. Et une occasion en or pour les FIRE d'asseoir quelqu'un sur le trône qu'ils contrôleraient.
La milice ne s'en chargeait pas elle même, tout simplement car les habitants du district étaient trop pauvres pour se payer leur protection. Pas fou pour un sou, il préférait laisser des free-lances se casser les dents et faire le sale boulot.

« Voilà le deal. J'ai besoin de savoir à quoi ressemble l'organisation des Damnés, combien d'hommes ils ont, quel est leur équipement. Absolument tout ce que tu sais sur eux, je le veux. En échange, je m'arrange pour que tu récupères les deux têtes. Si tu tiens à te joindre à l'opération, tu pourras garder tout ce que tu veux, les informations bancaires, les armes, la drogue. Tout. Exception faite du Bomber-Boy. Cela n'est même pas négociable. En guise d'assurance, je peux t'obtenir quelques dizaines de milliers de crédits. »

La scientifique coupa l'omnitech, avant de plonger les mains dans les poches de sa combinaison. La quadragénaire espérait que la Drelle soit aussi sensée qu'elle le dise. Pourrir sur Tortuga trop longtemps n'avait rien d'enviable. Voilà plus de quatre mois qu'elle n'avait pas revu sa moitié et elle espérait sincèrement être rentrée avant elle pour lui préparer une surprise inoubliable. Un espoir qui lui tenait à cœur. En attendant elle était bloquée ici, à nettoyer la crasse de la galaxie. Pas de quoi sauter au plafond.

« Tu peux refuser et partir. À ta guise. Ce n'est qu'une question de temps avant que nous n'obtenions des données. Mais plus vite le travail sera terminé, plus vite je rentrerai chez moi. C'est tout ce qui m'importe. »

Arcadia dézippa une partie de son haut y attrapant deux sachets dans la doublure de sa poitrine, qu'elle amena à la lumière. Professionnelle de la santé oblige, elle ne sortait jamais sans. Surtout en mission.

« Maintenant si tu veux bien t'allonger par terre. Tu ne trouveras que des médecins de seconde zone qui te feront payer une fortune pour te rabibocher le gras. Mais ne va pas croire que je fais cela par sympathie. Pure déontologie professionnelle. »

Aiguille, fil de suture, Valpex et anesthésiant local, le tout dans un lieu miteux. À la bonne heure !


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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeDim 06 Oct 2019, 22:38
Double clignement de paupière, elle inclina légèrement la tête en observant l’écran. Elle se demanda si tout cela était réellement sérieux, s’il fallait en rire ou se vautrer dans un humour bien plus cynique. L’humaine avait l’air de l’aimer, le cynisme. Elle choisit de répondre sérieusement et de manière neutre. Elle n’avait pas envie de jouer.

« Je crains qu’il ne faille réévaluer votre offre, madame. »
Elle observa l’omnitech tendu une fraction de seconde. « Pour le montant, je veux dire. A vous de voir, si vous voulez du freelance qualitatif, sur tortuga ça se paie plus cher. Question de risques, pour des cibles aussi importantes... Seule je ne pourrais pas monter une opération, la division de la somme fait donc un paiement par tête ridicule au final… Ceux qui ne feront pas ce calcul mathématique seront trop bête pour réussir...»

Et puis, mordre la main nourricière ne fait pas bon ménage avec un business florissant. Après tout, qu’avait-elle à y gagner elle ? Une petite somme, mais des ennuis et une mauvaise publicité. Elle ne savait rien de ce qu'elle représentait, qui était vraiment derrière le visage angélique qui lui faisait face. Chaque contrat devait être étudié avant d’être accepté, de toute manière. Elle devrait en faire un rapport à ses supérieurs et attendre la réponse des dirigeants. Tori avait désormais assez d’expérience pour ne plus foncer la tête baissée, fusil en main. Elle avait appris à réfléchir, à concevoir la mécanique dans son ensemble. Brim’na serait fière d’elle, c’était une certitude.

