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 C'est Sci-bion !

Ravi Vertax

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Ravi Vertax
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MessageSujet: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeDim 13 Jan 2019, 21:05
► █ Date : Fin Novembre 2203 RP Tout public
Scipio Sempronia
C'est Sci-bion !





C'est Sci-bion !
Est-ce qu'un tapis de course dans une pièce en faisait une salle de sport ?
Pas vraiment. Il s'agissait juste d'un équipement dans une salle qui permettait de s'entrainer un brin à la course à pied.

Et si cette salle, en plus du tapis de course, possédait... disons une barre d'haltères et ses poids, un banc de musculation avec accessoires ainsi qu'une barre à traction ? Elle commençait à coller à la définition. Et si, juste à coté de cette pièce dédiée spécialement à l'entrainement physique, une porte menait à une autre chambre, recouverte d'épais tapis de mousses eux même marqués par des traces de biotique encorte fumante et que les fenêtres étaient recouvertes d'un grillage anti ezo parce que quand même ça évite de devoir changer les vitres toutes les semaines ? MAIS qu'elles étaient situé dans un appartement ?
Le tout n'était alors qu'un endroit dédié à l'entraînement personnel afin de garder des capacités sportives et martiales intactes et non pas une vraie salle de sport qui, tout le monde le sait, ne se trouvait que dans de vraies salles de gym où vélo électrique, tapis et autres accessoires de torture étaient légions..

Ravi courait donc sur le tapis de course de sa « salle spéciale dédiée à l'entraînement personnel», une quelconque musique pseudo entrainante crachée par les bafles d'une enceinte posée dans un coin.
Elle aimait bien courir. Surtout en fin d'entraînement. A coté du reste, trottiner sans penser à quoique ce soit pendant des heures avec quelque chose de ... reposant. Il suffisait de mettre son cerveau en mode automatique et hop, c'était parti pour des heures à observer le monde à travers la fenêtre.
Des mauvaises langues diraient que, quitte à faire du sport, elle aurait pu le faire dehors et profiter du bon air recyclé de la Citadelle. Ceux qui disaient ça n'avaient vraissemblablement jamais essayé de se taper un jogging au Présidium. Entre les ascenseurs, les diplomates qui vous jetaient des regards sévères et les agents du SSC bizarrement un peu suscipicieux lorsqu'ils croisaient quelqu'un en train de détaler dans la zone, la régularité n'était pas au programme.

L'appareil bipa et le rythme se mit à décroître petit à petit jusqu'à une allure de marche, laissant à la femme le loisir de récupérer sans casser le rythme. plus qu'une bonne douche brûlante, un bon repas et la journée pourrait commencer. Quand bien même il était treize heure.

Passant la porte pour revenir au salon, elle ne prit même pas la peine de faire un crochet pour vérifier l'intérieur du frigo. Il n'était là dans quatre-vingt-dix pour cent du cas que pour garder ses bouteilles au frais et, éventuellement, du lait. De temps en temps un reste de commande pour les rares fois où son appétit de Cabbale avait été plus petit que ses yeux.
Cuisiner ? Elle n'essayait même pas. Les rares fois où elle avait tenté l'expérience, c'était au mieux mangeable, au pire carrément infect. Son emploi du temps, partagé entre entrainement intensif et missions, ne lui laissait pas non plus le loisir de s'y essayer. En somme, elle était devenue la meilleure amie d'une bonne partie des resto de la Citadelle et des livreurs notamment grâce à ses pourboires.

Parfois elle commandait, seule ou à plusieurs.
Parfois elle rejoignait des amis et, après avoir passé trois heures à errer de resto en resto où personne n'était réellement satisfait, finissaient par retourner au premier proposé.
Parfois elle allait chasser seule à la recherche des dernières nouveautés.

Aujourd'hui, ce serait chasse !

Il lui fallut encore une demi heure - dont vingt-cinq de douche - avant qu'elle ne sorte, pleine d'un entrain affamé, dans les rues.

Treize heure trente s'affichait à son omnitech. Il n'y aurait que moins de rush comme ça. La Spectre allait commencer par un premier tour au Presidium puis continuerait vers un Secteur si rien n'attirait son attention. Ce qui était souvent le cas. Les restaurants chics ne servaient jamais assez pour combler son appétit et étaient d'une condescendance qui portaient sur le système.
Elle leur préférait largement le charme de petits «bouibouis» au patron jeune et sympathique qui usait de trucs et astuces pour combler à moindre coût les désirs de ses clients. Et ils entendaient des choses intéressantes, de temps en temps.

Les rues étaient en partie vidées de la population qui les avaient habités il y a tout juste une heure et demi. D'autres clients viendraient dans les diverses boutiques, au compte goutte alors qu'eux même avaient fini leur journée ou bien étaient en pause.
Pour l'instant, Ravi restait bredouille. Les enseignes étaient soit déjà connus - en bien comme en mal - soit des restaurants gastronomiques qu'elle fuyait. Bah. Elle l'avait su avant même de commencer. Il ne lui restait plus qu'à couper par le parc et rejoindre l'ascenseur le plus proche. Elle aurait sans doute plus de chance au Secteur Zakera.

Son regard fut attiré non loin de la frontière par un petit stand, jusque là inconnu. Ce n'était pas une place fixe comme on pouvait s'y attendre au Presidium mais plutôt une sorte de cariole mobile, que le propriétaire devait ramener chez lui tous les soirs et ramener tous les matins. Détail qui jouait en sa faveur, il y exallait une odeur des plus alléchantes.
Une simple enseigne permettait à quiconque de lire « Nouilles et grillades, dextro et lévo ». Sa clientèle actuelle se réduisait à peau de chagrin - à savoir personne - mais des bols encore sur le comptoir indiquait que ce n'avait pas été le cas avant.

Autant essayer.

- Bonjour, vous êtes encore ouvert ?
, lança-t-elle, arrêtée à quelques pas du premier siège.

Le Turien tourna la tête vers sa cliente; elle lui dévoila ses dents en un sourire.

Elle avait déjà repéré trois plats qu'elle prendrait si la réponse était positive : à savoir les trois plus gros de la carte.



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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeLun 14 Jan 2019, 00:09
« Padam… Padam… Padam… Il arrive en courant, derrière moi. Padam… Padam... Padam… Il me fait le coup du « souviens toi ! »… Padam, padam, padam, c’est un air qui me montre du doigt. Et je traîne après moi comme une drôle d’erreur cet air qui sait tour par cœuuu – wah ? »

Interrompu dans son chant, Scipio se retourna vers ce qu’il n’attendait presque plus à cette heure : une cliente. Presque déséquilibré par son soudain revirement, il tituba bêtement dans sa direction, avant de se rattraper en appuyant ses coudes sur son comptoir.

