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 Miyuki Kawabusa

Miyuki Kawabusa
Miyuki Kawabusa
Membre
Messages : 26

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MessageSujet: Miyuki Kawabusa   Miyuki Kawabusa Icon_minitimeMar 26 Avr 2016, 19:23
Registre Galactique des espèces
Miuyki Kawabusa

Informations primaires

Sexe : Féminin
Race :Humaine
Âge :26 ans
Faction : Indépendant
Poste / Grade :
Parenté : Mizu Illys(Mère)
Situation maritale : Célibataire
Planète d'origine :Vaisseau SSV Kawabusa


Histoire



-Ceci est un appel d’urgence, Ici le SSV Kawabusa. Avons subi plusieurs avaries, je répète….. schrrrrrrriizzzzzzt …ries. Notre vaisseau s’est échouer sur le monde situé aux données de localisations suivantes : 003759426…scccccccccccccccccccccrrrrrrrrrrrrrhhhut. Demandons assistance express, enfants et femmes à bord…….. Ceci est un appel….

Je connaissais à présent cet appel par cœur, quand il avait commencé à émettre j’étais né depuis quarante-huit heures à peines, une stellaire comme on nous appelait, ceux nés dans le ciel. J’ai peu de souvenir de ma petite enfance, ma mère prenait soin de moi, j’avais souvent froid mais elle me serrait contre elle très fort.

-Ils viendront me murmurait-elle à l’oreille chaque soir.

Elle avait raison, ils étaient là, les perces-ciels, ceux qui pouvaient quitter la terre au-delà de son horizon. Ils étaient arrivés dans un vacarme assourdissant, répondant au signal de détresse, un signal vieux de dix-huit ans. Ils sont venus pour moi, dernière survivante du SSV Kawabusa…..

…………………………

Nous étions bien plus au début, ma mère parlait d’une centaine de survivants juste après le crash, mais quand je pris réellement conscience des êtres autour de moi ils étaient déjà moitié moins que cela. Je devais avoir six ans quand ma vie au sein de cette communauté commença. Un terrible blizzard soufflait sur notre abri, nous n’avions pas pu sortir depuis cinq jours. Les bras de ma mère me semblèrent gelés pour la première fois, son visage était calme, sans vie, morte en me donnant le peu de chaleur de son corps. C’était la première mort que je pouvais voir de mes yeux, sans doute la plus marquante sur le long terme.

La tempête dura encore et encore, le corps gelé de ma mère semblait me fixer en permanence alors que j’étirais nos rations comme elle me l’avait appris. Je me sentais chaque jour un peu plus faible, et le temps ne semblait connaître aucune amélioration. Je voulais courir jusqu’à une autre maison, voir des gens, mais chacune de mes tentatives se soldait par un échec proche de la mort, mon petit corps incapable de faire face à la rudesse du climat. A moitié frigorifiée, je me glissais sous le tas de couverture qui me maintenait en vie, mes rations arrivaient à leurs termes, et pour la première fois je compris que moi aussi je pouvais mourir, de froid, de faim, sous le regard bleu de ma mère.

Un vif rayon de lumière m’éblouit, et deux formes entrèrent dans mon abri, deux femmes. Comment avaient-elles pu venir jusqu’ici ? Où était la tempête ? L’une d’elle s’approcha de moi, écartant une mèche couverte de givre de mon visage alors que l’autre se déplaçait dans la pièce.

-Où est ta mère ma petite ? me demanda la première.

Mais le hurlement de la seconde répondit à sa question pour moi. Elle tourna brusquement les yeux, fixant la trouvaille de son amie, le corps de ma mère, dont l’un des bras avait été dévoré jusqu’à l’os. Celle qui avait crié posa un regard horrifié sur moi et quitta l’endroit en courant, comme si les démons étaient à sa suite. Celle qui était proche de moi fut silencieuse de longue seconde, et finit par reporter son regard sur moi, elle passa ses bras et me serra tellement fort que je crus étouffer.

Tu devais survivre, tu DEVAIS survivre !

