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 Interview nébuleuse [Ada]

Syreena V'Live
Syreena V'Live
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MessageSujet: Interview nébuleuse [Ada]   Interview nébuleuse [Ada] Icon_minitimeJeu 12 Avr 2018, 16:53
► █ Date : 1er mars 2203 RP Tout public
Ada J. Raikes ♦️ Syreena V'Live ♦️
Interview nébuleuse


La sonnerie de mon réveil me tire d’un repos pourtant bien mérité avec un petit cri de surprise. Peu habituée à la sonnerie stridente – et lointaine ! – du petit objet, il me faut quelques instants pour me rappeler où je suis, et le pourquoi j’ai mis en place ce réveil... Je retiens un juron lorsque mes souvenirs commencent à émerger peu à peu. Le rendez-vous avec Ada. Je me propulse hors de mon lit alors que je commence à envoyer valdinguer dans la petite chambre différentes tenues. Laquelle avais-je sélectionné déjà... ? Et surtout, pourquoi est-ce que je ne trouvais rien dans le foutoir qu’était devenu en l’espace de quelques minutes mon lieu de vie ? Regardant d’un air désolé les multiples vêtements traînant ça et là, je finis par jeter mon dévolu sur une longue robe noire qui collerait à ma peau, et une paire de talons pour ne paraître trop petite devant elle. Après tout, j’avais encore le souvenir marquant de devoir en permanence lever le visage lors de notre première rencontre...

Posant avec soin la tenue choisie sur mon lit, j’activais mon OmniTool pour en vérifier l’heure... Avant de pousser un soupir d’exaspération autant que de soulagement. Dans ma certitude de n’être pas la plus ponctuelle, j’avais prévu suffisamment à l’avance pour que je puisse être tranquille. Mon regard se posa sur le lit avec la forte tentation d’y retourner « juste cinq minutes... » avant de secouer la tête. C’était le meilleur moyen pour réduire à néant tous mes efforts ! A la place, je rentrais dans ma petite douche pour évacuer les dernières marques du sommeil, avant de m’habiller et de me regarder sous toutes les coutures.

Non seulement je me devais d’être impeccable par simple professionnalisme, mais en plus, ça n’était pas tous les jours que je pouvais interviewer la Lieutenant-Commandant Raikes ! A vrai dire, c’était même la première fois... Si je n’avais pas osé lui demander lorsque Telyxata nous avait présentées, le fait que nous ayons accroché m’avait finalement vu lui proposer une interview, gentiment déclinée, et, à chaque grand événement, je n’avais pas pu m’empêcher d’y glisser une petite allusion amusée et sans grand espoir, avec raison puisqu’il n’y avait jamais eu de suite.

Alors autant dire que quand c’était elle qui m’avait contacté, je n’avais pas hésité à sauter sur l’occasion. Non seulement parce qu’il n’était pas facile de la voir en temps normal, mais en plus parce que c’était impensable que je lui fasse bond et qu’elle aille voir une autre journaliste que moi ! Je ne savais pas trop ce qu’elle pensait de moi de son côté, mais du mien, j’avais très tôt accroché à son caractère, et à sa joie de vivre quand il s’agissait de décompresser. Et son nom, malgré l’éloignement, avait été classé dans mes contacts « importants », ceux à qui je n’ignorai aucun appel.

Vérifiant ma tenue, ne pouvant m’empêcher de me dire j’étais tellement banale dans ma robe typiquement asari, droite sur mes talons et sans aucune parure qui m’aurait distinguée, je finis par hausser les épaules. Que la Déesse emporte toutes ces considérations ! Je n’étais pas là pour me distinguer, même si j’aimais parfois comparer l’art de l’interview comme un jeu de séduction. Et puis, je ne savais même pas où elle en était à ce niveau-là, notre connaissance commando mutuelle s’étant révélée avare en détail sur le sujet...

Je secouais la tête pour m’en ôter ces pensées, avant de saisir mon sac. Celui-là, au moins, avait l’avantage d’être un peu original. D’un cuir terrien, assez épais pour ressembler à celui d’une étudiante dans une faculté obscure, je vérifiais qu’il contenait bien ma caméra et mon appareil photo, puis, satisfaite de mon examen, je fermais la porte de ma chambre d’hôtel avant de sortir dans les rues d’Illium, appelant un taxi sur mon OmniTool.