« La drogue ne m’intéresse pas. Je ne suis pas une criminelle. »
Elle était un rien vexée par ces amalgames excessifs. Les voilà, ces clichés si rudes, cette image inconsciente qu’on se faisait d’eux. Qu’il était triste de constater que l’oubli dont ils étaient victimes perdurait. « Un jour, si nous nous revoyons, je t'expliquerai… ce que c’est qu’un drell. Ce que cela signifie… » Que pouvait-elle y comprendre cette concilienne ? Après tout, cette race n’était bonne qu’à semer la souffrance et profiter des autres. Un instant elle s’en voulu de lui avoir tendu sincèrement une main en espérant qu’une personne comme elle, une humaine donc, pouvait comprendre. C’était peine perdue et pourtant elle continuait d’espérer semer la bonne parole.

« Et merci pour la proposition, mais ça ira... Range tes machins. »


Elle agita sa main en direction de l’humaine et fit quelques mouvements de torsions du buste. Ça tiendra encore quelques heures. Très bien. Hors de question qu’elle se laisse faire par la première inconnue qui passe, pas pour une blessure qui la laisse consciente et opérationnelle. Eh, une petite piqure plus tard, elle avait bien vu ce qu’ils en faisaient de leurs indics après les avoir torturés. Tori n'était pas dupe.

« Je me permettrais juste de commenter que je n’ai pas de gras. Question d’ego, hein… »
Elle hausse les épaules, vraiment, toutes ces heures d’entraînement par jours, semaines… en commando et intensif pour se faire traiter de grasse. C’était vexant, complètement. Oui, voilà, manière de parler ou non, Tori n’avait pas l’habitude d’être critiquée sur sa morphologie. S’était-elle ramollie ? Pourtant il lui semblait être dans une forme optimale. Connasse, conclut-elle intérieurement.

« Je suppose que tu vas me coller au train, alors à plus. Les Trois te gardent. »


Elle avait été assez claire, sa mission et après le reste. Elle partit en trombe et disparu instantanément. Le camouflage optique était utilisé de manière optimale, couplé à sa discrétion naturelle. Elle veilla à emprunter une trajectoire aléatoire au cas où la poupée déciderait de faire chanter son arme. Elle prit ensuite l’ascenseur, tel un insecte, grimpant à une façade comme s’il s’était s’agit du sol plat et disparaissant sur les toits. Elle connaissait plusieurs raccourcis dans les coupes gorges et elle veilla à emprunter ceux destinés aux piétons pour éviter que l’humaine et sa terrible monture puisse la pister trop facilement. Simplement pour l’éviter et finir tranquillement sa mission, la semer était illusoire puisqu’elle savait très bien où la drelle allait.

La suite se passa bien, elle put pénétrer le QG des Damnés sans soucis. Le fait est qu’une fois sur leur territoire, elle était assurée d’avoir une escorte. Son client, averti par message du succès de son entreprise, avait tenu à la recevoir malgré l’heure. D’habitude on met les corps à la morgue et il s’en occupe le matin, avait constaté l’un de ses bras droit, mais votre réussite lui tenait vraiment à cœur. Il est de notoriété public que nous remplissons toujours nos missions, avait-elle simplement répondu. C’était vrai, concernant les cibles à abattre, le résultat était garanti et sans frais supplémentaire en cas d’envoi d’un nouvel assassin si le premier échoue. C’était une politique et un gage qualitatif qui avait fait partie de leur réussite. Elle ne doutait pas que c’était une denrée prisée pour celui qui veut s’assurer du trépas d’un autre. Au moins, il y en a pour reconnaître nos compétences martiales. La réunion ne fut pas trop longue, elle résuma brièvement leurs actions, remis les données et le morceau de corps. Les remerciements furent sincères mais brefs.

Tori prit ensuite congé, une fois le paiement réceptionné. Inutile de dire que le contrat est sévère pour ceux qui ne paient pas. Elle s’étira et observa le ciel nocturne. La pollution lumineuse était trop dense pour qu’il soit joli. Dommage. Qu’allait-elle faire ? Rester encore un peu, elle voulait pouvoir être là en soutien au cas où la mission des siens se compliquait. Il fallait aussi qu’elle se soigne un peu, on peut être résistant, mais nul ne peut défier les lois naturelles établies. Le corps a besoin de repos et de soins lorsqu’il est blessé.

Elle s’attendait surtout à croiser cette étrange humaine ou finir kidnappée par son étrange groupe. Enfin, qu'ils tente de la kidnapper. Quoi qu’elle prétende, les informations sur le cœur de l’organisme étaient rares et il lui faudrait beaucoup de patience et de temps pour l’infiltrer. Attendraient-ils sagement ou était-elle une source de renseignements trop précieuse pour être ignorée ? Elle entra dans un établissement à l’enseigne colorée. Le videur la laissa passer sans autre en la reconnaissant.