« B, bien sûr, oui. Pour le moment en tout cas », bredouilla-t-il en observant la cliente. Au dessus d’un sourire carnassier, le visage de cette Turienne était décoré de deux yeux de prédateurs. « Oula, je connais ce regard. Si vous avez de quoi le prouver, le premier supplément est gratuit pour les militaires. J’ai l’impression que ça peut vous aider. »

Elle expliqua sa commande, et Scipio soupira. Eh bien, plus c’est long à cuisiner, plus c’est bon, après tout ? Malgré un étrange début pour cette conversation, le Turien semblait de bonne humeur. Il chantonnait en tranchant du lard de Rannoch avec une large couteau blanc, et se permettait de poser quelques questions de temps à autre :

« C’est la première fois que je vous vois ici, mais c’est marrant, on se ressemble comme des photos en négatif. Vous venez d’où ? Je n’reconnais pas vos tatouages. »

Il plongea une ration de nouilles dans un poêle frémissant, qui dors et déjà dorait quelques oignons, et fit tressauter le tout d’un habile coup de poignet. Quelques épices, on ajoute la viande, on verse dans une boîte… Et tadam ! La première des trois fournées était prête, et Scipio se mettait à siffloter désormais.

« Et vous bossez dans quoi ? A la carrure, je dirais SSC, mais si c’était le cas vous seriez déjà passé. Athlète peut être ? Boxe, MMA ? En tout cas vous gagnez bien, si vous prenez trois plats tous les midis ! Enfin... » s’interrompit-il en regardant l’heure. « Tous les deux heure de l’aprè’m’. »

Scipio commençait à se demander quand est-ce qu’il mangerait lui même, puis réévalua ses propositions :

« Bon non clairement, trois repas par jour, c’est pas le SSC. »
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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeLun 14 Jan 2019, 21:55
C'est Sci-bion !
L'Esprit du Bouiboui était un Esprit positif : il traînait derrière lui l'odeur des épices et de la viande grillé et on entendait les échos des conversations et des rires.
Les tabourets eux même étaient touchés ; ils avaient un petit quelque chose de confortable malgré leur matériaux cheap et leur conception faites pour privilégier le prix sur la qualité. Parce que quand on s'y asseyait, on se s'asseyait pas sur de simples bout de métal vaguement rassemblés en forme de siège. Loin de là : On prenait place devant un comptoir où le patron irait de ses petits commentaires, de ses petites phrases et de son sourire alors qu'on se remplirait l'estomac d'un bon repas et qu'on oublierait, pour une heure et peut-être plus, tous ses soucis.

Ravi s'y sentait bien. Difficile de faire autrement : le cuistot mettait toute son énergie, semblait-il, pour faire vivre son commerce.

- Si vous avez de quoi le prouver, le premier supplément est gratuit pour les militaires, réussit-il à sortir après quelques balbutiements incertains.

Il fallait être Shepard pour sortir son insigne de Spectre à tout va et tonitruer un «Cet endroit est mon préféré de la Citadelle» pour dix pour cent de réduction : la Turienne déclina l'offre d'un signe de tête. Il y avait l'autre insigne, celle qui indiquait que son possesseur travaillait pour le Conseil, sans plus de précision sur son rang, mais c'était un peu le même principe. Elle n'allait pas jouer les pinces, surtout pas pour un stand qui se développait.

- Oui mais ça ira. Donnez moi plutôt... Lui, le Fuego et ... Mmmh votre terriyaki dextro, quoique ce soit.
Allez, ne faites pas cette tête
, continua-t-elle en dévoilant ses dents en un nouveau sourire. Vous pourrez profiter de ma compagnie plus longtemps comme ça. Vous allez voir, je suis A-DO-RABLE.

Dans son royaume, le chef jouait du couteau avec un naturel déconcertant. Et il semblait aimer le blanc.
Sous la lame acérée, viande et légumes passèrent de l'état d'entier à « petit bouts plus sympa à manger de cette façon ». C'était amusant à voir : il réussissait des exploits que Vertax n'arrivait pas à atteindre, elle qui pouvait pourtant envoyer des Krogans valser par sa biotique. Soulever des caisses, créer de vicieux fouets pour envoyer balader ses ennemis ou produire des explosions grâce à l'ézo, c'était facile. Mais prendre un truc mangeable, le relier à un autre et en faire un plat délicieux... Ca, c'était magique.

- C’est la première fois que je vous vois ici, mais c’est marrant, on se ressemble comme des photos en négatif. Vous venez d’où ? Je n’reconnais pas vos tatouages.

- Oh ? Ils sont un peu modifié, c'est vrai, mais c'est le bleu de Palaven. Enfin, dans l'idée du bleu. A ce niveau, je ne suis pas originale pour un sous : j'ai grandi à la Capitale.
Vrai que les Turiens aussi noir que moi et aussi blancs que vous sont rares... Encore que, j'en ai connu un autre encore plus blanc. Il était... éclatant. C'était il y a longtemps. Il m'a brisé le coeur...
, soupira-t-elle en s'affalant un peu sur le comptoir. Elle surjouait à peine.
Si vous avez de l'alcool, j'en prendrais bien un verre. Pour oubliez, voyez.

Il ne lui proposa qu'une cannette de bière, à laquelle l'ancienne Cabale répondit par une grimace.

- Oh... Bon, ça fera l'affaire j'imagine.


Il s'agissait d'une bière turienne générique. Pas fameuse mais pas mauvaise non plus. De quoi siroter en attendant ou entre deux bouchées. Signe encore une fois s'il en fallait qu'ici on venait bien pour la nourriture et surtout pas pour la boisson.

D'un geste habile et habituée, le patron lui servit son plat - et une bordée de questions.

- Et vous bossez dans quoi ? A la carrure, je dirais SSC, mais si c’était le cas vous seriez déjà passé. Athlète peut être ? Boxe, MMA ? En tout cas vous gagnez bien, si vous prenez trois plats tous les midis ! Enfin... Tous les deux heure de l’aprè’m’.

Les réponses orales attenderaient. Le nez dans son assiette, Ravi mangeait avec entrain, n'interrompant ses coups de fourchette que pour hocher ou secouer la tête en fonction des suppositions.
Elle dodelina de la tête pour «c'est un peu ça, un peu pas ça» à la mention du SSC, refit la même en haussant les épaules à athelète, réfuta les deux autres propositions d'une secousse et afifrma à la mention de son salaire hypothétique.
Risquer sa vie pour la Galaxie payait correctement, et les divers investissements que ça permettait finissait d'achever une rente confortable.

