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 Lorsque justice rime avec vengeance

Au'n Talgar
Au'n Talgar
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MessageSujet: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeLun 09 Avr 2018, 11:02
Intervention MJ : NonDate : 9 avril 2203 RP Tout public
Au'n Talgar ♦ Ravi Vertax ♦ Alec Sykes
Lorsque justice rime avec vengeance


Assis nonchalamment sur son lit, le colonel Au’n Talgar réfléchissait à vive allure à la situation. Il venait de recevoir un ordre du Galant’Ark en personne, et déjà ça c’est ce qu’on appeler un évènement inhabituel, mais le plus surprenant était venu dans le contenu du message. Un officier de l’OKS, l’élite de l’armée de l’Hégémonie et ce qu’on pourrait candidement appeler des commandos de la mort, allait devoir faire équipe avec un Spectre. L’information avait été difficile à avaler, non pas qu’Au’n eu quelque chose à foutre de travailler avec un roquet du Conseil, après tout il n’était pas à ce poste pour avoir remis en question les ordres de ses supérieurs, mais il allait devoir travailler seul avec ce foutu chien de chasse.

Il n’était pas dans les traditions de l’Hégémonie que de gâcher ses meilleurs combattants dans un travail solitaire. La philosophie ridicule du héros sans peur et sans reproche n’étant pour les butariens qu’un signe d’un grave complexe du messie de la part de la plupart des espèces connues, et plus particulièrement les humains. Qui avait un jour décidé qu’un être solitaire, même exceptionnel, était plus efficace que toute une équipe d’individus exceptionnels ? Honnêtement, c’était d’une connerie sans nom et forçait souvent les combattants d’élites des autres nations à une polyvalence bien trop extrême.

Un commando c’est un écosystème qui possède une multitude de spécialistes, souvent en doublon, pour parvenir à surmonter la totalité des épreuves rencontrées. Une fraternité d’individus surplombant la masse. Et ici, Au’n allait devoir quitter ses sœurs et frères pour aller courir les rues d’Oméga aux côtés d’un Spectre qui souffrira vraisemblablement d’un complexe de supériorité. La seule contrepartie appréciable était que lui, le colonel Talgar était jugé digne de remplir une telle tâche. Enfin en espérant qu’il ne s’agissait pas d’une mission suicide ou l’on expédie un soldat aisément sacrifiable.

Enfin nul besoin de se plaindre, après tout Au’n était connu pour être le plus loyal et le plus implacable des agents de l’OKS. Il accomplirait sa mission sans rechigner, quitte à supporter un Spectre sur toute sa durée.

***

Frégate EXV-Vengeance
Classe Au’Taal, vaisseau furtif dernière génération
Pont du navire
Espace de la nébuleuse d’Oméga


Le point de rendez-vous avait été décidé à cet endroit précis, et ils s’y étaient rendu avec quelques heures d’avance, histoire de pouvoir briefer tout le monde au dernier moment. Un court discours avait été prononcé à l’ensemble de l’équipage, expliquant qu’ils allaient recevoir à bord du navire un représentant des Spectres et qu’ils allaient le recevoir comme un allié. Evidemment, personne n’avait émis le moindre râle, ils étaient tous membres de la Police de sécurité intérieure après tout. Puis le commando de l’OKS avait été briefé personnellement afin de répartir les tâches à tout le monde.

Les experts en piratage étant affectés au soutien de l’opération, deux d’entre eux allant se rendre sur Oméga, rejoindre une planque de l’Hégémonie sur place, le reste allait se rendre à une seconde planque et se préparer en cas de nécessité de renforts une fois l’opération lancée. Bien évidemment, et ce pendant toute la durée de la mission, aucun d’entre eux ne serait un agent de l’Hégémonie, mais de simples mercenaires d’une quelconque milice en provenance de Korlus. Une fois le briefing terminé, Au’n leur indiqua qu’ils pouvaient partir, et la troupe attrapa une navette pour se rendre sur Oméga en avance. Il n’était pas intéressant que tout le monde s’y retrouve en même temps.

Puis le temps s’écoula, tandis qu’ils s’approchaient dangereusement de l’heure du rendez-vous. Finalement, un vaisseau fut enfin détecté sur les radars, évidemment il devait avoir choisi délibérément d’être capté, le contraire aurait été étonnant. Aussi Au’n indiqua à tout l’équipage de se tenir prêt, et alla en personne se présenter au point de rencontre. Dans un vaisseau de l’Hégémonie, la structure est bâtie tout en long afin de loger un maximum de canons sur toute la longueur, aussi il n’y a que deux étages pour l’intégralité du vaisseau, et un pont de commandement exagérément long.

C’est d’ailleurs au tiers de ce pont de commandement que le point de contact se fait, en partant depuis le poste de pilotage. Et c’est par là que le Spectre allait se présenter, aussi le colonel de l’Hégémonie s’y porta rapidement et s’y posta les bras croisés dans le dos dans une posture typiquement militaire. Le reste de l’équipage ayant reçu l’ordre de rester à son poste, Au’n était le seul individu à accueillir directement leur invité, même si des canonniers pouvaient être vu derrière lui, à des postes de tir contrôlant les canons.

Le pont en lui-même était plutôt proche de ce qui se fait dans la galaxie, un très long pont surplombant les postes de contrôle situés tout le long de la structure, un chemin menant au poste de pilotage, le second vers le poste de commandement contenant la carte galactique et tout le nécessaire pour donner l’impression d’être le capitaine du navire. Le reste du navire se contentant de tenir son rôle classique. Encore récemment sorti des chantiers spatiaux, la frégate était à la pointe de la technologie de l’Hégémonie et offrait un spectacle plutôt agréable à l’œil, même si l’architecture purement butarienne pouvait déplaire à certains individus, ceux dépourvu de sens architecturaux comme aurait dit le grand architecte d’état Kraven.

Heureusement pour Au’n Talgar, l’attente ne fut pas longue, et la porte séparant le sas d’entrée et de sortie du navire s’ouvrit relativement vite, laissant entrevoir … deux individus ? Chose qui arracha un haussement des arcades sourcilières du colonel, surtout lorsqu’il perçu le faciès simiesque du deuxième individu, légèrement en retrait vis-à-vis de la turienne. Selon l’ordre naturel, la personne en avant devait être la Spectre, mais rien n’était sûr avec cette engeance avide de secrets, de mensonges et de manipulations. Donc soit il allait devoir travailler avec une turienne et son larbin humain … soit il allait devoir collaborer avec un foutu Spectre humain.

Il fallut presque trois secondes pour que Talgar se souvienne qu’il avait surpassé sa haine de l’humain, et presque autant de temps pour se rappeler qu’il n’avait même pas encore salué les nouveaux arrivants. C’est donc dans un salut militaire absolument parfait, que le colonel se présenta.

« Colonel Au’n Talgar des ombres de Khar’Shan. » Le butarien resta parfaitement neutre mais manqua de peu de lâcher sa plus belle grimace. Un foutu hominidé sur son navire. « Bienvenue sur le Vengeance. » Et il s’avança d’un pas, se porta près de la turienne, pour la saluer d’un gracieux signe de tête renversé sur la gauche, signe de respect. « Nous sommes honorés de recevoir un représentant des Spectres. » Enfin, il y a honoré et honoré.

Maigre salut de la tête, sans côté particulier, en direction de l’humain puis Au’n Talgar tourna majestueusement des talons pour se diriger vers le poste de commandement.

« Nous allons pouvoir discuter de l’opération. Mais peut être que vous avez des doléances particulières, ou éventuellement un plan en tête ? »

Le ton était parfaitement neutre, avec une pointe infime de mépris. Après tout, il était difficile pour un soldat de l’Hégémonie de se mettre subitement à travailler avec deux espèces ayant longtemps insultées l’honneur de sa patrie. Surtout lorsqu’on est un patriote convaincu, et de tous les qualificatifs, celui-ci n’était pas le moins correct pour catégoriser le colonel Talgar, héros de guerre et soldat dévoué.

Mais maintenant, il allait écouter les deux invités et, surtout, les jauger.
Ravi Vertax

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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeSam 14 Avr 2018, 17:49
Lorsque justice rime avec vengeance
Chose assez rare pour le souligner, Ravi méditait. Assise en tailleur sur le lit de sa chambre, les yeux fermés, elle libérait son énergie biotique, la laissant flotter librement en une mince aura violette autour d'elle. Pas un son ne résonnait dans la cabine. La Spectre avait fait en sorte que rien ne puise parasiter ce moment. Son attention était portée sur sa respiration, lente et refreinée, et au mouvement de sa poitrine qu'elle tentait de visualiser.
Il fallait qu'elle reprenne le plein contrôle de ses esprits et de ses sens. Qu'elle ignore que chaque minute qui passait n'était qu'une agression de plus pour ses nerfs bien à vif. Qu'elle repousse les images qui tentaient d'assaillir son esprit, la haine grandissante, les rugissements qui recouvraient des airs de prémonitions pour tenter plutôt de se concentrer sur sa mission. Qu'elle se concentre pour mettre la main sur Jerata, puis Dahl, la source de la biotique noire...

A cette idée, son aura s'hérissa comme les poils d'un chat en colère, s'agitant violemment avant qu'elle ne réusisse à reprendre la main, forçant le retour au calme.