« Un verre de... un truc fort, s’il te plaît. J’ai besoin d’une couture, également. »
Elle releva le pan de tissu qui couvrait son armure et la montra à la serveuse qui l’accueillit. L’asari hocha du chef et la fit assoir à une table. Comment avait-elle dit ? Des médecins de secondes zones ? Certainement, mais eux ils prendraient son fric sans tenter de la disséquer ou de lui soutirer des informations. Une garantie rassurante. Elle ôta son armure, déclipa les cuissardes également. Elle posa le tout sur la banquette qui était plutôt large. Le bar était assemblé en alcôve et certaine avait des rideaux. Lorsque la médecin, de seconde zone, entra, elle tira le tissu pour offrir à sa cliente un peu d’intimité. Après une radiographie rapidement effectuée, à l'aide d'un appareil portatif, elle constata l’absence de projectile ou corps étrangers. Comme elle le pensait, la plaie n’était pas trop sérieuse, quoique tout de même profonde. Elle avait eu de la chance que ça ne touche pas de vaisseau plus important, les medigel avaient été efficace également. Tori surveilla le travail, mais l’intéressée avait réputation de bien travailler. Raison pour laquelle ses tarifs étaient un peu plus élevés, qu’importe. Ce serait mis sur les frais de la mission et le montant en était assez important pour ne pas badiner.

Tortuga n’était pas un lieu où on aime être vulnérable. Une fois le pansement cicatrisant collé, la médecin quitta les lieux et la drelle pu continuer de siroter sa boisson. Elle regrettait parfois de ne pas avoir d’Apolysis à former, en ces instants où elle aurait bien tapoté son épaule en lui souriant. Bien joué, belle mission… elle reposa le verre. Elle n’avait pas pris la peine de remettre un haut, laissant son torse écailleux découvert. Il était orné d’un motif bleuté sur le poitrail et de quelques cicatrices plus claires. La pudeur à cet endroit était une chose humaine que Tori ignorait. Quand on a un torse lisse couvert d'écaille, la poitrine est un concept tout à fait différent. La musculature mise à nue était saillante et exempte de gras. Tori était tout de même attentive, si l’environnement actuel était fiable elle s’attendait à être rejointe par une humaine curieuse. Chose qu’elle tolèrerait, puisqu’elle lui avait accordé de discuter après. Ou alors, le comité d’accueil pourrait être à l’extérieur, raison de plus pour laisser son corps se reposer un peu ici-même avant de repartir. La lourde machine redescendait. Elle prendrait bien une perf’ pour rebooster sa glycémie. Elle enfourna une barre énergétique, puis une deuxième. Foutue biotique.

« Anora ! Tu n’aurais pas un truc à manger encore ? »

« Euh, je vais voir ce qu’il reste en cuisine, mais au pire des apéritifs on doit avoir. »

Elle opina du chef, elle aurait pu avaler un krogane, là maintenant. Heureusement que la doc’ l’avait shootée aux antidouleurs, elle ne sentait pas son flanc. Donc, la douleur oubliée, son ventre s’était immédiatement éveillé. Elle observait la salle, trônant sur sa banquette et salivant d'avance à l'idée de se remplir la pense.


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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeLun 07 Oct 2019, 22:24


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Arcadia remonta la fermeture éclair, enfourchant sa bécane et enfila son casque.

« Karl ?

- Oui.

- Dégourdissez les ailes et déployez ELSA. Une Drelle va se pointer chez les Damnés dans les heures qui suivent. Je veux savoir ou elle ira après. Ne la manquez pas ! Faites en sorte qu'elle ne se fasse pas repérer.

