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 Au Troisième Degré

Arcadia McKnight

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Arcadia McKnight
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MessageSujet: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeDim 11 Nov 2018, 17:37
► █ Date : 12 Novembre 2201 RP Tout public
Abbadon Bynare ♦️ Arcadia McKnight
Au Troisième Degré



Au Troisième Degré
Ft. Abbadon Bynare



♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫ ♪

Arcadia dormait profondément, la lumière du jour n'avait pas encore été activé sur la Citadelle. Elle rêvait, perdue dans les limbes de son sommeil. La couette se levait doucement dans un mouvement de va et vient, au rythme de sa respiration. Pas un bruit ne résonnait dans l'appartement.
Dans son monde onirique, elle arpentait un lieu bien connu où elle y avait passé une certaine partie de sa jeunesse.

♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫ ♪

Vingt ans de moins au compteur, elle était jeune, insouciante, encore loin de réaliser tout les tracas de la vie quotidienne. L'étudiante assistait un cours particulièrement laborieux avec un professeur dont elle n'avait aucun souvenir. Au sein de l'école de santé de l'Alliance, son voisin de table était... un Turien. Avec une très belle gueule. L'un comme l'autre évoquait des sujets sans queue ni tête, changeant la direction de la conversation sans aucune logique. Parler à un mur aurait eu un effet similaire.

♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫ ♪

Quelque chose de désagréable vint déranger ses divagations, quelque chose qui ramenait son esprit dans cette frêle enveloppe qu'était son corps. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'elle enfonçait sa tête dans l'édredon tiède, étirant ses jambes ankylosées de toute leur longueur.

♪ ♫ ♪ ♪ ♪ ♫ ♪

Elle décrocha d'un geste rapide.

« Oui, croassa l'Humaine, la voix empâtée.

- Docteur McKnight ?

- Oui.

- Nous avons besoin de vous de toute urgence à l'hôpital militaire de la Citadelle. Présentez vous dès que possible pour recevoir votre affectation. »

Sans attendre une quelconque réponse, l'interlocutrice raccrocha.

« SALOPE », rugit la toubib en s'asseyant sur le bord du lit, dégoûtée que sa nuit soit ainsi interrompue.
Se saisissant de quelques affaires, elle s'habilla prestement, se fit couler un café puis partie en claquant la porte.
Seule dans la rame monorail menant au centre de soins, elle maugréait, se demandant bien ce qui pouvait mériter son attention à une heure aussi matinale. Sûrement pas une simple fracture, sinon elle allait faire payer très chèrement la personne qui avait eu l'idée de la tirer des bras de Morphée.
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L'officier de l'Alliance arriva à destination, elle marcha durant cinq minutes dans les rues vides de la station. Exception faite des veilleurs qui vaquaient inlassablement à leurs tâches. Tout était si paisible.
Bien loin de l'agitation qui régnait au sein de la structure médicale, une armée d'infirmiers et d'aides soignants s'organisaient, préparant des chambres encore vides, alimentant les salles d'opérations en matériels chirurgicaux. Évitant de justesse un brancard sans patient, elle fonça vers l’ascenseur pour se rendre dans le bureau du directeur. Invitée par la secrétaire elle y pénétra pour trouver plusieurs de ses homologues la mine grave. Visiblement elle avait encore manqué un épisode. La professionnelle reconnu certains visages qu'elle salua d'un signe de tête.

« Général !

- Docteur McKnight, merci d'être venue aussi rapidement. Laissez moi vous résumer la situation. La flotte du conseil est sur le retour. Je vous passe les détails mais les blessés et mourants se comptent par dizaines, si ce n'est une bonne centaine. Vous êtes libérez de vos fonctions au sein de l'Alliance pour le mois à venir et travaillerez sous mon commandement. Avez vous des questions ?

- Aucune.

- Bien. Rompez ! »

Tout ce beau monde se retira. Les médecins s'autorisèrent à soupirer, une fois la porte fermée. Visiblement cette longue journée n'avait pas l'air d'enchanter qui que ce soit.

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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeMar 13 Nov 2018, 16:55

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12 Novembre 2201

Bulle locale, Citadelle


Je... brûle...

La chaleur, la souffrance est intenable. Elle déborde les sens du galarien, ravage ses chairs déjà meurtries sous son armure, assèche son souffle et son air. Tellement que le déplacement, le choc violent contre les parois, les os et cartilages qui se brisent, semblent douce brise en déconnectant le galarien de la réalité. Le saboteur ne verra pas la fin de son œuvre, perdu dans un univers intérieur.

*****



Il se réveille une première fois en orbite, son cœur battant plus vite encore que la normale, son attention sur-focalisée, ses sensations décuplées, ses muscles au bord de la rupture. Les drogues de combat font leur effet, leur utilisateur doit se battre, se battre jusqu'à la mort, user de toute sa puissance, déchaîner toutes ses capacités. Autour de lui, l'énergie biotique brille par brefs éclairs, trop peu concentrée et maitrisée pour avoir un quelconque effet mais significatif de la tempête secouant leur créateur.

Merde, il ne dors toujours pas ! Augmentez les doses.

- Il tente d'user de biotique !

- Il est trop faible pour. Augmenter les doses, je ne peux pas le stabiliser comme ça.

- Il risque...

- Il survivra. Son organisme n'y est déjà que trop habitué.

Un reniflement dédaigneux, et la tempête s'apaise, alors qu'un nouveau flot de substances parcourt les veines du galarien. C'est une autre tempête, un autre affrontement, entre sédatifs, purges des toxines, transfert de sang, drogues, ... Rapidement, même l'esprit survolté de l'agent du GSI ne suit plus les réactions de son corps, il se contente de flotter, flotter sur les vagues le secouant.