Un soupir lourd de signification rompit la quiétude de la pièce. Elle ne maîtrisait plus rien. Ce constat, amer et frustrant à la fois, elle l'avait fait il y a bien quelques mois de ça. Pas tant à cause de l'alcool, qu'elle commençait à consommer avec plus de facilité, ni pour ses appétits sexuels, dont les exigeances finissaient par s'amoindrir, ni pour ses rires qui devenaient bien plus rares dans leur sincérité, mais bien pour l'ire qui venait enflammer son esprit à la première occasion.
La moindre contrariété, la moinde irritation, la moindre opposition devenait une raison pour mordre et piquer, cracher et siffler. Que ce soit sous le couvert d'une plaisanterie venimeuse ou dans un éclat de hargne pur, rares étaient devenues les fois où les choses lui passaient dessus comme de l'eau sur des plumes.

La Turienne finit par abandonner sa vaine tentative de méditation, se laissant tomber vers l'arrière pour s'étaler plus que s'allonger sur le lit aux draps défaits depuis longtemps.

C'était la merde. Au sens certes figuré, mais qui n'allait pas tarder à virer au propre si les choses continuaient ainsi. Etait-ce le moment pour tout arrêter ?

Un rire amer vint écorcher sa gorge. Et pour quoi faire, par les Esprits ? Revenir à une vie de flic, alors qu'elle était prête à écorcher vif le premier qui aurait la mauvaise idée de la faire chier ou de la chercher ? Pas besoin d'être Sherlock pour voir que c'était un plan foireux. Il était hors de question qu'elle travaille dans l'entreprise des Vertax, que ce soit comme pseudo conseillère ou vraie directrice. Les Cabales n'étaient qu'un souvenir douloureux, la vie civile un ennui perpétuel.
Et de toute façon, qu'est-ce qui lui prenait de penser comme ça, de s'avouer aussi défaite, aussi démunie, tellement abbatue ? Il n'y avait nul besoin de chercher à revenir au calme ou à contrôler quoique ce soit, pourvu qu'elle se serve de cette colère de la meilleure des façons. Et puis, sur Oméga, n'était-ce pas la loi du plus fort qui régnait ?

Au jeu de la demi-vérité, Vertax remportait la palme. Même envers elle-même.

D'un geste désabusé sur son omnitech, la capitaine de la frégate turienne réactiva les hauts-parleurs de sa cabine. Juste à temps pour entendre la pilote annoncer leur futur arrivé sur Oméga dans les dix minutes qui suiveraient. L'action lui permettrait de ne plus trop réfléchir.

Et plus tard.. Peut-être que plus tard, elle finirait par s'occuper de ce putain de dossier. « L'incident Procella ». Ouragan. Un putain de nom à la con pour ce qui avait été un massacre en règle. Mais, si ça lui permettait d'être appaisée, alors elle irait.

Oui, elle s'énervait vraiment plus que d'habitude. Heureusement qu'elle avait pensé à apporter un jouet dans cette mission, afin de se divertir.

D'un nouveau pianotement agile, ses doigts activèrent la communication vers l'omnitech d'Alec Sykes.

- Alec, prépares toi. Je n'ai évidemment pas besoin de te dire de ne pas prendre d'armure N7 ou affiliée à l'Alliance. Oups, je l'ai dit. Disons que ce sera un rappel évident dont tu n'avais pas besoin. Armes apparentes autorisées. Oh, et prend connaissance du dossier que je t'envoie... maintenant. Tu l'as bien reçu ? Parfait. On se voit sur le pont dans 8 minutes.


La discussion coupée, il était temps de se préparer. Un petit regret continuait de pincer cependant son âme.

La tête de Sykes quand il ouvrirait la vidéo vaudrait sans doute tous les crédits du monde.

Elle avait mis tellement de temps à trouver ce porno turien...


----------------------------------------


L'ingéniérie Butarienne était froide dans sa construction et dans sa pensée. Effifcace jusque dans le moindre boulon, elle assassinait l'imagination et la beauté avec un méthodisme calculé et une sévérité absurde. Et les soldats étaient pires. On aurait dit une caricature, comme si chaque membre faisait de son mieux pour se donner des airs de bulldogs et exulter une rigueur mécanique dans chacun dans leurs gestes. Quant à l'ambiance de mort qui régnait sur ce vaisseau flambe en neuf, créé seulement pour flatter l'égo, il ne fallait pas lui en parler. Des geths auraient été plus vivants que la nature morte dans laquelle les représentants du Conseil évoluaient. Même le Colonel Au'n, comme il s'était présenté, aurait fait passé un dépressif pour un homme empli de joie de vivre.
Par les Esprits, qu'avaient les élites des nations à croire que faire la gueule était une marque de supériorité et de professionnalisme ? Que ce soit les N7 lors de sa première rencontre avec Alec, A1B2 en ce moment ou même Ly', l'Asari qui avait été en charge de son accompagnement chez les Spectres, il était rare de rencontrer des soldats capables de savoir quand être prêt à agir et quand ils pouvaient se relâcher.

Au moins cette rencontre permaitait-elle d'apprendre que tout les Butariens devaient parler à la seconde personne du pluriel. A moins que ce ne soit qu'un mal étrange, partagé entre Tharak et Au'n. Ou bien ils étaient une seule et même personne ? Des clones ? Ils n'avaient pas la même couleur de peau, ni d'yeux. C'était bien la seule foutue chose qui lui permettait de distinguer un Butarien d'un autre, avec les tics de langages ou gestuels.

- Spectre Vertax. Merci pour votre accueil.
A vue d'oeil, le Butarien n'était ni honoré, ni enchanté des les avoir à son bord. Sans doute la présence de Sykes, si ce n'était la sienne ou les deux combinées. Ce ne serait ni le premier, ni le dernier membre des forces spéciales à se sentir insulté d'avoir un Spectre à son bord. Quel bande de trouduc' quand elle y pensait.

Elle n'allait pas aimer Au'n. Elle le savait, elle le sentait. La façon dont il s'éloignait dédaigneusement suffisait à lui hérisser les mandibules. Quand au ton condescendant qui coulait de chacun de ses phrases, il ne valait mieux pas qu'elle explique le fond de sa pensée. Il avait intérêt à ne pas être un boulet dans ses pattes, et ne pas rameuter toute sa meute comme s'il s'agissait d'une sortie scolaire.
Oh esprits, ça n'avait pas commencé qu'elle s'énervait déjà.

- Le Galant'Ark m'a parlé du « meilleur combattant de l'Hégémonie ». J'ai hâte de voir ce qu'il en est.
Et de pester contre la façon dont Tharak avait réussi à lui refourger un OKS dans les pattes.

Elle croisa les bras contre sa poitrine, observant le Butarien, ses mandibules serrées.

- Commençons par un résumé simple de la mission et de ce que nous savons sur notre cible.

Notre mission, comme vous le savez ou ne le savez pas, est de retrouver une Butarienne du nom de « Jerata ». D'où notre coopération Hégémonie / Conseil.
Cette femme est actuellement dirigeante de Dahl Terminus et, de ce que nous savons, le bras droit du Volus du même nom. Je pourrais m'amuser à citer le casier judiciaire de Dahl Elkoss, mais je suis sûre que nous avons tous envie d'en finir avec cette mission avant le mois prochain, alors autant abréger.
Toujours est-il qu'il est introuvable et que nous allons le déloger.


Oh oui... Cette pourriture n'allait pas rester terrer longtemps. Et quand elle aurait enfin mis la main sur lui, il allait apprendre tout le sens du mot ramper.

- Bref, cette Jerata est notre piste la plus fraîche pour retrouver son maître. Il faudra la laisser en vie.

En vie ne voulait pas dire entière. Elle pourrait lui briser les membres. Lui crever un ou deux yeux aussi, si elle se montrait récalcitrante. Les deux à la fois sans doute. Et puis, une fois en taule, elle n'aurait pas besoin de tout ses doigts. Pas des deux mains non plus...

- A moins que l'Hégémonie puisse nous apporter des éléments sur elle, on ne lui connaît aucun fait notable avant son ascension au pouvoir. Mais depuis, elle s'est montrée prolifique dans la vente d'arme, l'approvisionnement militaire des Pacificateurs, des Soleils Bleus, du Conseil mercenaire, en esclavagisme... Du Terminus tout craché en somme.
Ses quartiers sont dans l'entreprise et ses sorties limitées aux négociations pour ce qu'on en sait. Alors le « plan » pour le moment, c'est de s'infiltrer et l'extraire sans rameuter tout Oméga sur notre gueule.

Maintenant, pour la réalisation à proprement dite du plan, on va pouvoir en discuter.


Les possibilités étaient nombreuses, mais les plus efficaces se comptaient sur les doigts d'une main.


Alec Sykes

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Alec Sykes
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeDim 15 Avr 2018, 23:37

Plus d’un mois maintenant qu’il était sous le coup de cette… évaluation. Plus d’un mois qu’il rongeait son frein pour avoir les mains libres sur l’affaire Chasca. Non pas qu’on lui interdisait tout effort d’enquête ou de recherche sur le sujet, mais sa marge de manœuvre restait toujours des plus limitées. A ce stade, le N7 restait encore le sujet d’une surveillance appliquée à la nature de ses agissements, ce qui finissait par jouer sur sa patience. Triste ironie, lorsque l’on pense qu’on l’avait formé à patienter des heures –si ce n’est des jours – pour attendre la meilleure opportunité d’abattre une cible en tant que sniper…

Le soldat trouvait un exutoire à sa frustration dans l’entrainement, cherchant à se maintenir en condition pour se tenir prêt lorsque le moment d’agir viendrait. Et bon Dieu qu’il l’attendait !