- Ne t'en fais pas. Elle est indétectable. »

Elle tourna la clé de contact, aussitôt le moteur rugit près à libérer sa toute puissance. La pilote comme la monture en avait bien besoin. Elles arpentèrent les ruelles de Port-Liberté, glissant dans un doux ronronnement, avant de rejoindre son périphérique.
Bretelle, voie d'engagement, la poignée descend alors que le nez monte en l'air, toujours plus haut. La conductrice concentra tout son poids vers l'avant, les stabilisateurs vinrent la seconder clouant définitivement la bécane au bitume. La mécanique entama son chant guttural, allant de plus en plus vite. Quatre cent kilomètres heure au compteur, le monstre en avait encore sous le capot, en demandant toujours plus. La moindre aspérité, le moindre défaut, la moindre inattention lui serait fatale. Elle le savait mais la vitesse était grisante. Comment lui résister alors qu'elle agissait comme un aimant. Cette sensation d'être libre comme le vent. Personne ne viendrait lui retirer son bolide ou son permis ici. Libre. La pointe de l'engin perçait l'air, la faisant s'y engouffrer sans retenue.

Le cerveau de la toubib était en pleine ébullition. Que devait-elle faire ? La décision la plus sage aurait été d'avertir le superviseur des avancées de son enquête qui aurait déterminé par la suite si oui ou non il fallait continuer à donner de l'intérêt à l'élément perturbateur. Elle connaissait déjà la réponse tant qu'elle n'interférait pas contre l'intérêt de l'UCIP, le chef des opérations s'en lustrait royalement l'asperge. Si jamais elle devenait trop encombrante, elle s'ajouterait aux statistiques des dommages collatéraux.

Décélération rapide alors qu'elle arrive près d'une série de virage serrés. Elle les enchaîne, l'un après l'autre, sans aucune difficulté apparente, les fesses vissées sur la selle alors que le slider de son genou venait frotter l'asphalte. Une sensation toujours aussi grisante, indescriptible. Un bonheur à l'état pur. Une jouissance psychologique. Dernière sortie, nouvelle accélération.

Les agents du Conseil pouvaient mettre la main sur un troufion des Damnés et le faire parler. Ce serait facile. Ils résisteraient au début, mais les militaires envoyés sur Tortuga étaient des soldats endurcis, rien ne les ferait reculer pour arriver à leur fin. Ils lui extirperaient les informations du cul l'une après l'autre, pressant le citron jusqu'à le vider de son jus, de lui enlever jusqu'à son dernier zeste. Et alors ils lanceraient l'assaut pour ne laisser qu'un tas de ruine derrière eux.

Ils pouvaient aussi en finir avec le Trevanyan. Malgré son côté irritant et sa vantardise, elle avait nettoyé une partie du gang. Une petite équipe bien organisée terminerait le travail. Avec un peu de chance, le reste des membres avaient été rameutés. C'était le moment parfait pour frapper et les exterminer. Et puis cela la défoulerait. Elle accéléra de nouveau atteignant une vitesse vertigineuse. Il était plus que temps d'en finir avec les petites frappes de Tortuga. La semaine dernière ils avaient montré que le Conseil gardait un œil sur cette planète rebelle. Aujourd'hui, ils s'agissaient juste de finir le travail.

Jäger Line-p10
Dans un bâtiment désaffecté, De Ritter, Scaglia et Vesperini attendaient patiemment. Équipés de leurs tenues de combats, ils étaient prêts à en découdre. McKnight s'équipa de manière expéditive rejoignant ses hommes.

« Tu l'as suivi Karl ?

- Elle n'était pas encore arrivé quand on s'est cassé. Pavelkova s'en charge. On a pas à s'inquiéter là dessus, rassura l'imposant destroyer.

- Tant mieux, conclut le médecin en insérant une cartouche de gaz dans son lance flamme.

- Vous êtes prêts les enfants, demanda l'Asari. Voilà le plan. T'Damiani va tirer deux roquettes sur le bâtiment. Ils sont encore en réunion de crise au troisième étage. À la première roquette, on se débarrasse des vigiles en bas. À la seconde, il faut être à l'intérieur. De Ritter en tête, tu alignes tout ce qui bouge. Scaglia et McKnight vous prenez les flancs. Je garde l'arrière et m'occupe du bouclier biotique. On ne reste pas plus de cinq minutes.

L'équipe se met en place. Première détonation. Le quatuor sort. Le titan du milieu ne laisse le temps de personne à réfléchir. Sa typhon ouvre le feu, ses bras tremblent sous la puissance du fusil d'assaut qui essaie de se soustraire à la poigne de son porteur. Les veilleurs se retrouvent avec suffisamment de plomb pour faire exploser un détecteur de métaux. L'escouade ignore les gémissements alors que les blessés sont exécutés sans aucune autre forme de procès. A peine posent ils le pied dans le hall que la seconde détonation ébranle le bâtiment.

