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 Hector of Clarence.

Hector of Clarence
Hector of Clarence
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MessageSujet: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitimeDim 05 Mai 2019, 18:58
Registre Galactique des espèces
Hector / Clarence (of)

Informations primaires

Sexe : Masculin
Espèce : Humain
Âge : 50
Faction : Alliance
Poste / Grade : Colonel de l’Alliance en disponibilité. Membre de l’Assemblée Parlementaire de l’Alliance
Parenté : George of Clarence (decédé) et Agatha of Clarence née Barvil (décédée)
Situation maritale :Célibataire
Planète d'origine : Terre


Histoire

Dans post suivant.


Apparence

Hector of Clarence est un homme d’environ 1m88. Il est donc grand. Son entraînement militaire et biotique en fait quelqu’un de svelte et de bien tracé, comme tous les soldats et officiers sérieux. Certes, l’âge est passé par là et il n’est plus aussi fort ni rapide qu’à ses vingt ans, il se déplace pourtant avec prestance et agilité, usant d’une canne dont il n’a en réalité guère besoin pour amplifier ses mouvements et leur donner une aura de bonhommie et de calme de grand-père. Se tenant toujours droit et ne baissant jamais le regard, il a le port altier des anciennes maisons glorieuses de l’Angleterre. Ses traits ne sont pas d’une grande finesse, mais très harmonieux avec son allure générale. Ses yeux sont turquoise et profonds, son regard attire ou intimide. Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’Hector est beau, ce serait mentir, il est très moyen par rapport aux canons de beauté masculine, la faute à un visage de forme trop ovale et grossière et un front trop large lui donnant un air patibulaire et perpétuellement mécontent que trahissent quelques rides d’expression témoignant de rires quotidiens. Ses cheveux sont courts, ceux à l’arrière de son crâne sont grisonnants tandis que ceux sur le dessus et vers son front sont encore blond comme dans sa jeunesse.

Sa garde-robe est assez fournie, un politicien se doit d’être toujours impeccablement habillé. Cependant, il porte en général, pour ses apparitions publiques, son uniforme militaire blanc, agrémenté d’une longue cape blanche dont il a fait l’acquisition afin de se donner un signe particulier. Ses mains sont toujours gantées de cuir noir et ses pieds bottés de même. Conscient de son rang et de sa naissance, il a toujours la pose martiale et semble surplomber par l’humour ou le mépris ce qui l’entoure.

Lorsqu’il quitte l’uniforme, il ne dédaigne pas les longues robes semblables à celle des avocats et des juges ou même des prêtres d’antan, estimant, comme jadis la toge romaine, qu’elle lui donnait plus de solennité. Sa préférence va nettement vers les vêtements amples que les vêtements serrés qu’il trouve inconfortable et peu élégants. La seule couleur qui trouve grâce à ses yeux est le blanc, ce qui rend folles ses lavandières.
.


Caractère

Hector est un fataliste et un pessimiste, comme tout bon anglais. Il ne croit pas que l’homme soit destiné à faire le bien par lui-même, il est intimement convaincu de l’existence d’une force supérieure qui lui insuffle le peu de bien qu’il est capable de faire. Chrétien ? Oui, on peut le dire. Du moins il aurait pu l’être dans un temps ou l’humanité se pensait seule.

Pour l’ex militaire reconverti dans la politique, la vie est un combat du bien contre le mal. Et sa vision du bien est simple : est bien ce qui permettra à l’Humanité de jouer le rôle qu’elle est sensée jouer dans l’univers. La Grande Guerre a marqué Hector. Certains en ont eu l’interprétation d’un grand moment de coopération entre les diverses races de la galaxie. Oui, certes, mais c’est un humain qui en a joué le rôle principal. Un humain a coagulé autour de lui des alliés de toutes les races, les a dirigés, et les a conduits là où personne ne pensait. Tel est le destin de l’humanité : révêler ce qu’elle a de meilleur chez les autres en les dominant par l’exemple.

Hector possède un grand sens de l’humour, très british, c’est à dire axé sur l’absurdité du monde et son caractère déprimant. Il masque mal les horreurs qu’il a vu dans sa vie par une petite blague. Il prend avec dérision tout ce qui l’entoure, et avec sérieux tout ce qui parait dérisoire. On peut ainsi le voir tourner en ridicule tout ce qui est grand, l’armée, le patriotisme les grandes discussions philosophiques et parler avec un sérieux parfaitement incroyable du kama-sutra Turien, de la forme appropriée d’une assiette dans un grand restaurant, ou de la décoration d’intérieure.

L’humour cache cependant un mépris féroce d’à peu près tout. Des gens en général, de la politique, des faiblesses qu’elle induit, des riches profiteurs comme des pauvres roublards. Rien ne trouve grâce aux yeux d’Hector, pas même lui. Cynique, adepte de la violence verbale et de la transgression, c’est un orateur puissant et un débatteur craint pour ses piques ciblées et ses envolées lyriques. En décalage total avec son temps, certains lui affublé le surnom de « Député pour la colonie du XVIIème siècle »

Il est très fier de son héritage d’aristocrate anglais. La perte de la fortune familiale lui a donné une ambition dévorante afin de rétablir son nom et se montrer digne de ses ancêtres. Il est convaincu que pèse au-dessus de lui une épée de Damoclès et qu’il ne pourra s’en débarrasser qu’à condition de relever le nom des Clarence que le revers financier a fait oublier de tous.

En dépit d’une apparence assez austère et guindée, Hector aime les bonnes et belles choses. Il apprécie la nourriture de haute qualité, les grands restaurants, le savoir-faire des artisans de bouche. Son amour pour la nourriture n’a d’égal que son attirance immodérée pour les femmes à condition qu’elles soient sublimes. C’est d’ailleurs le seul domaine dans lequel il ne fait aucune distinction de race. Au-delà de la pulsion sexuelle, il y a une forme d’orgueil qu’il satisfait en ne s’allongeant que sur les plus beaux sommiers. On trouve certains pour le lui reprocher. Il répond avec nonchalance que « Se mettre entre les jambes d’une Asari le matin ne l’empêchera de voter une guerre pour elles le soir si les intérêts de l’humanité en dépendent »

Ayant le sens du ridicule, il sait parfaitement se mettre en scène dans des situations cocasses voire comique pour attirer la sympathie des électeurs. Surdoué de la politique, il manie les registres comme autant d’armes pour déstabiliser ses adversaires. On peut ainsi le voir dans ses discours faire de grandes phrases aux références historiques très sérieuses, pour la phrase d’après faire une blague à la limite du grivois afin de détendre l’assistance.

La mort ne l’effrayant plus depuis longtemps, il a pris goût aux stratégies agressives. Il n’en reste pas moins prudent, et minutieux. C’est un redoutable calculateur cherchant toujours à anticiper et prévoir le coup d’après. Mû par son idéologie pro-humaine, il se sent investi par cette mission qui le force au talent.

Prêt à tout certes, mais soucieux tout de même de son honneur et de son intégrité. Il est très susceptible lorsqu’on met en cause l’un ou l’autre et risque de répondre avec acrimonie. De la même façon qu’il supporte mal que l’on remette en cause l’Alliance en sa présence.
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Compétences / Profil

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Profil :

Profil : Profil saboteur 5/10/3

Équipement :

Armes : M5 Phalanx
Armurerie : Aucune.

Compétences :




Militaire : Maîtrise avancée/Combattant entraîné./Grenades incapacitantes (2 pts); munitions antigrav (2 pts).

Biotique : Oui biotique accompli + TELEKINESISTE : Lévitation / Onde de Choc / Singularité (7 pts) + barrière biotique (3 pts)

Technologie : Aucun.




Compléments

Signe(s) distinctif(s) : Il porte toujours un uniforme avec une cape blanche.
Relations avec les autres : Il fait en général preuve de bonhomie et a un sens del 'humour très british.
Des liens prédéfinis ? : Aucun.
L'objectif de votre personnage à long terme ? : Devenir Premier Ministre.


Hors Personnage

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : Orson Krennic (Star Wars Rogue One)
Comment avez-vous connu le forum ?
Est-ce un double compte ? Non.
Des remarques ? [A remplir ici]



RP d'introduction



Hector se tenait assis dans un fauteuil club en cuir noir. Ses grandes jambes croisées et sa longue cape immaculée dépassant des accoudoirs sur lequel son coude droit permettait à sa main se frotter doucement son menton imberbe. Face à lui, une grande baie vitrée d’un immense gratte-ciel londonien. Il observait du haut de cette tour d’ivoire les fourmis qui travaillaient en contre-bas. La circulation des voitures volantes lui semblait infinie. Il se trouvait dans un des hôtels les plus agréable de la capitale britannique. Chambre spacieuse, minibar avec divers spiritueux qui n’attendaient qu’à être consommés. Hector laissa les yeux se promener sur les dorures de sa chambre. Des hôtels, Hector en avait visité des dizaines depuis un an. Bizarrement, ils étaient tous semblables. Peu importait le pays, peu importait le prix, on retrouvait toujours la même structure, le même standing avec quelques larbins en plus ou en moins.