En attendant, Alec avait pris soin de rassembler toutes les informations lui étant accessibles sur le cas de la colonie en perdition, épluchant chaque rapport, chaque note. Il alla même jusqu’à se déplacer à deux reprises sur le site du blocus imposé par l’Alliance, usant de sa position certes précaire mais influente pour s’entretenir avec les officiers en charge de l’opération. Le Commandant cherchait depuis à relier ensemble ces données avec ce qu’il se savait sur le réseau moribond de Machiavel, cherchant des connexions qui pourraient expliquer l’usage de l’arme ultime du terroriste malgré sa mort. Le tout virait presque à l’obsession, d’un certain point de vue, ne pouvant que laisser supposer sa réaction lorsqu’il serait en mesure de passer à l’action.

Hélas, la question passait au second plan face aux contraintes de son « apprentissage ». Mais, ce qu’il considérait au départ comme une mission qui risquait de ne pas véritablement susciter son intérêt se révéla plus captivant que ce à quoi il aurait pu s’attendre. Pas que cette Jerata ou son boss Volus ne l’intéressaient tout particulièrement, non. Vertax pouvait bien avoir ses raisons personnelles, ça la regardait. L’Hégémonie qui cherchait à nettoyer devant sa porte, ça aussi ce n’était pas le genre à le surprendre ou même le faire tiquer. Il aurait même été étonnant que le nouveau gouvernement Butarien ne cherche pas à s’affranchir des arrangements et casseroles laissées à sa charge par son prédécesseur.

Non, ce n’est pas le contexte ou même la cible de cette mission qui intéressait le Spectre en devenir, mais bien ce qu’il pourrait en retirer. En l’occurrence, si Ravi voulait éliminer un commanditaire de son ancien ami devenu Machiavel et les Butariens se débarrasser d’un partenaire commercial aux dents longues devenu gênant, Alec lui en avait plutôt après les informations qu’il serait possible de retirer de ce petit manège. Elkoss représentait une source précieuse de renseignements. Pour peu que l’on mette la main dessus, bien évidemment. Peut-être était-il même l’élément qui permettrait d’éclaircir les zones d’ombre entre la disparition du terroriste et les résurgences de ses œuvres les plus immondes…

Et s’il pouvait accessoirement priver le régime de Kar’Shan de telles infos… C’était tout bénef’, et de loin.

Seul l’ultime message envoyé par son équipière (d’infortune ?) aurait réellement pu gâcher pour un temps son sérieux quant à la façon d’appréhender ce qui allait suivre. Entre le rappel totalement inutile et la pièce jointe qu’il ne prit pas la peine d’ouvrir, alerté de la nature de son contenu par les systèmes de son omnitech, l’Humain dut se retenir de lui renvoyer une réponse cinglante.

A la place, il préféra mettre à profit les quelques minutes lui étant allouées à rassembler son équipement et renvoyer à la Spectre une réponse du même ton. A savoir une jolie vidéo intitulée : "Top 100 des meilleures et plus ridicules noyades de Turiens…". Le genre de saloperie de tops débiles, comme il en existait désormais bien trop sur l’extranet.

***


Sacrée rencontre que celle des trois agents envoyés à la poursuite du bras-droit de Elkoss… Quand on y réfléchissait, ce devait même être un moment historique en un sens. Depuis combien de temps un humain, qui plus est armé, n’avait-il mis les pieds sur un bâtiment de guerre Butarien de son plein gré ? De là à dire que c’était une première… On pouvait au moins aisément avancer que les derniers représentants de la race du Commandant à avoir parcouru les coursives d’un bâtiment de cette espèce étaient… des esclaves. Toutefois, si les comportements haineux étaient presque devenus un trait racial propre à chaque espèce, le N7 en était pour sa part exempt. En dépit d’être un colon et fils de soldat de l’Alliance, le commando n’avait jamais hérité de cette haine pour le Butarien. Les esclavagistes et l’Hégémonie en elle-même… voilà des cibles bien plus dignes d’une colère et d’une méfiance longues de plusieurs décennies.

Lorsqu’il débarqua à bord de ce qui représentait la fine fleur de la technologie Butarienne, Alec ne dirigeait donc pas ses aprioris contre ceux désignés pour opérer avec eux, mais bien contre le régime qu’ils étaient amenés à servir. Encore que l’OKS, de par ses principes, ne pouvait représenter un allié fiable dans l’accomplissement de leur tâche… Par ailleurs, il ironique de se dire que la technologie furtive employée sur cet appareil relevait très certainement d’un vol de données orchestré par l’Hégémonie. Tout comme les Galariens le firent jadis avec le Conseil, la Hiérarchie et l’Alliance, il était plus que probable que cette frégate soit le fruit de secrets éventés. Mais là n’était pas véritablement l’ordre du jour…

Conscient de la nature du contexte et de ce que sa présence pouvait susciter chez l’équipage, le regard curieux et connaisseur de l’Humain se cantonna donc à leur hôte et Vertax, ne louchant pas plus que de raison sur l’intérieur du vaisseau en lui-même. Se faisant discret, il nota toutefois la nuance dans la gestuelle du Colonel, ne connaissant que trop le soin apporté par son espèce à cet aspect si particulier du comportement. L’officier de l’Alliance n’était évidemment pas le bienvenu à bord, et s’il fallait en plus faire avec les préjugés de Talgar sur cette mission… Il n’en faudrait que peu pour voir les choses dégénérer à vitesse grand V.

En armure, casque sous le bras, armes dans le dos et à la ceinture, il n’ouvrit pour la première fois la bouche qu’au moment où chacun finit son petit speech, trouvant dans ce qui s’apparentait au CiC du vaisseau un cadre tout trouvé pour préparer l’opération.

- « Commandant Sykes… Si vous permettez… »
commença-t-il en guise de présentation, usant de son air le plus professionnel… Au plus grand damn de Ravi, très certainement.

Le N7 esquissa quelques pas autour de la console principale ornant la pièce, là où les projections holographiques se trouvaient générées, comme cherchant ses repères sur un matériel dont il avait l’équivalent – certes plus perfectionné – à bord du Midway. Laissé au préalable à disposition, l’engin s’interfaça aisément avec l’omnitech de l’Humain, qui, après avoir lourdement casé son casque sur un rebord, se mit à faire mumuse en affichant ses propres œuvres. Sans guère de gêne, il commença son propre show, les données qu’il choisit avec précaution d’afficher faisant leur apparition face au trio.

En premier lieu, c’est un visuel en 3D de l’édifice identifié comme le siège de Dahl Terminus qui émergea. Manquant cruellement de détails, les plans du bâtiment ne faisant pas partie de leurs ressources actuelles, on ne pouvait y voir que l’extérieur du complexe.

- « Votre cible dispose d’une position confortable et d’un service de sécurité à même de repousser un assaut frontal. Sans compter le fait qu’elle arme toute la station sans distinction… Même à supposer qu’elles la méprisent, elle peut probablement compter sur le soutien des factions mercenaires en cas de difficulté… » énonça-t-il comme une évidence.

La différenciation de sa personne en utilisant un possessif ne l'incluant pas voulait tout dire...

Il était en outre probablement douloureux pour le Colonel de voir un Humain jouer avec les systèmes de son vaisseau, mais de cela, Sykes n’en avait cure.

- « Deux options paraissent viables : susciter son intérêt pour pouvoir l’approcher ou infiltrer les locaux de son gagne-pain en espérant l’atteindre. Dans le premier cas, il vous faudra un prétexte suffisant pour organiser une rencontre. En supposant qu’elle se charge en personne des pourparlers les plus lucratifs pour Elkoss… » l’officier de l’Alliance s’interrompit brièvement, bidouillant son omnitech un instant.

La tour de Dalh Terminus fit alors place à une liste de noms : cinq ou six Humains et Turiens, à côté desquels prenaient places des fonctions.

- « … une couverture solide ne serait pas un luxe. »

On pouvait notamment lire des termes comme « Magnat du secteur minier », « Compagne », « Représentante d’intérêts coloniaux dans les Terminus»… Des positions d’influence, associées à de fausses identités, pour permettre d’entrer dans les locaux de l’entreprise sous le prétexte d’un rendez-vous d’affaires aux opportunités commerciales conséquentes. Le tout monté en collaboration avec les services de renseignements de l’Alliance et de la Hiérarchie, de façon à disséminer çà et là sur l’extranet et dans les registres des éléments permettant de corroborer l’existence de ces légendes. En revanche, rien qui ne permette de caser un Butarien… La faute aux zones d’ombres quant au déroulement de la mission et les relations à peine cordiales entre l’Hégémonie et l’espace concilien. Peut-être pourraient-ils le faire passer pour un seigneur de guerre quelconque, mercenaire ou garde du corps ?

