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Tiberius Adrix Membre Messages : 26 Crédits : Squarerootofdestiny - Ravi :3
| Sujet: Retour aux sources Lun 31 Déc 2018, 14:01 | | | ► █ Date : Décembre 2203 █ RP Erotique ◄ Ravi Vertax ♦️ Tiberius Adrix Dur réveil que celui de l'ancien Kabalim. Comme s'il émergeait de trois années d'un long coma. Trois années où s'étaient succédé le drame d'une vie, le besoin et même la soif dévorante d'une vengeance arrosée de sang, le besoin de mourir, puis ce qu'il avait pensé être un renouveau, une unique chance de se raccrocher à autre chose pour se reconstruire. Une "chance" qui s'était elle aussi conclue dans le sang. Le sien, oui, mais surtout celui de celle avec qui il se voyait passer des jours heureux et prolifiques encore quelques mois auparavant. Ce changement brutal et meurtrier ne s'était ainsi pas fait sans laisser des traces, pour certaines indélébiles, sur le vétéran aigri et désabusé qu'il était devenu après ses années de service et dans les Terminus. Au delà de l'impact émotionnel qu'il avait bien du mal à gérer, et des cicatrices obtenues au combat comme dans l'arène, des blessures plus fraiches se refermaient tant bien que mal... Adossé à la tête de lit d'une chambre qui n'était pas la sienne, admirant le lever de soleil sur Cipritine depuis la baie vitrée d'un appartement qui ne lui appartenait pas, le biotique s'efforçait d'étouffer quelques complaintes d'un réveil douloureux. Son flanc gauche et une partie du bras luisaient encore d'un éclat métallique, signe que les implants cybernétiques et plaques utilisés pour traiter la blessure profonde qu'on lui avait infligé n'était pas encore tout à fait en place. La chirurgie à laquelle il avait du se résoudre dans un cabinet miteux de Port Torak, dans l'Abysse de Némée, lui avait toutefois sauvé la vie. Grièvement blessé à son arrivée dans le système, la carapace métallique enfoncée sur plusieurs centimètres par un coup d'omnilame, brûlé au deuxième degré et certains os brisés, le Turien avait dépensé ses dernières économies emmenées avec lui pour se payer les meilleurs soins possibles dans un coin aussi mal famé. Fort heureusement, si les conditions d'hygiène furent des plus douteuses, le matériel à disposition du praticien Galarien et la cybernétique utilisée pour traiter ses blessures se révélèrent suffisants pour lui permettre de se rétablir. S'étant fait la main sur de nombreux pirates et autres pilotes de course à la mort bien amochés, le chirurgie permit à son patient d'envisager de quitter les Terminus quelques semaines après l'intervention. Hélas, si le tout se révélait compatible avec l'usage de sa biotique, un élément sur lequel Tiberius avait fortement insisté avant d'être prit en charge, il n'en restait pas moins diminué au niveau de ses capacités si spéciales pour son espèce et qui constituaient l'atout principal faisant de lui une machine à tuer si nécessaire. Il avait bien payé une firme d'Illium pour le futur remplacement de tout cet attirail par des tissus clonés, mais plusieurs mois s'écouleraient encore avant de lui permettre de seulement y songer. Sans parler du temps de convalescence... Ses derniers comptes ouverts sur la colonie Asari, devenue la nouvelle Oméga, avaient donc fondu comme neige au soleil, le laissant dans une situation précaire. Des moments difficiles l'attendaient en cette veille de nouvelle année, et en un sens, cela l'effrayait. Associée à la douleur, cette crainte l'empêchait de fermer l’œil, mais il ne souhaitait pas pour autant réveiller ou inquiéter la silhouette féminine de sa congénère et veille connaissance allongée à son côté. Ce n'était pas la peine de l'inquiéter pour si peu... Pas après ce qu'ils venaient chacun de traverser... *** - « Qu'avez-vous fait durant les trois années qui ont suivi votre renoncement au service actif, Commandant? »L'individu qui lui faisait face, agent des renseignements Turiens, avait un air au moins aussi peu commode que lui. Le dévisageant d'un air dédaigneux, signe habituel de la méfiance envers les biotiques originaires de la Crête Apienne et des colonies, l'officier lui posait la question depuis la cinquième ou sixième fois déjà. Un interrogatoire qui se prolongeait depuis plus de deux jours maintenant. Depuis qu'il avait posé le