A ce moment-là, je me mis à pleurer même si à l’époque je ne sus pas pourquoi, et elle pleura avec moi. Lorsque nos larmes furent épanchées, elle me soutint par le bras jusqu’à ce que nous soyons dehors, je fus éblouie par le blanc immaculé de la neige, masquant mes yeux sensibles, mais elle me fit continuer à marcher, sa poigne ferme m’imposant de continuer autant que me soutenant. Elle me mena devant un abri presque similaire au mien, mais plus à l’abri du vent. Un homme de haute stature se tenait devant. Lorsqu’ils furent face à face, elle parla de nouveau.

-Elle reste, dit-elle d’une voix ferme.

De longues secondes passèrent, l’homme renifla et finit par s’éloigner rejoignant un groupe d’hommes un peu plus loin. La femme me tourna vers elle, et son regard sombre se verrouilla au mien.

-Je me nomme Grida, tu es Miyuki, et tu vas survivre.


…………………………

La vie avec Grida et son époux fut moins facile que celle avec ma mère, je devais me rendre utile afin de manger et dormir avec eux. J’allais ramasser du bois, je dépeçais la viande que les hommes ramenaient de leurs chasses. Beaucoup étaient armés de pointes de bois durcies, mais quelques-uns possédaient les rares armes à feu du camp, les anciens soldat et hommes de sécurité du vaisseau. Le mari de Grida, qui se nommait Clyde, faisait partie de ceux-là, il avait gagné une sorte de rôle de leader, simplement car il tuait mieux que les autres, mais il s’y accrochait désespérément. Chaque soir Grida me racontait des histoires, sur les mondes, les races, les technologies qu’elle avait connu. Je buvais ses paroles, alimentant mes rêves de ses contes. C’est elle qui m’apprit à poser des pièges pour les plus petites proies, contre l’avis de Clyde qui me regardait toujours avec un étrange dégout.

Je pris d’ailleurs petit à petit gout pour la chasse, nous n’étions que trois enfants au sein du camp, deux filles et un garçon, l’autre demoiselle était bien trop collée à sa mère, et le jeune garçon semblait tout sauf motivé à la tâche, alors le groupe de chasseurs semblait ravi de dispenser son rare savoir à un esprit ouvert et demandeur, comme si apprendre ce genre de chose à la jeune génération était un moyen pour eux de rendre plus doux leurs devoirs de survie. L’un d’eux m’offrit même une lance à ma taille qu’il avait confectionné lui-même. Je rabattais vers eux les proies les plus peureuses, et sans que personne ne le disent à Grida, je servais d’appât pour les plus dangereuses, courant à travers les immenses arbres de la forêt jusqu’à l’endroit du piège.

Chaque année un hiver durant à peine un mois complet, gelait la planète, un blizzard presque continu, le même qui avait tué ma mère, le reste du temps consistait à amasser suffisamment de nourriture et de matériaux pour y survivre, ainsi qu’à entretenir l’antenne radio qui restait dans la carcasse du vaisseau. Je passais souvent du temps à bord, essayant de m’imaginer ce à quoi il ressemblait à l’époque où il flottait parmi les étoiles, j’avais même dégoté quelques holos à bord, montrant des combats spatiaux ou des romances entre des étranges femmes bleues et tout un tas d’autres êtres.

Je venais de finir ma douzième années quand Grida mourut, tout semblait bien se dérouler, j’avais même appris à supporter les coups que me donnait Clyde. Un soir elle lui apprit qu’elle était enceinte, et pour la première fois depuis que je le connaissais cet homme sembla heureux, sincèrement, alors que le visage de Grida n’avait jamais été aussi gris. On trouva son corps au petit matin, aux pieds d’une falaise, un mot enfoui dans sa combinaison. « Je ne damnerais pas une autre âme sur cette terre maudite. »

Cette perte arracha le reste d’humanité dans le cœur de Clyde, et le soir où l’on brûla le corps de sa femme, il abusa de l’enfant que j’étais pour la première fois, trop saoul et trop haineux pour entendre mes cris, et personne d’autre ne fit mine de les percevoir.