- Bon non clairement, trois repas par jour, c’est pas le SSC.

La femme avala les dernières bouchées de son plat et entreprit une furieuse course poursuite avec sa fourchette pour les dernières miettes.

- Et pourtant, j'ai été au SSC et je mangeais autant. D'ailleurs, trois plats par repas, je veux bien que ça sorte de l'ordinaire, mais trois repas par jour, ça me semble la base chez pas mal d'espèces
, taquina-t-elle avec un clin d'oeil.
Je suis une ancienne Cabale. Elle repoussa une assiette presque nickel vers l'intérieur du comptoir. On aurait pu compter les grains de sel qui restait.

Le Turien, en tout cas, n'avait pas l'air de réagir. Possible qu'il n'était pas raciste envers les biotiques - ou que pour lui les crédits n'avaient pas d'origine. Peut-être qu'il digérait la nouvelle et s'imaginait déjà assassiné dans les cinq minutes qui suivent.
Les mythes...

- On consomme pas mal aux cents.
Quinze année de Cabale, 8 au SSC. Maintenant, je suis une sorte de ... Garde. Toujours infoutue de cuisiner malgré les années remarquez.

Vous êtes installés depuis longtemps ? Depuis que j'habite au Présidium, je ne vous ai jamais vu. Et pourtant croyez moi, je cherche les restos !
Remarquez, si ça faisait des années, vu la qualité de vos plats, vous auriez déjà un emplacement fixe. A moins que ça ne vous intéresse pas... ?


Les habitudes avaient la vie dure : mentalement, la Turienne s'apprêtait déjà à noter les réponses, des fois qu'elle trouverait des pistes ou renseignements intéressants.


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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeMer 16 Jan 2019, 02:40
La Turienne dévorait boîte après boîte avec un appétit de Krogan. D’enfant Krogan ! Entre chaque dizaine de bouchées, elle décochait une réponse, une remarque ou une question. Elle semblait partager la bonne humeur de Scipio, aussi il était facile pour lui de lui donner le change. Ils partagèrent quelques souvenirs de Palaven ; elle venait de Cipritine, la capitale planétaire, et lui de la cordillère d’Ankarus, une région bien plus rurale. Il admis qu’il n’était venu à la capitale qu’une seule fois, pour une voyage scolaire, lorsqu’il était môme. Elle, à son tour, fit un aveu de choix. Elle était une Cabale, ces rares et mystérieux biotiques de la Hiérarchie. Les légendes étaient donc vraies, elle prouvait les rumeurs et les on-dits…

Un Cabale a besoin d’énormément de nourriture pour utiliser ses pouvoirs ! Scipio le savait ! Quand il le raconterait aux gars de la caserne, ils tomberaient des nues. Il aura mis plus de dix ans à confirmer sa folle théorie, à trouver sa satanée preuve, mais il l’avait enfin sous les yeux. Certes, il ne travaillait plus dans l’armée, donc ça ne servait à rien, mais il en avait au moins le cœur net.

« Pourtant, ça doit être classe, de cuisiner avec de la biotique. Je pourrais être de votre côté du comptoir et ouvrir le frigo, découper les légumes et avoir le temps de m’ennuyer ! »

L’aisance avec laquelle Scipio abordait le sujet pouvait être déconcertante pour l’alien au sombre épiderme. Mais le fait est qu’il n’était pas homme à vouloir s’embêter d’à-priori, et se poussait même à la sympathie, sachant que son interlocutrice avait du subir nombre de remarques désagréables. Quand celles ci n’étaient pas réduites à des regards de dégoût ou de peur.

« Et du coup, garde… Genre… Garde Noir ? Forces spéciales, tout ça ? Moi, je suis du génie ! J’étais dans la garnison de Tingita Petra. C’est clair que ça en jette moins, mais sans nous, vos vaisseaux ne décollent pas. Enfin, génie réserviste, sinon je ne serai pas ici. Et de toute façon, continua-t-il en récupérant le ton de la cliente, toujours infoutu de tirer droit avec les années ! Mais quinze années, c’est pas trop long ? Vous faisiez quoi en tant que nana stylée ? »

Bien qu’il savait qu’elle ne pourrait pas parler ouvertement de sa pratique auréolée de mystère, il espérait aboutir à quelques anecdotes pas piquées des hannetons. Et puis, elle avait elle même quelques questions, aussi était-il de bon ton d’y répondre :

« Je suis ici depuis décembre, ça fera bientôt un an ! Je bouge un peu, et des fois je suis rappelé sur le terrain, ça doit être pour ça que vous m’avez raté. Mais mes horaires et les lieux sont dispos ici, regardez, ajoutait-il précipitamment en faisant avancer le présentoir à cartes de fidélité dans sa direction. Et ne me flattez pas trop, je suis juste un cuistot à emporter parmi tant d’autres. »

Le maître des nouilles ouvrit une bière pour lui même, en se récitant mentalement le slogan télévisé ; Guinette, la saveur de chez soi en cannette ! En soit, la pub n’avait pas tout à fait tort. Elle avait réellement un petit arrière goût de caillasse et de boue. Il prit un peu de temps pour réfléchir à l’interrogation de la jeune femme.

« C’est pas que ça ne m’intéresse pas, c’est que c’est chère, tout ça ! Déjà que je paye une fortune pour poser mon caddie chez les bobos, ça me coûterait un bras de louer un local, des employés, remplir les charges administratives… Une fois, j’ai raconté à un collègue que ce que je voulais, c’était un casino volant à Nos Astra. Je ne sais pas exactement si j’avais été pris au sérieux, mais en vérité, quitte à acheter quelque chose, autant que ça ait de la gueule, non ? Franchement, j’ai un bon tiers de mes clients pour la seule raison que je suis posté en sentinelle au milieu de la rue. Je ne suis pas certain que m’effacer entre les bureaux me serait d’une quelconque utilité. »

Il but quelques gorgées de Guinette, espérant que son langue pas exactement feutré passerait inaperçu, avant de reprendre :

« Regardez vous, vous n’étiez pas juste soldate, vous étiez Cabale. Pourquoi faire les choses à moitié ? Je ne vois pas pourquoi je m’astreindrai à un petit rôle de restaurant de quartier. Pour l’instant, celui de guignole en carriole me sied bien mieux. Et puis, à quoi bon avoir pignon sur rue à la Citadelle, où l’on ne peut même pas avoir un oiseau chez soit ? Mais un jour, oui, peut être, on connaîtra le nom de Sempronia pour le goût de mes nouilles plutôt que les faits d’armes de mon père. »

Il parlait bien plus sur le ton de l’humour que de l’orgueil, mais trônait au fond de sa voix cette envie tenace de ne pas finir sa vie comme rôdeur au présidium.