pied sur Palaven à vrai dire, mais qui ne donnait guère satisfaction à celui qui le menait. - « Pour la cinquième fois, je traquais les meurtriers de ma femme. Ce que la Hiérarchie n'a pas pris la peine de faire... Et ne m'appelez plus Commandant... »La réponse d'Adrix, quoique pouvant paraitre cinglante, était pourtant des plus posé. Si on espérait obtenir de lui des éléments compromettants en se contentant de lui mettre la pression, de répéter jusqu'à ce qu'il soit induit en erreur par la fatigue ou l'exaspération... ll en faudrait plus pour faire céder l'agent chevronné et formé aux techniques d'assassinats, de sabotage - et autres disciplines peu ragoutantes - qui faisaient encore partie de son quotidien jusqu'à il y a peu. - « Vous faites toujours partie des forces de réserve de la 4ème Brigade des Cabales de Palaven, de même que votre citoyenneté au sein de la Hiérarchie est toujours d'actualité... Vous êtes donc toujours inféodé à votre grade et aux prérogatives et responsabilités qui vous incombent... Donc... Vous avouez avoir commis plusieurs meurtres sur la seule motivation d'assouvir une vengeance personnelle? Êtes-vous au fait des conséquences d'un tel aveu? »- « Une condamnation à vie aux travaux forcés dans un pénitencier militaire des colonies extérieures, je le sais... Mais encore faudrait-il que l'on puisse me reprocher les meurtres d'éléments recherchés dans plus d'une dizaine de systèmes et ne disposant d'aucune citoyenneté auprès d'un gouvernement de l'espace concilien ou affilié à la Citadelle... »Le Kabalim avait rétorqué cette évidence non sans un certain sourire satisfait, qui ne fut pas au goût de son interlocuteur, certes, mais qui se trouvait fort à propos. Les Terminus se trouvant bien loin de la juridiction concilienne, ses victimes n'étant pas les plus respectables spécimens de leurs espèces respectives et les témoins venant à manquer, aucun tribunal, militaire ou civil, ne prendrait la réelle décision de l'accabler et le punir pour ces meurtres. Pas même au sein de la société si martiale et codifiée que celles des Turiens. Ce à quoi il n'échapperait pas en revanche, c'est de devoir fournir aux autorités des témoins de moralité qui pourraient se montrer garants pour lui. Quelqu'un d'assez respectable et volontaire pour témoigner et assurer qu'après une période aussi nébuleuse que celle qu'il avait passé, réintégrer la Hiérarchie lui était toujours possible... - « La majorité des contacts que vous nous avez fourni sont décédés... Nous ne sommes parvenus qu'à contacter la Spectre Vertax... » déclara ainsi l'agent au terme de 56 heures retenu par les services de renseignement. En plus de tiquer sur le nom, qui n'était pas sur le haut de sa liste, Tiberius fut surtout troublé par l'annonce du poste auquel avait pu finir par prétendre son ancienne camarade durant la période des classes, mais aussi pendant la Grande Guerre... Bien sûr, Adrix s'était retrouvé au fait de sa mutation au sein des services de sécurité de la Citadelle, raison principale pour laquelle elle ne figurait pas en tête de liste, mais jamais il n'avait su pour son ultime promotion. - « Spectre Vertax? Intéressant... »Elle avait fini par réussir en un sens... Mettre ses capacités si spéciales et craintes par les siens au service de quelque chose de grand. Lui... n'avait fait que sombrer à petit feu... - HRP:
Je sais, je suis très en retard... Pardon. C'est la faute des gilets jaunes et de tout le travail donné par les fêtes... Mais... J'ai quand même fini par respecter le deal... Alors... Tu me pardonnes et... enjoy? Ah et... BONNE ANNÉE
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| Sujet: Re: Retour aux sources Mar 22 Jan 2019, 18:39 | | |
Un sac sur l’épaule. Un coffre où avait été consignés son armure et son armement par les services de renseignement. Quelques crédits d’un compte d’Illium qui fondraient bientôt comme neige au soleil. Voilà une liste complète, mais il faut bien l’avouer plutôt navrante, des possessions du Turien qu’on laissait sortir, sous surveillance, après tant d’heures à répondre en boucle aux mêmes questions. Lui qu’on acclamait jadis dans les arènes des Terminus, sans vraiment connaitre son visage, certes, mais dont les capacités martiales suffirent un temps à lui assurer revenus et confort.