*****



Nouveau réveil. Combien de temps ? Des secondes, des minutes, des semaines ? Incapable d'ouvrir les yeux, le galarien sent encore la douleur. Cela ne fait sans doute que quelques heures, mais l'effet des substances s'est calmé. Abbadon force sur ses paupières épuisées, ouvre les yeux, découvre la doctoresse asari surveillant l'infirmerie.

Ne bougez pas...

Un bref résumé des dégâts : des brûlures, des radiations, des fractures et autres blessures plus ou moins importantes. Rien sur Machiavel. Mais si Abbadon est vivant, c'est que le turien est mort. Il peut dormir en paix.

*****



Cette fois-ci, ce fût plus long. Abbadon n'ouvre pas encore les yeux, mais sent qu'il a été déplacé. Il s'enfonce davantage dans le matelas, celui-ci est déplacé, la gravité n'est plus celle du vaisseau, les voix autour ne sont plus les mêmes. La Citadelle, déjà ? Le galarien ouvre les yeux.

Autour de lui, tout semble blanc, vaporeux. Il reconnaît rapidement les effets d'anti-douleurs très puissants sur les galariens. En se concentrant, quelques formes apparaissent : des blouses vertes, un grand carré lumineux - lumière ou vitre ? -, des rideaux. Un environnement... sécurisé.

Alors, Abbadon tente de poser son regard, extérieur comme intérieur, sur son corps. Le premier atteint vite ses limites : il peut à peine bouger, ses capacités visuelles sont très limitées, et visiblement, tout son corps est couvert. L'intérieur est à peine mieux : les sensations sont étouffées, il a du mal à se concentrer dessus, à réellement les éprouver... Mais petit à petit, elles viennent. Petit à petit, les pansements contre la peau brulées, le plâtre immobilisant les membres brisés, le drap écrasant ses muscles incapables de le tenir... Un bip régulier se met à sonner, tandis que l'esprit prend peu à peu la mesure des dégâts subis. De l'animation à côté, plusieurs personnes, des silhouettes de plusieurs espèces, mais le galarien ne peut en reconnaître aucune. Rapidement, il sent de nouveau le brouillard s'épaissir, les voix le bercer, ses sens s'étouffer... Et sa conscience sombre.


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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeMar 13 Nov 2018, 22:15

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« Par la malepeste mais cessez donc de remuer. Vous êtes un soldat, pas un mouflet de deux ans. Et arrêtez de vous plaindre, j'ai d'autres patients qui attendent. »

Écartant à nouveau la plaie, elle y replongea la pince chirurgicale. Au bout de l'instrument se trouvait une nano-caméra, envoyant une image sur son omnitech afin de la guider dans sa tâche. Le docteur bloqua sa respiration puis se saisit doucement de la balle, la retirant avec une infinie précaution.
Le matériel tomba bruyamment dans un petit plateau de métal. La tâche achevée, la toubib se passa une main sur le front.

« Vous avez de la chance, un centimètre de plus à droite et c'était l'hémorragie. Stahli, vous pouvez le recoudre, appliquez lui un anesthésiant local sinon on va l'entendre dans tout l'hôpital.

- Tout de suite Docteur. »

Arcadia sortit de la salle laissant l'infirmière et le blessé. L'accueil du centre hospitalier était une véritable scène de chaos. Le sol était jonché de civières, leurs occupants gémissant, geignant dans une cacophonie désagréable.
Des aides soignants passaient dans les rangées, distribuant des médicaments, des anesthésiants ainsi que d'autres fournitures utiles. Tout cela, elle y était habituée. Tout cela elle l'avait vécu des dizaines et des dizaines fois, d'interne des armées jusqu'à aujourd'hui. La guerre était et resterait une horreur, c'était dans la nature de chaque espèce que de guerroyer, un instinct primaire, se battre, blesser. Par plaisir ou par nécessité. Mais cette horreur était le gagne pain de milliers de personnes dont la blonde faisait partie. Pas une seule fois dans sa vie elle n'avait eu à s'inquiéter de manquer de travail, et cela ne sera jamais le cas tant qu'une espèce intelligente respirera. C'était un bien triste constat de ce monde.

Non la chose qui l'accablait était le flot continu de survivants qui pour le moment n'avait pas vraiment l'air de se tarir. Elle soupira, sachant pertinemment qu'elle ne retrouverait pas son lit d'ici un bon moment.

« Docteur McKnight ?

- Oui ?

- On a besoin de vous au bloc chirurgical A-1. Un blessé grave.

- Pour changer, maugréa t-elle. Très bien... Pendant que j'y pense, allez aux standards ! Dites leur d'appeler du renfort pour les ASH. Il y a du sang partout sur le sol et je n'ai pas envie de voir le directeur me souffler dans les bronches. »

Sans attendre de réponse, elle tourna les talons, s'élançant d'un pas pressé vers les billards. Les chambres commençaient à se remplir doucement mais encore trop lentement. Il allait falloir attendre le personnel de jour pour aider à accélérer la cadence. Le colonel ne savait pas vraiment en quoi avait consisté le déploiement mais à priori cela avait l'air d'avoir tourné au fiasco. Sa blouse claquait au vent tant sa démarche était rapide. Sans prendre la peine de se changer elle pénétra dans la pièce puis s'avança jusqu'à la table d'opération ou plusieurs assistants patientaient.

« Bon sang mais qu'est-ce qu'il lui est arrivé, s'étrangla t-elle. Elle reconnut la silhouette longiligne d'un Galarien.