Londres possédait pourtant un charme qu’Hector ne pouvait pas décrire. Tous les britanniques avaient une relation particulière avec cette ville si particulière. Toutes les qualités et tous les vices des anglais s’y trouvaient jetés pêle-mêle dans une sorte de taboulé semblable à la cuisine anglaise : immangeable pour qui n’en est pas. Et même pou qui en est, dès lors qu’on a goûté autre chose, il devient très difficile d’y revenir sans une un rictus de dégoût. Les anglais avaient été un grand peuple d’explorateurs et de colons, rester en place ne leur disait rien. Ils avaient sans cesse repoussé toutes les frontières. Ils repoussaient encore la dernière d’entre elle, l’espace. En y repensant, l’aventure picaresque d’Hector avait tout d’un récit digne de l’Angleterre. Il se souvenait le château où il était né, les portraits sur les murs humides construits en vieilles pierres. Il n’y avait finalement jamais vraiment vécu, menant son aventure personnelle très jeune. Trop sans doute. Pourtant, l’architecture ancienne lui convenait bien plus que les abominations que l’on construisait de nos jours. L’horreur du monde moderne c’était d’abord son architecture pensait le parlementaire. D’un geste de la main, il attira à lui un verre qui flotta doucement pour venir se poser comme un oiseau docile dans sa main. A l’intérieur, on aurait pu croire à un whisky, à du vin peut-être. Il n’en était rien. Hector raffolait de la limonade, ce liquide translucide agrémentés de ces bulles qui remontait s’échapper à la surface. Il en bu un peu.

Il n’avait pas ménagé sa peine depuis son élection dans les rangs du Parti Conservateur. Il avait fallu combattre les préjugés contre les biotiques, les espèces de fous furieux communistes d’en face, les groupes biotiques radicaux aussi qui l’appréciaient peu. L’ironie était poignante, lui qui avait tant œuvré au sein du Sous-Comité aux Affaires Trans-Humaines pour que les droits des biotiques fussent pris en compte. Hector avait du sang sur les mains, ils ne lui pardonnaient pas la répression. Joanna ne lui pardonnait sûrement pas. Ce soir, il croyait discerner sa présence éthérée dans la vitre de sa chambre. Ces moment-là restaient particulièrement désagréable au jeune homme qu’il n’était plus. Tente ans après avoir fait passer l’Alliance avant l’amour, il ne parvenait pas à exorciser ce fantôme. Tous avaient fini par partir. Son père, qu’il admirait sans réserve, suicidé après avoir ruiné la famille. Le Colonel, mort à ses côtés lors de la défense de la Citadelle, unique moment de la légendaire épopée de Sheppard où Hector était sorti pour quelques secondes de l’anonymat pour s’y replonger à jamais. Seule Joanna ne passait pas. Il se mit donc à pratiquer un exercice de relaxation de l’esprit qu’il avait appris au cours de toutes ses années de pratique biotique. Le verre qu’il tenait dans la main se mit à flotter dans les airs. Comme s’il servait de point focal. Il resta ainsi, immobile, les yeux presque clos, une bonne dizaine de minutes. Relaxé, il reposa le verre sur la table basse qui se trouvait à quelques mètres de lui. Coïncidence heureuse, son communicateur se mit à vibrer. Il décrocha et son assistant apparut en hologramme.


-Nigel: Votre navette est prête My Lord.

Car oui, Hector était Lord à titre héréditaire. Il n’avait jamais siégé à la Chambre des Lord, certes, mais rien ne pouvait lui enlever cette distinction gagnée par sa famille au cours de siècles de service auprès de Sa Gracieuse Majesté.

-Très bien Nigel. Comment se présentent nos affaires ?

-Nigel: Délicates My Lord. La Première Ministre ne semble pas décidée à céder, elle dispose d’une confortable majorité.

-Nous nous battons donc pour l’honneur alors ?

-Il semblerait My Lord.

-Tant mieux, c’est encore plus beau lorsque c’est inutile.

Hector coupa la conversation. Il se leva tranquillement, sorti de sa chambre et rejoignit sur le toit de l’hôtel sa navette qui l’attendait pour le conduire au spatio port où son vaisseau se trouvait amarré. En réalité il s’agissait plus du vaisseau que le Parlement de l’Alliance mettait à disposition de chacun des élus. Son assistant, le fameux Nigel, l’y attendait. C’était un anglais comme lui. Âgé de vingt-cinq ans, tout frais moulu de l’Université d’Oxford où il avait étudié les sciences politiques. Un peu obèse, le regard de ce zélé serviteur pétillait pourtant d’intelligence. C’était un homme issu d’une famille assez modeste qui avait travaillé d’arrache-pied pour obtenir ce poste auprès de Clarence. On l’attendait le lendemain matin au Parlement. Il y serait.

Dans l’hémicycle, les places commençaient à se remplir. Clarence fit son entrée, sa cape blanche attirait toujours les regards des députés déjà présents. Il se dirigea machinalement vers ses collègues à droite. C’étaient là que siégeaient les conservateurs. 30% de la chambre, cela faisait tout de même quelques 200 députés. La déroute aux élections précédentes n’avait pas laissé indemne le mouvement. Hector en avait profité pour émerger comme l’une des figures nouvelles, jouant sur la provocation tout en restant dans les cadres des codes médiatiques habituels. Le sujet du jour ? La chute de Chasca.Les parlementaires de la majorité se succédèrent à la tribune. Des ténors pour certains. Des ministres prirent le relais. Ils assuraient que le gouvernement faisait tout son possible. Que pouvait-ils dire d’autres ? Hector se pencha vers son voisin, l’ancien Premier-Ministre qui l’avait recruté pour se présenter aux élections.


-Soit La Première Ministre se moque de nous, soit elle est aussi perdue que nous.

-Earl Jonson: Cette Niakwé sait très bien ce qu’elle fait Clarence. Regardez-moi toute cette brochette servile. Ils ont vraiment l’air convaincus.

-Raison de plus pour mettre un grain de sable dans leur petite mécanique. J’entends déjà les voix tomber.

Les discours s’enchainaient. Puis, le Président du Parlement regarda la liste des orateurs. Il appela.

Président du Parlement: -L’honorable Hector of Clarence, député de la colonie d’Elysium.

Hector se leva, l’air digne, il se dirigea vers la tribune et y monta. Il posa ses deux mains sur les rebords.

-Monsieur le Président du Parlement, madame la Première Ministre, mes chers collègues,

Chasca est tombée. Nous pouvons retourner le problème dans tous les sens, mais les faits sont là. Chasca est tombée et vous n’y avez rien pu. Madame, depuis maintenant trois ans vous venez ici, à cette même tribune, vanter votre politique ouverte, généreuse et nécessaire -dites-vous- pour reconstruire la galaxie. Le Conseil, les Turiens, les Asaris, les galariens, vous n’avez pas assez de louanges pour eux. Pourtant, votre politique n’a amené aucun résultat ! Le Conseil est décrédibilisé depuis le départ des Galariens qui ont fait le choix judicieux de décider de ne plus rendre compte à personne. Pendant ce temps, nous voulons jouer les bons élèves. Nos notes sont bonnes d’ailleurs. Nous obtenons quatre sur cinq quand il s’agit du nombre de cuirassés que nous sommes « autorisés » à avoir. Trop aimable.

Mais, malgré cela, Chasca est tombée. Une nouvelle menace s’est élevée dans la galaxie et vous n’avez pas su la prévoir malgré toutes les brillantes coopérations flatteuses que vous avez tissé. Avez-vous pensé vous et votre gouvernement à ceux qui mourraient pendant que vous fêtiez vos amitiés nouvelles dans quelque cokctail ?

Comme toujours, pendant que nous voulons jouer les diplomates malins, des humains meurent en première ligne pour endiguer les fléaux les plus terribles de la Galaxie. D’abord les Geth, puis les Moissonneurs, puis d’autres, et chaque fois, l’humanité a supporté le poids le plus lourd, sans jamais rien en retour.

Si ce n’est le droit d’avoir un bon ratio de cuirassés.

Hier c’était Eden prime, aujourd’hui Chasca, et demain qui ?

Un jour l’humanité toute entière se fera décimer. Notre lot de consolation sera qu’au moins, nous mourrons avec un Siège au Conseil de la Citadelle.


Hector quitta la tribune sous les applaudissements de ses collègues conservateurs et les huées du camp majoritaire. Il vint se rasseoir près de son collègue. Ce dernier se pencha vers lui.

Earl Jonson: -Vous allez encore faire les gros titres.

-Cette affaire nous arrange électoralement, mais je sens que cette affaire de Chasca ne va pas nous réjouir longtemps.

La chute de Chasca fit rapidement la une des média. On voyait les interventions des divers ténors. La Première Ministre, Le Ministre des Colonies, les poids lourds de la majorité, et quelques opposants parmi lesquels Hector dont la phrase « Hier c’était Eden prime, aujourd’hui Chasca et demain qui ? » l’objectif était réussi. Les prochaines élections allaient mettre en difficulté le gouvernement. Pourtant Hector n’en était pas pleinement satisfait.

La dernière fois qu’une colonie humaine avait chuté à cause d’un phénomène inédit, ils avaient eu les Moissonneurs. À ce tarif-là, resterait-il des élections à emporter et une humanité à diriger ?

Hector n’en était pas sur.