Direction, l’antenne de ma direction sur la planète, l’endroit convenu du rendez-vous. En avance -très certainement une première -, je m’entretins avec l’agent de l’accueil pour la prévenir de l’arrivée prochaine de l’humaine, hésitant avant de monter à mon bureau. Valait-il mieux que je l’attende en bas ? Ou dans mon bureau directement ? J’avais encore de l’avance, et je déposais sur une commode mon sac pour en sortir ma caméra, qui se mit en route avec un bruit mécanique satisfaisant. Quelques réglages plus tard, et elle s’envola à mes côtés, prête à enregistrer. La laissant là pour le moment, je fis quelques pas dans la pièce pour m’assurer que tout était à sa place, les dossiers soigneusement rangés et les cadres dépoussiérés... J’étais sacrément old-school à garder des photos imprimées sur du beau support, plutôt que d’afficher des représentations 3D holographiques, mais j’aimais bien avoir ces souvenirs tangibles à portée de main. Entre les rares photographies d’événements politiques importants, on pouvait trouver une photo de moi sur Thessia, une, dédicacée par mes collègues, de ma magnifique chute sur le pont du croiseur turien lors de mon tout premier reportage, une autre avec l’unité humaine avec laquelle j’avais suivie la Grande Guerre... Et plusieurs paysages photographiés dans les endroits les plus exotiques dans lesquels j’étais allée.

Tâchant de ne pas me perdre dans mes souvenirs, je décidais de l’accueillir en bas, vu l’heure, elle n’allait certainement pas trop tarder à arriver, et je n’avais pas l’intention de me la jouer hautaine en la confiant aux agents d’accueil. Récupérant machinalement mon sac portant encore mon appareil photo, je descendis avec précipitation pour finalement revenir dans le hall d’entrée, ayant légèrement le trac. J’avais beau avoir tout préparé, mes questions, l’interview, il y avait toujours cette petite part d’inconnu qui faisait le charme de toutes les entrevues. Cette petite part d’inconnu qui faisait qu’on avait beau avoir préparé tout un script, il fallait toujours s’adapter à la fin, réorienter son sujet, bref, être capable d’imagination...

Je regardais de nouveau l’heure, comme une jeune fille impatiente de recevoir ses cadeaux, constatant que j’aurais tout aussi bien pu descendre dix minutes plus tard que j’aurais été encore cinq minutes à l’avance sur le rendez-vous décidé... Sortant mon appareil photo avec précaution, je décidais que mon avance serait consacrée à une petite séance photo du trafic au-dessus d’Illium, consacrer mon œil à mon objectif ayant au moins le mérite de me calmer dans toutes les situations auxquelles je pouvais être confrontée...
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Ada J. Raikes
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MessageSujet: Re: Interview nébuleuse [Ada]   Interview nébuleuse [Ada] Icon_minitimeMer 18 Avr 2018, 12:39
Nebulous Interview

Ada J. Raikes - Syreena V'Live



- Bulle Locale, Terre, Londres
- Domicile des Raikes

La nuit était tombée sur Londres et enveloppait doucement de son apparence ténébreuse cette partie de la Terre. La capitale anglaise était illuminée de tous ses feux comme chaque nuit, permettant même aux observateurs de la Citadelle de pouvoir bien apercevoir l'amas de points lumineux dans ce coin du sud-est de l'Angleterre qu'était la mégalopole humaine, aussi peuplée et grouillante d'activité que n'importe quelle autre grande ville d'importance dans la galaxie. Beaucoup étaient actifs dans la ville anglaise la nuit mais beaucoup d'autres encore cherchaient et tombaient dans le sommeil. Je ne faisais partie ni de l'une ni de l'autre catégorie, je me rangeai plutôt du côté de ceux qui cherchaient le sommeil mais en vain. Dans ma chambre, assise sur une chaise en faisant face au dossier et m'appuyant dessus, les jambes de part et d'autre de ce dernier, j'observai au loin, le centre-ville de Londres par la fenêtre. Cela faisait un peu plus d'une semaine que j'étais en permission spéciale suite à l'opération à bord du Gargantua et bien que je sois de retour dans mon foyer, j'eus du mal à trouver la paix pendant le temps où l'Alliance n'aurait pas besoin de moi. Tout s'était passé peu ou prou comme pour n'importe quelle autre opération, l'Alliance me débriefait, les rapports étaient rédigés, tout était classifié, les remplaçants pour combler les pertes avaient été trouvés mais ne recevrait leurs nouvelles affectations que pour la semaine prochaine. Tout l'équipage de l'Okinawa avait été envoyé au repos pour un temps avant la reprise du service d'ici plusieurs jours, tout avait été mis en place pour chaque soldat puisse se reposer après cette mission, retrouver leurs familles avant de réattaquer un déploiement long de plusieurs mois. Mais même avec cela, j'avais du mal à dormir, c'était encore plutôt récent dans ma tête et il me faudrait bien toute la durée de ma permission pour m'en remettre... Londres était belle ainsi.