Pas sûr que cette suggestion soit la plus appropriée et appréciée, c’est certain. Mais au moins Sykes était-il venu préparé, ne s’interdisant aucun recours, aucune approche tant que c’était possible. Il avait même recouru au bon vieux truc de l’envoi clandestin de ressources sur la station, dans le cas où cela s’avérait nécessaire. Usant d’un service de livraison lambda, il serait en mesure de récupérer le tout dans une consigne d’Oméga, louée sous un nom d’emprunt. Cartouches thermiques et armement supplémentaires (dont son fusil de précision) ou vêtements de rechange (parmi lesquels un costard des plus chics…) étaient notamment de la partie.

- « La seconde éventualité implique d’aller directement à sa « rencontre » en pénétrant ses quartiers. Sans plus d’informations quant à l’agencement du bâtiment, il conviendra d’en obtenir les plans ou d’y aller à l’impro la plus totale… Dans les deux cas, le renfort d’un pilote et d’un sniper ne seraient pas de trop pour couvrir ceux amenés en entrer, en cas d’imprévu, et permettre leur extraction. A supposer que les surfaces vitrées ne soient pas conçues pour stopper les tirs… Vous avez certainement des hackers à disposition pour contrer les dispositifs de sécurité ? » questionna-t-il cette fois en se tournant vers le Butarien.

Le QG de Jerata reprit sa place devant leurs yeux. Restait désormais à voir comment le maitre à bord digérait la prise de parole et les suggestions des deux envoyés du Conseil.

Cette mission s’annonçait au moins cocasse, à défaut d’être la plus simple…

HRP:
Au'n Talgar
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeLun 16 Avr 2018, 10:56
Une question épineuse secouait l’Hégémonie depuis des années, et celle-ci devait sûrement interroger bien des gouvernements et individus dans toute la galaxie, et s’étendre indistinctement qu’importe l’espèce ou l’appartenance sociale et culturelle. Où se termine la précaution et où commence la paranoïa ? A cet instant précis, Au’n pouvait voir à quel point la frontière entre les deux étaient chose fragile, et mouvante. Jusqu’à maintenant, le colonel jugeait les systèmes de sécurité du vaisseau excessivement renforcés et parfois lourds à supporter, mais maintenant il appréciait sincèrement qu’ils existent. La chose allait sûrement être moins sûre que le commandant humain.

Complètement effrayé par les fuites d’informations, les trahisons, le précédent Galantk avait mis en place de nombreuses batteries de sécurité supplémentaire à bord de tous les navires officiels de l’Hégémonie. En premier lieu, la création d’omnitech construit et contrôlés par le gouvernement lui-même, et l’implantation de codes de sécurités permettant d’accéder en toute décontraction aux systèmes des vaisseaux de guerre, et terminaux de données étatiques, en second lieu, une vérification constante de qui se connecte, où quand et comment, aussi tous les services de la police de la sécurité intérieure devaient désormais être au courant qu’un inconnu s’était connecté sur le réseau.

Et le meilleur pour la fin, un troisième élément, tout omnitech non référencé est automatiquement infesté par un virus extrêmement complexe produit par les services de piratage de l’YKS, à l’heure actuelle, tous les fichiers détenus dans l’omnitech du commandant Sykes devaient être copiés et supprimés, voire carrément corrompus, anéantissant méthodiquement les fonctions de l’appareil jusqu’à sa destruction à la fin de l’opération. L’humain aurait une méchante surprise d’ici quelques heures. Cela suffit à coller un large sourire sur les lèvres du colonel de l’OKS pour toute la durée du briefing.

Un sincère sourire de plaisir.

***

Lorsque la turienne se présenta enfin, cela rassura excessivement Au’n, qui voyait dans celle-ci une héroïne en quelque sorte. C’était donc elle la chef de l’opération du côté du Conseil, une vraie bénédiction et rien que pour cela le gagna pas mal de points de sympathies aux yeux encore durs de l’officier butarien. Mais il n’était pas encore l’heure d’une détente, après tout ils étaient encore à se jauger, et elle pouvait se révéler de la même matière que Saren Artérius, un xénophobe traitre qui avait collaboré avec les Moissonneurs pour détruire les espèces conscientes de la galaxie.

Ou elle pouvait tenter de pathétiques tentatives de compliments totalement oubliables.

« Le Galant’Ark est extrêmement bon de me classifier ainsi, je tenterai donc de me présenter comme tel. »

Répondit simplement, presque abruptement Au’n aux propos inintéressants de la Spectre qui ne ressemblait guère aux descriptions faites de cet ordre d’assassins sociopathes servant à éliminer les rivaux politiques des conseillers hors du cadre restrictif des lois conciliennes. A moins que cela ne démontre plus avant son incompréhension des normes sociétales.

Finalement, le trio atteignit enfin le poste de commandement du Vengeance, et les deux autres n’hésitèrent pas longtemps avant de se placer de manière à former un triangle, la meilleure manière de s’organiser dans une telle situation. La seule interrogation restant cet humain mutique refusant pour l’heure de se présenter. Cela agaçait quelque peu le colonel Talgar, qui voyait dans chaque regard un défi, dans chaque silence une insulte, ce qui faisait croitre sa paranoïa vis-à-vis de cet individu et sur ses réelles ambitions. Heureusement, la Spectre reprit rapidement la parole développant plus avant ration à venir, sans dévoiler grand-chose, malheureusement.

« La cible porte un nom extrêmement commun dans l’Hégémonie, et ne possède pas de passé particulièrement surprenant. Toutefois son dossier concernant période relevant de son enfance est étrangement vide. »

Les apports de Au’n étaient clairement inutiles, mais il agissait ainsi plus par respect que par nécessité, après tout il était censé collaborer avec eux, alors autant s’y mettre dès le départ.

« L’Hégémonie souhaite la récupération de la cible pour qu’elle soit jugée selon nos lois. Est-ce que cela vous pose un problème, Spectre Vertax ? »

Le colonel espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas, après tout il avait reçu des ordres très précis sur cette Jerata et préférait ne pas voir de points de frictions se construire dès le départ. Et finalement, l’humain pris enfin la parole, révélant immédiatement son identité. Alec Sykes, vétéran de la Grande Guerre, héros de l’opération de Chasca, enfin malgré l’échec catastrophique qu’ils avaient mystérieusement transformé en victoire opérationnelle. Et d’après quelques renseignements de l’YKS, un participant de l’opération contre Machiavel.

Au’n pensa directement à quelque chose, peut-être bien que cet humain était là pour une raison tout à fait différente de ce que le butarien avait envisagé. Le commandant Sykes était peut-être là pour devenir Spectre. L’idée amusa grandement le colonel de l’OKS qui comprenait enfin pourquoi le mutisme sage et respectueux de l’humain jusqu’à maintenant. D’une certaine manière, cela atténua l’animosité dont faisait preuve l’officier butarien. Et elle disparut complètement lorsqu’Alec se connecta directement au vaisseau.
Le débriefing de l’humain, s’il n’apprit absolument rien de neuf à Au’n, eut le mérite d’être extrêmement bien mené et complet. Il n’y avait pas grand-chose à redire.

« J’ai largement de quoi faire ma couverture sur place, toutefois sur cette opération, l’Hégémonie ne souhaite pas que nous y allons en cachette. Il s’agit d’une opération claire et honnête, si vous trahissez l’Hégémonie, vous crevez. Dans cette histoire, le Conseil ne sera pas impliqué si vous n’échouez pas. » Au’n regardait avec curiosité le faciès mammalien de son homologue humain. « Je pense que nous devrions privilégier la troisième éventualité. Le chef de la sécurité de la société habite dans un quartier privilégié des Soleils Bleus, nous nous y rendons, sous couverture, nous récupérons dans son omnitech le nécessaire. Mes agents ont déjà récupéré des uniformes de la sécurité et il leur manque la validation pour activer les badges qui nous laisseront le plein accès une fois à l’intérieur. »

Au’n Talgar s’approcha de la représentation 3D de l’entreprise et pointa du doigt l’endroit où se trouve le bureau de Jerata.

« Nous avons interrogé l’architecte des lieux, et la société qui a réalisé les travaux. Les vitres des endroits stratégiques sont des matériaux qu’ils n’avaient jamais vus avant. Nous pouvons partir sur des vitres de haute sécurité, je crains que rien d’autre qu’une arme lourde, un veuve ou un javelot ne pourrait traverser cela. Mais il y a un second problème, la cible n’est pas complètement idiote, il existe deux moyens de fuir l’endroit. Un passage secret menant directement dans un escalier uniquement accessible depuis le bureau et le bunker se trouvant sous la structure, et un second qui mène à cet endroit. »

Le butarien pointa une plateforme servant de transit pour les véhicules aériens.

« Et il y a un dernier problème, la société a effectué elle-même de nombreux travaux par la suite. Les salles ont changé, des aménagements ont été modifiés. »

Au final le plan de Au’n était on ne peut plus simple, peut-être un peu trop, mais l’expérience avait appris au butarien que les plans les plus simples sont souvent ceux qui mènent aux résultats les plus efficaces, et il est souvent vital de laisser la place à de l’improvisation afin de garder l’esprit vif et maintenir la concentration à un seuil suffisant pour faire réellement attention à l’environnement. Et puis, tu es moins perdu si la situation déraille. Et deuxième bonus dans ce plan, l’opération laisserait un gros trou dans la société, surtout si Au’n parvenait à mettre totalement en œuvre ses ordres.