- Il a été pris dans le souffle d'une explosion. Il est sous anesthésie générale depuis qu'ils l'ont trouvé... Mais il essaye de lutter contre. Il souffre de multiples fractures ouvertes, d'enfoncements, son corps est souffre de brûlures au troisième degré et...

- Oui merci, ça j'avais remarqué, elle se frotta le menton examinant le corps. Ce n'est plus de la chirurgie reconstructive qu'il lui faut à ce tarif là. Mais un ravalement de façade se retint elle de dire. Appelez le docteur Derv. Préparez moi une tenue, ses dernières analyses et un café serré. »

Elle but son breuvage d'une seule traite, lisant le rapport médical pendant qu'on l'équipait d'une tenue adéquate à une opération. Abbadon Bynare... Ce nom lui disait quelque chose, ma case biotique termina d'éveiller ses souvenirs. Le Galarien qu'elle avait ausculté l'année dernière... c'était lui.

« Arcadia ! Qu'est ce que je peux faire pour toi, questionna le médecin de Surkesh, faisant une entrée survoltée.

- Ah Enedin, tu te souviens du patient sur lequel tu m'avais autorisé à faire son check-up ?

- Oui. Et ?

- Et il est là. Sur le billard. J'ai besoin de toi. La chirurgie plastique n'est pas un problème pour moi mais j'ai besoin d'un guide. Je n'ai pas choisi Galarien en première option à l'école. Seule je n'y arriverai pas.

- Te voilà bien défaitiste ma chère collègue. As-tu vu son état ? L'impossible est en cours. Pour les miracles...

- Prévoir 24h de délai.

- Rectification. 48H. Mais je suppose que c'est l'insouciance de la jeunesse », dit-il en souriant tandis qu'il s'équipait à son tour.
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Le miracle mit dix huit heures pour arriver. Dix huits longues et interminables heures durant laquelle les deux professionnels travaillèrent d'arrache-pied sans jamais faillir.

« Mais c'est un Galarien nom de Dieu ! Qui lui a administré cette dose de cheval ? Drainez son organisme et envoyez lui une injection de Librathasone.

- Le pouls,le pouls, prends son pouls, prends son pouls !

- Ouvrez la plaie ! Pression sur le sommet de la jambe ! Clampe !

- Il me faut plus de greffons ! Dépêchez vous !

- Vous savez Enedin, je n'ai jamais été vraiment douée pour les puzzles.

- Eh bien Arcadia vu ce tibia, c'est le bon moment de s'y mettre. Par contre tu as un sacré coup de patte pour la couture.

- Vous pouvez plâtrez les jambes et les bras. Préparez le laser pour ses yeux. C'est vraiment une force de la nature. La plupart aurait déjà claqué.

- En effet. Je suis surpris qu'un Galarien possède une telle résistance. Tiens voilà les nouveaux implants biotiques. Tu vas pouvoir observer comment l'on s'y prend pour notre espèce. »

Les toubibs sortirent de la salle exténués, donnant les dernières indications avant de partir se reposer. Leurs yeux explosés par le travail de précision exigé, ainsi que des violentes céphalées les assaillaient. Mais ils avaient réussi. Maintenant c'était à l'agent du GSI de se battre. Son destin n'était plus qu'entre ses mains.
Traversant l'atrium, ce dernier s'était vidé, seul restait des agents de nettoyage, terminant de déblayer les détritus et de faire disparaître les taches de sang récalcitrantes.

« Merci docteur Derv.

- De rien. Je commence vraiment à me faire trop vieux pour ce genre de choses.

- Allons un fringuant jeune homme comme vous ne peut pas être aussi défaitiste. Je proposerai bien de pas venir au bureau demain mais je pense que le Général n'accepterait pas cette initiative. Néanmoins je connais un bon nachos à deux rues d'ici. Ça te tente ? C'est moi qui régale ! »

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Dernière édition par Arcadia McKnight le Ven 16 Nov 2018, 23:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeJeu 15 Nov 2018, 10:42

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Le réveil suivant se fit plus en douceur. Abbadon ouvrit simplement les yeux, bien plus facilement cette fois, et découvrit sa chambre d'hôpital plongé dans la pénombre. Déplaçant seulement ses pupilles, il prit connaissance de son environnement : un lit seulement - pas d'autres personnes dans sa chambre - un petit chariot à tiroirs, de multiples capteurs sur tout son corps - mais sans omnitech, impossible de savoir ce qu'ils disaient - et enfin des tubes.

Le plus dérangeant, au final, était les sensations. Étrangement étouffées, parcourant tout son corps. Le galarien leva un bras, échoua, le traîné difficilement jusqu'à son corps, tentant de le tâter. Des bandages. Partout, des bandages. Seul son visage était à peu près épargné, quoique plusieurs pansements s'y trouvaient. Plusieurs membres étaient aussi immobilisés par un plâtre.

Le galarien referma les yeux, repris contrôle de son souffle, se détendant. Il pourrait poser ses questions le lendemain. Il devait vraiment se reposer.

*****


Quelques heures après, Abbadon se réveilla en sentant une présence. Un infirmier humain, qui surveillait visiblement son omnitech.

- Bonjour.

Bref sursaut, l'humain tourna son attention vers le patient.

- Vous êtes réveillés ! Ne bougez surtout pas.

- Je peux avoir ... un bilan ... de la situation ?

L'agent du GSI perdait vite son souffle, devait faire des efforts pour parler. L'infirmier hocha la tête en souriant, comme s'il était habitué.