« Mais pas de plan trop hâtif. Je ne sais même pas si j’aurais assez de stocks pour demain, je ne peux pas promettre d’ouvrir ma chaîne dans deux jours ! Même si j’ai l’impression que j’aurais déjà une cliente. Bon sang, vous venez de finir la troisième boîte et vous avez l’air affamée ! »

Il passa un doigt devant sa bouche et fronça les sourcils, comme s’il réfléchissait intensément :

« Avec des clients comme vous, je ferai fortune… Vous repasserez, j’espère ? Tous les Turiens blancs du monde pourraient vous briser le cœur, il n’est pas de plat que je ne saurais vous préparer en guise de pansement. Je suis un peu, heu… cherchait-il avec hésitation. L’ange gardien des goinfres. »
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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeDim 20 Jan 2019, 23:42
C'est Sci-bion !
Les connaissances du patron en terme de biotique étaient aussi précises et nombreuses que le nombre de Hanari en tutu dans l'univers. Ce n'était pas très surprenant : la Hiérarchie n'apprenait dans l'extrême limite que les grandes lignes de l'ezo aux réguliers. A savoir qu'il s'agissait d'un élément central pour les voyages spatiaux supraluminiques et qu'il faisait mal quand on se le prenait sur le coin de la mandibule. La fatigue, le ressenti quand l'énergie noire coulait dans les veines, la difficulté à maîtriser ce qui était basiquement des mini trous noirs... Ce n'était que du menu détail bon pour les Cabales.

- Et du coup, garde… Genre… Garde Noir ? Forces spéciales, tout ça ?

La Turienne haussa ses épaules. Forces spéciales, c'était le cas. Après, s'il l'imaginait dans la Garde Noire, grand bien lui faisait.

- Moi, je suis du génie !

Son interlocutrice leva un sourcil. Il y avait des moments pour parler et d'autres pour observer. Actuellement, elle se contentait de ses signes de têtes ou de toute expression faciale qui pouvait faire passer le message. En l’occurrence le «Oh ?» sourciliesque eu un écho.

- Mais quinze années, c’est pas trop long ? Vous faisiez quoi en tant que nana stylée ?


Il attendit patiemment qu'elle déglutisse une gorgée de sa bière fade avant d'avoir le droit à une phrase.

- Moi personnellement ? J'ai fait un peu de tout. Une année de formation générale, une de spécialisation, un apprentissage régulier suite à ça... La Guerre contre les Moissonneurs, évidemment. Mon groupe a été posté un moment en soutien sur Palaven. Les Cabales sont formés pour l'offensive et le sabotage, ce n'était pas vraiment notre rôle. Bon, il y a eu des groupes envoyés contre les places fortifiées Moissonneurs aussi mais on ne pouvait pas tous y aller.

On a tenu des points d'extraction notamment. Un peu frustrant vu que les réguliers étaient au front directement, mais personne ne soulève mieux une demi tonne de débris lors de missions de sauvetage qu'une demi dizaine de biotiques sur les nerfs.
Bon, il y a eu des groupes envoyés contre les places fortifiées Moissonneurs aussi mais on ne pouvait pas tous y aller.

On a été rappelé une fois que la Hiérarchie a décidé de garder les troupes restantes pour le combat sur Terre. Mon père et mon frère ont dû survivre sur Palaven sans que je puisse les aider. Mon père est aussi un ancien Cabale - malédiction de famille diraient certains. Je pense que ça a dû l'aider.

J'ai survécu à une charge de Brute aussi. Là, c'est moi qu'on a eu besoin de déblayer. Rien de bien folichon en somme
, continua-t-elle avec naturel, sirotant à nouveau sa canette.

- Je suis ici depuis décembre, ça fera bientôt un an ! Je bouge un peu, et des fois je suis rappelé sur le terrain, ça doit être pour ça que vous m’avez raté. Mais mes horaires et les lieux sont dispos ici, regardez
, ajouta-t-il en se précipitant sur son présentoir.

Ravi saisit la carte à deux griffes. Carte qui alla rejoindre une place de choix parmi d'autres dans un porte-carte spécial.

- Vous êtes pourtant bon, même si vous vous considérez comme un parmi tant d'autres.
Vous préférez vraiment un stand ambulant ?


- C’est pas que ça ne m’intéresse pas, c’est que c’est chère, tout ça !

S'en suivit une litanie sur les charges patronales et les frais qu'engendreraient une installation en brut ainsi qu'un rêve de casino volant qui n'avait pas grand chose à voir avec les nouilles mais pourquoi pas après tout. Il fallait savoir diversifier ses revenus pour s'assurer une rente durable. Même si la diversification était censée venir APRES que la première source soit devenue assez stable.
La femme entreprit de finir sa cannette de bière.

- Regardez vous, vous n’étiez pas juste soldate, vous étiez Cabale. Pourquoi faire les choses à moitié ?

Le rire fut suivit d'une quinte de toux étouffé tandis que la Spectre cherchait à éviter de mourir noyée dans une demi gorgée de bière. Une fois sa respiration suffisamment reprise, elle se permit un commentaire. Sa voix au ton encore un peu étranglé contenait toujours des accents amusé.

- Oulà... Vous n'y connaissez vraiment rien aux Cabales, hein ?
Même les Turiens maîtrisant à peine l'ezo sont envoyés chez les Cabales. Vous arrivez tout juste à soulever une tasse vide et vous êtes dans le coma trois jours suite à ça ? Bienvenu chez les Cabales, on vous mettra dans le génie mécanique ou dans l'aile médicale.

Les Cabales ne sont pas une force d'élite mais une force biotique. Même si l'aura de mystère qui nous entoure aide beaucoup à propager des mythes.
Par contre je vous l'accorde, les meilleurs sont sur le terrain.


- Et puis, à quoi bon avoir pignon sur rue à la Citadelle, où l’on ne peut même pas avoir un oiseau chez soit ?

- Vous ne connaissez pas les dernières nouveautés robotiques ? Une société a commencé à créer des animaux robots réalistes. On m'a offert un «chat», un animal terrestre. Si vous regardez sur l'Extranet, c'est très ressemblant. Je ne sais pas si le comportement est le même que le modèle, mais l'IV est bien foutue et on peut régler le caractère via l'application.
C'est toujours mieux que rien
, finit-elle en haussant les épaules. De vrais animaux représenteraient un trop grand risque et je vois mal le SSC ramper dans les ventilations toutes les cinq minutes pour chercher une bestiole en fuite.
Je leur prendrais bien un Spuma d'ailleurs...


