| | Lorsque justice rime avec vengeance |
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| Sujet: Lorsque justice rime avec vengeance Lun 09 Avr 2018, 11:02 | | | ► Intervention MJ : Non █ Date : 9 avril 2203 █ RP Tout public ◄ Au'n Talgar ♦ Ravi Vertax ♦ Alec Sykes Lorsque justice rime avec vengeance Assis nonchalamment sur son lit, le colonel Au’n Talgar réfléchissait à vive allure à la situation. Il venait de recevoir un ordre du Galant’Ark en personne, et déjà ça c’est ce qu’on appeler un évènement inhabituel, mais le plus surprenant était venu dans le contenu du message. Un officier de l’OKS, l’élite de l’armée de l’Hégémonie et ce qu’on pourrait candidement appeler des commandos de la mort, allait devoir faire équipe avec un Spectre. L’information avait été difficile à avaler, non pas qu’Au’n eu quelque chose à foutre de travailler avec un roquet du Conseil, après tout il n’était pas à ce poste pour avoir remis en question les ordres de ses supérieurs, mais il allait devoir travailler seul avec ce foutu chien de chasse. Il n’était pas dans les traditions de l’Hégémonie que de gâcher ses meilleurs combattants dans un travail solitaire. La philosophie ridicule du héros sans peur et sans reproche n’étant pour les butariens qu’un signe d’un grave complexe du messie de la part de la plupart des espèces connues, et plus particulièrement les humains. Qui avait un jour décidé qu’un être solitaire, même exceptionnel, était plus efficace que toute une équipe d’individus exceptionnels ? Honnêtement, c’était d’une connerie sans nom et forçait souvent les combattants d’élites des autres nations à une polyvalence bien trop extrême. Un commando c’est un écosystème qui possède une multitude de spécialistes, souvent en doublon, pour parvenir à surmonter la totalité des épreuves rencontrées. Une fraternité d’individus surplombant la masse. Et ici, Au’n allait devoir quitter ses sœurs et frères pour aller courir les rues d’Oméga aux côtés d’un Spectre qui souffrira vraisemblablement d’un complexe de supériorité. La seule contrepartie appréciable était que lui, le colonel Talgar était jugé digne de remplir une telle tâche. Enfin en espérant qu’il ne s’agissait pas d’une mission suicide ou l’on expédie un soldat aisément sacrifiable. Enfin nul besoin de se plaindre, après tout Au’n était connu pour être le plus loyal et le plus implacable des agents de l’OKS. Il accomplirait sa mission sans rechigner, quitte à supporter un Spectre sur toute sa durée. *** Frégate EXV-Vengeance Classe Au’Taal, vaisseau furtif dernière génération Pont du navire Espace de la nébuleuse d’OmégaLe point de rendez-vous avait été décidé à cet endroit précis, et ils s’y étaient rendu avec quelques heures d’avance, histoire de pouvoir briefer tout le monde au dernier moment. Un court discours avait été prononcé à l’ensemble de l’équipage, expliquant qu’ils allaient recevoir à bord du navire un représentant des Spectres et qu’ils allaient le recevoir comme un allié. Evidemment, personne n’avait émis le moindre râle, ils étaient tous membres de la Police de sécurité intérieure après tout. Puis le commando de l’OKS avait été briefé personnellement afin de répartir les tâches à tout le monde. Les experts en piratage étant affectés au soutien de l’opération, deux d’entre eux allant se rendre sur Oméga, rejoindre une planque de l’Hégémonie sur place, le reste allait se rendre à une seconde planque et se préparer en cas de nécessité de renforts une fois l’opération lancée. Bien évidemment, et ce pendant toute la durée de la mission, aucun d’entre eux ne serait un agent de l’Hégémonie, mais de simples mercenaires d’une quelconque milice en provenance de Korlus. Une fois le briefing terminé, Au’n leur indiqua qu’ils pouvaient partir, et la troupe attrapa une navette pour se rendre sur Oméga en avance. Il n’était pas intéressant que tout le monde s’y retrouve en même temps. Puis le temps s’écoula, tandis qu’ils s’approchaient dangereusement de l’heure du rendez-vous. Finalement, un vaisseau fut enfin détecté sur les radars, évidemment il devait avoir choisi délibérément d’être capté, le contraire aurait été étonnant. Aussi Au’n indiqua à tout l’équipage de se tenir prêt, et alla en personne se présenter au point de rencontre. Dans un vaisseau de l’Hégémonie, la structure est bâtie tout en long afin de loger un maximum de canons sur toute la longueur, aussi il n’y a que deux étages pour l’intégralité du vaisseau, et un pont de commandement exagérément long. C’est d’ailleurs au tiers de ce pont de commandement que le point de contact se fait, en partant depuis le poste de pilotage. Et c’est par là que le Spectre allait se présenter, aussi le colonel de l’Hégémonie s’y porta rapidement et s’y posta les bras croisés dans le dos dans une posture typiquement militaire. Le reste de l’équipage ayant reçu l’ordre de rester à son poste, Au’n était le seul individu à accueillir directement leur invité, même si des canonniers pouvaient être vu derrière lui, à des postes de tir contrôlant les canons. Le pont en lui-même était plutôt proche de ce qui se fait dans la galaxie, un très long pont surplombant les postes de contrôle situés tout le long de la structure, un chemin menant au poste de pilotage, le second vers le poste de commandement contenant la carte galactique et tout le nécessaire pour donner l’impression d’être le capitaine du navire. Le reste du navire se contentant de tenir son rôle classique. Encore récemment sorti des chantiers spatiaux, la frégate était à la pointe de la technologie de l’Hégémonie et offrait un spectacle plutôt agréable à l’œil, même si l’architecture purement butarienne pouvait déplaire à certains individus, ceux dépourvu de sens architecturaux comme aurait dit le grand architecte d’état Kraven. Heureusement pour Au’n Talgar, l’attente ne fut pas longue, et la porte séparant le sas d’entrée et de sortie du navire s’ouvrit relativement vite, laissant entrevoir … deux individus ? Chose qui arracha un haussement des arcades sourcilières du colonel, surtout lorsqu’il perçu le faciès simiesque du deuxième individu, légèrement en retrait vis-à-vis de la turienne. Selon l’ordre naturel, la personne en avant devait être la Spectre, mais rien n’était sûr avec cette engeance avide de secrets, de mensonges et de manipulations. Donc soit il allait devoir travailler avec une turienne et son larbin humain … soit il allait devoir collaborer avec un foutu Spectre humain. Il fallut presque