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Tiberius Adrix Membre Messages : 26 Crédits : Squarerootofdestiny - Ravi :3
| Sujet: Re: Souvenirs Lun 04 Juin 2018, 21:36 | | | Ce devait être une occasion en or… Celle de repartir de zéro et de se trouver une place au sein de la glorieuse Hiérarchie Turienne. Celle de s’éloigner des regards méfiants, voire apeurés, de laisser derrière les insultes et quolibets qui fusaient dans son sillage. Celle d’enfin apprendre à maitriser un talent que les siens percevaient comme un fléau. Celle de quitter une planète pour laquelle il n’éprouvait qu’un attachement des plus limité, en totale contradiction avec l’esprit et la fierté territoriale qui animaient d’habitude son espèce. Sans être un Turien des plus joyeux, crédule ou même fervent, le Tiberius âgé d’une quinzaine d’années vit dans son incorporation l’occasion de changer d’horizon. Au-delà du cliché du gosse s’engageant pour voir du pays et s’endurcir, l’adolescent d’alors ne souhaitait qu’une chose : respirer. Un but d’autant plus paradoxal au sein du cadre particulièrement strict et restrictif des forces armées Turiennes, à n’en point douter. Mais pour le dernier rejeton du clan Adrix, c’était là l’ultime occasion de faire autre chose que devenir un poids pour sa mère accablée par son éducation houleuse. Mais aussi une opportunité de vivre en dehors du carcan de paria qu’on lui avait toujours imposé durant son enfance. Désormais, c’est aussi en tant que membre d’un corps entouré de mystère qu’on l’assimilerait… Appartenir à un groupe… Jamais il n’en avait réellement fait l’expérience durant sa courte existence. Y prendrait-il seulement goût? Si seulement il avait su, en passant l'enceinte du camp d'entrainement pour la première fois, ce que tout cela impliquait pour lui... D’origine modeste, le biotique n’avait pu se raccrocher qu’à des liens familiaux des plus restreints, sa génitrice étant la seule famille qui lui restait après le départ soudain et lâche de son père. S’il en avait souffert un temps, c’est une haine envers ce dernier qui finit ironiquement de l'aider à faire son deuil et permit son développement. Hélas, il en ressortit bien évidemment une personnalité peu enjouée, parfois trop sûre d’elle et propre à chercher le conflit à la moindre provocation. Le parfait genre de trouble-fête que l’armée, et son instructeur, saurait mater. *** Pourtant, lorsqu’on appela son nom pour faire partie de la 157ème section, Adrix ne lâcha pas un mot, par un regard à destination de ses futurs camarades. Il semblait déjà avoir pris le pli de la rigueur martiale, se montrant parfaitement impassible face au discours du Lieutenant au visage marqué par le service. A dire vrai, le sentiment de fierté de ce dernier, la ferveur et le patriotisme dans le ton et les mots, lui étaient parfaitement étrangers. Tout cela ne viendrait que bien plus tard, à mesure que les combats et ses propres cicatrices pour en témoigner défileraient dans son existence et sur sa carapace. En attendant, sitôt qu’on les lâcha sur le parcours d’entrainement, c’est un Turien déterminé à faire voir ce dont il était capable qui s’élança. Pouvant compter sur une constitution solide et légèrement plus imposante que la normale pour son âge, Tiberius fut de ceux qui distancèrent les plus timides dans l’effort à fournir. Haies et poutres d’équilibre furent bientôt de l’histoire ancienne, faisant place à des filets, fosses et autres obstacles de cordes bien plus fatigants et ardus à passer. Pourtant, le recrue Adrix, bien qu’essoufflée, fut le premier à se présenter devant le mur, suivit à quelques enjambées du peloton de tête. Hélas, là où faire preuve de dextérité et de prouesses physiques était souvent mis à l’honneur dans les autres armées, il n’en était pas ainsi chez les Turiens. Le groupe primait avant toute chose, l’exploit se devant de mettre en valeur la communauté dans son ensemble. Celui qui ne cherchait qu’à attirer sur lui la lumière ne ferait que plonger d’autant plus vite. Mais cela, le jeune soldat l’apprendrait bien assez tôt, son supérieur se rappelant à son bon souvenir. - « Bordel de merde Adrix… T’as fait le beau, t’es satisfait !? Et maintenant, hein ? T’as pas l’air con au pied de ton mur ! » hurla Olymion en faisant les cents pas, mains dans le dos, le long du parcours. Le ton était tout sauf amical ou même synonyme d’une simple réprimande. Il s’agissait là de contrevenir à l’esprit même des Cabales. Il ne laisserait probablement pas passer cela… - « Tu serais déjà mort sur le front, coupé de ton unité comme tu l’es ! Passe-moi cet obstacle ou bien je m’assure moi-même que tu n’oublies jamais la leçon ! »Même s’il passait effectivement l’obstacle, le natif de Digéris allait déguster une fois l’exercice terminé, il pouvait en être certain. Question de cohésion à garantir au sein de l’unité. Olymion en ferait un exemple. La mine enragée du Turien, sublimée par l’impressionnante balafre de son visage, parlait d’elle-même. Quant à savoir comment tout cela