Aujourd’hui…
Le seul fait d’avoir reposé les pieds sur Palaven avait provoqué chez Tiberius un profond questionnement, voire malaise si l’on examinait en profondeur le problème. C’était comme s’il ne se sentait plus à sa place sur le monde qui avait vu naitre son espèce. Se réadapter à une vie « normale », le genre où l’on avait pas à sans cesse scruter derrière soi que quelqu’un s’y glisse pour vous faire la peau, lui paraissait insurmontable. Tous ces êtres qui vaquaient à leurs occupations sans se soucier du reste, à qui l’on confiait une tâche en attendant d’eux qu’elle soit faites et que l’on laissait libres de leurs agissements pour peu que l’intérêt du groupe soit préservé… Une société où l’intérêt du groupe primait d’ailleurs sur celui de l’individu. C’était autrefois l’idéal du Kabalim Tiberius Adrix, lui que l’on méprisait pourtant de par ses dons acquis avant même la naissance.
Mais aujourd’hui… Après deux années de traque pour éliminer les responsables de la destruction de son univers, il était difficile de déterminer en quoi pouvait bien croire l’ancien Commandant. La planète mère de la Crête Apienne elle-même n’avait été sa destination que par dépit. Pas parce qu’il y connaissait encore quelqu’un, mais parce qu’il s’agissait du seul lieu où il avait encore des souvenirs qui valaient la même de se remémorer. Un sentimentalisme qui l’avait plus desservi qu’autre chose, car les quelques endroits qu’il avait entraperçu depuis qu’on l’avait extrait du spatioport n’avaient eu pour effet que de renforcer son malaise. Ou sa dépression… selon les points de vue.
Fait intéressant, on l’avait étonnement dispensé de suivre une expertise psychologique. Dès que les responsables de son interrogatoire eurent sous les yeux son dossier et échangèrent rapidement avec lui, ils en arrivèrent à la conclusion que la chose serait aussi longue et peu concluante. Du moins pour le moment. Entre son entrainement chez les Cabales et ce qu’il avait vécu ces dernières années, il avait été décidé de le garder à l’œil et de le soumettre audit examen lorsque le « sujet serait plus à l’aise dans son environnement. Il n’apparut cependant pas comme une menace pour les autres, ce qui motiva sa remise en circulation sur recommandation de la Spectre Vertax.
Cette dernière occupait aujourd’hui les plus hautes fonctions de la sécurité concilienne, garante de la paix dans l’espace de la Citadelle, et avait pourtant trouvé le temps de se déplacer pour lui apporter son aide. Elle à qui il n’avait plus donné de nouvelles depuis des années. Elle qui se trouvait désormais plus près de lui que depuis… la fin de la guerre ? Difficile à dire tant ses propres souvenirs de cette époque étaient confus désormais. Pourtant, elle était bien là, à essayer de le faire parler et de continuer à l’aider.
Mais pour quelle(s) raison(s) ?