- Vous êtes à l'hôpital militaire de la Citadelle. Les meilleurs soins pour les blessés des opérations spéciales, haute sécurité, discrétion absolue. Donc si vous me demandez ce qui vous a mis dans et état, je ne peux pas y répondre, j'en ignore tout : classé secret défense. Tout ce que je sais, c'est que vous êtes arrivé, avec beaucoup d'autres, il y a un peu moins d'une semaine.

L'humain entama de nouvelles activités, touchant cette fois le galarien.

- Ce que je peux dire vous concernant, c'est que vous avez de la chance d'être en vie. Vous resterez quelques mois avec nous, le temps de reconstruire votre peau, de ressouder vos os, et de suivre la rééducation. Mais vous n'êtes plus en danger critique, les docteurs McKnight et Derv ont fait des miracles.

McKnight et Derv. Abbadon resitue aussitôt le second, un peu plus lentement la première. Le bon vieux docteur galarien, et la doctoresse humaine avide de savoir.

- Pourrais-je les voir ?

- Ils seront tenus au courant. En fait, ce serait mieux qu'ils répondent à vos questions, plutôt que moi. Je vais les faire informer. Sitôt que j'ai terminé vos soins. Pouvez vous me dire ce que vous sentez quand je fais ça ?

L'humain resta encore une bonne dizaine de minutes, profitant de la conscience de son patient. Puis il repartit, et Abbadon resta dans un état semi-léthargique, à la fois épuisé et avide d'en savoir plus.


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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeSam 17 Nov 2018, 02:00

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Adossée au mur de l'hôpital, prêt de l'entrée du personnel, Arcadia profitait d'un moment d'accalmie. Son café reposait tranquillement sur un muret alors qu'elle allumait sa première cigarette de la journée. La semaine avait été foutrement chargée, cela n'aurait rien de surprenant d'apprendre que les prochaines le seraient également.
Le regard dans le vague, elle regardait le filet de fumée blanche s'élevait dans les airs, s'enroulant autour de lui même, son ascension continuait inexorablement avant qu'il ne se disperse.
Avalant une gorgée de sa boisson, la blonde grimaça comme à chaque. Non pas à cause de la chaleur mais le nectar du centre de soin était un vrai jus de chaussette.
Hélas ses moments d'égarements furent rapidement interrompus par le biper de son omnitech.

« McKnight j'écoute.

- Docteur votre patient Galarien s'est réveillé. Il demande à vous voir ainsi que le Docteur Derv.

- J'arrive. »

Elle raccrocha, se chargea d'envoyer un message à son confrère. Tirant une dernière fois sur la clope, elle la déposa dans le boîtier conçu à cet effet. Visiblement la pause allait encore être écourtée. Retournant dans le bâtiment, sa veste blanche flotta d'une manière spectaculaire (Note de l'auteur : Oui ça ne sert à rien, mais c'est classe.)
Le Docteur Derv se trouvait déjà devant la porte de la chambre, plongé dans une discussion avec un infirmier, il releva la tête au moment ou l'Humaine l'aperçut.

« Enedin. On y va ?

- Après toi. »

Les deux praticiens rentrèrent dans la pièce, chacun leur tour, se plaçant de part et d'autre du lit. La quadragénaire était particulièrement satisfaite de son travail, la greffe prenait remarquablement bien, quant à la chirurgie oculaire cela avait fonctionné du tonnerre. Bien sûr le convalescent n'était pas encore très beau à voir, quelques opérations supplémentaires serait à prévoir mais rien d'aussi exceptionnel que celle de la semaine dernière.

« Bon retour parmi les vivants Abbadon. C'est un plaisir de voir que tu tiens en un seul morceau. Je suppose que tu veux connaître le fin mot de l'histoire ainsi que les détails de l'opération que tu as subi ? Vu ton état, nous n'allons pas te tenir la jambe longtemps, le mieux c'est que tu continues à te reposer.

- Il a été assez difficile de tirer les vers du nez des responsables pour savoir ce qu'il s'était passé. Tu as eu un sacré traumatisme. Certains souvenirs mettront encore un peu de temps avant de te revenir. Bref. Tu combattais Machiavel. Tu as été pris dans le souffle d'une explosion. On t'a retrouvé en compagnie d'une Drelle. Elle a été transférée dans un autre hôpital et se porte très bien.

- Ton opération a duré près d'une journée. On a du te greffer une sacrée quantité de peau, tu as également des broches et des plaques sur la plupart de tes os le temps qu'ils se régénèrent. On arrêté de compter les points de suture une fois les cent passés. Tes yeux également ont été endommagés, mais rien d'insurmontable. En revanche il te faudra quelques mois pour récupérer complètement tes capacités visuelles et motrices. Je peux comprendre que cela t'ennuie royalement de rester des semaines ici. Si tu le désires, je peux avancer ta date de sortie. Mais cela ne sera possible qu'à partir du moment ou tu seras capable de te débrouiller seul. J'entends par là se déplacer et accomplir les tâches basiques de la vie quotidienne.... Enfin on en reparlera d'ici quelques jours, nous te laissons à ton repos. Si tu as besoin de quoique ce soit, fais nous signe. On est encore là pour un long moment. »

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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeLun 07 Jan 2019, 12:20

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Novembre – Décembre 2201

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-Je récupèrerai, mieux ici, j’en ai conscience. Si je me lasse, je n’aurai qu’à, récupérer plus vite. Merci, des nouvelles.