Pulse, pompe, monte et descend avant de revenir. Le circuit fermé se répète, de plus en plus vite, de plus en plus fort, de plus en plus profond. Il cogne encore et encore dans sa cage thoracique, elle le sent vibré, elle l'entend vivre. Ses tempes respirent, frappent, la font se sentir plus vivante que jamais. Ses yeux améliorés voient tout, se baladant sans s'arrêter alors que son sang s'agite et bouillonne. Tout va plus vite dans ce vortex de sensations qui l'engloutit.
La résistance est sporadique. La plupart sont allés voir ce qu'il se passait à l'étage, laissant le champ libre au commando.
Les premiers surgissent au détour d'un couloir, courant comme si le démon était à leur trousse. Le trio de tête fait feu en même temps. Lorsqu'ils avancent de nouveau, il ne reste que cinq corps léchés par les flammes, le corps percés à de multiples endroits.

Arrivés au troisième étage, un semblant d'organisation se dessina. Mais rien d'insurmontable pour des soldats entraînés. Le staccato des armes résonna bruyamment dans les coursives, les belligérants s'affrontaient sans pitié. La règle était simple : tuer. Il ne fallait laisser aucun survivant. De temps à autre un grondement sourd s'éveillait aussitôt suivi par les hurlements de douleur des victimes.
La bonbonne descendait doucement alors que la toubib purifiait les lieux. Plus elle avançait, plus son armure se couvrait de suie. Une suie puant la chair carbonisée. Un estomac explosa sous la chaleur répandant le contenu de son bol alimentaire sur le plastron du colonel. Elle ne noterait bien plus tard, que ce criminel devait avoir englouti quelques carrés de chocolat avant de mourir.

Le destroyer brailla un ordre. Scaglia et McKnight se replièrent sur lui. Son poignet droit s'illumina laissant jaillir ses grenades à multi fragmentations. L'explosion fut assourdissante.
Quand ils entrèrent dans la pièce, plus personne n'était debout. Les tirs de T'Damiani avait fait le gros du travail. Les explosions tech s'étaient contentés de ramasser les miettes.
Arcadia sentait toujours la tension de son corps mais sa rage s'était dissipée. Elle inspira puis expira profondément. Plus de danger imminent. Elle observait d'un œil clinique le massacre qu'il venait de perpétrer. Son casque filtrait les émanations. La chair brûlée n'était guère plaisante à sentir. Une telle descente dans l'espace Concilien aurait fait jaser mais ici, personne ne le saurait.

« Trois minutes », lâcha laconiquement le Turien.

La quadragénaire repéra le cadavre de Vey'ra T'mese. Sans tarder elle découpa la tête ainsi que le bras portant l'omni-tech, grâce à son laser chirurgicale. Une découpe propre.
Elle vérifia rapidement pour chercher ce qu'elle voulait jusqu'à tomber dessus. Une prime et les accès bancaires du Trevanyan. Si cela ne suffisait pas pour avoir des informations sur les Damnés, elle dirait cordialement à cette foutue Drelle de bien aller sucer un ours.

Jäger Line-p10
Pavelkova lui avait transmit toutes les informations sur Serma. Sans prendre le temps de se changer, elle fila directement au pub. Le physionomiste à l'entrée l'arrêta d'un mouvement de la main, la regarda avant de la laisser rentrer.
Cherchant du regard sa cible, elle nota la dizaine d'alcôves et décida de se renseigner auprès de la serveuse. Cette dernière lui pointant du doigt l'endroit ou se trouvait l'alien. Forte de son éducation, elle s'annonça en tapant trois fois sur le cadre, puis sans attendre de réponse se glissa à l'intérieur de la loge.

Elle était là, en train de becqueter, un pansement sur le flanc. La duchesse déposa la tête et le bras sur la table. En espérant que cette petite avance conviendrait à son altesse. Quelque part il y avait eu mésentente. Il n'avait jamais été question que la Drelle se fatigue ou ne s'associe à des mercenaires. L'UCIP la payait sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt si besoin. L'unique chose que souhaitait les agents du Conseil c'était des infos.