S’agissait-il de pitié ? D’une forme de nostalgie ? Ou même de culpabilité vis-à-vis de son ancienne existence de Cabale ? Non, c’était grotesque… Si quelqu’un devait se sentir coupable ici, c’était bien lui. De ne pas avoir donné de nouvelles, d’avoir quitté l’espace de la Hiérarchie pour se perdre dans une traque vengeresse en espérant mourir au bout du chemin. A y réfléchir, on faisait difficilement plus cliché. Mais ce fut tout de même sa seule raison de vivre pendant deux années complètes.
- « Qu’est-ce qui m’est arrivé... » répéta le Turien telle une machine, se posant semble-t-il la question à lui-même, perdu dans ses propres pensées.
Ils avançaient désormais en direction du périmètre extérieur de la base, cherchant inconsciemment à mettre le plus de distance possible entre eux et le cadre ultra dirigiste et indiscret de la sphère militaire Turienne. Seuls quelques lampadaires éclairant faiblement le chemin d’une lueur vacillante leur permirent de distinguer le chemin, bien que de temps en temps, des navettes ou chasseurs les survolaient brièvement, se livrant au manège habituel de manœuvres nocturnes.C’est dans ce genre de lieu austère qu’ils avaient passé quinze années de leur vie entre deux missions au service de la Hiérarchie Turienne. Un cadre de vie collectif et extrêmement codifié, dont ils n’étaient parvenus à s’affranchir qu’en partant au combat ou en luttant pour leur vie durant une année entière de conflit contre les Moissonneurs. En y repensant, ce que certains de leurs congénères nommaient affectueusement les « meilleures années » de leur vie lui semblaient bien vide de sens aujourd’hui.
- « J’ai fait ce qui devait être fait pour Calneia… Deux ans passés à parcourir la Travée et les Terminus dans tous les sens. Des crédits gagnés grâce à la mort d’autres personnes, et sitôt investis dans la traque. Crois-moi… Ceux qui disent que la vengeance n’apporte rien n’ont jamais essayé… Ce plaisir et cet accomplissement quand tu fais en sorte qu’ils souffrent un maximum avant de rendre l’âme… »
Une pointe de sadisme perlait à travers ses propos. De même que la paume de sa main droite se mit brièvement à luire d’un bleu caractéristique. Lui qui au combat avait toujours été partisan des mesures les plus extrêmes pour arracher la victoire n’avait pourtant jamais montré une once de sadisme en exécutant ses cibles. Pourtant, il était bien là… A croire que c’était dans le meurtre qu’il trouva, pour un temps, le réconfort nécessaire pour surmonter la mort de sa femme.
- « J’aurai du mourir après mon dernier "meurtre". Au lieu de ça je me suis bercé d’ambition, mais surtout d’illusions grotesque pendant un an… Et me voilà. Avec des morceaux en moins, sur un monde que je ne peux même plus appeler chez moi, à ne pas savoir ce que je vais faire… Écoute… Merci de t’être portée garante pour moi. Je ne ferais pas de vague et ne quitterais pas la ville jusqu’à la fin de leur enquête. Mais je ne suis pas vraiment d’humeur à me replonger dans le passé des Cabales ce soir. Et je ne suis pas de bonne compagnie non plus, donc… »
Regardant à droite à gauche maintenant qu’ils avaient atteint la sortie de la base, Adrix paraissait hésitant, dans ses mots comme sur la marche à suivre. Car cette fois-ci, tout ce qui aurait pu rappeler l’officier décoré et ami d’antan s’était envolé. Ravi n’avait plus devant elle qu’un Turien perdu, qui ne savait même pas de quoi demain serait fait. Le genre qui rappelait le spuma perdu livré à lui-même dans un monde qui le dépasse totalement.
Dire qu’il allait être compliqué pour lui de se réadapter était un doux euphémisme.