…………………………

La mort de Grida changea beaucoup de choses au sein du camp, et la faiblesse fut de plus en plus haïe, comme une maladie contagieuse. Le premier bannissement que je connus fut celui du jeune garçon qui avait refusé de retourner à la chasse après une blessure mineure. Lorsque Clyde l’avait tiré par les cheveux hors de sa tente et que sa mère s’était interposée, il l’avait abattu d’une balle dans la tête. Le garçon fut jeté dans la forêt, avec une lance comme unique moyen de survie. Son corps fut trouvé trois jours plus tard seulement, dévoré.

J’avais heureusement appris à me rendre indispensable pour les chasseurs, et donc pour la communauté, même Clyde ne put trouver de raison de m’exclure du groupe. La première année qui suivit vit mourir quinze des nôtres avant les premières neiges. Certains étaient bannis, d’autres mourraient de faim, leur utilité dans le groupe étant précaire, certains des hommes les plus fort et les plus opposés à Clyde moururent dans des accidents plus ou moins plausibles, toujours pendant les chasses quand ils étaient isolés.

A mes quinze ans, nous étions alors moins d’une trentaine, et nous ressemblions plus à une meute qu’à un groupe d’humains civilisés. La violence était devenu monnaie courante, et les hommes abusaient des femmes à leur guise, moi comprise, mais Clyde semblait toujours me dédier la majorité de sa haine. Je m’enfonçais toujours plus loin dans la forêt pour mes parties de chasses, disparaissant parfois des jours entiers, heureuse loin de ce camp atroce, mais la solitude de l’esprit me ramenait inextricablement à eux, quitte à recevoir la raclée toujours plus violente de Clyde.

Je ne saurais dire pourquoi la situation dégénéra ce jour-là, je pense simplement que Clyde n’a su supporter la bravade dans mon regard aussi bien que je supportais ses atrocités. Nous étions en train de chasser, tous les hommes étaient réunis pour traquer un gros herbivore que j’avais repéré quelques heures plus tôt. Clyde avait décidé de faire une pause, le temps que tous se rafraichissent et qu’il puisse abuser de moi une fois de plus. Il ahanait au-dessus de moi, son haleine puante me balayant le visage alors que je ne disais mot, le fixant, froidement, comme toujours. J’ai vu son regard changer, comme une ombre gigantesque couvrant le ciel de sa noirceur. Ses doigts se glissèrent autour de mon cou alors que la haine qui émanait de son être se décuplait soudain. Je le sus avant même de sentir la pression sur ma gorge, il allait me tuer.

Un frisson parcouru le groupe, comme si tout le monde avait perçu ce changement, les ricanements se turent et toutes les respirations stoppèrent à l’unisson, créant un vide sonore étrange. Il serra de plus en plus fort, la douleur me fit réagir, me sortant de ma terreur. Ma main trouva une pierre, je m’éraflais les phalanges sur ses arrêtes acérées en tentant de l’extirper du sol. Je la sentis fendre la peau fine de ma paume quand je pus enfin trouver une prise suffisamment stable pour l’arracher des herbes. Je ne sentis même pas mon bras pivoter, mais le regard de Clyde se troubla avant qu’il ne s’effondre sur le côté, la pierre ayant violemment percuté sa tempe, il grogna en se tortillant sur le sol. Je savais déjà que je n’avais plus le choix, je l’enjambais, saisissant mon arme improvisée à deux mains. Et je frappais, de toutes mes forces, encore, et encore et encore, je sentis plus que je ne vis son crâne céder sous les coups, s’enfonçant sous la pierre, une substance visqueuse recouvrant peu à peu mes doigts. Quand enfin je stoppai, il ne restait de la tête de Clyde qu’un étrange moignon sanguinolent et une flaque de matière organique.