« Ô » Au’n scruta malicieusement l’humain, « Vous ne ferez croire à personne, commandant Sykes, que vous êtes un négociateur. Tout dans vos attitudes et vos mimiques dénotent chez vous un lourd passif militaire, une couverture de garde du corps conviendrait nettement mieux dans la situation présente. »

Puis le colonel Talgar se tourna vers la Spectre qui était resté relativement silencieuse durant la discussion.

« Mais qu’en dites-vous Spectre Vertax ? » Le butarien s’attendait presque à un compliment creux de sa part, mais n’osa pas y penser trop fort. « Mais il faut aussi que nous discutions de nos … compétences martiales respectives afin que chacun tienne efficacement sa place. Je suis personnellement un biotique offensif. J’excelle particulièrement à très courte portée, que ce soit au corps à corps et au fusil à pompe. Mes pouvoirs sont d’ailleurs centrés sur cet aspect de ma formation. »

L’exercice de présentation était risible, et rendait Au’n las tant il avait l’impression de refaire ses classes. Maintenant restait à attendre les réponses de ses trinômes, et ils pourraient enfin se rendre sur Oméga. Une certaine hâte commençait même à perler dans l’esprit du colonel tandis qu’il ressassait les ordres qu’il avait reçu. Une bonne opération à n’en point douter.
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeMar 24 Avr 2018, 22:15
Lorsque justice rime avec vengeance
La mission n'avait même pas encore commencé qu'elle sentait bon le rapport lu avec attention par un officier supérieur, lequel prendrait soin de lever un sourcil ciconspect durant toute sa lecture et qui, pour l'effet dramatique, prendrait son temps pour lire les derniers mots à haute et intelligible voix, le toux avec un ton grave dans tout les sens du terme. Un futur encore moins enjaillant que l'officier supérieur serait un membre du Conseil, voir l'ensemble des membres. Lesquels se demanderaient sûrement comment ils pouvaient encore avoir autorité sur quoique ce soit dans cette foutue galaxie.
Comment allait-elle rédiger ça... ? « Ils étaient trop cons pour survivre, je ne pouvais rien faire » semblait être une très bonne conclusion. Pas sure que le Galant'Ark et l'Alliance apprécient mais hé, ils n'avaient qu'à faire mieux la prochaine fois.

La Turienne pris une grande inspiration avant de se mettre à marcher sur la passerelle comme un lion en cage. Le bruit de ses bottes sur la passerelle en métal réussissaient à la calmer au moins un peu. Surtout lorsqu'on faisait semblant d'y entendre le bruit délicieux de craquement d'os.

Elle aimait les vaisseaux, même aussi architécturalement pauvre et dénué de sens artistique qu'ici. Ils l'isolaient du vide abyssal de l'espace. Ce qui, dans la catégorie « survivre à un voyage spatial » était un détail non négligeable, comparé à la beauté de l'ensemble.

Tac... Tac... Tiens, mis à part le bruit de fond propre à la vie d'un équipage, les garçons ne parlaient plus. Les poings sur les hanches, elle fit volte-face, se plantant devant eux avec une neutralité à faire frissonner. Comme on disait, le calme avant la tempête.

- On va faire plus simple Messieurs. Baissez vos pantalons, posez vos bites sur la table et comparez les qu'on en finisse une bonne fois pour toute !

Sa déclaration provoqua un silence qui se répandit comme des ronds dans l'eau. Si les deux élites la regardaient en faisant de leur mieux pour ne pas faire des yeux ronds, les soldats et autres astronomes essayaient de se faire petits, des fois que la tarée de Spectre qui était là ait l'idée de les prendre à partie et finisse par mettre tout le monde dans le plus simple appareil.

- Non ? Personne ? Vraiment ? Dommage, j'étais curieuse de voir à quel point vous étiez foutu différement des Turiens.
Si vous ne souhaitez pas participer à un vrai concours de « Qui a la plus grosse », comme il a l'air de se profiler à l'horizon, on va agir comme des adultes professionnels et responsables, n'est-ce pas ?
Je n'en ai rien à foutre que Humains et Butarien ne puissent pas se piffrer. A vrai dire, en temps normal, je vous aurais même laissé faire et j'aurais au choix : 1) pris les paris, 2) bouffé du popcorn en vous regardant tout en live commentant sur Twit'R - très bonne invention Asari sur Extranet, soit dit en passant. Malheureusement ou heureusement pour vous, je suis d'une humeur de chien et je n'ai pas le temps de supporter vos conneries. On pourrait dire que je suis une boule de nerf biotique que ça serait sans doute encore bien en deçà de la vérité.
Alec. Déconnecte toi de l'ordinateur central. Et passe ton omnitech au lance-flamme. Ou au moins à un très bon antivirus.


Elle leva la main pour interrompte l'Humain qui ouvrait la bouche.

- Je n'en ai rien à foutre que tu ais des contres mesures, je sens qu'il va y avoir des contre mesures de contre mesures, des chevaux de Troie et des remplacements de fichiers par des fichiers espions ... Et je vous ai déjà dit à quel point je n'étais pas d'humeur pour supporter ces conneries ?
D'ailleurs, tant que tu y es, préviens moi quand j'ai à nouveau un futur Spectre du Conseil sous les yeux, et non pas un N7 désireux de montrer qu'il représente l'Alliance.


Elle fit volte-face pour observer le Butarien, ses mandibules claquant furieusement. Elle était Spectre pour l'amour des Esprits ! Qu'il se batte les yeux de son statut parce que l'Hégémonie pissait sur le Conseil il y a encore six mois lui en touchait l'une sans faire bouger l'autre.
S'il fallait qu'ils prennent tous, ils prendraient tous. Qu'importe que les soldats Butariens, effarouchés par cette sainte rage soudaine, soit désormais sur leur garde, prêts à faire feu si les intrus se montraient être une menace pour leur chef. Sa curiosité devait être piquée car il les retint d'un presque très discret geste de la main.

- Au'n, au diable les conneries de relations diplomatiques. Je ne vais pas faire semblant d'apprécier de me faire prendre de haut et passer mon temps à vous applaudir et dire que Tharak m'a envoyé un super soldat.
Déconnez une seule fois durant toute cette putain de mission et je vous jure que je vous abandonne sur place. Que le Conseil n'ai aucune autorité sur l'Hégémonie, ou que votre Galant'Ark décide qu'il fait ce qu'il lui chante, ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais continuez avec votre air hautain encore une fois et je vous jure que je vous prend avec plaisir dans un combat « amical » sans armes, juste au poing et à la biotique.

MERDE !


Respirer. Se calmer. Ne pas exploser.

Bon, trop tard pour cette partie, mais au moins elle n'allait pas tenter de les tuer après trois minutes sur Oméga.

...

D'accord, ce n'était pas sure non plus. Mais au moins ça lui avait fait du bien ?

La femme prit une grande inspiration, croisa les bras contre sa poitrine, prit appui sur la table, ignora soigneusement les soldats nerveux qui attendaient de savoir quoi faire, puis reprit un air grave et continua sa diatribe. Que cela plaise ou non, elle agissait en bras armé du Conseil, avec les droits que cela sous entendait.

- Bien. Maintenant que tout ceci est dit, nous allons repasser aux choses sérieuses.

Si votre Jerata décide de dire tout ce qu'elle sait, et que vous ne tenez pas à elle en entier, je vous la laisse. Si elle décide de se retenir et que personne n'arrive à la faire parler sur place, je ne vous laisserais pas vous barrer avec une mine d'information sur place. A prendre ou à laisser.

Il fallait sans doute être inconscient pour parler comme ça sur un vaisseau potentiellement ennemi remplit de militaires qui agiraient comme des machines à tuer sans cerveau ni personnalité pour peu que la bonne personne claque des doigts. Sauf que ça lui passait largement au-dessus de la tête; elle avait abattu des esclaves moissonneurs avec la rage qui l'habitait actuellement. Ce n'était pas des êtres vivants qui allaient lui faire peur. Pas alors qu'elle était capable de s'amuser en les éviscérant.

Certains côtés sombres ne restaient pas cachés très longtemps, pour peu qu'on les illumine sous le bon angle.

- Le plan ? Nous sommes tous d'accord pour dire que nous ne sommes pas d'accord.

Vous parlez de faire front directement, puis finalement vous parlez d'infiltration. Soit on tape directement à la porte et j'use de mon statut de Spectre pour demander une audience
- sa voix était ironique, tant c'était peu probable. Néanmoins, si c'était ce qu'il fallait pour ne plus avoir à supporter ce qu'elle percevait comme une guerre de gamin, elle irait avec plaisir se faire fusiller - et là on peut parler d'opération claire et honnête, soit on trouve des plans pour s'infiltrer.

Alec, par les Esprits, écoutes toi. Tu penses qu'une femme qui dirige l'un des réseaux d'armement, voir d'information, les plus importants d'Oméga, se ferait avoir par de fausses identités créées de toutes pièces ? Ou qu'elle ne se renseignerait pas un minimum avant ? Surtout pour de si gros contrats ? Je ne sais pas si je surestime notre proie ou si tu la sous-estimes.
Même si ces fausses identités existent partout sur Extranet - et il faudra m'expliquer depuis combien de temps tu les as préparé si c'est le cas - elles seront soit trop récentes, soit trop soudaines pour être réellement crédibles. Surtout sans appui d'un groupe pour les rendre plus réelles - à moins que ça ne soit un cadeau de l'Alliance ?