Dernière édition par Hector of Clarence le Lun 06 Mai 2019, 22:42, édité 13 fois
Hector of Clarence
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MessageSujet: Re: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitimeDim 05 Mai 2019, 18:58
.I) Les Clarence.

Hector of Clarence représente avant tout l’histoire d’une famille. Ils n’ont pas toujours porté le même nom au gré de l’histoire tant les facéties et les péripéties conduisent parfois à d’étranges affaires. Le premier ancêtre connu de la famille, un certain Ashville, se trouvait aux cotés de Guillaume le Conquérant à la bataille d’Hastings. Premier d’une longue lignée qui devait perdurer jusqu’à nos jours. Les Clarence, depuis ce temps-là, ont servi fidèlement l’Angleterre puis l’Alliance. Cette famille de l’aristocratie moyenne n’a jamais eu d’autre choix pour se maintenir dans l’ordre social que le service, militaire le plus souvent, comme il sied à la noblesse d’épée. La carrière est une chose avec laquelle on ne plaisante pas, de même que l’honneur et la solidarité familiale en sont des vertus impérative. Tout cela se retrouvait dans le jeune George of Clarence. Sa famille possédait une fortune correcte, sa naissance était indiscutablement haute, et il venait d’être accepté comme aspirant officier dans l’armée de l’Alliance.

Il y fit forte impression, sorti major de sa promotion et entama sa carrière militaire. Il épousa deux ans plus tard Agatha Barvil, la fille d’un diplomate de l’Alliance d’origine américaine. Ce mariage faillit littéralement exploser. Alors que le jeune couple se rendait, au début de l’année 2154 sur le nouveau lieu d’affection du fraîchement nommé Capitaine George of Clarence, il y eu une collision entre deux vaisseaux qui faillit leur coûter la vie à tous les deux. Agatha s’en tira avec une jambe cassée, George eut une commotion qui le tint alité pendant plusieurs semaines. C’est suite aux examens médicaux de ce terrible accident que les médecins informèrent Agatha qu’elle était enceinte de quelques semaines. Cette merveilleuse nouvelle réjouit l’ensemble de la famille : la nouvelle génération arrivait. Neuf mois et une éprouvante grossesse plus tard, naissait, comble de la chance, un mâle. On le nomma Hector, comme le Prince Troyen de l’Illiade, incarnant l’héroïsme et le sacrifice de soi. A trente ans, le monde appartenait au bon George of Clarence.

.II) Hector (2154-2168)

Nourrisson, Hector était calme, il ne pleura pas et ne parlait pas davantage. Il se contentait de regarde les yeux grand ouvert avec une mine perpétuelle d’étonnement enfantin ceux qui s’activaient autour de lui. Sa mère, qui le couvait beaucoup, son père, aimant pas gardant la distance virile si commune aux militaires de ce temps-là, son grand père aussi, le Patriarche comme on l’appelait, qui avait fini une jolie carrière au grade de Général Divisionnaire et que la retraite avait rendu passablement obèse. Il parla relativement tard, marcha peu après.
Bien qu’entouré d’une famille aimante, l’enfance du jeune Hector ne fut pas des plus heureuses. Trimballés dans les divers lieux d’affectation de son père, il ne parvenait jamais à se fixer, ni à développer de réelles relations avec d’autres enfants.

Ce qui le rendit taciturne. Pourtant, il était intellectuellement et émotionnellement fonctionnel, il jouait, il s’exprimait et ne semblait pas un inadapté social. Pourtant, on finit par découvrir ce qui le rendait si secret. Le petit Hector semblait doué de capacités « étranges » pour reprendre les mots de son père. On se tourna alors vers le corps médical afin de comprendre la cause. En 2160, les enfants de la première génération d’humains biotiques avaient dix ans. On connaissait ainsi le phénomène et on en trouva vite la cause. Agatha avait été victime d’une exposition à l’élément zéro lors de l’accident de vaisseau qui avait failli leur coûter la vie, et le petit Hector encore dans son ventre avait ainsi hérité de cette particularité. La consternation était générale, on ne savait pas, alors, quelles conséquences pouvaient avoir sur Hector ce type de singularité. George étant un officier, il se renseigna auprès des médecins militaires qui avaient été en contact avec des sujets similaires. Personne n’en savait vraiment rien, et il fallait improviser. On lui recommanda de s’adresser à la société Conatix, qui semblait avoir mis au point un programme d’éducation pour enfants « spéciaux ». Ayant une confiance totale en l’armée, George décida de confier son fils à Conatix. Il ignorait qu’en faisant cela, il en faisait plus ou moins un cobaye pour cette entreprise peu scrupuleuse. Faisant partie des enfants les plus jeunes du programme, Hector comprit très vite que pour vivre dans cet environnement hostile, il fallait avoir des protecteurs, ou bien savoir se défendre soi-même.

Par chance, il bénéficiait d’aptitudes plus que correctes ce qui lui permettait d’être plus surveillé par les scientifiques du programme de Conatix. Il se lia d’amitié avec un certain Kaidan Alenko, un peu plus vieux que lui. Ils s’entraideront et finiront par former avec quelques autres enfants un groupe uni face leur pire ennemi : le Turien en charge du programme, détaché ici par l’Alliance du fait du manque de connaissance des humains sur le phénomène biotique. Vyrnnus était un Turien implacable, ses ordres étaient clairs : peu importe comment, faire en sorte que les enfants révèlent leur potentiel biotique. Cela commençait par les exercices matinaux. Il fallait arriver à bouger des petits objets, des cubes, une balle, un verre. Ceux qui n’y arrivaient pas prenaient des coups. Hector, tout comme Kaidan, se situaient dans le premier tiers des enfants du programme, une de leurs amies, en revanche, Rhana, n’avait pas cette chance. N’ayant aucune envie de participer au programme dans lequel on l’avait incluse de force, elle délaissait le développement de son potentiel, et prenait souvent des coups lors des exercices matinaux.

Ensuite, au repas de midi, la brimade continuait, il fallait arriver à faire voler ses couverts à soi pour avoir le droit d’aller manger, et l’on ne pouvait boire que si l’on arrivait à faire voler jusqu’à soit son verre d’eau. Si l’on échouait, on ne mangeait pas ou alors juste du pain sec et un verre d’eau pour la journée. Ce qui était peu compte tenu du fait que les biotiques ont des besoins caloriques plus élevés que les humains normaux.
L’après-midi, on pratiquait de nouveau mais en mettant cette fois-ci en avant la précision, ou les capacités défensives des biotiques.

La famille, pour ceux qui en avaient, pouvait visiter, mais chacun se gardait bien de raconter les mauvais traitements subis à l’intérieur. Hector savait que parler signifiait empirer la situation, au reste, ses talents lui permettaient de prendre moins de coups que certains enfants. Son père n’étant pas particulièrement enclin à l’écoute ni aux plaintes, il savait que de toute façon, même s’il en prenait, le paternel lui dirait d’endurer et de survivre pour faire honneur à sa famille.

Au final, la station Gagarine avait trouvé sa petite routine. Jusqu’au jour fatidique. Repas de midi, Rhana a soif, elle refuse d’utiliser ses pouvoirs pour prendre son verre d’eau, elle s’entête alors que Vyrnnus ne veut rien entendre. S’en est trop pour lui, les Turiens ne sont pas patients, il lui casse le bras, elle crie, elle pleure, et c’est là que le pire est arrivé. Kaidan enivré de rage s’enveloppe d’une aura biotique et dans un cri qui terrifia Hector, il décharge sa force biotique sur le Turien qui n’a pas le temps de voir venir l’attaque. Il meurt sur le coup. Le scandale est considérable. Peu de temps après le programme est arrêté, Hector est renvoyé dans sa famille. Il ne reverra plus jamais Kaidan, ni Rhana.

.III) Grandir. (2168-2172)

L’échec du programme Conatix n’est pas la seule conséquence néfaste dans la vie d’Hector. Celui-ci a été implanté par Conatix en 2167 d’un implant de type L2. On saura plus tard la dangerosité de ces implants. Les effets sur le jeune Hector seront relativement modestes en comparaison de certains autres qui n’ont pas survécu, ou ont développé des troubles très graves. Chez Hector, il ne s’agit que de saignement naseaux, et, fait peu commun, à défaut d’endommager son cerveau, c’est son système intestinal qui est touché puisqu’il développe une forme de maladie de Cohn qui lui provoque régulièrement des douleurs très vives au ventre, et parfois des abcès qu’il doit faire soigner. Ses talents biotiques par contre, sont loin d’être médiocre ce qui fait la fierté du père d’Hector. Comme le veut la tradition familiale, il est envoyé le lendemain de l’anniversaire de ses quatorze ans, dans un pensionnat anglais très strict destiné aux fils de militaires ayant une certaine aisance financière.

Sans commune mesure avec la station Gagarine, l’école n’en est pas moins stricte et la formation exigeante. On y trouve des matières intellectuelles : l’Histoire, les sciences, la philosophie et un entrainement physique qui prend la moitié du temps scolaire. Endurance, tir, randonnée, marche d’orientation, l’influence militaire se fait très présente, et beaucoup de professeurs sont des retraités de l’armée qui arrondissaient leur retraite. Sur environ deux cents étudiants, on ne comptait que quatre enfants disposant eux aussi de capacités biotiques. Ils disposaient d’un programme spécial afin d’entretenir leur particularité.