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Ravi Vertax Hé Hé ! Messages : 429 Crédits : Relais.314 / moi
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Tiberius Adrix Membre Messages : 26 Crédits : Squarerootofdestiny - Ravi :3
| Sujet: Re: Retour aux sources Mar 29 Jan 2019, 18:30 | | | Mais pourquoi est-ce qu’il lui imposait cela ? Pourquoi obéissait-il à la bienveillance et l’empathie dont faisant preuve son ancienne compagnonne d’arme ? Etait-il tellement perdu qu’il acceptait implicitement de s’en remettre totalement à elle, de lui imposer sa présence après qu’il lui ait déjà demandé un service conséquent en l’arrachant aux griffes du Renseignement ? Car il n’était ordinairement pas dans les habitudes de Tiberius Adrix de se reposer sur les autres. En trois années passées dans les Terminus, il ne l’avait fait qu’en une seule occasion, et cela lui avait valu les blessures qu’il arborait aujourd’hui. Ajoutez à cela une fierté – parfois ?- bien mal placée, et vous aurez une idée du genre de dilemme qui triturait le cerveau déjà bien embrumé du biotique.
Bien sûr, il imaginait mal que s’en remettre à Ravi lui coûterait aussi cher que sur Oméga. Et ce même avec leur histoire commune. Mais il fallait se rendre à l’évidence : comme un animal maltraité puis secouru pour recevoir des soins, il aurait besoin de temps pour refaire confiance à nouveau…
Toujours est-il que devant l’insistance de la Spectre, il ne se sentit pas de refuser. Alors qu’ils progressaient le long du chemin qui les mena chez elle, le vétéran se surprit même à détailler avec attention celle qui se portait à son secours. A bien y regarder, la Turienne noire n’avait pas véritablement changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Seul son regard, d’un vert éclatant qui le fascinait toujours autant malgré les années, semblait arborer un éclat différent. Signe qu’elle avait sans doute vécu tout un tas d’expériences marquantes et plus ou moins agréables avec les années, cette nuance ne lui retirait pourtant en rien l’aura de confiance et d’espièglerie qui émanait d’elle.
Quelque chose qui l’avait jadis séduit avant qu’ils trouvent chacun ceux avec qui ils pensaient pouvoir passer le reste de leur vie, jusqu’à les voir leur être arrachés…
Lorsqu’ils débarquèrent chez elle, c’est toujours ce même Turien un peu hagard, que l’on imaginerait mal en tant qu’ancien Kabalim dans ce piteux état, qui déambula un moment de façon hésitante. Comme si s’aventurer de la sorte chez la Spectre était une trahison envers Latis. Du moins est-ce ainsi qu’il parut le percevoir, car il n’ajouta pas un mot lorsque son amie s’affaira pour lui offrir l’occasion de se décrasser quelque peu. Se contentant de s’exécuter, quoiqu’avec cette gêne qui lui tenaillait les côtes, Adrix disparut de longues minutes en direction de la salle de bain. A bien y écouter, Ravi devrait peut-être attendre cinq bonnes minutes avant d’entendre l’eau couler. A croire qu’un véritable débat intérieur s’était de nouveau produit chez son invité avant qu’il ne se décide à réaliser la simple action de prendre une douche chez l’ancienne Cabale.
Si la tiède ondée de l’eau s’écoulant sur ses blessures ne suffit pas à remonter le moral de l’ex gladiateur, c’est tout de même un Tiberius un peu plus vivant et au fait de ce qui l’entourait qui émergea de la salle de bain. Vêtu d’un assemblage de ses propres vêtements et de quelques-uns gentiment prêtés par Ravi, le Turien prit soin de dissimuler chacune de ses cicatrices récentes sous une étoffe. Par un seul chatoiement métallique ne pouvait être aperçu. Et on aurait bien eu du mal à supposer l’existence de ces pièces sans en connaitre l’emplacement sur la carcasse du biotique ou en ne faisant pas attention aux quelques grimaces involontaires de douleur qui se dessinaient parfois sur son visage. Au final, seule sa cicatrice au visage, celle-là même qui symbolisait la fin d’années de traque, se laissait voir.