s’articulerait… Encore fallait-il que leur souffrance s’achève pour le savoir. En attendant, c’est un spectacle des plus inhabituels –pour un premier jour d’instruction - qui accueillit les mots autoritaires de l’officier. Tiberius comptait-il employer ses pouvoirs pour faciliter le passage du groupe, ou bien le discours de l’officier suffisait-il à réveiller chez lui une frustration capable de mettre en branle les nodules d’ézo parcourant son système nerveux ? Toujours est-il que sa biotique se manifestait avec une intensité que lui-même n’avait connu qu’en une ou deux occasions auparavant. Et toujours dans des moments où le stress rendait ses dons instables… - « Moi c’est Tiberius… » glissa-t-il néanmoins avec un sourire carnassier et à clin d’œil appuyé à à la Turienne aux tatouages faciaux bleutés qui se trouvait non loin à le fixer. S’il avait été dans un tout autre contexte, peut-être l’aurait-il abordé pour discuter avec elle… Une éventualité d’autant plus probable en sachant qu’elle était elle aussi une biotique, chose rare au sein de leur espèce. Mais ici, c’est une recrue prête à lui faire la courte-échelle qui luisait - littéralement - devant ses grands yeux verts si envoutants. Sans doute que les occasions d’admirer les mensurations de la jeune Ravi ne manqueraient pas… sous l’angle de vue dont il s’apprêtait à voir la belle… Les ados et leurs hormones, vous savez… Mais le narrateur s’égare, veuillez l’en excuser. - HRP::
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| Sujet: Re: Souvenirs Dim 10 Juin 2018, 19:54 | | | L’occasion fut parfaite. Celle d’imprimer son nom dans les esprits de ceux qui constituaient sa section pour l’année à venir. Turien fier et un peu trop direct, le Tiberius âgé de seulement quinze années avait de drôles d’idées en tête. A commencer par celle de s’illustrer en montrant bien qu’il serait le meilleur cette année. Et toutes celles qui suivraient. Bien sûr l’individualisme ne le mènerait nulle part, mais contre toute attente, le biotique était prêt à apprendre comment mettre en sourdine ce trait de caractère qui risquait d’amener à lui bien des ennuis. Cette petite entorse au code de moralité et à la façon même d’être des Cabales s’était avant tout avérée être un… test. L’occasion parfaite de tester la réaction de leurs instructeurs sans risquer trop gros dès le premier jour. Car il le savait déjà depuis que l’âge du service approchait : il ferait carrière dans l’armée. Il était fait pour cela, il ne rêvait que de cela. Là où certains y voyaient une corvée ou un sacrifice nécessaire pour obtenir la citoyenneté et faire honneur aux leurs, lui n’aspirait qu’à s’extirper de son enfance peu enviable pour faire quelque chose de sa vie. Sa force de caractère, si elle lui coûtait aujourd’hui certains ennuis, finirait par le desservir. Il obtiendrait un commandement, il le savait. Ce n’était de toute façon que la seule voie qu’il s’imaginait emprunter. Ces épreuves n’étaient là que pour forger l’arme qu’il aspirait à être. De bien plus effroyables suivraient dans quelques années, le changeant à jamais. Mais c’est bien ici que le futur Kabalim commençait son ascension. Là qu’il commençait à se construire pleinement. *** Le jeune Turien aux tatouages faciaux d’un blanc d’albâtre se trouvait être songeur alors que celle dont il avait scruté avec tant d’intensité le regard l’abordait au milieu d’un cour d’entrainement absolument déserte. C’est à peine si l’on distinguait au loin les armure rutilante des quelques sentinelles de faction, dont les plaques luisaient aux derniers rayons du soleil Palavenni. Ca et là, on devinait encore les clameurs des différentes section discutant de leur premier jour de mobilisation. Sous peu, pourtant, ces quelques preuves de puissance disparaitraient dans l’obscurité alors que sonnerait le couvre-feu. S’appliquant à ses corvées d’un air distrait, Tiberius n’accordait que peu d’attention à ce spectacle. Absorbé par ses pensées, le jeune biotique se remémorait les premiers moments de son incorporation. Evidemment, l’épisode du parcours du combattant constituait une bonne part de ses rêveries, lui arrachant même un petit sourire inexplicablement apparent. Les Esprits lui en soient témoins… Son instructeur se serait fait une joie de le lui faire ravaler il s’était trouvé en sa présence. Au lieu de cela, c’est une voix qui allait bientôt lui paraitre familière qui l’interpella en se présentant dans son dos. Et si être pris par surprise de la sorte aurait déclenché chez le biotique de 2203 une réaction aussi brutale que fulgurante à coup de biotique, la scène qui se déroula sous le jour mourant se révéla bien plus banale. - « Tu as besoin d'aide ? »La recrue ne lui accorda dans un premier temps aucun regard, comme bien trop absorbé par la tâche aussi barbante qu’instructive à laquelle il prenait part. Toutefois, ses mots trahirent sa satisfaction (joie ?) d’avoir quelqu’un d’autre à qui parler. - « Si passer le balai te tente… » répondit-il sur le ton le plus neutre imaginable. Mais quel