Tu ne dors pas encore ?

Une voix familière me tira de la contemplation de Londres et je tournai la tête dans l'obscurité de ma chambre pour reconnaître un débardeur blanc et des yeux clairs qui m'observaient. Ma sœur benjamine, Daichi se tenait dans l'embrasure de la porte de ma chambre. Je fis un petit sourire contrit avant de me remettre à regarder Londres, l'air toujours aussi songeuse comme si ici, rien ne s'était passé.

Non... pas encore.

Daichi ne demanda pas la permission de me rejoindre et elle s'assit sur ma chaise en se collant contre mon dos, ses bras enroulés autour de ma taille en serrant mon débardeur noir moulant. Elle me fit un petit bisou sur la joue avant de frotter la sienne contre mon épaule. Cette étreinte me réconforta, ma main sur les siennes.

Tu étais déjà comme ça la nuit dernière... Tu penses à quoi ?

À beaucoup de choses... Tu espionnes ta grande sœur maintenant ?

Oui. Tu penses à ce que tu fais avec l'Alliance, hein ?

C'est vrai... J'ai juste... Hm... Je ne sais pas en fait... Tout ce qui se passe en ce moment, ça me fait gamberger... J'ai encore perdu des soldats dernièrement... De bons soldats...

Ada...

J'ai promis de les ramener et je ne l'ai pas fait... Et la galaxie qui perd encore la tête putain, mais qu'est ce qui tourne pas rond chez tous ces cons, bordel ? Ils comprennent pas qu'il faut qu'on bosse tous ensemble pour la galaxie ? Ils pigent pas que c'était ce putain de but pour lequel Shepard a donné sa vie ??

Ada ! ... Écoute, c'est pas la première fois que tu perds des soldats. Combien de fois t'es revenue ici pour permission après avoir vu des gens mourir ? Je te connais, telle que tu es, tu as fait ce que tu as pu pour eux, tu n'es pas coupable. Ta hiérarchie ne t'as pas blâmé pour ça ?

Non...

Voilà. Alors reprends toi. Tu n'es pas Shepard et tu ne peux pas sauver tout le monde. Mais tu dois œuvrer pour cette galaxie, c'est ce que tu fais. Continue à le faire. Tu l'as dis toi même, toi et tes collègues vous devez vous battre pour cette galaxie. Shepard n'est pas mort en vain.

Il y eut un long instant de silence pendant que je méditai sur les mots de ma sœur. Elle avait raison sur toute la ligne, il n'y avait nul besoin de me torturer davantage. Je me mordis la lèvre en fixant Londres pendant que peu à peu, je laissai mes pensées moribondes disparaître tandis que les mots de Daichi prirent place dans mon esprit. Merde, elle avait raison quoi... Il fallait que j'arrête de me laisser assaillir par ces fantômes, je devais avancer, encore et toujours. En cela, la famille était un soutien crucial. Je tournai ici la tête pour regarder ma sœur toujours là.

Daichi, tu veux bien rester avec moi ce soir ? Je me sens pas de dormir seule...

Viens. Comme on faisait avant.