- « Merci pour… ça… C’est bête mais… Ça doit faire des années que je n’ai pas porté des habits civils… » Commença d’un ton hésitant en rejoignant le séjour pour y retrouver son hôtesse.
Pour être honnête, l’idée qu’une partie de ce qu’il portait pouvait avoir appartenu à Latis le mettait légèrement mal à l’aise, même s’il s’efforçait de le cacher. Pas qu’il ait jamais entretenu une quelconque rancœur à l’égard de l’élu du cœur de Ravi, loin de là. Mais l’idée (saugrenue ?) que cette dernière puisse voir en lui une étincelle de celui qu’elle avait perdu, par le simple fait de voir ses affaires portées à nouveau, était vaguement déroutante.
Tentant de passer outre, Adrix finit par prendre place dans la pièce, tombant lourdement sur le canapé tout proche pour s’y asseoir, ne perdant toujours pas des yeux Ravi dès lors qu’il se trouvait en sa présence. Peut-être cherchait-il à s’assurer que la scène qu’il vivait actuellement, après des années passées loin de Palaven, se déroulait pour de vrai, et n’était pas le seul fruit de son imagination ? En revanche, lorsqu’il fut clair que la Spectre s’affairait pour lui préparer un repas, la prévenance de son invité, qu’il pensait lui-même morte sur Oméga, le poussa à aller à sa rencontre. Cherchant maladroitement à l’aider, le Turien se révéla plutôt une gêne pendant un instant, jusqu’à ce qu’il finisse par se reprendre. Néanmoins, au-delà de cette scène qui pouvait paraitre aussi touchante que ridicule selon les points de vue, c’est plutôt le fait qu’il ait dressé deux couverts qui se montra révélateur. Comme s’il consentait à discuter davantage, à se livrer, à la seule condition qu’ils partagent ce repas. Si elle voulait l’entendre, elle ne pourrait y échapper. Une vérité qu’elle sembla accepter, puisqu’ils furent bientôt attablés l’un en face de l’autre.
- « Tu sais, quand tu es partie au SSC… Je ne t’imaginais pas atteindre de telles fonctions… Nous sommes tellement… méprisés par les nôtres… C’est chouette de voir que tu as pu t’affranchir de tout ça… » Fit-il remarquer, cherchant un semblant de sujet pour entamer leur discussion.
Un bref silence s’installa, l’ancien Kabalim portant à ses lèvres le contenu de sa fourchette avant de poursuivre. Un discret sourire se dessina même au creux de ses lèvres, son regard se portant un instant sur le contenu de son assiette puis sur Ravi, avant de poursuivre.