- Mais un jour, oui, peut être, on connaîtra le nom de Sempronia pour le goût de mes nouilles plutôt que les faits d’armes de mon père.

L'information ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde.

- Un Sempronia ? Comme Gracchus de la branche principale Sempronia ? Je croyais le nom destiné à rejoindre l'Histoire et les Esprits. Les nouvelles d'après guerre ne sont vraiment pas fiables il faut croire...
Enfin, vous avez l'air jeune. Si vous n'étiez pas encore dans les rangs, votre recensement a dû leur échapper.


Beaucoup de familles avaient vu leur lignée - notamment principale - s'arrêter à cause de la Guerre. Les Varso avaient failli les rejoindre, si ce n'était pour l'existence d'un oncle lointain. Oh, Ravi aurait pu reprendre le nom des Varso, mais elle l'avait toujours refusé pour diverses raisons. Devenir la première Cabale à porter le nom était l'une d'elle.

- Croyez moi, ce n'est pas moi qui vous jugerait pour ne pas être «à la hauteur du nom de votre lignée» ou une idée du genre.
Vous êtes qui vous êtes. Rien ne changera ça. Alors autant faire ce que vous faites le mieux et inviter les autres à aller se faire foutre.

Et encore une fois, ces nouilles sont un régal.


- Je ne sais même pas si j’aurais assez de stocks pour demain, je ne peux pas promettre d’ouvrir ma chaîne dans deux jours ! Même si j’ai l’impression que j’aurais déjà une cliente. Bon sang, vous venez de finir la troisième boîte et vous avez l’air affamée !

La Turienne baissa le regard sur les trois boîtes empilées devant elle.

- ... Peut-être, finit-elle par reconnaître.
J'ai toujours faim après m'être exercée. Mais ne vous en faites pas, j'ai de quoi tenir pendant au moins deux heures.

Appuyée contre le comptoir, son menton dans sa main, la femme fixait le chef avec intensité. Une idée que certains qualifierait d'un peu folle lui trottinait dans la tête.
Elle l'aimait bien. Il était jeune, sympathique, avec une nourriture d'enfer. Bien évidemment, les affaires n'étaient pas forcément facile, mais le monde de l'entreprise sur la Citadelle était régit par des lois propres et qu'il s'en sorte malgré tout était assez intéressant.

- Je suis un peu, heu… l’ange gardien des goinfres !

Parfois, même les anges avaient besoin d'un petit coup de pouce.

- Vous savez, Monsieur Sempronia, j'aime bien partager mes trouvailles à mes amis. Le fait que vous fassiez du lévo et du dextro est un bon point - même si je ne sais pas ce que ça vaut coté lévo. J'aime trop la vie pour tenter.
A mon avis, si vous voulez mon avis, vous avez de l'avenir dans la branche de la restauration. Peut-être pas dans l'armée si vous tirez comme je cuisine, mais je sais reconnaître un talent quand j'en vois un. Surtout dans ce domaine là.

Vous avez beau avoir basiquement une roulotte, vos ingrédients sont de première fraîcheur et surtout de bonne qualité. Ce n'est pourtant pas l'approvisionnement qui manque sur la Citadelle et rien ne vous oblige à recourir à des ingrédients qui sortent de l'ordinaire si ce n'est la passion que vous mettez.

J'aimerais vous faire une proposition. Avant que vous ne me posiez la question
, continua-t-elle en levant la main, non ce n'est pas ça et même si vous êtes charmant, je n'ai aucun fétichisme sur les Turiens blancs.
J'aimerais vous donner un coup de pouce financier. Rien ne vous oblige à accepter, évidemment. Peut-être pas de quoi ouvrir votre propre boutique en dur pour le début non plus, vu que vous n'avez pas l'air de le vouloir tout de suite. Encore que, ça serait faisable.
Je ne vous demanderais pas de me rendre l'intégralité de la somme mais seulement un pourcentage sur vos bénéfices. Disons dix pour cent ?
En gros, vos dépenses sont à ma charge et je serais remboursée sur le long terme si vous aurez bien le succès que je vous prédis.

Une sorte de pari pour moi, si vous voulez !


L'entretien d'une roulotte et l'achat des ingrédients ne devaient pas revenir très cher... Un financemnt de dix milles crédits par mois devait être largement faisable. Si jamais le maître es nouille souhaitait ouvrir sa propre boutique, en comptant une moyenne de cinq milles crédits pour la location des lieux, trois employés, le stock... Oh, trente milles crédits devraient suffire.

Elle hocha la tête en souriant. Ce n'était pas ça qui la mettrait sur la paille. L'avantage d'investir dans plusieurs domaines.

- Par ailleurs, je m'appelle Ravi Vertax. Enchantée !
Si vous êtes l'ange des goinfres, je me vois bien comme l'ange des jeunes patrons !



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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeLun 21 Jan 2019, 21:09
La Turienne était diablement plus précise sur sa profession que tous les biotiques auxquels Scipio avait parlé jusque là. Elle était même un brin trop précise. Elle eut le bon goût de parler de la Grande Guerre, cette époque de grands troubles, de guerre totale, de conflit généralisé et frappant avec la même ardeur chaque être vivant engrangé dans l’un de ses nombreux théâtres. Une époque que Scipio appelait « l’adolescence ».

L’échange était anodin à première vue, une vétéran racontant ses exploits, pas peu fière et non sais raison. Une charge de Brute. Une Cabale qui en sort en un seul morceau. Le corps éclaté de Gaius contre le bitume. Le regard livide d’un père survivant à son fils. Les mots répétés à voix basse, dans l’hôpital. A la maison. Ailleurs encore.

Les dires de la cliente étaient tempérés, voir rassurant, et il était clair qu’elle ne pensait pas à mal, mais chaque syllabe plantait vingt centimètres d’acier dans la cage thoracique du jeune cuistot. Il s’efforçait à répondre avec son iconique nonchalance, mais se muait petit à petit en montagne endolorie. Elle parla de son père. De sa famille. Il semblerait que la Hiérarchie les ai totalement oublié, à tel point que la vie ou la mort de Scipio n’aurait rien changé au statut de la dynastie.