pouvait bien être le sujet de discussion adapté à deux jeunes du même âge qui viennent d’entrer dans la cour des grands en prenant part à leur service obligatoire ? Au final, que la Turienne l’aide ou non n’était pas le plus crucial. Ce qu’ils pouvaient avoir à se dire sur cette journée l’était bien plus. Et qui sait ? Peut-être finirait-ils par s’apprécier ? En dépit de toutes les différences qui rendaient leur rencontre plus qu’improbable en dehors des sphères de la vie militaire. L’adolescent rompit donc le silence ayant prit place entre eux depuis déjà quelques coups de balais, en profitant au passage pour de nouveau la contempler comme elle venait de le faire en se présentant à lui. - « Une première journée instructive, tu ne crois pas ? Je sais désormais jusqu’où il est bon d’aller ou non… Et c’est bien la première fois que je croise autant d’êtres comme… nous. Reste à espérer que les instructeurs son à la hauteur… Je ne compte pas gâcher ce potentiel sur de simple exercices toute ma vie… » déclara-t-il d’un ton où perlaient curiosité et impatiente. Sur ces mots, la main libre de l’adolescent se mit à luire de la même aura qui l’entourait précédemment au pied du mur. Adrix semblait s’en amuser, tournant tour à tour son regard vers son interlocutrice et la lueur qu’il dégageait. Cette petite démonstration, somme toute ridicule pour tout biotique de talent, révélait néanmoins une certaine maitrise de la part de la recrue. Il se savait être parmi les meilleurs dans ce domaine, quand bien même les exercices concernant l’utilisation de leurs pouvoirs n’étaient pas encore à l’ordre du jour. Il avait appris de lui-même quelques petites tours alors qu’il vagabondait dans les rues de Digéris étant plus jeune. Solitaire contraint et forcé du fait de la nature de son foyer familial et ses pouvoirs, l’adolescent d’alors n’avait eu d’autre distraction que celle de « jouer » avec ses pouvoirs dans le secret le plus total. Restait encore à développer ce talent, le maitriser à la perfection et le mettre au service d’autre chose que sa seule fierté. Car oui, sa nature fière et son arrogance seraient incontestablement ses plus grandes ennemies dans la poursuite de son objectif. Quinze années, au minimum, de service l’attendaient. Alors s’il partait sur une pente aussi abrupte tout du long… Qui sait où il se retrouverait au bout du compte. Si même il survivait à son entrainement. Bien sûr, le lecteur averti sait qu’il parvint, plus ou moins, à réfréner sa nature la plus primaire. Quand et comment il y parvint… Voilà qui constituait toute fois une histoire à part entière.
Dernière édition par Tiberius Adrix le Lun 03 Sep 2018, 19:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Souvenirs Lun 03 Sep 2018, 19:41 | | | L’ézo. Une substance aux propriétés bien mystérieuses et fascinantes lorsque l’on y pensait. Capable de lutter contre les effets de la gravité, de faire se mouvoir des vaisseaux à des vitesses indécentes, de créer des êtres aux capacités hors du commun. Il était la clé de la puissance militaire Turienne, alimentant son imposante flotte, mais constituait aussi l’un des plus grands paradoxes de cette espèce militariste. Ce minerai, utilisé par l’ensemble des races ayant atteint l’ère du voyage spatial, rendait méfiant les natifs de la Crête Apienne. La faute à des siècles d’agissements des plus troubles, et pas toujours des plus honorables, des biotiques de cette race. La Guerre de l’Unification avait tout particulièrement marqué les esprits à ce propos, créant des griefs qui perduraient encore aujourd’hui chez les plus conservateurs ou craintifs des Turiens.
Pourtant c’était cet élément encore si mystérieux par bien des aspects qui permettait à la Hiérarchie de disposer de troupes de chocs autres que sa Garde Noire. Des êtres capables de s’infiltrer derrière n’importe quelle ligne de défense pour y faire de lourds dégâts. Pour trancher la tête de l’ennemi lorsqu’une mission d’assassinat s’imposait. Des êtres comme eux. Du moins d’ici quelques années…
Mais en attendant, elle avait véritablement quelque chose de particulier cette Turienne. Un petit air mystérieux. Quelque chose de piquant ? Non, pas encore. Sans doute le camp d’entrainement et quelques missions sauraient-elles toutefois révéler cela chez elle. Car si la Ravi Vertax âgée de quinze ans n’avait pas encore le caractère de feu de la future Spectre qu’elle serait, quelque chose se dégageait indubitablement d’elle. S’agissait-il d’une certaine assurance en ses propres capacités, travaillées et mises en éveil par une éducation bien particulière dont Tiberius ne soupçonnait même pas l’existence ? La démonstration de ses pouvoirs à un parfait inconnu traduisait-il cet état d’esprit ? Une confiance bien plus discrète et maitrisée que celle de son congénère ? Ou bien s’agissait-il de cette curiosité qui la poussait à en savoir plus à son égard, malgré l’arrogance dont il avait fait preuve au cours de cette première journée ?
Peut-être fallait-il y voir un savant mélange de tout cela.