- « Si je peux faire quelque chose pour te remercier… »
Elle n’avait jamais été très douée en cuisine, de çà au moins il s’en souvenait. Mais ce simple repas, partagé sur un coin de table, devait bien être le seul moment de réconfort qu’on lui accordait en de nombreux mois…
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Ravi Vertax Hé Hé ! Messages : 429 Crédits : Relais.314 / moi
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Tiberius Adrix Membre Messages : 26 Crédits : Squarerootofdestiny - Ravi :3
| Sujet: Re: Retour aux sources Lun 11 Fév 2019, 02:29 | | | Pour le prix de l’hôte du siècle, il est vrai que Ravi Vertax devrait repasser. Et pas seulement parce que le siècle en question était encore bien jeune. La qualité de la collation qu’elle proposa à son invité - réfugié ? – ne jouant pas en sa faveur, il était heureux que Tiberius ne soit en rien regardant sur la question. De toute façon, on aurait pu lui proposer quelque chose d’à peine comestible qu’il se serait jeté dessus sans faire de scandale. A croire que passer des semaines à pouvoir tout juste se sustenter dans sa fuite et passer plus de deux jours d’interrogatoire avait de quoi réprimer les avis des plus fines bouches. S’il n’était pas véritablement à devoir être compté dans cette catégorie, la faute à des années de rations de combat hyper protéinées, toujours est-il que Tiberius fit honneur au contenu de son assiette. Il lui fallut même faire preuve d’un sacré contrôle pour ne pas apparaitre comme un animal affamé qui se jette sur son écuelle. En y repensant, celui que l’on nommait il y a encore quelque années Commandant Adrix s’était toujours plus ou moins contenu en présence de Ravi. Là où leur première rencontre et les classes furent souvent l’occasion de faire étalage, de façon bien trop forcée pour être naturelle, de ses capacités et certains traits de caractère, il avait au fur et à mesure finit par se montrer plus sage, plus réservé à son contact. Pas qu’il se méfiait d’elle, loin de là, mais à mesure que le lien qui les unissait se mettant à changer, il avait fini par devenir plus doux, plus réfléchi. De là à dire que s’est à son contact qu’il avait commencé à se construire pour de bon… Il n’y a qu’un pas. La seule certitude qu’il pouvait avoir, c’est qu’elle l’avait en effet fait souffrir lorsqu’ils étaient jeunes. S’il avait tout fait pour minimiser la chose à l’époque, le biotique n’avait fait que ressentir une profonde jalousie à l’encontre de Latis. Puis, l’éloignement aidant, le Cabale d’alors avait peu à peu reprit en confiance, se consacrant corps et âme au service pour s’occuper l’esprit et développer son potentiel. Il en était ressorti comme un élément prometteur, forgé par la dure réalité des combats sur Taetrus, puis l’horreur de la Grande Guerre. Mais la destruction de son monde en proie aux flammes lui avait surtout permis de rencontrer Calneia Albatius, celle avec qui il s’était juré de construire un futur. Hélas, on sait aujourd’hui quelle tournure ce futur avait prise. Si bien que les deux adolescents d’autrefois se trouvaient de nouveau en tête à tête, dans des circonstances qu’ils n’auraient pourtant pas imaginé dix ans plus tôt. Il y avait eu de la souffrance de part et d’autres, et ce devait aujourd’hui être au tour de l’ancien Kabalim d’évoquer la sienne. - « Tu as bien le droit de savoir… Après tout ça. » Soupira donc le biotique, pas vraiment emballée par la perspective de rouvrir des cicatrices encore fraiches. L’espace d’un instant, il s’était surpris à se perdre dans les prunelles émeraudes qui le fixaient. Cet éclat lui rappela les eaux turquoises de Sanves, colonie de l’espace Asari aux beautés naturelles renommées, et donc il avait toujours rêvé de visiter les grands espace aux côtés de l’élue de son cœur. Et ce, de tout temps… Cette pensée fugitive et l’attendrissement qu’il put certainement ressentir furent – malheureusement – balayés par le souvenir encore intense du sujet qu’il se vit contraint d’aborder. Aussi, délaissant le vin pour une bière de laquelle il tira une large lampée pour se donner du courage et faire passer la brique qu’il avait consommée, Adrix finit par obtempérer. Quoique à regrets. - « Je te l’ai dit… J’ai traqué et tué un à un les responsables de la mort de Calneia. J’ai été jusqu’à