Scipio aurait du admettre que la conversation était plaisante, cette dame avait de l’humour, et un estomac de Dévoreur, ce qui était toujours un bon point aux yeux du Turien, mais elle avait le chic pour planter ses griffes dans sa fragile mémoire. Une charge de Brute. Une famille morcelée, comme un frère déchiqueté contre la pierre de sa planète natale. Il se tut lorsqu’elle en vint à son projet.

Elle était si enthousiaste qu’elle ne tarissait d’aucune éloge sur sa cuisine et le choix de ses ingrédients. Il est vrai qu’il s’y appliquait, mais il devait pour le moment dédier toute son énergie à ne pas trembler. Déviez l’alimentation secondaire, on a pas besoin des lumières au cerveau, juste qu’il tienne debout ! Désactivez les boucliers et redirigez l’énergie dans les jambes ! Le système immunitaire c’est bon pour les Vortcha ! La Turienne en venait à donner ses prix, l’idée d’un pari fou sur une carriole perdue à la bordure du Présidium. Elle réfléchissait presque à voix haute, et finit par déclarer :

« Par ailleurs, je m’appelle Ravi Vertax. Enchantée ! Si vous êtes l’ange des goinfres, je me vois bien comme l’ange des jeunes patrons !
- Ah bah, moi c'est Scipio, Sempronia du coup, eh bah, ah bah, oui hein... »

La main de Scipio racla le long du comptoir, balançant sa rappe à fromage préférée par dessus bord. Elle agrippa fébrilement le tablier attaché sur le mur, et l’emporta dans sa chute. Deux tiers de seconde plus tard, le Turien était au sol, complètement assommé par les enchaînements de hauts le cœur et de surprises. Même l’espace autour de ses yeux semblait être devenu blanc.

Comme quoi, les légendes étaient donc vraies, cette femme prouvait les rumeurs et les on-dits. Une Cabale peut plonger sa cible dans le comma juste en lui parlant.
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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeMar 22 Jan 2019, 22:33
C'est Sci-bion !
Le style littéraire aurait voulu qu'on dise que Scipio tomba avec grâce, évitant miraculeusement les accessoires qui couvraient sa petite cuisine et qu'il se roula soigneusement au sol, allongé sur le côté avec beaucoup de charisme pour un évanoui. D'ailleurs, il n'aurait pas paru évanoui mais endormi. Et jamais, au grand jamais il n'y aurait eu du fromage volant dans tous les sens, un tablier qui aurait manqué de l'étouffer et un bordel monstre alors que son crâne aurait percuté le sol avec un gros «boum» fracassant.

La vie était vraiment plus simple à l'écrit.

Penchée par dessus le comptoir, la Turienne regarda son comparse étalé sur le sol, plus livide qu'à peu près n'importe quel élément de comparaison. Son bras droit, coincé entre le corps et un meuble, semblait faire un angle qui aurait été sans doute un peu douloureux si Scipio avait été réveillé. Apparemment, il respirait vu les balbutiements qui s'échappaient parfois de ses lèvres, si faiblement qu'il fallait vraiment tendre l'oreille pour espérer les capter.

C'était bien la première fois qu'elle faisait tant d'effet à un homme, pensa Ravi tandis qu'elle sautait de l'autre côté du comptoir, se glissant comme elle pouvait entre le chef et le mobilier.
Elle trouva un poul et s'assura qu'il respirait bel et bien. Ses investigations confirmèrent que le Turien était encore vivant. Elle réussit à le pencher sur le flanc sans - trop - l'écraser et à lui ouvrir les mâchoires dans l'éventualité qu'il lui prendrait de vomir.

Elle venait au moins d'éviter de devoir rédiger un rapport explicatif.

Ses qualités d'infirmière s'arrêtaient néanmoins là. A part le sécuriser et appliquer du médigel, la Spectre n'était pas vraiment formée pour porter secours dans ce genre de situation. Elle pouvait toujours lui coller une gifle de circonstance mais vu comment l'homme semblait sensible, un tel acte ne ferait qu'empirer les choses.

- Hey Patron ! T'es ou...vert... ?

Vertax releva la tête. Un Humain se tenait au-dessus du comptoir, examinant la situation avec circonspection. Deux Turiens planqués dans un stand de nouille, avec l'un qui était visiblement dans les pommes, ça avait de quoi interloquer. Le nouveau venu glissa un regard rempli de doute sur elle. Regard qu'elle recueilli avec un soupir.

- Comme vous le remarquez Monsieur, le stand est fermé pour l'instant.
Par ailleurs, si vous pouviez appeler les Services de Soins, ce serait profitable à Monsieur Sempronia.

Ne me regardez pas comme ça
, continua-t-elle avec le ton d'une institutrice qui rabrouait un élève. La caisse est fermée et je n'ai fais que le mettre en position de sécurité. Vous pouvez rester ici à me surveiller si vous voulez, mais à moins que vous ne soyez médecin vous même, appelez moi ces foutus Services je vous prie.

Merci.


La Turienne retourna à son «patient» alors que l'Humain passait l'appel, apportant nombre de renseignements utiles sur Scipio. Il devait s'agir d'un habitué.
Il finit par raccrocher, non sans scanner une dernière fois Vertax du regard.

- Ils vont arriver d'ici quelques minutes.
J'ai l'impression qu'il a fait un malaise. Faut lui mettre les jambes en l'air.


- Je vous laisse faire ?

Il y eu un moment de flottement.

- Beh... c'est un peu étroit là derrière et vous y êtes déjà... Faudrait l'remettre sur le dos aussi...

- D’accord. Alors vous savez quoi, je vous propose un truc ? On fait attention qu'il ne s'étouffe pas et on attend que les secours arrivent pour faire leur boulot.

Le client haussa des épaules.

- Je disais ça pour aider...

- Et je vous en remercie. Mais on va tout de même attendre que des professionnels décident quoi faire.

Le flottement revint.

- C'est long non ?

- Oui.

- ...

- ....

- Dites, il reste des bières dans son frigo ?

La Turienne planta ses yeux verts dans ceux marrons de l'inconnu. Il se foutait d'elle ? Après l'avoir dévisagé comme s'il s'agissait d'une voleuse, il cherchait à piquer un truc ?

- Je veux dire, j'ai pas mangé et bu depuis ce matin. J'venais exprès pour ses nouilles et là, je me retrouve un peu carotte. Par contre, s'il reste une bière, je dirais pas non. Il me connait, je le rembourserai la prochaine fois. Et c'est pas une bière qui va couler son commerce, non ?
En plus vous m'avez vu, je vous demande ! S'il a pas de remboursement, il peut toujours vous demandez qui lui en a chouravé une, non ? Vous lui dites que c'est Mika, j'ai même ma carte si vous voulez le prouver !
, continua l'homme alors qu'il tentait de plaider sa cause, agitant des identifiants dans le vide.