Voici ce que je vous propose :

Si vous
- elle se tourna vers Talgar tout en parlant - décidez de ne pas nous abattre sur place après tout ce que je viens de dire, nous avons donc deux solutions :

- Profiter que je sois Spectre pour défoncer la grande porte et demander une entrevue. Chances de survies : Proche de « On va s'amuser, et ça va saigner ».

- S'infiltrer, ramper dans les canalisations, tuer les gardes discrètement, chuinter les systèmes d'alarmes, les caméras, voir l'éternel « on prend des armures de gardes ennemis et on s'infiltre en petit groupe jusqu'à notre cible, puis on fait arriver une navette sur le toit du bâtiment le plus haut afin de participer à l'extraction ». Classique mais sans doute efficace.

Et si personne n'arrive à se mettre d'accord, autant se séparer là. Quitte à se foutre des bâtons dans les roues, donnons nous au moins une chance de réussir.


Elle dévoilà ses dents acérées avec plaisir.

- Promis, je laisserais le vainqueur se pavaner devant les autres.

Esprits savaient qu'elle adorait se pavaner après une mission rondement menée.


Spoiler:


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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeJeu 03 Mai 2018, 11:47
Au’n se remémorait son enfance avec une netteté à faire frémir, lui enfant arrivant pour la première fois à l’orphelinat militaire, le séparant définitivement de sa jeune sœur mais lui faisant découvrir sa plus grande, puissante et durable histoire d’amour de son existence, l’armée. Lui, ce jeune butarien débrouillard et féroce, possédant des pouvoirs honnis ou jalousés, lui qui avait récolté les meilleurs notes dans tous les domaines et qui s’était véritablement passionné pour l’histoire de sa nation et sa propagande. Lui qui se souvenait encore avec clarté des cours d’histoire de sa nation et des cours concernant les ennemis du peuple.

C’était d’ailleurs le jour de sa leçon préférée, celle de la conquête de Lorek contre les Républiques Asaris, cette glorieuse victoire qui avait naissance à d’innombrables holo de guerre, des affiches de propagandes glorieuses et une fierté inouïe pendant des siècles, jusqu’à ce que l’avilissement face à l’Alliance Interstellaire balaie la fierté pour la muer en une rancœur crasse et tenace. Ce jour-là, le professeur avait raconté avec des trémolos dans la voix combien l’Hégémonie était puissante, honorable et combien la galaxie frémissait à leur seul présence. Puis soudain, le professeur s’était lancé dans une violente diatribe à l’encontre du Conseil terminant la dernière heure de cour à parler, pour la première et dernière fois, de leurs assassins préférés, de leurs laquais méprisables, les Spectres.

Assassins, tueurs d’enfants, psychopathes recrutés dans les prisons hautes sécurité de l’Espace concilien, déviants de la pire espèce. Des individus faisant ce que le Conseil refuse de faire par lâcheté et corruption, mais en cachette. Assassinat de rivaux politiques, attentats contre les colonies récalcitrantes, meurtres de héros des espèces asservies par le Conseil comme les volus ou les elcors, et d’innombrables autres choses. Au’n dans son infinie candeur, avait considéré à cet instant ces individus comme des héros, des guerriers extraordinaires et s’était sculpté dans le bois des figurines de Spectres. Evidemment, il avait reçu des sacrés corrections lorsque la chose avait été découverte, mais il fut pardonné lorsqu’il expliqua le pourquoi de sa fascination.

Quelques temps plus tard, il était transféré pour rejoindre le programme d’étude de l’OKS.

Et tandis que la turienne partait complètement en couilles, racontant des choses illogiques, comme montrer son pénis et regarder celle de l’autre, ou des comparaisons loufoques entre la morphologie turienne et celle des humains et butariens, d’expressions turiennes sans queues ni têtes comme des concours de qui a la plus grosse, plus grosse quoi déjà ? Parler de trucs complètement inconnus comme des inventions asaris, sûrement des délires sexuels, mais aussi des disputes à l’encontre de son acolyte et de Talgar lui-même. Les diatribes étaient si longues et dénuées de connexions entre elles, que le colonel perdit complètement pied jusqu’au moment où son nom fut cité.

Cette turienne était complètement folle, fut la première chose que pensa finalement le butarien tandis qu’elle lui proposait de se battre, ou encore appelait le Galant’Ark par son prénom avec un flagrant manque de respect. Cela fit frémir furieusement le colonel, qui lâcha un regard noir de colère à peine contenu alors que la Spectre injuriait l’honneur de l’Hégémonie dans son ensemble avec ce comportement indigne et méprisable.

La pensée que le professeur avait dit toute la vérité vis-à-vis des Spectres traversa alors l’esprit d’Au’n qui parvenait aisément à s’imaginer la turienne être une psychopathe déviante récupérée dans une prison crade tandis qu’elle menaçait tous les gardiens d’un duel à mort tout en réclamant qu’ils se montrent leurs attributs masculins pour se les observer mutuellement. Cela suffit à apaiser l’humour massacrante du commandant de l’OKS, et il décida de laisser couler l’irrespect de cette personne, vraisemblablement malade mentale, après tout ils étaient là pour torturer quelqu’un pas pour s’assurer qu’elle prenne correctement ses pilules.

« Cela me va complètement, Spectre. Nous ne désirons que deux choses, juger Jerata sur Khar’Shan, ou la voir morte. Tant que les deux solutions sont viables, il n’y a aucune raisons de s’y attarder. »

Au’n avait décidé d’ignorer royalement les délires incohérents de la Spectre et préféra se recentrer sur la situation présente. Puis le colonel se tourna vers l’humain, qui semblait finalement l’interlocuteur le plus stable de l’équipe. Il activa son omnitech et fit signe au commandant d’en faire de même.

« Le réseau de l’Hégémonie est équipé d’un virus extrêmement agressif qui risque de détruire tous vos fichiers, et vous laisser sans défense une fois en opération. Je vous envoie un code qui va anéantir le virus et lui faire restaurer les fichiers dérobés. Toutefois, il faut faire vite, c’est un virus à mutation aléatoire et il les contre-mesures doivent être rapidement mises en place. »

Le colonel expédia la chose, se moquant si l’humain l’acceptait ou non. Puis il reprit la parole.

« Bien, j’ai exposé ma vision. Toutefois nous perdons déjà bien trop de temps dans cette discussion. Commandant Sykes, en signe de paix, je souhaiterai que vous preniez la décision quant au choix stratégique et opérationnel. Vous avez de toute manière accès à toutes les propositions mises en avant pour décider entièrement de la manœuvre. »

Au’n remarquait que l’intervention de la Spectre était parvenue à effacer totalement les appréhensions qu’il possédait vis-à-vis de ce partenariat en ce qui concernait l’humain. Peut-être était-ce là son but … Non le discours était bien trop incohérent et incompréhensible pour tenir un tel rôle. En vérité, elle paraissait tellement folle que l’humain ne pouvait être qu’un allié dans cette histoire. D’ailleurs, le colonel Talgar lâcha un petit regard en coin à la Spectre, en faisant bien en sorte que l’humain le voit, et leva les arcades sourcilières supérieures comme pour indiquer qu’il compatissait pour lui.
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeMar 15 Mai 2018, 01:51

Passer pour un con ? Check.

Subir les « affres de la passion » de la Spectre Vertax ? Check.

Se sentir à sa place devant une scène digne d’un pétage de câble ou d’une pièce de théâtre ? Che… Nan… Pas ckeck. Pas check du tout même.

Avant même de commencer, cette mission partait dans des directions aussi imprévisibles que dangereuses… Entre les Butariens et leurs mesures de sécurité sournoises, à la limite du vicieux, et les rapports exécrables entre les différents acteurs de l’opération… Il n’était pas bien difficile d’imaginer un dénouement des plus hasardeux. L’éventualité de se retrouver face à un conflit d’intérêts, entrainant une dégradation des relations entre les agents du Conseil et ceux de l’Hégémonie, ne parut jamais si plausible…

S’il était possible de faire pire, bien évidemment.

Quand bien même ils étaient tous aussi différents, il leur faudrait travailler ensemble sur le coup. Et quand bien même Ravi pouvait trouver à y redire, Alec resterait avant tout un soldat de l’Alliance. Qu’il serve le Conseil ou non. C’était son identité. Celui qu’il était depuis deux décennies, et celui qu’il continuerait d’être bien après. Alors oui, il opérait avec les ressources considérables et le concours de l’Alliance pour amener son approche à être crédible, mettant en branle certains concours et jouant de quelques ficelles pour arriver à ses fins. Sans cette même Alliance pour le limiter à son carcan, le N7 comptait bien opérer de façon aussi insidieuse et rapide que les opérations qu’il menait jadis sous le couvert du secret.  Cela relevait-il du réprimandable ? A dire vrai, peu importe…

S’ils jugeaient qu’une approche sous couverture ne présentait pas la meilleure option… Si l’Hégémonie souhaitait montrer les muscles en prenant d’assaut le QG de Dahl Terminus pour appréhender cella qui constituait leur Némésis du moment… Telle serait la triste direction à prendre, il fallait s’y résoudre.