Car jusqu’ici dans sa courte existence, le jeune biotique n’avait croisé que très peu d’êtres doués des mêmes capacités. Plus important encore, jamais personne ne s’était intéressé à lui comme elle le faisait. Vu comme un paria par ses semblables de tous âges confondus, élevé au sein d’un foyer monoparental au sein duquel sa mère trimait pour assurer leur pitance, le futur Kabalim n’avait jamais eu l’occasion de parler de lui.
Voilà pourquoi l’intéressé tiqua à la question de son interlocutrice, qu’il analysa longuement d’un regard surpris avant de se décider à répondre. Son balai ne faisait déjà plus aucun mouvement depuis plusieurs minutes maintenant, mais il s’en moquait bien. Si leur instructeur débarquait en revanche…
- « Je viens d’Apparitus, la capitale. C’est plus un centre administratif à l’échelle planétaire et pour les chantiers spatiaux qu’autre chose… Pas vraiment le genre d’endroit qui offre des activités variées. La seule véritable distraction d’intérêt reste le passage régulier des bâtiments de la Marine et de leurs équipages avec eux… Ce qui permet quelques discussions intéressantes. Du moment qu’ils ignorent quelles sont tes capacités… » relata le jeune biotique, haussant nonchalamment les épaules en faisant mine de se souvenir.
Il était vrai que si Digeris occupait une place majeure au sein des colonies, c’est bien de par l’importance de ses chantiers spatiaux pour la première puissance militaire galactique. D’ici quelques années, l’envahisseur Moissonneur saurait illustrer parfaitement ce fait. Auparavant, l’endroit restait une fourmilière grouillante de vie, destinée à la seule fonction d’entretenir les capacités Turiennes de projection à travers les systèmes conciliens et au-delà.
- « Ma mère a travaillé un temps sur ces chantiers. C’est de là que je tiens ceci… » poursuivit-il en contemplant sa main de nouveau soulignée d’une aura bleutée.
D’ici un an ou deux, il finirait pas développer un style agressif dans l’utilisation de ses pouvoirs. Ce petit tour de passe-passe reflétant dont ce dont il était en mesure d’user à l’heure actuelle. Bien sûr il avait noté les éléments que Ravi lui avait apporté concernant les futures affectations. Et bien sûr il était hors de question qu’il soit affecté à une quelconque tâche de maintenance ou de logistique. Ç’aurait été gâcher son talent.
Oui, l’humilité ne serait pas pour tout de suite. Au mieux cela constituait-il une chose dfficile à acquérir, et même concevoir pour le jeune Adrix. Oh, il finirait bien par s’y faire… Leurs instructeurs y veilleraient. Eux. Et leurs sanctions. Voire châtiments. Pour le moment néanmoins, il pouvait encore mettre cela sur le compte de la jeunesse et de l’inexpérience. Lui qui serait pourtant bien plus intransigeant avec les nouvelles recrues lorsqu’il viendrait un jour à commander. Un comble… Aujourd’hui cependant, occupé à raconter les détails de sa courte vie, le biotique ne manquait pas de détailler du regard la jeune adolescente. Se jaugeant l’un l’autre, ce petit jeu avait pour avantage de combler les écarts et silences où les mots ne suffisaient pas. Mais aurait-il été présomptueux d’affirmer que le jeune Tiberius portait davantage qu’une curiosité insatiable à l’égard de la Cabale ?
Pas tant que cela…
Il avait un an pour apprendre à la connaitre du mieux possible. Un an avant qu’elle ne finisse par porter son dévolu sur un autre. Cela en revanche, il n’en savait encore rien à l’heure actuelle.
- « Tu es douée pour écouter… Mais est-ce que tu l’es tout autant pour répondre aux questions qui te viennent ? » finit-il donc par demander à la jeune femme, des plus attentifs à ce qu’elle serait d’accord pour dévoiler.