Mon regard se tourna vers les autres hommes, et dans leurs regards je pus lire de longues secondes de terreur, une terreur insondable. Mais un instant plus tard la colère et la haine couvrirent cette vision et ils saisirent leurs armes. J’avais à peine saisi le pistolet à la ceinture de Clyde que je m’enfonçais dans les bois sous leurs hurlements de rage. La plupart abandonnèrent la poursuite dès que je fus dans des zones moins connues, mais au moins quatre d’entre eux continuèrent à me traquer. Le premier mourut dans les griffes d’une créature à moins de dix mètres de ma cachette. Le second s’empala dans une fausse à pointes que j’avais installée la veille. Les deux autres furent plus prudents et ne se séparèrent pas. Ils me chassèrent près de trois jours, comme si ils ne se sentiraient en sécurité qu’une fois ma mort certaine. Je finis par prendre les devants, ils étaient deux, et pouvaient donc s’économiser alors que moi non. Je taillais une branche sommairement en pointe et attendit le second quart de la nuit.

L’un deux était couché près du feu, endormi, l’autre faisait le guet, à moitié somnolent sur un rocher. Je me rapprochais, glissant au sol tel un serpent, avançant d’à peine quelques centimètres à la minute. Quand je fus presque au pied du garde, je me redressais sur un genou, il n’aurait eu qu’à ouvrir les yeux à cet instant pour me voir, mais sa tête dodelinait encore et encore. J’armais mon bras et la lance quitta ma main en faisant vibrer l’air. L’endormi hurla quand la pointe de bois lui perça les côtes, son compagnon bondissant sur ses pieds le fixant avec un regard affolé. Le canon de mon arme se posa sur sa gorge avant qu’il ne puisse regarder à nouveau vers moi. La balle lui transperça la peau et ressortie par sa nuque, il s’effondra sans un bruit, ou du moins les hurlements du blessé les couvrirent. Je m’approchais doucement de l’agonisant, sur mes gardes même si il était évident qu’il n’était déjà plus en état de se battre. Je m’emparais à deux mains du manche de l’arme enfoncée dans son flanc ce qui redoubla la violence de ses cris, et poussait dessus de tout mon poids. Dans un bruit de froissement horrible l’arme s’enfonça, perçant muscles et organes, il cessa de crier et son corps s’affaissa en même temps que je tombais à genoux, puis sur le côté, emportée par la fatigue et l’écœurement.

Quand je m’éveillais le feu était éteint et fumant, mais le soleil bien haut, le corps du guet avait disparu, sans doute emporté par un charognard, je pouvais m’estimer heureuse de ne pas avoir été moi-même dévorée dans la nuit. Je récupérais ce que je pus sur l’autre homme, de la viande séchée, deux autres cartouches thermiques pour mon arme, et un long couteau militaire. Mon épaule saignait fortement, une profonde entaille la parcourant, je ne voyais même pas quand j’avais pu me blesser. Je pris la journée entière à trouver un ruisseau et panser mes plaies ainsi que me nourrir, et une autre journée encore à me remettre et à préparer une voie de retour au camp. Le soir de la troisième journée, j’étais revenue aux abords de notre « colonie », ou du moins ce qu’il en restait. Un immense brasier brûlait au milieu du camp, et la plupart des hommes dormaient autour, des bouteilles d’alcool ou des champignons aux vertus euphorisantes trainaient tout autour d’eux. Mais aucune femme, où étaient les femmes ? Une peur sourde serra mon ventre.

La réponse, je la trouvais un peu plus loin, un tas de cadavres, démembrés, découpés, un carnage. Pourquoi ? Avaient-ils vu dans mes actes la future rébellion des femmes ? Avaient-ils tués femmes, sœurs et amies à cause de cette folie ? Je tombais à genoux et vomis le contenu de mon estomac. Devant ce charnier trois poteaux avaient été dressés, et trois survivantes étaient à leurs pieds, les trois plus belles femmes du camp. Leurs doigts avaient été tranchés, et leurs mains, unies, clouées au bois. Je m’approchais, les jambes tremblantes, une seule d’entre elles remua à ma présence, son visage roué de coup exprimant une surprise étrange, comme si la mort avait eu un visage inattendu.
La seconde respirait difficilement, les yeux dans le vague, et la troisième était en réalité morte, depuis plusieurs heures au moins, s’en étaient-ils au moins aperçus alors qu’ils avaient continué à violer son corps ?!