trois secondes pour que Talgar se souvienne qu’il avait surpassé sa haine de l’humain, et presque autant de temps pour se rappeler qu’il n’avait même pas encore salué les nouveaux arrivants. C’est donc dans un salut militaire absolument parfait, que le colonel se présenta. « Colonel Au’n Talgar des ombres de Khar’Shan. » Le butarien resta parfaitement neutre mais manqua de peu de lâcher sa plus belle grimace. Un foutu hominidé sur son navire. « Bienvenue sur le Vengeance. » Et il s’avança d’un pas, se porta près de la turienne, pour la saluer d’un gracieux signe de tête renversé sur la gauche, signe de respect. « Nous sommes honorés de recevoir un représentant des Spectres. » Enfin, il y a honoré et honoré. Maigre salut de la tête, sans côté particulier, en direction de l’humain puis Au’n Talgar tourna majestueusement des talons pour se diriger vers le poste de commandement. « Nous allons pouvoir discuter de l’opération. Mais peut être que vous avez des doléances particulières, ou éventuellement un plan en tête ? » Le ton était parfaitement neutre, avec une pointe infime de mépris. Après tout, il était difficile pour un soldat de l’Hégémonie de se mettre subitement à travailler avec deux espèces ayant longtemps insultées l’honneur de sa patrie. Surtout lorsqu’on est un patriote convaincu, et de tous les qualificatifs, celui-ci n’était pas le moins correct pour catégoriser le colonel Talgar, héros de guerre et soldat dévoué. Mais maintenant, il allait écouter les deux invités et, surtout, les jauger. |
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Alec Sykes Membre
| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Dim 15 Avr 2018, 23:37 | | | Plus d’un mois maintenant qu’il était sous le coup de cette… évaluation. Plus d’un mois qu’il rongeait son frein pour avoir les mains libres sur l’affaire Chasca. Non pas qu’on lui interdisait tout effort d’enquête ou de recherche sur le sujet, mais sa marge de manœuvre restait toujours des plus limitées. A ce stade, le N7 restait encore le sujet d’une surveillance appliquée à la nature de ses agissements, ce qui finissait par jouer sur sa patience. Triste ironie, lorsque l’on pense qu’on l’avait formé à patienter des heures –si ce n’est des jours – pour attendre la meilleure opportunité d’abattre une cible en tant que sniper… Le soldat trouvait un exutoire à sa frustration dans l’entrainement, cherchant à se maintenir en condition pour se tenir prêt lorsque le moment d’agir viendrait. Et bon Dieu qu’il l’attendait ! En attendant, Alec avait pris soin de rassembler toutes les informations lui étant accessibles sur le cas de la colonie en perdition, épluchant chaque rapport, chaque note. Il alla même jusqu’à se déplacer à deux reprises sur le site du blocus imposé par l’Alliance, usant de sa position certes précaire mais influente pour s’entretenir avec les officiers en charge de l’opération. Le Commandant cherchait depuis à relier ensemble ces données avec ce qu’il se savait sur le réseau moribond de Machiavel, cherchant des connexions qui pourraient expliquer l’usage de l’arme ultime du terroriste malgré sa mort. Le tout virait presque à l’obsession, d’un certain point de vue, ne pouvant que laisser supposer sa réaction lorsqu’il serait en mesure de passer à l’action. Hélas, la question passait au second plan face aux contraintes de son « apprentissage ». Mais, ce qu’il considérait au départ comme une mission qui risquait de ne pas véritablement susciter son intérêt se révéla plus captivant que ce à quoi il aurait pu s’attendre. Pas que cette Jerata ou son boss Volus ne l’intéressaient tout particulièrement, non. Vertax pouvait bien avoir ses raisons personnelles, ça la regardait. L’Hégémonie qui cherchait à nettoyer devant sa porte, ça aussi ce n’était pas le genre à le surprendre ou même le faire tiquer. Il aurait même été étonnant que le nouveau gouvernement Butarien ne cherche pas à s’affranchir des arrangements et casseroles laissées à sa charge par son prédécesseur. Non, ce n’est pas le contexte ou même la cible de cette mission qui intéressait le Spectre en devenir, mais bien ce qu’il pourrait en retirer. En l’occurrence, si Ravi voulait éliminer un commanditaire de son ancien ami devenu Machiavel et les Butariens se débarrasser d’un partenaire commercial aux dents longues devenu gênant, Alec lui en avait plutôt après les informations qu’il serait possible de retirer de ce petit manège. Elkoss représentait une source précieuse de renseignements. Pour peu que l’on mette la main dessus, bien évidemment. Peut-être était-il même l’élément qui permettrait d’éclaircir les zones d’ombre entre la disparition du terroriste et les résurgences de ses œuvres les plus immondes… Et s’il pouvait accessoirement priver le régime de Kar’Shan de telles infos… C’était tout bénef’, et de loin. Seul l’ultime message envoyé par son équipière (d’infortune ?) aurait réellement pu gâcher pour un temps son sérieux quant à la façon d’appréhender ce qui allait suivre. Entre le rappel totalement inutile et la pièce jointe qu’il ne prit pas la peine d’ouvrir, alerté de la nature de son contenu par les systèmes de son omnitech, l’Humain dut se retenir de lui renvoyer une réponse cinglante. A la place, il préféra mettre à profit les quelques minutes lui étant allouées à rassembler son équipement et renvoyer à la Spectre une réponse du même ton. A savoir une jolie vidéo intitulée : "Top 100 des meilleures et plus ridicules noyades de Turiens…". Le genre de saloperie de tops débiles, comme il en existait désormais bien trop sur l’extranet. *** Sacrée rencontre que celle des trois agents envoyés à la poursuite du bras-droit de Elkoss… Quand on y réfléchissait, ce devait même être un moment historique en un sens. Depuis combien de temps un humain, qui plus est armé, n’avait-il mis les pieds sur un bâtiment de guerre Butarien de son plein gré ? De là à dire que c’était une première… On pouvait au moins aisément avancer que les derniers représentants de la race du Commandant à avoir parcouru les coursives d’un bâtiment de cette espèce étaient… des esclaves. Toutefois, si les comportements haineux étaient presque devenus un trait racial propre à chaque espèce, le N7 en était pour sa part exempt. En dépit d’être un colon et fils de soldat de l’Alliance, le commando n’avait jamais hérité de cette haine pour le Butarien. Les esclavagistes et l’Hégémonie en elle-même… voilà des cibles bien plus dignes d’une colère et d’une méfiance