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| Sujet: Re: Souvenirs Dim 05 Mai 2019, 23:31 | | | Il aurait été facile de se perdre dans un environnement aussi étranger… Les écoles de formation de Palaven, si elles accueillaient de jeunes conscrits depuis des temps immémoriaux, n’en restaient pas moins très différentes des bas-fonds de Digéris. Pour un gamin n’ayant jusqu’ici connu le monde qu’au travers des récits de soldats stationnés près de chez lui, ou de la bouche des innombrables ouvriers et marchands infestant les chantiers navals de sa planète, Tiberius s’adaptait de façon encourageante à son nouveau milieu. La fougue de la jeunesse et son besoin de faire ses preuves n’avaient – malheureusement – pas encore éteint l’arrogance et les étincelles de rébellion de l’adolescent, symptômes d’une personnalité reposant de sur des bases encore bien précaires. Pourtant, et en dépit de ses nombreux manquements et punitions, le jeune Turien se distinguait quelque fois par sa soif intangible d’apprendre et de parfaire la maitrise de son potentiel biotique naissant. Et s’il se montrait encore bien trop individualiste dans ses décisions et les manœuvres qu’on leur imposait de façon quotidienne, certains instructeurs voyaient dans ses pouvoirs un moyen pour lui de transcender sa condition et de devenir un excellent élément des Cabales… A condition de réussir à dresser l’animal blessé qu’il semblait être. Un défi que bien moins encore étaient enclins à relever, hélas. Mais parce que les Esprits faisaient bien les choses, Adrix verrait peut-être bien son salut venir d’une toute autre personne. Depuis qu’il côtoyait de près Ravi Vertax, le futur Kabalim s’était petit à petit ouvert aux autres. D’ordinaire livré à lui-même et méprisé par son entourage sur sa planète natale, Tiberius apprenait lentement à apprécier la compagnie de ceux dotés des mêmes capacités que lui. Des progrès rendus possible par la personnalité attachante, quoique de temps en temps volontairement horripilante, de la jolie Turienne. Un petit jeu de piques et taquineries que le biotique s’était surpris à apprécier. Tant à en faire l’objet que d’y répondre de la façon la plus virulente qui soit d’ailleurs. Quant à savoir si cela avait un rapport avec le fait qu’il aime la voir sourire… - « Tiberius ! Dis, c’est moi ou il est bientôt onze heures et aucun formateur ne t’as encore demandé de taper un rapport ou de faire des TIG ? »- « Et aucun ne t’as encore recadré parce que tu vocifères avec tes voisins. » Rétorqua un Turien sorti de sa torpeur par celle qui était l’autre protagoniste de leur petit jeu. Avec quelqu’un d’autre, ses propos auraient sans doute été perçus comme offensants, mais il en fallait visiblement plus pour vexer Ravi. Au pire se contentait-elle parfois de feindre d’être offusquée pour mieux se moquer de lui par la suite lorsqu’il tentait maladroitement de s’excuser. Ce qu’il ne manquait pas de faire à chaque fois, se faisant prendre comme le gamin qu’il était encore cette époque. Bien évidemment, il trouvait toujours l’occasion de se venger d’une façon ou d’une autre, mais cela se finissait toujours par créer une surenchère en face. Amenant le duo dans un cercle vicieux mais pourtant si plaisant à arpenter pour oublier la pression et la fatigue de journées si remplies que les leurs. - « Plus sérieusement… Si tu n’es pas occupé d’ici la fin d’après-midi, ça te tenterait qu’on sorte en ville avant le couvre-feu ? On pourrait… je ne sais pas, aller boire un truc. Quelque chose comme ça ? »La proposition de la jeune créature aux yeux verts n’avait pas manquée d’arraché un sourire amusé (et charmeur ?) à son camarade. Il aurait été bien trop hypocrite de ne pas sauter sur l’opportunité de la taquiner un minimum. Et de soulever un début de vérité ? - « C’est une proposition de rencard, pas vrai ? » S’était-il empressé de la questionner d’un air joueur, ne lui laissant toutefois pas le temps de répondre. « Je connais une adresse qui doit valoir le coup. J’ai entendu des cadets de la 103ème en parler… »*** Quelques heures plus tard, ils y étaient. Situé à quelques blocs de leur base, l’endroit accueillait principalement de jeunes recrues récemment intégrées et réalisant leurs classes. Quelques têtes plus anciennes entraient dans le service actif ou revenaient de leurs premières missions, se targuant du récit de leurs exploits et voyages aux plus jeunes, mais la moyenne d’âge restait somme toute peu importante. Les galons que l’on pouvait voir sur les différents uniformes reflétaient cette réalité, faisant apparaitre bien peu d’officiers dépassant le rang d’enseigne. Ce qui n’était pas un mal lorsque des gosses encore pleins d’espoir et aux passe-temps innocents souhaitaient se détendre. Bien sûr, l’adresse n’en restait pas moins Turienne, mais ce qui pouvait apparaitre comme un troquet austère pour les autres races restait un lieu chaleureux pour les natifs de la Crête Apienne. Ici et là, on discutait des prochaines manœuvres, des tableaux de scores entre les différentes sections, des prochains départs de bâtiments à destination des systèmes extérieurs ou de la Travée… Des sujets très Turiens… - « Ça fait un moment que l’on a pas eu l’occasion sortir de la caserne… Je dois dire que ça fait du bien de ne pas avoir sans arrêt Olymion sur le dos. »
Bien plus à l’aise dans cette ambiance détendue que dans les dortoirs ou au mess, Tiberius s’était affalé sur une banquette en retrait de la salle principale. Ravi assise face à lui, le jeune cadet lui réservait un sourire carnassier, certaines de ses dents pointant un peu trop, comme il se jouait d’elle à appuyer sur leur petit jeu du chat et de la souris. - « Alors… Que fait Ravi Vertax pour se détendre lorsqu’elle ne cherche pas à être première de la promo ou plaire à ses instructeurs ? » La question, posée au détour d’une bière et d’un plateau de charcuterie Turienne, se voulait bon enfant. Mais aussi potentiellement très enrichissante dans sa réponse. |
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| Sujet: Re: Souvenirs Mer 17 Juil 2019, 22:09 | | | Comment peut-on se confier à quelqu’un sans vraiment le connaitre ? Cette question, Tiberius se l’était posé tout au long de sa courte vie… Solitaire de nature, rejeté par ses quelques connaissances du fait de ses dons particuliers et honnis chez les siens, l’adolescent n’avait pas entretenu d’amitié solide à une ou deux exceptions près jusqu’ici. Le gamin renfermé qu’il était, et l’officier exigeant et introverti qu’il deviendrait par la suite, n’étaient au final pas si différents que cela. Seul leur rapport au monde, la tempérance dans l’attitude et les propos échangés avaient évolué. Certains diront en mal tant le Kabalim se trouvait parfois avare de mots ou d’empathie. Mais les quelques-uns qui vécurent assez longtemps dans son entourage pour survivre à la guerre savaient ce point de vue biaisé par une réalité plus relative.