Le seul Humain à bord coupa donc cours aux questions qui pouvaient l’assaillir, préférant de lui-même ne pas relever les éléments aptes à lui faire quitter cette mission traquenard sur le champ. Au lieu de cela, le soldat se rabattit sur la suite des évènements, aidé à cette fin par la proposition du Butarien…

- « Soyons clair… Personne ici ne se fait confiance, et ce qui vient d’être dit ici ne fait que confirmer les choses… Pour ma part, je me contrefous des aprioris entre telle ou telle race, des luttes d’influence, de je ne sais quelle connerie ou de votre offre de paix.... Je suis un soldat avec une mission. Et aussi longtemps que la vôtre n’interfère pas avec celle-ci, je ne trouve rien à y redire. Il ne serait dans l’intérêt de personne ici de contrevenir à un statut quo aussi simple… Pour nous comme nos gouvernements respectifs… »

Un bref silence passa.

- « Vous voulez un assaut, vous l’aurez. » un doigt en armure fut brièvement pointé en direction l’être à quatre yeux, l’air de dire « Ras-le-bol de ces conneries, tu veux ton entrée fracassante, tu vas l’avoir. »

Et peu lui importait la réaction que pourrait bien avoir l’intéressé en question. Que les Butariens aillent se faire foutre avec leur susceptibilité à la con !

En attendant, il y avait toujours une mission à mener, une cible à appréhender, des informations à récolter. Ce qui ne pourrait se faire s’ils restaient là à bord de cette foutue frégate… Voilà pourquoi le combattant de l’Alliance s’aventura à l’extérieur de la pièce, suivi du regard par des natifs du Nid du Milan des plus rébarbatifs. Peut-être pourrait-il rejoindre la soute sans se faire abattre à vue ?

***

- « Aucun schéma récurrent dans leurs rondes. Vitres opaques, nombre impossible à déterminer de contacts ennemis. Plusieurs accès en plus de la grande porte… Approche par les airs compromise du fait de leurs patrouilles. Aucun accès apparent dans le quartier. Des plans impossibles à ses procurer… » le N7 énumérait de façon presque machinale tandis qu’il scrutait le tour avec un télémètre, signe évident qu’il n’en était pas à son coup d’essai e matière d’opérations clandestines du genre.

L’appartement qu’ils avaient loués à un marchand de sommeil local n’était pas un refuge grand luxe, mais avait au moins le mérite d’être un tour de guet des plus utile. De là, l’équipe qui s’apprêtait à faire cracher du sang à Dahl Terminus disposait d’un perchoir idéal pour se faire une idée de ce qui les attendait. La tour d’affaires de l’entreprise ne faisait que trôner au beau milieu de la baie vitrée du séjour après tout…

Pas loin de vingt-quatre heures s’était écoulée depuis leur arrivée sur les lieux. Une éternité pour des êtres se préparant à la bataille, mais une attente devenue un mal nécessaire pour planifier leur approche. Sans doute est-ce le fruit d’une longue réflexion qui poussa l’observateur à devenir force de proposition, se tournant pour cela tour à tour vers les autres occupants des lieux.

- « Le matin, un détachement d’une dizaine d’hommes quitte le QG pour rejoindre les quais afin de surveiller le déchargement des marchandises à destination des entrepôts de Dahl Terminus… Laissez-moi une heure pour me procurer ce dont j’ai besoin, le concours de vos pirates et de deux de vos hommes. Nous brouillons leurs communications pour éviter toute fuite, et nous les prenons en embuscade de bon matin, près des aires de chargement avant l’arrivée des travailleurs… 10 minutes plus tard, tout au plus, les codes d’accès de l’équipe arrivent à vos omnitechs, vous permettant de pénétrer les lieux par les accès de service. Pour peu que vous opériez avec finesse en neutralisant les gardes à l’entrée, vous serez à l’intérieur avant que l’on s’en aperçoive. Avec des codes qu’il leur faudra un certain temps avant de penser à invalider et éventuellement une diversion qui pourrait mobiliser les laquais du coin si nécessaire… Quoi de plus précieux pour un trafiquant d’armes que son stock ? Comment vous gérez la suite dépend de vous, mais vous serez forcément repérés… Pour ma part, je vous rejoins avec ce qu’il reste d’effectif dans une navette, prêt à fournir une couverture et une extraction si nécessaire. »

Il était hautement improbable de pouvoir se procurer des armures de Dahl Terminus et d’entrer en douce en se faisant passer pour des effectifs de l’ennemi. Pas en si peu de temps. Pas sans entamer un combat dont les cicatrices laisseraient des traces visibles sur ce qu’ils comptaient dérober. Profiter des nombreux tunnels parcourant la station ? Encore fallait-il connaitre ce dédale. Et avec aucune possibilité d’entrer par le toit sans se faire voir… Coopérer avec deux francs-tireurs Butariens pour tendre une embuscade semblait presque anodin…

Séparer leur effectif, lui en charge d’une pseudo diversion, eux se faufilant dans l’antre du serpent. L’un pour appréhender un élément subversif, l’autre pour obtenir des informations. Simple, efficace… Hasardeux, certes, mais avec le peu de certitudes qu’ils pouvaient se payer de toute façon…

- « C’est la seule approche que j’imagine possible avec si peu d’éléments à disposition… On peut y aller ? »


Il leur lança tour à tour un regard interrogateur accompagné d’un ton impatient, signe que les palabres l’ennuyaient. Il lui fallait de toute façon quitter les lieux prestement  pour se procurer le fusil de précision dont il aurait besoin. Ils étaient peut-être tous puissants avec leur biotique, mais c'est lui qui constituait le meilleur tireur du trio, et probablement de loin. L'instrument de mort serait un cadeau de l’Alliance encore une fois. Il n’avait qu’à piocher dans les quelques stocks laissés sur la station à l’attention des agents clandestins du gouvernement humain en ces lieux de dépravation. Pratique d’être en bon terme avec son ancien employeur et de connaitre les bonnes personnes. Auxquel(le)(s) il était toujours affilié d’ailleurs…

Mais pour cela, encore fallait-il que ce mode opératoire passe à la moulinette de la validation en un seul morceau.

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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeVen 08 Juin 2018, 14:54
Lorsque justice rime avec vengeance
Il semblait que son discours avait ramené les garçons à la raison. Ou en tout cas, ils avaient préféré faire le mort, et suivre la pensée de la Turienne. Et qu'importe si elle passait pour une conne, une folle ou quoique ce soit que l'esprit du Colonel Talgar ou d'Alec Sykes trouve judicieux de la nommer. Ce qu'ils pouvaient penser d'elle lui passait totalement par dessus la jambe. Jerata était à portée de main, et elle n'allait pas gérer une classe de maternelle durant toute cette putain de mission.
Les bras croisés sur sa poitrine, la Spectre laissa les militaires parler. Au moins le Butarien avait cherché un signe de paix en fournissant l'anti-virus nécessaire à Sykes, lequel avait réagit en bombant le torse et se lancer dans un discours virulent quant au devoir des soldats et de la nécessité d'être fort. Ravi en roula des yeux. C'était la façon de l'Humain de dire « Merci » mais il fallait pouvoir le traduire. Pas sûre que Au'n ait le message, enfin.

Au moins les choses bougeaient.

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L'appartement miteux qui avait été leur planque était derrière eux. Le plan d'Alec, compliquament détaillé, avait reçu l'aprobation de tout le monde. Cela faisait bien vingt-quatre heures que les équipes étaient arrivés sur place et ils bougeaient à peine. Sûr que le premier qui aurait proposé de se pointer devant le QG de Dahl Terminus en ceinture banane et en chantant un air aurait été validé tout de suite. Enfin, au moins le plan de l'Humain avait de bien plus grandes chances de réussite.

Le N7 avait emporté trois des Butariens, grâcieusement prêté par le Colonel qui tirait la gueule, pour les quais et le reste des équipes s'étaient séparés en petits groupes pour éviter d'attirer l'attention, errant dans les ruelles d'Oméga pour rejoindre petit à petit le pied de la tour, sans attirer l'attention. Avec leurs armures banalisées et leurs armes visibles, ils se fondaient dans le décors. La station pirate abritait bon nombres de mercenaires et il n'était pas difficile de se faire passer pour l'un d'eux, pourvu qu'on affiche un air goguenard et terriblement orgueilleux. Ce à quoi, il fallait le reconnaître, Talgar excellait. Sans doute un petit apperçu de son visage, à moins qu'il ne soit particulièrement bon acteur. Ravi n'était pas trop mal non plus dans le rôle. Son regard de « Approche et je vais te tuer et crois moi que je vais aimer ça » était particulièrement réussi. Le fait qu'elle le pensait réellement n'était qu'un détail.

S'il fallut moins d'une heure aux groupes pour arriver à proximité de leur objectif, l'équipe de l'Humain prit plus de temps. Obligés de faire semblant de s'intéresser aux produits qu'exibaient des vendeurs et de protester contre des prix parfois trop scandaleux pour être honnêtes, les militaires rongeaient leur frein dans l'attente de ces foutus codes qui se faisaient désirer. La tension était palpable chez certains. L'ancienne Cabale faillit réellement en venir aux mains avec un marchand qui avait eu l'audace de la qualifier de « poule » du Colonel dans l'espoir de conclure la transaction d'une arme miteuse. Seule l'intervention de ce dernier empêcha le marchand de finir avec un bras cassé. Ce n'était pas vraiment le moment d'attirer l'attention sur eux.
Finalement, les codes arrivèrent et le vrai plan put se mettre en route.