Une froideur s’empara de mes gestes alors que des larmes coulaient sur le visage de la première femme. Je sortis le couteau dérobé de ma botte, et avançais vers la masse d’animaux endormis qui avaient été autrefois des hommes. La nuit fut longue et sanglante, seuls deux d’entre eux se réveillèrent avant de se faire trancher la gorge, et il n’en resta qu’un dans un état suffisamment clair pour tenter de combattre. J’ai pris mon temps avec celui-là, tournant autour de lui alors qu’il brandissait mollement sa pique et que son corps tremblait de peur, il finit par tomber à genoux quand le sang qui coulait à terre des nombreuses plaies que je lui avais faîtes fut en plus grande quantité que celui qui se promenait dans ses veines. Je l’ai laissé se vider de son sang. Une autre femme avait survécu, un peu à l’écart, dans les bras de son compagnon robuste elle dormait paisiblement comme si le massacre qu’avait connu ses amies à quelques mètres de là ne la concernait pas. Elle s’est réveillée alors que je lui tranchais les doigts, hurlant comme un animal qu’on égorge, mais l’homme dont elle partageait la couche était mort déjà. Je la trainais par les cheveux jusqu’aux trois poteaux, et la clouais dessus comme elle avait surement du regarder les hommes le faire aux autres. Je lui mis une balle dans la tête.

Alors que l’aube se levait, je détachais les deux survivantes, bandant leurs mains meurtries, la plus mal en point ne passa pas midi, mais l’autre me regarda trainer les corps jusqu’au brasier, les laissant tous disparaitre dans les flammes, aucune compassion ni horreur ne se lisait sur ses traits, et je crus un instant revoir le visage de Grida alors qu’elle me retrouvait près du corps dévoré de ma mère. Survivre oui, toujours survivre.

Je mis le feu au campement tout entier, et nous installais à l’ombre de l’épave du SSV Kawabusa. Elle ne parla pas une seule fois au cours de l’année qui suivit, mais j’eus l’honneur et le bonheur de la voir sourire à quelques occasions en ma présence, un sourire malgré toute cette folie humaine, ce fut un cadeau qui me permit de garder espoir en moi-même et mon espèce. Elle mourut à la fin de l’hiver suivant, paisiblement, dans son sommeil, ni de froid, ni de maladie, mais simplement comme si elle avait consumé toutes ses forces. Je lui fis un enterrement aussi digne que possible, comme celui que ma mère avait eu.

Et je passais les deux années suivantes seule, oubliant parfois ma condition d’humaine, j’étais prédatrice ou proie selon les instants, mais je survivais encore et toujours. Ma seule compagnie était le message d’appel à l’aide émis par la balise de détresse, gérée par une IA sommaire qui me décrivait chaque jour l’état de l’épave. Je finis par accepter cette vie, ce destin, cette solitude. Alors ils étaient venus, pour moi, pour Miyuki, dernière survivante du SSV Kawabusa.

…………………………

Je ne sais pas qui fut le plus surpris de cette rencontre. Ces soldats, en armure rutilantes, ou moi, la jeune femme en pagne, une lance dans le dos et un long couteau pendant à ma cuisse. Ils avaient formé un cercle autour de moi, à une dizaine de mètres, hésitant à brandir leurs armes, surtout que ma main serrée sur le manche de ma lame n’appelait pas à la paix. Mais une sorte de tornade châtain perça les rangs des soldats.

-C’est qu’une gamine, vous allez faire quoi, l’atomiser ?