Cette particularité faisait d’eux les parias du pensionnat. Hector ne supportait pas cette situation et l’esprit de corps qu’il avait développé chez Conatix n’y survit pas et le rendit beaucoup plus individualiste et une forte conscience de sa condition biotique qu’il se mit à cultiver. Très tôt, il comprit que personne, sinon lui-même, ne pourrait faire en sorte que sa nature biotique soit une chance au lieu d’un fardeau. Et surtout, que pour s’en sortir dans la vie, il faut faire partie des forts ou devoir être protégés par eux. Passionné d’Histoire, il suivait ce cours avec passion, et il en retirait des enseignements pour sa vie adolescente. La philosophie stoïcienne l’attirait et lui rappelait son père. Catastrophique en science, il tachait de surnager dans ces matières afin de ne pas se faire exclure ni de trop faire honte à ses parents.

Il possédait un très bon physique de soldat, petit et sec ce qui lui faisait moins à tracter et à porter, et ne risquait pas de lui endommager les genoux lors de sauts. Il se prit de passion pour les sports de combat que l’on enseignait au Pensionnat et –upper class oblige- pour l’escrime. Il se débrouillait correctement en tir, puisque chaque été depuis son retour de la station Gagarine, son père l’emmenait tirer ou chasser lors de ses permissions.

Après ces quatre ans d’études, Hector obtint son diplôme de fin d’étude, classé 34/200. Champion d’escrime du Pensionnat et dans les dix meilleurs combattants à main nues, il faisait honneur à son père malgré une relative contre-performance en tir, où il n’arrivait qu’en 60ème position. Avec son hérédité et de pareils résultats, la carrière d’Hector ne faisait pas l‘ombre d’un doute. L’approbation paternelle obtenue, il s’engagea dans l’armée de l’Alliance dès le lendemain de l’anniversaire de ses dix-huit ans. Ayant des capacités physiques correctes, et étant un biotique doué, la décision ne fut pas longue à prendre. L’armée cherchait à intégrer les biotiques dans ses rangs, et, clairement, le reste de la société considérait les gens comme lui comme des dangers publics, quand bien même il était le fils d’un aristocrate anglais. La Tradition familiale, comme l’ambition du jeune homme se trouvait ainsi satisfaite.

.IV) S’endurcir. (2172-2175)

Dès son arrivée à l’école des Recrues en 2172, Hector fut mis dans le bain de la vie militaire. Certes, il n’y avait pas de mercenaire Turien sadique comme lors de son enfance, mais la discipline était sévère. Surtout pour les biotiques puisqu’ils bénéficiaient d’un entraînement supplémentaire afin d’être utiles au combat.
Hector était une bonne recrue, discipliné, organisé et méthodique. En dehors des pouvoirs biotiques pour lequel il manifestait une prédisposition, il n’avait pas un talent inné particulier, mais, base de tout, c’était un bourreau de travail qui n’hésitait pas à sacrifier son temps libre et ses permissions.

Dans les parcours d’entraînement, il échouait sur certains obstacles, mais n’abandonnait jamais. Sans cesse il ressayait jusqu’à réussir. Il possédait un certain sens tactique en particulier dans les exercices de combat urbain où ses pouvoirs biotiques télékinétiques se révélaient un atout considérable, pouvant parfois sauver la vie de son peloton.

Ses relations avec les autres recrues étaient mauvaises. Beaucoup d’entre elles venaient de milieux sociaux très différents du sien. Il finit par les mépriser en réponse à leurs moqueries permanentes. Plusieurs fois, il fut même réprimandé pour bagarre avec d’autres recrues. Face à une menace d’exclusion après une énième bagarre, il décida de se tenir tranquille. S’il ne supportait pas que l’on porte atteinte à l’honneur familial, il ne pouvait pas se permettre non plus de l’entacher lui-même en se faisant exclure de l’armée, seul corps social capable d’accepter un biotique à sa juste valeur.

Il se rapprocha, à cette époque, par ses lectures ou ses contacts, de groupe pour l’égalité des biotiques dans la société, sujet qui lui tenait à cœur car son adolescence avait été très marquée par ce rejet de sa condition biotique. Sans adhérer aux thèses radicales, il était clair pour lui que l’amélioration du statut social des biotiques ne pouvait passer que par l’action des biotiques eux même. Or, le meilleur service à rendre à cette communauté si particulière était encore d’être exemplaire et de gravir les échelons afin d’arriver à une position où il pourrait servir utilement cette cause. Le remède face à la haine et au préjugé, d’après lui, était la loyauté et l’excellence.

Sur le reste des autres sujets, il se forgea des opinions très conservatrices, xénophobes et conservatrices, persuadé que l’espèce humaine disposait d’une forme de suprématie naturelle sur les autres espèces. La jalousie lui imprima une détestation à toute épreuve vis-à-vis des Asari, cette espèce de femmes naturellement biotiques qui avait poussé le plus loin possible cette discipline. Il les jalousait et se haïssait de ne pouvoir réprimer ses fantasmes quant à cette culture que bon nombre d’humain partageaient. Il calmait ainsi ses pulsions lors des exercices de combat à main nue ou avec les recrues féminines qu’il parvenait à séduire.
Au bout des deux ans habituels, il termina son cursus de recrue et devint soldat. A sa demande, il fut affecté dans une zone éloignée de la terre où les pirates prisaient beaucoup les raids sur les civils : la Nébuleuse de Petra. Des raids ont déjà eu lieu ailleurs dans les secteurs précédents. L’Alliance a décidé de mener une politique anti-piraterie sévère. Trois mois plus tard, le soldat Hector et son unité sont envoyé sur leur première mission. Les renseignements ont indiqué qu’un raid pirate était probable sur une planète alentour. La mission est simple : tuer ou capturer les éventuels assaillants.

L’opération commence. D’après le briefing des petits groupes de pirates ont atterris et attaquent la principale ville de la petite colonie. Il faut les disperser puis ensuite les éliminer.

Hector prend pied sur la planète avec son groupe. Le combat urbain, Hector connait. Il faut progresser doucement, utiliser ses pouvoirs biotiques comme appui ou outil de contrôle du terrain pour laisser le soin aux spécialistes du tir d’abattre les cibles. Les pouvoirs biotiques sont redoutable en combat urbain, car l’environnement fourni de nombreuses opportunités pour déplacer des objets, se couvrir avec ou les envoyer dans la tête de l’ennemi. La présence du soldat Hector est donc appréciée par son supérieur direct. Les pirates ne sont pas de mauvais adversaires, ils sont rapides, mobiles et ont un objectif précis : piller, faire leur rapt et s’exfiltrer, il faut donc impérativement bloquer leur voie de retraite vers leur vaisseau. Le Lieutenant de la section donne l’ordre au groupe auquel appartient Hector de s’occuper de ce travail. Les rues sont dangereuses, les pirates n’hésitent pas à tirer et sont bien armés. Une heure plus tard, le groupe d’Hector est au contact, la fusillade commence. C’est le baptême du feu et malgré son sang-froid, Hector n’en mène pas large. Sa respiration s’accélère, il commence à transpirer. Il est à couvert derrière un véhicule avec deux soldats. Le sous-off’ n’est pas loin. Par son communicateur, Hector l’entend.

« Le Bleu ! Qu’est-ce que tu fabriques ?! Soulève les deux tireurs du centre qu’on puisse se les faire ! »

Hector s’exécute, il cherche comment s’y prendre. Ça tire de tous les côtés. Il se concentre, il n’a pas encore l’habitude d’utiliser ses pouvoirs en situation de combat réel. Il utilise la lévitation sur l’un des deux ennemis qui bloque la progression. Celui-ci ne comprend pas ce qui se passe, la gravité se dérobe, il vole quelques mètres au-dessus du sol, il est éliminé dans la seconde par une salve de tir de fusil d’assaut d’un des soldats de l’Alliance. Voyant son complice victime d’un pouvoir biotique, l’autre ne demande pas son reste et détale. On peut reprendre la progression. On finit par piéger les pirates, mais ils se sont retranchés dans une voie sans issue. Certes, ils sont fichus, et ils le savent, mais ils sont une bonne quinzaine, bien armées et bien retranchés. En cas d’attaque, la victoire est acquise, mais il y aura de nombreux morts. Les ordres viennent de l’officier supérieur : on attaque.

En tant que Biotique, donc soldat ayant un atout particulier, il n’est pas en première ligne, mais en soutien. Comme prévu, l’accrochage est terrible : dix morts côté Alliance, dont le sous-officier du groupe d’Hector, ce qui le marqua pendant plusieurs semaines. Le rôle d’Hector n’a pas été déterminant, mais il a tiré plusieurs fois, et permis à certains coéquipiers de tuer des cibles. Sa première prestation est donc jugée satisfaisante par ses supérieurs. Son père en a vent, et le contacte pour lui faire part de sa fierté. Pourtant, le jeune homme de vingt ans n’est pas satisfait. Il a paniqué, il le sait. Un aristocrate ne panique pas sous le feu ennemi.