- Systèmes Terminus, Nébuleuse du Croissant, Illium
- Nos Astra, bureau de Syreena

Cela faisait un peu plus de trois jours depuis cette nuit à Londres avec ma sœur benjamine. Nous avions passé le reste de la nuit ensemble comme nous le faisions par le passé lorsque nous étions plus jeunes. Ressentir cette présence sororelle contre moi dans mon lit m'apaisait et j'avais pu passer une bonne nuit. Le lendemain, je pianotai sur mon OmniTech au petit déjeuner et faisant le tri dans mes contacts, je tombai sur le nom de Syreena V'Live. Un temps intriguée, les souvenirs de cette Asari me revinrent peu à peu en mémoire. Une journaliste, une amie de Telyxata... Quelqu'un de plutôt guilleret et un tantinet enjôleur envers moi, du moins c'est comme ça que je le ressentais. Elle m'avait même demandé plusieurs interviews auxquelles je ne m'étais jamais rendues car j'avais toujours décliné ses invitations. Quelque part, j'ai toujours un peu craint l'exercice de l'interview, je me demandai bien ce qu'une journaliste pouvait bien avoir à faire avec moi. La légère nostalgie que je ressentais en repensant à Telyxata et Syreena avait peu après fait place à de la curiosité. Ouais, qu'est ce qu'une journaliste voudrait bien que je lui dise ? En quoi résidait son intérêt envers moi ? Je n'étais qu'une simple officière commandante de vaisseau, tenue au secret sur nombre de choses car pouvant être compromettantes pour l'Alliance, Syreena était consciente que je ne pouvais pas tout lui dire et pourtant, même en l'ayant déjà prévenue, l'Asari m'envoyait tout de même des invitations. La curiosité était devenue plus forte et je la contactai pour lui faire savoir que j'étais disponible si elle voulait que l'on se voie. Mon message parti, la réponse ne tarda pas à arriver, comme si l'Asari, toute heureuse s'était empressée de répondre. Bien vite, les détails de la rencontre furent fixés et le jour même, je partis pour Illium à bord d'un gros vaisseau civil.

Arrivée sur Illium, j'avais prévue de rester une voire deux nuits et sans plus tarder, j'avais investie ma chambre d'hôtel, un établissement qui pour moi tenait du luxueux mais qui pour Illium, était dans la moyenne. J'avais déjà prévenue Syreena de mon arrivée à Illium, je la prévins donc de mon départ de ma chambre d'hôtel. Mon message parti, je me mis donc à déambuler dans les rues de Nos Astra. Pour cette entrevue, bien que légèrement fatiguée du voyage, je m'étais mise en civil et le passage dans la chambre d'hôtel m'avait permis de remettre des vêtements propres. Je portai une jupe de tailleur noir et la veste de la même couleur avec en dessous, un chemisier rouge. Des bas couleur chair furent enfilés sur mes jambes, mes escarpins noirs terminant de finir le tableau de classe et de sobriété que je voulais envoyer. Le discret mais joli maquillage apporta la touche finale. C'est ainsi accoutrée que je me rendis au lieu de rendez-vous défini, le bureau de Syreena.

Regardant de temps à autre mon OmniTech afin de ne pas me perdre dans la capitale asari, je me concentrai entièrement sur la prochaine rencontre qui allait venir. Quelque part, j'appréhendai beaucoup cette entrevue car Syreena était une personne d'un passé qui m'était un peu trop lointain pour que j'y repense à fond. Cela faisait longtemps que Telyxata et moi n'étions plus ensemble et la journaliste pouvait un peu trop me rappeler mon ancienne compagne. Le cœur battant et déambulant entre les buildings d'architecture typiquement asari, je regardai droit devant moi en essayant de me détendre, le bruit de mes escarpins se perdant au milieu du bruit émis par des milliers d'Asaris et d'individus d'autres espèces. Sur mon chemin, je ne remarquai même pas les quelques Asaris qui tournèrent la tête dans ma direction, bien trop dans mes pensées et n'en sortant que pour vérifier mon itinéraire. Au fur et à mesure que j'approchai du bureau, j'eus un instant de vertige en me rendant compte que j'allais revoir quelqu'un que je n'avais pas vu depuis des années. Certes, Syreena et moi nous entendions bien et avons partagés de bons moments mais je ne pouvais m'empêcher de commencer à me demander ce que je faisais là. Depuis notre dernière rencontre avec Syreena, j'avais changé, je n'étais plus une simple lieutenante de l'Alliance mais bien une officière commandante responsable d'un équipage. Qu'allait-elle bien pouvoir dire... Oh ? Déjà ? Je me tenais maintenant devant le bâtiment où se trouvait le bureau de Syreena et prenant une grande inspiration, je sentis mon stress retomber doucement. Maintenant plus de marche arrière, j'allais alors de l'avant en entrant.