En face, c’est une toute autre personnalité qu’il fréquentait depuis de longues semaines. Positivité, joie de vivre, humour acide et impertinence maitrisée à la perfection. Ravi Vertax possédait décidemment toutes ces qualités dès le plus jeune âge. Il s’en fallait de peu pour qu’elle devienne l’âme de la 157ème Section. En plus de se montrer horripilante sur commande… Un jeu dans lequel Adrix était devenu un acteur majeur, sans trop comprendre comment ni pourquoi, mais qui s’avérait finalement assez plaisant. Aussi, sans surprise, les conseils et remarques de la jeune Turienne sur son comportement glissèrent sur les plaques osseuses du natif de Digéris comme les avances d’une Asari libidineuse sur un Galarien modèle. Au lieu de tirer des enseignements des paroles pourtant censées de la future Spectre, c’est bien évidemment sur les passe-temps de la concernée qu’il jugea bon de s’attarder. Pour s’en moquer comme il était de coutume entre eux.
- « Toi ? Chanter ? Rappelle-moi de prendre une perm’ le jour où tu t’y essayeras devant un public. Que je puisse m’éloigner quelques jours… Sans rancune, hein. Tu es plutôt mignonne, mais je te vois mal en bête de scène… » Rétorqua l’adolescent sur un ton moqueur.
Le compliment sur l’apparence de la jeune Vertax était pourtant sincère, quand bien même l’habillage laissait fortement à désirer dans ses propos. La chose devait lui avoir échappé, mais il sembla éluder la question. Ou ne pas du tout s’en être rendu compte, plus vraisemblablement. Toujours est-il qu’il enquilla rapidement sur la question qui fâche, et que l’on aurait pu grossièrement traduire par « Qui es-tu Tiberius Adrix ? ». Du moins du point de vue d’un gamin qui n’avait pas des masses apprécié se lier avec d’autres jusqu’ici. Bien sûr, ils s’étaient quelque peu confié l’un à l’autre au fil des dernières semaines, mais parler de lui le mettait toujours mal à l’aise un moment.
- « Eh ben… A part rendre dingues les instructeurs… »
Il vida d’une traite ce qu’il restait de son verre pour gagner un peu de temps. La brûlure qu’il ressentit au fond de la gorge au passage breuvage de confection Palavenni parut lui donner du courage. Ses mots n’avaient rien de naturels, mais au moins était-il plus enclin à parler. On peut le dire, le gamin arrogant qui cherchait à briller et effacer les autres par son talent en perdait sérieusement de sa superbe.
- « Je te l’ai dit le premier jour… J’ai rien du gamin très respectable ou même passionnant… Mon truc, c’était de chercher des histoires pour m’évader du trou dans lequel j’ai grandi sur Digéris. Ma mère a fait tout ce qu’elle a pu, mais j’ai toujours eu le don de la mettre dans la merde… Contrairement à l’image que je donne… Je pense vraiment que le service est ma chance. Alors en plus de l’entrainement… Ça m’arrive de peaufiner à l’écart les cours théoriques, là où j’ai encore le plus de progrès à faire. Je pourrais le faire avec les autres mais… Faut croire que j’ai encore du mal à faire confiance. Les récits de voyages, de prouesses guerrières, le sport et l’entrainement… Voilà ce qui m’occupe à défaut d’autre chose. Ce talent, c’est… »
- « Oh ! Vous deux ! Vous seriez pas des Erreurs par hasard ? Je vous ai déjà croisé… »
Des «Erreurs » … C’est le nom que donnaient parfois entre eux les plus méprisants des jeunes conscrits à l’égard de leurs homologues biotiques. Peu osaient l’évoquer en présence des destinataires de ce sobriquet à cause de l’aura qui entourait ces individus, mais un excès d’alcool ou une trop grande gueule faisaient parfois mentir cette habitude. Tiberius Adrix, cadet des Cabales pourtant si distant et taciturne avait commencé une longue confidence pour être stoppé dans son élan par un autre congénère, peut-être de deux ou trois ans plus vieux qu’eux. Marqué de tatouages distinctifs de Palaven, le type devait avoir sifflé un verre de trop. Mais juste assez pour lever certaines inhibitions. Et entamer une marche vers un comportement autodestructeur.
- « Oublie ce que j’ai dit… Les gars de la 103ème n’ont aucun goût… » Glissa Tib à l’attention de sa camarade après avoir jaugé du regard l’intrus. « Tu es sûr de vouloir faire connaissance ? »
- « Je suis sûr que vos tronches me reviennent pas… Comme ce que vous êtes d’ailleurs…»
Il n’en fallait pas plus pour ramener le futur gladiateur dans ces élans d’impulsivité pouvant lui coûter cher.