Durant un an, il y en aura encore trois ou quatre de missions similaires. Toutes se passeront bien et seront une bonne expérience pour Clarence dans le combat au sol, en plus d’un champ d’expérimentation de ses pouvoirs biotiques qu’il travaille régulièrement avec les instructeurs. Mais l’ambition d’Hector of Clarence n’est pas de rester soldat. A la fin de son année de service il aura vingt et un an, et pourra donc postuler aux écoles d’officiers qu’il prépare avec assiduité sur son temps libre.

Les concours arrivent. Hector les passe. Puis vient l’attente. Un mois plus tard, il reçoit un message du Centre de Formation de Combat Interplanétaire, la meilleure école militaire de l’Alliance, en charge de la formation des officiers et du programme N. Il regarde le message sans l’ouvrir, pendant cinq bonnes minutes. Il l’ouvre. Il est reçu et classé dans les cent cinquante premiers du concours. Il va donc avoir la chance de devenir un officier de l’armée de l’Alliance.

.V) Les années essentielles (2175-2178)

Les élèves officiers sont reçus pour faire le tour du propriétaire. Salle de sport, stand de tir, bibliothèque, et une salle d’entraînement spéciale pour les biotiques. Et le climat Brésilien, puisque le Centre se trouve à Rio. D’ailleurs, à quelques kilomètres du Centre se trouve la Villa Militar ou « l’Académie » qui forme les militaires du programme N, me rêve plus ou moins accessible de tous les soldats de l’Alliance.

Pendant trois ans, Hector va vivre non loin des dieux sans en être un. Il ne le sait pas encore, mais il ne rejoindra jamais cet olympe convoité, son destin est ailleurs.

Hector s’est inscrit à un des multiples cursus de l’école d’officier. En plus d’un tronc commun, il a choisi une spécialisation en études biotiques. Se destinant à l’armée de terre, ses instructeurs lui font vite comprendre qu’il va lui falloir apprendre à maîtriser le fusil d’assaut car il lui est impossible de se contenter du pistolet. Relativement lent dans l’apprentissage des armes à feu en général, il obtempère de mauvaise grâce mais avec assiduité.

Les programmes sont très poussés : mise en situation, des cours pour savoir gérer un groupe, pour commander, tactique, stratégie, histoire militaire et une bonne moitié du temps restant consacré à l’aguerrissement physique d’un militaire : marche de plusieurs dizaines de kilomètres, course à pied, sport de combat, maniement des armes à feu et, pour les concernés, un entraînement biotique. Cet entrainement lui rappelle ce qu’il a connu enfant avec Conatix. Les biotiques sont invités à utiliser leurs pouvoirs dès qu’ils le peuvent dans leur vie quotidienne pour développer leur endurance. On pratique la méditation plusieurs heures après les entraînements communs, et on pratique le combat biotique, la théorie biotique, l’exemple le plus récurrent, ce sont les Chasseresses Asari, référence absolue en terme d’utilisation militaire du biotique.
L’un des exercices les plus éprouvants consiste à utiliser ses pouvoirs jusqu’à l’épuisement afin de repousser ses limites. Il faut sans cesse entraîner son corps et son esprit à tenir. Durant ce temps, Hector se lie à une autre aspirante biotique, Joanna. Elle a des opinions pro-biotiques radicales, ce qui inquiète ses supérieurs qui la regardent avec méfiance. Durant ses permissions, elle participe à des réunions de groupuscules naissants. Le Superviseur du Centre, un Colonel, convoque Hector sans son bureau. Les termes sont clairs : s’il espionne Joanna et fournit des renseignements sur les milieux biotiques radicaux en utilisant leur relation amoureuse, cela pourrait être très profitable pour sa carrière. Hector accepte sans aucune hésitation. Certes, il aime Joanna, mais l’amour n’est rien face à la carrière et le devoir de servir l’Alliance.

Au reste, si c’est un biotique qui fournit des renseignements sur d’autres biotiques, cela montrera qu’au sein de cette population il n’y a pas que des extrémistes. Pendant plusieurs mois, il va donc s’acquitter de sa mission et faire un rapport régulier à ses supérieurs. Il finit par découvrir que Joanna planifie un attentat sur un bâtiment officiel. Il la dénonce à ses supérieurs qui veulent démanteler toute la cellule. Hector reçoit donc l’ordre de participer à l’attentat pour mieux le déjouer. Il obtempère, participe, et finit par trahir sa conjointe. L’attentat est déjoué, mais les choses dégénèrent, Joanna et ses gens résistent, il y a échange de tirs, Hector parvient à se cacher. Ce n’est pas le cas de Joanna qui est touché au ventre. Hector, après l’échange de tir, se précipite sur son corps et la prend dans ses bras.

« Pourquoi ? » demande-elle en posant sa main sur le visage de son amant.

« Pour l’Alliance… » Dit-il, les yeux embrumés par les larmes.

Quelques minutes plus tard, Joanna perd la vie dans ses bras. Son nom ne sera jamais connu du grand public, mais ses supérieurs tiennent sa promesse et sa conduite est notée dans son dossier militaire. Hector n’aura plus jamais de relations sérieuses, et souvent, la nuit, le fantôme de Joanna revient hanter ses rêves.
Mi-2176 : Hector est à la moitié du cursus de l’école d’officier lorsqu’il apprend par les informations le raid Skyllien sur Elysium. Hector of Clarence en reste très choqué, il a servi et combattu les pirates comme soldat dans ce secteur. Il n’était plus là pour protéger la population humaine locale, il n’a pas pu se battre ni être mobilisé. Il ressenti une forme de honte, de déshonneur et de rage.

En 2178, le cursus prend fin. Hector est nommé Lieutenant. La Tradition familiale est sauve. Pas pour longtemps. Quelques jours avant de recevoir son affectation, il reçoit un message de sa mère, en pleur. George of Clarence, militaire de carrière expérimenté, aristocrate anglais jouissant d’une bonne fortune, c’est suicidé. Des investissements hasardeux l’avaient ruiné, et il n’avait pas supporté le déshonneur que cela faisait peser sur le nom de famille. Hector est désemparé, dans les semaines qui suivent, tout y passe. Le château familial est vendu aux enchères, le mobilier, les objets de famille, l’argenterie, on ne parvient qu’à sauver les portraits de familles dont certains reposaient sur un mur depuis plusieurs siècles. C’est toute l’histoire d’un nom qui se disperse dans les poches des créanciers. Des Clarence, il ne reste plus qu’Hector et sa mère et avec sa modeste paye d’officier, il n’aura jamais de quoi recouvrer tout ce qui a été perdu. Pragmatique, Hector fait son deuil de la gloire passée. La noblesse, c’est savoir rebondir. C’est une question de survie.

.VI) La lutte. (2178-2183)

En 2178, Hector est affecté dans une zone plutôt calme. Sa section d’une quarantaine d’homme est située dans une garnison de la Nébuleuse à Tête de Cheval. Ce territoire riche de l’espace de l’Alliance est le cœur économique de l’Alliance, nombre de firmes y ont un siège ou une succursale. La paix relative a conduit les forces armées du secteur à un certain relâchement. D’autant plus qu’avec la richesse viennent les plaisirs et ce qu’Hector appelle la décadence. Nombre de soldats et même d’officier passent leurs permissions à faire la bringue. L’entraînement manque de sérieux et de régularité. La hiérarchie locale ne semble pas s’en soucier. Hector fait des premiers rapports inquiets sur l’état de sa section. Certains réflexes de base inculqués à l’école des recrues ne sont plus maîtrisés. Au niveau de sa section, le jeune lieutenant tente de rétablir la discipline par des entraînements réguliers et un réapprentissage des gestes essentiels. Cela lui attire une certaine désapprobation de ses supérieurs qui le trouvent zélé et entêté. Hector comprend à cette époque qu’un officier sans aucun appui politique ni aucun moyen de pression avec ses supérieurs n’est rien d’autre qu’une marionnette. Il reprend contact avec certains amis de son père qui sont depuis passé dans le secteur privé ou investi en politique. Bien que ruiné, les Clarence jouissaient d’une certaine réputation et Hector su en tirer parti afin de s’attirer d’importants soutiens potentiels. Les choses ne suffisent pourtant pas à empêcher certains conflits entre Hector et ses supérieurs.

En 2179, une dizaine d’hommes d’affaire sont pris en otage par des terroristes biotiques. La situation est très précaire. Le Commandant de la compagnie fait appel à Hector et sa section pour tenter un assaut. Hector proteste en disant que sa compagnie n’est absolument pas préparée à affronter un adversaire disposant de pouvoirs biotiques et que l’on va droit au massacre. Le Commandant s’obstine, et Hector demande à ce que sa protestation soit officiellement enregistrée et transmise à ses supérieurs. La chose étant faite, la section se prépare à donner l’assaut. La position est très désavantageuse. Une dizaine d’otages sont prisonniers dans un gratte-ciel et les terroristes sont une quinzaine de biotiques. Il n’y a qu’une seule solution dans cette configuration. S’infiltrer par le toit, et tenter de prendre l’adversaire par surprise. Cependant les terroristes ne sont pas idiots, ils ont posté deux hommes sur le toit. La section d’Hector compte deux tireurs de précision, ils doivent éliminer les ennemis postés en surveillance et assurer un balayage visuel pendant qu’Hector et le reste de sa section tactique tenteront d’entrer là où les otages se trouvent.