Un rire parcouru l’assemblée alors que l’humaine avançait vers moi sans hésitation un sourire amicale sur le visage. Elle saisit mes mains et les pressa, j’eu l’impression d’être foudroyée à ce contact, cette chaleur douce et amicale, une chaleur humaine. Je sentis mes jambes cédées sous moi, mais elle me soutint. Je ne compris pas les mots suivants, elle les enchainait trop vite face à mon manque d’habitude. Je secouais la tête pour lui faire comprendre mon désarroi. Elle se tut et montra les environs d’une main. Elle articula.

-D’autres ?

Je regardais à mon tour, les dix-huit dernières années défilant sous mes yeux en même temps que ce paysage inhospitalier. Un nouveau signe de tête, négatif, et ma voix enrouée.

-Non. Seule.

C’est d’un pas prudent que je montais dans la navette son sol en métal étonnamment lisse sous mes pieds, je n’avais pas lâché ses mains, et les serra même un peu plus quand la sensation de vertige me prit alors qu’on décollait. Pour la première fois de ma vie, je quittais le sol de ma planète, pour retrouver l’espace où j’étais née, et j’étais terrorisée autant que fascinée par le spectacle de l’horizon disparaissant sous la voûte étoilée. La voix de la jeune femme me fit quitter mon observation silencieuse de l’espace, elle répéta alors que je la fixais.

-Ton nom ?

J’avalais ma salive.

-Miyuki.

Je trouvais étrange d’entendre mon nom avec ma propre voix. Elle hocha la tête, satisfaite et souriante.

-Je m’appelle Sara, je vais m’occuper de toi.

Cela semblait si naturel dans sa bouche que j’en frissonnai. Notre navette se rapprocha d’un vaisseau plus massif, mais moins grand que le SSV Kawabusa. La frégate Leipzig m’expliqua Sara en me l’indiquant du doigt. Nous nous posâmes à l’intérieur et elle me fit descendre, m’entrainant à travers les couloirs, je sentais derrière moi qu’un homme armé nous suivait l’air de rien. J’entrais dans une salle d’un blanc immaculé, et Sara interdit au soldat de nous y suivre, la porte coulissa nous laissant seule. J’eu un vif mouvement de recul quand elle tenta de défaire le ceinturon maintenant mon couteau contre ma cuisse. Mais elle leva les mains en signe de paix. Après de longues secondes d’hésitations je le dénouais moi-même et le poser sur une table de la pièce. Elle me fit me déshabiller et commença à me palper et m’observer sous toutes les coutures, répétant le mot « examen » encore et encore, je ne comprenais pas vraiment mais elle était douce et patiente, alors je la laissais faire. Elle passa un long moment à examiner mes yeux, une expression perplexe sur le visage, mais après m’avoir fait passer dans une grosse machine qui m’aveugla, elle sembla rassurer.

J’enfilais une sorte de combinaison qu’elle me fournit, et qui me sembla très inconfortable. Elle me fit sortir de la pièce par une autre porte coulissante que j’avais à peine repérer, peu habituée à cette technologie, des lit étaient aligné contre l’un des murs, et un bureau longé celui d’en face. Elle me guida jusqu’à l’une des couches, je m’allongeais bien malgré moi, trop attirée par ce qui m’entouré pour pouvoir dormir, mais à peine ma tête toucha le lit que je sombrais dans un profond sommeil.

…………………………

Les mois suivants furent pour moi comme une renaissance, comme si aveugle, j’avais retrouvé la vue. Sara fut une guide autant qu’une amie, elle m’aida à prendre mes marques, me poussa à discuter avec l’équipage. Je ne sus jamais vraiment ce qu’elle pensa de moi quand je lui racontais mon passé, ou du moins la majorité, omettant les détails les plus pénible. Mais si elle me jugea je n’en vis rien. L’habilité de mes mouvements et mon sang froid lui donnèrent même l’occasion de m’apprendre des bases de médecines chirurgicales, je l’assistais comme je pouvais sur les soldats revenus de mission, je me sentais utile et appréciée. Les hommes du navire m’apprirent le maniement des armes, et les règles d’un véritable corps à corps, même si ma violence en déstabilisa plus d’un, je dus reconnaître que la technique me manquait face à un guerrier entrainé, mais je progressais vite, très vite.