longues de plusieurs décennies. Lorsqu’il débarqua à bord de ce qui représentait la fine fleur de la technologie Butarienne, Alec ne dirigeait donc pas ses aprioris contre ceux désignés pour opérer avec eux, mais bien contre le régime qu’ils étaient amenés à servir. Encore que l’OKS, de par ses principes, ne pouvait représenter un allié fiable dans l’accomplissement de leur tâche… Par ailleurs, il ironique de se dire que la technologie furtive employée sur cet appareil relevait très certainement d’un vol de données orchestré par l’Hégémonie. Tout comme les Galariens le firent jadis avec le Conseil, la Hiérarchie et l’Alliance, il était plus que probable que cette frégate soit le fruit de secrets éventés. Mais là n’était pas véritablement l’ordre du jour… Conscient de la nature du contexte et de ce que sa présence pouvait susciter chez l’équipage, le regard curieux et connaisseur de l’Humain se cantonna donc à leur hôte et Vertax, ne louchant pas plus que de raison sur l’intérieur du vaisseau en lui-même. Se faisant discret, il nota toutefois la nuance dans la gestuelle du Colonel, ne connaissant que trop le soin apporté par son espèce à cet aspect si particulier du comportement. L’officier de l’Alliance n’était évidemment pas le bienvenu à bord, et s’il fallait en plus faire avec les préjugés de Talgar sur cette mission… Il n’en faudrait que peu pour voir les choses dégénérer à vitesse grand V. En armure, casque sous le bras, armes dans le dos et à la ceinture, il n’ouvrit pour la première fois la bouche qu’au moment où chacun finit son petit speech, trouvant dans ce qui s’apparentait au CiC du vaisseau un cadre tout trouvé pour préparer l’opération. - « Commandant Sykes… Si vous permettez… » commença-t-il en guise de présentation, usant de son air le plus professionnel… Au plus grand damn de Ravi, très certainement. Le N7 esquissa quelques pas autour de la console principale ornant la pièce, là où les projections holographiques se trouvaient générées, comme cherchant ses repères sur un matériel dont il avait l’équivalent – certes plus perfectionné – à bord du Midway. Laissé au préalable à disposition, l’engin s’interfaça aisément avec l’omnitech de l’Humain, qui, après avoir lourdement casé son casque sur un rebord, se mit à faire mumuse en affichant ses propres œuvres. Sans guère de gêne, il commença son propre show, les données qu’il choisit avec précaution d’afficher faisant leur apparition face au trio. En premier lieu, c’est un visuel en 3D de l’édifice identifié comme le siège de Dahl Terminus qui émergea. Manquant cruellement de détails, les plans du bâtiment ne faisant pas partie de leurs ressources actuelles, on ne pouvait y voir que l’extérieur du complexe. - « Votre cible dispose d’une position confortable et d’un service de sécurité à même de repousser un assaut frontal. Sans compter le fait qu’elle arme toute la station sans distinction… Même à supposer qu’elles la méprisent, elle peut probablement compter sur le soutien des factions mercenaires en cas de difficulté… » énonça-t-il comme une évidence. La différenciation de sa personne en utilisant un possessif ne l'incluant pas voulait tout dire... Il était en outre probablement douloureux pour le Colonel de voir un Humain jouer avec les systèmes de son vaisseau, mais de cela, Sykes n’en avait cure. - « Deux options paraissent viables : susciter son intérêt pour pouvoir l’approcher ou infiltrer les locaux de son gagne-pain en espérant l’atteindre. Dans le premier cas, il vous faudra un prétexte suffisant pour organiser une rencontre. En supposant qu’elle se charge en personne des pourparlers les plus lucratifs pour Elkoss… » l’officier de l’Alliance s’interrompit brièvement, bidouillant son omnitech un instant. La tour de Dalh Terminus fit alors place à une liste de noms : cinq ou six Humains et Turiens, à côté desquels prenaient places des fonctions. - « … une couverture solide ne serait pas un luxe. »On pouvait notamment lire des termes comme « Magnat du secteur minier », « Compagne », « Représentante d’intérêts coloniaux dans les Terminus»… Des positions d’influence, associées à de fausses identités, pour permettre d’entrer dans les locaux de l’entreprise sous le prétexte d’un rendez-vous d’affaires aux opportunités commerciales conséquentes. Le tout monté en collaboration avec les services de renseignements de l’Alliance et de la Hiérarchie, de façon à disséminer çà et là sur l’extranet et dans les registres des éléments permettant de corroborer l’existence de ces légendes. En revanche, rien qui ne permette de caser un Butarien… La faute aux zones d’ombres quant au déroulement de la mission et les relations à peine cordiales entre l’Hégémonie et l’espace concilien. Peut-être pourraient-ils le faire passer pour un seigneur de guerre quelconque, mercenaire ou garde du corps ? Pas sûr que cette suggestion soit la plus appropriée et appréciée, c’est certain. Mais au moins Sykes était-il venu préparé, ne s’interdisant aucun recours, aucune approche tant que c’était possible. Il avait même recouru au bon vieux truc de l’envoi clandestin de ressources sur la station, dans le cas où cela s’avérait nécessaire. Usant d’un service de livraison lambda, il serait en mesure de récupérer le tout dans une consigne d’Oméga, louée sous un nom d’emprunt. Cartouches thermiques et armement supplémentaires (dont son fusil de précision) ou vêtements de rechange (parmi lesquels un costard des plus chics…) étaient notamment de la partie. - « La seconde éventualité implique d’aller directement à sa « rencontre » en pénétrant ses quartiers. Sans plus d’informations quant à l’agencement du bâtiment, il conviendra d’en obtenir les plans ou d’y aller à l’impro la plus totale… Dans les deux cas, le renfort d’un pilote et d’un sniper ne seraient pas de trop pour couvrir ceux amenés en entrer, en cas d’imprévu, et permettre leur extraction. A supposer que les surfaces vitrées ne soient pas conçues pour stopper les tirs… Vous avez certainement des hackers à disposition pour contrer les dispositifs de sécurité ? » questionna-t-il cette fois en se tournant vers le Butarien. Le QG de Jerata reprit sa place devant leurs yeux. Restait désormais à voir comment le maitre à bord digérait la prise de parole et les suggestions des deux envoyés du Conseil. Cette mission s’annonçait au moins cocasse, à défaut d’être la plus simple… - HRP:
J'ai pris quelques libertés sur l'agencement de la pièce. Si ça gêne, je changerai.