Le hall était étrangement plus calme que la rue de Nos Astra. Je m'attendais à trouver un lieu grouillant d'Asaris qui déambulaient en plein travail, je fus presque déçue. Prenant désormais sur moi, je masquai toute trace de stress en arborant ma sérieuse et grave expression d'officière, la posture de la commandante en attente qu'on exécute ses ordres c'est à dire, droite et les mains dans le dos. Balayant le hall du regard, je notai la présence de seules quelques Asaris penchées sur un datapad ou leur OmniTech ou encore discutant en petits groupes. Derrière un comptoir d'accueil fait en... on aurait dit du marbre mais dans un style asari... c'était étrange... Bref, derrière ce comptoir, il y avait deux Asaris l'une penchée sur ce que je supposai un terminal et l'autre qui lui tournait le dos en classant quelque chose. Une Asari seule se tenait devant le dit-comptoir et contrairement à ses congénères, elle m'interpella à cause du fait qu'elle ne portait pas de marques distinctives sur le visage. Autre détail qui attira mon attention : sa caméra qui flottait à côté d'elle et une sacoche que je reconnus quasi immédiatement après avoir posé les yeux dessus. Je n'avais plus de doutes, c'était bien Syreena qui avait eue la gentillesse de m'attendre dans le hall d'entrée de son building. D'ailleurs l'Asari ne m'avait pas lâchée des yeux et l'on vint ici à la rencontre l'une de l'autre.

Bonjour Syreena. Bonjour à la caméra... Ça faisait longtemps. Au moins... deux ou trois ans non ?



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MessageSujet: Re: Interview nébuleuse [Ada]   Interview nébuleuse [Ada] Icon_minitimeLun 30 Avr 2018, 17:02
Je n’eus pas à attendre longtemps. Après tout, Ada était une militaire, habituée à la ponctualité, et je savais qu’elle serait à l’heure... La seule situation gênante qui aurait pu survenir aurait été qu’elle me surprenne de dos en train de prendre des photos, mais heureusement, comme il n’y avait que peu de monde dans le hall, chaque entrée était remarquée... Et celle d’Ada encore plus. Après tout, elle sortait du lot devant toutes les Asaris qui se succédaient dans le hall les unes après les autres vaquant à leurs occupations.

Quelques clichés me suffirent en l’attendant, puis, en entendant les portes s’ouvrir, je me tournais dans la direction du son en la reconnaissant immédiatement, malgré un look sérieux et professionnel que je ne lui connaissais pas. Enfin, si, je l’avais déjà vue en uniforme, mais ça n’était pas la même chose qu’elle dégageait maintenant, et ce, même si elle arborait une posture au repos tout à fait règlementaire... Je la laissais examiner le lieu, possédant les mêmes réflexes que tout bon militaire qui se respecte, avant qu’elle ne croise mon regard. Je lui adressais un petit signe de la main, me demandant presque si elle m’aurait reconnu sans, avant d’aller à sa rencontre à mi-chemin.


« Ada ! Ça faisait trop longtemps, répondis-je à sa question. Et ne t’inquiète pas, la caméra n’est pas encore allumée, tu peux être tranquille, continuais-je en plaisantant. Comment vas-tu ? demandais-je d’un air enjoué. Tu as fait bon voyage ? »


Bien joué, ça, de la harceler de questions alors même que l’interview n’a pas commencé ! Faisant taire mes protestations, mais me promettant en même temps de limiter mon nombre demandes à la seconde... Mieux valait ne pas la faire fuir, maintenant qu’elle était là. Marchant à ses côtés, je fis signe à l’hôtesse d’accueil de préparer le badge visiteur de la Lieutenant-Commandant, qui ne mit pas beaucoup de temps avant de passer autour de son cou. Les contrôles de sécurité passés, je l’entraînais à ma suite dans la direction de l’ascenseur. Je résistais à l’envie de faire une de ces fameuses blagues sur le Commandant Shepard, une Asari et un humain dans un ascenseur pour plutôt repartir sur quelque chose d’un peu plus sérieux.