- « Franchement… La demoiselle ici présente à tout d’une fille de bonne famille, fille de Générale, des proportions qui sont plutôt plaisantes à regarder, non ? Mais à voir la forme de ta crête, je dirais que c’est plutôt toi qui tiens de l’erreur de conception… Tu es sûr d’avoir été conçu avec beaucoup d’amour ? De l’amour alcoolisé peut-être ? Mais si tu commençais par arrêter de claquer des mandibules pour te donner un air, on regarderait un peu moins ta tronche en biais… »
C’est sans doute à ce moment que l’ambiance déjà pesante autour de leur table et celles alentour se dégrada pour de bon. Tout ceux à portée d’oreilles cessèrent leurs discussions pour observer la scène avec intérêt ou réprobation de voir leur instant de détente si savamment gâché. Les choses devinrent dès lors plus concrètes lorsque leur encombrant invité esquissa plusieurs pas rapides en direction de Tiberius. Celui-ci accueillit l’approche de son interlocuteur en se levant avec plus de rapidité encore qu’il n’en fallait pour se mettre au garde à vous, sa main droite enveloppée d’une lueur bleue caractéristique. Il ne maitrisait peut-être pas assez son potentiel biotique pour tuer, mais ses récents progrès devaient bien lui permettre de parfaire l’art ancestral de la baston de comptoir… Assortie de sa sempiternelle raclée.
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| | Personnage RP Faction : Conseil Rang : Spectre
Ravi Vertax Hé Hé ! Messages : 429 Crédits : Relais.314 / moi
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Tiberius Adrix Membre Messages : 26 Crédits : Squarerootofdestiny - Ravi :3
| Sujet: Re: Souvenirs Sam 17 Aoû 2019, 19:47 | | | Sanction disciplinaire, passage en cour martiale, faire du trou… Tous ces possibles dénouements à sa langue bien pendue et au coup de sang qui va avec, Tiberius les avait chassé de son esprit étriqué de gamin des rues bagarreur sitôt que le pouvoir qui sommeillait en lui se mit à être canalisé dans son bras pour se matérialiser au bout de ses doigts. Cette puissance grisante qu’il apprenait à maitriser depuis peu avait toujours été son meilleur allié comme son pire ennemi. Elle lui assurait protection et confiance en lui, mais ne faisait que l’éloigner des autres et le mettre dans des situations périlleuses depuis qu’elle s’était un jour manifestée. Une autre grande gueule du genre de celle qui lui faisait face, quoique bien plus jeune, en avait fait les frais ce jour-là. Il s’en était alors fallut de peu pour qu’il ne risque d’être séparé définitivement de sa mère… A partir de ce moment-là, il s’était fait un devoir d’apprendre de lui-même un maximum de chose sur ses capacités et d’apprendre à les connaitre, les contenir, puis un jour les maitriser pleinement. S’il était parvenu à remplir les deux premiers objectifs à force de pratique, ce n’est qu’en entrant chez les Cabales que le dernier et plus complexe d’entre tous lui avait semblé réalisable.
Pourtant… Pourtant face à ce type qui l’exaspérait et remettait en question sa propre existence et celle de sa comparse de beuverie, ses vieux démons remontaient à la surface. Ceux qu’il avait jusqu’ici exorcisé de son usage de la biotique, pour ne les écouter qu’en d’autres contextes. Impulsivité, élans caractériels et agressivité… Autant de facteurs qui consumèrent les dernières onces de raison qui habitaient l’esprit adolescent et sous hormones de Tiberius Adrix. Des facteurs qui firent briller d’un bleu vif le poing levé du jeune Cabale, lancé à toute vitesse en direction des mandibules disgracieuses de leur importun d’invité.
- « VOUS ALLEZ VOUS CALMER TOUT DE SUITE ! J'VEUX PAS DE CA DANS MON BAR ! »
La beuglante poussée par le patron du bar coupa le Turien aux tatouages blancs dans sa course. Brisant sa concentration, sa biotique s’effaça en même temps que son agression sur le visage grêlé de colère et d’alcool de son opposant. La concentration. Encore un truc qu’il se devait se travailler, en y repensant…
Ce qu’il n’avait également pas anticipé, en plus de l’intervention du maitre des lieux, c’est que sa camarade de Section, toujours aussi portée par son altruisme la forçant à vouloir sauver des causes perdues, s’interposa entre eux. Résultat des courses, lorsque c’est elle qui reçut le coup qui lui était préalablement destiné, le sang du futur Kabalim ne fit à nouveau qu’un tour. Le poing toujours serré fermement en l’air reprit un léger élan pour gagner en puissance et s’écrasa cette fois-ci en plein sur sa cible. Dénuées de renfort biotique, les phalanges du Turien parvinrent tout de même à coucher le jeune engagé. Quoique toujours trop loquace au goût d’Adrix si l’on s’infligeait la torture d’écouter ses vociférations et menaces. L’altercation serait sans doute montée crescendo si les esprits sensés occupant le débit de boisson n’étaient pas venus les séparer. Au grand dam de Tiberius, il fallait être honnête…
Ce dernier n’écouta d’ailleurs que d’une oreille l’échange entre le tenancier et sa camarade. Trop occupé à fusiller du regard le type que l’on exfiltrait des lieux, l’adolescent ressemblait alors étrangement à cette image que l’on peut avoir d'un spuma dressé pour le combat et avide d’en découdre.