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| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Lun 16 Avr 2018, 10:56 | | | Une question épineuse secouait l’Hégémonie depuis des années, et celle-ci devait sûrement interroger bien des gouvernements et individus dans toute la galaxie, et s’étendre indistinctement qu’importe l’espèce ou l’appartenance sociale et culturelle. Où se termine la précaution et où commence la paranoïa ? A cet instant précis, Au’n pouvait voir à quel point la frontière entre les deux étaient chose fragile, et mouvante. Jusqu’à maintenant, le colonel jugeait les systèmes de sécurité du vaisseau excessivement renforcés et parfois lourds à supporter, mais maintenant il appréciait sincèrement qu’ils existent. La chose allait sûrement être moins sûre que le commandant humain. Complètement effrayé par les fuites d’informations, les trahisons, le précédent Galantk avait mis en place de nombreuses batteries de sécurité supplémentaire à bord de tous les navires officiels de l’Hégémonie. En premier lieu, la création d’omnitech construit et contrôlés par le gouvernement lui-même, et l’implantation de codes de sécurités permettant d’accéder en toute décontraction aux systèmes des vaisseaux de guerre, et terminaux de données étatiques, en second lieu, une vérification constante de qui se connecte, où quand et comment, aussi tous les services de la police de la sécurité intérieure devaient désormais être au courant qu’un inconnu s’était connecté sur le réseau. Et le meilleur pour la fin, un troisième élément, tout omnitech non référencé est automatiquement infesté par un virus extrêmement complexe produit par les services de piratage de l’YKS, à l’heure actuelle, tous les fichiers détenus dans l’omnitech du commandant Sykes devaient être copiés et supprimés, voire carrément corrompus, anéantissant méthodiquement les fonctions de l’appareil jusqu’à sa destruction à la fin de l’opération. L’humain aurait une méchante surprise d’ici quelques heures. Cela suffit à coller un large sourire sur les lèvres du colonel de l’OKS pour toute la durée du briefing. Un sincère sourire de plaisir. *** Lorsque la turienne se présenta enfin, cela rassura excessivement Au’n, qui voyait dans celle-ci une héroïne en quelque sorte. C’était donc elle la chef de l’opération du côté du Conseil, une vraie bénédiction et rien que pour cela le gagna pas mal de points de sympathies aux yeux encore durs de l’officier butarien. Mais il n’était pas encore l’heure d’une détente, après tout ils étaient encore à se jauger, et elle pouvait se révéler de la même matière que Saren Artérius, un xénophobe traitre qui avait collaboré avec les Moissonneurs pour détruire les espèces conscientes de la galaxie. Ou elle pouvait tenter de pathétiques tentatives de compliments totalement oubliables. « Le Galant’Ark est extrêmement bon de me classifier ainsi, je tenterai donc de me présenter comme tel. » Répondit simplement, presque abruptement Au’n aux propos inintéressants de la Spectre qui ne ressemblait guère aux descriptions faites de cet ordre d’assassins sociopathes servant à éliminer les rivaux politiques des conseillers hors du cadre restrictif des lois conciliennes. A moins que cela ne démontre plus avant son incompréhension des normes sociétales. Finalement, le trio atteignit enfin le poste de commandement du Vengeance, et les deux autres n’hésitèrent pas longtemps avant de se placer de manière à former un triangle, la meilleure manière de s’organiser dans une telle situation. La seule interrogation restant cet humain mutique refusant pour l’heure de se présenter. Cela agaçait quelque peu le colonel Talgar, qui voyait dans chaque regard un défi, dans chaque silence une insulte, ce qui faisait croitre sa paranoïa vis-à-vis de cet individu et sur ses réelles ambitions. Heureusement, la Spectre reprit rapidement la parole développant plus avant ration à venir, sans dévoiler grand-chose, malheureusement. « La cible porte un nom extrêmement commun dans l’Hégémonie, et ne possède pas de passé particulièrement surprenant. Toutefois son dossier concernant période relevant de son enfance est étrangement vide. »Les apports de Au’n étaient clairement inutiles, mais il agissait ainsi plus par respect que par nécessité, après tout il était censé collaborer avec eux, alors autant s’y mettre dès le départ. « L’Hégémonie souhaite la récupération de la cible pour qu’elle soit jugée selon nos lois. Est-ce que cela vous pose un problème, Spectre Vertax ? »Le colonel espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas, après tout il avait reçu des ordres très précis sur cette Jerata et préférait ne pas voir de points de frictions se construire dès le départ. Et finalement, l’humain pris enfin la parole, révélant immédiatement son identité. Alec Sykes, vétéran de la Grande Guerre, héros de l’opération de Chasca, enfin malgré l’échec catastrophique qu’ils avaient mystérieusement transformé en victoire opérationnelle. Et d’après quelques renseignements de l’YKS, un participant de l’opération contre Machiavel. Au’n pensa directement à quelque chose, peut-être bien que cet humain était là pour une raison tout à fait différente de ce que le butarien avait envisagé. Le commandant Sykes était peut-être là pour devenir Spectre. L’idée amusa grandement le colonel de l’OKS qui comprenait enfin pourquoi le mutisme sage et respectueux de l’humain jusqu’à maintenant. D’une certaine manière, cela atténua l’animosité dont faisait preuve l’officier butarien. Et elle disparut complètement lorsqu’Alec se connecta directement au vaisseau. Le débriefing de l’humain, s’il n’apprit absolument rien de neuf à Au’n, eut le mérite d’être extrêmement bien mené et complet. Il n’y avait pas grand-chose à redire. « J’ai largement de quoi faire ma couverture sur place, toutefois sur cette opération, l’Hégémonie ne souhaite pas que nous y allons en cachette. Il