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Dernière édition par Arcadia McKnight le Mer 30 Oct 2019, 14:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeMar 08 Oct 2019, 18:08
Ce repas basique lui faisait l’effet d’un buffet royal. C’était délicieux que de mastiquer, sentir la nourriture rouler dans sa gorge et emplir sa panse. A mesure qu’elle mangeait, ses écailles se relustraient et retrouvaient leur teinte brillante. Cela lui faisait un bien fou, tant au moral qu’à son corps épuisé par le combat intensif. Il y a toujours un prix à payer, celui de sa puissance était une facture démesurée en aliment. Chose qui n’était pas trop grave puisque son budget alimentaire avait été augmenté, question de biotique élémentaire. Ils étaient deux dans ce cas, les biotiques étaient une denrée très rare et c’était naturel d’être choyé à ce niveau. Tori ne se séparait pas de son kit d’aliments énergétiques et sur vitaminés. Il serait dommage que sa cervelle ou son corps perdent en performance à cause d’une pénurie énergétique. C’était après tout le cas, mais en veillant à sa nutrition, elle diminuait largement ce facteur récupération. C’était une chose qu’elle avait apprise à maitriser et qui faisait d’elle une biotique expérimentée. Bien sûr, elle ne pourrait pas prétendre rivaliser avec une asari, littéralement conçue pour ça, mais elle n’avait pas à verdir de ses compétences.

Son intuition fut vérifiée quand une humaine pénétra dans son alcôve. Elle s’attendait à sa venue et n’en fut pas le moins surprise. Ce qui la navra au plus haut point fut le dépôt de chair en décomposition sur la table de son repas. Les yeux sombres aux reflets mordorés la regardèrent, tout rond. L’accentuation de l’ouverture les rendait immenses à proprement dit.

« Mais ?! Mais dégagez ça de ma table, je mange ! » S’exclama-t-elle d’un ton à proprement dit outré. Les humains n’avaient-ils donc aucune éducation ? C’était tout à fait déplorable. La collerette colorée s’agita d’une vague courroucée autour de son cou. Cela eut pour effet d’émettre un sifflement très roque et à peine audible.

« J’en ai référé à ma hiérarchie. 500'000 pour les informations, le double si je dois physiquement participer. Combattre, relèvera d’une prime supplémentaire, mais j’ai cru comprendre que c’était les informations qui vous intéressaient. »

Elle fouilla dans sa poche et sortit une petite tablette datapad contenant les coordonnées bancaires de son organisation. « Le paiement vaut pour accord du contrat. Pour des informations, la sommes due est à verser en une fois, initialement.» Elle fit glisser la tablette sur la table pour l’y translater jusque devant l’humaine. Pour les actions physiques, le principe de séparation en moitié était valable. Pour les informations, faits non mesurable, il y avait eu trop de soucis de clients malhonnêtes. Le versement se faisait donc avant toute chose et qu’importe si le contenu révélé était jugé insatisfaisant.

« Je suis Tori Jorunn, des Enfants d’Amonkira. Si vous êtes un minimum cultivée, vous saurez que c’est un gage de qualité qui devrait vous encourager à payer sans crainte d’un mauvais investissement. » Normalement, elle n’aurait pas vendu d’information sur un précédent client. Question de déontologie, cependant, elle savait que quoiqu’elle face, ces chiens de conciliens allaient les exterminer. Une pesée d’intérêt qui avait fait concéder une validation à sa hiérarchie. Quant à son identité, ils étaient surement déjà en train d'essayer de détourner la protection de son omnitech pour faire sauter sa fausse identité ou d'enquêter dans leur fichier sur tous les drells existants. Ce qui malheureusement, facilite la tâche par rapport à une autre race.

Elle ignorait de quelle organisme faisait partie l’humaine. C’était un point qui n’attirait pas sa curiosité. Qu’importe le nom, le grade, l’organisation. Elle payait, elle aurait ses informations. Une logique simple qui ne cherchait aucune réponse. Tori ne mesurait pas toujours à quel point les siens étaient connus. Certes leurs services étaient suffisamment qualitatif et apprécié pour que les gouvernements eux-mêmes fassent appels à eux. En plus de cela, ces derniers temps, ils avaient fait beaucoup parler d’eux avec leur alliance avec l’Hégémonie et leur colonie en terre butarienne. Des remous diplomatiques qui étaient restés jusqu’à présent maîtrisable. Le fait que les siens étaient en survie sur une lune trop petite et risquait des morts à terme si les ressources d’Ehra continuaient à être puisée fut un bon argument. Aussi bête soient-ils, on ne peut reprocher à un peuple d’avoir voulu éviter une seconde extinction en déménageant sa population vers un environnement sain. Ce n’était après tout que de la jalousie. Elle porta une cuillère à sa bouche et mastiqua tranquillement avant de conclure.