« Je suis très contente – et très surprise, comme tu peux t’en douter – que tu aies acceptée de faire une interview... Ne t’en fais pas, je ne compte pas te demander des choses confidentielles, et tu n’es pas obligée de répondre à rien, je ne vais pas te piéger, dis-je avec un petit sourire malicieux. »


Je connaissais bien l’avis de certains militaires sur les journalistes, et je ne pouvais leur en vouloir. Je connaissais de nombreux ‘’confrères’’ qui étaient véritablement sans scrupules, utilisant les silences comme des armes pour pointer le refus de dialogue de la part de ces combattants, partant des refus de parler à cause de la confidentialité de leurs missions pour alimenter leurs théories, ou mettant mal à l’aise les soldats en ramenant à leur mémoire des souvenirs difficiles sans se soucier de leur sensibilité. Et autant dire tout de suite que j’abhorrais ce genre de journalisme, sans vergogne, profitant de l’inconfort d’individus souvent marqués par les guerres pour servir leur propagande. Et j’osais espérer qu’Ada ne me prenait pas pour l’un d’eux...


« Je sais que ça n’a pas été facile de garder le contact, je commençais à croire que tu m’avais oubliée... lâchais-je avec un petit rire. »


Lui indiquant le chemin jusqu’à mon bureau, je la laissais entrer en première, avant de lui emboîter le pas. Ma caméra vrombit presque joyeusement en se plaçant à un endroit de la pièce d’où elle ne nous gênerait pas tout en gardant de bons angles, avant de lui indiquer non pas le siège en face de mon bureau, mais le canapé devant une petite table d’entretien, m’installant dans le fauteuil en face d’elle. Après tout, m’installer à mon bureau et elle en face ferait trop formel et serait peut-être même un peu trop impersonnel et froid. Au contraire, pour sa première interview, mieux valait la mettre en confiance et lui inspirer de parler à une confidente, plutôt qu’à une journaliste.


« Est-ce que tu veux quelque chose à boire avant de commencer ? »


La laissant répondre, et me tenant prête à lui servir ce dont elle aurait envie, je me rendis compte que je portais toujours mon appareil photo autour du cou, le rangeant avec délicatesse dans ma sacoche.


« Voilà comment va se dérouler l’interview : je vais te poser des questions, auxquelles tu as le droit de ne pas me répondre, que ce soit pour des raisons de confidentialité, ou simplement parce que tu n’en as pas envie. Que ce soit l’un ou l’autre, tu n’as pas besoin de te justifier, et ça n’apparaitra pas dans le résultat final. Et de toutes façons, je te l’enverrais avant la publication, et tu as un droit de véto dessus. Tout ce que je souhaite accomplir avec cet entretien, c’est tout simplement de faire un portrait de la Lieutenant-Commandant que tu es, pour faire une fresque des combattants, ce qui les motive, ce qui ont fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Et si tu veux, on pourra faire du ‘’off’’ après, avec ma promesse que rien n’apparaîtra dans la vidéo finale. »


M’installant confortablement sur mon fauteuil, je posais ma sacoche à terre avec précaution, avant de pianoter sur mon OmniTool pour préparer l’entretien. J’avais retenu toutes mes questions, même si je n’avais pas forcément l’intention de toutes les poser. Cela dépendrait d’elle, de son aise, et de ses réponses, évidemment. Et puis, de toutes façons, je ne pensais pas que l’interview en elle-même durerait très longtemps, je n’étais pas une journaliste cherchant à provoquer un débat politique, non, au contraire, cet interview n’avait que pour but de rejoindre le panel des soldats que j’avais pu interroger pour en faire une fresque des héros de tous les jours qui acceptaient de mettre leur vie en danger pour notre protection à tous.


