Fin d'année 2165, Sara Vaylee pousse son premier cri dans un petit hôpital sur la Terre, dans la ville de Toronto. Thomas et Cassandra Vaylee furent les parents les plus heureux du monde. Bien que les évolutions médicales facilitaient à présent la procréation, ils conçurent l'enfant naturellement malgré les difficultés. Le père était un médecin de renom et sa mère une brillante chirurgienne basés tout deux sur la Citadelle. Ils vivent dans le secteur de Tayseri non loin de l'Opéra Dilinage.

Elle passa la plupart de son temps à côtoyer les autres races et cultures lors de son parcours scolaire. Les écoles étaient mixes afin de mettre en avant l'équilibre entre les différences races vivant sur la Citadelle. À côté de cela, la jeune fille écoutaient passionnément les histoires de ses parents lorsqu'ils étaient ensemble et qui traitaient du monde médical. Ne voyant pas beaucoup ses parents, elle les collait à chaque fois qu'ils étaient là. Sara ne grandira pas avec des bandes dessinées entre les mains mais plutôt des schémas, de coupes transversales de corps humains et vidéos d'opérations pratiquées par son paternel. Et elle en redemandait. Elle cherchait à avoir l'attention de ses parents.

La maîtresse de Sara vit ses capacités intellectuelles et avec l'accord des parents, la fit sauter une classe car elle s'ennuyait et chahutait. Trouvant un équilibre scolaire, elle trouva sa place et disait haut et fort vouloir devenir comme son père et sa mère non sans montrer quelques turbulences scolaires. Premier coup de pied dans les parties génitales d'un de ses camarades à huit ans. "Ce point du corps est très douloureux pour les garçons. Y'a plein de nerf et si on les tape, ça va rentrer à l'intérieur et l'empêcher de se reproduire". Les enfants n'avaient pas vraiment compris en dehors de la douleur provoqué et Sara ne comprenait que la moitié de ce qu'elle avait appris par cœur et entendu lors d'une conversation sur la fertilité masculine.

Alors qu'elle entamait sa dernière année scolaire à 17 ans, Sara rencontra un soldat d'une vingtaine d'années. Folle amoureuse du bel apollon, elle décida une fois son diplôme en main d'entrée dans l'armée afin de pouvoir veiller sur lui et continuer leur relation, loin d'imaginer la complexité. Ses parents s'opposèrent à son entrée de leur enfant dans l'armée car cette réaction n'est qu'une décision basée sur les hormones et n'était pas réfléchie. On lui refusa l'entrée car elle était encore mineure. Entamant sa première année d'études de médecine dans le civil en 2181, elle valida son année non sans peine et s'engagea dans l'armée à sa majorité pour continuer ses études de médecine tout en étant auprès de l'homme qu'elle aimait. Ses parents ne lui donnaient pas plus de quelques mois car elle ne leur semblait pas faite pour cet univers mais sa ténacité, sa fierté firent qu'elle passa haut la main la première année apportant le mépris de certains camarades. L'activité physique n'était pas son fort mais sa persévérance lui permit d'être parmi les meilleurs de sa classe. Ses études étaient un mélange d'entraînement militaire, de formations aux armes et aux combats et de connaissances pratiques et théoriques sur la médecine.


2186, la nouvelle tombe. Les moissonneurs, une rumeur à la base étouffée par le Conseil, envahissent la Terre et attaquent les systèmes. Malgré le fait qu'elle n'ait pas de diplôme et qu'elle soit en dernière année d'externat, Sara était formée au combat et avait à présent des connaissances médicales pouvant aider sur le terrain. Ainsi l'armée l'envoya sur le terrain au côté de la 103eme division de Marines afin de prêter main forte à bord du SSV Leipzig. Panser les blessures, arrêter les hémorragies, traiter les problèmes par priorité et envoyer à son futur mentor, les hommes qui ne pouvaient plus se battre.

La 103ème division était l'un des plus grand rassemblements de forces spéciales humaines. Ils sont entraînés pour être capables de passer d'une région tropicale à un désert aride pour finir leur semaine sur un glacier. Leur but est d'agir rapidement à leur niveau bien en dessous des Spectres et des Superviseurs. La guerre fut plus dure à encaisser qu'elle ne pensait. Les morts, l'impossibilité de sauver tout le monde et devoir se défendre contre ceux qui profitaient de la situation pour s'engraisser. Elle enchaîna missions de reconnaissance, de sécurisation et de collecte d'informations afin d'aider au mieux l'Alliance. Les conditions de travail étaient compliqués car il manquait toujours du matériel et il fallait faire avec les moyens du bord et cela pouvait jouer sur la vie ou la mort d'une personne. La jeune femme craqua plus d'une fois mais les soldats, ses frères d'armes l'épaulèrent et se serrèrent les coudes plus que jamais. Ce fut une véritable révélation pour la jeune femme qui y découvrait une famille d'un nouveau genre. Entrée pour de mauvaise raison, elle trouva un nouvel amour: l'Alliance. Entraine, soutien, dépassement de soi. Cela correspondait parfaitement à la personnalité de Sara.