« Et par Kalahira, virez-moi ça de la table ou je retire mon offre. »

Inutile de préciser qu’au ton il était aisé de comprendre qu’elle était tout à fait sérieuse. Tori n’avait pas pour habitude d’être traitée de la sorte, elle ne tenait pas non plus à se faire expulser d’un établissement qualitatif. Chose qui était rare sur cette planète, il fallait le préciser. Surtout qu’elle avait recommandé un plat à Anora et que la jeune asari ne tarderait pas à revenir avec. Inutile de préciser que le genre de cadeau déposé sur sa table aurait de quoi faire hurler et pester le personnel.


Arcadia McKnight

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MessageSujet: Re: Jäger   Jäger Icon_minitimeDim 03 Nov 2019, 19:05


「 Jäger 」
Feat.
Tori
Jorunn


500.000 putain de crédits. Le double pour participer. Plus une prime. De Dieu, Sainte mère. A ce tarif là, ce n'était même plus péter dans la soie. Arcadia allait sûrement reconsidérer sa carrière professionnelle. Même pour avoir tenu en échec l'Énergie Noire pendant une année, elle ne s'était vu attribuée qu'une médaille. Sa prime ? Elle l'avait eu dans le cul. Plus d'un million de crédits... On pouvait en faire des choses avec autant de fric. Du genre se payer un studio au Présidium. Ou s'organiser une superbe lune de miel.
Avec des contrats comme ça, on devait sûrement finir par ne plus avoir à se torcher le cul avec ses propres mains. Sa hiérarchie lui aurait sans aucun doute refusé une telle somme. Mais bon cette fois-ci Tortuga payait. Pourquoi se priver ?

« Je suis Tori Jorunn, des Enfants d’Amonkira. Si vous êtes un minimum cultivée, vous saurez que c’est un gage de qualité qui devrait vous encourager à payer sans crainte d’un mauvais investissement. »

Son sourcil droit se leva à l'affirmation "gage de qualité". Ses anciens employeurs n'auraient sûrement pas été du même avis s'ils venaient à apprendre la trahison par simple appât du gain. Malgré le peu d'expérience qu'elle avait avec les mercenaires, ces derniers n'étaient pas si loin des clichés véhiculés. Après tout, on se battait toujours pour ce que l'on avait pas. Cela la fit sourire.
Le nom de l'organisation, lui, figurait parmi les inconnus au bataillon. L'UCIP n'était guère connu pour sous-traiter. L'unité disposait même de sa propre équipe de techniciens de surface, c'est dire si la toubib ne transgressait pas la tradition.

« Ce nom m'est inconnu. »

La bonne nouvelle, outre de passer pour une humaine avec un manque flagrant d'éducation auprès de son interlocutrice, était qu'elle avait deux noms. Cela faciliterait le travail d'identification. La toubib remit de l'ordre dans ses pensées.
Il lui faudrait un peu de temps pour récupérer l'argent, bien que cela ne restait qu'une question d'heure. Si la présenter à son équipe ne posait guère de problème, celui de l'introduire au superviseur restait très délicat. Une bonne excuse s'imposera pour avoir récupérer ses informations. Cela vaudrait mieux pour tout le monde. La tête, elle n'aura jamais existé.
Son omnitech passa au dessus du datapad, enregistrant les données bancaires en l'espace d'un battement de cil. La seconde suivante, la tablette glissa de nouveau vers sa propriétaire.

« Et par Kalahira, virez-moi ça de la table ou je retire mon offre. »

Ses yeux piquèrent vers le bras et la tête qui dévisageait morbidement l'alien. La chirurgienne oubliait facilement que tout le monde n'avait pas la même sensibilité qu'elle. L'humour macabre couplé au cynisme médical n'était définitivement pas la tasse de thé des non-initiés. Elle attrapa les deux membres, les déposant sans ménagement dans le sac.
Un nouveau sourire en coin s'afficha sur son visage. Maintenant qu'elle se trouvait dans la position de l'employeur, le vouvoiement était de retour. Les gens et l'étiquette...