*****


La routine de la récupération démarra. Les premiers jours, et même les premières semaines, furent consacrées au repos et aux exercices basiques. Abbadon se remit à s’alimenter, d’abord de soupe et autres aliments simples à consommés, passant par une paille tant qu’il ne pouvait pas se relever. En dehors des heures de repas, il s’essayait à dormir, mais son métabolisme reprit rapidement son hyperactivité. Il se reposait toujours pour un galarien, mais de nombreuses heures de veilles couvraient la majeure partie de sa journée.

Certaines servaient aux exercices physiques, qu’ils soient en compagnie de rééducateurs, de médecins évaluant ses progressions, ou faits en autonomie. Le galarien se redressa peu à peu, récupéra l’utilisation des couverts, réutilisa son omnitech posé à proximité. Le simple fait de se tenir assis le faisait encore souffrir, la peau encore jeune le tirant sur tout son torse, et marcher était encore hors de propos, les dégâts subis par ses jambes étant plus importants. Il avait fallu plusieurs jours au galarien pour s’habituer à cette vision, ces jambes à la peau fondue même après réparation, engoncée dans une pâte solide qui nourrissait son corps en se dissolvant peu à peu, afin d’assurer la meilleure régénération possible des tissus. Des jambes lourdes, peu mobiles, aux muscles fragiles et tremblotants. Mettant toutes émotions de côté, Abbadon s’était concentré sur ces jambes, évaluant les difficultés, estimant le temps qu’il lui faudrait pour s’en remettre. Sans réelle base médicale solide, peut-être, mais avec la connaissance de ses limites et de ses capacités. Et le galarien se convainquit – se persuada – qu’il ne resterait pas immobilisé trop longtemps.

Manger, dormir, récupérer les fonctions physiques basiques, occupaient la majorité de son temps. Mais il restait encore quelques autres heures à occuper. Certaines, par des visites : des médecins – Abbadon était ravi de discuter avec Dern et Arcadia, même si l’un comme l’autre était surchargés de travail –, des envoyés du Conseil – tout le monde était interrogé pour enrichir un dossier bien épais, sans surprises –, des appels à quelques un de ses proches – le galarien était heureux de voir que Tori s’était remise de cette mission catastrophique – et même le Conseiller Victus qui invita officiellement l’agent du GSI au Spectre, tout un programme. Mais même ainsi, pendant des heures, le convalescent était immobile, regardant le plafond, accompagné de ses seules pensées. Il aurait préféré remettre ça à plus tard, prendre le temps de récupérer son corps avant de réaffirmer sa psyché. Mais sa condition ne lui permettait pas.

Les souvenirs étaient là. La quantité effarante de fidèles du terroriste, le réseau d’informations, d’équipement, de déplacement, qu’il avait accumulé. Les monstruosités du turien : ces êtres de chair et de sang, et pourtant fous de violence, déchiquetant alliés comme ennemis avec un sadisme évident, appuyés d’équipement de pointe et d’une puissance biotique peu vue auparavant. Et Caelus Chronol lui-même, si déformé par ses expériences jusqu’à devenir Machiavel autant par la forme que par l’esprit. Comment… concevoir… cette évolution ? L’abomination n’avait plus rien du turien originel, si ce n’est cette haine du vivant qui semblait toujours avoir couvé en lui. Et maintenant, avait-il réellement disparu ? Sans laisser de traces, ou d’héritiers ? Sans laisser de résumé de ses expériences ? Comment avait-il arpenté ce chemin, était-il possible que cela se reproduise ?

Rapidement, en plus des autres visites, Abbadon demanda à voir plus régulièrement un psychologue. Sans doute pour peu de temps, les coutumes de son peuple habituant simplement à décomposer et démystifier les incompréhensions de la galaxie. Mais sur le court terme, parler lui ferait du bien.


*****


-Alors, l’évaluation officielle ?

Un mois était passé depuis Zanéthu. Abbadon avait démarré en début de semaine la rééducation complète, et retrouvait avec plaisir la possibilité de marcher et de se déplacer. Et même, en l’absence de surveillance, de refaire quelques assouplissements et renforcements musculaires. En termes de santé, une sortie le mois prochain serait envisageable, même si le nouveau Spectre songeait à rester plus longtemps, profiter au maximum des soins extrêmement performants proposés par l’hôpital. Arcadia était présente, sans doute le dernier patient avant de partir en week-end.

-Je pense que je te dois un grand verre une fois sorti d’ici. Tu n’oublieras pas de me le rappeler !


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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeJeu 10 Jan 2019, 02:47

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« Les résultats sont très bons. Tellement que je vais devoir prochainement te demander de libérer cette chambre de rêve. Je te le dis sans honte mais je suis plutôt fière de mon boulot. Il faudra faire quelques retouches, plus esthétiques qu'autre chose pour uniformiser les greffons de peau... Surtout pour éviter que tu ne ressembles pas à une caricature d'un film d'horreur. Je peux voir tes yeux ? »

Utilisant une petite lampe, elle inspecta tour à tour les deux yeux du Galarien, s'assurant que les pupilles se contractaient correctement. Jetant un coup d’œil autour d'elle, elle ne put s'empêcher de penser que le temps devait être terriblement long, bloqué dans un corps diminué à regarder l'heure tourner.

« Celle là, elle n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Je vous attendrai de pied ferme le jour où vous sortirez pour arroser ça dignement. Mais avant de trinquer il va falloir soulever le verre sans trembler. »

Malgré cette boutade, elle restait très impressionnée par les capacités de guérison de Abbadon. Le kinésithérapeute lui avait fait part des évolutions au cours de la première semaine. Ces derniers sur le papier étaient impressionnantes. Peu de patients avaient déjà réalisé un tel exploit, surtout après de tels traumatismes.