s’agit d’une opération claire et honnête, si vous trahissez l’Hégémonie, vous crevez. Dans cette histoire, le Conseil ne sera pas impliqué si vous n’échouez pas. » Au’n regardait avec curiosité le faciès mammalien de son homologue humain. « Je pense que nous devrions privilégier la troisième éventualité. Le chef de la sécurité de la société habite dans un quartier privilégié des Soleils Bleus, nous nous y rendons, sous couverture, nous récupérons dans son omnitech le nécessaire. Mes agents ont déjà récupéré des uniformes de la sécurité et il leur manque la validation pour activer les badges qui nous laisseront le plein accès une fois à l’intérieur. »Au’n Talgar s’approcha de la représentation 3D de l’entreprise et pointa du doigt l’endroit où se trouve le bureau de Jerata. « Nous avons interrogé l’architecte des lieux, et la société qui a réalisé les travaux. Les vitres des endroits stratégiques sont des matériaux qu’ils n’avaient jamais vus avant. Nous pouvons partir sur des vitres de haute sécurité, je crains que rien d’autre qu’une arme lourde, un veuve ou un javelot ne pourrait traverser cela. Mais il y a un second problème, la cible n’est pas complètement idiote, il existe deux moyens de fuir l’endroit. Un passage secret menant directement dans un escalier uniquement accessible depuis le bureau et le bunker se trouvant sous la structure, et un second qui mène à cet endroit. »Le butarien pointa une plateforme servant de transit pour les véhicules aériens. « Et il y a un dernier problème, la société a effectué elle-même de nombreux travaux par la suite. Les salles ont changé, des aménagements ont été modifiés. » Au final le plan de Au’n était on ne peut plus simple, peut-être un peu trop, mais l’expérience avait appris au butarien que les plans les plus simples sont souvent ceux qui mènent aux résultats les plus efficaces, et il est souvent vital de laisser la place à de l’improvisation afin de garder l’esprit vif et maintenir la concentration à un seuil suffisant pour faire réellement attention à l’environnement. Et puis, tu es moins perdu si la situation déraille. Et deuxième bonus dans ce plan, l’opération laisserait un gros trou dans la société, surtout si Au’n parvenait à mettre totalement en œuvre ses ordres. « Ô » Au’n scruta malicieusement l’humain, « Vous ne ferez croire à personne, commandant Sykes, que vous êtes un négociateur. Tout dans vos attitudes et vos mimiques dénotent chez vous un lourd passif militaire, une couverture de garde du corps conviendrait nettement mieux dans la situation présente. » Puis le colonel Talgar se tourna vers la Spectre qui était resté relativement silencieuse durant la discussion. « Mais qu’en dites-vous Spectre Vertax ? » Le butarien s’attendait presque à un compliment creux de sa part, mais n’osa pas y penser trop fort. « Mais il faut aussi que nous discutions de nos … compétences martiales respectives afin que chacun tienne efficacement sa place. Je suis personnellement un biotique offensif. J’excelle particulièrement à très courte portée, que ce soit au corps à corps et au fusil à pompe. Mes pouvoirs sont d’ailleurs centrés sur cet aspect de ma formation. » L’exercice de présentation était risible, et rendait Au’n las tant il avait l’impression de refaire ses classes. Maintenant restait à attendre les réponses de ses trinômes, et ils pourraient enfin se rendre sur Oméga. Une certaine hâte commençait même à perler dans l’esprit du colonel tandis qu’il ressassait les ordres qu’il avait reçu. Une bonne opération à n’en point douter. |
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| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Jeu 03 Mai 2018, 11:47 | | | Au’n se remémorait son enfance avec une netteté à faire frémir, lui enfant arrivant pour la première fois à l’orphelinat militaire, le séparant définitivement de sa jeune sœur mais lui faisant découvrir sa plus grande, puissante et durable histoire d’amour de son existence, l’armée. Lui, ce jeune butarien débrouillard et féroce, possédant des pouvoirs honnis ou jalousés, lui qui avait récolté les meilleurs notes dans tous les domaines et qui s’était véritablement passionné pour l’histoire de sa nation et sa propagande. Lui qui se souvenait encore avec clarté des cours d’histoire de sa nation et des cours concernant les ennemis du peuple.
C’était d’ailleurs le jour de sa leçon préférée, celle de la conquête de Lorek contre les Républiques Asaris, cette glorieuse victoire qui avait naissance à d’innombrables holo de guerre, des affiches de propagandes glorieuses et une fierté inouïe pendant des siècles, jusqu’à ce que l’avilissement face à l’Alliance Interstellaire balaie la fierté pour la muer en une rancœur crasse et tenace. Ce jour-là, le professeur avait raconté avec des trémolos dans la voix combien l’Hégémonie était puissante, honorable et combien la galaxie frémissait à leur seul présence. Puis soudain, le professeur s’était lancé dans une violente diatribe à l’encontre du Conseil terminant la dernière heure de cour à parler, pour la première et dernière fois, de leurs assassins préférés, de leurs laquais méprisables, les Spectres.
Assassins, tueurs d’enfants, psychopathes recrutés dans les prisons hautes sécurité de l’Espace concilien, déviants de la pire espèce. Des individus faisant ce que le Conseil refuse de faire par lâcheté et corruption, mais en cachette. Assassinat de rivaux politiques, attentats contre les colonies récalcitrantes, meurtres de héros des espèces asservies par le Conseil comme les volus ou les elcors, et d’innombrables autres choses. Au’n dans son infinie candeur, avait considéré à cet instant ces individus comme des héros, des guerriers extraordinaires et s’était sculpté dans le bois des figurines de Spectres. Evidemment, il avait reçu des sacrés corrections lorsque la chose avait été découverte, mais il fut pardonné lorsqu’il expliqua le pourquoi de sa fascination.