« On commence quand tu te sens prête, dis-je avec gentillesse. On peut même parler un peu sans que ça ne compte dans un premier temps si ça peut te mettre à l’aise. Mais en tous cas, je suis contente de te revoir. »


La caméra qui nous surplombait se mit à vrombir doucement alors que j’attendais son signal pour commencer. Je n’allais pas la prendre en traître, et lui adressais un sourire engageant, attentive à ses réactions. J’avais eu l’occasion, au cours de ma carrière, d’interroger de nombreux militaires, qu’ils soient Turiens, Asaris, Humains, Galariens, et même trois Krogans, et peu étaient ceux qui étaient parfaitement à l’aise devant les caméras... Seuls les officiers généraux, habitués à l’exercice, pouvaient se targuer de n’avoir jamais hésité ni tremblé devant les journalistes... Et encore. Après tout, n’était-ce pas le propre des soldats que de n’exprimer aucune opinion ? N’était-ce pas dans leur code même que de ne pas parler aux journalistes ? Si, évidemment, mais je ne m’intéressais pas aux moyens des militaires, ce qui faisait qu’ils étaient bons dans leurs missions. Non, ce qui m’intéressait était de comprendre ces individus ordinaires, capables de l’extraordinaire. Et c’était bien ambitieux... Et parfois très complexe.

Il fallait faire preuve d’empathie, et encore plus devant quelqu’un que l’on connaissait par ailleurs... Après tout, il aurait été malvenu que j’utilise les connaissances personnelles que j’avais d’Ada pour la mettre dans l’embarras. Malgré mes appréhensions initiales, maintenant que nous étions installées, je n’avais pour ma part, plus aucune peur d’une quelconque erreur. Cette interview allait bien se passer. Ça sonnait aussi bien une volonté qu’une promesse...
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Ada J. Raikes
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MessageSujet: Re: Interview nébuleuse [Ada]   Interview nébuleuse [Ada] Icon_minitimeSam 05 Mai 2018, 18:35
Nebulous Interview

Ada J. Raikes - Syreena V'Live



- Systèmes Terminus, Nébuleuse du Croissant, Illium
- Nos Astra, bureau de Syreena

Étais-je contente de retrouver Syreena ? J'étais partagée. Revoir cette personne qui a été une témoin de mon passé plutôt proche me faisait bizarre, à travers elle, j'avais l'impression de presque revoir Telyxata. Bien sûr, les deux Asaris ne se ressemblaient pas, Syreena était quasiment dépourvue de marques mais dans mon esprit, elles étaient plutôt liées ensemble. Sans Telyxata, jamais je n'aurais rencontré Syreena et sans la journaliste... je n'aurais jamais été restée aussi proche de Tely car elle n'aurait pas daigné me présenter à son entourage proche. Le spectre de mon ancienne compagne planait sur nous deux mais aucune d'entre nous ne fit mention de la chasseresse qu'était mon ex. De l'autre côté, j'étais aussi contente de revoir Syreena car elle me rappelait de bons souvenirs, pas forcément liés à Telyxata. La pensée fugace mais non moins coquine d'avoir les deux Asaris pour moi avait faite son chemin dans mon esprit lorsque j'étais liée à la chasseresse, toutefois, il n'en était plus question depuis longtemps. L'humeur parfois sombre de Telyxata n'avait rien à voir avec la gaieté et la bonne humeur qui habitait Syreena, dans mes souvenirs, j'avais toujours vue la journaliste guillerette et contente, notre rencontre du moment n'échappait pas à la règle. La légèreté de mon amie se répercuta sur moi et je lui souris en retour à ses questions enjouées.

Ça va bien ma belle, merci. Oui ça va le voyage, c'était pas si long que ça depuis la Citadelle mais j'ai dû faire une correspondance sur Thessia. À part deux types qui ont gerbés leur repas sur une steward asari, y a pas eu grand chose d'autre pour égayer le voyage.

Syreena me fit ensuite passer les contrôles de sécurité nécessaires. L'hôtesse asari me donna un badge avec une chaîne que l'on pouvait passer autour du cou tout en me complimentant sur mon tatouage de ras-de-cou. Je fis un signe de tête à l'Asari avant d'être passablement irritée de voir cette chaine autour de mon cou, comme si j'étais une stagiaire dans le département de ma sœur benjamine. Je séparai la chaine du badge en déclippant les deux puis j'agrafai le badge sur ma veste sous les yeux plutôt étonnés de l'hôtesse. Elle passa le badge sous son OmniTech avant de me laisser partir. Fort heureusement, je ne fus pas davantage retenue et bien vite, je me retrouvai seule dans l'ascenseur avec Syreena. Retrouvant ma posture d'officière au repos, je patientai, la musique d'ambiance emplissant doucement mes oreilles. Je tournai la tête vers Syreena lorsqu'elle parla.