« Très bien. Alors disons demain, pour le déjeuner. Ici même. »

Le docteur attrapa son casque maculé de suie et l'enfila. Elle tourna le dos, esquissant un signe de la main pour saluer la Drelle, puis disparut derrière le rideau. Une fois de plus il fallait se remettre au turbin.

Siphonnage fait et tête vendue, l'équipe de McKnight avait récupéré plus de deux millions de crédits, une somme astronomique pour l'Humaine. Elle avait beau gagné décemment sa vie, jamais une telle somme ne s'était retrouvée entre ses mains. La tentation de prendre un peu d'argent de poche fut très tentante mais elle se retint. Elle valait mieux que ça, et puis ce n'était pas vraiment la crise à la maison. La militaire retourna dans son petit studio au beau milieu de la nuit, les pièces de son armure tombèrent sur le sol l'une après l'autre avant qu'elle ne s'écroule sur le lit, s'endormant comme une masse.

Jäger Line-p10
La Martienne se réveilla, toujours vêtue de sa combinaison de combat. Le visage à moitié enfoncé dans l'oreiller, elle ouvrit un œil, dévisageant en silence l'omni-réveil de la table basse. 9H50. Seul le bruit du réfrigérateur venait perturber la quiétude du lieu. Elle apprécia le calme relatif, s'imaginant loin de Tortuga, dans un environnement propre et sûr. Son bras glissa dans le lit double, effleurant l'emplacement vide. Son cœur se serra à la pensée de sa petite amie. Cela faisait trop longtemps qu'elle ne s'était pas réveillée avec cette présence rassurante lovée dans ses bras.
Trois tentatives désespérées de dégager cette mèche rebelle de son champ de vision à l'aide de son souffle, la quadragénaire abandonna l'idée.
Se retournant sur le dos, elle s'étira longuement. Ses articulations craquèrent, accompagnées d'un profond soupir. Une longue minute à contempler le plafond s'écoula avant que Arcadia ne se lève.

Quittant la tiédeur de sa tenue, elle laissa la fraîcheur de la pièce mordre sa peau nue. La médecin alluma la cafetière, répondant au message de sa partenaire particulière d'une manière peut-être trop guimauve. Le café serré fut descendu manu-militari, rapidement suivi d'une douche bouillante pour se débarrasser de la crasse.
Une serviette nouée autour de son corps, elle sortit complètement trempée, un nuage de buée l'accompagnant. Elle sécha sa crinière noire pendant de longues minutes, s'appliqua un peu de maquillage pour dissimuler ses traits tirés par la fatigue. Satisfaite du rendu, elle enfila une robe blanche, et s'assura que l'habit recouvrait bien les trois bistouris version Krogan sur sa jambe droite.

Assise dans l’alcôve qu'avait utilisé Jorunn, Arcadia patientait. Elle était arrivée avec un bon quart d'heure d'avance. Un verre de rhum bien entamé lui faisait face. La scientifique triturait son collier sans interruption, l'air pensive. Avec un peu de chance, elle serait bientôt rentrée. Tortuga ne deviendrait qu'un lointain souvenir, lui permettant de retrouver la monotonie de son bureau.
Le rideau s'ouvrit, laissant apparaître la combattante, toujours sur ses gardes. Qui ne le serait pas sur cette foutue planète.
Un sentiment de soulagement envahit le colonel, au moins quelqu'un qui tenait parole. Terminant la dernière gorgée de sa boisson, elle reposa le verre sans un bruit.

« Je suis venue seule », informa la Concilienne. Elle pianota sur son omnitech, transférant un demi million de crédits sur le compte indiqué par la Drell. Ce serait un bon début pour engager la conversation.

Acceptant la carte de la serveuse, l'humaine regarda d'un œil distrait les plats proposés. Plats qui pour la planète se trouvaient être sa foi, respectable.

« Alors dis moi Tori Jorunn, des Enfants d’Amonkira. Qu'est ce que cela signifie "d'être un Drel" ? Et qui sont les trois qui doivent me garder ? »


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