Quelques temps plus tard, il était transféré pour rejoindre le programme d’étude de l’OKS.
Et tandis que la turienne partait complètement en couilles, racontant des choses illogiques, comme montrer son pénis et regarder celle de l’autre, ou des comparaisons loufoques entre la morphologie turienne et celle des humains et butariens, d’expressions turiennes sans queues ni têtes comme des concours de qui a la plus grosse, plus grosse quoi déjà ? Parler de trucs complètement inconnus comme des inventions asaris, sûrement des délires sexuels, mais aussi des disputes à l’encontre de son acolyte et de Talgar lui-même. Les diatribes étaient si longues et dénuées de connexions entre elles, que le colonel perdit complètement pied jusqu’au moment où son nom fut cité.
Cette turienne était complètement folle, fut la première chose que pensa finalement le butarien tandis qu’elle lui proposait de se battre, ou encore appelait le Galant’Ark par son prénom avec un flagrant manque de respect. Cela fit frémir furieusement le colonel, qui lâcha un regard noir de colère à peine contenu alors que la Spectre injuriait l’honneur de l’Hégémonie dans son ensemble avec ce comportement indigne et méprisable.
La pensée que le professeur avait dit toute la vérité vis-à-vis des Spectres traversa alors l’esprit d’Au’n qui parvenait aisément à s’imaginer la turienne être une psychopathe déviante récupérée dans une prison crade tandis qu’elle menaçait tous les gardiens d’un duel à mort tout en réclamant qu’ils se montrent leurs attributs masculins pour se les observer mutuellement. Cela suffit à apaiser l’humour massacrante du commandant de l’OKS, et il décida de laisser couler l’irrespect de cette personne, vraisemblablement malade mentale, après tout ils étaient là pour torturer quelqu’un pas pour s’assurer qu’elle prenne correctement ses pilules.
« Cela me va complètement, Spectre. Nous ne désirons que deux choses, juger Jerata sur Khar’Shan, ou la voir morte. Tant que les deux solutions sont viables, il n’y a aucune raisons de s’y attarder. »
Au’n avait décidé d’ignorer royalement les délires incohérents de la Spectre et préféra se recentrer sur la situation présente. Puis le colonel se tourna vers l’humain, qui semblait finalement l’interlocuteur le plus stable de l’équipe. Il activa son omnitech et fit signe au commandant d’en faire de même.
« Le réseau de l’Hégémonie est équipé d’un virus extrêmement agressif qui risque de détruire tous vos fichiers, et vous laisser sans défense une fois en opération. Je vous envoie un code qui va anéantir le virus et lui faire restaurer les fichiers dérobés. Toutefois, il faut faire vite, c’est un virus à mutation aléatoire et il les contre-mesures doivent être rapidement mises en place. »
Le colonel expédia la chose, se moquant si l’humain l’acceptait ou non. Puis il reprit la parole.
« Bien, j’ai exposé ma vision. Toutefois nous perdons déjà bien trop de temps dans cette discussion. Commandant Sykes, en signe de paix, je souhaiterai que vous preniez la décision quant au choix stratégique et opérationnel. Vous avez de toute manière accès à toutes les propositions mises en avant pour décider entièrement de la manœuvre. »
Au’n remarquait que l’intervention de la Spectre était parvenue à effacer totalement les appréhensions qu’il possédait vis-à-vis de ce partenariat en ce qui concernait l’humain. Peut-être était-ce là son but … Non le discours était bien trop incohérent et incompréhensible pour tenir un tel rôle. En vérité, elle paraissait tellement folle que l’humain ne pouvait être qu’un allié dans cette histoire. D’ailleurs, le colonel Talgar lâcha un petit regard en coin à la Spectre, en faisant bien en sorte que l’humain le voit, et leva les arcades sourcilières supérieures comme pour indiquer qu’il compatissait pour lui.
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| | Personnage RP Faction : Conseil Rang : Commandant (N7) / SPECTRE
Alec Sykes Membre
| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Mar 15 Mai 2018, 01:51 | | | Passer pour un con ? Check. Subir les « affres de la passion » de la Spectre Vertax ? Check. Se sentir à sa place devant une scène digne d’un pétage de câble ou d’une pièce de théâtre ? Che… Nan… Pas ckeck. Pas check du tout même. Avant même de commencer, cette mission partait dans des directions aussi imprévisibles que dangereuses… Entre les Butariens et leurs mesures de sécurité sournoises, à la limite du vicieux, et les rapports exécrables entre les différents acteurs de l’opération… Il n’était pas bien difficile d’imaginer un dénouement des plus hasardeux. L’éventualité de se retrouver face à un conflit d’intérêts, entrainant une dégradation des relations entre les agents du Conseil et ceux de l’Hégémonie, ne parut jamais si plausible… S’il était possible de faire pire, bien évidemment. Quand bien même ils étaient tous aussi différents, il leur faudrait travailler ensemble sur le coup. Et quand bien même Ravi pouvait trouver à y redire, Alec resterait avant tout un soldat de l’Alliance. Qu’il serve le Conseil ou non. C’était son identité. Celui qu’il était depuis deux décennies, et celui qu’il continuerait d’être bien après. Alors oui, il opérait avec les ressources considérables et le concours de l’Alliance pour amener son approche à être crédible, mettant en branle certains concours et jouant de quelques ficelles pour arriver à ses fins. Sans cette même Alliance pour le limiter à son carcan, le N7 comptait bien opérer de façon aussi insidieuse et rapide que les opérations qu’il menait jadis sous le couvert du secret. Cela relevait-il du réprimandable ? A dire vrai, peu importe… S’ils jugeaient qu’une approche sous couverture ne présentait pas la meilleure option… Si l’Hégémonie souhaitait montrer les muscles en prenant d’assaut le QG de Dahl Terminus pour appréhender cella qui constituait leur Némésis du moment… Telle serait la triste direction à prendre, il fallait s’y résoudre. Le seul Humain à bord coupa donc cours aux questions qui pouvaient l’assaillir, préférant de lui-même ne pas relever