- Mouais... Y a de la Corona. C'est bon pour vous ?

- Deal !

La Turienne lui tendit la canette. Il l'ouvrit avec un sourire et en bu quelques gorgées avec l'air d'un homme qui profitait bien.

- Merci. C'est long hein... ?


- ....

Au loin, les sirènes des Secours se rapprochaient.


-----------------------------------------


Scipio ouvrit les yeux sur le plafond blanc d'une chambre d'hôpital. Ou plutôt d'un cagibi d'hôpital. On avait placé dans la salle un lit et une chaise pour de la compagnie, mais c'était à peu près tout. Une fenêtre éclairait la pièce mais on était loin des immenses chambres aux baies vitrées donnant sur le Présidium, destinées à accueillir des patients de longue durée.
Ici, il s'agissait d'un lit simple et de quelques machines au mur pour observer l'évolution des signes, mais ceux qui séjournaient ici étaient destinés à ne pas rester d'avantage qu'une demi journée. Sans doute pour ça qu'on avait sobrement appelé l'aile de l'hôpital «Aile d'observation».

Assise sur l'unique fauteuil, occupée à faire défiler des informations sur son omnitech, Ravi Vertax accueilli le réveil du Turien avec un grand sourire, non sans continuer de jeter un oeil sur les informations qui apparaissaient sur son écran.

Il espérait peut-être que tout ça n'avait été qu'un rêve. Il se disait peut-être qu'il était au cœur d'un cauchemars où la Cabale se retrouvait être son démon personnel.

Ou bien il essayait de comprendre comment il avait atterrit là.

- Rebonjour, Monsieur Sempronia ! Je peux vous appeler Scipio ?

Elle prit le balbutiement comme un oui.

- Bon retour parmi nous en tout cas. Vous vous êtes évanouis. Je me suis permise de fermer votre stand. Midas a été très compréhensif.

Surtout une fois qu'elle lui avait agité ses anciens codes de Superviseur sous le nez. Devenir Spectre lui avait permis de les garder. Et puis elle n'allait pas utiliser ceux de Spectre face à un IV qui demandait de «décliner une preuve de son appartenance à une autorité et / ou service de secours permettant d'outrepasser les droits administrateurs de Scipio Sempronia» juste pour fermer un stand.

- Les Services de Soin ont pris votre tension, continua-t-elle comme si tout était normal. Ils l'ont trouvé un peu basse et apparemment, vous n'auriez pas beaucoup mangé vu plusieurs signes suite à votre malaise. Ils ont préféré vous amener ici pour vous garder en observation, le temps que vous repreniez vos esprits, et pour vous perfuser tranquillement. C'est surtout du glucose apparemment dans le sac, ajouta-t-elle alors qu'elle agitait vaguement la main vers la perche.
Vous avez été installé ici il y a quelques minutes. Vous n'êtes pas resté dans les vapes plus de vingt minutes je dirais ?

Oh, et un certain Mika vous a pris une bière. Il a dit qu'il repasserait dans deux jours pour la rembourser.


La biotique éteignit son omnitech, faisant disparaître le dossier de Scipio.
C'était plus fort qu'elle. Il avait fallut qu'elle se renseigne sur cet homme singulier à qui elle avait proposé un partenariat. Ce qui aurait sans doute été de l'abus de pouvoir chez quiconque qui n'avait pas son statut.

- Je crois que je vous dois des excuses. Si j'avais su ce qui était arrivé à votre frère, j'aurais évité de réveiller des souvenirs apparemment douloureux.

Malgré sa bonne volonté, elle gardait l'impression de continuer d'appuyer là où ça faisait mal pour le jeune homme.
La femme secoua la tête. Sa présence n'était peut être pas la meilleure des choses pour le cuistot.

- Vous souhaitez que je vous laisse récupérer ?




Dernière édition par Ravi Vertax le Mar 29 Jan 2019, 23:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeMer 23 Jan 2019, 17:26
Un plafond inconnu. Quadrillé de blanc. Barré de deux néons crépitant d’une lueur fade. Flatté du bip sonore d’un instrument à l’usage inconnu. Des draps propres, et fins. Blancs également, désagréables au toucher. Une longue barre métallique, le long de la couchette, froide et laide. Une fenêtre à sa droite, étroite, à la lumière agressive pour les yeux encore endoloris par la migraine. Un soupir. Un vertige. Des plafonds inconnus.

« Rebonjour, Monsieur Sempronia ! Je peux vous appeler Scipio ? »

Un visage presque familier. Au delà des plis raidis des paupières, une figure sombre ensoleillée par des tatouages bleus. La couleur de Palaven. L’origine. Nullement désagréable. Des mauvais souvenirs. De sombres pensées. Désagréable. Quelques mots qui ne parvenaient pas à s’échapper de la gorge asséchée de Scipio. Elle enchaînait.

« Bon retour parmi nous en tout cas. Vous vous êtes évanouis. Je me suis permise de fermer votre stand, Midas a été très compréhensif. »

Midas. Une IV datant de la reconstruction. Une époque dédiée à rétablir la gloire. Le moment de souffler, après des années passées la tête sous l’eau. Les relevés topologiques. Les débris à déblayer. Les réfugiés retrouvés étouffés par la poussière. Sectionnés en plusieurs morceaux par les effondrements. Ceux qui sont morts de faim. Ceux qui ont préféré faire les choses eux même. Ceux qui ont survécu. Sous un plafond inconnu, elle enchaînait.

« Les services de soin ont pris votre tension. Ils l’ont trouvé un peu basse et apparemment, vous n’auriez pas beaucoup mangé vu plusieurs signes suite à votre malaise. Ils ont préféré vous amener ici pour vous garder en observation, le temps que vous repreniez vos esprits, et pour vous perfuser tranquillement. C’est surtout du glucose apparemment dans le sac. Vous avez été installé ici il y a quelques minutes. Vous n’êtes pas resté dans les vapes plus de, vingt minutes je dirais ? Oh, et un certain Mika vous a pris une bière. Il a dit qu’il repasserait dans deux jours pour la rembourser. »

La brume offrait quelques éclaircis, des taches de couleurs éparses afin de mieux comprendre la situation. Un hôpital, une biscotte pour tout repas, une perf. Mika, qui avait encore trouvé un moyen d’allonger son ardoise. Petit con. Il semblerait que l’absence avait été courte, tant mieux. Il aurait été gênant d’embêter aussi longtemps sa nouvelle mécène. Le mécénat, le pari fou de la Turienne. Une bonne nouvelle, enfin.