L’assaut commence, Hector tâche de fournir un soutien biotique aux soldats grâce à ses pouvoirs télékinétiques. Malheureusement, ils n’ont pas l’avantage tactique, ni l’effet de surprise et Hector est le seul biotique de sa section. Il faut y aller à la grenade offensive. L’explosion retenti, fait des dégâts, mais il reste encore une cinq à six assaillants dont certains semblent être des biotiques expérimentés ce qui rend impensable une charge. Hector en reçoit pourtant l’ordre de la part du commandement. Il faut s’exécuter, ils ont l’avantage du nombre. Hector donne l’ordre et tache de retenir les biotiques qu’il a identifié comme les plus expérimentés. Cela ne dure pas et il est touché à la hanche. Il est évacué en urgence. L’opération est un succès, mais 15 soldats et 3 sous-officiers y ont laissé la vie, ainsi que quatre otages. Sur le plan politique, c’est un fiasco. Les média font leurs choux gras. Dans la malchance, Hector a un avantage : il a été blessé pendant une charge héroïque. Cela ajouté à sa protestation officielle quant à envoyer sa section à l’assaut, lui évite d’être sacrifié. Son supérieur en fit les frais. Il fut limogé.

Hector devait récupérer, sa blessure, sans mettre sa vie en danger, était sérieuse. Il reçut une visite de sa mère pendant sa convalescence. Cette sombre histoire, lui disait-elle, lui avait permis de se faire une petite célébrité localement. Hector en vint à la même conclusion qu’elle, c’était une opportunité pour récupérer quelques entrées dans la haute société locale et, peut-être, opérer un redressement de la famille. Elle commença aussi à le tanner à propos d’un mariage, ce qu’il évacua d’un revers de main.

Quelques jours plus tard, il recevait la visite du Colonel. Un honneur peu commun assorti de quelques caméras. Ils discutèrent un peu de la pluie et du beau temps. Une fois les media sorti, la vraie discussion commença.

-Vous êtes un petit malin Clarence. Cette balle a mis votre vie en danger mais elle a probablement sauvé votre carrière.

-Il semblerait, Colonel.

-Vous n’avez jamais pensé à faire de la politique ? J’ai cru comprendre que votre grand-père en a fait.

-Je me concentre sur ma carrière militaire Colonel.

-Quand vous serez rétabli, je voudrais vous inviter à des petites soirées politiques. Le fait que vous soyez un officier et un biotique intéresse certains de mes amis. D’autant plus que vous êtes très doué me dit-on.

- De quelles soirées politiques parlez-vous ?

-Des gens inquiets quant à l’avenir de l’humanité dans une galaxie tenue par des aliens.

-Je vois.

La discussion continua quelques secondes de plus. Hector s’intéressait surtout de l’amélioration de la condition biotique dans l’Alliance, mais il avait toujours eu une grande méfiance vis-à-vis des races Alien. Les Asari particulièrement l’inquiétaient. Il accepta. Trois semaines plus tard, à peine remis sur pied, le Colonel le conviait à la première soirée. Il s’agissait en réalité d’une réunion de cadres locaux du parti Terra Firma. Ce Parti xénophobe maniait une rhétorique anti-alien très efficace qui convainquit le jeune Lieutenant. Les militaires ne pouvaient pas adhérer à des organisations politiques cependant, Hector s’engagea à faire de la propagande dans sa section discrètement. Son Colonel s’engageait à le couvrir et à faire en sorte qu’il ait le champ libre au quotidien.

2181 : Le jeune Hector, après trois de service comme Lieutenant, Hector est automatiquement promu Premier-Lieutenant, avec une recommandation dithyrambique de son colonel qui lui propose de prendre le commandement d’une compagnie. Il lui propose également de regrouper les quelques dizaines de biotiques de la garnison dans sa compagnie afin qu’il puisse les superviser et les entraîner. C’est une opportunité qu’Hector ne pouvait refuser non plus.

Il se retrouve donc Premier-Lieutenant, commandant d’une compagnie comptant environ 35 biotiques, tous des hommes du rang plus jeune que lui et n’ayant pas une compréhension très bonne de leurs pouvoirs. Il passe une grande partie de son temps à entraîner les biotiques au combat. Après quelques mois de formation, les résultats étaient probants et cette nouvelle compagnie était prête. Il avait également mis en place une section de Terra Firma dans laquelle une petite dizaine de soldats, dont deux biotiques, prenaient part afin de militer. Le Colonel était content. De toute évidence, Hector était un bon élément pour le Parti. Sa notoriété de protégé du Colonel ne mit pas longtemps à circuler, ce qui lui offrit une certaine tranquillité vis-à-vis de son capitaine. Ce dernier l’avait d’ailleurs bien compris et il souhaitait rapidement se débarasser d’un officier ayant certes des talents, mais avant tout un officier politique. Et donc… Il rendit des rapports très élogieux sur son subordonné. Ce qui fonctionna très bien. En 2183, Hector est promu capitaine. L’Etat-major a cependant réservé une petite surprise aussi bien à lui qu’à son Colonel. Il change d’affectation. Il est réassigné sur Terre.

VII) 2183-2192 : Guerre et Paix.

-Capitaine Capitaine Mettez les infos, vous allez voir c’est un désastre !

Hector met les infos sur l’écran principal de son bureau. La Colonie d’Eden Prime a été attaquée par des Geth, personne ne savait exactement ce qui se déroulait. Il semblait y avoir de nombreux morts. Le Capitaine restait comme prostré dans le fauteuil de son bureau. Ses contacts de Terra Firma confirmaient qu’une attaque avait lieu. Même sur terre, la panique était totale. Hector savait que cette affaire de Geth n’était pas anodine, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose, la guerre. Quand ? Où ? Pourquoi ? Il l’ignorait complètement. Il contacta son ancien Colonel sans obtenir de réponses. La situation politique allait devenir explosive. De la même façon, l’Armée et l’Alliance allaient être mise à l’épreuve. Un tel affront sur les colonies comme un raid alien majeur sur une colonie humaine prospère signifiait que Terra Firma allait trouver une forte visibilité, mais la crédibilité de l’Alliance se trouvait sérieusement engagée.

On apprit qu’un humain venait d’être nommé Spectre afin de pourchasser le responsable de l’attaque d’Eden Prime. La chose n’échappa pas au jeune Capitaine dans ses conséquences politiques profondes. Il ne se passerait plus longtemps avant que l’humanité n’obtienne un siège au Conseil. Quelques moisplus tard, l’ancien Colonel d’Hector fit surface et l’invita à prendre une permission afin de venir aussi vie que possible à la Citadelle. Hector s’arrangea et honora le rendez-vous. Il fut convié dans un grand appartement de la Citadelle où une trentaine d’autres personnes se trouvaient. Il y retrouva enfin son mentor. Il y rencontra pour la première fois Charles Saracino, le chef du Parti Terra Firma pour lequel Hector militait depuis plusieurs années maintenant. Saracino fit un discours.

-Vous êtes tous venus ici parce que vous êtes de confiance et que vous servez nos idéaux à des postes stratégiques, ou parce que vous êtes promis à une grande carrière. Vous êtes une trentaine, et notre mouvement n’est pas pour l’instant une force politique de premier plan, mais les événements d’Eden Prime valident toutes nos craintes. Je compte sur vous pour diffuser nos idéaux partout où vous le pouvez, pour que nous fassions une entrée fracassante au Parlement de l’Alliance lors des prochaines élections.

Le discours finit, la réunion s’arrêta bien vite. Hector et le Colonel partir se détendre dans un club des secteurs.

-Qu’avez-vous pensé de ce Saracino, Clarence ?

-Je pense qu’il a tout d’un parfait incapable.

-Oui, moi aussi. Terra Firma ne se révèle pas une alternative politique aussi attrayante que je le croyais quand je vous y ai fait rentrer.

-Nous ne ferons jamais avancer nos vues pro-humaines sans avoir un membre des classes supérieures à la tête du mouvement. Ce Saracino est un pouilleux, cela n’attire pas le peuple, voter pour un pouilleux c’est comme se regarder dans un miroir.

-Vous avez la tête bien politique pour un militaire, Clarence. J’ai bien fait d’investir sur vous.

-Ma famille fait partie de l’aristocratie anglaise Mon Colonel, j’ai mille ans d’histoire derrière moi.

-Que pensez-vous faire avec Terra Firma ?

-Je vous suivrais, vous le savez, si vous pensez qu’il y a encore quelque chose à y faire.

-Non, je ne crois pas, si ce crétin de Saracino est élu et que avons ne serait-ce que cinq sièges cela tiendra du miracle.

-L’heure de Terra Firma viendra, c’est une question de temps Mon Colonel. Saracino n’est pas immortel.
La discussion se termina là. Saracino se révéla incapable d’être élu, et Terra Firma resta un parti à la marge basé sur un noyau dur dans lequel Hector avait maintenant ses entrées. Eden Prime aurait pu être une opportunité, mais le choc n’était pas encore assez fort.