les éléments aptes à lui faire quitter cette mission traquenard sur le champ. Au lieu de cela, le soldat se rabattit sur la suite des évènements, aidé à cette fin par la proposition du Butarien… - « Soyons clair… Personne ici ne se fait confiance, et ce qui vient d’être dit ici ne fait que confirmer les choses… Pour ma part, je me contrefous des aprioris entre telle ou telle race, des luttes d’influence, de je ne sais quelle connerie ou de votre offre de paix.... Je suis un soldat avec une mission. Et aussi longtemps que la vôtre n’interfère pas avec celle-ci, je ne trouve rien à y redire. Il ne serait dans l’intérêt de personne ici de contrevenir à un statut quo aussi simple… Pour nous comme nos gouvernements respectifs… »Un bref silence passa. - « Vous voulez un assaut, vous l’aurez. » un doigt en armure fut brièvement pointé en direction l’être à quatre yeux, l’air de dire « Ras-le-bol de ces conneries, tu veux ton entrée fracassante, tu vas l’avoir. » Et peu lui importait la réaction que pourrait bien avoir l’intéressé en question. Que les Butariens aillent se faire foutre avec leur susceptibilité à la con ! En attendant, il y avait toujours une mission à mener, une cible à appréhender, des informations à récolter. Ce qui ne pourrait se faire s’ils restaient là à bord de cette foutue frégate… Voilà pourquoi le combattant de l’Alliance s’aventura à l’extérieur de la pièce, suivi du regard par des natifs du Nid du Milan des plus rébarbatifs. Peut-être pourrait-il rejoindre la soute sans se faire abattre à vue ? *** - « Aucun schéma récurrent dans leurs rondes. Vitres opaques, nombre impossible à déterminer de contacts ennemis. Plusieurs accès en plus de la grande porte… Approche par les airs compromise du fait de leurs patrouilles. Aucun accès apparent dans le quartier. Des plans impossibles à ses procurer… » le N7 énumérait de façon presque machinale tandis qu’il scrutait le tour avec un télémètre, signe évident qu’il n’en était pas à son coup d’essai e matière d’opérations clandestines du genre. L’appartement qu’ils avaient loués à un marchand de sommeil local n’était pas un refuge grand luxe, mais avait au moins le mérite d’être un tour de guet des plus utile. De là, l’équipe qui s’apprêtait à faire cracher du sang à Dahl Terminus disposait d’un perchoir idéal pour se faire une idée de ce qui les attendait. La tour d’affaires de l’entreprise ne faisait que trôner au beau milieu de la baie vitrée du séjour après tout… Pas loin de vingt-quatre heures s’était écoulée depuis leur arrivée sur les lieux. Une éternité pour des êtres se préparant à la bataille, mais une attente devenue un mal nécessaire pour planifier leur approche. Sans doute est-ce le fruit d’une longue réflexion qui poussa l’observateur à devenir force de proposition, se tournant pour cela tour à tour vers les autres occupants des lieux. - « Le matin, un détachement d’une dizaine d’hommes quitte le QG pour rejoindre les quais afin de surveiller le déchargement des marchandises à destination des entrepôts de Dahl Terminus… Laissez-moi une heure pour me procurer ce dont j’ai besoin, le concours de vos pirates et de deux de vos hommes. Nous brouillons leurs communications pour éviter toute fuite, et nous les prenons en embuscade de bon matin, près des aires de chargement avant l’arrivée des travailleurs… 10 minutes plus tard, tout au plus, les codes d’accès de l’équipe arrivent à vos omnitechs, vous permettant de pénétrer les lieux par les accès de service. Pour peu que vous opériez avec finesse en neutralisant les gardes à l’entrée, vous serez à l’intérieur avant que l’on s’en aperçoive. Avec des codes qu’il leur faudra un certain temps avant de penser à invalider et éventuellement une diversion qui pourrait mobiliser les laquais du coin si nécessaire… Quoi de plus précieux pour un trafiquant d’armes que son stock ? Comment vous gérez la suite dépend de vous, mais vous serez forcément repérés… Pour ma part, je vous rejoins avec ce qu’il reste d’effectif dans une navette, prêt à fournir une couverture et une extraction si nécessaire. »Il était hautement improbable de pouvoir se procurer des armures de Dahl Terminus et d’entrer en douce en se faisant passer pour des effectifs de l’ennemi. Pas en si peu de temps. Pas sans entamer un combat dont les cicatrices laisseraient des traces visibles sur ce qu’ils comptaient dérober. Profiter des nombreux tunnels parcourant la station ? Encore fallait-il connaitre ce dédale. Et avec aucune possibilité d’entrer par le toit sans se faire voir… Coopérer avec deux francs-tireurs Butariens pour tendre une embuscade semblait presque anodin… Séparer leur effectif, lui en charge d’une pseudo diversion, eux se faufilant dans l’antre du serpent. L’un pour appréhender un élément subversif, l’autre pour obtenir des informations. Simple, efficace… Hasardeux, certes, mais avec le peu de certitudes qu’ils pouvaient se payer de toute façon… - « C’est la seule approche que j’imagine possible avec si peu d’éléments à disposition… On peut y aller ? »Il leur lança tour à tour un regard interrogateur accompagné d’un ton impatient, signe que les palabres l’ennuyaient. Il lui fallait de toute façon quitter les lieux prestement pour se procurer le fusil de précision dont il aurait besoin. Ils étaient peut-être tous puissants avec leur biotique, mais c'est lui qui constituait le meilleur tireur du trio, et probablement de loin. L'instrument de mort serait un cadeau de l’Alliance encore une fois. Il n’avait qu’à piocher dans les quelques stocks laissés sur la station à l’attention des agents clandestins du gouvernement humain en ces lieux de dépravation. Pratique d’être en bon terme avec son ancien employeur et de connaitre les bonnes personnes. Auxquel(le)(s) il était toujours affilié d’ailleurs… Mais pour cela, encore fallait-il que ce mode opératoire passe à la moulinette de la validation en un seul morceau. - HRP:
Elle s'est fait attendre cette réponse... Donc j'ai pris la liberté d'avancer jusqu'à Oméga. Libre à vous de discuter un peu plus, mais j'veux de l'ACTION!