La guerre se termina, les Moissonneurs n'étaient plus. Sara reprit ses études après quelques jours donné par l'armée suite à la nouvelle. Sa famille a péri lors de l'attaque de la Citadelle par Cerberus. Elle n'eut pas le temps de faire le son deuil qu'elle demanda son affectation pour ses années d'internat auprès de la 103ème au côté de ses collègues qu'elle ne voulait plus quitter. Elle retourna auprès du Dr Cox, le médecin à la coupe de caniche, qui avait tendance à lui mettre des coups de pied au cul et à vouloir toujours le meilleur d'elle. Ce n'était jamais suffisant mais la jeune femme refusait l'échec. C'était un excellent médecin qui avait parfois des crises du genre:
"-Ecoute moi bien Gisele, je n'ai jamais vu des points de suture aussi moche de toute ma vie, un enfant de cinq ans saurait mieux faire! À cause de ça, sa mère ne pourra pas le reconnaître et elle va croire que son fils est parti se taper une kroganne parce qu'il ne veut plus revenir à la maison parce qu'après des mois d'absence, elle ne se souviendra pas même plus du visage de son gamin et pensera qu'elle a mis bas un laideron! T'as des choses à dire? Demanda Cox le souffle coupé par ses paroles diarrhéiques.
-Moi c'est Sara. Et c'est qu'une cuisse, dit-elle innocemment habituée aux monologues Coxiens vouant un culte à sa fausse incapacités. Et si vous m'appelez Gisèle, je vous appelle Coxi ou Caniche.
-N'essaie même pas Dorice!
-Ma maman m'a eu par césarienne, lança le jeune soldat tout penaud pas encore habitué à ces frasques théâtrales"


2191, elle obtint son diplôme et décida de rester auprès de son petit groupe à bord de la frégate. Sara fit partie d'un des groupes d'intervention sur la Citadelle en proie à une attaque de mercenaire Vortchas. Elle fut blessée lors de cette mission à la cuisse qui l'obligea à s'arrêter quelques mois. Elle continuera à réaliser des missions de patrouille et d'assistance sur les colonies humaines.

Jusqu'à ce jour, elle continue de travailler à bord du SSV Leipzig, bichonnant ses soldats, revoyant les anciens et chouchoutant les nouveaux. Il lui arrive d'être consulté par certains confrères sur d'autres vaisseaux. L'un des soldats qu'elle avait côtoyé aux premières heures de la guerre est à présent le commandant du Leipzig. Ils sont de bons amis à présent.

2201, Sara est à la Citadelle en permission.

Sara n'est pas très grande. Elle mesure 1m66 mais ce n'est pas cela qui l'empêche de s'affirmer. Ce qui est petit est teigneux, n'est-ce pas? Ses cheveux sont châtains clairs virant vers le blond. Ses yeux sont verts avec le centre noisette. Son corps commence à être marqué par l'âge mais elle triche avec les nouvelles technologies permettant de rester physiquement jeune et pimpante. Elle reste néanmoins sportive, seul moyen d'évacuer son stress et adore s'entraîner avec les membres de son équipage.

Elle n'a pas besoin de beaucoup de sommeil, seulement quatre heures et elle est fraîche et dispo. Cela est arrangeant car il lui arrive de faire des cauchemars et voir les horreurs de la guerre. Seul moyen pour elle de dormir sans cauchemar, faire du sport avant de se coucher. Absurde mais efficace.

Le médecin a un tatouage sur la poitrine en haut à gauche. C'est le symbole de l'Alliance ainsi que le nombre 103 juste en dessous. Petite anecdote à ce sujet, Sara habitué à ouvrir découper au scalpel, faire des injections et autres, pâlit à la vue du dermographie. Heureusement que ces camarades l'empêchèrent de partir en courant. Comme autre marque, une blessure à la cuisse mais elle refuse de l'enlever, un symbole pour elle de ce qu'elle a fait.

Professionnellement, Sara est une véritable mère poule avec ses collègues. Parfois un peu trop ce qui lui a donné le surnom de "M'man" à bord du SSV Leipzig . Et tel une mère, elle défend les siens corps et âme quitte à coller son poing dans le visage d'un autre. Évidemment, la jeune femme est têtue parfois imprévisible sauf pour son groupe qui la connaît par coeur. Au cours des missions, elle a su montrer son courage et sa détermination ainsi que son efficacité ce qui lui accorda la confiance des autres soldats.

Elle a su acquérir une grande dextérité dans le domaine médical et est capable de soigner et d'opérer dans les pires conditions.

C'est une femme rêveuse, empathique. Sara à tendance à croire en la bonté des êtres vivants, leur vouant une totale confiance. Bien qu'on lui rappelle fréquemment qu'elle est naïve, elle refuse de le croire. Après ce qu'elle a vécu, cela aurait dû l'endurcir mais elle se voile la face.

Elle ne s'est jamais plus attachée à un homme suite à son entrée dans l'armée.

Derrière cette gentillesse se cache beaucoup de peine, un réel manque affectif qu'elle n'a pas réellement eu pendant son enfance et qu'elle recherche à travers ce côté mère poule.

Sara a sa fierté et ne se laisse pas faire bien qu'elle préférera parler avant de passer à l'action.