Le Choc, il allait venir quelques heures plus tard. La Citadelle était attaquée par les Geth et Saren. Ce fut comme une sorte d’Apocalypse. Hector et le Colonel se trouvaient là par hasard, ils ne possédaient par d’armement militaire sur eux. Hector parvint à se frayer un chemin avec son ancien supérieur grâce à ses pouvoirs biotiques et de bons pistolets. Ils ramassaient les armes sur les cadavres en essayaient de rejoindre les poches de résistance. Le SSC semblait complètement ravagé.

La Galaxie avait changé ce jour-là, y compris pour Hector. Le Colonel ne parvint pas à survivre à l’assaut malgré une résistance héroïque. Le jeune Capitaine perdait là un soutien précieux parmi les officiers supérieurs. Ayant participé à la défense de la Citadelle un peu malgré lui, il ne manqua pas d’exploiter cette opportunité. Il rencontra Udina, quelques politiciens, quelques membres de l’Etat-Major avec d’autres gens ayant participé à la Défense de la Citadelle. Il espérait pouvoir rencontrer le vrai héros de l’Humanité, le Commandant Sheppard. Il n’eut jamais cette chance.

La perte du Colonel provoqua un choc profond pour Hector. Il faisait office de père de substitution depuis leur rencontre. Terra Firma semblait une impasse électorale, la chose était claire. En revanche, la carrière d’Hector pris un tour nouveau.

En 2186, lorsque les Moissonneurs lancèrent leur attaque massive contre la galaxie, il était encore en poste sur terre. Il participa à la Résistance et fut blessé lors des combats, ce qui l’empêcha de participer à la charge finale. Il s’en voulut durant de nombreuses semaines de n’avoir pas pu participer à l’acte final de l’épopée du Commandant Sheppard.

En 2187, ayant atteint l’âge requis, après 15 ans de service actif dans l’armée et l’aura d’un homme ayant participé à la bataille de la Citadelle et à la Résistance sur terre, il fut nommé Major. Biotique reconnu, il fut nommé professeur de biotique lors du cycle de formation des officiers et des sous-officiers ayant des pouvoirs biotiques. Ce qui lui permettait de revenir plus intensément à ses compétences d’origine. Cela marquait aussi son éloignement avec Terra Firma. Il se concentra uniquement sur l’entraînement et la formation de ses élèves officiers et sous-officiers. Il se revoyait, plus de dix ans auparavant, à leur place.

Sa nouvelle stratégie pour se constituer des appuis politiques fut de mettre son expertise biotique à contribution du Sous-Comité pour les Affaires Trans-humaines, gérant toutes les affaires biotiques. Ayant une expertise dans la lutte contre les groupes biotiques radicaux, il témoigna deux fois devant le Sous-Comité. Il commença également la rédaction d’un ouvrage tactique sur l’utilisation des biotiques dans les opérations terrestres. Il établit de nouvelles tactiques qu’il expérimenta avec ses élèves officiers sur le terrain. L’argent contribuant au bonheur, il fit également de la consultation pour de grosses sociétés travaillant sur des programmes biotiques. En cumulant avec sa paye d’officier, il retrouvait ainsi le chemin d’une certaine aisance financière.

En 2190, il met un point final à son livre/rapport sur l’utilisation des biotiques au combat. « Principes tactiques et stratégiques de l’utilisation des biotiques lors des opérations Terrestre » qui fait prévaloir le mélange entre les biotiques et les troupes normales plutôt que de les regrouper dans des unités spéciales et propose une rationalisation du nombre de biotique dans l’armée afin d’en compter au moins trois par section dans la mesure du possible. Bien que peu diffusé auprès du grand public, il trouve un écho auprès de l’Etat-Major et certaines de ses propositions sont reprises.

En 2191, un groupe de terroriste Vortcha tente de faire s’écraser la Citadelle sur Terre. Les forces de l’Alliance furent envoyées avec un contingent Turien pour éliminer le commando. Certains officiers sur le terrain s’inspirèrent des principes d’Hector dans la constitution de leur section. Ceci joua un petit rôle dans leur succès et permis d’éviter certaines pertes par une utilisation judicieuse des biotiques. Les résultats du major Hector sur la formation de ses élèves, en particulier des biotiques, étaient plus que corrects.

C’est à cette époque qu’Hector commence à nourrir de réelles ambitions politiques. Il se rapproche des milieux conservateurs, dont beaucoup de camarades qu’il a connu à Terra Firma se sont rapprochés devant l’échec patent du mouvement pro-humain complètement coulé après le scandale Cerberus. Il y retrouve là aussi beaucoup d’officiers supérieurs souvent plus âgés que lui. Ses consultations pour de grandes entreprises lui donnent aussi quelques contacts dans les milieux d’affaire d’Elysium où il a été longtemps en poste. Il apporte sa contribution au Parti Conservateur, qui a toujours eu des vues assez anti-biotiques en particulier à cause des groupes radicaux qui sévissent. Un homme comme Hector présente des qualités indéniables pour eux : Il est biotique, il est connu pour militer en faveur d’une meilleure acceptation des biotiques dans la société, et c’est un officier ayant combattu sur le terrain des groupes extrémistes biotiques. Un des parlementaires conservateur membre du Sous-Comité pour les Affaires Trans-humaines le connait bien, puisqu’il a assisté à ses deux auditions. Le Major fournit des notes, des analyses en vue de capter un électorat biotique.

En 2192, son affectation change. Il est promu au rang de Lieutenant-Colonel dans le secteur Artémis Tau. La promotion est un indice, ses contacts au Parlement le lui expliqué : le Colonel de la garnison dans laquelle il est nommé est proche de la retraite. S’il sert bien, cette promotion piston peut être le sésame vers le grade de Colonel.

Comme à son habitude, il prenait très au sérieux son affectation. Les relations avec son supérieur furent cependant houleuses.

-Je sais qui vous êtes, Clarence. Je sais aussi pourquoi on vous a collé dans mes pattes. Je vous préviens, ne croyez pas faire la loi dans ma garnison, et gardez votre propagande de petit aristocrate pour vous. Si je vous vois faire de la politique au lieu de faire votre boulot, je vous fais mettre à pied.

-Bien compris, Mon Colonel.

Il n’allait pas être aisé de survivre avec cet officier-là, il était loin d’être incompétent et sa garnison était magnifiquement tenue. Il fallait donc éviter de faire des vagues, même ses contacts au Parlement le lui conseillaient. Il s’évertua donc de jouer son rôle de Lieutenant-Colonel. Il conseilla, il coordonna. Nombres d’activités illégales avaient lieu dans le secteur d’Artémis Tau, qui était en réalité très peu contrôle par l’Alliance. Hector voulu appliquer ses théories militaires sur les biotiques à l’échelle d’une garnison et fit des rapports en ce sens à son Colonel qui tenta de faire quelques introductions, chargeant Hector de superviser l’ensemble de l’opération. L’officier supérieur en profita pour lire les écrits d’Hector qu’il trouva sensé, mais il y avait selon lui quelques problèmes. Les biotiques, pour la plus-part, avaient des comportements instables qui inspiraient une certaine méfiance des officiers, sans compter l’influence des groupes radicaux sur eux.

On pouvait avoir la meilleure disposition de troupes possibles, sans s’en assurer la fidélité, cela ne valait rien. La remarque était juste, et Hector lui fit remarquer, cependant, que c’était là de la politique plus que de la stratégie militaire. Son supérieur lui répondit « Tout est politique Clarence. » cette réponse sonnait comme une forme de clin d’œil du vieux soldat qui n’était pas sans lui rappeler « son » Colonel.

VIII) 2192-220x L’ascension.

-Vous n’avez jamais eu de regrets de ne pas être entré au programme N, Clarence ?

-Si, comme tous ceux qui n’y vont pas j’imagine. Cela dit, j’ai réalisé avec l’âge que je n’étais pas fait pour ça et que je n’y aurais jamais trouvé ma place. Si je n’étais pas un aussi bon biotique, je n’aurais jamais été élevé jusqu’à mon grade. Je ne suis pas stupide, ni mauvais une arme à la main ou avec mes poings, je pense même être assez bon, mais le programme N c’est tout à fait autre chose.

-Vous n’avez pas tort. Cela dit, je vous ai vu à l’entraînement avec les biotiques. Vous maîtrisez votre sujet, cela se sent.

-Je pratique la biotique depuis mon plus jeune âge, je m’y suis accroché comme une bouée de sauvetage. Ma famille sert l’armée depuis des siècles, pour l’Angleterre puis l’Alliance, l’Armée est la seule à donner leur chance aux biotiques actuellement.

-Et pourtant, vous avez combattu les groupes radicaux l’arme à la main.

-Je suis pro-humain, et l’Alliance est notre meilleur outil pour que l’humanité finisse enfin par acquérir la place qui lui revient dans l’univers, sans qu’aucune autre puissance alien ne puisse nous dire quoi faire. Je me suis engagé dans l’armée pour cela. Je suis un fils d’une bonne famille, bien qu’elle ait tout perdu. Quand je me suis engagé, à dix-huit ans, je faisais partie de la jeunesse dorée dont la famille avait une tradition militaire enracinée. L’armée attire surtout des pauvres car il n’y a pas besoin d’avoir fait de grandes études. Pendant ce temps, quelques politiciens mous et quelques commerçants vivent sur la bête au détriment de nos intérêts. La Grande Guerre, c’est un des nôtres qui l’a emporté. Pas une Asari, pas un Turien, pas un je ne sais quoi. C’est un humain. L’Univers nous doit sa survie. Il est temps qu’il s’en souvienne.