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| | Personnage RP Faction : Conseil Rang : Spectre
Ravi Vertax Hé Hé ! Messages : 429 Crédits : Relais.314 / moi
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| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Ven 08 Juin 2018, 16:00 | | | L’opération s’était déroulée à merveille, la spectre Vertax jouant à merveille la psychotique continuellement rageuse, l’apprenti Sykes récupérant avec sérieux et compétence les marchandises pour l’infiltration. La suite parut même encore plus aisée, les gardes se laissant tuer avec une grande courtoisie et firent même l’effort de ne rien tâcher, les prochains locataires allaient avoir l’endroit avec beaucoup de travail en moins. L’entreprise en elle-même n’était guère exceptionnelle, les salles ressemblant toutes à une mauvaise caricature de société commerciale concilienne, la décoration oscillant entre le blanc et la décoration zen dénuée de la moindre forme d’intérêt.
Tout dans l’endroit débectait Au’n, qui se trouvait presque dans la posture du plaisir coupable. En effet, l’idée de saccager les lieux, de massacrer la population locale était très loin de lui déplaire, et il éprouvait secrètement la joie d’en être le bourreau, enfin l’un des bourreaux puisque la spectre était plutôt efficace dans le genre. Couloir après couloir, pièce après pièce, le commando se fraya un chemin sanglant, mais ô combien discret jusqu’au centre de commandement de leur cible du jour, en l’occurrence la patronne de l’entreprise Dahl terminus, Jerata Kheln.
D’après les informations, il s’agissait d’une butarienne d’un âge médian, bonne médiatrice, négociatrice retorse et survivante née. Malheureusement, avant sa vie dans la société, sa vie était une grande inconnue et donc impossible de connaitre un hypothétique entrainement militaire de sa part, pas plus que quelques secrets lourds de conséquences. Après tout, un mystère pouvait révéler un rôle d’agent dormant du Conseil, un rôle de soldat sur entrainé issu d’un programme secret ou toute autre connerie invraisemblable, aussi les prises de risque devaient être minimum, et c’est avec cette idée en tête que le colonel Talgar arriva devant la porte du bureau de la cible, en l’occurrence un très belle structure à double battant. Les deux gardes éliminés, Au’n s’élança vers la porte tandis qu’un soldat l’activa laissant la troupe pénétrer l’endroit les armes à la main.
Et heureusement pour tout le monde, la cible se trouvait bel et bien sur place, relevant la tête avec curiosité, puis avec surprise et un soupçon de peur lorsqu’elle découvrit un commando lourdement armé et armuré juste en face d’elle. Toutefois elle n’eut pas vraiment le temps de réagir que le colonel de l’OKS avait déjà terminé son contournement du lourd et massif bureau de la butarienne et l’atteignait avec toute la fureur d’Aratoht.
Le premier contact fut plutôt brusque, le poing d’Au’n terminant directement dans la mâchoire de la PDG, puis l’officier de l’Hégémonie agrippa un bras de sa victime et le lui brisa en l’abattant avec force contre un coin du bureau, et pour éteindre le cris de douleur naissant, le butarien termina en encastrant le visage de Jerata directement dans le bureau, lui brisant le nez et noyant le cris en gargarisme noyés par des caillots de sang. La présentation terminée, Au’n reposa doucement la cible sur sa chaise de bureau, laissant la douleur être anesthésiée par sa multiplication et par l’empressement de juguler le saignement paraissant extrêmement impressionnant.
« Jerata Kheln. » Lâcha enfin Au’n en essuyant ses mains dans la veste de la victime, qui trainait sur le dossier de la chaise, avant de jeter le vêtement au sol. « Nous sommes ici pour Dahl Elkoss. La situation est extrêmement simple, tu parles tu ne souffres pas. Il est même possible que tu puisses reprendre tranquillement ta vie quotidienne. » Le colonel fit signe à ses soldats de se placer de chaque côté de la porte, et au dernier de se placer de l’autre côté de la chaise, déposant un pistolet sur le bureau et en croisant ses bras.
« Cette turienne veut tout savoir. Et sache qu’elle est nettement plus violente que moi. » Enonça sans le moindre sentiment Au’n tout en indiquant Vertax d’un signe de la main. Les demandes de l’Hégémonie pouvait encore attendre après tout.
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| | Personnage RP Faction : Aucune Rang : Entité divine
Maitre du Jeu Compte staff
| Sujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance Sam 09 Juin 2018, 16:37 | | | Lorsque justice rime avec vengeance
La douleur, la douleur frappe la butarienne, comme elle ne l'avait pas frappée depuis des années, depuis les Moissonneurs. La femme reste perdue dans cette douleur un moment, a besoin de temps pour comprendre exactement ce qui arrive.
"Espèches... de... blutes...", articule-t-elle difficilement, puis se tait aussitôt devant l'air menaçant du butarien. "Le bolus n'est plus jissi depuis des années. Tout le monde le chais ! Il est palti sul le vaisseau qui a bombaldé Oméga !"
Le butarien dans le dos de la femme se penche alors, saisi la fracture, appuie fort. Jerata tente de hurler mais une main s'abat sur sa bouche et étouffe son cri.
"Ch'est la vélité ! Il est palti géler son léseau de finances ! Pelsonne ne chait où il est aujould'hui ! Il offichie comme concheiller financhier, comme entlemetteul, comme lobbyichte ! Mais toujouls dans l'omble..."
La panique suinte dans les paroles de la femme d'affaires. Elle a déjà vécu des situations difficiles, déjà été la proies d'individus dangereux et puissants. Mais toujours comme une chose précieuse, une ressource ou une friandise. Aujourd'hui, elle est la victime de violences... Mais ignore encore ce que ses bourreaux veulent savoir.
"Echpesse de cinglés... Qui vous envoie ? Qui a clu que Dahl était toujouls ici ?"
La femme cherche, mais n'a pas encore sa réponse. Turiens et butariens à la fois désignent en général les Soleils Bleus, mais ils sont en excellents termes avec l'entreprise. Mais qui ? Les méthodes font penser à l'Hégémonie... Mais pourquoi une turienne travaillerait elle avec ?
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