- « Et ben..., commença Ravi avec un grand sourire, comme le disait le Général Delius dans ses Tactiques : « Si, dans une situation de conflit, vous pouvez effectuer un sacrifice pour gagner un avantage, analysez bien la situation : si le sacrifice est moindre par rapport à l'avantage que vous gagnerez et que vous pouvez vous le permettre, alors saisissez l'occasion. ».
Il n’y avait pas assez d’alcool sur tout Palaven pour qu’il écoute les leçons de stratégie de Ravi dans un moment comme celui-ci. Pas alors que le sang lui battait encore les oreilles. Mais cet état de rage se fit moins pressant et marqué lorsqu’il put de ses propres yeux constater l’effet qu’avait eu l’échange sur elle. Car si rien ne laissait supposer un traumatisme, le Cabale avait suffisamment prit de coups dans des "jeux mouvementés" avec les crapules en culotte courtes de Digéris pour imaginer quel genre de douleur son amie pouvait bien ressentir. Était-elle seulement une amie d’ailleurs ? Jusqu’ici, Tib ne s’était pas véritablement intéressé à la question… Mais peut-être que…
Peut-être pouvait-il désormais la considérer ainsi maintenant qu’elle venait de prendre un tel risque pour lui ?
- « Toujours à venir à la rescousse des cas désespérés… Tu aurais du me laisser l’étaler par terre. » Constata-t-il d’un ton amer en guise de réponse.
Le fait d’avoir été la cause de ses problèmes et qu’elle ait put être blessée par sa faute le mettait mal à l'aise. La jeune et jolie Cabale n’avait fait que lui porter un intérêt bienveillant – et moralisateur – depuis leur rencontre, et lui la remerciait en en faisant un punching ball sur pattes… Il pouvait littéralement compter sur les doigts d'une main les fois où quelqu'un lui avait apporté son soutien dans ce genre de situation. Et voilà ce qu'il en coûtait à la malheureuse. Les humains affectionnent tout particulièrement l'idiome "Trop bon trop con.". Mais dans le cas présent, c'est lui qu'on pouvait qualifier de con. Indubitablement. Pendant quelques minutes, il se mit donc à fuir le regard de Ravi. Se cherchant le courage de la regarder à nouveau dans les yeux au fond d'un verre... d'eau. Mais puisque ce breuvage sans âme ne peut aider que les plus malades en cure dans cet office, le jeune cadet finit par de nouveau porter son attention sur l'intéressée lorsque le contenu cristallin de son verre finit de disparaitre.
- « Désolé... Je me suis emporté, et t'en as fait les frais. Je sais que j'aurai du l'ignorer mais... Lorsque j'entends ce genre de trucs sur ce que nous sommes... Je l'ai trop entendu sur Digéris pour laisser couler. » Tenta t-il de se justifier maladroitement. Le reste de leur présence dans le bar se résuma à des échanges gênants, et si Ravi tenta peut-être de désamorcer le malaise à sa façon, cela ne porta guère ses fruits. A la place, le Cabale chercha plutôt à s'amender de façon immédiate. Bien que leur permission ne verrait son terme qu'à minuit tapante, le duo repassa donc par leur caserne. Si des échos de l'altercation étaient parvenus jusqu'ici, on ne leur fit aucune remarque sur le trajet, signe que les choses verraient peut-être un dénouement plus lointain. Comme le lendemain matin à la premier heure... Encore que si c'était le cas, Tiberius ferait en sorte de tout prendre sur lui. Néanmoins, puisque l'heure n'était pas à la discipline, l'adolescent entraina sa comparse en dehors de la base sitôt le motif de leur passage éclair révélé. C'est sur les hauteurs de Cipritine, alors que le soleil n'allait pas tarder à se coucher que les deux cadets s'installèrent au chevet de la ville. Sur le rebord de la corniche dont ils avait fait leur nid, le duo put admirer le spectacle de l'astre disparaissant peu à peu derrière les tours de cristal. Le cadre rêvé pour permettre à Tib' de faire usage de la trousse de soin qu'il s'était procuré auprès d'un camarade de leur section. Et de voler un baiser bref et sorti de nul part à la jolie Turienne de bonne famille... - « Tu veux bien... chanter pour moi? » Demande t-il finalement à l'intention de Vertax, leurs visages s'éloignant l'un de l'autre alors qu'il cherchait à faire oublier ce "moment de faiblesse" en s'occupant de traiter sa mandibule désormais enflée par le coup de poing. Elle avait bien tentée de l'en dissuader, de dire que ce n'était rien... Mais impossible de l'en empêcher. Pas après avoir prit un coup pour lui. Pas après avoir été la cible de ce geste d'affection à les surprendre tous deux. Celui de ses lèvres avides de garder les siennes pour elles... - HRP:
Il s'est fait attendre ce post, j'en suis désolé... En espérant qu'il te plaira. N'hésite pas à me donner ton avis et me faire savoir s'il convient de changer quelque chose.
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