descendre dans les arènes des Terminus pour avoir le dernier. Un Krogan qui se la jouait maitre des bêtes avec ces foutus varrens… Il m’a laissé un petit souvenir. »La main libre du Turien se mit à désigner brièvement la cicatrice qui ornait son visage. La seule balafre qu’il ne retirait jamais. Quand bien même on lui proposait de payer les frais de la prestation. - « Ironiquement, ça m’a valu une petit notoriété et un paquet de crédits. Même si les gens acclamaient plus une armure que le type en dessous… Mais j’étais à moitié mort lorsque je l’ai achevé. J’ai failli y passer, mais on s’était apparemment entiché de moi. Cette… »Cette fois, la réaction du biotique se fit bien plus marquée et dérangeante. Dans un élan de rage qu’il ne remarqua pas le moins du monde, la main qui tenait fermement sa bière se mit à luire d’un éclat bleu bien connu. Sous la pression, la bouteille se mit à se fissurer de façon très visible à l’œil nu, sans pour autant céder. Ce qui ne parut pas intéresser Tiberius le moins du moindre, puisqu’il continua le résumé de sa déchéance d’un ton pesant. Le rythme ralenti de ses mandibules, presque raides, en disant long sur son état de crispation. Son récit était pourtant bien amorcé, ce qui ne le motiva que d’avantage à se libérer d’un poids. - « Une Asari. Elle m’a soigné. A payé pour moi. Et au fil des échanges, j’ai moi aussi fini par m’entiché d’elle. Elle était gladiatrice, mais disait en avoir marre de cette vie, qu’elle voulait se faire un nom, une place, ailleurs et d’une autre façon. Je l’ai suivi sur Oméga. On a chacun fait quelques jobs pour gagner des crédits, mais quand j’ai fini par travailler pour l’un des gangs en tant que gladiateur à nouveau… Ça c’est envenimé entre nous. Jusqu’à ce jour… Ça devait être une journée avant la reprise des hostilités contre Shoran… Elle avait pris son parti et…Elle m’a fait comprendre qu’il était temps de faire un choix… Que les choses étaient sur le point de bouger, et que je devais choisir un camp. Et quand j’ai fini par l’envoyer paitre… Ça s’est réglé à la façon d’Oméga si je puis dire… C’est comme s’il n’y avait rien eu entre nous, juste deux membres de gangs qui règlent leur compte. Et elle était douée la garce… En biotique comme pour tout le reste… J’ai fini par quasiment l’éventrer… Mais c’est de la que je tiens ça… une grenade qui m’a soufflé le flanc… »Mettant en évidence les éléments cybernétiques qui remplaçaient ce qui était autrefois des lambeaux de chair, le Turien tomba dans un mutisme à peine moins violent que celui d’un mort. Et il aurait pu en être ainsi pour un long moment si un évènement totalement inattendu ne coupa court à toute possible prise de parole immédiate de Ravi. En effet, alors qu’il terminait sa bière, une grimace contrite sur le visage, un bruit lui étant totalement inconnu fit sursauter de façon - un peu - trop violente le Commandant. Pris au dépourvu, et esclave de ses vieux réflexes en plus des souvenirs toujours vifs et traumatisants du combat contre son ancienne amante, Tiberius fit de nouveau parler sa biotique de façon musclée. Voire, et surtout, incontrôlée. - « Qu’est-ce… »Dans l’instant qui suivit, c’est la table et l’ensemble des chaises qui valdinguèrent, les deux seuls êtres douées de raison de la pièce se retrouvant… L’un sur l’autre. Lui propulsé en avant, elle en arrière, tous deux finirent dans une position qui humait le bon vieil holo de comédie romantique. Leurs visages n’étaient plus très éloignés. Ils pouvaient sentir le souffle de l’un et de l’autre… - « Cette chose… » murmura finalement le Turien décontenancé, ses yeux se perdant dans ceux de Ravi. La chose en question, boule de poils tigrée aux ronronnements sonores offerte en cadeau à la Spectre, se mit dès lors à décrire des cercles autour des pieds du couple. Du duo. Du duo. On ne pouvait pas véritablement les désigner par le terme « couple », n’est-ce pas ? A moins que la situation embarrassante qu’ils vivaient en direct ne contribue à contredire cette vérité ? Dans un futur plus ou moins proche… Bas… Allez savoir… - HRP:
Bonjour. Ouaip, j'ai attendu que tu sois couchée pour poster! Pour te faire languir. Et aussi pour que tu ais la surprise le lendemain. En espérant que ça te va. Alors.. Heureuse?
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