2196, l’année de la consécration. Eu égard à son ancienneté et à des états de service exemplaires, Hector of Clarence est promu Colonel. Son supérieur partant à la retraite, il l’a recommandé pour lui succéder. La promotion est aussi politique, les amis d’Hector étant arrivé au pouvoir lors de l’élection de 2196. Ils ont poussé à sa promotion. Très peu de temps après sa promotion, Hector est victime d’une tentative d’attentat par des groupes radicaux biotiques. C’est un de ses soldats, agent dormant, qui a tenté le coup. Lors d’un entraînement qu’Hector supervisait, un soldat biotique a tenté de le tuer dans une attaque suicide à la grenade. Le Colonel est gravement blessé et emmené à l’hôpital. Une bonne partie de son corps est brûlé et il ne doit sa survie qu’à un réflexe biotique ayant permis de bloquer quelques gravats les secondes vitales pour qu’il s’en écarte. Le visage n’est pas touché, mais tout son dos est brûlé au troisième degré. La chirurgie de reconstruction sera un relatif succès. Marqué dans sa chair et son esprit, Hector fera pression pour lancer une répression féroce vis-à-vis des groupuscules biotiques.

Trop content de saisir cette opportunité, le gouvernement de l’époque décide de créer une cellule spéciale. Hector en fera partie et plaidera pour l’écrasement dans le sang. Mettant sa connaissance de ces groupuscules au service de l’Alliance. Il sera la figure publique de cette répression. Le fait qu’il soit lui-même un biotique permet d’éviter un scandale public. Etant aussi un officier promu par ses liens politique, Hector connait le jeu : il sépare les « bons » biotiques, fidèles à l’Alliance. Il plaide également pour que les problèmes des biotiques soient pris au sérieux au Sous-Comité des Affaires Trans-humaines et se lance dans une véritable campagne médiatique. Le succès est au rendez-vous.

En 2198, il est invité à titre officieux au Congrès du Parti Conservateur. Il y rencontre le Premier Ministre de l’époque.

-Colonel Hector of Clarence. On m’a dit que vous étiez un sympathisant.

-J’ai voté pour le Parti Conservateur, oui.

-Votre campagne sur les biotiques a fait sensation. J’ai une proposition à vous faire.

-Je vous écoute monsieur le Premier Ministre.

-Notre Parlementaire sur la circonscription d’Elysium ne souhaite pas se présenter de nouveau, il veut retourner faire des millions dans le secteur privé. Vous avez conservé de nombreux liens et d’appuis dans cette Colonie, vous êtes connu par les milieux d’affaire qui financent les campagnes. Vous le savez, la lutte sera dure en 2200 pour que nous soyons ré-élu. Xiao Long et son programme parfaitement démagogique ont un fort soutien dans l’opinion. Elysium est un bastion conservateur, mais je ne peux pas présenter un faible dans cette circonscription. Que diriez-vous de vous y présenter ?

-Cela supposerait de mettre en suspend ma carrière militaire.

-Et de démarrer une carrière politique. Vous êtes malin, vous êtes biotique, vous êtes un officier respecté, vous avez versé le sang pour l’Alliance. Si la niakwé est élue dans deux ans, il faudra des hommes forts pour s’opposer à elle, et faire en sorte que l’Alliance garde la tête haute.

-Je suis prêt, mais j’ai des conditions.

-Je vous écoute, Clarence.

-Si nous gagnons, je veux la Présidence du Sous-Comité aux Affaires Trans-Humaine.

-Vendu.

Hector commença ainsi à s’entourer officieusement d’un staff politique afin de préparer sa candidature. Il lui fallait un signe vestimentaire qui faisait qu’on le reconnaitrait. Il opta pour une longue cape blanche qui vint agrémenter son uniforme. Il se mit aussi à marcher avec une canne afin d’agrémenter son port altier d’aristocrate. En 2199 il annonça se mettre en disponibilité de l’armée, ainsi que sa candidature aux élections pour devenir parlementaire. Il se lança alors dans une intense campagne auprès des colons, donna des dîners de levée de fond qui lui permirent de récolter des sommes très importante pour financer sa campagne. Son adversaire était une socialiste très opposée aux grandes entreprises et soutenant Xiao Long. Les débats furent sanglants, Hector l’accusant d’être une communiste, elle l’accusant d’être le pantin des grandes fortunes. L’Académie Grissom faisant partie de la circonscription, les droits des biotiques furent également abordés. Là-dessus, Hector écrasa son adversaire.

Mai 2200. Les résultats tombent. C’est la déroute pour le Parti Conservateur qui se voit réduit à 30% des sièges du Parlement de l’Alliance. Hector est malgré tout élu avec 55% des votes face à son adversaire. Il entrera au Parlement, mais la défaite de son parti ne lui permettra pas de prétendre à la Présidence du Sous-Comité des Affaires Trans-Humaines. Il sera donc un simple membre de cet organe, et membre de la Commission Diplomatie.

Hector est vu au sein du Parlement comme un opposant sans concession au gouvernement en place qu’il juge trop mou face aux exigences conciliennes et dont la politique fiscale lui semble collectiviste. Il n’a cependant pas de haine personnelle vis-à-vis de la Première Ministre et a même un certain respect. Son statut de primo-élu fait qu’il n’est encore qu’un politicien de second plan. Il prend malgré tout vite ses marques au Parlement et sait bien utiliser les média par des déclarations choc et un style tout droit sorti du XVIIème siècle qu'il entretient.


En 2201, lors de la fondation de l'UCIP, il vote contre, pensant que cette unité ne fera pas un seul attentat ni ne règlera un seul problème dans la Galaxie. "Vous allez envoyer des hommes et des femmes qui pourraient combattre dans l'armée de l'Alliance dans une unité inutile, aux cotés des espèces qui ne cessent de poser des problèmes aux humains dans la Galaxie, et, plus largement, ne pensent qu'à leurs intérêts quand une menace global fait face."


Peu de temps après, les faits lui donnent raison avec les attentats sur Thessia qui provoquent de nombreux morts. Il remet en cause à la tribune du Parlement la fiabilié des Républiques Asari à assurer leur sécurité intérieure et donc remet en question le fait que des Asaris qui feraient mieux de s'occuper d'elles même puisse avoir leur mot à dire au Conseil.


2202 est sans doute l'année où Hector livra son discours le plus virulent suite au sommet qui conféra aux krogan la possibilité de posséder une flotte. A la tribune, il mena la charge avec virulence "A partir d'aujourd'hui, Madame le Premier Ministre, chaque mort humain tué par un krogan sera sur votre conscience."


Puis, vint la Chute de Chasca qui venait couronner un travail la série des catastrophes. Hector donna alors son discours le plus remarqué à la chambre, invectivant directement la Première Ministre. A l'approche des élections de 2204, Hector préparait déjà sa ré-élection, et à participer à une victoire des Conservateurs afin de remettre l'Alliance sur les rails.

Le premier mandat avait été celui de l'apprentissage. Le second, si la victoire eur était acquise, lui permettrait de peser considérablement sur le Parti Conservateur. A partir de là, tout était possible.




Dernière édition par Hector of Clarence le Lun 06 Mai 2019, 23:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitimeLun 06 Mai 2019, 22:20
Bonsoir Hector.

Avant de passer à la fiche, ton avatar n'est pas aux normes : il est en 199*322 au lieu de 200*320. C'est pas loin, mais pas bon.

Pour la fiche en elle même, pas grand chose à redire, sinon qu'il y a un gros trou entre 2200 et la période actuelle, et qu'il s'est passé beaucoup de choses intéressantes, il faudrait que tu en parle.

Rien à redire pour l'équipement et l'apparence.

Enfin, pour les compétences, deux petites choses : le N7 Eagle est réservé aux N7 (logique). Quand à la biotique maître... Elle est plus pour les personnes toujours sur le terrain et au combat. Même si tu a beaucoup combattu, je pense pas que tu sois au niveau des Spectres (par exemple). Du coup, il faudrait baisser d'un rang.


Je pense que c'est tout. Je te laisse faire les corrections, préviens moi quand c'est fait. Bon courage.
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MessageSujet: Re: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitimeLun 06 Mai 2019, 23:58
J'ai rajouté quelques lignes sur la période 2200-2203, est-ce suffisant?

Par ailleurs, j'ai effectué les autres corrections de compétences et d'équipement.


J'ai mis l'avatar à la bonne taille.


Adrien Annaz

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MessageSujet: Re: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitimeMar 07 Mai 2019, 10:31
Ça me semble tout bon.

Je te donne le lien pour trouver des partenaires RP : ->ici<-. N'oublie pas de bien respecter la fiche modèle.

Si tu veux chercher des liens avec les autres joueurs, je te conseil de lire les Journaux de Bord. et t'encourage à faire le tien.

Et bienvenue sur le forum.
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MessageSujet: Re: Hector of Clarence.   Hector of Clarence. Icon_minitime
 

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