Mais nuits étaient très remplies elles aussi, enfouies sous la couverture de mon lit dans la clinique du vaisseau, je m’imprégnais sur mon nouvel omnitech de toutes les choses qui m’étaient inconnues jusqu’alors. Les races, la sortie de l’humanité au travers des relais, Le conseil, les systèmes Terminus, la Guerre contre les moissonneurs, j’avais du mal à croire que tout ça existait au-delà du ciel bleu-vert de ma planète. Mais chaque homme du vaisseau me racontait ses propres exploits lors de ces batailles. Sara elle-même y alla de ses petites anecdotes. J’étais heureuse ou de moins j’en étais proche.

Pourtant quand notre vaisseau se posa sur Horizon, une colonie humaine, si différente de là où j’avais grandit, cette frégate accueillante me sembla soudain trop étroite. Sur un coup de tête je pris les rares affaires que je possédais, des cadeaux de l’équipage le plus souvent, et laisser un simple mot de remerciement à Sara, espérant la revoir, puis je quittais le vaisseau pour disparaître dans les rues bondées d’Illium.

Je ne m’étendrais pas sur les années qui m’amenèrent jusqu’à Oméga, je vous dirais simplement, que je combattis souvent, pas toujours pour le bon camp, mais je goutais à la liberté que j’avais désiré si ardemment, et comme toujours je survivais. Je pensais que la vie continuerait ainsi, mais suite à la plus violente altercation qu’avait connue l’instable station depuis des années, on m’affecta à la garde d’un appartement d’un des nouveaux pontes. Qui aurait cru que tout débuterait ainsi ?


Apparence

Miyuki est une belle femme malgré son manque d’expressivité naturelle, elle porte bien encore sa jeunesse, mais ses yeux font trop vieux pour elle, de plus l’intense bleu qui les teint tranche trop nettement avec sa peau claire. Ses cheveux noirs sont coupé à la nuque, pour ne jamais la déranger au combat, mais elle les noue parfois pour dégager ses yeux lorsqu’elle planque avec son fusil. Son corps est très athlétique, taillé pour la rudesse d’un monde hostile, elle est d’une taille moyenne, mais sa finesse semble l’allongée. Elle porte toujours dès vêtement masculin, plus pratique selon elle et n’apporte que très peu d’attention à la coquetterie qu’on attend en général d’une demoiselle. On peut vite l’oublié dans une salle, car elle bouge peu voir pas, seul ses yeux restant toujours actifs, perçant et décryptant les comportements.

Elle est presque toujours équipée d’un fusil longue portée et d’une arme de poing, ses deux choix de prédilection, et n’aime pas être sans armes, au moins un couteau à sa botte lui est nécessaire.


Caractère

Miyuki est un prédateur, sauvage mais disciplinée, capable de commettre un bain de sang sans hésitation et avec méthode. Mais elle n’est pas cruelle, si elle tue avec facilité, c’est rarement avec du plaisir, sauf des cas bien précis. Il en ait de même avec la torture ou tout autre forme de violence, elle juste naturellement douée pour ça. Miyuki possède un esprit de meute, vouant presque un culte à l’autorité du groupe quelle intègre, du moins tant que cette autorité pense à son bien être autant que le siens. Elle peut souvent être égoïste et jalouse envers les choses ou les personnes auxquelles elle tient, elle n’aime simplement pas qu’on touche à SES affaires. Bien que n’aimant pas la masses de monde, Miyuki est une fille sociable prête à nouer le contact assez facilement, mais rarement profondément. Elle aime danser dans les clubs de nuit, se sentant à l’aise avec la bestialité ambiante. Miyuki n’a pas de préférence sexuelles, ayant expérimenté plus types et espèce ces huit dernières années, elle a l’esprit ouvert, ce qui ne veut pas dire fille facile.