« Ça te botte un tour de couloir ?... Oui je sais que ça ne sonne pas très glorieux pour un trompe la mort, mais je suis curieuse de voir les progrès que tu as fait. Appuie toi sur mon épaule ! Voilà... Vas-y doucement, tu pèses quand même ton poids. »

Le binôme avançait à une allure d'escargot, le docteur devant suivre le rythme clopinant du blessé. Pour autant cela ne la dérangeait pas, elle avait croulé sous le travail pendant les dernières semaines. Profiter d'un peu de temps avec une connaissance était toujours agréable. Certes cela restait dans l'enceinte de l'hôpital, mais être en compagnie d'une personne qui ne passait pas son temps à geindre ou à se plaindre de son sort c'était du luxe.
Les corridors étaient calmes, en fin d'après midi la majeure partie des patients regagnaient leur chambre, seuls les membres du corps soignant vaquaient à leurs occupations.

« J'ai reçu beaucoup de demande de visite pour toi. J'essaye de les espacer pour éviter que cela ne te fatigue trop. J'en enverrai bien quelques uns se faire voir vu comment ils sont insistants, mais avec leur niveau d'accréditation je préfère éviter de me les mettre à dos. Mais si tu le souhaites je peux augmenter le nombre de visiteurs ? »

Sentant Abbadon peser de plus en plus sur elle, ils entamèrent un demi tour pour retourner aliter le blessé. Les derniers mètres furent les plus difficiles, mais le convalescent alla jusqu'au bout. De retour sous ses draps, le médecin lui tendit un verre d'eau.

« Ta capacité de régénération est bluffante. Sincèrement. A ce rythme je pense que tu peux espérer sortir d'ici une vingtaine de jours. Tu auras plusieurs sessions de rééducation derrière, mais de ce que je vois, tu ne garderas aucune séquelle physique.... Il me reste une dizaine de minutes avant ma réunion. Je sais que pour toi c'est interdit, mais j'ai un truc complètement illégal en tête. Intéressé ? »

Arcadia passa la tête par la porte, vérifiant que personne ne traînait dehors puis ferma à double tour la porte. Elle attrapa une cuillère qui traînait sur la tablette, puis grimpa sur le petit bureau. D'un geste chirurgical elle inséra l'ustensile dans l'un des trous de l'appareil empêchant la diode de projeter ses faisceaux.
L'humaine envoya un paquet de cigarettes avec un briquet électrique à son compère, un sourire espiègle sur le visage.

« Joyeux Noël ! »

Reposant le pied à terre, elle ouvrit la fenêtre puis tira son propre paquet pour en porter une à ses lèvres. L'interdit donna un goût particulier à cette première bouffée.

« Surtout pas un mot », dit-elle amusée.

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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeVen 15 Fév 2019, 15:04

Au Troisième Degré
Décembre 2201 – Janvier 2202

Bulle locale, Citadelle



Observer une doctoresse fermer la porte à clé avant de se mettre debout sur un bureau était un spectacle peu ordinaire. Abbadon la regarda, amusé, se demandant à quoi cela rimait, jusqu’à ce qu’elle sorte un paquet de cigarettes. Un grand sourire aux lèvres, il l’accepta et en porta une à sa bouche. La fumée fit du bien au galarien. Une grande inspiration, emplissant ses poumons de tabac, une grande expiration, dirigée vers la fenêtre.

« C’est sans doute ça qui finira par me tuer, plus encore que les missions. »

En fait, sans doute pas. Les technologies modernes permettaient de se protéger de la plupart des effets du tabac, et de soigner les autres. Mais… c’était quelque part rassurant de se dire cela, que sa carrière ne finirait pas sur une planète inconnue, en mission secrète, aux mains d’un ennemi l’ayant vaincu. C’est sur ces quelques mots que Arcadia le quitta, terminant sa journée, tandis qu’Abbadon jeta son mégot par la fenêtre, cacha son paquet puis retourna dormir.

*****


La rééducation était sévère, d’autant plus que les médecins, ayant rapidement remarqués qu’Abbadon se fixait de toutes façons des objectifs plus élevé que prévus, avaient durci les exercices. Comme l’avait dit la turienne : « Si vous voulez y aller plus fort, soit ! Mais pas seul et sans surveillance, inconscient ! ». L’agent spécial reprit rapidement des exercices de courses, des assouplissements, de la musculation, entrecoupés de périodes de repos courtes mais régulières, de séances chez le psychologue, et d’exercices sur ses capacités biotiques. Il pouvait aussi se balader dans l’hôpital désormais – du moins, dans les lieux ouverts aux patients – et avait croisé plusieurs visages connus. Certains revenaient d’autres missions difficiles. D’autres était présents sur Zanéthu. Sans doute était-il tôt pour reprendre en tête le dossier de Machiavel, son héritage, ses conséquences. Mais quelque part dans l’esprit hyperactif du natif de Sur’Kesh, les engrenages reprenaient leur routine.

Le nouvel an concilien arrivait aussi, et le galarien se fixait plusieurs objectifs pour cette date symbolique. Il ne pourrait pas encore sortir, malgré les pronostics optimistes, mais il comptait bien être suffisamment en forme pour que cela ne tarde plus. Il envisageait aussi de fêter l’événement, et se demandait si une sortie lui serai autorisée. Se changer les idées lui ferait du bien, et une fête remplissait cette fonction avec une efficacité remarquable. Peut-être Arcadia saurait-elle où devrait aller un galarien isolé ? Une question qu’il lui posa lors de l’un de leur rendez-vous hebdomadaire.