La porte de service s'ouvrit devant eux, laissant l'accès libre à un immense entrepôt où de nombreuses caisses et contener étaient posés. Tous vides, attendant d'être remplis ou emportés, qui pouvaient le deviner. Comme Sykes l'avait indiqué, quelques gardes étaient chargés de la sécurité. Ils flânaient d'avantage, attendant l'arrivée des marchandises. Lorsque l'entrée s'était ouverte en saluant l'agent Johnson, les mercenaires n'avaient pas fait attention, saluant machinalement l'encadrement de la porte. Ce n'est que trop tard qu'ils se rendirent compte que l'agent « Johnson » était beaucoup trop nombreux.
Les Butariens avaient fondu sur l'ennemi sans leur laisser le temps de sonner l'alarme, abattant avec efficacité tout ceux qui portaient le sigle de Dahl Terminus. Sans un bruit.

Non loin de l'entrepôt se trouvait la salle de sécurité. Une pièce moyenne, occupée par une poignée de gardes qui furent à leur tour trop lent pour leur propre bien. Trois des soldats furent laissé sur place afin d'assurer une surveillance des lieux au travers des caméras, permettant à la petite équipe restante de parcourir les boyaux de la tour dans un sentiment de sécurité relative.
L'esprit de la Spectre ne put s'empêcher de noter que le niveau des gardes était curieux. On aurait pu s'attendre à plus agressif de la part d'une entreprise chargée de fournir les Terminus en équipement militaire de pointe. Il était possible que l'influence dont ils jouissaient avec baissé leur méfiance, à moins qu'ils ne comptaient que sur la présence des Soleils Bleus dans le quartier pour être leur bouclier, engageant une sécurité minimale pour impressionner et régler les problèmes les plus courants. Ce n'était pas tous les jours qu'un groupe militaire débarquait sur Oméga après tout. Encore moins pour viser un lieu spécifique, loin du pouvoir et des dirigeants. Les risques étaient trop grands pour que n'importe quel gouvernement accepte de les prendre fréquemment.

Les soldats et la Turienne remontèrent les couloirs élégamment décorés et éclairés, indiquant qu'ils laissaient derrière eux toute la partie purement pratique pour s'attaquer aux bureaux administratif et, quelque part dans ces derniers étages, les quartiers personnels de Jerata.
Grâce à leurs yeux de la salle de surveillance, ils purent progresser sans se faire remarquer, n'abattant des ennemis que dans la plus absolue nécessité. Et toujours proprement : s'ils pouvaient cacher les cadavres, il était bien plus difficile de nettoyer une tâche de sang qui repeignait un mur... et le plafond... et le sol...

En tout, une dizaine de gardes avaient dû trouver la mort, la grande majorité s'étant trouvé dans le premier entrepôt.

Finalement, vers le dernier étage, ils trouvèrent ce qu'ils cherchaient. Une porte, richement décorée à côté de laquelle une petite plaquette indiquait « Jerata Kheln » gardée par deux personnes. Ils vinrent compléter le compteur de morts : l'un en se faisant attirer par des fouets biotique par Vertax, puis brisé le cou par une projection bien placée, l'autre froidement abattu par un des Butariens.

Leur objectif était juste devant eux, encore insouciante de ce qui l'attendait.

Spoiler:


Au'n Talgar
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeVen 08 Juin 2018, 16:00

L’opération s’était déroulée à merveille, la spectre Vertax jouant à merveille la psychotique continuellement rageuse, l’apprenti Sykes récupérant avec sérieux et compétence les marchandises pour l’infiltration. La suite parut même encore plus aisée, les gardes se laissant tuer avec une grande courtoisie et firent même l’effort de ne rien tâcher, les prochains locataires allaient avoir l’endroit avec beaucoup de travail en moins. L’entreprise en elle-même n’était guère exceptionnelle, les salles ressemblant toutes à une mauvaise caricature de société commerciale concilienne, la décoration oscillant entre le blanc et la décoration zen dénuée de la moindre forme d’intérêt.

Tout dans l’endroit débectait Au’n, qui se trouvait presque dans la posture du plaisir coupable. En effet, l’idée de saccager les lieux, de massacrer la population locale était très loin de lui déplaire, et il éprouvait secrètement la joie d’en être le bourreau, enfin l’un des bourreaux puisque la spectre était plutôt efficace dans le genre. Couloir après couloir, pièce après pièce, le commando se fraya un chemin sanglant, mais ô combien discret jusqu’au centre de commandement de leur cible du jour, en l’occurrence la patronne de l’entreprise Dahl terminus, Jerata Kheln.

D’après les informations, il s’agissait d’une butarienne d’un âge médian, bonne médiatrice, négociatrice retorse et survivante née. Malheureusement, avant sa vie dans la société, sa vie était une grande inconnue et donc impossible de connaitre un hypothétique entrainement militaire de sa part, pas plus que quelques secrets lourds de conséquences. Après tout, un mystère pouvait révéler un rôle d’agent dormant du Conseil, un rôle de soldat sur entrainé issu d’un programme secret ou toute autre connerie invraisemblable, aussi les prises de risque devaient être minimum, et c’est avec cette idée en tête que le colonel Talgar arriva devant la porte du bureau de la cible, en l’occurrence un très belle structure à double battant.
Les deux gardes éliminés, Au’n s’élança vers la porte tandis qu’un soldat l’activa laissant la troupe pénétrer l’endroit les armes à la main.

Et heureusement pour tout le monde, la cible se trouvait bel et bien sur place, relevant la tête avec curiosité, puis avec surprise et un soupçon de peur lorsqu’elle découvrit un commando lourdement armé et armuré juste en face d’elle. Toutefois elle n’eut pas vraiment le temps de réagir que le colonel de l’OKS avait déjà terminé son contournement du lourd et massif bureau de la butarienne et l’atteignait avec toute la fureur d’Aratoht.

Le premier contact fut plutôt brusque, le poing d’Au’n terminant directement dans la mâchoire de la PDG, puis l’officier de l’Hégémonie agrippa un bras de sa victime et le lui brisa en l’abattant avec force contre un coin du bureau, et pour éteindre le cris de douleur naissant, le butarien termina en encastrant le visage de Jerata directement dans le bureau, lui brisant le nez et noyant le cris en gargarisme noyés par des caillots de sang. La présentation terminée, Au’n reposa doucement la cible sur sa chaise de bureau, laissant la douleur être anesthésiée par sa multiplication et par l’empressement de juguler le saignement paraissant extrêmement impressionnant.

« Jerata Kheln. » Lâcha enfin Au’n en essuyant ses mains dans la veste de la victime, qui trainait sur le dossier de la chaise, avant de jeter le vêtement au sol. « Nous sommes ici pour Dahl Elkoss. La situation est extrêmement simple, tu parles tu ne souffres pas. Il est même possible que tu puisses reprendre tranquillement ta vie quotidienne. » Le colonel fit signe à ses soldats de se placer de chaque côté de la porte, et au dernier de se placer de l’autre côté de la chaise, déposant un pistolet sur le bureau et en croisant ses bras.

« Cette turienne veut tout savoir. Et sache qu’elle est nettement plus violente que moi. » Enonça sans le moindre sentiment Au’n tout en indiquant Vertax d’un signe de la main. Les demandes de l’Hégémonie pouvait encore attendre après tout.
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MessageSujet: Re: Lorsque justice rime avec vengeance   Lorsque justice rime avec vengeance Icon_minitimeSam 09 Juin 2018, 16:37

Lorsque justice rime avec vengeance



La douleur, la douleur frappe la butarienne, comme elle ne l'avait pas frappée depuis des années, depuis les Moissonneurs. La femme reste perdue dans cette douleur un moment, a besoin de temps pour comprendre exactement ce qui arrive.

"Espèches... de... blutes...", articule-t-elle difficilement, puis se tait aussitôt devant l'air menaçant du butarien. "Le bolus n'est plus jissi depuis des années. Tout le monde le chais ! Il est palti sul le vaisseau qui a bombaldé Oméga !"

Le butarien dans le dos de la femme se penche alors, saisi la fracture, appuie fort. Jerata tente de hurler mais une main s'abat sur sa bouche et étouffe son cri.

"Ch'est la vélité ! Il est palti géler son léseau de finances ! Pelsonne ne chait où il est aujould'hui ! Il offichie comme concheiller financhier, comme entlemetteul, comme lobbyichte ! Mais toujouls dans l'omble..."

La panique suinte dans les paroles de la femme d'affaires. Elle a déjà vécu des situations difficiles, déjà été la proies d'individus dangereux et puissants. Mais toujours comme une chose précieuse, une ressource ou une friandise. Aujourd'hui, elle est la victime de violences... Mais ignore encore ce que ses bourreaux veulent savoir.

"Echpesse de cinglés... Qui vous envoie ? Qui a clu que Dahl était toujouls ici ?"

La femme cherche, mais n'a pas encore sa réponse. Turiens et butariens à la fois désignent en général les Soleils Bleus, mais ils sont en excellents termes avec l'entreprise. Mais qui ? Les méthodes font penser à l'Hégémonie... Mais pourquoi une turienne travaillerait elle avec ?

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