Miyuki n’a pas encore trouver de lieu où elle se sente chez elle, ce qui la rend très mobile, et souvent en demande nouveauté, elle cherche à vivre tout ce qui lui a échappé dans sa jeunesse. Elle aussi à l’aise au combat en groupe que sur les opérations solo et elle suivra un ordre du moment que celui-ci ne l’envoi pas à la mort. Elle ne cours pas après la richesse, mais aime vivre à son aise bien qu’elle se contente de peu.

Miyuki adore manger, et en a fait son passe-temps favoris.


Compétences / Équipement

Voir ce topic pour l'aide.
Équipement :

Armure : Armure Litige(création perso), intermédiaire
8✭ 0✭ 6✭
.
Armes : M-98 veuve, M-6 Carnifex
Armurerie : M-15 Vindicator

Compétences :

Militaire : niveau du combat à distance : avancée (fusil longue portée bonne, arme de poing correcte, le reste juste assez pour pas se tirer dessus) / niveau du combat au corps à corps : entrainé / Discrétion naturelle(des années de chasse en lieu hostile), camouflage optique, Dards et Tir percussif
Biotique : non
Technologie : Technoblindage, Omnilame et omnipoing / niveau de piratage : débutant




Compléments

Signe(s) distinctif(s) : Une estafilade sur l’épaule et un tatouage sur le flanc droit(une partition sur laquelle elle rajoute des notes pour les choses importantes)
Relations avec les autres : normale
Des liens prédéfinis ? : Sara Vaylee, et Kyreshorl Venterra
L'objectif de votre personnage à long terme ? : amour gloire et beauté XD


Hors Personnage

Célébrité sur l'avatar (seulement si besoin) : Mikasa(attack on titan)
Comment avez-vous connu le forum ?Recherche d’un fofo scifi
Est-ce un double compte ?non
Des remarques ? ça va c’était pas trop dur en fait l’équipement







Dernière édition par Miyuki Kawabusa le Mar 26 Avr 2016, 21:53, édité 2 fois
Adrien Annaz

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MessageSujet: Re: Miyuki Kawabusa   Miyuki Kawabusa Icon_minitimeMar 26 Avr 2016, 21:33
Bonsoir Miyuki.

Avant toute chose, je te signale qu'il faut que tu signe le règlement et que tu m'envoie par MP le mot de passe qui est caché à l'intérieur.


Pour ton histoire, je n'ai pas vu d'incohérence majeure, mais il faudrait quand même expliquer pourquoi un vaisseau de l'Alliance va sur Illium, ce n'est pas vraiment dans le parcours habituel. J'ai aussi noté quelques fautes, mais rien de particulier.
Caractère et apparence, pas de souci.

En revanche pour les compétences et équipement, on va avoir un souci, puisque la création d'une armure intermédiaire est limité à 8 dans sa compétence "forte". C'est à dire que tu ne peux pas avoir 10 en militaire, mais 8 maximum. Il faudra donc équilibrer les pouvoirs. Précise aussi que c'est une création personnalisée, tu le met entre parenthèses, c'est suffisant.


Je pense que c'est tout. Bon courage pour les corrections.
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MessageSujet: Re: Miyuki Kawabusa   Miyuki Kawabusa Icon_minitimeMar 26 Avr 2016, 21:52
Alors je crois que j'ai tout changer.

°je pars sur horizon
°j'ai remplacer incinération par tir percussif pour rester dans les 8 points
°j'ai passer les deux point en tech et j'ai pris technoblindage

je m'occupe du règlement sur le champ
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MessageSujet: Re: Miyuki Kawabusa   Miyuki Kawabusa Icon_minitimeMar 26 Avr 2016, 22:27
Ça me semble tout bon.

Je te donne le lien pour trouver des partenaires RP : ->ici<-. N'oublie pas de bien respecter la fiche modèle.

Si tu veux chercher des liens avec les autres joueurs, je te conseil de lire les Journaux de Bord. et t'encourage à faire le tien.

Et donc, officiellement bienvenue sur le forum.
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MessageSujet: Re: Miyuki Kawabusa   Miyuki Kawabusa Icon_minitime
 

Miyuki Kawabusa

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