En parallèle de la rééducation, les derniers soins prenaient fin. Les traitements sur sa peau brûlée se limitaient à une pommade qu’il mettait lui-même, mais seul le temps permettrait maintenant de guérir peu à peu ses cicatrices. Les thérapies laser anti-cancer finissaient également, s’assurant qu’il ne subirait aucune conséquence à son exposition aux radiations de la bombe ayant rasé le complexe de Zanéthu. Les autres tests, s’intéressant notamment aux effets des substances utilisées par Machiavel, ne détectèrent rien d’anormal.

La sortie définitive se préparait pour mi-janvier, et Abbadon préparait ses plans.

*****


« Merci de l’autorisation ! »

Enfin un pied hors de l’hôpital. Le premier autorisé, et uniquement grâce à l’intervention du médecin. Le galarien s’était fait livrer une tenue civile pour l’occasion, ses vêtements étant resté dans ses principaux abris de la galaxie. Le temps était bon sur la Citadelle, et la proximité de la Terre lui avait donné envie d’essayer ce vêtement humain ‘écossais’ – une région terrienne –, le kilt. Pas tout à fait aussi souple que le sari habituel de son peuple, mais pas désagréable.

Devant le duo, la Citadelle était en fête. Les Secteurs brillaient dans le ciel, un clair de Terre alternait avec celui de Séléné selon où l’on se tenait dans le Présidium, et la foule emplissait les rues dans le lointain en prémices de la soirée à venir.

« Je te suis, Arcadia ! Et je n’ai pas oublié le verre que je te dois ! »

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MessageSujet: Re: Au Troisième Degré   Au Troisième Degré Icon_minitimeMar 19 Mar 2019, 12:20

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Reposant sa blouse immaculée après une journée passée derrière un bureau, la toubib réajusta sa chemise et sa coiffure. Voilà près de deux mois qu'elle était en poste sur la Citadelle. L'hôpital avait libéré la plupart des patients rescapés de la base de Machiavel, seul restaient les plus abîmés encore en phase de rééducation. Ce soir, c'était le nouvel an. Elle avait promit à Abbadon de l'accompagner pour la soirée.
Elle n'avait pour ainsi dire rien de prévu, profiter d'un peu de compagnie était toujours plus agréable que de rester cloîtrée chez soi ou de rester dans une chambre d'hôpital pour d'autres. Certes, passer une soirée avec un patient n'avait rien de très protocolaire, mais il fallait bien surveiller ceux qui bénéficiaient d'un droit de sortie.

L'état du Galarien s'était bien amélioré, néanmoins il valait mieux éviter tout ce qui demandait une bonne coordination des mouvements ou un trop gros effort physique. Les bains de foule et la danse étaient donc déconseillés. Heureusement il y avait beaucoup à faire sur la station lors de cette soirée. Fête foraine, feu d'artifice, petits pubs tranquilles, spectacle de rues etc... Ce n'était pas les activités qui manquaient. Il suffisait juste de se laisser porter au gré de la soirée.

« Je te suis, Arcadia ! Et je n’ai pas oublié le verre que je te dois !

- Je n'ai pas oublié non plus ! Mais allons-y doucement sur l'alcool, je n'ai pas envie de ramener un client qui roule par terre. Ça ferait mauvais genre.

- Allons, je suis toujours raisonnable, dit il sur un ton amusé.

Le bar restaurant était bruyant, bondé, joyeux. Récent, créé après la reconquête de la Citadelle - comme la plupart d'entre eux - il avait su jouer la carte du cosmopolite. Barmaids Asaris misant plus sur l'élégance que le sexe, une équipe de cuisiniers Humains et Turiens pour tous les palais, un Volus à la caisse qui faisait régulièrement offrir des petites assiettes de biscuits apéritifs salés, des serveurs Galariens hyper réactifs...

« Ça semble le bon endroit ! Comment les humains fêtent ils la nouvelle année ? Avec de l'alcool et de la musique, comme toujours ?

- Traditionnellement oui. Avec un feu d'artifice, à manger en conséquence. Et de là ou je viens, prendre des bonnes résolutions que la plupart du temps tu ne tiens jamais, comme arrêter la cigarette par exemple.

- Que veux tu boire ou manger ?

- Va pour un cocktail. Il est encore un peu tôt pour manger. »

Abbadon avait l'air ravi de sortir de l'hôpital, ne serait-ce que pour un soir. Une fois sa comparse décidée, il fit un signe à l'un de ses congénères, prenant commande.

« Et chez les Galariens ça se passe comment ? Les docteurs vous emmènent faire la fête ?

- Chez nous, le moment est assez cérémoniel. Renouveau du Cycle, mise-à-jour des promesses de soutiens à nos Dalatraces, et des Dalatraces vers la Suprême, ce genre de choses. Un ennui mortel. Et même quand ce n'est pas ennuyeux, le côté mortel reste. »

Le serveur revint avec les boissons, les posant avant de repartir fissa vers une autre table. Diable qu'ils étaient rapides. Pfiou... La toubib ressentait de la fatigue rien qu'à voir les batraciens courir de droite à gauche sans s'arrêter.

« Ça a l'air d'être horriblement cérémoniel. Enfin cela paraît peut-être terriblement banal chez les Humains. Mais bref, santé à ta sortie proche !

- Tu n'as pas idée.

Le Galarien leva le verre et but, plus silencieux, l'air pensif.

- Et toi, quand quitteras tu cette mission ?

- Dans un mois normalement, après ça je retrouve mon unité médicale, à moins que l'on ne m’envoie ailleurs. Tu as le droit à quelques congés après ta convalescence ? Ou tu retournes directement au GSI ?