C'est... bon à savoir. Tu m'en vois ravie, peut-être qu'un jour, je n'aurai pas le choix, il faudra que je parle à la presse alors... mieux vaut tard que jamais, l'exercice de l'interview. Je préfère commencer ça en étant officière maintenant plutôt qu'Amirale plus tard.

Le sourire un brin taquin de la journaliste me rappelait un air qu'arborait de temps en temps Telyxata. Peut-être le tenait-elle d'elle ? Je préférai détourner un peu précipitamment le regard. L'ascenseur déboucha à l'étage du building où se trouvait le bureau de Syreena et mon amie se rappela au bon souvenir de notre relation mise en stand-by ces derniers temps. Je rougis un instant avant de suivre Syreena, je préférai ne pas lui répondre en lui montrant mon visage plutôt désolé de la situation. Passant dans un espace de bureaux ressemblant presque à un étage de bureau d'une entreprise humaine, je marchai d'un pas rapide derrière Syreena, on aurait dit que l'Asari était toute excitée de l'interview. Deux Asaris dans un bureau l'une assise, l'autre adossée contre le mur nous regardèrent passer d'un air intrigué, une autre encore nous croisa dans le couloir, un datapad en main et ne manqua pas de me dévisager avant de me faire un petit sourire. Je fis une petite moue et je battis en retraite dans le bureau de Syreena qui eut l'intelligence de me faire entrer en première dans sa pièce de travail. Un endroit que je pus donc observer.

La pièce était comme les autres bureaux que j'avais pu observer, c'était un endroit lumineux, à la fois par la grande vitre de la pièce qui donnait sur Nos Astra mais par la couleur claire des murs. Quoique les lieux étaient même un peu plus grands que les autres bureaux, je me demandais si cela n'était pas dû au fait que je supposai que Syreena soit montée en grade par rapport à la dernière fois que l'on s'étaient vues. En plus du bureau dans un style ultra moderne asari -même le terminal dessus me semblait être tout en hologramme-, il y avait également un canapé, luxueux selon mes standards humains qui faisait l'angle de la pièce avec une table basse tout en verre, le tout flanqué d'un fauteuil de la même facture que le canapé. Alors que je m'attendais à aller faire l'interview au bureau, Syreena s'installa dans le fauteuil et me fit signe de prendre place dans le canapé, à côté.

Non merci, pas pour le moment. En revanche, après l'interview ou pendant une pause, je prendrai bien quelque chose, je te dirai.

Syreena rangea son appareil photo autour de son cou dans sa sacoche pendant que je m'assis de manière appropriée. Adossée contre le canapé mais bien droite grâce au dossier, j'appuyai ma jambe droite sur la gauche qui la supportait, mes mains étaient jointes ensemble et reposaient sur le haut de mes cuisses, le tout dans une posture et un air qui se voulait sérieux et classieux afin d'envoyer l'image la plus bienséante possible à la caméra. Mon interview allait certainement être regardée, épluchée, commentée, je voulais apparaître au mieux à l'image. Nul doute d'ailleurs que l'Alliance allait certainement tomber dessus alors que j'étais en permission pour encore un temps. La belle asari me donna peu après les consignes de l'interview que je m'empressai de comprendre et d'intégrer. En somme rien de bien méchant, Syreena m'interrogerait dans le respect et l'éthique qui devait normalement seoir à sa profession de mon point de vue. Comme beaucoup de soldats dans l'Alliance et de surcroît parmi les officiers, les rumeurs à propos des journalistes qui tiraient les vers du nez d'officiers supérieurs allaient bon train, même Shepard y avait eu droit se disait-il. Devant Syreena, je demeurai stoïque et neutre mais en moi, j'appréhendai, même si celle qui était en face de moi était une amie. La caméra de la journaliste, déjà déployée, vrombit une fraction de seconde et s'alluma. Je me sentis immédiatement observée et je vis le sourire de mon amie à mon encontre. Par politesse, je lui souris en retour, l'air confiante.

Très bien, madame V'Live. Nous pouvons commencer.



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Interview nébuleuse [Ada]

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