« Je crois que je vous dois des excuses, conclut Ravi. Si j’avais su ce qui était arrivé à votre frère, j’aurais évité de réveiller des souvenirs apparemment douloureux. Vous souhaitez que je vous laisse récupérer ?
- Ne vous inquiétez pas pour mon frère, déclara calmement Scipio. Il va bien mieux là où il est. »

Il se rappelait parfaitement de ce qui était arrivé, maintenant. La Cabale lui avait rappelé la Grande Guerre et toutes ses horreurs. Le soldat du génie intérimaire avait immédiatement défailli. Quel pleutre. Intérieurement, il riait de son abnégation égale à celle d’une huître morte, mais il n’avait pas encore récupéré la force de le faire de vive voix. Il pouvait tout de même se moquer :

« Au moins, lui n’est plus à l’hôpital. »

Son trait d’humour noir s’accompagnait d’un ricanement, mais se souhaitait rassurant. Quand on a l’énergie de plaisanter, c’est que tout va bien, non ?

« Vous pouvez rester si vous le souhaitez, Ravi Vertax. Mais je ne compte pas rester trop longtemps moi même. Il faut que tout soit prêt pour les clients du soir. Je ne vais pas vous fournir vos dix pour cent en traînant ma carcasse ici… Si, bien sûr, votre offre tient toujours ? »

Il chercha à se redresser, afin de paraître un peu moins pathétique. D’une main, il attrapa son bonnet, qu’il plaça vivement sur son crâne.

« La branche principale de la dynastie Sempronia saurait se montrer reconnaissante de se voir offrir une seconde chance. Je n’ai pas eu l’occasion de vous remercier pour votre sympathie, par ailleurs. J’étais un peu trop occupé à tomber dans les pommes sur le coup, mais certains mots n’ont pas causé que du tort. »

Il sourit, puis tourna les yeux vers la fenêtre. La lumière était un peu moins douloureuse.

« Et puis, je ne prendrai pas ombrage d’être financé par une Cabale. Ça ne marche pas comme ça chez moi. Vous vous battez, pas moi. Ça fait de vous la nana stylée dont je parlais. Que vous fassiez de la magie n’y change rien. »

Scipio pris une courte pause, avant d’ajouter en regardant de nouveau son interlocutrice :

« De toute manière, vous n’êtes pas si impressionnante, si Mika a réussi à vous avoir aussi. »
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MessageSujet: Re: C'est Sci-bion !    C'est Sci-bion !  Icon_minitimeMar 29 Jan 2019, 23:22
C'est Sci-bion !
Le Turien réveillé semblait aller mieux physiquement. Sur le plan psychologique, il avait l'air de s'y retrouver aussi, quoiqu'il paraissait encore un peu à la traîne. Mais au moins avait-il l'air décidé à ne plus tourner de l’œil à la mention de son frère. Ravi décida tout de même qu'elle allait éviter de remettre le sujet sur le tapis. Histoire que le jeune Sempronia puisse un jour sortir de la clinique.

- Au moins, lui n’est plus à l’hôpital, ria-t-il avec amertume.

La femme haussa des épaules.

- Je ne suis pas une grande amatrice des hôpitaux non plus, répondit-elle alors que son esprit se remémorait son dernier séjour dans une chambre d'hôpital. Elle aurait sans doute réussi à s'échapper par les conduits de ventilations malgré son épaule hors service. Avec un peu de volonté, on était capable de tout. Ainsi qu'avec un tournevis, un escabeau et les plans desdits conduits. Dommage que ces derniers éléments ne soient pas aussi facile à trouver...

- Il faut que tout soit prêt pour les clients du soir. Je ne vais pas vous fournir vos dix pour cent en traînant ma carcasse ici… Si, bien sûr, votre offre tient toujours ?


Un sourire éclatant et qui se voulait rassurant fit écho à la question.

- Evidemment. Il faudra dans un premier temps que je contacte mon avocat
- lequel aller sauter en hurlant qu'elle était folle de se montrer si généreuse. C'était vrai : en général, le financement était moins élevé que ça et le pourcentage plus conséquent. Ces Volus, vraiment... Ils ne comprenaient que peu la générosité parfois - afin qu'il rédige un acte en bonne et due forme mais je peux d'ores et déjà effectuer un virement sur le compte bancaire de votre société.
Vous êtes Turien et un Sempronia, deux éléments qui me poussent à vous faire confiance et à prendre de l'avance avant un quelconque acte.


Et puis, susurra son esprit, s'il essayait de lui faire à l'envers, la perte ne serait qu'occasionnelle. Sans compter qu'elle finirait bien par le recroiser un jour sans s'y attendre. Elle n'aurait pas besoin de le chasser, évidemment : la somme était à la fois importante tout en se montrant risible et une Spectre avait actuellement mieux à faire que courir après un arnaqueur.
Mais si vraiment elle se faisait rouler, le Destin aurait tôt fait de s'arranger pour que les deux se recroisent une nouvelle fois.

Parfois, l'immensité de la galaxie se réduisait à la taille d'un mouchoir de poche.

D'un signe de tête, la Turienne accepta les compliments que son désormais associé lui offrait.

- Je vous en prie.
Vous m'avez tout l'air d'un brave homme Scipio. Et puis, je ne vous offre pas une seconde chance : Je fais une proposition à la hauteur de votre talent. Nuance.
Par ailleurs
, continua-t-elle avec un ton aussi ironique qu'amical, je pourrais difficilement vous offrir une seconde chance, puisque nous venons de nous rencontrer pour la première fois.

- Et puis, je ne prendrai pas ombrage d’être financé par une Cabale.

Cette fois, l'homme réussit à lui faire lever un sourcil. Ah, il était supposé en prendre ombrage ? Ma foi, c'était une idée intéressante et certains anti-cabales ou traditionalistes coincés auraient effectivement pu prendre une telle proposition comme une insulte. Ce qui tombait parfaitement bien puisque ce genre de personnes n'étaient pas concernés par l'affaire.

- De toute manière, vous n’êtes pas si impressionnante, si Mika a réussi à vous avoir aussi.

Il y eut un gloussement sincère, comme si l'idée d'être eu était aussi intéressante que peu probable.

- Ne vous en faites pas pour ça. Il reviendra payer dans deux jours.
Parole de nana super stylée qui se bat et sait comment casser un genou !


Ses dents étincelèrent lugubrement à la lumière du soleil décroissant.





[FIN DU RP]
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