- Des congés. Haha. Peut-être un jour. Mais pas dans l'immédiat. Il faut s'assurer que tout s'est terminé sur Zanéthu. Et pour ça... Le Conseil m'a invité à entrer sous ses ordres directs.

- Toutes mes félicitations Spectre Abbadon, sourit la blonde en faisant rouler doucement chaque syllabe.

Abbadon reprit une longue gorgée. Le fait n'était pas encore officiel, et ne serait de toute façon accompagné d'aucune cérémonie médiatisée, mais c'était tout comme.

- Je passerai sur Sur'Kesh, oui, pour récupérer mes affaires. C'est aussi pour ça que je suis ravi de fêter le nouvel an !

- En effet, s'aérer l'esprit n'a jamais fait de mal.

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Le binôme se perdait dans les dédales de la foire, des stands de sucreries de tout horizon, de boissons et de nourritures. Mais aussi des jeux comme la chasse aux galapins, la pêche aux coincoinards, les éternels tirs à la carabine ou les attractions à sensations fortes. La toubib adorait ce genre de manèges. Néanmoins la personne qu'elle accompagnait n'avait pas encore complètement récupéré. Aussi l'embarquer là dedans n'était vraiment pas recommandé d'un point de vue médical. Une prochaine fois peut-être.

L'esprit enfantin du médecin fit surface, s'émerveillant devant tout ce qui lui tombait sous les yeux. Lors de son enfance sur Mars, ce genre de distractions n'existaient pas sur la planète rouge. Elle en avait déjà vu en holo quand elle était gamine, sans jamais avoir pu y mettre les pieds. Ce n'est que quand elle avait commencé à faire ses études sur la Terre, à Vancouver, que la Martienne avait pu visiter pour la première fois une fête foraine. Plus de vingt ans après elle conservait toujours la même fascination pour cet univers.

« Allez Mesdames et Messieurs ! Approchez ! Venez tenter votre chance au boom-boom et remportez l'une des peluches géantes ! Elle ne veut pas essayer la petite dame avec le Galarien ?

- Heu... Eh bien, elle regarda Abbadon que cela n'avait pas l'air de déranger. D'accord.

- C'est tout bête vous devez simplement positionner les deux bombes au bon endroit pour faire s'écrouler intégralement la structure. C'est 5 crédits par session. »

Elle laissa la somme demandée dans la main du forain avant de s'avancer vers le plateau du jeu. Les explosifs donnés lui parurent bien dérisoire pour démolir le bâtiment. La toubib les plaça un peu au pif incertaine du résultat. Le Galarien regarda l'humaine, la peluche, puis les placements. Il retint une grimace et se pencha légèrement, chuchotant :

« Colle à l'intérieur et haut sur le mur, pas sur les bases... »

Se retenant d'appuyer sur le détonateur, elle déplaça les packs, suivant les indications de Abbadon. Visiblement il savait de quoi il parlait, après tout chacun son métier et les poules seront bien gardées. Si tant est qu'il savait ce qu'était une poule.
Lorsque les holo-bombes furent correctement placées, elle reprit la télécommande avant d'appuyer sur le bouton. Le décompte s'enclencha : 3...2...1... Des mini explosions surgirent disloquant le bâtiment dans un effet qui se voulait presque réaliste. Tout cessa. L'espace d'un instant elle eut un pincement au cœur en imaginant avoir échouer. Soudainement le sommet s'effondra sur lui même, entraînant les étages du dessous à sa suite jusqu'à ne laisser plus qu'un tas de cendres.
Ses deux mains claquèrent l'une contre l'autre, puis se serrèrent en signe de victoire, un énorme sourire lui barrant le visage.
Le forain avait l'air un peu dépité, pensant se faire quelques crédits facile sur une blonde à l'air niais. Ce fut donc avec un grand plaisir qu'elle le délesta d'une peluche.

« Je vais prendre le Scoomini ! »

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Le Scoocoo sous un bras, de la malbouffe dans sa main libre, Arcadia se débattait tant bien que mal pour manger le plus dignement possible, un exercice assez compliqué en somme. L'heure du nouvel an approchait à grand pas. Le duo avait erré sans but, s'extasiant devant un cracheur de feu, une autre fois un jongleur, dépensant quelques crédits dans des jeux et animations. Se laissant aller à la légèreté contagieuse des habitants de la station.
Ils remontèrent l'allée centrale, sortant de la fête foraine pour se retrouver sur l'esplanade ou se réunissait la foule.

Une dizaine de minutes plus tard, le feu d'artifice commença, jaillissant du sol, grimpant aussi qu'il pu avant d'exploser. Les rebords de la place s'embrasèrent convergeant vers un seul point : la tour du présidium. Étage après étage, les feux s'allumaient de la simple fontaine aux grimpantes en passant par les éoliennes. Comme chaque année la Citadelle se surpassait, pendant plus de vingt minutes, les effets pyrotechniques s’enchaînèrent jusqu'au bouquet final qui illumina le siège du Conseil comme en plein jour. Le silence retomba, lourd, oppressant. Les applaudissement surgirent d'un coup, une ovation telle un raz de marée résonna au cœur de la station.

« Bonne année Abbadon et bon rétablissement, dit sincèrement la toubib en se dressant sur la pointe des pieds pour lui faire la bise.

- Une bonne année à toi aussi Arcadia, puisse la suivante être meilleure encore », répondit le galarien en imitant, maladroitement, l'humaine.

Une fin d'année pleine de surprises.

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